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Pakuuni – 1er Semestre 21.572, peu de temps après l’Event XII

Mais c’est quoi ces putains de branques ? C’est quoi cette organisation de merde ? ça se donne des airs ? ça veut jouer les costauds ? ça snakenappe des sénateurs et c’est pas foutu d’exfiltrer les agents que ça envoie dans la merde ? Sorti du dédale, rien ! Silence radio ! Queudale, nada ! Alors, par professionnalisme, elle a fini de ramener le Sénateur jusqu’au premier checkpoint Républicain, histoire qu’il puisse repartir en sécurité, mais aussitôt fait, aussitôt éclipsée ! Or de questions de rester un instant de plus.

« Gonzy, ici Red, répond. . . . . Gonzales, réponds, putain ! »

Le ton de Runya n'a rien de sympathique, c'est plutôt celui de celle qu'aimerait gueuler mais qui peut pas car elle doit se faire discrète alors elle gueule entre ses dents.

« Red ? C'est toi ? T'es en un seul morceau bordel ?!"[/i]

Gonzy chuchote, dans le comlink.

« C'est la merde ici. Y'a des militaires partout. Un connard a fait sauter la moitié d'un hangar... Mais au moins ils nous ont lâché le train. T'as des news de... tu sais qui ? C'est quoi la suite du plan putain ?! »

Elle continue sur le même ton, vénère comme jamais. Certes, elle est soulagée un peu que Gonzy soit entier, mais c'est pas la question.

« Mais non, putain ! Rien ! Silence Radio ! J'ai été envoyé ramasser la merde d'un autre, et derrière, plus rien ! L'Astre est une putain de troupes de branquignoles et me voilà coincé sur ce putain de caillou, merde ! J'me dirige vers notre point de largage, sait-on jamais... Tu vas t'en sortir ? »

« Gueule pas comme ça putain, tu vas me faire repérer ! »

Le ton de Gonzy laisse transparaitre un mélange d'inquiétude et de surprise. Surement qu'il ne s'attendait pas à ce que sa part'naire monte aussi vite dans les tours.

« Moi, j'le dis tout net : je me tire. J'en ai ma claque de trou à rats. L'Astre, c'est des cons. »

Des paroles sincères, seulement édulcorée par un nombre de décibel limite à respecter pour ne pas trop attirer l'attention.

« Je suis coincé ici. Les civils sont parqués, contrôlés.... Et les droïdes tirent à vue sur ceux qui filent pas droit. Je peux pas te rejoindre. Ecoute. Si t'as un moyen de mettre les voiles, tire toi. Moi, j'vais me démerder. J'vais trouver des fringues et me faire passer pour un type lambda. Profil bas... Si y'a du nouveau je te contacte, sinon silence radio, OK ? »

« Okay, mais promets-moi qu'au moindre pépin, t'appelle ta cousine Ruru' pour venir te sauver les miches. »

Elle a largement baissé d'un ton et si celui-ci est devenu un peu amusé, il est absolument sincère. Les amitiés forgées dans le feu de l'enfer le sont vite et fort.

« Ouais, si j'ai besoin d'une connasse pour me pourrir la santé, je penserai à toi ! »

Quelques secondes de silence, comme si l'ultime phrase peine à sortir :

« Fais gaffe à toi Red...

– Je fais toujours gaffe à moi, Chou. »

La connexion se coupe. Laissez ainsi une bromance en suspens, c’est à la fois terriblement tragique et d’une puissance mélodramatique folle. Disney, prends, c’est pour nous, on t’l’offre.

Obligée de partir seule, sans plus aucun soutien, Red tente de rebrousser, par les ruelles, le chemin qu’elle a emprunté tantôt par les toits. Alors qu’elle avance, elle tente vainement d’établir une communication avec T4. Les communications sont encore brouillées, rien ne sort. Qu’aurait-il fait de toute façon ? L’armée ne laisse rien s’approcher. Alors qu’elle va d’ombre en ombre, longe les murs, comme un chat de gouttière qui se sait poursuivi par la harde des chiens galeux, un bruit soudain, dans la ruelle, l’interpelle. Au jugé, elle dirait qu’elle est pas loin du toboggan géant qu’ils ont emprunté, avec Gonzy. Les cliquetis mécaniques, elle les identifie facilement pour les avoir beaucoup entendu. Elle risque un regard dans la rue. Le droïde vient d’entamer la montée du mur. D’ici, elle ne voit pas grand-chose mais elle remarque une certaine effervescence sur le toit. Son sixième sens lui indique une piste.

Aiguillée, elle entame à son tour, grâce à une échelle de secours, l’ascension vers les hauteurs qu’elle a jusque-là évitées. Deux droïdes s’affairent maintenant juste en-deçà du conduit qu’elle a emprunté plus tôt. Elle passe en vision-thermique, son masque toujours sur le visage, et remarque comme une ombre dans ce conduit chaud. Si les droïdes n’avaient pas été là pour lui titiller l’esprit, elle n’aurait jamais pensé à regarder là, ni même penser, en regardant, que cette ombre thermique pouvait être l’un des coureurs du Parkour sur les toits. Elle a peut-être trouvé sa porte de sortie…

Le hasard narratif a voulu qu’elle trouve, il y a plus d’un quart d’heure, une grenade ionique sur le corps d’un agent de sécurité dans les vapes ; peut-être mort ? On s’en fout, l’important, c’est la grenade. Le lancer est propre, efficace, ça crépite, ça fume, ça tzouig beebopbop ccrrsschh, pfffioouufff ! et voilà les deux araignées qui s’écroulent sans avoir eu le temps de comprendre ce qui se passe.

Un coup de grappin et une lame-laser sortie plus tard, Red a réussi à extirper le corps inanimé d’une jeune femme de la conduite d’aération surchauffée. Clairement, la gamine a de la fièvre et est déshydratée : petite capsule d’eau entre les dents, crac, elle tousse mais fini par avaler. Jeune, une vingtaine peut-être ? Plutôt pas mal dans le look Gothic Doll. Elle aime tous les looks, Red. Enfin, pas le temps de niaiser, valait mieux s’éloigner de là. Encore le grappin, descente en rappel avec la petiote sur l’épaule – vivent les twi-bots – et les voilà de nouveau au sol. Elle s’éloigne suffisamment et lorsqu’enfin elle le juge bon, elle s’enfonce dans une impasse où il est aisé de se planquer et s’assoie. Elle a la jeune fille dans ses bras, comme si c’était un gros bébé, et lui papouille les cheveux doucement en attendant qu’elle se réveille. #LaJovialité. #UnPeuDeDouceurDansCeMondeDeBrute. #VousVoulezParlerDuConsentement. #MeufChelou. #BalanceTaGamoréenne.
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Les images, les sons, les odeurs, tout se bousculait dans la tête de Tess. Il lui semblait que son corps était balloté, ou bien qu’il flottait dans une étendue d’eau chaude et bouillonnante. Une explosion lointaine créa momentanément une accélération de son cœur et elle faillit s’éveiller, mais il faisait chaud, si chaud… Mieux valait rester là, recroquevillée, à attendre que la nuit vienne, à laisser l’eau porter son corps et l’amener sur une plage douce et plongée dans la pénombre…
D’ailleurs, elle se sent ballotée plus fortement désormais. Le courant devait l’emmener plus loin, elle sentait les cahots de la rivière et la fraîcheur qui revenait. Froid. Trop froid maintenant, son corps était pris de tremblements incontrôlables. Finalement, ce qu’elle voulait, c’était son lit, sec, dans ses quartiers de Kuat. Que faisait-elle ici ? Elle allait se noyer ! D’ailleurs l’eau essayait de se faire un chemin dans ses poumons ! Tess but la tasse, et remua vaguement les membres en essayant de rester la tête à la surface. Mais ses bras rencontraient une drôle de résistance. Des mains ?

Sa conscience refaisait doucement surface. Soudain, elle se souvint de sa course folle sur Pakuuni, du droïde qui la pourchassait, des deux silhouettes en tenues moulantes qui filaient sur les toits, bien plus agiles qu’elle… Et son dernier souvenir : elle s’était engouffrée dans un conduit d’où s’échappait des volutes de vapeur. Que s’était-il passé ensuite ? Aucun souvenir. Mais maintenant, elle était dans les bras de Lana. Sa maîtresse avait dû venir la sauver ! Quelle honte…

- La… Lana, balbutia-t-elle, mais sa bouche était pâteuse. Désolée, j'crois que j'ai...

Elle se força à soulever les paupières, s’attendant à être en sécurité dans le vaisseau républicain. Mais le ciel au-dessus d’elle était orange, chargé de poussière, et… Le visage n’était pas du tout celui de Lana. Ce n’était pas sa maîtresse qui lui caressait les cheveux.

- AAAH !

Comme frappée par une décharge électrique, Tess bondit et se débattit pour s’extirper de l’emprise de la Twi’lek avec la frénésie d’un insecte pris au piège. Mais son corps enfiévré était faible, et à peine libérée des bras de la Twi’lek, ses jambes se dérobèrent sous elle et elle s’effondra dans le sable. Elle en recracha quelques grains en tâchant de se remettre sur son séant. Clignant des yeux, elle contempla, hébétée, l’impasse sombre dans laquelle elle se trouvait toutes les deux. Des tuyaux couraient le long des parois de métal, relâchant parfois des filets de fumée blanche. Au bout de l’allée, une petite escouade de droïdes passa au pas de course et Tess replia rapidement ses jambes pour disparaître à leur vue en se dissimulant dans un renfoncement. Elle sentait tout son corps trembler comme une feuille lorsqu’elle toisa la Twi’lek. Elle allait lui demander qui elle était quand la tenue noire et moulante de la femme lui rappela soudain des souvenirs.

- Hé mais… Vous êtes la femme des toits ! Qu’est-ce que vous fichez là ?

Aussitôt, cette question en appela une autre dans sa tête : pourquoi est-ce qu’elle était dans ses bras quelques instants plus tôt ? Tess étrécit les yeux, sourcils froncés. Elle avait envie de porter la main à sa ceinture pour prendre son comlink et alerter sa maîtresse, mais ce n’était peut-être pas le plus prudent. Sinon, elle avait aussi son couteau de phryk à l’intérieur de sa veste… L’air de rien, elle glissa sa main dans son veston, comme si elle avait juste besoin de se masser les côtes.
Se faisant, elle tendit l’oreille : plus de bruits d’explosions.

- J’ai raté quoi ?


[Hrp: désolée pour le temps de réaction, je suis là maintenant!]
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Les minutes s’égrène et la jolie petite punk ne semble pas vouloir revenir à la surface. Plusieurs fois, la Twi’Bot a vu passer des droïdes de sécurité dans la rue perpendiculaire à la leur, juste à l’intersection. Elle commence à s’inquiéter tranquillement ; faudrait pas que l’un de ces tas de ferrailles ait la mauvaise idée de se pointer. Au début, elle a bien penser à continuer avec son petit paquet sur l’épaule, il pèse pas bien lourd, mais niveau discrétion, on aura quand même fait mieux. Alors elle papouille, elle papouille, jusqu’à ce que…

« La… Lana ? Désolée, j’crois que j’ai…

Lana ? Pouarf… Elle peut l’appeler Thérèse si elle veut, ça ne la dérange pas outre mesure… Lana ? ça lui dit vaguement quelque chose en fait. Un truc qu’elle a vu souvent, dont elle a entendu parlé aussi… AAaahh… Lana ? Ah mais oui ! Cette vieille holo-série avec ce gars taillé comme un dieu grec qu’allait plus vite que tout le monde et avait une force de guedin ! Lana ! C’était la brune qu’il voulait trop pécho ! Et à la fois, Red était tout à fait d’accord et l’aurait bien pécho à sa place… M’enfin ! Elle n’a pas le temps de réfléchir beaucoup plus, le cerveau de la jeune fille vient de refaire violemment les branchements en gueulant.

« Oh, bon, bon, ma puce, ça va ! On se calme ! C’est comme ça que tu remercies les gens qui prennent soin de toi après t’avoir, au choix, épargné la mort pour déshydration dans un conduit de ventilation surchauffée OU la prison ? Et prends pas cette tête outrée, t’as kiffé mes papouilles. Tout le monde kiffe mes papouilles. »

La Twi’bot se relève adroitement et se claque les fesses histoires d’en faire tomber la crasse. Alors qu’elle se retourne, elle remarque qu’elle a toujours son masque sur le visage. Bon, un truc aussi froid, forcément, ça fait flipper un peu…

Faut réussir à faire naître la confiance, alors même si c’est pas judicieux, elle le retire et montre à la jeune fille son plus beau sourire et sa jolie pigmentation vermeil.


« Tu vois ? J’suis pas un droïde, j’suis une gentille fille qu’est venue au secours d’une dirty princess comme je les aime. J’adore ta dégaine, meuf ! M’enfin, là n’est pas la question. Pour te faire un topos rapide de la situation : c’est moins le bordel, les tirs ont cessé, mais la planète est sous étroite surveillance et rien n’a le droit d’aller et venir même aux chiottes sans montrer patte blanche. Toi et moi, on sait qu’on a pas trop averti les autorités avant de s’inviter… Du coup, j’me suis dit, entre pique-assiettes, on pourrait s’entraider non ? Du coup… Une idée, sexy lady ?

Le sourire persiste, elle se permet même une petite frimousse à croquer. Elle lui sort le grand jeu, si elle fait pas chavirer son cœur, y aura rien pour la faire coopérer… Quoiqu’avec un peu de LSD de Nar’Shadaa…
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