Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
- Donnez-moi votre lunette de visée.
- … vous voulez pas une veste, plutôt ?

En plus, Korgan se demandait s’il n’y avait pas un sous-entendu dans cette question. Il fallait se méfier, avec les Jedi. Il se souvenait par exemple d’une zabrak soi-disant médecin qui… Bref, un Jedi nu comme un ver, ça ne pouvait pas être tout à fait innocent.

- Vous en avez une ?
- Non.
- Vous allez me prêter votre combinaison ?
- Non plus.
- Bon, alors prêtez-moi la lunette de visée de votre fusil, que je voie un peu ce que ça donne.

Le militaire sous couverture se décide à tendre son arme au Jedi qui aussitôt, sans se soucier de sa jolie tenue légère, se met à scruter la station K234 au travers des panaches de fumée qui s’échappent des bâtiments. Derrière eux deux, Madigan est un peu nerveux, mais il tâche de ne pas trop le montrer. Déjà, ils ont plutôt eu de la veine d’avoir pu se mettre rapidement à l’abri après l’explosion du hangar, et de pas tomber sur les droïdes républicains qui arpentaient la zone un peu plus loin sans faire de quartiers. Ensuite, être tombé sur cet énergumène en collants sans que celui-ci ne leur tire dessus a été une autre chance – merci Karm et ses capacités à calmer la situation. Mais Madigan ne sait pas grand-chose de ce type en combinaison très moulante et cela ne lui dit rien qui vaille.

- Alors ? finit-il par demander.
- Alors il n’y a pas que chez nous que ça a pété, commente Karm. Un tas de civils sont encore entassés dans un hangar, c’est eux qu’on entend crier, je pense. Il faut les sortir de là !
- Mais c’est pas le plan des républicains, ça, remarque le dénommé Gonzales. Enfin, j’en sais rien, je dis juste que je pense qu’ils ont pas l’air, mais en vrai c’est pas sûr, j’ai rien à voir avec eux, je peux pas savoir.

Depuis les plateformes d’atterrissage, loin à l’ouest, une petite navette décolle. Elle ne fait pas cinquante mètres dans les airs qu’aussitôt, des tirs provenant des quais l’abattent. Elle prend un trait rouge dans l’aile, tourbillonne en fumant avant d’aller s’écraser aux portes de désert dans une déflagration sordide.

- C’est un carnage, grince Karm, tout en continuant à promener la lunette sur le paysage autour de lui.
- C’est clair.
- On pourrait demander à construire un sauf conduit, pour les personnes des hangars. Qui seraient triées après coup, dans des conditions plus tranquilles et sécurisées.
- Ouais, et ceux qui protestent, c’est qu’ils sont louches alors on les dézingue !
- Heu…

Madigan, lui, ne dit rien. Il essaie de réfléchir au plus vite. Il faut qu’il s’achète un ticket de sortie, et vite. Sinon… Les républicains finiront tôt ou tard par les cueillir et par découvrir qu’il s’était momentanément allié à l’Empire. Même un moment court, c’était pas bon pour lui. Et apparemment, aujourd’hui, ils ne faisaient pas de quartier. Ce qui devait se passer à la frontière, Dathomir, tout ça… Ca devait les rendre sacrément nerveux.

- C’est une bonne idée. Je peux aller rejoindre la tour des communications pour vous aider à faire passer les messages nécessaires, si vous voulez.
- Bien vu, acquiesce le Jedi. Rejoins les communications et explique le plan à tous ceux que tu pourras contacter : Jedi, autorités, militaires. Dis-leur qu’on est deux à aller prêter main forte aux soldats sur place pour organiser tout ça.

Ok ! Madigan s’élance, prêt à contribuer. Et à surtout à pouvoir le prouver, le moment venu.
Dès qu’il est parti, les deux hommes se mettent eux aussi en route vers le hangar principal, où est retenue la foule. Là-bas, ils devront se présenter aux soldats, et les aider à désamorcer la situation explosive, en commençant par mater les violences naissantes partout dans le hangar…



-------- Au moment où Joseph atteint enfin la navette, il comprend que ce ne sera pas une bonne idée de décoller. En effet, tout appareil qui décolle est irrémédiablement abattu par les républicains. Quelle brutalité !
Saerian parvient à l’exacte même réflexion une fois que le monte-charge l’a conduit aux quais. Deuxième obstacle pour lui : il y a déjà quelqu’un sur le coup. Mais… Ils peuvent partir à deux dans cette navette, non ?

- Ecoute, propose le cathar, on ne se connaît pas, mais on peut s’entraider. J’ai une idée de génie…

L’autre le regarde, dubitatif. Le poilu n’a pas l’air d’un si grand génie que ça, mais il est prêt à écouter une bonne idée.

- L’une des seules choses qui arrêterait les tirs des républicains vers les navettes, ce serait un tir désastreux perdu… Alors voilà le plan : on décolle et on rase les installations. Ils ne tireront pas tout de suite parce qu’ils ne voudront pas faire sauter la station à cause de nous… Et on fonce vers le hangar principal, là où les gens sont entassés. Et là, on n’a plus qu’à faire du rase-mottes jusqu’à ce qu’ils tirent sur le hangar. Conséquences désastreuses, pagailles… On se casse.

Joseph sourit.

- Et en prime, on peut avoir une récompense de l’Empire pour avoir effacé toutes ses traces derrière nous…
- … c’est pas faux.








Seuls les joueurs Korgan Kessel, Karm Torr, Joseph Vankrayn & Saerion Elros peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat purement RP, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de vos actions et de vos choix ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Joseph – Karm – Saerian - Korgan
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
Messages : 1994
Eclats Kyber : 0
Il entre dans le bâtiment, blaster en main prêt à riposter en cas d'attaque, regardant autour de lui en marchant d'un pas lent et mesuré pour pouvoir réagir quoi qu'il puisse arriver.

Passant rapidement l'entré, il se dirigea vers une grande baie vitrée qui lui donné une vue dégagé sur le quai d'accostage où une dizaine de navette pouvait atterrir en même temps... Ce qui pour l'heure n'étais absolument pas le cas.

Il pouvait voir qu'entre les carcasses et les places vides, il ne restait qu'une seul navette qui semblait en état... Et quand on la voyait on comprenait pourquoi personne ne l'avait prise.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Un Star Commuter 2000...

De ce qu'il pouvait voir de là-haut, elle n'avait pas l'air très engageante car elle ressemblait à un bloc de métal auquel on aurait rajouté des aillerons. Un bloc de métal qui viendrait directement d'un compacteur industriel aurait plus de maniabilité que cette boite de conserve à moteur.
Malheureusement, il ne pouvait pas faire la fine bouche et se mit à courir vers l’ascendeur le plus porche pour descendre directement sur la piste.

Blaster toujours prêt à cracher, il se dirigea vers la navette en se demandant comment il allait pouvoir passer le blocus républicain. S'il avait son vaisseau personnel, il aurait bien tenté sa chance mais avec çà pas question.

Il pouvait voir qu'il avait subit quelque modification avec l'ajout de canon laser léger et peut être d'autre chose qu'il ne pouvait voir depuis l'extérieure, mais il allait devoir faire contre mauvaise fortune bon cœur en ressortant tout le potentielle de ce vaisseau. Même si la question du blocus se posait toujours.

Il était d’ailleurs en pleine réflexion à mi-chemin quand un bruit derrière lui le fit se retourner bras tendu et arme prêt à cracher. Cela semblait être un monte charge qui devait venir des étages de stockages inférieures qui venait de remonter avec un cathar à son bord. Qui tel un reflet du mercenaire le braquait lui aussi mais avec un fusil blaster.

Dans un silence brisé par les bruits d'explosions et de tir en arrière plan, les deux hommes se regardaient et continuaient de se braquer tel une mauvaise parodie d'holo-film de western. 

Ce n'était ni le jetiise, ni un membre de la sécurité de la station ou un escouade de soldat républicain. Il semblait juste à une personne qui comme lui avait été emporté par la situation et cherchait un moyen de s'en sortir.
De plus, la navette était assez grande pour deux et il aurait peut être plus de chance de réussir à s'enfuir à deux plutôt que de tenter la chose seul.


- Ecoute, propose le cathar, on ne se connaît pas, mais on peut s’entraider. J’ai une idée de génie…

Il semblait avoir eu la même réflexion que lui, ou peut être qu'il tentait de le convaincre car il ne pensait pas réussir à le battre en cas de combat. Il n'en savait rien  mais il n'en restait pas moins sur ses gardes et fit un geste avec un blaster pour lui montrer de continuer à parler.

- L’une des seules choses qui arrêterait les tirs des républicains vers les navettes, ce serait un tir désastreux perdu… Alors voilà le plan : on décolle et on rase les installations. Ils ne tireront pas tout de suite parce qu’ils ne voudront pas faire sauter la station à cause de nous… Et on fonce vers le hangar principal, là où les gens sont entassés. Et là, on n’a plus qu’à faire du rase-mottes jusqu’à ce qu’ils tirent sur le hangar. Conséquences désastreuses, pagailles… On se casse. 

Il voyait plein de faille dans son plan... Rien ne disait qu'il allait réellement arrêter de tirer après un tel tir désastreux, ce n'était pas comme s'il avait déjà abattue des vaisseau alors un hangar plein de personne... Et tout d'abord, comment allaient-ils forcer les républicains à leur tirer dessus ?

Il réfléchissait à ce plan, quand il pensa à quelque chose qu'il avait laissé assommé et ligoté dans ce hangar. Une cible que l'Empire lui avait demandé de capturer et d'exfiltrer de la planète et qu'il avait malencontreusement due laisser derrière lui.
Cependant, s'il réussissait a m’être en place le plan tordue du Cathar, il pourrait réussir quand même à toucher sa prime avec la mort de sa cible.


- Et en prime, on peut avoir une récompense de l’Empire pour avoir effacé toutes ses traces derrière nous… 
- … c’est pas faux.

Il venait de penser très fort, trop peut être... Jetant un coup d’œil vers son nouveau compagnon d'exfiltration temporaire, ils abaissèrent finalement leurs blaster en même temps.
Il avait du dire cela, plus pour montrer qu'il était avec lui, qu'ayant réellement connaissance de ce qu'il parlait... Il ne pouvait pas savoir qu'il avait été engagé par l'Empire... A moins que lui aussi il n'était engagé par le même employeur.


- JE pilote...

Il ne semblait y avoir aucun compromit dans sa phrase et lui tourna le dos, restant toujours sur ses gardes et attendant le tir qui allait venir.

Plusieurs pas plus tard...


Tir de blaster.

S'attendant à cela, il se jeta derrière une caisse de ravitaillement laissé à l'abandon sur le tarmac et dégaina à nouveau ses pistolets.

*Mais il est vraiment trop con..*

Se redressant prêt à tirer, il constata deux choses. La première était que le Cathar était lui aussi à couvert et ne regardait pas du tout dans sa direction. La deuxième était qu'un groupe de personne, trop loin pour être reconnue leur tirait dessus.

*Ah ! Peut être pas tout compte fait...*

Profitant que leur assaillant soit totalement concentré sur son camarade, il fit un sprint vers la navette et se rua à l'intérieure. Se frayant rapidement un chemin vers le post de pilotage, il s'acharna pendant plusieurs minutes à outrepasser les codes de sécurités pour prendre le contrôle du vaisseau.

*Soldats républicains ou gars qui tentent leur chance ?*

La question pouvait se poser car les deux cas étaient aussi probable l'un que l'autre. Il pouvait entendre de temps à autre des tirs qui percutaient la carlingue,  ne faisant que la marquer sans l'endommager réellement.

"Allez.... Démarre... Allez..."

Le bruit du moteur et du panneau de pilotage qui s'allumait fut comme une douce musique à ses oreilles.

"Je retire ce que j'ai dit... T'es mieux q'un bloc de métal compacté..."

Prenant le guidon, il fit rapidement demi-tour avec son vaisseau pour regarder comment l'autre s'en sortait... Et considérant qu'il était submergé et dans une position délicate, ça allait.
Activant le système d'armement plus que léger du vaisseau, il se mit à tirer une rafale sur les assaillants pour les obliger à se mettre a couvert et arrêter de tirer.

Ce qui était une occasion de choix pour l'autre de rentrer dans le vaisseau pendant que Joseph déchaînait les enfers sur cette portion de la station. Une fois le colis récupéré et les assaillants repoussé, il commença à s'élever.

Il venait à peine de sortir du tarmac quand il reçu une communication radio entrante.


- Tour de contrôle à Navette C6-D56 vous n'avez pas eu l'autorisation de décollage, veiller atterrir immédiatement et attendre une escouade de soldat républicain qui investira vote vaisseau..." *Petit silence* "Tour de contrôle à navette C6-D56 veiller atterrir où nous serons contraint d'employer des mesures pour vous mettre hors d'état de nuire en accord avec les ordres du Ministre de la Sécurité Intérieure..."

Il se tourna alors vers son camarade trop occupé de piloter entre les tours radios et les bâtiments pour s'occuper de la radio.

Ps:
Karm Torr
Karm Torr
Messages : 3593
Eclats Kyber : 0
— Mes yeux, c’est plus haut.
— Hein, répliqua le soldat républicain, en parvenant enfin à détacher le regard du slip moulant de Karm. ’Scusez, hein, mais vous pourriez mettre des caleçons comme tout le monde, ce serait moins perturbant.
— J’aime être soutenu.
— Ah bah vu l’ampleur du matos, j’peux comprendre.
— Bref…

C’était sans doute l’occasion rêvée de tirer fierté de ses mensurations mais Karm avait des préoccupations plus pressantes que de se comparer le poireau avec les soldats de la République. Par exemple, empêcher les soldats de la République de massacrer au petit bonheur la chance toute une population de pauvres hères sous prétexte qu’une poignée d’Impériaux s’y dissimulaient. Comme si la fuite d’un ou deux terroristes valaient la vie d’innocents paniqués.

— On peut vous trouver un panta…
— Plus tard, plus tard. C’est quoi vos ordres, exactement ?
— On dézingue tout le monde.
— Mais encore ?
— Ben il s’agit de filtrer, quoi, tout le monde a l’ordre de rester au sol, le temps qu’on contrôle les identités, alors ceux qui cherchent à se faire la malle, c’est des suspects. Et vous savez c’qu’on dit, les suspects sont toujours coupables.
— On dit pas ça du tout, vous savez…

Le soldat haussa les épaules. Les ordres étaient les ordres et il n’était pas payé pour méditer sur le bien-fondé de la situation. Karm, pour sa part, n’était pas payé du tout, et c’était sans doute la raison pour laquelle il méditait tant. Du reste, quand on a un aussi beau fondement, on s’intéresse toujours au bien-fondé.

Le Jedi se tourna vers Korgan, qu’il avait rencontré lors de leurs aventures aux côtés d’Hildegarde, une expérience que l’Ark-Ni n’était pas prêt d’oublier, et suggéra :

— Faisons un peu le tour, pour voir où ils en sont.

Korgan n’était pas exactement un poète, ni un délicat, mais Karm avait eu l’occasion de constater que sous ses airs de brute épaisse, celui-ci savait faire preuve d’une pondération certaine, surtout quand il s’agissait de protéger des civils — une modération qu’Hildegarde justement avait évacué parfois avec une facilité bien cavalière. Surtout, il était expérimenté et l’Ark-Ni avait confiance en lui pour repérer les améliorations que l’on pouvait apporter au dispositif de sécurité déployé par la République.

En commençant leur visite des entrepôts, ils comprirent rapidement que « dispositif » et « République » étaient ici des réalités toute relatives. On aurait juré que des soldats sur les nerfs avaient été livrés à eux-mêmes, avec la mission impérieuse de protéger on ne savait trop qui contre une menace vague et indistincte. Pareille situation prédisposait à la paranoïa et à l’amateurisme. C’était la saison de la gâchette facile.

Par deux fois, Karm dut désamorcer une altercation entre des civils et des soldats, dont il n’était pas certain qu’elle se serait sinon terminée sans effusion de sang. Après la seconde fois, il poussa un long soupir et murmura :

— Tout ça, ça va finir dans un bain de sang. Faut qu’on se penche sur plan d’évacuation, les conditions sont pas tenables. C’est la troisième flaque de pisse qu’on croise, faut au moins que les gens aient accès à des toilettes.

Peut-être pressé par la nécessité urinaire, quelqu’un avait apparemment décidé, quelques dizaines de mètres plus loin, d’évacuer par ses propres moyens, en subtilisant une navette ou ce qui y ressemblait de loin. Des échanges de tir venaient en effet d’alerter le Jedi et son comparse. Karm s’élança en courant dans la direction des échanges de laser, l’instinct de préservation personnelle n’étant décidément pas le fort des Jedis.

Difficile de considérer que les fuyards étaient de francs pacifistes, à voir la navette déverser un flot de tirs sur le tarmac, tandis qu’une ombre velue se hissait à son bord.

— Au nom de la République… oh et puis merde, maugréa l’Ark-Ni, parfaitement inaudible sous le rugissement des réacteurs, même ceux du petit vaisseau, alors que celui-ci entreprenait de quitter le tarmac.

La situation était critique. Si les Républicains descendaient un second vaisseau, le mécontentement des civils virerait à la panique, la panique à l’émeute, et la paix civile déjà toute théorique ne serait plus qu’un espoir irrémédiablement révolu. Il fallait à tout prix arrêter le vaisseau en faisant preuve de plus pondération.

— Par ici, lança l’Ark-Ni, en avisant une seconde navette, guère plus engageante que celle que les mystérieux fuyards venaient de voler. On les prend en chasse, une fois qu’on est assez proches, on se large sur le toit, je me découpe une voie au sabre laser, une fois dans la cabine, on les neutralise, on se pose en douceur, personne ne meurt, personne ne panique, tout va bien.

Pour un peu, on aurait dit que c’était presque facile. Il suffisait de défier un peu les lois de la gravité et de faire du ju-jitsu en slip sur le toit d’un vaisseau spécial dont les occupants seraient sans doute désobligeants au point de ne pas se montrer coopératif. Franchement, qu’est-ce qui pouvait mal tourner ?
Invité
Anonymous
Saerian émergea de l'ascenseur... Et grogna de déplaisir. Bon. Deux choses étaient claires : d'une, il n'était pas au bon endroit, de deux, cette affaire sentait le désastre, pour ne pas dire autre chose, à plein nez. Assez pour qu'il dise "adieu" à une substantielle prime et choisisse de se tirer. A nouveau, deux problèmes se posaient : son propre vaisseau n'était pas dans les parages, loin de là, et le seul qui semblait être un tant soit peu disponible semblait être la cible d'un Humain qui semblait être un mercenaire, au vu de son accoutrement. Le vaisseau en lui-même semblait être un assemblage de métal, peu capable de résister à un tir nourri, mais au point où il en était, il n'allait pas cracher sur un bantha parce que ce dernier avait les dents déchaussées.
Il dégaina donc son fusil et mit l'Humain en joue, tout en avançant précautionneusement. Ce dernier fit de même. Enfin, Saerian émit un bruit de bouche, avant de légèrement baisser son arme :

"Ecoute, on ne se connaît pas, mais on peut s’entraider. J’ai une idée de génie…"

Enfin... Idée de génie, c'était à voir. Cela pouvait l'être, si il était un génie du mal, par exemple. Mais d'un autre côté, si cela pouvait empêcher les troupes républicaines de faire les cons, du moins plus qu'elles ne pouvaient le faire en cet instant, il n'y avait pas de meilleure opportunité :

"L’une des seules choses qui arrêterait les tirs des républicains vers les navettes, ce serait un tir désastreux perdu… Alors voilà le plan : on décolle et on rase les installations. Ils ne tireront pas tout de suite parce qu’ils ne voudront pas faire sauter la station à cause de nous… Et on fonce vers le hangar principal, là où les gens sont entassés. Et là, on n’a plus qu’à faire du rase-mottes jusqu’à ce qu’ils tirent sur le hangar. Conséquences désastreuses, pagailles… On se casse."

Il avait eu un peu de mal à avouer qu'il proposait ni plus ni moins que de mettre des centaines de vies civiles en jeu pour calmer les ardeurs martiales de certains. L'Humain lui rétorqua que l'Empire les paierait sûrement bien pour avoir effacé leurs traces. L'Empire ? Effacer les preuves ? Le Cathar ne comprenait pas trop, mais acquiesça d'une voix quelque peu hésitante. Enfin, l'Humain indiqua que ce serait lui qui piloterait, ce qui ne posait en réalité aucun problème à Saerian. Alors qu'ils s'avançaient vers le vaisseau, un tir de blaster fit sauter le Chasseur de Primes derrière un couvert. Un coup d'oeil prudent lui indiqua qu'une troupe était dans le hangar et s'en prenait à eux.

"Bordel, mais ça finira jamais ?"

Il prit une meilleure position et commença à envoyer quelques salves, plus pour forcer les assaillants à se replier que pour toucher réellement quelqu'un. Il joua ainsi la cible, pour permettre à l'Humain de démarrer le vaisseau. Il ne lui restait plus qu'à espérer que l'autre ne l'oublierais pas en se tirant... Les moteurs finirent par rugir, et l'armement plus que sommaire du vaisseau entra en jeu, lui permettant d'entrer à son tour en faisant un souple saut en direction de la rampe.
Alors qu'il prenait un peu de temps pour reprendre son souffle, un grésillement métallique attira son attention. La radio du vaisseau émit une communication entrante en provenance de la tour de contrôle. Un simple regard de l'Humain suffit. Saerian s'installa en grommelant et prit à son tour la parole :

"Ici Navette C6-D56, à tour de contrôle. Négatif, nous ne pouvons atterrir. Nous avons à bord une femme enceinte, et les derniers événements l'ont quelque peu stressé, au point de déclencher des contractions, nous tenons donc à l'éloigner au plus vite. Toute source de stress supplémentaire serait dommageable pour sa santé."

Il avait essayé de prendre une voix calme et assurée, afin d'être le plus crédible possible. Un petit silence lui répondit, avant que le préposé ne lui réponde :

"Ici, tour de contrôle, nous avons reçu une information selon laquelle vous auriez tiré sur des membres de la sécurité. Considérant cela nous..."

Il ne put finir sa phrase, Saerian ayant raccroché brutalement avant de se tourner vers le pilote :

"Vraiment aucune pitié pour les femmes enceintes... Luke, accroches-toi, on va avoir de la visite !"

Il se dirigea ensuite vers la rampe du vaisseau, qu'il ouvrit en partie afin de s'en servir comme couvert quand il tirerais au fusil blaster.

Pour Joseph:
Korgan Kessel
Korgan Kessel
Messages : 384
Eclats Kyber : 0
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

A plus de cent mètres au-dessus du sol, la vue est impressionnante, à vous en défriser les poils du fion. Un air chaud et poisseux me fouette le visage, emportant avec lui les odeurs dégueulasses de ce qui se trame plus bas. On a pratiquement atteint notre cible, cet énorme entrepôt ceinturé par la République, lorsque soudain… Le câble haute tension cède sous nos poids : c’est la chute libre. Malgré moi, je laisse échapper un cri de détresse tirant sur les aiguës, rapidement suivi d’un chapelet d’insultes colorées. Putain de merde ! Par réflexe, je m’y accroche, comme à ma propre vie. Red, elle, tombe. Fait chier ! Les doigts mécaniques de ma prothèse serrent le serrent si fort, qu’ils produisent des étincelles en glissant, emporté par cette saloperie de gravité à laquelle on ne peut échapper. Dans mon dos, l’extrémité déchirée siffle dans ma direction, fouettant tout sur son passage. Il passe heureusement loin sous mes pieds… Mais m’entraîne en avant, à vive allure, comme dans ces vieux holofilms d’aventure ou le héros de déplace d’arbre en arbre accroché à une liane.

Tout ce que j’ai le temps de voir, c’est la façade d’un édifice. Chiotte ! Je me recroqueville, lâche le câble. La seconde suivante, je traverse une baie vitrée qui termine d’achever ma combinaison moulante déjà déchirée de toute part. Le choc est rude, je m’éclate sur un sol froid et solide, part en roulé boulé incontrôlable. Je parcours ainsi une dizaine de mètres… Avant de me prendre de plein fouet une autre vitre, qui se brise à l’impact. Je passe au travers, chute de deux étages, termine ma course sur une passerelle métallique fouettée par les bourrasques violentes.

Putain de chute. J’suis sonné, le corps endolori, la gueule en vrac. Je secoue la tête dans l’espoir de recouvrer mes esprits. Ma respiration est saccadée, et j’ai comme un vieux gout de sang dans le fond de la gueule. Vissé sur ma tête, mon casque tire la tronche. La visière est fendue à plusieurs endroits. Tu parles d’une mission d’infiltration hein ! Merde ! Les gars des Renseignements qui m’ont envoyé ici vont m’entendre ! Ils vont…

Grincement sinistre du métal qui cède. J’ai même pas le temps de dire « Putain de merde », que la passerelle se disloque déjà. Elle bascule, arrachée de ses fixations. Je m’accroche comme je le peux à la rambarde encore intacte, prêt à encaisser l’impact… Elle s’explose violemment contre la façade du bâtiment d’en face. La collision est brutale… Mais encore plus pour la tôle de duracier que pour ma pomme. Affaiblie par les intempéries, couverte de tâches de rouilles, elle se déchire, comme une feuille de papiers. Je passe au travers, mais pas entièrement. Je me retrouve suspendu dans les airs, la moitié supérieure du corps à l’intérieur de l’entrepôt, mon cul et mes jambes gigotant à l’extérieur, comme dans un putain de d’holo-cartoon. Cette fois, mon casque a définitivement rendu l’âme. Fissuré de part en part, il ne m’est pas plus utile qu’un string pour une gogo-danseuse Hutt. Je cherche à détacher la sangle, pour m’en défaire, car la visière est bardée de tant d'étoiles que je distingue le monde comme au travers d’un prisme. Enfin j’y parviens… Juste au moment où la cloison d’acier rend définitivement l'âme…

Nouvelle chute… Je tombe de trois bons mètres, m’éclate sur un support rigide couvert de poussières… Craquement du plâtre qui cède… Le faux plafond se brise, je dégringole. SH’BAAAM. Mon dos percute une table, dont les pieds ne résistent pas à mon poids. Je suis complètement HS, je lutte pour ne pas perdre conscience… D’autant que je distingue des mouvements autour de moi, ainsi que des sons… Des paroles ? Mes oreilles sifflent, je pige quedal. Je tente de me redresser… Mais à peine ai-je soulevé mon dos, le canon d’une arme Républicaine surgit à quelques centimètres seulement de mon visage. Je me fige. Coup de sang. Adrénaline. En une fraction de seconde je recouvre une partie de mes forces. Je suis orêt à passer à l’action. Ils sont trois. Trois soldats en armure standards des forces terrestres régulières. Je réalise soudain que c’est la merde. Une bonne grosse merde…

Je suis en mission sous couverte pour les Renseignements. Alors de deux choses l’une… Soit ces types me connaissent et grillent ma couverture… Soit ils vont me prendre pour un… un je sais pas quoi ! Et me coller au trou ! Merde ! Dans tous les cas, c'est la merde !

« Lève les mains ! Ne bouge pas enfoiré ! »

Autour aussi polis les troufions de l’armée hein. Je cligne des yeux, je recouvre une vision presque normale. Leurs visages apparaissent moins flous. Trois jeunes soldats fraîchement sortis de l’école à en juger par leur attitude. Jamais vu ces types de toute ma vie… Je soupire, obtempère. Merde. Ça me ferait mal au cul de devoir leur filer une bonne correction simplement pour continuer cette mission… Je me redresse, lève les avant-bras. L’un d’eux approche d’un peu trop prêt pour se saisir de mes pistolets. Si j’avais vraiment voulu, je l’aurais choppé pour passer derrière lui et descendre ses deux potes avec sa propre arme avant qu’il n’ait le temps d’ouvrir la gueule. Mais voilà. Tirer sur des potes. Mêmes des connards de pote, c’est pas mon délire. Alors je ferme ma gueule et me laisse faire.

« Tu sors d’où comme ça ?! »

L’espace d’un instant, j’ai presque envie de leur dire la vérité, tellement cette course poursuite sur les toits avec Red fut surréaliste. J’ouvre la gueule, mais me ravise aussitôt. Je ne suis pas Korgan Kessel, mais Gonzales Esperanza. Contrebandier en mission pour l’Astre blanc. Et j’suis pas du genre à raconter ma vie aux représentants des forces de l'ordre que je ne peux piffrer. Putain, ouais, j’suis à fond dans mon personnage hein ! Du coup je réponds, sèchement :

« Allez-vous faire foutre ! Je veux mon avocat ! »

Puis je crache au sol. La réaction est immédiate : je me mange un coup de crosse en pleine gueule. J’y laisse une dent. Raaah. On venait juste de me la remettre celle là, après cette saloperie de mission sur Nar Shaddaa ! Je vais encore avoir le droit à un sermon moralisateur de la part du dentiste militaire qui ne supporte plus de devoir refaire le même boulot à chaque fois que je retourne au bercail. Du coup ça me fou tellement les nerfs, que je n’ai besoin d’aucun effort pour simuler un regard assassin qui manque de faire pisser sur lui le bleu byte. Il recule d’un pas, me pointant du canon de son arme en tremblant comme une feuille morte. J’lui fais :

« Fait gaffe où tu vises avec ces machins. Si le coup part tout seul, je te jure que je te refais le portrait… »

Cette fois je ne joue pas. Dans l’armée y’a deux types de soldats. Les bons et les mauvais soldats. Les bons soldats, ils ont une arme, ils visent et ils tirent… Les mauvais, ils ont une arme, ils visent… et… ils tirent aussi… Enfin… C’est vraiment pas pareil quoi. Dans mon dos, le troisième larron se la ramène alors :

« On devrait le conduire au Jedi. Il saurait peut-être quoi en faire. »
« Depuis quand on doit obéir à un Jedi… en slip ?! »

Hein ?

« J’en sais rien moi ! Au moins il semble savoir quoi faire, lui ! »

Je réalise alors l’ampleur du chaos, ici, sur Pakunni… C’est comme si les simples soldats étaient livrés à eux-mêmes… Comme si la chaîne de commandement avait été brisés… Qu’ils avaient reçu des ordres qu’ils ne parvenaient à mettre en branle. J’sais pas ce qui se passe, mais, putain, ça sent vraiment le caca de gamoréen le lendemain d'une soirée raclette. Du coup, sans un mot de plus, je laisse le trio m’amener au fameux Jedi en slip… Me demandant qui peut bien se cacher derrière ce pseudonyme pour le moins douteux. Et alors que la porte s’ouvre, j’pige direct le truc : il est vraiment en slip ce con ! Mon regard se fige sur son énorme paquet moulé par ses dessous limites trop petits. Réflexe à la con ! On regarde toujours ce qu’on ne veut pas voir ! Merde ! Je cligne de yeux, détourne le regard, puis mate le type en face… Et là je change de couleur. Ce Jedi… Je le connais… Il me connait… Putain c’est quoi son nom déjà ?! J’ai pas la mémoire des patronymes… Raaah… C’est le jeune qui accompagnait la vieille folle d’Hildegarde sur Mentanar Vosk… Merde… Heu… Un truc comme Torr ? Karm Torr ?! Putain ouais c’est ça ! Karm Torr ! Mais, bordel de merde, qu’est-ce qu’il fou là ?!

Je n’ose plus bouger. S’il ouvre la bouche et m’appelle Korgan, il ruine ma couverture. L’astre blanc a des yeux et des oreilles partout ! Ça fait plusieurs mois que je bosse pour eux en me faisant passer pour l’intrépide Gonzales Esperanza, dans l’espoir de pénétrer leur organisation et de refiler le max d’informations aux services du renseignement ! Un mot malheureux, et tout est fichu…

Il me mate, je le mate. Je transpire à grosses gouttes. J’suis soudain tellement en stress, que je perds le fil de la conversation. Les soldats affirment que je suis tombé du plafond. Y’a plusieurs échanges. Finalement, j’sais pas trop comment, Karm calme le jeu. Moi, j’dis pas un mot… Le Jedi est soit chanceux, soit sacrément intuitif. A aucun moment, il ne m’appelle par mon prénom. Il a peut-être senti qu'un truc ne collait pas, alors que je me trouvait devant lui, en combinaison moulante déchirée, le corps couvert de coupures, prisonnier de soldats républicains persuadés d’avoir choppé un sale type.

Bref. Le mec assure grave. Il parvient à convaincre tout ce beau monde que je ne suis pas une menace… Et rapidement, je me retrouve à devoir les suivre. C’est carrément le bordel. Encore plus que je l’imaginais. Les civils sont parqués comme des bêtes. Certains ont été abattus de sang-froid. Tous ceux qui tente de fuir sont systématiquement capturés ou descendus. Cette opération est complètement hors de contrôle… Merde ! On ne devient pas militaire pour retourner ses armes contre les civils ! Une sourde colère me monte aux narines. Ok. J’suis sensé bosser pour l’Astre… Mais comme le job initial c’est d’exfiltrer des personnes clés… J’me dis qu’aider la République à éviter le bain de sang n’entre pas en conflit avec mes objectifs.

Mais au fond de moi, à ce moment, je prends une décision : Si faut choisir entre préserver ma couverture et sauver des vies innocentes… Bah je n’hésiterais pas une seule seconde… Ils peuvent aller se faire enculer les connards du Renseignement qui m’ont plongé gueule la première dans cette merde sans nom !!!

****

Quelques minutes plus tard,

Lorsque Karm me propose de faire le tour, j’réponds simplement :

« OK. »

Je prends sur moi. J’ai envie de filer des claques à ces bleu bytes qui pigent rien à la vie. J’sais pas comment le Jedi fait pour rester aussi calme. Pour moi tout est simple, y'a pas à tortiller du cul pour chier droit pendant des lustres !

« J’le redis. On devrait juste filtrer les gens, et dézinguer ceux qui sont louches… On les fait sortir au compte goutte, et le tour est joué... »

Si un type n’a rien à cacher, il n’a pas de raison de vouloir résister aux contrôles. Sauf s’il croit sa vie en danger. Ce qui est actuellement le cas. Rah.

« Sauf qu'avant ça, faut un peu calmer le truc, ouais… Sinon même ceux qui n’ont rien à se reprocher vont faire des conneries. »

La panique est la pire ennemie de la raison. J’ai lu ça quelque part un jour ? Ou alors c’était la punchline d’un holo-film d’action, j’sais pu. Bref. Je l’ai retenue parce que cette phrase est un concentré de sagesse. Les gens « normaux » ont tous une limite. Dès qu’elle est dépassée ils pètent les plombs… Et c’est exactement ce qui est en train d’arriver ici. En silence, je lui emboîte le pas, sans jamais prendre part aux altercations. Je fais profil bas, désireux de préserver autant que possible ma couverture…

Soudain, plusieurs échos de tirs retentissent un peu plus loin, en direction d’un hangar où sont clouées au sol une demi-douzaine de navettes gardées par l’armée Républicaine. Je fais volte-face, tandis qu’une rumeur apeurée gronde dans notre dos. D'un coup, elle fait monter la tension encore d’un cran entre les civils cloîtrés et leurs geôliers zélés. Merde ! Ca va mal finir ! Un type saute dans un vaisseau, rapidement suivi par un autre. Ils décollent, sous les tirs nourris des troupes Républicaines en faction. Les lasers fusent dans toutes les directions. Odeur d’ozone qui me pique les narines. La plupart font mouches, frappent durement le blindage de l’appareil, l’habillant de cratère fumant toujours plus nombreux… Mais le pilote est un hargneux, bien loin de l’idée qu’on pourrait se faire d’un pauvre type paniqué qui tente de sauver ses miches. Avant de sortir par la large porte du hangar, il arrose le tarmac, forçant les troupes républicaines à se replier à couvert. Hurlement insoutenable des moteurs dans cet espace clos. L’appareil s’enfuit.

Le Jedi s’égosille, tente de dire un truc. Finalement il désigne une autre navette, avant d’énoncer son plan… J’ouvre la bouche pour dire un truc mais me ravise, me contentant d’opiner du chef. Merde. C’est exactement le genre de plans pourris qui finissent mal. Mais j’ai pas le choix. Sans la protection du Jedi, les autres enfoirés de soldats sans cervelle vont me mettre au trou. Et puis… J’vais être franc : une petite voix au fin fond de me crâne est en train de hurler : « SAUTER SUR UNE NAVETTE EN MOUVEMENT, PUTAIN TROP COOL ! » J’sais pas pourquoi : cette petite voix, c’est toujours celle que je finis par écouter, quoi qu'il arrive… Bref, je ne le lâche pas d'une semelle, bondis à l’intérieur avant même que la rampe ne soit totalement déployée.

Je me retourne, fait signe aux militaires derrière nous. Un bon gros signe sans équivoque qui veut dire : aller bougez-vous le cul ! Mais les types se figent, se regardent, avant de décliner l’invitation en secouant la tête. Ils sont sérieux ?! L’un fait même :

« Vous allez vous faire descendre ! »

Quelle bande de poules mouillées ! Bah, tant pis ! Mieux vaut être seul, enfin deux pour le coup, qu’entouré de boulets capables de vous faire tuer. Merde, elle est excellente cette phrase, je vais en faire ma nouvelle devise. Regard noir. J’ai envie de leur répondre crument. Mais comme j’ai un minimum de self-control, je me contente de gueuler, alors que la navette quitte déjà le sol :

« Les mecs ! Rendez-moi mes flingues, bordel ! Je vais en avoir besoin ! »
« Même pas en rêve ! On a pas d’ordre à recevoir de vous ! Ce que vous faites est interdit ! Les ordres viennent directement du Ministre S’orn ! Vous avez déjà de la chance qu’on ne vous tire pas dessus… »


Elle est belle la République hein… C’est justement pour ne pas bosser avec des connards pareils que je préfère être largué dans des jungles sauvages avec seulement les Typhons pour compagnons. Je lui réponds d’un majeur dressé, avant de balancer mon poing sur le bouton de fermeture de la rampe. Sifflement pneumatique assourdissant. Elle remonte péniblement en grinçant. Non loin, j’avise la présence d’un interphone. Je grimace puis l’active :

« Hey… Karm… J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. »

Je commence toujours par énoncer la mauvaise, parce que mon légendaire optimisme m’incite à terminer sur une note positive…

« La mauvaise, c’est que… Comment dire… Ces enfoirés ont refusé de me rendre mes armes ! J’suis à poil mec ! Enfin… Façon de parler hein… »

D’un côté un Jedi en slip armé d’un sabre, de l’autre un militaire sur-entrainé en combi moulante déchirée de toute part, mais avec seulement sa bite pour se défendre. Merde. On est les putains d’hommes de la situation hein !

« La bonne, c’est que y’a que nous deux sur ce coup. Pas de boulets dans les pattes. »

Je soupire. Puis enchaine :

« Tu sais… L’armée c’est un peu comme une grande famille. Et comme dans toutes les familles, y’a un cousin triso ou un frère complètement con. Faut vivre avec… »

Tant qu’on en est aux confidences, je me dis que c’est le moment de mettre les choses au clair. Maintenant qu’il n’y a plus d’oreilles indiscrètes, je peux expliquer au Jedi la raison de ma présence sur Pakunni, et m’assurer qu’il ne grillera pas ma couverture sans le savoir.

« Ecoute. J’suis pas ici en mission officielle, j’pense que t’as pigé en me voyant débarquer aux bras de ces abrutis. J’suis en mission secrète pour les Renseignements. Je peux rien te dire de plus… Faut que tu m’appelles Gonzales Esperanza… Contrebandier de père en fils depuis une génération. J’te passe les détails. C’est important, gaffe pas s’teup. »

Je relâche le bouton, attend la réponse du Jedi. La navette vibre commence à tanguer. Silence radio, je fronce des sourcils.

« Allo ?! Tu m’entends putain ?! »

Quedal ! Je réalise soudain m’être tapé un putain de monologue… Pour rien.

« Enculé d’interphone ! Il est HS ce con ! »

Raaaah. Y’a des jours comme ça ! Nouvelle secousse. Cette fois je manque de bouffer la cloison. J’ai eu mon compte de gueule dans les murs pour aujourd’hui ! Je fais volte-face, fonce en direction du cockpit… Mais je ne fais pas trois pas que je me fige. La soute est minuscule… Mais surtout blindée de matos complètement inutile. Des pelles, râteaux, quelques pièces détachées de machines agricoles. Faut croire qu’on a piqué cette navette au paysan du coin venu refourguer sa came au mauvais endroit au mauvais moment. Mes doigts se referment sur le manche d’une pelle à l’aspect solide, bien qu’ayant semble-t-il déjà vécu plus d’une vie. Faute de mieux, je la réquisitionne… Moi qui ait toujours rêvé de défoncer des gueules à grand coup de pelle… Je vais être servis. Je reprends ma course.

La navette est plus petite que celle que les deux inconnus ont dérobée. Je l’imagine donc bien plus maniable, bien que l’état général me fait douter de ses capacités. Je quitte la soute, pour me retrouver dans une coursive étroite menant directement à la cabine. Le Jedi est là… La vitesse à laquelle défilent les façades de l’autre côté du cockpit me file une sueur froide. Il n’y va pas de main morte. A midi, droit devant donc, la grosse silhouette de notre cible tente déjà de nous semer. Je me jette dans le siège du copilote, pose la pelle sur mes genoux, les nerfs en boule. Direct je fais :

« Ecoute moi bien, je vais te la faire courte, j’vais pas le redire une troisième fois… »

Et comme j’ai la flemme de toute redire, je la fais en version ultra-courte :

« Tu dois m’appeler Gonzales Esperanza. J’ai pas de flingue, et ces connards de militaires sont de vrais… connards ! Voilà.

Sinon, j’crois bien qu’on a tiré une navette agricole. J’ai repéré un treuil à l’arrière, au niveau de la rampe, tu vois, le genre équipé d’un énorme crochet pour porter les charges bien lourdes. Tu veux leur sauter sur le dos, OK. Alors voilà ce que je te propose : tu leur passe au-dessus, façon rase motte, je lance le crochet pour les ferrer… Et le tour est joué ! Ok ?! Pas d’objection ! Go ! »


Je bondis du siège, sans même laisser le temps au Jedi de me répondre. Je fonce vers la poupe, toujours armé de ma pelle. Il me faut exactement sept secondes. Et sans en perdre une de plus, j’active l’ouverture de la rampe. La vue est… Juste flippante. Après quelques instants, et les cahots qui vont avec, la navette volée apparaît dans mon champ de vision, à cinq ou six mètres en contrebas.

Entre temps, j’ai pris grand soin de dérouler le câble du treuil. J’ignore s’il sera assez solide… Mais je veux tenter le coup. Je me vois mal sauter dans le vide sans m’être assuré que la cible au-dessous ne fasse un écart au dernier moment. Je me l’enroule autour du bras, laisse crochet pendre pratiquement jusqu’au sol, avant de lui imprimer un mouvement rotatif façon lancé de lasso d’un bon vieux holo-western… Et lorsque je sens que c’est le bon moment, je le balance…

Il décrit une parabole presque parfaite, avant de s’éclater sur le blindage dorsal où il rebondit plusieurs fois. Il reste là, immobile une interminable seconde, puis glisse sur le coté, vers le vide. Je grimace, déjà persuadé d’avoir loupé mon coup… Mais contre toute attende, le crochet termine sa course contre le stabilisateur arrière droit, dans lequel il s’enfiche. Enfin j’crois. Sourire carnassier, je balance en beuglant :

« Je l’ai eu ! »

Mais aussitôt, l’ennemi vire. Fait chier… En même temps j’imagine que le gars qui pilote est pas débile, il a bien dû comprendre qu’il se passait un truc ! Raah ! Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! Mon index s’écrase sur le bouton d’allumage du treuil. Il démarre en sifflant. Le câble jusqu’alors lâche se tend, s’étire. Le treuil grince, crachote, lutte contre les forces qui s’opposent à son œuvre… Son moteur fume… Flash électrique. Il disjoncte. Par réflexe, je porte les mains au visage, dans un mouvement de recul… Merde ! Il a cramé ?! Non ! Il s'emballe ! Il avale deux bons mètres du câble en moins d’une seconde. Notre navette est tirée en arrière, sans ménagement. Déstabilisé, je m’éclate dans les râteaux, qui, libérés de leurs râteliers, glissent sur le sol en grinçant avant de passer par-dessus bord. Le treuil accélère encore !

« Karm ! Accroche-toi ! Ça va secouer ! »

J’ai juste le temps de balancer cette phrase avant que notre vaisseau s’encastre dans l’autre. Le grincement du métal est assourdissant. De ma position précaire, je crois voir notre aile bâbord transpercer de part en part la navette ennemie, les reliant l'une à l'autre solidement. Ça vibre dans tous les sens, l’éclaire saute, rapidement remplacé par celui de secours, rouge pétant. Une alarme de bord se déclenche… On perd de l’altitude. Notre trajectoire rencontre celle d’une passerelle. On la fauche, l'arrache avec une violence inouïe. Puis on dévire sur le coté, à quelques centimètres seulement d’une façade. Putain de merde, on va s’écraser dessus !

Ou pas. Soit Karm est un putain de pilote, soit l’autre enfoiré qu’on poursuit est un putain de pilote. Dans tous les cas, y’a un putain de pilote dans l’avion. Celui-ci parvient à nous stabiliser. J’ose même pas imager la gueule que doit avoir notre assemblage vu de l’extérieur. Deux navettes en une, qui dit mieux ?! La rampe a été arrachée par le choc. Au-dessous du trou béant où jadis elle se trouvait, je peux voir le fuselage ennemi distante de deux petits mètres… Héhé.

« Karm ! Lâche ces putains de commandes c’est le moment du grand saut ! »

Et alors que les claquements de bottes résonnent dans mon dos je lâche un :

« File moi la grenade que tu planques dans ton slip. Je vais la balancer dans le trou que tu découperas au sabre… »

Entre mes doigts, je serre fermement ma pelle, prêt à la claquer dans la gueule du premier type qui osera se mettre au travers de ma route.
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
Messages : 1994
Eclats Kyber : 0
QG de l'Armée Républicaine sur Pakuuni.
Approximativement 5h après les premières échauffourées.


La salle était en pleine effervescence... Des officiers républicains donnaient des ordres et s’échangeaient des informations pour essayer de réagir au mieux à ce qu'il se passait sur le terrain et d'après ce qu'on leur faisait comme rapport, il s'en passait des choses en bas.

- Capt'ain ! Un rapport urgent de l'Escouade 13 !

Le capitaine poussa un bref soupir sachant d'avance qu'il n'allait pas aimer le rapport, mais il se détourna de la carte holographique de la station et se dirigea d'un pas décidé vers le poste de communication.

- L'escouade 13 ? Très bien quel est le rapport ?

- Il nous signale l'arrivée sur site d'un... *Il le regarda semblant se demander s'il devait continuer.*
- Soldat... Je n'ai pas le temps pour les devinettes alors vous allez me le transmettre où vous irez nettoyer toutes les chiottes de la flotte ! AU RAPPORT !
- Oui Chef ! L'escouade 13 rapporte la présence sur zone d'un Jedi en caleçon accompagné d'un mercenaire sur zone, chef !

Le fait qu'il ait parlé d'une voie forte attira l'attention de plusieurs militaires autour à la mention d'un Jedi en caleçon. Il y eu comme un silence et un blanc dans la salle avant que tout le monde ne reprenne son poste et tente à nouveau de rétablir le contrôle de la situation.

Le capitaine avait quant à lui le genre de regard qu’avait les officiers quand ils n'étaient pas content.

-Soldat... Vous pouvez répéter le rapport de l'Escouade 13 ? *Il parlait avec une voie aussi froid qu'une brise sur Hoth.*
-Il... Il signale la présence d'un... Jedi... en caleçon... chef. *Le soldat n'en menait pas large.*
-Et vous pensez que c'est un rapport urgent soldat ? 
- Le rapport continue Capitaine...
-Et ?
-Il nous signale aussi un accrochage entre des membres de la sécurité de la station et des personnes armées... *Sa voie reprenait de la confiance au fur et à mesure qu'il s'éloignait du sujet du Jedi en petite tenue.* Nombreux blessés, ainsi que le départ de deux navettes des quais B-C7.

Le capitaine grimaça à cette nouvelle.

-Encore des volontaires au suicide..." *Il poussa un soupir* "Vous connaissez la procédure... Abattez-les quand ils seront à portés des unités Sol-Air et envoyé une unité médical sur zone.
-L'Escouade nous rapporte que le Jedi et son associé sont dans l'une des deux navettes.
-Les ordres sont les ordres..." *Il prit un instant de silence.* "Pas d'exception ! Est ce que je me suis bien fait comprendre soldat ?
- Chef oui chef !
-Bien... Nouvel ordre de mission pour l'Escouade 13, je veux qu'il sécurise le quai B-C7 !
-Quand est-il de leur précédente mission concernant le Hangar A-34 et le confinement des civils ?
-Qu'il continue de tenir leur position et le hangar. Je ne veux pas que cette section de la station tombe complètement dans l'anarchie. Faite transiter !
-Chef oui chef !

Le capitaine se détourna du poste de communication en poussant à nouveau un profond soupir, avant de se diriger vers la carte holographique en plein milieu de la salle. Il rejoignit d'autre officier et sous-officier pour la mettre à jour avec ses nouvelles informations qui arrivaient sans fin.

*Un Jedi en caleçon... Mais qu'est ce qui se passe dans cette station.*



Station de Pakuuni, Hangar A-34.


- QG à Escouade 13.
- Escouade 13 en ligne.
- Nouveau ordre... Vous devez sécuriser le quai B-C7 proche de votre position pour empêcher de nouvelle navette de décoller.
- Et pour le Hangar QG ?
- Vous continuez à maintenir la quarantaine.
- J'ai pas assez d'homme pour ça... On est presque débordé rien que pour la maintenir, je ne peux me séparer d'aucun homme ! C'est le bordel ici !
- Il n'y a personne d'autre ! Faite avec ! QG terminé !

La communication se coupa abruptement et le chef d'escouade émit quelque insulte à l'encontre des galons qui ne comprenaient pas dans qu'elle merdier absolue il était. Il poussa un profond soupir avant de se mettre sur le canal radio de son escouade.

"Les gars... Nouveaux ordres... Gomez et Bryan vous êtes dorénavant en charge de bloquer les quais et de ne laisser plus personne voler des navettes."
" A deux ?! Impossible !"
"Ouai carrément et.."
"La ferme ! Vous y aller et vous faite ce que vous voulez mais je ne veux plus voir de vaisseau décoller."
"Vous pouvez gérer sans nous ?"
"On ferra avec. Allez-y !"

Il poussa un profond soupir et n'eu pas le temps de réfléchir car des personnes, voyant qu'il y avait un affaiblissement dans le cordon de soldat présent, avaient tentés de forcer la quarantaine. Encore...

"HEP ! Vous là ! Reculez ! RECULEZ OU NOUS OUVRONS LE FEU !"
*Engagé vous qui disait... Engagé vous...*


Plusieurs kilomètres plus haut, au-dessus de la station.


"Ah ! Bha bravo ! Impressionnant le coup de la femme enceinte, ça a très bien fonctionné." *Il avait un ton qui était des plus critiques tandis que son comparse quitta la salle pour se ruer il ne savait où.* "Sans déconner..."

Il marmonna dans sa barbe, qui n'avait pas, pendant un instant continuant de frôler les toits des bâtiments les plus haut en arrachant de temps en temps des antennes. Ou flirtant avec les pylône et tours entre lequel il passait pour bloquer les lignes de tir des possibles systèmes d'armements qui voulaient les abattre.

De fait cela secouait beaucoup dans le vaisseau et son manque de maniabilité en faisait l'un des plus embêtant à piloter, surtout pour quand il devait prendre des virages secs. On pouvait entendre le vaisseau grincer et protester sous le pilotage du mercenaire. Et puis c'était quoi ce nom à la con qu'il l'avait affublé ? Luke ? Et puis quoi encore ?!

"Tain j'y crois pas... Luke... Franchement... C'est pas avec un nom pareil qu'on pourrait faire de grand chose."

Cependant, il avait beau grincer des dents et ronchonner, il ne perdait pas de vue leur objectif. Qui était de foutre le plus de bordel possible pour espérer ensuite forcer le blocus militaire. L'idée du chaton n'était pas bête, elle était catastrophique. Jamais il ne pourrait forcer les Républicains à tirer sur eux de tel manière à ce qu'il touche le hangar.
Cependant une idée avait émergé de son esprit. S'ils ne pouvaient pas franchir le blocus actuellement c'était du à leur vaisseau qui n’était pas équipé pour cela et par le fait qu'il était seul dans le ciel. Il fallait donc augmenter le nombre de cible pour qu'il puisse ensuite se fondre dans la masse et en tirer profit.

Arrêter une navette était une chose, mais arrêter une flottille de navette en était une autre... Et les quais en étaient remplit. L'effet bonus à son plan et que les membres de l'Empire sur zone pourrait aussi en profiter pour s'enfuir à leur tour.
Il ferait alors d'une pierre, deux coups.

Une alerte sur les senseurs du vaisseau le coupa dans sa réflexion et il examina le vaisseau positionné au-dessus de lui. Il ressemblait à une petite navette personnelle qui faisait moitié moins leur taille. Peut être qu'il pourrait discuter avec eux via radio pour voir s'il était partant pour participer au plan qu'il venait de concocter et qu'il pensait infiniment meilleur que le précèdent.

Il tendit la main vers le communicateur que son compère avait désactivé quand il entendit un gros bruit de métal se heurtant au niveau de la coque au-dessus de lui. Se penchant au niveau de la vitre, il pouvait voir que l'autre vaisseau avait ouvert leur sas arrière et balancé un filin. Cela devait certainement être un crochet ou autre pour un futur abordage ou arrimage.

En tout cas, cela étouffa dans l’œuf sa tentative de discutions car il était clairement hostile envers eux. Reprenant le manche, il tira brusquement sur le coté pour les décrocher et mettre le plus de distance entre les deux vaisseaux. Malheureusement tout ne se passa pas comme prévu.

Un brusque coup et une perte de contrôle passagère. C'était tout ce qu'il leur fallut pour que les vaisseaux se heurte avec force et que des alarmes se mettent à sonner dans tout le vaisseau.
Des rapports d'avaries et de brèches s'accumulaient sur le panneau de contrôle et des voyants qui rayonnaient d'un vert magnifique étaient maintenant devenues orange pour les plus optimistes et rouges pour les plus graves.

Il n'avait pas le temps de s’inquiéter pour le passager à poil car ils étaient entrains de perdre une énorme portion de puissance au niveau des moteurs. Rajoutait à cela une augmentation drastique du poids et vous avez un vaisseau qui était plus en train de chuter que de planer.

Il s'acharna alors sur le tableau de bord éteignant tous les systèmes possibles pour rediriger l'énergie vers les moteurs pour leur donner un coup de boost et supplanter le poids rajouté.
Heureusement pour lui la puissance récupéré fut suffisant pour les éviter de s'écraser sur un bâtiment lambda de la station, mais il n'en était pas tiré pour autant. Il avait maintenant un gros problème sur la coque.

Un problème qui pesait plusieurs tonnes et qui était entrain de pousser ses moteurs au sur-régime. Le bon coté de la chose, c'était que l'autre vaisseau semblait avoir autant sinon plus prit de dégât que le sien. Certe, il n'avait plus d'étanchéité et il n'était pas sur qu'il pourrait résister à un saut dans l'hyper-espace, mais au moins il continuait à voler... Pour l'instant.

Il était entrains de se demander comment il pourrait se dépêtrer de la situation quand il eu une nouvelle idée de génie. Après tout, il devait créer encore plus de chaos et il avait un vaisseau endommagé en trop sur la coque. Il pourrait essayer de le décrocher et de le faire tomber sur le hangar. Chaos garantit !

Voyant un gros pilonne arriver sur la gauche et sachant que le hangar était derrière eux, il commença sa manœuvre. Utilisant la masse et la puissance de ses moteurs qu'il entendait gémir à travers tout le vaisseau, il s'approcha dangereusement de la tour en commençant à tourner le vaisseau.

"Accroche toi bien, ça va secouer !" *Dit-il dans l'intercom du vaisseau pour prévenir son camarade.*

L'autre navette plus petite et fiché en lui ne pouvait que suivre le mouvement et c'était tête en bas qu'il plaqua le vaisseau entre lui et le pylône d'un brusque mouvement sur la gauche.
Il pouvait sentir le métal grincer et le vaisseau trembler sous les frottements. Continuant de tenir avec force le manche sur la gauche, il fit demi-tour en gardant plaquer l'autre vaisseau sur le pylône, l'entendant gémir et craquer. Il en était sur... Il ne volerais plus de sitôt...
Mais les dégâts qu'il avait subis étaient aussi important, la brèche qui traversait le vaisseau s'était élargie et de nouvelle friction pourrait complètement couper le vaisseau en deux.

Heureusement, l'agrandissement de la fissure allait aussi lui faciliter le "largage" du bloc de métal tordus et fissuré qu'était devenue l'autre navette. Avec l'écroulement du pylône en arrière plan, il redressa son appareille pour se mettre sur un vecteur d'approche et de bombardement sur le hangar. Il en aurait bien profité pour faire cracher le canon laser placé au nez de l'appareil, mais toute l'énergie du vaisseau était utilisé pour faire en sorte qu'il puisse continuer de voler.

Voyant le hangar se rapprocher de plus en plus, il retourna l'appareille à nouveau pour être prêt à larguer la "bombe" et pencha brusquement le manche vers l'arrière, commençant une descente vertigineuse vers le sol qu'il regardait la tête à l'envers.

~~~~
Alors on reprend si vous le voulez bien... Oui vous le voulez...
Donc... Le vaisseau qui s'était encastré au-dessus de lui est maintenant en dessous de lui, car il vole à l'envers... Et qui est devenue une bombe prêt à être largé.
"Bombe" qui c'est fait rapper contre un pylône et dont la moitié de la carcasse est complètement détruit, donc aucune possibilité de redressement de sa part pour éviter le hangar lors du largage.
Largage qui se ferra lorsqu'il décidera de redresser l'appareil et dont il devra ensuite prier pour deux choses. Premièrement que la "bombe", sous effet combiné de la pression de remonté et attraction de la gravité, se décroche du vaisseau. Deuxièmement... Et bien tout simplement espérer que leur vaisseau tienne le choc de la pression qu'il subira lors d'une telle manœuvre.
Manœuvre qui est au mieux dangereuse et au pire suicidaire.

N’essayez pas de faire ça à la maison les gamins.
~~~~


Ne voulant pas non plus le rencontrer trop tôt, il poussa le manche pour redresser l'appareil et décrocher la "bombe".

"OOYYAAAAA !!!!!!"



Plusieurs kilomètres plus bas, Hangar A-34.


Il n'était vraiment pas fait pour ce genre de situation, il aurait encore préféré combattre les soldas de l'Empire sur la ligne de front plutôt que de tenter de calmer ces civils. Et où était passé le Jedi, il n'avait pas dit qu'il était là pour les aider...

- Je comprend madame, mais nous ne pouvons pas vous laisser sortir de ce hangar car cela pourrait vous mettre en danger.
- Et vous comptez nous protéger en tirant sur ceux qui n'obéisse pas ?! C'est une drôle de manière de protéger !

Plusieurs civils qui la suivaient hochèrent la tête et semblaient partager son avis.

-  Madame nous ne tirons que sur ceux que nous considérons comme dangereux, suivez nos ordres et tout se passera bien.
- Cela fait des heures que nous somme entassé tel des banthas dans ce hangar. Sans eau, sans nourriture et sans... Toilette ! Vous trouvez ça normal ?!
- Madame comme je vous l'ai dit...
- Regardez ! *Dit un civil en tendant le bras vers le ciel.*

Pensant avoir affaire à une technique des plus rudimentaires pour lui faire tourner la tête, il regarda l'homme.
-Vous pensez réellement que j'allais me retourner, vous..

Cependant, il voyait bien que tout ce petit groupe regardait en l'air en silence dans une expression effrayée Il se tourna à son tour pour voir de quoi il en retournait et il comprit immédiatement la raison.

D'abord, il y avait cette tour au loin qui semblait s’affaisser sur elle même, s'écroulant comme si on l'avait coupé en deux et qu'elle s'affaissait à cause de son propre poids. Due à la distance qu'il y avait entre leur position et la tour, il pouvait la voir tomber au ralentit.
Ordonnant au reste de son escouade de maintenir la formation et d’essayer de calmer les gens, il prit ses macro-jumelle pour regarder en direction du nuage de poussière qui se formait suite à la destruction de l’infrastructure.


"Et merde... C'est le bordel..."

Il continua à regarder dans la direction du nuage quand il remarqua quelque chose qui semblait voler dans leur direction.

3500

*Qu'est ce que c'est que ce truc ?*

3000

*Ça ressemble à une navette... Non, plutôt...*

2500

*Ouai, plutôt deux navettes qui auraient tentés de baiser ensemble... Pas jolie jolie...*

2000

*Attend pourquoi il vole à l'envers en plus là ?*

1500

*Et le voilà qui descend en piqué maintenant, les moteurs ont du lâcher...*

1000

C'était à ce moment là qu'il comprit dans qu'elle situation il était. Quand il vit cet assemblage digne d'un jawa, piquer du nez dans leur direction et qui ne semblait pas pouvoir ou vouloir redresser.

"A COUVERT ! TOUT LE MONDE A COUVERT !"

Son explosion soudaine, surpris plusieurs civils proches qui n'avaient quant à eux pas vue venir le danger.

"ALLEZ ON BOUGE ! TOUT LE MONDE DANS LE HANGAR !"

Ayant transmit le danger imminent à son escouade, tous les soldats se mettaient à repousser les civils à l'intérieures du hangar, en espérant être assez rapide.

"Escouade 13 à QG ! Escouade 13 à QG !"
"QG en ligne !"
"Une navette va nous...." *Coupure radio*
"Escouade 13 ? Escouade 13 répondez ! Escouade 13 !"



QG de l'Armée Républicaine sur Pakuuni.


- Capitaine !
- Quoi encore ?! *Il se retourna d nouveau vers le poste de communication qui ne semblait pas arrêter avec les mauvaises nouvelles.*
- Nous avons perdue le contact avec l'Escouade 13 mon capitaine.
- Origine ?
- Inconnue mon capitaine, mais ils ont parlé d'une navette avant que le contact ne se rompt.
- Tenter de le renouer.
- Oui mon capitaine !

Il prit une grande inspiration en essayent d'analyser cette nouvelle information. Au mieux cela était à cause de la destruction d'un relais de communications dans leur secteur. Dans le pire des cas... Ils étaient tous mort. Se tournant vers la carte holographique de la station et des positionnements de leur force sur celle-ci, il se tourna vers un sous-officier.

- Est ce que nous avons des unités disponibles à leur envoyer ?
- Et bien... Aucun effectif conséquent, mais nous avons des droïdes de combats fautes de mieux.
- Des droïdes de combats ?! Dans une mission de confinement de civil, vous n'y pensez pas !
- C'est tout ce que nous avons pour l'instant mon capitaine.
- Hmm..." *Il poussa un profond soupir.* "Bien, vous pouvez les déployer... Avec ordre de tirer en paralysant ! Je ne veux pas voir des vidéos de nos droïdes qui abattent des civils républicains sur l'holonet...

Le sous-officier le salua et partit remplir la mission tandis qu'un nouveau rapport arrivait dans les mains du capitaine. Un pylône venait de s'effondrer et même s'il n'en connaissait pas la cause ont rapportaient de nombreux blessés qui nécessitaient des soins immédiats.
Karm Torr
Karm Torr
Messages : 3593
Eclats Kyber : 0
— J’te préviens, avertit Karm avec son flegme ordinaire, j’ai un style de vol plutôt créatif.

« Créatif », c’était une manière de qualifier les habitudes ark-ni en la matière. D’autres les auraient jugées « anarchiques », « franchement suicidaires » et « bonnes pour les allers sans retour en plein astéroïde ». Karm, en tout cas, ne ménageait en effet pas son passager, et entre les embardées soudaines, les accélérations inopinées et les soudains revirements, leur excursion hors de hangar de la station n’avait pas grand-chose de la promenade de santé.

La résolution du pilote d’en-dessous ne lui disait rien de bon. N’importe quel civil un peu paniqué qui aurait formé la résolution passagère voler une navette pour sauver sa vie aurait rendu les armes en se sachant harponné. Continuer les manœuvres, c’était risquer une mort brutale, et le jeu n’en valait certes pas la chandelle, à moins que l’on eût des raisons bien particulières de vouloir fausser compagnie à l’armée républicaine.

Karm cala les paramètres du pilote automatique sur l’autre vaisseau, pour être certain que l’engin ferait son possible pour se maintenir à la hauteur de leur cible et il rejoignit Gonzorgan dans la soute. Au moins, la première partie de leur plan s’était déroulée en merveille, c’est-à-dire qu’ils n’étaient pas encore morts dans d’atroces souffrances.

— J’suis que j’suis une bombe mais j’ai pas d’grenade.

Tout le monde en voulait décidément à son slip. Pendant plus de vingt ans, personne ne lui avait fait le moindre commentaire et depuis quelques mois, on s’obstinait à souligner ses mensurations. Cette obsession intergalactique allait finir par le faire atterrir en couverture de magazines douteux. S’il survivait à sa tentative d’abordage.

Une profonde inspiration plus tard, il se jetait dans le vide et la lame verte du sabre laser s’enfonçait dans la coque du vaisseau. Le métal résistait assez au laser pour que son sabre puisse lui servir d’appui. Quand Korgan eut sauté à son tour, bien conscient que leur propre navette finirait par devenir un danger, Karm entreprit de ramper tant bien que mal jusqu’au filin, pour le trancher d’un revers de sabre, mais une embardée le jeta à l’autre bout du vaisseau.

Les manœuvres qui suivirent le plongèrent dans une certaine confusion. Agrippé de toutes ses forces au sabre, il essayait de se maintenir contre le vaisseau fugitif, qui multipliait les embardées assassines. Il ne comprit que trop tard ce que se proposait le pilote. D’un saut soutenu par la Force, il s’élança vers le filin, pour le couper avant que l’angle ne soit propice, mais c’était trop tard : la navette agricole se détacha, Karm retomba lourdement contre le fuselage, enfonçant son sabre au petit bonheur la chance et, alors que, de sa main libre, il tendait, dans un geste désespéré et inutile, de retenir par la télékinésie le vaisseau démembré qui fonçait vers le hangar, il ne put qu’être spectateur de l’explosion.

La gorge sèche, il domina sa frustration. S’ils avaient été plus rapides et plus efficaces, des vies, sans aucun doute, auraient été épargnés. Mais l’heure n’était pas à la commisération. Le pilote qu’ils poursuivaient n’était pas un simple fuyard et sa manœuvre le prouvait : c’était un dangereux criminel, un impérial très probablement, qui tenterait de semer encore un peu plus la confusion pou recouvrir une fuite presque désespérée.

Le navette volée avait beaucoup souffert, et c’était une chance. Karm la voyait mal entamer un voyage interstellaire dans cet état et, surtout, éventrée, elle offrait un accès sinon facile, du moins plus rapide que s’il avait dû se découper un chemin au sabre. Où diable était Korgan ? S’était-il déjà engouffré dans la brèche ? Après avoir cherché sans succès son camarade du regard, malgré les fumées qui montaient de toute part du vaisseau et empêchaient d’y voir clair, Karm se résolut à poursuivre seul, dans l’espoir de le retrouver plus tard.

Il se tracta à la force des bras, grâce à son sabre, mètre après mètre, jusqu’à pouvoir bondir de nouveau et atterrir dans les coursives intérieures de la navette. Les alarmes retentissaient de toute part. Des câbles électriques tranchaient vomissaient ici et là des gerbes d’étincelles. Les grincements sinistres du métal tordu sonnaient comme les avertissements menaçants pour de prochaines avaries.

Couvert d’éraflures, de lubrifiant mécanique et de pollution, Karm se redressa et désactiva son sabre. Au moins, le bruit couvrirait sa progression. Le plan, désormais, était simple : trouver le pilote, le neutraliser, reprendre le contrôle de ce qui restait de l’appareil et se poser, en évitant si possible, dans l’intervalle, de se faire descendre par les forces armées de la République.

Cette dernière partie, surtout, s’annonçait compliquée. Les batteries lasers chargées de la défense de la station — ou, en l’occurrence, de la défense contre la station — commencèrent soudainement à cracher leurs slaves puissantes contre la navette. On avait évité de lui tirer dessus jusque là, parce qu’elle restait trop proche des bâtiments, mais puisque la précaution ne suffisait pas de toute évidence à éviter les dégâts, les scrupules des artilleurs s’étaient volatilisés.

La navette fut ébranlée par une puissante secousse.

— J’aurais vraiment dû devenir bibliothécaire. Ou comptable.

Un droïde de réparation à l’aspect arachnéen, qui avait perdu deux pattes dans la tourmente, lui grimpa sans ménagement sur le pied. Un grognement de douleur plus tard, et un soupir de résignation, Karm entreprit de commencer sa progression vers la cabine de pilotage, à peu près persuadé qu’on allait les pulvériser bien avant cela.
Invité
Anonymous
Saerian épaula son fusil et tenta de viser leurs adversaires, mais le moins que l'on puisse dire de son comparse impromptu, c'est qu'il avait une conduite de bantha ivre... Après avoir tenté, à deux reprises, d'aligner un vaisseau, il finit par abandonner, pour préférer essayer de s'agripper de toutes ses forces à quoi que ce soit d'assez solide pour lui permettre de tenir debout.
Peine perdue, plusieurs embardées lui donnèrent l'impression d'être une chaussette piégée dans une machine à laver. Sauf que la chaussette pesait environ une centaine de kilos en comprenant son équipement. Ce qui expliqua que, une fois que le vaisseau sembla "stabilisé", il se retrouva sur le dos, et plusieurs caisses lui étaient tombées sur la gueule.

Le Cathar grogna sourdement et essaya de se remettre debout. Alors qu'il était en train de se redresser, le pilote lui intima de s'accrocher, ça allait salement secouer. Le Chasseur de Primes eut à peine le temps de lever un majeur en direction du poste de pilotage qu'il alla cogner de la tête sur la cloison opposée.

"Tant qu'à faire, je risque de le donner à la République histoire de sauver ma peau. Ne serait-ce que pour éloigner un potentiel chauffard des commandes d'un vaisseau... Enfin... Pour le moment, je suis en vie..."

Il récupéra son fusil en boitant, avant de tendre l'oreille, cessant ses récriminations un instant. Il entendait du bruit, au-dessus de lui. Quelqu'un était sur le toit. Un assaillant quelconque, cherchant à aborder cette foutue boite de ferraille... Saerian inspira profondément et rangea son fusil, avant d'empoigner sa lourde vibrolame bâtarde. Sentir son poids dans sa main gauche le rassura quelque peu. Avec une célérité et une discrétion qui pourraient paraître difficiles à concevoir en raison de sa carrure, le félin humanoïde se renfonça dans un coin sombre.

Quelqu'un entra par une brèche, muni d'un sabre-laser dont la couleur bleue lui permettait de s'éclairer. Saerian grogna intérieurement. Un Jedi... Comme si la situation n'était assez compliquée comme cela... Heureusement, il semblait être intéressé par le pilote et non par le reste car il le dépassa sans prendre garde. Le Cathar aurait pu alors passer derrière-lui et lui asséner un coup d'épée dans le dos, ou l'assommer... Mais ce n'était pas une méthode qu'il approuvait en réalité. Il inspira profondément et sortit de sa cachette, tout en activant la cellule d'énergie de son arme. Puis, il prit sa voix la plus menaçante, profitant du fait qu'il devait apparaître en contre-jour pour impressionner le Jedi avec sa carrure.

"Si j'étais toi, je n'avancerais pas plus loin, Jedi..."

Son arme dans sa main gauche, sa main directrice, il prit une posture qu'il espérait être imposante et effrayante.
Korgan Kessel
Korgan Kessel
Messages : 384
Eclats Kyber : 0
« Rends-toi enfoiré… Ou je te biffle ! »

Je tends le bras vers le Cathar, le pointe du bout de mon arme… hmm… Improvisée. Mon geste est vif, brusque… Si bien que pendant quelques longues secondes, l’impressionnant gland violet plus vrai que nature monté à l’extrémité du tube souple couvert de fourrure se balance mollement de gauche à droite. A chaque nouvelle secousse, ses oscillations reprennent de plus belle… L’image d’un morceau de gelée qu’on titille du bout de la cuillère me saute à la gueule. C’est presque… Hypnotisant. Bref, j’suis remonté à bloc. J’ouvre la bouche pour sortir une autre connerie. Mais une pensée me traverse l’esprit.

Saloperie de karma. J’imagine que vous vous demandez comment j’en suis arrivé là hein… Le pire c’est que c’est même pas une putain de longue histoire…


*****

Sept minutes plus tôt, sur la coque de la navette en fuite,

Je saute. Mes bottes claquent sur le blindage, glissent aussitôt. Je bascule en avant, m’éclate la tronche sur le métal aussi froid que le fond de l’espace. Putain de merde ! Je m’imaginais quoi ?! J’ai même pas de semelles magnétiques sur cette combi moulante ! Raaaah ! Le Jedi, lui, s’en sort mieux. Y’a pas à dire… Les sabres lasers c’est quand même la putain de grande classe… En plus d’être foutrement pratique. Instinctivement je lâche tout. Adieu la pelle, snif. Elle rebondit sur la carlingue, avant de dégringoler façon chute libre… Mais j’ai pas vraiment le temps d’y penser… Je cherche désespérément une prise, alors que je glisse lentement mais surement vers les abîmes vertigineux. Rien quedal. La coque, sur cette section, est aussi lisse que le cul d’une twi’lek… Alors, je tente de planter mes doigts cybernétiques dans le métal… Mais celui-ci, très résistant, se déforme à peine sous la pression. Par chance, un peu plus à droite, vers la poupe, je repère une zone amochée par notre approche musclée. Plusieurs plaques du blindage thermique ont été violemment arrachées, chiffonnées comme du papier. J’me dis : C’est ma chance ! Alors je tends une jambe, cherche un appui de la pointe du pied. Pendant une fraction de seconde, j’y crois vraiment… Mais sous mon poids, démultiplié par la vitesse, les rivets malmenés cèdent d’un coup sec…. Je dérape, glisse à vive allure. Merde !

Une grosse poignée rouge passe à ma portée. Je la choppe. Rouge, bien trop rouge pour être honnête. Je déteste cette couleur. C’est la couleur des trucs qu’il ne faut toucher sous aucun prétexte. Mais là, pour le coup, j’ai vraiment pas le choix. Je m’y agrippe à deux mains, les pieds suspendus dans le vide alors que le décor défile à une vitesse folle au-dessous. Ballotté comme un gros sac à merde par les turbulences, je serre les dents, bande tous les muscles de mes bras pour me hisser. Mais soudain, un crissement strident me défrise les poils du cul. Lentement, la poignée pivote autour de son axe. Centimètre après centimètre, je descends un peu plus… Un putain de mauvais presentiment me noue les tripes. Je tente de me balancer, mais mes mouvements ne font qu’accentuer ma chute. Merde ! Et cet enfoiré de pilote n’arrange rien ! Ce mec est un vrai cinglé ! Il va tous nous tuer ! Ouais bon, ok, je l’ai peut-être un peu aidé en crashant notre navette sur la sienne… Mais c’était pas vraiment ce que j’avais en tête en activant le treuil hein. Pour ma défense quoi. Ces deux connards auraient pas joué au con, on n’en serait pas là !!! Enfin, après avoir réalisé un quart de tour, la poignée claque contre sa butée… Et la plaque d’acier au-dessous sort alors de son logement ! Non !

Ultime sursaute de mon légendaire instinct de survie. J’use de toute mon énergie pour me projeter vers l’ouverture dégagée, alors que le couvercle de la trappe de maintenance est catapulté en arrière, manquant de m’arracher l’épaule. Mes doigts cybernétiques se referment in extremis sur la bordure de la découpe rectangulaire. Je serre si fort, que le métal grince. Mes muscles se tétanisent, tant l’effort pour lutter contre les turbulences puise dans mes dernières ressources. Râle de douleur. La peau autour de la prothèse vire du rose au violet, alors que les contraintes dépassent les limites acceptables… J’me dis : j’suis cuit. Ça y est je suis mort. Je vais crever comme un con ! Je m’attends à voir défiler ma vie devant mes yeux, façon rétrospective émouvante sur les supers moments passés, et tous les regrets associés… Franchement, j’aurais jamais du autant abuser des burritos dans ma vie. Oui je le sais, je…

Nouvelle embardée, encore plus violente que les précédentes. L’appareil vire sans ménagement. La force centrifuge me plaque contre la coque. La donne change. C’est maintenant ou jamais ! Je peux encore m’en sortir si je parviens à… Mais alors, l’ombre titanesque d’un pylône de permabéton nous dévore. Juste le temps de lever les yeux et de me dire : Putain de merde ! Il est complètement taré ce foutu pilote !

Je plaque ma seconde main sur le bord de l’ouverture, me hisse à l’intérieur. Je plonge dedans la gueule la première, une poignée de secondes seulement avant que toute la section soit bombardée par des débris : restes informes de notre navette qui se fait râper la face à grand coup d’étincelles et de crissements métalliques assourdissants. Je chute de deux bons mètres. Je m’éclate la tronche contre les barreaux d’une échelle : probablement l’accès « normal » à la trappe de maintenance depuis l’intérieur… Après le déferlement pyrotechnique à l’extérieur, tout devient silencieux… Au moins j’suis pas mort comme un débile… Merci maman pour m’avoir donné des nerfs d’acier. Plus d’un se serait chier dessus. Moi pas. C’est ma force. A défaut d’avoir un cerveau de compète, j’ai un moral indestructible. Héhé. Cette pensée me refile comme un second souffle. Je tente de recouvrer une position moins douloureuse, alors que j’ai la tête en bas, les fers en l’air, un bras et une jambe coincés entre deux barreaux de cette foutue échelle. Par chance, le pilote continue de faire pivoter la navette. Le changement de gravité, que les compensateurs inertiels n’annulent pas totalement dans cette section dépourvue de systèmes de survie embarqués, m’aide à me remettre sur mes pieds. Au-dessus de ma tête, par la trappe rectangulaire, un peu comme sur un écran d’holotélé, j’vois le sol qui défile. On est carrément la tête en bas ! A cet instant, j’suis bien loin d’imaginer ce que l’autre enculé veut faire… J’me dis sur le coup qu’il tente peut-être de dégager le Jedi toujours accroché là haut… Mais je réalise mon erreur, lorsqu’il largue la carcasse défoncée telle une bombe sur le hangar d’où l’on a décollé… Non ! Pas ça ! ENCULEEEEE !

Impuissant, j’observe la scène. Une terrible colère me monte aux narines ! Tous mes muscles tremblent. Enculé de fils de… ! Je peste à voix haute :

« Tous ces innocents… Putain ! »

Je m’imagine en train d’étrangler le mec aux commandes ! J’ai juste soudainement envie de lui arracher la trachée à grand coup de dents ! Il est allé trop loin ! Beaucoup trop loin ! Tout ça pour quoi ? Pour couvrir sa fuite ?! Je me fais une promesse silencieuse : ce gars, il ne sortira pas d’ici sur ses deux jambes : je vais les lui briser.

« J’te jure mon pote… Je vais te retrouver… Et tu vas regretter toute ta vie d’être monté dans cette putain de navette… »

Je balance ces menaces dans le vent, alors que celui-ci s’engouffre en hurlant par la trappe béante. Une image de tableau d’art moderne me saute à la tronche. Le genre qui ne ressemble à rien, plein de types chelous aux visages déformés. Ouais. Je compte bien faire de l’art moderne sur sa gueule à cet enculé de pilote !

Bref. Vous l’aurez compris. J’ai grave les boules. Frustration, sentiment d’impuissance. Y’a rien de tel pour me faire péter une pile. Direct, incapable de me contrôler, je décoche un violent coup de poing dans la cloison la plus proche… Je m’attends à un choc rude… Mais cette salope s’ouvre comme un choux-fleur, mon avant-bras mécanique passe au travers pratiquement sans résistance. Sérieux ?! Je tire dessus un grand coup, pour le ressortir de là… Mais elle vient avec, arrachée de son logement. Soit ce vaisseau c’est du toc, soit y’a un truc. Je fourre la gueule dans le trou. Je découvre un espace étroit entre deux cloisons plus robustes. Assez larges pour qu’un homme passe progresser… La pénombre est presque totale, mais j’ai le sentiment d’apercevoir des trucs au fond…

Mais soudain la gravité bascule à nouveau. Une détonation fait vibrer la coque. On nous tire dessus ?!

Pas le temps de me poser vraiment cette question. Le changement d’assiette me prend au dépourvu. Je perds l’équilibre, bascule dans la cache de contrebande. Merde ! Ce n’est vraiment pas ma journée ! J’arrête pas de me péter la tronche ! La réception est rude. Je m’explose le bas des reins sur plusieurs caisses en bois qui craquent sous mon poids. Les échardes terminent de déchirer ma combi déjà bien amochée. Raaah. Des trucs me tombent sur la gueule. Des objets de diverses tailles, principalement cylindriques. Je me débats, l’un d’eux se met à vibrer à proximité de mon entrejambe, je me fige, déstabilisé. Ce bruit… Non. Pas ça ! Si ?!

J’allume la lampe-torche intégrée à ma prothèse, pointe le halo lumineux en direction de mes couilles… J’y découvre un vibromasseur en plein action ! Merde ! Je le dégage d’un coup de bassin, mais une véritable pluie de sex-toy se déverse des caisses défoncées. Enseveli sous une nuée de chibres factices… C’est quoi ce bordel ?! D’autres s’activent. Ils vibrent, lâchent des flash lumineux, certains parlent même ! Carrément flippant ! Ca ne peut pas être la réalité ! Je rêve ! Non, plutôt un cauchemar ! Parce que bon… Si je commence à rêver de pseudo-pénis de synthèse… Voilà quoi. Bref.

Je parviens finalement à me dégager. Le plafond est super bas, même à genoux je dois courber l’échine. Un à un, je les éteints tous. Rictus dégoutté. Franchement, ça n’arrive qu’à moi ces conneries…. Je balaye la scène de ma lampe, mais bloque sur l’un d’eux. Un truc énorme. Soixante centimètres de long, recouvert d’une fourrure fauve. L’extrémité est surmontée d’un gland plus vrai que nature, glabre, violet. Je reconnais direct une bonne grosse bite wookie. La vitesse avec laquelle je l’identifie me donne des sueurs froides…. C’est pas ma faute putain de merde… C’est à cause de ces histoires de douches communes dans les baraquements militaires… Avec le temps, on va dire que j’suis calé en anatomies masculines… Bref. Sur l’une des caisses éventrées, je peux encore lire « Plésir Charnèle ». A n’en pas douter, il s’agit d’une cargaison de contrebande. De la contrebande de sex-toy frauduleuse. De la bite de contrefaçon très bas de gamme. Le genre de truc qui vous pète entre les cuisses et vous conduit droit aux urgences. Non, ça ne m’est jamais arrivé ! Mais je connais un pote qui…

Merde, j’avais déjà entendu parler de ce genre de trafic, mais sans vraiment y croire. Même moi j’arrive à voir les fautes d’orthographes sur cette pâle copie du logo de la marque célèbre pour ses jouets coquins. De mémoire le slogan dit même : « Avec les jouets Plaisir Charnel, atteignez votre orgasme plus rapidement qu’un vaisseau en hyperespace ! » Ouais, je reconnais qu’il est pourri ce slogan… Pourquoi je retiens des conneries pareilles moi ?!

Voilà. Aussi étrange que cela puisse paraitre, j’en arrive à une conclusion improbable : ce pénis de wookie frelaté pourrait faire une arme parfaite. Je m’en saisis du bout des doigts, n’osant réaliser ce que je suis en train de faire… Je grimace, le passe dans ma ceinture histoire de ne pas la perdre. Frisson de dégout.  

Je soupire, cherche une issue du regard. Mais je ne vois rien d’évident. Surement qu’il existe une trappe qui s’ouvre de l’extérieur. Est-ce que le haut est bien le haut ? J’ai perdu toute notion de l’espace… Mais je suis vite rappelé à la réalité par une nouvelle secousse. Aucun doute : un tir de batterie laser vient de s’exploser contre la coque extérieure, non loin. Après le sordide coup d’éclat du pilote, voilà que les artilleurs ripostent. Réaction débile, mais réaction humaine. Je secoue la tête, active le comlink dissimulé dans ma prothèse. Je fais direct, sans tourner autour du pot :

« Matt’ tu me reçois ?! »
« Korgan ?! Dis moi pas que c’est pas toi qui est là-haut ! Sur cette foutue navette qui vient de… »
« Heu… Si… »
« Merde ! Comment t’as… Laisser tomber ! Quand j’ai entendu cette histoire de Jedi en slip, je me suis dis que tu devais forcément être dans le coup… »
« Hein ?! »
« Ouais, sauf vot’ respect caporal-chef… Mais voilà, t’as le don pour te mettre dans des situations… pour le moins… douteuses… »
« N’importe quoi ! Je n'ai aucun... »


Alors que je gueule cette dernière phrase, un sex-toy s’active sous mon genou. Je sursaute, lâche un chapelet d’insultes. Moi ? Situations douteuses ?!

« Tu fais chier Matt’ ! J’ai pas le temps de tourner autour du pot ! Alors tu vas fermer ta grande gueule et écouter attentivement ce que je vais te dire… »

Ma décision est prise. Y’a eu trop d’innocents de sacrifiés dans cette foutue descente pour que je conserve ma couverture sans sourciller. L’escouade Typhon est quelque part en bas, me servant de filet de sécurité au cas où mon infiltration clandestine de l’Astre blanc vire au fiasco… Plus rien à branler de cette opération. Et les nouveaux ordres, c’est moi qui les file ! Le Caporal-chef Korgan Kessel est de retour ! Et il est remonté à bloc ! Tendu comme la ficelle d’un string sur le cul d’une gamoréenne ! C'est pas peu dire !


*****

QG de l'Armée Républicaine sur Pakuuni, quelques instants plus tard.

« Capitaine ! Nous avons reçu une communication prioritaire de l’escouade Typhon ! Leur accréditation dépasse de loin celles des escouades déployées au sol ! »

Le capitaine sursaute, la mine grave.

« Les Typhons ?! ici ?! Vous êtes sérieux ?! »

« Oui monsieur… Ils… »
« Venez en au fait ! »
« Ils demandent un cessez-le-feu, monsieur. Un de leur homme est à bord de la navette en fuite pour appréhender les fugitifs… Ils demandent un délai de dix minutes pour… »
« Impossible ! »
« Leur commandant, le caporal-chef Kessel… Souhaite vous… heu… Transmettre un message… plus personnel. Il dit qu’il s’occupera de vous personnellement si les tirs ne cessent pas immédiatement… Les termes exacts sont qu’il s’occupera de vous comme "il sait si bien le faire". »


Le capitaine passe du blanc en rouge. Il fulmine de colère.

« C’est inacceptable ! C’est de… C’est de l’insubordination ! Veuillez immédiatement dire à la Vice-Chancelière que… »
« Elle est occupée monsieur, elle a demandé à n’être dérangée sous aucun prétexte… »
« Oui… Mais… Raaah ! »


Il marque une pause, avant de reprendre :

« Et ça veut dire quoi ça : "s’occuper de moi comme il sait si bien le faire" ?! C’est une menace envers un officier supérieur ?! »

Tous les hommes et les femmes présents dans le QG de commandement se regardent. Rapidement les murmures deviennent un véritable brouahaha.

« Silence ! Silence ! Qui vous a tous donner l’autorisation de parler en même temps ?! Toi là ! »

Il désigne un jeune enseigne, fraichement sorti de l’académie de Carida.

« Tu veux faire un commentaire ?! »
« Monsieur, non, monsieur ! »
« Si, si, tu étais en train de parler là, nous t’écoutons ! »
« Je… Nous échangions sur ce que pouvaient vouloir dire ces paroles, monsieur ! »
« Ah oui ? Et quelles sont vos brillantes conclusions ?! »
« Je… heu… On parle du Caporal-Chef Kessel monsieur. Y’a pas mal de rumeurs qui courent à son sujet… On prétend qu’il se fourre un cutter laser dans l’anus pour pouvoir se libérer en cas de capture, comme c’est arrivé sur Gravelex Med… Parait qu’une fois, il a tué un ennemi en l’étranglant avec son slip… Ou qu’il se serait lancé à l’assaut d’un croiseur impérial en duo pour sauver la chancelière menacée autour de Dubrillion… Et aussi, qu’il aurait déjà affronté un rancor, tué plusieurs Sith et Jedi gris, dont l’un avec une grenade cryo avant de le briser en mille morceaux, et que… »
« Stop ! Ça suffit, j’en ai assez entendu ! »
« Tout ça pour dire que… Bah, qu’on parle du Caporal-chef Kessel, monsieur. Ce type est capable de tout. »
« Je... heu... vois… »


Le capitaine se masse les tempes, visiblement dépassé par les évènements. Pourquoi s’est-il engagé déjà Bordel. Ces hommes font finir par avoir raison de son cœur fragile.

« Bon... Ordre de suspendre les tirs pendant cinq minutes ! Pas une seule seconde de plus ! Et faites-moi le plaisir de rédiger un rapport complet sur cet incident, que vous transmettrez directement au haut commandement militaire ! Il y a autre chose ?! »
« Heu… Oui monsieur. L’escouade Typhon. Elle vient d’arriver dans la section du hangar frappée par la navette bélier. Ils prennent en main les opérations sur place… »
« Bordel… »
« Dois-je ordonner à l’escouade 13 d'intervenir pour leur faire quitter les lieux ? »


Le capitaine hésite. Longuement. Les Typhons n’ont rien à faire ici ! Cette descente relève de son commandement, pas de celui des forces spéciales ! Depuis quand les commandos d’élite interviennent dans les missions de maintien de l’ordre ?! Pour autant, il se garde bien de faire tout commentaires déplacés. Ils ne sont pas là par hasard, c’est certain. Des ordres doivent émaner d’ailleurs… Et de suffisamment haut pour qu’il n’ait été consulté personnellement. Sa marge de manœuvre est plus que limitée :

« S’ils sont capable de contenir les civils et de les empêcher de voler d’autres navettes, laissez-les faire ! Mais si y’a le moindre pépin… »
« Monsieur ?! Et pour les droides ? »
« Les ordres restent les mêmes. »
« Bien monsieur, compris monsieur. »


*****

Dans la navette volée.

Soudain, des claquements de bottes résonnent juste au-dessus de ma tête… Je me fige, mes doigts se crispent sur l’épaisse fourrure de la bite wookie. Quelqu’un vient de passer, en courant. Pas feutrés, mais précipités. L’un des deux enfoirés qu’on poursuit ?! Mon sang ne fait qu’un tour ! Ils vont morfler ! Je roule sur le dos, pose mes deux bottes sur la paroi. J’me dis : je vais pousser un grand coup, la trappe va bien finir par sauter… Mais avant de mettre mon plan en pratique, je me saisis d’une poignée supplémentaire de sex-toy. Ceux-là sont de dimensions plus… raisonnables. Je me dis qu’ils pourraient me servir d’arme de jet… Sans mauvais jeu de mots. Merde. Malgré moi, je manque d’exploser de rire…. Juste au moment où de nouveaux claquements de bottes résonnent… Je capte direct qu’ils ne proviennent pas de la même personne. Le rythme, la cadence, même le son est légèrement différent. L’individu est plus petit que le précédent, ses jambes sont moins longues, la fréquence de ses pas est plus élevée. Deux pour le prix d’un ?! Parfait !

Je prends une profonde inspiration, compte jusqu’à quatre pour faire le vide. Lorsque je cesse de penser, je deviens une vraie machine à tuer. Bref. D’un grand coup sec, je fais sauter la trappe du compartiment de contrebande. Elle est éjectée pratiquement jusqu’au plafond de la coursive, avant de retomber lourdement non loin de l’ouverture. Je bondis, prêt à passer à l’action… Et me retrouve face à deux individus. Le Cathar… Et Karm ! Le Cathar, je lui réponds du tac-o-tac, par la première phrase qui me saute à l’esprit :

« Rends-toi enfoiré… Ou je te biffle ! »

Je le menace de la pointe de mon arme improvisée. La situation est déjà claire dans ma tête. Le calcul est vite fait. Pas besoin d'être un stratège. Le type est encerclé, pris en tenaille. Mais il n’est pas seul. Le Jedi se trouve coté cockpit. Seul lui peut encore stopper le pilote psychopathe. Même si j’ai les nerfs en boule, j’ai assez de self-control pour rester pro et faire passer la mission avant mes pulsions meurtrières. Du coup je hurle :

« KARM ! Je m’occupe de celui-là ! Tu prends l’autre ! »

Je décoche un regard assassin au chaton.

« Dépose immédiatement tes armes, sans gestes brusques… »

Au fond de moi, j’espère qu’une seule chose : qu’il refuse, pour me donner une bonne raison de lui latter la face à grands coups de trique. Je ne peux m’empêcher d’ajouter :

« J’espère que t’es satisfait mon pote… Tout ce sang, pour couvrir votre fuite. Les connards dans ton genre, j’en bouffe à tous les repas… Alors me tente pas : parce que je ne me répéterai pas deux fois. Tu vois, j'ai genre aucune patience… »
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
Messages : 1994
Eclats Kyber : 0
Dans une certaine navette fumante.

Son plan avait marché au-delà de ses espérances, voire trop...
Lui qui était partie pour une simple diversion pour les possibles éléments Impériaux qui n'arrivaient pas à sortir du hangar, le voilà qu'il avait du les tuer ou les ensevelir vivant sous les décombres... Pour les plus chanceux.

Il ne savait pas si cela était du au réacteur endommagé ou le fait qu'il avait rapé plus tôt le vaisseau contre un pylône, mais en redressent l'appareil il avait sentit le souffle de l'explosion qui avait faillit lui faire perdre le contrôle de l'appareil.

Il aurait bien voulu refaire un passage avec le canon laser pour créer encore plus de chaos, mais des tirs de tourelles l’obligèrent à secouer de nouveau son vaisseau dans tous les sens pour éviter de se faire abattre.
En effet le redressement brutal de l'appareil l'avait largement fait passer la limite du rase-motte et les artilleurs qui n'avaient et ne pouvaient que le regarder faire tenaient maintenant leur revanche... Et ils étaient en train de la savourer vu le feu nourri qu'il subissait.

Combinaient plusieurs sites anti-aérien rancunier qui avaient étés informés de l'acte du dernier appareil en date et donnaient leur une chance de se venger... Qui ne sauterait pas sur l'occasion ?
Surtout quand on savait que leur cible était une grosse boite de métal qui perdait des morceaux en vol, qui était aussi aérodynamique qu'un rancor et qui produisait autant de fumée qu'un consommateur de feuille de Teshla.

Le problème pour le pilote dudit vaisseau était double. Il ne pouvait pas prendre de l'altitude car il serait alors très facile à tirer. Tout comme il ne pouvait pas perdre de l'altitude, car plus la distance entre la cible et l'arme se rapprochait plus la cible avait du mal à esquiver les tirs.
L'unique option qu'il avait devant lui était de jouer les funambules en slalomant entre les tours et les hauts bâtiments de la station qui lui servaient de couvert temporaire, tout en réfléchissant à un nouveau plan... 

Et il devait faire vite, car malgré son talent de pilotage il s'était déjà prit deux trois coups dans la carlingue et il ne pensait pas pouvoir tenir jusqu'au sixième.

Il ne pouvait pas détruire les tourelles, car elles étaient nombreuses, résistantes et entièrement focalisé sur lui. S'il y avait des missiles ou s'il était accompagné de deux autres vaisseaux il ne dirait pas non, mais là il allait falloir rusé. Profitant d'une accalmie derrière un énième pylône, il re-activa le système de communication pour écouter tout ce qu'il pouvait capter.

Majoritairement des messages pré-enregistré qui semblait avertir les civils de "rester chez eux", "suivre les ordres" et "dénoncer les personnes suspectent"... Il se demandait à quoi il pensait pouvoir trouver en l'allumant avant de remarquer quelque chose de très anormal...

On ne lui tirait plus dessus.




Plusieurs kilomètres plus bas, Hangar A-34, quelques instants plus tôt.


~~~~~
Vous voyez ces émissions d'investigation qui suivent les militaires dans les endroits les plus dangereux pour rapporter la vérité vraie au cher habitant de la république... Et bien si l'un d'entre eu est sur place et filme la scène, on peut se croire sur une planète impérial à la frontière de la République et prise d’assaut par celle-ci.

Tout y est... Les bâtiments détruit et à demi-ensevelis qui semblent avoir subis un bombardement...
Les cris et les pleurs de civil errant et blessé qui ne savent plus où donner de la tête, en complet état de panique, ou de choc, ou les deux.
Les  bouts de cadavres qui sortent tel des mauvais herbes de certains tas de décombres et du sang... Une rivière de sang dans lequel marche sans se rendre compte les survivants sourds et hébétés qui errent au alentour du hangar détruit et affaissé
.
On peut voir ça et là des soldats républicains qui tentent de secourir le plus de monde possible ou qui tentent de retenir ceux qui fuis cette horreur. Mais force et de constater qu'ils n'y arrivent plus et que certains se mettent alors à tirer sur des civils en guenilles et ensanglantés qui les fuient. Avant de les menotter et les ramener vers l'entassement qu'ils commencent à créer proche du hangar détruit...

Les morts se comptent par dizaines, les blessées par centaine et personne n'osent imaginer le nombre de porté disparu... Ni ne porte attention à un petit groupe de personne encapé qui quitte discrètement la zone en arrière plan.

On vous avez dit que c'est une planète républicaine ? Non ?! Et bien, si en fait...
~~~~~


Les premiers à arriver sur ce théâtre de guerre étaient les droïdes envoyés en renfort pour maintenir le blocus du hangar, ce qu'ils tentaient de faire malgré que ledit hangar était maintenant un amoncellement de gravât.
N'étant pas originellement programmé pour gérer ce type de situation, ils prenaient tout de manière très militaire.. Vous aviez une arme et vous ne voulez pas la lâcher après la première sommation ? Vous n'en aviez pas de deuxième... Vous n’obéissiez pas à leur ordre ? Ou vous avez part malheur une attitude menaçante ? Comme par exemple gesticuler en bougeant trop rapidement des bras ? Vous étiez promptement "neutralisé" puis "sécurisé"...
Il fallait comprendre ici qu'on vous tirait dessus au paralysant, qu'on vous passait des menottes, pour finir traîné et aligné avec les autres "hostiles" le long d'un mur quelconque.

Il n'avait pas fallut longtemps avant que les plus choqués et paranoïaques crièrent au "génocide" et au "massacre" ce qui déclencha un nouveau vent de panique généralisé et la destruction de plusieurs robots dans le lot. Heureusement pour les membres de l'Escouade 13 survivant assiégés par une horde de civile atteint de stress post-stomatique... 
Ce fut à ce moment là que leur sauveurs arrivèrent...

L'Escouade Typhon !

Une bonne petite explosion, une belle gueulante par vox-amplifié et quelques droïdes détruits suffisait à faire comprendre à tous ceux présent qui étaient les nouveaux chef ici... Et qu'il fallait surtout pas les faire chier ! C'était vrai qu'ils en imposaient avec leur armure ultra high tech et sophistiqué qui les séparaient clairement de la piétaille qui faisait anciennement lieu de gardien.

Sous leur coupe, les blessés furent triés et commencèrent à recevoir des soins. Des équipes de sauvetages furent organisées pour essayer de retrouver des personnes ensevelies et ils purent commencer à réellement reformer un confinement de la zone.

Mais il était peut être déjà trop tard, qui sait...




Plusieurs kilomètres plus haut, de retour dans la navette.

Il se pencha pour voir par la vitre blindée et put constater de visu qu'il n'y avait plus aucune tourelle qui lui tirait dessus, ce qui était un retournement de situation plus qu'apprécié à sa juste valeur et lui permettait de souffler un instant. Il ne savait pas pourquoi ils avaient arrêté et s'en fichait comme d'une guigne, mais il avait maintenant une occasion unique pour sortir de la station... Encore fallait-il que la navette soit en état pour.

Il se mit alors frénétiquement à inspecter les rapport d’avaries et de dommages qu'avait reçu leur véhicule temporaire et le résultat de son analyse était plus que mitigé.
En soit les installations essentielles qu'étaient le cockpit et la salle des moteurs n'avaient pas subis "autant" de dégâts qu'il pensait. Le système de pilotage marchait toujours, le moteur ne tournait plus en sur-régime à cause du surpoids et même s'il ne pouvait rivaliser avec un chasseur stellaire, il pouvait encore voler pour l'amener hors de porté des systèmes de défense de la station.
L'hyperdrive semblait marcher, mais il ne le saurait réellement que lors du saut... Et puis peut-être qu'il pourrait trouver un vaisseau sur lequel se poser pour faire le saut à sa place.

Maintenant les problèmes... Si le cockpit et la salle des moteurs n'avaient presque rien subis ou rien de significatif.. Le reste de l’appareil lui, était aussi troué qu'une tunique de jawa rafistolée. On pouvait littéralement traverser le vaisseau d'un bout à l'autre en passant par les deux grosses entailles dans les flancs. Alors dire qu'il y avait une étanchéité dans ces zones du vaisseau serait présomptueux, voir insultant pour le terme en lui même. 

Tel un médecin qui regardait des parties infectées d'un patient, il se demandait comment il pourrait les virer du vaisseau quand une idée lui traversa l'esprit...
La majorité des dégâts étaient situés au niveau de la soute cargo, il n'avait alors qu'a engager le système de désarrimage de cette partie du vaisseau pour "larguer les zones mortes".

D’ailleurs, s'il allait devoir faire un séjour dans le vide spatial, ce qui était communément admis quand on voulait utiliser l'hyper-drive, il allait devoir rester durant tout le voyage dans le cockpit... Zone qui semblait être la seule encore complément hermétique. 

Recycler l'air présent dans la pièce et utiliser le système de survie uniquement dans celle-ci pour préserver le plus d’oxygène possible en essayent de ne pas tomber à court avant la fin du saut...
C'était faisable...

Hautement risqué mais faisable à une seul condition... D'après un rapide calcule mentale de sa part, qui n’était en aucun cas correct, il lui semblait qu'une seul personne pourrait avoir assez d’oxygène pour survivre à un saut d'hyper-espace vers la planète habité la plus proche... Et ils étaient deux.

Il se demandait s'il devait, ou non, faire part à son "nouveau ancien" compagnon de fortune sa décision de le l'abandonner... Quand il entendit un hurlement qui venait du couloir directement derrière la porte du cockpit.

« KARM ! Je m’occupe de celui-là ! Tu prends l’autre ! »

Voilà qui finit de le convaincre de la marche à suivre, qui était en premiers lieu, de remonter brusquement le manche pour prendre une direction la plus ascendante possible.
Le corps enfoncé dans le siège sous la pression du brusque changement de direction, lui donna l'espoir qu'il avait envoyé toutes les personnes présentes à l'autre bout et le plus loin possible du cockpit.
Redressant le vaisseau et gardant une assiette stable, il commença à pianoter sur le tableau de bord pour verrouiller les portes menant au cockpit et sortant de la zone cargo avant d'enclencher le processus de désarrimage.

"Procédure de désarrimage de la section cargo... Enclenché... Veuillez sortir de la zone concernée..." 

A la suite de cette annonce dans le vox du vaisseau, il put entendre comme des pinces ou des agrafes qui se détachaient tour à tour dans de grand bruit à en faire trembler le vaisseau.


*PSHIIITT... KLANG ! PSHHIIITTT... KLANG ! PSHHHIIITTT... KLANG !*

"Procédure de désarrimage de la section cargo en cours..."
*PPSHIIITT... KLANG !* "Veuillez quitter la zone concernée."

La première partie de son plan "escapade vers l'espace" était en place, il passa rapidement à la suite qui était de réduire au maximum l’énergie et l’oxygène utilisé en coupant tout les système non vitaux pour sa future survie... Adieux lumière... Sa lampe frontale lui suffisait largement.  Adieux système de compensateur inertiel de gravité...
*PPSHIIITT... KLANG !* Pourquoi en aurait-il besoin alors qu'il était harnaché sur le siège de pilotage... Adieux système d'armement... Vu qu'il était sur une brique volante qu'importe son opposant, il n’aurait jamais le temps de l'abattre... Adieux...

Il était entrains d’éteindre un à un tout les systèmes qu'il jugeait inutile ou trop endommagé. Agrémentant le tout de brusque mouvement latéral et de monté pour ne pas laisser les passagers clandestins la possibilité de distinguer le haut du bas avant qu'il n'ait atteint une zone vide d’oxygène... Ou que la procédure se terminent, les larguent en même temps que la section cargo.


C'était ce qui s’appelait faire d'une pierre deux coups.

*PPSHHIIITTT... KLANG !*





 Station de Pakuuni, Quais B-C7.


Les deux soldats de l'Escouade 13, Gomez et Bryan, ne pouvaient que voir et pester intérieurement face à l'attaque plus que sournoise qu'avait subit le reste de leur escouade. Ils auraient bien voulu retourner au Hangar auquel ils étaient assignés mais les ordres étaient les ordres et ils devaient obéir...

Qu'elles étaient les ordres me diriez-vous ? Qu'elle était cette mission si particulière et primordiale qui les empêchaient de se porter au secours de leur camarade et frère d’arme qui étaient entrains de hurler et pester à travers la radio.


Serait-ce une mission de sauvetage d'un membre éminent de la république ? Le Ministre S'orn par hasard ? Non... Serait-ce alors une mission de neutralisation d'une cache impériale découverte sur la station ? Non plus... Et ce n'était pas non plus une mission pour neutraliser le hackeur ou la hackeuse qui semblait se déjouer de leur système de cryptage et de communication...

Mais qu'elle était donc cette mission de la plus haute importance alors ?!

Et bien... leur mission... était d’interdire l’accès du Quais B-C7 dont ils avaient actuellement la charge... Oui... On pouvait dire qu'ils étaient assignés de garde...

Vous m'auriez dit alors qu'il était très certainement sous le feu nourri d'infiltré impérial qui voulait utiliser la faible présence de soldat sur la zone pour tenter de voler les navettes... Ce qui n'était pas le cas non plus...
Plutôt que d’être attaqué par une marrée de soldat impérial, il était plutôt assaillit par des plaintes, des lamentations et des supplications de civil plus ou moins blessé qui semblaient venir du hangar qui avait subit une attaque de navette kamikaze. 
Bien entendue, les civils exténués, sous le choc ou blessés ne posaient pas une menace réelle pour les deux soldats en armure et équipés de leur fusil blaster réglementaire. Les suppliques qui avaient passés de poignantes à insultante, pour redevenir larmoyantes avaient depuis longtemps arrêté face au stoïcisme des deux soldats. Mais ce n'était pas pour cela que les civils étaient partis !
Non, au contraire ! Ils étaient maintenant de part et d'autre de la ruelle, face à cette porte et ces deux gardes semblant espérer un miracle pour qu'elle s’ouvre et qu'ils puissent rentrer.
La zone était donc plus calme comparé à celle du hangar et tous regardaient le vaisseau qui semblaient encore voler et esquiver les tirs des tourelles. Certains le commentait de "fou" tandis que d'autre se permettait un petit compliment à chaque fois qu'il arrivait à se cacher derrière un bâtiment ou pylône.

Les deux soldats quand à eux ne pouvaient que retenir leur respiration à chaque fois qu'un tir faisait mouche en espérant que celui qui était dans le vaisseau explose et meurt pour tout ce qu'il avait put faire à leur frères d’armes. C'était donc dans un brouhaha de consternation et d'étonnement que tout ce petit groupe s'aperçue que les défenses avaient soudainement arrêtées de tirer.

Gomez, voulant savoir de quoi il en retournait, fit signe à son compagnon qu'il allait chercher des information avant de passer la porte et de rentrer dans le quai pour s'isoler.

- Ouaiii quelqu'un me reçoit ? Allo ?!
- QG enligne... Identifiez-vous ! Vous utilisez un canal militaire sécurisé !
- Ici SDT Gomez, 13è Escouade... J'aimerais savoir pourquoi les défenses ont arrêtés de tirer sur la navette ?!
- Vous n’êtes pas accrédité pour avoir cet information, veuillez libérer le canal sous peine de...
- J'EN AI RIEN A FOUTRE DU CANAL !!! CE GARS A BUTÉ MES CAMARADES... ALORS VOUS ALLEZ ME DIRE POURQUOI ON EST PAS ENTRAINS DE LUI TIRER DESSUS ET DE L'ABATTRE COMME UN CHIEN !!!

Il y eu un moment de silence dans le canal radio avant que la réponse ne vienne et semblait être comme murmuré.

- Il y aurait un membre de l'Escouade Typhon qui aurait abordé le vaisseau et qui tenterait de neutraliser le pilote... Je ne peux rien dire de plus..."
*La voie semblait conciliante, bien que très faible.*

- Ok... D'ac... Euuu... Désolée...
- QG hors ligne.

Le canal radio se coupa et il entendit quelques instants plus tard quelqu'un taper sur la porte d'entrée du quai.

"Ouuaii ça va ! J'ai fini de blablater... Hey Bryan tu sauras jamais ce que j'ai appris.. Y parait qu'il y a un com.."

Quand il franchit la porte, il fut coupé dans sa phrase par une soudaine et intense douleur au niveau de son ventre qui le fit tomber à genou. C'était avec un air stupéfait qu'il abaissa le regard et regarda incompréhensif les trous dans son armure...
Relevant doucement la tête, il ne vit que le bout d'un canon blaster dont le porteur encapuchonné et au visage masqué le regarda en silence...
Avant qu'un flash blanc suivit d'une sensation de chute ne ne lui fasse plonger dans une noirceur absolue.

Les civils recroquevillés regardaient l’exécution du soldat républicain avec peur et en silence... Tout c'était passé à une telle vitesse ! 


Ce groupe de cinq personnes étaient arrivés dans la rue comme temps d'autre avant eux.
Tandis que deux entre eux qui semblaient blessés, dont un grièvement, restaient en arrière. Les trois autres  s'étaient approchés du garde solitaire comme s'ils allaient à leurs tours le supplier de les laissaient rentrer.
Il avait d’ailleurs commencé à tendre une main paume en avant comme pour les arrêter quand les trois inconnues sortirent de sous leur cape des vibrolames et embrochèrent le soldat dans la foulée qui mourut sans un bruit. Ils avaient alors attendu, après avoir toqué, que le second soldat sorte avant de l'abattre à bout portant.

Le silence pesant n'était interrompue que par les tirs et les explosions au loin et tout le monde attendaient de voir ce qu'allait faire ce groupe de tueur anonyme... 

Ce fut un soupir de soulagement générale que poussèrent les spectateurs quand le groupe passa la porte pour disparaître de leur vue... Après plusieurs minutes et ne les voyant pas revenir, les plus courageux s’avancèrent à leur tour vers l’accès du Quai...

Puis ce fut un flot qui s’engouffra dans la brèche, enjambant les cadavres des deux soldats pour essayer de trouver leur ticket de sortit.



QG de l'Armée Républicaine sur Pakuuni.

Le capitaine poussa un soupir de résignation. Il se demandait ce qu'il allait bien arriver de lui après ce qu'il se passait sur cette station. Il avait écouté les rapports des survivants de l'Escouade 13, avait insulté dans sa barbe les programmateurs de droïdes en apprenant les bavures qu’avaient fait les droïdes sur zone... Et poussé un soupir de soulagement en apprenant que l'arrivé de l'Escouade Typhon avait rétablit l'ordre et le calme dans se secteur...

Le Ministre S'orn venait d’être localisé et une escouade était en route pour le sauver, un commando était dans la navette et allait certainement rapidement la neutraliser... Et l'escouade Typhon venait de lui retirer une vibrolame du pied en s'occupant du problème du hangar et des droïdes de guerres.

Il n'avait plus qu'a attendre la fin du compte à rebours avant d’annoncer à nouveau l'ordre de tirer sur la seule navette en vol. Cela sera son seul plaisir de la journée certainement et il comptait bien en profiter. Prenant une tasse de récaf, il se dirigea vers un sous-officier.


"Combien de temps avant la fin du cessez-le feu ?"
"Exactement... 1m36s mon capitaine.."
"Bien, je veux que toutes les batteries engagent à nouveau l'ennemi dès la seconde passée ! Et qu'importe si se Caporal-chef soit encore à l'intérieure !"
"A vos ordre !"

Il ruminait encore la déconfiture qu'il avait du subir devant ses subordonnés... Il avait fait ses petites recherches durant ce laps de temps et il semblait en effet que cette escouade et plus particulièrement se Kessel ait fait parlé d'eux au cour des multiples batailles contre l'Empire Sith... Et toute ne sont pas très bonne à entendre...
Surtout quand le chef de ladite escouade vous menace... Mais il lui fera payer pour cela, et il saurait trouver comment.


"Capitaine ?"

La voie reconnaissable entre toute de la personne chargée des communication, se fit entendre dans la salle de commandement républicain, et tout le monde se tourna vers lui s'attendant à une énième mauvaise nouvelle de ça part... Il y avait déjà un surnom qui lui collait à la peau "Poissard".

"Quoi ?" *Dit-il en poussant un soupir.*
"Je signale le décollage de plusieurs navettes des quais B-C7... mon capitaine..."
"IMPOSSIBLE !"

Tel un rancor enragé il se dirigea vers l'homme, qui se recroquevilla sur sa chaise.

"Nous avons des hommes postées là-bas..."
"Nous avons perdu contact avec eux mon.."
"Appeler les droïdes restant sur zone, qu'il abattent toutes personnes dans les quais ! Ordonnez aux artilleurs de reprendre les tirs !"
"Mais les cinqs min..."
"EXECUTION !"
"Chef, oui chef !"

Il se détourna alors de l'homme paniqué et entendit quelque instant plus tard les tirs des tourelles lasers qui reprenaient... Un petit sourire sur les lèvres.

*Ça lui apprendra à contester la chaîne de commandement...*

PS:
Karm Torr
Karm Torr
Messages : 3593
Eclats Kyber : 0
— Ben ça, c’est un enthousiasme qu’on peut dire flatteur, observa flegmatiquement Karm en considérant l’arme de fortune que son comparse avait réussi, Dieu sait dans quelles circonstances, à dégotter. Bon, monsieur le meurtrier de masse, maintenant que vous êtes encerclé, c’est possible de se montrer plus conciliant, ou bien… ?

Karm avait confusément l’impression que leurs fuyards étaient divisés et que celui sur lequel ils venaient de mettre la main — entre autres choses — n’avait peut-être pas été un collaborateur tout à fait volontaire dans l’affaire de la navette explosive. C’était peut-être la Force qui lui soufflait un peu de l’âme de leur adversaire du moment, ou simplement l’espoir, souvent si mal fondé, que la Galaxie n’était pas invariablement peuplée de psychopathes sanguinaires.

Ils n’eurent, hélas, guère le temps de se pencher collectivement sur l’intéressant problème de la théodicée, occupés qu’ils furent à se pencher les uns sur les autres — à s’entasser, plus précisément, pêle-mêle, au fond de la carlingue, propulsé par la montée en pic du pilote, qui les jetait dans les hangars de l’appareil, après un roulé-boulé convivial et douloureux, de coursives en échelles. Karm atterrit sur Korgan, et le Cathar sur Karm.

L’Ark-Ni se chargea d’exprimer le sentiment commun en des mots choisis :

— Hmpf.

Repoussant tant bien que mal le Cathar, il s’extirpa des corps de ses compagnons d’infortune, le sabre dans une main, la verge turgescente de Wookie dans l’autre, le corps couvert d’éraflures et de contusions.

— Il est en train de larguer l’arrière de l’appareil.

Les bruits qui commençaient à envahir le hangar ne trompaient pas.

— Accro…

La suite du conseil de toute façon prodigué à mi-voix par l’Ark-Ni se perdit dans le vacarme du vent qui s’engouffrait par toutes les fissures de la soute, lâchée dans les airs. C’était la chute libre. Des rayons laser avaient recommencé à fuser dans tous les sens mais les tourelles visaient principalement le vaisseau qui tentait encore de sortir de l’atmosphère.

Plaqués au sol par la vitesse de la chute, accrochés comme ils le pouvaient aux filins de sécurité qui retenaient avec plus ou moins de succès les caisses de l’érotique cargaison, les trois hommes n’avaient guère le moyen de réagir. Karm parvint à articuler néanmoins, et d’un ton à peu près intelligible :

— Préparez-vous… à la… torpille.

C’était l’usage, ou plutôt le protocole : pour éviter que le vaisseau transformé en projectile ne s’écrase sur des habitants, on envoyait une torpille pour le faire dévier de sa course et l’envoyer s’abattre sur un terrain vague ou, mieux encore, en pleine étendue d’eau. Après, selon la motivation du moment, on envoyait ou non une équipe de secours.

La prédiction fut rapidement concrétisée, quand une violente explosion secoua le haut de leur boîte de métal, pour l’envoyer tournoyer sur elle-même. Ils étaient pris dans la machine à laver de l’existence et le godemichet qui virevoltait avec eux, jetés comme ils l’étaient de paroi en paroi, offrait un symbole clair de l’absurdité et de la précarité de la vie, agitée sans cesse par des tumultes vains et divers.

De l’eau.
De l’eau, c’était leur meilleur espoir.

Quand le débris de l’appareil percuta une surface instable, le choc fut à peine moins violent que contre du béton. Karm sentit son épaule se déboîter. Serrer les dents. Se familiariser avec la douleur. Sa Maître lui avait bien pire, et bien plus souvent, pour qu’il se soucie encore de ces menus désagréments. L’humidité ambiante, en revanche, était un autre problème.

— On coule.

En soi, c’était une bonne nouvelle : ça voulait dire qu’ils n’étaient pas morts. Situation, hélas, possiblement temporaire. A mesure que la ligne de sextoys flottants tout autour d’eux montait, leurs chances de survie s’amenuisaient. Le vaisseau coulait à la verticale . Un vrombissement caractéristique se fit entendre.

— Préparez-vous à nager.

La lame du sabre laser s’enfonça dans la paroi pour y pratiquer un trou par lequel l’eau ne manquerait pas de rapidement s’engouffrer. Ils n’auraient que quelques secondes pour se faufiler à l’extérieur de la carcasse qui n’en coulerait que plus rapidement et remonter à une surface que Karm espérait prochaine.

A peine la découpe achevée que la pression de l’eau fit jaillir le disque de métal sectionné et, au début, l’Ark-Ni fut parfaitement incapable de lutter contre le courant. Le niveau avait déjà bien monté quand il parvint à s’extraire finalement, pour battre vigoureusement des jambes en direction de la lumière. Il était presque à bout de souffle quand il parvint à crever la surface pour prendre une nouvelle bouffée d’oxygène. Tout autour de lui, de l’eau, et encore de là, mais à droite comme à gauche, il apercevait une fine rambarde métallique et, un peu plus loin encore, des bâtiments.

L’hypothèse la plus optimiste, c’était qu’ils avaient échoué dans l’un des immenses bassins d’eau retraitées qui attendaient d’être réinjectées dans le système de la station. La plus pessimiste, c’est qu’ils venaient de sombrer dans le bassin de refroidissement de quelque dangereux combustible et qu’ils n’avaient survécu à toute leur aventure aéronautique que pour vivre une terrible agonie dans les heures qui arrivaient.
Invité
Anonymous
Serrant les mâchoires, Saerian jeta un coup d’œil derrière-lui. Se trouvait-là un humain en armure et... Tenant de façon supposément menaçante une poignée de sex-toys. Le Cathar expira profondément, tout en restant sur ses gardes. L'Humain, bien qu'armé de façon dérisoire, pouvait toujours servir de diversion pour le Jedi. Ce dernier demanda au meurtrier de masse qu'était la boule de poil, bien armée d'une lame, ELLE, si elle ne souhaitait pas se montrer conciliante, vu qu'elle était encerclée.

"Par un Jedi et un acteur d'holoporn ? Bah... On dirait le cauchemar de n'importe quel Chasseur de Primes. Ou un scénario de série Z écrit sous l'influence de drogues dures et légalisées dans des secteurs galactiques éloignés de la République et de l'Empire. Ma réponse est -"

Il n'eut pas le temps de dire "non" que le vaisseau fit une embardée et projeta le trio pêle-mêle, cul par-dessus tête, au fond du vaisseau. Le Cathar atterrit lourdement sur les deux humains. La dragonne qui retenait sa lame à son bras failli lui démettre le poignet à cause du poids de la lame. Il se relevait difficilement quand l'arrière du vaisseau fut largué. Le Cathar se rattrapa de justesse aux filins de sécurité. Puis, le vaisseau sombra. Littéralement. Le félin humanoïde barbota quelques secondes, avant de se relever, enfin. Ses cibles allaient être littéralement être les suivantes : les deux abordeurs, parce qu'ils étaient à proximité, PUIS le pilote, pour lui apprendre à conduire convenablement. Le sabre-laser du Jedi illumina l'habitacle et découpa une sortie... Rapidement bouchée par l'eau qui s'engouffrait dans le vaisseau.

Le Cathar parvint à sortir du vaisseau, nageant comme un bébé nexu tombé dans un étang, bien qu'handicapé par son bras gauche inutilisable puisque tenant sa vibro-lame : un coup de patte, un coup de griffe, un coup de patte, un coup de griffe... Sa tête creva la surface de l'eau et tout observateur éventuel aurait eu l'impression de voir un chat trempé comme un soupe et au caractère passablement énervé, montrant les crocs et nageant vers une petite rambarde. Si combat il devait y avoir, il tenait à avoir une position élevée, surtout compte tenu du fait que pratiquement toutes les armes exceptées les lames et la Force étaient inutilisables.

PS:
Korgan Kessel
Korgan Kessel
Messages : 384
Eclats Kyber : 0
Soudain, c’est le méga bordel. Même pas le temps d’entrer dans le feu de l’action. J’suis là, campé sur mes deux jambes, prêt à biffler l’autre andouille à poils ras, lorsque la navette fait une embardée improbable. Je perds l’équilibre, catapulté en arrière par l’accélération et le violent changement d’assiette. Enculé de pilote. Pas vraiment le temps d’ajouter d’autres réflexions sympathiques. La seconde suivante je me bouffe les deux acolytes dans les gencives. La bite wookie m’échappe, disparaît seule la Force sait où. J’suis sonné, l’esprit embrumé, entre deux mondes. La journée a été longue, rude. J’accuse le coup. Je lutte autant que possible pour ne pas sombrer dans les méandres de l’inconscience… Oh putain, voilà que je mets à faire de la poésie : c’est vraiment que ça va mal ! Je tente frapper le Cathar, mais mes coups n’ont aucun impact, j’ai l’impression de tabasser du coton. Comme si mes muscles devenus lourds n’était plus qu’un ramassis informe de viande inerte. Nouvelles secousses. Cliquetis métalliques inquiétants. Soudain : c’est la chute libre. Le contenu de mon estomac se fraye un chemin entre mes dents, je retapisse toute la cloison contre laquelle je suis plaqué. L’acidité me remonte jusque dans les narines.

Dans mon dos, le Jedi beugle un truc… L’instant d’après, on est frappé de plein fouet par une torpille. Ma gueule s’éclate lourdement contre un truc dur. Je perds conscience. Black-out, noir total. Impossible de dire combien de temps. J’ai la sensation de… dériver. Dans le vide spatial. Loin de tout. J’entends comme des voix, loin, très loin. Je me retourne, mais tout est si sombre…

C’est alors qu’une impression étrange me fait sursauter. Sursaut onirique hein. Au niveau de l’entrejambe. Comme une sensation de mouillé. Je baisse les yeux. Rien d'érotique non. C’est comme... Comme si je venais de me faire dessus. Merde. Ca m'est plus arrivé depuis mes treize ans. Mais rapidement, c’est tout mon corps qui s’humidifie… J’ai froid… Je…

De l’eau glacée me lèche le visage. Brutal retour à la réalité. Désorientation. Merde, j’sous où bordel ?! J’ouvre la bouche, manque de boire la tasse. Par réflexe, je me redresse, cherche à m’éloigner le plus possible de l’eau. Tête qui tourne. Jambes qui flageolent. Il me vaut user de toutes mes forces mentales pour resituer le truc. La navette, le largage, la torpille. Merde. On est tombé où ?! Dans un lac ? Un réservoir d’eau ?! Aucune idée. Tout ce que je sais c’est qu’on coule ! Raaaah !

La lueur d’un sabre laser me fait lever les yeux. Je repère le trou au plafond. Une ombre s’en extirpe, la seconde d’après une véritable cascade s’y engouffre, remplissant à une vitesse hallucinante le peu d’espace vitale encore viable. Merde ! Je tente de sauter jusqu’à l’orifice, mais les éléments déchainés me l’interdisent. Je mate à gauche, à droite. Aucune issue. Chiotte ! Chaque seconde qui passe, et le module s’enfonce un peu plus dans les flots…

Soudain je la vois. Une petite boite. Rectangulaire. Un carton détrempé. Je devine son contenu aux dessins aguicheurs imprimés dessus, bien qu’à moitié décoloré par l’humidité. Je me jette dessus, déballe le truc. Un bras, un second. Deux jambes, une tête aux lèvres ouvertes… Bref, une poupée gonflable. Je la choppe, la retourne, cherche le bouton du compresseur… Parce que ouais, je sais que ce genre de poupées est équipée d’un compresseur ultra-rapide, capable de la gonfler en moins de dix secondes… Vous voyez, pour les envies pressantes… Comment je sais ça ?! Heu… Surement un pop-up sur l’holonet, ou un truc du genre… Bien évidemment !

J’inspire un grand coup, bloque ma respiration, tandis que les derniers centimètres cubes d’air sont chassés par l’eau. Où est ce machin ?! En apnée, je la tripote de partout, manque d’égarer mes doigts. Finalement, je le trouve : à la base de son cou. Le truc est minuscule. On sent bien le type qui a étudié le système pour l’intégrer le plus discrètement possible afin de ne pas troubler l’immersion pour ces fameuses soirées de jeu de rôle coquins… Bref, je presse dessus. Sifflement suraiguë. Déferlantes de bulles. Elle quadruple de volume. C’est une version triple XL. Tant mieux. Alors que je croise les doigts pour que ses énormes boobs n’éclate sous la pression de l’eau, je m’accroche à ses cheveux. Oh putain, on croirait des vrais, c’est bluffant…

Rapidement, la poupée remonte. Je passe au travers de la découpe vaguement circulaire… Avant de crever la surface de l'eau quelques instants plus tard, chevauchant cette blonde platine devenue bouée de sauvetage... Sans déconner, c'est vraiment une journée pas comme les autres...

Par réflexe, je lève les yeux. L'autre enculé est déjà loin. Fils de... Je file un coup de poing dans l'eau. Ma frustration atteint des niveaux indescriptibles. Raaah. J'te jure, si je le retrouve celui-là... Seule chose qui me file encore une once d'espoir : pour nous larguer, cet enfoiré a pris de l'altitude. Plus que jamais, il est vulnérable aux tirs des artilleurs, qui vont bientôt reprendre leur feu nourri. Sûr que ma petite communication aura fait hésiter l'enflure en charge des opérations... Mais pas pour bien longtemps. J'donne pas cher de sa peau, surtout avec toute la flotte Républicaine en orbite. Après son coup d'éclat, il va devenir LA cible à abattre. C'est net. Il va pas faire de vieux os...

Bref. Je...

Soudain un concert d'éclaboussures me fait vivement tourner la tête. Une boule de poils émerge de l'eau. Le Cathar ! Mon sang ne fait qu'un tour. Voile rouge. Moutarde qui me monte aux narines. Adrénaline. Je saute de ma monture, fonce dans sa direction en beuglant comme un gamoréen en rut. Crawl frénétique. Ma silhouette disparaît sous les éclaboussures. Je crois que j'ai jamais nagé aussi vite...

Je ne lui laisse aucune chance de réagir. Je le choppe par le col, le tire, le coule, monte sur son dos, avant lui plaquer à nouveau la tête dans la flotte pour le faire suffoquer. Mais l'enfoiré se débat. Faut dire : tout le monde ferait pareil non ? Ma poigne se referme solidement dans ses touffes de poils imbibés d'eau... Mais sa saloperie de fourrure, en plus de sentir la mort, est aussi glissante que le cul d'une twi'lek. Par deux fois, je manque de lâcher prise... Je peste, grogne, comme un possédé... Je tente de passer mon bras gauche autour de son cou, pour raffermir ma prise : sans succès. Tu vas voir ce que tu... Mon autre main plonge sur mon flanc, à la recherche d'une arme. Mes doigts se referment sur l'un des sex-toy passé à ma ceinture. Je le brandis bien haut... Avant de lui fracasser le sommet du crâne avec. Une fois, deux fois, trois fois... Mais mes attaques manquent de force. Conneries ! Je cherche une autre solution… Sous mes yeux, ses petites oreilles de chat frétillent frénétiquement… Et une idée me saute à la gueule :

Je lève le bras, vise… Et lui enfourne le chibre factice dans le conduit auditif… Avant de presser dessus de toutes mes forces, histoire de le lui mettre bien profond.

****

Au même instant, dans le hangar en ruines,

Une énorme paluche se pose sur l'épaule d’un soldat paniqué. Le type sursaute, lève les yeux. Il se fige, dévisageant le soldat Ken Matthiew, escouade Typhon. L'humain, équipe de son armure de combat ultra-lourde, fait une fois et demi sa taille, deux fois sa largeur.

« Arrête de stresser gamin. »

Matt' affiche un large sourire, le genre de sourire qu'on les types qui ne connaissent pas la peur. Du moins, pas ici. Suffit de lire son regard pour comprendre qu'il en a vu des bien pire.

« Tu crois quand même pas que ces boites de conserves ont vraiment ouvert le feu à tirs réels sur les civils hein ?! »

D'un geste de la tête, il intime l'ordre au soldat de lever les yeux vers les dizaines de corps allongés au sol, tandis que le reste de la population paniquée est à présent parquée comme du bétail, encerclés par une armada de droïdes de combats républicains. Le soldat dégluti péniblement, peine à répondre

« Mais... j'ai tout vu. Ils ont tiré... Et puis... »
« Tirs paralysants. Ouais j'sais, c'est impressionnant. Mais c'est la procédure classique pour les missions de maintien de l'ordre. Nos supérieurs sont souvent un peu cons, mais quand même pas au point de massacrer tout le monde, hein. Faut pas déconner. Sinon autant tout de suite rendre son tablier. C'est la République ici, pas l'Empire ! Haha ! »


Matt explose de rire. Un rire franc empreint d'une assurance à l'épreuve des balles. Pendant ce temps, les autres membres de l’escouade Typhon se déploient, menés par leur leader en second, le Caporal Amadéous Laguille. Surnommé « Mad » par ses camarades. Le soldat anonyme, toujours son comlink serré entre des doigts crispés, n’a bougé d’un pouce. Matt reprend, répétant les ordres.

« Bon, voilà le plan : tu vas recontacter le QG. Tu calmes le jeu cette fois OK ? Avec tes conneries, tu vas finir par réellement faire paniquer quelqu'un ! Pendant ce temps, on fait évacuer les civils vers une zone plus safe. Avec les droïdes, on devrait être en mesure de tenir un cordon de sécurité digne de ce nom cette fois... »

Pendant ce temps, Amadeous donne des consignes aux soldats des forces régulières dépassées par les évènements. L’avantage des Typhons, c’est qu’ils sont habitués à agir sans ordres direct, à l’improvisation et aux prises de décisions dans le feu de l’action :

« Occupez-vous des blessés, et des inconscients. J'ai demandé le soutient d'une unité médicale, elle ne devrait pas tarder... »
« A vos ordres ! »


Au fond de lui, Matt bouillonne. La crise a vraiment été gérée par des amateurs. Il ne s'est pas engagé pour menacer des civils non armés. Il secoue la tête, coupé dans ses pensées par la voix du Soldat Kharr « Mac » Maccog. Le pisteur et éclaireur de l’escouade :

« Brèche dans la sécurité des quais. Plusieurs navettes décollent. »
« Tant mieux. Maintenant qu’ils n’ont plus aucune échappatoire, les civils vont certainement mieux coopérer. Leur seul espoir de se tirer d’ici vient de mettre les voiles… »
« On ne fait rien donc ?! »
« Négatif. On a d’autres priorités. Le plus important c’est de maintenir l’ordre et de terminer proprement le boulot ici.

De toute façon faut être réalise : la majorité de ces fuyards ont juste saisi une occasion de se tirer sans prendre deux secondes pour réfléchir... Sauf qu’ils vont vite se calmer lorsqu’ils se feront allumer par l'artillerie. Ma main à couper que la plupart feront demi-tour dès que ça commencera à canarder... Et les autres, ceux qui chercheront à forcer le blocus. Bah j’me dis que c'est qu'ils ont un truc à se reprocher... Ils n'iront pas bien loin avec toute la flotte en orbite. Dans le pire des cas ils se feront atomiser, ça ne sera pas une grande perte !

Bon, fini de jacasser ! On va séparer la foule en groupes plus facilement gérables. On laisse les familles ensembles. Peu de chance que nos terroristes voyagent avec leurs femmes et leurs gamins. Ceux-là on les contrôle rapidement. Ceux qui sont clean, on les fait sortir direct de la zone de quarantaine. Ceux qui sont louches, on les isole sur les quais, maintenant qu'ils sont libres. Matt’ tu prends un contingent de droïdes et tu les surveilles de près en attendant les ordres. »

« Ooookay. »


****

Dans le réservoir d'eau potable,

Je presse de toutes mes forces, parviens à faire pénétrer la bite en plastique de plusieurs centimètres dans son orifice. Je parle toujours de son conduit auditif hein ! Le lutte dure ainsi de longues minutes. Je suis épuisé. Je sais qu’à ce rythme, je vais finir par lâcher… Je n'ai d'autre choix : pour le faire définitivement céder, je dois passer à la vitesse supérieure. Je m'empare d'un second sex-toy, que je lui plante aussitôt dans l'autre oreille. Une image s’invite dans mon esprit, ainsi qu’une sensation agréable… Putain, vivement que je retourne sur Corellia pour faire un tour en de moto…

J'ai vaguement conscience de la présence du Jedi en slip tout proche. Mais je peux pas faire deux choses en même temps : je ne suis pas une gonzesse ! Au fur et à mesure que l'épave du cargo coule, divers objets remontent à la surface. Ce sont bientôt des dizaines de chibres et de vaginettes aux formes et couleurs variées qui flottent tout autour de nous, ainsi que des débris métalliques en tout genre. Finalement, au terme de ce combat acharné, je parviens à épuiser mon adversaire... Et rapidement, je relâche la pression pour me saisir d'une paire de menottes recouverte d'une moumoute rose incroyablement douce, que je passe à ses poignées sans ménagement. Ultime effort, je le balance sur un bout coque flottant à proximité. J'y grimpe à mon tour, pose mes fesses sur sa poitrine pour lui interdire tout mouvement, puis commence à pagayer avec mes paumes en direction du Jedi...

« Karm ? Toujours en un seul morceau ?! »

De nouveau, je lève les yeux au ciel. Sacrée chute. On a eu un putain de bol. Je vais finir par croire que les Jedi ça porte bonheur héhé. Ou pas en fait... Parce qu'à chaque fois que j'en croise un, ça fini toujours mal... Je lui décoche un sourire, libéré de mes frustrations après ce combat épique :

« On a connu pire hein ? Au moins cette fois, personne essaye de nous bouffer... »

Je ricane. Mes nerfs lâchent. Contre-coup de cette journée de malade. Je soupire, secoue la tête pour recouvrer mes esprits alors qu'une terrible fatigue m'oppresse déjà. C'est pas le moment de se relâcher Korgan ! T'as un boulot à finir ! Je baisse les yeux sur mon prisonnier, et lui fait :

« Toi, t'es dans une sacrée merde. J'sais pas si t'es bien conscient de toute ce qu'a fait ton pote aux commandes cette foutue navette. Mais tu vas payer pour deux... Surtout qu'après le fiasco de cette opération, va falloir des boucs émissaires... Alors deux choses l'une : t'as intérêt à te montrer coopératif et pas jouer au con. Sinon tu risques pas de revoir la lumière d'un soleil de sitôt... Ce qui est sûr, c'est que ton pote s'est tiré. Héhé. En plus d'être un lâche, ce mec est un putain de gros lâcheur. Le genre de type prêt à prostituer sa propre mère pour se tirer d’affaire si tu veux mon avis. Va falloir que tu choisisses mieux tes copains… En tout cas, tu t'es fait entuber de tous les côtés, au sens propre comme au figuré ! Haha ! »

Alors que je lui balance cette dernière réplique, je titille de la pointe de ma botte, l’un des sex-toy toujours enfiché dans son conduit auditif. Va falloir une sacrée dose de vaseline pour le sortir de là. J’y suis pas allé de main morte.

« Si tu bouges trop, j'enclenche la fonction vibrante... Héhé... »

Puis, sans perdre plus de temps, j'active le comlink intégré à ma prothèse d'avant-bras :

« Caporal-Chef Kessel à QG. Le pilote nous a largué. Je repète : le pilote nous a largué... Mais nous sommes parvenus à capturer son partenaire. Je vous transmets nos coordonnées... Kessel. Terminé. »

Enfin je lève les yeux vers le Jedi.

« Toute cette histoire reste entre nous, OK ? »

Dans le feu de l’action, un petit détail de rien du tout m’a complètement échappé. Entre les coups, la flotte, la baston : ma combinaison moulante a fini par lâcher définitivement. Elle est fendue, de mon cul jusqu’à mes omoplates… Et comme je ne porte aucun sous-vêtement, ouais parce que ça gratte, le duvet du chaton se mêle à mes poils de fion détrempés, comme une conclusion érotique à toute cette histoire de dingue.

Comme je le dis souvent : Il faut avoir une âme de poète pour être soldat, ô putain ouais, c’est essentiel.
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Korgan Kessel & Karm Torr remportent le combat.



Si le cœur vous en dit, n'hésitez pas à poursuivre le RP.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn