![Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif)
Accueil
FAQ
Rechercher
S'enregistrer
Membres
Groupes
ConnexionInvité
# Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] - Lun 23 Juil 2018 - 21:30
L'Académie était plus agitée que jamais : après les batailles, les guerriers siths venaient reprendre des forces, se vanter de leur victoire ou essayer de faire oublier leur défaite et bien évidemment discuter politique. Dromund Kaas avait accueilli une grosse partie de cette agitation, notamment avec l'immanquable ascension d'Ysanne Ha'mi et les seigneurs qui y décidaient de la politique. Mais pour la foule anonyme des siths de moindre importance, c'était Korriban et son Académie le centre de leur vie. Les hôpitaux commençaient enfin à se vider, en bien comme en mal, et les salles d'entraînements devenaient le cœur du bâtiment entre ceux qui cherchaient à récupérer de leurs blessures et les apprentis qui voulaient faire leur preuve et gagner l'honneur de remplacer ceux tombés au combat.
Nimbilay avait enfin pu quitter les salles d'opérations trois jours plus tôt, tant bien que mal réparée des conséquences de ses combats. Elle boitait plus que d'ordinaire, chacun des mouvements de son pied droit s'accompagnant d'un petit cliquetis mécanique, mais gardait son allure pressée et sa démarche agressive. La plupart de ses blessures mineures avaient disparus, efficacement traitées par le bacta, mais les plus graves séquelles demeuraient : sa cheville n'était toujours pas remise, plusieurs os avaient à peine commencer à se ressouder tandis que son abdomen portait encore une large cicatrice là où le couteau avait pénétré -et c'était encore plus moche à l'intérieur d'après le toubib. Et puis il y avait ce champignon qui avait apparemment trouvé ses poumons à son goût et l'obligeait à ne plus quitter son masque, supplémenté d'un assistant de respiration. Mais elle aimait bien cette douce odeur d'antibiotique qui lui anesthésiait le palais.
Après il y avait eut le problème de ses blessures tout simplement trop grave pour être réparée. Son bras gauche était tellement brisé qu'une régénération, même sous perfusion de bacta, l'aurait immobilisée pendant plus d'un mois. Absolument intolérable. Il avait donc été soigneusement reconstruit : les os remplacés par des modèles synthétiques plus solides, les ligaments et les muscles recousus à partir de fibres cultivés en cuve, des plaques d'alliage semi-rigide pour protéger les articulations... Désormais que les opérations étaient finis tout ce qu'il en restait c'était une longue cicatrice sur toute la longueur du bras et quelques agrafes mais sur le moment elle avait pu y assister, son bras entièrement anesthésié. Le spectacle de ses os brisés retirés par une machine et remplacés pièce par pièce était encore gravé dans son esprit, mais elle n'y associait aucune peur. Au contraire, elle avait presque le sentiment d'être invincible. Bien sûr, seule son intervention directe dans l'aide apportée à la future impératrice avait pu lui permettre de bénéficier d'un tel niveau de soin.
Elle sentit un choc mou contre son épaule et elle pesta tandis que sa seule blessure encore réellement gênante se rappelait à elle. Son tentacule sectionné avait été recrée à partir de tissu de synthèse et de prothèses de cartilages pour retrouver une longueur et un poids qui ne la perturberait pas -elle n'avait pas envie de se faire déchirer la peau du crâne à cause du poids d'un implant métallique. Seul un cerclé de fer noir contenait quelques systèmes cybernétiques qui servait à anesthésier les nerfs sectionnés. Sans cela, et vu la sensibilité de ses organes, elle serait en train de hurler de douleur la moitié du temps. Mais l'inconvénient était que ça endormait pour ainsi dire tout le tentacule, qui devenait une masse inerte, molle et inutile qui pendouillait vulgairement. Elle n'avait pas encore réussit à s'y habituer et envisageait d'utiliser un bandeau pour l'empêcher de trop remuer.
Elle parcourait de grands couloirs bondés, s'éloignant des salles d'entraînement pour regagner ses quartiers. Dans sa main gauche elle jouait avec le nouveau sabre laser que lui avait fournis les armuriers de l'Académie, basés sur le modèle de celui qu'elle avait perdus sur Dathomir -enfoncé dans la fange ou récupéré dans la besace d'un quelconque soldat d'un des deux camps qui espérait pouvoir le revendre un bon prix. Ses doigts étaient encore un peu raide mais elle appréciait la détente musculaire et le tonus de ce 'nouveau' bras. Elle eut un sourire mauvais sous son masque, plissant les coins de ses yeux de façon inquiétante, si bien que les personnes qui la croisaient s'écartaient un peu plus sur son passage.
« Guerrière Tiss. »
Nimbilay s'arrêta et se tourna vers le couloir d'où provenait la voix. Un homme en tenue d'inspiration traditionnelle sith s'approcha d'elle, le visage masqué. Un acolyte, serviteur rampant et insignifiant, mais envoyé par quelqu'un qui ne l'était assurément pas parce qu'il se comportait avec toute l'assurance que lui octroyait le fait de se savoir protégé par quelqu'un de très puissant. Il s'arrêta à une distance d'elle légèrement plus respectueuse qu'auparavant :
« Mon maître vous demande de vous charger d'une mission d'extermination. L'un des tombeau est si infesté de limaces k'lor qu'elles posent même des problèmes aux apprentis. Au vu de vos derniers exploits, mon maître pense que vous n'aurez pas de mal à vous en charger. Il vous autorise toutefois à recruter un apprenti pour vous accompagner. »
Il lui tendit une simple clé de donnée qui affichait les coordonnées du tombeau qu'elle lui arracha des mains d'un geste rageur : ce connard l'envoyait encore faire ses corvées. Il devait même espérer qu'avec ses blessures, elle allait échouer et se ridiculiser juste après l'une de ses premières victoires personnelles. Elle sentait la satisfaction derrière le masque. Elle ne put retenir ses pensées et la tête partit en arrière comme si on l'avait frappé. Déséquilibré par tout son apparat, l'homme tomba à la renverse, perdant son masque dans la chute. Plusieurs apprentis et un ou deux guerriers regardèrent la scène, amusés, tandis que l'acolyte se relevait.
Il s'agissait d'un vieil homme, qui devait déjà avoir dépassé la soixantaine et peut-être bien plus. Il jeta avait désormais un bel hématome sur le front et il jeta un regard mauvais à la nautolan qui le toisa d'un air condescendant. Il faillit l'invectiver, la menacer sans doute, mais se retint au dernier moment : il ne fallait jamais sur-estimer sa propre valeur. Il se contenta de se relever, sans trop de problèmes pour son âge, et remit son masque avant de faire demi-tour.
La nautolan reprit son chemin comme si elle n'avait pas été interrompue mais bifurqua une centaine de mètre plus loin, en direction des aires en plein air et des tombeaux.
Alors qu'elle s'approchait de la sortie, le vent venu de l'extérieur la fit frisonner. Korriban était toujours trop froide à son goût. Elle avait d'abord envisagé de se charger de la mission seule pour rabattre le caquet de son enfoiré de supérieur, mais elle avait écouté la voix de la sagesse : elle était à peine sortie de convalescence et, même si son supérieur la détestait, il ne l'aurait pas envoyer se charger de vulgaire limace si elles n'avaient pas représentées une vraie menace. Avoir quelqu'un pour l'accompagner et assurer ses arrières ne ferait pas de mal.
C'est alors qu'elle sortait de ses pensées qu'elle aperçut une mirialane non loin qui n'avait pas l'air accompagnée ou en route pour quoi que ce soit d'important. Elle la héla donc, abruptement et sans politesse tout en la rejoignant, ses frottant les bras nus pour se réchauffer en se maudissant intérieurement de ne pas être allé se chercher un manteau.
« Hé toi ! Tu es réquisitionnée par l'Académie pour m'accompagner chasser les limaces. Maintenant. Tu as ton sabre avec toi au moins ? »
Nimbilay avait enfin pu quitter les salles d'opérations trois jours plus tôt, tant bien que mal réparée des conséquences de ses combats. Elle boitait plus que d'ordinaire, chacun des mouvements de son pied droit s'accompagnant d'un petit cliquetis mécanique, mais gardait son allure pressée et sa démarche agressive. La plupart de ses blessures mineures avaient disparus, efficacement traitées par le bacta, mais les plus graves séquelles demeuraient : sa cheville n'était toujours pas remise, plusieurs os avaient à peine commencer à se ressouder tandis que son abdomen portait encore une large cicatrice là où le couteau avait pénétré -et c'était encore plus moche à l'intérieur d'après le toubib. Et puis il y avait ce champignon qui avait apparemment trouvé ses poumons à son goût et l'obligeait à ne plus quitter son masque, supplémenté d'un assistant de respiration. Mais elle aimait bien cette douce odeur d'antibiotique qui lui anesthésiait le palais.
Après il y avait eut le problème de ses blessures tout simplement trop grave pour être réparée. Son bras gauche était tellement brisé qu'une régénération, même sous perfusion de bacta, l'aurait immobilisée pendant plus d'un mois. Absolument intolérable. Il avait donc été soigneusement reconstruit : les os remplacés par des modèles synthétiques plus solides, les ligaments et les muscles recousus à partir de fibres cultivés en cuve, des plaques d'alliage semi-rigide pour protéger les articulations... Désormais que les opérations étaient finis tout ce qu'il en restait c'était une longue cicatrice sur toute la longueur du bras et quelques agrafes mais sur le moment elle avait pu y assister, son bras entièrement anesthésié. Le spectacle de ses os brisés retirés par une machine et remplacés pièce par pièce était encore gravé dans son esprit, mais elle n'y associait aucune peur. Au contraire, elle avait presque le sentiment d'être invincible. Bien sûr, seule son intervention directe dans l'aide apportée à la future impératrice avait pu lui permettre de bénéficier d'un tel niveau de soin.
Elle sentit un choc mou contre son épaule et elle pesta tandis que sa seule blessure encore réellement gênante se rappelait à elle. Son tentacule sectionné avait été recrée à partir de tissu de synthèse et de prothèses de cartilages pour retrouver une longueur et un poids qui ne la perturberait pas -elle n'avait pas envie de se faire déchirer la peau du crâne à cause du poids d'un implant métallique. Seul un cerclé de fer noir contenait quelques systèmes cybernétiques qui servait à anesthésier les nerfs sectionnés. Sans cela, et vu la sensibilité de ses organes, elle serait en train de hurler de douleur la moitié du temps. Mais l'inconvénient était que ça endormait pour ainsi dire tout le tentacule, qui devenait une masse inerte, molle et inutile qui pendouillait vulgairement. Elle n'avait pas encore réussit à s'y habituer et envisageait d'utiliser un bandeau pour l'empêcher de trop remuer.
Elle parcourait de grands couloirs bondés, s'éloignant des salles d'entraînement pour regagner ses quartiers. Dans sa main gauche elle jouait avec le nouveau sabre laser que lui avait fournis les armuriers de l'Académie, basés sur le modèle de celui qu'elle avait perdus sur Dathomir -enfoncé dans la fange ou récupéré dans la besace d'un quelconque soldat d'un des deux camps qui espérait pouvoir le revendre un bon prix. Ses doigts étaient encore un peu raide mais elle appréciait la détente musculaire et le tonus de ce 'nouveau' bras. Elle eut un sourire mauvais sous son masque, plissant les coins de ses yeux de façon inquiétante, si bien que les personnes qui la croisaient s'écartaient un peu plus sur son passage.
« Guerrière Tiss. »
Nimbilay s'arrêta et se tourna vers le couloir d'où provenait la voix. Un homme en tenue d'inspiration traditionnelle sith s'approcha d'elle, le visage masqué. Un acolyte, serviteur rampant et insignifiant, mais envoyé par quelqu'un qui ne l'était assurément pas parce qu'il se comportait avec toute l'assurance que lui octroyait le fait de se savoir protégé par quelqu'un de très puissant. Il s'arrêta à une distance d'elle légèrement plus respectueuse qu'auparavant :
« Mon maître vous demande de vous charger d'une mission d'extermination. L'un des tombeau est si infesté de limaces k'lor qu'elles posent même des problèmes aux apprentis. Au vu de vos derniers exploits, mon maître pense que vous n'aurez pas de mal à vous en charger. Il vous autorise toutefois à recruter un apprenti pour vous accompagner. »
Il lui tendit une simple clé de donnée qui affichait les coordonnées du tombeau qu'elle lui arracha des mains d'un geste rageur : ce connard l'envoyait encore faire ses corvées. Il devait même espérer qu'avec ses blessures, elle allait échouer et se ridiculiser juste après l'une de ses premières victoires personnelles. Elle sentait la satisfaction derrière le masque. Elle ne put retenir ses pensées et la tête partit en arrière comme si on l'avait frappé. Déséquilibré par tout son apparat, l'homme tomba à la renverse, perdant son masque dans la chute. Plusieurs apprentis et un ou deux guerriers regardèrent la scène, amusés, tandis que l'acolyte se relevait.
Il s'agissait d'un vieil homme, qui devait déjà avoir dépassé la soixantaine et peut-être bien plus. Il jeta avait désormais un bel hématome sur le front et il jeta un regard mauvais à la nautolan qui le toisa d'un air condescendant. Il faillit l'invectiver, la menacer sans doute, mais se retint au dernier moment : il ne fallait jamais sur-estimer sa propre valeur. Il se contenta de se relever, sans trop de problèmes pour son âge, et remit son masque avant de faire demi-tour.
La nautolan reprit son chemin comme si elle n'avait pas été interrompue mais bifurqua une centaine de mètre plus loin, en direction des aires en plein air et des tombeaux.
Alors qu'elle s'approchait de la sortie, le vent venu de l'extérieur la fit frisonner. Korriban était toujours trop froide à son goût. Elle avait d'abord envisagé de se charger de la mission seule pour rabattre le caquet de son enfoiré de supérieur, mais elle avait écouté la voix de la sagesse : elle était à peine sortie de convalescence et, même si son supérieur la détestait, il ne l'aurait pas envoyer se charger de vulgaire limace si elles n'avaient pas représentées une vraie menace. Avoir quelqu'un pour l'accompagner et assurer ses arrières ne ferait pas de mal.
C'est alors qu'elle sortait de ses pensées qu'elle aperçut une mirialane non loin qui n'avait pas l'air accompagnée ou en route pour quoi que ce soit d'important. Elle la héla donc, abruptement et sans politesse tout en la rejoignant, ses frottant les bras nus pour se réchauffer en se maudissant intérieurement de ne pas être allé se chercher un manteau.
« Hé toi ! Tu es réquisitionnée par l'Académie pour m'accompagner chasser les limaces. Maintenant. Tu as ton sabre avec toi au moins ? »
Invité
# Re: Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] - Lun 13 Aoû 2018 - 21:05
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent. “ Des hommes illustres ont pour tombeau la terre entière. ” |
Korriban... l'Académie Sith... Aurora n'en croyait pas ses yeux. Jamais elle n'aurait imaginé mettre un jour les pieds sur ce monde, hormis peut être dans un espoir fou, synonyme de la défaite de ces êtres maléfiques. Le côté Obscur émanait de toute part, rendant la Mirialane très mal à l'aise. Malgré sa crise et sa défection de l'Ordre, la Lumière était toujours présente en elle. Ironie du sort, c'est une Sith qui l'avait empêchée de sombrer dans les ténèbres. Une douce Zeltronne à la peau orangée et aux cheveux violets. L'ancienne Padawan ignorait si cela était dû aux phéromones, mais elle ressentait une véritable attirance pour cette Yana, qui l'avait recueillit et qu'elle accompagnait un peu partout désormais. De nouveaux baisers avaient même été échangés, mutuellement consentis cette fois-ci. Incapable de décrire ce lien qui s'était tissé entre elle, elle se laissait porter, sans penser à la destination.
Dubrillion, Gree, Dathomir, Pakuuni avaient laissé des traces, aussi bien chez la République que du côté de l'Empire. La Mirialane l'avait tout d'abord constaté en rejoignant sa presque moitié sur Artorias. Tout d'abord stoppée et menacée en atterrissant, elle avait été reconnue par les soldats survivants qui les avaient accompagnés elle et Yana dans les rues de Dubrillion. Dépossédée de son sabre laser et surveillée, elle avait pu rejoindre la Sith exténuée, plongée dans un profond sommeil réparateur. Ainsi, Aurora avait veillé jusqu'à son réveil, se permettant même un baiser pour le lui faciliter. Après l'avoir remercié d'être revenue la chercher, elle avait repris sa place à ses côtés. Après tout, n'était-elle pas son sujet de "conversion" ?
Enfin, après ces éprouvantes batailles, la Sith à la peau orangée avait été appelée sur Korriban pour régler quelques affaires urgentes. Aurora avait fait partie du voyage, notamment pour l'occasion de lui faire découvrir l'Académie. Les instructions de Yana étaient très claires: se faire discrète, ne regarder personne fixement, surtout pas dans les yeux et l'informer à tout moment du moindre problème avec son pad. Adjointe d'un peu de maquillage, son visage portait désormais du fard noir au niveau des yeux et son teint était plus terne. Niveau vestimentaire, de longues bottes, un pantalon moulant, une tunique proche du corps couvrant les bras et s'achevant en une sorte de jupe ample fendue sur les côtés, agrémentée d'une petite cape à capuche courte. Deux ceintures noires, l'une pour la tunique et l'autre pour le pantalon où elle accrochait ses sabres complétait la panoplie. L'illusion était loin d'être parfaite, surtout pour paraitre une Sith crédible. Néanmoins pour un sujet en cours de "conversion", le doute était permis.
La Mirialane devait bien le reconnaitre, dissimulée au creux de cette immense montagne, l'Académie était véritablement impressionnante. Pyramidale, avec ses sillons, son porche, elle avait véritablement de l'allure. Mais enfin, il y avait tout ce sable, encore et toujours ce maudit sable. Ce n'était pas Tatooine mais... le malaise était palpable chez l'ancienne Padawan.
Se voyant embrassée une dernière fois par sa presque moitié, Aurora se retrouva seule. La suivant quelques instants à bonne distance, elle commença à visiter l'extérieur de l'Académie. Donner l'impression d'avoir quelque-chose à faire, d'attendre quelqu'un. Observant du coin de l’œil, elle aperçut de nombreux Sith, de toutes espèces. Certains avaient le sourire carnassier, se vantant probablement de leurs exploits. D'autres avaient le visage fermé, se remettant de blessures physiques ou psychiques. La défaite devait avoir un goût amer. De ces rudes batailles, l'Empire n'avait gagné qu'un monde: Dathomir. Une maigre consolation, car elle n'y gagnait que des clans ultra-violent, des rancors et aucune ressource naturelle exploitable qui soit rentable. En somme un territoire qui faisait jolie sur la carte. Tant de pertes pour si peu de gains. La Guerre dans toute sa splendeur.
La petite visite et séance d'observation dura une bonne demi-heure, avant d'être interrompue par un hèle. Ce dernier la fit frissonner car elle eut la sensation qu'elle en était la cible. Ne réagissant sur l'instant, elle prit une profonde inspiration et rouvrit les yeux, le regard sombre. Elle avait déjà eu l'occasion de jouer la comédie à de nombreuses reprises et n'était pas trop mauvaise. De plus, même si la Lumière était encore là, l'Obscur n'était pas si loin. De la haine, de la colère, la Mirialane en avait à revendre. Se retournant, elle vit venir à sa rencontre une Nautolan plus petite qu'elle, plus imposante toutefois. Sa peau blanche à l'extrême, ses tatouages noirs, ses yeux rouges trahissaient son appartenance à l'Obscur. Ce dernier émanait d'ailleurs d'elle. Arrivée au contact, elle aperçut également plus en détail l'appareil respiratoire qu'elle portait, lui donnant véritablement un aspect dérangeant. Un peu intimidée sans toutefois le montrer, Aurora répondit avec contenance:
" Et qui me réquisitionne ? " Lâcha-t-elle sur un ton direct mais respectueux. " Dame Silvasi m'a ordonné de l'attendre ici. Je dois lui en référer pour vous suivre. "
Tapotant sur son pad, elle expliqua la situation à la Sith qui ne tarda pas à lui envoyer sa réponse : " Fait au mieux et surtout fait attention à toi ". Cela ne l'aidait pas beaucoup. Elle lui laissait le choix mais à coup sûr, un refus de l'exigence de cette Nautolan n’augurerait rien de bon, que ce soit pour elle ou pour Yana. D'un autre côté, les limaces évoquées ne devaient pas être des miniatures, surtout si une Sith semblant impitoyable exigeait du renfort.
Relevant les yeux de son pad, conservant son regard noir, Aurora souffla du nez, comme pour désapprouver la réponse qu'elle avait reçue.
" Je vous suis... Et oui, j'ai toujours mes sabres avec moi. " Dit-elle en tapotant sa tunique au niveau des hanches.
Elle se demandait dans quelle aventure elle allait être embarquée. Tuer des limaces géantes, cela pouvait être dangereux. Trainer avec une Sith avec une mauvaise tête l'était encore davantage. Une chose était sûre, elle comptait bien rester en vie pour rejoindre sa Sith favorite.
CSS par Gaelle
Invité
# Re: Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] - Lun 27 Aoû 2018 - 13:04
« Darth Nieman. Connais pas de Dame Silvasi, t'as qu'à lui demander la permission. »
Elle attendit en basculant d'une jambe sur l'autre pour lutter un peu contre la fraîcheur de la planète, avant que la mirialane n'accepte de la suivre. Elle se remit aussitôt en route en lui faisant un signe de main pour qu'elle l'accompagne. Elle ne lui adressa pas la parole lorsqu'elles traversèrent les rangées de colonnes et de statues qui marquaient l'emplacement des anciennes routes de la vallée, passant devant les tombeaux les plus connus sans y prêter attention. Elle répondit laconiquement aux question que la jeune femme pouvait lui poser sur leur mission, ne lui donnant pas plus que son nom si les questions dérivaient sur elle.
Finalement, elle arrivèrent après une petit demi-heure de marche en vue d'un vieux tombeau dont le désensablement partiel laissait à penser qu'il avait été sommairement exploré par les archéologues impériaux qui s'en étaient désintéressé. A l'instant présent un petit groupe de soldats impériaux, portant l'emblème de l'Académie, avait établis un poste de surveillance sommaire à l'entrée du tombeau. L'un d'eux se leva de sa chaise pour se diriger vers les deux femmes en les voyant approcher. Il les salua comme les simples soldats devaient saluer un sith, puis s'adressa à Nimbilay :
« Vous devez être la guerrière Tiss ? » il continua après avoir reçu un léger hochement de tête comme réponse : « On nous a ordonné de surveiller l'entrée et de s'assurer que les limaces ne sortent pas du tombeau. On ne pourra pas vous accompagner à l'intérieur mais si vous avez des problèmes, envoyez un signal de détresse. On nous a aussi dis de vous remettre ça. »
Il leur tendit deux paires d'épaisses lunettes ainsi que deux lots de bâtonnets blanchâtres et deux torches d'urgence.
« La lumière rend les limaces encore plus agressives donc on a coupé tous les éclairages installés par les archéologues au début. Les lunettes sont à vision nocturne. Les bâtonnets c'est des torches infrarouge : vous les tordez un bon coup et ils émettront une lumière à une sous-fréquence que les limaces ne peuvent pas voir mais que vos lunettes capteront, ça vous permettra d'éclairer les parties trop sombres pour la vision nocturne classique. Au cas où, y a des torches d'urgence : si vous brisez le sceau à un bout, elles s'enflammeront toutes seules. Je vous le déconseille par contre, parce que les limaces vous sauteront dessus : mais si vous n'avez pas le choix, ça vous permettra au moins d'y voir plus clair. »
Nimbilay répartit l'équipement entre l'apprentie et elle même. Elle accrocha un des lots de bâtonnets à sa ceinture et la torche d'urgence à son bras gauche, avec une bande velcro. Elle passa les lunettes autour de son crâne, se servant d'ailleurs de la lanière pour caler son tentacule inerte. Quand Aurora et elle furent prêtes, elles se dirigèrent vers l'entrée du tombeau et y pénétrèrent.
Les couloirs de pierre usés par le temps étaient dépourvus de trace d'occupation si l'on exceptait les vieux éclairages de chantier archéologique. Quelques bas-reliefs et fresques étaient encore visible mais le temps et le sable en avaient effacés la majorité. D'abord elles purent progresser à la lumière du jour qui leur parvenait depuis l'entrée mais rapidement, au bout de quelques croisements, celle-ci était devenue trop faible même pour la nautolan.
Elle marqua un temps d'arrêt à l'entrée d'un couloir secondaire plongé dans une épaisse pénombre. L'idée de devoir mettre des lunettes, de compter seulement sur un petit boîtier électronique pour y voir ne lui plaisait pas du tout. Elle souffla un grand coup, puis abaissa les engins devant ses yeux. Après une brève seconde d'obscurité totale les écrans s'allumèrent et le couloir auparavant sombre apparus devant elle comme éclairé de l'intérieur, permettant de distinguer les murs, les alcôves et les éléments de décors. Pas de trace de limaces, elles devaient s'enfoncer plus loin dans la structure du tombeau, probablement jusqu'à atteindre les cryptes du seigneur et de ses guerriers d'élite.
A mesure qu'elles progressaient l'atmosphère se faisait plus chaud, plus humide également, et une odeur douceâtre de poussière flottait dans l'air. Ces tunnels n'avaient pas du voir beaucoup de visiteurs au cours des derniers siècles. Le premier signe de la présence des limaces fut l'odeur. Une puissante odeur de putréfaction qui prenait à la gorge. Ensuite vinrent les bruits : le crissements des pattes sur les dalles de pierres et les grognements des insectes qui sortaient d'une tunnel secondaire sur leur droite, menant probablement à une crypte de moindre importance. Nimbilay fit un signe de la main pour l'indiquer et s'enfonça dans le tunnel. La pente y était plus marquée que dans celui qu'elles venaient de quitter et le sable omniprésent glissait sous les pieds et rendait la progression plus laborieuse. Finalement elles débouchèrent dans une salle relativement modeste, d'à peine trois mètres de haut et formant un carré d'une dizaine de mètres de côté. Sur le mur de gauche un autre tunnel poursuivait vers le centre du tombeau. Contre les deux autres murs se trouvaient des sarcophages qui avaient été éventrés et servaient désormais de nids à limaces. Il y en avait une bonne dizaine, rampant sur le sol, traînant des charognes récupérées on ne savait où, escaladant les statues et les murs. Plusieurs d'entre elle réagirent immédiatement à la présence des intrus en dévoilant leurs larges mâchoires dentelées à leur intention. Nimbilay tourna la tête en direction de la mirialane qui l'accompagnait :
« Essaie de ne pas en laisser échapper, qu'elles ne préviennent pas le reste de la colonie. »
Elle reporta son attention sur les limaces et brandit ses deux sabres. Les faisceaux rouges éclairèrent la pièce, forçant les lunettes de vision nocturne à s'adapter. Les limaces k'lor furent aussitôt agressées et bondirent en direction de la nautolan. Celle-ci les évita d'une pirouette, passant au-dessus de ceux d'entre elle tout en dépliant ses sabres d'un mouvement fluide qui les tranchèrent en deux proprement, dans un grésillement de chair brûlées, libérant une odeur plus pestilentielle encore. Nimbilay atterrit souplement au sol, glissant sur le sable. Deux autres limaces en retrait l'attaquèrent. Elle évita un claquement de mâchoire à sa gauche et recula pour ne pas se faire transpercer d'une griffe. Elle riposta d'un coup de pied dans la mâchoire de la seconde avant de lui sectionner plusieurs pattes d'un coup de sabre tandis qu'elle enfonçait l'autre à travers ce qui tenait lieu de crâne à la première. Elle avisa une autre créature accrochée au plafond un peu au-dessus d'elle qui contractait son corps comme pour lui envoyer une giclée d'acides digestifs dessus. Elle tendit son bras droit et le sabre vola pour se planter dans la gueule de l'insecte qui cessa toute convulsion. Nimbilay se concentra un instant sur le manche pour qu'il se déloge du cadavre et ne revienne directement sa main. Elle sous-estima la vitesse de l'objet et faillit ne pas le rattraper. Puis elle regarda comment s'en sortait Aurora tandis que la carcasse de limace k'lor s'écrasait à ses pieds.
Elle attendit en basculant d'une jambe sur l'autre pour lutter un peu contre la fraîcheur de la planète, avant que la mirialane n'accepte de la suivre. Elle se remit aussitôt en route en lui faisant un signe de main pour qu'elle l'accompagne. Elle ne lui adressa pas la parole lorsqu'elles traversèrent les rangées de colonnes et de statues qui marquaient l'emplacement des anciennes routes de la vallée, passant devant les tombeaux les plus connus sans y prêter attention. Elle répondit laconiquement aux question que la jeune femme pouvait lui poser sur leur mission, ne lui donnant pas plus que son nom si les questions dérivaient sur elle.
Finalement, elle arrivèrent après une petit demi-heure de marche en vue d'un vieux tombeau dont le désensablement partiel laissait à penser qu'il avait été sommairement exploré par les archéologues impériaux qui s'en étaient désintéressé. A l'instant présent un petit groupe de soldats impériaux, portant l'emblème de l'Académie, avait établis un poste de surveillance sommaire à l'entrée du tombeau. L'un d'eux se leva de sa chaise pour se diriger vers les deux femmes en les voyant approcher. Il les salua comme les simples soldats devaient saluer un sith, puis s'adressa à Nimbilay :
« Vous devez être la guerrière Tiss ? » il continua après avoir reçu un léger hochement de tête comme réponse : « On nous a ordonné de surveiller l'entrée et de s'assurer que les limaces ne sortent pas du tombeau. On ne pourra pas vous accompagner à l'intérieur mais si vous avez des problèmes, envoyez un signal de détresse. On nous a aussi dis de vous remettre ça. »
Il leur tendit deux paires d'épaisses lunettes ainsi que deux lots de bâtonnets blanchâtres et deux torches d'urgence.
« La lumière rend les limaces encore plus agressives donc on a coupé tous les éclairages installés par les archéologues au début. Les lunettes sont à vision nocturne. Les bâtonnets c'est des torches infrarouge : vous les tordez un bon coup et ils émettront une lumière à une sous-fréquence que les limaces ne peuvent pas voir mais que vos lunettes capteront, ça vous permettra d'éclairer les parties trop sombres pour la vision nocturne classique. Au cas où, y a des torches d'urgence : si vous brisez le sceau à un bout, elles s'enflammeront toutes seules. Je vous le déconseille par contre, parce que les limaces vous sauteront dessus : mais si vous n'avez pas le choix, ça vous permettra au moins d'y voir plus clair. »
Nimbilay répartit l'équipement entre l'apprentie et elle même. Elle accrocha un des lots de bâtonnets à sa ceinture et la torche d'urgence à son bras gauche, avec une bande velcro. Elle passa les lunettes autour de son crâne, se servant d'ailleurs de la lanière pour caler son tentacule inerte. Quand Aurora et elle furent prêtes, elles se dirigèrent vers l'entrée du tombeau et y pénétrèrent.
Les couloirs de pierre usés par le temps étaient dépourvus de trace d'occupation si l'on exceptait les vieux éclairages de chantier archéologique. Quelques bas-reliefs et fresques étaient encore visible mais le temps et le sable en avaient effacés la majorité. D'abord elles purent progresser à la lumière du jour qui leur parvenait depuis l'entrée mais rapidement, au bout de quelques croisements, celle-ci était devenue trop faible même pour la nautolan.
Elle marqua un temps d'arrêt à l'entrée d'un couloir secondaire plongé dans une épaisse pénombre. L'idée de devoir mettre des lunettes, de compter seulement sur un petit boîtier électronique pour y voir ne lui plaisait pas du tout. Elle souffla un grand coup, puis abaissa les engins devant ses yeux. Après une brève seconde d'obscurité totale les écrans s'allumèrent et le couloir auparavant sombre apparus devant elle comme éclairé de l'intérieur, permettant de distinguer les murs, les alcôves et les éléments de décors. Pas de trace de limaces, elles devaient s'enfoncer plus loin dans la structure du tombeau, probablement jusqu'à atteindre les cryptes du seigneur et de ses guerriers d'élite.
A mesure qu'elles progressaient l'atmosphère se faisait plus chaud, plus humide également, et une odeur douceâtre de poussière flottait dans l'air. Ces tunnels n'avaient pas du voir beaucoup de visiteurs au cours des derniers siècles. Le premier signe de la présence des limaces fut l'odeur. Une puissante odeur de putréfaction qui prenait à la gorge. Ensuite vinrent les bruits : le crissements des pattes sur les dalles de pierres et les grognements des insectes qui sortaient d'une tunnel secondaire sur leur droite, menant probablement à une crypte de moindre importance. Nimbilay fit un signe de la main pour l'indiquer et s'enfonça dans le tunnel. La pente y était plus marquée que dans celui qu'elles venaient de quitter et le sable omniprésent glissait sous les pieds et rendait la progression plus laborieuse. Finalement elles débouchèrent dans une salle relativement modeste, d'à peine trois mètres de haut et formant un carré d'une dizaine de mètres de côté. Sur le mur de gauche un autre tunnel poursuivait vers le centre du tombeau. Contre les deux autres murs se trouvaient des sarcophages qui avaient été éventrés et servaient désormais de nids à limaces. Il y en avait une bonne dizaine, rampant sur le sol, traînant des charognes récupérées on ne savait où, escaladant les statues et les murs. Plusieurs d'entre elle réagirent immédiatement à la présence des intrus en dévoilant leurs larges mâchoires dentelées à leur intention. Nimbilay tourna la tête en direction de la mirialane qui l'accompagnait :
« Essaie de ne pas en laisser échapper, qu'elles ne préviennent pas le reste de la colonie. »
Elle reporta son attention sur les limaces et brandit ses deux sabres. Les faisceaux rouges éclairèrent la pièce, forçant les lunettes de vision nocturne à s'adapter. Les limaces k'lor furent aussitôt agressées et bondirent en direction de la nautolan. Celle-ci les évita d'une pirouette, passant au-dessus de ceux d'entre elle tout en dépliant ses sabres d'un mouvement fluide qui les tranchèrent en deux proprement, dans un grésillement de chair brûlées, libérant une odeur plus pestilentielle encore. Nimbilay atterrit souplement au sol, glissant sur le sable. Deux autres limaces en retrait l'attaquèrent. Elle évita un claquement de mâchoire à sa gauche et recula pour ne pas se faire transpercer d'une griffe. Elle riposta d'un coup de pied dans la mâchoire de la seconde avant de lui sectionner plusieurs pattes d'un coup de sabre tandis qu'elle enfonçait l'autre à travers ce qui tenait lieu de crâne à la première. Elle avisa une autre créature accrochée au plafond un peu au-dessus d'elle qui contractait son corps comme pour lui envoyer une giclée d'acides digestifs dessus. Elle tendit son bras droit et le sabre vola pour se planter dans la gueule de l'insecte qui cessa toute convulsion. Nimbilay se concentra un instant sur le manche pour qu'il se déloge du cadavre et ne revienne directement sa main. Elle sous-estima la vitesse de l'objet et faillit ne pas le rattraper. Puis elle regarda comment s'en sortait Aurora tandis que la carcasse de limace k'lor s'écrasait à ses pieds.
Invité
# Re: Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] - Mer 3 Oct 2018 - 13:42
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent. “ Des hommes illustres ont pour tombeau la terre entière. ” |
Docile, Aurora obéit et suivit légèrement en retrait sa "supérieure". Dans quelle aventure s'embarquait-elle ? Une chasse à la limace, probablement géante si des renforts étaient nécessaires. Laissant loin derrière l'Académie, elle admira les différentes statues et colonnes sur le chemin. La Mirialane devait bien le reconnaitre, l'architecture était véritablement somptueuse. Même si certains de ces tombeaux renfermaient les pires Seigneurs Noirs qu'avait connu la Galaxie. Le sable avait scellé leur entrée pour la plupart, mais avec les Sith on ne savait jamais. Se lassant progressivement du paysage, Aurora commença à regarder ses bottes.
" Où allons-nous exactement ? " Demanda-t-elle, trouvant le temps long.
La réponse ne se fit pas attendre et fut aussi silencieuse qu'éloquente: un doigt pointé dans une direction. La Mirialane n'insista pas. La Nautolan devait avoir autant de conversation qu'un de ces vieux seigneurs noirs desséchés. Enfin, quelques minutes plus tard, elle semblèrent arriver au terme de leur escapade: un petite campement à proximité d'un tombeau ouvert. Laissant sa supérieure parler avec le soldat venu à leur rencontre, elle foudroya du regard les autres demeurant en retrait. Il fallait jouer son rôle à la perfection. Aurora ne manqua toutefois pas une miette de l'échange verbal. Ainsi il s'agissait bien de limaces. Et pour gérer la vermine, on envoyait ce qui ressemblait à une guerrière. Un travail de seconde zone, humiliant qui plus est. Du moins, du point de vue de la Mirialane.
Récupérant une paire de lunette de vision nocturne, elle écouta les recommandations du soldat. Pas de lumière, des torches infrarouges, des torches d'urgence à n'utiliser qu'en dernier recours. La mission pouvait commencer et elle s'annonçait compliquée. Plaçant les lunettes sur son front, elle suivit la Nautolan qui pénétra dans le tombeau.
Les couloirs ne payaient pas de mine. Les éventuelles fresques avaient disparues. Quelques mètres et la Mirirlane dut mettre ses lunettes pour y voir quelque-chose. Ces dernières étaient assez efficaces, mais qu'allait-il en être en plein combat. Suivant toujours de près la guerrière, elle plaça sa main sur l'un de ses sabres. Les limaces n'étaient plus très loin. Le danger était imminent. Pour le sentir, Aurora ne comptait pas sur la Force mais simplement sur ses autres sens. L'atmosphère changeante, l'odeur nauséabonde, puis le bruit de pattes. Répondant au signe de main par un hochement de tête, elle prit son sabre en main et pénétra dans un énième tunnel. Glissant sur le sable, la Mirialane due faire appel à toute son expérience pour ne pas se vautrer lamentablement. Enfin, un battement de bras plus tard, elle retrouva son équilibre. S'arrêtant à la hauteur de sa supérieure, elle discerna la pièce et ses occupants. Des limaces... des limaces géantes dévoilant des dizaines de dents acérées. Posant la main sur son autre sabre, la mine déconfite suite à l'ordre de la Nautolan, elle avala difficilement en voyant cette dernière activer ses sabres et se jeter sur les limaces.
Faisant de même, elle esquiva à son tour la limace se jetant sur elle en roulant sur le côté. Instinctivement, une de ses lames s'abattit sur le stylommatophore, libérant une odeur encore plus nauséabonde. Aurora plaqua une de ses mains devant sa bouche pour s'empêcher de régurgiter. Elle, n'avait pas de masque respiratoire comme sa supérieure. Ni le même niveau au maniement du sabre de ce qu'elle pouvait en juger.
" Facile à dire. " Répliqua-t-elle esquivant une énième attaque.
Voyant une des limaces tenter de s'échapper par une autre issue, elle pointa l'une de ses mains sur un sarcophage éventré et le projeta sur elle. Si l'effet escompté eu lieu, la conséquence qui suivit fut des plus désagréable. Réagissant à l'écrasement des dizaines d’œufs contenus dans le sarcophage, Aurora vit les limaces survivantes se retourner vers elle. Avalant difficilement, elle recula jusqu'à ce que son dos bute contre un des murs de la pièce.
" Heu... au secours ? Guerrière Tiss ? " Dit-elle la voix tremblante, percevant sa fin imminente.
CSS par Gaelle
Invité
# Re: Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] - Dim 14 Oct 2018 - 21:07
Nimbilay poussa un soupir en constatant que trois limaces encerclaient l'apprentie, laquelle... possédait des sabres de couleur verte et bleue. Ce n'était pas commun. Mais elle n'avait pas le temps de se poser de question à moins qu'elle ne veuille que la mirialane finisse en repas. Elle se jeta en avant alors qu'une des limaces s'apprêtait à attaquer et planta l'un de ses sabres dans l'arrière de son corps, transperçant la carapce, l'abdomen et le sol. L'animal se tordit sur lui-même comme un serpent fou pour réussir à faire face à son agresseuse. Au moment précis où la gueule pleine de crocs fondait sur elle le deuxième sabre fendit l'air et trancha la créature au niveau de la jonction entre la tête et le thorax. Le corps fut saisit d'un violent spasme et s'effondra mais la nautolan s'était déjà dégagée pour attaquer les deux dernières limaces.
Malgré leur intellect rudimentaire les vermines avaient remarqué la mort de leurs semblables et semblaient méfiantes face aux cruels éclairs rubis. L'instinct de survie combattait la férocité innée. Ces quelques secondes d'hésitation prirent fin quand l'une des limaces se jeta la mâchoire en avant. Nimbilay se décala d'un pas fluide sur le côté et brandit son sabre à l'horizontal qui ouvrit tout le flanc de la créature, déversant des litres d'ichor et de lymphe sur le sol. Quant à la cernière survivante, elle n'eut pas l'occasion d'attaquer puisqu'une poussée de Force la décolla du sol pour la plaquer au mur où elle l'écrasa lentement. Nimbilay fixa sa proie sans montrer de dégoût tandis que la carapace chitineuse se fendait, laissant échapper des filets de pulpe d'organes vitaux à travers la moindre ouverture. Lorsqu'elle relâcha son emprise, il ne restait qu'une carcasse écrasée sur le mur du tombeau, comme frappé par une gigantesque pantoufle. Un dernier regard à la ronde pour s'assurer qu'il n'y avait plus de danger et que le sentiment de sécurité qui s'installait était approprié puis elle rengaina ses sabres.
« Il y en aura plus après. »
La phrase était dite sur un ton froid en plantant son regard dans celui d'Aurora. Une façon de lui faire comprendre qu'elle avait intérêt à progresser rapidement si elle voulait ressortir de là avec tous ses membres. Le regard de la nautolan dévia ensuite sur les armes, elle haussa légèrement un sourcil inexistant et rajouta sur un ton égal, tandis qu'elle essayait de se débarrasser du plus gros des humeurs qui lui avaient coulées dessus durant le combat :
« Tu devrais te faire faire de vrais armes plutôt que de continuer à te battre avec de la déco. »
Qu'il s'agisse de trophées ou de souvenirs, elle s'en fichait, mais une arme qui n'avait pas été conçue avec le profond désir de tuer lui semblait une réelle perte de temps. Les lunettes parcoururent le tombeau. Les œufs qui n'avaient pas été détruits dans le combat n'étaient pas un problème, les militaires nettoieraient les lieux lorsqu'elles se seraient chargé du plus gros de la colonie. Elle avisa la limace écrasée par un bout de sarcophage à la sortie de la pièce. Si la créature avait voulu aller par là, pour elle, ça voulait dire que le reste du nid se trouvait dans cette direction. Se dirigeant donc vers le couloir elle enjamba les débris et la carcasse pour continuer leur exploration des ruines. Pour l'instant elle ne percevait pas de signes que leur combat avait été perçu par le reste de la colonie, mais elle gardait le bout des doigts sur la paroi de pierre, à la recherche des vibrations qui indiqueraient des mouvements menaçants.
« Il faut qu'on trouve le nid principal et la reine de la colonie. Quand on l'aura tué, on pourra dire aux soldats de s'occuper de la suite. Elle sera probablement entourée de limaces plus grosses et plus aggressives par contre. » Elle se retourna soudainement, toisant Aurora du regard : « Tu vas réussir à faire quelque chose ou je vais devoir passer mon temps à te sauver ? »
Malgré leur intellect rudimentaire les vermines avaient remarqué la mort de leurs semblables et semblaient méfiantes face aux cruels éclairs rubis. L'instinct de survie combattait la férocité innée. Ces quelques secondes d'hésitation prirent fin quand l'une des limaces se jeta la mâchoire en avant. Nimbilay se décala d'un pas fluide sur le côté et brandit son sabre à l'horizontal qui ouvrit tout le flanc de la créature, déversant des litres d'ichor et de lymphe sur le sol. Quant à la cernière survivante, elle n'eut pas l'occasion d'attaquer puisqu'une poussée de Force la décolla du sol pour la plaquer au mur où elle l'écrasa lentement. Nimbilay fixa sa proie sans montrer de dégoût tandis que la carapace chitineuse se fendait, laissant échapper des filets de pulpe d'organes vitaux à travers la moindre ouverture. Lorsqu'elle relâcha son emprise, il ne restait qu'une carcasse écrasée sur le mur du tombeau, comme frappé par une gigantesque pantoufle. Un dernier regard à la ronde pour s'assurer qu'il n'y avait plus de danger et que le sentiment de sécurité qui s'installait était approprié puis elle rengaina ses sabres.
« Il y en aura plus après. »
La phrase était dite sur un ton froid en plantant son regard dans celui d'Aurora. Une façon de lui faire comprendre qu'elle avait intérêt à progresser rapidement si elle voulait ressortir de là avec tous ses membres. Le regard de la nautolan dévia ensuite sur les armes, elle haussa légèrement un sourcil inexistant et rajouta sur un ton égal, tandis qu'elle essayait de se débarrasser du plus gros des humeurs qui lui avaient coulées dessus durant le combat :
« Tu devrais te faire faire de vrais armes plutôt que de continuer à te battre avec de la déco. »
Qu'il s'agisse de trophées ou de souvenirs, elle s'en fichait, mais une arme qui n'avait pas été conçue avec le profond désir de tuer lui semblait une réelle perte de temps. Les lunettes parcoururent le tombeau. Les œufs qui n'avaient pas été détruits dans le combat n'étaient pas un problème, les militaires nettoieraient les lieux lorsqu'elles se seraient chargé du plus gros de la colonie. Elle avisa la limace écrasée par un bout de sarcophage à la sortie de la pièce. Si la créature avait voulu aller par là, pour elle, ça voulait dire que le reste du nid se trouvait dans cette direction. Se dirigeant donc vers le couloir elle enjamba les débris et la carcasse pour continuer leur exploration des ruines. Pour l'instant elle ne percevait pas de signes que leur combat avait été perçu par le reste de la colonie, mais elle gardait le bout des doigts sur la paroi de pierre, à la recherche des vibrations qui indiqueraient des mouvements menaçants.
« Il faut qu'on trouve le nid principal et la reine de la colonie. Quand on l'aura tué, on pourra dire aux soldats de s'occuper de la suite. Elle sera probablement entourée de limaces plus grosses et plus aggressives par contre. » Elle se retourna soudainement, toisant Aurora du regard : « Tu vas réussir à faire quelque chose ou je vais devoir passer mon temps à te sauver ? »
Invité
# Re: Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] - Dim 21 Oct 2018 - 12:56
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent. “ Des hommes illustres ont pour tombeau la terre entière. ” |
Un éclair rouge transperça subitement la carapace d'un des trois stylommatophores. L'ennemi se retourna vers la guerrière qui l'acheva avec un dernier coup de sabre. Profitant de l'hésitation des deux limaces restantes, la Mirialane se dégagea du mur où elle avait été acculée. Le temps de se retourner, le combat fut terminée. Se vidant de leurs entrailles, les carcasses renforcèrent l'odeur nauséabonde. Aurora retint une remontée éminemment naturelle, son délicat de l'odorat ne pouvant supporter une telle agression olfactive.
" Génial... " Lâcha-t-elle en réponse à la Nautolan.
Accusant le ton réprobateur, la Mirialane ne baissa pas le regard pour autant. La situation commençait légèrement à la désappointer. Délimaçer le tombeau d'un de ces anciens Sith. On ne pouvait imaginer une mission plus pourrie. Qui plus est en compagnie d'une nautolan avec une sale tête visiblement candidate au suicide. Non, Aurora préférait rester en vie pour sa part et retrouver sa Violette favorite.
" Le rouge n'est pas ma couleur préférée... " Répondit-elle avec le même ton employé par la Guerrière.
De quoi se mêlait-elle celle-là ? La Mirialane se retint de faire un commentaire acide sur le masque que portait la Nautolan. Le petit cliquetis métallique lorsque cette dernière marchait ne lui avait pas échappé non plus. La couleur de ses sabres ne lui convenait pas ? Avec ces derniers, elle était encore en un seul morceau.
Suivant la Guerrière qui progressait dans les ruines, la Mirialane accusa une les nouvelles informations transmises et une question des plus acerbes. S'en était trop pour l'ancienne Padawan qui souffla du nez bruyamment. La timidité, la discrétion, la retenue. Tout avait disparu. Elle avait failli plonger la tête la première dans l'Obscur et nageait désormais entre deux eaux. La Nautolan la cherchait, elle allait la trouver.
" Si vous voulez, vous partez devant et je vous regarde. Ça va la cheville ? Dit-elle ses deux sabres en mains, prévenant la réaction peut être excessive de la Sith. Non parce que j'imagine que si je suis là, c'est pour une bonne raison. Sinon vous vous seriez occuper de ce nettoyage seule. "
Était-elle allée trop loin ? Sans doute. Aurora le réalisa l'espace d'un instant mais réagit rapidement, espérant dévier la colère de la Guerrière sur autre chose. Ne cessant de la fixer, elle poursuivit:
" D'ailleurs sauf votre respect, je me demandais qui vous haïssait à ce point pour vous confier une mission aussi dégradante et dangereuse. Même à deux, c'est pratiquement du suicide. "
La Mirialane attendit les réponses de la Sith, prête à dégainer et à déguerpir au moindre signe d'hostilité. La suite de la mission s'annonçait très tendue.
CSS par Gaelle
Invité
# Re: Dans les tombeaux, des milliers de pattes s'agitent [PV Aurora] - Mar 23 Oct 2018 - 18:56
Nimbilay se retourna soudainement, pivotant sur son pied gauche. Un bruit de cliquetis accompagna le mouvement de son pied droit se posant au sol, rappel de l’attelle qu'elle était obligée de supporter depuis ses derniers combats pour que sa cheville reste en place. Elle jeta un regard mauvais à l'ancienne padawan, avant de comprendre que la remarque n'était qu'une expression et ne visait probablement pas ses blessures récentes. Elle retrouva un air plus neutre, bien que toujours aussi froid et peu amical. Elle n'était pas là pour se faire une amie après tout.
« Même si tout ce que tu fais c'est te faire dévorer, ça distraira quelques limaces pendant une minutes ou deux au moins. » allait-elle lui répondre mais elle fut prise de vitesse par une autre remarque, plus humble, ainsi qu'une question. Elle baissa légèrement les épaules en soupirant et en détournant le regard. Elle vérifia plus en avant dans le couloir qu'il n'y avait pas d'insectes prêt à les attaquer. De plus elle ne sentait aucune menace dans l'immédiat. Elle pouvait donc répondre à la question.
« Je lui ai pété les dents quand on étais à l'Académie. Il est devenu influent, pas moi, alors il en profite. Mais si ce con pense que quelques limaces vont avoir ma peau, il se plante sérieusement. Et toi aussi si tu penses qu'on va s'arrêter là. C'est juste de la vermine, alors on continue. »
Et sur ces mots elle reprit sa marche dans le tunnel. Sous son crâne, elle savait qu'elle avait exagéré la non-menace que représentaient les limaces, mais elle se refusait à montrer le moindre signe d'abandon : il était hors de question de donner à qui que ce soit une raison de douter d'elle. Alors elle marchait à grandes enjambées, sa démarche curieusement chaloupée par sa cheville blessée et ses talons claquant sur le sol de pierre, une fois sur deux suivis par le cliquetis métallique de sa prothèse qui se répercutait le long des parois de pierre. Finalement elles débouchèrent dans une alcôve, sur le côté d'une large salle tout en longueur. La pièce était très haute et décorés de plusieurs statues le long des murs comme d'imposants piliers. Des alcôves similaire à celle dont elle venaient d'émerger se trouvaient entre les statues et abritaient des urnes ou de petits tombeaux, sans doute celles et ceux de serviteurs privilégiés.
Visiblement il avait s'agit d'un grand centre d'excavation et d'études archéologiques puisque des échafaudages entouraient les statues et que des restes d'instrument de chantier se trouvaient un peu partout dans la pièce, notamment les fameuses lampes éteintes par les militaires. Elle avait très envie d'en rallumer une pour pouvoir enlever ses lunettes mais un pressentiment et l'odeur pestilentielle qui embaumait la pièce la retinrent. Sur leur gauche un large escalier remontaient vers une porte qui devait conduire aux couloirs d'où elles venaient, tandis qu'à droite la pièce continuait jusqu'à une porte suffisamment large pour laisser passer cinq hommes de front et assez haute pour un rancor. Toutefois la majorité de la pièce était située dans la pénombre malgré les lunettes. Attrapant trois bâtons à sa ceinture, la nautolan les brisa d'un geste sec et les projeta à travers la salle, les guidant d'une brève impulsion de force pour qu'il atterrisse sur toute la longueur de celle-ci.
La douce lueur verte qu'ils émirent révéla plusieurs dizaines de créatures de toutes tailles qui rampaient au sol, sur les murs ou les statues, sortant des failles dans la roche ou des tombeaux éventrés. Si la plupart étaient plus petites encore que celle qu'elles avaient déjà croisés et ne devaient être que des larves peu dangereuses, d'autres étaient deux à trois fois plus grosses, suffisamment large pour menacer d'engloutir un humain d'un seul claquement de leur mâchoire circulaire garnie de dents,.
« Les guerrières. On s'approche, le gros du nid doit se trouver de l'autre côté des portes. »
Les battants de pierre pendaient en effet sur ce qui leur servait d'attaches, en partie arrachées, et continuaient de masquer ce qu'il y avait au-delà tout en laissant un assez large passage près du sol qui permettait aux créatures de traverser. Ses sabres en main, pas encore allumés pour ne pas alerter les limaces qui ne semblaient pas les avoir remarqué, s'intéressant davantage à ces objets étranges qui leur étaient tombés dessus, Nimbilay se tourna vers Aurora et s'adressa à elle à voix basse, parvenant quand même à paraître froide et agressive.
« Tu n'as qu'à faire signe quand tu es prête à les attaquer, moi je vais essayer de m'approcher des grosses pour leur faire la peau directement. »
Et sans attendre de réponse elle se dirigea vers l'une des limaces les plus imposantes, en train d'inspecter étrangement le tube d'éclairage le plus proche. La guerrière essayait de faire le moins de bruit possible pour ne pas être repérée, comptant sur les fluides corporels qui l'avaient aspergée pour perturber leur odorat, mais son attelle continuait de cliqueter désagréablement à chaque fois qu'elle posait son pied droit au sol. Cela ne manquait pas de la faire se figer pour guetter une attaque soudaine, avant de prudemment recommencer à bouger en constatant la passivité des animaux pour l'instant.
« Même si tout ce que tu fais c'est te faire dévorer, ça distraira quelques limaces pendant une minutes ou deux au moins. » allait-elle lui répondre mais elle fut prise de vitesse par une autre remarque, plus humble, ainsi qu'une question. Elle baissa légèrement les épaules en soupirant et en détournant le regard. Elle vérifia plus en avant dans le couloir qu'il n'y avait pas d'insectes prêt à les attaquer. De plus elle ne sentait aucune menace dans l'immédiat. Elle pouvait donc répondre à la question.
« Je lui ai pété les dents quand on étais à l'Académie. Il est devenu influent, pas moi, alors il en profite. Mais si ce con pense que quelques limaces vont avoir ma peau, il se plante sérieusement. Et toi aussi si tu penses qu'on va s'arrêter là. C'est juste de la vermine, alors on continue. »
Et sur ces mots elle reprit sa marche dans le tunnel. Sous son crâne, elle savait qu'elle avait exagéré la non-menace que représentaient les limaces, mais elle se refusait à montrer le moindre signe d'abandon : il était hors de question de donner à qui que ce soit une raison de douter d'elle. Alors elle marchait à grandes enjambées, sa démarche curieusement chaloupée par sa cheville blessée et ses talons claquant sur le sol de pierre, une fois sur deux suivis par le cliquetis métallique de sa prothèse qui se répercutait le long des parois de pierre. Finalement elles débouchèrent dans une alcôve, sur le côté d'une large salle tout en longueur. La pièce était très haute et décorés de plusieurs statues le long des murs comme d'imposants piliers. Des alcôves similaire à celle dont elle venaient d'émerger se trouvaient entre les statues et abritaient des urnes ou de petits tombeaux, sans doute celles et ceux de serviteurs privilégiés.
Visiblement il avait s'agit d'un grand centre d'excavation et d'études archéologiques puisque des échafaudages entouraient les statues et que des restes d'instrument de chantier se trouvaient un peu partout dans la pièce, notamment les fameuses lampes éteintes par les militaires. Elle avait très envie d'en rallumer une pour pouvoir enlever ses lunettes mais un pressentiment et l'odeur pestilentielle qui embaumait la pièce la retinrent. Sur leur gauche un large escalier remontaient vers une porte qui devait conduire aux couloirs d'où elles venaient, tandis qu'à droite la pièce continuait jusqu'à une porte suffisamment large pour laisser passer cinq hommes de front et assez haute pour un rancor. Toutefois la majorité de la pièce était située dans la pénombre malgré les lunettes. Attrapant trois bâtons à sa ceinture, la nautolan les brisa d'un geste sec et les projeta à travers la salle, les guidant d'une brève impulsion de force pour qu'il atterrisse sur toute la longueur de celle-ci.
La douce lueur verte qu'ils émirent révéla plusieurs dizaines de créatures de toutes tailles qui rampaient au sol, sur les murs ou les statues, sortant des failles dans la roche ou des tombeaux éventrés. Si la plupart étaient plus petites encore que celle qu'elles avaient déjà croisés et ne devaient être que des larves peu dangereuses, d'autres étaient deux à trois fois plus grosses, suffisamment large pour menacer d'engloutir un humain d'un seul claquement de leur mâchoire circulaire garnie de dents,.
« Les guerrières. On s'approche, le gros du nid doit se trouver de l'autre côté des portes. »
Les battants de pierre pendaient en effet sur ce qui leur servait d'attaches, en partie arrachées, et continuaient de masquer ce qu'il y avait au-delà tout en laissant un assez large passage près du sol qui permettait aux créatures de traverser. Ses sabres en main, pas encore allumés pour ne pas alerter les limaces qui ne semblaient pas les avoir remarqué, s'intéressant davantage à ces objets étranges qui leur étaient tombés dessus, Nimbilay se tourna vers Aurora et s'adressa à elle à voix basse, parvenant quand même à paraître froide et agressive.
« Tu n'as qu'à faire signe quand tu es prête à les attaquer, moi je vais essayer de m'approcher des grosses pour leur faire la peau directement. »
Et sans attendre de réponse elle se dirigea vers l'une des limaces les plus imposantes, en train d'inspecter étrangement le tube d'éclairage le plus proche. La guerrière essayait de faire le moins de bruit possible pour ne pas être repérée, comptant sur les fluides corporels qui l'avaient aspergée pour perturber leur odorat, mais son attelle continuait de cliqueter désagréablement à chaque fois qu'elle posait son pied droit au sol. Cela ne manquait pas de la faire se figer pour guetter une attaque soudaine, avant de prudemment recommencer à bouger en constatant la passivité des animaux pour l'instant.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
