Joseph Vankrayn
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Dxun, Zone Inconnue, approximativement 18h.[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Dxun... Pas la première planète où l'on irait passer ses vacances, ni la deuxième d’ailleurs.
D'abord parce qu’elle est entourée de légende et de rumeur sombre qui donnerait des frissons à un gamorréen, ensuite parce que Dxun n'est qu'une grosse boule de jungle humide et de pluie torrentielle qui met à rude épreuve tout ce qui vie sur la planète que ce soit organique ou électrique.
Et pour finir, mais non des moindres... Une vie animal certes luxuriante, mais qui ne vous voie certainement pas comme un prédateur. Plutôt comme le prochain repas sur patte qu'ils se feraient un plaisir de boulotter.


Et pourtant notre mercenaire a choisis cette destination de manière tout à fait consciente et sans qu'on le menace d'aucune façon... Tout cela simplement parce qu'il y aurait d'ancienne installations mandalorienne sur cette planète et que notre homme en est un fan inconditionnel.


Cela fait plusieurs siècles que lesdites installations sont abandonnées et ont donc étés la cible de pillage et fouille consécutive, mais cela ne l'a pas freiné une seule seconde.


L’atterrissage n'avait pas été de tout repos et la suite fut encore plus difficile. Grace à des informations obtenues après des journées de discutions, pot-de-vin, chantage, menace. Il avait réussi à obtenir la localisation d'une ancienne cache mandalorien.
Il ne se fessait bien entendue aucun faux espoir sur ce qu'il allait trouver là-bas, c'est à dire de la poussière et des salles vides dans le meilleur des cas. Mais d'un autre coté, il ne pouvait pas manquer une telle information sans aller la vérifier surtout si cela est dangereux. 


L'accueil fut très humide pour ne pas dire orageux et bien que poussiéreuses les salles n'étaient pas vide. Une espèce locale avait transformé la cache en un nid et leur accueil a eux fut très chaleureux pour ne pas dire trop collant.
Heureusement pour lui ce n'était qu'un nid de Cannok comptant moins d'une dizaine de tete qu'il nettoya grâce à l'utilisation avantageuse des couloirs du bâtiment qui lui permit de ne pas se faire submerger par le nombre tout en les éliminant de tir précis.


Et le voilà donc maintenant autour d'un feu dans la salle attenant à l'entrée principal de la cache, profitant d'un instant de repos bien mérité.
C'est que les bestioles pèsent leurs poids et que le tas de cadavre qu'il a laissé autour de l'entrée et sans équivoque pour la faune local. Pas approcher sinon...


C'est donc le casque posé sur le sol a cotée de lui, les blasters à la ceinture et le ventre remplit, qu'il prit sa flûte et se mit à émettre une musique douce, triste.
Le genre de musique qui vous fait repenser a ces moments de joies et de bonheur que vous aviez avec ces personnes chères à votre cœur maintenant partis. Des sentiments doux-amères qui vous font monter les larmes aux yeux, mais qui vous montre en même temps que la vie continue malgré tout cela.

Musique à la mémoire des morts.


La grande salle vide renforçait ce sentiment en fessant résonner la musique douce qu'il donnait vie via son instrument. Il se donnait corps et âme tel une éloge à son père défunt, pour qui il dédiait cette musique.
Darth Velvet
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Un brise légère, odorante, caresse mon visage, s’engouffre dans le voile d’ébène de ma chevelure laissant naitre la courbe silencieuse d’un sourire à la commissure de mes lèvres. Et les herbes, hautes et filandreuses, ployant leurs têtes couronnées de fleurs sous cette cajolerie tiède, frôlent mes chevilles. Au-dessus, la canopée s’agite d’un bruissement de feuilles et de chants d’oiseaux. On dit Dxun inhospitalière, impitoyable, sournoise comme la torsion d’une lame traître, mais sous les frondaisons d’agent et d’émeraude, je ne ressens nulle angoisse, nul trouble, juste la quiétude d’une vie sauvage et le parfum exalté de la Foret. Oh bien sûr, elle regorge de secrets, du feulement des maalraas aux bourdonnements des butineuses, autant de dangers qui peuvent fondre sur vous avec la vélocité et la voracité d’un vornsk sur une proie tendre. Mais n’est-ce pas là la constante universelle des jungles primaires ? Quoi qu’il en soit, la sérénité des arbres centenaires se diffusent en moi, m’enracinent en ces lieux d’un apaisement absolu.

Mes paupières se closent sur l’azur de mes iris et j’inspire profondément l’exhalaison des plantes en floraison, de la terre spongieuse couverte de mousses et de champignons, du bois tout juste fendu, de cette vie qui grandit et s’épanouit loin de l’emprunte destructrice de la civilisation. Mon lien dans la Force se renforce, s’étend en une toile dont je suis l’épicentre. Le froissement des feuillages, éclosion lente des bourgeons, le cri du bomas en mal d’amour, le labeur des insectes, vibrent sous ma peau avec une intensité extatique. Et puis soudain, comme une fêlure dans cette perfection naturelle, le son d’une flûte, lugubre, triste, m’assaille d’un fourmillement, m’hérisse toute entière. Mes yeux s’ouvrent instantanément à cette hérésie, à cette mélopée mélancolique en décalage avec la luxuriance de la sylve, de ses hôtes et mon sourire agonise sur mes lèvres perplexes.

Est-ce par agacement d’être perturbée dans l’harmonie de ma concentration, tirée de mon immersion, de ma transe par ces quelques notes, ou est-ce juste la curiosité de découvrir l’origine de cette mélodie, qui guident mes pas… Je l’ignore, probablement un peu des deux. A mesure que je foule cette terre, m’enfonçant plus profondément dans d’anciens vestiges dévorés de végétation, je perçois de plus en plus nettement la flute. Et si auparavant, elle me semblait déplacée dans l’indolence factice de la jungle et le murmure de son cycle de vie, ici, elle ne m’apparait non pas en opposition mais en complémentarité . J’avance, repoussant les rideaux de lianes et de lierres, guidée à présent par l’odeur du bois fumé mêlé à la musique, comme les brins d’un même lien. Les corps inanimés de cannoks gisent près de ce qui fut une porte, autrefois, lorsque l’humanité hantait encore le dédale de ces rues fantômes absorbées sous les mousses et les végétaux, attestant d’une présence inattendue. Indésirée ?

M’ourlant d’ombre et d’obscurité, d’une mante de Force, je me rends aussi imperceptible que le souffle du vent, avant de pénétrer dans l’édifice en ruine. L’humidité suinte des murs recouverts d’algues phosphorescentes, goutte des plafonds brisés entre les toiles gluantes. Le corridor d’enfonce dans les ténèbres, chargé du crépitement d’un feu de camp et de l’envoutement de la flute, dont les notes se répercutent contre la pierre en une cascade ensorcelante. Rapidement il s’ouvre sur une salle bercée de la lueur chaude du campement et des ombres mouvantes projetées sur les parois rocheuses.

Et là, en son centre, le musicien. Son profil en oiseau de proie se pare d’ombres, mis en relief par la danse des flammes. Ses yeux fermés sur sa mélodie, investi, transcendé. Elle nait des secrets de son cœur, et s’immisce subrepticement dans le mien. Alors je laisse la langueur nasillarde de l’instrument investir mes pensées, mon âme, m’abandonnant à son chant, et comme un écho à ses notes, ma voix s’élève doucement. Tout d’abord un fredonnement léger, hésitant, puis ma voix se module de ses atours de velours et de douceur, caressante comme une flambée dans la noirceur hivernale d’Hoth.

Et lorsque tombe les derniers accords, lorsque s’évanouissent les dernières notes, et qu’un silence s’installe. Je sors du renforcement qui m’offrait la protection de son ombre, délitant la Force qui m’entourait de mystères, me dévoilant à lui, malgré la menace endormie de son blaster . Désarmée en apparence, le corps souligné par une tunique bleu crève-cœur surmontant des chausses en cuir noir et des bottes, la taillée marquée par une ceinture, les cheveux libres et fougueux, le visage clos, figé dans le jade, je m’avance prudemment jusqu’à lui. Le clair et l’obscur s’agite sur mes courbes, lui offrant le dessin de mon tatouage en miroir du sien, et l’arrondi d’une lèvre sous la naissance d’un sourire.


« C’est inattendu … cette mélopée… en ces lieux … à se demander comment les errances d’un musicien ont-elles pu le guider sous ces cieux où les groupies ne sont pas légion. »

Joseph Vankrayn
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Il se donnait corps et âme dans la musique qu'il fessait naître grâce à son souffle de vie et à ses mouvements de doigt agile. Nul hésitation, nul crainte dans cette mélopée qui masqua les bruits environnants.

Dans cette salle où les ombres sur les murs prenaient vie grâce au mouvement des flammes et au son de la flûte... Quelque chose d'inattendue arriva.

Ce qui n'était tout d'abord qu'un murmure naît dans l'obscurité, tel la voix d'un fantôme qui reprenait vie et se nourrissait grâce à cette musique qui vous empoigne l’âme avec douceur.
Devenu petit a petit une douceur vocale qui ne la rendait que plus poignante encore, tant et si bien qu'il ne put retenir une larme qui sous la lueur des flammes du camp. 
Étincelant tel un diamant éphémère avant de sombrer dans la nuit noir et d'éclater, étincelant, sur le sol poussiéreux et humide de la salle.

C'est la tete baissé après une dernière mélodie que l'ode se termina, rendant le silence qui en résultat encore plus palpable, avant que la vie ne reprenne ces droits et ne remplisse ce vide par des bruits multiples.

Remontant doucement la tete tout en inspirant une grande bouffé d'air, où l'on pouvait sentir la moisissure et la cendre toute proche, il se redressa alors et regarda alors la personne qui venait de sortir des ombres.
Comme si elle venait d'en naître ou qu'elle aurait été appelé par la musique qu'il avait façonné.

Elle, debout, dans sa tunique aussi bleu qu'elle, le corps fin et le mouvement gracile exempte de tout geste inutile. Le tatouage facial et le petit sourire sur ses lèvres qu'il pouvait distinguer grâce à la lueur des flammes.
Lui, assis, le dos droit et les jambes croisées, tel un oiseau de proie qui était dans l'attente les yeux examinant le moindre mouvement de ce joyaux bleuté. Pourtant, aucune malveillance ou suspicion ne pouvait se voir refléter dans ses yeux à la lumière du feu.
D’ailleurs, ne serait-ce pas un sourire fugace qu'elle put voir en réponse à ces paroles... Ou alors le jeu des ombres sur son visage l'aurait-elle mystifié...

Le visage tourné à demi vers la femme, il l'observait de ses yeux moins bleutés que son visage.

"Mais ils étaient là..." *Dit-il en se tapant le cœur avec le bec de sa flûte.*  "A écouter avec ferveur cette mélopée à travers lequel je les honore." *Montre d'un geste lent et économe une place devant le feu* "Et je suis sur qu'ils ont étés plus que comblés par cette dernière prestation, grâce à votre participation inopiné."  *Une main posée sur sa cuise, l'autre jouant avec sa flûte, il pencha la tete sur la droite fessant ressortir sous la lueur de la flamme son tatouage qu'il lui prenait une grosse partie du visage.* "Le musicien avait ses spectateurs... Mais c'est à se demander... Où était donc la scène pour qu'une chanteuse vienne dans cet endroit qui ne s'y prête guère." *Ce bref sourire fugace réapparut et cela ne pouvait plus être mis sur le compte des ombres mouvantes des flammes, qui semblait donner vie au tatouage du musicien.*
Darth Velvet
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Ils étaient là… Mon regard embrasse de son ciel d’azur, les reliefs décharnés de cette salle, où vacillent les ombres alanguies du feu. Nul frémissement ne froisse la sylve luxuriante s’échappant en trainée de mousses et de champignons sur les murs, aucun souffle, aucune présence, aucune caresse de l’au-delà. Il n’y a rien ici, que les tristes souvenirs d’un déclin et l’immuable mortalité des Hommes, de leurs civilisations, de leurs empires. Hormis, peut-être ce musicien, dont les notes s’éparpillent avec un tendre respect, dans l’espoir de rappeler, un bref instant à ce monde, la mémoire de ceux de jadis.

« Une chanteuse ? Non, rien d’autre qu’une âme attirée par la mélopée d’une flute et pour s’abandonner à son chant ensorcelé. Fusse votre chant que je vous aurais nommé sirène. »

Alors je m’approche, coulant vers lui comme la rivière vers l’océan, féline et silencieuse, du pas dangereux des prédateurs en sommeil, avant de m’installer sur la proéminence d’une colonne fauchée. Entre nous, la frange ardente des flammes se dressent, rideau chatoyant dessinant sur le visage de l’autre, les contours mouvant d’un tatouage et la courbe amicale d’une lèvre pleine.

« Un hommage aux morts et aux esprits… si je connaissais l’existence de ces ruines, j’ignorais qu’un musicien braverait les dangers de la Futaie pour leur offrir une si belle éloge. D’aucun considérerai ce geste comme téméraire… Ne craignez vous les traitrises de la Foret ? Ou ce chant de mémoire n’est-il que le passe-temps d’un aventurier en mal d’odyssées ? » glissais-je d’une voix imprégnée de curiosité, caressante comme un écrin de velours.

Et ma chevelure d’ébène glisse de mon épaule, déclinant un voile sombre de pudeur entre son regard et les courbes de mon visage, lui refusant la lecture de mes prunelles et l’émotion ourlant leur iris. De la curiosité ? Oui… avec une pointe de méfiance peut-être et l’attente pensive de sa réponse là où gisent les lambeaux de mon étonnement passé. Bien qu’il soit musicien, je ne doute qu’il connaisse cette autre tempo, celui de cette arme suspendue à sa hanche. Et s’il est un aventurier, un pilleur de tombeaux…. La défiance s’agite sur mes traits, s’effile, s’estompe et lorsque je relève mon menton vers lui, que mes yeux d’azur ardents s’attachent aux siens, il n’en reste rien, juste un soupçon à la commissure de mes lèvres et dans le timbre vibrant de ma voix.


« Le flûtiste a-t-il un nom ? »

Joseph Vankrayn
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Il baissa la tête, mais garda son regard rivé sur l'apparition qui perdait un fil de leur conversation cette aura d'enchantement... Présence qui s'affirma au fil de ces paroles et de ces questions qui changèrent le tempo dans leur conversation...

De deux danseurs qui venait de se croisait par inadvertance et qui s'était accosté à coup de phrase développée que l'on pourrait comparer à des pas de danses... La surprise passant, il était maintenant tel deux duellistes qui se fessaient face jugeant l'adversaire du regard.

Elle, accroupit avec sa position de fauve accroupit sur le pilier, prête à sauter sauvagement sur son opposant.
Lui, assis sur la bûche, tel l'oiseau de proie attendant le bon moment pour fondre sur sa proie.

De même que les paroles, les regards ou la position de leurs corps semblaient reflétaient cette tension latente qui avait envahi la pièce... Une tension palpable car des questions justifiées pourraient néanmoins donner sur des réponses qui pourraient mettre le feu au poudre.

"Les traîtrises de la Foret... Non je ne la crains pas au contraire je la respecte, car vois-tu la Foret est certes rude, mais elle n'en est pas moins juste et impartiale... Dénué de malveillance ou de faux semblant, seul ceux qui ne sont pas assez fort pour survivre ne peuvent être qu'inquiet en son sein... 
Et c'est pourquoi, je crains plus la traîtrise des Hommes que d'elle."

Il se redressa alors de toute sa hauteur, le dos bien droit et fiers et portant son casque sous un bras en fessant des allers-retours de son coté du feu...

"Plutôt que d'un aventurier en mal d’odyssée, je décrirais comme quelqu'un a la recherche d'une raison et d'un but. Je suis venue... J'ai cherché... Et je n'ai rien trouvé..." *Il s’arrêta un temps dans ses allers-retours.* "Mais cela n'est rien à ce que je viens de comprendre... Le passé est mort et je ne peux qu'en respecter la mémoire et faire en sorte qu'il ne tombe pas dans l'oublie. Mais le futur lui n'est pas encore écrit..." *Il reprit sa marche avec une passion dans la voix qui ne pouvait être feinte.* "Moi qui vit dans le passé, c'est vers le futur que je dois me tourner... Et je ferais renaître des cendres ceux qui n'auraient pas du disparaître..."

Il s’arrêta fessant face à la femme de l'autre cotée du feu, illuminant son corps et ne laissant aucune place pour l'ombre... Révélant tout son corps et sa détermination a celle qui se cachait derrière son rideau de chevelure.

"Je m’appelle Joseph Vankrayn, fils de Mangoki... Et toi Saphir tu as un nom ?"

Le regard fier, le dos droit, le casque sous le coude et le jeu des flammes sur son corps... Il était redevenu ce qu'il a toujours été... Un roc de confiance en sois et de fierté...
Darth Velvet
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« Peut-on réellement oublier le passé ? Au fond n’est-il pas cette main qui nous créé, ce marteau qui nous forge à l’aulne de ses épreuves, à la fois le feu qui nous consume de ses passions et l’eau de trempe qui façonne nos personnalités. Je doute qu’on puisse s’en absoudre, être aveugle parce qu’on aspire à cette ignorance naïve, ne modifie pas le baiser qu’il appose sur nos âmes. Mais s’il nous enfante, il ne doit pas devenir les chaines de nos erreurs coupables et les entraves de nos regrets… »

Il ne doit pas envahir notre présent, asservir notre futur dans l’illusion de ses « si » et les potentialités qui auraient pu être mais demeurant à jamais des idées sans substances, dans l’esprit embrumé des nostalgiques ou des rêveurs. Mon regard se fend, s’étirant pour ne plus être que deux fentes d’un turquoise étincelant, deux gemmes enchâssées dans l’émeraude de mon profil inquisiteur, sous la soie d’ébène et la courbure d’un sourire scrutateur. Et alors que les secondes s’égrènent entre nous, dans le silence ouaté de ces ruines, dans l’ombre vacillante du feu, je m’interroge sur cet homme, ce guerrier en pèlerinage sur les reliefs effrités de ce passé. Sur cet autrefois, dont il m’entrouvre le voile, d’une main hésitante.

« Le passé n’a pas à vocation de se réincarner, ou du moins s’il le fait, offre-t-il le gout amer d’une similitude pourtant trop éloignée de nos souvenirs corrompus par le temps et de nos mémoires défaillantes. Finalement, il n’y a rien de bon à vouloir le faire revivre, ce n’est pas allez de l’avant. Mais je peux comprendre que l’envie de retrouver ce qui fut perdu hier, s’accapare nos pensées au point d’incarner un objectif futur… Pourtant ce n’est pas faire son deuil. Ce n’est pas trouver un but. Ce n’est que vivre dans le passé avec la chimère d’un avenir différent. »

Mes jambes se déploient au-dessous de moi, balançant à présent dans le vide alors que je demeure sur les décombres de cette colonne. Il n’y a plus rien en moi, de cette prédatrice aux aguets, hormis la vigilance de mes sens et, peut-être, cette lueur dans l’encre de mes prunelles. Et, elles se posent sur lui, dévalant avec voracité les reliefs de son visage, les émotions reflétées par l’expression de sa bouche, et la courbe de son front. Oui… elles cherchent à le lire, à décrypter l’énigme de sa présence, et de son être, à deviner ce qu’il se cache derrière les volutes de son tatouage et la froideur de son visage taillé à la serpe.

« Saphir ? »

Quelques éclats de rire cascadent en écho entre les pierres de l’édifice, rebondissant sur les murs de pierres assaillis de lierres et de trémières. Un peu moqueur, pour lui, pour moi… un peu joueur aussi….

« Je suis loin d’avoir la pureté et le précieux des saphirs, Joseph Vankrayn… Très loin… Mais vous connaissez, l’inconvénient des joyaux ? Même s’ils sont magnifiques, de la plus belle eau, ils sont ennuyant dans leur perfection, dans leurs similitudes. Je n’ai rien d’un saphir, parce que je suis tout comme le jade ou la turquoise, lardées de défauts, d’imperfections, de ces petites choses qui font la personnalité des pierres du commun et la transcendent sans la superficialité de leurs sœurs plus convoitées et plus onéreuses. »

Mes bras se croisent, se nichent sous ma poitrine, et je me penche légèrement en arrière, offrant mes yeux clos à caresse tamisé du feu, au jeu de ses reflets, donnant l’impression que je médite sur la réponse à apporter à sa question alors qu’il n’en est rien.

« J’ai beaucoup de noms… mais Velvet est celui que je me suis choisis …. Dites-moi, je me demande, qu’est ce qu’exactement vous voulez faire renaitre de ses cendres ? Cet endroit à l’abandon ? L’esprit de ceux qui y sont tombés ? »
Joseph Vankrayn
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Il écouta... La regarda... Et l'observa...
Lui qui avait la passion d'un feu brûlant il y a quelques secondes, écoutait maintenant la femme avec le calme des braises qui rougeoient dans les cendres n'attendant qu'un nouveau combustible pour ce raviver.
Ce qu'elle disait le touchait dans ses points les plus sensibles remettant en question ce qu'il pensait de prime abord. Ce qu'il voulait faire était une erreur ? Une chimère comme elle l'avait dit ?
Lui qui était dans sa forteresse de confiance, avait maintenant des lézardes dans ses murailles poussé dans une réflexion intense.


"Je ne le sais que trop bien... Le passé est figé dans le roc et je ne peux qu'en honorer la mémoire." *Dit-il en caressant inconsciemment la flûte accrochée à sa ceinture.* "Ce que tu dis à un fond de vérité, jamais malgré tous mes efforts je ne pourrais refaire revivre ce qu'il était... Et je ne compte pas le faire."

Il s’asseya et pris un bâton proche pour raviver les flammes en remuant les braises, tamisant la pièce d'une lueur faible ne les laissant que tous les deux dans un cercle de lumière qui s'était rétrécit. Semblant rendre la présence de l'autre plus proche qu'elle ne l'était réellement.
Donnant l’impression qu'il était dans un lieu où eux seul était présent.

Son éclat de rire lui fit relever rapidement la tête, la regardant curieusement avant qu'il n'apparaisse sur son visage une ébauche de sourire qui adoucit pendant un temps ses traits.
Il ne pue s’empêcher de se caresser le menton en l'observant, elle, l'apparition dans cette planète inhospitalière qui semblait comprendre beaucoup de choses.
C'était d’ailleurs la première fois qu'il parlait autant avec quelqu'un rencontrait quelques instants plus tôt... Et il appréciait cela. Donner son avis sur une chose, sans faux semblant ou à demi-mot, était une chose qu'il appréciait à sa juste valeur...


"Saphir... Pour la couleur de t'es cheveux.. Sinon j'aurais pu aussi te donner de l’Émeraude pour ta peau... Je ne suis pas un expert de caillou, tu l'auras compris... Personnellement j'aurais donné d'autres inconvénients à ces pierres." *Son sourire semblait ne pas partir.* "Comme par exemple qu'elles sont jolies, mais ne servent a rien et attire trop l'attention. Ou que de telle perfection cache toujours quelque chose enfouis, car rien ni personne n'est parfait..." *Il lui adressa alors un hochement de tête.* "Défaut... imperfection... Je me demande qu'elles sont les tiens..." *Nouveau regard scrutateur adoucit par son sourire joyeux qui semblait rendre la chose... A un jeu ou une taquinerie.*

Il se pencha en avant coude sur les cuisses et bras sous le menton, la regardant et l'écoutant ne manquant pas un mouvement qu'elle fessait et ce demandant bien ce qu'il pouvait se passer dans cette caboche jolie, mais pourtant si énigmatique...

"Velvet... Un nom court et concis qui en dit long sur son porteur..." *Il sembla regarder quelque chose par-dessus son épaule semblant se remémorer quelque chose.* "Moi aussi je l'ai choisis, en quelque sorte... Un nouveau nom, pour une nouvelle vie, renaître pour continuer à vivre et ne plus être enchaînée par le poids du passé..." *Son regard semble se détacher de ce qu'il voyait, tel un fantôme de son passé.* "Peut être il en est de même pour toi... Velvet... Un nouveau nom pour une nouvelle vie." *Ce n'était pas une question simple hypothèse qu'il semblait avoir lâché dans la brise humide de cette planète.*

Qu'avait-elle bien pour vivre ? Qu'avait-elle subit ? Tant de questions qui ne trouverons peut être jamais de réponse...

"Ce que je veux faire renaître de ces cendres ?" *Il étendit ses bras semblant montrer la salle.* "Pourtant l'endroit te donne un indice... Les mandaloriens... Voilà a quoi je veux redonner vie." *Il étendit ses jambes pour prendre une position plus agréable.* "Cet endroit n'est qu'une étape, un passage mais n'est en aucun cas mon terminus... Quand a ramené des fantômes, je me contenterais de toi, les autres peuvent rester où ils sont ! Bwahaha !" *Éclat de rire franc, joyeux de sa part trouvant la chose des plus comiques... Lui ramenant des esprits... Et comment ? Avec sa flûte peut être ?*"Haaa... Mais plus que le nom, c'est de la nature même des Mando que je veux faire renaître... Je veux créer un endroit où tout le monde, qu'importe ce qu'il a été peut être accepté pour vivre sa nouvelle vie. Où les personnes errantes à la recherche d'un lieu et d'un but pourront le trouver... Je sais que je n'arriverais jamais à leur gloire passée et ce n'est pas cela que je recherche. Je laisse la conquête galactique à l'Empire ou la République.."

Il la regarda alors un petit sourire sur le visage.

"Je ne suis pas très fort pour mettre les mots sur ce que je voudrais faire comprendre et ressentir..."
Darth Velvet
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Mes lèvres s’ourlent d’un sourire amusé, retenant avec pudeur un éclat de rire. Et s’il ne résonne sous les voutes en pierres usées couvertes de mousse luxuriante, s’il ne s’étouffe dans le lierre de cette sylve touffu, il dissout le masque hivernal, lézarde cette glace qui emprisonne les émotions de mon visage sous une couche épaisse et imperturbable.

« Oh, j’ai peur qu’ils soient bien trop nombreux, pour qu’on les énumère ainsi. Il nous faudrait cette veillée, la nuit entière et probablement davantage. Il est préférable qu’ils vous demeurent mystérieux, aussi y trouverez-vous un défi auquel vous atteler, lorsque les longues heures de la nuit et les fantômes du passé s’allieront pour vous ôter le sommeil. A moins que je n’en sois la fautive ! »

Il y a quelque chose de particulier, dans cet instant absout de temporalité, dans cet inattendu et la présence de cet homme parmi les ombres et les vestiges d’Antan, dans le crépitement du feu assagi. Dans sa voix, son aura. J’ignore pourquoi, et peut être au fond, n’ais-je pas envie de le savoir, mais j’aime cette nonchalance instillée dans chacune des fibres de mon corps, cet impression de sérénité qui m’étreint d’une douceur languide, dans le vacillement apaisant et la lueur des flammes. Je ne le connais pas et pourtant j’apprécie sa compagnie, comme l’on sirote agréablement un vin chaud épicé et entêtant après une longue journée à marche dans les neiges de Hoth.

« Touché… » révélais-je, encline aux confidences, ma voix comme le velours, douce et caressante « Il y a de cela, pour beaucoup et un peu plus, aussi… peut-être.

Je m’étire, coulant félinement de la colonne, le geste délié et fluide, m’approchant des braises rougeoyantes. De lui. L’ombre vacillant du foyer rayonne et danse sur mon profil, dessinant la courbure d’un sourire véritable et le motif bleu de mon tatouage. Comme une réponse à son rire spontané et communiquant

« Vous croyez… mais ne suis-je pas plus à craindre que les esprits de ces guerriers tombés autrefois ? Ne suis-je pas plus dangereuse que ces silhouettes fantomatiques qui errent à l’orée de notre conscience lorsque le sommeil étire son emprise sur nos âmes, moi qui suis l’inconnue, le tangible, le réel. »

Puis mon rire en echo du sien, l’accompagne, frémissant sous les frondaisons du bâtiment élimé.

« Je devrais être vexée… » continuais-je faussement froissée, une pointe d’humour transcendant l’intonation de mes propos « … mais je préfère voir là, un compliment déguisé. Les mandaloriens… Je n’ignore pas qu’en ces terres nous foulons, leurs territoires d’antan. Votre projet est ambitieux, mais il y a de la noblesse dans votre volonté d’offrir une nouvelle vie, une nouvelle naissance à ceux que la vie chahute. C’est un long et compliqué chemin que vous souhaitez tracer, peut être un peu utopique, mais… Mais je crois qu’il parle à mon cœur. »

J’exhale un soupir et mon regard d’un bleu céruléen se fond, par-delà la distance et les flammes résurgentes du feu, dans ses iris.

« Je crois que vous et moi sommes semblables sous bien des aspects… bien davantage que je ne l’imaginais… c’est inattendu. Je ne crois pas au destin, mais peut-être le hasard n’est-il pas l’unique fomenteur de notre rencontre…»

Joseph Vankrayn
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Cela ne lui était encore jamais arrivé avant... De discuter et de parler de ses rêves, de ses espoirs, de son but...
Il y avait quelque chose dans ce moment partagé au coin du feu qui semblait ouvrir des cadenas pourtant bien renforcés. Était-ce due à la situation... Ou à la personne avec laquelle il discutait si tranquillement ?
Et au fond cela avait-il si grande importance ?
Non !
Seul importait le fait de profiter de l'instant, car cela pourrait bien être le dernier...

"Bwahaha ! Tu n'en aurais pas que je trouverais ça louche ! Moi par exemple... Je suis quelqu'un de très curieux et de tête brûlée..." *Il se pencha alors vers la femme comme s'il lui fessait une confidence que personne d'autre ne devait entendre.* "Et puis tu sais, j'adore les défis..." *Petit sourir en coin.* "Tu as tout ce qu'il fait pour m’exempter de dormir c'est sur..."

Il la regarda alors, jouant avec la flûte entre ses doigts, la fessant virevolter au grès de ses envies et de son regard scrutateur et curieux.

"Et cette nouvelle vie aurait-elle un lien avec ce tatouage ?" *Dit-il en touchant le sien doucement* "Moi j'ai plutôt l'impression que cela représente plutôt la Velvet qui se tient de l'autre côté de ces flammes." *Dit-il en passant doucement la main au-dessus des flammes.* "Discrète... Unique... Remplit de mystère et de secret... Avec une pointe de féminité fatale..." *Le sourir et la voix avec laquelle il avait prononcé ces derniers mots ne recelait aucune mesquinerie... Non plutôt de la taquinerie.* "Mais que représenterais le mien alors ?" *Question posé à la femme et dont il savait d'avance qu'il allait une réponse.*

Il la regarda s'approcher de lui avec ces mouvements graciles et économes. Montrant part la même, quelle était plus que ne laissait penser son apparence fragile et désarmé. Il y avait là une guerrière qui était tapie dans son regard... Dans ces mouvements... Dans son être...
Et il aimait cela...

"Qui craint les esprits ? Les faibles et les peureux peut être..." *Il regarda alors autour du feu comme s'il les cherchaient.* "Mais il ne semble pas y en avoir ici..."

Il se leva alors doucement du tronc qui lui servait de siège, s'avançant avec lenteur vers cette silhouette féline. Elle qui était aussi fluide que l'eau dans sa démarche contrastait avec le mercenaire qui avançait tel un roc.

"Ne dis ton pas que l’appel de l'inconnue est très attirant... Et puis..." *Il commença à contourner le feu part la gauche.* "Je dois dire qu'une femme désarmée qui se promène dans un tel environnement... A de quoi attisé la curiosité..." *Il finit de contourner le feu de camp.* "Cela me donne envie de voir ce qui se cache derrière cela... Voir le réel et sentir le tangible..."

Il s’arrêta alors a quelques pas d'elle, s'étant assez rapproché pour que l'éclat du feu, certes amoindris, ne laisse aucune ombre sur le corps du mercenaire maintenant face à l’être verdoyant. Cet homme qui ne la lâchait pas du regard...
Tel l'aigle ayant repéré sa proie...
Ou comme l'artiste regardant une oeuvre d'art...

Le seul fait était qu'il semblait la regarder comme si plus rien n'existait dans cette salle que leur présence respective et maintenant d'autant plus proche.

"Oui long et compliqué... Mais c'est la route que je me suis choisi... Et rien ni personne ne pourra m'en détourner... Ou pas !"

Lui qui parlait de choses importante ne semblait pas démordre de son état d'esprit de bon vivant.... Profitant de la vie comme elle arrive, son sourir en coin toujours présent.

"S'il parle à ton cœur, c'est qu'il sait mieux utilisé les mots que moi..." *Il tendit doucement sa main pour combler le vide qui les séparaient et lui prendre délicatement la sienne.* "Mais j'aimerais bien connaitre ces similitudes dont tu parles..." *Il pencha alors doucement la tête sur le cotée, donnant un nouvel aspect au tatouage lui parcourant le visage, semblant y donner vie.* "Le destin... Je n'y crois pas trop non plus... Je n'aime pas l'idée de ne pas être maître de ma vie... De mes choix..." *Il posa doucement sa seconde main sur la sienne, la regardant dans les yeux.* "Je crois que nous somme ici, via nos choix nos actions et notre volonté... Je crois au fait que le destin n'est pas écrit et peut-être changé... Je crois... "

*GGRRRAAAOUUURRGGG...*

Le silence s'abattit dans la salle, alors que les échos des gargouillis de son ventre s'échappent par les interstices des fissures parcourant le mur et de l'entrée béante...
Un silence tout relatif suivie pendant quelques instants ce bruit tonitruant qui venait de sortir du plus profond du ventre de Joseph.

"Je crois... Qu'il est temps de manger..."

Grace à la promiscuité avec cet homme et le fait qu'il lui tenait les mains, elle pouvait sentir et voir qu'il avait le visage rouge et qu'il semblait se retenir de rire à nouveau aux éclats.

"Je vais aller chercher... Pufff... Le dîner... Tu pourras t'occuper... Pru... De rallumer le feu..."

Mais ces efforts bien que méritoire furent futile et il lui lâcha la main avant de se plier en deux et de rigoler face au comique de la situation et de la gène occasionnée à cause de cela...
Un rire qui semblait lui aussi sortir du plus profond de son être. Aussi rafraîchissant que la pluie torrentielle qui semblait s'abattre dehors...
Ce ne fut qu'après quelques instants et une fois ses larmes séchées et une bonne inspiration prise qu'il pue à nouveau parler.

"Haaaa... Bon je vais chercher la viande... J'espère que les Cannoks ont un goût exponentiellement inversé à leurs mochetés..." *Il lui tendit alors la flûte qu'il tenait en main et la mit délicatement dans sa main avant de la refermer dessus.* "Et si notre teeeerrible apparition me montrait ce qu'elle sait faire pendant ce temps... Hum ?!"

Un petit clin d’œil taquin plus tard le voilà partie en direction de l'entrée main sur ses armes qu'il dégaina de manière exercée, la démarche chaloupée et les épaules rabaissées. Comme s'il était prêt à encaisser une charge d'un gamoréen sauvage...
Meme s'il n'était pas imposant de par sa constitution...
Ni aussi gracile par rapport à Velvet...
Ces mouvements était ceux d'un guerrier...


Et autant dire qu'à la sortie du tunnel menant à l'extèrieure, notre guerrier pris une douche froide...
Littéralement...
Des trombes d'eau qui tombaient avec la force d'un bombardement aérien... Tel un rideau liquide il ne permettait pas de voir a plus de quelques mètres devant sois... 
Et le pire c'est qu'il était tete nue....
Heureusement qu'il était chauve, sinon bonjour les cheveux collants sur le visage et réduisant d'autant plus la visibilité...

~~~~
Heureusement pour lui, il n'avait pas besoin de voir, ni d'aller loin. Le plus proche cadavre se trouvant juste devant l'ouverture. D’ailleurs un rapide coup d’œil aux alentour montrait le passage manifeste d'autre prédateur dans les environs...
Carcasses éventrées... Morceau de viande éparpillé... Cadavre manquant...
Il semble y avoir eu beaucoup de passage dernièrement, mais tous restaient à une distance raisonnable du bâtiment. Peut être que la faune avait comprit la leçon... Ou peut être attendait-elle le bon moment pour jaillir.
~~~~


Il dégaina sa vibro-lame et commença à découper une cuisse du cadavre frais de Cannok, jetant de rapide regard autour de lui pendant l'équarrissage pour ne pas être surpris par une bestiole qui voudrait profiter de l'occasion.

Il profita de l'instant de solitude pour réfléchir à cette rencontre et au geste qu'il avait eu... Devait-il maudire son ventre ou au contraire le remercier de l’avoir sauvé d'un geste inconsidéré ?
Les pensées du mercenaire étaient plus que trouble à l'encontre de la femme et il du recourir à sa technique préféré dans de telle réflexion...
Ne plus y penser et voir ce qui arrivera...


Une fois la découpe finit, il prit le morceau de cuisse qu'il posa sur son épaule et retourna vers le feu de camp salvateur. La découpe ne lui avait pris que quelques minutes, mais cela avait largement suffit pour le tremper intégralement et jusqu'au os...
Voire plus profond !

"Poua ! J'ai la viande... Et j'ai eu droit à une douche en prime..."

~~~~
Sur que l'on prendrait bien une photo de la scène !
Lui le corps entièrement mouillé et les vêtements collants à la peau, tenant dans sa main gauche une vibro-lame d'où gouttait du sang... Posé sur son épaule droite une cuisse de Cannok, qui elle aussi, laissait goutter avec des "PLOC" audibles des gouttes de sang.
Et pour finir le tableau, le visage de Joseph tatoué avec toujours ses yeux bleus scrutateurs qui semblaient lire en vous et ce petit sourire en coin perpétuelle sur ses lèvres.
Avec en bruit d'arrière-fond les trombes d'eau et les éclairs qui l'illuminaient de dos...
Moui... Jolie image que voilà !


PS:
Darth Velvet
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Mes doigts effleurent la courbe bleue de mon tatouage, dessinant du bout de leur pulpe, les contours des losanges. Il se fourvoie. Il n’est pas le sceau d’une vie nouvelle, le symbole de ma renaissance, de ma résurgence, juste un ancien vestige gravé sur ma chair comme un rappel inexorable à mon passé, à ces souvenirs qui font de moi celle que je suis. Il ne représente rien de mon avenir, et pourtant il est intrinsèquement lié à mon âme, tissé dans la trame de mon être sans qu’il me soit possible de l’y extraire. Il est moi, mais je ne suis pas lui.

« Non, pas l’avenir. Juste un témoignage ancien de celle que j’aurais due devenir… et non celle que je suis. Et… je crois que le vôtre signe vos appartenances. Il est vos racines, votre volonté, l’ersatz de celui que vous souhaitez être… ou bien suis-je dans l’erreur et ce n’est là qu’un attribut cosmétique, un colifichet à filles. A vous de me le dire !» Ponctuais-je, d’un sourire effacé.

Est-ce le fait qu’il s’approche, contournant le balai des flammes et le jeu des ombres, ou bien est-ce pour une tout autre raison que mon cœur bat la chamade, et que je revêts cette froideur minérale qui fige mes traits sous un masque dénué d’émotion. Et ma voix entre nous s’élève, tesson de glace crissant sur le voile déployé de son charme.

« Attention, Joseph Vankrayn, même la plus belle des fleurs dissimule ses épines. »

Mais mon avertissement claque dans le vide. Trop tard. Trop loin. Trop sybillin. Sa main se saisit de la mienne et tout se brouille. Je n’entends plus, ne cherche pas même à comprendre le fil de sa voix au travers du rideau de mon obscurité. Je n’ai conscience uniquement, de cette peau contre la mienne, de cette chaleur s’infusant entre nous, et de cette colère. Violente. Intense. Comme un pieu enfoncé dans mon cœur. La folie étend ses ailes sur ma conscience, occultant mon ciel de sa haine et de sa vindicte. Dans son sillage dévastateur, mon passé s’imprime sur ma rétine, oriflammes de résurgences malsaines que je ne sais endiguer. Je sens encore l’odeur des parfums dissimulant les effluves de leur luxure sur ma peau, leurs mains avides disséminées sur mon corps meurtri par leur perversité, leurs rires gras, leurs attentions avilissantes, leurs baisers frelatés. Je veux hurler, je veux gouter leur sang, assouvir ma vengeance à leur veine. Je veux qu’ils crèvent. Tous… Oui… Non… Ils sont morts… ? Je ne sais plus… ma conscience me fuit à nouveau, et je perds pieds sous le ressac de ces sensations malgré nos mais se disjoignant, malgré son éclat de rire que je ne perçois qu’au travers du voile rouge de mes élucubrations meurtrières.

Je doute qu’il devine au-dessous de ma glace, le tumulte, la tempête qui m’envahit, décimant sur son passage les ultimes reliquats de ma raison effritée. Il est là, osant s’imposer à moi. Et je ne rêve que de répandre ses entrailles sur le sol de gravier et de mousse, de repeindre les murs à l’encre de sa cervelle encore frémissante et chaude. Même son départ ne saurait éteindre le brasier qui incendie mon âme, de revanche, de haine, d’une algarade funeste. Pourtant malgré cette aliénation sournoise s’insinuant dans mes veines, œuvrant à ma perte et à la sienne, je ne lui cède pas. Mes poings se ferment sporadiquement, incrustant mes ongles dans la chair de mes paumes. Ma mâchoire se contracte douloureusement, mes dents égratignent mes lèvres jusqu’à ce que je sente sur la langue la saveur ferreuse de mon sang. Tout mon être, chacun de mes muscles se tendent jusqu’à l’extrême refusant à cette colère de s’emparer de moi.

Mais je ne sais m’en délivrer alors, comme un exutoire, profitant de son absence, je relâche mon contrôle, m’abandonne à cette vague d’obscurité, surfe sur ses eaux macabres. L’énergie se propulse hors de mon corps, libérée, chaotique, impossible. Autour de moi tout vole en éclat. Les pierres millénaires s’effritent sous les langues de mon aura ténébreuse, les piliers égratignés par le passage du temps explosent, arrachant dans leurs souffles la sylve verdoyante. Du feu, il ne reste plus rien, ni braises, ni foyer. Et je tombe à genoux, épicentre de ce cercle de destruction, le souffle court, le cœur douloureux, la voix brisée par mon cri. La sueur coule dans mon dos et mes muscles tremblent alors que je recouvre mon intégrité tout doucement.

« Pouah, j’ai la viande… j’ai eu le droit à une douche en prime »

Sa voix se répercute autour de moi, mais je ne demeure ainsi, écroulée au sol, abattue, sous la lueur couleur de vénéfice des champignons fluorescents et celle violente des éclairs de l’orage. Mon menton se relève légèrement, et mon regard s’arrête sur lui, occulté par la soie de mes cheveux, hanté par les spectres de ma folie. Je me redresse lentement, lisant l’étonnement en lui et, peut-être la formulation d’une question muette.

« Les Fantômes du passé… » commençais-je sibylline, en réponse à ce qu’il n’ose demander « Il faut croire qu’ils ne devraient pas impressionner que les peureux ou les faibles… »
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
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Il s’arrêta devant ce spectacle de désolation qu'il avait si souvent vue sur certaine zone de combat, mais dont il ne s'attendait pas a trouver ici.... Dans un endroit aussi calme et reculé.
D'un regard il parcourue la salle qui avait drastiquement changé depuis qu'il était sortie...

La surprise passé c'est avec un regard de vétéran qu'il analysa la salle, les piliers qu s’étaient effritaient comme s'ils avaient vieillis prématurément. Le feu de camp où flambait il y a peu un feu chaleureux n'était plus qu'un tas de cendre noir... Comme si toute les flammes avaient été aspiré pour ne laisser qu'un tas de cendre froide.
ll pouvait voir son sac de couchage étendue près du feux qui semblait avoir, d'une certaine manière, fondue... Comme si des insectes l'avaient grignotés comme dessert.
Les plantes grimpantes dont certaines lianes pendait tel des cordes semblait avoir subis la fureur d'une flamme qui les auraient consumées...

Et la forme a genoux de Velvet qui étaient dans un cercle concentrique parfait qui l'entourait... Noir...

Malgré la pluie et les éclairs, lui qui n'était qu'a quelques mètres de là n'avait rien entendue... Et de ce qu'il en pouvait voir, l'explosion avait quelque chose d'inconnue et dont son invité semblait lié.

D'un air curieux, il l'écouta alors parler des fantômes... Qui semblait selon ces dires receler encore bien des dangers pour les vivants.


"Non en effet..." *Dt-il en la regardant reprendre contenance.* "Ils semblant avoir encore quelques pouvoirs... Ceux qu'on leur accorde..."

Il la laissa alors, le temps de remettre son camp en ordre...
Récupérer ce qui pouvait encore servir ou être réparé, jeter dans un coin de la salle le reste. Vérifier si la structure tiens toujours d'un rapide regard tout en prenant du bois sec qu'il avait stocké pour relancer un feux en tirant dessus avec son blaster.
Couper la viande en fine tranche qu'il posa sur un morceau d'acier qu'il posa par dessus les flammes...
Prendre un toile de tente pour s’aménager un lit de fortune et poser un contenant sous une faille de la salle pour commencer a récolter de l'eau.

Elle pouvait le voir pendant qu'il remettait son campement en l'état... il agissait avec l'économie consommée d'un véritable expert, chacun de ses gestes exécutés de façon presque inconsciente et dans un silence extérieure qui contrastait avec la réflexion intérieure.

*Oui... Elle en est à l'origine... Mais qu'elle en est le déclencheur... Que m'avait-elle dit avant que je ne l'approche... Les fleurs... Les épines... Si elle est la fleur cette réaction serait l'épine ?*  Il balaya la pièce du regard. *Une grosse épine... Épine ?! Serait-ce... Le toucher ?! Quand je lui ai pris la main... Peut-être... Quoi d'autre sinon ? *

Une telle situation au premier abord inexplicable ne fessait qu'attiser la curiosité de notre chasseur de prime déjà à fleur en la présence de son invité. Et ce même devant le danger présent...

Le campement remis à neuf, du mieux qu'il a pue, la nourriture entrains de cuire et le stock d'eau qu commençait à se renouveler. Tout était fait et il s'avança alors vers son invité, la regardant pendant un instant dans un silence méditatif.


"Je vois que vous avez un chant qui vous est propre. Mais que vous ne semblez pas dominer..." *Il tendit la main et repris doucement sa flûte qu'elle tenait toujours en main.* "Un chant de votre passé dont les fantômes vous tourmente et vous entoure tel un manteau qui vous étouffe." *Il remarqua alors les stries noires qui parcouraient le métal de sa flûte lui donnant une apparence des plus dangereuses.* "Et je pense pouvoir t'aider..." *Dit-il en la regardant droit dans les yeux avec un sourire franc et qu se voulait rassurant.*

Il tendit le bras doucement dans la direction du feu comme pour l'inviter a la rejoindre.
Montrant l'exemple il alla s’asseoir la flûte posée sur ses cuisses, se penchant vers son sac pour sortir une gourde qui semblait avoir survécu au cataclysme avant de prendre une bonne rasade et la jeter en direction de Velvet.


"Viens ! Mange, boit et réchauffe toi... Pendant que je te raconte une histoire..." *Il la regarda le buste droit tel un îlot dont les petites flammes naissantes redonnait vie.* "Lhistoire d'une vie... Celle de Fenn Shiya..." *Une lueur fugace passa dans son regard quand il prononça ce nom.*

Les flammes qui éclairaient faiblement la pièce fessait pale figure en comparaison du feu qui semblait brûler dans l'homme asse a coté. Tout en lui respirer l'envie de vivre et de vivre sans contrainte....
De son souffle chaud et profond a son regard de curiosité mêlée d'une touche de gentillesse relevé par son attitude un brin inconsciente...
Comme s'il avait déjà oublié et effacé la scène de chaos qu'il avait vue en venant.
Lui qui ne semblait pas craindre les fantômes et leur courroux, lui qui semblait même chercher à comprendre l'énigme qu'il venait de trouver dans cet abris reculé.
Oui... On pouvait voir dans ses yeux de faucon tout l'attention qu'il portait à Velvet... Mais loin d’en être gênant par sa lourdeur, il semblait lui tourner autour... L'examiner comme on examine une chose inconnue mais dont l'envie de découverte pousse à s'en approcher pour mieux comprendre..

~~~~
Lui qui aime les mystères et les défis le voilà servit...
Et pour sur il ne relâchera pas ses efforts pour découvrir le fin mot de l'histoire...
Mais ce n'est pas pour autant qu'il se montrera déplacé ou malvenue dans sa curiosité...

Il ne voudrait pas que son invité parte trop vite.
Darth Velvet
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Redressée au centre de mes turpitudes, dont l’empreinte délétère encre le sol de ses ténèbres, je le regarde, suis chacun de ses gestes consommés, déliés par l’habitude, comme si me nourrir de ces petites choses quotidiennes et usuelles m’ancrait dans cette réalité, repoussant mes ombres dans les tréfonds insondables de mon cœur. J’ignore s’il ressent sur lui la morsure de mon attention, mais il va et vient, dans un flux et un ressac imperturbable, oubliant les marques de ma perte de maitrise, réparant mes dégâts.

Je reste immobile, impassible, fissurée comme ces colonnes meurtries par la vague de ma folie. Et sous les arabesques de mon visage figé dans cette minéralité séculaire, sous cet heaume de glace et d’indifférence dont je me voile, je sens mon cœur sourdre dans ma poitrine, et la fatigue envahir de lassitude mon corps. J’expire, longuement, parvenant difficilement à chasser la torpeur inévitable à l’une de mes crises.

Un feu nouveau crépite dans le cercle de pierres de son foyer, et sa chaleur m’envahit agréablement, me débarrassant des innombrables frissons de froid sur ma peau de jade. Je me sens revivre à sa lueur, et je perds lentement mon immobilisme pour m’en approcher. Un pas. Un second. Le silence toujours entre nous, avec cet arôme de viande qui grille. Ses prunelles s’effilent, s’arrêtent sur moi, inquisitrices, et je m’étonne qu’il n’envisage pas de me demander de partir ou de m’éloigner. Je me pétrifie et ma chevelure s’étend entre nous, tel un rideau protecteur me retranchant de lui, d’ici, de ma honte aussi, peut-être.

Il s’approche, amorce et dissous la distance entre nous de quelques enjambées. Mes poings se resserrent, ma mâchoire se crispe et je remarque à peine qu’il se saisit de sa flute emprisonnée entre mes doigts. Involontairement. Comment s’est-elle retrouvée en ma possession ? Je l’ignore… Mon visage se relève vers lui, et ma voilure d’ébène s’écarte, laissant apparaitre le bleu crève-cœur de mes yeux et les déliés de mon tatouage.

« Vous faites erreur, Joseph Vankrayn… Si je ne me dominais pas, vous ne seriez plus de ce monde. »

Pas une menace. Pas une vantardise jetée aux vents, mais une réalité.

« M’aider ? »

Mon rire perle, spontanément, et il n’y a rien d’heureux dans son écho, juste, peut-être la résonnance de ma fêlure et la résignation, l’acceptation de mes démons.

« Qui te dis que je souhaite de l’aide, qui te dis que cela m’est nécessaire ? Je suis celle que je veux être, je te l’ai dit. Et les fantômes, en leur temps, s’estomperont jusqu’à disparaitre. »

Pourtant j’obtempère, m’approche assez pour sentir le fumet du repas et l’eau me monter à la bouche. Je ne sais pas pourquoi, je m’installe, pourquoi je le laisse me convaincre de ne pas repartir immédiatement. Peut-être parce qu’au fond, il éveille ma curiosité. Malgré tout je reste sur le qui-vive, méfiante, non vis-à-vis de lui, ou du moins pas uniquement, mais aussi contre moi. J’allonge mes jambes, et sous ma posture nonchalante, sous la frange de mes cils , je guette chacun de ses mouvements, reçois la gourde avec agilité.

« Fenn Shiya… ? » relevais-je interrogatrice tout en notant l’éclat particulier de ses yeux à l’énoncé de ce prénom

Je porte la gourde à ma bouche, trempant tout juste le bout des lèvres avant de la lui renvoyer.

« Je vous écoute, conteur, allez y.. » proposais-je, laissant un sourire naitre sur mon visage.
Joseph Vankrayn
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Utilisant sa flûte en acier, il remua le feu d'où jaillit une petite colonne de flamme qui lécha les morceaux de viande qui commençaient a sentir le grillé.
Il l'écouta calmement pendant qu'il fouillait son sac tout proche à la recherche d'une petite bourse en cuir, dont il prit une pincée d'épice rouge, dont les arômes envahirent rapidement la salle.
Prenant une pincée dont il assaisonna les morceaux de viande, lors des épices mélangées à celui de la viande grillé et le bruit du jus de la viande qui goutté dans le feu...

Il n'en fallait pas plus pour faire saliver notre mercenaire qui se voyait déjà le ventre bien remplit et réchauffé par tout cela.

"Peut être... Peut être pas... J'ai des ressources..."

Comme il pouvait être surprenant de parler de mort et de danger sur le ton d'une conversation qu'on pourrait croire anodine mais qu'il ne l'était pas... Au contraire...
Qu'arrivait-il a voir à travers le mur protecteur bleuté de ça chevelure...
Dans le fond de ces yeux bleutés...
Il ne le sait pas encore, mais il n'allait pas abandonner au premier revers...

"De l'aide ? Non... Ce n'est pas cela..." *Il lui sourit de manière conciliante comme si elle ne semblait pas comprendre la réelle portée de ses paroles.* "Nécessaire... Peut être pas..." *Il se pencha pour examiner un morceau de viande particulièrement alléchant.* "Ce que l'on va devenir est peut être plus important que ce que l'on est..."

Il sembla se perdre pendant un instant dans la danse hypnotique des flammes, que de mot à demi-mesure, que de sens caché dans cette discussion qui ne fessait qu'effleurer quelque chose de beaucoup plus important.

*Petit rire taquin* "Mais en effet qui suis-je moi pour parler de ça ? Un parfait inconnu qui chante danse et souffle dans son bout d'acier autour d'un feu de bois." *Dit-il en jouant de son instrument entre ses doigts un sourire moqueur qui semblait se railler de la situation.* "Je devrais faire ce que je sais faire le mieux... Profiter de la vie." *Il releva la tête pour regarder cette étrangère dans les yeux.*

Il garda le silence pendant un bref instant, mais un instant quand même. Comme s'il organisait ses pensées pour l'histoire qu'il allait raconter et même s'il avait plongé son regard dans le siens...
Elle pouvait ressentir que c'était quelque chose d'autre qu'il semblait observer, plongé pendant un temps dans ses souvenirs.

"Fenn Shiya..." *Il se redressa alors et ses yeux reprirent leurs lueurs vivaces.* "Il n'y a pas si longtemps que ça, sur une planète qui n'a d'importance que ce l'on n'y fait pousser. Une famille de fermier qui attendait un heureux événement..." *Il s'allongea sur le coté semblant s'installer confortablement pour raconter la suite de son histoire.* "Tu as déjà mangé du barq ? C'est une céréale... Une céréale à 250 crédits la soupe... Donc.." *Il pris une rapide gorgée.* "Il attendait un heureux événement, une naissance pour tout dire. Mais il y a eu une complication lors de la naissance et la mère en mouru... Le père fou de chagrin nomma son fils selon le nom que voulait lui donner sa femme décédée. Fenn Shiya."

Il prit un bâton de bois est sortie sa vibro-lame pour se couper une tranche de viande grillé, semblant prendre beaucoup de plaisir à cette simple victuaille.

"Humm... C'est meilleur que je ne le pensais.. Hum... Et donc... Notre petit Fenn eu une belle vie de fils de fermier. Son père malgré le chagrin continua à vivre et à travailler d'arrache pied pour subvenir au besoin de son fils. Fils qui grandit dans des conditions plus que bonne comparé a d'autre." *Il proposa à Velvet de se servir a son tour.* "Un toit, de la nourriture chaude, une personne qui l'aime et qui prend soin de lui... Plus qu'il n'en fallait..."

Il arrêta son récit pendant un instant se tournant vers les flammes, semblant se plonger en elle pour regarder quelque chose qu'il était le seul à voir.
Il reprit alors la parole sans pour autant se détourner des flammes.

"Malheureusement, la vie est une sacrée salope et le pauvre petit Fenn, un jour, en fit les frais... Il était avec son père entrain de travailler au champ quand il vit au loin une colonne de fumée en direction de la ferme voisine la plus proche... Le petit, qui devait avoir au alentour de 8 ans, venait à peine de remarquer cela quand un groupe de personnes conduisant des landspeeder semblait venir." *Il prit un nouveau morceau de viande qu'il mastiqua.* "Pour le gamin qu'il était, c'était comme une véritable horde qui s'avançait vers eux..."

Il continua à fixer les flammes du regard, buvant une nouvelle gorgée d'eau comme s'il était en proie à un feu intense.

"Autant te dire que ce n'était pas des vendeurs itinérants mais des pillards et des pirates qui fessaient une virée de toutes les fermes environnantes pour prendre les stock de barq. *Il posa la gourde a cotée de lui.* "En tout cas le résultat final était moche... Son père mort devant ses yeux, sa maison et tout ce qu'il avait connue en proie au flamme, et un groupe de Weequay armée qui l'entouraient."

Il tourna la tête dans sa direction pour la regarder, ses yeux semblant animer d'une lueur farouche de colère et de haine qui semblait couver en lui.

"Et c'est là que tu me dis... Mais comment il a survécu et bien je vais te le dire bien sur..." *La lueur disparue pour se changer en quelque chose de plus doux, de la joie et de la fierté.* "Le truc c'est qu'ils n'étaient pas très discret et qu'ils avaient une bande de mercenaire qui les traquées. Et notre petit Fenn fut pris en plein milieu d'échange de tir entre les deux groupes, obligés de se jeter dans le sang encore chaud de son père pour ne pas se prendre un tir perdu."

Il semblait reprendre vie et gesticuler des bras et des mains pour détailler la scène du combat.

"Et à la fin de l’échauffourée aussi bref que violent, il fut entouré une nouvelle fois par un nouveau groupe de personnes qui semblait aussi malveillant que les premiers, mais encore mieux équipé...
Il pouvait les entendre parler devant lui comme s'il était une marchandise, se demandant ce qu'il allait faire de lui.
 Lui recouvert du sang de son père et tenant sa carabine dans les mains...
Quelle vision... Un gamin recouvert de sang tenant contre son torse une carabine aussi grande que lui... Raaa vraiment..."

Il se rallongea, mâchant le reste de viande qu'il avait dans les mains semblant s'imaginer la scène dans sa tête.

"Gloups... Aaaa... Pourtant, il arriva quelque chose qu'il ne comprit pas sur l'instant et ne comprendra que beaucoup plus tard... L'un des mercenaires présent coupa court à la discussion en disant qu'il allait s'occuper de l'enfant... Tu peux t'imaginer la réaction des autres, moqueries, railleries, mais il semblait s'en foutre royalement... Et cette personne c'est Mangoki Vankrayn." *Il commença à tracer des symboles sur la terre meuble avec sa flûte, dont certains ressemblaient étrangement à son tatouage facial.* "Mangoki donc s'approcha du jeune et lui fit une proposition qui n'en était pas une... Rester ici ou le suivre... Tu imagines bien ce que fit le gamin... Et le voilà donc partie dans un groupe de mercenaire, laissant le cadavre de son père et la ferme qui finissait de brûler derrière lui." *Un petit sourire apparu brièvement sur son visage.* "Haaa Mangoki... Keuf ! Et donc... Finit la vie de gamin fermier et bonjour à celui de gamin mercenaire... Et on peut dire ce que l'on veut, mais il savait comment l'occupé le gamin. Course à pied avec un sac remplit de caillou, entrainement de combat, nettoyage et explication de fonctionnement des armes et véhicules... Creusage des latrines..."

Il jeta un coup d’œil moqueur à Velvet.

"Ouai, faut pas croire, mais la première chose que tu fais en installant un camp en plus de monter la tente et faire le feu c'est de creuser les latrines... Ha pour ça il était devenu un expert notre petit Fenn ! Bwahaha ! Ha... Ha..." *Il se racla la gorge.* "Donc... Ha oui... Donc sa vie n'était plus qu'une balade de champ de bataille à champ de bataille et bien qu'au départ il restait au camp faire les corvées, il finit par accompagner son "mentor" quand il le jugea apte... Vers 10 ans je crois..." *Il se gratta la tête semblant hésitant avant de reprendre.* "Son mentor... C'était la seule chose qui le raccrochait encore à la vie, ce parfait inconnu qui l'avait pris et c'était occupé de lui sans aucune explication ou raison... Et bien que la journée, il était plus qu'occupé pour que son esprit vadrouille... La nuit c'était autre chose." 

Son visage semblait s'assombrir et il parla dune voix morne comme s'il récitait quelque chose qu'il connaissait par cœur, sans intonation dans la voix.

"Pas une nuit ne passait sans qu'il ne revoyait cette scène, il savait qu'il rêvait, mais cela ne changeait jamais de ce rêve qu'il fessait tout le temps. Il se voyait, franchissant la porte d'entrée de sa maison, sur Qiilura, avec ces murs en flammes et seules les portes intactes et du regard il cherchait son père.
Il le voyait gisant sur le dos sur la moissonneuse devant leur maison et Fenn comprenait que quelque chose n'allait pas, mais il lui fallait plusieurs secondes avant de remarquer les traces de blaster qui criblaient son corps. Il s'approchait alors du cadavre de son père et c'est à ce moment-là qu'il pouvait voir la tête du mort le suivre...
Toutes les nuits, pas une sans faire ce putin de cauchemar..."

Il sembla alors reprendre petit à petit vie à travers la suite de l'histoire.

"Et on peut dire que c'est là qu'il fut sauvé de ces fantômes par son mentor... Une nuit dans leur tente, il lui demanda alors pourquoi il s'occupait de lui. Mangoki lui expliqua qu'il voulait depuis toujours avoir un fils, alors quand il le vit, lui l'orphelin il l'adopta et le pris sous son aile." *On pouvait entendre de la fierté et de la reconnaissance dans sa voix.* "Qu'il pouvait ne plus faire ce cauchemar, qu'il était en sécurité avec lui et qu'il prendrait soin de lui... Comme son fils... Qu'il n'avait qu'a l'accepter et le devenir. Le garçon se raccrocha à cela comme à une bouée de sauvetage et s'endormit...
Et pour la première fois depuis longtemps, il passe une nuit sans cauchemar... Et toute les suivantes aussi..."

"Ainsi finit la vie et l'histoire de Fenn Shiyan... Et ainsi débuta celle de Joseph Vankrayn..."

Un barde ? Non il ne l'était pas... Il n'avait en rien enjolivé l'histoire en rien exacerbé ou modifié les détails. Tout cela n'était que la vérité vraie et il avait accompagné ce récit de tout son être tant par la voix que par les réactions de son corps et les élans émotionnels qu'ils l'avaient traversés durant ce périple qui semblait autant physique que psychique.
Oui il venait de raconter une histoire et oui d'autres auraient fait mieux, mais personne n'aurait pu parler avec autant de passion et d'émotion.
Personne n'aurait pu faire voyager son auditoire aussi profondément et le rapproché de lui de manière aussi privée...

A part lui...
Lui qui n'a pas peur d'en parler dans la plus criante des vérités et ce sans artifice...

"Humph..."*Il se tourna alors vers Velvet après un instant de silence, son sourire joueur et plein de vie semblant être de retour. Gardant le silence, seulement perturbé par ses bruits de mastications. Il la regardait et la détaillé du regard a nouveau. Ne semblant rien attendre, patientant juste en mastiquant un nouveau morceau de viande juteux* "Humm.."


Dsl du temps de réponse:
Darth Velvet
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Le fumet de la viande délicieusement grillée, s’élève dans le campement. Difficile de résister à son odeur appétissante, enivrante, un peu comme il m’est difficile de rejeter la voix de Joseph, de cette histoire qu’il conte d’une voix chaude en contraste avec la dureté des événements qui la forment. Pourtant, tout aussi périlleuse et laborieuse que fut son enfance et les débuts de sa vie d’adulte, je ne vois guère où il veut en venir. A une comparaison entre nous ? L’idée, derrière le dais de ma chevelure, m’arrache un sourire désabusé. Il n’y a rien de commun à son histoire et à la mienne, hormis peut-être un peu de sang et de larmes.

« Accepter ses cauchemars. Est-ce là, la morale de ton récit ? »

Je n’ai pas encore touché à mon assiette, l’esprit occulté, attentif à cette histoire, aux expressions de son visage, et aux ondulations de sa voix. Peut-être peut-il dissimuler à d’autres, aisément, la tristesse sous quelques réparties humoristiques, sous un entrain fallacieux, sous un rire. Mais au-dessous de cette jovialité affichée et fallacieuse, au-dessous de cette fierté et appartenance, il y a l’écho d’une douleur, le stigmate d’un passé qui résonne comme un écho en mon cœur.

« J’ai embrassé les miens, Joseph Vankrayn. Il n’y a pas de rédemption à les accepter. Il n’y a pas de rédemption à les laisser envahir nos vies et les diriger. Le passé nous forge, mais il ne doit devenir notre Maitre, au risque de nous perdre nous-même… notre humanité… notre sensibilité. »

Je goute la viande rôtie, savourant avec plaisir son parfum sur le bout de ma langue dans le silence ouaté de la caverne, ponctué du battement furieux de la pluie, au dehors.

« N’attendez pas de moi, que je vous narre ma vie, Joseph, en réponse à votre petit récit. » déclarais-je, subitement mesurant une fois de plus cette fossette ancrée à la commissure de son sourire, et ses yeux pétillant d’une curiosité joueuse.

Malgré tout je sens que ses confidences sont comme une invite à libérer mon histoire… Je dois admettre que j’admire cette persévérance, et le tact dont il la drape pour essayer de me soutirer les motifs de mon être et leurs origines. Mais il est des choses qui se doivent de demeurer dans l’ombre où elles se terrent, de crainte qu’elles ne s’éveillent à nouveau sous l’évocation de leur nom. Je me refuse à les invoquer pour satisfaire la soif de connaissance d’un inconnu, je me refuse à les lâcher de nouveau en ces lieux.

« Donc Joseph Vankrayn, n’est pas seulement un chasseur de fantômes dans de vieilles ruines oubliées, mais également un mercenaire … »

Une affirmation davantage qu’une question se diffusant entre nous, sans autre but que d’étioler une conversation moribonde. Mon assiette vide, tinte d’une note métallique, contre la roche où je la pose. Tel un glas. Tel un signal de départ alors qu’il ne nous reste plus rien à partager, hormis, peut-être la chaleur du feu et la protection de la grotte contre la férocité des éléments.

« Vous auriez pu choisir un autre destin que celui auquel votre Mangoki vous prédestinez… mais vous ne semblez pas avoir songer à quitter ce chemin qu’il a tracé pour vous depuis ce jour lointain où il vous a recueilli… c’est dommage… un peu triste aussi de se voir dicter sa vie sans avoir son mot à dire… à moins que vous soyez de ceux qui préfèrent qu’on les commande de peur d’avoir à décider par eux -même. »


Spoiler:
Joseph Vankrayn
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« Accepter ses cauchemars. Est-ce là, la morale de ton récit ? »

Y avait-il simplement une morale à son histoire ? Est ce qu'il en fallait obligatoirement une ?
S'il y en avait eu alors cela serait que tout le monde pourrait avec une nouveau départ avoir une nouvelle vie... Que rien n'était perdue...

« J’ai embrassé les miens, Joseph Vankrayn. Il n’y a pas de rédemption à les accepter. Il n’y a pas de rédemption à les laisser envahir nos vies et les diriger. Le passé nous forge, mais il ne doit devenir notre Maitre, au risque de nous perdre nous-même… notre humanité… notre sensibilité. »

C'était à son tour de l'écouter parler, certes beaucoup moins que lui mais quand même. Un effort louable de sa part, elle qui était très silencieuse depuis son arrivé... Tel un fantôme...

Cependant elle ne semblait pas comprendre. Il n'était pas là question d'acceptation ou de cauchemar, mais de renaissance de renouveau. La différence de pensée était-elle trop importante pour qu'une compréhension puisse être possible... Cela semblait être le cas malheureusement.

"Non... La morale s'y tant qu'il y en ait une... Serait plutôt autour de la renaissance et du renouveau dans une nouvelle vie... Faire table rase pour repartir à zéro..." *Il haussa ses épaules* "Mais bon j'avoue que je n'ais pas pensé à la morale... D’ailleurs pourquoi il en faudrait toujours une à la fin ?"

Il la regarda manger sa première bouchée.

"Alors ? Bien grillé et tu sens l'arrière gout épicée ? C'est ma touche personnelle... Fait maison !"

Il brandira alors un petit flacon remplit a moitié d'une poudre rouge, tel un trophée durement acquis... Après tout il n'était pas obligé de parler que de chose triste, il pouvait parler de chose intéressante...

« N’attendez pas de moi, que je vous narre ma vie, Joseph, en réponse à votre petit récit. »

Il brandira sa main tenant l'épice vers elle comme pour se protéger.

"Allons bon, s'il faut maintenant attendre quelque chose en retour pour une histoire où va la galaxie. Déjà qu'elle est en guerre... Une histoire qui ne se partage pas de bon grès bon cœur est aussi fade et insipide qu'une ration militaire..." *Il sourira* Et je sais de quoi je parle... Tu ne me dois rien Velvet, si j'ai voulu raconter cette histoire c'est que je l'ai voulue... Rien d'autre."

En effet, pourquoi venait-il de raconter l'histoire de son ancienne vie à une personne qu'il n'avait jamais vue avant et qu'il ne connait que depuis quelques heures... Il n'en avait aucune idée et il ne réfléchissait pas à cela.
Il avait eu l'envie de raconter son histoire sur l'instant et il l'a fait. Sans arrière pensée ou plan de quelque sorte que ce soit... Il avait eu se besoin, peut-être était ce lié au lieu ? Ou au fait que la mort de son père était encore fraîche dans son cœur ? Ou peut-être qu'il avait besoin de le dire à une personne dans cette galaxie ?

Personne ne le sait et même pas lui et cela ne l’empêchera pas de passer un bon moment...

« Donc Joseph Vankrayn, n’est pas seulement un chasseur de fantômes dans de vieilles ruines oubliées, mais également un mercenaire … »

Il se mettra à sourire avant d'engloutir une grosse portion de viande.

"Chasseur de fantôme... C'est pas un métier rentable mais ça doit être très excitant..." *Il la regarda* "Surtout selon le fantôme que je chasse..." *Il secouera la tête doucement* "Oya ! Je suis un guerrier avant tout, mercenaire c'est juste mon boulot..."

Il avait finit son assiette et c'était aussi le cas pour son invitée. Se penchant vers elle il lui prit le plat et les couverts qu'elle avait utilisé pour se détourner du feu et se mettre a les nettoyer sous un filet d'eau qui arrivait tant bien que mal a traverser le batiment mandalorien qui n'avait pas encore dit son dernier mot contre la nature.

  Vous auriez pu choisir un autre destin que celui auquel votre Mangoki vous prédestinez… mais vous ne semblez pas avoir songer à quitter ce chemin qu’il a tracé pour vous depuis ce jour lointain où il vous a recueilli… c’est dommage… un peu triste aussi de se voir dicter sa vie sans avoir son mot à dire… à moins que vous soyez de ceux qui préfèrent qu’on les commande de peur d’avoir à décider par eux -même. »

 A ces mots il s’arrêta de nettoyer ce qu'il tenait entre ses mains.

"Oui j'aurais pu... J'aurais pu refuser de le suivre pour tenter ma chance seul et je ne saurais jamais ce que ça aurait donné..." *Il reposa l'assiette doucement* "Oui j'aurais pu quitter le camp à n'importe qu'elle moment et je ne l'ai pas fait..." *Il se retourna vers elle* "Oui il m'a formé, entraîné, endurcie... Tu pense qu'il a fait tout ça dans un but précis et de manière intentionnelle et oui c'était le cas..." *Il la regarda immobile tourné dans sa direction* "Et j'étais d'accord pour tout cela ne pense pas le contraire... Chaque choix et chaque action je l'ai choisis... Et j'ai gagné plus, que ce que j'aurais espéré et jamais imaginé... Une nouvelle famille, une nouvelle raison de vie, une nouvelle existence... Une où je suis libre, entièrement et sans restriction..." 

Il la regarda alors en silence, sa tirade semblait l'avoir calmé, avant de se retourner et terminer sa vaisselle. 

"Peux-tu en dire autant ?"

Elle avait beau être son invitée et avoir son opinion, jamais il ne laissera quelqu'un dire du mal de son père. Et si elle ne l'avait pas dit c'était l'impression que son discourt lui avait laissé.
Elle ne pouvait pas comprendre sa vision de la chose et vue leur différence de réflexion et de mentalité, elle ne comprendra peut être jamais...

"Je suis de ceux qui croque la vie a pleine dent et qui lui renvois les coups qu'elle me donne... J'ai laissé derrière moi tous mes cauchemars..."
Darth Velvet
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 « Chasseur de fantôme... C'est pas un métier rentable mais ça doit être très excitant...Surtout selon le fantôme que je chasse..."

Mon rire résonne spontanément, franc et véritable. Un de ces éclats de joie, qui, quoique bref, illumine le regard d’un pétillement. Il y a une pointe d’amusement dans ma voix lorsque je lui réponds sérieusement, malgré ce sourire s’attardant au bord de mes lèvres.

« Effectivement ! Et les fantômes sont rarement coopératifs à ce petit jeu-là. Non seulement c’est un métier sans avenir, sans débouché et sans primes alléchantes, et en plus il faut se coltiner des spectres récalcitrants, avec un humour déplorable. Pour peu qu’ils soient aussi désagréables que farouches ou dangereux, et vous seriez bien mal loti, en leur compagnie dans un endroit aussi isolé que celui-ci. A se demander qui traquerait qui. Attention à me pas finir en proie… ne sait-on jamais, peut-être même dévorent-t-ils les chasseurs pour le déjeuner ! »

Le halo du feu vacille au rythme de la soirée et des discussions. Les ombres, sous la danse des flammes, dessinent sur les murs dévorés d’humus, la silhouette d’un homme s’attardant sur sa vaisselle, et celle d’une femme se repliant vers l’obscurité de la salle, comme happée par cette noirceur. Mes bras se croisent sous ma poitrine, alors que je l’épie, cet inconnu qui n’en est plus tout à fait un. 

La lenteur méthodique avec laquelle il s’applique à nettoyer les assiettes me déconcertent. Est-ce ainsi qu’il rassemble ses pensées et ses esprits, occupant ses mains sous la mécanique d’un geste régulier. Ou bien peut-être est-ce une lubie et qu’il fait juste partie de ces gens qui ne supportent pas l’inaction ou la poussière. Il suit le fil de ses pensées qu’il déroule entre nous, sans timidité, et, je crois, que d’une certaine façon je jalouse cette facilité qu’il a de se dévoiler sans en apparaitre fragile ou affaibli.

"Peux-tu en dire autant ?"

« Vous l’avez mal pris. Pourtant il n’y a aucun jugement dans mes propos, juste de la curiosité. »

Et je suis la première à en être étonnée. Pour autant, je lisse mon visage sous ce masque minéral qui ceint usuellement mes traits, ne lui offrant la lecture d’aucun de mes sentiments, d’aucune de mes émotions, si ce n’est, peut-être, le goût de l’amertume et une touche de tristesse dans le voile de mon regard. Mes paupières se closent sur la lueur traitresse de mes yeux.

« Non, peut-être pas en effet. Du moins pas pour l’essentiel de ma vie. »

Je me redresse, délaissant l’ombre de la grotte pour la lumière du feu et il y a, je crois, dans ma voix, une fébrilité légère.

« On ne peut pas échapper à notre naissance, et la mienne me prédestinait à un chemin tout tracé. On ne demande pas, à ceux de ma race, leur avis. C’est ainsi. Pour notre bien, et ceux de notre famille, à ce qu’ils disent. Est-ce que j’ai embrassé cette destinée ? Oui, bien-sûr. Parce qu’il est plus facile, je crois, plus confortable de faire ce que l’on attend de vous, ce pourquoi l’on vous a élevé depuis votre tendre enfance à tel point que cela vous imprégne totalement. Mais voyez-vous, cette façon de contraindre avec la douceur ferme d’une mère, fonctionne tant qu’aucun grain de sable suffisamment coriace ne se glisse dans les rouages et enraye la mécanique. Et… La vie est un océan de grains de sable. »

Le reflet rougeoyant du feu sculpte un instant le relief de mon profil suspendu. Puis, glissant de mes épaules vers mes joues en cascade d’ébène, je dresse entre nous, le voile de ma chevelure.

« Lorsqu’on perd sa liberté illusoire pour la servitude, lorsqu’on découvre que de peu de choix, il n’en reste aucun, pas même celui de pouvoir se soustraire, de s’absoudre dans la mort… alors on chérit ce qu’on ne peut obtenir. La liberté… on la désire si fort qu’elle nous en transforme, qu’elle nous change. Alors non… Je ne peux probablement pas en dire autant pour cette période de ma vie que ce soit celle de ma soumission volontaire à ceux que j’estimais plus sages que moi, ou sous le joug cruel d’autres. »

Je marque un silence, un soupir, redressant mon menton vers lui. Mon regard aussi.

« Mais ces chaines ne ferrent plus, aujourd’hui, mes poignets. Je m’en suis affranchie. Ma vie. Mes choix. Ma liberté…. Quand à avoir une famille... » Il y a un rire. Triste et sans joie. Résigné. « Les gens comme moi, n’ont pas de famille et peu d’attaches. Il est parfois préférable pour les autres de n’être qu’un fantôme, un éphémère, juste une page écornée dans un livre, et rien de plus. »

Malgré la solitude...

"Je suis de ceux qui croque la vie a pleine dent et qui lui renvois les coups qu'elle me donne... J'ai laissé derrière moi tous mes cauchemars..."

« Une part de moi, vous en envie certainement. Pour les cauchemars… » chuchotais-je par-dessous le bruissement de la pluie et de l’orage.
Joseph Vankrayn
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Il avait prit ces paroles pour des accusations ou des critiques en l'encontre de son buir, mais il semblerait que ce n'était en aucun cas cela. Il la regarda alors et hocha la tête en sa direction et elle n'aurait de sa part que cela en guise d'excuse. Rien de plus, rien de moins...

Il n'était pas du genre a s'excuser même s'il pouvait reconnaître ses erreurs.
L'un pouvait aller sans l'autre, cela ne tenait qu'a la personne d'en décider.

Ayant finit la vaisselle, il commença l'installation de sa couche. Il ne savait pas qu'elle heure il était et il s'ne fichait. Il avait apprit à faire fit du temps ou de l'heure sur certaine planète qui avait des conditions climatiques particulières.
Malgré tout, il avait beau être dans une jungle qui ne laissait filtrer que très peu de lumière, il pouvait constater la baisse graduelle de luminosité dans la salle et l'ampleur que prenait le feu petit à petit.

Il l'écouta donc silencieusement, en s'affairant dans le camp. Rajouter du feu, vérifier que la réserve de bois est bien au sec, mettre sa couche et en faire une deuxième où son invité pourra s'installer. Bien qu'il s'avait d'avance qu'elle refusera poliment son invitation prochaine.
Et non des moindres l'installations de piège et de protection au deux couloirs qui menaient a la salle.

Une fois tout cela fait, il alla s’asseoir sur sa couche, fusil en main pour l'examiner et le démonter sur une toile tendue à même le sol. Ses mouvements experts et sa rapidité montrait une habitude de geste qui ne pouvait être acquis qu'avec une expérience certaine.

Il y avait un contraste certain entre elle qui était assis, le dos bien droit, entrains de tranquillement parler et lui qui n'avait de cesse d’être occupé et de faire des choses mais avec un silence de plus surprenant.
D'un coté l'immobilité et le bruit et de l'autre l'action et le silence.

Cependant bien que son corps était occupé, son esprit l'était tout autant car il tentait de décrypter ce qu'elle disait comme si c'était un code des plus dures à craquer.

D'après ce qu'il comprit, elle avait jeune suivit une voie qu'on lui avait choisis... Était-ce la société dans lequel elle vivait ? Sa famille ? Ou même autre chose qu'il l'avait choisis pour elle ? Cela importait peut car il semblerait que quelque chose ait brisé cela.
Était ce des esclavagiste ? Des pirates ? Car la référence au chaines étaient plus que compréhensible. Avait-elle était esclave un tant ? Était-ce pour cela qu'elle était répugné par le contacte ?

Anciennement quelque chose, devenue maintenant rien.
Il avait l'impression d'avoir devant lui un corps vide qui ne semblait pas pouvoir prendre plaisir à la vie, comme s'il lui manquait quelque chose.

Elle n'en avait peut être pas conscience mais pour lui, elle venait de raconter son histoire. Une partie peut être et de manière complexe mais une histoire quand même.

"Pourquoi les fantômes parles toujours aussi mystérieusement et de manière complexe.." *Il la regarda souriant de manière taquine en finissant de rassembler son fusil en faisant claquer les différentes parties en le re-assemblant.* "Mais je te remercie pour cette histoire." *Dit-il en abaissant la tête doucement et respectueusement vers elle.* "Cependant pourquoi n'aurions-nous pas le droit à avoir une famille ? Des attaches ? Des amies ?" *Il posa son fusil qu'il enroula dans une toile isolante et imperméable.* "Je n'ai pour l'instant personne que je pourrais qualifier d'amie et je compte bien changer cela !" *Dit-il en la regardant droit dans les yeux comme s'adressant a elle.* "Je n'ai pas de famille, mais je compte avoir des enfants. A qui je transmettrait mon nom, mes connaissance et que je verrais grandir avec fierté et ce même s'il choisisse de ne pas devenir comme moi."

Il se coucha latéralement en jouant avec les flammes, les regardant un instant.

"Je compte vivre et vivre bien... Même si la mort est une compagne qui rode autour de moi je ne la crains pas, car je n'ai rien à me reprocher ou à regretter. Mais j'ai l'impression que ce n'est pas le cas pour toi."

Il retourna ce qu'il allait dire dans sa tête cherchant les meilleurs mots pour dire à quoi elle lui faisait penser.

"J'ai l'impression que tu traînes des boulets avec toi et que c'est boulet t’empêche de vivre pleinement ta nouvelle vie. Et je le voit avec ce visage de cire que tu arbores de temps en temps comme pour te protéger de l'extérieure. Qui se casse et fissure quand j'entend ton vrai rire ou que je vois ton jolie sourire le parcourir." *Il lui sourit alors taquin.* "J'ai l'impression que tu voudrais mordre la vie a pleine dent mais que quelque chose t'en empêche... Et je trouve ça dommage car pour moi ne pas vivre entièrement ce n'est pas vivre..."

Il lui montra la couche qu'il avait installer proche d'elle et semblait l'inviter a s'y affaler comme lui.

"Après je ne suis qu'un rustre chasseur de fantôme et ce n'est qu'un conseil d'amie que voilà... A toi de voir ce que tu pourrais en tirer. Mais bon franchement, il y a déjà assez de chose à s'occuper sans se compliquer tout seul la vie." *Il joua avec sa flûte dans la main.* "Mouai... Des enfants... Rhaaa... Faudrait d'abord que je trouve une femme qui ne fuira pas en voyant ma face de hutt ! Bwahaha !"

Il se caressa ses tatouages mystérieux qui lui parcourait le visage, il semblait rigoler de lui mais ne pas s'apytoyer pour autant.

"Elle serra forte, magnifique... Et pas comme ces filles de coruscant qui pataugent dans leur maquillage. Non ! Elle sera aussi jolie recouverte de boue, que lors de son réveille le matin avec les cheveux en pétard !" *Il se caressa le crane.* "C'est aussi une bonne chose de pas avoir de cheveux, si tu savais le temps que je gagne... Mais bon ça ne va pas à tout le monde d’être chauve aussi... Toi par exemple ça t'irait pas du tout !" *Et de nouveau ce sourire et ces paroles légères pour la taquiner.* 

L'heure était à la détente et au discutions sur des sujets qui n'étaient pas aussi sérieuse mais pourtant tout aussi important pour lui. La parole tranquille et le ton convivial sur des sujets de la vie de tous les jours.

Oui, il passait un bon moment...
Darth Velvet
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« Pourquoi les fantômes parlent-t-ils toujours si mystérieusement ? »

« Je l’ignore, peut-être parce que s’ils éventaient tous leurs secrets, il n’y aurait plus rien à dire, ni à écouter. Ils finiraient par sombrer dans l’oubli et disparaitre. Pourquoi continuer à hanter les vivants, s’ils vous ignorent ? »

Je baisse mon regard vers la chaleur du foyer, ses braises ignés dessinant les ombres mourantes de nos silhouettes. Tout comme les fantômes se lassent d’arpenter les anciens vestiges de leurs vie d’antan, s’étiolant avec les années jusqu’à se dissoudre dans les airs d’un nuage de poussière et de cendres, les flammes se meurent, sous nos demi-silence et les confessions murmurées au creux de la nuit appelant inévitablement à la fin de la veillée.

« Rares sont ceux qui peuvent prétendre d’avoir nul remords, nul regret. Quoique me concernant il ne soit question que de regrets. »

Son invitation à s’approcher, d’un tapotement de main sur un couchage, d’un sourire taquin plissant la commissure de ses lèvres, reste un instant sans réponse, mouvement suspendu sous mon regard perçant.

« Je suis sûre que vous trouverez une femme qui vous fera une ribambelle d’enfants, avec les joues bien roses, et les cris stridents. Je vous le souhaite. » puis j’esquisse un sourire amusé qui gravit jusqu'à l'étincelle de mes prunelles « Et crois-moi, je suis une spécialiste en hutt, la comparaison est complétement impossible. Vous manquez irrémédiablement de mucus et de mauvaises manières ! Le seul point commun entre vous et ces gastropodes, c’est les cheveux ou plutôt leurs absences. »

Je soupire légèrement, me levant pour me déplacer dans les ombres noyant la salle en périphérie du feu moribond. Silencieuse. Inquiétante. Féline. Je m’installe sur ces couvertures posées à mon intention, abandonnant ma défiance sous la mélodie grave et magnétique de sa voix, de son rire. Peut-être est-ce là une erreur, de m’accorder cette légèreté, de me départir de cette méfiance, qui, comme une armure, me protège usuellement. Pourtant je la délaisse, en m’allongeant sur ce lit de fortune. Mes mains se glissent sous ma tête, en coussin, et ma chevelure noire s’étale en corolle, tout autour, comme autant de pétales d’ébène. Mes yeux se fixent sur le plafond où se mêle le kaléidoscope du brasero, de notre présence et de cette nature vorace qui inexorablement reprend ses droits sur la pierre de ces ruines.

« Cette marque, enfin ce motif, sur votre joue.. » commençais-je, touchant la mienne à l’endroit exacte ou la sienne s’orne d’encre et de courbes, d’entrelacs mystérieux. « … qu’est ce qu’elle représente ? que signifie-t-elle ? »

Sous la pulpe de mes doigts, c’est les losanges bleus de mon tatouage mirialan qui apparaissent comme un écho au sien, moins complexe et tellement moins étrange à mes yeux que cette énigme courant sur de sa pommette à son front. Peut-être n’est ce que la symbolique du clan de son père d’adoption, ou juste une vantardise d’adolescent en pleine rébellion contre sa famille, mais il m’intrigue, m’attire aussi. Un peu. Mes yeux se rivant sur ses ellipses comme les insectes se sentent attirés par la lumière d’un réverbère.

La soirée s’étire doucement, et le sommeil s’installe derrière mes paupières alourdies. Doucement, je glisse dans les bras de Morphée, abandonnant la voix de Joseph pour la quiétude pleine de promesse d’une nuit pourtant trop courte. Et lorsque l’aube pointe aux premières heures, nimbant d’une lueur de brasier les frondaisons des arbres, et illuminant d’ambre et d’or fondu les vestiges où nous nous étions abrités, il ne reste sur ma couche de fortune, alors qu’il s’éveille lentement,  que l’emprunte encore tiède de mon corps et le parfum d’un souvenir diffus.
Joseph Vankrayn
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Allongé sur la couverture à même le sol, à regarder les ombres qui se mouvaient en accord avec le mouvements des flammes tel un duo de ballet qui se tournaient autour sans jamais se toucher.

Un silence tranquille fit place quand leur discutions sembla se terminer et plus personne pour la relancer. Ils s'étaient présentés, avaient bues et mangés ensemble. Chacun avait raconté son histoire et pour finir ils avaient parler de l'avenir et de leur vie...

Il n'y avait plus rien à discuter, plus rien à déblatérer et c'était pour le mieux, car après cette journée bien remplit, il sentait les doigts de la fatigue l'enserrait doucement.

Non il ne dormait pas encore, mais il serait mensonge de dire qu'il n'était pas entrains de somnoler quand la douce voix de Velvet se fit entendre, semblant vouloir clôturer leur discutions par quelque chose qu'ils partageaient et qu'ils cherchaient respectivement la signification de l'autre... Leur tatouage.


"Oui... Elle a une signification qui est très importante à mes yeux, mais les bon guerriers ne montrent pas toutes leurs cartes." *Un petit sourire taquin arbora doucement ses lèvres.* "Je te le dirais une autre fois, si tu le mérites..."

Il tourna son visage vers elle avec un petit sourire sincère qui semblait tourner ses mots à la taquinerie et c'est là qu'il put remarquer qu'elle semblait déjà s’être endormit.

Pendant un instant, il resta là à la regarder. Ce fantôme qui venait de lui tenir compagnie et qui semblait attiser sa curiosité... Qui était-elle ? Ancienne esclave délivré qui taillait son bout de chemin dans la galaxie ? Qu'avait-elle bien pu subir ou vivre pour en être marqué à ce point ?

Tellement de question et aucune réponse pour l'instant, mais ce n'était pas pour ça qu'il n'allait pas fouiller un peu pour satisfaire sa propre curiosité.

Il dormit d'un sommeil de plomb et se réveilla comme à son habitude au première lueur du jour, mais il semblerait que ce ne soit pas assez tôt pour la fantôme. Elle semblait s’être volatilisée comme si tout cela n'avait jamais eu lieu et n'était qu'un rêve...
Cependant les marques sur sa flûte lui rappelaient alors que tout ce qui s'était passé n'en était pas un.


"Hmm... Velvet... Intéressant..."

Regardant les stries noires, il commença alors a tout rempaqueter et à se préparer pour quitter la base mandalorienne. Il savait maintenant quoi faire, il connaissait son destin et il allait s'y lancer à corps perdu... Les mandaloriens renaîtront...


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