Asehla Derla
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Ysanne Ha’mi, jeune apprentie de Darth Ynnitach. Je dois bien avouer que j’ai été étonné de voir le seigneur Alta me faire parvenir l’ordre de mission.
 
Cette jeune fille de par son statut de championne du Tournoi de Korriban et d’apprenti d’un grand seigneur noir semblait ne pas se prendre pour rien. Elle convoquait ainsi sans problèmes deux guerriers pour effectuer une mission pour l’Empire. Bien évidemment, il n’était pas compliqué de deviner que c’était Darth Ynnitach qui était derrière ça, mais voir cette gamine à peine pubère se donner ces airs me répugnaient.
 
Enfin, la mission en elle-même n’était pas non plus des plus intéressantes. Récupérer une arme et faire un massacre. C’était bien quelque chose qui ne me mettait pas en joie. Je préférais largement courir après un artefact.
 
Pourtant, j’étais bien dans la navette en direction de Qatamer où se trouvaient les dernières poches de résistances afin que l’Empire puisse ensuite se mettre à chercher l’arme. Nous n’étions donc que des exterminateurs à leurs yeux.  Et j’étais là, sous les conseils du seigneur Alta, qui m’avait convaincu de faire cette mission. Si les Sith me respectaient, ce n’était pas le cas de l’Empire, qui ne me connaissait pas. Je devais encore faire mes preuves avec eux malgré la mission dans les Territoires Inconnus.
 
De plus, on m’avait collé un apprenti dans les pattes. Plus vieux que moi, je restais sidéré qu’il ne soit encore qu’un Apprenti. Était-il si faible ? Mais il était là et je devais me le coltiner. Il me fallait un co-équipier et aucun Guerrier n’étant disponible, j’ai du sélectionner un apprenti. J’ai alors pris celui qui avais le plus l’étoffe d’un Guerrier pour m’accompagner et c’est tombé sur lui, Syn Kieffer, un jeune homme au regard froid et inexpressif quand il ne se cache pas derrière son masque.
 
Cependant, je n’eut pas l’occasion de réellement parler avec lui, si ce n’est que pour lui dire de rester discret et de faire le travail comme demandé.
 

Mais je n’avais plus le luxe d’y penser, la navette se posait à l’extérieur de la ville, en plein campement impérial où se trouvait le commandant de cette opération qui nous guiderait vers les résistants.
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L'Empire. Ma maison, ma cause. Je lui avais tout dédié. Chacune des cicatrices qui recouvraient mon corps était une preuve de mon renoncement à cette entité toute puissante. Des années auparavant, alors que je craignais d'être mourant, j'avais rencontré Darth Ynnitach. J'étais alors persuadé qu'elle était la seule personne capable de maintenir l'Empire en un seul tout, et d'imposer l'ordre dans la galaxie. Mais depuis, la Dame Noire s'était retirée, et ses ordres passaient par l'intermédiaire de son apprentie, Ysanne Ha'mi. Si telle était la volonté de l'impératrice, alors j'obéirais sans discuter à son apprentie.

Pour l'heure, j'étais convaincu par l'apprentie qui dirigeait l'ordre. Elle s'était montrée digne de diriger, en écrasant l'opposition, comme elle l'avait démontré sur Lorrd. Bien que je n'avais pas participé aux batailles sur cette planète, le succès de la meneuse était indéniable, et j'aurais été fier de participer à cette victoire, mais mon devoir m'avait retenu ailleurs.

Aussi, lorsque je reçus une convocation de la guerrière Sith Asehla Derla, une togruta relativement petite, mais que je ne sous-estimais pas pour autant, m'invitant à l'appuyer sur Lorrd, pour écraser une résistance demeurant sur une petite ville, je fus assez fier. J'avais hâte d'apporter ma pierre à l'édifice. Je pouvais enfin aider à pacifier ce monde conquis il y avait encore peu de temps.
L'ambiance qui régnait entre moi la guerrière dans la navette à destination de Lorrd avait été très froide. Nous nous étions vaguement présentés l'un à l'autre, mais sans nous confier quoi que ce soit. Je m'étais contenté de l'épier tout le long du trajet, afin de saisir enfin qui m'avait convoqué. Elle était assez petite, mais au demeurant assez jolie. De très jolis lekkus. Et je nourrissais une passion dévorante pour toutes les femmes avec des lekkus. Mais ce genre d'idées coupables ne pouvaient que m'éloigner de mon objectif : écraser tous les rebelles que l'on pourrait me désigner.

Nous arrivâmes enfin sur Lorrd, à l'aube. La guerrière Togruta et moi descendîmes sans toujours partager un mot. Nous rejoignîmes un campement impérial, en marge de Qatamer. Nous avancions entourés de soldats impériaux. Finalement, le leader du campement, un chagrien atteignant facilement les deux mètres et demi, assez large et fort pour écraser deux ou trois humains de ma carrure sans difficulté. Tout dans sa posture et son habillement évoquait une rigidité martiale exemplaire.

-Apprenti Kieffer... Dame Derla. nous salua-t'il, en passant vite sur mon nom, et en gratifiant ma supérieure d'un légère courbette, en signe de respect pour son rang.

J'étais habitué à ce genre d'incivilité, voire même d'irrespect, face à un Sith de mon rang. Aussi, je ne me braquais pas, mais ne m'empêchait de me faire la promesse qu'un jour, tous les soldatsde son rang plierait le genou face à moi.
Le chagrien nous invita à le suivre, et nous lui emboitâmes le pas jusqu'à la tente de commandement. A l'intérieure de celle-ci se trouvait déjà deux autres notolans, à la carrure et la posture toujours aussi rigide et imposante. De toute évidence, l'Empire avait mis les petits plats dans les grands.

Le chagrien se tourna vers nous de nouveau, en désignant de son bras gauche un plateau projetant un hologramme représentant très précisément la fosse que l'on m'avait vaguement évoqué. Je m'avançai pour tenter d'imprimer le lieu dans ma mémoire.

-Savez-vous en quoi consiste la mission ? déclara le chagrien en regardant ma supérieure dans les yeux.

Je continuai d'épier l'hologramme avec rigueur, dont certaines zones brillaient rouge. Peut-être s'agissait-il des emplacement stratégiques en possession des rebelles. Je ne pris pas la parole, laissant la togruta répondre à ma place, ne voulant pas outrepasser mes prérogatives.
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La porte du vaisseau s’ouvrit, nous laissant quitter le vaisseau à l’apprenti et à moi afin d’être accueilli par le commandant du lieu, un chagrien qui mesurait bien quatre à cinq têtes en plus que moi. Je décidai cependant de ne pas prêter attention à cette différence de taille, sachant que je devrais trouver une nouvelle façon de m’imposer devant le commandement de ce camp.
 
Il nous salua alors, s’inclinant même face à moi. Je n’étais pas habitué à ce genre de protocole, me mêlant assez rarement aux affaires de l’Empire. Cependant, je pus constater que Syn s’était figé l’espace d’une seconde. En jetant un coup d’œil vers lui, j’interceptais son regard envers le commandant, un regard empli de haine et de mépris, comme on en adressait à une personne que l’on jugeait inferieur à soi. Encore un apprenti à qui on avait remplis le crâne de promesses de pouvoirs et de puissances. Je décidai quand même de passer outre cela. Tant qu’il effectuait correctement son travail, je me fichais de ses états d’âmes. Il n’était là uniquement que parce qu’il me fallait un compagnon pour cette mission.
 
Nous suivîmes le commandant jusqu'à sa tente où nous attendaient deux Notolans ainsi qu’un hologramme représentant la fosse. Plusieurs zones brillaient en rouge.
 
- Bien, nous avons pour ordre de nettoyer la zone de tous les rebelles qui s’y trouvent afin de libérer la place pour l’Empire. Nous savons de source sure qu’une arme est dans les parages. Mais avec ces dissidents, impossible de lancer des recherches sans risquer d’attaques. C’est pourquoi nous sommes là. Nous devons donc prendre la place afin de pouvoir se mettre à la recherche de l’arme en question.
 
Je regardai les trois hommes rapidement qui attendaient mes ordres avant que je revienne sur l’hologramme.
 

- Tous d’abord, j’ai besoin de savoir à quoi correspondent les différentes zones rouges de l’hologramme ? Ensuite, quelle est l’état de vos forces ? Nombres de soldats restants, véhicules, armes la totale et même chose pour l’ennemi. Plus nous en saurons, plus nous pourrons facilement dresser un plan d’attaque. J’aimerais également que vous nous prépariez une dizaine de copies de ces plans afin que nous et les hommes que nous prendrons avec puissions s’en servir une fois sur place. Nous aurons également besoin d’un contact ici qui puisse nous guider via communicateur. Est-ce dans vos cardes de me préparer tout ça commandant ?
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J'eus le sentiment que la togruta se méprenait. L'ordre de mission qu'elle m'avait transmis n'évoquait pas la découverte de l'arme contenue au fond de la fosse, mais seulement l'éradication des résistants empêchant le déploiement des moyens nécessaires à la récupération de cette arme. J'intervins donc avec arrogance, sentant d'un coup tous les regards se braquer sur moi :

-Nous ne sommes pas là pour jouer les archéologues. Notre tâche consiste seulement à éliminer les résistants. Nous emploierons tous les moyens qu'il faudra, quand bien même il nous faudrait nous résoudre à commettre un génocide.

Le chagrien me jaugea alors, son regard se faisant lourd, oppressant. Bien qu'il s'agissait d'un officier dévoué, il possédait sans doute un certain sens moral. Or, l'Empire ne pouvait se permettre de se laisser aller à une morale faible.
Le commandant me délaissa du regard, sans commenter mon intervention, pour me faire comprendre implicitement une fois de plus que ma présence ne comptait pas. Une fois de plus, je laissais mon ego de côté.

-Le campement compte trois cent soldats impériaux. Cinq cent fusils blasters, une cinquantaine de fusils de précision, autant de speeder, quelques armes chimiques, dix charges soniques. La planète étant sous domination impériale, nous pouvons demander autant de renforts que nous le voudrions. Ces points rouges correspondent aux possibles poches résistantes. Nous avons tenté de les empoisonner au gaz, mais ça n'a eu aucun effet. D'après nos estimations, ils ont assez de vivres pour tenir plusieurs mois de siège. Le petit point doré situe l'endroit de leur dernière attaque, lors de notre précédente tentative d'explorer la fosse. Si nous parvenions à cartographier mieux que cela l'endroit, et à situer précisément les différents emplacements qu'ont choisi les rebelles pour s'établir, nous pourrions frapper efficacement. Nous pouvons vous fournir tout ce que vous voulez dame Derla.

Le plan était bien simple, déjà établi dans les grandes lignes. Il ne restait plus qu'à massacrer, et nous tenions une première piste : le lieu de la dernière attaque. Si nous parvenions à capturer l'un de ces résistants en lui tendant un piège, nous aurions accès à son campement. Et avec le campement viendrait toute la ruche. Je me permis ainsi une nouvelle intervention :

-Les charges soniques sont à bannir. Nous ne pouvons pas prendre le risque d'ensevelir l'arme contenue au fond de la fosse. En quoi consistait la dernière attaque connue ?

-La fosse est parsemée de galeries, Jeff' va afficher le chemin que nous empruntions avant l'attaque.

Le chagrien me répondit avec une certaine lassitude. Puis, la carte s'illumina pour désigner le tunnel dernièrement emprunté par la milice impériale. Le chemin illuminé se terminait ainsi au fameux point doré.

-Nous avions envoyé des troupes de reconnaissance. Les résistants ont surgi de nulle part, ils n'ont pas laissé de témoins. Nous n'en savons pas plus.

-Pourquoi ne pas emprunter le même chemin avec une plus grosse troupe de reconnaissance, pour leur faire croire que nous tentons de nouveau notre chance ? Ces soldat nous serviraient d'appâts, et nous pourrions faire des prisonniers ? Je suis sûr que nous pourrions les faire parler. disais-je pour la guerrière Sith, ignorant le regard des militaires.

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Alors que le commandant allait répondre a mes différentes interrogations, Syn crut bon de le couper dans son élan pour me contredire. Je le repris aussitôt d’un coup sec sans même daigner lui accorder un regard.
 
- « Nous avons pour ordre de nettoyer la zone de tous les rebelles qui s’y trouvent afin de libérer la place pour l’Empire. » J’ai été très clair pourtant. Une fois la résistance détruite, nous partions. Si vous interprétez mal mes paroles apprenti, ce n’est pas mon problème. De plus, apprenez à rester votre place et ne coupez pas un commandant impérial et surtout, évitez de me manquer de respect à l’avenir. Vous n’êtes qu’Apprenti, pas Guerrier. Alors maintenez, si vous tenez tant que ça à la parole, je vous recommande de parler pour dire quelque chose et non pour couper vos supérieurs. Me suis-je bien fait comprendre apprenti ? Car la prochaine fois, je ne me contenterais pas d’être oral à votre égard.
 
Je tendis alors main vers le commandant, l’incitant à reprendre. Je me remis ainsi à écouter les diverses infos du commandant, m’intéressant de plus près au tunnel représenté par le point doré tandis que le commandant et Syn discutait stratégie. Au moins, là son intervention n’était pas inutile. J’essayais de trouver un passage dérobé que nous pourrions emprunter, afin de surprendre l’ennemi, cependant, ses plans étaient trop simples.
 
Je relevai légèrement la tête quand Syn s’arrêta de parler, me fixant.
 
- Ce n’est pas une mauvaise idée. Ils devraient facilement tomber dans le panneau. Cependant, il faudra tuer tous les rebelles qui nous attaquent, fautes de quoi ils risqueront de rapporter le fait que l’on capture des soldats ou les immobilise à l’aide de rayon. Il nous faudra également un bon moyen de pression contre les prisonniers, sans quoi ils risqueront de nous envoyer dans des galeries dangereuses. Ces deux données mis à part, le plan, bien que simple, peut fonctionner.
 
Me concentrant à nouveau sur le commandant, je donnai mon l’idée que j’avais pour l’exécution.
 

- Qu’on donne une armure impérial à l’apprenti, il pourra se faire passer pour un soldat facilement. Nous partirons avec une vingtaine de soldats afin de faire croire à un nouvel assaut, sauf que je les accompagnerais. Ils croiront aussi que nous mettons les bouchés doubles si ils voient un Sith au milieu des hommes et devraient se battre comme des lions pour me tuer ou me capturer. Cela nous permettra plus facilement de les berner quand l’apprenti se dévoilera.
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Ainsi réprimandé par ma supérieure, je n'eus pas d'autre choix que de m'incliner légèrement, comme pour illustrer notre rapport de force. Une fois de plus, je rangeai ma fierté dans un coin de ma conscience, me faisant à nouveau la promesse qu'un jour viendrai où je serai capable de dominer cette togruta.
En un peu moins de dix ans passés à servir l'Empire, j'avais vu des guerriers et des seigneurs s'élever puis s'écraser, et je leur survivais toujours. Asehla Derla, elle aussi, finirait par rejoindre les ombres, tandis que j'entrerai dans la lumière. Mais pour l'heure, j'étais loin d'être de taille pour m'opposer à une Sith d'un rang supérieur.

Dame Derla avait cependant raison. J'avais beau torturer du mieux que je le pouvais un prisonnier, rien ne saurait l'empêcher de me mentir. L'idée la plus logique était donc :

-Qatamer ne se situe pas loin, et est remplie de femmes et d'enfants. La plupart des veuves et orphelins pleurent un soldat mort au combat, mais il est fortement probable que nous puissions mettre la main sur la famille d'un de ces résistants. Un moyen de pression classique mais efficace.

Pour une fois, le chagrien sembla me considérer différemment. Son regard fut un peu plus neutre, déjà débarrassé d'un peu de on jugement. Il hocha la tête, signe de son approbation. Mon plan ne brillait pas par son ingéniosité, mais il pouvait marcher. Il allait marcher, j'en étais convaincu.
Après que Dame Derla ait donné ses dernières instructions, je la gratifiai d'un simple "bien madame". Après cela, le commandant se tourna vers moi, m'invitant à le suivre pour enfiler une armure impériale. Je lui emboitai alors le pas, jusque dans une nouvelle tente. Une tente vide, dont le toit frôlai mon casque. Il n'y avait aucun mobilier, seulement deux coffres. L'un pour me débarrasser, l'autre pour me servir. Je me débarrassais avec aigreur de mon armure, triste de la laisser ici. J'enfilai ensuite une armure impériale. Ces vêtements me faisaient horreur, m'enlevaient mon identité. Je dissimulai mon sabre laser à l'arrière de ma ceinture, là où, noyé dans une troupe de soldat, il serait impossible de le distinguer de loin. Une fois mon casque enfilé, je rejoignis à nouveau la tente de commandant.

-Dame Derla, j'attends vos prochaines instructions. lui dis-je en me mettant au garde à vous.
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Alors que je terminais de donner mes ordres, Syn évoqua l’idée de Qatamer pour obliger l’ennemi à discuter. Effectivement, parmi tous les civils là-bas, il devait bien y en avoir au moins un lié à un rebelle ici. Le commandant fit ensuite sortir Syn pour aller lui donner l’armure de soldat dont il aurait besoin. Pendant ce temps, je donnais mes dernières directives aux deux lieutenants.
 
-Bien, une fois que nous serons partis, envoyez des troupes à Qatamer afin qu’elle réunisse les prisonniers sur la place de la ville. Je n’aurais pas d’autres exigences pour l’instant.
 
-Bien madame, ce sera fait.
 
Dans le même temps, le second lieutenant faisait une copie des plans connus de la fosse et me tendit deux CommLink.
 
-Pour vous et l’apprenti. Ils sont codés et ne répondent qu’a une fréquence précise. Ils ne peuvent communiquer qu’avec nous et personnes d’autres.
 
-Merci lieutenant.
 
Au même moment, Syn refit son apparition en armure intégral de l’Empire et me salua d’un salut militaire, me demandant mes prochaines instructions.
 
-Bien, commandant, préparez une vingtaine d’hommes afin qu’ils nous accompagnent dans les tunnels, ensuite vos lieutenants vous transmettront mes ordres. Ce sera d’ailleurs vous qui nous servira de lien avec le campement afin de nous guider en cas de problèmes.
 
Je me tournai ensuite vers Syn.
 
 Toi apprenti, tu vas me servir d’escorte en te mêlant parmi les troupes. Ne dégaine ton sabre seulement si je t’en donne l’autorisation.
 
Je lui lançai ensuite le CommLink et une copie des plans.
 
-Matériel de mission.
 
Je me tournai une dernière fois vers le commandant.
 

-Je vous laisse nous guider jusqu'à vos hommes et à l’entrée du gouffre
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Je rangeai le comlink dans une de mes poches, et me préparai à suivre mes supérieurs, et obéir aux ordres. Peu m'importait le plan que ceux-ci avaient mis en place. Je le suivrai, sauf si celui-ci me mettait face à une impasse. Je doutais que Dame Derla ait participé à assez de batailles pour diriger comme il se devait ce genre d'opération. On aurait du me donner les rennes du commandement lors de cette mission. Byss, Félucia, Makem Te, j'avais participé à bien des conflits, et fort de cette expérience, j'étais probablement plus que capable de tailler en pièces tous ces rebelles.

Une fois cette mission accomplie, peut-être l'Empire m'accorderait-il enfin un peu plus de crédit. Obéir à de simple guerrier et des soldats à l'égo surdimensionné, qui voulaient nourrir leur ego avant de remplir leur tâche principale. Avant de pénétrer dans la tête, j'avais entendu d'une oreille indiscrète les instruction de la guerrière Sith. Réunir les prisonniers ? Inutile. Elle ne ferait que nourrir l'opposition. Si les habitants de Qaramer, encore loin d'être assimilés à l'Empire, voyaient ses troupes exécuter publiquement les rebelles qui luttaient pour leur liberté, ils en feraient automatiquement des martyrs. Aucune psychologie, aucune volonté d'assoir la paix. Malin. Après les poches de résistance, peut-être aurions-nous droit à des attentats contre les forces impériales dans la ville elle-même.
Selon moi, il fallait attendre d'avoir fait des prisonniers pour les identifier et menacer leurs familles, leur faire des promesses de liberté pour espérer qu'ils ne nous révèlent la vérité sur l'emplacement de leurs alliés résistants. L'exécution était un choix trop simple. Le vrai pouvoir dans de telles circonstances, ce n'était pas de pouvoir tuer, mais bien de pouvoir épargner. Cependant, contredire à nouveau la Sith aurait été du suicide. Je devais me résoudre à me plier à ses ordres.

Le commandant réunit alors vingt de ses meilleurs éléments. Il leur fournit des équipements très complet, que l'on aurait même pu qualifier de précieux. Notre couverture était crédible. Rien ne pouvait laisser entendre que nous n'étions qu'un appât. Sans nul doute que les rebelles tenteraient de nous tendre une embuscade. J'avais même peur que le commandant et la togruta ne les sous-estime. Pour moi, il fallait que des troupes discrètes viennent en renfort pour nous appuyer et tendre un piège aux rebelles. Mais une fois de plus, ma supérieure s'illustrait par sa fierté abusive, caractéristique des Sith de rang intermédiaire comme elle. Prendrait-elle le risque de ne pas employer de troupes d'appui et de nous opposer de front aux résistants ?

Une fois notre petite troupe mise en place, nous prîmes la direction de la fosse. Le commandant chagrien désigna alors de sa main l'entrée d'un tunnel. Nous comprîmes qu'il s'agissait du chemin menant au lieu de la dernière attaque connue.

-Dame Derla, voici le chemin à emprunter. Je retourne à la tente de commandement pour vous guider depuis votre comlink. Dois-je faire quoi que ce soit d'autres ? demanda-t'il finalement.
Asehla Derla
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Le commandant nous fit alors signe de le suivre, nous amenant devant un baraquement, nous demandant d’attendre là quelques instants, puis rentra dans le baraquement. Cela me laissa quelques instants avec Syn, qui semblait perdu dans ses pensées, cependant il ne s’exprima pas. Je jugeai donc que cela était de moindre importance ou bien avait-il tout simplement peur de parler après mon speech dans la tente. Je lui avais cependant indiqué que s’il avait des conseils a prodigué, il pouvait se permettre de les donner. Apres tout, il était bien mieux qualifié que moi pour ce genre de mission. Je n’avais pris le commandement que parce que j’étais mieux placé que lui. Si il avait été nommé guerrier, je ne jouerais que le rôle de consultante sur cette mission, le laissant mener les opérations.
 
Le commandant sorti finalement, interrompant mes pensées. Il était accompagné d’une vingtaine de soldats, en armure rutilante et équipement dernier cri. Il semblait que cette unité devait être le fleuron de camp, véritable commando d’élite mortel. Le commandant nous mena alors à l’entrée de la fosse, me demandant s’il pouvait faire autre chose.
 
- Qu’une navette se tienne prête à décoller dès notre retour. Et si vous possédez des archives de la planète avec les identités des habitants, qu’un de vos experts se tiennent prés avec afin que nous puissions rapidement identifier ceux que nous aurons fait prisonnier. Cela nous fera gagner du temps afin de repérer les familles une fois à Qatamer. Maintenant, vous pouvez disposer.
 
- Bien dame Derla.
 
Apres une courbette, le commandant s’en alla, retournant à sa tente. Je me tournai alors vers les soldats.
 
- Bien, notre mission est la suivante. Nous allons entrer dans les tunnels de ce lieu. Nous allons avancer jusqu'à tomber sur une bande de rebelles. Nous devons essayer d’un capturer trois ou quatre avant de revenir. Il ne faudra cependant laisser aucun survivant pour éviter que cette nouvelle s’ébruite. C’est pourquoi, nous commencerons à tirer pour tuer. Et à mon ordre, vous passerez vos armes en mode immobilisation. Et toi apprenti, cela te donnera l’autorisation de sortir ton sabre et d’utiliser tes éclairs. J’aimerais d’ailleurs que tu privilégies ce pouvoir. Ce sera plus simple pour mettre des ennemis hors d’état de nuire.



Sinon, nous pouvons apparemment passer par cinq de front dans ces tunnels. Nous ferons donc cela par rangées de trois. J’occuperais la place centrale de la première rangé et l’apprenti Kiefer la place centrale de la dernière rangée. Alors, je n’ai qu’une chose a vous dire, la mission commence.
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-Bien madame ! répondirent en cœur plusieurs des soldats mobilisés.

Il semblait que nous étions escortés par de véritables militaires, convaincus du bien fondé de leur présence ici, et surtout, prêts à en découdre. Rassurant, car au moins nous n'aurions pas à nous occuper d'éventuels fuyards. Et par "s'occuper", j'entendais bien sûr exécuter. Le chagrien, malgré son incivilité à mon égard, avait au moins eu la décence d'accéder de façon honnête à notre requête.
Quant à moi, je notais également les instructions de ma supérieure. Je devais éviter de tuer, sauf instructions de sa part. Mes éclairs me permettraient effectivement d'assommer une cible, seulement si je parvenais à en toucher effectivement une. A choisir, j'utiliserais plutôt le sabre, quitte à désobéir. Je maniais assez bien celui-ci pour ne pas tuer quand je ne le voulais pas.

Nous nous rangeâmes en lignes parfaitement organisées, presque géométrique, selon les consignes de la togruta. Nous descendîmes alors dans la fameuse galerie. A peine quelques mètres après avoir franchi le seuil de celle-ci, la lumière peinait déjà à pénétrer. La galerie était creusée d'une façon plutôt simple, dans une spirale à angles droits. Mais plus nous descendions, moins la pente était raide, et plus les couloirs étaient longs.
L'obscurité était épaisse, oppressante. Le danger pouvait surgir de n'importe où. La roche était taillée assez grossièrement, mais tout de même assez nettement pour que nous ne puissions jamais nous mettre réellement à couvert. Que la dernière excursion ait été un échec cuisant n'avait absolument rien de surprenant.

Après quelques minutes d'avancée, guidés uniquement par la lumière des torches qui éclairaient avec difficultés toute la largeur de la galerie, j'entendis un bruit suspect. Je levai la main, claquai du doigt, afin que tous les soldats comprennent qu'il fallait cesser immédiatement notre marche. Nous étions à mi-chemin du couloir, et nos torches n'éclairaient pas le couloir jusqu'au bout. Je jetai un œil aux plans, et constatai que nos étions à quelques mètres du fameux point doré.
Alors que je m'apprêtai à donner l'ordre de nous ruer en avant, un cliquètement métallique retentit, et tout de suite après, une épaisse fumée blanche recouvrit notre petite expédition. Tout s'enchainait très vite, et les premiers tirs de blaster déchirèrent subitement la fumée blanche. Deux ou trois soldats s'écrasèrent au sol, touchés mortellement.

-Couvrez Dame Derla ! ordonnai-je d'un cri guerrier.

Je braquai mon fusil blaster vers l'un des points d'où j'avais vu surgir plusieurs tirs. Je sondais très vaguement la galerie grâce à la Force, et guidé par mon instinct et la précision enseignée par les instructeurs qui m'avaient formé dans mon enfance, je tirai à plusieurs reprises, et à en juger par le cri qui retint après que j'eus tiré pour la troisième fois, j'avais du finir par toucher l'un des tireurs embusqués.
Cependant, si nous nous contentions de rester là, à découvert, à attendre d'être décimés par les tirs de nos opposants, notre petite aventure tournerait court. Nous devions attaquer de front, et non pas battre en retraite. Il fallait profiter de notre nombre encore saccarifiable pour aller de l'avant. Je hurlai donc, sans la moindre hésitation :

-CHARGEZ !
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Les tunnels étaient plongés dans l’obscurité, aucune lumière ne filtrait ici, plusieurs mètres sous terre. C’est à ce demandait comment les résistants arrivait à tenir et se diriger dans cet endroit. Leur connaissance des lieux devaient être phénoménale. De plus, l’air était lourd et irrespirable, rendant la progression désagréable.
 
Nous avançâmes ainsi pendant plusieurs. Cependant, la troupe s’arrêta sur un claquement de doigt.  Alors que je me retournai, je vis un bras dans le fond finir de se baisser. Il devait surement s’agir de Syn. Si je n’appréciais pas trop cette initiative, sapant mon autorité, je ne disais rien. Ce n’était clairement pas le moment de m’énerver maintenant, en plein territoire ennemi. De plus, il était plus calé que moi en termes de situation de combat. Je décidais donc de le laisser tranquille pour cette fois.
 
Cependant, un bruit se fit entendre et une fumée se mit à monter du sol. Je réagis rapidement, mais pas assez. Les deux soldats près de moi tombèrent sous des tirs de blasters. Je dégainai mon sabre et me mit en position, me concentrant dans la Force, afin de réussir à voir les tirs et a les dévier. Des tirs se mirent alors fuser derrière moi, une véritable fusillade se déclenchant dans ces larges tunnels.
 
Le hurlement de Syn plusieurs mètres derrière moi, fit charger les hommes en direction de l’ennemi. Bien évidemment, je restais devant, chargeant avec eux et continuant à dévier les tirs. Nous sortîmes ainsi de la fumé et surprenant l’ennemi. Trois cadavres se trouvaient déjà de leur côté et il n’en restait que cinq, planqué derrière des plaques de métal qui etaient en train de se retrouver bloquée si il restait là. J’hurlais alors mon ordre.
 
- MAINTENANT.
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L'échange des premiers coups de feu n'avait pas duré longtemps, seulement une dizaine de seconde. Après que j'eus ordonné aux soldats de se ruer vers l'avant, ceux-ci n'hésitèrent, à mon plus grand plaisir, pas une seule seconde. Franchissant le voile brumeux tout en mitraillant tous les points lumineux d'où surgissaient les tirs de blaster. Deux ou trois soldats s'effondrèrent à nouveau avant que Dame Derla ne hurle à son tour son ordre.

A peine m'avait-elle signalé qu'il était temps pour moi de passer à l'action que je franchissais les rangées de militaires sous ses ordres, profitant que ceux-ci ralentissent un peu le pas afin de configurer leurs armes pour les rendre non létales.
Lorsque je parvins au niveau des barricades de fortune, amassées là avec des sortes de plaques de fer, je lançais à la volée une gerbée d'éclairs de force. Sans aucune concentration, ceux-ci fusèrent dans toutes les directions. Ils léchèrent aussi bien le plafond que le sol de la galerie, projetant à tout va des étincelles bleues. Bien que mon attaque fut ridicule aux yeux de n'importe quel utilisateur de la Force obcure, elle permit néanmoins d'effrayer une seconde, de déstabiliser les rebelles.

Profitant de cette toute nouvelle confusion, je dégainai mon propre sabre laser, en jetant avec nonchalance mon fusil blaster. Bas les masques. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je fus face à l'un de nos opposants, et je pus constater dans le blanc de ses yeux la peur que je lui inspirais, et que j'inspirais certainement à ses acolytes. Je ne comptais plus que quatre soldats rebelles encore en vie, quatre autre ayant déjà été tués. Et maintenant cinq, car après avoir essuyé autant de tir sans pouvoir efficacement riposter, je ne pus m'empêcher d'embrocher rageusement le premier résistant sur lequel j'étais tombé.
Le coup fut si violent que j'entraînai tout le corps avec moi, et sentir ma lame y faucher la vie, en entendre le râle de douleur et en sentir l'odeur de chaire brûlée me combla de joie. Enfin j'évacuais un peu de ma montagne de haine.

Les trois dernier rebelles semblèrent vouloir battre en retraite, sans nulle doute pour se replier vers une poche établie dans les alentours de cet endroit. Malheureusement pour eux, des tirs paralysant fauchèrent deux d'entre eux. Pour le dernier des résistants, celui-ci eut l'audace de me tourner dos pour prendre ses jambes à son coup. Mais cette-fois, je parvins à projeter une nouvelle volée d'éclairs qui s'abattirent sur son dos. La décharge ne dura qu'une seconde, mais ce fut tout de même assez efficace pour que je puisse atteindre son niveau. La pointe de ma lame vermeille vint trancher les ligaments derrière ses deux genoux, le rendant incapable de se mouvoir autrement qu'en s'écrasant mollement au sol. Trois prisonniers capturés : notre mission était une réussite. Je laissai ma dernière prise ramper au sol en hurlant de douleur. La blessure que je lui avais infligée était sans nul doute parmi les pires que l'on pouvait endurer. Et il n'était pas au bout de ses surprises.

-Dame Derla, nous avons ce que nous voulions, je suggère que nous battions en retraite. Nous ne savons pas où et combien sont les autres rebelles. Dans le doute, je voudrais prendre le parti de la sécurité. suggérai-je en me tournant vers la togruta.
Asehla Derla
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A peine avais-je fini de prononcer mon ordre que Syn me dépassa, son sabre à la main et fonça sur l’ennemi, libérant des éclairs dans tous le couloir. La situation évolua très rapidement. Syn tua rapidement un des rebelles tandis que deux autres se retrouvèrent immobilisés au sol, touché par des rayons paralysant.
 
Il ne restait qu’un seul rebelle et je fonçais vers lui, cependant Syn réagit avant moi, lui balançant des éclairs dans le dos avant de le trancher au niveau des jambes, le projetant au sol et l’immobilisant une bonne fois pour toute. Cela nous faisait donc trois prisonniers et aucun témoin. De notre côté, nous avions eu quatre morts. Cela était donc une réussite.
 
-Bien, prenez-les. On les ramène au camp.
 
Je rengainai mon sabre et repartis en sens inverse, suivi par quatorze soldats tandis que je pris mon commlink et l’activa, contactant  le commandant.
 
-Commandant, ici Derla. La mission est un succès. Nous arrivons avec trois prisonniers. Est-ce que la navette et notre préposé aux informations est prêt ?
 
-Oui, même si je ne comprends pas votre dernière demande.
 
-C’est simple. Si nous arrivons à trouver leur identité avant d’arriver à Qatamer, nous pourrons déjà gagner du temps avant de les interroger. Cependant, annulez le rassemblement.
 
-Vous vous foutez de moi ?
 
-Non, nous serons bien plus à l’aise en privé avec les prisonniers.
 
-Vous avez de la chance, nous allions seulement lancé le rassemblement à votre retour.
 
-Je vous remercie commandant.
 
J’entendis tout de même un léger soupir de sa part avant de couper la communication. Les deux derniers soldats portant les prisonniers et Syn finirent par nous rattraper et nous pûmes remonter vers la surface où un vaisseau nous attendait.
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Une fois les trois rebelles pris en otages, j'indiquai soldat de battre en retraite le plus vite possible. Il ne nous fallait surtout pas nous attarder ici, sous peine de voir débarquer de nouveaux renforts, mieux organisés que nous ne l'étions et qui auraient pu tirer profit de notre environnement pour nous massacrer sans mal.

Nous plaçâmes le détenu que j'avais grièvement blessé aux jambes dans un brancard, traîné par deux soldats. Nous rebroussâmes et chemins pour finalement sortir du même endroit où nous étions entrés, victorieux. Une navette, que j'avais entendue la togruta réclamée, était posée à une ou deux centaines de mètres plus loin. J'ordonnai à certains des soldats de nous couvrir le temps que nous embarquions. Il aurait été malheureux d'être victimes d'un tir de roquette avant d'avoir pu nous éloigner de cet immonde trou à rats womp.

Une fois à bord, nos prisonniers furent enchaîné avec d'autant plus de rigueur. On vérifia qu'ils ne possèdent pas la moindre arme, le moindre outil, ou quoi que ce soit entre leurs dents qui leur auraient permis de mourir plutôt que de vendre leurs informations. Une fois toutes les vérifications faites, nous posâmes un bâillon sur leur bouche, de manière à les laisser parler uniquement lorsqu'ils y seraient autorisés.
A bord de la navette, nous fûmes rejoints par un Fosh dont l'allure et les manières enjouées paraissaient si fausses que j'aurais pu jurer avoir affaire à un être des plus vicieux et scélérats.

-Dame Derla, apprenti Kieffer, nous salua-t'il suavement.Je suis Rapi Hiblis, votre préposé aux informations. Puis je m'entretenir avec les prisonniers ?

Fort de mon récent succès, je me permis de prendre les devants, en faisant tout pour paraître le moins arrogant et prétentieux possible. Je ne voulais pas que la togruta puisse penser que j'outrepassais ses prérogatives, mais je tenais aussi à diriger cette mission dans la voie qui me paraissait celle de l'efficience et de la réactivité.

-Enchanté monsieur Hiblis. Je vous présente nos invités, lui répondis-je en désignant nos prisonniers d'un revers de main. Ils sont tout à vous, à condition que vous ne m'assuriez qu'ils ne pourront pas communiquer les uns avec les autres.

La consigne avait un but simple. Dans ce type d'interrogatoire, si aucun des détenus interrogés ne pouvait communiquer avec les autres, la pression et l'angoisse face aux variables inconnues qu'étaient la loyauté et le cran de ses camarades finiraient sans nul doute par les faire céder les uns après les autres. Je comptais en partie sur cela pour découvrir leurs moindres secrets.
Mais le rôle du Fosh n'était pas d'interroger. Je voulais me réserver ce plaisir, quitte à le partager avec la guerrière Sith. Le rôle de cet oiseau humanoïde était de nous révéler leur identité, et nous permettre de découvrir ce qui, dans leur histoire, nous servirait à les faire plier.
Le fosh inclina légèrement la tête, puis partit s'isoler avec l'uns des prisonniers et quelques droïdes nécessaires à sa fonction, dans une pièce qui les cacheraient à la vue de tous les autres passagers. Je profitais de cet instant pour converser avec ma supérieure de la marche à suivre ensuite.

-Dame Derla , lui dis-je. Pourriez-vous laisser à mon initiative l'organisation des interrogatoires ? J'ai une idée très précise de la manière dont nous pourrions faire parler ces rebelles.
Asehla Derla
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La mission était un succes et alors que nous sortions de ce trou humide qui leur servait de planque, un bruit sourd se faisait entendre. La navette que j’avais demandée était là, à nous attendre. Nous montâmes donc rapidement, les soldats terminant de nous couvrir.
 
Une fois à bord, les prisonniers subirent une inspection afin d’éviter tout problèmes puis furent bâillonnés et attachés. Puis une voix sonna derrières nous. En me retournant, je pus constater qu’il s’agissait d’un Fosh, une race que je n’appréciais que moyennement. Il se prénommait Rapi Hiblis et était la personne qui devait nous aider pour les informations.
 
Bien…
 
Aussitôt Syn me coupa la parole pour la prendre. Je ne dis rien pour l’instant, le laissant faire.  Il demanda donc à séparer les prisonniers afin de les empêcher de communiquer. L’idée était bonne, cela leur mettrait plus de pression.
 
Le Fosh se dirigea alors vers les prisonniers afin de dialoguer avec eux. Syn me demanda donc pour s’occuper des interrogatoires.
 
Bien, si tu penses avoir de quoi faire, je te laisse diriger tout ça. Cependant,…
 
Je me tournai vers lui et claqua des doigts juste sous son nez, produisant quelques étincelles qui le firent reculer.
 
Reste à ta place. Je dirige cette mission. Tu peux être un bon sabreur et un bon meneur d’hommes, tu ne restes qu’un apprenti. J’ai été étonné quand j’ai vu ton dossier. Tu pourrais être un très bon guerrier, pourtant, tu persistes à ne pas vouloir devenir plus. Fais comme tu veux, mais en faisant ça, tu te limite à n’etre traité que comme chair à canon. Tu veux devenir important ? Deviens plus. Car pour l’instant, peu importes tes prouesses et tes habilités, tu ne restes qu’un simple apprenti à la botte de son dirigeant. Je me suis bien fait comprendre ? Car la prochaine fois que tu me manqueras ainsi de respect face à quelqu’un, tu la sentiras la décharge électrique.
 
Une fois mon sermon fini, je le regardais froidement dans les yeux.
 
Maintenant va faire ton boulot et interroger les prisonniers, apprenti.
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Alors que les premiers cris commençaient à résonner dans toute la navette, y installant une atmosphère pesante et sinistres, la guerrière Sith me fit une nouvelle remontrance. Je commençais à perdre patience. Que devais-je faire ? D'une part, sans mes initiatives, j'avais le sentiment que la mission n'aurait jamais véritablement commencé. Mais d'une autre, je devais demeurer patient et obéissant. Ce paradoxe dans l'attitude de la togruta faillit me faire sortir de mes gonds.

Un Syn plus jeune l'aurait certainement défiée le sabre à la main, quitte à y laisser chacun de ses membres. Mais après des années passées à me satisfaire de mon rôle de soldat et d'élève, j'avais appris deux notions essentielles. La première, c'était l'humilité. Derla était une guerrière, elle était donc dans son bon droit lorsqu'elle m'écrasait de la sorte. L'autre, c'était la rancune. Non par que je l'avais découverte, mais j'avais appris à la canaliser. La reléguer au second plan en attendant de pouvoir régler mes comptes.

Tout ce mépris que mon aînée affichait, je me jurai de le lui faire regretter un jour. Mais je n'en étais pas encore capable, je le savais. Il me manquait le statut, le pouvoir. Ces lacunes étaient éphémères, et un jour, je serai capable d'écraser les impudentes de son espèce. Je le savais. Je me levais chaque matin pour cela.

-Oui.

Ma réponse était simple, épurée. Aucune marque de politesse pour ne pas me montrer tout à fait hypocrite, mais un oui simple, clair. Le message était passé. Je fis en sorte d'avoir l'air le plus impassible possible, me contentant de planter mon regard rouge vif dans le sien.
L'alien vicieux revint finalement à notre rencontre. D'un simple geste et d'un regard doux étrangement faux, il m'invita à le rejoindre. Après une rapide courbette à la guerrière, je rejoignais le fosh au détour d'un couloir.

-Monsieur Kieffer, il semble qu'aucun d'eux ne veuille me donner le nom du responsable de cette embuscade. Je pense avoir trouvé l'individu le plus faible de la bande. Intéressé ? me demanda-t'il.

-Tout à fait oui, lui répondis-je, la mine grave.

Il m'emmena alors auprès du fameux individu. C'était un jeune adulte, un homme, comme la plupart des habitants de cette planète. Il était assis sur un fauteuil aux allures d'instrument horrifique, les mains attachées sur deux accoudoirs, tendues devant lui. Du sang s'écoulait du bout de ses doigts, se déversant de ses ongles arrachés.

-Monsieur Neeson ! Je vous résente Monsieur Kieffer ! C'est lui qui va se charger de la suite de votre entretien ! annonça la créature à plume, d'un ton faussement enjoué.

L'humain était un bellâtre, dont le corps bodybuildé et la coupe de cheveux ridiculement soignée malgré la bataille souterraine trahissait une grande superficialité et donc une fragilité certaine.

-Ne perdons pas de temps. Parmi les prisonniers, lequel vous dirigeait ? m'empressai-je de demander.

La tête blonde du rebelle se secoua de droite à gauche, comme pour signifier son refus. Ses yeux étaient emplis de larmes, tout son corps tremblait. Mais avec moi, il n'étais pas au bout de ses peines.

-Mon cher, couteau.

Le fosh me tendit alors une lame affuttée. Je commençai alors ma besogne. Je découpai lentement le petit doigt de la main droite de mon prisonnier. Celui-ci hurla, mais même lorsque son doigt découpé tomba sur le sol, aucune confession ne sortit de sa bouche. Je me mis alors à sectionner l'auriculaire de la même main.

Après avoir découpé chaque doigt de sa main lentement, et avoir du le maintenir éveillé avec plusieurs décharges, le jeune homme semblait sur le point de céder. Je décidais alors de m'en prendre à quelque chose de bien moins acceptable pour un individu passionné par son propre physique : l'attaquer au visage.

Il protesta et me supplia lorsque j'entrepris d'arracher son oreille gauche. Il m'implora d'arrêter de le mutiler, criant même qu'il me dirait tout ce que je voulais savoir. Dans le doute, je pris tout de même la peine de lui découper une narine droite, ne laissant plus que la moitié de son nez. A bout de force, le rebelle murmura quelques mots. Il me fallut me pencher à son oreille pour entendre :

-...petit. Le plus petit... plus musclé. La barbe en bouc.

Ne voulant pas le laisser s'évanouir, je l'agrippai au cou, ramenant sa tête en arrière, et en profitant pour enfoncer ma lame ensanglantée dans sa bouche, et la poser contre l'intérieur de sa joue. Il hurla de nouveau, de peur, certainement saisi par un sentiment d'injustice profond. C'était le signe qu'il m'avait dit la vérité. Seul un homme qui venait d'obéir pouvait ressentir un tel désespoir. C'était parfait.

-Son nom civil, exigeai-je.

-Jorell Allom, répondit-il aussitôt en pleurant.

J'enlevai lentement mon arme de l'intérieur de sa bouche. Je faisais alors quelques pas en arrière, allant rejoindre l'alien vicieux au fond de la salle.

-Vous avez entendu ? Trouvez moi tous les renseignements que vous avez sur cet homme. Emmenez notre ami ailleurs, jusqu'à ce que l'on soit sûr qu'il nous ait bel et bien dit la vérité. Lorsque nous le serons, tuez-le. Je veux le fameux Jorell sur cette chaise au plus vite. Ne nettoyez pas. Et laissez les doigts où ils sont, je les trouve du plus bel effet, ordonnai-je.

-Bien monsieur. Dois-je prévenir Dame Derla ?

-Faites.
Asehla Derla
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Je m’asseyais sur un des sièges, regardant les deux autres prisonniers, toujours pied et poing lié, attendant la peur au ventre de passer à l’interrogatoire.
 
Quant à moi, je plongeais dans mes pensées, n’arrivant pas à me sortir le jeune Syn de la tête. Il m’exaspérait. Encore un jeune corrompu, pensant que la force faisant tout. Il était encore bien loin du compte. Et c’est dommage, parce que ses talents et sa façon de penser feraient de lui un très bon guerrier. Il surclasse déjà tous les autres apprentis et mènerait la vie dure à beaucoup de guerrier au sabre. Il me surclasse même déjà à ce niveau. Pourtant, il s’obstine à rester un simple apprenti alors que sa soif d’ambition est pourtant bien grande.
 
Il allait falloir que je le pousse un peu afin qu’il accepte de passer les tests. Mais avant, il allait falloir que je découvre ses raisons de refuser ce poste.
 
Tout cela me replongea dans de vieux souvenirs. Je me revoyais à l’académie quand j’étais encore une apprentie. Je ne voulais pas devenir guerrière. Malgré mon amour du coté obscure et du pouvoir, jJe voulais rester cette petite créature sans ambition, caché dans les rayons de la bibliothèque. A ce moment, j’avais déjà les prérequis pour passer guerrier, mais rien n’y fessait, je refusais.
 
Un jour, le seigneur Alta vint me trouver alors que j’étais juché sur une des falaises enserrant le temple. J’aimais beaucoup cet endroit. Il était assez difficile d’accès et demeurait ainsi une source d’oasis pour moi.  Sa voix m’attint alors. Une voix calme et posé, dénué de presque tout sentiments.
 
« Pourquoi ne pas aller plus loin ?»
 
« J’aime le pouvoir, mais pas l’ambition qui va avec, et je sais ce qui se passera une fois guerrière. Je serais obligé de me battre et de toujours viser plus haut. Je ne veux pas ça. »
 
« Pourtant, avec tes connaissance, tu tiendrais tête à beaucoup de personnes. »
 
« Je sais, mais j’ai peur de me faire bouffer par tout ça. »
 
« Alors, tu n’as qu’à vaincre ta peur. »
 
« Facile à dire. »
 
« Quand je t’ai recueilli, tu n’étais qu’une créature sans défense. Aujourd’hui, tu es une apprentie accomplie alors que tu refusais notre enseignement. Qu’est-ce qui t’as motivé à changer ? »
 
« La connaissance. Je voulais en apprendre plus sur la Force et tout ce qui l’entoure. »
 
« Dans ce cas, tu as une raison d’avancer et de devenir guerrière. Je n’ai rien d’autres à te dire. »
 
Et il partit, me laissant seule, à méditer sur ces paroles. Le rôle de guerrière me faisait peur à cause de ce qu’il entrainait : ambitions, luttes de pouvoir, trahison, meurtre. Tout était bon pour le pouvoir et une fois au stade de guerrier, on est obligé de se plier à son jeu. Pourtant, il avait raison. Si je voulais avancer, je devais passer ces tests et prouver que j’étais digne de devenir un guerrier Sith. Je quitta alors mon havre, déterminé. Une semaine plus tard, l’apprentie avait fait place à une guerriere.
 
Je fus sortis de mes pensées lorsque Hiblis vint me donner les informations concernant l’interrogatoire. Je le remerciais et lui ordonna d’executer les ordres de Syn. Il nous fallait à tous prix cet homme pour avancer.
 
Le pilote nous averit alors de notre arrivé d’ici deux minutes. Cela était parfait, tout s’enchainait sans aucun temps mort.
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-Monsieur Kieffer, dame Derla a été avertie ! Nous avons collecté quelques informations sur le dénommé Jorell ! revint m'avertir le fosh, toujours aussi faussement enjoué.

Cela ne lui avait pris que quelques minutes pour remplir les tâches que je lui avais confiées. Maintenant, je savais quel prisonnier était essentiel pour l'avancée de notre mission, et je saurais très vite comment faire pression sur ce dernier pour obtenir les renseignements utiles à l'anéantissement des poches de résistance de la fosse.

-Il s'agit d'un père de famille. Il est marié à une ravissante Twi'lek avec laquelle il a eu une fille âgée aujourd'hui d'une dizaine d'années. C'est un homme intègre, réputé dans son travail pour sa loyauté et son acharnement au travail. Un homme comme on en fait plus en somme. Seule ombre au tableau -sans surprise, il s'agirait d'un homme engagé politiquement à l'indépendance de Lorrd. Il se serait ainsi plusieurs fois exprimé contre l'invasion de la planète par l'Empire. Vous faut-il autre chose ?
-Amenez le moi. Et je veux que l'on capture et que l'on m'amène sa famille dans les plus brefs délais, ordonnai-je.
-Le pilote est déjà en route monsieur Kieffer ! C'était là une petite initiative de ma part.
-Belle initiative monsieur Hiblis.

Quelques minutes après cela, les soldats qui nous accompagnaient m'apportaient le fameux Jorell Allom, deux hommes le portant en l'ayant attrapé chacun par l'un de ses bras. Son visage était tuméfié, mais son expression était toujours emprunte d'une grande ferveur, et d'une dignité qui semblait inébranlable. Ses cheveux et sa barbe étaient soigneusement entretenus, et son corps semblait avoir subi les exercices physiques les plus violents qui soit, chacun de ses muscles ayant adopté des proportions surprenantes qui contrastaient avec sa petite taille.

Les soldat impériaux l'attachèrent à la même chaise sur laquelle j'avais interrogé le rebelle qui m'avait vendu l'identité civile de ce rebelle. Son sang recouvrait encore la chaise, et s'était répandu sur le sol tout autour. Ses doigts tranchés étaient également toujours à terre, parfaitement dans le champ de vision du chef rebelle. Suivant mon ordre, aucun des impériaux à bord ne lui avait dit mot. Un silence de mort régnait, la tension était palpable. Le vaisseau s'immobilisa, et j'ordonnai de laisser seul le fier rebelle, le temps que nous mettions la main sur sa femme et sa fille.

J'allant prendre un petit moment pour moi, nettoyant mes mains et mon visage, tâché du sang de ma nouvelle victime. Je ne prenais pas du tout plaisir à torturer de la sorte. Malgré des années passées à tuer, ce genre d'exercice demeurait éprouvant moralement.
Je restai quelques minutes face à la glace, mon visage trempé d'une eau fraîche, me répétant mentalement pourquoi je faisais ce que je faisais, en quoi cela était légitime et nécessaire. Je savais que ce que je venais de faire était inhumain, mais je pensais surtout à ce que j'allais devoir faire. Je savais que ce que je m'apprêtais à faire serait encore plus moralement inacceptable. A force d'agir de la sorte, j'avais peur qu'un jour, quelque chose en moi ne finisse par irrémédiablement se briser.

Après être parvenu, non sans mal, à cacher mes états d'âme sous le tapis, j'allais à la rencontre de la togruta, voulant lui expliquer la suite des événements telle que je la percevais. Ainsi, lorsque je fus auprès de cette dernière, je tâchai de redoubler de politesses, de peur que celle-ci n'interprète mes projets comme un énième défi à l'encontre de son autorité.

-Dame Derla, si vous le permettez, je voudrais partager avec vous la suite des opérations, telle que je voudrais la mettre en place, si vous le permettez bien sûr.

Je marquai une pause, de peur de la vexer. Je craignais que l'ego inhérent aux guerriers Sith ne bloque cette dernière, et ne la dissuade de me laisser poursuivre la mission en roue libre. Aussi, avant que cette dernière ne puisse mal interpréter mes projets, je lui présentai ces derniers :

-J'aurais besoin de vous madame. Il faudrait que vous m'aidiez à jouer au bon et au mauvais flic. Je serais le mauvais, la brute prête à torturer sa famille et à exécuter ses hommes, et vous la femme plus douce qui serait prête à lui accorder une nouvelle vie, une nouvelle chance pour lui. Je crains que sans cette mise en scène, il ne parle jamais. Il refusera sans doute de parler dans un premier temps. Je suis prêt à tout pour le faire parler. De votre côté, vous devriez peut-être lui proposer un exil sur une autre planète impériale, de nouveaux papiers, un service de protection des collaborateurs, etc. Tout ce qu'il aurait à faire serait de nous donner l'identité des leaders de la résistance et l'emplacement des poches rebelles dans la fosse. Seriez-vous en accord avec tout cela Madame ?

Je ne pouvais pas présenter mieux que cela mes idées. Asehla Derla était une femme élégante, dont l'apparence pouvait être interprétée comme le signe d'une certaine douceur. Sans doute ces fausses intuitions permettraient à la guerrière de gagner la confiance du rebelle, surtout si celui-ci était confronté à la dureté des soldats impériaux, mais surtout à la mienne.

Alors que la togruta s'apprêtait à me répondre, la passerelle de la navette se déplia de nouveau, laissant entrer quatre soldats impériaux, encadrant une charmante twi'lek d'un âge mûr, ainsi qu'une petite métisse. Il était évident qu'il s'agissait là de la famille Allom.
Asehla Derla
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Alors que je reprenais mes esprits apres cette plongé en arriere, Syn vint me retrouver.
 
« Kieffer»
 
Il m’exposa alors son plan qui consistait  simplement à jouer au gentil et au méchant. Simple, mais efficace et le passé l’as déjà bien prouvé.
 
Alors que j’allais lui répondre, la passerelle s’ouvrit, laissant apparaitre une Twi’Lek ainsi qu’une petite fille.
 
« Qui est-ce ? »
 
L’un des gardes prit la parole, pour me répondre.
 
« La femme et la fille du prisonnier, comme demandée. »
 
« Bien, je vous remercie soldat, vous pouvez disposer. »
 
Je me tournai alors vers Syn.
 
« Occupe-toi du père. Ne le torture pas trop. Juste quelque coup. Je vais vois ce que je peux faire avec les deux filles. »
 
Je le quitta alors, me dirigeant vers les deux femmes, leur faisant signe de me suivre à l’extérieur. J’avance ainsi, les deux femmes derrière moi, deux soldats fermant la marche.
 
Je visitais ainsi pour la première fois ce camps, regardant les gens enfermés dans leur cages, tel des animaux.
 
« Quelle tristesse. Ces faibles, refusant de se battre à cause de leurs chaines. Vous l’ignorez, mais fut un temps, j’étais à leur place, une vulgaire esclave enchainé. Sauf que la vie me donna un don, don qui me permit de briser mes chaines et d’en arriver là où j’en suis aujourd’hui. »
 
Je laissais un léger temps planer, leur laissant digérer l’info.
 
« Mais ne parlons pas de mon passé, parlons plutôt de votre avenir. Je peux vous épargner leur sort. Je peux faire en sorte que vous et votre enfant soyez tranquilles. Je pourrais vous trouver un lieu où vivre loin de cet enfer, loin de l’Empire, sans qu’il ne vienne vous déranger. »
 
Je m’arrêtai et me retourna, leur faisant face.
 
« Nous savons que votre mari bosse avec la résistance, c’est même lui qui les a dirigé. C’est pourquoi, j’ai une offre à vous faire. Le jeune apprenti avec moi est en train de discuter avec votre mari en ce moment même afin d’obtenir des informations. Venez avec moi voir votre mari et proposez lui des informations contre une liberté. Qu’il nous fournit les informations, et nous vous laissons quitter cette planète. Cela vous semble-t-ok ? »
 
La mère sembla hésiter un petit moment. Après tout, c’était compréhensible, les techniques de l’Empire et des Sith etaient connus. Finalement, elle accepta d’un hochement de tête.
 
« Bien, dans ce cas, retourne au vaisseau je vous prie. »
 
Nous repartîmes ainsi en sens inverse, retournant voir le nain ainsi que Syn. Intérieurement, je pensais savoir comment la situation allait se passer, et j’espérais avoir raison, cela rendrait les choses plus intéressantes pour nous.
 
Je voyais le corps de la Twi’Lek se tendre une fois devant la porte menant à la salle d’interrogatoire.
 
« Ne vous inquietez pas, reussissez a faire parler votre mari, et je vous liberererais du joug de l’Empire. »
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Un nouveau choc, un bruit sourd retentit dans la petite pièce. Mon poing était devenu mécanique, presque indépendant. J'étais dans un état second, où j'avais le sentiment d'avoir enfoui mon cœur sous un désert de sel. L'officier releva la tête. Son visage était sanglant. Il parvenait à peine à ouvrir son œil droit, sa paupière croulant sous le sang qui se déversait de son arcade sourcilière. J'avais veillé à ne pas fracturer sa mâchoire, ce sans quoi l'interrogatoire serait devenu improductif.

-Parle, ordonnai-je une énième fois avec fermeté.

Je savais que ce n'était pas la bonne méthode pour obtenir ce que je voulais. Jorell Allom était un homme fier, digne, honorable. Jamais il ne parlerait pour s'éviter de souffrir, il valait dix hommes comme celui que j'avais torturé précédemment.
Il me défia une nouvelle fois du regard, et pour tempérer ses ardeurs, mon corps réagit aussi sec, le gratifiant d'un nouveau coup lourd et impitoyable. Cette fois, sa tempe libéra un filet de sang. Il sembla quelques secondes perdre en stabilité, sa tête pendant lâchement au bout de son cou. Finalement, il parvint à retrouver ses esprits, relevant une nouvelle fois la tête. Quel courage.

La porte de la pièce s'ouvrit enfin, laissant apparaître la petite famille de ma victime. Sa femme sembla être horrifiée de découvrir le spectacle de son mari ainsi malmené, mais les soldats impériaux dans le fond de la pièce l'empêchèrent de le rejoindre. Ma mise en scène était parfaite. Si la togruta avait bien rempli son rôle, la twi'lek tâcherait de faire plier son mari.

-Laissez les passer, demandai-je aux soldats.

Aussitôt, je reculai de quelques pas, laissant le champ libres aux deux femmes, qui accoururent vers le rebelle. Ils échangèrent tous les trois des paroles à voix basse. Je compris vite que la mariée tentait de convaincre son époux. Ce dernier semblait faire de son mieux pour rester stoïque, mais il ne parvenait plus à retenir son émotion. Sa souffrance, son angoisse se lisaient de mieux en mieux sur ses traits. Finalement, Jorell m'interpella :

-Je vais coopérer.

J'étudiai alors la scène, et constatai que la twi'lek fuyait mon regard. Je lisais sur les deux visages féminins, un soupçon de déception et de peur. Si le rebelle était très doué pour dissimuler ses émotions, ce n'était pas le cas de sa femme et de sa fille.

-Fort bien.

Je jouai cependant le jeu. Durant la demie heure qui suivit, le rebelle nous fournit un itinéraire destiné selon lui à esquiver le plus de soldats rebelles possibles jusqu'à parvenir à la poche de résistance dont il provenait. Jusqu'au bout, je jouai la comédie, faisant mine de croire en sa bonne foi. Finalement, nous l'attachions de nouveau à sa chaise, ses proches à son côté.

-Bien, soldats, allez me chercher une combinaison impériale, et des volontaires.

Face à ce nouvel ordre, Jorell ne broncha pas. Il pensait sans doute m'avoir arnaqué. Mais j'ajoutai subitement, après avoir échangé un regard complice avec Asehla :

-Et je veux que madame Allom porte cette combinaison. Peut-être qu'ainsi, nous pourrons nous assurer que son cher et tendre nous a indiqué une bonne direction.

Aussitôt, une ombre passa sur le visage du rebelle. Sa fille, elle, sembla en partie comprendre que son père venait possiblement d'envoyer sa mère à la mort. Bien que leur réaction constituait déjà pour moi un aveu, je continuai de jouer la comédie.
A mesure que les soldats allaient et venait dans la pièce, s'équipant, et que quelques uns obligeaient la twi'lek à s'habiller d'une combinaison militaire impériale, j'observai la panique croître sur le visage de son mari et de sa fille.

Lorsque la petite troupe fût prête à partir, la prisonnière fermement encadrée par cinq soldats, et qu'ils se dirigeaient enfin vers la porte, les nerfs du rebelle cédèrent :

-Arrêtez ! s'il vous plaît !
-Tiens donc ? Auriez-vous omis de nous confier un détail ? demanda le Fosh avec toujours ce maudit ton enjoué.
-J'ai menti, confessa Jorell.

Immédiatement, les soldats ramenèrent la mère de famille au centre de la pièce, toujours cernée par ces brutes armées jusqu'aux dents. Satisfait, j'allai m'agenouiller près de l'escroc presque en pleurs, qui semblait s'agiter, impuissant sur son siège maculé de sang.

-Vous venez de faire une grave erreur monsieur Allom. Je vais devoir ordonner à mes hommes de rhabiller une femme fort élégante. C'est fâcheux, lorsque l'on sait qu'à cause de votre bande de rebelles enterrés, ils n'ont pas pu toucher de femmes depuis quelques mois. Je ne crois pas pouvoir retenir les ardeurs de tous ces hommes... déclarai-je posément, le ton plein de sous-entendus.

Je me retournai, et complétai plus fort, à l'intention des soldats :

-N'est-ce pas messieurs ?

Il n'en fallait pas plus à cette bande de sauvages. Alors que plusieurs soldats maîtrisaient la twi'lek, laquelle se débattait et hurlait, un autre la mettait à nu.
Le temps s'étira mortellement, et les pleurs de la fille métisse, les jurons de son père, et les hurlements déchirant de la femme disparurent petit à petit, laissant la place à un profond désespoir, à mesure que les soldats se relayaient pour violer encore et encore la pauvre femme.

Lorsque cet interminable calvaire fut fini, même le fier rebelle semblait anéanti. Tandis que sa femme, presque inconsciente, dénudée face à sa fille et son mari, était forcée à s'agenouiller, dévoilant un visage fantomatique, absent, j'échangeai un regard entendu avec dame Derla, espérant qu'elle saurait peut-être faire plier le brave résistant.
Asehla Derla
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En entrant dans la pièce, je vis Syn penché au-dessus du rebelle, le visage tuméfié en sang. Il n’avait pas perdu de temps. Mais à peine avais-je franchi la porte, que la mère et sa fille se ruèrent vers le rebelle, les soldats devant les arrêter. Cependant Syn leur donna l’autorisation de les laisser passer, comme prévu.
 
Nous échangions ainsi un regard plein de sous-entendu pendant que la famille discutait entre elle. Et après quelque minute, le père abdiqua. On nous apporta alors un plan des galeries, et il se met à nous montrer divers lieu et tunnels afin de progresser jusqu’au centre. Il nous donna même les chiffres du nombre de résistant que nous étions susceptible de croiser.
 
Finalement, il était temps de savoir s’il mentait ou pas. Alors, pendant qu’Allom se faisait rattacher, je lui soufflai à l’oreille.
 
« Je te laisse continuer à mener un peu. Maintenant, petit conseil, effectue le coup de l’armure. Son visage nous dira tout. »
 
Syn embraya donc, demandant à ce qu’on ramène une tenue impériale pour la femme d’Allom. Il lui révéla donc l’idée derrière tout ça : faire passer sa femme pour une impériale et l’envoyer dans les galeries, afin de s’assurer qu’il disait la vérité. Et vu son expression juste après, il était évident qu’il mentait. Et il cracha finalement le morceau. Mais nous ne pouvions laisser cela impunis. Syn prit alors une mesure assez extrême. Il laissa les soldats violer la Twi’Lek. Et les soldats s’en donnèrent à cœur joie pendant que la pièce s’emplissait des cris d’horreur des trois membres de la famille.
 
Je regardais cela avec un certain éloignement, m’étant déjà habitué à ce genre de vision. Le « spectacle » dura un bon moment, le temps que chaque soldat fasse son affaire puis nous continuâmes l’interrogatoire.
 
Je m’avançai vers lui, enjambant sa femme comme si de rien n’était.
 
« Vous saviez que l’on ne tiendrait pas parole n’est-ce pas ? Que nous ne vous laisserions pas partir ? Vous avez donc tenté le tout pour le tout. Malheureusement, cela a échoué et conduis à cette chose. Mais, je vous laisse une chance de vous racheter. Donnez de bonnes indications, et je vous promets que votre fille ne subira pas le même traitement. »
 
« Bande de tarés. Vous pensez que je vais vous faire confiance ? Une fois que vous aurez les infos, vous en ferez ce que vous voulez»
 
« Bien. Voici vos solutions : soit vous vous taisez et vous regardez votre fille souffrir, soit vous parlez et je vous promets une fin rapide et en famille. Je vous laisse décider. »
 
Il resta ainsi sans parler pendant quelques secondes. Prenant cela pour une réponse, j’attrapai sa fille et la tira au milieu de la pièce. Je la mis au sol et lança une dose d’éclairs, ce qui provoqua chez elle un hurlement de douleur. Je m’arrêtai aussitôt.
 
« Au fait, je m’assure qu’elle ne puisse pas en mourir. J’espère que vous avez des nerfs d’acier. »
 
Je repris alors, électrocutant l’enfant pendant quelques secondes, avant qu’il ne lâche le morceau.
 
« C’est bon, je vais tout vous dire. »
 
Il montra alors le plan et expliqua une route inconnu qui n’y figurait pas.
 
« Elle e été creusé récemment. Personne ne la connait a par ceux qui y ont bossé, comme moi. Vous ne rencontrerez personne. »
 
« Merci. Soldat, faites transmettre l’info au camp qu’ils envoient une patrouille vérifier leurs dires. »
 
« A vos ordres. »
 
Une quinzaine de minutes se déroula, puis nous reçûmes un réponse.
 
« Effectivement, il y a bien un passage. »
 
Je me tournai vers Amello.
 
« Merci pour votre compréhension. »
 
Je détachai alors le pauvre homme qui alla rejoindre sa femme et sa fille et les serrer dans ses bras. Je fis un dernier signe aux soldats, baissant le bras et Syn et moi quittâmes la pièce sous le bruit de 3 tirs de blasters.
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Inspirer. Expirer. Inspirer à nouveau. Faire de mon mieux pour que personne n'entende mon souffle saccadé. Faire appel à tout mon sang froid pour empêcher mon cœur de s'emballer de la sorte. Réprimer ma nausée.

Il y avait des crimes que je pouvais commettre sans broncher. Tuer d'autres Sith, des républicains parfois. Voler, mentir, duper, infiltrer. A chaque fois que j'étais amené à aller à l'encontre de la morale et de l'éthique, je me rappelais pourquoi je faisais cela : l'empire, l'ordre, mon nom.
Mais il y avait des actes que l'on ne pouvait commettre sans briser quelque chose en soi-même, même avec une morale aussi flexible que la mienne. Faire violer une femme pour briser un homme, c'était déjà au-dessus de mes forces. Torturer une fillette pour fragiliser son père, c'était une véritable torture pour ma conscience.

Sous la carapace du guerrier Sith aussi robuste que le roc, il existait toujours le petit garçon blessé et désespérément en recherche d'attention et d'affection. Ce garçon, je ne pouvais me résoudre à le faire taire. Il ferait toujours partie de moi. Le renier reviendrait à brûler ce qui me restait d'humanité. Mais dans ce genre de moments, je peinais à refouler mes remords, et alors mon masque se fissurait.

Je fus profondément soulagé lorsque, enfin, Jorell Allom passa aux aveux. Au fond, j'aurais voulu qu'il parle plus tôt. Peut-être aurait-il pu, lui et sa famille, passer un accord convenable. L'Empire l'aurait installé ailleurs, loin, sous surveillance. Il aurait préservé les siens de toutes ces odieuses persécutions.
Les tuer tous les trois était désormais la meilleure solution, bien qu'elle soit malgré tout un dénouement tragique. J'espérais au moins que malgré toutes ces souffrances, ces trois pauvres âmes trouvent la paix, en retournant à la Force.

Une fois l'exécution menée à bien, la porte se rouvrit sur Hiblis, manifestement très satisfait du déroulement de la mission. Avant qu'il ne puisse encore ouvrir la bouche et me gratifier de son insupportable malveillance, je déclarai :

-Ne perdez pas votre temps, indiquez au pilote que nous allons retourner dans la fosse. Je ne veux plus que l'on perde de temps.

Je fis de mon mieux pour dissimuler les tremblotements de ma voix. Je savais que le Fosh aurait du mal à déceler chez moi une trace d'émotion, mais j'imaginais que la togruta, elle, ne serait pas dupe. Nous autres, êtres illuminés, étions bien plus sensibles aux états d'âme qui affectaient nos compères.

-Accordez moi un instant, je vous prie, demandai-je à la guerrière Sith.

Sans même attendre son approbation, honteux de dévoiler subitement une partie de ma sensibilité, je m'exilai une fois de plus dans la petite salle de bain, m'y retrouvant seul avec moi-même.

Les deux mains jointes, j'aspergeais mon visage d'eau, à plusieurs reprises, comme ci cela pourrait me purifier de mes odieux crimes. Isolé, je retrouvai en partie mon sang froid, et tâchai au mieux de retrouver ce masque d'impassibilité qui venait de s'écrouler face à cette horrible scène. Je savais que ce n'était pas la première fois que je me salissais les mains. Mais cette fois, m'en prendre à deux femmes innocentes avait quelque chose d'insoutenable.

Dans le miroir, je croisais le regard d'un inconnu. D'un monstre. Mon visage était profondément triste, mélancolique. Je tâchai de me faire violence, de me dégoûter de cet aveu de faiblesse. Cela marchait, en partie. Je ne pouvais me permettre d'être aussi sentimental. J'aurais le droit de me lamenter autant que je le voudrais, mais seulement une fois que j'aurais éradiqué ces maudits résistants qui s'acharnaient à désobéir à l'Empire. Je ramènerais l'ordre sur Lorrd, quel qu'en serait le coût.

-Allez Syn. Tu y es presque, m'interpellai-je dans le miroir.

Mon regard se fit plus féroce, mes traits plus fermes. Je retrouvai ma détermination, cette fureur froide qui jamais ne me quittait tout à fait. Syn Kieffer, apprenti de l'ordre Sith, lame la plus fine de Korriban.

-Rentre dans ces putains de galeries. Trouve ce trou à rat, une fois qu'il sera tien, dénicher les autres sera simple, évident.

Bien que mon casque soit resté sur le camp militaire, mon visage avait recouvré cette froideur diabolique qu'il me servait à garder d'habitude. La navette avait arrêté de trembler, nous étions à notre destination. Tout serait bientôt fini. Syn Kieffer, apprent de l'ordre Sith, lame la plus fine de Korriban, cauchemar des rebelles hérétiques. Voilà qui en imposait.
Asehla Derla
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A peine sortions-nous de la salle, que le Fosh nous tomba dessus. Syn le renvoya directement, avant de prendre congé. Nous démarrâmes directement, direction le camp. Cela me permit de me poser et de réfléchir.
 
Encore une fois, j’avais craqué et cédé à la facilité en les abattants. J’aurais dû les laisser pourrir en tant qu’esclave. La gamine aurait facilement trouvé preneur tandis que la femme aurait pu servir de chair fraiche au soldat. Quant au père, il serait mort intérieurement, et aurait dépéri peu à peu. Un destin juste quand on s’oppose à l’Empire. Pourtant, je les avais abattus, leur évitant tout cela. Encore une fois, la gamine avait repris le dessus et avait choisi la facilité en les laissant reposer tranquillement dans l’au-delà.
 
Je cherchais encore le moment où j’avais pris plaisir à faire ce genre de chose et à devenir froide au sentiment des autres. L’entrainement d’Alta avait finalement eu raison de moi. A force de me faire torturer des prisonniers pour soustraire des infos, la torture physique et psychologique était devenue un mécanisme. Plus rien ne me dégoutait ou m’effrayait. Mais il restait encore une part de l’esclave en moi. Une part de moi qui criait de les laisser en paix et de leur accorder une mort rapide. Ainsi, l’ancienne moi n’était pas encore morte. Et cela m’amena à faire le point sur moi.
 
Où en étais-je ? J’étais assoiffé de savoir et de pouvoir, mais je ne courais pas après la célébrité, et mon ambition ne me rongeait pas, contrairement à l’apprenti qui m’accompagnait. Je tuais, torturais et esclavageais de sang-froid, mais j’avais toujours cette voix qui tentait de me faire abrégé. Je m’étais toujours isolée, pourtant, je prenais un certain plaisir à ne plus être seule.
 
Je n’arrivais plus à me repérer. Il fallait absolument que je me recentre. Et rapidement. Il fallait que j’évite de gêner cette mission sur mes états d’âmes.
 
Le vaisseau arriva finalement à destination. Nous pouvions continuer. Mais avant, je devais parler à Syn.
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Le vaisseau s'était enfin immobilisé, et nous étions tous prêts à débarquer dans le camp impérial. Je quittai la petite pièce où je m'étais enfermé, le visage fermé, le pas déterminé. Le sang qui recouvrait ma combinaison ne laissait aucun doute quant à la barbarie à laquelle je m'étais livré à bord de ce maudit vaisseau. J'avais le sentiment de ne plus être tout à fait le même homme que celui qui avait débarqué un peu plus tôt dans ce même camp, et j'avais l'impression que ce changement était décelable par toutes et tous.

J'ouvrai ainsi la procession, Derla à mes côtés, les soldats nous ayant accompagné fermant la marche. Je savais qu'ils amenaient avec eux toutes les données nécessaires à l'attaque imminente que nous allions mener. Grâce au point de passage offert par feu Jorell Allom, nous pourrions faire tomber les poches de résistance les unes après les autres, comme des dominos. J'avais hâte d'en finir, et j'hésitais presque à demander l'appui des trois cent soldats du camp. Si nous déployions toutes nos ressources dans une attaque que nos ennemis ne sauraient prévoir, nous pourrions mener une guerre éclair et impitoyable, quitte même à employer des armes biologiques pour les éradiquer sous terre, comme de misérables vermines. Mais pour mener à bien ces opérations, encore me fallait-il l'aval de la togruta.

Nous parvînmes de nouveau à la tente de commandement, retrouvant le petit comité avec lequel nous avions mis en place notre première attaque. En somme, c'était un retour à la case départ, mais cette fois, il était certain que nous gagnerions la partie. Les soldats vinrent à la rencontre du général chagrien, lui dévoilant toutes les informations extirpées de force à la bouche de nos prisonniers. Ce dernier étudia les plans, prit connaissance des emplacements et notamment de la fameuse entrée qui nous permettrait de contourner les pièges tendus par les résistants.

Alors que les soldats s'affairaient à mettre en place un plan précis, et à faire l'inventaire du matériel nécessaire à investir entièrement la fosse, je m'approchais de la guerrière Sith, les circonstances nous offrant un semblant d'intimité :

-C'est à vous de mener cette attaque madame. Je crois vous avoir donné le meilleur de moi-même jusqu'à maintenant. Ne laissez pas le succès s'échapper au profit de ce général hautain. Vous devez prendre les choses en main, mener l'attaque et vous en approprier la réussite. Faites honneur à votre rang, je vous suivrai.

Mon ton était très respectueux, sur celui de la confidence. Nous ne pouvions nous permettre de laisser entendre que les soldats étaient ceux qui avaient mené cette opération d'un bout à l'autre. Or, depuis le début, Derla était très effacée et ne donnait que le minimum d'ordres. Il lui fallait reprendre ses responsabilités, surtout maintenant que cette affaire arrivait à sa conclusion. Désormais, il lui fallait taper du poing sur la table, donner des instructions précises au chagrien, ne plus laisser la place à la discussion, mais seulement à l'action. Jouer son rôle de guerrière, en somme.
Asehla Derla
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A peine avions-nous atterris que nous nous dirigions directement vers la tente de commandement. Les soldats s’empressèrent alors de donner les informations au commandant et ils commencèrent à discuter stratégie, nous laissant Syn et moi sur la touche. Si je n’y avait pas vraiment à redire, Syn ne put s’empêcher de me glisser un mot à l’oreille concernant mon commandement sur la mission. Et je devais bien avouer qu’il avait raison. Je n’avais pas vraiment assuré jusqu'à présent, étant assez discrète.
 
J’y réfléchis un court instant, me rappelant de mon introspection lors du retour, et ce moment demeurait finalement parfait afin de prendre position. Je claquai alors des doigts, produisant des éclairs et un grand bruit. Tout le monde se tourna alors vers moi. J’avais l’attention de tout le monde.
 
« Commandant. Je vous prierais de ne pas me mettre moi et l’apprenti Kieffer en dehors de votre stratégie. Dois-je vous rappeler que vous êtes sous nos ordres et que la stratégie ne demeure pas un secret militaire ? »
 
« Bien sûr que non madame, mais, sauf votre respect, nous préférons régler cela entre soldats. »
 
« Mon respect vous ne l’avez pas. Ce n’est pas parce que je suis jeune que vous pouvez vous permettre ce genre d’exaction. Et évitez de me répondre. Je préfèrerais des excuses. »
 
« Bien, je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses madame. Cela… »
 
« Excuse refusez. Evitez l’hypocrisie commandement. Je déteste ça. »
 
« Mais… »
 
Je libera une décharge de foudre, l’envoyant valser contre des caisses empilées dans le fond de la tente.
 
« Silence. Je ne veux plus vous entendre. »
 
Je fis alors le tour de la table de communication et me dirigea vers lui. Tous les dirigeants s’écartèrent alors sur mon passage, me laissant marcher tranquillement vers le commandant qui tentait de se relever. Je remis alors une dose d’éclair, le renvoyant au sol.
 
« Vous avez contesté mes ordres. Ceux d’un guerrier Sith et de fait, vous avez tenté de me decribiliser aux yeux de vos hommes. Cela ne peut rester impuni. »
 
Je dégainai mon sabre et l’alluma, faisant jaillir la lame écarlate, la levant au-dessus de ma tête et l’abattant d’un coup brusque.
 
« Et voici votre châtiment commandant. »
 
J’éteignis alors mon sabre et le remis a ma ceinture avant de me tourner vers l’assistance.
 
« Qui est le mieux gradé ? »
 
Un homme d’une trentaine d’année s’avança alors, prenant une posture droite, mains dans le dos.
 
« Moron Shira, commandant en second des opérations dame Derla. »
 
« Vous venez d’être promu commandant Shira. »
 
L’homme s’inclina respectueusement, de peur ou d’hypocrisie, mais je m’en fichais. J’avais eu mon effet.
 
« C’est un honneur dame Derla. Avez-vous des recommandations concernant le plan ? »
 
Je désignai alors les quatre entrées connus.
 
« Envoyez une cinquantaine de soldats à chaque entrée. Ils serviront de diversion pendant que l’apprenti Kiefer et moi prendrons l’autre chemin récemment découvert. Nous prendrons une cinquantaine de vos hommes avec nous, vos meilleures troupes. Le passage nous amènera directement au corps du complexe, nous frapperons de l’intérieur afin de les surprendre. »
 
Je balayai l’assemblé du regard.
 
« Pas de retraites, on donne tout ce qu’on a. Vous prenez tout ce que vous avez : grandes, lance-flammes ou que sais-je. Mais cet assaut sera le dernier. Compris. »
 
« Compris dame Derla. »
 
« Dans ce cas disposez et préparez vos hommes pour la bataille. »
 
« A vos ordres dame Derla. »
 
Ils nous quittèrent alors, sur un salut militaire, me laissant seul avec Syn.
 
« Merci pour le réveil apprenti. Cela m’a fait un bien fou. Maintenant, à moi de t’aider. J’aimerais que tu passes les tests pour devenir Guerrier à la fin de cette mission. Tu as plus que les talents requis pour cela. C’est un gâchis de rester apprenti avec ce potentiel. Deviens Guerrier, et remplis nos rangs de valeureux champion. Je serais heureuse de t’avoir à mes côtés en tant que Guerrier la prochaine fois. »
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