Ma lame s’enfonça dans son armure sans rencontrer de résistance, se dirigeant vers son cœur. Mais alors que j’allais le perforer, son sabre se dirigea vers ma gorge, m’obligeant à me retirer et à remettre une certaine distance entre nous.
 
Il se releva, son regard étant encore plus menaçant. Apparemment, il n’aimait pas du tout se faire dominer. Il se plaignit alors de ne pas avoir eu mon nom.
 
-Je te le donnerais si tu gagnes ce combat.
 
Je me remis alors à me concentrer, cherchant à faire passer la Force dans mon corps afin de me rendre plus rapide et pouvoir agir plus vite.
 
 
Malheureusement, en cherchant à faire à faire le vide, je ressentis la douleur de mon épaule me tiraillant et me faisant lâcher prise. Il me faudrait donc faire sans pour l’instant. Je fonçai vers lui, sabre vers l’avant, préparant un coup d’estoc. Pour lui, ça ne poserais pas de problèmes de me bloquer ou de contre-attaquer directement, mais j’avais autre chose en tête.
 
En parcourant la distance vers lui, une fois que nos sabres purent se toucher, je me penchai, plongeant presque sur le sol, mon sabre se dirigeant vers son ventre en coup d’estoc de façon à le perforer.
 
 
Ça ne l’achèverai pas, mais au moins, je continuerais à lui infliger des blessures et c’était le plus important. Je devais le fragiliser absolument. Je n’avais aucune chance face à lui, ainsi lui infliger le plus de blessures afin de le déconcentrer rester le meilleur moyen de l’emporter ou au moins de le tenir en respect.
 
Une fois mon attaque effectué, je dégagea mon sabre et passa dans son dos, laissant à nouveau de la distance entre nous.

J'avais retrouvé un certain sérieux, ce besoin que j'avais de toujours vaincre et dominer. Non pas par égo, mais plutôt par honneur. Je ne voulais non pas imposer ma force aux autres, mais je ne voulais pas que les autres puissent me soumettre par la leur. C'était contre ma fierté d'homme, contre ma dignité de Sith. Au cours de mes innombrables duels j'avais développé cette fierté typique de tous les combattants, de tous les bretteurs aguerris.

Je tentais au mieux d'ignorer la douleur, me focalisant au mieux sur mon adversaire. Le sang ruisselait le long de ma tunique, et je sentais le liquide chaud se répandre à travers le tissu de ma tunique. Mon attention était décuplée, mes muscles prêts à frapper.
Je devais faire ce que je savais faire de mieux : attendre que la Twi'Lek ne m'attaque pour lui opposer une contre-attaque violente et m'assurer qu'elle ne se relèverait pas. Je doutais d'être capable de pouvoir poursuivre le combat si je venais à essuyer un nouveau coup de la sorte.
Mais cette inquiétude, je préférais encore trépasser que de l'exprimer. C'est pour cela que je ne me débarrassais pas de ma petite part d'arrogance :

-Je prends le pari que je l'apprendrai bien assez tôt dans ce cas...

Après cette réplique narquoise, j'observai avec attention la belle guerrière prendre de l'élan pour tenter de me pourfendre d'un nouveau coup d'estoc. Je choisis de ne pas m'écarter, pour pouvoir contre attaquer avec le plus de précision possible, quitte à être blessé une fois de plus. Je me savais assez fort pour ne pas céder face à la charge d'une femme que j'avais estimée comme moins forte physiquement que moi.


Ma lame pourpre parvint à dévier de sa trajectoire celle de mon ennemie, tandis que celle-ci usait de son élan pour se glisser dans mon dos. Elle ne parvint pas à réellement m'atteindre, mais elle laissa une petite entaille sur mon flanc droit.
Mon ennemie avait arrêté sa course derrière moi, me laissant le champ libre pour contre attaque efficacement. Je me retournai donc brutalement, opposant un rapide et appuyé coup de sabre porté horizontalement, de manière à entailler profondément les cuisses de la courageuse Twi'Lek. Mon objectif était de saboter ses appuis pour m'assurer l'ascendant définitif sur cet affrontement.

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Défense de Syn presque parfaitement réussie.
Syn : - 2 HP.

Attaque de Syn réussie ! Supisy peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le désire.

Cependant, j’avais pris un peu trop d’élan et me retrouvait propulsait en avant, lui laissant le champ livre de frapper. Je réussis cependant à me mettre de profil, sa lame traçant une estafilade le long de mes protections, mais me brulant tout de même la peau. Je ne réussis pas à me reprendre et me vautra permis les chaises qui explosèrent sous mon poids. Mon épaule, ma cuisse, tout mon corps me faisait atrocement mal.
 
J’avais complètement loupé mon coup. Ce duel était un échec total. Mais je n’avais jamais croisé un guerrier si puissant et aucun Sith ne pouvait être Seigneur si jeune. J’étais donc face à un cas exceptionnel, un sabreur hors-pair qui était bien au-dessus du reste. De plus, il n’avait pas puisé une seule fois dans la Force. Complètement abasourdis, je tentai tout de même de me relever, difficilement et gémissant de douleur. Je me retournai vers lui claudiquant, serrant mon sabre dans la main. Je savais que le combat était fini. Je n’avais quasiment plus aucune chance. Cependant, je voulais tout de même tenter une dernière chose.

Le membre 'Supisy' Freetaa' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Défense de Supisy raté!

Supisy: -20 Hp

Amélioration des capacités de Supisy réussie.

Supisy: -25 PF

L'agilité de Supisy passe à 5 pendant 2 tours!

Mon sabre brûla la chaire des cuisses de mon ennemie. Cette dernière perdit ainsi appui sur des jeux jambes, et s'écroula sur les chaises du bar entassées autour de nous. Mon coup avait été d'une violence et d'une précision redoutables, deux qualités qui m'étaient venues après des années de combats impitoyables sur Korriban.
Mon adversaire n'avait manifestement pas autant d'expérience au combat rapproché. A en juger par son sabre et l'identité, le rang qu'elle m'avait révélé, j'imaginais qu'elle avait du recevoir une formation de jedi. Elle avait du être formée à l'escrime, mais peut-être n'avait-elle combattu que rarement en conditions réelles ?

Malgré les multiples blessures que je lui avais infligée, la jedi grise se releva une fois de plus. Je me surpris à éprouver de l'admiration pour cette ravissante twi'lek dont la ténacité n'avait d'égal que le courage. Elle luttait pour défendre la vision qu'elle se faisait du monde. Vision que j'avais du heurter en assassinant brutalement un homme qui ne m'avait pas agressé outre mesure. Elle défendait sans nul doute l'ordre qu'elle reconnaissait dans ce monde dépravé et insalubre.

-J'admire ton courage, lui dis-je lorsqu'elle fut de nouveau debout.

Peut-être ne s'obstinait-elle que par fierté, pourtant, j'étais sincèrement ému par tant de ferveur. J'aimais le courage et la dévotion par dessus tout. Ces qualités suffisaient à me faire apprécier un individu. Autant dire qu'une aussi charmante twi'lek -et dieu sait à quel point cette espèce me mettait en émoi, de par sa douceur et sa vulnérabilité- faisant preuve d'autant de bravoure au combat avait de quoi me faire perdre mes moyens.

Et j'aurais pu les perdre, si l'enjeu n'était pas aussi important. Si je ne mettais pas un point final à cet affrontement, en démontrant ma valeur, mon nom serait sali, et je serais tué dans un bar miteux. Ce destin n'était pas le mien. Je ferais en sorte de ne pas lui porter de coup fatal. Pour elle aussi, un destin aussi pitoyable serait du gâchis.

-Tu es très brave. Je ferai honneur à cette bravoure en ne te ménageant pas.

Sur ces mots, je levai ma main gauche vers elle. Entre mes doigts surgirent quelques arcs électriques. Mon regard était aiguisé, ma concentration totale. Soudain, je projetai une volée d'éclairs de Force sur mon opposante.


Ma foudre s'abattit avec violence sur la jedi. Même si mon attaque ne venait pas à la blesser directement, je comptai sur le fait que la twi'lek serait déstabilisée, que son attention serait amoindrie. N'attendant pas plus, je me ruai à son contact, franchissant d'un bond inhumain la distance qui nous séparait. Tout mon corps vrilla, et de ce tourbillon noir zébré de vermeille émergea la lame de son sabre. Le coup était extrêmement rapide, aussi violent que le permettait mon corps et ma technique, et il approchait dangereusement l'omoplate droite de la twi'lek, toujours dans le but de la mettre dans une situation d'incapacité au combat.

(jet d'agilité pour attaque au sabre -> réussite !)

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Éclairs de la Force de Syn réussis!

Syn: -22 PF

Supisy peut se défendre avec un jet de Sagesse si elle le souhaite!

Attaque de Syn réussie!

Supisy peut se défendre avec un jet d'Agilité si elle le souhaite!

Le membre 'Asehla Derla' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Je sentais mon corps tremblait. J’étais réellement à ma limite, me demandant si j’avais bien fait de puiser dans mes ressources. Car à part faire un baroud d’honneur de résistance, je n’avais plus vraiment les moyens de contre-attaquer efficacement et de gagner. Je n’étais plus réduit qu’a me défendre et prier pour trouver une ouverture.
 
Il me fixait toujours de son regard hautain, comme si il voulait lire en moi, cherchant à me comprendre. Mais comment le pouvait-il ? Il ne me connaissait pas, il ne pouvait pas prétendre savoir qui j’étais. Mais nous étions deux murs refusant de changer d’avis. Lui, un guerrier à l’ego surdimensionné borné, mais cela était courant chez les Sith, comme si c’était un trait de caractère obligatoire pour accéder à la puissance. Mais je n’étais pas mieux. Je proclamais me battre pour la justice, mais ce combat n’était pas un procès, juste un duel idiot entre deux combattants.
 
C’est ainsi que perdu dans mes pensées, je ne fis pas réellement attentions aux éclairs, avant qu’ils ne quittent la main de mon adversaire.
 
 
Ils se dirigèrent vers moi, en ligne droite. J’eu ainsi facilité a les bloquer, reculant tout de même de quelques pas, sous le choc, mais également mes blessures. Tous mes muscles tiraient, me provoquant une douleur aiguë et me fit grimacer. Ainsi, je ne pus me reprendre pour me protéger de sa nouvelle attaque. En moins d’une seconde, il était sur moi, son sabre visant mes omoplates. Je mis tout de même ma lame afin de dévier la sienne dans un dernier espoir.
 
 
Cependant, ce ne fut pas suffisant. La force de son coup fit reculer mon bras, mon sabre me brûlant de lui-même.
 
C’était trop. Je souffrais trop, je n’avais plus de force, je tenais à peine debout. Ma main lâcha mon sabre qui tomba au sol, s’éteignant. Mon corps parti en avant, se bloquant contre le sien, mon visage près de son oreille. Je pus ainsi lui donner sa récompense, lui soufflant légèrement.
 
- Su…pisy
 
Finalement, je termina ma course, m’écroulant à ses cotes. J’étais vaincue, battue par un duelliste hors-pair qui avait dominé tout du long, les rares moments où je pus contre-attaquer était ceux où il avait fait une erreur. Ce combat était un ratage complet.
 
Mes paupières s’alourdirent, et je tomba dans les vapes, un voile noir recouvrant mes yeux, un léger sourire ironique sur mon visage.

Mon sabre vint mordre l'omoplate de ma cible. C'en était trop pour elle. C'était un nouveau coup redoutable, que même un colosse dans son état n'aurait pu dévier. Malgré toute sa ferveur et sa bravoure, son corps était arrivé au bout de ses limites.

Mon attaque avait été orientée de manière à ne pas être mortelle. J'avais fait en sorte de ne pas tuer cette courageuse twi'Lek. Malgré tout, la violence que j'avais déployée pouvait aisément détruire un corps déjà si grièvement blessé, aussi, je fus soulagé de constater que mon adversaire respirait encore. Lorsqu'elle s'écroula presque sur moi, je désactivai tout de suite mon sabre, et l'empêchai de s'écrouler simplement au sol. C'est alors qu'elle murmura son nom à mon oreille, tenant ainsi sa promesse, avant de sombrer dans l'inconscience.

-Supisy, répétai-je à voix basse, comme pour le mémoriser.

Après m'être assurée que la jeune femme était bel et bien hors d'était de nuire, je l'allongeai sur le sol. Elle saignait assez abondement. Je craignais que sur cette planète de forbans, nul ne lui vienne en aide si je ne le faisais pas moi-même. Elle m'avait prouvé sa valeur, je lui devais mieux que de la laisser se vider de son sang sur le carrelage d'un bar miteux. Après avoir douté quelques longues minutes, je retournai au bar, et replaçai mon casque sur mon visage. Après cela, j'allais ramasser le sabre de la twi'Lek, l'accrochant à ma ceinture. Enfin, je retournai auprès de cette dernière, et je la pris dans mes bras, l'arrachant à ce sol indigne de sa combattivité.

Je marchai ainsi jusqu'à l'hôtel où j'avais pris une chambre, ignorant tous les regards intrigués que nous rencontrions sur notre chemin. Après quelques centaines de mètres, malgré ma force au-delà de la norme humaine, j'étais obligé de porter la jedi grise comme un fétu de paille. Finalement, alors que tout mon corps était épuisé par les nombreux efforts que j'avais du déployer, je finis enfin par atteindre ma chambre, qui ne comportait jamais qu'un lit simple, presque de camp, une chaise, un peu de matériel de cuisine, dont un réfrigérateur, et une salle de bain.

Sans plus attendre, j'allongeai la twi'lek dans mon lit, et déchirai ses vêtements là où il était nécessaire que je l'aide à guérir, en faisant au mieux pour ne pas heurter sa pudeur. Fort heureusement, partout où j'allais en mission, j'emportais toujours le nécessaire pour recoudre de telle plaie, et guérir les blessures ou les brûlures. Mon rôle de soldat l'obligeai. Ainsi, sans prendre le moindre repos, et ignorant mes propres blessures, je pris seulement la peine de dévêtir mon armure, puis me mettais à mon œuvre, me saisissant d'un alcool à désinfecter, et de quoi recoudre les blessures les plus profondes. Profitant ainsi du sommeil de plomb de la belle combattante, je recousus aux mieux chacune des plaies que je lui avais infligées, tout en appliquant sur les chaires ensanglantées un peu d'alcool, pour éviter les infections. Sur les endroits où ma lame avait brûlé la peau de cette farouche guerrière, j'appliquais un pommade très grasse que j'affectionnai. Enfin, je recouvrai la blessée avec le drap de mon lit, recouvrant tout son corps jusqu'aux épaules.

Après près de deux trois heures de soins auxquels je m'étais afféré avec une très grande attention, je pris enfin un peu de temps pour moi-même. Je me déshabillai presque entièrement, ne revêtant plus qu'un simple pantalon de toile, et une chemise d'un coton très doux au toucher. Rangeant mes précédentes affaires et les deux sabres laser dans un coffre que je rangeai dans une armoire située près de la table à manger.
J'entrouvrais enfin ma chemise pour appliquer sur ma peau brûlée au milieu de mon torse une poche de glace, espérant soulager la morsure ardente de la lame verte qui m'avait frappé plus tôt.

Je m'asseyais alors aux côtés de cette nouvelle femme que j'avais si étrangement rencontrée. Je relâchai enfin un peu mes muscles et mon attention, m'affalant dans une chaise assez inconfortable. Je me laissais alors aller à contempler le visage de cette ravissante alien, dont tout le charme m'apparaissait à présent pleinement. Finalement, il me sembla voir l'une de ses paupières se soulever, je me permis alors de lui demander d'une voix aussi douce et apaisante que je le pouvais :

-Tu es réveillée ?

A peine réveillée, ma nouvelle protégée était déjà sur le qui-vive. J'espérais sans trop y croire qu'elle baisserait les armes, mais étant donné que je venais de la lacérer et de la défaire, il était naturel qu'elle émette des réserves en me voyant ainsi face à elle. J'essayai de paraître le plus détendu possible. Je savais que si je n'avais pas l'air angoissé ou agressif, la twi'lek serait elle même en partie apaisée.

-Il est à l'abri dans cette pièce. Je ne tenais surtout pas à reprendre une joute au sabre.

Je marquai une courte pause. Mon ton était serein, doux, presque solennel. Bien sûr, ma réponse avait quelque chose d’édulcorée. Son sabre n'était pas véritablement "à l'abri". Je cherchais surtout à calmer le jeu, l'empêcher de s'en servir, et donc m'éviter d'avoir à passer la serpillière pour essuyer huit litres de sang dans mon propre appartement.

-Je m'engage à te le rendre, ne t'en fais pas. Mais comprend bien que si tu cherches une fois de plus à me défier, tu n'y survivras pas.

Les vieilles habitudes avaient la vie dure. J'étais prêt à beaucoup de concessions et de compromis, mais il était hors de question de renvoyer l'image d'un faible ou pire, d'un soumis. Même si je l'avais accueillie chez moi, soignée et sauvée, elle devait bien comprendre que j'étais ici le mâle alpha, et qu'elle ne devrait plus remettre cela en question.

Je ne devais pas perdre pied. Je ne pouvais me permettre de me défaire de ce statut d'homme fort. Pourtant, lorsque la charmante convalescente enleva subitement son haut, j'eus subitement l'impression que mon cerveau se noyait dans les idées perverses. Elle était magnifique. Et lorsque l'on cumulait sa beauté naturelle avec mon faible pour les femmes à lekkus, on obtenait un cocktail détonant.

Résister à une jolie femme n'avait jamais été mon point fort. Mon penchant pour ces dernières s'était affirmé avec l'âge. C'était sans doute car je parvenais à trouver auprès d'elles, même pour une simple nuit, un peu de la tendresse qui m'avait toujours tant fait défaut.
Or, cette femme qui se dévêtait devant moi m'infligeant une agréable mais néanmoins irrésistible tentation. Je me fis violence pour ne pas céder à mes plus bas instincts. Je devais rester civilisé.

-Te laisser mourir aurait été un grand gâchis. Il faudrait plus de femmes comme toi dans cette galaxie.

Je me levai, saisissant ma chaise pour la placer aux côtés de la ravissante alien. Nous étions à moins d'un mètre l'un de l'autre. La situation avait quelque chose de très particulier. Une certaine tension s'était installée, mais elle n'avait plus rien de l'enjeu mortel qui s'était imposé au cours de notre duel dans ce bar.

-Tu mérites sans doute mieux que de te vider de ton sang dans un bar miteux. N'est ce pas ? demandai-je avec un sourire espiègle.

Je bouillonnais de rage, de colère, de haine, de tristesse et d’impuissance. Tout cela coulait en moi tel un fleuve impétueux. Mes pensées étant maintenant totalement claire, et je comprenais la situation : j’étais dans les appartements d’un Sith, sans arme, complètement épuisé, certains muscles de mon corps étant tendu à m’en faire mal. Je me retrouvais à la merci de ce que la galaxie à pus faire de pire sans aucun espoir de pouvoir me défendre.
 
Il fit alors une remarque, déclarant ma mort comme une perte. Je ne comprenais pas du tout où il voulait en venir. Il soulignait mon courage ? Ma vaillance ? Qu’est-ce qu’il me voulait avec ce genre de compliments ? Mais surtout, pourquoi me complimenter ?
 
Il se leva alors et s’approcha de moi. Par reflexes, je reculai dès qu’il mit son visage trop proche. Mais le lit me bloquait et je ne pus aller très loin.
 
« Pourquoi me sauver ? Qu’est-ce que tu y gagnes ? Tu n’avais aucune raison de faire ça. »
 
A part un certain sens de l’honneur, il n’en avait rien à faire de moi. Mais plus j’y pensais, plus je me disais que c’était logique après tout. Il avait passait le combat à me demander de me rendre et voulait même aller jusqu'à me connaitre. Mais cela revenait au même. Pourquoi je l’intéressais ? Parce que j’étais une battante ? J’avais face à moi un Sith avec de l’honneur ? Non, je l’avais vu tuer quelqu’un pour le plaisir. Il restait un Sith par-dessus tout. Mais alors pourquoi ?
 
Ce n’est qu’avec un frisson sur mon corps, que je me rendis compte de mon état.  Comme il était, il avait une vue imprenable sur moi. Je remis alors mon haut, camouflant ma poitrine de son regard. Dire que je venais d’offrir cette vision à un ennemi. Je ne suis normalement pas pudique, mais dans cette situation, cela me dérange car c’est bien plus intime.
 
Je reste ainsi bloqué, ne sachant comment réagir, ce guerrier me regardant de haut, avec tous les pouvoirs sur moi.

La ravissante twi'lek semblait définitivement hermétique à mes explications. J'imaginais que l'angoisse devait l'empêcher de considérer mes paroles avec sérénité. Que pouvais-je donc faire pour lui faire quitter sa position d'animal blessé ? Moi qui étais loin d'être un expert en relation sociale, je peinais à trouver un moyen de débloquer la situation. D'autant que mes instincts primaires m'empêchaient de faire plein usage de mon intelligence...

-Et qu'aurais-je gagné à te laisser agoniser dans ce trou à rat ? demandai-je ironiquement.

C'était une question rhétorique bien sûr. Ce petit côté espiègle de ma personnalité me poussait bien souvent à répondre à une question par une autre. J'avais conservé ce brin de folie que j'avais développé à l'adolescence. L'âge adulte ne m'en avait pas dépossédé.

-Peut-être espérais je me faire... une amie ?

Un large sourire malicieux barrait mon visage. L'amitié n'était pas exactement mon objectif. En fait, à la vue de cette plastique odieusement alléchante, en faire une amie était le cadet de mes soucis. J'étais prêt à me faire poignarder ne serait-ce que pour pouvoir l'enlacer quelques minutes. Décidément, j'avais bien du mal à retenir mon cerveau en ébullition d'imaginer des dizaines de scènes toutes plus enviables les unes que les autres.

Pourtant, elle se rhabilla avec précipitation, manifestement gênée. J'expirai discrètement avec dédain, déçu de constater que je continuai de faire peur à cette courageuse guerrière. Je devais jouer sur le langage physique pour lui faire prendre au moins en partie confiance. En la regardant d'au-dessus, cela serait compliqué. Je devais agir en gentleman.

Je me levai de ma chaise, et m'agenouillai au pied du lit, encore plus proche de ma toute nouvelle protégée. Ainsi, c'était elle qui m'observait du dessus. La disposition de nos corps lui rendait enfin un peu l'ascendant sur moi. Cela ne me posait pas de problème, car je savais n'avoir rien à craindre. Mon sourire était radieux,et j'essayai de rendre mon regard le plus vibrant et déstabilisant possible. Je savais combien le rouge vermeille de ces derniers pouvait destabiliser mes interlocuteurs. J'espérais que là encore, il ferait leur effet.

-Alors ? Ne pouvons nous pas être amis ?

Je restais bloqué, incapable de réagir face à lui, attendant une réponse de sa part, mais celle-ci ne vint que sous la forme d’une autre question, la retournant contre moi. Je… Je devais bien avouer que sa question était, d’une certaine manière pertinente. Cependant, son autre réponse m’étonna encore plus. Se faire une amie ? Je ne pus détacher mon regard du sien, cherchant à comprendre ses mots. Il espérait trouver une amie en moi ? Après notre combat, cette demande était bien étrange. Il m’avait quand même fait tomber dans les pommes et provoquait de sales cicatrices. Pourtant, quelque chose chez lui m’empêchait de bouger, me fascinait.
 
Je resta ainsi contre le lit alors qu’il s’approcha encore plus de moi. Ma respiration s’alourdit, et je sentais mon cœur battre à toute vitesse dans mes tympans, produisant un bruit sourd. J’essayais de mettre les mots dessus, mais impossible de comprendre ce qui se passait en moi. Et l’avoir à seulement quelques centimètres de moi n’aidait pas à me calmer tout comme sa dernière  interrogation.
 
Je ne voulais rien avoir à faire avec lui, mais je me sentais comme attiré, comme si il y avait un lien qui s’était créer entre nous deux. Un lien de haine, à cause de notre combat, mais aussi autre chose. Plus j’y réfléchissais, plus je trouvais ma colère envers lui disproportionné, et non pertinente. Après tout, il m’avait proposé d’abandonner pour ne pas me blesser, et c’est moi, le pensant orgueilleux et vaniteux, qui me suis perdu dans ma fierté. Et alors, qu’il aurait pu me laisser mourir dans cet cantina, voir laisser mon sort dépendre de pire, il m’avait recueilli et soigné. Je lui devais donc plus que ce que je voulais admettre.
 
« Merci. Je crois que je te dois des excuses et des remerciements. »
 
Ma voix était faible et tenue, le regardant droit dans les yeux avec un regard de biche perdu, me perdant dans ses pupilles ecarlates.

J'approchai mon visage à quelques centimètres de celui de la twi'lek. Mes intentions étaient limpides. N'importe quelle femme, n'importe quel homme aurait deviné les pensées coupables qui me traversaient l'esprit. Mais après tout, à quoi bon les cacher ? Je n'étais pas le genre d'homme à avoir honte de mes pulsions, aussi, j'épargnais à ma nouvelle amie toute pudeur superflue.

-Excuses acceptées, lui soufflai-je intimement, un sourire en coin.

J'avais un faible pour les femmes de son espèce. Difficile de dire d'où ça venait. Peut-être de la douceur qui les caractérisait. Peut-être de leurs lekkus que je trouvais si gracieux - et qui me faisaient par ailleurs apprécier tout autant les togrutas. Toujours est-il que cette attirance, purement sexuelle, me poussait à céder à la tentation, d'autant que même pour une twi'lek, cette combattante était ravissante.

J'avais pris l'habitude de coucher avec ses semblables. Etant donné le nombre d'esclaves qui servaient à contenter les rangs des impériaux, je n'avais eu que l'embarras du choix. A la différence des soldats impériaux, souvent brutaux, je traitais toujours les femmes que l'on m'accordait avec respect et douceur, ce qui, en général, les surprenait et les réconfortait. Mais malgré toutes ces expériences, il y avait toujours une ombre au tableau : la soumission.

Par dessus tout, j'aimais les femmes braves, les femmes fortes. Comme, à tout exemple, celles prêtes à risquer leurs vies pour m'affronter dans un bar miteux sur une planète effroyable. Ainsi, la fameuse chevalière grise avait en elle cette petite étincelle qui pouvait me faire vibrer.

L'air espiègle, presque malicieux, je lâchai enfin le peu de bride qu'il me restait, et offrais un premier baiser à mon ancienne adversaire. Je constatai avec plaisir qu'elle ne me repoussait pas, et lorsque j'eus l'impression qu'elle me rendait mon embrassade, mon visage s'éclaira, évacuant ainsi l'appréhension et la dureté qui m'avaient étreint jusqu'à la dernière seconde. Je rompais alors brusquement notre échange, le temps d'échanger un sourire avec mon invitée.

Devant le silence de la femme que j'avais sauvée, je m'invitai alors dans le lit, l'y allongeant avec une douceur qui laissait transparaître une certaine fermeté. J'agissais sans trahir le moindre doute, affichant toute ma confiance en moi-même. Je comptais bien offrir à mon invitée une nuit dont elle se souviendrait.
Je me plaçai au-dessus d'elle, et mes mains vinrent se nouer aux siennes, les enfonçant presque dans le matelas, tandis que mes baisers se faisaient toujours plus fougueux. Après quelques échanges passionnés, je me laissai aller à la tentation, l'une de mes mains se libérant pour que mes doigts puissent commencer à faire glisser le bas de la tenue de ma possible conquête.

J’aurais dû le repousser, mais je n’ai rien fait, le laissant se conforter dans ses idées. Son visage à quelque centimètre du mien aurait du être un déclencheur. Pourtant, je l’ai laissais faire et cela s’est soldé par un baiser de sa part. Ma main était contre son épaule, prête à le remballer, mais encore une fois, je restai complétement inactive. Pire, je finis même par m’abandonner au baiser et le rendre. Je ne comprenais pas trop ce qui m’arrivait. Je n’avais aucune raison d’être dans cet état, pourtant, je n’arrivais pas à le repousser.
 
Syn finit par rompre le baiser et je restais silencieuse, gêné et honteuse. Il me prit alors la main et me fit m’allonger en douceur avant de revenir m’embrasser. Et après quelques secondes d’inactivité, je craquai. Je finis par lui rendre tout le baiser et à serrer ses mains. Je ne savais pas pourquoi, mais je le voulais. Et je pense qu’au fond, je me fous de la raison qui me pousse à faire ça, je le veux, c’est tout.
 
D’un coup, je sentis une de ses mains me lâcher afin d’aller glisser vers mon pantalon dans le but de me l’enlever. Ma main libre vint alors rejoindre la sienne afin de la mettre sur un nœud qui maintenait le tout et le laissa faire le reste. Pour ma part, je lui fis rompre le baiser et lâcher mon autre main. Je me redressais légèrement tandis qu’il continuait à s’évertuer à retirer mon pantalon, et je lui enlevai son haut. Je pus ainsi voir son torse légèrement musclé sur lequel je promenais mes mains, les glissant également vers le bas, s’arrêtant à la frontière de son pantalon, puis glissant dedans, venant chercher l’objet de désir que je sentais retenu par un sous-vêtement. Sa virilité commençait à grossir sous l'effet de mes mains. Je faisais bien attention à ne pas traverser la dernière frontière, gardant une barrière entre mes mains et son sexe.
 
Je repris alors les baisers, bien plus entreprenante, nos langues s’entremêlant dans un ballet, nos corps chaud collé l’un à l’autre. Dire qu’on s’était battu quasiment à mort il y a quelques heures, et maintenant, nous copulions dans sa chambre. La situation prêtait à sourire, mais mon corps le réclamait. Je ne savais pourquoi, mais je voulais absolument assouvir des besoins érotiques. A croire que ces intentions ont réveillé une petite bête en moi. Une petite bête qui sommeillait et qui maintenant est affamé.