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Une nuit de sommeil réparateur, une nuit ou enfin, il n'avait pas été seul.
Pas de cauchemars récurants, une nuit de sommeil paisible.
Même si cela avait été décidé par unique souci logistique, le corsaire ne regrettait rien, loin de là.

Le lendemain matin le couple avait rejoint le Raven sur l'astroport non loin de l'hôtel, et ils s'étaient envolés pour le système Tatooine. Le voyage se déroula dans le calme. Quelques parties de cartes, quelques litres de bière, tout comme au bon vieux temps à la différence que parfois des regards enflammés s'échangeaient. Dranor cependant resta maître de lui même en éprouvant toutefois une difficulté certaine... Mais leur histoire faisait son petit bout de chemin tranquillement, à son propre rythme, rien de forcé, juste du naturel. Mais il ressentait une certaine tension entre eux, mais rien de négatif pourpour autant, c'était difficile à expliquer. Peut être avaient ils des attentes qu'ils n'arrivaient pas encore à combler, créant donc cette tension? C'était plus que probable.

Velvet vint le voir dans le poste de pilotage alors que leur regards se perdaient sans un mot sur la nébulosité bleu clair du transit dans l'hyper-espace.
Parfois il n'y avait besoin de rien dire, parler etait superflu. Il suffisait juste de profiter de l'instant avec l'être cher, la seule personne avec laquelle on voulait partager ces petits moments de simplicité.
Dranor restait silencieux, les bras croisés sur la poitrine, le siège incliné en arrière, pieds sur le haut du tableau de bord, lançant parfois à la jeune femme des petits regard assortit d'un sourire enjôleur avant de redescendre son chapeau juste au dessus de ses sourcils noirs.
Le Raven filait dans l'espace et le temps, deux choses bien étranges, un peu comme la relation qu'il partageait avec la jeune femme au teint de jade. Longtemps il avait essayé de mettre des mots sur tout cela, mais à quoi bon, il n'y arrivait pas. Ce n'était pas encore l'heure des grands discours éloquents, cela viendrait probablement, quand la situation serait propice.

Le capitaine regarda sa montre et descendit ses pieds du panneau de commande.

"On arrive dans quelques secondes."

Un voyant bleu clignota et une myriade d'étoiles reprirent instantanément leur place dans la noirceur de l'espace. Ils étaient enfin de retour sur Tatooine, un système où déjà pleins de souvenirs leur appartenait, des bons, des moins bons, des très mauvais. Mais quelle importance?
Amorçant un virage serré, l'ex contrebandier vira en direction du champ d'astéroïdes, l'endroit où se trouvait le croiseur depuis des lustres, mais les choses allaient changer très bientôt.
 
Manoeuvrant habilement, Dranor se positionna en face du hangar qui engoufra quelques secondes plus tard le cargo Corellien avant que le bouclier d'énergie ne se referme derrière eux.
Coupant les systèmes un à un, la main cybernétique du capitaine tira une petite manette alors qu'un chuitement hydraulique se fit entendre à l'arrière du vaisseau.

"Et voilà, on peut descendre, j'ai ouvert la rampe et n'oublie pas Bob!"

S'exclama le corsaire alors qu'il parlait du wookie en peluche rose fluo.
S'étirant un instant alors qu'il regardait la jeune femme debout à côté de lui, il étouffa un rire pensant au moment où elle allait découvrir sa cabine. Et un sourire illumina son visage:

"Alors? Prête à t'accommoder du confort quatre étoiles de la cabine du capitaine? J'espère sincèrement. Que tu profiteras de ton séjour!"

Il lui fit un clin d'oeil, alors qu'elle commençait doucement à prendre conscience que quelque chose se tramait.
Mais comme si de rien n'était, il remit son chapeau de cowboy sur sa tête et quitta son siège de pilote.
Il était temps pour eux de débarquer. Dranor aida Velvet avec ses quelques sacs et tous deux se dirigèrent dans les coursives du croiseur.

Elles n'étaient plus désertes, le vaisseau semblait renaître de ses cendres, sachant que le départ était imminent de nombreuses personnes se trouvaient maintenant à bord pour faire office d'équipage.

Il y en avait de tout les horizons, mais surtout des rescapés d'Artorias et de Dubrillion.
Beaucoup d'entre eux le saluaient comme on le faisait généralement à un capitaine de vaisseau de guerre, ce qui en fin de compte était un peu le cas.
Alors en bon capitaine Dranor y répondait, rendant le salut à ses hommes et femmes d'équipage.
Tout cela lui mettait du baume au coeur, mais tout ne serait vraiment officiel que lorsque l'on aurait baptisé le vaisseau et largué les amarres, ce qui était imminent.
Quelques visages devaient être familiers à la jeune femme marchant à ses côtés, il s'agissait des esclaves qu'ils avaient réussi à sauver sur le yacht de luxe tout juste avant qu'il n'explose.
Se tournant vers velvet, le capitaine corsaire, lui glissa à voix semi basse:

"Tu te rappelles d'eux j'imagine? Quelques uns veulent me suivre, mais une bonne vingtaine cherche à recommencer leur vie au calme. Je me disais que peut être ton projet serait parfait pour eux, mais ce n'est qu'une suggestion! C'est à toi de voir. Si c'est faisable on peut faire un crochet en partant.... Car ça commence à bouger du côté de la République et je sens qu'on va bientôt avoir besoin du capitaine Darinson, et je n'ai pas envie de les exposer inutilement au danger."

Il n'était pas dit que Velvet accepte son offre mais cela valait toujours la peine de demander. Il était évident qu'il ne pouvait emmener ces gens au combat sans qu'ils le désirent. En tant que capitaine et leur ayant offert asile, il se devait de trouve une solution pour eux. Demander à Velvet semblait pour lui la meilleure des solutions, en effet n'était ce pas un havre de paix qu'elle voulait créer? Alors quoi de mieux que des gens qui ne voulaient vivre qu'en paix?

Continuant de marcher dans les coursives en direction de sa cabine, Dranor observait la jeune femme du coin de l'oeil alors qu'elle vagabondait son regard un peu partout. La dernière fois elle n'avait fait qu'une visite succincte su vaisseau, et il lui restait encore tellement à découvrir. Ils avaient cependant le temps, d'abord il devait l'emmener à sa cabine pour lui... montrer l'étendue des dégâts...

Finissant finalement par arriver devant la porte, Dranor regretta tout de même de ne pas avoir rangé sa cabine, mais bon... C'était elle qui avait voulu parier...
D'une voix hésitante le capitaine hésita tout de même...

"Vel.... Tu es bien certaine...? C'est pas parce que j'ai perdu... c'est juste que..."

Il appuya sur le bouton alors que le sas s'ouvrit laissant place à une vision d'horreur.
La chambre typique d'un vieux garçon... mais en largement pire... connaissant la jeune femme, le capitaine savait qu'elle allait péter un scandale.

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Le hammerhead... sa ligne effilée, et le reflet des rayons du soleil sur ses courbes lisses, se profile entre la ceinture d'astéroïdes, comme un appel aux souvenirs, comme la mémoire vivante de nos amitiés passées et nos futurs enlacés. J'esquisse un regard admiratif, depuis le temps qu'il est en cale sèche, on peut dire que Dranor n'a pas lésiné pour le remettre en état. Il n'y a plus rien de piteux dans cette silhouette austère et puissante, plus aucune auréole de rouille ou de traces résiduelles d'un état de délabrement avancé. Il semble comme neuf ou presque.

Mon sac attend dans un coin, et je me cale sur le siège de co-pilote, juste au coté du capitaine, bouclant ma ceinture sur mon ventre. L'amarrage, sans heurt, s'effectue d'une main de maitre. Enfin le Raven a rejoint son grand-frère, et c'est avec un plaisir non dissimulé que je lui lance mon sac, abusant de son coté gentleman pour supporter le poids de mes affaires.


"Aucune chance, que j'oublie Bob! Il est tellement rose et tellement énorme" lachais-je d'un clin d'œil, amusée, enroulant mon bras autour du wookie en peluche.

Nos pas claquent sur la passerelle, et les visages inconnus se succèdent les uns au autres avec, parfois, il en est un ou deux qui me sont familiers. Et mon regard se pose sur eux, sans cette méfiance froide qui glace usuellement mon profil, mais avec ce sentiment un peu trouble, un peu indéfinissable, entre compréhension et empathie. Les gens tels que eux, telle que moi, se refusent à supporter la pitié d'autrui, pas lorsque notre orgueil fut piétiné, roué de coup, dissous dans les perversités de l'esclavagisme. Pourtant, inévitablement, les stigmates de leurs martyrs s'exposent sur leurs faces, tour à tour déformées d'une colère perpétuelle, ou d'un désespoir lancinant, attirant sur eux, des regards de compassions qu'ils honnissent dans le secret de leurs cœurs meurtris. Alors je me refuse à glisser sur leurs fronts, ce voile frappée du mot victime. On est une victime, on le devient que lorsqu'on se résigne à laisser nos épreuves nous transformer en petite chose tremblante, végétative, morte-née.

" Oui, je peux les accueillir dans mon avant poste, mais par avant, je souhaiterais m'entretenir avec chacun d'entre eux souhaitant m'accompagner. Tu comprendras que je doivent me montrer prudente, un refuge ne peut l'être que si son emplacement n'est pas divulgué. Je veux juste m'assurer de leurs intentions, pour éviter le vornsk dans la bergerie."

Encore une chose à résoudre avant ma mission d'infiltration, encore un devoir, et comme si cette nouvelle charge pesait doublement sur mes épaules, je ressens une vague de lassitude. Moi qui pensait seconder Dranor tout en vidant mon esprit des problèmes du quotidien et des menaces en épée de Damoclès au dessus de ma tête... il semble que je me fourvoie. Et ma légèreté s'envole alors que mes doigts pressent les poils roses de ma peluche.

"Et qu'est ce que tu veux dire par "ça va bouger"?"

Je l'observe, je le scrute, devinant ce qu'il ne dit. Aurais-je omis d'écouter les rumeurs depuis trop longtemps? Ragda se serait-il reposé sur ses lauriers, uniquement obnubilé par la chute de Borenga et indifférent aux restes de l'Univers que j'ignore la trame d'un "mouvement" républicain? Ma bouche se fend d'un rictus agacé, intrigué. On dispose rarement de corsaires pour le plaisir, et mon cœur se serre soudainement à la potentialité de perdre ce qui ne m'appartient pourtant pas.

"Fais attention, veux-tu..."

Il me guide toujours, saluant son équipage au passage, marquant un arrêt respectueux pour chacun. C'est intriguant, mais à mesure que j'évolue à ses cotés, je ressens une tension de plus en plus gênante, un trouble dans la Force, une impression désagréable qui noue dans mes entrailles, une boule d'angoisse. Elle s'accapare entièrement mon attention, si bien que je n'avise qu'à peine de l'arrêt de mon compagnon devant une porte sas.

"Je..." commençais-je, déroutée, inquiète sans comprendre les motifs de cette émotion. " Un pari est un pari... Dranor... c'est bizarre mais.." continuais-je tournant ma tête à droite puis à gauche juste avant qu'il n'ouvre la porte sur...

Mes yeux s'écarquillent soudainement sur cette vision de capharnaüm, et mes iris d'un bleu consterné passe du capitaine à la chambre oubliant pour un temps la crispation de mes épaules et la sensation dans mon ventre. Dire que je suis devant un bordel immense est un doux euphémisme. Je ne suis même pas certaine qu'il me soit possible de rejoindre le lit, ou plutôt le tas sous lequel git la couchette, tant le sol est couvert de bric et de broques
.

"On peut dire que tu es le roi du rangement, Dranor... Non vraiment... depuis combien de temps tu n'as pas fais un peu de ménage dans ta piaule?"

Depuis qu'il s'est accaparé cette cabine et ce vaisseau, probablement. J'ose un pas dans cette caverne d'Alibaba, esquivant de peu la couverture abimée d'un vieux comic à la couverture pulpeuse. Un soupir, juste un soupir cascade de mes lèvres. Pourquoi a-t-il fallut que j'exige ce gage en guise de pari? Bien mal m'en prend et je suis à deux doigts de le regretter, surtout que maintenant, ses petits sourires en coin, ses réflexions s'illuminent d'un jour nouveau. Il s'est moqué de moi, et l'arroseuse se retrouve arrosée! Soit... si c'est à ce jeu là qu'il veut s'amuser, je saurais ne pas être en reste, et je lui garde quelques mauvaises surprise dans ma besace. Amorçant un sourire, et d'une voix suave annonçant mes funestes intentions de vengeance, je déclare:

"Un pari est un pari... tu veux récupérer quelque chose avant que je n'investisse MA cabine, Chamallow chéri?"
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Arrivée devant la porte en compagnie du capitaine, Velvet avait l'air un brin vaseuse, peut être était-ce du à la climatisation? Il était vrai qu'il y avait eu quelques ratés ces dernieres semaines mais tout était rentré dans l'ordre, bizarre, bizarre... Peut être qu'elle avait ses règles ? Ou quel était dans un syndrome pré menstruel? Romy était pas possible dans ces périodes là et sans parler de Zora... mais bon, cela ne pouvait être ça non plus, le capitaine avait bien compris que Velvet ne pourrait pas avoir d'enfants ce qu'il regrettait profondément, ça aurait pu être... sympathique fonder une famille, une vrai famille pas avec une timbrée comme mère.... enfin il fallait deja arriver à la toucher, l'embrasser et a.... ce n'était bien sûr pas l'envie qui lui en manquait... enfin bref... pour en revenir au sujet cette option la était donc aussi à écarter...
Mais devant le bazar qui s'offrait devant les yeux de la jeune femme un peu incrédule, Dranor ne préféra pas demander ce qu'il lui arrivait, ça aurait fait un peu déplacé...

"Ranger ma piaule, heuuuum.... j'ai pas encore eu le temps mais c'était prévu rassures toi! Je pensais pas que tu viendrais et surtout que tu occuperais MA cabine... alors bon c'est un peu... dans son jus on va dire... Mais attention chaque pièce est unique et collector! Ce n'est pas qu'un vulgaire bordel sans âme ! "

D'un regard il chercha rapidement un objet pour exemple...
Que choisir que choisir...?
Son regard se baladant sur les différents souvenirs divers et variés ramenés de missions ou d'expéditions passées, il s'arrêta finalement sur un objet pour le moins incongru.
Une sorte de truc plus ou moins gluant posé sur un recoin de tablette accroché au mur.

"Aha!"

S'exclama t'il pointant du doigt l'objet en question alors qu'il se précipita entre les objets traînant de ci de là et vient saisir la chose qui sembla lâcher un son qui ressemblait plus ou moins à un pet de vieille dame.
Le levant à hauteur de son visage il commença ses explications plutôt fumantes.

"Alors ça vois tu, c'est un truc des plus rares. Presque impossible à trouver! C'est de l'ambre de roglik, oui madame, parfaitement de roglik! Une fois j'ai du faire une livraison dans un lieux des plus exotique et pour me remercier le chef du village m'a offert ça. Ça n'a pas de prix, l'ambre de roglik c'est presque impossible à trouver et puis c'est drôle quand tu le bouge ça pète hehe, trop drôle!"

Il reposa l'objet pétant de plus belle à son emplacement faisant tomber par la même occasion une pile de Playhutt posé à côté.

"Rah merdeuuu..."

Les magazines laissèrent entrevoir les tenues pour le moins dénudées voir inexistantes des playmates du célèbre mensuel connu dans toute la galaxie alors que le capitaine tenta de limiter les dégâts en en retenant quelques uns.

Regardant ce qu'il avait réceptionné, il en montra un à la jeune femme ou sur la couverture une zabrak à la peau rouge feu se prélassant sur un tapis couleur zèbre.

"Tiens! Un autre exemple, celui là il est plus que collector, c'est le premier numéro ou est apparue Lula Darzak, c'est avec celui là qu'elle est devenue célèbre et qu'elle a commencé à faire une carrière d'actrice. La classe non?"

Le corsaire tenta de refaire la pile de magazines ce qui se soldat bien entendu par un cuisant échec, le reste tombant sur les soldats déjà encombré.
Une petite moue d'insatisfaction parcourut son visage alors qu'il regarda le tout se casser la gueule de plus belle.
Regardant un peu autour de lui, il soupira, venant porter deux doigts à son front qu'il frotta d'un air un peu navré. M'enfin c’était elle qui avait parié ! Il ne lui aurait jamais imposé cela sinon, ou du moins il aurait essayé de ranger avant qu'elle arrive, donc ce n'était pas forcément de sa faute !

Le capitaine leva un peu ses mains sur le coté de son corps avant de les laisser retomber dans un petit bruissement feutré.
C'était évident, cela ne donnait pas un très bonne image de lui, mais Dranor le savait il était bordélique dans l'ame, et il avait tellement de bibelots et autre souvenir dont il n'arrivait pas a se défaire que cela s'empilait, s'entassait, jusqu'à remplir sa cabine du sol au plafond.

''Je vois pas ce que je pourrais récupérer étant donné que tout à plus ou moins une certaine valeur, mais si tu préfère je peux toujours te trouver une autre cabine privée plus... rangée... pari ou non.''

Le capitaine mit ses mains dans ses poches alors qu'il regardait la jeune femme devant lui. Bon il était évident que là il se tapait la grosse honte du siècle, mais ce qui était fait était fait. Elle n'était jamais venu dans ses quartiers meme à l'époque ou il pilotait encore l'As qu'il avait cédé à Romy.
Il était gêné certes mais essayait tout de même de garder bonne figure face à elle, après tout on est ce qu'on est...

''Tu as peu etre besoin de quelque chose par hasard ?''

Tentât il tout de même du bout des lèvres, avant qu'il ne se taise finalement, regardant Velvet qui ne savait pas trop ou donner de la tête de cet improbable boxon.





Darth Velvet
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Ma bouche reste bée un long moment alors que je dévisage Dranor au milieu de ses merveilles… De l’ambre de Roglik et Lula Razak, voilà ses trésors, entreposés à la va-vite, en piles bancales et montagnes de bric à broques. J’esquisse un pas pour le rejoindre et ma semelle écrase par inadvertance un objet non identifié émettant un « pouick » fulgurant.

« Hmmm… désolée. » glissais-je alors qu’il tente vainement pas ne pas s’ensevelir sous des magazines osés sans véritablement m’entendre.

L’ampleur de la tâche qui m’attend m’assomme à demi. Comment peut-on entasser autant de choses inutiles ? Comme si cette fameuse ambre avait une quelconque utilité ou comme s’il relisait ces vieux numéros collectors autrement que lorsqu’il s’effondre sur son passage. Je suis presque sûre qu’il a oublié la plupart de ces choses qui jonchent le sol et les étagères sous une couche de poussière et d’oubli.

« Tu sais Dranor, tu es un sacré collectionneur compulsif… c’est un véritable TOC chez toi ! »

Bordélique et plus si affinité ! Un sourire inopportun s’égare sur le val de ma bouche, relevant la commissure de mes lèvres d’un rire. Je l’observe, planté au beau milieu de son bazar, tel un pacha dans son harem de favorites aux attraits discutables, et je ne peux empêcher ce fou rire de m’étrangler alors que ma main s’en va l’emprisonner à l’orée de ma gorge. Est-ce cet air penaud de gamin pris sur le fait ou la gêne qui se glisse derrière l’azur de ses prunelles, dans l’arc de ses sourcils et le pincement de sa voix ? Qu’importe ce défaut et même si j’avoue que le rangement de cette cabine m’inspire autant de plaisir qu’une ballade à dos de bantha au cœur d’un désert. Il est tel qu’il est, et cette manie de s’encombrer de superflu est insuffisante pour briser l’élan de ma tendresse et de mes amitiés pour lui. En ce point, nous sommes aux anti-pôles, moi qui ne voyage qu’avec le strict nécessaire et dont les souvenirs gorgent mon cœur et non ma chambre, et lui avec sa caverne d’Alibaba.

« Non Dranor. Je crois que cet endroit a largement besoin d’un ravalement, et si tu m’octroies une autre cabine, je gage qu’elle ne verra pas la couleur d’un balai avant au moins cinq années supplémentaires. Et puis, un pari est un pari, je ne reviens pas sur une parole donnée. Je garde cette cabine. »

''Tu as peut être besoin de quelque chose par hasard ?''

« Mais oui, certainement. Un grand sac poubelle et de la main d’œuvre ! » répondis-je avec un sourire en promesse, le rejoignant au milieu du fatras. « Tu es sûr que tu n’as aucune préférence ? » ajoutais-je machiavélique, ma main se pressant contre son dos d’un effleurement soutenu pour le pousser vers la sortie.

Serait-ce l’amorce d’une angoisse qui voile à présent son regard ? Au fond de moi, la petite sith pernicieuse l’espère secrètement. Qu’il s’inquiète pour son antre, alors que plutôt il se moquait de moi par ses remarques détournées ! Jouant l’innocence grandiloquente, juste pour ses beaux yeux et l’attisement de son incertitudes quant à mes projets et sa cabine, je le contrains vers la porte, usant d’une pincée de Force, et du contact de mes doigts contre sa chemise. Il résiste, visiblement peu emballé par mes désidératas.

« Allez, zou ! Files ! je n’ai plus besoin de toi. »

Il renâcle, et je m’amuse comme une petite folle à le voir sur des charbons ardents, ne sachant plus s’il doit me croire ou si je plaisante. Une brusque poussée de Force entre les omoplates, et il traverse enfin le seuil de sa cabine, alors que je lui claque presque la porte au nez.

« N’oublie pas de me rapporter ce sac ! » lui jetais-je au travers de la porte dans un éclat de rire, l’abandonnant comme ça, alors que je commence à déblayer de la pointe d’une botte, les objets qui encombrent l’entrée.

Je n’ose imaginer la frimousse déconvenue qu’il doit arborer derrière, ni les grimaces alors que monte le vacarme de mon rangement. Surtout que j’en ajoute des tonnes, faisant sciemment grincer les meubles sur le sol, et tinter ses affaires, prenant un malin plaisir à ajouter des commentaires d’une voix haute et claire, juste pour lui. Et ce n’est que le début…

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''Un sac poub... mais qu'est ce que tu veux dire par là ? T'as tout de même pas l'intention de jeter mes affaires ?!''

Dranor n'en croyait toujours pas ses oreilles ! Jeter ses affaires aux ordures ? Velvet était-elle tombée sur la tête ou quoi ? Et plus de ça, il allait l'aider ? Non ! Définitivement non !
Elle avait mal jugé le capitaine, il était hors de question qu'il fasse une chose de la sorte !
Et puis de toutes façons, il ne bougerait pas de ses positions !

''Hey mais qu'est ce que tu fous?''

Une main plaqué contre ses omoplates, le corsaire se sentait poussé en direction de la sortie. Il n’arrivait tout simplement pas à faire marche arrière, son dos poussé par la main couleur de jade de Velvet ainsi que par un soupçon d'utilisation de la force.
Arrivé devant la porte du sas, une impulsion plus forte se fit sentir derrière lui, le jetant au dehors alors qu'elle referma le sas, son rire emplissant la cabine.

''Si tu cois que je vais me laisser faire tu te trompes !''

Tambourina t-il à la porte avant de finalement s'éloigner en grommelant.
Dranor l'avait mauvaise ! Et ce n'était rien que de le dire.  Sa petite vengeance s’était encore retournée contre lui.
Il pensait que Velvet voudrait quitter sa cabine, mais non ! Elle voulait ranger ! Quel femme aurait fait ça ? Le corsaire pensait qu'elle aurait renoncé, ou même fuit... Mais pas du tout... elle avait prit le problème à bras le corps... Totalement génial...

Quelques dizaines de minutes plus tard, le capitaine arriva avec un chariot transportant de nombreuses boites et conteneurs. Les sacs poubelles ? Même pas en rêve ! Il allait garder ses bibelots, rangés et au frais certes, mais il ne jetterais rien du tout !

''Velvet c'est moi... Ouvres ! Je viens faire du rangement...''

Dit il à l'interphone devant lui avant qu'il ne s'engouffre dans sa cabine.

---------------

Le chaos avait laissé place à l'ordre. Dranor malgré ses protestations n'avait eu d'autre choix que de se mettre au boulot.
Trois jours plus tard il venait sonner une nouvelle fois à sa propre cabine qu'il avait gracieusement prête malgré lui après un pari manqué en beauté.

"C'est Dranor. Ouvre moi espèce de tortionnaire!"

Une bouteille de whisky à la main, il tapotait du bout de ses doigts cybernétiques le mur attenant au sas de sa cabine.
Et, après une réponse ne l'étonnant pas plus que cela de la part de la jeune femme au teint de jade, il entra dans un nouvel univers qui n'était qu'ordre et propreté.
Un petit filet d'air s'échappa de son nez légèrement retroussé.
Le corsaire devait le reconnaître ils avaient fait tout les deux du bon boulot. Exaspéré à l'idée de reconnaître ses tors, Dranor leva les mains en l'air comme pour se rendre, tenant toujours la bouteille de whisky.

"On va crever l'abcès de suite! Oui, c'est rangé... Oui, c'est propre... Oui on a fait du bon boulot... Et oui, ça me plaît, même si mon ego refuse de l'admettre."

Il fit une légère pause d'une seconde ou deux avant de redescendre ses mains gardant celle qui tenait la bouteille à hauteur de ses yeux tout en la regardant.

"De la picole?"

Son visage s'illumina d'un long sourire alors qu'il vint s'asseoir sur un fauteuil près du lit impeccablement fait, commençant à dévisser la bouteille.
Velvet ne tardait pas à tirer sa révérence, elle avait promis de rester quelques jours et quelques jours dans la tête du capitaine, ça passait très vite.
Ça avait le don de le rendre un peu nerveux, où en étaient ils tout les deux ? Que restait-il de cette belle soirée qu'ils avaient passés ensemble ? Et surtout que leur réservait l'avenir ?
Tant de questions et si peu de réponses à la fois.
Le corsaire aventura un regard vers elle et s’apprêta à dire quelque chose avant de se raviser et de venir porter son regard sur la bouteille hésitant à la porter à ses lèvres pour en boire une gorgée.

Puis après une autre seconde d'hésitation, le capitaine se décida finalement à prendre la parole :

''On y est bientôt j'imagine ? Je veux dire, tu ne vas sans aucun doute pas tarder à repartir, je me trompes Vel ?''

Dranor vint tendre la bouteille à sa comparse avant de poser son coude sur le repose bras du fauteuil, posant sa joue sur son poing refermé.
Qu'allait il se passer ensuite ? Quand pourraient ils se revoir ? Moult questions tournaient sans arrêt dans sa tête.
Mais ils devaient encore parler de diverses choses qui avaient à elles seules beaucoup d'importances, le croiseur, les personnes qu'ils avaient sauvés et eux deux bien entendu.

Inspirant, il déposa son regard vers elle, se redressant finalement conter le dossier du fauteuil.

''On avait parlé de baptiser le Croiseur, ça serait peut être le moment ?''

Dranor remua la bouteille de whisky dans sa main, puis continua sur sa lancée.

''Je t'ai également téléchargé les dossiers des captifs que l'on à récupérés, tu pourras les consulter sur le terminal dans la cabine et tu me diras se que tu décides. Et puis il faut qu'on parle aussi de quelque chose qui n'a à mon sens pas moins d'importance que le reste...''

Le corsaire roula quelques instants la bouteille entre ses mains, baissant le regard prenant son temps pour organiser ses pensées, ce qui n'était pas des plus simple.

''J'aimerai bien que l'on parle de nous Velvet.''

Dit il finalement avec une certaine rapidité alors que son regard émeraude remonta lentement vers elle pour l'observer, se perdant l'espace d'un instant sur son corps avant de s'ancrer finalement dans ses yeux.

''Toi et moi, on en est ou ? Qu'est ce qu'il va se passer ensuite Velvet ? C'est pas le genre de questions que je pose en général mais là, ça ne fait que tourner et retourner dans mon esprit...''






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« Ouvre-moi, espèce de tortionnaire ! » tambourine-t-on à l’entrée de ma cabine.

J’esquisse un sourire légèrement amusé et, d’une main leste, repousse mon datapad, les livres ouverts en grand devant moi, plus loin sur l’édredon du lit avant de me couler en dehors de cet havre molletonné.

« Deux secondes, Dranor ! »

J’ôte rapidement la serviette autour de ma tête, laissant tomber sur mes épaules, ma chevelure sombre et encore humide, l’expédiant dans la mini salle de bain attenante à la cabine du capitaine avant de me diriger vers le sas et de lui ouvrir.

« Soit le bienvenu dans ton Antre » clamais-je avec une pointe de moquerie, tout en l’invitant à pénétrer dans la pièce d’un sourire entendu. « Ce n’est pas la peine de regarder la pointe de tes bottes pour vérifier que tu n’écrases rien sous tes semelles, maintenant, tu sais… » ajoutais-je pour le titiller, un peu par jeu, et aussi par plaisir de le voir s’exaspérer.

C’est pourquoi je ne suis guère surprise de le voir faire amende honorable, éclatant juste d’un rire policé devant cet aveu sans entrain.


« Allons, ne soit pas bougon ! J’aurais pu peindre les murs en rose ! Tu récoltes juste Bob, tu t'en tires bien, je trouve! »

Et l’idée m’avait vaguement traversé l’esprit lorsque j’avais pris possession des lieux. Seule sa présence à mes côté lors du rangement m’avais dissuadée de ce mauvais tour, mais, parfois, cette pensée revenait à la charge et je m’en imaginais le rendu, son visage constipé devant le résultat. Oui… cela aurait été infiniment hilarant, mais une chose à la fois, et je ne doute un instant que la modification de sa cabine en une chambre plus civilisée en soit déjà une difficile à ingurgiter.

Je m’assoie sur le lit, lui faisant face, acquiesçant négativement à sa proposition de whisky. Et mes prunelles turquoises s’éternisent sur lui, harponnant son regard, cherchant à deviner ce qu’il me dissimule dans l’azur moiré du sien. Il y a dans le délié de ces gestes, une pointe d’hésitation, comme si son esprit ne s’attelait pas entièrement à son mouvement, comme si son esprit se chargeait d’idées parasite, comme si quelque chose le travaillait.


« Oui… effectivement, bientôt. D’ici 72h, je pense. »

Est-ce l’imminence de mon départ qui trace à la commissure de ses yeux, ces plissures ? Est-ce la raison de ce tumulte que je sens dans le secret de son cœur ? Quoiqu’il en soit, c’est une échéance à laquelle je ne puis me dérober. Il le sait. Je le sais. Et à ceci, nous ne pouvons rien changer. Pourtant alors qu’il continue ses questions, déroulant son fil rouge, il ne perd rien de sa crispation. Un malaise diffus remonte le long de mon échine, en une vague de frémissement, et, comme en réponse à son agitation, l’anxiété me noue le ventre, fronce mes sourcils, arque ma bouche.

« Tu as déjà une idée pour le nom ? Et… tu envisages son baptême comment ? Avec une fête de tout l’équipage ? En tout cas tu as raison, c’est le moment opportun si tu souhaites que j’en sois. »

« … j’aimerais que l’on parle de nous, Velvet. »

« De… de nous ? »

''Toi et moi, on en est ou ? Qu'est ce qu'il va se passer ensuite Velvet ? »

Mes bras se referment autour de ma poitrine et je marque un pas en arrière, m’adossant à son bureau, mes yeux fuyant. Où nous en sommes sous-entend que nous sommes quelque part. Le sommes nous ? Je sais ce qu’il attend de moi, la réponse qu’il souhaite m’entendre prononcer dans le silence oppressant qui nous drape à présent. Et si la femme que je suis, aspire à gouter aux promesses qu’il me délivre d’un regard caressant, je ne sais que lui répondre. Comment oublier que, l’espace d’un battement de cœur, dans cette fête foraine, ma folie réclamait sa douleur et l’odeur de son sang. Comment l’oublier, alors que frôlant dangereusement mes limites, il ne m’a écoutée et continuant d’affleurer mon dos de ces doigts, déraisonnablement…

« J’ignore ce qui va se passer Dranor. Je ne sais pas. Ce que je sais en revanche c’est qu’il s’en ait fallu de peu pour que je ne t’arrache le cœur dans cette galerie des miroirs. »

Je soupire, fixant les pieds du lit comme s’il s’agissait d’un trésor avant de lever mes prunelles sur le capitaine.

« Ne peut-on pas juste voir où cela nous mène, sans se contraindre à formaliser une marche à suivre ? Sans formuler de plan… pas encore… c’est trop tôt. Si je n’étais pas aussi égoïste, je te dirais qu’il vaut mieux pour ton intégrité te tenir loin de moi, de te contenter d’amitié… Tu sais, j’avais vraiment envie de te tuer, là bas. Tu quittes une Charybde que pour te jeter à la tête d’une Scylla. »

J'expire, recueillant sa bouteille dans le creux de ma main, d'un geste vif la portant à mes lèvres, laissant couler chaleureusement dans ma gorge, le liquide ambré. Autant pour me donner une consistance qu’un peu de courage ou d’oubli.

« Je te recontacterais après ma mission d’infiltration, je reviendrais ici si tu me l'accordes, c’est la seule chose que je peux te promettre… »

Insuffisant pétille son regard… oui peut-être. Surement.

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''Pour le croiseur je pensais à quelque chose du genre : le Phénix c'est assez équivoque je trouve, quoi qu'un peu classique.''

Dranor semblait utiliser cette petite discussion pour éviter un sujet plus important, mais il ne fit pas longtemps illusion, le naturel revenant bien vite au galop alors que Velvet lui répondit quand à son départ prochain.
Soixante douze heures, comme c'était court... ce fut d'un léger soupir d’exaspération qu'il accueille cette difficile fatalité.
Le temps... parfois il savait être un allié de choix, tout comme un adversaire redoutable.
Il passa sa main sur son front, observant un peu sa cabine du regard, le reportant parfois sur la silhouette de Velvet qui croisa ses bras sous sa poitrine, comme si elle semblait vouloir se mettre en position de défense face à lui.

Dranor ne pouvait que voir la détresse que tout cela semblait créer chez Velvet. Il s'en voulait de la mettre dans cette situation, mais d'un autre côté, le capitaine avait besoin de savoir.
Mais pour lui, il n'était pas difficile de se rendre compte. Vel avait envie de continuer, mais n'y arrivait pas, c'était tout simplement plus fort qu'elle. Même lui qui essayait de prendre son temps pour lui permettre de passer outre devait se rendre à l'évidence, il échouait lamentablement.
Mais était-ce une raison pour que le jeune homme abandonne à sa solitude celle à qui il vouait des sentiments plus que profonds ? C'était mal connaître ce bon vieux capitaine.

''Velvet, tout ça est... compliqué. Pour toi, pour moi. Je sais pertinemment que j'ai faillit mourir alors que je te tenais dans mes bras... mais je... J'avais juste envie de te sentir contre moi, te savoir à l’abri dans mes bras... Cependant, ce n'est pas volontaire de ta part alors c'est bien différent...''

Le capitaine fit une légère pause en mordant l’intérieur de sa joue, alors qu'entre ses lèvres entrouvertes s'échappait un souffle d'air chaud alors qu'il revivait cette scène dans sa tête.
Ce contact faisait remonter en lui un sentiment de chaleur alors qu'il n'aurait décidé qu'une chose revivre cette étreinte.

''Je sais que tu n'es pas prête pour ça Velvet, mais je ne peux m’empêcher d'y penser, d'en rêver... Velvet, je suis tout simplement fou de toi. Il n'y a pas une seconde ou je ne pense pas à toi... Mais...''

Dranor soupira longuement alors qu'il posa ses avant bras sur ses cuisses se penchant en avant, regardant le sol propre et rangé de sa cabine. Que pouvait-il faire pour jouer en sa faveur ? Lui laisser plus de temps ?
Comme le corsaire lui avait déjà dit, il le ferait, pour elle et pour le possible avenir que tout deux pourraient potentiellement avoir ensemble. Il aimait tant sa Velvet, mais Dranor retenait toujours ces mots qui avaient tant d'importance à ses yeux. Ce n'était pas des mots à dire avec désinvolture. Ces mots signifiaient tant de choses, et c'était pour le capitaine une marque d'un profond dévouement et respect.
Oui il voulait lui dire, lui crier alors que son regard bleu électrique remonta lentement vers elle, emprunt d'un profond désarrois et d'une certaine tristesse.
Peut être pouvait elle le voir, peut être pouvait elle ressentir ce qu'il lui montrait totalement malgré lui ?

''....oui tu as totalement raison, il ne faut rien prévoir, laisser les choses évoluer doucement, tranquillement, à leur rythme...''

Qu'il était difficile pour lui de dire ces choses, de refouler cette avalanche de sentiments virevoltant en lui telle une tornade incontrôlable.
C'était un crève cœur, tout simplement, mais il le faisait pour elle. Si quelqu'un méritait qu'on la respecte, c'était bien elle, la Mirialan, Velvet.

''Et puis quand on se retrouvera enfin... une nouvelle fois, ça n'en sera que mieux pas vrai ? Comme à chaque fois !''

C'était toujours bon de la retrouver, Dranor ne pouvait que le reconnaître. Et contre toute attente, même si elle le faisait souvent tourner en bourrique, il devait se l'avouer, il aimait beaucoup ça. Velvet était espiègle et parfois même farceuse, ne ratant pas une occasion de le foutre dans des situations plus rocambolesques les unes que les autres alors comment ne pas apprécier cela venant de sa part ?

Le capitaine glissa de son fauteuil à roulettes vers le lit ou était assise Velvet, se plaçant en face d'elle , il posa ses avant bras sur ses cuisses, penchant la tête un peu en avant, relevant les yeux vers les siens.

''C'est quand même difficile de ne pas t’embrasser autrement qu'en posant mes lèvres après les tiennes sur le goulot d'une bouteille...''

Le corsaire vint saisir la bouteille qu'elle tenait dans ses mains, l'effleurant de ses doigts alors qu'il la reprit pour venir boire une gorgée d’alcool salvateur.
Il lui sourit et la fixa un instant, parce qu'il la trouvait belle, et surtout pour tenter de la rassurer. Avec lui tout irait bien, elle pouvait en être certaine. Et ce fut un peu ce qu'il essayait de lui transmettre par ce regard.






Darth Velvet
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« Dranor… comment peux-tu croire que c’est différent ? Crois-tu que cela ne m’affectera pas s’il t’arrive quoi que ce soit, parce que je suis incapable de réfréner mes instincts meurtriers. Crois-tu que je sois insensible au point d’imaginer que ce soit différent de te faire du mal consciemment ou inconsciemment ! Comment peux-tu penser ça ? Ce n’est pas moins pire, ça l’est d’autant plus… »

J’exhale un soupir agacé. Qu’il rapporte tout à une banalité, comme si cela n’avait pas la moindre importance, me sidère, m’exalte d’un sentiment d’irritation et d’incompréhension. Mon cœur s’asphyxie à l’idée que je puisse lui infliger, sous l’étreinte de ma folie, l’ombre de la douleur ou celle définitive de la Faucheuse. Pourquoi ne peut-il comprendre que le tuer sous l’aile de mon aliénation me détruirais aussi sûrement que les années subies à n’être qu’un objet entre les mains perverses des Vestal … Je crois, oui au fond je crois, qu’il ne réalise pas vraiment, combien il m’est difficile d’effacer le souvenir de leurs mains sur moi, combien il m’est compliqué d’oublier et de me projeter loin de ces fantômes, en abandonnant dans mon sillage leur empruntes néfastes et la noirceur funeste de leurs résiliences. Même l’effleurement de ses mains alors qu’il me ravit la bouteille, alors que mes émotions se tendent, m’affole d’un frisson glacé le long de mon dos et d’une nuée de papillons au creux de mon ventre.

« .. D’autant plus que tu comptes pour moi. Je ne veux pas être une deuxième Zora, je refuse de te mettre en danger parce que j’aurais la stupidité de m’imaginer assez forte pour museler ma folie ou parce que tu n’auras pas eu la présence d’esprit de m’écouter pour n’en faire qu’à ta tête. »

Ma voix sonne comme un reproche mais s’il lui est destiné, il me l’est également. Un rappel, un coup de semonce. Faut-il que j’envisage de m’éloigner de lui pour ne pas devenir cet adversaire à abattre ? J’aimerais… j’aimerais être capable, en cet instant, d’imposer la distance, d’insuffler cette sécurité entre nous, quitte à réduire en miette l’idylle naissante et mes tendres sentiments. Mais il est trop tard pour m’embarrasser de remords, trop tard pour m’absoudre de lui, trop tard pour refuser de gouter à ce calice jusqu’à la lie.

Alors je baisse les yeux, refusant qu’il lise l’égoïsme teinté de culpabilité dans l’azur de mon ciel, m’abjurant de la cruauté de mes mots et du reflet tourmenté qu’il insuffle dans le bleu électrique des siens. Brutaux et amers, je ne regrette rien des mots qui franchissent la frontière de ma bouche en mise en garde si ce n’est l’abrupte de cette vérité que je ne peux taire. Je ne veux pas le perdre. Je ne peux le perdre. Pas ainsi. Pas à cause de moi, à cause de celle que je suis, de cette obscurité prédatrice dissimulée en mon cœur.


« Excuses-moi… » murmurais-je du bout des lèvres, réajustant mon regard sur lui. Il y a dans le frôlement de mes iris, la douceur d’un regret, la causticité de mes frustrations et, au-dessous diffus sous mes émotions contradictoires, l’espoir d’un désir avide. « Je fais tout de travers… C’est juste que… Tu es important pour moi, mais j’ai besoin de temps, d’espace… que les choses suivent leur court sans précipitation… Elles doivent se faire d’elles-mêmes sans contrainte. Je sais que j’exige beaucoup… »

Je me penche vers lui, approchant nos fronts, mon souffle sur sa joue, mes prunelles noyées dans les reflets miroitant des siennes. Je devine sous la vibration et l’intensité de son bleu, l’agitation et la tourmente de ses pensées. Et si j’en suis la cause, je sais qu’il n’est rien que je puisse ajouter pour en soulager la rudesse. D’aucun s’amuserait probablement de voir le Don Juan soumit aux affres de ce qu’il ne peut obtenir d’un sourire ou d’un baiser, mais à moi, la tristesse de sa résignation me crève le cœur. Alors mes doigts, mues d’une volonté propre, frôlent sa mâchoire d’une caresse tendre, compatissante, comme un réconfort distillé avec parcimonie, non par souhait mais par peur de réveiller les monstres alanguis en mon sein.
La naissance de sa barbe picote la pulpe de mes doigts, réchauffant à sa tiédeur ma peau, dévalant la courbe de sa joue vers son menton.


« C’est plus facile, tu sais… si cela vient de moi… » chuchotais-je dans un aveu.

J’ignore pourquoi tout est plus simple lorsque je suis l’origine de l’initiative, lorsque c’est moi qui amorce un contact ou un rapprochement, lorsque j’en suis la source, l’instigatrice. Peut-être parce que je ne subis pas à mon corps défendant, peut-être parce que je me défausse de contrainte, agissant en accord avec ma volonté et non à son encontre. Probablement parce qu’il n’est question que de contrôle et que l’idée même que l’on puisse à nouveau m’absoudre de toute maitrise sur moi-même, attise mes terreurs aussi sûrement que le vent les braises. Ma liberté… mon choix… ma décision. J’hésite légèrement, et ma main se retire presque à regret.

Doucement je me redresse, brisant entre nous cette bulle d’intimité tissée à nos souffles enlacées, à nos regards emprisonnés et à ce frôlement éthéré. Un instant, mon attention se porte sur le goulot de la bouteille sur la marque invisible de ses lèvres, des miennes, sur le verre translucide. Et mes paupières se closent sur l’image que son propos évoque d’une invitation, sur l’envie de le gouter, sur mes réticences, sur cette boule qui me broie l’estomac coupant ma respiration, m’obligeant à refuser ce à quoi j’aspire.

« Oui… Le Phénix est approprié… Il lui va bien, il te va bien. Allez… viens… je vais t’aider à préparer ta petite fête, parce qu’un baptême sans festivités, ce n’en est pas vraiment un.»
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Des excuses, Dranor ne s'était pas attendu à ça de sa part, mais il sentait que ce n'était pas pour la forme, il la voyait sincère, torturée devant ses yeux qui la fixait sans arrêt.
Elle avoua du bout des lèvres qu'elle s'y prenait mal, mais ce n'était pour le capitaine qu'une demi vérité.
Malgré les mots de la jeune femme, Dranor entrouvrit ses lèvres pour lui souffler une réponse, mais ses fin doigts de velours couleur de jade vinrent se poser le pourtour de sa mâchoire tel une caresse aussi furtive que salvatrice.
Son visage lové presque contre le sien, sa respiration se mêlant à la sienne, le capitaine se voyait déjà perdre pied une nouvelle fois près d'elle.
Une douce sensation de plénitude l'envahit brusquement.
Mais cette proximité se brisa une nouvelle fois, le souffle ardent du corsaire se perdant dans le vide face à lui ou se trouvait quelques secondes auparavant celle il faisait chavirer son cœur.

Mais le trentenaire écoutait cependant se quelle avait à dire, venant passer sa main ou celle de Velvet avait atterrit quelques secondes plus tôt, ne répondant rien sur l'instant.

" Je me connais Vel' et tu me connais probablement aussi bien... J'ai les doigts qui brûlent, je veux toujours tout, tout de suite. J'essaie de prendre le temps, mais c'est tellement compliqué pour moi aussi, ce n'est pas dans mes habitudes..."

Dranor fit une pause de quelques secondes détournant son regard d'elle un instant, semblant chercher les mots appropriés pour exposer le fond de sa pensée.
Revenant poser son regard bleu électrique dans le sien, il reprit d'une voix mal assurée.

"Tu sais, je veux bien faire, j'ai toujours voulu bien faire avec toi, mais peut être qu'en fin de compte je ne sais pas vraiment m'y prendre.

Ta façon d'être ne me fera pas reculer, même si c'est difficile, je sais qu'au final ça en vaudra la peine. Pour une fois Velvet, je veux y croire, et malgré ce que tu peux en dire je sais que tu veux y croire aussi..."


Les propos du capitaine ne pouvaient être plus sincère. Avec elle il n'était pas question de mensonges ou d'apparences, et de toutes façons à quoi cela aurait il servit?
Dranor se livrait à la jeune femme avec simplicité, il n'aurait d'ailleurs pu en faire autrement, il lui devait bien cela, elle même le faisait avec visiblement une grande difficulté aussi.
Tout cela de l’extérieur aurait pu sembler tellement complexe et ridicule, et peut être l'était-ce un peu finalement.

Ses derniers mots se terminèrent sur un sourire qui se voulait confiant et sincère. Il étaient clair que tout deux aimeraient aller de l'avant, seulement parfois les choses étaient tout simplement plus compliquées et plus imprévisibles encore... Mais pourquoi se voiler la face en ce moment? Le croiseur était terminé et comme Velvet venait de lui faire remarquer à l'instant, en tant que bon capitaine il se devait de faire un fête dit e de ce nom pour le baptême du vaisseau.

Se levant à son tour, laissant finalement la bouteille de whisky sur la commode de la chambre, le corsaire glissa ses mains dans ses poches tout en regardant sa comparse, un fin sourire accroché au lèvres alors qu'il s'éloigna de quelques pas vers la porte de sortie.

"Ah... qu'est ce que je ferais sans toi Velvet? Je me le demande sincèrement! "

D'un rire il la suivit à l'extérieur de sa cabine s'engouffrant dans les coursives du Phénix.



***



Quelques heures plus tard, un message crépitât dans les hauts parleurs du croiseur.

"Appel à tout l'équipage, votre attention s'il vous plaît. Ici votre capitaine, je vous demande de vous rassembler dans le hangar numéro deux, dans une heure, et... habillez vous bien!"

Le message fut bref mais emprunt d'une certaine solanelite alors que Dranor raccrocha l'intercom.
Se saisissant d'un long manteau noir ou des insignes de capitaine dorés étaient brodés autour de ses manches ainsi que sur les replis de son col, le corsaire soupira de satisfaction, refermant les boutons rond couleur d'or de sa main artificielle.

Ce manteau cela faisait longtemps qu'il rêvait de le porter. Un vrai manteau de capitaine.
Sans se vanter, Dranor trouvait qu'il avait de l'allure, alors que droit comme un i il regardait son reflet dans le miroir en face de lui.
De sa main il vint se saisir de si chapeau qu'il déposa sur le sommet de son crâne, une sorte de point final de ses préparatifs.

Quittant la cabine il se dirigea à pas lents vers le hangar numéro deux. Lui et Velvet avaient abattu une belle somme de travail considérable pour en arriver à ce résultat, et ils n'avaient pas à en rougir. Même si ce n'était pas parfait, Dranor était fier, fier de pouvoir offrir ce moment a son équipage, fier de baptiser le croiseur, fier qu'elle soit a ses côté.

Attendant patiemment l'arrivée de l'équipage, le corsaire vint rejoindre sa place assise entre Velvet à sa droite et Romy -qui n'était d'ailleurs pas encore arrivée- à sa gauche.
Les deux étaient un peu les piliers l'ayant aidé à accomplir cette prouesse.
Laissant couler son regard le long de la Mirialan assise à ses côtés, ses doigts tentant désespérément de rester en place pour ne pas rejoindre les siens sous la table, le capitaine d'une voix douce et solennelle prononça ces quelques mots à son intention.

" Je suis heureux et fier que tu sois là à mes côtés, c'est un grand moment pour moi tu sais. Mais par contre je suis mort de trouille, les discours ce n'est pas mon fort... Et j'espère que le capitaine ne va pas être à ramasser avec une éponge..."

Un léger sourire nerveux parcourut son visage alors que ses doigts tappotaient nerveusement le dessus de sa cuisse.
Faire un discours publique ce n'était pas sa tasse de thé, mais il ne pouvait pas y couper, pas cette fois, c'était beaucoup trop important, des gens comptaient sur lui.
Et par chance elle était là à côté de lui alors que les membres d'équipage commençaient un à un à entrer dans le hangar.



Darth Velvet
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Dans l’espace, il n’y a pas de jours, pas de nuits, pas de notion de révolution du soleil, pas de repère temporel, et seul, le tic tac obsédant des montres holographiques nous rappelle la lente dispersion des heures et des journées. Ça et le grésillement du haut-parleur crachotant la voix de Dranor au travers du Hammerhead. Dans une heure. J’esquisse un sourire fatigué, et ma main glisse sur mon front couvert d’une pellicule de sueur. Une heure… ça me laisse bien assez de temps pour filer en cuisine et mettre au point une dernière petite chose, avant de glisser sous l’ondée revigorante de la douche. Tout le plaisir de posséder la jouissance de la cabine du Capitaine, résumé en peu de mot. A cette pensée, je fonds d’anticipation, imaginant déjà le délice de sentir l’eau tiède ôter toute la crasse de nos préparatifs à cette fête, alors que mes bottes claquent en rythme sur le treillis de la passerelle.

Il y a dans l’atmosphère, comme un vent de légèreté, une brise joyeuse et l’écho du rire de ceux déjà présent dans le hangar 2. Mes lèvres s’arrondissent d’un sourire, alors que j’entre, admirant l’effet de nos efforts combinés, à Dranor, Romy et moi. De longues tables destinées à accueillir les plats et les bouteilles s’étalent en périphérie des bâches élevées en cloison, drapée de nappes improvisées en drap blanc provenant de la lingerie. Il y a même quelques fleurs en papier colorées par les enfants rescapés de mon pèlerinage toujours en attente de trouver refuge sur Boz Pity, des petites grues, des guirlandes joliment coupées vacillantes sous l’aération mécanique de la salle. Tous ont participé à l’élaboration de cette fête, d’une façon ou d’une autre. Il y a un fond musical raccordé aux haut-parleurs, bidouillage des techniciens aux communications, et quelques membres d’équipage sur une estrade, jouant la mélodie avec entrain. Une lumière tamisée réalisée par la section de maintenance, nuançant les parois métalliques austères de couleurs chatoyantes. L’odeur de nourriture chatouille agréablement mes papilles, d’un fumet irrésistible alors qu’on la dépose sur les tables avec précaution.

Je traverse la salle, rejoignant Dranor en pleine apparition au cœur du hangar, séduisant dans son apparat de corsaire, le chapeau inévitablement vissé sur sa tête.


« Il a belle allure notre Capitaine. » glissais-je, touchant du bout des doigts, le revers de ce feutre, me fendant d’un sourire engageant.

" Je suis heureux et fier que tu sois là à mes côtés, c'est un grand moment pour moi tu sais. Mais par contre je suis mort de trouille, les discours ce n'est pas mon fort... Et j'espère que le capitaine ne va pas être à ramasser avec une éponge..."

« Je te dirais bien, fais-le lorsque tout le monde aura trop bu pour réellement prêter attention à ce que tu diras, mais je crois que la tradition exige que ce soit au moment de trinquer tous ensemble. Tu verras, tu seras très bien ! J’en suis certaine…. Hummm ça va bientôt être l’heure… ne bouge pas je vais te chercher ta coupe ! » glissais-je d’un clin d’œil, m’éclipsant au travers de toutes ces personnes, la démarche chaloupée et féline, note d’émeraude et de violine dans cette foule bigarrée.

Je rejoins sans peine, l’étalage des verres et des bouteilles, servant un verre à Dranor et moi, avant de partir à sa recherche.

« Tiens … » lui dis-je en présentant l’objet de ma fuite. « Ça va être l’heure mais… tu ne peux pas commencer ton discours sans la présence de Romy ! »
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''Crois moi, ce n'est pas l'envie qui me manque de m'adresser à des mecs complètement bourrés... Mais bon... après le but c'est quand même de les motiver un minimum et leur montrer qu'ils peuvent avoir confiance en leur capitaine.''

Dranor croisa les bras, scrutant de ses yeux bleus l'assemblée qui se formait petit à petit dans le hangar avant de reprendre en direction de Velvet :

''Mais... oui je pense que l'on va finir torchon !''

Conclut-il en riant de bon cœur alors qu'elle s'éloigna un peu pour aller récupérer deux verres.
Oui, il allait définitivement avoir besoin d'alcool, c'était un fait, ça lui donnerait un peu de courage pour la suite.
Son regard se promenait sur la foule bigarrée, bon sang, il avait vraiment ratissé large pour trouver un équipage.
La plupart n'était pas vraiment expérimenté dans le combat, mais il avaient au moins la volontés d'en découdre avec l'ennemi et ce n'était pas vraiment une question d'argent, ou de solde ou peu importe quel commodités.
Ils étaient là par idéal, un peu comme le capitaine.

''Le marchand de sable et sa bande de rêveurs... dans quoi je m'embarque...''

Sifflât-il entre ses dents alors qu'une coupe vint faire son apparition sous son nez.

''Ah merci Vel'.''

Dit il simplement alors qu'il se saisit de la coupe, la faisant tourner pensivement entre ses doigts.
Comme elle lui fit remarquer, Romy n'était pas encore arrivée et il manquant aussi Naël.
Velvet ne le connaissait pas mais elle sentirait bien vite sa présence lorsqu'il arriverait, c'était à n'en pas douter, après tout c'était un sith...

''Elle ne devrait pas tarder à arriver, un ami doit aussi arriver sous peu.''

Il hésita une seconde, avant de lui annoncer la couleur, ça serait probablement plus simple comme ça plutôt qu'elle ne le découvre par elle même.

''Je te préviens tout de suite, c'est un Sith... Mais t'en fais pas c'est un gars bien, même s'il ressemble plutôt à une gonzesse... Il est très... Excentrique et maniéré, mais c'est un bon ami et pour rien au monde je voudrais qu'il rate ça.''

Il haussa brièvement les épaules avant de porter son regard sur la centaine de personne à présent arrivée. Naël était se qu'il était, à savoir la grande folle de l'espace, mais qu'est ce que ça pouvait bien faire en fin de compte, l'amitié -si on passait outre la nuit qu'ils avaient passés ensemble- n'était -ce pas se qui primait avant tout ?
Le félidé était d’agréable compagnie de par son excentricité et avec lui, on passait toujours un bon moment
Alors, pas de doutes que Velvet s'entendrait très bien avec lui !
Le capitaine en profita pour serrer quelques mains et taper sur une bonne douzaine d'épaules, un sourire d'apparat accroché aux lèvres, mais ses jambes flageolaient légèrement.
Pourquoi se mettait-il dans un état pareil ?
Lorsqu'il était temps de se battre et de faire le fier à bras, tout allait bien ! Mais là tout semblait terriblement compliqué pour lui...
Peut être que c'était finalement parce que son projet arrivait à son terme, et que les choses allaient devenir réelles. Il allait se battre, et faire risquer la vie de son équipage, après tout ce n'était pas rien... Ce n'était plus un projet, tout cela devenait des plus concrets avec cette soirée d'inauguration, et les grands rires laisseraient bientôt place à autre choses, et cela le travaillait un peu au fond de lui.

Distraitement, le capitaine vint saisir une fleur de papier, la regardant alors qu'il la porta à hauteur du regard, légèrement pensif.
Il se devait de penser au positif. Velvet devait bien voir qu'il n’était pas dans son assiette, ni même dans son état normal, que tout cela semblait le chambouler un peu.
Mais regardant le papier découpé d'un façon certes malhabile, les choses semblaient un peu plus claires pour lui.
Le corsaire posa un instant son regard sur la jeune femme près de lui avant de le baisser une nouvelle fois sur la fleur, la retournant entre ses doigts synthétiques.

N'était-ce pas pour des gens qui voulaient vivre en paix qu'il faisait tout cela ? Les enfants qui avaient confectionnés ces fleurs colorées ne seraient-ils pas les bénéficiaires de ce croiseur en forme de cailloux jeté dans l'océan de la galaxie secouée du tumulte de la guerre ?
Peut être après tout... Aussi insignifiant soit son œuvre, ce qui importait c'était le symbole que ce vaisseau allait apporter, que la fin soit funeste ou non.

''J'ai peur de pas être à la hauteur de la tache Vel... Mais pour ces personnes et tant d'autres...''

Tendant la fleur en papier à la Mirialan, un sourire naissant apparut sur le coin de sa bouche alors que son regard vint s'ancrer de nouveau dans l'azur du sien.

''...Peut être que c'est ça le plus important en fin de compte... Même si c'est comme si j'essayais de souffler contre une tornade pour tenter de l'arrêter...''

Il lâcha la fleur entre les doigts de jade et mis ses mains dans ses poches avant de rependre.

''Même si toi et moi on sait que c'est totalement illusoire, l'important c'est que des gens comme eux y croient, même qu'un peu.''

Ses lèvres se refermèrent alors qu'il souffla par le nez. Romy et Naël firent leur entrée séparément mais, Dranor ne les rata pas du regard alors qu'il continuait de discuter avec Velvet. Une chose était cependant sûr, il n'allait pas tarder à faire son speech.

Courage Darinson, prend sur toi. Se répéta t'il mentalement.

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Je mêle mes doigts, noue en coupe mes mains au-dessous des siennes, recueillant en leur cœur, l’offrande de papier pourpre. Et, mes lèvres s’ourlent d’un léger sourire, rassurant, tendre. Délicatement, comme si cette fleur de soie était d’un cristal rouge, je la glisse dans mes cheveux, la fixant sur la soie noire et vivante contre ma tempe.

« Tu es à la hauteur. J’en suis certaine. Tu feras un bon capitaine, justement parce que tu mesures quels sont tes engagements, et que tu n’ignores pas les incidences de tes décisions. C’est une responsabilité que d’avoir à charge d’autres âmes que la sienne, mais je te connais depuis suffisamment longtemps pour savoir que tu en seras digne, que tu pèseras chacun de tes choix en toute conscience de ton devoir moral envers cet équipage. Ne doute pas de toi, Dranor… »

J’espère avoir chasser les nuages d’inquiétudes assombrissant le ciel de son regard, avoir souffler sur ses ombres, cette confiance complice que je lui voue. Peut-être… il est parfois difficile de lire à l’encre de ses prunelles, les émotions qui s’inscrivent sur son visage, pinçant ses lèvres, fronçant le dessin de son front sous quelques ridules. S’il ne dissimule pas, à mon instar, ses sentiments sous l’immobilisme glacé d’un heaume d’indifférence factice, je peine pourtant à les deviner… ce soir…

Alors, doucement, presque naturellement, mes doigts se lèvent vers son bras, effleurent délicatement l’ourlet brodé de dorure de sa mante. Un picotement, chaud et agréable remonte le long de mon bras, comme si nos auras, l’espace d’un instant, s’enlaçaient l’une avec l’autre, se mêlaient, d’une connivence harmonieuse. Ressent-il cette connexion entre nous alors que mes yeux se noie dans le céruléen des siens, alors que je frisonne sous cette caresse éthérée ? Probablement pas… ou si peu qu’il ne verra dans ce frémissement que l’empreinte du stress et, en dessous, dissimulé sous son angoisse, mon désir de le rassurer.


« Ni maintenant... ni jamais… Tu sais Dranor, je suis de celle qui croit qu’un homme peut faire la différence entre victoire et défaite. Tu crains de te battre contre des chimères inaccessibles, n’être qu’un fou se battant contre les moulins à vent ? Peut-être est-ce le cas… peut-être que lancer ton vaisseau dans cette croisade ne changera rien, ou peut-être cela fera-t-il la différence. Comme pour ces enfants et ces anciens esclaves que tu as sauvé de chez les Vestal… comme pour moi… L’espoir permet parfois d’abattre ce qui ne pouvait l’être. Il est puissant parce qu’il parle à chacun de nous, et nous exaltent, il tire le meilleur de ce que nous sommes. Alors pour toutes ces raisons tu dois tirer le meilleur de ce vaisseau, et suivre cette destinée que tu as tracé… pour lui, pour toi. Tu dois croire en toi , en eux, et en cette mission dont tu t’investies, car faillir sur cette voie te conduirait à l’échec… et cela Capitaine serait inacceptable ! »

Ma voix de velours s’éteint et j’esquisse un pas en arrière, réajustant entre nous cette distance nécessaire quoique diminuée. Les derniers retardataires se pressent, empressés de s’emparer aussi de leur coupe, avant le moment tant redouté du Capitaine. Bien vite, les regards se braquent sur lui, dans l’attente, et je m’esquive un peu plus, devenant l’une des silhouettes de cet équipage s’en m’en détacher. D’un dernier sourire, un peu taquin, un peu moqueur à son attention, et ma cuillère tinte sur mon verre, d’une vrille stridente destinée à capturer l’attention. La foule, d’un même soupir, se tait, retenant instantanément sa respiration et braquant ses innombrables paires d’yeux sur un Dranor empesé .

Ton heure de gloire…

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[HJ: Comme prévu je réponds à l'invitation de Dranor.]

Un tee-shirt à l'encolure large qui laissait saillir une épaule, un jean slim bleu foncé duquel ressortait sa longue queue léonine, un ruban rouge dans les cheveux. Il était prêt. Naël attrapa son cadeau et sa carte de vœu sur laquelle était dessiné un nouveau-né vomissait dans les bras de son papa à l'air aussi dégoûté que désespéré. Le Semi-Cathar avait écrit de sa plume fine et ronde ces quelques mots beaucoup moins... Fins: "Bienvenue au monde et essaye de ne pas trop soûler papounet avec des pannes récurentes." en guise de texte.

Les coordonnées entrées dans l'appareil GPS de son petit chasseur, le jeune félin se laissa tranquillement transporter jusqu'au croiseur de Dranor. Il somnola durant le voyage, heureux d'échapper encore un peu à l'ambiance toujours plus désagréable de la Dark'Académie, dire qu'il ne pouvait même pas se plaindre, puisque en tant que maître d'armes, il était privilégié.

Le voyage dura peu de temps, à moins que ce ne soit parce que le félin détendu avait fini par vraiment fermé l'oeil? Toujours est-il que c'est frais, pimpant et... Toujours célibataire que le jeune Sith se présenta à travers le comlink de son petit vaisseau.

- Salut la compagnie! J'viens pour la naissance du p'tit. Ah ouais la matricule pour pas que ledit bébé me dégomme: 37 651 489 3 BX

Il présenta le cadeau rose bonbon avec un gros noeud rouge, ainsi que l'illustration de la carte postale. Un grand sourire bordant ses lèvres, le félidé s'approcha de la caméra, presque au point de lui faire un bisou, ce qui déformait comiquement son visage. Heureusement ses crocs effilés de matou, en gros plan étaient parfaitement blancs. Pas pour rien qu'il dépensait une petite fortune en dentifrice. Oui, du dentifrice naturel issus de menthe d'Alderaan s'il vous plaît. Bref, avec cette preuve supplémentaire, Dranor ne pouvait pas se tromper. Et puis s'il le faisait et le canardait, Naël le tuerait. C'était lui le méchant après tout.

- C'est un beau gros bébé d'après ce que je vois. Il a du avoir du mal à passer à l'accouchement celui-là!

S'amusa le jeune félin, toujours dans la thématique alors qu'il rentrait dans le vaisseau. Une fille inconnue fit son entrée à peu près en même temps que lui, et le jeune félin la suivit du regard. Par hasard, cela le mena à Dranor armé d'un verre, tout près d'une fille à la peau verte. Elle était bien jolie, comme Zora... Mais exactement à l'instar de la folle, possédait aussi la Force. À l'idée, le jeune Sith se raidit. Le capitaine avait toujours eu un talent pour choisir la mauvaise "pas-tout-à-fait-copine-c'est-compliqué.". Cela dit la femme ne semblait pas non plus posséder la noire aura d'un Sith. Se serait-il entiché d'une de ces prudes Jedis?

- Youhouuu?


Un peu déçu que Dranor ne vienne pas l'accueillir comme la personnalité qu'il n'était pas, Naël se figea sur place et posta ses deux mains sur les hanches à la manière d'une maman mécontente. Toutefois il souriait, et son cadeau rose, portant un énorme noeud rouge rendaient sa colère peu sérieuse. Il disposa ce dernier sur une table à côté -c'était un hochet géant, simplement ridicule de prime abord mais qui, en réalité, se dévissait et dans lequel se trouvait une liasse de billets, 500 crédits pour aider à entretenir bébé croiseur. Un beau cadeau de la part Naël qui sans être pauvre ne croulait pas sous l'or non plus.-

Se saisissant d'une coupe, le félin se racla la gorge tout en se mettant à observer le plafond. Il était venu seul, en bon célibataire éternel et se sentit un peu déplacé. Encore cette petite mélancolie de jeunot abandonné du système de l'amour, qui n'évolue guère quand tous ses potes trouvent croiseur à leur pied. Bref, Dranor allait sûrement leur sortir bientôt un joli discours duquel il pourrait bien rire. Oh il n'allait pas le rater le nouveau papa.
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Velvet.

Toujours les bons mots au bon moment. Comment pouvait il encore se demander si elle n'était pas la femme qu'il espérait depuis si longtemps déjà?
Un étrange sentiment le parcourut toutefois lorsqu'elle glissa son regard dans le sien, sa main effleurant brièvement l'ourlet de son manteau de capitaine.

''Vel...''

Glissa t'il entre ses lèvres à demi fermées, oubliant tout le monde autour de lui, ne voyant une nouvelle fois plus qu'elle, silhouette de jade transpercée par son regard bleu électrique.
Cependant, comme toujours lorsqu'il était avec elle, quelque chose vint rompre cet emballement.
Un tintement cristallin venant du verre de la jeune femme sonna le finalement le glas.
Ne pouvant y couper, Dranor répondit d'un sourire résigné au sien mutin, inspirant longuement alors qu'il se tourna vers les membres d'équipage.

''Bonjour à tous, je m'appelle Dranor Darinson, et ça fait vingt ans que j’essaie d’arrêter de boire. ''

Un sourire traversa le visage du capitaine qui regardait la foule attentive autour de lui, alors que de nombreux rires s'élevaient au dessus d'eux.
Levant les mains pour calmer les ardeurs de la foule, le capitaine poursuivit.

''Ah Oh ça va, j'ai du me tromper d'endroit ! ''

Le corsaire rit franchement, regardant un instant le sol, puis ses pieds. Ce n'était pas un one man show qu'il allait présenter, mais c'était un peu sa façon à lui de se détendre avant de passer aux choses plus sérieuses.

Il regarda son verre de champagne un instant, semblant réfléchir alors que le silence vint se poser une fois de plus dans le hangar avant qu'il ne reprenne d'une voix beaucoup plus profonde et solennelle.

''Nous avons accompli beaucoup de choses ensemble, mais ce n'est qu'un début. Notre quête s'annonce difficile, dangereuse, et je ne vous le cacherais pas, peut être même sans retour...
Mais n'est-ce pas parce qu'elle est difficile ou presque impossible que nous avons à cœur de l'accomplir?''


Dranor regarda l'assemblée, sa coupe en main avant de se diriger de chaque cotés, observant tout les visage sous des traits impassibles.

''Nous avons tous soufferts, certains bien plus que d'autres, mais ne perdons pas espoir, ne ployons pas le genou, relevons le menton et battons nous avec fierté, battons nous pour notre idéal et battons nous pour ceux qui ont mit leur espoirs en nous.''

''Je tiens à remercier mes amis qui m'ont accompagnés dans cette aventure, et en fait ce sont bien plus que des amis, je sais qu'ils seront là quoi qu'il arrive.''

Sa main montra Romy et puis Naël auquel il sourit longuement pour le remercier de sa présence et surtout d'avoir fait le déplacement pour le rejoindre.
Dranor avait su qu'il pouvait compter sur lui pour être ici. C'était un moment important, autant pour le vaisseau que pour le capitaine, la foule était grande autour de lui, mais il ne tarderait pas à aller le saluer en personne.

Son regard vagabonda sur la foule, venant se perdre une nouvelle fois sur Velvet qu'il regarda doucement, continuant de s'adresser à l'équipage, mais cela ressemblait plus à une déclaration pour des oreilles averties qu'a autre choses, cependant, cela se dissimulait plutot facilement dans le discours, si bien que le premier matelot venu n'y aurait vu que du feu.

''Je ne suis pas le meilleurs de hommes... Je ne suis pas le meilleur combattant de la galaxie. Je ne suis que moi même, Dranor Darinson Capitaine du Phénix et j'aimerai que vous me suiviez jusqu'au bout... peu importe vos peurs, vos doutes... Je serai la pour vous quoi qu'il puisse arriver.''

Dranor attarda son regard légèrement sur elle avant de regarder l'assemblée et de poursuivre :

''Je serai la pour chacun d'entre vous, oui, quoi qu'il puisse arriver ! Bon.......allez ! Assez parlé, amusez vous, buvez, mangez ! C'est un ordre bordel de merde! Au Phénix et à ses matelots !''

Le corsaire leva son verre au dessus de sa tête vers la foule et but son contenu alors que la musique reprit plus fort qu'avant.
Une rafale de tapes sur l'épaule s'abattit sur lui, il se fit même happer par la foule se faisant secouer avant de se retrouver au dessus d'elle, lancé en l'air à plusieurs reprises comme un sac de pommes de terre. Avant de finir séparé de Velvet et d’atterrir de l'autre coté en face de Naël auquel il sourit.

''Salut ma poule. Content que tu sois venu, mais j'en doutais pas, tu le sais bien. Et pas la peine de me regarder comme ça tu sais bien que si je suis pas venu te dire bonjour plutôt c’était parce que j’étais un peu pris en otage !''

Dranor saisit le cadeau posé sur la table avant d'esquisser un sourire et de le tourner entre ses mains.

''T'es pas sérieux j’espère ?''

Le capitaine rit avant d'enlever le gros nœud rouge et de découvrir le liasse de crédits.

''Merci, fallait pas, vraiment... ! Mais rassures toi, ça servira pas à acheter du whisky !''

Le corsaire le saisit par le bras, l'emmenant avec lui vers les tables ou trônaient tout ce qu'il fallait pour passer une bonne soirée, alcool, bouffe et surtout Velvet.

''Allez viens, je vais te présenter Velvet !''

Darth Velvet
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Amusée, un sourire agrémentant la commissure de mes lèvres, j’écoute avec attention, mêlée aux membres de cet équipage hétéroclite, Dranor et ce discours qui l’angoissait tant. Autour de moi, tous se taisent, rient ponctuellement, boivent ses paroles avant qu’une salve d’applaudissements ponctue avec enthousiasme ses derniers mots. Nous sommes séparés lorsqu’il se retrouve à surfer sur la vague des bras et des mains, le propulsant à l’autre bout du hangar. Un instant j’hésite, immobile dans le flux des matelots, le regard à sa recherche sans parvenir à retrouver sa silhouette parmi celle des hommes présents. Un soupir m’échappe, alors que je tente de fendre la foule à sa suite.

Cette promiscuité, l’effleurement des gens sur mon passage, même s’il n’est pas intentionnel, me met les nerfs à vif. Si bien que je fuis cet agglomérat se pressant auprès des tables et des plateaux chargés en petits fours pour être interceptée par un gros barabel, un peu pataud, trainant dans son sillage les odeurs appétissantes des cuisines.


« Velvet ! Velvet ! »

« Ern’t ? »

« C’est prêt ! On lance ça quand ? »

« Humm, pas tout de suite, pas tout de suite… par contre tu peux apporter les petites… choses que j’ai préparées pour Dranor, s’il te plait ? »

Un éclair amusé traverse ses pupilles effilées et un gloussement s’échappe de sa gueule. Je crois qu’il imagine déjà la tête de son Capitaine lorsqu’il aura croqué dans l’une de mes spécialités culinaires réservées à son seul palais.

« D’accord, je te ramène ça ! »

« Merci Ern’t. »

Je le quitte, et après avoir repéré le corsaire en pleine discussion, me dirige vers lui. Je ne connais pas le cathar affublé de cette étrange tenue qui disserte avec lui, le geste délié, vaguement efféminé, pourtant chacune des fibres de mon être se contractent naturellement, m’informant de la potentialité d’un danger sans que je ne sache d’où il provienne avec exactitude. Dissimulant mon trouble sous un masque de placidité, je les rejoins, prenant à revers le capitaine.

« Tu n’as pas besoin de le trainer dans la foule, je suis juste derrière toi » déclarais-je, surgissant de derrière lui, féline et gracieuse dans l’écrin de cuir et de soie anthracite.

Je m’approche, prenant place à ses côtés, frôlant du dos de la main, sa mante, comme si le contact rassurant de l'étoffe sur ma peau évacuait l'agitation de mes ombres, tenait en respect les démons tapis dans le secret de mon âme. J'inspire doucement, laissant mes doigts couler contre les siens, fugitivement avant d'offrir à son ami la douceur d'un sourire et la méfiance azurée de mon regard.

« Bonsoir, je suis Velvet… » continuais-je en m’adressant cette fois ci au cathar, inclinant légèrement ma tête sans lui offrir une poignée de main.

Invité
Anonymous
[HJ: Désolé c'est bof]

- Pris en otage comme les politiciens en campagne ouais, j'ai vu ça, heureux à nager dans ta sauce comme un homard frit.

Commenta le malicieux matou en appuyant sans gêne son coude sur l'épaule de Dranor. Déjà tout sourire lorsque ce dernier ouvrit le cadeau, il regretta légèrement que le capitaine soit suffisamment intelligent pour trouver aussi rapidement la liasse de billets. À sa remarque concernant le whisky, Naël fit mine de le croire en lâchant un "ouais ouais" à peine intéressé, comme si la véritable destination de l'argent ne l'intéressait pas. Au fond en réalité, le félin était soulagé qu'une partie de ses économies durement accumulées ne soient pas bues. Il pouvait faire confiance au capitaine, car malgré leurs blagues respectives, leurs petits airs de je-m'en-fous qu'ils abordaient tous les deux, chacun avait l'habitude de tenir parole. La preuve, Naël était bien présent à la jolie sauterie de son ami, non?

Et l'une des principales raisons après l'honneur s'approcha bientôt. Sans trop se gêner tout en restant un minimum poli-c'était quand même la dame de son ami.- il la reluqua de bas en haut. La femme passa le test d'apparence haut la main. C'était une si jolie Mirialan que Naël, plus gay que n'importe qui, faillit pourtant se sentir jaloux. Elle était presque parfaite. Mais qu'avait pu trouver la jolie Velvet à son maladroit d'ami. Il faudrait qu'il essaye tiens, le coup du gars qui ne sait pas vraiment ce qu'il fait, l'emprunté de service, car cela semblait fonctionner. Après tout Zora était également une bombe- dans tous les sens du terme.-

Mais justement, désormais que le Sith se rappelait de la grosse paire de l'ancienne apprentie, il braqua son regard mordoré dans celle de la Mirialan- la paire d'yeux, bande de pervers!- pour la sonder sans pour autant user de la Force. Il avait du respect pour la Madame de son pote, cela dit, il restait méfiant. Dranor savait attirer les beautés... Empoisonnées. Pour l'instant Velvet semblait normale hormis le fait qu'elle semblait allergique au contact physique puisque le félin resta la patte en l'air comme un abruti à attendre une main qui n'arriva jamais. Zut, dire qu'il voulait être super élégant et faire un baise-main pour impressionner le couple grâce à ses superbes manières.

- Enchanté.

Le silence s'installa et Naël le sifflet encore coupé par la gêne ambiante repris la parole un peu plus tard.

- Ouep, donc voilà voilà. Hum et sinon... Comment vous êtes-vous rencontré?

Minable, cliché, mais sa vie n'étant pas spécialement rebondissante, il n'avait rien de plus à raconter en ce moment. Y compris son aventure avec Aarona-pas dans le sens que vous pensez, bande de pervers récidivistes.- lui semblait fade devant le tableau que le duo formait. Elle gracieuse, presque aussi féline que lui plantant son regard dans celui de son amoureux. Dranor en pleine inauguration d'un beau brin de vaisseau. Lui n'avait absolument rien changé dans sa vie,
pas avancé un brin. Un sourire bordant ses lèvres, le guerrier se donna contenance, attendant l'histoire que les amoureux avaient certainement dû raconter une dizaine de fois. Il était si gêné-sentiment presque inconnu pour lui.- qu'il ne prit ni verre ni friandises, lui qui pensait se goinfrer en sautant son strict régime aux frais de ce sacré Dranor. Raté.

Coupable également de sa confusion, Velvet qui possédait la Force. Heureux et inquiet pour son ami, presque triste pour sa propre personne. Tant d'émotions traîtresses effleurant un cœur trop habitué à éviter les questions en sautant partout, en brandissant un sabre-laser ou en riant. Ce calme, c'était loin d'être reposant.
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