Mais il n'était pas là uniquement pour rêvasser et sombrer dans la nostalgie. Il était revenu sur la planète désertique avec un objectif précis. Il était persuadé que former une génération de jeunes apprentis avec une maîtrise des arts Sith apporterait un avantage considérable dans le conflit armé qui s’annonçait. Avec une petite armée d’implacables manipulateurs de la Force, l’Empire pourrait affirmer sa domination face à la République. De même, les jedi seraient plus hésitants à entrer en conflit ouvert avec les territoires de l’Obscur. Travailler à bâtir l’avenir lui semblait être une stratégie essentielle pour lutter contre les opposants.
C’est pourquoi il avait réuni des apprentis et des guerriers curieux d’apprendre des pouvoirs de l’Obscur bien loin de l’académie, au cœur du désert Korribanite, là où les ossements étaient couverts par le sable. Il n’avait pas envie de proposer un esclave à servir d’objet de test. Non, il voulait une épreuve qui les solidifierait un peu plus. Pour cela, il s’était souvenu de la façon dont il avait entraîné la mortelle Tish Valyn, son ancienne apprentie. Assassin Sith, elle possédait des talents et une subtilité qui pouvaient manquer à certains zélotes de l’académie. Il saurait en faire des guerriers complets.
Il fixa chaque visage des jeunes gens devant lui pour les garder dans sa mémoire et repérer ceux qui étaient les plus doués. Peut-être se trouverait-il un apprenti digne de ce nom cette fois-ci ? Il voyait des visages nouvellement arrivés, c’était un très bon moyen de tester leurs capacités en situation. L’imposant chagrien s’avança d’un pas. Aucun apprenti ne le dépassait. Il avait à ses pieds un énigmatique panier en osier du plus bel effet.
- Bonjour, jeunes apprentis Sith.
Il s’exprimait de la voix sûre de celui qui avait l’habitude de s’adresser à de vastes foules à ses ordres. Son regard mordoré n’exprimait rien et avait l’éclat mortel d’une lune torve. Quand il parlait, il découvrait les crocs de son espèce de carnivore.
- Vous devez vous demander pourquoi je vous ai amenés si loin de votre berceau, vous qui avez l’habitude de vous entraîner entre les murs rassurants de l’académie. Un véritable Sith doit cependant savoir se battre dans toutes les situations. Il est important que vous découvriez différents environnements pour que vous adaptiez vos tactiques, votre survie et vos talents.
La guerre ne sera pas faite uniquement de duel au sabre. Ils pataugeraient souvent dans des marais infâmes, connaitraient le froid sur des terres glacées, la chaleur intense sur les sols volcaniques… Pour l’instant ce serait les terres mornes et désertiques et les canyons si hauts qu’on n’en voyait pas le bout.
- Vous allez devoir survivre en milieu hostile et vous lancer dans la traque de créatures sauvages. Il faut faudra utiliser votre capacité d’étouffement pour affaiblir les bêtes et essayer de vous en sortir sans trop de dommages.
Le petit panier en osier fut pris d’une secousse. 5 crédits pièce, tissé à la main par la vieille esclave Tassakona. Une merveille d’artisanat locale qui alliait esthétique et solidité et permettait de donner un travail à des esclaves âgés. Sans quoi il aurait fallu les tuer pour éviter de dépenser pour les vêtir et les nourrir. L’Empire n’était pas un hospice pour personnes âgées.
- Pourquoi ? Je veux que vous appreniez à vous reposer sur vos capacités intellectuelles (si vous en êtes dotés) et sur la toute-puissance de la Force.
Odium dévisagea de nouveau les jeunes Sith qui se tenaient devant lui. Il tenait à vérifier qu'ils étaient bien attentifs avant de leur expliquer le cœur de la mission du jour.
- Votre objectif est simple, nous avons repéré des tuk'ata isolés qui erraient. Votre but sera de les retrouver, de les pister et d’en éliminer les membres. Ce sera un travail d’équipe ! Difficulté supplémentaire : je souhaite vous faire travailler votre capacité étouffement que nous normalement vous avez appris avec Dame Ynnitach. Si non, tant pis pour vous, vous l’apprendrez seul !
Le chagrien reprit son souffle, il cherchait à être concis et clair. Il parcourut les apprentis du regard avant de poser la question fatidique :
- Des questions ?
Il laissa s’écouler quelques instants avant de reprendre :
- Celui qui m'aura le plus impressionné remportera…
Il plongea la main dans le panier et en sortit une petite créature écailleuse et jappante. Le bébé tuk’ata semblait avoir une faim de Rancor. Odium l’admira quelques instants, il deviendrait dans quelques mois une noble et puissante créature.
- … Ce magnifique bébé Tuk’ata dont la mère a dévoré 3 de mes esclaves avant de mourir. Allez-y ! Je vous surveillerai de loin et vous guiderais si vous rencontrez des obstacles trop importants.
- Spoiler:
- Coucou et bienvenue dans ce deuxième cours avec Odium, votre chagrien préféré ! Cette fois-ci vous allez vous exercez à l’étouffement mais pas que ! Du coup ce rp va être un peu expérimental, pardonnez-moi s’il y a des moments de flou. Dans un premier temps, vous allez me jeter un petit jet d’intelligence pour déterminer si vous pistez avec succès les tuk’ata
Il aurait fallu à cet observateur caché dans le désert une observation un peu plus poussée pour remarquer que les corps chauds traversés par la Force qui troublaient cette étendue de sable si ordinaire n'étaient que des diamants bruts - ou même de vulgaires cristaux déguisés. Tous avaient un certain potentiel et certains avaient même un potentiel certain mais seul leur maître cornu pouvait apporter un jugement sur ce dernier et tout autre aurait été bien en peine de distinguer ce qui séparait les néophytes éparpillés sur le sable de n'importe quel quidam à peine plus sensible à la Force qu'un vulgaire Jogan. Le potentiel était bien là, certes, et déjà exploités à des degrés différents mais Khotemmeli sentait bien que la puissance du Chagrien écrasait celle de tous ceux à qui il faisait face, les réduisant à des murmures de la Force qui allaient devoir montrer la profondeur de leur chant très bientôt. Lui même savait bien qu'il n'avait que très peu développé sa connexion avec la matière dont était faite l'univers et qu'il était évident pour tous qu'il n'avait pas même gratté la possibilité d'un potentiel. Cependant, il était prêt à commencer, et était persuadé que sa volonté le mettrait sur la bonne voie.
Il grogna une seconde fois durant le discours du Seigneur Sith en se rendant compte d'un léger trouble de sa vision qui aurait peut être laissé quiconque de marbre mais qui gênait quelque chose de ses sens félins. Alors qu'il habituait ses yeux au sol il se rendit compte que ce n'était pas un trouble de sa vision mais une étrange réalité : le sable de Korriban semblait résonner dans son esprit avec une lumière rouge. Le soleil n'était pourtant pas de cette couleur mais l'arène avait sans aucun doute un écho rouge dans son grain, comme un aura sanguinolent qui rappelait les hécatombes de la race Sith ou bien la puissance étouffée des fameux Seigneurs Siths qui reposaient dans les abîmes de cette terre sablonneuse et dont toute l'Académie semblait faire autant de cas. Plus que par leurs statues imposantes ces anciens prétendants au titre de Sith'ari ou grandes figures de la Force, dont la mort avait pour la plupart à très grande échelle permis l'avènement de l'Empire bienheureux actuel imposaient leur présence à l'élève impressionné en faisant courir dans ses poils un frisson d'aventure bienvenu, entre ses crocs la délectation du prédateur s'apprêtant à chasser une proie et à travers la terre - ou un reflet d'autre chose capté par sa vision féline - un reflet pourpre aux milles et une promesses.
L'enseignement proposé par le roi cornu s'annonçait aussi difficile que satisfaisant pour les apprentis qui en auraient la puissance prédatrice. Il s'agissait ni plus ni moins d'une traque à travers laquelle il souhaitait probablement sonder la connexion avec la Force autant que la profondeur des sens, à moins qu'il ne gardât des surprises pour la suite. En vérité, Khotemmeli était particulièrement inquiet à un sujet qui frappa aussitôt sa quiétude sans le faire sortir de son calme composé avec soin : il n'avait pas encore appris à pratiquer un étouffement avec la force. S'il savait grossièrement et à peu près soulever un objet par télékinésie et donc appuyer une masse contre sa gravité, il n'avait pas encore maîtrisé la manière dont les Sith aguerris parvenaient à presser contre les canaux respiratoires d'un individu ou d'une créature afin de la vider de son air à distance. Il allait devoir apprendre sur le tas, dans le plus pur esprit de "survie du plus évolué". Cela l'inquiétait en effet car il se doutait que les autres avaient peut-être une connaissance moins chaotique, plus claire de cette technique fatale mais son égo en pleine naissance et qui se nourrissait jour après jour au contact des élèves ambitieux de l'Académie Sith et de ses canons moraux lui faisait accroire qu'il se sortirait du moins vivant de cette traque à laquelle son espèce était censée être habituée.
Un bon chasseur doit toujours savoir chasser même si on lui demande de traquer une proie inédite avec une arme inédite. C'était le cas de Khotommeli, fermant pour l'instant les yeux devant son inquiétude croissante voire déterminé à la transformer en force. C'est pourquoi, une fois les instructions du Seigneur Sith donnée, le Cathar s'approcha du tu'kata émergeant du panier, serré par la main du Chagrien et essaya de se faire une idée de l'évolution physique de ce genre de bébé afin d'avoir un portrait au moins schématique de ce à quoi ressemblait un tu'kata adulte ( un autre de ses défauts était la méconnaissance encore prégnante de la faune koribanienne ) Une fois sa proie en tête, sans penser à suivre qui que ce soit ou à faire sa force par l'union, il envisagea de se mettre en piste, heureux de sentir sa bure onduler autour de lui, plus proche d'un liquide quasiment évanescent que d'un tissu qui l'aurait arrêté dans ses gestes félins, qui l'aurait humanisé, normé sous un corset de costume et l'aurait empêché de mettre à profit ses sens encore purs et peut-être trop bruts pour retrouver sa proie partagée...
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Jet d'intelligence de Khotemmeli réussi!
C'est pourtant en extérieur, sous ce climat, que le Seigneur Odium avait décidé de dispenser son cours. Le Chagrien semblait aimer cet endroit, tout au contraire du Gungan. Yulpi n'allait pas se défiler. C'était un cours, qui serait forcément très instructif, Yulpi ne se voyait pas s'absenter juste parce qu'il ne supportait pas le climat sulfureux du désert de sable. Mais bon sang, il ne pouvait s'empêcher de se demander : où se trouvait l'eau ? Il rêvait qu'une pluie tropicale hydrate tout ce désert. Le sable détrempé serait tellement plus agréable sous ses pieds nus.
Du haut de son 1m93, Yulpi était plus grand que la grosse majorité des Apprentis présents à ce cours, mais ce n'était rien comparé au colosse qu'était le Chagrien. Le Seigneur Sith dominait tous ses élèves. Entre sa taille, ses tatouages, les cylindres de métal cernant la base de ses cornes, et bien sûr ses cornes elles-mêmes, il avait tout pour intimider. Yulpi avait envie de le rendre fier, juste pour ne pas le voir le pointer du doigt en le traitant de faible. Car quand quelqu'un d'aussi impressionnant que le Seigneur Odium vous traite de faible, vous baissez le regard et vous demandez pardon.
Le professeur avait, posé devant lui, un panier un peu agité par ce qui se trouvait à l'intérieur. Evidemment tout le monde était curieux de savoir ce que c'était. Il fallut croire que le Seigneur Odium prenait un malin plaisir à faire durer le suspense à ce sujet. Il salua les Apprentis et introduisit son cours par l'explication du lieu choisi : il fallait savoir se battre dans toutes les situations et s'adapter à son environnement pour survivre. C'était déjà une leçon en soi, que les Apprentis auraient à retenir auxilliairement à l'objet principal du cours : le pouvoir Etouffement. Un pouvoir dont Yulpi avait déjà de bonnes notions. L'occasion était donc donnée aujourd'hui de le perfectionner.
Pour cela, un objectif : traquer des tuk'atas dans ce désert et les éliminer. Toute une meute avait été repérée dans les environs. Voilà quelque chose de nouveau : Yulpi avait appris à pister de façon élémentaire dans les forêts de Naboo, mais pas dans un désert. Normalement, les empreintes de pas devaient être faciles à distinguer dans le sable, non ?
Le Seigneur Odium dévoila enfin le contenu du panier : un bébé tuk'ata. Oh, qu'il était mignon ! Quoique pas autant qu'un blarth. Yulpi repensa à Gumo. Que lui était-il arrivé depuis son départ de Naboo ? Yulpi donnerait n'importe quoi pour pouvoir jouer avec lui comme avant. Dans ses pensées, Yulpi loupa le top départ de l'épreuve.
Il regarda tout autour de lui, un peu pris de stress par l'agitation des Apprentis. Il devait trouver des empreintes de blarth... euh non, de tuk'ata ! Bon, euh... Dans quelle direction chercher en premier ? Le Seigneur Odium avait dit que ce serait un travail d'équipe. Yulpi s'avança au hasard vers un autre Apprenti, un Cathar au pelage très court de couleur brun-gris.
[Jet d'Intelligence pour trouver des empreintes de tuk'ata. → réussite]
Avant de lui demander s'il avait trouvé quelque chose, Yulpi chercha par lui-même, et puis le Cathar avait l'air déjà assez concentré et Yulpi ne voulut pas le distraire. Marcher dans le sable n'était décidemment pas agréable. Yulpi décida de presser le pas et de prendre un peu d'avance, car il ne voulait pas que d'autres Apprentis empiètent sur des empreintes fraîches sans les voir – ni qu'ils les voient avant lui. Il n'était pas évident de marcher vite dans ce désert mais Yulpi réussit à avoir une demi-douzaine de mètres d'avance. Il reprit une marche plus posée, détaillant le sol un pas après l'autre. Il essaya de s'imaginer dans une forêt de Naboo. Il s'imagina un arbre ici, un buisson là, un petit étang par là-bas, une faune grouillante et une terre meuble. Enfin il s'imagina des empreintes laissées dans cette terre meuble. Une empreinte ressemblant à celle d'une patte griffue, celle d'un prédateur, comme un gros chien, comme... un tuk'ata !
Yulpi n'était pas seulement en train de s'imaginer cette empreinte, il venait de la voir ! Il resta un instant figé devant, trop heureux d'avoir réussi à trouver des empreintes dans ce terrain inhospitalier pour un Gungan. Il se retourna, voulant annoncer sa trouvaille au Cathar, mais vit un autre Apprenti avoir la même idée que lui, s'avançant à grands pas. C'était un Humain, et il avait remarqué l'attitude significative du Gungan.
Apprenti Humain – T'as trouvé quelque chose, ça se voit !
YULPI – Hey, tu n'étais pas parti dans cette direction au départ, alors va te chercher une autre empreinte !
Apprenti Humain – Bien sûr, compte sur moi ! Le Seigneur Odium a dit qu'on ferait équipe, alors hop, tu feras équipe avec moi !
Yulpi plissa les yeux, se sentant déjà fort agacé par ce foutu Humain. Il se souvenait de lui, il l'avait déjà ennuyé deux semaines auparavant pendant un tout autre cours. Il n'avait aucune envie de l'avoir dans les pattes aujourd'hui. Il attendit qu'il soit à portée, et sauta vers lui avec un coup de pied retourné. Ses orteils frappèrent la tempe de l'Humain de plein fouet. Le crétin âgé de sept ans de moins que Yulpi s'effondra le nez dans le sable. Yulpi le retourna sur le dos pour lui éviter de s'étouffer, et lui dit :
YULPI – Je ne fais pas équipe avec les blaireaux dans ton genre. Va essayer de doubler quelqu'un d'autre.
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Jet d'intelligence de Yulpi réussi!
____Korriban |
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Jet d'intelligence de Ysanne réussi!
Le premier apprenti qu'il avait repéré était un Cathar taciturne et musculeux, Khotemmeli. Son naturel de chasseur saurait lui être utile. Pisteur, éclaireur… Ses talents innés pouvaient être mis à profit dans de nombreuses situations. Il était une force sur laquelle compter. Sans doute était-il encore trop brut. Sans doute était-il trop sauvage. Il était encore comme un diamant brut qui devait être poli pour qu'il puisse réaliser l'ensemble de son potentiel. Un apprenti à suivre en somme.
Un deuxième apprenti était parvenu à trouver des traces pour suivre les Tuk'ata. Odium avait déjà vu ce gungan dans l'académie. Il avait imaginé qu'il s'agissait d'un esclave quelconque ramassé dans un raid et conservé par pitié. Maintenant il voyait bien que ce naïf batracien était en réalité un apprenti à part entière, une créature appelée peut-être à devenir un guerrier Sith et à prendre les armes pour l'Empire. S'il avait cependant réussi le premier passage de l'épreuve, était-il capable de faire plus et devenir une arme réelle pour les Sith ? Son air constamment ahuri ne faisait pas naître la moindre méfiance chez d'éventuels ennemis. Pourrait-il s'infiltrer dans la République sans attirer l'attention ? L'espionnage était-il sa voie ? En attendant il devrait surtout apprendre à devenir plus strict envers ses camarades plus autoritaires et profiteurs, comme cet insupportable humain flagorneur.
Ysanne enfin avait fait une entrée en fanfare. Une jeune Tuk’ata répondant au doux nom d’Anouk à ses côtés, elle espérait sûrement que son apparition intimiderait ses camarades. Odium se demandait comment l’ancienne protégée de feu Noval allait incorporer son animal de compagnie dans sa stratégie. De loin, il n’entendit pas les paroles qu’elle proféra à ses camarades. Mais vu l’aura de Force qu’elle dégageait, il s’agissait sûrement de menaces. La métisse avait l’air de tenir énormément à sa jeune Tik’ata. Il avait entendu qu’elle avait eu beaucoup de mal à avoir cette jeune créature. Elle était en elle-même pleine de surprises, elle parvint également sans problème à trouver des traces des tuk’atas en perdition. Ils étaient maintenant tous sur la bonne piste.
Aucun cependant ne sembla vouloir se lancer à la poursuite des bêtes pour le moment, le chagrien comprit alors que ces jeunes recrues avaient encore du mal à s’organiser en groupe et à mettre en place des stratégies pour progresser efficacement dans leur mission. Aucun leader ne s’était pour l’instant imposé. Aucun n’avait pris la direction des choses et le groupe demeurait épars et immobile. Odium n’avait de toute évidence d’autre choix que d’intervenir à nouveau pour aider les jeunes apprentis à avancer dans leur mission. Il rejoignit rapidement ses ouailles comme il ne s’était tenu non loin, sur une dune de terre et de sable. Le Soleil frappait fort sur le sol et en déformait le grain, mais il tâcha d’ignorer la chaleur.
- Dites-moi apprentis, avez-vous pu constater dans quelle direction aller ? Vous allez rester planter-là jusqu’à ce que le Soleil se couche ?
- Spoiler:
Pas jets pour cette fois, juste un petit tour de rp pour exprimer vos découvertes respectives et se lancer à la recherche des animaux.
Un genou à terre au dessus de la trace, le cathar jeta un regard derrière lui et posa son regard sur la figure faussement gracile d'une apprentie arkanienne extrêmement pâle dans laquelle la Force pulsait et se déplaçait houleusement comme une mer immense, parcourue de tempêtes enragées mais contenue dans un récipient bien trop petit pour elle. La masse des apprentis Sith s'étaient déployée sans prendre la direction de l'empreinte, ou sans marquer cette orientation de manière visible et il était donc encore temps de partager ce secret avec le gungan. Khotemmeli effaca frénétiquement la trace au sol avec la manche de sa bure Sith, lissa ensuite le sol le plus rapidement possible pour rendre à la terre korribanienne sa pureté faussement innocente et se releva, réfléchissant à toute vitesse. L'humain était de toute évidence un poids mort mais il était impossible de partir en laissant les deux chahuteurs s'ébattre dans la sable. Non seulement le gungan avait l'air d'être un bon partenaire – ou en tout cas un partenaire chanceux qui avait découvert la piste en premier – mais il pourrait mettre des bâtons dans les roues du Cathar s'il prenait le dessus sur son adversaire et se mettait à sa poursuite. Il était également impossible de les laisser tous les deux en arrière puisqu'eux seuls savaient désormais qu'une trace s'était trouvée à cet endroit et vers où elle menait. La solution la plus évidente consistait alors à neutraliser l'humain et amener le gungan avec lui à la recherche des monstres. Il faudrait alors masquer la véritable raison de la mort de l'humain en invoquant une dispute idiote pour éviter d'éveiller les soupçons. L'apprenti Sith porta la main à son sabre d'entraînement et s'avança aux côtés du gungan artiste martial.
Du coin de l'oeil il suivait également l'arkanienne métisse pâle qui s'était encapuchonnée et était partie d'un pas décidé, suivie de son propre tuk'ata plus ou moins domestique, signe évident qu'elle avait déjà une histoire remplie dans l'Ordre et que ce n'était pas la première fois qu'on faisait cadeau d'un toutou pour récompenser la nature et sa sélection du plus fort. Pour Khotemmeli, le petit corps canin qui suivait la jeune femme était un signe clair de démarcation : parmi la concurrence cette jeune femme était peut-être la main la plus importante de la table. N'ayant toujours pas dégainé son sabre, le Cathar baissa son regard vers l'humain en train de se relever. Il était interdit interdit apparemment d'assassiner un autre étudiant pour parvenir à ses fins ce qui compliquait de beaucoup l'équation. Son seul espoir résidait dans la bêtise de l'énervante victime : Khotemmeli avait entendu « tu as trouvé quelque chose, cela se voit » mais il n'avait pas été assez attentif pour déterminer si oui ou non l'humain savait ce que le gungan avait trouvé. Ce quelque chose très flou laissait entendre que ce n'était pas le cas, et que l'exclamation du stupide jeune homme n'avait pour fondement que la mine réjouie du gungan. Il était donc possible de le tromper, de lui faire croire que Belpads n'avait rien trouvé ou que sa découverte le menait dans une autre direction. Le mieux était bien sûr de prier pour que le crétin soit assommé, ou incapable de parler, ce qui semblait être le cas puisqu'il avait fallu le mettre en position de sécurité. Il profita de ce qu'il était à terre et quelque peu sonné ou choqué par le coup pour s'approcher le plus près possible du gungan et lui proposer son aide :
- J'ai effacé la trace et je ne peux profiter de ta découverte sans t'aider. Vérifions qu'il ne se relèvera pas pendant un bon moment et trouvons ensemble ces tuk'ata. Mais lorsque la proie sera à portée, c'est chacun pour soi, vu ?
Le Gungan se redressa et promena son regard sur tous les autres Apprentis. Parmi eux, une métisse avait l'avantage d'être aidée par un tuk'ata qui apparemment était le sien et auquel elle tenait beaucoup : elle avait menacé de mort quiconque s'en prendrait à l'animal, qu'elle appelait Anouk. Cette métisse n'était pas n'importe qui : c'était l'Apprentie de l'Impératrice, et elle avait en plus gagné le Tournoi des Apprentis qi s'était déroulé récemment et auquel Yulpi avait ragé de ne pas pouvoir participer à cause d'une mission qui avait dû être menée avec une mauvaise occurrence. Yulpi retint donc cet avertissement : il ne toucherait pas à Anouk. Puis, de toute façon, ce serait idiot d'essayer d'impressionner Darth Odium en capturant un tuk'ata domestique.
DARTH ODIUM – Dites-moi apprentis, avez-vous pu constater dans quelle direction aller ? Vous allez rester planter-là jusqu’à ce que le Soleil se couche ?
En parlant de Darth Odium, le voilà qui secouait les élèves. Yulpi était dans le lot, à regarder bêtement ce que faisaient les autres en oubliant d'agir lui-même. Il regarda une dernière fois le garnement dont il ne connaissait toujours pas le nom malgré le petit passif entre eux, puis s'apprêta à retourner sur le lieu de la trace qu'il avait repérée, mais le Cathar s'était déjà déplacé jusqu'à lui, et Yulpi sursauta presque, ne s'attendant pas à le voir à côté de lui.
KHOTEMMELI – J'ai effacé la trace et je ne peux profiter de ta découverte sans t'aider. Vérifions qu'il ne se relèvera pas pendant un bon moment et trouvons ensemble ces tuk'ata. Mais lorsque la proie sera à portée, c'est chacun pour soi, vu ?
C'était honnête de sa part, ce qui n'était pas la mentalité la plus répandue. Le Cathar aurait très bien pu ne rien dire après avoir effacé la trace, poursuivre son pistage plus loin et laisser Yulpi dans le flou. Seulement, lui aussi avait entendu les conseils de Darth Odium, et Yulpi se plut à penser qu'il se disait aussi qu'il valait mieux l'avoir avec lui que contre lui.
KHOTEMMELI – Regarde cette Arkanienne avec son renifleur personnel : nous sommes déjà en retard. Et Odium s'impatiente.
L'Apprentie de l'Impératrice s'était de toute façon fait remarquer volontairement. Plusieurs Apprentis avaient formé des équipes – pratiquement que des binômes – mais elle, on pouvait être sûr que son seul coéquipier serait son animal de compagnie.
YULPI – Laisse-la : c'est son tuk'ata qui va faire tout le boulot de pistage pour elle, tandis que nous, Darth Odium sera fier de nous car on aura trouvé des pistes par nous-mêmes, sans tricher.
Quant à s'assurer que le garnement ne se relèverait pas pendant un bon moment, Yulpi baissa le regard sur lui, et lui posa un pied sur la joue pour lui bouger la tête de façon humiliante : l'adolescent Humain n'eut aucune réaction.
YULPI – C'est bon, ce nazou ne va plus nous ennuyer. Allons-y.
Yulpi repartit à la recherche des pistes, cette fois-ci avec son coéquipier d'un jour.
YULPI – Moi, c'est Yulpi, au fait.
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