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- Nous... nous y sommes. Souffla le pilote, une goutte de sueur coulant sur sa tempe.

Akivasha ne détourna pas ses yeux du spectacle qui s'offrait à elle à travers la vitre du cockpit. L'homme aux commandes de la navette républicaine lui aussi, continua à regarder droit devant, de toute évidence trop terrifié pour risquer le moindre regard de travers. Il voulait à tout prix éviter de contrarier la furie embarquée avec lui.

La Sith avait du mal à assimiler la réalité de sa situation. Hier encore, elle se trouvait chez elle, entourée de ses guerriers et avec la certitude que sa famille était vivante et en bonne santé, et que son grand père les mènerait vers la gloire. Aujourd'hui, elle avait tout perdu, sa tribu, sa planète, son mari... et sa fille. Tout ça à cause de l'imprudence, de la trahison de son maître. Mais surtout, à cause de sa propre impuissance à elle.
Sa main posée sur le dossier du siège de pilotage se crispa. Son visage cependant, ne laissa paraître rien d'autre qu'une froide détermination.

Devant elle, se trouvait la capitale de l'empire Sith. Ce n'était pas le monde nommé Korriban, dont ses ancêtres avaient parlé. Mais le pilote le lui avait brièvement expliqué que le nouvel empire avait adopté Dromund Kaas comme base de pouvoir. La togruta lui avait demandé des précisions mais le républicain n'avait pu lui apprendre grand chose de plus. La douleur d'Akivasha exacerbant sa colère, elle laissa s'échapper une décharge de ses doigts, ce qui arracha un gémissement au pilote. Mais cet épisode s'était déroulé il y a déjà quelques heures.
Pour le moment, tous deux avaient le regard rivé sur la surface bleutée de la planète.

- Dois-je nous faire approcher discrètement ? Demanda-t-il finalement , d'une voix lente et prudente. Par contre, cet appareil ne possède pas vraiment de système de camouflage.

La Sith grimaça.
- Nous cacher ? Certainement pas. Il me faut parler à un maître de ce nouvel ordre Sith.

La respiration de l'homme s'accéléra.
- Vous savez... que cette navette sera identifiée comme ennemie par la sécurité planétaire, n'est-ce pas ?

Akivasha grogna. Tout ces systèmes d'identification et de détection par la technologie étaient nouveaux pour elle. Elle comprit néanmoins ce que cela impliquait.

- Y a-t-il un moyen de communiquer avec cette... sécurité ?

- Peut-être . C'est plus compliqué que ça en a l'air. Je... Oui ! Bien sûr, oui ! Se rattrapa-t-il promptement lorsque la togruta lui lança un regard assassin. Il faudrait juste que... enfin, que vous parliez. Vous êtes une Sith après tout. Même si vous n'êtes pas d'ici. Cela devrait nous permettre d’atterrir en un morceau. Enfin... je pense.

Akivasha réfléchit un bref instant. Sa famille devait depuis longtemps avoir été oubliée. Cela faisait mille ans après tout, et il ne s'agissait plus du même empire. Mais en effet, elle était Sith. Malgré sa distance avec le régime, elle faisait parti de cet ordre dominant. Cela devrait compter pour quelque-chose. Dans le cas contraire, cela signifierait qu'elle devrait leur prouver sa force. Elle y était préparée.

- Appelle-les.

La conversation qui s'en suivit avec les escadrons de sécurité de Dromund Kaas ne fut pas des plus détendue. Le ton agressif avec lequel l'officier de flotte s'adressa à eux, lui valu une réplique cinglante de la part de la jeune sorcière. Cependant lorsqu'elle révéla sa nature de Sith, l'impérial se tut et très vite, une image de femme humaine vêtue d'une robe prit sa place sur l'holocom.

- Ici Munalia Lerun, apprentie de Darth Zhis. Dit la jeune humaine. Vous qui vous présentez en tant que Sith, " Akivasha de la tribu Sanaa "... votre nom n'apparaît dans aucun registre. De plus, je ne reconnais pas votre accent.

Pour toute réponse, la togruta laissa irradier son aura obscure de tous les pores de sa peau. Ses yeux déjà rouges, s'injectèrent de sang l'espace d'un instant. Mais elle-même devait reconnaître que, républicain ou impériaux, tous s'exprimaient avec un accent assez marqué à ses oreilles.

- Je vois. Dit simplement l'apprentie. Cela ne confirme cependant pas votre prétention d'être Sith. L'insulte fit mouche et Munalia le remarqua. Akivasha se reprit rapidement. À part sa mère et son grand-père, elle n'avait encore jamais rencontré de Sith. Mais cette humaine, loin de la respecter, avait immédiatement fait de cette conversation un rapport de force, et cherchait à prendre le dessus avec ses piques. Étais-ce habituel ? La togruta ne saurait le dire. Elle ignorait tout des coutumes de cet empire. Elle comprit cependant très vite les intentions mesquines de son interlocutrice et comptait bien lui refuser la satisfaction de se laisser intimider. Aussi, répondit-elle d'une voix plus contrôlée.

- Je ne vous demande pas de me croire sur parole. Laissez-moi atterrir. Escortez-moi si cela peut vous rassurer. Un maître sera plus à même de décider si oui ou non, je dis vrai.

L'apprentie se mordit la lèvre. Elle ne semblait pas apprécier que sa propre importance soit ainsi diminuée. Elle allait rétorquer mais tourna soudainement son attention hors du champ holographique, comme si quelqu'un lui chuchotait quelque-chose de son côté.

- Très... bien. Des chasseurs vont vous guider à la surface. Son ton était d'un coup devenu bien plus froid voire, militaire. Déviez d'un pouce de la trajectoire qu'ils vous transmettront, et vous serez vaporisée. Vu ?

- J'ai compris. Répondit Akivasha en lui adressant un rictus. Je dirai à vos supérieurs que vous avez bien travaillé. Puis, elle fit signe au pilote de couper la communication. De là où elle était, elle sentit la colère de l'humaine. Mais la sorcière n'était pas d'humeur à se réjouir d'une petite victoire face à une enfant.

Comme cette Munalia Lerun l'avait annoncé, une dizaine de chasseurs encerclèrent la navette. Le républicain l'informa que ceux-ci avaient verrouillé leur vaisseau avec leurs armes. La Sith, ne ressentant aucune intention de meurtre chez les membres de leur « escorte », ne s'alarma pas.

Ils descendirent en direction de l’atmosphère. Une fois celle-ci passée, Akivasha put poser ses yeux pour la première fois sur la surface de ce monde duquel radiait le côté obscur. Kaas City, dominée par la citadelle, se dressait devant son regard. La jeune sorcière ne put s'empêcher de rester béate. Elle n'aurais jamais pu imaginer que de tels bâtiments puissent exister. À ses yeux, tout semblait si grand, si démesuré.
Finalement, ils se posèrent dans un astroport et furent accueillis au sol, par des soldats, ainsi que par une silhouette encapuchonnée qui était de toute évidence un Sith. Un apprenti même, si Akivasha en jugeait par la confusion de l'inconnu face à la situation, et à ses sentiments mal dissimulés.

- Qu'en est-il de votre... de cet homme ? Il porte un uniforme républicain. Lança-t-il en désignant le pilote de la tête. Son ton était semi-poli. Il ne semblait pas savoir exactement comment s'adresser à cette alien, clairement étrange à ses yeux, dont il ignorait le rang..

- Une prise de guerre. Un esclave. Se contenta de répondre Akivasha.

L'apprenti sembla perplexe, mais finit par hocher la tête. Sans rien ajouter, il la guida dans les entrailles du gigantesque édifice, centre du pouvoir impérial. Les couloirs à l'intérieur étaient spacieux et le plafond, élevé. Des bannières rougeâtre marquées d'un symbole à six branches ornaient la plupart des murs. Sans doute le symbole de leur empire.
Akivasha était impressionnée par tout ce qu'elle voyait, mais fit en sorte de rester stoïque. Elle avait vu la manière dont l'homme avait regardé ses vêtements. Akivasha n'avait certainement pas honte de porter la tenue traditionnelle de sa tribu, mais prenait peu à peu la mesure de toute la différence culturelle, qui la séparait de cette société qui semblait vénérer le métal. Aussi, fit-elle en sorte de garder un air froid et stoïque, gardant ses sentiments sous contrôle. Elle se refusait à montrer le moindre signe de faiblesse.

Finalement, elle pénétra dans une partie bien mieux gardée de l'édifice. Qui que soit la personne devant laquelle on l'emmenait, celle-ci était clairement d'importance. Bien. Elle aurait détesté être présentée à un simple exécutant. Elle était venue ici rencontrer les maîtres Sith de l'empire, et personne d'autre.

L'homme en question était d'une espèce qu'elle n'avait encore jamais vue. Il possédait quelques ressemblances avec les togruta, avec ses cornes rappelant des montrals, et ses épaisses extensions charnues faisant pense à des lekku, également cornus.
Sa peau rouge était cependant marquée de noir. Ses vêtements eux, étaient à l'image de ceux qu'elle avait pu voir sur certains Sith croisés dans la citadelle.

Les soldats et l'apprenti qui l'avaient guidé s'agenouillèrent. Ne connaissant pas le rang de l'homme devant elle, et n'étant pas son apprentie, Akivasha ne fit pas de même. Au lieu de cela, elle inclina légèrement la tête. Si elle avait suivi les traditions de son peuple, elle aurait attrapé le poignet de l'impérial, et aurait posé son front sur le sien. Mais ici, tout le monde semblait distant et froid entre eux, ce qui ne lui plaisait guère. Mais étant ici une étrangère, elle ne fit aucune remarque.

- Je suis Akivasha, sorcière, chasseresse... et cheffe de la tribu Sanaa de Belsavis. Finit-elle par dire. Le titre lui revenait après tout, même s'il ne devait pas rester grand chose de sa tribu sur place. À qui suis-je en train de m'adresser ?
La demande n'était pas agressive. Mais les discours trop révérencieux n'avaient jamais fait parti des coutumes de son peuple.
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Darth Odium ressentait une intense fatigue. Il ne s’était pas senti ainsi depuis que jadis il avait perdu tout ce sang après que son ancien apprenti ait tenté de l’éliminer. La blessure avait été si grave qu’il s’était senti faible pendant des semaines. Son échec face à deux maîtres jedi l’avait durement atteint. Etait-il trop âgé pour faire preuve d’assez de talent pour soutenir l’Empire ? Avait-il perdu de son acuité qui lui avait permis de grimper les échelons et de se maintenir malgré son ancienneté. Il avait longuement hésité à prendre sa retraite et retourné dans l’ermitage qu’il avait quitté, mais ce n’était pas une décision raisonnable. La galaxie vivait des temps troublés. Il se devait de rester aux côtés de l’Empire et de le servir au mieux.

Il était retourné à Dromund Kaas après la chute de Dubrillion. Il avait été pris de court par l’attaque de la République. Il ne s’attendait pas à un tel bellicisme de la part d’un régime qui avait toujours prétendu chérir la paix et la vie. Les pertes avaient été désastreuses des deux côtés. C’était regrettable qu’une planète connaisse le drame de la guerre deux fois en si peu de temps. Odium avait tenté de consolidé et stabilisé la planète après sa conquête. Il se demandait à quoi songeaient les habitants de Dubrillion à présent, un tel chaos devrait servir les Sith à terme. Le chaos avait toujours été un fidèle allié de leur Ordre.

Jostas avait terminé ses études. Il s’était spécialisé en relations inter-planétaires et droit galactique dans l’une des universités de Coruscant et avait commencé à travailler comme greffier dans les tribunaux près du sénat. Son dernier rapport crypté indiquait que la chancelière avait attaqué Dubrillion sans consultation préalable du Sénat, ce qui avait été confirmé par le message de celle-ci au peuple Républicain, de même que dans les messages de ses détracteurs. De toute évidence, il devait y avoir un sacré capharnaüm au sein des institutions de leurs vieux ennemis. Odium serait déçu qu’un tel bafouement de leur sacro-sainte démocratie demeure impuni. Le chagrien eut un sourire narquois à cette pensée. Si Emalia Kira devait quitter son poste, elle pourrait prendre place au sein de l’Ordre Sith. Sur Dromund Kaas, les fortes personnalités qui n’en faisaient qu’à leur tête étaient fort appréciées.

Il se leva difficilement de son bureau et s’approcha d’une des fenêtres. Ce dernier était vaste et impersonnel. Il préférait être sur Korriban. Dromund Kaas était pourtant l’un des centres du pouvoir Sith depuis des millénaires et étaient gorgés de côté Obscur, il préférait toutefois la vieille pierre et la présence nombreuse des apprenties, les tombeaux des anciens seigneurs Sith qui parsemaient la planète, dont la monumentale construction témoignait des grandeurs du passé. Il ne parvenait plus à écrire le discours qu’il désirait.

Il avait pourtant passé son enfance sur Dromund Kaas. Son père y avait bâtir une sorte de manoir mais il n’y allait plus guère. Il n’allait sur cette planète que pour des raisons administratives essentielles, des réunions du Conseil Noir, des réunions militaires… Plus tôt dans la journée, quelques décisions avaient été prises à propos de la zone neutre. Darth Odium n’avait à aucun moment imaginé qu’ils oseraient se lancer contre l’Empire. C’était dangereux, la décision était irrationnelle et incompréhensible. Les otages avaient été éliminés en représailles. C’était regrettable. Il n’avait que pour objectif de ralentir les assauts des jedi, il n’avait pas le temps d’éliminer des civils. A présent les mondes neutres prenaient le risque de subir encore plus de pertes dans un conflit qui au départ ne les concernait que de manière minime. Ils paieraient leur choix d’une façon ou d’une autre.

Les temps avaient-ils changé à ce point-là ? C’était comme si tous prenaient des décisions à la légère sans penser aux conséquences dramatiques de leurs actes. Il allait devoir agir et agir bien dans cet univers de folie. Le comlink sur son bureau commença à sonner, le bruit strident de l’engin arracha au seigneur Sith une mimique agacée. Peu affable, il prit la communication :

- Que voulez-vous ? Il me semblait pourtant avoir dit ne pas vouloir être dérangé !

- Seigneur Odium, une personne vient d’atterrir à l’astroport. Il s’agit d’une guerrière Sith qui n’est pas répertoriée dans nos dossiers.

Darth Odium s’apaisa instantanément. Il avait reconnu la voix de Munalia, une apprentie qui fut prometteuse avant que Zhis ne la prenne sous son aile. Une jeune femme sérieuse dotée d’un respect très aigu de la hiérarchie et des traditions. Elle ne le dérangerait pas sans une solide et légitime raison. Elle avait également prononcé le mot de guerrière, pas apprenti en cavale qui s’était dévouvert une attirance pour le côté Obscur de la Force et avait décidé de rejoindre la place que le Destin lui avait destiné.

- Elle demande à parler à une personne importante de l’Empire, je pensais que cela pourrait vous intéresser.

- Fort bien. Venez.

Son intérêt pour les personnalités atypiques n’était pas méconnu, loin de là. Ses apprentis avaient tous eu ce petit côté spécial, unique. Annabi et son côté sauvage, il l’avait perdue si tôt, elle qui avait réussi à se fabriquer son sabre seule du premier coup. Tish, l’Iktotchi déviante avec son don de double-vue, devenue assassin Sith. Son apprenti Twi’lek, Fen’ril, indicible déviant dont la beauté angélique le rendait d’autant plus redoutable et manipulateur. Enfin le Mon calamari, dont la race est pourtant devenue si vertueuse dont l’âme tortueuse s’est damnée au plus profond jusqu’à causer sa propre destruction.

La sécurité s’était renforcée sur Dromund Kaas, ainsi Odium ne fut pas surpris de voir son invitée escortée d’un certain nombre de soldats. Après qu’ils l’eussent salué en bonne et due forme, celui qui se nommait jadis Naktis les congédia d’un geste de la main. Ils partirent sans un mot de plus.

L’invitée, Akivasha de la tribu des Sanaa, était une togruta en tenue traditionnelle qui paraissait étrangement incongrue au milieu des uniformes militaires dont étaient parés les soldats qui l’entouraient. C’était une belle créature, fière et digne comme une reine. Le chagrien était curieux de voir un jour Darth Senjak porter ce genre d’atours. Elle l’avait salué d’un signe de de tête poli auquel répondit Odium de la même façon. Akivasha restait bien droite, gardant un air digne. Son ton protocolaire avait arraché un rapide sourire au chagrien, elle parlait avec fierté, d’une façon qui était inhabituelle ici.

- Bienvenue sur Dromund Kaas, Akivasha de la tribu des Sanaa. Je suis Darth Odium, Seigneur Sith, membre du Conseil Noir et serviteur de la Dame des Sith.

Il ne savait pas réellement comment se comporter. Elle venait de si loin… L’attention du Sith fut retenue par le sabre qu’elle portait à sa ceinture, mais aussi cette aura Obscure qu’elle dégageait. Il avait quelques questions à lui poser.

- As-tu fait le sabre que tu portes à la ceinture toi-même ? As-tu appris les pouvoirs de l’Obscur seule ?

Odium était si curieux qu’il en perdait ses manières.

- Tu as fait un long voyage depuis Belsavis, pardonne-moi. Souhaites-tu t’asseoir et boire ou manger quelque chose ?
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Le Sith assis devant elle lui rendit son salut. Akivasha haussa les sourcils, légèrement surprise que son respect lui soit ainsi rendu, alors que les responsables auxquels elle avait fait face jusqu'ici s'étaient montrés froids voire hautains. Plus elle repensait à ces derniers épisodes cependant, moins elle se sentait offensée. Elle n'avait après tout depuis son arrivée, rencontré que de tous jeunes Sith, ou alors des guerriers ne ressentant pas la Force. À leurs yeux, elle n'était qu'une étrangère. Bien qu'en ce qui concerne Munalia Lerun, la togruta ait ressenti quelque-chose de plus. Un véritable désir d'établir sa dominance. Akivasha s'en souviendrait.

Mais elle se trouvait seule face à un maître de cet empire désormais. Un homme qui semblait en total contrôle de ses émotions, bien plus réfléchi et surtout, sage. Il lui souhaita la bienvenue et se présenta.

Darth Odium.
Darth... elle connaissait bien évidemment le titre, mais mis à part les histoires des anciens, cela restait la première fois qu'elle l'entendait devant un nom autre que celui de son propre maître. Dès que cette pensée lui traversa l'esprit, le visage de son grand père réapparu devant ses yeux, attisant une haine qu'elle parvint néanmoins à contenir pour le moment. Rapidement, elle se reprit.
Quoi qu'il en soit, le fait qu'Odium ne soit pas un simple maître, mais bien un Darth, gonfla l'estime pour ce Sith qui commençait à naître dans l'esprit d'Akivasha, même s'il ne s'agissait pas du coup, du chef de l'empire. Il venait de mentionner quelqu'un d'autre. « La Dame Noire ». À cette simple mention, la lueur d'intérêt dans les yeux de la togruta redoubla d'intensité. Elle n'avait pas été emmenée devant cette dame aujourd'hui. Sans doute serais-ce un honneur qu'elle devrait gagner.
Mais en attendant...

Elle se frappa le torse avec le plat de sa main.
- C'est un honneur, Darth Odium.

Puis, celui-ci l'interrogea sur son sabre laser, ainsi que sur sa formation. Des questions auxquelles elle répondit aussitôt. Sa main se posa sur le tissu retenant le sabre à sa hanche gauche puis, elle tendit son arme vers le maître Sith pour que celui-ci puisse l’examiner de plus près. La poignée semblait en partie faite de bois d'ébène gravé avec des symboles provenant des ruines de Belsavis, en ancien rakata.
Puis, le regard écarlate d'Akivasha se posa sur le sabre du Darth. Elle semblait attendre qu'il en fasse de même.

- J'ai fabriqué ce sabre quand j'étais toute jeune apprentie, avec des éléments de la forêt et l'aide du côté obscur. C'est mon... ancien maître, dit-elle finalement, prononçant le titre avec une légère grimace, qui m'a enseigné cet art, la discipline de la sorcellerie, ainsi que la voie des Sith. J'ai aussi beaucoup étudié seule. Mais je ne vous demande pas de croire à tous mes mots. Ma force, je vous la prouverai. termina-t-elle sur un ton déterminé.

Sur ce sujet, elle n'ajouta rien de plus. Odium lui fit cependant une proposition à laquelle elle ne s'attendait pas, bien que ses mots furent plus que bienvenus. Il lui proposa de se restaurer.
Si un quelconque nobliau paranoïaque ou autre invité aurait pu se méfier de cette offre provenant d'un Sith, la jeune femme elle, n'avait jamais eut à se méfier de l'hospitalité de quiconque. À quelques mètres derrière elle, la togruta sentit cependant la peur et la méfiance du pilote républicain. Mais elle ne prêta aucune attention à ce ver, et n'empêcha pas son propre sourire ainsi que sa reconnaissance de se dessiner sur son visage.

- J'accepte votre générosité, Darth Odium.

Il était vrai qu'Akivasha ne s'était pas vraiment reposée depuis l'attaque de sa planète. Même lors du voyage jusqu'à Dromund Kaas, elle était restée tendue et alerte. Mais maintenant que ce maître le lui faisait remarquer, il était vrai qu'elle se sentait complètement épuisée. Et puis il y avait aussi ses pieds.
Ceux-ci, habitués à la terre et au roc, n'avaient jamais vraiment foulé le métal. C'était la première fois que la togruta se sentait aussi loin des vibrations, des remous et de la vie qui traversaient les minéraux sur son monde natal. Toute son existence, elle avait évolué pieds nus, en contact direct avec la terre. Ici, elle s'en sentait déconnectée. Cette sensation la rendait mal à l'aise et pour la première fois, elle se sentait véritablement seule.
Mais elle se garda bien de partager ce malaise. L'empire semblait se vouer au culte du métal et elle ne désirait pas offenser un membre éminent de cette société dès son arrivée. D'ailleurs, malgré sa fatigue et son trouble, la togruta ne se relâcha pas complètement. Elle ne voulait certainement pas passer pour une pathétique faiblarde.
Elle s'assit néanmoins volontiers.

- Qu'en est-il de vous ? Demanda-t-elle finalement d'une voix calme, mais son regard intense ne lâchant pas celui de son interlocuteur. Avez-vous été formé aux arts Sith par cette Dame Noire, dont vous avez prononcé le titre avec tant de respect ? D'ailleurs, vous avez dit être membre du conseil noir. Qu'est-ce exactement ? Une sorte de rassemblement de maîtres ?

Ses yeux brillaient de curiosité malgré sa fatigue.
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Akivasha n'avait donc pas appris seule à faire son sabre. Il fallait être un prodige pour parvenir à créer un objet aussi technique sans l'aide d'un maître. Il lui semblait cependant que sa formation était complète, elle n'avait pas cette incertitude dans la Force qu'avaient ceux dont le pouvoir n'était qu'au stade de bourgeon. Jadis, l'Empire vaste était vaste avant la guerre ne réduise leur culte à néant. Il y avait de nombreuses guerres. Les Sith au sang-pur rayés de la galaxie comme on effaçait une gêne de sa mémoire, Le retour et la chute d'Exar Kun et ce qui n'avait débuté que comme un jeu pour des nobles oisifs. Le côté Obscur avait parsemé ses graines, des adorateurs bien au-delà des frontières connues aujourd'hui. Les réminiscences de Belsavis, représentées par Akivasha ici-même, n'en étaient qu'un exemple.

Habituellement, L'Empire n'appréciait que peu les cultes qui ne l'avaient pas rejoints. Odium, comme d'autres seigneurs importants, souhaitait une unification totale pour que leurs territoires soient vastes et puissants. Il voulait un code unique qui respecte les traditions, mais parfois certains zélotes refusaient de se joindre. Leur vision du code Sith pouvait être plus radicale ou juste de nature trop différente. Alors, le seul moyen était de les éradiquer, car il ne pouvait exister de ramifications, de dissensions. Le peuple d'Akivasha était comme un enfant séparé de sa mère, qui revenait tel l'enfant prodigue dans le giron maternel dont il avait été éloigné de force.

- Tu sembles forte Akivasha. Nul besoin de démonstration de ta part, je peux sentir ta présence luire dans la phare avec la vivacité d'une étoile dans un ciel de ténèbres. L'Empire accueille toujours à bras ouverts ses enfants longuement perdus. Y a-t-il d'autres personnes comme toi au sein de ton clan, ou es-tu seule à connaître les attraits et les pouvoirs du côté Obscur ?

Darth Odium s'assit à son tour derrière son vaste bureau de bois noir. Il avait fait en sorte que le mobilier soit adapté à sa taille. Il y avait parfois quelques inconvénients à être un chagrien, hormis ses enfants, son peuple n'était pas nombreux dans l'Empire. Il avait beaucoup récupérer parmi les effets de son père, avec qui il partageait une taille monumentale, qui était même dans la moyenne la plus haute de son espèce. Il ne mangeait pas quant à lui. La nourriture était pour les invités.

Il eut un sourire fugitif en entendant les questions de la guerrière Togruta. Elle était d'une grande curiosité. Naktis vit dans son œil une lueur d'intérêt accru pour tout ce qui concernait l'Empire, son organisation, son histoire. Elle était chanceuse. Il était toujours un plaisir pour lui d'évoquer la culture d'une société qu'il connaissait par cœur, où il avait grandi, appris et au sein de laquelle il tenait aujourd'hui un rôle clé. Les questions les plus personnelles ne le gênaient pas non plus, il était naturel qu'Akivasha souhaite en savoir plus sur son interlocuteur. Cela l'aiderait sûrement à mieux cibler le fonctionnement de cet Empire qu'elle découvrait.

- La Dame Noire est l'Impératrice des Sith, la commandante suprême de notre Ordre et celle qui a unifié notre peuple. C'est une Sith de grand pouvoir, désigné même par nos Anciens Seigneurs Sith qui continuent à transcender par la Force jusqu'à notre temps.

Quitte à décrire la hiérarchie, il allait commencer par le plus haut de la pyramide. Comme tout Sith, la togruta devait s'intéresser à ceux qui possédaient le pouvoir suprême. Il guettait avec intention ses réactions, le jugement d'une sensitive au côté Obscur qui ignorait tout de l'Empire l'intéressait au plus haut point.

- Ce n'est pas auprès de Darth Ynnitach que j'ai appris les arts Obscurs, ceci-dit. Mon père était déjà Sith avant ma naissance. Un ancien jedi (connais-tu les jedi, Akivasha?) qui avait rencontré la vérité au cours de sa formation et s'était tourné vers le côté Obscur.

Il n'avait jamais connu avec précision l'histoire de son père. Seulement les échos et les murmures entre les membres du culte où évoluait sa famille. Il n'avait jamais été proche de ce dernier, cet homme froid, amer et impitoyable. Il avait finalement été un Sith assez médiocre, malgré quelques coups d'éclat avec son rapprochement auprès des esclavagistes zyggériens, ce qui avait permis à leur clan de gagner un certain rayonnement dans les espaces reculés où se terraient les Sith restants.

- C'est lui qui m'a formé au sein d'un culte adepte, alors que notre culture était en lambeaux, éparse, défaite et les adorateurs divisés, répandus dans les recoins mal connus de notre galaxie. Darth Ynnitach a réuni une majorité des clans et cultes Sith sous une même bannière et nous œuvrons chaque jour pour redonner à notre foi la force de jadis.

C'était un temps sombre et difficile. Les clans s'entre-déchiraient comme des chiens de guerre sans maîtres, même si certains avaient un certain équilibre, une forme de stabilité qui leur permettait de gagner en force. Le clan d'Odium était partagé entre Dromund Kaas et Korriban. Il avait été décidé de se placer au plus près des origines pour sentir la grandeur des Sith et la puissances des anciens seigneurs.

- Le Conseil Noir regroupe les seigneurs les plus puissants de l'Empire. Nous formons un gouvernement représentant la volonté de l'Impératrice. Peut-être auras-tu la chance de rencontrer certains d'entre eux. Pour ma part je fus chef de guerre jusqu'il y a récemment, mais j'ai décidé de laisser ce poste à un Seigneur plus jeune et de me concentrer sur la gestion des académies et de la formation des jeunes apprentis.

Il aimait former les autres. Il avait eu de nombreux apprentis. 4 au total. Deux étaient aujourd'hui des guerriers.

- Mais dis-moi Akivasha, pourquoi t'intéresses-tu à notre Empire ? Quelle place souhaites-tu avoir, quel rôle veux-tu tenir au sein de notre organisation ?
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La question du Darth fit défiler devant les yeux d'Akivasha, les images de la bataille qui décima son peuple. Il devait sans doutes y avoir quelques membres de sa tribu encore en vie. Ses guerriers se seraient quant à eux battus jusqu'à la mort. C'est dans cette philosophie qu'ils avaient grandi et vécu : pour servir leur tribu, leurs chefs et surtout, leur honneur. Il était néanmoins possible que certains aient été capturé par les Jedi. Quoiqu'il en soit, la république n'aura sans doute laissé personne sur place.

La togruta secoua la tête.
- Il ne reste plus personne là d'où je viens. Finit-elle par grogner. De plus, ma famille était la seule qui était sensible à la Force... à une où deux exceptions près. Mais ces rares prodiges ont vécu il y a déjà des siècles. Oui. Aucun Sith potentiel non-Sanaa, n'était né du vivant d'Akivasha.

Lorsque la nourriture fut apportée, la jeune sorcière ne se fit pas prier. Elle trouvait certes ces plats pour le moins exotiques. Même les fruits lui étaient étrangers. Elle se saisit néanmoins d'une cuisse d'un petit animal qui semblait avoir quatre pattes. Elle mordit dedans et se délecta du jus qui coula entre ses lèvres et vint chatouiller ses papilles. Elle profita du goût pour le mêler à une sauce dégageant une douce odeur sucrée.
Ainsi, elle se délecta de spécialités de Dromund Kaas. Elle ne fit pas attention aux couverts, n'utilisant que ses doigts. Elle ne mangeait cependant pas comme une caricature de sauvage. Elle ne laissait rien échapper de sa bouche et ne faisait quasiment aucun bruit. Néanmoins, elle ne connaissait d'autres manières de manger qu'avec les mains. Quelque fois il lui était arrivé d'utiliser du pain ou encore, une lame d'obsidienne fabriquée selon l'artisanat très particulier de sa tribu, mêlant les anciens savoirs-faire Sith aux matériaux et techniques de Belsavis.

Tout en mangeant, elle lui posa ses questions, auxquelles il répondit volontiers. Il entra même dans les détails. Odium lui parla de la dame noire. Leur impératrice.
Ce n'était pas la première fois que la Sith entendait ce titre. Naga Sadow l'ancien lui aussi, s'en était montré digne par le passé. Aussi, ses yeux s’écarquillèrent-ils quelques peu. Pour que cette femme soit parvenue à s'approprier ce titre... elle devait vraiment être d'une très grande puissance, doublée d'une sagesse et d'une intelligence insondables.
Intérieurement, Akivasha en vit sa détermination renforcée. Elle trouverait une place dans cette société Sith,et rendrait son honneur au nom des Sanaa.

Puis, le Darth se mit à parler de lui-même et de son maître. Il lui parla de la manière dont l'impératrice avait uni les Sith, ainsi que du conseil noir dont il faisait partie.
Akivasha l'écouta avec grande attention, ses yeux pétillant de curiosité, telle une jeune apprentie buvant le savoir d'un maître. Elle en oublia presque son repas.

- Mais dis-moi Akivasha, pourquoi t'intéresses-tu à notre Empire ? Quelle place souhaites-tu avoir, quel rôle veux-tu tenir au sein de notre organisation ?

Lorsque le chagrien lui posa cette question, Akivasha répondit aussitôt, le regard enflammé. Elle avait décidé de la réponse voilà déjà plusieurs instants.

- Je suis revenue ici pour découvrir ce que sont devenus les descendants des Sith dont sont issus mes ancêtres. Son regard dériva sur l'extérieur de la pièce, à travers la fenêtre au-delà de laquelle s'étendait Kaas City. Puis, ses yeux écarlates se plantèrent de nouveau dans le regard doré d'Odium. Je désire aller... aussi loin que je le pourrai. Quant à mon rôle, je l'ignore. J'ai encore tout à apprendre. Je veux explorer, découvrir, étudier. Et s'il existe une telle chose, j'aimerais aussi former de jeunes apprentis. Leur apprendre la vie hors de ces murs de métal. Puis pouvoir commander, Sith comme guerriers, au combat.

Ce qu'elle n'avait pas dit de peur de vexer son interlocuteur, était qu'elle désirait d'ores et déjà commencer à corriger l'attitude peu respectueuse et hautaine qui semblait, de ce qu'elle avait vu, se répandre dans les apprentis de cet ordre.

- Toutefois... elle hésita une fraction de seconde pour la suite, avant de se lancer. J'ai vu que la jungle entourait votre cité. Serait-il possible que je puisse y vivre et y bâtir une nouvelle demeure, tout en faisant partie de votre ordre ?

Elle espérait ne pas offenser le maître Sith. Elle avait encore tant à découvrir de cette société. Mais une chose était certaine : Akivasha doutait de pouvoir tenir longtemps entourée d'autant de ce métal glacial sans perdre la raison. Ou du moins, elle craignait que le prix de cette adaptation soit la perte de son lien avec la terre. Cela, elle ne le voulait pas. Il s'agissait de son héritage ainsi que d'une partie importante d'elle-même.
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Akivasha mangea avec les mains. Odium n'était pas un grand connaisseur en tout ce qui concernait la nourriture, il pouvait cependant s'attendre à ce que dans les jungles inviolées de Belsavis, la fière togruta n'ait jamais eu accès à une nourriture très sophistiquée. Son voyage, le changement d'environnement brutal semblaient avoir provoqué chez elle une faim insatiable. Mais elle ne s'arrêta pas de parler pour autant et répondit étrangement à la première question du Seigneur Sith. Il avait espéré pouvoir trouver de nouveaux éléments pour enrichir l'académie et renforcer l'Empire. Les mots de la Togruta mirent fin à ses espoirs avec la sécheresse d'un couperet. Belsavis avait donc été attaquée, les habitants décimés. Le chagrien se recula pensivement. Pourquoi une telle violence sur une planète excentrée et sauvage ?

Voilà qui au moins avait le mérite d'expliquer le long exode d'Akivasha. Elle semblait fascinée par ce qu'Odium lui racontait. Il appréciait ceux qui savaient qui savaient puiser le savoir, ceux qui savaient que la connaissance et la ruse pouvaient se révéler d'aussi bonnes armes que la violence la plus pure, voire meilleures. Les yeux mordorés du Sith luirent brièvement d'un éclat d'intérêt tant la la Togruta semblait appliquée. Bien sûr elle ne savait encore ce qu'elle voulait faire de son séjour parmi les Sith. Elle était déjà puissante dans la Force, s'était formée aux arts Sith les plus anciens, tout ce qui lui restait à apprendre était la longue et torturée histoire de l'Empire.

- Akivasha, as-tu une idée de quand et comment ton peuple a fini sur Belsavis ?

Il y a longtemps alors qu'il parcourait les archives les plus anciennes qui moisissaient dans les bas-fonds de l'académie, il avait fait une série de découvertes des plus intéressantes. Les Sith étaient jadis mobiles, ils possédaient un vaste Empire avec nombre d'esclaves à leur service. Ils voyageaient bien plus loin qu'aujourd'hui dans la galaxie, il y a longtemps alors qu'ils étaient forts et unis. La chagrien avait alors parcouru un ancien texte abîmé, comportant nombre d'ellipses qui le rendaient ardu à la lecture et à la compréhension. Il était cependant parvenu à décrypter une partie des écrits millénaires. Les Sith avaient réduit un peuple en esclavage, les Keshiris, sur une planète dont les coordonnées étaient demeurées illisibles. Odium se demanda combien de communautés les anciens Empires avaient laissé à l'abandon quand ils s'étaient délités. Combien de peuplades étaient encore sensibles au côté Obscur, à son histoire, à sa force. Combien d'entre eux dans les recoins inexplorés attendaient le retour de leurs anciens dieux, fixant le ciel noir en quête d'un indice ? Le peuple d'Akivasha en avait fait partie. Des peuples déjà convaincus, croyants, fidèles, perdus sans leurs maîtres.

Le Seigneur Sith posa de nouveau son regard doré sur la guerrière. Elle était fière et indomptable et ne saurait supporter d'être assujettie ou enchaînée d'aucune manière possible. Darth Odium songea alors que la meilleure des façons de l'accueillir était de la laisser libre de découvrir ce qu'elle entendait sans entraves. Elle apprendrait l'Empire comme elle le voudrait.

- J'aime ton ambition et ta soif d'apprendre, Akivasha du peuple Sanaa. Tu auras accès aux archives de Dromuund Kaas et de Korriban autant que bon te semblera. Cela peut sembler ennuyeux, mais c'est le meilleur moyen de dompter notre histoire. Nos archivistes seront ravis de te donner les informations que tu désireras ou qui te sembleront nécessaires, du moins tant que ce ne sont pas des secrets d'état.

Darth Odium demeura de glace en prononçant ces derniers mots. L'avertissement n'était sûrement pas nécessaire mais au moins cela préparait la Togruta à éviter les déconvenues. Il reprit d'une voix posée :

- Tout guerrier est libre d'enseigner aux jeunes apprentis. Sur Dromund Kaas aussi bien que pour Korriban.

L'aide était toujours la bienvenue pour dresser les jeunes insolents qui peuplaient les académies. Jeune foule ambitieuse et agitée qui ne semblait avoir d'autres ambition que de briser les interdits, dépasser les règles pour signaler leur existence à un monde qui n'avait pour l'instant nulle attention envers leurs vies. Qui sait si Akivasha n'était pas dotée de connaissances particulières due à ses origines qui sauraient se révéler utiles aux jeunes apprentis.

- Il t'est naturellement possible de bâtir une demeure au sein de la jungle comme tu l'entends. Je peux mettre à ta disposition quelques serviteurs si tu as besoin d'aide, un guide notamment qui saura te montrer les points d'intérêt de notre planète.
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- Akivasha, as-tu une idée de quand et comment ton peuple a fini sur Belsavis ?

D'un mouvement lent, elle reposa le morceau de viande qu'elle était en train de porter à sa bouche, et se pinça les lèvres. Son repas presque aussitôt oublié, elle s'essuya nonchalamment les mains avec une serviette.
L'histoire de son peuple. Il s'agissait d'un récit qui s'était transmis de génération en génération, bien avant la période de la réunification des tribus. C'est sa mère, de son vivant, qui le lui avait raconté. La togruta en connaissait à présent les mots par cœur. Ce serait aujourd'hui la première fois qu'il serait transmis à quelqu'un autre qu'un membre de la tribu Sanaa. Celle-ci n'était plus, mais Akivasha était bien décidée à ne pas perdre son héritage. Aussi, elle transmis son savoir à Darth Odium, de la même manière que sa mère l'avait faire pour elle, débutant ainsi l'initiation de l'enfant insouciante qu'elle était.
L'air que fredonna alors Akivasha, empli d'émotions vieilles de plusieurs siècles, fit prendre à sa voix une douce intonation contrastant avec la sévérité qu'elle affichait à l'accoutumée.

- Voilà mille révolutions que la jungle est notre maison.
De notre éxode et de notre éxil, les Jedi sont la raison.
Ils ont défait le grand Sadow et nous ont chassés vers les étoiles.
Au nom de l'orgueil et du pouvoir, les fuyards s'entre-déchirèrent.
Les Sanaa furent défaits et chassés, dépouillés jusqu'à la moelle.
Nos trois ancêtres survécurent, mais furent retrouvés par la lumière.

Mais dans la voie des Sith nous nous renforçons, nous prospérons.
Grâce à la voie des Sith, nous obtiendrons victoire et liberté.
Notre passion nous élèvera vers les étoiles, vers notre ancestrale maison.


Akivasha se leva et lentement, marcha vers la fenêtre, ses yeux se perdant vers l'horizon, là où au-delà de la cité, s'étendait la jungle de Dromund Kaas.

- Les Jedi les poursuivirent et sur Blesavis, ils trouvèrent refuge.
Le peuple sur place se soumis et les Sanaa entrèrent en guerre.
Famille déchirée, frères contre sœurs, de violences, un déluge.
Mais leur héritière victorieuse Shaani réunifia les trois terres.

Et depuis dans la voie des Sith nous nous renforçons, nous prospérons.
Grâce à la voie des Sith, nous obtiendrons victoire et liberté.
Notre passion nous élèvera vers les étoiles, vers notre ancestrale maison.


La dernière note fur suivie d'un grand silence l'espace d'un instant. Le regard de la sorcière se renfrogna et la douleur de ses blessures encore à vif la frappa de plein fouet.

- Des générations de prospérité, de passion et d'accumulation de savoir... réduites à néant par les Jedi... souffla-t-elle finalement... et par mon maître.

Massacré, décimé, fait prisonnier, humilié. Voilà le sort qui avait été réservé à sa tribu millénaire. Pendant quelques secondes, une vague de peine et de haine échappèrent à son contrôle.

Déterminée à ne pas démontrer de faiblesse cependant, elle se reprit bien assez vite. La lueur écarlate de ses yeux s'intensifia.
Elle tâcha alors d'expliquer les événements de ces derniers jours. Elle avait après tout commencé à narrer l'histoire de son peuple. En tant que gardienne du savoir, il était de son devoir de la terminer.
Akivasha parla à Odium de son maître qui avait procédé à une méditation obscure pour augmenter son pouvoir.... de la manière dont ce procédé avait émit des remous obscurs dans la Force et avait attiré les bouchers du côté lumineux. Leurs défenses avaient été décimées malgré leurs préparations, par les vagues de Jedi et de soldats s'écoulant du ventre de gigantesques bâtiments de métal.

- Mes guerriers se sont presque tous battus jusqu'à la mort. Certains ont été capturés. Il en va de même pour mon peuple. J'ai échappé à leurs chaînes, mais les Jedi et leurs sbires détiennent à présent mon foyer. S'il reste quelqu'un sur place, c'est sans doute en tant que prisonnier ou esclave de ces fumiers.

L'intensité de sa voix diminua quelques peu lorsqu'elle ajouta, se retournant vers le chagrian.

- Voici l'histoire de mon peuple. Et en tant que dernière héritière des Sanaa, je ferai en sorte que le prix que nous avons payé pour que je rejoigne les étoiles et l'empire, notre maison ancestrale, en vaille la peine.

Finalement, le Darth lui accorda ce qu'elle avait demandé. Qu'il s'agisse du récit d'Akivasha, de sa détermination ou de sa force, l'impérial semblait avoir été convaincu.
Il lui accorda la droit d'étudier librement leur histoire, et lui fit comprendre qu'elle pourrait dispenser ses enseignements aux nouvelles générations de Sith. De plus, il accepta sa demande en ce qui concernait son nouveau foyer.

La Sith ne put retenir un sourire, à la fois de gratitude et de détermination.

- Je vous remercie pour votre générosité et de me laisser une chance de me prouver. Je ferai en sorte d'apporter puissance, connaissance et gloire à l'empire.

Oui. Elle étudierait chaque manuscrit, chaque savoir à sa disposition, même si elle devait aller en chercher à chaque recoin de la galaxie. Elle se renforcerait de sorte à s'acquitter de sa dette envers l'empire et pour faire honneur à son peuple et à ses ancêtres. Mais aussi, afin que plus jamais quiconque ne puisse lui prendre quoi que ce soit et de se venger de ceux qui lui avaient tout pris.
Cela, elle se le jura à elle-même.

- Et si un jour, vous avez besoin d'une quelconque aide, Darth Odium, je serai là. Je n'oublie pas mes dettes.

Pour sceller ce serment, Akivasha se rapprocha de son hôte. Sa main vibrant du pouvoir du côté obscur, elle se frappa le torse de sa paume, juste au dessus de la poitrine. Puis, de la même main, frappa à son tour celui du chagrian.

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