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3:00

I. La fuite




Le Tarkona survole Ziost, la planète enneigée. Jun Stargazer, un pilote de la marine impériale, opère de nuit en tant que patrouilleur.





L'Alarme retentit. L'être éveillé se redresse, tend faiblement le bras pour éteindre son réveil. Il passe une main sur son visage pour frotter ses yeux. Ceux-ci l'irritent, sa gorge est sèche, ses draps sont défaits et humides. Il ressent une vive douleur à la nuque. Encore une nuit agitée.

Il pose les deux pieds sur le sol gelé. Ses deux coéquipiers de chambre sont plongés dans un profond sommeil. Il ramasse son oreiller qui traîne par là, puis fait militairement son lit.

Il enfile son tee-shirt blanc, avant d'abandonner silencieusement la sinistre pièce qui lui sert de piaule. Il quitte le dortoir, se fait petit dans les couloirs, se dirige d'un pas mou vers la cafétéria du croiseur. Il n'y a pas grand monde cette nuit, à l'exception de quelques techniciens discutant à une table, des officiers jouant au Pazaak.

Il repart, un croissant et un café court à la main. Il n'a pas faim.

Deux-trois bouchées et gorgées suffisent. Il jette le tout un peu plus loin.

Une douche chaude, maintenant. C'est ce dont il a besoin. Il laisse l'eau brûlante ruisseler sur son visage figé. Il fixe « le vide » un moment. Il tourne le croisillon, saisit sa serviette. Il se brosse les dents, se contemple longuement dans le miroir: Un être humain ordinaire.

Il ouvre son casier via sa carte électronique et accède à son équipement. Il enfile sa combinaison, puis par dessus son armure et son casque. Il saisit ensuite son armement, range son vibro-couteau dans son étui, puis son revolver dans son holster. Il s'en va.


Le hangar du croiseur, éclairé de jour comme de nuit, voit ses derniers vaisseaux se poser. C'est un lieu bruyant, vaste. Il y aussi cette impression de vide, sans l'être réellement. Les véhicules y sont garés, ordonnés, avec une parfaite précision.

Les dernières révisions sont faites. Tout est opérationnel. Le vaisseau est prêt à partir.

Il débranche le tuyau, ferme le réservoir, puis grimpe dans le chasseur. Celui-ci décolle, quitte le hangar.


Le chasseur s'éloigne, se perd dans l'espace, le Tarkona lui, rétrécit.

Le moteur du véhicule est silencieux. Le pilote appuie sa lourde tête contre son siège, baisse le manche de pilotage. Le vaisseau plonge.

Il peut apercevoir Ziost au loin.

La planète corrompue par le côté obscur l'attire, l'absorbe.

Il est 3:45.



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