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Le martelage de bottes en cuir faisait écho au bruissement plus chuintant de chaussures de femmes qui progressaient par à coup, comme si leur détentrice traînait légèrement le pied. Dans le silence de mort de coursives redevenues enfin, pour un temps, à peu près silencieuses, il n’y avait que ce bruit régulier pour donner l’impression que le Furtivo n’était pas tout à fait mort ni recouvert d’une chape de plomb soudaine. Ou alors, peut-être que la quiétude oppressante qui s’était abattu autour d’elle et semblait s’épaissir de seconde en seconde jusqu’à devenir étouffante était plus pesante pour Ress que cette dernière ne l’aurait cru.

Depuis leur départ de la baie d’amarrage, ni elle ni le général Vargoll n’avaient échangé un mot. La respiration lourde de ce dernier rencontrait celle, chaotique et sifflante, de l’avocate qui souffrait toujours de sa jambe sans se résigner à faire une pause. Il en allait de sa crédibilité. Elle avait fait plier le militaire, sans doute parce que ce dernier ne s’attendait pas à un tel déferlement verbal, et encore moins à se faire plus ou moins abandonner par les soldats sur place qui, une fois l’autorité supérieure exprimée, s’était ralliée à elle. A vrai dire, la ministre se demandait si cette attitude était due à la lassitude éprouvée par les hommes du rangs face au bellicisme de leurs chefs, à l’agacement éprouvé suite à des années de vraies-fausses guerres où ils avaient été sacrifiés aux quatre coins de la galaxie, voir tout simplement à une détestation silencieuse d’un vieux grigou qui n’avait plus mis les pieds sur le terrain depuis des années et dont les faits d’armes remontaient à la prime jeunesse de leurs parents. En tout cas, une chose lui semblait certaine : ce n’était pas un élan envers sa personne, plus l’achat d’une pacification temporaire. Ress n’était pas une militaire, et n’éprouvait pas un amour profond pour la caste armée. De fait, elle avait trop souvent été du mauvais côté de la barrière, à la tête de contestations syndicales, pour ignorer que la plupart des forces planétaires étaient d’immenses machineries au service du maintien au pouvoir d’une élite payant grassement leur soutien. Quant à l’armée républicaine … Là où elle aurait dû être un phare pour défendre les plus faibles, elle y avait trop souvent vue une armée privée plus grande envoyée ça et là pour épauler les intérêts privés de Coruscant, parfois d’autres planètes importantes du Noyau, et presque jamais pour les populations en détresse. Combien d’usines avaient été lâchement vidées par l’utilisation des Forces Spéciales sous couvert de la défense de l’intégrité de la République ? En tant que Ministre de la Justice, elle avait fait tout son possible pour mettre à fin à ce type de comportement et ne saisissait quasiment jamais ses collègues de la Sécurité Intérieure et de la Défense. Certains l’avaient accusé d’être partisane. Elle avait répondu que la grève était un droit, et qu’il était de son devoir de protéger tous les droits. Point final.

Dire que ses relations avec l’Etat-Major étaient tièdes tenait donc de l’euphémisme. Son manque d’attrait affirmé pour l’offensive en train de se dérouler ne manquerait pas de glacer un peu plus ces dernières. Tant pis. De toute manière, ce n’était pas comme si elle comptait sur eux pour la soutenir et faire avancer ses idées. Objectivement, énerver ceux qui vous sont déjà opposés n’est pas un grand risque. Cela ne fait qu’entériner un divorce de fait. Et les pontes bardés de médailles n’avaient jamais été sa tasse de thé. Moins elle les voyait, mieux elle se portait, à quelques exceptions près, comme le sénateur Fylesan d’Alsakan qui avait le bon goût de ne pas désirer partir en guerre tous les trois matins, et avait au moins fait une partie de sa carrière dans les rangs des non-gradés. Enfin, en ce qui concernait le départ en guerre, manifestement, le monopole n’était pas aux militaires … Hélas.

Que les choses soient claires : Ress n’avait rien d’une pacifiste enamourée. Simplement, son contact avec le peuple lui faisait ressentir les effets de toute entreprise belliciste avec une acuité plus sensible aux problèmes des populations que certains de ses collègues. Quand certains réfléchissaient stratégie et manœuvres, elle voyait planètes abandonnées, émigration forcée et misère. Quand d’autres aboyaient souveraineté et puissance, elle pensait chair à canon et intérêts particuliers. La guerre juste n’existait pas. Il y avait simplement les conflits que l’on pouvait éviter, et ceux qui étaient nécessaires. Voilà pourquoi son légalisme souffrait de la situation, de même que son caractère partisan qui tressaillait face aux souffrances futures de Dubrillion, et possiblement des planètes de la Bordure extérieure qui en cas de défaites, pourraient subir de plein fouet le contrecoup impérial. C’était également ce qui dictait sa loyauté et son devoir. Les abandonner aurait été vil, cruel, improductif. Elle ne pouvait s’assurer d’une victoire par son propre leadership. Alors, pour le moment, elle mettait au service de la République, mais selon sa vision surtout du peuple ses qualités pour s’assurer du moins de victimes civiles, d’une agitation la plus contrôlée possible, d’une bonne coordination entre jedis et militaires … Tant à faire, si peu de temps, et tellement d’égoïsmes partisans à surmonter, de querelles vaines à éradiquer … De colère à provoquer, parfois. Impossible de faiblir, pourtant : la République comptait sur elle. C’était tout ce qui importait : la survie du peuple, de Balosar, de ce rêve qui avait tant de fois failli et demeurait pourtant si profondément ancré chez cette femme qui pour critiquer l’édifice républicain, ne lui en était pas moins farouchement loyale.

« Accès refusé. »

Une voix mécanique, monocorde, comme tous ces enregistrements impersonnels qui rythmaient la vie des êtres de la galaxie se mit à retentir alors que Ress appuyait enfin sur la console d’entrée dans la salle de réunion. Interloquée, levant un sourcil soupçonneux, elle réitéra sa manœuvre, pour être à nouveau accueillie avec les deux mêmes mots froids et sans âme. Son regard se tourna vers Vargoll, qui avait du mal à cacher son sourire satisfait derrière sa moustache grisâtre. Particulièrement agacée, la balosar le toisa, si tant est qu’on pouvait toiser une personne faisant plus de quarante centimètres que soi, avant de siffler, son mécontentement particulièrement audible :

« Je présume que vous n’avez aucune explication pour ça ? »

« Aucune. »

Tressaillement de moustache. Il se payait sa tête, cet abruti ! Bon, après la tannée verbale qu’elle lui avait infligée … Ça aurait pu être de bonne guerre, si ce genre de petits amusements en des temps aussi critiques ne pouvaient avoir comme conséquence la mort de dizaines de personnes …

« Très bien. Faites à votre guise. Je saurais m’en souvenir. »

L’homme ne parut guère affecté par sa menace, persuadé sans doute qu’au point où il en était, il serait difficile d’aggraver son cas. La balosar commença donc à observer le mécanisme devant elle… Mais enfin, elle n’était pas mécanicienne ! Encore, réparer une communication en suivant des instructions, elle savait faire, mais alors inventer complètement un système de dérivation d’énergie ou elle ne savait trop quoi dans ce goût-là … Il allait falloir parer au plus pressé et donc … court-circuiter directement la console, en espérant que ce serait suffisant pour que la porte s’ouvre. Autant dire qu’elle ne voyait qu’une solution.

« Reculez. »

Surpris, mais étonnamment docile, le général fit un pas en arrière, tandis que Ress se penchait pour sortir de sa chaussure … Un blaster.

« On va voir si je n’ai pas perdu la main. »
Spoiler:


Une gerbe d’étincelles crépitantes éclata quand le tir toucha de plein fouet la console, qui se mit à émettre un bruit particulièrement aigu. Dans un grincement sinistre, les portes coulissèrent légèrement, permettant à la balosar de se faufiler à l’intérieur, laissant le général Vargoll se débrouiller pour agrandir l’orifice ainsi obtenu.

« Maître Sodervall ? Vous allez bien ? »

« Oui. Je vous attendais. »

Impeccablement net, drapé dans une bure blanche immaculée, un Falleen au teint plus foncé que celui de son prédécesseur comme Ministre de la Justice se tenait en lévitation à quelques mètres du sol, ce qui était une vision légèrement perturbante quand on n’y était pas habitué.

« Vous m’avez entendue arriver ? »

« Non. Enfin, si, sur la fin, mais je vous ai vu le faire. Dans la Force. »

Ses yeux s’ouvrirent pour la première fois et il les darda sur Vargoll :

« Estimez-vous heureuse que cette dernière m’ait gratifié d’une telle vision. Sinon, j’aurais percé cette porte et mis à mal vos dispositifs de sécurité … Ainsi que le général … »

Bon, eh bien … Merci la Force ? Ress étouffa rapidement ses pensées critiques de cynique chevronnée, se disant que peu importait les raisons pour lesquelles il n’avait pas étripé Vargoll … L’essentiel était que tout le monde soit entier.

« Bien, messieurs, maintenant que ces … menues divergences d’opinion ont été réglées, j’apprécierais que nous nous mettions au travail immédiatement pour nous assurer des meilleures conditions de combat possibles pour tous ceux engagés au sol. Quelle que soit leur affiliation directe. Et ce, sous ma supervision. »

Manière polie d’écarter Vargoll par une superbe litote, ce dernier ne ferait donc que la potiche. Le Falleen acquiesça, semblant satisfait d’enfin avoir un interlocuteur valable. Restait donc à mettre tout le monde d’accord. Et ça, ce n’était vraiment pas gagné. La Force pourrait peut-être lui donner un petit coup de main encore une fois ? Pour une … alliée ?
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Jet de Ress réussi : les problèmes de coopération Jedi / République sont réduits de 2.


Coordination Jedi – République [ 9 ]
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Extraction des personnalités importantes [ 15 ]




Tour de : Leto. Compétences à utiliser : Sagesse OU Dextérité.
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Les préparatifs commençaient à toucher à leur fin dans certain secteur de la baie d'amarrage numéro 3 où se trouvait Leto. Le capitaine Alcyon fit un petit briefing improvisé aux officiers qui l'accompagnaient afin que ceux-ci puissent reprendre la navette, revenir sur l'Adrammelech et eux-même mobiliser une escouade pour venir au secours du conseil d’administration de Rendili Stardrive, repéré dans l'espace entre Dantooine et Jaemus. En descendant de la petite plate-forme où se trouvait la console servant à programmer le remplissage des cuves de navette en carburant, Leto se souvint qu'il devait contacter plusieurs confrères à lui pour coordonner les opérations. Mais les évènements l'avait totalement chamboulé et l'organisation de tout ce petit enfer s'était retrouvé sans dessus dessous. Même si la situation ne le permettait guère, il fallait essayer de prendre quelques minutes de réflexion afin de se calmer, et de déterminer les nouveaux objectifs prioritaires.

Il se demandait comment s'en sortait Kalen. En vérité, et depuis la minute où il avait posé le pied sur le Furtivo, il n'avait pas cessé de penser à son Padawan. Les deux Jedi avaient convenus d'essayer le plus possible de s’appeler, environ toutes les heures afin de se tenir au courant de l'avancée des opérations. Mais autant pour le Nautolan que pour le Falleen, et ce dernier s'en rendait compte désormais, cela semblait relever du fantasme. Trop de problèmes, trop de conflits, trop d’énervement, si peu de temps … Et au delà de cela, Leto doutait de ce qui pourrait se passer. Le travail de fourmis que Ress et lui effectuait afin de faire coopérer Jedi et républicain, afin de calmer le Sénat, rassurer les médias et sauver les ressortissants dans la limite de leur moyen pourrait bien voler en éclat. Il suffisait à l’État-major où à la Chancelière de faire une bêtise, d'appeler ouvertement à la guerre, de se prendre l'envie d'aller bombarder directement Dromund Kaas, et tout espoir serait réduit à néant. Les centaines de milliers, les millions d'individus qui luttaient pour la paix et la prospérité de la République seraient balayés en un clin d’œil par les lubies belliqueuses d'une femme arrogante et vindicative à qui échappe tout sens des réalités...

Mais il fallait continuer, agir, ne pas se laisser emporter par la fatalité et le désespoir. Si il y avait bien quelque chose que Leto ne pouvait supporter, surtout en temps de crise comme celui-ci, c'était l'attentisme. Même si son entreprise était voué à l'échec, il préférait personnellement et moralement se dire qu'il avait tenté quelque chose, qu'il avait agi à hauteur de ses capacités, quitte à perdre temps et énergie dans de futiles tentatives. Et agir, il allait en avoir l'occasion encore une fois.

Un grondement sourd survint dans le hangar, puis des grincements et de nouveaux cris de panique. Le Falleen entendit de nombreuses voix hurler de faire attention, d'autres de s'écarter de la zone, d'autre encore lancer insultes et jurons d'agacement. Mais le calme s’installa une seconde, si bienfaiteur et miraculeux que Leto eu l'impression que cela avait duré une éternité. Et le silence fut déchiré par un râle, cette fois-ci non pas de colère ou de panique, mais de douleur. La Force embrasa l'intégralité de ses nerfs et de ses muscles pour lui faire comprendre que quelque chose de grave s'était produit. Vorkosigan bondit vers la source de ce tohu-bohu strident.

Plus loin, derrière une immense pile de caissons, il vit plusieurs soldats réunis, très agités. En approchant, il constata qu'un autre soldat était au sol, à moitié enseveli sous des caissons endommagés tandis qu'un chariot antigrav flottait à ras du sol à proximité, sa carlingue avant cabossée et une partie du contenu qu'il transportait renversé sur le sol. Un accident dut à une trop grande vitesse de déplacement, ou une mauvaise manœuvre, ou peut-être même un dysfonctionnement mécanique. Peu importe, toujours est-il que le conducteur de l'engin était désormais écrasé par plusieurs caissons de matériel et la douleur mêlée à la panique s'était emparé des expressions de son visage.

Un soldat mis ses mains en cône pour porter l'écho de sa voix à travers tout le hangar. ''Toubib ! Toubib par ici, on a un blessé !'', aucune réponse, ''Bordel le scientos ramène ton cul ici quoi !'', toujours rien. Un autre soldat intervint alors, ''Je crois qu'il est à l'infirmerie avec les deux gosses de Shaum Hii qu'on a récupéré'', ''Hé merde !''. Le soldat qui avait voulut lancer l'alerte retroussa alors ses manches, façon de parler, et se mit à déplacer tant bien que mal les caissons de matériel toujours en train de broyer le bas du corps du malheureux. Le Jedi se fraya un chemin entre les quelques autres spectateurs et fit de même tandis qu'il incita vigoureusement les autres pour qu'ils se mettent au travail. Très vite, tout les caissons furent écartés mais un dernier, dont le verrou mécanique avait sauté à l'impact avait déversé son contenu sur la jambe de la victime. Leto s'attendait à ce qu'il ai une jambe cassée, ou tout au plus de sérieuses contusions. Mais il n'en était rien, et il vit avec horreur que sa jambe droite était perforée de part en part par une pièce métallique tubulaire d'une longueur de trente cinq centimètres environ. Le sang coulait abondamment, une flaque rougeâtre et fluide s'était étendu sous l'homme qui grognait de douleur et qui ne put se retenir de lâcher des larmes lorsqu'il vit sa jambe empalée.

- « Hé merde, c'était une caisse de pièce détachée !
Fit un soldat

- Il est sévèrement touché... constata Leto avec peine. Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Désigna-t-il en pointant du doigt le tube de métal qui dépassait de sa cuisse en s'accroupissant au chevet du blessé.

- C'est des buse de canon à fusil blaster, monsieur. Tout ces caissons contiennent des pièces détachées d'arme de poing et d'assaut. Leto soupira. Même en pièce détachée, les fusils blaster avaient la capacité de donner la mort si ils étaient mal employés, et par n'importe qui ...

- Il faut tout de suite s'en occuper, le temps que le médecin arrive, il sera peut-être trop tard. Fit Leto sans laisser le choix à personne.

Jet de Sagesse: Donner les bonnes directives aux soldats et utiliser sa sagesse et son calme pour rasurer le blessé(influe sur Coordination Jedi/République)
Sagesse: 4
Résultat: 1

Jet de Sagesse réussi !


Leto s'agenouilla au chevet du blessé et donna des directives à quelques soldats:

- Vous trois, dégagez le chariot antigrav. Et vous, courez à l'infirmerie, que le médecin se prépare à opérer. Il recentra son attention sur le blessé qui commençait à s'agiter sous la pression et la peur. Il ne cessait de fixer sa blessure et sanglotait en silence. Jeune homme... jeune homme ! Le soldat eut un sursaut et regarda le Jedi. N'ayez crainte, ce n'est pas si grave que cela en a l'air. Comment vous appelez-vous ?

- Mak... Mak Neiji... souffla le blessé.

- Bien Mak, d'où venez-vous ? Leto examina tout d'abord la blessure sans y toucher.

- De Carida monsieur... Leto écarta doucement le bout de pantalon déchiré autour de la blessure de l'index, du sang commença à s'écouler autour de la plaie.

- Vous m'avez l'air jeune Mak, comment êtes vous rentré dans l'armée ? Derrière Leto, le chariot antigrav était en train d'être délesté de son chargement tandis que le dernier soldat ayant reçu des ordres s'était mis à courir à travers tout le hangar pour gagner l'infirmerie.

- Au départ... je n'étais pas destiné à ça... hggr ! Le blessé grogna de douleur quand Leto eu prit le risque d'effleurer le tube de métal qui lui traversait la jambe. Le Falleen s'excusa avant que l'Humain puisse continuer. Mon père lui-même était dans l'armée, ma mère est une modeste commerçante d’étoffe et de tissu. Elle n'a jamais voulu que ... j'intègre l'armée, ni même la police ou une force de sécurité quelconque... hggr ! Nouvelle vive douleur.

- Bonne nouvelle, l'artère fémorale n'est pas touchée, vous ne risquez doc pas d’hémorragie de grande gravité. Le soldat soupira, indécis entre le soulagement et l'ironie.

- Oué... bonne nouvelle.

- Si votre mère ne voulait pas vous voir dans l'armée, comment et pourquoi y êtes vous entré ? Leto voulait faire parler le plus possible le soldat afin qu'il évite de se focaliser sur sa douleur pendant que le Jedi tentait quelques manipulations afin de le tirer de cette mauvaise passe.

- Mon père était lieutenant sur le Valiant, mais il est mort lors de la bataille de Dubrillion... ma mère en a toujours voulu à l'armée... Elle disait qu'on se laissé manipuler par les politiciens, qu'on se laissaient embarquer dans des guerres stupides et inutiles...

- Ne bougez pas trop Mak, je vais examiner d'un peu plus prêt votre blessure. Ça va peut-être faire mal.

- Oh, allez-y, au pire vous n'avez qu'à m’assommer, haha ! ... hgggr !

- Bon, mauvaise nouvelle. je ne peux pas enlever ce bout de métal de votre jambe à main nue, je risquerais de vous faire trop mal et d'endommager le muscle. Je vais devoir utiliser la Force pour atténuer la douleur car je n'ai aucun produit d'anesthésie à portée de main. La Force m'aidera a exécuter des gestes méticuleux pour éviter de vous blesser d'avantage. Prêt ?

- Contrairement à ma mère, je n'en voulais pas à l'armée. Et j'ai préféré la rejoindre pour suivre les traces de mon père pour qui j'avais beaucoup de fierté. Ça fait bientôt trois mois que je me suis engagé et je ... hein ? Quoi ?! Pas de neo-morphine ou de trabium ? Juste la Force ? Mais j'vais douiller moi ! S'exclama-t-il soudainement. Trop tard, Leto s'était déjà plongé dans le flux informel de la Force. Hé ho, attendez, faite pas le c... hmm, hmm... Une douce aura venait d'envelopper le jeune homme qui s'était subitement calmer. Tandis que la main du Jedi venait se tenir juste au dessus de sa blessure. Je vais, je vais... oh... putain... » Le morceau métallique vibra et fut comme aspiré vers l'extérieur en quelques secondes sans que le blessé n'eut a pousser quelconque hurlement. Bien que libérée du corps étranger, la cuisse du soldat continuait à saigner abondamment, même si on pouvait estimer qu'il n'allait pas en mourir dans la minute. Néanmoins, une désinfection, une réparation des tissus musculaires et des points de suture seraient nécessaires. Le travail de Leto était donc terminé et c'est à un véritable médecin qu'il incombait la tâche de prendre le relais.

Le Jedi ainsi que les soldats qui avait finit de décharger le chariot aidèrent le souffreteux à se lever et le soutinrent jusqu'au véhicule antigrav sur lequel il s'allongea. Vorkosigan prit les commandes et le mena jusqu'à la porte menant aux coursives du quartier d'équipage, à proximité de l'infirmerie et finit d'accompagner le soldat jusqu'au cabinet médical.
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Jet de Leto réussi : les problèmes de coopération Jedi / République sont réduits de 4.


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Tour de : Ress. Compétences à utiliser : Constitution OU Agilité.
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De tous les maîtres jedis qu’on aurait pu lui dépêcher, Sodervall était sans doute l’un des moins pires eu égard aux circonstances, ne pouvait s’empêcher de penser Ress une fois les premières discussions entamées. Le Falleen n’était manifestement pas un novice en matière militaire et arrivait avec plusieurs informations sur les membres de son Ordre participant aux opérations. Apparemment, deux nouveaux appointés de leur Conseil, dont l’ex-Chancelière en personne et le Roc d’Aargau participaient aux combats à terre sur Dubrillion, ayant déroutés leur navette. Un certain nombre d’autres étaient dans ce cas. Il y avait deux padawans arrivées avec Maître Vorkosigan sur le Furtivo, l’autre Falleen, plus un certain nombre de noms qui faisaient penser à la balosar que l’Ordre avait bien pourvu les frontières en observateurs mobilisables en cas de problèmes.

Restait à tous les contacter et surtout à user aux mieux de leurs capacités. Aussi, constatant ses lacunes en la matière, elle abdiqua rapidement toute volonté de se mêler des jedis et donna toute latitude à Sodervall pour envoyer où il le désirait ceux qu’il jugeait apte à aider, accompagnant seulement chaque décision par un ordre contresigné de sa main pour éviter que les arrivants aient mauvaise réception. Enfin … De toute manière, ils devaient tous être habitués à cette hostilité, non ? Le tout était qu’elle n’en devienne pas contre-productive, comme cela avait failli être le cas peu de temps auparavant. Pour le reste … Impossible de changer en si peu de temps des préjugés trop ancrés de part et d’autre.

Pendant toute leur discussion, Vargoll était resté d’un silence de marbre, se contentant de darder sur les deux autres protagonistes un regard furibond et signer ce qu’on lui demandait. En même temps, il n’avait pas vraiment le choix. Il n’approuvait pas, c’était évident. Le fait est que ce n’était pas du tout ce qui lui était demandé. Ress était toujours partie du principe que le politique devait avoir autorité sur le militaire, point à la ligne. A cet égard, les tentatives d’immiscions de l’Etat-Major dans les affaires de la Chancellerie suite aux réformes Scalia n’avaient pas manqué de lui déplaire profondément. Pour elle, il y avait là un mélange des genres totalement incongru, et pour le moins dangereux. La soldatesque devait rester aux ordres, et ne pas commencer à décider de ceux qui lui seraient attribués.

Sa position envers l’Ordre jedi découlait d’une conviction similaire, quoique allant forcément en sens inverse. Partant du principe que la République n’avait pas autorité sur la confrérie de mystiques, elle estimait ne pas avoir d’ordres à donner à ses membres sur leur propre organisation. En revanche, il ne fallait pas se leurrer : toute ouverte qu’elle fut, Ress estimait que sur ce vaisseau, en cas d’urgence, Sodervall devrait se plier à ses exigences pour la sécurité de tous. A la fin, il fallait quand même bien que quelqu’un décide … Et en l’occurrence, sur un navire républicain, le dépositaire du pouvoir républicain avait le dernier mot. Si elle avait été sur un croiseur jedi, elle aurait dit l’inverse.

« Bien. Je crois que nous progressons de façon plus que satisfaisante. Il reste des détails à régler mais je crois que le gros du travail est fait.

Je vais envoyer un message à mon collègue de la Sécurité Intérieure pour qu’il relaye l’information de la coopération entre la République et les membres de l’Ordre volontaires au plus vite. »

Afin de contacter plus aisément Varmon, Ress tourna le dos à Vargoll pour la première fois. Grave erreur. L’homme, acculé, se faisait peu d’illusions sur le sort qui l’attendait une fois la situation apaisée, ou du moins en phase de règlement. La balosar n’était pas connue pour avoir le pardon facile. Mais il pouvait se venger de l’humiliation subie et reprendre les rênes, contacter Varmon et en profiter pour saborder son idée … Et emporter tout le monde avec lui dans sa chute. La haine rendait aveugle. Il allait simplement le prouver.
Spoiler:


Les balosars avaient, grâce à leurs antennes, un sixième sens du danger. Hélas, il y avait un monde entre avoir une légère prescience et s’activer en une micro-seconde pour agir. Le coup de poing s’abattit sur l’arrière du crâne de la balosar avec rudesse, et sa vue explosa en une myriade de pointillé. Ce qu’il se passa ensuite ? Elle n’en avait aucune idée, projetée à terre et à moitié sonnée. Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard qu’elle rouvrit les yeux, bercée par une douce chaleur, ses yeux rencontrant ceux légèrement inquiets de Sodervall.

« Vous ne devriez pas avoir trop de séquelle, j’ai réagi à temps. »

Le regard de Ress papillonna un peu jusqu’à se poser sur une forme inerte au sol en face d’elle. Manifestement, Vargoll avait su la surprendre … Mais pas le Maître jedi, qui l’avait promptement assommé. Dommage qu’elle n’ait pas demandé de le faire avant, finalement … Inutile de préciser qu’il valait peut-être mieux ne pas donner de nouvelles à Varmon immédiatement …
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Jet de Ress raté.


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Tour de : Leto. Compétences à utiliser : Sagesse OU Force physique.
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Une fois le soldat blessé déposé à l'infirmerie, Leto put croiser les enfants de Shaum Hii. ils bénéficiaient d'un plateau-repas rudimentaire et de tout ce que le médecin en chef avait put trouver d'enthousiasmant à manger autre que des rations lyophilisées tandis qu'un second chargé du soutient psychologique cherchait un moyen d'occuper leurs esprits.

Un officier chargé des communication avait accouru auprès de l'ancien Ministre pour lui porter un communicateur dans lequel était enregistré un message. Ce dernier provenait de Kalen qui avait put obtenir des informations sur la situation un peu partout dans la galaxie. Ainsi, il était établi que le pontife de la finance républicaine Voyl Clawback était lui aussi présent à bord du Furtivo, et que selon toute vraisemblance, il serrait arrivé un peu après Vorkosigan. D'après Kalen, le gouvernement planétaire de Muunilinst l'aurait chargé de diriger des négociations et une opération de secours afin de récupérer le Sénateur Muun, kidnappé par une flotte impériale. Chose qui n'allait possiblement pas dans le sens commun, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Tout dépendrait de comment Clawback s'y prendrai et si il accepterait de coopérer avec les Jedi présents à bord du Furtivo. Leto se souvenait en effet avoir prit à sa charge, dans le feu de l'action, deux jeunes Padawan, Dalla Tellura et Loreline Shi'va avec qui il a déjà eu l'occasion de travailler afin qu'elles l'aident à maintenir la situation sous contrôle.

Quant au Maître Alycius El'Dor, et les Chevaliers Joclad Draayi et Lhazyr Fey'twa, ils étaient partis de Lorrd où une nouvelle base avancée de l'Ordre Jedi fut bâtit pour aborder un croiseur impérial dans le feu de la bataille se déroulant à la frontière de la République et de l'espace neutre. Mais le Nautolan n'avait pour le moment pas sut savoir quel était l'objectif de tout ceci.

Le message du Padawan de Leto tout juste terminé, une alarme retentit bruyamment, colorant les murs immaculés d'un rouge écarlate agressif et significatif. Leto fut contacté sur son comlink par le capitaine Alcyon qui commandait toujours les manœuvres à partir du hangar.

- « Maître Jedi, il y a un problème ici ! La navette du conseil d'administration de Rendili Stradrive vient d'amarrer dans la baie numéro 3, mais celle-ci est en feu ! Il nous est impossible de faire sortir ses occupants sans risquer que le feu s'engouffre à l'intérieur et ne les carbonisent tous !

- L'escouade que vous avez envoyé n'est pas revenue ? S'enquit le Jedi. Un court instant de silence s'ensuivit.

Non, nous avons perdu la communication... » souffla Alcyon avant de demander une dernière fois son aide au Jedi.

Leto songea immédiatement à ce qui aurait put se passer de plus horrible à l'escouade. Probablement qu'ils avaient rencontré une certaine résistance entre Jaemus et Dantooine et qu'ils avaient été attaqués. Laissant prendre le large la navette de Rendili en faisant tampon entre elle et la force d'attaque impériale. Leto espérait seulement que les vaisseaux de combat impériaux n'avaient pas eu l'audace de poursuivre la navette civile jusqu'ici, en plein cœur du territoire républicain, en orbite autour de Muunilinst. Sinon, l’État-major n'aurait d'autre choix que d'ouvrir le feu sans aucune sommation et quand bien même le Furtivo disposait d'une puissance de tir largement suffisante pour réduire en poussière presque n'importe quel croiseur de combat Sith, le fait de déclencher le combat en territoire républicain mettrait définitivement le feu aux poudres. Cela pousserait l’État-major à prendre une décision ferme et à suivre Kira dans son assaut, l'ensemble de la République s'embraserait.

Le Jedi quitta l'infirmerie pour rejoindre aussi vite que possible le hangar.

Jet de Sagese: se servir de la Force pour éteindre le feu attaquant la navette du conseil d'administration de Rendili Stardrive (influe sur Extraction des personnalités importantes)
Agilité: 4
Résultat:

Jet de Sagesse réussi !


A proximité de la navette, les flammes se dressaient à presque quatre mètres de haut. D'abord, une flammèche née d'une étincelle qui s'était attaqué à un câble dénudé ayant subit un tir de turbolaser sur l'aile bâbord. Puis lorsque les étincelles eurent de quoi se nourrir en oxygène une fois amarrer dans l'espace respirable artificiel du hangar, les flammes avaient brutalement triplés d'intensité jusqu'à engloutir le petit vaisseau tout entier.

Leto ne maitrisait pas le feu ou le mystérieux pouvoir Jedi de la pyrokinésie, même si il avait suivi des cours théoriques auprès de son mentor Ali-Ann Callista. Même les maîtres Saï Don et Alyria Von, pourtant les plus remarquables Jedi de sa génération ne le pouvaient. À sa connaissance, seule l'énigmatique et intransigeant Icare Manteer, reconnu comme la plus efficace des Ombres Jedi du siècle dernier en était capable. Fruit d'un travail de très longue haleine que seule la longévité exceptionnelle de sa race et une étude méticuleuse, passionnée et hardie avait rendu possible, la Pyrokinésie de Manteer était fascinante et incroyablement puissante.

Mais le Falleen connaissait une autre méthode pour lutter contre les flammes. Il allait s'inspirer de ces confrères qui utilisaient parfois des Bulles de Force pour se prémunir des attaques extérieures ou des effets indésirables d'un gaz ou de la pression de l'eau. Les Nautolans, par exemple, n'ayant naturellement pas besoin de ce genre d'artifice pour nager des heures durant dans l'océan. Tout comme les Falleen d'ailleurs, qui loin de bénéficier des capacités pulmonaires d'un Nautolan pouvaient tout de même se targuer de nager sans apport d'oxygène pendant environ une demi-heure.

Mais en créant sa bulle de Force, au lieux de la remplir d'oxygène en la disposant autour de sa personne, il ferait l'inverse. Leto se concentra alors et sans mal isola la navette du reste du hangar dans une sphère de Force impalpable et invisible. Puis, seconde étape, la plus compliquée, il fit en sorte de vider tout oxygène et autres gaz combustibles de cette bulle afin que les flammes n'ai plus de quoi se nourrir et finissent par s'éteindre d'elle-même. Cela était risqué, car les civils réfugiés à l'intérieur de la navette pouvaient eux-même ne plus disposer de quoi respirer, même si l'air artificiel de l'habitacle de leur appareil pourrait leur sauver la mise quelques instants. Mais c'était la méthode la plus expéditive que Leto ai sous le coude à cet instant. Prendre le temps d'acheminer des extincteurs et divers autres outils de lutte contre les flammes et s'en servir aurait prit dix grosses minutes de trop. Créer la bulle de Force avait prit moins d'une minute pour le Maître Jedi qui avait eu l'occasion, depuis quelques années, de souvent accomplir des petits miracles dans l'urgence.

Très vite, donc, les flammes disparurent, laissant à la vue de tous la coque de la navette carbonisée, noircie de suie et ébréchée à divers endroits là où on devinait que des rayons de turbolaser avaient frôlés l'engin.

Leto se servit à nouveau de la Force pour arracher la porte mécanisée de la navette au lieux de la toucher de sa main nue car même si les flammes avaient été mises sous silence, la chaleur infernale conduite par le métal de la coque dépassait encore largement les deux cent degrés. De quoi gravement bruler quiconque y poserait les mains !

Des soldats, assistant impuissants à la scène mais regagnant peu à peu espoir vinrent aider Vorkosigan à faire sortir de la navette les hommes et femmes d'affaire de Rendili Stardrive.
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Jet de Leto réussi ! Les soucis d''extraction des personnalités importantes sont réduits de 4.


Bilan :
- La coordination Jedi / République a été traitée 2 fois avec 6 points gagnés. - 3 pts supplémentaires.
- La colère du Sénat et l'affolement des médias n'ont pas été traités : + 2 pts chacun.
- L'extraction des personnalités importantes est momentanément stabilisée.


Coordination Jedi – République [ 2 ]
Colère du Sénat [ 38 ]
Affolement des médias [ 25 ]
Extraction des personnalités importantes [ 11 ]




Tour de : Ress. Compétences à utiliser : Constitution OU Force physique.
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Les balosars n’étaient pas une race endurante. De base, cette espèce humanoide avait toujours été de constitution fragile, dotée d’une taille inférieure à la moyenne galactique. La pollution démentielle de leur planète natale alliée à la malédiction de l’usage des narcotiques qui, en raison de leur complexion particulière, ne leur offrait aucun bénéfice mais usait leur corps comme tout un chacun au bout d’un moment en raison des quantités absorbées avaient prélevé un lourd tribut génétique. Au cours des siècles, ces malheureux qui n’avaient déjà pas grand-chose pour eux avaient payé le prix de leur nature indolente, ces deux facteurs contribuant à des mutations génétiques qui s’étaient répandues à l’ensemble de la population balosar en quelques générations seulement et constituaient désormais leur honteux patrimoine commun.

Désormais, par la faute de leurs ancêtres, de leur exploitation et du piège de leur propre nature, tous les petits balosars naissaient avec une espérance de vie atténuée, en-dessous là encore des standards ordinaires galactiques. A cinquante ans, un balosar était vieux. A soixante ans, vénérable. Au-delà … Une force de la nature. Il y avait peu d’éléments qui passaient les soixante-dix ans, et ces derniers constituaient les centenaires de cette race, en quelque sorte. A vrai dire, Ress n’en connaissait que deux : son ancien maître, quasiment grabataire, dont la survie demeurait une interrogation pour tous … Et une bénédiction, le vieil homme dispensant toujours son enseignement, quand sa santé le lui permettait. Pour lui, seule la chance d’être né avec une constitution de fer pouvait offrir un semblant d’explications, ainsi qu’une hygiène de vie peu commune sur Balosar. La seconde était Krava Waray, la Conseillère jedi. Lorsqu’elle avait rencontré pour la première fois des membres du Conseil jedi, après l’attaque d’Ondéron, la sénatrice avait été surprise de voir deux antennes au-dessus de la tête d’un des maîtres. A l’époque, son fils lui avait dit de qui il s’agissait, et elle en avait tiré une sorte de fierté patriotique mal placée. Et puis, c’était encourageant : les balosars sensibles à la Force était une rareté, mais ceux qui étaient choisis pour naître avec de tels dons paraissaient avoir des aptitudes plus que satisfaisantes. Peut-être que son garçon aurait la même destinée, et qu’il ferait honneur à leur espèce dévoyée à sa façon, comme elle s’efforçait de le faire et espérait que sa fille prendrait la relève plus tard ?

Ress ne dérogeait pas aux faiblesses inhérentes à sa race. A vrai dire, elle était même petite y compris pour une balosar, puisqu’elle n’atteignait même pas le mètre cinquante, antennes comprises. Sa constitution avait toujours été fragile, et si des années à se pousser aux limites de sa résistances à coup de volonté farouche avaient habitué son organisme à supporter des conditions de travail difficiles, elle n’en demeurait pas moins une cible toute faite pour toute tentative d’attaque physique … Ce que beaucoup de personnes avaient compris. Pis, depuis la tentative d’assassinat qui avait endommagé son tendon d’Achille, son boitillement lui avait ôté son agilité d’antan, le feu follet de jadis se traînant désormais aussi vite que son corps déjà fatigué le lui permettait. En forçant pour tenter de rattraper Vargoll, elle avait puisé dans des réserves presque réduites à néant. Ne pas esquiver son coup de poing la conduisait à un état qui ne présageait rien de bon pour la suite de la mission, et ce malgré les bons offices de Maître Sodervall. Il pouvait soigner une éventuelle concussion, mais l’épuisement demeurerait forcément présent … Et au stade où elle en était, la balosar n’était pas loin de tomber à nouveau dans les pommes.

« Madame la Ministre ? L’holocommunicateur n’arrête pas de sonner, et je crois que c’est urgent … »

Ress chancela, et sa tentative de se relever s’arrêta pitoyablement. Elle resta inerte, jusqu’à ce que le jedi ne comprenne sans qu’elle ait besoin de vocaliser son humiliante situation. Précautionneusement, il passa sa main sous son épaule et entreprit de la remettre debout sans dire un mot supplémentaire, ce dont elle lui fut gré.

« Laz’ziark ? Ress ?? Bon sang, qu’est-ce qu’il se passe ? Personne n’arrive à vous joindre depuis une bonne demi-heure ! Les impériaux sont à vos trousses ? Répondez ! »

Varmon paniquait. Il ne manquait plus que ça. Et au moment où elle ouvrit la bouche, la balosar fut prise d’un violent malaise, son crâne la lançant tandis que sa tempe bourdonnait encore. Encore un peu … Elle devait tenir juste encore un peu avant d’aller à l’infirmerie … Il fallait qu’elle le rassure … Que les ministres tremblent, et la situation empirerait une nouvelle fois. Tenir. Voilà, elle devait se raccrocher à ce mot unique. Faire parler sa légendaire volonté d’acier. Elle était Ress la Dame de fer. Il était de temps de mériter son surnom pour autre chose que son inflexibilité et son mauvais caractère.
Spoiler:

Dans son esprit passa les images les plus marquantes de son existence : son départ de Balosar, ses soirées passées à se tuer à l’étude pour espérer obtenir ses diplômes alors qu’elle partait de rien, les mois à monter des dossiers dans un cagibi sur Coruscant, celles à faire pareil sur Balosar à nouveau, sa première grossesse menée de front avec son travail, sa seconde faisant écho à sa candidature pour la direction de sa planète … Même l’assassinat de son mari et son accouchement prématuré ne l’avait pas fait reculer. Elle avait pris deux jours pour se remettre avant de repartir haranguer la foule. Qui pouvait en dire autant dans ce vaisseau ? Tous ces soldats, ces jedis-mêmes avec toute leur expérience, leur condition physique d’exception … Avaient-ils eu à faire autant de sacrifice ? A apprendre à ne jamais craquer ? A survivre pour que d’autres vivent mieux ? Elle avait tout donné pour les causes qu’elle défendait : un fils à l’Ordre jedi, jamais élevé, un inconnu, un mari aimant et aimé tué pour leurs opinions … Sa santé, une partie de sa vie sociale, ses amis parfois, sa carrière à plusieurs reprises. A chaque fois, elle s’était relevée plus forte. Ses échecs, ses pertes, toute cette vie au service des autres ne lui avaient rien apporté à titre personnel … Hormis une capacité de résilience hors normes. La douleur était une compagne familière, une douce partenaire depuis trop longtemps. En ce moment fatidique, l’esprit devait triompher de la matière, le corps s’abaisser devant la volonté. Elle ne craquerait pas. Elle ferait face. Et elle allait leur montrer à tous, comme elle l’avait montré à Vargoll que sa fragilité n’était que la carapace factice d’une force de caractère qui soulevait les montagnes dont ses muscles ne pouvaient triompher.

« Des factions séditieuses sont à l’œuvre à l’intérieur de nos rangs, Varmon, voilà ce qu’il se passe. Je viens de réchapper de peu à une tentative de prise de contrôle. Le coupable a été mis hors d’état de nuire par le Maître jedi Sodervall.

Je vais l’exfiltrer du Furtivo. Envoyez quelques-uns de vos hommes le récupérer … Et l’interroger. Des motivations particulières pourraient surgir. »


Elle lui laissa le temps de digérer l’information, avant de souffler, implacable :

« Nous avons agi trop vite, sans discernement. Holdoll n’est en place que depuis quelques mois, et elle n’est jamais sortie réellement du rang avant sa nomination à la Défense. Ajoutez à cela la panique générale … Il y a de quoi faire sortir toutes les rancoeurs accumulées depuis des années par ceux qui considèrent que l’armée devrait être plus entendue … »

Varmon hocha la tête, avant de murmurer :

« Que dois-je dire ? »

« Rien. Ceci est à partir de cet instant classifié secret défense. Inutile de dire que nous souffrons de dissensions dans nos propres rangs au moment où nous attaquons. Ce serait précipiter la République dans l’abîme.

Dites que l’Ordre jedi, sous mon égide, participe à des opérations de quadrillage de notre zone d’action et de récupérations civiles. Que ces dernières se passent bien, et que plusieurs personnalités ont pu être exfiltrées sans encourir de danger. »


Sodervall lui fit un signe et lui tendit un datapad, que Ress lut brièvement, avant d’ajouter hâtivement :

« Nous venons ainsi de récupérer plusieurs membres de la Rendili Stardrive. Nul doute que le Sénateur Menk appréciera de savoir ses gens en sécurité à mon bord. »

Varmon prenait des notes et la balosar en profita pour conclure :

« J’espère pouvoir rapidement retrouver la salle des communications et venir vous prêter main-forte devant la Rotonde. Mais en attendant, c’est sur vous que repose la cohésion de la République. Pendant que je m’efforce de sauver ce qui peut l’être ici avec les jedis …

Débrouillez-vous pour gagner du temps. »


La communication s’arrêta là et Ress sentit la baisse d’adrénaline dans son corps, alors qu’une fatigue subite la prenait.

« J’ai pris la liberté d’appeler un médecin, Madame. J’ai cru que … ce ne serait pas superflu. »

« Non, en effet. Excellente initiative, Maître. Nous formons un excellent tandem. D’abord Maître Vorkosigan, ensuite vous … Est-ce une caractéristique falleen, de maître jedi, ou de falleen maître jedi ? »

Une plaisanterie lâchée dans le chaos. Un éclat de rire, quand tout s’effondrait. Au fond, il ne leur restait que cela : la force de continuer, de rire, d’avancer … Et d’espérer s’en sortir sans tout emporter dans leur chute.
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Jet de Ress réussi ! L'agitation au Sénat est réduite de 8 points.


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Tour de : Leto. Compétences à utiliser : Dextérité OU Agilité.
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Leto vit Alcyon accourir entouré d'une troupe de soldats et de médecins de terrain afin de prendre en charge les rescapés de la navette. Ce qui lui permit de passer le relais et de souffler un court instant. Si il y a quelques minutes encore, la situation semblait critique, il avait comme l'étrange impression que les choses rentraient dans l'ordre. C'était long et fastidieux, mais au moins, cela avait cessé d'empirer et les choses évoluaient pour le mieux, petit à petit. L'arrivée des soldats de soutient de l'Adrammelech sur le Furtivo avait eu une action salvatrice sur le moral des troupes et l'organisation du travail. Mais plus encore, en l'absence de directives claires et précises de l’État-major, celles, faute de mieux, de l'expérimenté capitaine Alcyon prodiguaient aux soldats une confiance et une motivation renouvelées. Peu à peu, ils comprenaient enfin pourquoi ils faisaient tout cela, et ils ne rechignaient plus à la tâche. Alcyon était plus serein, logique et pragmatique que Vargoll. Les soldats étaient plus enclins à le suivre. Et à mesure que Leto s'échinait à les aider, les soldats se rendaient compte que le Jedi et ses semblables n'étaient pas leurs ennemis.

Les préparatifs de combat, toujours aussi inutiles étant donné que les ordres de l’État-major manquaient encore à l'appel, allaient se terminer incessamment sous peu. En un clin d’œil, le Furtivo pourrait partir en guerre si on lui en donnait l'ordre. Si bien que Leto pensait qu'il serait bientôt temps de parlementer avec l’État-major républicain pour qu'ils renoncent à leur ordre d'attaquer. À moins que ce dernier n'ai lui-même décidé de ne pas suivre Emalia Kira et de préserver leurs troupes innocentes. Les généraux et amiraux restés sur Coruscant bénéficiaient certainement d'informations que Leto, Sodervall, voir même Laz'ziark ne pouvaient avoir, pour le moment en tout cas. Ce qui fit garder espoirs à Leto quant à une conclusion pacifique de ce conflit aussi surprenant qu'incompréhensible et hasardeux.

Leto s'entretint une dernière fois avec Alcyon pour qu'ils s'échangent un petit rapport de chacune de leur situation, et Leto put prendre congés lorsque le capitaine l'assura qu'il pouvait se débrouiller avec ses hommes dans le hangar, désormais. Le Jedi se mit en tête de rejoindre alors le pont de commande, il avait encore du travail laissé en suspend là-bas et il comptait bien profiter du semblant d'accalmie pour en venir à bout. En cour de route, il eut un drôle de pressentiment et ressenti un écho de détresse dans la Force. Une tension émotionnelle anormale mêlant beaucoup de sensations à la fois. Il put déterminer très vite qu'il s'agissait de Ress et qu'elle était probablement en difficulté. Il se surprit lui-même à craindre pour la dame, s'étant lié si pas amicalement avec elle, au moins professionnellement car elle était de toute évidence une femme de valeur qui méritait soutient et considération. Cela ne devait pas être facile pour elle non plus. Si Leto pouvait s'appuyer sur un flegme naturel, une formation disciplinée, une longue expérience des gestions de crise en tout genre et surtout l'appui apaisant de la Force, la femme avait au moins un de ces atouts en moins dans sa manche. Insensible à la Force, en tout cas pour autant qu'il en savait, elle souffrait notamment d'une constitution physique handicapante. Et comme on avait habitude de le dire à travers l'espace tout entier, le moral peut-être fort et puissant, mais le corps ne peut tenir indéfiniment. Le corps aussi a le don de parole, et il lui arrivait parfois, surtout au plus mauvais moment en réalité, de hurler ''stop''.

Aussi, tenir en muselière et le Sénat, et les médias n'était pas une mince affaire. Lors des dernières crises qu'avait traversé la république, Leto se souvenait s'être demandé qui était le pire, au final ? Le Sénat, prompt à surréagir, parfois étourdi par le souhait de protéger leurs avoirs et leurs investissements plus que celui de servir le peuple. Ou les médias, qui n'hésitaient plus depuis des lustres à grossir les choses, tordre la réalité, voire même inventer l'information pour multiplier les téléchargements payants de leur édition du soir par vingt … Une fois qu'il aurait terminé de contacter et de briefer les Jedi aux abords du secteur Obtrexta, Leto pensait pouvoir s'entretenir lui aussi avec le Sénat. Si au départ la présence de tant de Jedi dans les affaires politiques de la République n'avait pas été vu d'un bon œil par les Sénateurs, il avait sut bouclé son mandat en se faisant une petite brochette d'allié. Parfois allié de circonstances, comme lors des négociations pour la paix de la tragédie Perlemienne, parfois des alliés sur qui le Falleen pouvait réellement compter, même des années après avoir quitté le paysage politique, il en était convaincu. Ress Laz'ziark faisait parti de la seconde catégorie, d'ailleurs.

Une fois revenu sur le pont de commandement, Leto constata deux chosses. Tout d'abord, le calme était là aussi revenu, comme dans les hangars, même si une certaine agitation et beaucoup de travail demeurait. Secondement, il ne vit aucune trace de Ress, qu'il devina dans la salle de conférence à quelques mètres d'ici. Il avait ressenti la présence de Sodervall qui s'entretenait certainement avec, si bien qu'il songea qu'elle fut entre de bonne main et qu'il était inutile de chercher à la rejoindre. D'autant que la connaissant, et en de si urgentes circonstances, elle refuserait catégoriquement que deux Maîtres Jedi ne perdent leur temps à tenter de la réconforter ou de la soulager. Elle était une dure au mal, courageuse et têtue pire qu'un Bantha mal dressé. L'erreur de votre vie aurait été de la prendre en pitié. Et Leto avait enfin le temps de s'occuper de ce qu'il cherchait à faire depuis des heures maintenant, c'était l'occasion rêvée.

Sodervall avait ordonné à deux soldats de transporter le corps inanimé du général Vargoll dans sa cabine privée, au cœur du quartier d'équipage et qu'il y soit gardé sous surveillance. Désormais, l'intégralité du vaisseau répondrait à Sodervall, Laz'ziark, Alcyon et à Vorkosigan.

Leto se défit de son épaisse bure de Jedi pour la disposer, méticuleusement pliée en carré sur une chaise inoccupée tandis qu'il se renseigna sur l'état de maintenance de la climatisation des bureaux du Furtivo. Un technicien répondit alors présent et assura le Jedi qu'il allait faire bouger les choses avant de s'éclipser hors du pont. Leto regagna alors l'appareil de communication qu'il utilisait précédemment pour entrer les coordonnée de Leona Feydakin. Très vite, cette dernière répondit présent.

- « Maître Vorkosigan. Je suis rassurée de voir que vous êtes sain et sauf. Je m'attendais à ce qu'un maître me contacte alors je me suis tenu prête. Le conseil m'a tout expliqué et m'a indiqué que je recevrais mes ordres d'un Jedi se trouvant sur un croiseur républicain au sein du secteur Obtextra mais j'étais loin d'imaginer qu'il s'agirait de vous.

- Certains de ceux qui ne peuvent pas me supporter pensent généralement qu'ils sont maudits quand ils apprennent que je suis partout à la fois, c'est certain. Rétorqua Leto sans une touche d'ironie dans la voix, histoire de s'accorder une pointe de relâchement. Où êtes-vous, Leona ?

- Actuellement sur Muunilinst, j'étais sur le chemin du retour pour Ondéron suite à une mission de surveillance sur la frontière républicaine prêt de la planète du Clan Bancaire Intergalactique lorsque le Conseil m'a contacté. J'ai jugé bon d'atterrir sur Muunilinst en attendant les ordres.

- Vous avez bien fait. Mon Padawan Kalen est aussi présent sur Muunilinst, je vais vous envoyer ses coordonnées. Il se trouve au sein de la banque centrale de la planète, celle appartenant au CBI. Allez le trouver et conjuguez vos actions pour conserver le calme en bas. Au vu des derniers évènements, si une guerre est ouvertement déclarée, il se pourrait bien que Muunilinst soit la première cible de l'armée impériale, et laissez moi vous dire qu'ils n'iront pas de main morte pour attaquer la planète des Muun. Leto tenait à expliquer en détail son point de vue à Leona pour bien lui faire comprendre la gravité de la situation. Muunilinst est le cœur financier de la République et un atout majeur dans de nombreux domaines, en perdre la possession serait un cataclysme pour la République et ferait définitivement pencher la balance en faveur de l'Empire. Il marqua une pause pour terminer de façon très sérieuse, à la limite du sinistre : si la guerre est déclarée, vous devrez organiser la défense de la planète en attendant que des renforts ne soient mobilisés. Vous serez les seuls piliers de défense de Muunilinst. Avez-vous bien saisi l'importance de votre mission, Chevalier ?

- Parfaitement Maître, je ne vous décevrez pas. Leona vérifia sur l'écran de bord de son chasseur Aurek, au côté duquel elle patientait pour savoir si elle avait reçu les coordonnées de Kalen. Puis elle conclut : je me met en route de suite. Feydakin terminé.

''Ça, c'est fait !'' aurait-il voulu déclaré, enthousiaste et à haute voix. Mais il n'en fit rien, car l'enthousiasme n'était pas encore tout à fait de rigueur. Il restait prêt de cinq code d'émission correspondant à cinq appareils de communication Jedi dans un rayon d'une année lumière. Il s'apprêta à sélectionner le premier code, ne sachant pas sur qui il allait tombé mais il fut interrompu par son propre comlink qui bipa. Une fois n'est pas coutume. Il avait presque réussi à suivre une belle dynamique et à diriger les Jedi dans les bonnes directions, mais un contretemps s'apprêtait à venir le déranger de nouveau. Il soupira doucement et répondit à l'appel.

- Vorkosigan.

- Hm... ici le caporal Tharyck. Leto réfléchit une seconde.

- Je n'ai pas souvenir de votre nom, veuillez préciser.

- Vous savez qui je suis … le Kiffar que vous avez assommé, c'est moi.

- Ah. Eh bien, je suppose qu'il serait superflu de savoir comment vous avez eu ma fréquence personnelle, caporal. Je croyais avoir donner l'ordre qu'on vous évacue dans vos quartiers après notre petite... incartade ?

- C'est ce qu'on a fait, monsieur. Mais il y a un problème maintenant... sa voix était depuis le début plus calme que ce que Leto avait eu l'occasion d'entendre lors de sa première rencontre avec le massif Kiffar. De plus, lorsqu'il avait évoqué un ''problème'', il s'était soudainement mis à murmurer.

- Je n'ai pas de temps à perdre soldat, je suis sincèrement désolé de la façon dont j'ai été obligé de mettre un terme à votre intervention, mais … Leto fut coupé.

- Non, non ! Je ne parle pas de ça... écoutez, c'est assez compliqué, je ne sais pas trop ce qui se passe mais mon instinct me dit que c'est pas normal. Mes potes m'ont dit que le capitaine Alcyon avait embarqué sur le Furtivo et qu'il y a eu quelques soucis avec le général Vargoll. Le mystère ne désépaississait pas.

- Venez en au fait, je vous prie. Demanda poliment le Jedi afin d'éviter de froisser de nouveau le Kiffar. Ce dernier prit un instant de réflexion, probablement pour correctement choisir ses mots.

- Bon, en gros, j'ai été mené faire un p'tit somme dans le quartier d'équipage. À mon réveil, j'ai entendu un peu de bordel dans les couloirs. Je suis donc allez voir et j'y ai vu le général Vargoll, un fusil à la main. Il m'avait l'air un peu tendu, il pestait et il se déplaçait comme si il était dans la putain de cambrousse, pisté par des chiens Aak en chasse. Bref, je sais pas ce qu'il se passe, mais je ne pense pas que lui m'a calculé. J'ai donc décidé de le suivre en gardant en tête qu'il y avait eu un peu de merdier entre lui et la Ministre Laz'ziark. La curiosité de Leto était désormais piquée au vif. Non seulement Vargoll avait visiblement sut se subtiliser à la surveillance des soldats que Sodervall avait affecté à ses quartiers privés, mais en plus, l'adversaire d'hier devenait l'allié d'aujourd'hui si on pouvait dire cela comme ça. Leto ne savait pas ce qui était le plus surprenant, en réalité. Mais il commençait à comprendre qui était en vérité le Kiffar. Rien de plus qu'un soldat qui servait comme son cœur le lui disait de faire sa République bien aimée. Nerveux et acariâtre sur les bords, mais avec des valeurs.

- Continuez. Dit Leto tout en s'éloignant de la console de communication pour se mettre un peu à l'écart des autres officiers et techniciens du pont de commandement.

- Bref, j'ai suivi Vargoll discrètos, je lui ai filé le train jusqu'en salle des machines. Après je l'ai perdu de vue, faut dire que c'est un peu un labyrinthe ce merdier, et moi je suis soldat, pas mécano, j'ai pas l'habitude d'aller dans ce compartiment du vaisseau. Mais le fait que Vargoll se pointe dans la salle des machines, avec la gueule qu'il tirait, et avec un flingue dans les pattes, ça suffit pour me faire penser que c'est louche !

- Vous avez bien fait de m'avertir, caporal ! Leto lança plus d'énergie qu'il ne l'aurait voulu dans sa déclaration, réellement satisfait d'avoir été mis au courant. Mais soudainement, il pensa à une chose fâcheuse. Mais... il hésita.

- Quoi ? Silence. Vous ne me faites pas confiance, c'est ça ? Nouveau silence qui ne fit que confirmer ce que Tharyc pensait.

- Qui me dit que ce n'est pas un piège pour me mener dans la salle des machines. Là-bas, pris au piège par vos camarades et vous, vous aurez tout le loisir de vous en prendre à moi. Après tout, vous le dite vous-même, c'est un véritable labyrinthe, il serait facile d'y dissimuler un cadavre.

- Merde vous réfléchissez trop le Jedi ! Vous avez un sacré cerveau, mais vous vous en servez pas correctement ! J'ai essayé de contacter la Ministre avant vous, car je ne vous cache pas que j'aime pas des masses les Jedi, alors tant qu'à faire je voulais avoir à faire à vous en dernier recours. Mais madame la Ministre ne répond pas, j'ai déjà tenté de la biper trois fois en dix minutes. Alors j'ai pas eu le choix. Silence, toujours. Sérieusement, venez, je vous jure que c'est pas des conneries ! Devant l'insistance du soldat, Leto fut forcé de répondre.

- Bien, je viens. Maintenez votre position, je vous rejoins. Vorkosigan terminé. »

Etait-il sur de ce qu'il faisait ? Non. Etait-il sur que cela n'était pas un vulgaire piège que des soldats arrogants et culottés lui tendaient en croyant qu'un puissant Maître Jedi allait tomber dedans comme un imbécile ? Non. Avait-il réellement le choix au fond ? Non.

Car si jamais, par le plus grand des hasards -non, le hasard n'existe pas, il n'y a que la Force, Leto le répétait assez souvent pour que cela s'ancre dans votre tête bon sang! -, si jamais, donc, tout cela était vrai, si le Kiffar avait vu juste et que Vargoll manigançait un coup fourré, il serait malheureux de le laisser faire. Vargoll était acculé, au pied du mur, et il avait déjà prouvé admirablement bien qu'il n'avait plus toutes ses fonctions mentales intactes. Guidé par la colère, la haine, le désir de violence, sa faim de bataille, et par on ne sais quoi encore d'obscures motivations. Un homme dans cette situation était capable du pire, surtout lorsqu'il avait entre les mains un croiseur de combat lourd républicain d'une puissance de feu aussi dévastatrice que celle du Furtivo.

Leto devait répondre à l'appel du caporal Tharyck.

Il se mit alors en route. Les questionnements qui influaient dans son esprit étaient aussi encombrants qu'inutiles puisqu'il ne pouvait désormais plus reculer. Et il avait beau essayer de peser le pour et le contre, il ne pouvait se résoudre à renoncer d'aller rejoindre le Kiffar dans la salle des machines. Le risque que Vargoll ne fasse une très grosse bêtise était trop grand et les conséquences en seraient désastreuses. Et puis au fond, il n'avait pas peur, un guet-apen organisé par quelques soldats ? La belle affaire, lui qui avait sut vaincre des combattants Sith, mener une véritable guérilla dans les cimes humides de Kashyyyk, échapper à une guilde de chasse Trandoshane et survivre aux cruels assauts du désert de Tatooine à l'article de la mort. Il en reviendrait, et il repartirait de l'avant, comme toujours.

En chemin, le Maître Jedi quémanda l'aide d'un technicien pour se diriger vers le compartiment des moteurs du Furtivo. Il suivit scrupuleusement les indications de ce dernier et constata que le vaisseau était au moins deux fois plus grand que ce qu'il pouvait penser. Quand bien même il avait déjà visité quelques un des compartiments les plus importants de ce dernier. Puis il emprunta une paire de turbo-ascenseur qui le menèrent vers toujours plus de coursives. Mais à mesure qu'il se rapprochait de la salle des moteurs, il put affirmer qu'il était sur le bon chemin. La raison ? Les murs et le sol changeaient.


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Thème musical d'ambiance: la salle des machines du Furtivo

Les plaques lisses et maculées de blanc des murs laissaient place à des panneaux métalliques gris, parfois endommagés ça et là et portant plusieurs annotations en peinture jaune et rouge à différents endroits. Des messages d'avertissement afin que les ignorants ne risquent pas de poser leurs mains où il ne fallait pas et d'autres messages prévenant que seul le personnel qualifié était autorisé à pénétrer la zone. Quant au sol, il n'était plus bardé de néons lumineux blafards mais de quelques loupiotes oranges disposées à intervalle régulier au travers de grille d'acier recouvertes de graisse et de cambouis divers. À travers, Leto pouvait discerner un dédale étourdissant de câbles de tailles variées, de canaux d'acier transportant l'énergie et des intestins entiers de tuyaux dont le Jedi ignorait presque intégralement la nature et la fonction.

L'odeur âcre de l'huile et de l'acier se fit sentir, prenant la place de l'air artificiellement purifié des compartiments d'équipage et de commandement. Et c'est à cet instant que le Jedi se dit que vaisseau républicain ou pas, la salle des machines n'étaient ni accueillante, ni agréable à voir. Un grondement sourd et continu auquel le Jedi dut accorder quelques secondes pour s'y habituer cernait les environs. Parfois, des cliquetis se faisaient entendre et des salves de bip provenant d'ordinateurs ça et là disposés témoignaient de l'activité de toute cette complexe technologie.

Leto pensait que Tharyck ne devait pas se situait caché très profondément dans la salle des machines, le caporal devait se tenir à cette logique si il voulait que le Jedi puisse le retrouver sans trop tarder. Aussi, il décida d'explorer un peu la zone. Très vite, plusieurs couloirs se présentèrent à lui. Il tenta de se repérer aux indications que différents panneaux, cloués au murs lui donnaient, et aux grilles peinturlurées au sol. Il opta alors pour la piste de la salle des générateurs de boucliers numéro une. Et si Vargoll avait décidé, de rage, de rendre le Furtivo vulnérable avant de s'échapper de ce dernier ? Le moindre tir de missile à proton ou le barrage de feu d'une batterie de turbolaser ennemie aurait tôt fait de réduire un croiseur comme le Furtivo en cendre si jamais ce dernier ne disposait plus de ses boucliers déflecteurs. Si Vargoll ne pouvait en reprendre le contrôle, il détruirait le vaisseau et tous ses occupants. Leto jugea cette éventualité tout à fait plausible lorsqu'il pénétra dans la dite salle des générateurs de bouclier. Il y faisait relativement sombre et le bourdonnement des moteurs lui entravait l’ouïe en plus de la vue.

Jet de Dextérité: Repousser un tir de blaster surprise ! (influe sur la coordination Jedi-République)
Dextérité: 5
Résultat: 4

Jet de Dextérité réussi !


Soudain, la Force avertit le Jedi du danger qui le menaçait. La pénombre aidant, il n'avait pas vu à quelques mètres de là, un bras se tendre au bout duquel pointait contre son torse un blaster. Le trait d'énergie mortel fusa, mais la lame d’émeraude du Jedi, brandit par quelque chose de plus fulgurant encore que l'instinct, par la Force elle-même, se dressa comme bouclier.

Le tir de blaster fut repoussé in extremis et Leto fut sauf ... son ennemi n'allait pas tarder à se dévoiler enfin !
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Jet de Leto réussi ! Les soucis de coordination Jedi / République sont réduits de 2.

La coordination Jedi / République est définitivement réglée.

Coordination Jedi – République [ 0 ]
Colère du Sénat [ 30 ]
Affolement des médias [ 25 ]
Extraction des personnalités importantes [ 11 ]




Tour de : Ress. Compétences à utiliser : Constitution OU Intelligence.
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Un examen complet, un médipack appliqué en urgence sur la zone douloureuse et une administration de stimulants plus tard, Ress était à peu près sur pied, c’est-à-dire qu’elle était au moins en mesure de se lever sans aide de la couchette où le médecin appelé en renfort par Maître Sodervall l’avait emmenée pour ce petit check-up impromptu. En fait, à voir la tête du préposé aux soins, un bothan dans la force de l’âge, ce dernier devait avoir l’impression que décidément, plus rien ne tournait rond dans cette République alliée à son peuple. En toute objectivité, la balosar n’arrivait pas vraiment à lui donner tort. Néanmoins, l’homme de l’art avait fait son travail face à une patiente qui avait enduré sans broncher l’administration du cocktail détonnant destiné à la remettre d’aplomb. De toute manière, elle n’avait pas trop le choix : aucune faiblesse ne pourrait être tolérée en de pareilles circonstances, elle se devait de continuer à agir, quitte à y laisser sa santé. De toute manière, il n’y avait plus grand-chose à laisser, n’avait-elle pu s’empêcher de penser avec une pointe d’humour noir caractéristique de ses périodes d’agacement. Marche ou crève. Tel avait été son credo pendant des années. Il ne serait pas dit qu’elle y déroge maintenant.

Après l’avoir remercié, la tête encore un peu bourdonnante et s’appuyant sur une canne prêtée pour l’occasion, l’avocate sortit de la zone médicale et alla rejoindre Sodervall pour s’apercevoir que ce dernier était déjà au travail, joignant à l’aide des transmissions du Furtivo l’ensemble des jedis qu’il pouvait encore contacter pour coordonner leur action et les placer à tel ou tel endroit, en renfort de telle ou telle unité. Manifestement, les ordres suivaient leur cours sans plus d’interruption ou de protestation, et la coopération se faisait bon gré mal gré, mais se faisait tout de même. C’était tout ce qui comptait. Jugeant que sa présence n’était plus requise, puisque la syndicaliste n’avait guère de mal à admettre que son expertise militaire était proche du néant, elle s’éloigna, pouvant enfin s’atteler à ce qui aurait dû constituer son intérêt premier : le Sénat. Les circonstances l’avaient contrainte à délayer son intervention mais maintenant que, de son point de vue, tout était réglé, il était temps qu’elle s’emploie à exécuter ce qu’elle avait en tête depuis tout ce temps : éteindre le feu du Sénat … Ou l’attiser. Difficile de savoir à l’avance les réactions et le déroulement de la séance qui s’annonçait houleuse.

Parvenue dans la salle des communications, Ress prit une profonde inspiration avant de verrouiller la porte derrière elle et d’entrer les codes d’accès au serveur de la Rotonde, s’asseyant tout de même pour éviter de se fatiguer inutilement. Lorsque son image holographique se matérialisa, elle sentit un petit frisson d’excitation dans la salle, sentant les regards se tourner vers elle. A la tribune, Varmon semblait particulièrement soulagé de la voir, même si la balosar eut l’impression que ses directives avaient permises au Ministre de la Sécurité Intérieure d’instiller un brin d’apaisement dans la foule sénatoriale vindicative. En tout cas, les noms d’oiseaux ne volaient plus dans tous les sens, contrairement à sa première apparition, ce qu’elle considérait comme une amélioration notable. Le tout était de s’assurer que les choses continuent d’évoluer dans cette direction.

Varmon, manifestement soulagé de voir son passage sur le grill sénatorial arriver à son terme, ne se fit guère prier pour arrêter son allocution. Sa collègue aux antennes le salua d’un signe de tête exprimant sa gratitude. Le rugueux iktochi avait parfaitement rempli sa mission et s’était montré à la hauteur de sa tâche. Il était difficile de lui en demander plus. Restait à se montrer à la hauteur de ses efforts et de tout ce que Leto Vorkosigan et elle avaient accompli jusque-là. Bien sûr, c’était une goutte d’eau dans l’océan militaire, cependant, elle désirait que tout ne soit pas sacrifié en vain. Que les vies envoyées au-devant du danger n’aient pas été meurtries pour de vils calculs politiques. Peu importait, à cet instant, les loyautés partisanes. Pour Ress, il ne devait y avoir qu’une seule loyauté qui comptât, qui soit au-dessus de toute hiérarchie de valeurs : celle à la République, à ses lois, à ses coutumes. Pour que perdurât cet édifice, il fallait agir. Et pour que cela soit, il était nécessaire de donner des gages au Sénat.

Quelques temps auparavant, une ébauche d’idée avait germé dans sa tête. Il convenait maintenant de la polir, de la construire, de la mener à terme, d’en mesurer les conséquences potentielles et les applications éventuelles, de vérifier si de telles mesures étaient conformes à ses idées, à ce qu’elle avait toujours défendu, et si elles s’avéraient nécessaires. Se relevant, la balosar actionna le bouton d’appel à l’Orateur sénatorial, demandant la parole. Pour une fois, la syndicaliste n’abordait pas ce moment comme une énième bataille verbale, une occasion d’écraser l’adversaire, de vitupérer comme elle le désirait. Au contraire, la gravité se lisait sur son visage mince, la fatigue aussi, comme si, trop consciente du poids que pourraient avoir ses paroles et ses actes, Ress cédait momentanément à la sérénité des circonstances pour tempérer son caractère ordinaire mis à mal par les événements. Elle ne serait pas la femme d’un camp, d’une idée. Non, elle serait une femme d’Etat.

« Mesdames et messieurs les sénateurs, mes chers collègues … »

« Quelle joie, Madame la Ministre nous fait enfin l’honneur de sa présence ! C’est que vos apparitions sont des plus parcellaires, aujourd’hui. »

La première flèche venait d’être décochée par le sénateur de Pax. C’était la plus attendue, et il en fallait plus pour faire flancher la balosar, surtout après les dernières heures qu’elle avait vécue. Aussi, sans se laisser démonter, sans paraître même agacée le moins du monde, Ress répliqua avec autorité :

« N’ayant pas le don d’ubiquité, je n’ai pas encore trouvé le moyen d’être à vos côtés en permanence, Sénateur, tout en veillant à la sécurité de nos concitoyens près de la frontière à bord d’un croiseur à des milliards de parsecs d’ici.

Mais si jamais vous êtes doté de cette merveilleuse faculté, je vous en prie, prenez ma place. »


« Si vous êtes tellement occupée à des affaires autrement plus importantes que justifier des actes de ce gouvernement devant le Sénat, au passage l’instance qui est censée approuver ou non de tels agissements, je le rappelle, nous ne vous retenons pas.

Après tout, ajouter le mépris à la condescendance ne sera pas si terrible, au point où nous en sont. »

Outch. Celle-là, elle faisait mal. De son perchoir, Ress put voir la grimace de Varmon, qui devait avoir subi les mêmes attaques pendant tout le temps où il avait dû endurer le feu parlementaire. Cependant, la balosar savait parfaitement quoi répondre. Après tout, en matière de mauvaise foi, elle était une experte. Surtout que sans le vouloir, le sénateur de Pax, tout à son amertume, venait de lui ouvrir la brèche parfaite pour dérouler son argumentaire et présenter ses propositions.

« J’ai préféré laisser mes collègues vous livrer les informations dont nous disposons afin d’être complètement concentrée sur le débat sénatorial. Ne pas le faire aurait précisément constitué à mes yeux un manque de respect.

Néanmoins, pour un temps du moins, je suis désormais pleinement en mesure de me joindre à vous. Et apporter des nouvelles encourageantes. »


Temporairement, les protestations cessèrent. Etait-ce dû à ses précautions oratoires ou à la curiosité ? L’orgueil aurait répondu la première hypothèse … et la logique élémentaire la seconde. Le silence se faisait, et Ress put enfin annoncer ce qu’elle avait à dire :

« Les membres de l’Ordre jedi présents dans le secteur de la Bordure extérieur collaborent désormais pleinement avec nos troupes et les renforcent en fonction de leur spécialité sans coup férir. Nos services procèdent à l’extraction et à la protection des civils en fonction des informations qui nous remontent.

Plusieurs administrateurs de la Rendili Stardrive ont ainsi été ramenée à bord du croiseur sur lequel je suis grâce à l’intervention de nos forces armées, j’en ai eu la confirmation il y a quelques minutes à peine. »


Quelques applaudissements se firent entendre, pour saluer ce sauvetage. Mais déjà, les plus mécontents revenaient à la charge, comme la sénatrice de Urce qui prenait la relève de celui de Pax.

« Certes, tout cela est réjouissant, et tant mieux pour les personnes sauvées … Mais enfin, si elles étaient en danger, c’était précisément parce que cette attaque a été préparée dans le plus grand secret ! Que personne n’était au courant ! Pire ! Que le Sénat n’était pas au courant ! »

Cette fois, la bronca se fit approbatrice. Si le groupe des fidèles partisans de la Chancelière faisait entendre une voix inverse, les adversaires et certains neutres eux, recommençaient à hurler leur mécontentement. Manifestement, tant que cette question resterait en suspens, la balosar n’arriverait à rien. Non, décidément, il ne servait à rien de délayer les annonces d’urgence. Elle avait pour elle son intelligence, sa hargne et … Son savoir-faire de juriste. Il y avait bien de quoi trouver là-dedans de quoi faire, non ?

Spoiler:

L’avantage d’avoir passé une partie de son existence à tenter de porter ses affaires devant la Cour Suprême résidait dans un élément fort simple : Ress connaissait la Constitution de la République galactique sur le bout des doigts. Toutes ses subtilités, ses alinéas, ses non-dits et ses dispositions les plus obscures n’avaient aucun secret pour elle. Or, quand rien ne suffisait pas, la juriste en elle lui soufflait de revenir aux fondamentaux. Et les fondamentaux, c’était la Constitution.

Un instant, elle hésita. L’arme qu’elle s’apprêtait à utiliser risquait d’être à double tranchant. On l’accuserait de trahison ou au contraire de tenter une manœuvre de diversion. Cependant, Ress se moquait de ce genre de considérations. Elle avait fondé sa vie, son engagement, sur le respect de ses convictions, sur la primauté de la loi et le pouvoir des puissants de la respecter, de l’améliorer, d’en faire un instrument non d’oppression, mais de liberté. Il était de son devoir d’intervenir, de faire ce qui devait être fait. Peu importe les conséquences. Il y en aurait, et elle y faisait face. Les critiques l’indifféraient : elle n’avait jamais fait l’unanimité, cela n’allait pas changer maintenant. Et parfois, les valeurs passaient au-dessus de toute autre calcul. Voilà la différence entre le politicien et le serviteur de l’Etat : le second sait quand aller au-delà des propres intérêts, au détriment du premier qui ne cherche qu’à les conserver, à les augmenter. Du moins, telle était la vision de l’avocate.

« Mes chers collègues … »

Une pause. Puis elle lâcha ce qu’elle avait à dire, balançant au sarlacc ses hésitations.

« Je comprends l’amertume qui vous envahit. »

Cette fois, les hoquets de surprise vinrent du banc du gouvernement. Mais Ress ne s’y arrêta pas. Elle savait ce qu’elle faisait. Ce qu’elle tentait de faire du moins.

« Vous vous estimez floués. Vous pensez que l’exécutif vous a volé une compétence qui vous appartient. Certains considèrent que ce n’est pas le cas. D’autres si. Et ce genre de débat est légitime. Toute décision gouvernementale doit être discutée, critiquée, expliquée. Là est la richesse de notre système démocratique. Là est notre force.

Cependant, à l’heure où je vous parle, aucun d’entre nous n’a de réponse satisfaisante, tout simplement parce qu’aucun de nous, sénateurs ou ministres, n’avons la compétence pour réellement apporter autre chose à cette discussion qu’une querelle stérile et une succession de noms d’oiseaux. Pour le moment, des soldats meurent. Des hommes et des femmes combattent au nom de nos valeurs pour venir en aide à des mondes qui ont été injustement asservis. Que l’on soit pacifiste chevronné ou partisan d’un conflit, que l’on approuve ou pas cette situation, il me semble que leur sacrifice au nom d’une cause à laquelle nous adhérons tous, au-delà de nos divergences, réclame solennité et mesure.

Nous devons faire bloc. Nous devons faire face. Nous devons être forts. Nous devons honorer ceux qui n’ont pas hésité à obéir, car là était leur honneur, brandi en porte-étendard sur les chemins de la liberté galactique, fussent-ils dans l’erreur ou dans le vrai. Que chacun, avant de sortir de cette salle, se souvienne de nos fils et de nos filles chéris qui tentent de protéger ce en quoi nous croyons. Montrons-nous à leur hauteur. »


Soulagement dans les rangs pro-Kira. Applaudissements vigoureux. Dénégations agacées sur les bancs les plus farouchement opposés.

« Quand nous en saurons plus, quand il nous sera possible de mieux entrevoir l’avenir dessiné par nos forces armées … Alors, le débat devra avoir lieu. Il est vital, pour que soit aplani les divergences qui se dessinent dans cette assemblée, que j’ai entendu, que nous comprenons tous. Et peut-être est-ce la juriste en moi qui s’exprime au détriment de la sénatrice, mais il me semble que la question ne saurait être réglée par un débat partisan qui tournerait au pugilat. Encore une fois, un peu de hauteur me paraît approprié. Je ne vais pas vous dire ce que je compte faire. Je vais vous indiquer qui a le pouvoir de nous rassembler tous. »

Stupeur. Interrogation. Murmures interloqués. Que voulait-elle donc dire ?

« En vertu de l’article 22 de notre Constitution, la Commission Sénatoriale à la Défense peut saisir la Cour Suprême pour valider un acte militaire. Je suis profondément surprise que le Président de cette dernière ne se soit pas immédiatement saisi de cette affaire, eu égard à la commotion qui a été provoquée au sein de la Rotonde par la situation présente. Si le moindre doute subsiste quand à cette dernière, il lui appartient, et à lui seul, de prendre ses responsabilités et de porter l’affaire devant la Cour Suprême. Qu’à l’issue de cette intervention, la Cour soit immédiatement saisie de ce dossier, afin qu’elle tranche sereinement, sans esprit partisan, et que le calme revienne dans nos esprits.

Je n’ai pas le pouvoir de vous apporter une réponse. Ni de la dicter. Ce serait un abus grave. Mais je peux, en tant que Ministre de la Justice et garante de nos institutions, montrer au Sénat les mesures qu’il a à sa disposition pour faire valoir ses positions. »


Enfin, tous comprenaient où elle avait voulu en venir. Et ce que cela impliquait faisait son chemin dans les têtes. Et bientôt, tous se tournèrent vers le Président de la Commission Sénatoriale à la Défense qui n’avait sans doute guère envie qu’on lui rappelle son immobilisme. En même temps, s’il se trompait, il risquait sa place. Raison de plus pour leur faire porter le chapeau, tout en s’en tirant les mains propres, avec l’image de la vertu juridique et de la hauteur d’esprit. Après tout, le serviteur de l’Etat n’est pas pour autant sourd aux nécessités politiques … Il s’efforce simplement de les concilier avec l’intérêt général. Le coup de poker était évident. Mais parfois … il fallait tenter. Et profiter du résultat. Quel qu’il soit.
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Jet de Ress réussi ! L'agitation au Sénat diminue d'1 point.

Coordination Jedi – République [ 0 ]
Colère du Sénat [ 29 ]
Affolement des médias [ 25 ]
Extraction des personnalités importantes [ 11 ]


Score atteint !


Vous n'êtes pas obligés de continuer mais si vous le souhaitez...

Tour de : Leto. Compétences à utiliser : Sagesse OU Agilité.
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Maître Vorkosigan et la Ministre Laz’ziark ont donné du cœur à l’ouvrage : les Jedi et la République ont finalement réussi à se coordonner parfaitement et cela se ressent jusque sur la bataille, où l’Ordre prête enfin efficacement main forte à l’armée républicaine. Le Sénat et les médias s’affolent toujours au sein des frontières de la République et quelques personnalités importantes posent problème, comme ce sénateur de Muunilist retenu en otage par les Sith…
Mais après tout, les deux acolytes du moment sont plus confiants, et espèrent voir bientôt le bout du tunnel.

Leto Vorkosigan et Ress Laz’ziark remportent leur course !
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Dans l'ombre et le grondement des machines du cœur du Furtivo, la menace ne se dévoilait pas. Quatre nouveaux tirs de blaster filèrent tels des lances de magma vers le Jedi, mais cette fois-ci, Leto ne se laissa pas surprendre. Déterminé à mettre fin à cette mascarade et convaincu que l'attaque n'était pas terminée, il anticipa très largement les tirs et les intercepta facilement avec son sabre-laser avant de s'adresser à son adversaire :

- « Vargoll, je vous sommes de vous rendre ! Sa voix ferme résonna par delà les boyaux métalliques du vaisseau. C'est fini pour vous, vous avez franchi les limites, nous savons pourquoi vous êtes ici et ce que vous voulez faire. La silhouette droite et menaçante de Vargoll sortit de l'ombre, pistolaser à la main. Son front luisait de sueur, ses pupilles étaient agitées et ses phalanges blanchit par la pression qu'il exerçait sur la crosse de son arme.

- Vous ne savez rien du tout, Jedi ! Vous êtes bien loin de vous rendre compte à quel point l'Empire est infiniment au dessus de la République. Ils ont déjà gagnés !

- C'est absurde, je ne vous comprend plus. Il y a deux heures de cela, vous étiez prêt à foncer tête baissée dans la bataille avec le Furtivo. Vous n'aviez pas l'air aussi convaincu de leur supériorité à ce moment là. Vargoll ricana. Mais ce n'était pas un ricanement de moquerie, plus un ricanement de dépit, comme si il se rendait compte d'une terrible erreur qu'il aurait commis.

- Ils m'ont promis qu'ils ne feraient pas de mal à ma famille …

- Comment ? Leto s'approcha prudemment, son sabre-laser toujours levé devant lui. Vargoll leva les yeux vers son interlocuteur, à mesure que les secondes s’égrenaient, Leto ressenti la frayeur monter dans le cœur du militaire.

- Les impériaux, ils m'ont forcés la main, ils ont menacé ma femme et mes enfants … Ils m'ont dit que si je changé de camp, ils garantiraient leur sécurité.

- Vous avez trahi ? S'étonna Leto, réellement pris au dépourvu. Si il y avait un homme qui n'aurait jamais trahi l'armée républicaine selon lui, c'était bien Vargoll. Il était archaïque, colérique, bourru, misogyne, mais il était loyal à la République.

- Le marché devait me faire franchir la frontière moi et ma femme mais nous avons eu un contre-temps... Expliqua le général en tremblotant. Il croyait son heure arrivée, même si il détestait les Jedi presque autant que les impériaux, il savait reconnaître leur formidable capacité de combat et il était persuadé que Leto était désormais là pour le tuer. J'ai douté, j'ai d'abord refusé de faire ce qu'ils me demander. À terme, les impériaux ont pensés que j'avais rompu le marché, ils ont repris leurs menaces et ont exigés une preuve de bonne foi, puis est arrivé l'attaque de Kira sur Dubrillion. Les impériaux ont alors émit l'idée que je sabote le Furtivo afin que ceux-ci puissent le détruire sans difficulté. Pendant ce temps là, je devais quitter le navire dans une cabine de sauvetage en direction de la frontière... Le feu de la bataille aurait été une couverture parfaite, nous n'avions qu'à prétendre que le Furtivo avait été pris dans un tir croisé, et que son commandant était porté disparu …

- Vous auriez été prêt à sacrifier votre équipage tout entier, des centaines d'hommes pour vous sauver ? Vargoll répliqua sèchement en exécutant un large geste du bras.

- Ça vous paraît facile, à vous ! Vous ne savez pas ce que c'est, que de devoir protéger femme et enfant, vous êtes si détaché de tout. Ni famille, ni possession... ! Au même moment, le caporal Tharyck accourrait derrière Leto, arme au poing et accompagné de plusieurs autres soldats.

- Caporal, mettez le général aux arrêts. Déclara calmement Leto. Il avait pleinement connaissance du grave cas de conscience qui s'était posé au général, mais il ne lui incombait pas la tâche d'en juger. Aussi, il savait que si il n'obéissait pas aux Sith, il pourrait y avoir de grave répercussion pour lui et sa famille innocente. Il devinait quel dilemme avait été celui de Vargoll. Au dernier moment, il avait cédé aux menaces des SIth mais quelques heures avant, il avait probablement décidé de ne pas le faire et de montrer aux impériaux qu'il n'allait pas se laisser faire. D'où son désir si ardent de partir au front. Peut-être avait-il espoir de lui-même se débarrasser des Sith qui l'avait menacé. Un homme de caractère qui est acculé de la sorte est prêt à toutes les folies. Pourtant, Vargoll lui-même baissa les bras et lâcha son pistolet blaster au sol, résigné. Leto fit un signe de la main au passage des soldats afin que ces derniers ne soient pas trop brusque avec lui. Mais avant que le général soit emmené, Leto l'interpella une dernière fois : général ?

- Jedi ?

- Votre famille est-elle en sécurité, à l'heure actuelle ?

- Ma femme est à notre domicile, sur Coruscant. Je suppose que mon fils est sur Carida, à l'Académie navale. Il fut menotté et baissa les yeux. Puis les releva après avoir soupiré. Il savait sa carrière terminée, mais avait espoir que sa famille n'en pâtisse pas. Si Leto lui venait en aide et plaide sa cause auprès du tribunal militaire, et surtout, si le gouvernement s'opposait aux décisions arbitraires de Kira, il se pourrait qu'on trouve à Vargoll des circonstances atténuantes de poids. Pouvez-vous les aider ? Leto désactiva son sabre et hocha la tête, bienveillant.

- Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que votre famille soit en sécurité. Les Sith ne les atteindront pas. Proclama-t-il.

- Merci. Souffla Vargoll non sans sincérité.

- Une dernière chose, général. Pouvez vous me dire avec qui vous avez été en contact, précisément ? Qui vous a proposé de trahir la République et passer dans le camp ennemi ? Y avait-il un cerveau à la tête de tout ceci ? Vargoll plissa les yeux, comme si il ne comprenait pas où le Jedi voulait en venir, mais se dit qu'il devait avoir ses raisons.

- Il n'avait à priori pas le titre de Darth, comme il est de coutume chez les Sith. Mais il se faisait appeler Arkness. Vous le connaissez ? La déclaration de l'homme à moustache fut comme un électrochoc pour Leto. Électrochoc qu'il s'était pourtant bien préparé à encaisser.

- Je le connais que trop bien, malheureusement ... »

Le général fut emmené en cellule, tandis que des soldats s'échinaient désormais à vérifier les installations du Furtivo pour s'assurer qu'il n'avait pas été piégé ou saboté. Quand bien même Vargoll jurait d'avoir eu le temps de ne rien faire, plus personne n'avait désormais confiance en lui et les autorités sur Coruscant avaient été prévenues. Bien évidemment, les rouages de la machine judiciaire et militaire républicaine ne s'étaient pas encore tout à fait ébranlés. Une enquête allait être ouverte, en tout cas un peu plus tard. Avec un peu de chance, la crise que traversait la République en ce moment même n'allait pas durer et Kira reviendrait à la raison, on frôlerait tous l'incident diplomatique d'envergure et quelques vaisseaux endommagés seraient à déplorer dans les deux camps. Tout au plus. Mais Leto savait pertinemment que c'était bien trop tard de penser aussi naïvement.

Il était temps de revenir sur le pont de commande épauler la Ministre Laz'ziark. Il restait probablement beaucoup de travail pour éponger et ramasser les pots casés, à l'arrière garde. Tout cela avant que la Force ne guide Leto vers de nouvelles aventures et de nouveaux dangers ...

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FIN DE L'EVENT X - PARTIE 1: "Au feu, les Ministres !"
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