Kolin Valkizath
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3488 AV-BY 6 – Astroport inférieur Q-56

Quitter ne serait-ce que pour quelques heures l’univers clos des souterrains faisaient toujours beaucoup de bien à Kolin, à l’aube de ses onze ans. Respirer l’air frais devenait une nécessité presque vitale lorsque les purificateurs d’air des niveaux inférieurs étaient défectueux. Les souterrains sombres et humides devenaient alors irrespirables. Le fumet des décharges se mêlait alors aux odeurs toxiques des cheminées d’usines crachant jour et nuit les mêmes volutes sombres aux relents acides.

La Cour des Miraculeux située en plein cœur du troisième niveau des souterrains était difficilement accessible. Seules quelques navettes publiques taggués et mal fréquentées avaient pour terminus l’arrêt « La Cour ». Au nord du quartier deux spatio-ascenseurs délabrés permettaient de remonter jusqu’à la colonne des communs. Le spatioport local était à l’abandon, rares étaient les vaisseaux privés qui s’y arrêtaient, les deux minuscules plateformes d’atterrissage du niveau étant d’ailleurs complétement aux mains des gangs qui extorquaient aux visiteurs des droits de péages colossaux.

La lumière des miroirs commençait à baisser lorsque Kolin arriva en vue de l’Astroport intérieur du Quadrant-56. Bien que situé dans les niveaux inférieurs de Coruscant, l’astroport offrait un panorama assez agréable sur Galactic City. Les bâtiments resplendissants des hauteurs semblaient être à portée de doigts, comme une promesse inatteignable. Les lumières de la ville faisaient souffler sur les cœurs légers des laisser pour compte une chaleur distante qui ne parvenait pourtant pas à guérir les âmes malades d’indifférence des oubliés de la République.

Kolin devait retrouver Joris son grand frère. D’après ce dernier, il devait lui annoncer une grande nouvelle qui allait changer beaucoup de choses pour leurs vies à tous les deux. Le maigre petit garçon s’en était inquiété et avait quitté le stand de vente de Kurao (petits pains au miel) où il était employé après l’école sans rien dire à personne.

Le gamin fit le tour de l’Astroport en évitant soigneusement les gardes en faction qui ne voyaient jamais d’un bon œil les miséreux s’aventurer si haut. Longeant le grillage métallique haut de plusieurs mètres, le Coruscanti finit par arriver au point de rendez-vous tout au bout des longues pistes de décollage.

Dans les rayons blafards d'un soleil maladif se découpait une silhouette à la minceur presque éthérée. Un ange faussement couronné, des cheveux corbeau qui cachaient la couronne d'épine. Mais celui qui s'avançait d'une démarche légère, la tête dans les étoiles, n'avait rien d'un martyr. Victime et bourreau de sa propre vie. Joris Valkizath était à l’heure, l’homme de 20 ans regardait le ciel l’air songeur. Il était le portrait craché de son petit frère mais semblait manger un peu plus.

Kolin ne lui avait jamais paru si fragile. Ce n’était pas un adolescent ; tout juste un chiard à peine sorti de l’œuf. Un genre de demi adulte vieilli. Son visage portait encore les ecchymoses de la veille, pièces à conviction des coups portés. Frappe-moi, frappe-moi puisque tu sais mieux cogner que tu ne sais aimer. Le petit garçon détourna son regard en grimaçant en voyant son frère le jauger. Il ressemblait à un pantin désarticulé. Corps meurtri. Un goût amer titilla l’entaille à sa lèvre.

- Papa ? Questionna Joris en s’approchant de son frère

- Nan la Reine Mère d’Hapès et la Chancelière Suprême Von.

Les deux garçons s’enlacèrent tendrement. Joris passa son bras autour du cou de son cadet et lui caressa tendrement un éphémère instant la joue tout en regardant de plus près le cocard qui feutrait l’œil gauche de son petit frère. Il ne s’en formalisa pas, la violence quotidienne était une banalité, une normalité qui n’appelait plus de questions et ne nécessitait pas plus de réponses. Joris en avait été la victime toute sa vie avant son petit frère. Il n’y avait pas matière à s’appesantir plus que nécessaire. Les habitants de la Cour des Miraculeux étaient des durs à cuire.

Kolin ferma les yeux quelques secondes se laissant bercer par l’étreinte de son frère qu’il aimait tant. Il ne le voyait plus aussi souvent qu’avant. Joris était toujours très occupé mais trouvait toujours le temps de passer à la maison pour voir ses frères et sa mère, discrètement il déposait quelques rations et parfois, faisait un peu de ménage avant de disparaître dans la nuit noire.

- Le ciel est beau ce soir petit frère, c’est une soirée de fin du monde tu sais.

- Arrête de faire jouer au Jedi Jo. Pourquoi tu m’fais v’nir ici, j’vais avoir des blèmes avec mon patron moi !

Grogna Kolin en s’asseyant en tailleur en face des pistes de décollage. Le garçon tira de la poche de son pantalon troué un paquet de petits gâteaux secs, d’un coup de dent sec il ouvrit l’emballage plastifié et se saisit d’un biscuit.

- T’en veux ?

Dit-il avec un sourire complice en tendant le reste du paquet à Joris qui s’était assis à ses côtés le regard perdu vers une corvette Corellienne de classe 3 qui décollait dans un vrombissement de moteur assourdissant. Sans un mot Joris agrippa le paquet des gâteaux et en engloutit un.

- J’avais oublié que les gâteaux de la banque alimentaire étaient aussi dégueux !

S’exclama l’homme en simulant de s’étouffer avec le biscuit sec. Ses deux mains s’enroulèrent autour de sa gorge alors qu’il poussait des borborygmes infâmes qui firent rire Kolin à gorge déployée. Continuant son petit jeu, il s’écroula sur le sol et ferma les yeux toujours sous le regard rieur de son frère. Sa mastication achevée, le plus grand des deux frères retrouva son sérieux et plongea ses prunelles dans celle de son puiné qui s’arrêta aussitôt de rire. Kolin sentit à nouveau l’étreinte de son frère qui repassait son bras tatoué autours de son cou.

- Je vais partir petit, partir très loin, pour très longtemps.


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Kolin voulut parler mais fut interrompu par le bourdonnement d’un YT-1300 qui venait de se poser sur la plateforme la plus proche d’eux en soulevant un nuage de poussière et de gravillons Le petit humain voulait avoir mal comprit, son frère partait peut être pour quelques jours, quelques semaines tout au plus. Or, le regard absent de Joris ne put qu’infirmer la théorie de Kolin.

- Pourquoi tu veux partir, t’aimes plus la Cour ?

Questionna naïvement l’enfant d’une petite voix en fixant son aîné.

- Personne n’aime la Cour des Miraculeux Kolin, ni toi, ni moi, encore moins maman. Nous ne sommes pas ici par choix.

- Moi j’aime bien la cour, c’est chez nous. Tu vas où, pendant combien de temps ?

Joris se sentit gêné et renouvela une nouvelle fois son étreinte comme pour s’excuser pour les terribles paroles qui franchirent le seuil de sa bouche la seconde suivante. Ses yeux fixés sans détours droit dans ceux de Kolin, assumé mais pas rassuré.

- Je m’engage dans l’armée de la République, je ne sais pas combien de temps ça va durer et où je vais aller, plusieurs années je pense et sur des planètes loin d’ici.

- L’armée mais tu dis que c’est tous des banthas, blast tu déconnes ?

- Écoute Kolin, quand tu seras plus grand, tu comprendras que parfois, le chemin que la vie nous dicte d’emprunter est sinueux et nous oblige à prendre des décisions douloureuses. J’ai besoin de me sentir utile, besoin de servir quelque chose de plus grand que moi, de plus grand que nous.

Kolin s’était blottit un peu plus fort sur le torse de son frère laissant sa tête choir dans son cou. Ses paupières se fermèrent un instant tandis qu’il cherchait ses mots. Joris l’avait totalement désarmé, son sentiment d’impuissance était total. La tête penchée, il écoutait. Ressentait, la douce chaleur de l’homme qui lui offrait la fin de son monde dans un simple regard. Aussi inaccessible qu'aurait pu l'être un rêve ou un cauchemar. Le temps s'écoulait, mais il ne parvenait plus à se glisser entre leurs deux corps presque soudés. Étrange cette impression où se mélangeait néant et éternité. Il ne cherchait pas à comprendre, ne cherchait plus.

- Tu peux pas nous abandonner Jo, t’as pensé aux jumeaux, t’as pensé à m'man ?

Une pointe de colère s’était sanglée dans la voix enfantine de Kolin. Il faillit rajouter et moi, as-tu pensé à moi ? Ces terribles mots restèrent cachés au fond de lui étranglés par l’incompréhension alors qu’il réalisait peu à peu que ce frère qu’il admirait tant l’abandonnait lui et tout le reste de la famille. Joris l’abandonnait au moment où il avait le plus besoin de lui, l’abandonnait à la violence de son père et à l’indifférence de sa mère. Incompréhension, évasion de l’insouciance, prix sanglant de la trahison.

- T’as pas le droit de te barrer comme ça !

- J’enverrai ma solde à maman, ça changera pas.

Tenta Joris pour se justifier tout en sachant que trop bien que ça ne suffirait pas.

- Et notre tocard de père ?

- Arrête, Ko sois pas un gosse, où es ta fierté ? T'es un homme ou une femme ?

Joris avait haussé le ton en repoussant la tête de Kolin. Cette attaque coupa toute velléité au petit garçon qui se tut encaissant les assauts de ses paroles. Joris n’avait pas tort, la fierté dans les souterrains vous permettait de rester en vie, rester digne et avoir la tête froide faisaient des miraculeux des hommes. L’innocence et les émotions exacerbées étaient un luxe auxquels les misérables n’avaient pas droit. Kolin ne voulait pas sacrifier le bonheur de Joris au profit du sien.

- Écoute, je suis désolé, mais t’es plus un enfant maintenant. Tu vas devenir l’homme de la famille ! C’est ton devoir de prendre soin des nôtres à présent. Je dois prendre mon envol, c’est mon destin Kolin, je ne plus reculer. Tu comprends ?

- Tu t’barres quand ?

- Demain matin.

La nouvelle termina d’achever l’idée que Joris puisse changer d’avis. Le morceau d’humain retint une larme et détourna le regard vers le sol ne voulant pas que sa tristesse trouve écho dans les traits durs de son frère. Il aurait voulu lui interdire de partir, le serrer si fort que ses os en auraient été brisés. Il aurait voulu pleurer toutes les larmes de son corps, lui dire qu’il l’aimait plus que tout, que sans lui il ne serait rien, ne ferait rien mais, les larmes de miraculeux étaient condamnées à ne jamais couler.

- On va devenir quoi sans toi ?

Tenta-il dans un dernier baroud d’honneur.

- Kolin, tu ne peux pas être heureux pour moi ? Sois-le, s’il te plait.

Joris avait retrouvé son calme mais son ton demeurait quelque part entre l’accusation et l’agacement. L’ainé n’était pas particulièrement fier de lui. La peine si mal dissimulée de Kolin lui brisait le cœur mais, sa décision était prise. Il ne devait pas être faible, lui donner une chance de changer d’avis serait encore plus insupportable.

- S’il te plait.

La gorge de l’intéressé se serra. De quel droit était-il égoïste envers ce frère qui avait tant fait pour lui, tant fait pour eux ? Du haut de ses onze ans, il comprenait que retenir Joris dans la Cour des Miraculeux serait une erreur. Son grand frère avait droit au bonheur, son bonheur. Si Kolin était comme un gungan dans l’eau dans les souterrains, il pouvait imaginer à quel point ce sentiment pouvait être différent pour Joris. Il n’avait pas le droit d’être égoïste, son seul droit était d’encaisser et d’accepter les terribles responsabilités qui allaient désormais peser sur ses épaules d’enfant. Serrant les dents, il retint une nouvelle larme et reprit la parole d’une voix faible étranglée par une peine qu’il ne parvenait plus à masquer.

- Si, j’suis heureux pour toi.

Mentit-il.

- Je sais que tu seras à la hauteur Kolin, tu as toujours été spécial, comme si quelque chose de très fort était en toi. Personne ne peut nous abattre, dans notre sang coule le combat et la résistance, si nous ne pouvons pas le faire, alors personne ne le pourra.

Joris attrapa le menton de son cadet le força à le regarder droit dans les yeux. Kolin tel un pantin aux fils coupés se laissa faire et laissa ses prunelles océanes vagabonder dans celles de celui qui l’abandonnait.

- J’espère que tu pourras me pardonner petit frère, vraiment. Je dois suivre ma voie, comme tu auras à suivre la tienne un jour ou l’autre. Le Monde est injuste, nous ne devons pas ajouter notre pierre à l’édifice, je pars servir les faibles de la Galaxie.

- Comme un héros ?

- Un peu, je crois
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Le petit Kolin avait enlacé son grand frère à nouveau son visage plongé sur le poitrail puissant de celui qu’il admirait le plus au monde. Les yeux clos, il écoutait le cœur de Joris battre dans sa poitrine voulant conserver à jamais dans sa mémoire d’enfant ce contact si particulier, rempli d’une tendresse qu’il ne connaîtrait bientôt plus.

Le visage dur de Joris se crispa et il se détacha de l’étreinte que lui imposait son cadet. L’homme attendit que le bruit du décollage d’une nouvelle navette cesse pour tirer de la poche de sa veste rapiécé un petit pendentif métallique en forme de flèche. Cette flèche découpée avec le laser d’un atelier voisin pendait au bout d’un collier venant probablement d’un lacet de chaussure usagé.

La petite flèche finement ciselée et taillée avec soin ne ressemblait pas à une création vulgaire issue d’un métal de récupération. Joris avait toujours doué avec ses mains.
D’un geste lent, il glissa le pendentif autour du cou de Kolin en lui souriant paisiblement. Il savait que ce modeste présent ne le remplacerait jamais quand il serait parti mais c’était tout ce dont il était capable. Une façon de s’excuser glissée dans un cadeau ?

Je t’ai fait ça Ko, comme ça tu penseras à moi. Il a été béni par la Sainte Poubelle des Osvoläh, ils m’ont dit que grâce à lui, tu pourras puiser dans ma Force quand les choses seront difficiles pour toi.

C’est vrai ?

Dit l’enfant en ouvrant de grands yeux face à cette réalité mystique. Les Osvoläh étaient des sorciers un peu fous qui prétendaient guérir les maladies, apporter chance, lire l’avenir et faire revenir l’être aimé. Seuls les plus crédules allaient consulter ces drôles de magiciens qu’on surprenait parfois à se baigner nu dans les cuves de déchets toxiques liquides des usines de traitement des déchets.

Bien sûr que c’est pas vrai, tête de bantha ! Depuis quand tu crois les histoires de Osvoläh toi.

Un rire moqueur s’ourla sur le visage de Joris qui fut repris en chœur par le petit garçon qui serra le pendentif au creux de sa main à mi-chemin entre tristesse et amusement mais fier d’arborer ce cadeau de son héros. Il s’empresserait de le montrer à ses amis !

C’est simplement un cadeau pour pas que tu m’oublies Ko. Tu sais, c’est pas facile pour moi non plus de partir.

Bah t’as qu’à rester alors.

Répliqua Kolin en haussant les épaules comme si la solution était déjà toute trouvée.

Je ne peux pas, je dois vivre ma vie. Qu’est-ce que je t’ai dit tout à l’heure, je t’interdis de chialer ou de gémir comme un gosse, compris ?

J’suis pas un gosse d’abord, j'suis comme toi.

Bouda Kolin en se reprenant, fier qu’il était d’arriver à cacher à quel point le départ de son ainé était difficile à encaisser.

T’es un dur à cuire, c’est clair. Alors viens te battre !

Joris empoigna son petit frère par le col et le fit basculer en arrière. Les deux miraculeux simulèrent une bataille se portant de faux coups en riant de bon cœur. Ces moments d’innocence étaient rares dans les souterrains. Trop souvent les coups étaient vrais et les hurlements remplaçaient les rires joyeux.

On ne riait pas dans les souterrains, ce n’était pas dans les mœurs ; interdit tacite. Comme si les cœurs devaient impérativement être toujours durs pour se préparer au pire pour encaisser la prochaine mauvaise nouvelle qui inéluctablement viendrait. Mais pas cette fois, cette fois, ils avaient décidé qu’ils s’affranchiraient des règles.

Quelques minutes plus tard, les deux – couverts de poussières – se relevèrent. Les traits de Joris exprimèrent à nouveau la gravité.

Kolin, t’es plus un gosse comme tu viens de le dire. Alors maintenant tu dois me promettre une chose avant que je parte.

Ce que tu veux Jo, dis-moi.

Tu dois me promettre de toujours faire le bien autour de toi. D’être toujours juste, droit et courageux. Cet endroit transforme les cœurs les plus purs en monstres mais ça ne doit pas t’arriver. On te jugera Kolin, on te jugera parce tu viens de cet endroit, parce tes vêtements ne sont pas propres, parce que tu es pauvre. Des gens plus forts que toi te feront du mal sans que tu ne puisses rien faire. Tu verras que parfois tous tes efforts ne suffiront pas atteindre ton objectif choses mais tu devras toujours faire le bien et être juste, droit et courageux. Si tous sont contre toi, garde la tête haute et continue à te battre en n’oubliant jamais qui tu es et d’où tu viens, n’abuses pas non plus des plus faibles mais viens leur en aide, si tout le monde ment autour de toi, tu devras toujours dire la vérité. Marche dans les difficultés avec le sourire et rien ne pourra jamais t’arrêter, un cœur vaillant animé par le bien est invincible.

En toi brille quelque chose de spécial, je le sens et je le sais. Ton destin n’est pas de finir ta vie dans la cour des miraculeux, quelque chose de plus grand t’attends. En toi brûle un feu sacré qui ne s’éteindra que si tu cesses de faire le bien autour de toi et que arrêtes d’être courageux et juste. La galaxie est remplie d’enfoirés, tu ne dois jamais devenir l’un d’entre eux, jamais. Il n’y a qu’en faisant le bien que nous pourrons rendre la galaxie un peu meilleure, tu es mon espoir Ko’, mon seul espoir.


Tu me le promets ?

Kolin fut fasciné par ce discours plein de lyrisme et dont les accents évocateurs d’une futur meilleur. L’immense responsabilité que Joris venait de lui imposer le fit frémir, subjugué par le charisme de son ainé. Impressionné par tant de mots différents, il en perdit la parole.

Tu me le promets Kolin ?

Sans réfléchir, le futur padawan cracha dans sa main, son frère fit de même. Ils s’empoignèrent alors mutuellement en se fixant dans les yeux. Il aurait tout fait pour Joris, absolument tout. Le rendre fier était tout ce qui l'animait.

Je te le promets.
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