Lei avait ordonné à deux soldats d'escorter la Miraluka, une nouvelle fois arrêtée, en direction de Coruscant, où elle serait ensuite prise en charge et menée à Ondéron par des personnes plus qualifiée, même si Maelyna avait donné sa parole de ne pas s'enfuir.
Le trio avait donc dû prendre un vaisseau de transport plus... Civil que celui abordé par la jeune femme, lors de l'attaque des troupes de Borenga.
Elle avait été soignée avant son départ, enfin, mis à part les écorchures déchirant son tatouage, à la grande surprise du droïde-médical qui avait prit soin d'elle, et la jeune femme avait donc dû expliquer que son tatouage était un reste de son ancienne vie, et qu'elle s'était mutilé pour le rendre méconnaissable. Pourtant, malgré cela, elle souhaitait conserver ces traces, n'ayant pas réussi à faire un véritable deuil de sa vie passée.

Les deux soldats l'accompagnant étaient armés de blasters paralysant : les ordres qu'on leur avait donné étaient clairs : Maelyna devait arriver vivante sur Ondéron, même si il fallait l'amener inconsciente, voire congelée dans un bloc de carbonite pour cela. Le couple de cerbère accompagnant la jeune femme était composé d'une Kiffar nommée Aveena Quos et d'un Humain, Krin Kan. Etonnamment, c'était l'Humain qui était le plus prévenant envers la Miraluka, au contraire de sa collègue qui méprisait ouvertement la jeune femme, et cette dernière apprit qu'un proche ami d'Aveena était mort durant l'attaque, ce qui expliquait le ressentiment de sa gardienne.

Le trio était dans un vaisseau de transport, parmi d'autres voyageurs. Malgré le fait que leur place ait été prise au dernier moment, les soldats avaient employé de leur autorité pour avoir une chambre, avec un lit double. Aveena se couchait toujours près de sa prisonnière, menottée à cette dernière pour s'assurer qu'elle ne tenterait pas une évasion, même si c'était un souhait non-formulé. Ils ne sortaient pratiquement jamais de la chambre, à part pour aller chercher à manger, et l'Aveugle restait toujours sous la surveillance d'un de ses gardes.

Après deux jours de voyage, le vaisseau n'ayant pas la possibilité d'entrer en hyper-espace, la Kiffar tentait de pousser la Miraluka à l'attaquer en lui faisant de subtiles allusions, ou en l'insultant discrètement, au point que Krin emmène l'Aveugle avec lui pour se dégourdir les jambes, et accessoirement éloigner les deux piles nucléaires l'une de l'autre.
Ils se rendirent tout deux au restaurant du vaisseau, afin de boire un verre. Assis à une table, l'Humain et la Miraluka sirotaient du thé d'agrume, quand Maelyna sentit une présence dans la Force. Elle fouina les environs à l'aide de ses sens, avant de trouver une autre personne sensible à la Force, à l'entrée du restaurant.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Le lourd paquebot quittait les bras d’arrimage de la station géante. Le colosse ressemblait à un enfant à cette échelle, pesamment il tournait le dos à cette structure grise remplie des lumières colorées de toutes ces âmes qui s’étaient lancés dans un gigantesque combat verbal. Les mots avaient tranché, percé, paré, blessé leurs adversaires. Un balai mortel mais sans mort direct. La faucheuse ne viendra que plus tard quand la grande machinerie cosmique aura digéré les changements opérés par les apprentis architectes .

Je n’étais présente dans ce grand ballet que comme garde du corps. Je m’étais ennuyé à mourir loin de tout ce qui avait été passionnant. Et pourtant je me sentais blessé. Un maître Jedi avait longuement parlé sur quasiment tout le système de diffusion. Et si je ne comprends absolument pas le pourquoi, ses mots m’ont lourdement blessée. Aucun de ses mots me n’était directement destiné, je suis bien trop insignifiante et pourtant j’ai l’impression d’avoir perdu un duel, de me vider de mon sang.

Dans ces agréables pensées je divague sur le pont d’un air absent. Les petits groupes de voyageurs commentent ce qui vient de se passer, analysent ou troisième mi-temps pour les seconds. Je me dirige vers ma cabine suivie par un petit tas de boulons parfaitement nettoyé pour l’occasion. Je retire tout le fatras de ma tenue de réception en prenant le soin de la laisser au pressing pour enfiler un kimono bien plus adéquat.

*Regardant le droid*

Jane tu peux regarder les plans de cette baleine ? Il doit bien y avoir des salles de sports ?

Bi du bbiiiii bo Boooooo

Un jogging un sac en bandoulière et je me rends à la salle de sport. A côté des machineries de musculation et du Ti-chi je commence à danser, puis petit à petit je commence des katas. Mon esprit se vide enfin un peu

Une poignée d’heures et une douche plus tard je me dirige vers la cantina. La tête un peu dans les nuages je passe à coté des tables pour aller directement voir le barman. Dans un coin de ma tête je note l’aura d’un utilisateur de la force coloré dans ce bar grisâtre, rien de vraiment étonnant.

Bonjour, un Juma-Juice glace pillé, shaker et une rondelle de Liwi. Je réajuste un peu le jogging et je regarde autour de moi pendant que le barman me prépare ma boisson.
Costumes, fin de soirée pour un groupe, début de soirée pour quelques autres tables, une poignée de solitaires et un petit groupe relativement tendu. Étrangement la personne sensible à la Force et l’une d’elles et c’est une Miraluka, c’est plutôt rare d’en trouver en balade.


Salut, c’est un plaisir de croiser enfin une paire de beaux yeux au pays des aveugles. C’est quoi cette tête, déjà le mal du pays ?

L'autre personne sensible à la Force s'approcha et Maelyna fut surprise de se rendre compte qu'il s'agissait d'une Miraluka, elle aussi. C'était, pour le coup, assez surprenant en soit. Krin Kan ne la remarqua pas, jusqu'à ce qu'elle soit proche d'eux. La nouvelle venue demanda à la jeune femme pourquoi elle tirait une telle tête d'enterrement. Etait-ce le mal du pays ?

"Nous nous rendons vers Ondéron. Mademoiselle souhaite faire un... Pèlerinage là-bas."

Ce n'était pas elle qui avait répondu, mais son cerbère. Elle le remercia, silencieusement. Elle se sentait littéralement incapable d'inventer un mensonge, et dire la vérité, ici, et maintenant. Dire "Je suis une Sith en fuite, recherchée par mes anciens Instructeurs et ma famille, j'ai été forcée de mettre mes dons au service d'un seigneur de guerre Hutt, j'ai trahi des personnes qui avaient confiance en moi, et j'ai finalement été appréhendée par une Kaminoane Jedi à demie-dévêtue qui m'envoie au Temple Jedi pour y être jugée."...
Cela n'aurait pas été une excellente idée, surtout dans ce vaisseau. De plus, il était à parier que tenter quelque chose dans ce sens risquait de faire dégainer Krin, sans parler de la réaction d'Aveena Quos. Cette dernière tenterait sans doute de se défouler sur la jeune femme. Or, cette dernière voulait prouver à Lei sa bonne foi, et il lui serait difficile de se défendre sans mettre la vie de la Kiffar en danger, voire la tuer. Ce qui signifiait dire "adieu" à sa bonne foi...

"Oui, je cherche à me rendre dans le Temple Jedi, pour tenter de trouver des réponses à mes questions."

Des questions complexes, du style : "Vais-je survivre à tout cela ? Que me réservent les Jedis ? Sont-ils aussi miséricordieux qu'ils le prétendent ?" Maelyna se mordilla les lèvres et but une gorgée de thé. Elle disait tout cela à la Miraluka en supposant que cette dernière était une Jedi. En tous les cas, c'est ce que son aura laissait présager, ce qui la plaçait dans une relative sécurité. De plus, la seconde Miraluka pouvait être vue comme un ange gardien supplémentaire, ce qui soulagerait quelque peu le fardeau pesant sur les épaules de l'Humain et de la Kiffar. Enfin, si ces derniers étaient au courant qu'elle savait user de la Force, bien entendu.

"Mais... Et vous-même ?"

L'Aveugle sentait que son cerbère était mal à l'aise : il n'avait vraisemblablement pas prévu que quelqu'un puisse s'intéresser à sa prisonnière. Il se leva, cédant sa place à la nouvelle venue, et prétexta une envie urgente pour s'éclipser en direction des commodités, et accessoirement se rendre dans la cabine où les attendait Aveena, afin de lui faire son rapport. Cela n'échappa guère à Maelyna, qui se demanda si il ne cherchait pas à la tenter, en lui faisant miroiter un possible échappatoire pour mieux la coincer ensuite ?

Un pèlerinage ? Des Questions ? Je continue de siroter ma boisson, pas mauvais ce barman. J’ai presque envie d’exploser de rire.

C’est foutu alors, pour une question de posé, dix de trouvés à moins que vous n’apportiez avec vous une partie des réponses. Le temple n’est qu’un révélateur si vous préférez.

Et moi ?

Ben je fais partie du club d’Onderon en question, la musique n’est pas forcément à la mode mais cela ne veut pas dire qu’elle est mauvaise non plus.

Etrange garde du corps nerveux, qui s’éloigne alors que étrangère approche. Et cette manie de vouloir cacher les choses…
Bon elle doit maitriser la force, donc rouge ou gris ? Gris, pourquoi pas, en rajoutant une bouteille de la couleur idoine on se fait un couscous. Mais si c’est rouge je vais avoir des soucis ils préfèrent en général la viande saignante.

Vous savez que ce n’est pas bien d’être nerveuse, déjà car c’est mauvais pour la tension.
Cela rend de mauvaise humeur.
Et c’est contagieux, d’ailleurs vous pourriez éviter de glisser les mains sous la table ? Si votre copain revient avec des renforts au vu du nombre de garde dans ce vaisseau cela va vite ressembler à un champ de tir au pigeon géant. Et je n’ai pas forcément envie d’être la volaille. Vous ne préféreriez pas un verre plutôt ?

Légèrement je me décale pour garder du coin de l’œil le garde du corps et l’entrée du bar dans mon champ de vision.

Et pour une fois qu’un barman prépare correctement les cocktails ce serait vraiment dommage de gâcher cela.

Ma main se pose sur mon sac de sport, "à coté des baskets" j’espère ne pas en avoir besoin.

La Miraluka nouvellement arrivée expliqua qu'elle était une Jedi, ce qui était un soulagement pour Maelyna. A priori, c'était un bon départ. Sa propre aura devait avoir légèrement et lentement dérivée du rouge au gris, ce qui la classifiait à priori comme amicale, ou neutre, au pire. La nouvelle venue conseilla à la Sith en fuite qu'elle devait être moins nerveuse, ne serait-ce que pour soulager sa tension, et éviter de cacher ses mains sous la table pour éviter d'alarmer les gardes présents sur le vaisseau.
L'Aveugle obéit et posa ses mains sur la table, bien en vue. La nouvelle arrivante lui proposa de prendre un verre ensemble, puisque le barman savait apparemment faire son métier. Elle acquiesça et commanda un dark-side daiguiri, qui lui fut servit prestement.

"A mettre sur la note de la chambre AB-12."

Cela ne plairait sûrement pas à Aveena Quos, mais Maelyna considérait que c'était une juste revanche envers la Kiffar et ses trop nombreuses tentatives de la faire sortir de ses gonds. Elle remarqua alors le sac de sport de la Miraluka et le désigna, surprise :

"Vous avez assez de place pour vous entraîner sur ce vaisseau ? J'avoue qu'après deux jours enfermée dans une chambre, j'ai réellement envie de me défouler. Ne serait-ce que pour ne pas craquer..."

Et accessoirement ne pas massacrer une Kiffar inutilement. De plus, cela lui permettrait de garder la forme et de s'occuper utilement en attendant leur arrivée à Ondéron.
De plus, si cela lui permettait d'observer en douce d'autres personnes s'entraînant, histoire de voir si elle trouvait une personne à son goût... Même si elle n'avait aucune chance de vivre une aventure avec quelqu'un, étant donné la surveillance exercée par la Kiffar ou l'Humain, la Miraluka n'était pas parfaite et considérait qu'elle avait tout à fait le droit de fantasmer un peu, non ? Homme ou femme, rien de cela ne la gênait réellement... Enfin, tant que l'homme ne ressemblait pas à une bidasse sur-hormonée, bien entendue.
La morphologie de Naël l'avait habitué, ironiquement, à un physique bien particulier, ce qui faisait que ses propres exigences en matière d'homme étaient difficile à combler.

..................................

Aveena sortit de la chambre et la verrouilla, avant de rejoindre son collègue, alertée par l'appel de ce dernier. Son blaster paralysant était à portée de main, prêt à être dégainé en cas d'urgence. Elle arriva à la cantina, pour retrouver Krin, qui était adossé à la porte et regardait un écran d'information diffuser des nouvelles sportives. Il détourna son regard de l'écran à l'arrivée de sa collègue, pour la fixer des yeux.

"Alors ? Elle a enfin déconné ?"

"Non, calmes-toi, bordel... Et caches un peu mieux ton arme, on est peut-être des soldats en mission, mais j'ai pas envie de me retrouver transformé en passoire... Il se trouvait une autre Miraluka sur le vaisseau, et va savoir comment, elles se sont rencontrées. Et là, elles discutent tranquillement... Que fais-t-on ?"

Aveena ouvrit la bouche, avant de la refermer. Essayer d'intervenir risquait d'être suspect et donc de compromettre la mission. Après un petit temps de réflexion, elle fit signe à son collègue d'entrer dans la salle. Sans hésiter, elle lui emboîta le pas. Le duo alla s'installer à une table de façon à pouvoir observer les deux aveugles et ils commandèrent à boire en attendant de voir l'évolution de la situation.

AB-12, je me demande à quel nom est cette chambre.
X Avoir envie de craquer après seulement deux jours, c’est quand même un peu rapide. Mais au vu de votre escorte cela peut se comprendre.

- Lentement je sors mon communicateur avec des gestes amples tout en restant bien visible des deux compères. –

Ce serait dommage de se faire griller par inadvertance.
Jane tu pourrais me ramener mon manteau, il est dans le sac laissé sur le lit.

Biiiiiiiii bi biiiiibiii tyoio

Je me demande quand même ou tu as trouvé ce vocabulaire, mais je risque d’attraper deux gros rhumes. Après cela ne m’empêchera pas d’attraper froid mais au moins il n’y aura pas de malentendu.

- Je me raccroche et je me tourne vers Maelyna. –

Navré ce n’est pas très poli mais je viens de me rendre compte qu’i va me falloir mon manteau pour sortir de ce bar sans risquer de me faire agresser dans un couloir par des bandits.
Et pour répondre à vos questions oui, il y a une salle de sport à bord du bâtiment, les espaces vides c’est en général pas trop dur à trouver sur ce genre de bâtiment.

- Réfléchit un peu tout en ne quittant pas des yeux les deux adjoints –

Il y a aussi une poignée de ponts un peu plus « vivant » mais même dans un lieu aussi calme qu’ici nous sommes dans une ancienne holo-vid de Western, j’ose à peine imaginer ce que cela donnerait dans un endroit plus animé.
Sinon vous devriez essayer l’un des cocktails du barman, il est assez doué. Il faut dire que j’adore en général les boissons passées au shaker. Cela apporte une petite touche onctueuse à la boisson qui est vraiment divine.

Grouille-toi petit tas de boulons, bientôt je vais finir par devoir décrire le plafond.

Vous avez remarqué cette nouvelle mode pour les implants oculaires, je trouve cela vraiment pratique. Toutes ces personnes qui utilisent ce genre de technologie juste pour le look…. Je n’arrive pas vraiment à les comprendre mais au moins pour la discrétion de nos petites personnes, je les embrasserai bien. Si cela continue ainsi, même moi je vais finir par être à la mode.
Et pourtant ce n’était pas gagné au départ.

Oh merci sainte création, elle se pointe enfin

- A l’entrée du bar un petit droid roule avec un gros sac bien emballé porté dans ses manipulateurs. –
Bon, on va quand même éviter de se faire plomber.

MERCI JANE, j’avais un peu froid.

Lentement j’éloigne la main posé sur mon sac de sport pour prendre le sac à vêtements en main. Je me pousse pour ne pas cacher le sac aux deux tueurs à gage. Et je fais lentement sortir un beau manteau de chevalier Jedi, que j’enfile par-dessus le jogging.

Bon je suis un peu habillé à l’as de pique mais au moins on va pouvoir un peu discuter avec vos amis.

Epoussette le manteau

Ah j’allais oublier. Tu pourrais me ramener ce sac dans la cabine ?

Tout en tendant mon sac au petit droid j’y récupère mon sabre laser, que je passe à ma ceinture. Puis je me dirige vers les deux compères braqués comme des ressorts.

Salut les enfants, laissez-moi deviner, c’est John et Wayne c’est ça ?
- Sans laisser le temps de répondre-
Oui je devrais arrêter les vieux holovids mais les voyages en hyperespace c’est un peu long vous ne trouvez pas ? Bon, on va faire simple soit vous êtes les plus mauvais garde du corps de la galaxie. Soit on devrait avoir une bonne discussion dans un endroit plus calme.

Maelyna supporta assez agréablement le bavardage de sa consoeur : pour une fois qu'elle conversait avec une femme sans que cette dernière ne la menace, n'en déplaise à Lei... Elle avait repéré Krin et Aveena qui étaient revenus dans le bar, pour s'asseoir de façon à observer les deux Miralukas. Elle sourit, malgré elle : leurs efforts étaient risibles, mais méritoires. Garder un œil sur une prisonnière telle qu'elle ne devait pas être de tout repos pour l'Humain, surtout si son homologue Kiffar passait son temps à asticoter la captive... Sauf qu'à cet instant, ils ne donnaient absolument pas une image de couple uni, puisque, bien que Krin ai posé sa main sur le dos de celle d'Aveena, leurs regards étaient tournés vers les deux Aveugles.
Un droïde s'approcha d'elles, après que la nouvelle venue lui ai apprit qu'il y avait une salle de sport dans le vaisseau, ce qui arrangeait donc grandement la jeune femme.
La Miraluka inconnue prit un manteau Jedi des "mains" du droïde et s'en envelloppa, avant de s'avancer vers les deux cerbères de Maelyna.

..........................................................

Les deux cerbères tentaient tant bien que mal de se faire passer pour un couple, mais, une fois que leurs cafés avaient été posés devant eux, ils avaient eu du mal à conserver une attitude d'amoureux transis. Krin avait laissé sa main sur celle d'Aveena, mais c'était plus pour tenter d'entretenir l'illusion qu'autre chose. La Kiffar avait péniblement déglutit en voyant, et en reconnaissant, le manteau de Jedi dont s'était parée la nouvelle arrivée.
Quand la Miraluka se leva et s'avança vers eux, l'Humain pressa la main de sa collègue pour empêcher cette dernière de dégainer son blaster paralysant. La Jedi les désigna sous les noms de "John" et "Wayne", ce qui leur fit s'abattre un masque d'incompréhension totale sur le visage. La nouvelle arrivée s'excusa pour ses références, avant de leur demander si ils étaient les plus mauvais gardes du corps de la galaxie, impliquant par-là qu'elle était plus à même d'accomplir leur mission. Si cela ne leur plaisait pas, elle leur proposait de régler cela... A l'amiable.

Aveena fit mine de se lever pour répondre à l'insulte mais, une nouvelle fois, Krin l'arrêta, cette fois en lui pressant le bras. La Kiffar fit une moue rageuse et se rassit, laissant à son collègue le soin de parler. Ce dernier se racla la gorge. Il voyait-là un moyen de se débarrasser de son lourd fardeau, avec un minimum d'ennuis derrière. Certes ses supérieurs pouvaient le mettre au piquet pour avoir laissé sa prisonnière dans les mains d'une inconnue, mais si cela pouvait lui permettre d'éviter de se retrouver sous un feu croisé quand sa collègue parviendrait à faire sortir l'Aveugle de ses gonds...

"Nous ne sommes pas très doué, en effet. Nous étions dans un corps d'armée, avant d'entrer dans une agence de protection. Et il s'agit de notre premier contrat... Il faut avouer, pour notre défense, que la demoiselle Tarkas est... Dissipée, à tout le moins, et ce n'est pas une sinécure que de la surveiller... Souhaiteriez-vous nous aider ?"

...................................................

Maelyna, pendant l'échange, avait fini son verre. Elle se leva et s'approcha du trio, avant de murmurer à l'oreille de la seconde Miraluka :

"Je serais dans la salle de sport."

Elle l'avait dit assez fort pour être entendue de ses geôliers. Un sourire aux lèvres, elle se détourna et sortit avec un pas dansant. Le temps de se repérer, et elle se rendit au gymnase, après avoir déniché dans sa cabine une tenue à peu près appropriée. Il n'y avait pas grand-monde dans la salle de sport, même si cela ne la gêna pas outre mesure. La jeune femme se mit dans un coin et commença une série d'échauffements et d'assouplissements divers et variés, avant de se lancer dans des séries de pompes et d'abdos. Puis, une fois ses bras douloureux, et la sueur perlant à son front, elle commença quelques pas de danse, tout en esquissant des mouvements avec ses bras. Toutefois, elle ne s'entraînait à danser, loin de là : il s'agissait d'un art martial qu'elle s'était créé, en adaptant son style de combat à la vibro-lame à de la boxe libre. Tranquille, calme, détendue, elle retrouvait des gestes qu'elle n'avait pas accompli depuis quelques mois, et la familiarité de ces derniers l'apaisait. Elle espérait que les Jedis ne la punirait pas trop, et qu'elle puisse poursuivre sa "quête" : l'acquisition de son propre sabre-laser.

-Écoutant Kirin-

Ne dites pas cela vous êtes vraiment trop modeste voyons, je me suis peut être emporté.

-Chuchotant-

Je suis peut être aveugle mais pas idiote, un garde du corps qui s’éloigne pisser quand une inconnue se pointe ce n’est pas classique. Il n’y avait pas de commlink dans votre régiment?
Ensuite, vous vous positionnez comme des mafieux.
En retrait, avec une bonne ligne de vue sur nous deux : parfait, soit pour nous suivre soit pour nous descendre comme chacun de vos tirs raté risque de toucher votre “cliente”.
Et là je ne vous parle pas d’une légère trace de crispation dans votre famille un peu comme après une grande discussion houleuse. Je m’étais même demandée à un moment si vous n’aviez pas enlevé cette jeune femme ce qui aurait expliqué beaucoup de choses sur vos réactions. Et comme je n’avais pas envie de tomber dans une embuscade, j’ai décidé d’afficher les couleurs histoire d’éviter toute confusion des genres.
Se faire tirer dans le dos cela fait assez mal.

Anasthasia parle d’une traite sans laisser le temps à une réponse. -

Dans mes autres hypothèses, les gros bras d’un noble ramenant la fille dissipée à la maison mais dans ce cas vous auriez prit un transport personnel pour éviter les ragots.
Bref pour moi vous êtes peut-être les meilleurs combattant de la galaxie mais je n’ai pas l’impression que vous teniez à la vie de votre cliente. Un bon garde du corps doit être prêt à sacrifier sa vie pour sauvegarder la personne dont il à la charge.
Alors vous aider pourquoi pas, mais pas quand je ne connais pas les tenants et les aboutissants d’un dossier je suis assez frileuse. Je vais de ce pas vous laisser faire votre crise d’apoplexie pendant que je rejoint mademoiselle à la salle de sport. Parlez entre vous j’ai l’impression que vous avez beaucoup de choses à vous dire.

-Reprenant une voix normale-

Allez a bientôt, voisins
Tu viens Jane ?

Anasthasia s’éloigne suivie de son petit droid vers la salle de sport.
En arrivant je fut assez étonnée de l'entraînement de ma voisine Miraluka. Comme moi elle dansait autour du tatami en mélangeant les pas de danses aux katas. J’observe quelques minutes le temps de retirer la toge de chevalier, ne gardant que le jogging.

Intéressant, vous aimez aussi la liberté de mouvements.

Je commence aussi à tourner, lentement d’abord mais rapidement je retrouve mon rythme de croisière. Je viens à peine de sortir d'entraînement mes muscles sont encore chauds.

La Kiffar tiqua sous les remontrances de la Miraluka, et son collègue posa précipitamment sa main sur son poignet, pour l'empêcher d'exploser et parvenir à la calmer un tant soit peu. Elle était littéralement à bout de nerfs et un rien était capable de la pousser à bout.
Ils subirent les critiques de la Jedi, qui les quitta pour se rendre au gymnase. Le duo de soldat paya sa consommation, et celle de Maelyna, avant de rejoindre leur cabine. Une fois à l'intérieur, Aveena s'allongea sur son lit et continua sa lecture d'un roman d'astroport, tandis que Krin contactait ses supérieurs grâce à son holocom.

"Il se trouve une autre Miraluka sur le vaisseau, une Jedi d'Ondéron. Elles se sont rencontrées, et semblent, à tout le moins, s'apprécier. En tout les cas, elles ne se sont pas sautés à la gorge. Que faisons-nous ?"

"La situation semble sous contrôle... Gardez un oeil sur la prisonnière de temps à autres. Nous pouvons compter sur la Jedi pour la surveiller. Mais... N'hésitez pas à prendre un peu de temps pour vous reposer. Ondéron est loin. Over."

L'Humain salua son supérieur, avant de ranger son holocom. Puis, éreinté, il s'allongea à son tour sur le lit, près de sa collègue. Cette dernière le toisa du regard, après avoir posé son bloc de données sur le matelas :

"Si tu tentes quoi que ce soit, je te réserves un sort à côté duquel le plus pervers des Hutts passera pour un enfant... Compris ?"

Krin déglutit sous la menace, avant de se tourner de façon à montrer son dos à Aveena. Puis, il plongea rapidement dans un profond sommeil, entrecoupé de ronflements. La Kiffar le regarda, un air de mépris sur le visage. Elle se leva et alla se changer dans la salle de bain de la cabine, pour ensuite se recoucher. Avant de fermer les yeux, elle sembla avoir une note de regret dans sa voix, quand elle soupira :

"Finalement, j'aurais préféré qu'il tente quelque chose..."

..........................................

La sueur coulait sur le front de Maelyna, tandis qu'elle enchaînait les mouvements et les exercices sportifs, heureuse de pouvoir enfin se défouler. Quand la Jedi arriva, cette dernière remarqua que l'Aveugle appréciait la liberté de mouvement. Puis, la nouvelle arrivante commença à la suivre dans ses échauffements. Au bout d'une dizaine de minutes, Maelyna s'arrêta pour aller se rafraîchir dans les toilettes de la salle de sport, avant de rejoindre Anasthasia. Elles s'étaient présentées durant l'échauffement.
Quelque peu essoufflée, elle s'assit à côté de la seconde Miraluka.

"En même temps, je n'ai pas un physique de bantha. Si j'étais contrainte à des mouvements lourds et patauds, je n'apprécierais guère le sport."

De la place où elle se trouvait, la grande blonde pouvait voir toutes les personnes se trouvant dans la salle. Son attention se porta sur les hommes, mais la majorité d'entre eux était du même style que le capitaine Cheekitah, roulant des mécaniques, trop sûrs d'eux. Elle se laissa dériver doucement vers les femmes, ce qu'elle apprécia un peu plus, même si une partie d'entre elles se laissaient aller au jeu de la séduction avec les hommes présents dans la pièce. Maelyna fit la moue : en matière d'homme, sa préférence allait plutôt à ceux qui avaient un physique proche de celui de Naël, ce qui expliquait pourquoi elle ne comprenait pas l'intérêt accordé aux montagnes de muscles présentes dans la pièce.
Enfin... Elle haussa mentalement des épaules, alors qu'elle admirait les formes d'une humanoïde qui faisait de la corde à sauter non-loin. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, et elle s'ébroua légèrement, les joues roses, avant de revenir à Anasthasia :

"Comment c'est, Ondéron ? Et son Temple Jedi ?"