Invité
Anonymous

Lune criminelle,aspect blafard, masse grise où serpentent des milliers de lucioles, des insectes métalliques volants, portant des marchandises pour la plupart pleines de produits dévolus à la dégénérescence organique. Le hublot sale de la navette de transport m'empêchait de voir la moitié de ce spectacle grouillant d'effervescence. Derrière cette vitre, Nar Shadaa, devant moi, la lune morte dans laquelle ma pâle figure se mêlait. Association stérile. Cette sale planète dont les illuminations baignaient mon visage perplexe, devenait déjà la parfaite figuration de ma pensée :sale, brouillonne, baignait par la corruption de mes crimes passés. Il y a peu de temps, c'était la gorge de mon « autre moi », mon frère, que je serrais, et non pas la vulgaire lanière de mon sac brun . Ici, je serai dans mon élément… J'allais me vautrer dans la fange tel un Gamoréen… Ici, ma criminalité naturelle passerait inaperçue. Parmi les marginaux, je serai Roi !
–---Nar Shadaa, grouillante, embaumée par le parfum nauséabond, d'une petite pègre vorace. Moi, à la Flamme Bleue, sirotant un cocktail, mélange de liqueur et d'alcool fort, assis confortablement près du bar dans un tabouret métallique, trop petit. Tout semble normal ? Non, absolument pas. Je ne bois pas de liqueur… Je la vois, comme un adoucissant ! En réalité, ma présence n'était pas anodine.
Cela faisait déjà plusieurs heures que je filais cet Ebruchi, verdâtre, dont la tête était ornée d'un intriguant chapeau. Une sorte de Stetson noir, entouré d'une bande violette. L'objet m'avait paru si extraordinaire sur la tête d'un alien, que j'avais décidé de le suivre, parmi la foule… Absurde ? Je sais. C'était presque mes premières heures sur Nar shadaa, précisons.Après quelques minutes de filature, il bifurqua dans une ruelle, qui passait tout juste, sous une passerelle pour rejoindre une rue perpendiculaire… Au moment même de son mouvement, le long du manteau qu'il portait, d'un brun sali, délavé, j' aperçu une objet brillant à son bras. Je concluais d'un blaster -je le suivais d'assez loin, je le perdis donc, quelques secondes de vue- pendant lesquelles une forte adrénaline me secoua la poitrine. *Un meurtre ! Déjà… * Je le retrouvait face à un immeuble, le bras près de la bouche- un communicateur ! Mais donc, qui est-il ? Un bandit, un criminel. Je ne pouvais trop m'approcher… S'il me remarquait, me revoir, deviendrait suspect… Je décidai pourtant de faire mine de passer dans l'autre rue, je passais derrière lui, à quelques mètres. Dans une échancrure de son manteau, j'apercevais la forme d'une arme, peut-être automatique, surement très dangereuse ; A son oreille droite, une sorte d'émetteur étrange. A l'exacte de moment, où nos ombres coupées par le soleil grisâtre qui nous observait, s'entrecroisaient, il dit en langue basique : « Vous aviez dit que le contact serait dans cette rue... » Je faisais quelques pas de plus. « ...C'est une affaire trop juteuse  pour qu'on ne me donne pas le nom du véritable informateur ! ». S'écria-t-il, je n'avais fais que dix pas de plus… il se tourna vers moi, j'étais de dos, parfait... j'arrivais à l'autre rue, une autre voix, déformée, robotique, répondait : « Nous vous transmettons les coordonnées des lieux- suivit d'une autre voix, plus humaine, mais déformée également- Vous n'aviez qu'à le trouver vous même ; votre informateur »…
Le bar n'est pas bondé. Des allogènes bleus balançaient leur ton criard sur une salle arrondie, parsemée de menues tables rondes, fixées au sol par des poutres métalliques. J'avais fais demi-tour, quelques temps après, et avait suivi ma cible jusqu'à la flamme bleue, dans laquelle je me faisais passer incognito, espérant trouver de nouvelles informations, et au mieux, de quoi élargie ma bourse qui s'amenuisait. Je guettais, les oreilles larges, à l'affût, j'étais concentré, mais seulement sur l'environnement de l'ebruchi. Lui assis tranquillement, à une table, à quelques mètres derrières moi. Il discutait visiblement avec un rodien, endimanché comme un mac'. La soirée promettait d'être longue… Joli début, pour un vaurien, tel que moi, dans la cité du crime. Encore une raison de se noyer dans le fond de ce verre. J'étais plongé dans milles considérations sur mon rôle en ces lieux... Sur ce que j'avais fui... La vie parfois était aussi simple, que les ronds vibrants qui parsemaient la surface de mon verre, parfois aussi trouble que son contenu...Je le vidais donc, et commander de l'alcool fort...
Invité
Anonymous
Nar Shaddaa. Madigan Obadia avait dans la gorge un goût amer quand il repensait à cet endroit. Il y avait passé une bonne dizaine d'années avant de finalement parvenir à quitter ce caillou. Il avait grandi au milieu de la violence des gangs, des affaires louches, avec pour seul refuge sa chambre dans un appartement minable que louait sa mère. Pour seul refuge les bandes dessinées, racontant les histoires de jedi héroïques, chevaliers solitaires parcourant la galaxie en défendant la veuve et l'orphelin, inflexibles et droits. Skyler Vall, le jedi à la lame dorée… Il devait en avoir une dizaine d'éditions en dur qui était alors étalées dans sa chambre d'adolescent, autant de petites portes vers un avenir meilleur.

Il avait pourtant presque réussi. Il avait quitté la planète-poubelle pour la République. Corellia. Toujours sans le sou mais avec plus de perspectives. Il avait rejoint l'armée, était devenu l'un des soldats les plus prometteurs de sa génération. Avait eu le droit aux honneurs, aux félicitations. Mais les contes de fée ne duraient jamais. La fange retournait à la fange, comme une malédiction qui lui collait à la peau. Comme un cercle vicieux, une farce tissée par le destin depuis qu'il avait osé parvenir à quitter la planète suite à une heureuse rencontre, il était de retour sur Nar Shaddaa. Ville-Monde qui hantait parfois ses rêves angoissants, avec moins de persistance qu'Artorias certes.

Karissa était restée sur l'éternel. Elle n'avait jamais mis les pieds ici avant alors qu'il reconnaissait ses coins de rue, ses bâtiments tristes et gris, les regards moroses des gens ou des esclaves. Quand il avait choisi la voie de contrebandier, pour la liberté d'explorer l'espace comme il l'entendait et pour ne plus être le jouet de supérieurs plus enclins à servir leurs ambitions personnelles que le bien commun, il se doutait qu'un jour il devrait retourner sur Nar Shaddaa. C'était un centre du business, même si ça lui faisait mal de l'affirmer. Au moins personne ne l'avait reconnu. Il ne ressemblait plus à l'adolescent maigrelet et rêveur qui travaillait au noir au garage du coin.

Maintenant qu'il errait dans les rues il en avait presque oublié les raisons de sa présence. C'était vrai. Il était là pour rencontrer un informateur sur un contrat juteux et qui selon son indic' serait peu risqué. Juteux et peu risqué. C'était surtout un joli miroir aux alouettes. Pour cause, l'informateur en question était mort. Il y avait les rubans jaunes des autorités locales qui barraient la porte enfoncée du lieu où ils arrivaient rendez-vous, l'appartement même de la petite frappe en question. Madigan n'en avait même pas été surpris. Nar Shaddaa était pourrie jusqu'à la moelle. Même les jedi qu'il y avait rencontré trouvait sa… « résonance » dans la Force inhabituelle. C'était pour cela que beaucoup de monde s'y cachait.

Il bifurqua dans une ruelle sombre. Le contrebandier ne souhaitait pas rentrer bredouille. Il n'était quand même pas retourné sur sa planète d'origine pour rien, n'est-ce pas ? Il finirait bien par trouver un autre contrat, peut-être prendrait-il demain contact avec quelques gangs dont il se souvenait le nom, transporter quelques babioles pas trop sensibles à prix cassé, histoire au moins de rembourser le carburant utilisé pour se rendre sur ce détritus géant. Quel meilleur endroit qu'un bar sombre et miteux pour se tenir au courant des rumeurs du coin et se rincer le gosier après une journée de merde ?

Les néons au-dessus de la porte étaient criards et n'annonçaient rien de bien réjouissant. Madigan poussa la porte et entra. Il y avait d'étranges lumières bleues halogènes qui paraissaient presque comme un effort suranné pour ce genre d'endroit, mais Madigan mit cette coquetterie sur le compte d'une excentricité quelconque du propriétaire des lieux. Autrement ça ressemblait à n'importe quel autre bouis-bouis caractéristique des trous paumés des planètes de l'espace Hutt. À cette heure-ci il fallait tout de même compter sur les habitués de la bouteille, sinon c'était assez calme.

Mad s'approcha du comptoir en ignorant les regards curieux qui l'accompagnaient avec plus ou moins d'assistance. Il commanda une simple bière corellienne, Karissa serait remarquablement en colère de le voir rentrer ivre. Contrairement à lui, elle avait su garder la discipline militaire qu'on lui imposait quand ils faisaient partie d'Alpha 2. Il passerait peut-être à quelque chose de plus fort su le cœur finissait par lui manquer… Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait fêter un retour au bercail.

Mad parcourut la pièce du regard et ses yeux s’arrêtèrent sur un homme dont la présence lui semblait incongrue, étrange, curieuse. Il était jeune, un humain à la peau pâle et aux longs cheveux sombres et lisses. Il semblait concentré sur quelque chose… Une seule chose était certaine, c'était un bleu qui enchaînait les verres quand il aurait dû rester sobre. Le dévaronien eut une idée qui lui traversa la tête et qui lui arracha un sourire en coin. Allait-il faire cela ? Oh oui il allait le faire. On n'avait rien sans rien quand on menait la vie de cow-boy de l'espace. Mine de rien il s'installa en face du petit gars avec un petit sourire amusé :

- Mauvaise journée pas vrai ? Nar Shaddaa aspire la joie de vivre et l'espoir avec autant de voracité qu'un anzati le sang…

Drôle d'entrée en matière mais il n'avait pas trouvé plus spirituel. Ce genre de truc ça ne se voyait que dans les séries B qui passaient à plus de minuit pour distraire les insomniaques. Mad prit une gorgée de sa bière correllienne en fixant le jeune inconnu sans se départir de son sourire mi moqueur mi-amical.
Invité
Anonymous
Je relevai la tête de mon nouveau verre. Quand un son sembla percer la sphère que je m'étais créé autour de l'ebruchi. Pendant un instant, j'eus cru qu'il parlait sous l'eau, mais il me parlait, à moi. C'était un devaronien assez agé, sa peau rouge, pâle, était lové d'un hale bleu qui brunissait son aspect. Deux cornes sur le sommet de son crâne venaient rajouter des pics d'ombres sur son visage, passant sur son œil droit. Il me parlait.
Ses mots parvinrent à moi enfin, Nar shadaa ? Oui, c'est vrai… Je suis ici… Un instant il n'y eut aucune émotion sur mon visage, comme si je voyais à travers lui, le gouffre obscur d'une existence présupposée. Il ne résonnait pas dans la force. Puis, mes lèvres se contractèrent, comme si du son était sorti quelque chose de familier- il était « amical », je lui souriais à demi, les yeux comme sortis de la brume, ouverts d'une nouvelle clarté. Ce verre, n'était pas si doux… Le prochain, devrait passé. Je baissai légèrement les yeux, qui se portèrent alors, sur le bar qui nous séparait, qui parfois servait à notre besalik de barman, ses quatre bras toujours affairés à aller de verre en robinet, ou de pichet en table. Puis je regardai le devaronien à nouveau.

« Mauvaise, évidemment, comme chaque journée dans notre triste galaxie, mais je dirai plus improductive… insignifiante même ! » Mon ton qui croulait un peu au début, s'éclaircissait quelque peu sur le dernier adjectif que j'avais senti comme indispensable.

Je pris appuie sur la table, et contemplai le paysage des alcoolos à droite, guettant de l'oeil, l'ébruchi à présent fortement alcoolisé, tout comme son congénère. Un homme me frôla. Je ne savais alors à peine le chemin d'un hotel miteux… Oui… Cette journée était merdique… Mais la soirée, risquait de l'être encore plus. J'observais la salle, comme si je ne l'avais déjà fait, plissant les yeux, étrangement ; puis je me reportais à nouveau vers mon compagnon de boisson :
«  Ouai, vous avez raison ! Je commence un peu à ressentir ce dont vous parlez… C'est la première fois que je suis sur un planète aussi urbanisée… J'veux dire, toutes les capitales ont quelque chose d'étouffant, y paraît, mais à l'échelle d'une planète... » je terminai mes mots dans une sorte de soupir emprunt d'allégation.

Je me rapprochai quelque peu de lui, comme sur le ton de la confidence, l'éclairage à propos, peut être ? Je cachai presque ma bouche de mon avant bras droit, comme si j'avais peur d'être espionné. Ce qui était le cas, tout bonnement.
« je suis venu sur Nar shadaa, des images plein la tête… je voyais, les grands contrebandiers se rebeller contre l'ordre établie ; un peu comme je voyais les jedis, de grands chevaliers courageux et généreux… Mais, on apprend des choses, tu sais, en grattant un peu… juste de l'ongle, comme ça... » fis-je ayant rabaisser mon bras, de l'autre, je grattais la surface de la table. «  … Et sous la surface, des jedis, pour, garder l'exemple, il y a souvent de tristes personnages, profondément seuls, habités par la frustration… Ici, sur cette planète, c'est comme si la surface était un voile de fumée… De la pollution… Comme si, ce maquillage atmosphérique, sombre, nauséabond, aveuglant, ne cachait qu'une pile de cadavre en décomposition, origine même de la fumée… Et que, sous ces cadavres*blurp*… le magot… ! » je souriais. J'avais fini tout cela, par un signe de tête, pour montrer les deux hommes derrière moi. Je ne savais encore rien, mais une vive intuition me disait que tout cela avait un putain de sens. Je parlais lentement, accompagnant mes paroles, de petits mouvements de mains, comme de petits bonds sur la table, qui me permettaient de me repérer à travers ma pensée embrumée.

Je regardai sa bière un instant, puis mon verre. Nous avions encore du temps, les deux hommes avaient à peine augmenter leurs discussions de quelques octaves. Ils n'étaient pas encore cuits…

« Tel que vous me voyiez, Ka'hin, pour vous servir ( fis-je en baissant le front, comme sur une scène), dans la mesure du possible et de ma consommation, monsieur, ne suis qu'un pauvre voyageur, itinérant, en quête d'aventure, pour… combler le vide de mon insignifiance… en tentant d'investir les quelques crédits familiaux à une noble et rentable cause.  Et vous, enfin toi, que vient faire un dévaronien armé en ces lieux? un contrat, peut être?» Je souriais, de dire autant de bêtise. Il y a pas a dire, quand je le voulais, je pouvais déblatérer un bon gros tas de connerie, et parfois, y déposer, une cerise… Et putain, parfois je pouvais parler « beau », j'veux dire… soutenu…Noble… Dandy… Enfin j'esperais qu'il avait compris le sarcasme de mon ton, qui n'avait d'ailleurs rien d'offensant. Alors que je finissais de me présenter, je levai les deux bras à demi tendus de chaque coté de moi, comme pour signifier l'absurde de mon discours… J'allais continuer, par lui déclamer les verres d'un jedi poète, ivrogne notoire, mais quelque chose me dit alors, que je ne devais pas le soûler avec mes envolées. Peut-être pour plus tard. Je buvais allègrement dans mon verre, mais pas d'une traite cette fois, il faut bien être sociable, parfois !
Invité
Anonymous
Etouffant… C'était un mot qui correspondait bien à Nar Shaddaa. Non pas parce que la planète très urbanisée, bien que grise, pâle et déprimante. Non. C'était plus car il régnait cette forme de déprime ambiante chez les habitants, cette résignation sourde, cette idée létale qu'ils appartenaient à la lie de la société, que les rackets, les gangs et la peur de la mort faisaient partie du quotidien, d'une normalité fixe et impossible à modifier. L'atmosphère finissait par alors par entre dans votre peau, vos poumons et enfin votre esprit et s'y accrochaient comme un flot de mauvaises pensées qui s'acharnait à vous enfoncer dans l'obscurité des méandres de vos réflexions.

- Un peu mélodramatique, dit tout haut Madigan avec ce demi-sourire dont il ne parvenait pas à se départir. Aurais-je affaire à un poète vagabond ?

Mais il savait que la description du nouveau venu, Ka'hin comme il prétendait se nommer, était assez proche de la vérité. Mad but d'un trait le reste de sa bière correllienne et posa son verre qui émit un bref tintement en rencontrant la table. Pourtant il avait fait parti de la couche relativement haute de la populace de Nar Shaddaa. Sa mère avait un job qui lui rapportait pas des masses mais lui permettrait de la faire vivre avec son fils (même si tout jeune il avait dû travailler un peu au noir). Il se souvenait des abris de fortune où s'entassaient les plus pauvres dans des sortes de bidonvilles, ceux que la vie avait malmené, les réfugiés qui venaient de débarquer quand ils n'avaient plus rien…

- Je serais toujours étonné de voir des gens venir vivre sur Nar Shaddaa exprès. Je veux dire : j'ai grandi ici, au milieu des gangs et des contrebandiers, la plupart ne songent qu'à l'argent et comment s'en faire. Pas forcément de la manière la plus propre qu'il soit. La seule pensée qui m'a permis de ne pas mal tourner était celle de parvenir à quitter un jour ce foutu caillou.

Il se reconnaissait un peu dans l'idéalisme juvénile du petit gars. Quand il avait la vingtaine Madigan avait ce même optimisme qui lui faisait voir des légendes partout. La République, mère nourricière garante de l'ordre et de la justice. Une bonne blague. Gangrenée par les opportunistes et les vénaux, elle brûlait de l'intérieur. Les idéaux menaient à la déception et à l'angoisse, il ne fallait jamais voir les choses plus belles qu'elles ne l'étaient vraiment, ne s'attendre à rien, c'était le meilleur moyen d'éviter d'être piégé par ses espoirs.

- Une noble et rentable cause ? Répéta Mad en jetant un coup d’œil sur les deux sentients qu'il avait désignés d'un furtif mouvement. Il n'existe pas de telle chose sur Nar shaddaa.

Le contrebandier était curieux de savoir quelle sorte de contrat Ka'hin avait-il en cours qui impliquait la filature d'un ebruchi portant un chapeau sur le crâne. Mais il serait terriblement impoli de poser plus que questions sans se présenter.

- Madigan Obadia, dit-il tout bas pour éviter qu'une connaissance ne l'entende.

Il n'avait aucune envie que son passé sur Na Shaddaa resurgisse de manière inopinée. Il avait tou fait pour l'oublier et l'enterrer.

- Mais on m'appelle surtout Mad. Je suis dévaronien oui, je suis armé mais je ne suis pas, enfin je ne suis plus, sur un contrat particulier. Mon informateur a eu l'indélicatesse de mourir avant que je puisse le rejoindre. Je suis cependant l'un des fameux contrebandiers de Nar Shaddaa… Moins rutilant que dans tes rêves n'est-ce pas ?

Mad commanda une seconde bière. La conversation était vaguement agréable pour le moment, même s'il ne savait pas à quoi s'attendre. Il espérait être tombé que quelque chose d'intéressant. Le dévaronien souhaitait que son petit détour par Nar Shaddaa lui rapporte un petit quelque chose, vu le coût moral qu'il endurait suite à ce retour. C'était fou à quel point le manque d'argent pouvait vous pousser à des extrémités que vous ne pouviez même pas imaginer.

- Comment as-tu atterri à Nar Shaddaa ?

Il était très curieux de savoir ce qui avait poussé ce gamin à débarquer dans l'un des trous les plus mal famés de l'espace Hutt, peut-être même de la galaxie. Il devait bien y avoir un petit quelque chose d'autre que l'esprit d'aventure qui semblait animer ce petit idéaliste. Mais Mad fut interrompu par un mouvement. L'ebruchi s'était levé avec maladresse et avait renversé le verre de compagnon sur ce dernier. Mad leur jeta un regard furtif avant de revenir à la conversation à voix basse :

- Qu'allons-nous faire ensuite ? Pourquoi tu espionnes ce type ?
Invité
Anonymous
[navré du temps de réponse...!]

«Mélodramatique ? Peut-être, j'aurais plutôt surréalistico-romantique, mais ça c'est subjectif »
Répondis-je, souriant de mes dents carnassières…
« Poète je ne sais pas, enfin si je sais… J'adore villonner, en effet… Je me réclame ' coquillard' , mais cela restera flou pour beaucoup… D'ailleurs j'adore, le flou ! »
Fis-je observant le plafond tandis que je parlais. C'était assez flou en effet, mais cet homme ne méritait absolument pas d'y rester, il me paraissait fort sympathique et il semblait l'un des rares à avoir compris rapidement le jeu qui cachait les sombres réalités de mon existence.
Je l'écoutais attentivement, hochant la tête à ses phrases, très heureux de voir quelqu'un s'ouvrir avec autant de sincérité que moi ! Rare, tout autant, la sincérité ! Lorsqu'il finit de décrire son expérience Nar Shadaa, je ne pus m'empêcher de rire, d'un rire gras, presque vulgaire, tant la différence de nos situations me sautait aux yeux.
« En fait, vous avez l'exacte trajet inverse du mien vers Nar Shadaa ! »
dis-je à moitié hilare. Reprenant à moitié mon sérieux , lorsqu'il tournait son regard vers mes cibles: « Enchanté, mon ami !" 
Fis-je à haute voix, comme pour effacer sa présentation, que je sentais plus où moins mal à l'aise, puisqu'il avait baissé d'un ton, il devait être connu. J'eus comme une épiphanie, lorsqu'il parlât de la mort de son informateur… J'avais l'impression, que tout commençait à prendre un sens, plus ou moins claire, à présent. J'ouvrais la bouche, je feignais une sorte de choc : 
« Non ! Ne vous faites pas d'idée ! Vous êtes exactement, ce que j'imaginais d'un contrebandier : cynique, sympathique, plus ou moins alcoolique, méfiant, mais ouvert, buriné d'aventure… Armé… Vous voyez tout colle ! Ne vous inquiétez pas, la désillusion ne m'atteint plus, cela fait longtemps, que je ne colle plus mes « rêves » sur la réalité. »
Fis-je en mimant des parenthèses de mes mains !

« Comment ? Les transports en commun ! Pourquoi ? Par bêtise j'imagine ! » Mon ton tombait dans de graves octaves. «  Je suis né sur Naboo, et disons que quelque événement m'a poussé à fuir cette planète, en même temps que mon passé... Voyez-vous, j'imaginais Nar Shadaa, comme un point de départ pour commencer un long périple… Malheureusement, je ne suis pas pilote, et suis contraint de voyager par les transports en commun, ce qui me ralenti considérablement ! J'aimerai beaucoup visiter les coins les plus reculés de la galaxie connue, mais auparavant, mon désir est de voir la morbide Coruscant, qui je le pense, doit beaucoup ressembler à Nar Shadaa, sans la pègre… Bien évidemment… ah moins que l'on considère les politicards comme similaire, haha ! »

j'avais à peine fini mon laïus, que l'ébruchi se levait brusquement, son compagnon également, vociférant, l'insultant dans un dialecte que je ne comprenais pas. L'ebruchi, semblait prompt à s'excuser, et d'un mouvement du bras indiqua la sortie. Chose, que mon nouvel ami et moi, remarquions rapidement. Tandis que les deux hommes sortaient, je répondais à sa dernière question :

« Ce chapeau, monsieur ! Il m'a intrigué... Alors je l'ai suivi… ça paraît bête, mais je voudrais lui piquer, et savoir ce qu'il faisait, lui, qui parlait également d'informateur... » dis-je le regardant dans les yeux ; j'avais évidemment fait un lien hasardeux entre lui et cet alien, mais je comprenais aussi qu'ils ne devaient absolument pas être le même type de personne. Je me levai, souriant à Mad, indiquant moi aussi la sortie !
Tandis que nous zigzaguions entre les tables, à voix basse, je lui dis « En fait… je pense que cet homme est un détéctive privé, ou un chasseur de prime… Et je veux son chapeau… j'espère, que la moralité contradictoire d'un vol ne vous dérangera pas, mais je suis persuadé, que la suite des événements vous convaincront que cet… ebruchi, ne mérite pas plus de vivre qu'un bantha albinos… d'ailleurs… Puis-je vous tutoyer ? »

Nous étions, alors aux abords du bar, qu'un videur humain gardait. Les deux hommes avaient tourné à droite, toujours s'engueulant, nous les vîmes alors, bifurquer dans une ruelle sombre,et nous les perdîmes quelques instants de vue. Au moment, où nous arrivions à l'angle de cette ruelle métallique, aseptisée par la configuration du sol artificielle de Nar Shadaa, un coup de blaster retentit, suivit d'un gémissement étouffé… Une navette passait au dessus de nous...

« J'en étais sur ! » fis-je me tournant vivement vers Mad', nous qui marchions à leur suite. Je sortais mon sabre laser de mon sac, l'accrochant vivement à ma ceinture… Du bras, j'arrêtai mon nouvel ami, et je zieutais la scène. L'ebruchi était accroupi face au cadavre de son ancien compagnon de boisson, il lui faisait les poches… Je regardai alors Mad, l'intensité de ce regard lui signalant, que j'allais bientôt récupérer ce putain de chapeau, un sourire ce peint sur mes lèvres...
Invité
Anonymous
Spoiler:

Plus ou moins alcoolique ? Madigan jeta un regard méfiant vers sa bière, écouta à nouveau le ton sarcastique de l'homme dont le débit se faisait parfois un peu plus hésitant et se demanda si l'hôpital ne se moquait pas un peu de la charité. Le dévronien constata pensivement qu'en effet le peu d'alcool commençait un peu à embrumer son esprit. Son propre sourire sardonique s'allongea devant les compliments sans fin du gosse. C'était touchant à en chialer. Il croirait se voir à 20 ans. En moins propre, plus imbibé et resté sur ce trou au lieu de s'être barré avec des jedi en mission.

- Ravi de voir que je ressemble à un rêve de gamin !

Il n'avait jamais vraiment rêvé d'être contrebandier. C'était le hasard du destin. Sans doute avait-il voulu être jedi quand il était très jeune, avant qu'il ne finisse par comprendre qu'il était dénué des qualités innées qui auraient pu faire de lui un membre du valeur au sein du Temple. Au lieu de cela il était devenu soldat. S'engager lui avait semblé être la meilleure option quand il n'avait pas un rond à 17 ans, rien d'autres que des bases en mécanique, un bon œil, un enthousiasme hors norme et assez d'idéalisme juvénile pour un régiment entier ! La contrebande lui semblait à l'époque une voie bien trop proche du destin que Nar Shaddaa lui aurait réserver. Maintenant l'éternel lui offrait sa seule vraie raison d'exister : la liberté. Et l'aventure. Mais c'était des notions qui dans son esprit étaient extrêmement similaires.

- Naboo ? C'est mignon comme coin. Un peu campagne j'imagine. Je ne suis jamais resté bien longtemps sur Coruscant. Depuis que j'ai quitté l'armée j'aime moyen traîner du côté des mondes du noyau de la République. Ça ravive les vieilles blessures et rancunes. Mais j'peux comprendre que ça fascine par certains côtés, même si ça manque d'espaces verts et que certains quartiers huppés comptent plus de flicaille que sur Nar shaddaa toute entière. Ça donne un petit côté oppressant. Je te déposerais sur Coruscant. De toute façon je dois y chercher des pièces pour mon vaisseau.

L'éternel n'était pas en grande forme. D'aussi loin qu'il se souvienne son bébé n'avait jamais été en grande forme. Il l'avait acheté d'occasion chez un revendeur miteux. Mais il l'aimait bien malgré tout. Il l'avait toujours sauvé dans les moments les plus rudes, ne l'avait jamais lâché quand le désespoir pointait le bout de son sombre présage. S'il pouvait retirer le gosse de ce fichu caillou et le remettre dans le droit chemin il n'allait pas s'en priver au passage.

Madigan jeta un regard en biais au chapeau de l'ébruchi. C'était certes un beau couvre-chef bien qu'un peu passé de mode. Imposant avec cela. Difficile de ne pas être fasciné. Le contrebandier se demanda cependant si Ka'hin ne le faisait pas un peu marcher. Mais ça ne coûtait rien de le suivre. Pour voir la suite des événements.

- J'espère pour toi qu'il ne mérite pas qu'on fasse grand cas de cet ebruchi. Je suis sûrement un contrebandier né ici, au milieu des petites frappes, mais j'ai aussi un bon sens de l'éthique qui me pousse à éviter les vols, même de haut-de-formes fascinants, ainsi qu'une formation martiale remarquablement bien menée.

Mad ne put retenir un petit rire surpris en entendant la question de Ka'hin. Tant de respect dans cet esprit embrumé par l'alcool, ça avait un petit comique pas désagréable dans la situation. Il eut un geste empli de douce fatalité en montrant les murs miteux du bar autour d'eux.

- Tutoie-donc, tutoie-donc ! Nous ne sommes pas au palais royal de Naboo.

La traque se lança peu après. Les deux hommes nouvellement compagnons pour un bout de route suivirent les deux autres qui se disputaient à voix haute dans la rue dans l'indifférence glaciale de la rue déserte. Imbibés comme ils étaient, ils n'étaient pas en état de remarquer la présence de deux ombres qui les suivaient. Mad les perdit de vue quand ils bifurquèrent dans une rue adjacente. Il ne fut pas vraiment surpris d'entendre le son caractéristique du blaster. Sur Nar Shaddaa c'était un son familier, usuel, commun. Surtout de nuit dans les ruelles sombres. Le gosse lança un regard triomphant au contrebandier qui réagit par un bref haussement d'épaule. Son geste se suspendit quand le regard de l'ancien militaire se retrouva accroché par l'éclat argenté caractéristique d'un objet que Ka'hin avait sorti de son sac.

Un sabre-laser. Il avait le plus sérieusement du monde un sabre-laser. Le dévaronien était à présent encore plus intéressé par l'étrange personnalité de cette nouvelle rencontre. Il n'avait pas vu de telle arme depuis des années. Depuis qu'il avait rencontré Apogée et Aër sur Nar Shaddaa. Depuis qu'il avait parfois pu observer des officiels jedi quand il était dans les troupes d'élite de l'armée. Vraiment il devait en savoir en plus. Avant cela s'occuper de l'ebruchi qui fouillait le cadavre encore chaud de ce qui avait été son ami. Ka'hin allait avoir son chapeau et il semblait enchanté de cette perspective.

A cet instant l'ébruchi avait semblé les avoir entendu et le va vers ses petits tentacules de visage avec une expression qui paraissait être de la surprise. D'un geste il se leva et fit quelques pas en courant. Pensait-il sérieusement pouvoir se réfugier dans l'une des ruelles obscures ? Quelle plaisanterie ! Sans se presser, Mad dégaina son blaster. D'un geste bien senti, il tira dans le genou du voleur. Il s'écroula en poussant un bref cri, tentant de se traîner encore en jetant des petits regards paniqués autour de lui.

- Tu peux lui prendre son chapeau. J'ai bien l'impression de lui avoir défoncé le genou… Il ne marchera pas avant un bout de temps...
Invité
Anonymous
Tandis que le laser fusait dans la nuit et se logeait brutalement dans le genou de notre cible, une sorte d'idée me traversait l'esprit, comme si tout prenait place dans une sorte d'échiquier géant. Pendant une seconde, je m'étais dis que je récupérerai le chapeau, et que cela se finirait là. Mais tout ce que je savais sur l'ébruchi en un instant me revint, ce que j'avais glané depuis ce matin, ce que je savais du monde extérieur. Le sang, était normal sur cette planète, mais à cette période, le sang était répandu de manière bien plus leste que d'ordinaire. Maken Te… La république et l'empire. N'importe quel nouvel arrivant sur cette planète serait instantanément plongé dans un flot féroce d'information. Parfois trop pour sa petite tête, parfois bien assez.

Je m'approchai lentement de lui, pas à pas, mon manteau dodelinant de ses pans à chaque mouvement. Mon sabre, le long de mon bras, n'en était qu'au pommeau. Sinistrement, je me tournai vers Mad', mon visage avait changé, et un sérieux s'y trouvait, net contraste, avec mon rire, à ces remarques pleines d'esprit que Mad avait enchaîne sur le chemin de notre filature. Je sentis derrière lui, quelque chose de plus, pas lui, mais derrière lui. Une menace ? Encore aucun moyen d'en être sur. Je me tournai à nouveau vers l'ébruchi, le transperçant du regard, celui-ci tentait de ramper en direction de son arme. Je le contournai et tapai violemment dans l'arme qui roula sur le pavé, en maint cliquetis. Ses yeux se fixèrent sur mon sabre. Mes yeux sur ses yeux effrayés.

Je m'accroupis à son niveau. Mad' ne voyait que mon dos, mais put tout entendre :

« Alors, mon vieux… qu'est-ce qu'un ébruchi minable comme toi faisait à questionner, ce défunt, sur l'implication des hutts dans le conflit de Maken Te ? Ton informateur ne t'indiquait pas une marchandise… Ou alors, pas une simple marchandise illégale… une marchandise assez précieuse pour qu'un homme prenne le risque de se fier à toi… Hm »

je me relevai, et me mit à faire les cents pas, inscrivant un cercle autour de l'ébruchi, qui gemissait parfois de douleur. « En réalité… Ta petite discussion dans la ruelle (Oui, oui, j'étais là, dis-je en voyant sa stupéfaction) était mise en scène destinée à attirer, ce monsieur, dans ce bar. Pour le tuer, bien évidemment, mais aussi pour quelqu'un… Tu es un être perfide… je suis sûr que tu ne penses qu'à sauver ta peau... » je prenais le chapeau, que j'epousetais quelque peu, avant de le mettre sur mon crâne, en regardant Mad', en souriant et mimant une pose de super Héros ! Puis mon pied vint vainqueur se placer sur l'épaule de l'Ebruchi.

« J'imagine… que… fis-je me penchant sur lui, les hutts sont impliqués, et qu'ils ont un lien secret avec l'empire… Et toi… Tu le sais, enfin, du moins, ceux pour qui tu travailles ! » j'haussai le ton, comme pris de colère… mes yeux furieux, comme prêt à extirper chaque bribe de vérité de cet être miserable. « Tu es une taupe, un félon… Tes ambitions de grandeur n'ont fait que te mener ici, à ma merci, à notre merci... » je tirais de la main gauche, une fiole d'alcool, que j'entamais, la tendant ensuite à Mad' sans vraiment l'observer.

Et là, l'Ebruchi se mit à rire… Il fut interrompu par sa propre taux… Il me fusilla du regard, et une telle certitude en émanait que j'eus presque un sursaut en arrière.
« Tu es complètement fou… qui te dis que les hutts sont les seuls personnes impliqués dans cette guerre...Tu penses que je ne t'avais pas vu ? Mais… Ahah, je suis allé dans ce bar, pour faire une pierre deux coups… d'ailleurs, vous êtes les prochains » fit-il en nous menaçant.
« Tu ne sais même pas, contre quoi tu te lèves… Le visage du fantôme… Personne ne travaille pour personne... Les traces seront toutes effacées... »

« Oui, bien sur… Et notre disparition ne servirait à personne ! D'ailleurs la tienne, ne genera personne… Tu penses avoir des amis hauts placés, mais ils ne doivent sûrement que chercher à se débarrasser de toi, maintenant que tu as joué ton rôle… Ahah… De toute façon, ta vie misérable s'achève ici, et il me suffit simplement de prendre le datapad que tu as au bras, pour continuer mon enquête… Tu devrais coopérer, car… si tu mens, ton petit journal nous le dira » Fis-je m'approchant de lui. Je reculai brusquement, des pas… J'allumai mon sabre et l'abattit sur l'ébruchi. Mais je ne le tuais pas, contre toute attente, je lui tranchai simplement le bras qui porté le datapad, me baissai pour le ramasser, avant d’assommer l'ébruchi qui hurlai d'un coup de pommeau.

Cela se passa rapidement. Je tendis mon sabre en direction de Mad', les yeux plissés. «  Mad'... Finalement je prefererai que tu me déposes sur Makem Te, si cela ne fait pas un plus long détour... Par ailleurs... derrière toi... »
Invité
Anonymous
- Makem Te, hein ? Rien que ça !

Mad réagit presque instantanément. Derrière la voix faussement détendue du jedi (ou presque), un bruit de pas, le bruit de quelqu'un qui voulait se faire discret. Il avait toujours l'arme qui avait blessé l'ebruchi à la main. Son bon vieux blaster. Il se retourna d'un geste et le tendit vers le côté de la ruelle sombre d'où le bruit venait. La lune n'était pas dans le bon axe pour éclairer la zone où l'espion s'était habilement dissimulé. Mad perçut un mouvement subtil dans les ténèbres et il pointa le canon du blaster dans cette direction et tira une première fois.

- Raté, fit une voix railleuse dans l'ombre.

- Je vous déconseille de faire un geste de plus.

D'un geste un peu badin, il montra le corps avachi de l'ebruchi. Il avait une mauvaise marque à l'endroit où Ka'hin l'avait frappé, son genou et l'endroit où son bras était sectionné répandaient un sang sombre sur les pavés métalliques de Nar Shaddaa. C'était une scène presque banale dans les planètes du cartel. La cruauté ordinaire des planètes qui n'avaient plus de lois. Mais contrairement aux apparences il n'était pas mort. Du moins pas encore. Mad avait été heureusement surpris. Il n'aimait pas les morts inutiles. Il avait beau être un hors-la-loi, il avait tout de même des principes, un minimum de morale.

- Nous ne plaisantons pas. Sinon vous finirez comme la racaille par terre.

De toute façon il fallait l'empêcher de partir. Il tira à nouveau dans les ombres. La voix railleuse fila comme le vent, riant comme jamais. Makem Te. Rien que ça. Il commençait à penser que ce petit détour sur ce fumier qu'était Nar Shaddaa en valait la peine. D'autant plus quand la conversation commença à tourner autour du conflit de Makem Te. Le contrebandier n'avait pas directement participé à ce merdier. Il avait suivi les holonews, comme la plupart des péquenauds de la galaxie. De ce qu'il en savait, la République avait fini par s'en tirer mais la victoire avait été en demi-teinte. Finalement, les véritables coupables étaient partis et l'équilibre dans la galaxie en était restée sommaire. Comme si on avait répandu de l'essence un peu partout qu'il ne suffirait plus que d'une allumette pour tout embraser. Mad n'était certain que d'une seule chose, en cas de guerre, la galaxie serait plus dangereuse pour le business. Et ce n'était certainement pas quelque chose de désirable.

Il ne s'était jamais imaginé qu'il aurait se retrouver dans une telle situation. Se retrouver aussi proche de la crise de Makem Te. Il ne fut pas étonné d'apprendre que le cartel des Hutt était impliqué. Il se doutait également que l'homme qui était parti travaillait pour le compte de l'un des gras seigneurs du crime. Il leur faudrait partir vite. Mad n'était pas dupe, tout le monde ou presque travaillait pour un gang ou pour un hutt sur cette fichue planète.

- On ferait mieux de se barrer vite fait. Tu pourrais essayer de te débarrasser de ce bras. Sérieux, c'est flippant !

Avec son chapeau bizarre et le membre coupé de l'ébruchi à la main, il ressemblait à un dandy déphasé prêt à découper tout ce qui passait à sa portée, et ce n'était pas une image mentale des plus rassurantes. Madigan s'engouffra dans rues en lançant à son nouveau camarade qui semblait s'attirer des galères plus vite que son ombre, un point commun de plus semblait-il :

- Il faut retourner au vaisseau, suis-moi. Les hutt n’apprécieraient sûrement que leurs liens avec Makem Te arrivent aux oreilles de la République… Tu pourras analyser le datapad au calme.

Ou des Sith. Il avaient laissé quelques plumes. Mad avait vu l'un de leur croiseur se faire abattre à peine entré dans le système. Bien heureusement, il avait gardé en bonne mémoire le dédales des petites rues et ruelles de la planète et avait en tête un chemin retors pour gagner rapidement l'éternel. Ils pourraient gagner du temps et éviter quelques conflits inutiles. Mad tourna à droite dans un étroit passage qui au sein duquel deux hommes côte-à-côte ne pouvaient s'engouffrer. Il s'immobilisa quelques instants, ayant cru déceler des bruits de respirations étrangères. Mais ce n'était que la brise nocturne qui sifflait au-dessus d'eux.

- Mais dis-moi, petit, qu'espères-tu trouver à Makem Te ?
Invité
Anonymous
Quelle sombre affaire avais-je donc provoquée. C'est toujours à ma curiosité que je dois mes pires embrouilles, et pourtant alors, je n'avais aucune, je dis bien aucune idée, de ce en quoi je m'étais engagé. Par chance, ce mec cornu, n'était pas un felon, parce que sinon, j'étais bien dans la panade ! Que dire de ses tirs ? Que dire de cette course à travers les ruelles malsaines de Nar Shada ? Rien que mon esprit embrumé par l'alcool et l'orgueil puisse expliquer en des termes accessibles. Toujours la même rengaine, hein ! La même incompréhensible incongruité de mon existence dans les rivages salés de la galaxie !
J'avais auparavant arraché le datapad du bras qui le tenait. L'ebruchi derrière nous agonisait tendrement dans des sons rauques semblables aux cris d'un nourrisson d'une cinquantaine d'année. J'avoue avoir pensé à l'achever, mais le cornu m'avait pris de cours, puis… Au fond de moi, j'avais peur de partir en… sucette ? Dans tous les cas, si vraiment ma part sombre se revelait tout d'un coup, il semblait que des candidats étaient prêts à passer sous ma lame. Du moins, c'est ce que les ombres portées des toits sur les murs semblèrent m'indiquer tandis que dans cette longue ruelle nous courrions. Nous n'avions pas le choix, trouver un endroit sécurisé pour découvrir ce que contenait le datapad, le cornu était donc particulièrement plus futé que je ne l'étais… Heureusement qu'il était là.

« Je sais pas vraiment, m'sieur… J'ai juste… J'pense trouver des infos sur les gens qu'utilisent la force, voilà… Mais on verra ce qu'il y a dans ce datapad... »


Je ne sais pas si c'était l'alcool ou la présence d'esprit de Mad', mais mon ton avait perdu son assurance, j'étais comme un petiot retrouvant son adolescence de campagnard à Naboo. C'était rare, mais cela m'arrivait… Peut-être était-ce aussi la peur de voir surgir les forces sombres en moi qui me rendait penaud. Toutefois, j'avais répondu à sa question qui semblait l'intriguer… Les événements ne nous ameneraient pas sur Makem Te, nous ne le savions pas, comment savoir à ce moment, que les griffes de Nar shaada allait fondre sur nous et nous emporter dans des imbroglios dantesques ?

Après quelques bifurcations, tandis que des bruits de pas, de respirations haletantes, de rires mauvais nous suivaient sans jamais laisser de visage s'identifier, nous arrivâmes devant un vaisseau super grand. Enfin, au premier abord… En fait, une fois que les éclairages mouvants de Nar Shaada furent plus nets, distance diminuant, je remarquai que c'était un sacré coucou, mais bon, en comparaison des cales de vaisseaux que je fréquentais assidument, j'imaginai qu'il devait être très confortable.
Ce qui fut étonnant, c'est que l'aspect vétuste du vaisseau ne l'empêcha point de démarrer, aussitôt que Mad' eut prononcé d'une voix fortement charismatique d'ouvrir les écoutilles. Je restai coi devant une telle autorité, ce vieux cornu commençait à m'impressionner. Les portes s'abaissèrent et nous pûmes monter à bord, j'allai ensuite faire connaissance avec ce qui restait d'un équipage militaire…
[Hrp: Navré pour l'absence et le temps d'attente, et la maigre qualité du post, je voulais un peu accélérer les choses vis à vis de ce dont nous avons parlé par MP =/!]
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn