Travis Torn
Travis Torn
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Temple Jedi, à une semaine standard des évènements de Makem Te…

[Ce qui suit est une transcription d’un enregistrement audio produit au Département Judiciaire, sur Coruscant. Les identités du Maître et membre du Conseil Jedi Jiljoo’Blankuna, et du Padawan Travis Torn ont été vérifiées et confirmées par analyse vocale.]

TRAVIS : Maître Blankuna.
JILJOO : Ah, Travis. Prends place, je te prie. [Silence. Bruit d’étoffe froissée.] Le Conseil s’est réunis cette après-midi en vue d’une assignation quelque peu… singulière. D’après les rapports récents de Maître Vocklan, j’ai cru comprendre que tu possédais certaines aptitudes dans la lecture des Points de Rupture ?
TRAVIS : Jusqu’à un certain degré…. Mais dans l’état actuel, elles restent très capricieuses.
JILJOO : C’est-à-dire ?
TRAVIS : Je peux ressentir les émotions et cerner avec imprécision ce qui les troubles, mais je ne peux influer dessus. Je peux discerner le mensonge et la dissimulation sans pour autant les percer à jour. Parfois, il m’arrive d’entrevoir la possibilité d’un évènement futur, mais pas son enchaînement exact. [Courte pause.] Dois-je sous-entendre un certain lien entre votre « assignation », et mes capacités ?
JILJOO : C’est possible. Le Temple à reçus une conscription de collaboration avec le Département Judiciaire des affaires externes. Il s’agit d’une mission confidentielle et totalement officieuse qui n’apparaîtra pas dans les archives de l’Ordre. Et… il se trouve qu’effectivement, les talents d’un Jedi doué dans la branche qui est la tienne peuvent s’avérer précieux.
TRAVIS : Je conçois la logique de votre raisonnement. Et votre intérêt à mon égard me touche, mais… comprenez, Maître Blankuna, les attributions d’un Padawan font rarement cas de missions top-secrètes, en lien avec la F.S.C.* (*lien)
JILJOO : Si le Conseil t’a choisi, c’est qu’il considère tes aptitudes à même de répondre aux critères requis. Tu es libre de tes choix, et personne ne s’opposera à ta décision, mais sache que je ne pourrais t’en dire plus qu’après l’obtention de ton consentement dans cette affaire.

[Silence qui dure…]

TRAVIS : Soit... j’accepte.
JILJOO : Bien. Il y a huit mois, la F.S.C. a engagé un mercenaire pour une mission d’assassinat dans la Bordure extérieure. Cela arrive, parfois… quand la République ne peut mobiliser l’un de ses agents pour des raisons de sécurité éthique, elle fait appel à un auxiliaire extérieur. C’est pourqu… hmm… je sens que quelque chose te perturbe.
TRAVIS : Rien d’important.
JILJOO : J’insiste.
TRAVIS : En fait, c’est le terme « d’incapacité de la République à mobiliser ses agents pour des raisons de sécurité éthique. » qui me chiffonne. Quand j’ai grandi sur Nar Shaddaa, j’ai vu des Hutt déléguer à des « auxiliaires extérieurs » certaines attributions qui, comme pour la F.S.C., leur aurait été inconvenant de faire par eux-mêmes. Que les ambitions de la République se trouvent aux antipodes des Kajidics et de leur doctrine, je peux le comprendre, mais la similitude de méthode a tout de même quelque chose de dérangeant…
JILJOO : Ah, on m’avait prévenu pour ton franc-parler. Tu es quelqu’un d’intègre, mais avec l’âge, tu comprendras que même la démocratie et ses procédures ont leurs nuances de gris. Sache seulement que le Conseil n’aurait pas approuvé quelque chose qu’il juge contraire à son code moral. Avant de rentrer dans le concret, sache aussi que cette conversation sera enregistrée et quantifiée dans le cadre de l’enquête. Y vois-tu une objection ?
TRAVIS : Pas pour l’instant.
JILJOO : Poursuivons, dans ce cas. La F.S.C. suivait de près les agissements de Janus Greejatus ; une figure de la Corporation des Echanges Buhami. Il sublimait dans le trafic d’esclaves et était impliqué dans des affaires de meurtre et de torture. Après plusieurs mois d’investigation, la République a décidé d’agir en envoyant un tueur à gage après la découverte d’un avant-poste, sur Dagobah* (*[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]). La mission a été un succès ; Greejatus est mort, et l’assassin a touché sa prime avant de disparaître. Les choses auraient pu s’arrêter là, mais il y a quelque jour, la F.S.C. a exfiltré un indic qui détenait des informations sur un contrat récent lancé par l’Echange. L’identité du mercenaire a fuité, et sa tête est désormais mise à prix pour une petite fortune. Si la République a lancé une procédure pour en arrêter l’instigateur, elle a besoin d’un intermédiaire qui trouverait et veillerait sur l’agent, le temps que l’enquête aboutisse.
TRAVIS : Hmm… la perspective de protéger un meurtrier d’autres meurtriers a quelque chose de… paradoxale, je dois dire.
JILJOO : « Une », l’agent est une femme. La République l’a employé sous le pseudonyme de RedRorch. Tu trouveras toutes les informations la concernant sur ton ordre de mission. Sa dernière position connue a été enregistrée au « Shimmersilk », un casino branché, en périphérie d’Uscru. Et… il se trouve justement que nous avons une affaire à y régler dans un cadre strictement officiel. Il semblerait qu’un Padawan nommé Kahlan Vhyr ait l’habitude d’y faire quelques escapades de temps à autre, à l’insu des clauses du Temple. Par une combinaison d’enchaînements tout à fait hasardeux, nous venons de recevoir une holo-transmission du « Shimmersilk ». Kahlan a été interpellé, et patiente avec la Sécurité le temps que l’on vienne le chercher. Tu feras équipe avec Stavi, un autre Padawan - vous vous connaissez d’ailleurs, je crois. - , il est extérieur à la mission et ne doit pas y être impliqué. Quand vous aurez récupéré Kahlan, prétexte un entretien de procédure avec le gérant pendant que Stavi raccompagnera votre camarade. Tu auras le champs-libre pour démarrer. Tu as des questions ?
TRAVIS : Une seule, RedRorch doit-t ’elle savoir que quelqu’un la file ?
JILJOO : C’est préférable, nous sommes des Jedi, pas des droïdes ou des agents de la F.S.C. entravé par leurs procédures protocolaires, nous privilégions l’empathie et le dialogue. De plus, la présence d’un des nôtres dissuadera peut-être certaines tentatives d’esbroufe si l’Echange a pu remonter jusque sur Coruscant.
TRAVIS : Bien... Vous aurez du nouveaux quand j’aurais établi le contacte.
[Fin de l’enregistrement.]

***

District d’Uscru. Aux abords du Shimmersilk, en fin de soirée…

Contrairement aux casinos des niveaux supérieurs fréquentés par les hautes sphères de Coruscant, le Shimmersilk était installé dans un quartier inférieur, surnommé familièrement PEDLU. Pour la plupart, ce sobriquet signifiait « Périphérie de l’Uscru », mais pour les individus mieux informés, il fallait y lire « Péril de l’Uscru ». La zone s’embourgeoisait lentement, et on y accédait via la ligne Maglev Noyau Profond, qui avait autrefois servi de repaire aux bandes organisées, tueurs en série, agresseurs, voleurs et autres charognards, sur une planète où les bas-fonds étaient exceptionnellement denses. Comme les résidents s’attaquaient principalement les uns aux autres, la F.S.C. ne voyait guère de raisons de patrouiller, et même les holo-cam de sécurité étaient rares, car elles étaient souvent volées et démontées pour récupérer les pièces. Le risque de bagarre ou de meurtre attirait tout de même le public de la Rotonde, et il n’était pas inhabituel de rencontrer un Sénateur ou un assistant sénatorial qui s’encanaillait parfois dans ces quartiers luxueux, mais paradoxalement dangereux. Se mêlant aux individus louches, consommant des substances prohibées, flirtant avec le danger…

Spacieux, mais secoué par le passage fréquent des lignes Maglev toutes proches, le Shimmersilk était fréquenté par une faune disparate qui réverbérait à elle-seule l’antagonisme pittoresque de cette zone de jonction entre les basses-castes, et la haute crème de Galactic City ; aristocrates godiches, magnats du jeu et mécènes, séducteurs et ingénues, gangsters et poules entretenues, jusqu’aux minables frappes des bas-fonds. Et parfois…
…en de rares occasions…
…deux Jedi en mission de convoyage.
Le premier était un Hapien gracile au visage raffiné. Ses yeux avaient la couleur d’une nuit sans lune et sa chevelure, d’un blond auréolin, était gominée en arrière, à la mode des étudiants de Fobosi. Son minois était doux et son expression, avenante, presque débonnaire.
L'autre jurait totalement avec l'impression veloutée qui se dégageait de son compagnon. Ses vêtements, biens coupés et purement Jedi, avaient la teinte du crépuscule. Il n'y avait aucune fioriture ni aucune fantaisie dans son accoutrement. Sombre et athlétique, il évoluait de cette démarche ferme, d’hommes nés pour l’action, et son regard, d'un bleu cérulé sur une mince cicatrice noircie au sabre laser, reflétait quelque chose de subtile, et sauvage…
… voir d’inaccessible.


« Un jeu d’enfant jusque là… », déclama Stavi en avisant la haute structure du Shimmersilk, sourire aux lèvres. Ses iris acajou coulissèrent sur le faciès de Travis. « …allons, détend-toi un peu mon vieux. On a l’impression que tu viens de débarquer sur Mustafar. »
Ses yeux pâles rivés sur les moulures stylistiques qui parachevaient les lumidisques du casino, Travis Torn semblait perdu dans ses pensées. Il y avait plus d’une heure qu’ils arpentaient les reliefs urbains des niveaux inférieurs, à proximité des bas-fonds, et la structure désuète des bâtiments éveillaient en lui des souvenirs disgracieux.
Il se rendait rarement en ces lieux, si ce n’est en cas d’obligation, car ils lui rappelaient les esquisses lointaines d’une existence qu’il avait inhumée en même temps que Shanali. Il y a des années…

A chaque fois qu’il pénétrait dans le royaume de son enfance, Travis avait l’impression de profaner une tombe.


« Mustafar ? Tu es sévère... », les souvenirs s’estompèrent lentement, derrière le verrou en Beskar’gam qu’il avait dans le cœur.
Il se força à sourire à son tour avant d’adresser un clin d’œil à Stavi.
« …même si, effectivement, j’aurais préféré mettre les pieds dans un centre de thalasso Mont-Cal. », il réajusta les pans de sa bure avec nonchalance et fit un signe de tête au Hapien. « Et si on allait récupérer notre ami ? »
« Je te parie mon sabre laser qu’il est mort de trouille. »
« Qui sait… il est peut-être heureux de son exploit. Certains interdits sont faits pour être bravé après tout. »
« Tout le monde n’est pas aussi contestataire que Travis Torn. », le taquina Stavi. Travis lui lança un regard en coin, puis haussa les épaules avant de s’engager sous l’arche du Shimmersilk. Le Hapien ne mordit pas à l’hameçon. Les yeux rivés sur la silhouette découplée de son ami, il conserva son sourire encore quelques secondes. Il savait qu’il l’avait touché, car il connaissait intimement le caractère du Coruscanti ; le besoin de défier parfois l’autorité, et le don pour masquer ses émotions…
Une propension complémentaire avec la nature servile et diplomate, presque allègre, du blondinet.
Et c’est dans ce même état d’esprit que Stavi Leyin trotta dans le casino, derrière la silhouette enténébrée de son ami.

Le jour et la nuit étaient subsidiaires après tout…

A peine eurent-t ’ils fait quelque pas qu’un membre de la sécurité leur barra le chemin. Il les toisa un instant et s’arrêta sur leur bure Jedi.

« Vous êtes là pour le morveux ? », demanda-t’il d’une voix graveleuse.
« Tout juste… », répliqua Travis du tac-o-tac en lui tendant un flimsi qui les identifiait officiellement comme des membres de l’Ordre, lui et Stavi. « …on vient récupérer le colis », surenchérit l’autre sur un ton espiègle.

L’homme, qui ne semblait pas vraiment avoir la tête à plaisanter, arqua un sourcil dubitatif.


« Oui, il est un peu spontané parfois. », intervint son camarade qui avait manifestement prit l’habitude de ce genre d’extravagance. Le ton était calme et marmoréen.

Le gorille les lorgna un dernier instant – plus pour la forme qu’autre chose.- et leur fit signe de le suivre à travers la cacophonie déchaînée du Shimmersilk.
Les salles de jeu étaient jalonnées d’holovids et d’éclairages en tout genre. Une foule cosmopolite d’allochtones bigarrés se pressait devant les machines à Crédits et les écrans géants, imprimés sur le synthoplaste des murs stylisés, et qui retransmettaient en direct les résultats des dernières courses de Pods sur Malastare, ou les pronostics habituels des championnats de Grav-ball de la saison. Plus haut, des centaines de noctambules se déhanchaient aux rythme d’un Dug, qui mixait avec ses membres antérieurs sur des platines de bronzium. La piste avait les dimensions d’un hangar à vaisseaux, et le service d’ordre y sévissait régulièrement pour évacuer un junkie ou corriger un ivrogne.
Plusieurs quidams se retournèrent sur leur passage. Dans un même temps, Travis pu assister à une profusion d’allégories diverses ; certains chuchotaient en les montrant du doigt, tandis que d’autres esquivaient leur regard où les lorgnait d’un air mauvais. D’autres encore, semblaient parfaitement indifférents à leur présence. Une Zeltronne se frotta à lui dans une ondulation suggestive quand le videur leur fit traverser le dancefloor, et un Balosar prit la fuite lorsque Stavi passa à sa hauteur. Plus loin, un Rodien leva son verre dans leur direction, l’air railleur.
D’un regard, Travis dissuada un Chadra-Fan qui tentait de lui piquer son sabre, sous les replis de sa bure, et son ami Hapien dû se frayer un passage entre les chamailleries d’une bande de Clawdites.

Enfin, l’homme les mena derrière la plate-forme du Dug, et le trio pénétra dans les coulisses où les attendait un jeune Padawan à l’air penaud. Après quelques pirouettes diplomatiques, et un échange houleux portant sur des « dédommagements éventuels, suite aux capacités de la Force à pouvoir trafiquer une machine à Crédits », les deux comparses s’en tirèrent sans trop d’encombre.


« Qu’est-ce que tu fiches… tu viens ? », demanda Stavi, lorsque Travis fit mine d’apostropher le responsable qui leur tournait le dos.
« Il me reste encore quelques formalités à éclaircir. Maître Jiljoo aimerait s’assurer que notre ami n’a pas fait trop de caprices durant ses escapades. Tu devrais t’estimer heureux… pour une fois que c’est moi qui me coltine le rapport de procédure. »
« Ah, je vais peut-être pouvoir flâner sur Vos Gezal en fin de compte… j’aurais du temps à tuer ce soir. », il entraîna l’adolescent dans le couloir. « On se revoit au Temple. », Travis lui répondit par un hochement de tête assertif, et ses iris azurées suivirent un instant les deux silhouettes dans le barouf des coulisses. Enfin, quand son ami eut complètement disparu de ses perceptions, le Jedi s’engagea à son tour dans les couloirs éclairés pour déboucher sur les salles de jeu. Au lieux de remonter le boyau central qui le mènerait droit vers la sortie, il bifurqua vers le bar à l’ambiance tamisée, et louvoya tranquillement entre les tables pour venir s’installer en face de la jeune femme qu’il avait repérer tout à l’heure, lorsque le videur leur avait fait traverser la foule, lui et Stavi.

« Vous n’avez pas été facile à débusquer. », lui concédât-t’il, tandis que ses prunelles la passaient au cribles - objectivement, d'abord, puis à travers la Force.- tentant d’y déceler de la surprise ou de la stupéfaction face à cette arrivée impromptue.
RedRorch détonnait totalement avec les standards habituels, parmi les tueurs à gages. Blonde et très jolie, elle évoquait ce genre d’égérie dont la place aurait été plus appropriée au bras d'une star d'holo-feuilleton galactique, lors d'un gala prestigieux, qu'à travers la lie bariolée d'un casino douteux. Son regard recelait toute fois quelque chose d’étrange - vermillon, et légèrement irisé.-, et elle dégageait cette espèce d’impression volcanique dont étaient pourvues les femmes de caractère.


« Il y a deux-trois babioles dont il faudrait que nous discutions, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. »

Attendant la suite des évènements, le jeune homme croisa simplement les bras sur les rebords de la table, alors que son minois affichait ce masque de calme, couplé à une sorte d’audace tranquille qui faisait l’apanage de Travis Torn.

Ses yeux, quant à eux, étaient aussi perçant que du Cortosis…
Invité
Anonymous
Ilum, dans un des nombreux hangars de l’astroport, quelques mois auparavant.

« Tout y est ? »

« Vous en doutez ? »

« C’est-à-dire que… Je ne sais pas… Si… Enfin…»

« Vous en merdez pas, je sais ce que contiennent les caisses. C’est mon boulot de tout savoir surtout sur ce que je transporte. Donc maintenant soit vous vous décidez à les prendre soit je les garde et je trouverais un meilleur acheteur…. »

« Oui, oui, oui ! Je garde je garde ! »

« Parfait. Je suis ravie d’avoir fait affaire avec vous. Au revoir et à jamais. »

La jeune femme se retourne afin de se diriger vers son vaisseau, « L’as de Pique », quand un petit « clic » suivi de plusieurs résonnèrent dans l’enceinte. Elle se retourna l’équipe face à elle, la visait avec plusieurs blasters. Et il aurait été imprudent de sa part de douter de leurs capacités de tirs. Souhaitant garder sa surprise pour elle, elle prit un ton posé :

« Messieurs ? »  

« Je crois Mademoiselle RedRorch que mon patron aimerait vous rencontrer. Veuillez nous suivre sans histoire. »

Hochant simplement la tête, elle leva les bras et posa ses mains à l’arrière de son crâne.

« Après vous… »

Le groupe d'extraterrestres se scinda en deux, une partie resta pour finir de décharger les caisses, l'autre partie encercla jeune femme et la conduit dans ce qui ressemblait à un bureau. La décoration était vulgaire et stéréotypé : sur les murs des posters et un calendrier de femmes, de toutes les races, dans des positions subjectives ; dans les coins des cartons assemblés en petites pyramides ; le sol était jonché de papiers de fastfood, de contre-rendu entre-autre ; et pour finir ce décor des cadavres bières agrémentaient le bureau dans un état pitoyable, noyé sous des papiers, des dossiers… La cerise sur le gâteau était l'odeur un mélange subtile entre la bière rance, le café (ou ce qui y ressemblait de très loin) et la fumée froide de substances illégales.

*Un vrai petit coin de paradis*

Maladroitement un de ces geôliers l'a fit s'asseoir sur une des chaises qui fessait face au bureau, devant elle un balosar, lui semblait il, était assis et semblait en pleine conversation holographique.

« Très bien tient moi au courant pour cette transaction…Oui bien sûr…. Et je te préviens tu n'as plus le droit à l'erreur, cet échange est primordial, si tu foire t'es un homme mort. » Il coupa net, prit un taffe, lâcha un nuage et fit enfin volte-face à notre petite blonde.« Mademoiselle RedRorch, je suis ravi de faire enfin votre connaissance. Nous avons à discuter. »

« J'aimerais que le plaisir soit partagé, mais j'ai comme un apriori lorsque plusieurs hommes me mettent en joue, sans aucune raison apparente. »
« Oui je comprends laissez-moi vous expliquer la situation, vous jugerez par vous-même. » pause « Voyez-vous on vient de m'apprendre que vous étiez une invitée de marque. Des sources, dans lesquelles j'ai entièrement confiance, m'ont soufflé à l'oreille que vous seriez l'auteur de l'assassinat de Janus Greejatus. » pause « Et que votre tête est mise à prix. Je dois vous l'avouer je connaissais votre réputation, mais la somme proposée est vraiment très intéressante, peu de gens peuvent s'en vanter. » Le balosar souriait de tout son sourire édenté et noircie, cela fit frissonner la jeune meurtrière. 


*Et dire que je le trouvais plutôt bel homme…heurk…*

« Soyez sûr que je suis flattée de l'importance que l'on me porte et être l'auteur de ce coup de maître, me ferais presque rougir. Mais j'aimerais vous signaler que je suis transporteuse et que mon premier client était se regretter Janus. Vous devriez peut être vous méfiez de vos sources avant d'accuser quelqu'un. »
« Peut-être, mais par précessions je vais vous amener auprès de gens dont votre présence est fortement souhaitée. Ce sont eux qui jugeront de votre implication ou non. » pause « Les gars amenés là au vaisseau. Sans la toucher, elle vaut plus chère intacte. » Le balosar se leva et se dirigea vers une porte dans un des angles puis disparu dans la pièce adjacente. Un hapien  attrapa son bras et commença à vouloir la diriger.

« Aïïïe… Vous me faites mal !! »
« Mais lâche là abruti ! Tu as entendu le boss, faut pas la toucher !! »
« Mais je l'ai à peine touché !!!... »
Rom ne perdit pas une minute de liberté, elle attrapa son blaster « Surprise les gars !!» clin d'œil.

Les tirs ébranlèrent le silence précédent du hangar, des rayons de toutes les couleurs, on aurait dit un feu d'artifices. Rom planquée derrière des caisses, alternait entre roulades, sauts et tirs. Elle arriva assez rapidement à proximité de son « As de Pique » par chance celui-ci était resté  ouvert.

*9 8 7 6 5 4 3 2 *


Elle prit une grosse respiration et s'élança, tirant à vue sur tout ce qui bougeait. Une fois engouffrée dans le coque-pite, elle actionna les propulseurs, éventra le toit et prit le large en direction de la voie lactée. Après avoir repris son souffle, une profonde chaleur envahie son bras gauche et sa cuisse droite.

*Et merde….*


 ***
Coruscant, Aux Périls d'Uscru, dans un des casino branchés, maintenant.

Une petite tête blonde se balance, de gauche à droite, à la manière d'un maître-nome, le décor d'une ville en constante effervescence défile devant son regard  mort. Cela faisait des mois qu'elle voguait de planète en planète, pour échapper à des tentatives de meurtres ou d'enlèvements sur sa personne, et cela avait le don de l'énerver. Elle si indépendante, décidant quand il était temps de partir ou de travailler était prisonnière de son mode vie. Elle avait mis du temps à revenir sur cette planète bien familière, mais elle les avait quasiment toutes fait et l'avantage de celle-ci c'était sa taille démesurée.
Tous les jours Red choisissait un itinéraire différent pour éviter ou repérer si on l'a suivait, par chance ce n'était pas le cas. Enfin, presque elle avait bien repéré une ombre omniprésente habillé d'une bure, soit : Aucun risque détecté. Mais reste sur tes gardes.


Aujourd'hui elle avait porté son choix d'occupation dans un des nombreux casinos crasseux de la ville basse. Les salles de jeu étaient jalonnées d'holovids et d'éclairages en tout genre. Une foule cosmopolite d'allochtones bigarrés se pressait devant les machines à Crédits et les écrans géants, imprimés sur le synthoplaste des murs stylisés, et qui retransmettaient en direct les résultats des dernières courses de Pods sur Malastare, ou les pronostics habituels des championnats de Grav-ball de la saison. Plus haut, des centaines de noctambules se déhanchaient aux rythmes d'un Dug, qui mixait avec ses membres antérieurs sur des platines de bronzium. La piste avait les dimensions d'un hangar à vaisseaux, et le service d'ordre y sévissait régulièrement pour évacuer un junkie ou corriger un ivrogne.
Elle devait le reconnaitre l'atmosphère sulfureux de ce genre d'endroit lui plaisait énormément, cela lui permettait d'admirer la décadence de la population, d'admirer les scènes de jalousie, de localiser les « sirènes » qui chantent aux oreilles des célibataires en veines et surtout de repérer facilement tout élément qui ne serait pas à se place, comme par exemple des jedis.

Rorch venait à peine de s'installer au bar et de virer le premier prétendant bourré quand elle vit deux jeunes jedis et un agent de sécurité se faufiler un chemin dans le décorum. D'ailleurs une Zeltronne se frotta à l'un d'eux dans une ondulation suggestive, qui ne silla pas, puis le videur leur fit traverser le dancefloor, et un Balosar prit la fuite lorsque qu'ils passèrent à sa hauteur. Plus loin, un Rodien leva son verre dans leur direction, l'air railleur. D'un regard, le plus  blafard dissuada un Chadra-Fan qui tentait de lui piquer son sabre, sous les replis de sa bure, et son ami Hapien dû se frayer un passage entre les chamailleries d'une bande de Clawdites. Au vue de ce spectacle elle ne put s'empêcher de sourire en coin.
*Que font deux jedis, hors du temple ? Qui plus est dans un endroit tel que celui-ci. La République va si mal que ça !*
Guidée par son sixième sens l'espionne, verre en main, alla s'installer à une table vide. (C'est un peu présomptueux de le dire) mais était-ce à cause de sa petite robe de cocktail (moulante, noire, aux manches longues, voilé sur le devant, laissant apparaître la forme de la poitrine et la partie supérieure du ventre et le mi-dos) et ses talons aiguilles ou bien son magnétisme naturel, qu'elle du refoulé plus d'un homme. Quand, finalement le jeune homme vint enfin s'asseoir face à elle.

« Vous n'avez pas été facile à débusquer.  Il y a deux-trois babioles dont il faudrait que nous discutions, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. »

Romy put sentir le regard perçant de son interlocuteur l'observer sous toutes les coutures. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres écarlates, ses yeux s'étaient, pour l'occasion, allumés d'une flamme rebelle et séductrice. Car cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas discuté avec quelqu'un. Elle put à son tour observer le padawan, la vingtaine, le regard acier, un masque de calme et de tranquillité qui couvrait tout autre chose et la touche atout charme, une petite cicatrice sur la joue. Dans l'ensemble un bel homme. Cela rendra la conversation plus palpitante.  


 « Je prends ça comme un compliment. Et je suis tout à fait d'accord avec vous nous avons à discuter. Je commence, honneur aux dames ! » clin d'œil « Que font deux jeunes jedis dans un endroit aussi malfamé que celui-ci ? Et quand je dis jeunes jedis, je veux dire padawan ? »


Son ton était amusé, elle ne savait pas le décrire, mais il semblait que son charmant interlocuteur n'était pas sot et loin de là. La conversation à venir semblait très palpitante…
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