Korgan Kessel
Korgan Kessel
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Vaisseau tracteur N°1, 2h02min avant l'apocalypse,

« Moi pédé ?! MOI PÉDÉ ?! »

Je beugle ces mots, interloqué, choqué même, alors que tout mon corps se fige. J'suis planqué derrière le rancor, le canon du fusil blaster posé sur sa peau épaisse, le connard de Jedi en ligne de mire... Mais j'tire pas. J'suis comme... Paralysé. Impossible de presser la détente. Une sourde colère commence à bouillonner en moi... J'me sens insulté, ma virilité remise en cause... Oh putain ! J'ai soudain envie de... Le pire c'est qu'il continue cet abruti !

« Sarlions, arrête ça... Toute de suite ! »

Si je parle lentement, calmement, c'est parce que je suis sur le point d'exploser... Je souffle, respire de plus en plus fort. Je commence à trembler, je sue à grosse gouttes... A la mention de l'insulte suprême : le porno gay glissé dans mon paquetage sur Aargau, je perds tout mes moyens... Je beugle :

« Je suis pas un pédé putain de merde ! »

Je me jette sur Deran. Surpris, le commandant réagit trop tard. Du bras gauche, je repousse son arme, lui bloque l'avant-bras. De la main droite je lui colle un putain d'uppercut dans les côtes. Putain ouais j'sais bien qu'avec l'armure de combat je vais pas lui faire bien mal... Mais merde, là j'vois rouge, je contrôle plus rien. Rapidement, je glisse sur le coté, mon attaque se transforme en une clé de bras, je passe dans son dos. Je lui tors le poignet, le force à lâcher son arme. Je passe mon autre bras par dessus sa gorge, et commence à serrer... J'ai la bouche à quelques centimètre de son casques, de l'autre coté se trouvent ses oreilles.

« JE SUIS PAS PEDE BORDEL A CHIOTTES ! »

Je serre encore, le plaque la gueule contre le rancor, comme si j'allais l'encastrer dedans. Je continue de hurler.

« Retire ce que t'as dit ! Retire ce que t'as dit ! RETIRE CE QUE T'AS DIT !

L'enculé qui a foutu ce putain de magazine dans mon sac va le payer ! Fait chier ! Putain ! J'y peux rien si j'ai jamais de bol en mission merde ! C'EST PAS MA FAUTE SI DES ABRUTIS SE BALADENT A POIL DANS LEURS ARMURES HEIN ! Tu crois quoi ? Que ça me fait bander ?! Je préférerai désaper des gonzesses ouais ! Mais merde, on tombe toujours sur des soldats avec des couilles, jamais avec des nichons, j'y peux rien ! T'es qu'un putain de connard Sarlions, un putain de connard j'te dis ! Si t'étais pas un gradé, je te défoncerais le... »


Au moment où ses mots s'échappent de ma gorge, devenue incontrôlable, je pige le double sens :

« PUTAIN ! C'est pas ce que je voulais dire... FAIT CHIER MERDE ! »

Les tirs continuent de pleuvoir sur nous. Le Jedi se déplace, nous contourne. Suffit de voir d’où proviennent les tirs pour le comprendre... Les déflagrations sont assourdissantes, les lasers nous frôlent ou s'écrasent contre l'épais cuir du Rancor, produisant une odeur de viande carbonisée insupportable... Bref, ça me gonfle grave, j'm'entends même plus penser ! Soudain, c'est la goutte d'eau qui fait définitivement déborder le vase. Mais c'est qu'il commence sérieusement à me casser les couilles l'autre abruti !

Je me redresse, balance Deran comme un sac à merde, il s'éclate au sol. Je me jette aussitôt hors du couvert, une arme dans chaque main – ouais j'ai piqué celle de Deran au passage. Je hurle :

« T'AS PAS BIENTOT FINI DE NOUS LES BRISER, ABRUTI DE MES DEUX ! »

Je fonce sur lui, comme un taré, bras tendus. Mes doigts sont crispés sur les détentes à m'en faire blanchir les phalanges. Premier réflexe, le putain de Jedi sort de sa cachette pour me canarder. Plusieurs tirs me frôlent, l'un me touche à l'abdomen, un autre à la jambe. Le troisième laisse un énorme trace sur le coté gauche de mon casque. Mais comme je ne ralenti pas, le gars change soudain d'attitude. Mes tirs se précisent aussi. Si les premiers le loupent, les suivants le frôlent. Il se fait toucher à la jambe... Son pantalon en toile prend feu, tandis que sa chair éclate à l'impact. Le mec tombe à genou. Il commence à pisser le sang. Je me dis, c'est fini... Mais non, ce machin contre nature, bondit encore, recule de trois bon mètres pour se planquer derrière une autre caisse. Putain l'enculé !

Je fonce encore, sans ralentir. Je tire, tire, tire. Il recule encore, dépassé. La douleur peut se lire sur ses traits. Ainsi que la fatigue. L'enfoiré a bien morflé... Finalement, il se retrouve dos au monté-charge. Il est fait comme un rat... Ou pas.

« click » « click » « click »

Je stoppe net ma course, baisse les yeux sur mes armes. Fusil en main droite, blaster de Deran en main gauche. Les deux chargeurs sont vide... Oh merde ! Par pur réflexe, je me jette à couvert. Trop tard, un putain de truc de Force me frappe en pleine gueule, genre une télékinésie à la con. Je fait un vol plané, m'écrase dans une caisse encore intacte deux mètres en arrière. Elle explose à l'impact, je me fais plomber le cul de morceaux de bois. Fait chier, qui fait encore des caisses en bois à notre époque ?! A l'intérieur tout un tas de machins électroniques qui me rentrent dans la raie. Je me dis : j'suis mort. Mais même pas.

Le Jedi, salement blessé : il pisse le sang de la jambe, des bras et du flanc droit, choisi encore de battre en retraite. Il recule d'un pas, entre dans la cage du monte-charge... Et saute. Son bond, amplifié par la force le fait disparaître. L'enculé ! Adrénaline et testostérone gonflée à bloc, je me jette à sa poursuite, toujours mains crispées sur les armes, pourtant devenues inutiles. En quelques fractions de secondes j'arrive au panneau de contrôle du monte-charge... Et là... Douche froide.

Le panneau est complètement dézingué, inutilisable... Merde ! J'suis con ! C'est moi qui l'ait défoncé pour qu'on puisse pas nous suivre ! Fait chier ! On peut même pas lui courir après !

Je me retourne, cherche une idée... Et là mes yeux se posent sur Deran... Oh putain, qu'est-ce que j'ai fait ?! Je réalise soudain.... Mais qu'est-ce que je suis con... Fait chier, j'apprendrais donc jamais ? C'est pas comme si j'étais pas déjà passé en cour martiale pour avoir frappé un supérieur... Ok, il l'avait bien cherché... Un peu comme Deran ouais... Mais bon, la violence c'est pas une solution que m'a dit le psy... Jamais vraiment comprit ce qu'il voulait dire... Putain...

J'ouvre la bouche, la referme. Heu... Du canon de son blaster, je lève la visière de mon casque pour lui décocher un sourire peunaud. Ouais, j'fais pas vraiment le fier. Alors je dis...

****

Pendant ce temps là, dans sur la passerelle,

« Sérieux ! J'en ai marre qu'ils m'appellent Fred ! Je te jure, s'ils recommencent... »

« Ouais, c'est ça ! Que de la gueule ! Tu vais faire quoi ? Leur lancer ton regard assasin pour qu'il comprennent ? Tu vas les faire rire... Et je te paries cinquante crédits impériaux que le plus gros des deux va te coller un pain. »

« Fred » grogne, vexé, mais ne répond pas. Il baisse de nouveau les yeux sur les commandes de pilotage. Ca ne ressemble à rien de ce qu'il connaît ! Alors, oui, il a apprit à pilote avant de s'engager... Mais sur un vieux cargo Télosien, rien de très... évolué. Face à lui, un pupitre bardé de boutons, des dizaines, sans compter les commandes holographiques et les raccourcis et autres fonctions annexes incrustées dans les accoudoirs... Il soupire... Il pose son doigt sur un bouton.

« Moi pas faire ça à ta place ! »

Il sursaute. Dob s'est glissé en silence juste derrière lui. Il l'observe en regardant par dessous son épaule.

« Et qu'est-ce que t'en sais, hein ?! »

« Bah ! Moi avoir un troisième frère : Dib. Lui meilleur pilote de la galaxie... Lui expliquer moi jamais appuyer sur gros bouton rouge. Sauf quand pas le choix. »

« Ah ouais sérieusement ?! Et ça fait quoi si j’appuie ? »

« Heu, auto-destruction. Oui c'est ça ! »


L'impérial déglutit, soudain perturbé. Il regarde quelques instants le fameux gros bouton. Il demande, incrédule :

« Le pilote peut vraiment faire ça d'ici ? Dans les croiseurs impériaux y'a que le commandeur qui peut... »

« Hé ! Toi aveugle ou stupide ? Ici pas croiseur hein ! Vaisseau de contrebande. Unique, modifié de partout. Moi faire câblage de cette console moi-même, moi savoir quoi être. Capitaine Colbert aimer piloter, lui toujours assis ici pour piloter. Enfin sauf quand Dib pleurnicher pour faire. Alors Capitaine lui vouloir avoir choix tout faire péter. »

« Ah ok... Je vois. »

Il hésite à nouveau.... Bon. Que faire ? Dérouter l'astéroïde ? Jumbo s'occupe déjà de bidouiller les contrôles des faisceaux tracteurs pour ça... Théoriquement, il a juste à essayer de garder le cap pour accompagner l'énorme caillou spatial lentement dévié de sa course meurtrière. Il hausse un sourcil, puis se tourne vers Dob.

« Vous êtes combien de Drall là dedans ?! »

L'autre répond, prenant visiblement son intelocuteur pour un abruti :

« Bah trois. Dib, Dab et moi Dob. Toi pas savoir compter à trois ? »

« Fred » prend sur lui... Il décide de changer de sujet pour éviter d'avoir à mettre son poing dans la gueule de la boule de poils. Ils pourraient avoir besoin de lui au cas où un câblage, touché par un tir de blaster, aurait besoin de réparations d'urgence. Du coup, il demande, toujours obnubilé par cet énorme bouton :

« Ca marche comment l'auto-destruction ? C'est instantané ou bien ?! »

« Non non, ça prendre facile deux ou trois minutes. Compte à rebours une fois appuyé. En fait être tout con : coupure refroidissement réacteurs dans la salle des machines. Être pareil que couper circuit manuellement, mais plus simple, tu vois ? »

« Tu veux dire qu'en tournant une manivelle dans la salle des machines tu peux faire exploser le vaisseau en quelques minutes ?! »

« Plus vite même si fermer toutes les vannes ! Enfin, moi pas trop savoir, surtout etre Dab qui lui connaître bien moteurs. »

« Oh merde... Firmir t'as entendu ça ?! Tu crois qu'on devrait prévenir les Républicains... J'sais qu'ils ont dit silence radio, sauf cas d'urgence, mais je pense que... »


Tête de fouine relève la tête de la table tactique. Il a les sourcils froncés, une expression indescriptible sur le visage :

« Attend !! J'crois qu'on a un autre problème les gars... »

Jumbo quitte les commandes des faiscaux tracteurs pour venir voir, Dib lui aussi, visiblement très curieux, s'élance pour comprendre ce qu'il se passe. Les deux impériaux sont silencieux devant l'affichage holographique. Lui, minuscule, doit se mettre sur la pointe des pieds pour voir les points rouges qui se déplacent. Il lance :

« Ah ! Ca être autres vaisseaux tracteurs ! Eux bouger ! »

Il distingue alors les pointillés qui représentent leur trajectoire. Ceux-ci convergent vers une seule et même direction : le navire dont ils occupent les commandes. Dob hurle, paniqué :

« Foncer sur nous ! Aaaaah ! Eux sûrement voir nous déplacer, eux comprendre ! Eux vouloir pulvériser nous avant que nous avoir réussi ! ON VA TOUS MOURIR ! »

« Ta gueule, merde !! »

Tête de fouine a du mal à contenir sa panique. Jumbo est figé à coté. Fred lui, a le regard perdu dans le vague... Soudain il fait :

« Bon, on est d'accord pour dire que c'est une urgence maintenant, hein ? On les prévient ?! »

****

« Commandant... Sarlions... Je... Vous... »

Oh merde, j'arrive pas à en placer deux d'affilé... J'me sens soudain tellement con. J'ai vraiment fait une clé de bras au commandant avant de l'étrangler ? Putain, pas possible, qu'est-ce qui m'a pris...

« Je... Bref, vous savez... La corde sensible tout ça... »

Va sûrement falloir trouver une meilleure excuse. Enfin s'il en existe une assez bonne pour ça dans cette foutue galaxie.

« Oui enfin... J'suis désolé chef... Je voulais pas... »

Je voulais pas vous étrangler, vous jeter comme un gros sac à merde, mais je l'ai fait quand même. Je tends le bras :

« En tout cas... J'ai bien pris soin de votre arme... Je... Heu, elle est super. Non sans déconner, c'est du sacré matos... »

Tu t'enfonces, tu t'enfonces...

[Jet d'intelligence pour essayer de trouver un truc intelligent à dire, pour changer... J'ai trois, c'est vraiment pas gagné !!! En fait si, j'suis trop un intello en fait ]

Ouais putain, faut croire que la pression ça vous refait un homme. Soudain j'ai le cerveau qui entre en ébullition, jamais senti ça avant. C'est comme si... Je pigeais plein de choses d'un coup.

« Commandant... »

Le lève une main, paume face à lui pour lui, comme pour dire « stop ».

« Ok, j'ai déconné grave, je le reconnais. Maintenant je pense que c'est vraiment pas le bon moment pour en parler hein ? On ferait mieux de courir après cet abruti de Jedi avant qu'ils nous fasse des conneries. On aura le temps de régler nos comptes si on s'en tire vivant, OK ? »

J'attends pas vraiment sa réponse. J’enchaîne pour le faire cogiter :

« Le Monte-charge est bloqué. S'il se dirige vers la salle des machines, comme je le pense depuis le début, faut qu'on trouve un autre accès... Y'a bien par là où on est passé la première fois... Tu sais... Quand j'ai défoncé la cloison... Mais y'a peut-être plus rapide, j'sais pas... »

Je cherche Dab du regard. Le petit Drall manque à l'appel. Putain, l'enfoiré ! Il s'est tiré pendant la fusillade ? A moins qu'il ne se soit planqué ? Peut-être Deran fait où il se trouve ? Je reprends :

« Par contre, si on passe par là... Gaffe, y'a sûrement encore la mine que j'ai posé... »

Ca serait con de l'oublier celle-là. J'ouvre la bouche alors soudain... Une explosion fait vibrer tout le vaisseau. La détonation, toute proche, nous parvient depuis la cage du monte-charge. Je fais volte-face, passe la tête, mais ne voit rien. Alors je tilte :

« Putain ! C'est sûrement les deux cons qu'on a laissé en arrière... Ils se sont surement fait sauter quand ils ont vu le Jedi se pointer ! Merde ! Faut pas traîner Commandant ! »

Sauvé par le Gong ? Je lui fait signe de me suivre, au plus vite, lorsque la radio de mon casque se met à grésiller... Rapidement ils font place à la voix aiguë et niaise de « Fred » :

// Commandant, Caporal... On a un problème. Heu... Même deux je crois... //
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Points : 30 points.


Tour de : Deran. Compétences à utiliser : Force physique OU Constitution.
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Deran ajuste sa visée, règle correctement son fusil, mais visiblement, Korgan est assez mécontent de l'insulte que lui a lancé son commandant. A la base, il faut bien clarifier les choses, Deran n'avait pas envie de l'insulter. C'était quelque chose qui lui avait fait tilt soudain, et hop, il l'avait balancé avec son humour de merde... Et bien sûr pas dans l'une des meilleurs situations. Alors qu'il a le jedi en plein visée, il perçoit soudain un mouvement vif sur sa droite. Il n'a pas le temps de tourner la tête que Korgan est déjà là et le bouscule. Surpris, le commandant tente de le repousser, mais le caporal glisse sur le côté, lui chope le bras et lui fait une magistrale clé de bras après un solide uppercut que l'armure de Deran amortit en grande partie. Bon sang, il l'a vraiment mal pris... C'est peu dire au vue de la situation idiote que le jedi doit se régaler à voir. Le commandant est forcé de lâcher son arme alors que Korgan manque de lui broyer le poignet, non pardon, ça c'est déjà fait.


- Korgan, bordel...


Deran n'a pas le temps de le remettre sur les bons rails, quoiqu'au final, on pourrait se dire qu'il l'a bien cherché, que Korgan le plaque à nouveau contre le Rancors. Bon sang, cette créature doit vraiment avoir quelque chose avec Deran pour que le commandant arrive à la croiser en un aussi grand nombre de fois en une journée, et surtout pour qu'il arrive à l'approcher d'aussi prés... Le commandant entend très nettement Korgan qui s'explique. Oui, il a jamais de chance, c'est vrai, mais d'un autre côté... Bon enfin voilà, on peut se poser des questions quoi, c'est logique. Bon enfin, pour une fois, Korgan n'a pas de sens de l'humour. C'est rare, mais comme quoi ça arrive. Mais Korgan n'a pas le temps d'aller plus loin qu'il est coupé par des tirs de blaster après sa phrase pleine de double sens qu'il a lui même saisis, comme quoi... Il est pas si idiot hein? Encore énervé, Korgan balance Deran avec une telle force que le commandant frappe le sol et glisse sur environ quatre mètres. Il ne prends même pas le temps de se relever trop occupé à remettre son bras en place tout en riant encore un peu de sa connerie. Bon sang... C'que c'était marrant. Bon, pas la clé de bras, ni l'expérience pas très loin de la gueule du Rancors, remarque vous me direz, c'était pas son cul, ça pose déjà moins de problèmes, bon enfin, quoi qu'il en soit, voilà. Voilà quoi? Ben voilà, c'était marrant toute cette petite réflexion. Deran se retourne sur le sol et se met à plat vente juste à temps pour voir Korgan qui comme un con n'a plus de munitions. Il baisse la tête dans un:


- Mais qu'il est con!! Courageux, mais con...


C'est Korgan quoi. Bon enfin, il ne faut pas le traiter comme un moins que rien, parce que le caporal est loin d'être un idiot, et il sait réfléchir. Deran le soupçonne même de jouer l'abruti parfois, quoique son caractère assez simple en fasse quelqu'un d'appréciable et d'honnêtes en toutes circonstances. Toutes j'vous dit. La preuve avec cet instant... Ils étaient sous le feu d'un Jedi fou, auraient dû se charger de lui, mais non, Korgan à préférer mettre les choses au claires... Faut voir le bon côté des choses, la prochaine fois, Deran se tiendra prêt, et évitera peut-être ce genre de réflexion philosophiques, du moins trop pour lui. Le Jedi le renvoie brusquement d'une poussée de force assez violente qui envoie le républicain exploser des caisses desquelles sortent tout un appareillage électronique assez impressionnant. Korgan reste là pendant quelques seconde tandis que Deran tire lentement ses pistolets blaster, ouais, Korgan lui a choper son arme principale, résultat, le commandant va devoir faire avec ses deux flingues. Mais bon, ça devrait faire l'affaire. Le Jedi gris préfère ne pas s'attirer d'ennuis et opére un bond magistral vers le haut de la plate-forme laissant les deux hommes là. Le commandant souffle et se relève. Bordel... Quelle journée de merde. 


Le caporal s'est redressé, il fixe le monte-charge et l'endroit où a disparu leur adversaire. Ben ouais il a filé... Ouais, ouais. Soudain, Korgan se retourne comme à la recherche d'une solution et voit alors Deran. Le commandant le sait puisque son caporal se fixe soudainement, comme s'il se rendait enfin compte de sa connerie. La cour martiale. être dégradé. Renvoyé de l'armée, voilà ce que risque le caporal à la fin de cette mission pour son acte, même si il est vrai, Deran l'a un peu cherché. Korgan s'approche finalement de lui en relevant sa visière pour laisser apparaître un petit sourire penaud. Oui, il doit se rendre compte de sa connerie. Le commandant range ses pistolets blaster et le laisse s'approcher. Le caporal hésite. Il ne sait pas comment s'y prendre. Au fond de lui, il sait qu'il a fait une connerie. Il tente de s'exprimer, au final, il ne le voulait pas vraiment, mais bon, Korgan a été on ne peut plus honnête tout à l'heure. Il lui tend son arme en assurant que c'est du bon matériel, Deran récupère son arme qu'il prend soin de charger sans un mot laissant planer un silence de mort. Au fond, Deran a un peu mal pris la réaction de Korgan. Mais d'un autre côté, à quoi devait-il s'attendre? Peut-être à une réaction plus civilisé ouais... Mais bon, avec Korgan les civilités commencent au bout de ses deux bras: ses poings. Toujours sans un mot, le commandant le laisse s'exprimer. Soudain, Korgan parvient à s'exprimer clairement. Il admet avoir déconné, et préfère tout de même passer le sujet rapidement. Comme il le dit si bien, ils régleront plus tard leurs comptes s'ils s'en tirent vivant. Finalement, Korgan lui explique le problème du monte-charges et propose une solution, passer par le même chemin que tout à l'heure en faisant attention de ne pas se faire sauter une éventuelle mine à la gueule. 


Deran ne réponds rien, prends le temps d'évaluer la situation, mais il n'en a pas vraiment le temps. Une explosion retentit non loin d eleur position. Bon sang. Deran raffermit la prise sur son arme, le bras un peu douloureux, mais ça va passer, et prêt à faire feu. Mais seul le silence répond à leurs interrogations. Korgan finit par comprendre que c'est sans doute les deux impériaux qu'ils avaient laissés en arrière. Deran le regarde droit dans les yeux, enfin, il a encore son casque, mais peu importe, ses deux pupilles marrons se fixent dans celles du caporal. Il avait complètement zappé ces deux là. Oui, il va falloir se dépêcher. Mais comme si tout n'était pas finie, une voix retentit dans son casque. A la tronche que tire Korgan, ils reçoivent tous les deux l'informations. Deux problèmes? Quoi encore? Plus de canons lasers? Rayon tracteur endommagé? Bon sang, il faut se dépêcher de savoir. Deran finit par dire:


- Quels sont ces deux problèmes?
- Vous vous souvenez qu'il y a trois vaisseaux tracteurs et que nous on en possède un.
- Oui et alors je vois pas trop le rap...
- Et bien il se trouve que les deux autres nous prennent en chasse!!
- Et merde... Mais, et leurs astéroïdes?
- Commandant... Une fois que les astéroïdes ont leur trajectoires déjà bien définis... Ils ont plus besoin de vaisseau pour les aider, vous pensez pas?
- Bien sûr, bien sûr... Simple question de logique en fait. Très bien, alors virer de bord.
- Je vous demande pardon?
- Virer de bord, ripostez, on ne fuit pas, mais placez nos canons de manières à pouvoir détruire au plus vite ces deux "problèmes".
- C'est noté commandant. Et pour les Astéroïdes?
- On va devoir détruire ces deux vaisseaux auparavant. Terminé.
- Bien. Terminé.


Deran finit par se tourner vers Korgan et déclare alors sur un ton très formel:


- On prends le drall, on anéantit le Jedi, et on rejoint le poste de pilotage caporal, c'est assez clair?


Deran, sans vraiment attendre de réponses finit par lever la tête vers le haut de la carcasse et appelle le drall par son nom. Ce-dernier se relève. En haut de la masse de chair, on ne pouvait pas le voir... malin. Il descend rapidement alors que Deran l'attends. Lorsque ce-dernier arrive en bas, tout content de lui, sans doute parce qu'il vient d'échapper à une véritable terreur, Deran déclare:


- Il y a un passage plus rapide pour aller à la salle des machines si l'on ne passe pas par le monte-charges?
- Escalier, déclare le drall tout en les désignant.
- C'est plus rapide? demande Deran surpris.
- Non, mais être seule issue.


Deran finit par se redresser complètement, fait mouliner un peu ses épaules pour réactiver un peu la circulation du sang et finit par prendre la tête sans un mot de plus. Puisqu'il faut passer par là... Passons par là. Il monte rapidement les escaliers avant de s'arrêter devant la porte où Korgan aurait placé une mine. Le carde de la porte est noircie et deux corps reposent sur le sol du couloir devant eux, soufflés par l'explosion sans aucun doute. La mine avait fait son travail. Finalement, Deran passa donc la porte sans crainte, arme à la main et prêt à s'en servir. Il regarda en tous sens, mais apparemment, aucun adversaire ne se trouvait dans les parages. Là, au bout du couloir situé près des baies de maintenances, au fond, allongés au sol, les deux impériaux, noircis, ensanglantés. Pas un des deux ne bougeait, et Deran osa cette fois retirer son casque, comme pour s'assurer directement du carnage. Les lumières faisaient toujours défaut, mais avec la lampe de son fusil, il parvenait à éclairer la scène très largement. Couverts de débris et de poussières, le'un des deux tenait un pistolet blaster serré fort dans sa main. Bon sang, ils avaient dû bien se défendre. Le lieu de l'explosion était très largement visible, tout comme un morceau de tissu accroché à l'une des cloisons éventrées. Deran le prit. C'était un morceau du vêtement du jedi, poisseux de sang. Il s’accroupit devant les deux hommes, véritables héros méconnus qui ne connaîtraient ni la gloire, et qui ne connaîtraient plus jamais la chaleur d'une femme, ou du moins, d'un foyer. Le commandant finit par dire en se redressant:


- Je pense qu'ils ont rencontrés notre ami... Il se retourna vers son caporal, lui tendit le morceau de tissu et finit par remettre son casque. Bon, quoi qu'il en soit, on a intérêt à se dépêcher.


Deran reprit la marche dans les couloirs. Il n'alla pas bien loin. Le Jedi leur avait bloqué l’accès du couloir en y amassant des débris qui montaient jusqu'au plafond. Poussière, débris d'acier, tubes de plastique, enfin bref, tous les déchets possible et inimaginables se trouvaient là. Deran s'approcha du tas de gravats. Tout avait dû être arraché lors de l'explosion et nul doute que le jedi s'en était servi rapidement pour les ralentir. Deran appuya du pieds sur le tas comme pour s'assurer de la solidité. Le tas bougea un peu, quelque chose craqua légèrement. Le commandant n'en était pas sûr, mais il lui semblait que le tas était assez instable. Finalement, il recula et leur fit signe à son caporal et au drall de s'écarter. Il plaça son arme en bandoulière et ne tarda guère à charger, épaule baissée pour enfoncer le tas de gravats. Il fallait passer. Mais peut-être s'était-il trompé... Peut-être que ce serait plus solide.


Jet de force pour enfoncer le tas de gravats.
Force: 5
Résultat: 5
Jet de force réussi!!
 
Deran percuta les gravats. Il enfonça les débris, son épaule plaqua une plaque d'acier, il se prit de la poussière sur la visière, un tube lui arriva en plein tronche aussi, mais il continua de pousser et bientôt, le tas s'effondra. La poussière s'envola alors qu'il traînait des pieds et écartaient ce qui était sur son passage. Il ne tarda pas à reprendre son arme et à se mettre en joue au cas où. Mais rien ne vint et lorsque la poussière retomba, il reprit dans un ton sec:


- On continue.


Le commandant continua en direction de la salle des machines. Ils ne tardèrent pas à y arriver. Là, Deran reconnut la porte toujours entre-ouverte qu'il avait déplacée tout à l'heure, et il se dépêcha de rejoindre le pas de la porte. Toujours dans cette ambiance un peu sombre, la salle des machines semblaient calme. Au moment où Deran y insérer la tête, il s’aperçût alors de sa connerie. Un laser vint percuter son épaulière qui craqua.Le laser venait d'être stoppé, mais à quel prix? plus de défenses de ce côté là. Il se plaqua rapidement contre la porte et hurla alors que pleuvaient les lasers que tiraient le jedi:


- A couvert!!


Il se remit à tirer. Une nouvelle fois, ils tentèrent de riposter. Korgan était de l'autre côté, plaqué contre la porte, tentant lui aussi de riposter. Bon, au moins ils l'avaient trouvé, mais que foutait-il dans la salle des machine? Sans doute devait-il saboter deux ou trois trucs. Deran tenta de tirer une nouvelle salve mais eu juste le temps de rouler pour éviter de nouveaux tirs. Il n'abandonna pourtant pas le combat, bien que le jedi les contraignait à se cacher pour le moment. Finalement, alors que Deran se remettait une nouvelle fois à l'abri, il déclara:


- Bon sang!! Alors tu crois quoi? A ton avis, j'te mets en cours martial ou je te fais directement virer des forces spéciales?


Sans le regarder, Korgan avait dû comprendre que c'était à lui que l'on s'adressait. Décidément, Deran avait une manie de choisir ses moments pour discuter. Mais il préférait mettre tout au clair. Il avait bien réfléchi à ce qu'il ferait. Ce n'était pas une décision à prendre à al légère, et si korgan était un bon soldat, ce genre de comportements n'étaient pas à encourager, aussi Deran se doutait que la décision à prendre devait faire comprendre au caporal d'éviter de recommencer ce genre de choses. Finalement, Deran reprit une salve, eut le temps de mieux viser le Jedi qui s'abritait derrière un pilier et lorsqu'il revint à l'abri, il déclara:


- Bon, écoutes, t'as fait une connerie, mais... il reprit son souffle et reprit d'une voix plus forte, mais je dois admettre que j'ai peut-être un peu trop tiré sur la corde ce coup-ci. C'était de l'humour Korgan. Tu pouvais m'insulter, me faire comprendre que t'appréciais pas, mais pas avec tes poings. 


Le commandant s'arrêta une nouvelle fois. Mais il reprit rapidement:


- Cependant, vu que j'ai de l'estime et du respect pour toi, et comme je suis pas du genre à gâcher toute une vie, sache que je ne ferais rien. On est tous les deux en fautes mon gars, je suis pas meilleur que toi... J'en ai bien conscience. Aussi...


ça, ça allait lui arracher la gorge, mais Deran se lança:


- Aussi je m'excuse. Je pensais pas que tu le prendrais mal... Et je me suis aussi comporté comme un idiot.Un conseil cependant, évite de frapper des gradés autre que moi hein?


Korgan s'arrêta de tirer. Manque de munition ou par surprise? Deran lui tendit alors une main amicale et finit par demander:


- Équipier?


Il n'eut pas le temps de s’occuper du problème plus longtemps que le vaisseau tangua. Deran glissa. Bon sang, la manœuvre avait du placer le vaisseau à la verticale là au moins. Une autre manœuvre ramena tout le monde en bonne position et Deran comprit que les impériaux étaient en train de livrer une véritable bataille spatiale, certes avec peu d'envergures, mais qui auraient d'énormes conséquences. Effectivement, on parlait du destin de toute une planète. Le drall quand à lui avait préféré agripper non loin d'eux, à l'abri des tirs du jedi enragé. Bonne option qu'il avait pris là.
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Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Dextérité OU Charisme.
Korgan Kessel
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Vaisseau tracteur N°1, 1h49min avant l'apocalypse,

Un tir s'écrase sur l'encadrement de porte, juste au dessus de ma tête. Par réflexe, je me baisse. Bon ok, c'est un réflexe de merde. S'il avait dû me toucher, je serais déjà mort. Mais bon... C'est le principe d'un réflexe hein : on ne le contrôle pas. Bref, une pluie étincelles me retombe dessus, façon douche dorée... Heu non, rien à voir. Tout en chassant cette image de mon esprit - faut que j'arrête de surfer sur des holo-sites chelou - je tente une nouvelle fois de passer la tête dans l'ouverture, mais un autre rayon manque de me faucher. Merde ce gars vise bien ! C'est pas possible ! Je tire une gueule frustrée. On perds encore du temps !

Je vais être franc : je commence à douiller sévère. Autant l'armure lourde m'avait plutôt bien protégé des tirs, autant celle-ci... Bah rien à voir. J'ai déjà bien morflé. Elle est fondue, déchirée, en lambeaux au niveau de mes abdo de rêve, et de ma cuisse gauche. Dessous ma peau est à vif, brûlée, noircie, je sentirais presque les cloques se former autour des plaies. Rien de bien dramatique, jai vu pire... J'me suis déjà fait trancher une main hein ! Mais la douleur, lancinante, commence à saper sérieusement mes forces. La fatigue physique et mentale gagne du terrain... Si j'ai pété stupidement une pile après les paroles de Deran, c'est pas pour rien.... Depuis bientôt une heure on court, on tire, on tue, on encaisse des pertes. On est pas des machines merdes !

Une nouvelle déflagration me fait sortir de mes pensées. Encore une fois, je baisse stupidement la tête. Deran est juste à coté. Il tente comme il peut de riposter. Pas évident. Dès qu'on montre le moindre morceau d'armure, on se fait allumer. Putain c'est pas gagné. En plus, sans lumière... Bah ouais, quel est le con qui a défoncé la seule armoire électrique de toute la section en posant le pied sur le vaisseau ? Putain, si j'avais su que ça finirait comme ça...

Connement, je tente d'activer la vision thermique, espérant que ça me filera une idée de la position de notre enfoiré d'adversaire... Mais putain, je réalise seulement à ce moment que l'armure mercenaire n'est pas équipée de cette fonctionnalité... Rah ! Je vais devoir faire ça à la lueur des torches... A l'ancienne. Fait chier. Bon, fini de cogiter, faut passer à l'action hein ! Je me redresse, sorte la tête et tire une salve, puis deux. Je manque une nouvelle fois de me faire découper en deux. 'Tin !

« On va jamais pouvoir entrer comme ça ! »

Je réitère l'opération, même résultat.

« C'est pas possible, ils sont plusieurs ou quoi ?! »

Un seul type peut pas tirer autant sans avoir besoin de recharger son arme, si ?! Non ! Et là, soudain, j'ai comme un gros doute... J'ouvre la gueule pour dire un truc, mais Deran me prend de vitesse. Je me fige, baisse mon arme. Dans la pénombre, j'ai les yeux rivés sur sa silhouette athlétique moulée dans son armure de combat... Je bois littéralement ses paroles... J'ouvre la bouche, la referme. C'est comme si un putain de poids vient de tomber de mes épaules... Oh merde...

Et là, sans prévenir, je me jette sur Deran. Cette fois, pour lui faire un gros câlin. Je le serre bien fort entre mes bras musclés :

« Deran ! Putain, j't'e kiff mec... »

Et c'est à ce moment que cet enculé de vaisseau décide de faire une embardée. Je perds l'équilibre, tombe à la renverse en emportant Deran avec moi. On finit au sol, je me retrouve allongé sur lui, casque contre casque... Oh merde, sans ceux-ci, ça aurait pu finir en un putain de smack... D'un bond, je me redresse, gêné.

« En tout bien tout honneur hein ! Nan mais... Ce que j'veux dire c'est que... Bah voilà... Sans déconner n'importe quel connard de gradé m'aurait collé au trou pour moins que ça. T'es un mec cool, sérieux, je te respecte grave. »

Séance émotions. Ouais la fatigue ça fout les nerfs à fleur de peau. Je lui choppe la main, la serre dans un geste de fraternité entre mecs virils.

« Équipier jusqu'à la mort, commandant. »

Oh putain, j'me sens tellement mieux là. Merde quoi, faut reconnaître que...

« J'tiens à m'excuser aussi. »

Plusieurs lasers ricochent contre le mur derrière, dont un qui frôle mon épaule. Mais j'suis tellement dans le trip bisounours que je le capte même pas :

« J'sais pas pourquoi... Mais voilà, c'est ma corde sensible... C'est comme si je m'amusais à faire de l'humour sur ta mère, tu vois ? Genre dire que c'est qu'une grosse pute aux loches qui pendouilles jusqu'aux genoux. Alors ouais ça me ferait marrer grave, mais j'suis pas sûr que t'apprécierais des masses. Tu vois, par exemple, si tu me dis que ma mère est une pute, bah ça me fait rien, vu qu'elle était vraiment une pute. Vrai de vrai, j'suis un fils de pute, jusqu'au bout des couilles... Et je... Merde, je disais ça pourquoi déjà ?! »

Trop de bordel dans ma tête. Et faut dire, la situation explosive n'arrange en rien mes facultés cognitives. On a beau être planqué, à l'abri des tirs directs, on risque à tout moment de se faire buter par un ricochet... Et là, putain, j'me souviens d'un coup de ce que je voulais dire avant que Deran me la coupe :

« Commandant... Question con.. »

Je me coupe dans ma réflexion pour sortir la tête et riposter du mieux que je peux. Mes tirs déchirent les ténèbres dans lesquelles sont plongées les énormes machines alimentant tout le vaisseau. A cet étage, c'est à dire sous la passerelle où l'on s'est battu tout à l'heure, il y a très peu d'électronique : que de la grosse mécanique et de la tuyauterie à perte de vue. On risque pas de niquer le vaisseau sur un tir perdu... Enfin j'espère.

« T'es sûr qu'on a buté tous les mercenaires ??? »


Question con hein ? Surtout qu'on ne sait pas exactement combien de types armés se baladaient dans le vaisseau avant notre arrivée... Du coup, je me tourne vers Dab. Le Drall est recroquevillé dans un coin, les mains sur la tête. S'il pouvait creuser un trou avec ses petites griffes, il se serait déjà terré sous le plancher en duracier. Je lui lance, avec mon tact habituel :

« Hé le nabot ! Y avait combien de mercenaire sur votre putain de raffiot ? »

Il relève la tête, semble réfléchir quelques instants, puis :

« Hein quoi ? Moi pas savoir tout ça ! »

Et comme je lui pointe mon canon sur la gueule, il s'empresse de préciser :

« Nous être contrebandiers à la base... Mercenaires bosser pour Borenga, eux venir aider nous pour détourner astéroïde... Vous devoir comprendre ! Ça être plan de Borenga, moi pas savoir pourquoi notre capitaine accepter truc comme ça ! Complètement dingue ! Moi pas aimer gros durs avec armes... Alors moi rester salle des machines, faire mon job, pas vraiment sortir... Alors moi pas m'amuser à compter eux... »

Je grogne, mais je sens bien qu'il ne cherche pas à nous pipoter. Il est trop con et trop lâche pour nous mentir dans pareille circonstance. Je reporte mon regard sur Deran. Le déluge de feu continue toujours. Impossible d'avancer. Et pendant ce temps, s'ils sont plusieurs comme je l'estime, le Jedi est peut être en train de saboter n'importe quoi... Et là je me dis : qui ne tente rien n'à rien... Alors je fais :

« Commandant... Je crois qu'il est temps de tester les compétences de l'un de nos nouveaux amis... »

****

Au même instant sur la passerelle,

« Virer à gauche ! Non à droite ! Non pas appuyer là ! Non ! »

« Mais tu vas la fermer ta gueule ! »


« Fred », crispé sur les commandes, tente tant bien que mal d'esquiver les navires adverses, tout en permettant à Jumbo et Firmir de riposter. Les deux impériaux ont investi les alcôves où se trouvent les consoles défensives. L'un commande la section de la proue, l'autre la dorsale. Le but de la manœuvre est donc de garder ces deux zones bien en ligne de mire avec les assaillants... Plus facile à dire qu'à faire !

Soudain le vaisseau vibre. Une canalisation dans le plafond, lâche. Le tuyau éventré dégueule un geyser de vapeur ardente. Dob, à coté de « Fred » hurle, complètement paniqué. Dans son petit esprit, certainement qu'il cherche à l'aider... Mais en réalité il ne fait que le contraire !

« Mais non ! Mais non ! Toi devoir piquer ! »

Il se jette sur le manche, de tout son poids. Le vaisseau dévie aussitôt de sa trajectoire, avec une telle violence que la coque grince tandis que les compensateurs d'inertie mettent plusieurs secondes à compenser l'accélération. Au dessus d'eux, Firmir se met à gueuler :

« Mais qu'est-ce tu fou ?! Putain j'ai plus de visuel ! »

Une autre déflagration secoue la coque. L'espace est saturé de débris et de morceaux de cailloux de diverses tailles entraînés dans le sillage de l'astéroïde. Ils risquent de se pulvériser dessus à chaque erreur de trajectoire ! « Fred » perd définitivement son calme. Il choppe le Drall par la peau du cou, comme il aurait pu le faire avec un chaton, puis le balance. Il beugle, pour lui même :

« Cet abruti va me rendre dingue ! »

Puis il tourne la tête vers la boule de poils qui se masse la nuque, l'air vexée :

« Si tu touches encore à quelque chose, je te bute !! »

Il ne rigole pas. Mais alors pas du tout. Même Dob le comprend. Il souffle entre ses moustaches.

« Moi juste vouloir aider... »

Il part bouder dans un coin. Au même instant, les micros intégrés aux casques des impériaux grésillent. La voix déformée du Caporal Kessel leur demande :

// Hey ! Sortez-vous les doigts du cul ! Il nous faut de la lumière dans la salle des machines ! //

« Fred », sur les nerfs, répond du tac-o-tac :

« Faudra prendre un ticket, on est déjà assez occupé comme ça putain ! »

Évidemment, le Caporal n'est pas du genre à se laisser envoyer sur les roses aussi facilement :

// Tu vas baisser d'un ton p'tit con. C'est à Dob que je parlais abruti. Dites lui de se bouger les miches... Il paraît qu'il est le meilleur dans son domaine... Je demande à voir. //

Aussitôt l'intéressé, ayant entendu les échanges, se redresse. Il fait de petits bonds, surexcité :

« Oui moi être meilleur ! Moi tout régler ! »

Il détalle au pas de course, remonte les marches comme une bombe. Seul lui sait où il va... « Fred » se sent soudain soulagé, libéré d'un boulet. Il fait :

« J'sais pas ce qu'il est parti faire... Mais il le fait m'sieur... »

Il espère que le drall ne fasse pas d'autres conneries... De toute façon ça peut difficilement être pire... Putain ! Soudain un morceau astéroïde lui coupe sa trajectoire, « Fred » fait une nouvelle embardée. Il jure, transpire à grosses gouttes. Au fond de lui, il sait qu'il n'est pas à la hauteur. Putain de merde, il n'a jamais piloté de vaisseau de cette taille ! Derrière lui, il entend des petits pieds velus approcher. Dob revient déjà ? Pas le temps de tourner la tête il faut...

« Stop ! Dégage ! »

Le Drall lui saute à nouveau dessus. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. « Fred » lève le bras pour le frapper. Mais la boule de poils se retourne, et plante ses dents dedans. Ses petits canines traversent la feuille de blindage... L'impériale lâche un cri de douleur, il tombe à la renverse, se casse la gueule de son siège. Face contre duracier. Il se redresse aussitôt, blaster en main, visage déformé par un rictus de haine. Il fait :

« T'as signé ton arrête de mort Dob. »

Mais l'autre ne se démonte pas, bien au contraire. Il le regarde droit dans les yeux.

« T'es aussi débile que mauvais pilote, l'impérial... »

« Fred » ouvre de large yeux. Bouche bée, il lui répond :

« Dob ? T'es plus d'accent ?! Tu parles normalement ? »

Le Drall lui répond par un « facepalm » des plus théâtral. Dépité il lâche :

« Sans déconner... T'es vraiment con hein ? C'est surement pour ça que mon frère t'aime bien... J'ai la gueule de Dob peut-être ? Ah ouais, je vois le genre, tu vas me sortir que tous les Dralls se ressemblent ? Crétins d'humains. Moi c'est Dib. Je suis le meilleur pilote de cette putain de galaxie. Alors range ton joujou avant que je ne te saute à la gorge ok ? Et dégage, laisse faire le pro ! Parce que bon... Si je te laisse encore cinq minutes aux commandes, on est tous mort. J'ai pas signé pour crever ici, c'est clair. Casse toi ! Disparaît de ma vue ! »

« Fred » se fige, comme paralysé. Jamais un aussi petit machin lui a parlé sur un ton pareil. Il ne sait plus comment réagir. Face à lui, Dib lève les yeux au ciel puis prend place devant la console de pilotage. Avec une vitesse et une agilité déconcertante ses doigts virevoltent sur les commandes. Il lâche à mi-voix :

« Les boucliers dorsaux vont lâcher... Je vais devoir tourner... Bouge ton cul ! Va prendre le contrôle des batteries ventrales, je fais pivoter poupette ! »

« Je... Ok... Poupette ?! »

Le Drall donne une tape amicale sur le tableau de bord.

« Ouais entre poupette et moi, c'est comme une histoire d'amour. Mais va pas le dire au capitaine Colbert, il pourrait être jalou... Bon, tu bouges ou tu veux une invitation ?! »

« Fred », complètement dépassé, fait volte-face. Il fonce vers l'escalier, remonte sur la passerelle de commandement. Il manque alors de renverser Dob qui revient au pas de course. Le petit Drall a un toron de câbles multicolores dans la bouche. Vu leur gueule, ils sont été arrachés de là où il se trouvaient. Surpris, il demande :

« Dob ? Qu'est-ce t'as foutu ? »

« Moi avoir réparé lumière ! »


De la fosse de pilotage, une voix lui répond :

« Dob ! Arrête de toucher à tout, tu vas faire une connerie comme la dernière fois ! »

« Dib ? Être toi ?! »

« Non, c'est ta mère ! »

« Maman ?! Pourquoi toi avoir voix de Dib ?! »

Une voix chargée de dépit s’échappe alors de la fosse :

« Mais qu'il est con, putain... »


****


Au même instant, dans la salle des machines,

« Putain qu'est-ce qu'ils foutent... »

Le vaisseau fait une embardée, je manque une nouvelle fois de me casser la gueule. J'suis à bout de patience. Si dans trente secondes y'a pas de nouvelles de la passerelle je fonce dans le tas ! J'en ai marre ! Mais comme il faut toujours se plaindre pour qu'un truc cool arrive, les néons au plafond se mettent soudain à clignoter. Je clame :

« Oh le con, il a réussi. »

Genre j'y croyais même pas. A se demander pourquoi j'ai demandé de l'aide... Ah si, parce que j'étais désespéré. Et quand on est désespéré on est prêt à croire à n'importe quoi. Pour le coup, j'ai eu du pif, haha !

Je fais signe à Deran de se tenir prêt. Je passe la tête. Une volée de laser me frôle, mais je les ignore. Je distingue alors la silhouette d'un type en armure de combat planquée derrière une énorme canalisation. Non deux. J'avais raison. Y'a pas que le Jedi.

Je me remet à couvert et informe Sarlions de la situation.

« Ils sont trois. Deux mercenaires et le Jedi. Enfin, je crois que c'est lui, j'ai pas trop bien vu. Faut dire j'ai pas eu le temps de faire du tourisme hein. Vas-y passe la tête pour voir... »

Je laisse le commandant mémoriser à son tour, rapidement, la position des deux gars.

« Comme à l’entraînement commandant. Je fonce, ils vont me tirer dessus. T'aura deux secondes pour shooter le premier. Je m'occupe du second, prêt ? »

Entre nous, pas besoin de long discours. On est comme un vieux couple. La preuve : on en est même arrivé au stade des scènes de ménage musclées. C'est beau la fraternité entre soldats. Bref, je lui fais un signe de tête... Puis lève trois doigts, deux, un... Je fonce !

Je me jette en avant. Je suis pris immédiatement pour cible. Je roule, tente de me planquer derrière un générateur. Un laser me fauche à la jambe. Je serre les dents. Putain il m'a pas loupé cette fois. Je termine mon acrobatie, pas le temps de réfléchir. Deran est déjà en position. Il tire. Sa cible est touchée de plein fouet... Mais contre toute attente, le second se replie aussitôt. Merde ! Pas moyen de descendre ! Mais faut pas relâcher la pression.

« Couvre moi ! »

Amoché pour amoché, autant y aller... Je me redresse, avance rapidement. A chaque fois que je pose le pied gauche au sol, une douleur me vrille la cuisse. Saloperie. Fusil bien en mains, je progresse avec prudence, canon levé, droit en direction de la zone où a disparu le second mercenaire. Dans mon dos, je sais que Deran a une vision plus large de la scène, si un type se pointe dans un angle mort, il le descendra. J'ai aucun doute là dessus.

Face à moi, le cadavre du gars buté par Deran. Toujours aucun moment, je ralenti un peu... J'sens bien le piège, genre le gars est planqué il va me sauter dessus une fois à portée... Je ralenti encore le pas. Quelque chose bouge, je tire. Cible touchée ! Le mercenaire tombe, face en avant... Haha, presque trop... Et là : je remarque un putain de détail chelou. La gueule du type est toute fripée, comme si on venait de lui pomper le mou jusqu'à l'os... Qu'est-ce...

Bon ben, j'aurais jamais eu le temps de me poser cette question hein. Une main invisible m'arrache mon arme. Elle s'envole, traverse la pièce, et s'éclate en milles morceaux contre le mur d'en face. Putain de... Soudain je suffoque. Je porte les deux mains à ma gorge. Mes pieds décollent du sol...

Le Jedi sort de sa cachette. Il se tient debout, marche sans boiter. L'enculé. D'un geste vif de la tête, il se fait craquer la nuque. Il se rapproche de moi. Je flotte à quelques centimètres du sol, juste devant lui. Il lance alors au Commandant :

« Un seul tir, et je le brise en deux ! »

De suite, ça fait réfléchir hein... Là j'me dis : si Deran est pro, il va tirer. C'est comme ça, on est tous sacrifiables... On a signé pour crever non ? Mais d'un autre coté, je commence à connaître le bonhomme, j'sais qu'il va chercher une autre solution avant de choisir la plus expéditive... Sûr de lui le Jedi reprend :

« Dire qu'à un moment j'ai presque cru que vous alliez m'avoir... Haha... Mais une petite absorption de vie, et me voilà comme neuf. Surpris hein ? Tiens, au fait, je te dois quelque chose... »

Il lève son autre main. Paume face à moi... Je m'attends à encore plus d'éclairs... Mais non. Au lieu de se décharger sur moi, il referme le poing. Et là, oh putain, je lâche un râle. Une terrible pression me broie la jambe. La seconde suivante je sens mon fémur gauche voler en éclats. Bon ok, je l'avoue : j'ai beau être un gros dur, je hurle de douleur, comme une gonzesse. Là j'me dis, j'suis mort, Deran va tirer... Alors, comble du désespoir, je tente le tout pour le tout : ma botte secrète. Usant de mes dernières force, je lève la main, et pointe un truc derrière le Jedi. J'articuler péniblement :

« Attention... Derrière... »

[Jet de charisme pour que le Jedi tourne la tête et regarde derrière. - J'ai trois, c'est tendu du slip !!! CARNAGE ! ]

Le plus vieux piège de l'univers hein ? Ils tombent tous dans le panneau... Surpris, le Jedi tourne la tête pour regarder par dessus son épaule. En même temps, quel débile irait penser à un tel subterfuge à l'article de la mort ? Bah moi pardi !

C'est ma chance ! Je saute sur l'occasion inespérée. Je plonge ma main droite dans la ceinture tactique de l'armure empruntée. J'suis pas non plus stupide, j'ai déjà vérifié ce qu'il y avait dans les poches. Mes doigts se referment sur une grenade cylindrique. Je la choppe... Puis d'un petit geste presque délicat, je la balance pour qu'elle tombe dans son « décolleté » : bref, entre les pans de sa tunique à la con. Faut dire, le défi n'est pas vraiment de taille. Le gars, tellement péteux du cul, s'est rapproché à moins de deux mètres. Et comme il me soulève toujours, je suis pratiquement à porté de bras de son torse.

Évidemment, l'abruti de Jedi pige aussitôt qu'il se passe un truc pas cool. Il fait volte face, et relâche sa prise pour plonger ses mains dans sa tunique. Je retombe lourdement au sol, la douleur me fait pratiquement perdre conscience... Mais dans un ultime geste de désespoir, je roule sur le coté.

Le grenade explose.

Alors, faut être franc : ça aurait été une grenade classique, le souffle m'aurait tué sur le coup. Mais, j'suis pas non plus complètement suicidaire. Juste un peu sur les bords. Cette grenade, c'était une grenade cryo. Elle explose donc, provoquant une réaction endothermique qui gèle tout ce qui se trouve à moins d'un mètre...

Je me retourne. Le Jedi est toujours là, debout. Mais sa tête, ses bras et son torses sont complètement congelés, recouvert d'une fine couche de glace qui reflète l'éclairage artificiel des néons. Putain que c'est beau. J'connais la puissance de ces trucs. C'est instantané. Le mec est mort, personne ne peut survivre à ça.

Je me redresse, péniblement. Ma patte folle me fait atrocement souffrir. Je lance à la cantonade, parce que j'saurais pas dire où est Sarlions :

« Si tu veux te faire plaisir, hésite pas... »

Ouais, à la moindre pichenette, le buste du Jedi volera en éclats de chairs congelées. Je regrette de ne pas avoir un datapad pour filmer ça. Putain, c'est trop cool de buter un mec comme ça non ? Mais voilà, comme Deran est vraiment sympa, je lui laisse l'apothéose... Je lui dois bien ça.

****

Au même instant, sur la passerelle,

Une alarme se déclenche. Dib jure. « Fred » demande :

« C'est normal ? »

Dib beugle sur un ton agacé :

« Sérieux ? Tu crois qu'une alarme stridente qui t'hurle dans les oreilles, c'est normal ? On a un gros problème les gars... Surchauffe moteur... J'crois que quelqu'un a déclenché l'autodestruction manuellement dans la salle des machines... Et moi j'y connais rien en mécanique ! Peut-être que Dab saurait faire quelque chose... Mais j'sais pas où se planque ce trouillard !  En tout cas faut faire quelque chose, sinon on est tous mort dans... deux minutes.»
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Le membre 'Korgan Kessel' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Tour de : Deran. Compétences à utiliser : Agilité OU Constitution.
Invité
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Le commandant reste con lorsque Korgan lui tombe dessus. Il le regarde dans les yeux. Mouais, bon... Heureusement qu'il a l'excuse du vaisseau qui ne cesse pas de tanguer, à croire que le pilotage, ça ne les connait pas trop. Deran aurait dû piloter s'il avait sut. Un tir de blaster passe au dessus d'eux... Non, finalement, il est très bien ici, sinon, le Jedi aurait déjà fait un carnage. Le Corellien se relève alors que Korgan lui serre la main. Bon, au moins, ce différent là est réglé, c'est mieux de le faire maintenant, au moins, lorsque l'on combat, on évite de se faire du souci quand au comportement de l'autre, quoique Korgan ne soit pas du genre à faire rater une mission pour un différent. Néanmoins, les emmerdes ne sont pas finis. Le Jedi est toujours là. alors que Korgan est à nouveau à l'abri des tirs ennemis, Korgan en profite pour s'excuser et tente de lui expliquer tant bien que mal sa réaction. Deran sourit sous son casque, bon, une chose est sûre, Korgan n'a pas changé. Soudain, alors que les deux républicains sont à l'abri; le caporal en profite pour poser la question qui tue: Est-ce qu'ils ont buté tous les mercenaires? Ben... En théorie oui, mais ce vaisseau semble abriter pas mal de choses, alors autant dire que répondre à la question, c'est un peu compliqué pour le moment. Korgan finit alors par demander l'allumage puisqu'ils ont soit disant le meilleur électricien à bord. Deran sourit à cette évocation et laisse le caporal gérer le problème alors qu'il tente de faire feu. Malheureusement, il n'a pas le temps de sortir la tête pour voir que déjà il se fait tirer dessus. Bon sang, le type qui lui tire dessus l'allume sacrément bien. Korgan termine finalement l'appel. Deran tente d'envoyer une nouvelle salve, mais, ne pouvant pas viser, il est forcé d'admettre l'inutilité de son geste. Finalement, il se plaque à nouveau contre la porte.


Korgan finit par s'impatienter. Il a pas tout à fait tort, au rythme où on va, il n'y aura plus personne à sauver. Il faut dire qu'avec deux vaisseaux au cul, les autres doivent être pas mal occupés. Soudain, alors que le caporal se demande ce qu'ils foutent, la lumière revient soudainement. Les néons au dessus d'eux vibrent et se rallument, laissant la lumière éclairer le vaste couloir jonché de débris et permettant une bien meilleure visibilité. Heureux, Korgan ne peut s'empêcher de déclarer tout haut ce qu'il espérait depuis quelques minutes. Peut-être qu'il est pas si mauvais finalement l'autre idiot. Le caporal ne perd plus une seconde et se met à regarder rapidement la situation avant de se remettre à l'abri pour informer le commandant de ce qu'il se passe. Deran finit lui aussi par jeter un œil. Par chance, personne ne lui tire dessus. Effectivement, il y a bien deux mercenaires, rien à redire sur cela, tout comme le jedi est lui aussi bien présent. Finalement, Deran se plaque à nouveau contre le mur en duracier et finit par répondre à la solution de Korgan:


- Très bien, on fait ça.


Comme à l'entraînement, ça devrait pas être bien compliqué. Deran arme son arme, hoche la tête pour bien montrer qu'il est prêt et Korgan lève trois doigts, en referme un dans sa paume, puis deux, puis trois avant de s'élancer. Rapide, il parvient à éviter un laser alors que Deran profite de la diversion pour se mettre en joue. L'oeil collé à son viseur il voit très bien Korgan rouler pour se mettre à l'abri d'un générateur, pas assez rapide, il se fait faucher par un laser. L'avantage, c'est que pour lui tirer dessus, le mercenaire a dû sortir de derrière sa cache. Deran vise la tête et en moins de quelques secondes, le tir est parti. La tête du type éclate sous le blaster. Il s'écroule avec un bruit mat alors que Deran se tient prêt à buter le second et couvre Korgan. Le silence qui règne, peu rassurant, est loin de plaire à Deran qui doit bien admettre que dans ce genre de situations, on peut rapidement passer du chasseur à la proie. Korgan bouge, tire et le mercenaire s'écroule. Deran n'a pas le temps de se réjouir qu'il voit son ami se faire soulevé du sol avec une force impressionnante. Le commandant braque alors son arme vers le Jedi prêt à en finir, mais l'avertissement qu'il lance le fait frémir. Si Deran obéissait et réagissait comme un petit soldat, il tirerait. Mais voilà, Deran est parfois indiscipliné. Un peu comme le caporal qui semble étouffer. La mission exigerait qu'il tire, pour la survie de Korgan, rien de plus mauvais. Deran garde en joue le jedi, mais ne tire pas, pendant ce temps, Colbert s'explique. Soudain, Korgan hurle de douleur. Deran tressaille, son doigt tremble sur la détente. Bon sang!! C'est jamais bon. Il hésite. C'est maintenant ou jamais!! Alors qu'il hésite encore, Korgan bouge et désigne quelque chose derrière le Jedi. D'un rapide coup d'oeil, Deran note qu'il n'y a rien.


Le Jedi tombe dans le panneau, et pendant qu'il se retourne, Korgan tire de sa ceinture tactique une grenade et parvient à la foutre dans les habits du Jedi qui lâche Korgan affolé et tente de retirer la grenade. Deran manque de tirer, il n'en a pas le temps, le Jedi enragé se retrouve alors congelé par le souffle de la grenade Cryo. Bon sang, ça c'est une idée. Korgan à échappé à la glaciation, c'est pas si mal. Le petit drall quand à lui se ramène alors, et observe le Jedi figé dans une position d'horreur en train de fouiller ces vêtements. C'est ballot. Pour le Jedi gris bien sûr. Le commandant s'approche finalement de Korgan qui tente de se relever. Il vient le soutenir, car apparemment, il a une jambe en moins. Le caporal parvient à se redresser avec l'aide de Deran qui le fait agripper sur la rambarde. Puis, Deran s'approche du jedi. Il tire l'un de ses pistolets blaster, et avance jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres de ce qui avaient été un ennemi redoutable. Le commandant fait alors taper le canon de son pistolet sur le front du Jedi gris congelé. Une fissure apparaît, Deran se décale pour que chacun puisse admirer le spectacle. La fissure se répand au niveau du torse alors que d'autres fissures font leurs apparition plus haut. Soudain, c'est l'explosion. La glace vole en éclat. Deran applaudit, trop heureux de ce spectacle durant cette mission qui a mis tout le monde sur les nerfs, et qui continuent d'ailleurs. Le commandant finit par se tourner vers Korgan et déclare:


- ça fait un problème de moins. 


Deran n'a pas le temps de plus se réjouir qu'une alarme stridente se déclenche alors et qu'une voix grésille dans son casque. Bon sang, que se passe-t-il. Le commandant est trop heureux pour penser négatif, mais la voix un peu stressé de fred qui retentit le fait revenir sur terre, enfin, sur le vaisseau dans le cas présent.


- Commandant?
- Oui, que ce passe-t-il encore? Et c'est quoi cette sirène?
- Quelqu'un a activé l'autodestruction manuellement. Vous avez le drall avec vous?
Deran jette un rapide coup d’œil vers le drall qui semble avoir compris et se penche pour voir plus bas dans la salle des machines. 
- Ouais, pourquoi?
- Son frère a dit qu'il pouvait peut-être faire quelque chose.
- Bien, terminé. Deran s'arrête et regarde le drall qui, affolé, regarde en bas et cherche quelque chose du regard. Bon, alors, tu sais comment on règle le problème? j'ai pas envie de mourir ic moi, et je pense pas que notre ami Korgan en ait envie. Alors?

Le drall cherche désespéramment, et Deran se penche pour voir ce qu'il se passe. Bon, rien d'alarmant dans le sens qu'aucun adversaire ne se trouve en bas. Deran met son fusil en bandoulière et continue de chercher du regard ce que le drall peut cherche au lieu de lui répondre. Soudain, le regard du drall s'agrandit, et il pointe du doigt une petite plate-forme en bas sur laquelle se trouve une console. Ben quoi? C'est là qu'il va désactiver le problème? Finalement, dab répond:


- La plate-forme dessous. Etre notre seul chance.
- C'est rassurant dis-moi, et comment on y accède?
- Escalier en temps normal, mais nous perdre trop de temps.
- Je vois.


Deran ne tarde guère à sortir une nouvelle fois son grappin. Il l'accroche à la rambarde, s'assure que ce soit bien fixé, et finit par prendre le drall dans son bras restant. L'autre cri de le lâcher et le commandant, sans plus d'explications, enjambe la rambarde et déclare à Korgan:


- C'est le moyen le plus rapide que j'ai pour atteindre la passerelle. 
- Non...


Le drall n'a pas le temps de s'exprimer plus longtemps, déjà, Deran s'élance dans le vide. Le drall hurle de peur, terrorisé, mais cela à l'avantage de le tétaniser... Par contre, Deran se rends compte qu'il aurait peut-être dû y aller plus mollo parce que si l'autre reste tétanisé devant la console... Bah, il trouvera une solution pour le réanimer. Finalement, sous le regard de Korgan, Deran descends à bonne allure. Par contre, le nouveau problème va être de se réceptionner correctement. Deran analyse rapidement la situation... Plus loin, un appui contre un mur pour lui permettre de se stabiliser. Le commandant va tenter le tout pour le tout.


Jet d'agilité pour prendre appuie contre le mur et se réceptionner correctement.
Agilité: 4
Résultat:1
Jet d'agilité réussi!!


Deran se balance, et parvient à prendre appui sur le mur sur quelque chose qui ressortait, un genre de cube d'acier. A présent stabilisé, il descend bien et parvient à arriver jusqu'à la plate-forme. Là, il lâche le drall qui tremble. Bon sang... Mais par chance, ce-dernier parvient à se reprendre et s'approche de la console. Il ne tarde pas, à une vitesse phénoménale, à appuyer sur de multiples boutons. Bientôt, il s'arrête et ouvre une trappe dans le sol. Plusieurs pièces mécaniques se trouvent là, et tout un cheminement de machines et d'acier. Le drall explique alors qu'il faut qu'il rentre là. Il va aller désactiver le problème directement à sa source. Deran acquiesce. Que peut-il faire d'autres? Le commandant regarde Korgan, resté en haut pour le moment. 


- Notre ami doit aller régler le problème à la source, et seule sa petite taille va lui permettre de passer. 


Deran se mets donc à attendre. Il espère que ça ne va pas être trop long...


Pendant ce temps, sur la passerelle.


Firmir ne s'est jamais senti aussi vivant. L'impérial, quoique blessé, est posté à la tourelle qui protège le flanc droit du vaisseau. Les mains sur les manettes, il tire sur ses adversaires. Les yeux dans une lorgnette lorsqu'il se doit d'être précis, il doit bien reconnaître l'avantage immense des canons plus gros que la normale. Mais ce qui est vrai pour les uns, est aussi vrai pour les autres, aussi, si les deux autres vaisseaux n'ont pas encore fait trop de dégâts, c'est parce qu'ils sont encore trop loin, mais ce ne sera plus le cas pour longtemps. Firmir tire une nouvelle salve avec les tourelles. C'est bon, là il va le toucher... Et... Non. Bon, la prochaine fois peut-être. Si il y a une prochaine fois. Finalement, il gueule:


- Dib?!! T'arrives pas à me foutre sur un meilleur angle de tir?!!
- Pas si tu veux revenir vivant, lui réponds l'autre depuis le poste de pilotage.
- Non, mais ça va aller, je vais me démerder.


Firmir voit le vaisseau se dépalcer, il perd alors tout son angle de tir, au profi du flanc gauche. Bon, ben là, il peut faire le touriste. Il ne peut voir que le noir de l'espace intersidéral, constellé de quelques points lumineux ça et là. Soudain, le vaisseau vire à nouveau. Cette fois, Firmir tire une bonne salve sur l'un des deux vaisseaux, celui qui est le plus à gauche. Il parvient alors à toucher par il ne sait quel miracle, la tourelle centrale ennemie. Bon sang!! Quel tir!! La tourelle explose avant que ses canons ne retombent mollement, inutilisables, alors ça, c'est un tir de pros. Il finit même par gueuler:


- Leur tourelle centrale est réduite au silence messieurs, ils viennent de se prendre un sacré coup dans la gueule. C'est moi qui vous l'dit!!


Il n'a pas le temps de se réjouir plus longtemps, l'autre vaisseau change de position pour avoir le flanc du vaisseau, pris par l'équipe d'abordage impériale et républicaine, dans sa ligne de mire. Cette fois, Firmir à une très belle fenêtre de tir et il fait feu. Les tirs viennent s'écraser sur la coque adverse dans de belles explosions, mais lorsque les étincelles disparaissent, ce n'est que pour laisser voir combien les boucliers adverses ont été efficaces. Finalement, il fait feu sur les tourelles adverses. Il s'acharne tant que le temps ne compte plus. Le temps semble s'être figé alors que les deux vaisseaux s'échangent de puissants tirs. dib vire pour éviter les tirs, mais il ne peut évier tout les tirs, et deux d'entre eux viennent s'écraser sur la coque de leurs vaisseaux. Les boucliers viennent de prendre un coup. Soudain, l'artillerie du flanc gauche entre en action contre l'autre vaisseau, Fred est aux commandes. Alors que Firmir perd sa fenêtre, il déclare:


- Alors, mieux que le poste de pilotage?
- Tu l'as dit, c'est un régal!!


Les vaisseaux se mettent alors à danser un véritable ballet. Dib reste à proximité du champ d'astéroïde, "Fred" fait feu. Apparemment, il inflige quelques dégâts, mais l'adversaire, supérieur par le nombre, occupe plus de tourelles, et pour deux tirs de la part de l'équipe impériale, l'adversaire en tire douze. Les forces sont largement déséquilibrés. Soudain, Firmir fait feu. Ses tirs concentrés sur l'une des tourelles sont bon et la tourelle finit par lâcher, tout comme l'autre, elle explose et ses canons volent en éclat. 


- Ouah c'est trop d'la balle!!! Une tourelle de moins!!


Au même moment, les tirs se concentrent sur sa tourelle à lui. Dib évite trois tirs, mais ne peut esquiver les deux autres. Blessés à l'épaule, par les combats de tout à l'heure, il parveient à se dégager et sort de son poste. Inutile de crever là. Juste après, sa tourelle explose. Il ne peut s'empêcher de regarder le carnage. Bon sang de bon soir, à ce rythme là, ils vont jamais tenir... Finalement, il gueule:


- bande de connards!! Venaient ici que je vous explose la gueule!!


Comme si les autres l'avaient entendus, le vaisseau ennemi pivote, ses tourelles centrales prêtes à faire feu, et c'est l'enfer. les tirs partent. Firmir se dégage jusqu'au poste de pilotage. Par chance, et par talent, Dib évite les tirs. Firmir déclara alors que le flanc droit est devenu inutilisable. Dib l'oriente vers la tourelle basse, situé sous le vaisseau et qui a de meilleurs angles de tirs. Au même moment, des tirs se font ressentir à l'arrière. Tout le vaisseau en est secoué. Alors que Firmir se dégage, Dib déclare à tête de fouine, oui c'est son surnom:


- Notre puissance au niveau des moteurs à diminué, contacter l'équipe dans la salle des machines. Sur le PC central, il y a moyen de redonner la puissance manuellement et de rééquilibrer la propulsion.


Firmir n'écouta pas la réponse et se glissa, au moyen d'une échelle, dans le poste de la tourelle. 


- C'est parti...


Au même moment, dans la salle des machines.


 Deran sentit tout le vaisseau trembler. Bons sang, quel choc. Ils devaient se faire allumer par leurs deux adversaires. Finalement, le commandant ne tarda guère à entendre son micro grésillait. Alors, quel était la nouvelle cette fois? Dab n'était pas revenu, mais il ne devrait plus tarder. D'ailleurs, au même moment où il pensa cela, la sonnerie s'arrêta. Il venait de réussir, c'était déjà un problème de moins. Mais tout n'était pas fini apparemment...
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Putain je douille... Cet enfoiré m'a vraiment pas loupé ! J'arrive même plus à poser le pied gauche par terre... Chaque mouvement m'arrache des gémissements de douleur. Et pourtant j'suis pas du genre douillet... Fait chier ! Je sue de plus en plus, la bouche pâteuse. Et si ça continue, je vais tourner de l’œil avec la fin de cette mission... Me voilà devenu un poids mort.

Accoudé à la rambarde, pour soulager ma jambe valide, je mate Deran en bas. Le Drall vient de rentrer dans un conduit. Le commandant me lance une réflexion. Je réponds par un signe de la main, pouce levé. Je préfère par parler, et garder les dents serrées. Dans un sens, heureusement que j'ai passé cette armure de combat légère. Elle moule ma jambe, l'enrobe, aussi bien que le ferait une attelle. Ça évite d'empirer la fracture. A l'intérieur, sous les muscles de ma cuisse, l'os est brisé en plusieurs morceaux. Enfin, c'est ce que j'imagine, j'suis pas médecin hein.

Après plusieurs minutes, je commence à ressentir des crampes. J'ai la tête qui tourne, merde je me sens vraiment pas bien. Du coup, je me laisse glisser lentement le long de la rambarde, prenant bien soin de garder la jambe aussi raide qu'une queue un soir de baise. Lorsque mon fessier touche le sol, le choc m'arrache un nouveau râle de douleur. Mais tout de suite après, je me sens mieux. Putain... Faudrait pas qu'un abruti armé nous tombe dessus maintenant, sinon je suis mort. Le pire c'est que, comme d'hab, Deran est parti bille en tête, il m'a laissé sans arme. Ouais j'pourrais récupérer le fusil d'un des mercenaires qu'on vient de descendre... Mais encore faudrait-il que j'arrive à marcher jusque là. Saloperie. De toute manière, j'suis même pas sûr d'être en état de riposter... Quoi que... L’instinct de survie fait faire de ces choses parfois... M'enfin, j'ai pas trop envie de tester le truc. L'alarme se coupe. Je souffle. Visiblement on va pas péter tout de suite. Enfin une bonne nouvelle.

Soudain le micro de mon casque grésille. C'est « Fred », il a l'air... paniqué :

// Commandant, Caporal ? Vous êtes toujours là ? //

A bout de nerfs, je prends la communication avant même que Sarlions ait pu ouvrir la bouche.

« Bah ouais... Qu'est-ce tu crois ? Qu'on et parti faire un tour dehors ? Tu ferais bien de te concentrer sur le pilotage au lieu de nous emmerder toutes les cinq minutes... »

Au même instant, une secousse, amplifiée par les vibrations de la passerelle où j'ai posé mon cul, me fait lâcher quelques jurons colorés. « Fred » pige direct qu'un truc cloche, il demande :

// Ca va Caporal ?! //

Les dents serrées je réponds, tout de suite moins vindicatif :

« J'ai connu mieux soldat... Bon alors, t'accouches ? T'as rien de mieux à faire, comme nous sortir de cette merde ?! »

// Oui oui... Mais pas de stress, c'est plus moi qui pilote m'sieur, c'est Dib... //


Je beugle, incrédule, les yeux éxorbités de surprise :

« Dib ?! Tu veux dire Dob, le drall débile ?! »

// Heu... Non, Dib m'sieur , l'autre drall... //

S'en suite une seconde de flottement, je pige plus rien... C'est comme si j'avais loupé un épisode... « Fred » tente comme il peut de me résumer la chose :

// En fait Dab et Dob ont un troisième frère... Dib. Il se prétend le meilleur pilote de la galaxie... Et je dois dire qu'il se débrouille pas... //

Une explosion. On a été touché... On va se faire tailler en pièces, ouais ! En plus avec un Drall aux commandes... Sans déconner... Mais bon, j'ai même plus la force de me plaindre... Je retire lentement mon casque, pousse le micro à fond pour continuer d'entendre les conneries que débite « Fred » au sujet du troisième Drall, tandis que je commence à me masser les tempes... Trois Drall, un Jedi gris, une jambe éclatée. Sans déconner, c'est la pire mission de toute ma vie. La pire : et de loin. Pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe ?

// Bref, on a besoin d'aide m'sieur, faudrait... //

Il hésite quelques secondes, comme s'il cherchait à se rappeler d'un truc. Puis il reprend sur un ton monocorde, récité :

// … Aller sur le PC central pour... heu... redonner manuellement de la puissance et rééquilibrer la propulsion... //

« Hein quoi ? »


Je pige rien, mais alors rien du tout. Mais bon, c'est pas comme si je me sentais directement concerné.

« Ok, Sarlions va transmettre à Dab, ils remontent et on vous fait ça dans cinq minutes, term... »

Soudain, une nouvelle voix me vrille les tympans. Une voix fluette, stridente, mais étonnement pleine d'assurance :

// Allo quoi ? T'es con ou tu le fais exprès ? J'sais pas si t'es au courant, mais on est en pleine bataille spatiale hein ! Tu crois que je m'amuse à quoi depuis tout à l'heure ? A vous sauver les miches ! Alors il me faut de la puissance, MAINTENANT. Sinon on est tous mort. Pigé ? //

J'ouvre la bouche pour répondre un truc bien salace, mais aucun son ne dépasse mes lèvres gercées. En fait, j'suis sur le cul. Au propre comme au figuré pour le coup. Ça fait longtemps qu'un type m'a pas parlé comme ça... Ce Drall, parce que j'ai bien pigé que c'était le fameux Dib, est sacrément couillu. Ça force au respect. Du coup je fais, diplomate pour une fois :

« Pigé ouais... Mais ça serait bien de commencer par me dire à quoi çà ressemble un PC central... »

// Bah c'est le PC qui est au centre de la salle des machines... Tu veux un dessin peut-être ?! //

« Ok, ok c'est bon ! J'le vois, j'y vais... Pas la peine de me prendre pour un con... »

Ouais bon ok, pour le coup j'ai parlé sans réfléchir. Ça m'arrive trop souvent. Mais bon j'suis comme ça, j'ai appris à assumer. Bref, je tourne la tête pour regarder par dessus mon épaule. Je croise le regard de Deran. Je lui fais signe que tout est OK, que je m'en occupe. Peut-être que faire un truc me fera me sentir moins inutile... Du coup je prends appuis sur la rambarde, de mes deux mains. Je bande tous les muscles de mon corps pour me redresser. Je grimace, mais ça passe. Bon... Le PC central donc : c'est l'énorme amas de câbles électriques de toutes les couleurs au centre duquel trône un écran et un clavier holographiques. Il est à dix quinze mètres, à l'extrémité de la passerelle. Me servant de la rambarde comme d'un support pour me déplacer d'une seule jambe, je progresse lentement. Du coup pour pas perdre de temps je demande :

« Ok j'y suis presque. Et pas la peine de me faire chier... Ton enculé de capitaine m'a niqué une jambe, je fais aussi vite que je peux... Bon, du coup je suis sensé faire quoi après ? »

Cette fois c'est Dab qui, ayant récupéré le casque de Deran pour participer à la conversation me répond :

// Ça être très facile. Intuitif même pour toi. Appuyer sur bouton démarrer, attendre démarrage des fonctionnalités. Cliquer sur l'icone vert, ouvrir menu déroulant alimentation moteurs, cocher « ajustement manuel de puissance ». Une fenêtre être ouverte après. Pousser premier curseur à fond vers droite.... Et mettre deuxième curseur milieu, pour équilibrage.... Après devoir tout quitter pour redémarrage des séquences alimentations. //

« Icone, fenêtre, curseurs... OK, ok... »

Ouais bon disons que j'ai besoin de voir le truc pour visualiser quoi. Enfin j'arrive au niveau du PC central. Je déroule la procédure. J'dois reconnaître que la boule de poils à raison. Je trouve l’icône d'un coup d'oeil, le menu déroulant est là, la fenêtre apparaît comme prévu, les curseurs réagissent la pression de mon doigt sur l'écran tactile... Mais soudain je me fige. Comment on arrête ce machin ? Je lâche :

« Dab ? Tu m'as pas dit comment on quitte, pour que tout se relance ! »

// Quoi ?! //

A sa voix je comprends que je pose genre LA question con de l'année... Putain j'suis pas technicien moi hein ! Je peux démonter et remonter mon fusil les yeux bandés en moins d'une minute... Mais pour le reste : y'a des grosses têtes pour ça ! Chacun son métier quoi !

// Ok... Toi vois bouton « démarrer » en bas à gauche ? Ok. Cliquer dessus puis cliquer sur « quitter »... //

« Sérieux ? Faut aller dans le menu démarrer pour tout couper ?! »


Je lâche ça d'un air incrédule. Sans déconner ?! Heureusement que c'est sensé être intuitif... Jamais entendu une pareille connerie ! Y'a bien que des informaticiens pour nous pondre des daubes pareilles... Bref, je m’exécute. Lorsque le PC central se coupe, l'espace d'une fraction de seconde, la salle des machines devient silencieuse... J'en ai une sueur froide... Et si j'ai fais une fausse manip, et que rien ne redémarre ?? Mais l'instant d'après un bourdonnement se fait entente, toutes les consoles commencent à clignoter. Je soupire, soulagé. Bon, faut que reconnaître que, perso, j'vois pas la différence... Mais Dib gueule dans le micro :

// Super mon pote ! Tu viens de tous nous sauver la vie ! Et c'est reparti pour un tour ! //

A l'entendre, on croirait qu'il prend son pied... Drôle de personnage. J'hésite entre lui coller un pain dans la gueule ou lui foutre une grosse claque amicale dans le dos. J'sais pas. Entre temps, Deran est remonté avec Dab. Je reprends appuis sur la rambarde... Mais un putain de vertige fait soudain chavirer le sol sous mes pieds... Je manque de me casser la gueule, heureusement que le Commandant est là pour me rattraper dans ses bras musclés ! J'suis à bout de forces. Je glisse entre mes lèvres serrées :

« Sarlions... J'suis désolé, mais je vais faire ma tapette. Faut que... Faut que je me pose... Doit bien y avoir un peu de matos médical dans ce putain de rafiot non ? »

Dab réagit aussitôt :

« Médical ? Infirmerie ! Oui, pas très loin ! Vous suivre moi, y être très rapidement ! »

****


Pendant ce temps, sur la passerelle de commandement,

Dib s'éclate. Il parle seul, lance des insultes, pousse des cris de joie. Il est comme... possédé par le démon du pilotage. Mais faut dire qu'il assure. A plusieurs reprises, il parvient à esquiver les tirs, passant dans les angles morts des vaisseaux adverses, tout en évitant de se faire pulvériser par quelques débris massifs. Au prix de manœuvre osées, genre de looping, il trompe l'adversaire, offrant un angle de tir parfait au trio impérial. Les cibles sont touchées à de multiples reprises. Les boucliers déflecteurs encaissent la majorité des chocs... Mais quelques uns parviennent à passer, arrachant le blindage, provoquant de petites explosions suivies de gerbes de flammes. Entre temps, « poupette » prend cher. Malgré les acrobaties de son pilote expérimenté, l'équilibre des force ne jouent pas en leur faveur. Tout au mieux, le Drall parvient à retarder l'inévitable...

Soudain une sonnerie retentit. Genre sonnerie de comlink. « Fred » tourne la tête, par réflexe. Depuis l’alcôve où il contrôle sa tourelle, il aperçoit un voyant clignoter sur la table tactique. Il hurle, pour se faire entendre dans tout ce bordel :

« On dirait une communication entrante ! »

Dib rétorque, sarcastique :

« Ouais j'entends ça... Mais comme tu vois j'ai les mains prises... »

Une nouvelle explosion fait vibrer toute la coque. Il peste :

« Fait chier... Encore un comme ça, et on risque de se faire couper en deux ! Poupette est pas prévue pour ça... Elle est pas navire de guerre ! J'vous jure les gars, si dans cinq minutes vous m'avez pas pondu un miracle, je nous fait quitter le système ! Pas question de crever ici ! J'en ai rien à foutre de Félucia ! »

« Fred » grommelle un truc, à voix basse. Il commence à en avoir marre du Drall. Ce minus est un connard fini qui pète plus haut que son cul : en même temps, y'a pas besoin d'aller bien haut pour ça. Il hésite. Il reporte son attention sur sa tourelle. De toute façon, après la dernière manœuvre, il n'a plus de solution de tir. Face à lui l'énorme astéroïde. Il pourrait toujours tirer dessus comme un débile dans l'espoir fou de le briser en morceaux. Mais vu la taille du truc... Autant y aller à la pelle et à la pioche. Il remarque que Jumbo est parvenu à le dérouter de quelques degrés avant que les navires adverses le force à prendre les commandes d'une tourelle défensive. Au moins, celui-ci devrait tomber dans l'océan, et non sur la capitale planétaire. Pas sur que ça fasse une grosse différence...

La sonnerie s'arrête... Mais reprend aussitôt. Putain. Il se lève de son siège d'un bond, puis saute de l’alcôve sans prendre l'échelle. Il se réceptionne lourdement au sol. Il fonce vers la table tactique et appuis sur le voyant. Ne lui répondent que des parasites entrecoupées de morceaux de voix vaguement humaines :

« Moff... Barr... rec... eve...us...èt.. rec...us... »

« Fait chier ! La réception est merdique ! »

« Ouais super étonnant mec ! T'as pas remarqué qu'on était au beau milieu d'une bataille spatiale dans un champ de débris d'astéroïdes ? Avec tous ces cailloux blindés de métaux lourds, c'est pas le top pour les petites ondes hein... »

« Hé, ça va... Pas la peine de me prendre pour un con... 'Tin, y'a pas un moyen de faire quelque chose ?! »

« Si... Un : buter nos adversaires pour ensuite sortir de cet enfer... »

« Très drôle... Et si c'est important hein ? »


Soudain Dob se redresse, il lance :

« Moi avoir idée ! Pouvoir réparer ça ! »

« Fred » et Dib hurlent à l'unisson :

« NE TOUCHE A RIEN DOB ! »

Mais c'est déjà trop tard. La boule de poils se précipite sous la table. « Fred » tente de le chopper au vol, mais seule une touffe de poils lui reste entre les doigts. Pas assez rapide, merde. Des bruits inquiétants s’échappent de sous la table... froissements métalliques, claquement... Une gerbe d'étincelles faire reculer « Fred », d'un bond...

« Qu'est-ce que ?! »

La table tactique grésille, s'éteint.

« Dob arrête ! »

Mais se rallume aussitôt. Dob ressort, l'air victorieux, les poils du visage roussis. Il lance, heureux comme un puceau sur le point de perdre sa virginité :

« Etre bon ! Moi avoir re-rooté signal : servir carlingue vaisseau comme amplificateur. Comme si nous être maintenant dedans énorme antenne ! Nous recevoir prochain appel sans problème ! »

« Hein ? T'as fait quoi ? T'es sur de ton coup ? Ca va pas nous péter à la gueule ? »

« Non non ! Pas explosion...  Mais...»

« Mais quoi ? »

« Mais nous vont être bombardé par ondes pendant communication... »

« Tu veux dire que ça risque de nous griller le cerveau ?! »

« Non, non, pas du tout... »

« Ouf... je préfère ça... »

« Plutôt faire comme si nous être dans micro-onde. Toi avoir déjà mis animal dans micro-onde ? Faire... heu... S'plat'ch... Et mettre du sang partout. »


« Fred » passa du rouge au blanc... Il déconne où ?? Difficile de savoir où commence la vérité face à un idiot du village pareil...

« Mais moi pouvoir aller réfectoire pour faire combinaisons en papier d'alu pour bloquer rayonnement... »

« Non, c'est bon... T'as déjà fait assez de conneries comme ça... »


Dépité, lessivé, « Fred » le chasse d'un bond coup de pied dans l'arrière train. C'est pas croyable... Et au même moment, le comlink se remet à sonner. Fruit de son imagination ou pas ? « Fred » sent comme des picotement dans sa nuque... Merde... Il saute sur le voyant pour prendre la communication. Une voix masculine lui fait :

« Ici le Moff Barrigan, me recevez-vous ? Je répète, me recevez-vous ?! »

« Ici soldat de seconde classe matricule XC5455-D8, monsieur, je vous reçois 4,5/4 ! »

Entre des babines, Dib souffle :

« Vas-y, prend bien ton temps... »

« Fred » se contente de l'ignorer. Barrigan répond :

« Repos soldat. Je suis au courant de votre situation, votre supérieur est actuellement en communication avec Star Home, quelle est la situation ? Trois signaux viennent d'apparaitre sur nos écrans ! »

L'impérial hésite une fraction de seconde. Par où commencer ? Étrangement, il commence à avoir mal au crane... Merde, Dob disait vrai ou est-il en train de psychoter ?? Dans le doute, autant ne pas perdre de temps :

« Nous avons pris le contrôle d'un des vaisseaux tracteurs. Pas de nouvelles des autres groupes d'abordage. Mais visiblement... Vu que les deux autres se sont lancés à nos trousses... »

« Ok je vois. Avez-vous besoin d’assistance ? »

« Non... Non... Regardez-nous clamser en bouffant du pop-corn, super idée ! »

« Pardon ?! »

« Rien m'sieur... C'est heu... Le pilote... Il est... avec nous. Oui requérons assistance ! Nous nous nous faisons tailler en pièces ! »


Et comme pour prouver ses dires, une nouvelle explosion fait trembler la coque. La communication grésille quelques instants. Mais recouvre son plein potentiel la seconde suivante :

« Ok... Nous n'avons plus le choix. J'avais encore espoir que nous pourrions détourner tous les astéroïdes... Mais vous êtes visiblement la seule équipe qui ait réussi sa mission... Bien, je vous envoie une dizaine de vaisseaux. Cargos lourdement armés. Je ne peux pas vous envoyer plus de renforts, tous les autres vaisseaux sont occupés à évacuer les civils... Ça devrait suffire pour vous soutenir. Ils seront sur vous dans moins d'une minute. Tenez le coup ! Barrigan, terminé ! »

****

Au même instant, infirmerie,

Deran me pose sur le premier lit. On a mis un temps fou pour faire quelques dizaines de mètres. Mais le commandant m'a pas laissé tomber, jouant parfaitement son rôle de « béquille ». Lorsque mon cul touche le matelat aussi dur qu'une plaque de permabéton, je lâche un râle de douleur. Elle s'est empirée, maintenant irradie dans tout le bassin et le bas ventre. A coté de ça, je sens même plus les brûlures des tirs m'ayant touchés. Je grimace, la migraine frappe à mes tempes comme un marteau sur une enclume. J'ai du mal à réfléchir, à aligner deux pensées : ouais encore pire qu'en temps normal, c'est pour dire ! Ma vision se trouble, mais je plisse des yeux pour analyser ce qui nous entoure. Dab est déjà en train de fouiller dans une armoire, il ressort la tête avec des paquets de compresses au kolto dans la gueule. J'apprécie le geste... Mais j'crois que ça va pas être suffisant. Je choppe Deran par le col.

« Commandant... Si j'men sors pas... »

Mais j'me fais aussitôt coupé par le Drall paniqué :

« Devoir retirer amure ! Moi mettre compresses sur lui ! Injecter anti-douleurs, adrénaline, antibiotiques ! Anti... »

Il parle à toute vitesse, si bien que j'ai même du mal à comprendre ce qu'il raconte. Mais j'peux pas lui donner entièrement tord.

« Ouais, je me débarrasserais bien de cette armure... »

J'ai l'impression d'étouffer dedans, de cuire dans mon jus. Le Drall se jette sur mes bottes pour les retirer. Je commence à virer mes gants, mes brassards... Mais mes doigts sont engourdis.

« Commandant ? Un coup de main ? »

Je lui indique de l'index les attaches dorsales que je ne parviens plus à atteindre. Je lui explique :

« J'y arriverais pas seul, faudrait dégrafer mon soutien-pectoral, sinon je pourrais pas retirer le haut de l'armure. »

Pas besoin d'entrer dans les détails, j'sais que Sarlions sait comment ça marche. Y'a des attaches rapides un peu partout, sous les aisselles, dans le dos, sur les cottes. Une fois retirées, il est possible de virer l'armure, morceau par morceau. Deran s’exécute. Je lance, pour tenter de faire de l'humour :

« Heureusement qu'on a eu cette discussion tout à l'heure... Sinon tu pourrais encore te faire des film...Haha... »

Je pouffe de rire, mais la douleur me fait aussitôt regretter ce geste. Rapidement mon rire devient une quinte de toux douloureuse. J'ai du sang de la salive. Fait chier. Je parie que j'ai une hémorragie interne. Le problème d'un os brisé, c'est que les fragments peuvent se balader et sectionner n'importe quoi à l'intérieur... Et comme l'artère fémorale est juste à coté... Je tourne la tête, pour tenter de distinguer mon reflet dans un miroir. Putain, je suis blanc comme le cul de la Sénatrice Anthana. Alors que Deran s'excuse, commence à me dessaper, je lui choppe le bras :

« Deran... Si je m'en tire pas... Ecoute s'teup... J'ai gardé une partie de ma solde sur un compte à la con, qui fait des intérêts... Je veux que toute la thune aille dans la fondation pour les orphelins de guerre... Tu piges ? Tu me promets ?! »

Je plonge ma main dans la poche du pantalon que je porte sous l'armure, maintenant que le drall m'a retiré le bas. J'en ressorts deux plaques militaires. Elles sont méconnaissables, déformée, fondues, roussies. Je fais :

« C'est ce qui reste de Mitchel... Tu te souviens, sur Aargau ? Le type qui s'est fait sauter, un peu comme les deux impériaux tout à l'heure... J'lui ai promis de rendre ça à sa famille... Mais j'ai jamais pris le temps... Putain, j'suis trop con... »

Je me sens de plus en plus faible. Enfin Deran fini de retirer le haut de mon armure. Me voilà en pantalon et marcel. Je suis couvert de sueur. Dab dit :

« Retirer pantalon aussi ! »

Il s'exécute avec précaution, aidé de Deran. Je grimace, râle. Ma cuisse à doublée de volume, sur le dessus j'ai un hématome énorme, violacé au centre. Putain c'est pas beau à voir. J'en profite pour retirer mon marcel, couvert de sueur. J'ai soudain des bouffées de chaleur, j'ai besoin d'air frais... Dab désespère :

« Lui pas tenir... Ca pas suffire ! Attend, avoir idée ! »

Il recule, fonce vers une machine volumineuse recouverte d'un drap. Il tire dessus, révélant une cuve de bacta rudimentaire.

« Nous mettre lui dedans ! Moi pas trop savoir comment marcher... Mais nous trouver, pas êtres stupides ! »

Du coup, je lance pour déconner :

« T'as cas demander à Dub, tu sais, le meilleur infirmier de la galaxie... »

Mais le Drall prend la vanne au premier degré, il se retourne et fait :

« Merde ! Pas bon ! Lui commencer délirer, vite vite ! »

Avec Deran, ils ouvrent la cuve, la mette en marche pour que le bacta chauffe jusqu'à la température d'un corps humain... Puis ils commencent à me coller des électrodes sur le torse, la tête, les jambes... Putain je déteste ces cuves, à chaque fois t'as l'impression que tu vas te noyer dedans. Mais j'ai pas le force de lutter... Bref, malgré tout, je tente de me relever, de me mettre debout. Putain ça serait trop la honte qui faille me porter, comme une gonzesse ! Je me redresse, tangue un peu mais tient bon. Et là, Dab lance le coup de grâce :

« Heu... Lui devoir être tout nu... Heu... Nous devoir retirer... slip... »

Et là, alors que je commence à tourner le l'oeil, j'ai soudain un scène surréaliste devant les yeux : Sarlions et Dab en train de jouer à pierre-ciseau-papier... Soudain la Drall fait feuille, Deran pierre... La boule de poils hurle de joie. Deran secoue la tête... Et se dirige vers moi.. Oh merde, je préfère encore perdre conscience plutôt que d'être témoin de ça !

****


Dix minutes plus tard, dans l'infirmerie,

Et voilà comment je me suis retrouvé, à poil, dans une cuve de bacta. Je suis plongé dans le liquide cicatrisant jusqu'aux épaules, maintenu en position debout par un complexe système de soutien. La cuve bipe à intervalles réguliers, mesurant mes données vitales. J'ai la sensation de somnoler... Mais à chaque explosion, je me réveille de ce sommeil sans rêve en sursaut. A chaque fois, je crois que c'est la fin, qu'on va exploser... Mais non. Il y a un petit hublot dans l'infirmerie. Les étoiles ne cessent de bouger, tant Dib effectue des manœuvres serrées. De temps en temps, elles sont occultées par l’astéroïde, parfois j'ai un visuel fugitif sur l'un des navires ennemis... Je me laisse aller... Je me sens si... bien... détendu...

Nouvelle secousse. J'ouvre les yeux paniqués. Puis grogne. Je culpabiliserais presque d'être là alors que les autres se démènent pour nous sortir de cette merde. Soudain un objet traverse l'espace, de l'autre coté du hublot. Je crois d'abord à un débris, mais je remarque aussitôt la rayonnement de moteurs... Une capsule de sauvetage ? Non, beaucoup trop gros... Oh putain de merde ! Je pige alors :

Un module d'abordage !

L'ennemi nous aborde ! J'ignore si les autres sont au courant, s'ils ont repérés quelque chose. Avec les volets fermés sur la passerelle : bah oui j'ai fais un gros trou dans la baie d'observation... Ils risquent de ne rien voir venir... Ni une ni deux, je prendre une profonde respiration, rassemble mon courage et bande mes muscles pour me soulèver à la force des bras. Les fils des électrodes s'arrachent, la cuve se met à hurler à la mort. Je parvient à faire passer mon torse par dessus le bord de la paroi... Je glisse et retombe lourdement de l'autre coté. Le douleur dans ma cuisse devient insupportable... Je lutte pour ne pas sombrer, perdre conscience.

[Jet de constitution pour tenir le coup – J'ai 5, j'suis une machine... ]

Dix minutes plus tard, dans l'infirmerie,

Le choc est rude, je manque de perdre conscience. Mais le sol froid, glacé même, m'offre une sensation à laquelle me raccrocher. Le monde cesse enfin de tourner, ma respiration redevient stable. Je me retourne, sur le dos. Je me redresse, position assise : merci les abdo de rêve. Rapidement, je jette un coup d’œil à ma jambe. L'hématome est toujours là bien-sur, j'ai toujours l'os brisé... Mais dix minutes dans le bacta ont suffit pour le résorber de moitié. Putain c'est efficace cette connerie. Je pose mon doigt dessus, j’appuie légèrement... Je regrette aussitôt ce geste stupide : je douille à mort, putain. J'suis pas prêt de me taper un sprint... Bon. Je me tourne la tête, à la recherche de... Je ne sais pas trop quoi : juste un moyen de contacter la passerelle.

Un peu plus loin, sur le lit où Deran m'avait déposé, je vois mes affaires, pliées. Mon marcel dégueulasse, mon pantalon en lambeaux... Les morceaux de mon armure de combat... Mon casque ! Oui, mon casque ! Le micro intégré doit toujours être fonctionnel, y'a pas de raisons... Reste plus qu'à l'atteindre... Et ça c'est pas gagné. Je plie ma jambe valide, pousse sur le pied. Mon corps est enduit de bacta, il reluit à la lumière artificielle : résultat, mon cul glisse comme une savonnette dans le fond d'une douche commune. Ma jambe folle traîne dans mon sillage. Je préfère ne pas essayer de la bouger. Rapidement, faut avouer que j'ai quand même une forme physique bien au dessus de la moyenne, ouais l’entraînement paye toujours , je parviens jusqu'au pied du lit. Là, je pivote, colle mes deux grosses pattes sur la bordure, et me tire vers le haut, en mode traction. Sur le coup, je ressemble à un dieu des temps anciens : à poil, huilé et parfaitement sculpté... Ouais, euh, enfin... On va dire que l'image que j'ai de mon entrejambe est un peu plus flatteuse... Mais bref. J'arrive à me hisser, à poser mon derche sur le lit. Je récupère le casque, l'enfile.

« Caporal Kessel à passerelle de commandement... On a un problème ! Je viens de voir passer un module d'abordage sur le flanc gauche ! »

Et lorsque je prononce cet avertissement, j'ai une pensée : j'espère que c'est pas le bacta, ou ma blessure, qui m'a fait délirer... Parce que bon, putain, j'aurais l'air sacrément con. Bref, voilà le résultat : je suis nu comme un ver dans une infirmerie, un casque sur la tête... Une jambe en compote... Mais bon, je suis quand même mieux que tout à l'heure...

Je remarque alors le flingue posé sur l'étagère à coté. Je reconnais l'un des deux pistolets blaster de Deran. Au moins il m'a pas laissé complètement à poil ! Ouais, enfin, façon de parler... Bref. J'imagine qu'il s'appelle revient. Je le choppe, le vérifie. Le chargeur est plein. Ça me laisse une quarantaine de tirs avant d'être à sec.

Et comme j'suis pas du genre à attendre la mort stupidement, je commence à ré-enfiler quelque éléments de mon armure. Plaque pectorale, brassards, gants... Le pantalon est inutilisable. Merde... Où est mon slip ? Je vais quand même aller me battre cul nu ?! Mon regard se pose sur une blouse médicale... Celles qui laissent voir le cul du patient, derrière, une fois enfilée... Putain, j'ai pas le choix... Du coup je la passe, par dessus mon armure. Fait chier, c'est vraiment pas la classe... Mon amour propre en prend un sacré coup.

J'enfile mes bottes. Je me relève. Je passe le pistolet, en travers, dans la ceinture tactique, puis me pose contre la cloison la plus proche pour m'aider à avancer. Je fais deux pas, jusqu'à une armoire, je l'ouvre. Dedans, d'autres blouses... Et une paire de béquilles. Parfait. J'en tire une et la passe sous le l'aiselle. L'autre je la démonte, pour virer la poignée et seulement garder le tube métallique. Je le place contre ma jambe blessée, et enroule le tout de bandage. Ca fera l'affaire : ça c'est de l'attelle de fortune ! Au moins je risque pas de plier la jambe accidentellement au point de me faire tomber dans les vapes.

Bon... Là j'me dis :

Attention les connards : Korgan est de nouveau de service ! Ouais, le cul à l'air, mais de service quand même ! Gare à vos miches !
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Jet de Korgan réussi ! +2 pts.


Points : 44 points.

Population restante sauvée: 42%


Tour de : Deran. Compétences à utiliser : Constitution OU Intelligence.
Invité
Anonymous
Visiblement, les problèmes sont loin d'êtres terminés. Il faut bien être honnête, cette mission est une véritable opération de folie. On y a collée dix mecs, mais de l'avis de Deran il en aurait fallu un peu plus. Une vingtaine par exemple. Mais comme tout bon soldat, le commandant a préféré fermer sa gueule quoiqu'il avait bien envie d'exposer ses propres plans, mais de toute manière, il aurait peut-être pas fait mieux. Alors que Korgan rentre en communication avec Dib, c'est Dab qui ressort enfin de son trou. Le petit drall glisse et manque de retomber, mais Deran le retient par la peau du cou et parvient à le sortir pour le poser au sol alors que l'autre se masse la nuque. Il est pas bien lourd, quoiqu'il pése bien son poids l'animal, mais Deran en a vu de plus gros comme bestioles... Il suffit tout simplement de penser au Rancor, et vous aurez une petite idée de la différence de taille et de poids... D'autant qu'il l'a vu de prés tout à l'heure le Rancor grâce à l'aide de Korgan. Finalement, le petit drall lui réplique qu'il n'est pas comme un animal et que la peau du cou reste un endroit sensible. Deran s'excuse alors que le drall lui demande de lui passer son casque. Le commandant reste surpris avant que l'autre ne lui en explique la raison.


- Moi devoir aider ton ami si nous vouloir bien repartir.
- Je suppose que c'est un argument comme un autre ,grommelle Deran qui finit par s'exécuter.

Le commandant retire donc son casque, voyant alors le vaisseau sans la visière. Ce n'est pas trop différent au final. Il tend son casque au petit animal qui ne tarde pas à communiquer avec Korgan qui semble galérer un peu plus haut. Mais le drall sait s'expliquer, et apparemment, Korgan trouve le bouton demandé. Deran lève les yeux espérant voir son ami, mais il n'aperçoit rien. Vu d'ici, il ne voit personne non plus, rien d'étonnant, le caporal est sorti de sa vision. Le drall continue de communiquer avec lui et fournit de plus en plus d'explications avant de s'arrêter et de regarder Deran. Le vaisseau semble soudainement s'arrêter... Deran manque de perdre l'équilibre mais se rattrape. le drall lui rends son casque et lui fais signe que c'est bon, Deran reprends le drall dans ses bras et enclenche la remontée du grappin. Plus lentement qu'à la descente, ils parviennent tout de même en haut. Deran prends appuie sur la rambarde qu'il enjambe, range le grappin alors que Korgan manque de s'écrouler. Par pur réflexe, deran parvient à le retenir. Bon sang, quel poids!! Il pèse l'animal!! Deran ne se plains pas et parviens à se positionner de manière à ce que Korgan prenne appui sur lui. Cette mission l'avait sérieusement amoché, et Deran ne s'en était pas tiré indemne non plus. Son épaule avait un peu morflé, sa cuisse avait été légèrement touché et son pectoral aussi. Dans l'ensemble, Deran, plus leste sans doute, peut-être un peu plus agile, s'en était bien tiré, ce qui l’arrangeait bien, en revanche, Korgan avait plus morflé, et pour cause, il avait été au devant de tous les dangers. On ne pourrait pas lui reprocher d'avoir fui le danger à lui, ça non.


Alors que Korgan, sérieusement touché estime qu'il va lui falloir se poser un peu, Dab réponds immédiatement qu'il sait où trouver de quoi soigner le militaire. Deran regarde dab et finit par lui demander d'ouvrir la voie. Ils suivront tout simplement. Korgan prends appuie sur lui et ils finissent par quitter la salle des machines, Deran faisant bien attention à éviter les endroits où Korgan risquait de trébucher. Malgré tout le guerrier parvenait encore à faire attention où il mettait les pieds. Le commandant finit par déclarer dans son micro:


- Ici le commandant Sarlions, nous quittons la salle des machines pour l'infirmerie. 
- Bien reçu, on vous tient au courant de la suite.
- Parfait, Sarlions terminé.
- terminé.


Le drall, une fois de plus, les menait à travers les couloirs d'acier du vaisseau tracteur que Deran commençait à connaître. Par chance, la pièce qu'indiquait le drall ne se trouvait pas loin, mais il avait paru à Deran que des heures étaient passés alors qu'il soutenait son camarade qui grognait sous la douleur mais ne se plaignait pas. Deran finit par le lâcher sur une sorte de table d'opération sur lequel l'autre s'allongea. Le commandant se redressa, se massa un peu le dos, quoiqu'il massait plus les plaques de son armure que son dos, mais bon. Le drall ne perdit pas une seconde et coupa Korgan qui commençait les grands discours comme si c'était la fin évitant à Deran de répondre. Non, non, il allait s'en sortir. Le soldat lui demanda de l'aider à retirer son armure, et immédiatement le commandant se déplaça pour aider son compagnon. L'armure était en fait relié par diverses lanières ou agrafes qui lui permettait de bien mouler le corps du soldat quoiqu'elle soit trop petite pour lui, mais ce n'était quand même pas une évidence, elle lui allait juste un peu petit, la différence était pas énorme. Deran dégrafa rapidement l'armure permettant ainsi à Korgan de se retrouver en marcel. Il était suant sous son armure et son Marcel laissait apparaître un torse bien développé et des bras puissants. Deran dégagea finalement morceau par morceau l'armure alors que Korgan tentait de faire de l'humour. Il ne profita pas longtemps de sa blague puisqu'il ne tarda pas à tousser et sans doute à avoir mal. Le commandant retira les derniers éléments de l'armure avant que Korgan ne reprenne finalement d'un ton moins marrant.


Deran l'écoute débiter son histoire. Il sait que perdre Korgan serait possible, mais il n'avait pas pensé le perdre maintenant. Bon sang... La vie était parfois injuste. Sans trop d'émotions pour ne pas se démonter le moral, le commandant écoute le caporal lui faire ses dernières volontés. Soudain, il sort de sa poche deux plaques... Celle de mitchel, un vaillant soldat qui les avait accompagnés sur aargau et qui y était resté lui... Comme quelques autres d'ailleurs. Le commandant aurait préféré les laisser à Korgan, mais il préfère ne pas lui faire perdre l'énergie restante et prend alors délicatement dans sa main gantée les deux plaques. Il les range dans l'un des poches de la ceinture tactique alors que Korgan lui explique qu'il a pas eu le temps. Dab ne laisse pas le temps au caporal d'aller plus loin et annonce qu'il faut enlever le pantalon. Deran finit par déclarer:


- Tu vas t'en sortir mon pote, tu vas t'en sortir... Hein? Tu vas voir, on ira encore faire quelques explosions va!


Deran commence donc à retirer le pantalon alors que la jambe violette du soldat se laisse voir. C'est pas beau à voir. Bon sang... Il a pris un sacré coup. face à cela, le petit drall comprends qu'il va falloir passer à un niveau supérieur et pars retirer le drap au dessus d'une sorte de gros rectangle qui s'avére être une cube à Bacta. Il appelle finalement Deran pour que ce-dernier l'aide, et bientôt, à force de trifouiller les commandes, ils parviennent à le mettre en marche. Dab finit alors par dire qu'il va falloir enlever le slip du caporal. QUOI?!!! Alors là, il va le faire tout seul!!! Le drall lui fait signe d'y aller, et Deran réplique:


- Tu déconnes?!! Non mais tu...
- Nous pas pas avoir temps. Bonne méthode pour ça. Pierre feuille ciseau.
- Quoi? Non, tu veux pas dire que...


Et si, le drall met son poing en position, Deran s’exécute, ils sortent alors le papier. Estimant que le drall va prendre la pierre plutôt que le ciseau ce qui serait bête, il prend la feuille, mais le drall sort lui aussi la feuille une seconde fois!! Merde. Deran décide de tenter le caillou, cette fois, mais l'autre sort le caillou aussi. Finalement, jouant le tout pour le tout, il ressort le caillou, et l'autre sort... La feuille? Mais que... Nom de... Bon... Et bien il va falloir y aller. Deran s'excuse et finit par se livrer à la déplaisante besogne... Oh et puis merde à la fin, ils ont la même entre les jambes non?!! Alors bon. Deran fait donc le travail, jette le slip dans un coin sombre et finit par laisser Korgan se hisser jusqu'à la cuve. Il y plonge dedans une fois que le drall lui a posé de multiples électrodes sur le corps et tous les capteurs nécessaires. Les bras croisés, Deran observe le drall mettre en marche tout le système, puis, il finit par se retourner et déclare:


- Nous pouvoir attendre...


Deran souffle. Il s'assied alors, regardant le drall mettre un peu d'ordre dans tout ce bordel alors que Deran enlève son casque pour se masser un peu les tempes. Une secousse fait alors trembler le vaisseau. Ah, ils se sont pris un nouveau tir. Le commandant finit par penser à contacter la passerelle.


- Ici le commandant Sarlions, comment ça va vous là-haut?
- Plutôt mal, lui réponds un impérial, sans doute "fred", on se fait canarder dans tous les sens. Commandant, Dib demande si vous pouvez aller dans la salle des machines, et aller au PC central, il veut tenter une manœuvre, mais vous aller l'aider à partir de la salle des machines.
- Bien, je vais m'y rendre.
- Prenez Dab, il vous sera utile.
- Mais, et Korgan? Je peux pas le laisser seul.
- Il est sans danger, le coupe Dab qui hoche la tête serein.
- Bien, c'est bon, j'ai rien dit, on y va...


Le commandant souffle une nouvelle fois, enfile son casque alors que Dib pose celui de Korgan sur la table d'opération avant d'encourager le commandant à sortir. Deran s'apprête à sortir, puis, insatisfait, rentre, sors un pistolet blaster et vérifie qu'il soit chargé. Il l'est. Il le dépose sur l'étagère. On ne sait jamais. Deran finit par s'éclipser... Pourvu que dib sache ce qu'il fait. 


Tourelle de tir au même instant.


Firmir tire une nouvelle salve et manque le vaisseau alors qu'il se retrouve finalement hors de portée, caché par un astéroïde. Depuis quelques minutes déjà, leur drall de pilote effectue des manœuvres risqués entre les astéroïdes ce qui à considérablement réduit leurs chances de se faire toucher. Cela ne dérange pas plus le soldat qui continue son oeuvre. Transpirant, il commence à être de plus en plus tendu, il sent ses muscles commencer lui faire mal, et il ne pense qu'à une chose, sa prochaine pause. Mais autant dire qu'elle n'arrivera pas avant quelques heures... Alors bon, tant pis. Ils sortent de la protection offertes par l'astéroïde alors que l'un des deux vaisseaux à prévu le coup et les à pris en tenaille. Surpris, mais prêt, Firmir fait feu. Une tourelle lui réponds immédiatement. Dib est touché par deux tirs, mais parvient à faire en sorte que les autres s'écrasent sur des astéroïdes environnants. L'un d'eux manque même de découper la tourelle de Firmir, par chance, cela n'arrive pas. De l'autre côté, il entends "fred" gueuler. Il a dû toucher sa cible. Firmir ouvre l'oreille alors que l'autre vaisseau se dégage de son champ de tir petit à petit. Oui, c'est ça, "fred" vient de désamorcer une nouvelle tourelle. Bon sang, il se débrouille mieux au tir qu'au pilotage, ça c'est sûr. Soudain, il entend Dib demander quand est-ce qu'arriveront les renforts.


- Entre une et deux heures!! Réponds Firmir, toujours aussi positif. Le temps d'obtenir des autorisations, de préparer les renforts... 
- Vous déconnez?!!! Le coupe alors le drall.
- Oui. Firmir se concentre avant de reprendre, Bon, je dirais dans une demi-heure maximum, en espérant que ce soit bien le cas. Une heure dans le grand max patron!!


Firmir reprends ses tirs. L'autre réponds. Bon sang, il le loupe une nouvelle fois, cette fois à causes de certains astéroïdes. Finalement, Dib ne tarde guère à leur expliquer la situation pourrie. Ils viennent de se retrouver face à l'immense astéroïde, aucun passage, ni dessous, ni derrière, ni dessus. Enfin, on peut le faire derrière, parce que ce sont les vaisseaux ennemis, mais cela insinue qu'il faut les détruire. Dib leur explique alors:


- Je vais désactiver tous les moteurs et enclencher une manœuvre sur la gauche, le vaisseau va dériver pendant quelques secondes, la perte de vitesse et les moteurs coupés déstabiliseront nos poursuivants. Ensuite, je hurlerais à votre commandant de tout remettre en marche avec l'aide de dab. Le vaisseau repartira. Firmir tu devras concentrer toute ta puissance de feu sur le vaisseau à notre droite avec ton compagnon. Détruisez-le rapidement.
- Bien, on va la tenter.
- Prêts?
- Prêt.
- Prêt.
- Prêt, réponds tête de fouines qui tente d'analyser tous les plans sur la table tactique.


Soudain, Dib met en place son plan. Le vaisseau se retrouve alors à la dérive alors que deux tirs l'atteignent mais que d'autre le survolent. ça a marché. Au même moment une bandes de petits cailloux de l'espace empêchent l'adversaire de tirer. Firmir fait tourner sa tourelle, els étoles défilent, il prend son objectif dans le viseur, le doigt au dessus du bouton, prêt à faire feu. Une goutte de sueur roule le long de sa tempe, descends le long de son nez, sur sa joue avant de tomber sur son pantalon, il a les cheveux trempés, et il tente de ne pas fermer les yeux comme s'il voulait ne pas louper son adversaire. Finalement, Dib hurle:


- Maintenant!!!


Le vaisseau se remets alors en marche, les astéroïdes dégagent, Firmir fait feu. Les tirs concentrés s'écrasent sur le vaisseau ennemi le plus à droite qui surpris de la nouvelle position acquise tente d’esquiver les tirs. Il finit alors par perde ces boucliers, et les tirs de Firmir alliés à ceux de "fred" font de plus en plus de ravages, la coque du vaisseau se noircit avant de soudainement exploser. L'avant de vaisseau ennemi se détache complètement, brisé, de l'arrière qui vole en éclats. Des morceaux d'aciers ne tardent guère à flotter dans l'univers. Soudain, un tir, puis un deuxième et un troisième heurte leur vaisseau. L'autre vaisseau vient de riposter. Firmir tente de concentrer son feu sur l'ennemi, mais l'autre est bien positionné, impossible pour Fred de le toucher. Firmir est rapidement submergé.


- On va se faire descendre!! Hurle-t-il.


C'est alors que des tirs surgis de nulle part percutent le vaisseau adverse qui s'arrête de tirer surpris. Une autre rafale vient le perforer à nouveau. Puis, soudain, devant les yeux de Firmir, il explose littéralement, cette fois, tout y passe, le poste de pilotage vole en éclats, les canons sont désintégrés et ses réacteurs explosent dans une explosion à couper le souffle. les flammes illuminent les environs comme jamais. Firmir cherche alors la source des tirs et apercoit alors la flotte alliée. Les renforts!! Ils sont là. La dizaine de vaisseaux promis vient d'arriver. Alors que Firmir remonte dans le poste de pilotage, soulagé, une communication entrante arrive. Firmir prend le relais alors que le rejoins Fred, un peu secoué.


- ici le capitaine Talbot du Furious, nous vous prenons en escorte.
- Merci capitaine pour votre soutien.
- Capitaine talbot, ici le soldat Razer, réponds tête de fouine, nous n'en avons pas fini. Il faut que nous déplacions ces astéroïdes. ordre de... Du commandant monsieur.
- Bien, faîtes donc, nous vous couvrons.


Au moment même où razer s'apprête à donner des directives, un appel du caporal se fait entendre et glace le sang des compatriotes à bord du vaisseau. Razer se tourne vers Fred qui déclare qu'il va avertir le commandant.


Au même instant, dans la salle des machines.


Deran souffle un bon coup, Fred vient de les avertir. Ils sont sauvés. Coup de chance inespéré. Alors qu'il s'asseoit, le casque sur ses jambes pour souffler un peu, un nouvel appel lui parvient. Il écoute et devient alors blanc.


- Je fonce me charger du problème avec dab.
- Bien commandant, on continue?
- Vous continuez.


Deran se relève, ramasse son arme, vérifie qu'elle soit chargée bien que la réponse soit évidente, mais bon... Simple réflexe maintenant. Il fait signe au drall de le suivre. Il se met alors à courir dans les couloirs d'aciers, manque de se casser la gueule. Il faut faire vite. Finalement, Deran ne tarde pas à arriver au niveau de l'entrepôt. il ressort par la porte, le Rancor est toujours là. Alors le choix tout à l'heure, c'était cette foutue capsule d'abordage. Ils sont dans l'entrepôt, et apparemment, ils ont percés derrière. Fred vient compléter ces informations.


- Bien, le capitaine talbot à un visuel sur la capsule d'abordage, mais il ne ne peut pas envoyer de renfort, ni faire sauter cette maudite capsule sans risque. Ils ont abordés juste à côté de notre position d'abordage. Leur capsule est à côté de la notre.
- Bien, merci.


Deran resserre la prise sur son arme et se tient prêt, mais là... Il va falloir trouver une solution. Et rapidement. Et bonne aussi...


Jet d'intelligence pour trouver une solution autre que le combat direct.
Intelligence: 3
Résultat: 5
Jet d'intelligence raté!!!


Deran tente de trouver une solution, mais le stress, la tension, la fatigue aussi, bref, tous les éléments ne lui permettent pas de trop réfléchir, autant dire que c'est la merde... Finalement, Deran voit arriver une dizaine de mercenaires. ils ne sont pas plus, chose normales. Le commandant fait tomber une caisse, se positionne derrière. Ils vont être obligé de passer par l'escalier mais ils n'ont pas d'armures énormes et blindés. Deran se met en position alors que dab tente de trouver une autre solution. Au moment même où les premiers mercenaires s'engagent dans l'escalier, Deran fait feu. Il descends le premier, puis le second, les autre sont la bonne idée de sauter directement dans l'entrepôt et se séparer. Le militaire tente de riposter. Il en abats un autre. Mais les autres ses déplacent vite, et ils vont bientôt le prendre en tenaille. Au moment où Deran réalise cela, il est trop tard pour faire demi-tour, il est pris de tout les côtés. Il gueula alors:


- Pour la RÉPUBLIQUE!!! Allez en enfer bande de crevards !!!


Soudain, deux tirs viennent tuer l'un des mercenaires. Mais qui. Korgan surgit alors avec une blouse de... De patient? Quelques éléments de son armure et fait feu de tout bois avec le flingue de Deran. Il lui libère ainsi l’accès à la porte. Sans réfléchir, Deran fonce vers Korgan et se replie. Le drall suit comme il peut, mais il se fait alors faucher par un laser. Korgan tente d'y aller mais trébuche et s'écrase la face contre le sol. Non!! Deran gueule alors:


- Couvre-moi, j'y vais!!


Sans plus de mot, il s'élance, saute Korgan, non sans voir qu'il a le cul à l'air...  Mais qu'est-ce que? Bon il y pensera plus tard. Deran se bouge, il se laisse glisser pour échapper aux tirs, l'un des tirs manque de lui faucher la tête. Il ramasse alors le drall qui gémit et fonce. Pendant ce temps, le caporal les couvre à la porte Finalement, Deran ne tarde pas à le rejoindre, se met à l'abri et pose le drall qui fait signe que ça va aller. Son poil a un peu grillé, mais il n'a pas l'air d'avoir pris le tir de plein fouet, il a été éraflé, rien de trop grave. Deran vient alors soutenir Korgan à la porte et lui fait en même temps qu'il commence à tirer:


- Tu me recouvriras ton cul... Mais après qu'on se soit débarrassé de ça.
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'6' :
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Jet de Deran raté.


Points : 44 points.

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Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Force Physique OU Dextérité.
Korgan Kessel
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Vaisseau tracteur N°1, 1h33min avant l'apocalypse,

Et merde... Faut être franc : je suis paumé. Mais c'est pas ma faute putain ! Ce vaisseau à une configuration sans queue ni tête ! A peine sorti de l'infirmerie, fallait que je choisisse entre une coursive sur la gauche, et une autre à droite. J'sais pas, j'ai pris à droite. Même choix à faire dix mètres plus loin... J'avance encore, lentement, aidé de ma béquille. Je rase les murs pour m'en servir d'appui et m'y reposer pour reprendre mon souffle. D'habitude, je pète la forme... J'suis pas du genre à tomber malade tout les quinze jours ! Mais là faut reconnaître que j'ai bien morflé. Le plongeon dans le bacta m'a refilé quelques forces... Mais j'suis loin du mode nominal. Je jure, peste, crache même. Finalement j'arrive devant un escalier. Un escalier ?! Putain ça me dit rien du tout ! J'suis jamais passé dans cette partie du vaisseau !

Autour de moi les murs bourdonnent faiblement, preuve que j'suis pas si loin de la salle des machines que ça ! Mais j'suis incapable de reconnaître le moindre couloir. J'ouvre une porte, un putain de balais me tombe à la gueule. Je file un coup de pied dans la serpillière humide qui se fracasse contre le mur, y adhère l'espace d'une seconde, avant de glisser lentement jusqu'au sol. Par acquis de conscience j'cherche si y'a pas un quatrième Drall de planqué quelque part pour m'indiquer le chemin... Mais non quedal. Je lâche encore quelques jurons colorés relatifs aux pratiques sexuelles de la mère du concepteur de cet engin de malheur, puis continue, clopin-clopant...

Soudain quelque chose résonne. Bruits de pas, course précipitée, bottes lourdes qui frappent sans ménagement le duracier. Quelqu'un arrive ?! Par réflexe, toujours méfiant, je me plaque contre le mur, même si franchement, vu ma gueule et ma dégaine je risque pas de passer inaperçu... Je choppe le flingue de Deran, ressert ma poigne sur la crosse. Je compte la fréquence des coups. Y'a plus d'une personne, plus de deux... Trois, quatre ? Non beaucoup plus ! J'pige aussitôt que c'est pas la cavalerie qui vient me chercher... Quelque part ça m'arrache un sourire de satisfaction. Ouais j'me dis : Korgan t'as pas rêvé, y'a bien des gars qui sont montés à bord ! Et au moment où je dis ça, une silhouette traverse le couloir juste devant moi. Elle passe si rapidement que j'arrive même pas à distinguer l'uniforme. Elle est suivi d'une autre, puis une autre... Un bonne dizaine de types. Ma respiration est coupée, j'ai le flingue braqué sur l'extrémité du couloir. Je reste là, quelques instants, prêt à toutes les éventualités. Mais rien. Rien du tout.

Je souffle, et cogite. La vache, j'ai eu chaud. L'un d'eux aurait juste tourné la tête pour voir ce qui se trouvait dans la coursive adjacente et j'aurais été cuit ! Putain, je prends trop de risques ! En même temps, hors de question de rester les bras croisés alors que Deran et les impériaux risquent leur miches ! Et là je tilte : si les gars courraient si vite... C'est parce qu'ils savaient exactement où aller. Ils connaissent les lieux. Ils foncent vers la passerelle de commandement pour reprendre le contrôle du vaisseau, c'est clair !

Tout en gardant le flingue en main, je tente de les suivre. Mais bon, plus facile à dire qu'à faire. A peine ai-je atteint l'extrémité du « T » où ils sont passés, que je n'ai plus aucun visuel. Leurs pas résonnent toujours, mais avec les échos difficile de se repérer. J'ai pas le temps de réfléchir ou de me plaindre. Alors j'avance quand même. Je prends à gauche, j'arrive à un angle, je tourne... Et là je m'arrête net.

Face à moi une mare de sang, des cadavres démembrés et une armoire électrique éventrée... Impression de déjà vu... Bah ouais forcément, c'est moi qu'ait fait ce carnage tout à l'heure hein ! Sérieux, j'suis vraiment revenu là ? Putain pas possible, il est complètement dingue ce vaisseau. Bref, maintenant que je reconnais les lieux, j'sais où aller. Je force le pas, dents serrées parce que ma jambe a décidé de m'emmerder jusqu'au bout ! Soudain les premiers lasers commencent à pleuvoir, j'entends leurs échos. Merde, j'vais arriver trop tard... Je tourne, arrive devant la première porte, celle où Deran a tué un technicien. Le cadavre est toujours là, un énorme trou dans le crane. A coté de lui un type en armure de combat, accroupi, qui arrose généreusement l'intérieur de l’entrepôt. Il me tourne le dos. Je lève mon blaster, mais hésite à faire feu. J'ai l'avantage de la surprise, alors autant prendre quelques secondes pour analyser ce qui se passe : Où sont les autres ? Je capte vite fait qu'ils ont foncés comme des brutes pour pas se retrouver coincés ici, ils se déploient dans l'atelier. Au milieu d'eux, derrière quelques caisses j'reconnais la silhouette de Deran. Putain, c'est chaud !

Je me crispe sur la détente, viseur de l'arme braqué sur la tête du salaud qui canarde le commandant... Mais je baisse le bras. Non. Si je tire, je suis grillé dans une zone à découvert. J'approche donc, lentement, essayant de ne pas faire le moindre bruit... Un pas, puis l'autre. En face, c'est un véritable déluge de lasers qui couvre mon approche. Le type est complètement concentré sur sa cible... J'arrive à porté de bras... Lève ma béquille.... Puis l'abat sur sa nuque. Le mec accuse le coup, tombe en avant, lâche son arme. Mais visiblement j'ai pas tapé assez fort. Il se relève, se jette sur moi.

Par pur réflexe, je tente de abattre, mais trop tard. Il me file un gnon dans le poignet, je lâche l'arme, elle glisse plus loin. Tin ! Le type se baisse, tourne sur lui-même, jambe tendue. Balayage. Il me fauche ma seule jambe valide, je m'éclate au sol, comme un gros sac à merde. J'me dis : j'suis mort. Mais non, il commet une erreur. Au lieu de se jeter sur moi pour m'achever, il recule d'un pas, cherche du regard son arme. Je riposte aussitôt. Je me redresse, position assise, et lui file un putain de coup de béquille dans le genou. Sous l'armure, la rotule sort de son logement, sa jambe ploie dans un sens qui n'a rien de naturel. Il lâche un cri, tombe sur le coté. Je lève les bras, tente de lui abattre mon arme improvisée sur la gueule. Mais il fout ses deux avant-bras en croix, au dessus de son visage. Il pare le coup. Il parvient à chopper la béquille, tire de toutes ses forces. Il me fait basculer en avant, roulé boulé, je me retrouve sur le ventre. Raaah ! Avec une agilité incroyable, il passe sa jambe par dessus mes épaules, pose son cul sur mon dos et commence à m'étrangler avec ses cuisses tout en continuant de maîtrise mon arme improvisée de ses deux mains. Je tente de le désarçonner, je me contorsionne rapidement, de gauche à droite. Après quelques secondes de lutte acharnée, j'arrive enfin à rouler sur le coté, il tombe au sol, sa tête claque contre le duracier. Il est sonné. Je me dégage. Et là face à moi : j'vois mon putain de flingue ! Je tends le bras, mes doigts se ferment sur le canon. Le type revient à la charge, il tente de m'étrangler... Mais cette fois je riposte direct. Coup de crosse dans la gueule. La visière de son casque vol en éclats, le type tombe sur le cul. Il secoue la tête, dé-sangle son couvre-chef, le retire. Et là, j'ai un moment d'arrêt.

Putain c'est une nana. Sa longue chevelure blonde tombe en cascade sur ses épaules. Ouais j'avoue que sa silhouette aurait pu me donner quelques indices... Mais j'ai pas franchement pris le temps de la mater. Elle a la moitié la gueule en sang. Elle crache. Putain c'est trop pas classe chez une gonzesse que j'me dis. Bref, j'arrive à me redresser entièrement, replace ma béquille sous l'aisselle tout en la braquant pour pas qu'elle bouge. J'lui fais :

« Si tu bouges je tire. »

Elle me répond :

« T'oserait pas descendre une femme sans défense hein ? »

Je lève un sourcil. Qu'est-ce qu'elle me fait... Elle me mate de ses deux grands yeux bleus. Elle fait mine de se relever. J'hésite mais la laisse faire. Elle fait un pas, pose sa main sur le canon de mon arme... Je suis comme paralysé. Elle me lance :

« Tu vois que t'es un type bien... »

Elle repousse mon arme, lentement, sur le coté. Elle fait encore un pas. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien. Pratiquement lèvres contre lèvres. Merde, je commence à bander.... Bah quoi ?! Ça fait des mois que j'ai pas croisé le regard d'une nana moi !!! Mission sur mission ! Et puis les gonzesses de l'armée ça compte pas, c'est comme mes sœurs ! Même si j'en ai pas. Mais bref. Je baisse les yeux sur ses lèvres pulpeuses, elle entrouvre la bouche. Putain j'ai chaud d'un coup. Et là, débandage : j'remarque qu'elle glisse lentement sa main dans son dos. J'sens direct le coup venir. Du coup je lui lâche un sourire carnassier et fait :

« T'es sûre ? On s'connait à peine... »

« J'ai un don pour juger les... »

Et là, j'lui file un putain de coup de boule. Mon front s'éclate sur son nez, qui se brise à l'impact. Elle tombe en arrière, yeux exorbités de douleur et de surprise. Lèvre supérieure fendue, nez qui pisse le sang. Par réflexe, elle porte ses deux mains à son visage, lâchant la vibrolame qu'elle dissimulait jusque là. Je reprends soudain pied dans la réalité. Les lasers fusent toujours dans le hangar ! Deran ! Je baisse les yeux sur l'arme du Commandant, tourne une petite molette et braque la fille. Avant de tirer je fais :

« La prochaine fois poupée, avant de flirter... Renseigne toi sur le type... »

Je tire. Ok elle est vraiment naze cette phrase. Le rayon paralysant s'échappe du canon et touche la donzelle dans la poitrine. J'ai visé entre ses deux petits seins tout rond. Putain, faut que j'arrête de mater ce genre de détails ! C'est pas bon pour mon karma ! Korgan ! Merde ! T'as besoin de ton sang au cerveau, pas au niveau de l'entrejambe ! Elle trésaille quelques secondes, prise de spasmes, puis s'effondre mollement, face contre terre. Enfin face contre duracier. On est toujours sur un vaisseau hein !

Je re-règle l'arme en mode mortel... Me tourne vers le hangar... Deran est encerclé, c'est pu l'heure de jouer au ninja ! Je prends une profonde respiration, resserre ma poigne sur ma béquille... Et fonce ! Enfin : ça ressemble plus à un mec qui boite vite. Arme braquée vers l'avant je fais feu. Un premier gars est touché dans le dos, il tombe. Aussitôt les têtes se tournent vers moi. Par réflexe les types lâchent Deran pour se jeter à couvert derrière ce qu'ils peuvent. Je les arrose. Un second est touché à l'épaule, un troisième au ventre. Leurs armures encaissent, mais ils reculent. Ce faisant, ils libèrent l'accès à la porte menant à la passerelle. Je fais un signe à Deran, tente de foncer... Mais ma béquille bute sur un truc. Pas le temps d'analyser. Je me casse la gueule, tête la première, cul en l'air. La seconde suivante un laser me frôle la raie. Une odeur de poils de cul roussis me monte au nez. Putain ! L'espace d'un instant j'avais oublié mon... accoutrement !

Je prends pas le temps de me relever, allongé sur le ventre, crosse posée au sol, je continue de canarder. C'est un peu comme ce jeu d'arcade nul à chier, où faut taper des taupes qui sortent de trous à l'aide d'un maillet... Sauf que j'ai un flingue et que c'est des têtes de mercenaires qui sortent de derrière des caisses. Bon ok, ça n'a rien à voir.

Deran profite de mes tirs de couverture, il s'élance, me saute PAR DESSUS (Ouais je préfère préciser ! ). C'est qu'alors que je remarque le Drall. Il a tout une partie de sa fourrure cramée ! Merde, la bestiole est touchée. Ce me file la rage ! Je tire de plus belle ! Ouais j'suis comme ça, j'aime pas qu'on touche aux animaux ! Bon ok, comparer un Drall à un animal c'est un tantinet raciste... Mais j'ai pas dit que j'étais parfait... Deran me lance une saloperie, alors je réponds au tac-o-tac :

« Mon cul te dit : MERDE, Sarlions. »

Il est mal placé pour la ramené ! C'est lui qu'a paumé mon slip hein !

« A toi de me couvrir, faut que je me redresse... »

****


Pendant ce temps, sur la passerelle,

C'est le chaos, l'anarchie. Encore plus que lors du combat spatial ! Jumbo hurle, arme en main, dents serrées :

« On devrait y aller ! »

Fred, secoue la tête, le regard perdu sur la table tactique qui affiche une vue d'ensemble de l'espace local. Il lui simplement, d'un air résigné, presque... compatissant :

« Razer... »

C'est rare que ses camarades l'appellent par son nom. Surpris, il relève la tête, pour croiser, à tour de rôle ceux de Firmir et « Fred ». Celui-ci reprend :

« … Je sais bien qu'on a pas d'ordres à recevoir d'un Républicain... Mais il a raison l'enfoiré. On peut pas tous foncer tête baisser comme ça ! T'as vu le chrono ?! Si on trouve pas une solution immédiatement, tout ce qu'on a fait ici n'aura servi à rien ! Wedges, Jones, Muffar, Blast, Hendry, Zoljir et Ben seront tous mort pour rien ! »

« Putain j'aime pas ça ! »

Et comme pour lui donner raison, les tirs, font ils peuvent entendre les échos, s'amplifient encore.

« C'est pas mon genre d'abandonner quelqu'un merde ! »

« Je sais... Moi non plus... »

Dib lui, pour une fois, est silencieux. Cul toujours enfoncé dans le siège de pilotage, il laisse son regard dériver sur les étoiles. Maintenant que la bataille spatiale est terminée, il ne sert plus à grand chose. Ses épaules sont lâches, il est épuisé. Lentement, délicatement presque, il extrait le vaisseau des débris pour prendre un peu de recul. Autour d'eux, les dix cargos lourds semblent comme les escorter. Il soupire. Comment en était-il arrivé là ? Il pose ses yeux sur Dob, qui rêvasse à coté de lui. Comment as-t-il pu autant mettre ses frères en danger ? Après tout, c'était son idée de rejoindre l'équipage de Colbert non ?! Lui qui avait des envies de grandeur, lui qui voulait voyager parmi les étoiles... Il n'avait pas eu le courage de dire non à ses deux frères lorsqu'ils l'avaient imploré de les emmener avec lui... Il aurait du refuser... Dob est pas assez fort pour résister à ça... Et Dab n'est pas beaucoup mieux. Soudain un éclat de voix le coupe dans ses pensées mélancoliques. Il tourne vivement la tête. C'est Firmir :

« J'ai une idée les gars ! »

Tous les yeux se tournent vers lui.

« Attendez... »

Il bidouille l'affichage de la table tactique pour simuler quelque chose... Les pointillés représentant les trajectoires mortelles des astéroïdes évoluent sous ses doigts agiles. Tout en pianotant, il déblatère, sur un rythme soutenu :

« Vous savez... J'ai été champion inter-armée de billard Télosien y'a deux ans... »

« Et c'est quoi le rapport ?! »

« Attend... J'y suis presque... Regardez ! »

La simulation s'affiche alors :

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Sur la longueur de la table apparaît une énorme sphère verte représentant Félucia... Les astéroïdes sont matérialisés par des losanges rouges... Et le vaisseau-tracteur par un triangle bleu. Les pointillés indiquent les trajectoires prévisionnelles... Soudain Jambo Razer s'écrie :

« Putain t'es un génie Firmir ! »

Surpris, Dib se lève pour venir voir. Il monte les escaliers au pas de course, se jette contre la table. Il se met sur la pointe des pieds pour apprécier toute la vue. Il secoue la tête, les yeux exorbités :

« Mais vous êtes en plein délire les gars ! Vous voulez quoi ? Jouer au billard avec des astéroïdes ?! Taper dans l'un pour dévier le second, qui ira fracasser le troisième ?? Tout en espérant que le premier reste en orbite stable après ?! Mais vous vous rendez-compte des chances RIDICULES de réussite ? C'est impossible de faire ça sans des semaines de calculs tenant compte de la vitesse de ces cailloux, de leur densité, du risque qu'ils se brisent en plusieurs morceaux tout aussi mortels... »

Sur les visage, après l'euphorie c'est la déception, retour à la réalité. Dib continue :

« Sérieux votre plan est carrément barré ! Je l'adore ! Je marche à fond ! Et puis de toute façon tous ces calculs servent à rien quand on a le meilleur pilote de la galaxie ! Hahaha ! »

Sur ces paroles inattendue, il se jette de nouveau aux commandes, sautant carrément du poste de commandant pour atterrir sur le siège de pilotage dans la fosse au dessous. De là, il beugle  :

« Mais poupette ne va pas voir assez de puissance pour dévier le premier astéroïde à temps... Faites moi plaisir les gars... Appelez vos potes... Y'a bien quelques vaisseaux équipés de faisceau tracteurs dans la flotte de secours non ? Faut qu'ils viennent nous aider à pousser ! »

Fred secoue la tête, puis allume le comlink pour expliquer leur plan à Talbot. Jumbo est nerveux. Il regarde par dessus son épaule. Ses yeux se posent sur l'armure ultra-lourde qui n'a pas bougée d'un pouce depuis que le Républicain Korgan l'a laissée là. Firmir suit son regard... Il lui fait un signe négatif de la tête... Mais quand Jumbo a une idée en tête...

L'impérial fait volte-face, se jette dans l'armure. Il presse un bouton, les plaques de blindage pectorales, défoncée, déformée, se referment difficilement. Il s'élance dans le couloir : direction le hangar. Fred et Firmir le regardent faire, impuissant.

****

Au même instant, dans le hangar, à quelques mètres de là seulement,

J'suis toujours au sol, miraculement à moitié plaqué derrière une caisse éventrée. Deran est en retrait, dans le couloir menant à la passerelle. Il est à découvert... Mais il canarde tant l'adversaire que celui-ci peine à riposter. Il me couvre comme un pro ! Mais il risque à tout moment de prendre un mauvais tir ! Je dois me grouiller... Bandant tous les muscles de mon corps, je tente de me redresser !

[Jet de force pour réussir à se relever malgré la jambe brisée et l'attelle de fortune - J'ai 5]

Tant bien que mal, je parviens à me redresser en prenant appui sur une caisse. Je vais être franc : j'en chie. Mais avec toute l'adrénaline, et mon putain d'instinct de survie, j'crois que j'arriverais à me mettre debout même si on me coupait les deux jambes là. Ma blessure m'arrache un rictus de douleur, mais je serre les dents, ferme ma gueule. La douleur se transforme en rage assassine... Dès que je suis sur pied, je canarde à nouveau. Une nouvelle tête est touchée.

« Prend ça abruti de mes deux ! »

Je tire encore et encore, tout en reculant. Soudain la détente devient molle. Je peste : plus de munitions... Merde ! Deran, derrière, tente de faire comme il peut pour me couvrir... Mais allez protégrer un boiteux au milieu d'une fusillade, sans déconner... Là j'me dis : j'suis mort, à moins d'un miracle...

Et comme pour exaucer mes prières, l'un des mercenaire – leur chef ? – se met à beugler :

« A couvert ! »

Je pige que lorsque j'entends un putain de bruit de pas derrière, je me retourne... Pour me retrouver face à face avec MON armure ultra-lourde ! Putain y'a un connard qui a osé me la piquer ! Ça se fait pas ! Mais bon, pas le temps de blablater... Je me glisse derrière. L'armure me couvert de sa masse... Mais l'effet de surprise ne dure qu'une poignée de secondes. L'ennemi sort à nouveau, réalisant rapidement que l'énorme canon d'assaut est mort. Ils tirent. L'impérial dedans riposte avec un fusil blaster... Mais les plaques pectorales, déjà bien abîmées, encaissent de nouveau tirs. Je serre les dents... Il va claquer...

Je regarde à gauche, à droite, putain je cherche une idée. Mes yeux se posent sur l'armoire électrique bidouillée par Deran un peu plus tôt. Oui c'est ça ! Je lance au commandant :

« Deran ! Faut faire sauter cette boite ! La porte se fermera ! Nous d'un coté, ces connards de l'autre ! »

J'ajoute :

« Et file moi un putain de chargeur ! »
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Jet de Korgan réussi ! + 2 pts.


Points : 46 points.

Population restante sauvée: 48%


Tour de : Deran. Compétences à utiliser : Intelligence OU Charisme.
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Anonymous
Alors que Korgan lui déclare que son cul lui dit un gros MERDE, Deran ne prends pas le temps de rigoler, un peu trop concentré sur les multiples tirs de Blaster qui filent dans tous les sens. Faut dire qu'ils sont bien deux contre six ou sept types. Bon Korgan a quand même fait du bon travail, il en a descendu deux. Les chiffres des mercenaires ont bien diminués. Et ouais, les Forces spéciales, c'est fait pour ça, pour lutter à un contre dix. Mais pour le coup, les types qui restent son bien meilleur. Leurs tirs commencent d'ailleurs à bien se centrer sur les deux hommes. Deran continue donc de tirer. L’œil au viseur, il fait feu. Il braque son arme prés d'une caisse où se cachent deux types. Cette fois, Deran vise et tire, mais il n'obtient aucun résultat, sitôt leurs tirs lâchés, les deux mercenaires se sont mis à l'abri, immédiatement couvert par un autre groupe ce qui fait que leur feu ininterrompu force les deux républicains à reculer et à diviser leur front. Korgan, toujours allongé, demande alors au commandant de le couvrir le temps qu'il se relève. Sans trop réfléchir, Deran envoie de nombreux tirs dans plusieurs directions.  Pendant ce temps, le caporal entame sa lente remontée. Il faut bien admettre qu'avec une jambe en moins, la fatigue accumulé de ces dernières heures, bref, rien de positif pour aider le soldat à se relever, pourtant, Korgan y parvient en prenant appui sur une caisse, et là, il fait à nouveau feu. Deran peut concentrer son tir ailleurs. C'es déjà ça. Il ne tarde pas à forcer deux autres mercenaires au repli. Il n'a pas le temps de s'en réjouir plus longtemps que des bruits l'alertent au moment même où l'un des mercenaires, sans doute celui qui les guide, gueulent aux autres de se mettre à couvert. Deran se retourne pour contempler alors l'immense armure de combat que portait Korgan tout à l'heure.


L'un des impériaux a dû l'emprunter un instant pour leur prêter main forte, et pour une fois, Deran n'en est pas mécontent. Il faut bien l'avouer, ce soutient là n'est pas inutile et permets de rééquilibrer les forces en présence. A présent, le combat va pouvoir être un peu plus simple pour les républicains. Tout ce que Deran voulait vient de se produire, et rapidement, l'impérial se joint à la bataille ouvrant le feu avec un fusil blaster, le canon mortel très utile étant mort à cause du Jedi. Les mercenaires, sans doute effrayés par le canon, comprenant que celui-ci était mort, ne tardèrent pas à concentrer leur feu sur l'impérial revêtu de la solide armure, enfin, plus si solide que ça au vu des coups qu'elle s'était prise. Finalement, Deran reprit lui aussi un feu nourri et put se mettre un peu plus à l'abri que tout à l'heure. Un tir manqua de lui déquiller la jambe, et il resta encore plus à couvert, ce n'était pas le moment de faire comme Korgan, mais alors surtout pas le moment. Le commandant se rabat sur le mur alors que les tirs pleuvent sur l'armure de combat que porte l'impérial qui ne tarde pas à céder un peu de terrain.  Bon sang, à ce rythme là, ils ne vont jamais tenir.


Korgan,pendant ce temps, s'est foutu à l'abri derrière cette même armure de combat et fait feu de tout bois. La petite équipe parvient à peine à résister. Les mercenaires en face sont acharnés. Revêtus d'armures bidouillés pour certains, d'armes complètements folles pour d'autres, ils ont l'avantage du nombre en plus d'être suréquipé et frais et dispos comme des gardons. Autant le dire, ils ont des avantages non négligeables qui rendent plus ardus la partie. Au même moment, Korgan lance un plan. Enfin, une solution rapide. Plus une sorte de proposition qu'un plan, mais au moins, ça tient la route et il n'y a pas tentre-six solutions de toutes manières. Le commandant finit par prendre un chargeur et le balancé à Korgan alors qu'il se dirige vers la boîte. Faire exploser ce machin... Bon d'accord, mais si on peut s'en servir après c'est mieux. Déconnecter la boîte peut-être une bonne idée, encore faudrait-il trouver l'alimentation... Ou alors... Plutôt que d'user les munitions qui vont commencer à se faire rare, l'idée serait simplement de couper les bons fils... Une idée comme une autre. Finalement, Deran sortit, gueulant aux deux autres de le couvrir. Une fois arrivé près de la boite, il comprit rapidement qu'il y allait avoir un problème: Il prendrait trop de temps à couper les fils où même à débrancher l'alimentation qui pourrait de toute manière être remplacé par un bon générateur externe. Or, les lasers lui pleuvaient dessus, malgré la couverture efficace de ses compagnons. Il décida alors de ne pas passer par quatre chemins. Il planta sa main dans la boite, attrapant dans son poing les multiples fils, puis, d'un geste sec, il arracha tout. Des gerbes d'étincelles sautèrent, il se couvrit la figure par réflexe alors que la porte se fermait par sécurité. Deran n'eut que le temps de courir, il sauta dans l'espace exiguë qui restait encore et parvint de justesse dans le couloir. Il atterrit à plat ventre et glissa, l'arme à la main, les fils dans l'autre... Quel bordel. Les tirs ennemis traversèrent encore le petit espace avant que la porte ne se ferme totalement. Deran se releva. 


- Bon, ça les retiendra de se côté là, mais ils peuvent encore nous contourner par les quartiers d'équipages, et je tiens pas à mourir tué par derrière. 


Les autres semblaient d'accord. Le petit drall s'était remis debout malgré sa jambe un peu saignante. Le commandant finit par réfléchir. Korgan était blessé, mais l'impérial qui se trouvait dans l'armure était en parfaite santé. Le mieux, c'était encore de prendre par surprise leurs poursuivants. Finalement, ce fût le drall qui sembla avoir une idée. Il regarda au bout du couloir. Bon, et alors? Il se retourna vers la petite bande qui commençait à être essoufflé avec tous ces exercices. Finalement, il déclara:


- Moi conseiller de prendre ce couloir et de les intercepter plus loin. 
- Pourquoi? demanda du tact au tac Deran.
- Avoir une position plus facile à défendre au fond.
- T'es sûr?
- Absolument.


Le commandant avisa alors la bouche d'aération qui passait le long du couloir. Il pensa au Jedi qui avait tenté de leur échapper par là. Bon sang, oui, on pouvait aussi passer par là. Deran réfléchissait à cette solution. Se séparer pouvait être une mauvaise idée, mais aussi une bonne solution. Les prendre par derrière, ce pourrait être bien. D'autant que si cela se trouvait, les mercenaires avaient aux aussi commencé à passer par là. Le commandant regarda la bouche d'aération et finit par déclarer:


- Voilà ce que l'on va faire, Vous, dit-il en désignant l'armure de combat et Korgan, vous allez prendre le couloir avec Korgan, nous, on passe par le conduit d'aération. On les prendra par derrière et on interceptera les éventuels mercenaires qui auraient pu passer par là. Deran prit un autre chargeur de blaster et l'envoya à Korgan. Ils sont plus que cinq, ou six, mais pas plus, à vous de les buter correctement, fortifiez votre position si nécessaire, nous on les prend par l'arrière. C'est bien compris? 


Ils hochèrent la tête, et sans plus attendre, Deran arracha la grille du conduit d'aération, et il grimpa. Il força un bon coup sur ses bras et rentra dans le conduit. Il n'y avait que très peu de place, et Korgan aurait eu beaucoup de mal à se déplacer là. Arme devant lui car il ne pourrait pas le prendre si elle était dans son dos, il entendit le petit drall, aidé par l'énorme armure, monter dans le conduit. Le drall lui passa devant, non sans se frotter à lui. Deran alluma la lampe de son casque, et ils entamèrent leur progression. le drall semblait aller mieux. Mais il saignait toujours un peu. Le commandant se promit de tenter de régler le problème à un moment ou à un autre. Mais pour l'heure, il était centré sur son parcours. Les conduits étaient particulièrement propre, bon, si ce n'était quelques poussières ça et là, mais sinon, l'acier luisait plutôt bien sous le faisceau lumineux de la lampe. Deran devait ramper dans le conduit, mais cela, loin de lui poser problème, lui permettait de se dire que son entraînement n'avait pas été inutile. Ils étaient reliés avec Korgan et l'autre impérial par une communication simple, cela leur permettrait de communiquer facilement en cas de problème. Deran continua derrière le drall. La balade commençait, mais elle n'était pas pour la santé...


Pendant ce temps, sur la passerelle.


Fred était littéralement content. La flotte allié avait pu leur envoyer des renforts. Et ces mêmes renforts étaient intervenus à temps pour les aider. A présent, il était devant la table tactique avec Firmir. Razer les avait lâchés pour aller prêter main forte aux deux républicains qui luttaient depuis maintenant près de deux heures et sans doute un peu plus. Ces gars étaient des durs à cuir, ouais, mais d'un autre côté, les impériaux avaient eu à faire avec deux vaisseaux ennemis, et la situation n'avait pas été des plus simples ici non plus. Finalement, alors que Dib avait rejoint son poste, prêt à enclencher ses manœuvres et qu'il préparait "poupée" comme il aimait l'appeler, Fred était encore sceptique. Et si ça ne marchait pas? Si ça loupait mémorablement bien? Finalement, il regarda Firmir, concentré sur son objectif. Finalement, il demanda:


- Et si ça marche pas Firmir?
- T'as plus qu'à prier les dieux pour que ce ne soit pas le cas.
- Tu sais que je ne crois en rien.
- Et bien t'as plus qu'à le devenir... Parce que sinon, Felucia est foutue. 
- Bah... Je suis sûr qu'ils auront trouvés une solution.


Firmir le regarda, plus sérieux que jamais. "Fred" fût pris d'un doute, une fois de plus. Il comprenait ce regard. Ce regard, c'était celui qui indiquait l'évidence. Oui, il n'y avait qu'eux là pour dévier ces putains de gros rochers volants qui fonçaient tout droit en direction de Felucia. C'était pas la merde, mais presque. La situation était légèrement meilleure que toute à l'heure, mais bon, pour Felucia, elle n'avait pas trop changé. L'impérial s'appuya sur la table tactique, souffla et finit par répondre:


- ça va, j'ai pigé... Bon, on va tenter ce coup-là... On a pas le choix tu m'diras.
- T'as tout compris. Occupe-toi des communications avec le Talbot, je me charge de voir la trajectoire des caillasses. 
- Bien.
- Bon, ça vient? demanda Dib à son poste.
- Oui, oui, attends trois secondes.
- Les trois secondes que tu perds pour tes blagues, on les gagne pas avec les cailloux au cas où t'aurait pas remarqué.
- Ouais, ouais, ça va, ça va!! répliqua "Fred". Bon sang, il s'en prenait plein la gueule aujourd'hui de la part de ce drall. Mais il préféra s'exécuter. 


- Capitaine Talbot, ici l'équipe d'abordage.
- Oui, je vous reçois, que ce passe-t-il?
- On va avoir besoin de votre aide capitaine, et de celle de vos vaisseaux.
- En quoi mes vaisseaux pourraient-ils vous êtres utiles?
- Est-ce que vous possédez des faisceaux tracteurs à bord de vos vaisseaux?
- On a effectivement deux cargos. Pas plus.
- Bon, suivez notre pilote. Que vos vaisseaux tracteurs se placent de chaque côté de notre vaisseau, nous allons vous guider et vous donner la cible. 
- Bien.
- Quand au reste de la flottille que vous avez capitaine, maintenez vous à distance.
- Talbot bien reçu.
- C'est à toi Dib!! Gueula alors Fred.


Le pilote ne se fit pas prier. Il vira de bord. Pendant ce temps, Firmir notait les positions des astéroïdes, il lui fit un rapide signe de la main pour montrer que tout allait bien se passer. Il fallait l’espérer. Bientôt, de chaque côté du vaisseau, vinrent se positionner deux vaisseaux que Firmir ajouta sur la carte. Il fit signe à Dib que c'était bon. Le vaisseau vint alors se placer devant le gros astéroïdes. Dib amorce lentement l'approche de l'astéroïde. Il explique alors:


- Apprêtez-vous à donner le signal d'actionnement des vaisseaux tracteurs à mon top.
- Bien.


Pendant quelques secondes tout s'arrête. Dib se concentre, cale sa position avec les conseils de Firmir qui tente d'étudier le meilleur angle. Bientôt, le signal retentit. Toute la tension retombe. "Fred" hurle aux impériaux d'activer les faisceaux et de pousser plein gaz, Dib actionne ses commandes alors que le vaisseau subit une petite secousse face à la résistance de l'Astéroïde. Bon sang, quel choc. Firmir transpire, "Fred" vient se placer à ses côtés. Il n'est pas tranquille mais évite de le montrer. Dib, les bras tendus pour pousser le vaisseau au maximum de ses capacités, encourage sa poupée. Pendant un instant, rien ne semble se passer jusqu'à ce que la position du premier astéroïde ne commence à bouger sur la carte tactique. Nom de... "Fred" n'en revient pas... Petit à petit, l'Astéroïde est dévié.


- Ca marche!!! Gueule "Fred", ça marche!!! Putain j'y crois pas!!
- te réjouis pas trop vite, réponds Dib, si on n'arrive pas à lui donner assez de vitesse, on ne réussira pas notre coup et l'onde de choc risque de nous faire sacrément mal. Rien n'est gagné.
- Il a raison, reprends Firmir, mais effectivement, on est en bonne posture.


Firmir continue de gérer son "jeu". "Fred" fait alors remarquer que l'Astéroïde qu'il pousse vient enfin de rentrer en orbite. Mais il faut encore pousser, et l'autre Astéroîde n'est plus très loin... Il faut que ça fonctionne, sinon c'est la merde. Finalement, "Fred" continue de faire passer les instructions alors que Talbot est resté en retrait avec sa flotte de Cargo. Pour l'heure, pas de problème, c'est après. Dib préfère avertir alors que "Fred" termine sa communication:


- Quand on va percuter l'autre Astéroïde, attendez-vous au choc.
- Okay!!


Au même moment, dans les conduits.


Deran est encore en train de ramper. Il commence sérieusement à transpirer, d'autant qu'il fait chaud dans ces conduits. Par chance, personne n'a eu la bonne idée de passer par là. Alors que Deran suit le drall, ce-dernier passe sur une plaque de métal qui craque. Deran s'arrête et finit par demande:


- Une plaque d'acier qui craque, c'est jamais bon signe, si?
- Toi pas avoir peur, réponds Dab.
- C'est toi qui le dis...


Deran reprends donc son cheminement. Au même moment, une puissante secousse secoue tout le vaisseau. Deran se retrouve projeté contre le mur de droite et retombe lourdement sur la plaque qui cette fois craque pour de bon. "Et merde..." Pense-t-il sans avoir le temps de le gueuler alors qu'il tombe. Il tente de se rattraper à quelque chose, mais n'y parvient pas. Il retombe lourdement dans un bordel de plastique d'acier et d'ordures du genre. Des fils traînent partout, quelques outils sont accrochés au mur, et que dire d'une sorte de bureau recouvert d epièces démontés, même des armes. Alors que Deran est allongé dans tout ce barda, Dab fait son apparition, sa petite tête observant ce qu'il y a en dessous par le carré de la plaque détachée. Deran tente de se relever en s’agrippant sur une sorte de chariot roulant. Mal lui en prends car il attrape une sorte de plateau posé sur ce chariot et il se reprends sur la gueule tout un tas de boulons, et de vis, et de fils. Bref... Il y a de quoi refaire un vaisseau à neuf avec ce bordel. Le commandant tente une autre tactique. Il se retourne, pose les mains au sol et se relève, en premier à quatre pattes, puis enfin se remet sur ses deux jambes. Il n'a pas le temps de poser son pieds par terre qu'il glisse à nouveau à cause d'une plaque roulante. Il fait un nouveau vol plané et atterrit une nouvelle fois dans ce bordel. Des nerfs, il gueula:


- Mais c'est pas vrai !!!! Mais comment peut-on foutre un tel bordel dans une pièce pareille!!!!!
- Ben... Commença dib alors que Deran tentait une énième tentative de redressement.


Deran leva les yeux vers l'animal qui le rejoignit plus délicatement en se faisant aider par un Deran mécontent. Puis, le drall parvint à appuyer sur un interrupteur. Bon sang, enfin, on y était. Deran put éteindre sa lampe et voir mieux tout le bordel qui l'entourait. Des pièces mécaniques en tout genre, des fils électriques, et quelques armes. 


- être atelier à nous. 


Deran s'avança alors... Traînant les pieds pour éviter de se casser la gueule, il s'avança jusqu'à l'atelier, enfin, l'établi, car tout l'espace était l'atelier au vu du bronx. Deran s'appuya sur l'établi où traînait quelques armes. Il posa alors le yeux sur quelque chose qui l'attira. Deran tira ce qui semblait être la détente d'une arme... Et il tira un lance-roquettes. Bon sang!! Magnifique. Pendant ce temps le Drall tentait d'ouvrir la porte. Mais visiblement, il n'y parvenait pas. Deran ne s'attarda pas trop sur ça et prit son arme en main... Alors, comment ce machin là fonctionnait. Visiblement, il avait été modifié car quelques fils pendaient sur le côté, mais bon, ça n'avait pas l'air d'être grand-chose. Deran voulait tester. Il tenta donc de trouver le fonctionnement, car apparemment, en appuyant directement sur la détente, ça fonctionnait pas...


Jet d'intelligence pour trouver comment fonctionne le lance-roquettes modifié
Intelligence: 3
Résultat: 2
Jet d'intelligence réussi!!!


Deran continuait de cherche alors que Dab râlait. Apparemment, la porte ne voulait plus s'ouvrir, le système avait dû subir quelques avaries. Soudain, le commandant entendit un grésillement dans son oreille. Bon sang, on tentait de le joindre. Il répliqua immédiatement:


- Korgan?!! c'est toi? 


Rien ne lui répondit, il tenta de rééditer l'appel, mais seul des grésillements lui parvinrent. Quelqu'un devait brouiller leurs communications. Deran ne chercha pas trente-six solution. Son caporal avait besoin de lui. Il eppuya sur un bouton du lance-roquettes, régla ce qui semblait être la puissance au maximum, et il geual alors, le lance-roquettes braqué sur la porte:


- Dab!!! Vire-toi!!


Le drall se retourna surpris, et s'écarta avant de voir l'arme que tenait Deran:


- Non!! Toi pas tir...


Trop tard. Deran tira. Un puissant tir partit de l'arme. Le recul fût d'ailleurs assez violent pour Deran qui manqua de se casser la gueule une nouvelle fois. ça ne ferait jamais que la quatrième fois... Finalement, le commandant regarda son tir partir alors que Dab s'était déjà mis à l'abri. Puis ce fût l'explosion. La porte explosa littéralement. Le cadre lui-même s'arracha et le souffle chaud de l'explosion parvint jusqu'à Deran. Le commandant resta surpris de la puissance de l'arme. Il regarda le canon fumant.


- Putain de merde... Je kiffe cette arme... Et je sens que quelqu'un va l'adorer encore plus.


Deran sortit rapidement. Dab derrière lui. Soudain, le commandant se rappela que son arme, son fusil blaster était encore dans l'atelier, il passa le lance-roquettes au drall qui manqua de s'écrouler avec. Deran rentra, se mit à chercher son arme dans le foutoir des deux frères avant de finir par la retrouver. Il la passa en bandoulière. Bon sang, pourvu que Korgan et l'impérial soit à l'abri. Dab annonça qu'ils devraient plus être très loin. Le commandant récupéra le lance-roquettes se le cala sur son épaule alors qu'il se laissait guider. Finalement, ils ne tardèrent pas à entendre des tirs... Et ben, c'est que ça devait canarder un petit peu. Ils furent surpris au détour d'un couloir par la confusion qui régnait. De la poussière volait dans tous les sens, des débris étaient étalés un peu partout, Korgan était couvert derrière une sorte de grosse plaque, alors que l'impérial se couvrait grâce à un pilier d'acier du vaisseau. Deran arriva derrière le caporal et lui tendit un nouveau chargeur de blaster au cas où... Parce que bon, ça se trouve, il en aurait besoin. Il finit par déclarer:


- désolé pour le contre-temps, mais les conduites sont pas utilisables. Pas trop stables. Bon, ils sont combien là?
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Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Agilité OU Constitution.
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« C'est quoi ton nom ? »

L'énorme armure de combat se tourne lentement vers moi. Genre le type est surpris, et cherche à voir ma gueule avant de me répondre. Putain j'suis pas en train de le draguer hein... C'est juste que je préfèrerai éviter de l'appeller « truc » ou « machin » dans le feu de l'action...

« Soldat de seconde classe Razer m'sieur... Mais tous mes potes m'appellent Jumbo. »

« Ok Razer. »

Bah ouais, j'suis pas son pote. On aurait vite fait de l'oublier ici... Mais ce mec reste un putain d'impérial. Alors ok, j'avoue que mes préjugés sont en train de se faire la male... Ces gars sont juste comme nous : des soldats qui obéissent à des ordres venus d'au dessus. Mais il n'empêche que dans quelques mois ou années, on pourrait se retrouver sur un champ de bataille et devoir se dézinguer gaiement la gueule. Et moi : j'tire pas sur des potes - sauf ceux qui me traitent de pédé - question de principe. Alors autant pas se faire de pote dans le camp adversaire, c'est pourtant logique non ?!

Une puis deux secondes s’écoulent... Putain c'est pas comme si les autres cons pouvaient nous tomber sur la gueule à tout moment ! Je cogite à mort, l'autre j'sais pas ce qu'il fout. Je vois pas sa gueule, alors difficile de dire s'il roupille ou cherche un truc aussi. Mes yeux se posent sur le corridor devant nous. Il fait une dizaine de mètres puis bifurque à gauche, vers les quartiers d'équipage d'après ce que j'ai compris. Trois mètres sur la gauche, y'a une porte fermée. Je me demande ce qu'il peut bien y avoir derrière. Je fais :

« Attend ici, couvre moi... On sait jamais. »

Mieux vaut être prudent. Je m'approche, en boitant, béquille sous l'aisselle gauche. J'ai toujours mon flingue dans l'autre main, prêt à faire feu si une troupe de connards déboule sur nous. Mais visiblement je me stresse pour rien. Je m'arrête devant la porte, pose l'extrémité de mon canon sur la commande d'activation. Mais rien. Je retente de l'ouvrir, cette fois avec un doigt. Toujours rien. Putain. Je fourre le flingue dans ma ceinture tactique et commence à tambouriner sur les commandes, comme un demeuré ! Fait chier ! Je lance, pas dessus mon épaule :

« Arrête de mater mon cul ! Et ramène tes putains de miches ! »

Ok, j'suis peut-être un peu lent à la détente, mais pige quand même que l'armoire qu'a dézingué Deran doit commander le verrouillage de la plupart des portes de la section de proue. Du coup, bah, pas moyen d'ouvrir celle-ci avec des moyens conventionnels... Razer se rapproche :

« Ouvre moi ça ! J'sais pas ! Avec un bon coup d'épaule par exemple ?! »

Razer se rapproche encore. Je me décale pour lui laisser champ libre. Se faisant, je récupère mon flingue et me prépare à le couvrir, toujours au cas où... Il se pose devant la porte, semble réfléchir une fraction de seconde. Puis il fout un putain de coup de poing dedans. Le gant lourdement blindé traverse le duracier sans grande résistance. C'est clair que c'est pas une porte de sécurité, doit pas y avoir grand chose d'intéressant derrière. Ses doigts se referment dessus, puis il tire un grand coup. La porte est arrachée de son logement, comme une vulgaire feuille de papier. Il la pose sur le coté. Je me rapproche alors, passe la tête à l'intérieur. J'y vois rien, il fait noir. De ma main libre je tâtonne un peu et trouve enfin un interrupteur. Je croise les doigts et appuie dessus. Les néons s'illuminent. Nickel. Mais je déchante vite : y'a vraiment rien d'intéressant là dedans... C'est juste une salle de réunion, genre salle de briefing. Table rectangulaire, holocom posé dessus, une dizaine de chaises tout ce qu'il y a de plus classique... Y'a une armoire au fond. Par acquis de conscience je me précipite dessus. Elle n'est pas verrouillée, je l'ouvre. Vide, à l'exception de quelques datapad rangés sur une étagère. Putain vraiment de la merde. Je me retourne, embrasse la scène du regard. Je cogite comme jamais. J'vais me faire des courbatures au cerveau ! Table, chaise... J'ai soudain une idée :

« Razer, on va mettre tout ce matos dans le couloir. C'est pas grand chose... Mais tant qu'à faire, autant user de tout ce qu'on a de dispo pour ralentir nos nouveaux copains hein ? En plus, si on met la table en travers, je pourrais me planquer derrière, c'est toujours bon à prendre... »

Pas sur que ce genre de duracier résiste à un feu nourri... Mais bon, c'est mieux que rien hein ? Parce que bon : avouons le : un couloir offre, par défaut, pas vraiment de zone de couvert. Razer hoche la tête, s’exécute. Je l'aide tant bien que mal... Mais bon avec ma jambe, je peux pas porter de lourdes charges. Du coup il s'occupe de poser la table, renversée, au travers du couloir. Moi je choppe quelques chaises et les balances un peu plus loin. Au moins ça les empêchera de nous foncer dessus, comme des bourrins pour nous prendre au corps à corps. Enfin, j'espère. Mes yeux se posent sur la porte arrachée. Oh merde, c'est mon quart d'heure intellectuel :

« Razer ! Tu pourrais te servir de ça comme d'un bouclier non ? Attend ! »

Je m'approche de lui, prend quelques secondes pour inspecter le canon d'assaut. Je trouve enfin ce que je cherche : le système désamorçage manuel. En fait c'est un gros bouton rouge planqué sous l'arme. Je tape dessus. Sifflement pneumatique. Un volet métallique se libère. Je tire dessus. Ça crisse... Çà résiste... Mais soudain ça lâche. Le volet me reste entre les doigts, mais le canon d'assaut tombe lourdement au sol. Razer lève aussitôt le bras et mate sa main lourdement blindée libérée de l'arme hors service. Il fait :

« Ah ouais, j'savais même pas qu'on pouvait le retirer ! »

« Moi non plus. »

Ouais bon, j'étais sûr de rien quoi. Mais je sais que sur les armures de ce calibre dans la république, tous les systèmes d'armes sont amovibles, histoire de pouvoir adapter l'armement au besoin opérationnel, et de ne pas avoir à foutre l'ensemble à benne en cas de panne... Bon visiblement les impériaux ont pensé leur trucs de la même façon. Comme quoi...

Soudain, j'entends des bruits de course précipitée. Exactement comme tout à l'heure que je sortais de l'infirmerie. Je beugle :

« Ils arrivent ! »

Je me jette derrière la table. Enfin... Je m'y traîne quoi. Razer choppe la porte de la main gauche, pour s'en servir comme d'un bouclier. Il se pose au milieu du couloir, tel un mur indestructible. Il lève le bras droit, fusil blaster bien en main. Je fais de même avec le pistolet de Deran. Vérification de dernière minute, je check si le nouveau chargeur est bien plein. Nickel.

Les lourds claquements de bottes se rapprochent rapidement. Je vise le fond du couloir... Et lorsqu'une silhouette apparaît, je presse la détente ! Razer fait de même ! Un déluge de laser s'abat sur l'ennemi. Surpris, coupés de leur élan, deux mecs tombent direct. L'un touché par Razer, au torse, un autre par moi, dans les jambes. Le second type s'effondre, je l'achève aussitôt. Les autres se précipitent en arrière. Disparaissent dans l'angle quelques secondes. Je profite de cette trêve de courte durée pour lancer un appel :

« Sarlions ! Ils sont sur nous ! C'est le moment de leur sauter à la gueule ! »

Mais seuls des grésillement me répondent. Merde, ils brouillent nos communications ?! J'ai pas vraiment le temps de cogiter. Une tête dépasse de l'angle, je fais feu. Le type riposte au même instant. Son tir s'écrase sur la table, le mien le rate de plusieurs centimètres. Commence alors un balais incessant... Je tire, je me cache, je tire... Statu quo à la con ! Je baisse les yeux sur mon arme. Il reste dix pour cent d'énergie sur le premier chargeur... Encore trois ou quatre tir. Chier. Pas de nouvelles de Deran ! Je peste. Le but c'est quand même de tenir jusqu'à ce que le piège se ferme sur eux ! Je lance à Razer, criant pour couvrir les déflagrations :

« Situation ?! »

« Merdique m'sieur. Le bouclier tient... Mais il ne me reste plus qu'un chargeur... Je serai à sec dans moins d'une minute à ce rythme ! »

J'ouvre la bouche pour dire un truc, mais soudain une explosion retenti, plus loin, derrière nos adversaires. Deran ? Aucune idée. En tout cas la réaction est immédiatement. Les mercenaires cessent de nous allumer. Bonjour l'effet de surprise... Faut pas qu'on relâche la pression, sinon Deran va se faire découper en rondelles ! Je fais :

« Razer ! On les lâche pas ! Go go go ! »

Il s'élance aussitôt. Son énorme armure bouffe la distance le séparant de l'angle en une poignée de secondes. Moi je peine déjà à me relever... Mais je parviens finalement à me caler sur mes deux jambes. Enfin ma jambe et ma béquille quoi. Je fais un pas... Mais une autre explosion retentit. Plus proche celle là. Je tourne vivement la tête. Elle vient de derrière ! Du Hangar ! Oh merde ! Je pige aussitôt ! Deran est pas le seul à avoir eu cette idée à la con ! L'ennemi tente de nous prendre en tenaille lui aussi ! Je parie qu'ils viennent de faire sauter la porte du hangar ! Je reporte mon attention sur Razer, il a déjà disparu, à la poursuite des autres... Fait chier j'suis seul ! Bon... Korgan... C'est le moment de garder la tête froide...

Je reviens lentement sur mes pas, en direction de l’entrepôt du coup. D'abord y'a pas un bruit. Seule une odeur de cramé me monte au nez. Puis j'entends une voix. Quelqu'un parle, un autre répond. Puis des bruits de pas. Les mecs avancent prudemment... Ils sont au moins deux j'imagine, sauf si le gars est ventriloque. Je respire un grand coup... Puis m'élance. D'un petit bond, je déboule au milieu du couloir, face aux deux mercenaires. Derrière eux les restes calcinés de la porte verrouillée par Deran. Surpris, il mettent une seconde à écraser leurs détentes, moi pas. Mon tir frappe de plein fouet le premier type, à la tête. Il s'écroule. Le second, un Devanorien sans casque, riposte... Il fonce, me canarde comme un malade. Mais lancé à pleine bourre ses tirs n'ont aucune précision... Ils me frôlent, je garde la tête froide, ajuste ma visée... Et fait de nouveau feu. Cette fois mon laser fauche une main. Sa main armée. Le type beugle, lâche son blaster, mais ne ralenti pas. Au contraire. Il plonge sa seconde main dans un étui de sa ceinture, pour en sortir une vibro-lame de cinquante centimètres. Belle bête. Il lâche un sourire carnassier, et bondit.

Avec ma jambe en vrac, pas moyen d'esquiver...

****

Pendant ce temps, sur la passerelle,

« Encore deux degrés sur la... »

Firmir sursaute, coupé dans ses calculs. Une trappe de la ventilation vient de tomber du plafond, juste devant lui. Il lève les yeux. Une silhouette traverse son champ de vision. Par réflexe, il recule, tente de chopper son arme. Mais c'est déjà trop tard. La crosse d'un pistolet s'écrase sur le coin de sa gueule, suivi d'un tir qui lui explose la rotule gauche. Il tombe, serrant le dents pour ne pas hurler.

Fred, à quelque mètres de là, penché sur une console, fait volte-face. Il se fige. Les yeux ronds de stupeur, il détaille l'adversaire qui le menace... Une femme. Blonde. Mais le regard de l'impérial s'arrête sur son visage. Elle est... défigurée : nez éclaté, lèvre supérieure fendue, les yeux gonflés... Toute la moitié inférieur de son visage est couvert de sang séché. Elle lui lance un regard de fou furieux qui force à la prudence. Un pistolet dans chaque main, elle menace Firmir, toujours au sol, tout en le braquant. Soudain, elle beugle hystérique :

« Au moindre coup foireux, je tire, c'est clair ?! »

Fred hoche de la tête, ne préfère rien dire. C'est déjà un miracle qu'elle n'ait pas pressé la détente pour le refroidir... Il lève les mains, lentement, sans geste brusque. Elle lui fait signe, de l'extrémité du canon de son arme :

« Et bouge ton cul... Rapproche-toi de ton pote que je puisse bien vous avoir tous les deux en visuel... »

Fred obtempère, sans la quitter des yeux. Son arme est sagement rangée dans son holster à sa ceinture... Mais le temps d'essayer de la prendre...

« N'y pense même pas ! »

Il sursaute, ayant soudain l'impression qu'elle vient de lire dans ses pensées... Ce qui n'est pas très loin de la vérité.

« Tu te demandes comment je sais ça hein ?! J'ai toujours eu un don pour juger les gens... Enfin, la plupart du temps... »

Elle crache au sol, visiblement hors d'elle. Elle lâche un sourire pervers :

« Vous allez payer pour la mort de mon frère, bande de salaud ! »

Fred peine à déglutir.

« Votre frère ? »

Faut dire qu'ils ont tué pas mal de monde aujourd'hui...

« Je... L'ai... Senti... Il m'a envoyé un... Adieu... Je vais vous faire souffrir... Vous tailler en pièces... Je n'aurai aucune pitié, surtout après ce que votre pote m'a fait, putain quel enculé celui là ! »

Fred échange un regard avec Firmir. Il lui chuchote :

« Tu crois qu'elle parle du Caporal ou du Commandant ? »

« J'sais pas... »


« Cette putain de montagne de muscle sans cervelle m'a défigurée ! Vous allez prendre pour lui, pas de bol hein... »

Fred et Firmir lancement à l'unisson :

« Le caporal... »

« Le pire c'est qu'il a cru me mettre hors service ! Il aurait mieux fait de me liquider ! Maintenant il va le regretter ! VOUS allez le regretter ! »

Elle lève son arme. Fred à un mouvement de recul. Il voit sa vie défiler d'un coup... Mais une ombre traverse son champ de vision. Soudain quelque chose tombe sur l'épaule d'Ariette. Il faut une bonne paire de secondes à Fred pour réaliser : c'est Dib ! Le Drall, avec une célérité incroyable, plante ses petites dents pointues dans le cou de la jeune femme, juste au niveau de l'épaule. Elle hurle, se débat. Elle lâche ses armes, tente de chopper la boule de poils de ses deux mains. Ses doigts se referment sur son pelage, elle en arrache des touffes entières... Mais le petit Drall reste solidement ancré aux chairs et à l'armure de son adversaire. Fred et Firmir observent la scène, stupéfaits, paralysés par ce spectacle improbable. Soudain Dib hurle, relâchant sa proie une fraction de seconde :

« Putain, vous allez tirer oui ou merde ?! »

Cette phrase résonne comme un électrochoc dans la tête des impériaux. Ils sursautent, se saisissent de leurs armes et font feu. Un tir nourri. Si l'armure de la jeune femme parvient à encaisser les premiers lasers, les suivants lui labourent les chairs avant de, finalement, la transpercer de part en part, telle une passoire hurlante et sanguinolente. Ses yeux roulent dans leurs orbites, elle tombe à la renverse, déjà morte. Dib prend appui sur son épaule, saute. Après un salto impeccablement maîtrisé, il atterri lestement sur le sol de la passerelle. Il crache :

« Putain, dégueulasse la chair humaine... Sans déconner, comme vous bouffez quoi pour avoir un goût aussi infect ?! »

Il s'essuie la bouche d'un revers de la main. Fait claquer sa langue comme pour chasser l'arrière goût ferreux du sang humain. Il relève les yeux, mate les deux impériaux toujours interdit devant sa prestation :

« Et bien quoi ?! Vous voulez un autographe ? Sérieux les gars... Vous êtes pas des rapides... J'me suis senti bien seul un moment. Fallait quoi ? Que je vous envoi un carton d'invitation ?! »

Il grogne, peste, puis se retourne, pour observer le cadavre de la blonde. Il s'approche, pose sa patte velue sur la gorge déchiquetée. Aucun poul. Il secoue la têtes, tout en lâchant :

« Et dire que je détesterai cette femme... Que je rêvais de lui planter mes crocs dans la chair... Un truc à rayer dans la liste de mes fantasmes... »

Il se retourne encore, pour faire face aux impériaux qui se sont rapprochés prudent. Firmir s'est relevé, il boite mais parvient à marcher. Dib continue :

« C'est... Enfin c'était : Ariette Colbert, la sœur cadette du capitaine... Une salope qui pétait plus haut que son cul... Vous savez ce qu'elle a dit la première fois qu'elle nous vu, Dab Dob et moi ? »

Fred secoue la tête. Alors Dib reprend, imitant la voix aigue de feu la blonde :

« C'est quoi ces machins ?! Pourquoi t'as recruté des trucs pareils ?! En plus celui-là a l'air complètement débile ! Tu ferais mieux de le foutre dans un sas de décompression ! T'y perdrais moins de temps !  Ou un truc du genre... Putain. Personne ne traite Dob de débile, à part moi, c'est clair ?! »

Soudain un tête de Drall dépasse du poste de pilotage :

« Moi pas être débile ! Moi être différent ! Ça être toujours maman le dire ! »

« Dob... Ta gueule s'teup... On discute entre grands là... »


Fred reste sans voix. Il mate le cadavre salement amoché. C'est la première fois qu'il tue une femme... Soudain il sursaute, et réalise un truc :

« Dib ! Si t'es là... Qui pilote le vaisseau ?! »

« Bah... Le balais, pourquoi ? »

« Hein ?! »


Fred se précipite contre la rambarde. Il regard en bas, le poste de pilotage. Un rictus de peur déforme ses traits. Ses yeux se figent sur véritable balais, genre "old school" en bois, posé en travers des commandes, et dont l'extrémité poilue maintient le manche de pilotage...

« Hé ! Va pas faire une syncope ! Je gère ! Tu crois que je fais comment d'hab, quand Colbert est occupé ailleurs et qu'il faut que j'aille pisser ? Tu crois que je file le manche à Dob peut-être ? Nan, ce balais est un as, presque aussi bon que moi, haha ! Système D mon pote ! »

Il explose de rire, puis regagne son siège. Fred est blanc comme un cul. Il menace de tourner de l’œil...

****

Pendant ce temps, dans les couloirs,

Il me saute dessus. Impossible d'esquive avec ma jambe foutue. Par réflexe, je lève ma béquille pour tenter de parler l'attaque au corps à corps.

[Jet d'agilité pour parer l'attaque – J'ai 5 !!! - Réussite !! ]

La vibrolame claque avec force sur le tube métallique. Elle glisse dessus, produisant une série d'étincelles, mais le coup est dévié. Je lève aussitôt le bras droit, pose le canon de mon pistolet sur ton torse, presse la détente. Mais rien ne se passe : chargeur vide ! Je peste, l'autre réagit rapidement. Il frappe ma béquille de toutes ses forces. Elle ploie, se brise. Le métal est sectionné net. Il lâche un rire satisfait, mais je ne me démonte pas ! De pied ferme, je recule légèrement la main, puis attaque de pointe. Il tente de parer, mais trop tard... Ma béquille dont l'extrémité coupée de biais est devenue perforante pénètre son armure, au niveau du ventre. Le type grogne, saisit de son autre main mon arme de fortune, la bloque, avant de la repousser en pestant. Déséquilibré, je la lâche et tombe sur le cul. Peau contre le duracier glacial. Il porte sa main au ventre. Elle se couvre de sang. Quand même sacrément amorti par l'amure, mon attaque n'a strictement rien de mortelle... Il me jette un regard assassin, lève sa vibrolame prêt à me couper en deux...

Je tente le tout pour le tout. Je lui balance mon pistolet. Il voit rien venir : il se le prend en pleine gueule. La crosse percute son œil gauche, il recule, baisse son arme, porte son autre main au visage. Pendant je temps, je fouille mes poches, à la limite de la panique : bah ouais putain, j'suis bien dans la merde ! Je choppe le second chargeur que Deran m'a file. Je le mate. Il ne me sert plus vraiment à grand chose... Alors je le balance aussi, de toutes mes forces. Le Dévanorien se le bouffe dans les dents. Il recule encore, cette fois la main sur sa bouche. Il pisse le sang de son arcane défoncée. Il crache deux dents. Mais voilà quoi... C'est bien beau, mais j'suis à court de... munitions. J'arrête de fouiller, relève les yeux.

Et c'est à ce moment là que j'entends de nouveaux bruits de bottes. Quelqu'un arrive... Je croise les doigts... J'espère que c'est plutôt ami que ennemi... Pour une fois : je case les impériaux dans la case "ami".
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Jet de Korgan réussi ! + 2 pts.


Points : 54 points.

Population restante sauvée: 72%


Tour de : Deran. Compétences à utiliser : Force physique OU Constitution.
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Deran n'a même pas le temps d'ouvrir un peu plus sa gueule qu'une autre explosion retentit. Bon sang, mais qu'est-ce qu'ils ont tous à faire péter des trucs aujourd'hui? Il faut croire que le langage des explosions est le seul qui est compris... Ben ouais, en même temps c'est le seul qui vous fait prendre conscience de la situation et qui a la capacité de vous mettre au branle-bas de combat toute une compagnie d'endormis, alors bon... Vu comme ça, ouais, ça fonctionne bien. Le problème, c'est Que Deran est très bien réveillé, trop peut-être, et ses camarades aussi. Le commandant n'a pas le temps de le retenir qu'un tir retentit. Bon sang, un autre mercenaire? Le commandant et celui qui se nomme Razer se retourne aussi. Le tir percute l'armure. Cette fois, Deran regarde Dab qui se met à l'abri sans faire d'histoires. Le commandant se plaque contre le mur alors que l'armure de Razer cède. Ce-dernier expose alors le blindage dorsal. Deran recharge pendant ce temps le lance-roquettes, arme son tir, il se décolle du mur, souffle un bon coup... ça va faire boum!!! Il fait feu. L'autre voit arriver le tir trop tard. Il explose alors que l'explosion fait ressentir sa chaleur dans tout le couloir, le sang gicle sur les parois, les murs tremblent, mais tout va bien. Razer le regarde surpris et Deran réponds finalement:


- Et encore, t'as de la chance que j'avais pas plus puissant.
- C'est une blague là?!!
- Non, mais...


Deran n'a pas le temps de finir que le vaisseau fait une embardée, déséquilibrant légèrement le commandant qui tombe à la renverse. Il lâche le lance-roquette que récupère Razer. Finalement, Deran, d'un geste vif se remets debout et regarde Razer qui examine l'arme, à tous les coups il a pas compris comment ça fonctionnait... Tant mieux. Deran finit par observer le couloir alors que ses micros grésillent toujours. Bon sang, quelqu'un est en train de brouiller leurs communications. Il doit rester un type. Le commandant reprends son fusil blaster et fais signe à l'impérial de garder le lance-roquette. Ce quelqu'un doit pas être bien loin. Arme en main, Deran avance, suivit de près par l'énorme armure de combat et par Dab. Le couloir fait un coude sur la droite... Deran s'y engage doucement. Ce qu'il voit au bout ne manque pas de le faire enragé... Un type est en train de régler une sorte d'énorme bombe à retardement. Ah le putain de connard. Là, sur ce coup, tout les noms d'oiseaux qui viennent à l'esprit de Deran ne sont pas assez fort pour exprimer tout ce qu'il pense. L'impérial lève le lance-roquette prêt à faire feu, mais deran l'en empêche.


- Tu risques de tous nous faire sauter là...


Sans plus de mots, le commandant s'élance. L'autre le voit arriver. Arme en main, Deran vise et fait feu. L'autres est obligé de se décaler et de s'éloigner des charges. Ah l'enfoiré!! Il roule soudainement, se relève arme en main et riposte. Deran ne le lâche pas non plus et lui allume le genou. Le type s’effondre, pour rouler une nouvelle fois au sol. Pendant ce même temps, Dab ne perds pas de temps et s'élance en direction des charges alors que Deran tient en joue leur adversaire, un type revêtu d'un large chapeau... Histoire de faire discret. Sa longue veste noire est tâchée de sang, mais sans plus. Deran lui tire une nouvelle fois dessus, le dos est touché, le type hurle et se retourne quelque chose dans la main droite. Deran recule un peu mais sans le lâcher de son viseur... Qu'est-ce qu'il a? Le commandant comprend alors ce qu'il se passe... Détonateur en main, l'autre le nargue. Deran note alors que Dab trafique l'engin. Apparemment il assure. Deran finit par lâcher:


- Tu crois que ton machin va fonctionner?
- Si tu tires, je meurs, mais je lâche le bouton, et toi, tu exploses. Tu fais comme tu veux...
- Qu'est-ce qui me prouve que tu dis la vérité?
- T'as pas vraiment le choix.


Deran le remets plus en joue et fait mine de vouloir tirer... Mais le coup ne pars pas. Bordel, et Si Dab se rate? Si il gère pas. Le commandant, prit d'un soudain doute se refuse pourtant à baisser son arme tout comme il se refuse à tirer. Mais ce type, son sourire, ses dents luisantes, son air sûr de lui, cet enfoiré là ne mérite qu'une chose: la mort. Il se traîne difficilement jusqu'au mur alors que Deran, sans le lâcher des yeux, surveille le petit Drall. Il le voit alors avec un objet tranchant, une sorte de morceau d'acier, un débris? Bon sang, c'est jamais bon quand ils font quelque chose avec un objet tranchant ce genre de personnes. Le commandant, bien que fou, n'est pas assez fou pour mourir bêtement. Enfin, pas encore. Mais l'autre finit par sourire, un sourire jusqu'au sourcils presque. Et il déclare alors:


- Je vais t'aider à choisir plus vite. Alors... Adieu!!!


Et soudainement, il lâche le bouton. Deran, pétrifié ne bouge pas et le regarde faire. Pendant un instant, tout semble s'arrêter, le commandant reste là à regarder le pouce qui s'est relevé du bouton rouge qui se relâche et produit un petit "click!", mais rien de plus. Là où tout le monde s'attendait à une explosion, rien ne se passe... Le drall a réussi sa mission. Deran souffle et ne peut même pas s'empêcher de gueuler:


- C'est CON hein?!! Alors je rectifie, je choisis pour toi!! Adieu!!


Sans plus de cérémonies, Deran appuie sur la détente, le tir part et perfore l'armure légère du mercenaire. Soudain, quelques petites étincelles surgissent de son torse... Ah, c'est lui qui devait brouiller ces satanés communications, quel enflure... Non mais j'vous jure. Le commandant s'approche. Le type a perdu littéralement tout sourire. Deran se retourne vers Dab et lève le pouce en signe de "bien joué!". Soudain, il se rends compte qu'il manque une personne à l'appel. Devinez qui... Ben Korgan bien sûr. Bon sang, avec ce bordel, il a complètement oublié le caporal. Deran s'élance alors dans le couloir dans la direction opposé. Il se retourne juste pour déclarer qu'il part retrouver le caporal, s'il n'est pas déjà trop tard. Bon sang... Plus vite, plus vite!!! Il file à toute jambe, enjambe les restes du champ de bataille du couloir et entends bientôt les bruits distincts du combat!! Plus vite!! Bon sang, il n'arrivera jamais à temps... En même temps, ces jambes lui font mal, et il commence à fatiguer.


Passerelle de pilotage.


Firmir s'est remis de ses émotions, mais pour combien de temps encore? Le coeur bat à cent à l'heure, il tremble encore. La menace qui leur à surgi dessus était bien réelle et il voyait déjà se terminer ses jours. Mais apparemment, non, son heure n'était pas venue. Mais l'heure n'est pas encore aux réjouissances, il doivent encore détourner les astéroïdes, c'est pas encore chose gagnée... Et il faut qu'il donne de nouvelles instructions.


- Il faut rabattre ce maudit caillou un peu plus haut Dib!!! Sinon, on percutera pas l'autre Astéroïde à temps mon gars!!
- On va faire ce qu'on peut, mais je promets rien.


Firmir qui étudie la trajectoire suit les points et les déplacements avec une précision hors-du-commun. C'est que là, il ne ne faut pas se louper, ou c'est la planète qui y passe. Il serre la table tactique de ses mains jusqu'à ce que les jointures de ses doigts en deviennent blanche. Oui, il stress!! Et alors? Vous aimeriez vous retrouver dans le même cas? Non? Alors fermez-là!! Firmir se parle un peu à lui seul. Sur la carte défile la trajectoire. petit à petit, le caillou, poussé par les trois vaisseaux prends de la vitesse. Dib finit par demander si la trajectoire est bonne, et Firmir lui réponds immédiatement de tenir le cap. Soudain, Firmir note que bientôt, c'est la collision. Alors il finit par gueuler:


- Accrochez-vous!! La collision risque d'être rude!!


Fred s'accroche solidement, Dib semble se cramponner à son poste de pilotage. Firmir préviens les vaisseaux qui leur sont venus en aide histoire qu'ils ne soient pas surpris. Ouvrant finalement la communication à tous les canaux, il entame alors l'inévitable compte à rebours alors que l'astéroïde prends de la vitesse.


- 5...4...3...2...1...


Et soudain, c'est le choc!! Le vaisseau entier tremble, l'acier grince, le vaisseau est soudainement ralenti, Firmir tombe à la renverse tant le choix est puissant, Dib est projeté à l'avant, mais bien vite ils sont debout. Pour contempler son oeuvre, il n'a d'autres choix que d'écouter le capitaine Talbot lui faire état de la situation avant de se rendre directement dans l'un des tourelles de combat pour voir de ses propres yeux la scène. Il descend à une vitesse fulgurante malgré sa blessure, là, il observe son oeuvre, et celle de ses camarades... L'astéroïde à percuté son homologue et l'a envoyé valser vers le troisième astéroïde dans un éclat de poussières et de petits cailloux. Soudain, le second astéroïde, presque trop lentement, vient percuter le troisième astéroïde... Mais celui-ci n'est pas repoussé. Il se brise alors en plusieurs morceaux qui continuent leurs trajectoires vers Felucia... Firmir remonte alors et se bouge le cul de reprendre les communications.


- A tous les vaisseaux, abattez les plus gros morceaux qui se dirigent vers la planète. Dib, le canon laser, c'est maintenant ou jamais!!
- Oui patron!!


Sans se faire prier, Dib commence à ouvrir le feu. Les autres cargos, sous la demande pressante ont commencés eux aussi leur oeuvre. Partout, des laser rouges viennent pimenter l'atmosphère et colore l'univers sombre qui les entoure. Firmir observe sa carte et souffle... Les deux autres astéroïdes ne sont plus une menace. Il fait signe à Fred que ça va. Le premier à complètement dévié, le second est entré en orbite, le troisième va se répandre en morceaux sur la planète. Firmir finit par lancer:


- Commandant, caporal... Pour les astéroïdes, nous venons d'éviter le pire...
- Vous permettez qu'on vous réponde après, on est un peu occupé pour le moment!!
- Bien sûr. 


Firmir lâche les communications et s'affale dans un siège tout proche... Ouf!! Le plus dur est passé.


Couloirs du vaisseaux


Deran arrive juste à temps. Korgan est à terre, et il faut dire qu'avec sa jambe folle, il avait peu de chance de se retrouver debout en grand vainqueur quoi que cela aurait pu arriver, mais au vu de l'un des cadavres, il a déjà fait du bon boulot. Deran n'en est pas déçu d'ailleurs. Face à Korgan, un Dévanorien, la vibro-lame prête à en finir au dessus du caporal. Deran n'a pas le temps de tirer qu'une violente secousse le projette en avant, lui fait perdre son arme et le balance contre un mur. Korgan est projeté lui aussi, le mercenaire lui aussi à perdu l'équilibre et sa vibro-lame lui échappe. Alors que le vaisseau tremble toujours et vibre tel un serpent en colère, Deran se relève difficilement alors que le Dévanorien tente de se jeter sur Korgan qui parvient à lui échapper par on ne sait quel miracle. Deran se jette alors sur le mercenaire avec un cri guerrier et le jette à terre. Il plaque le mercenaire au sol avec violence alors que ses deux mains enserrent la gorge du mercenaire. Sans arme, Deran va être obligé de le tuer avec ses mains directement. Pris d'une folie meurtrière, Deran serre alors la gorge de l'animal. Il va le payer cher ce salaud...


Jet de force pour étrangler le Dévanorien.
Force: 5
Résultat:5
Jet de force réussi!!!!


Deran resserre de plus en plus sa prise. L'autre résiste bien, manque même de l'envoyer voler, mais Deran tient bon. Le mercenaire se débat, il commence à manquer d'air, puis, dans un dernier râle, il s’effondre. Deran se relève et file vers son camarade. Il l'aide à se relever d'une main. Korgan prends appui sur un mur. Deran vérifie si tout va bien, Korgan lui fait signe que c'est bon. Deran se baisse alors et ramasse la vibro-lame qu'il range dans sa ceinture tactique. ça pourrait être utile un jour. Finalement, le commandant déclare:


- Messieurs, vous en êtes où avec les astéroïdes?
- On a pas pu tout détruire commandant, il reste quelques caillasses qui feront peut-être quelques trous sur Felucia, mais le gros de la menace est passé. 
- Bien... Alors messieurs, je vous l'annonce, cette opération Suicide est désormais terminé.


Des cris de joies retentissent. Deran reprends son arme, le met en bandoulière. Puis, il va vers Korgan pour le soutenir. Ce-dernier à toujours ses habits minables. Deran finit par dire:


- Bon, et toi on va te trouver de quoi t'habiller convenablement... Il me semble que j'avais balancé ton slip dans un coin... Mais j'sais plus où... Dommage qu'il y avait pas de gonzesse à bord... Sûr qu'elle aurait apprécié!!


Les deux hommes partent d'un fou rire alors que la mission s'achève. Le vaisseau est redevenu plus calme, escorté par une dizaine de cargos impériaux, il reprends sa route, fier et intrépide alors que les deux républicains s’enfoncent pour une nouvelle mission spéciale... Trouver un slip pour le caporal!!! Mais ça, c'est une autre histoire... Encore plus surprenante.
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Jet de Deran reussi! +2 points!

56 points.

Population sauvée : 78%.
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Les forces adverses se sont amenuisées et le combat prend fin. Surtout, le temps joue contre eux : l’équipe de Sarlions a fait tout ce qu’elle a pu, et dévié ou détruit presque les trois quart des astéroïdes devant s’écraser sur Felucia. Un véritable exploit, en réalité !
Vu la tournure des évènements, les impériaux déserteurs envoient rapidement une nouvelle équipe pour s’infiltrer dans le vaisseau pour secourir Korgan, Deran et leur équipe… Enfin, ce qu’il en reste. Ils sont rapidement ramenés à bord du vaisseau sur lequel ils avaient été capturés, sommairement soignés… Mais tout ça ne peut durer guère longtemps : les impériaux ont peur tant de la vengeance de l’Impératrice que d’une République prête à les faire prisonnier, et ils demandent à ce que les Républicains, Maître Vorkosigan y compris, rejoignent au plus vite les vaisseaux républicains. Une petite corvette est affrétée à leur intention, où d’autres se joignent à eux, notamment l’équipe qui a permis la mise à l’abri de centaines d’habitants sur Felucia, au sol. Les retrouvailles sont chaleureuses, on se félicite, et même les impériaux saluent les deux héros républicains pour leur performance. Comme cadeau d’adieu, ils leur offrent même quelques éléments de leur armurerie. Certains soufflent même à l’oreille de Korgan, dans une dernière étreinte langoureuse, que si des recrues sont nécessaires pour une future escouade spéciale, ils pourraient être candidats. Quelle perspective…

DERAN ET KORGAN REMPORTENT LEUR COURSE-POURSUITE !


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