Invité
Anonymous
Nom : Marja
Prénom : Hildegarde
Age : 75 ans

Caractéristiques :

Force : 3
Dextérité : 3
Agilité : 5
Constitution : 3
Intelligence : 5
Sagesse : 5
Charisme : 5

Côté de la Force : lumineux

Pouvoirs :

Absorption / Dissipation de l’énergie (niveau 2)
Amélioration des Capacités (niveau 3)
Détection (niveau 3)
Télékinésie (niveau 3)
Voile de Force (niveau 2)
Protection de Force (niveau 2)
Absorption de Force (niveau 2)
Guérison (niveau 2)
Persuasion
Lancer de sabre
Bulle de force (niveau 2)
Vague de Force (niveau 2)


Race : humaine, descendante de la royauté de  Carratos (bordure médiane)

Rang désiré : Maître Jedi

Sabres : Dans sa vie Hildegarde a été détentrice de trois sabres laser. Son premier de couleur verte fut construit sur le modèle de son Maître en hommage pour l’immense formateur qu’il fut jusqu’à son dernier souffle. Son second à la lame bleue moins maniable et plus lourd lui provient d’une concordance de Féauté avec son amie et partenaire de toujours Sonia Valentradas. Bien des années plus tard, Hildegarde entreprit la création d’un nouveau sabre laser. Lame verte, confectionné avec soin, il contient un émetteur de désordre nerveux, une lentille de gemme à rayon. Le manche est orné de fines gravures représentant des fleurs.  

Points forts : Hildegarde est une femme d’expérience ayant vécue un nombre incalculable de situations différentes dans une multitude d’environnement : elle possède un savoir et un vécu très lourd et est souvent considérée comme une référence dans plusieurs sujets. Son expérience est un roc. Très proche de la Force, elle a énormément travaillé sa relation et son osmose avec elle les années aident. Fière combattante, Hildegarde plie mais ne rompt jamais et possède une grande force de caractère et un certain leadership lui permettant de gérer et de mener (à la baguette) aussi bien les Jedis que les politiques. Très à l’aise dans le monde feutré du Sénat, Hildegarde sait s’adapter aux différentes situations.

Points faibles : Orgueilleuse et drapée dans son manteau de fierté, Hildegarde ne supporte pas avoir tort et déteste par-dessus tout qu’on lui fasse remarquer. Flegmatique de nature, la femme se montre parfois trop agressive durant les négociations et malgré elle a tendance à rabaisser ses interlocuteurs. Autoritaire de nature, son trait de caractère ne plaît pas à tout le monde et notamment avec les interlocuteurs externes à l’Ordre Jedi. Très sûre d’elle, Hildegarde manque de prudence dans des missions. Les années s’écoulant, la femme a perdue de sa superbe au sabre et au combat. Souffrant de douleurs aux articulations elle ne se déplace plus aussi facilement et à beaucoup perdu de ses compétences martiales, chose qu’elle n’admettra bien évidemment jamais.

Caractère :

Trempé comme l’acier est encore un euphémisme trop flatteur pour décrire le tempérament explosif de la vieille Maître Jedi, impétueuse et indomptable. Très attachée aux bonnes manières, à l’étiquette et aux convenances, Hildegarde est une femme très, trop autoritaire. Ses innombrables principes parfois désuets renvoient l’image d’une madame en anachronisme, en retard sur son temps mais que rien ne peut ébranler. Elle déteste les paresseux, les malpolis, la vulgarité et les ignares et est très attachée aux traditions de l’Ordre Jedi qu’elle se plait à appliquer la plupart du temps à la lettre. « Quand j’étais jeune » et « de mon temps » sont des phrases typiques que l’on peut retrouver dans les discours colorées de la gracieuse Hildegarde.

Sévère mais juste jusqu’aux bout des ongles, la Maître à la réputation de ne jamais mâcher ses mots mais, de toujours les saupoudrer avec suffisamment de diplomatie et avec un grand sourire dont seule elle a le secret. Si la vieille femme est bourrée de principes, elle sait aussi s’en défaire quand la situation peut tourner à son avantage. Merveilleusement flegmatique et proche de l’indifférence superbe, Hildegarde possède un charisme presque magnétique hérité de son rang, de son sang et de son expérience longue de plus d’une cinquantaine d’années. La femme est difficilement impressionnable et éprouver son endurance ou ses capacités de négociations serait une erreur.

C’est également une fidèle partisante de l’idée que pour que quelqu’un sache qu’un objet est brûlant il vaut mieux le laisser y toucher plutôt que de lui dire que l’objet suscité l’est. C’est un professeur exigeant, méthodique, chirurgical ne laissant aucun répit à ses élèves. 40 ans de formation de padawans font d’elle une Maître connue et reconnue au Temple Jedi dont la sagesse et les méthodes musclées ne sont plus à prouver.

Elle est également très protectrice à la limite de l’infantilisant flirtant parfois avec l’intrusion dans la vie de ses pairs et ce ne faisant épisodiquement aucune distinction entre les grades. On raconte qu’elle aurait une fois essuyé le coin des lèvres encore tâché du repas du midi d’un puissant Maître du Conseil lors d’une séance plénière.

Si Hildegarde est intransigeante et intraitable allant parfois jusqu’à tirer les oreilles des padawans étourdis, elle est également dotée d’une étrange bienveillance proche de l’amour maternel qu’elle distribue parfois sans aucune raison particulière. Elle considère que tous les plus jeunes sont ses enfants et investit énormément de son temps dans la formation des padawans et des apprentis. Toujours disponibles, très à l’écoute de son prochain, elle sait s’attendrir en de rares et précieux moments. Sa franchise ne plaît pas toujours de même que son immense talent pour mettre les gens mal à l’aise. Certains s’en amusent, d’autres en sont terrifiés mais majoritairement, ils sont unanimes pour vanter les bons conseils de « mamie Marja ».

Son plus gros défaut reste son orgueil. Considérant qu’elle n’a plus grand-chose à apprendre, Hildegarde se montre hostile à l’égard des conseils et des leçons. Reconnaissant la Force comme seule et unique autorité. Elle agit parfois en électron libre au mépris des consignes et du danger, pêchant par vanité. Il est difficile de savoir ce qu’elle souhaite au fond lorsqu’elle agit ou parle vu qu’il est chimérique de déceler quel est le véritable désir qui l’anime. Sa sincérité est difficile à saisir. En femme du Monde, la Maître Jedi ne sait que trop bien qu’il faut savoir casser ses propres règles et savoir se jouer des convenances pour arriver à ses objectifs mais, sans avoir l’air d’y toucher et ne tolérant pas pour autant les mêmes écarts de conduite chez les autres.
Enfin un autre de ses défauts est son éternel refus de vieillir. À l’écouter, elle irait parfois défier tout l’empire à elle seule. Parfois bornée, elle refuse de se faire mettre au placard et fait tout, tout pour rester utile et pour continuer à arpenter la Galaxie en mission jugeant que tant que la Force est de son côté rien peut lui arriver.

Physique :

Du haut de ses soixante-treize ans et de son mètre quatre vingt, Hildegarde a tout d’une fière grand-mère ayant traversé les âges sans trop d’encombres. Sa haute stature et son maintien souverain contribuent à refléter l’image d’une femme altière tendant vers la sublime condescendance. Son visage ridé est percé de deux yeux noisette pouvant perforer du regard quiconque a le malheur de s’y arrêter trop longtemps. Sa peau est plissée et très ridée, les marques du temps ne masquent pas ce que fut la femme par le passé : une perle de beauté ayant fait tourner les cœurs et les têtes. Hildegarde a conservé ce charme et cette malice toute aristocratique. Ses sourires sont mystérieux, volages. Ses cheveux blancs sont tirés en un chignon dur et strict. Sa petite bouche pincée est surplombée d’un petit nez ne supportant pas les odeurs indélicates. Ayant froncé les sourcils à peu près toute sa vie elle possède une ride du lion particulièrement visible parmi ses voisines. Très expressive, chacune de ses émotions est amplifiée au centuple. Lorsqu’elle fronce les sourcils ou qu’elle réprimande quelqu’un ses sourcils forment une seule et même barre.  

Plus aussi agile que dans le temps, la Maître est vite essoufflée et son corps ne réagit plus aussi bien que par le passé. Des douleurs articulaires alourdissent parfois sa démarche et sa jambe gauche la fait parfois souffrir le martyr. Aidée de la Force elle reste très active et continue à s’entrainer quotidiennement estimant que laisser aller son corps la conduirait directement dans les bras de la Force. Sabreuse très talentueuse, considérée comme une bretteuse d’exception dans le passé. Elle a longtemps été reconnue pour être une experte en Juyo, forme apprise par son Maître, bien que cette forme soit désormais trop physiquement exigeante pour elle, elle en conserve jalousement les secrets mais refuse de former quiconque. Avec l’âge, elle utilise maintenant plus généralement le Makashi et le Djem ’So.

Hildegarde ne porte plus aussi souvent qu’avant la bure de Maître, elle fait office d’exception en ce domaine se pavanant dans des tenues élégantes et soignées parfois agrémentées d’un chapeau à plumes. Elle aime les couleurs vives et les tons pastel et déteste les couleurs sombres qui représentent pour elle le premier pas vers le côté obscur.

Histoire :

Hildegarde vit le jour sur le système Carratos, héritière et première fille de la lignée des Marja, elle fut promise de par son simple premier souffle à une grande destinée. Son père Valezar Marja monarque de la planète était un homme juste et droit, adoré de son peuple, loué par la République. En trente ans de règne il avait tiré la planète de la misère et lui avait rendu son prestige oublié et ses lettres de noblesse en redynamisant le commerce avec les mondes périphériques. La naissance d’Hildegarde comme première fille du souverain fut fêtée sur toute la planète. Elle n’hériterait jamais que du titre de Reine mais, la simple joie du couple royal suffisait à inonder le peuple de jubilation. La princesse était née, la future Reine tétait le royal mamelon de sa mère heureuse et amoureuse.  

L’infante souveraine, princesse de Carratos ne put hélas guère profiter de l’opulence de son rang et de son sang. Comme toutes les autres nouvelles nées elle dû se plier sans en avoir conscience au test sanguin pour décaler les traces de midi-chlorians. Le résultat fut positif et malgré sa suprême naissance, Hildegarde fut emportée pars les Jedis. Son père cacha sa tristesse annonçant qu’il faisait son devoir et qu’il était fier de confier sa fille aux bons soins de l’Ordre le plus respectable de la Galaxie. Son milieu interdisait un quelconque étalage de sentiments. Le don de sa fille devait être un honneur, du moins il devait être perçu comme tel par le peuple de la planète boisée.

La tradition était ainsi faite et ni lui, ni sa Reine ne pourraient y changer quoi que ce soit. C’est donc en silence, les yeux embrumés de larmes silencieuses que Cassandra Marja, Reine suprême de Carratos confia son enfant âgée d’à peine trois ans, emmitouflée dans sa couverture aux bras protecteurs du Jedi venu la chercher par un frais matin d’hiver. Il jura qu’il prendrait soin d’elle jusqu’à son dernier souffle.

Hildegarde grandit dans les entrailles du Temple, jeune initiée, elle se montra dès son plus jeune âge particulièrement sensible à la Force et à ses aspérités. Douce, gentille, courtoise, désintéressée, elle attirait les compliments de ses Maîtres et l’amitié de ses condisciples. La novice brilla particulièrement par sa perspicacité et son étrange capacité à attirer la sympathie de tous. Particulièrement appliquée en cours, obéissante Hildegarde avait tout de l’initié modèle. Peu à l’aise dans le maniement du sabre laser la jeune fille était chétive, fluette et ne brillait pas particulièrement par ses compétences martiales et certains commençaient sérieusement à douter de sa place dans l’Ordre.

À ses douze ans elle fut confiée au Chevalier Théramène, fraîchement adoubé le Kuati d’à peine vingt-trois ans était connu au Temple aussi bien pour sa grande maîtrise du sabre que pour son appétence à se croire au-dessus des lois. Les Maîtres en scellant ce duo s’imaginaient que l’influence mutuelle d’une petite fille obéissante et disciplinée avec le caractère d’acier de Théramène conduiraient les deux Jedis à se compléter.  

La réalité ne fut guère conforme à ce qu’était en droit d’espérer le vénérable conseil. Hildegarde fut la cobaye involontaire de l’inexpérience de son nouveau Maître. Maladroit, particulièrement sévère, intransigeant, le Chevalier ne rêvait que de grandeur et son élève devait être le faire valoir de cette cause pour lui permettre d’atteindre rapidement le rang tant convoité de Maître. Théramène, le sentinelle la dressa, voulant endurcir son corps aussi bien que son esprit en la soumettant à des exercices difficiles et douloureux. Ni les pleurs, ni l’application de son élève ne suffisaient à le satisfaire, la poussant toujours plus dans ses retranchements. Bretteur chevronné, le Kuati mit un point d’honneur à essayer de combler les lacunes d’Hildegarde dans le domaine poussant l’exigence de ses entraînements jusqu’à un paroxysme difficilement supportable.

Théramène ne manquait pas de cœur pour autant et derrière sa façade d’invincible Jedi que rien ne pouvait ébranler se cachait un profond instinct paternel et s’il voulait que sa padawan à présent âgée de seize ans lui ressemble, il était incapable de ne pas l’aimer. De son côté Hildegarde voyant en lui une modèle, un exemple à suivre et se soumettait, toujours aussi douce, à ses caprices ne voulant surtout pas décevoir son Maître. Contre l’avis du conseil Jedi, Théramène apprit notamment à Hildegarde le Juyo étant lui-même éprouvé dans cette forme dangereuse de combat le poussant à exacerber ses sentiments toujours plus fort envers sa padawan.

Il était fougueux, elle était flegmatique, elle voulait tout apprendre de lui, il avait tant à lui offrir, il était ténébreux, tempétueux, acide. Elle était douce, sensuelle, belle et fragile comme une fleur résistant aux caprices d’un hiver rude. Il n’avait jamais appris à totalement maîtriser ses émotions, elle était influençable, jeune, naïve. Il se mit à l’aimer, de tout son cœur, elle ne put résister. Leur premier baiser sur Coruscant fut le prologue à un torrent d’amour réciproque se prolongeant par-delà les convenances et les règles. Il aimait l’interdit, elle se donna à lui toute entière, perdant son innocence en même temps que sa virginité à l’aube de ses dix-sept ans, éprise d’amour, folle de désir.

La padawan tomba enceinte au plus grand désarroi de Théramène qui voyait d’un très mauvais œil l’arrivée d’un enfant non désiré dans le corps de sa padawan. Il aimait Hildegarde mais n’était pas homme à faire passer sa carrière en seconde position. Les premiers mois de grossesse de la jeune femme n’eurent pas lieu au Temple. Théramène prétextant de nombreuses missions et des « leçons » sur le terrain pour éloigner au maximum son apprentie des regards avisés des Jedis qui auraient tout de suite découvert l’heureux événement. Seule la meilleure ami d’Hildegarde, Sonia une Hapienne arrivée le même jour qu’elle au Temple fut mise au courant de la situation et jura de garder le secret mais également de protéger envers et contre tout sa meilleure amie.

Lorsque la grossesse fut manifeste et visible de tous, le comportement de Théramène changea du tout au tout. Son amour se transforma en rejet, il n’avait jamais voulu de cet enfant et imposa à Hildegarde de s’en débarrasser. Arguant qu’il connaissait des médecins spécialisés sur Coruscant. Le jeune Chevalier emmena sa protégée, naïve et amoureuse sur la planète centrale du Noyau pour se débarrasser de l’enfant.  

Hildegarde malgré l’amour sans borgne qu’elle vouait à son compagnon, refusa. La Force lui avait offert de mettre une vie au monde et il aurait été contre la Force d’avorter. De même, l’instinct maternel de la jeune femme, plus développé que jamais lui interdisait de sacrifier l’enfant qui grandissait en elle. Son enfant, l’enfant de son Maître et amour.  

Dans un appartement de Coruscant, un jour avant la date fatidique à laquelle était planifiée l’opération, Théramène la menaça frontalement, la frappant durement, encore et encore.  Un sabre laser pointé vers son ventre lui apprit qu’il était hors de question pour son Maître que son enfant non désiré survive.

Le pire fut évité par le geste noble et désintéressé de Sonia  qui prévint le Conseil Jedi. Une patrouille arriva au moment crucial pour empêcher le sombre dessin de Théramène. Le Chevalier fut banni de l’Ordre Jedi, on pardonna à Hildegarde sa maladresse mettant en avant son jeune âge et sa naïveté exacerbée face au charisme de son ancien Maître. Le Conseil n’oublia pas que pour une fautive, il fallait une punition. Son enfant, un petit garçon répondant au doux prénom de Ciel lui fut prestement arraché alors qu’elle était encore allongée sur la table d’accouchement. Le garçon fut confié à sa grand-mère la Reine de Carratos et il fut interdit à Hildegarde le moindre contact avec son fils.

La jeune femme en fut déchirée, trahie de tous, abandonnée par Théramène par les Jedis, elle sombra dans la mélancolie et la tristesse. Cette tristesse gela et se transforma en glace. La princesse de feu perdit peu à peu toute sensibilité, toute humanité n’existant plus qu’à travers sa formation, qu’à travers les Jedis qui lui avaient pourtant tout pris. Elle mit de la distance avec ses compagnons, se drapant derrière un visage de pierre imperméable à tous sentiments.

Son nouveau Maître, un Tortuga plus expérimenté fut beaucoup plus pédagogue que le précédent, estimant que l’histoire de son élève ne devait pas être oubliée, qu’elle faisait partie d’elle et que sa formation devait en tenir compte, son altérité pouvait être son point fort. Il parvint à contenir la colère et le sentiment de trahison d’Hildegarde agissant comme un garde-fou contre le côté obscur mais l’encourageant à poursuivre le maniement du Juyo, comme un exutoire l’empêchant de sombrer dans la vengeance, la mélancolie ou pire : le côté obscur.

À vingt ans, elle fut adoubée par le Conseil et devint Chevalier. Ses premières missions furent couronnées de succès. Fière et altière, aussi imperturbable que proche des règles, Hildegarde s’était jurée de ne jamais plus enfreindre les lois qui régissaient l’Ordre. Exigeante avec sa propre personne elle continua l’apprentissage du Juyo et du Makashi se donnant corps et âme à son entrainement, seul moyen pour d’elle de ne pas penser à cet enfant qui faisait ses premiers pas et prononçaient ses premiers mots très loin d’elle.

Pardonner, ne jamais oublier, toujours être active pour ne pas penser, pour ne plus penser.

Les années passaient à mesure qu’Hildegarde s’améliorait, prenait confiance en elle et devenait une bretteuse d’exception au détriment parfois du bon sens et de son utilisation de la Force. Les années la confortèrent dans sa position de Jedi Gardienne arpentant la galaxie de mission en mission avec la même pugnacité et toujours cette même droiture qui l’animait depuis la trahison de Théramène. Respecter toutes les codes et ne plus s’attacher à rien ni à personne étaient devenus ses deux règles cardinales, les règles qu’elles plaçaient au-dessus de tout. Du moins, en apparence.

Le sabre guidait sa vie, son sabre était l’unique entité avec laquelle Hildegarde s’autorisait le sentimentalisme.  

Maître austère et autoritaire envers son premier padawan Hildegarde entraîna à sa suite de nombreux jeunes Jedis à mesure que le temps s’écoulait et que son expérience grandissait. Le fil rouge de la perte de son fils la rendait à ses yeux invulnérables, à vivre le pire pour une femme, rien ne pouvait plus vous atteindre. Qu’il s’agisse des piques de politiciens malhonnêtes ou des tirs de blasters de guérilleros de la bordure extérieure. Toutes ses missions ne furent couronnées de réussite, elle échoua par moment, se remettant en question mais ne supportant pas les reproches et les jugements.  

Pas particulièrement appréciée des jeunes Jedis, ni même des plus anciens en raison de sa sévérité et de son implacable placidité, Hildegarde se montra en revanche une professeur hors pairs voyant en chacun de ses élèves son fils, se jurant de tous les tirer vers le haut de les protéger  contre les affres de la vie mais aussi contre eux-mêmes, dans ce qu’ils étaient, des Jedis.  

Ses élèves la détestaient, mais progressaient c’était là son unique moteur.  

À trente-cinq ans, un événement marqua le nouveau chapitre de la vie d’Hildegarde. Un épisode sombre qui allait mettre à rude épreuve les préceptes et les résolutions de la Chevalier Jedi. Théramène son ancien Maître et amant avait rallié le côté obscur. Bien des errances, la solitude, l’abandon et l’infernale opiniâtreté du Conseil Jedi à le bannir avait eu raison de son bon sens et de la lumière de son âme.

Ressenti comme un cataclysme dans la Force par Hildegarde, il y avait pourtant autre chose. Près de Carratos, une présence que la femme scrutait en permanence et depuis toujours était en train de vaciller comme une bougie qu’une brise fait trembler. Son fils était en danger.

Faisant fi des ordres du Conseil qui la sommèrent de ne pas aller à la rencontre de son ancien Maître.  Hildegarde débarqua en trombe sur Carratos le système sur lequel résidait son fils bien aimé. Il lui fallut peu de temps pour le retrouver. Le jardin du palais était jonché de cadavres encore chauds lorsque Hildegarde, sabre à la main revit celui qui hantait ses rêves : Théramène.

Son sabre brillait de rouge. Ciel, son fils était allongé au sol, assommé. Âgé d’une quinze ans, le fragile petit Carratien, blond comme le blé de Naboo respirait encore. Théramène s’approcha de son ancienne protégée en rangeant son arme. Le cœur d’Hildegarde battait à rompre la mesure. Elle rengaina à son tour son sabre et se perdit dans un langoureux baiser donné par Théramène crispant ses mains autour de la silhouette musculeuse de celui qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer.

Il lui demanda de le rejoindre, qu’elle s’affranchisse des règles des Jedis, tous les trois pourraient vivre en paix, loin du dogme et du schisme vieillot des sages adorateurs du côté lumineux. Leur puissance réunit, ils seraient invulnérables eux et Ciel. Ni les Jedis, ni  les Siths ne pourraient les séparer et enfin, enfin ils vivraient leur amour.

Elle ne pouvait accepter, il avait blessé son enfant, elle croyait aux règles. Il était du côté obscur, elle ne pouvait le suivre, elle ne pouvait l’accepter. Il préférait mourir que d’être séparé d’elle.  En refusant sa proposition, Théramène en soupirant lui affirma qu’il tuerait Ciel, ainsi, elle serait aussi malheureuse que lui et ce jusqu’à son dernier souffle. Ce faisant, il enserra la gorge du garçon assoupi.

Hildegarde ne lui en laissant pas le loisir et d’une vague de Force, elle l’envoya au sol tandis qu’elle dégainant son sabre laser. Les yeux remplis de fureur, Théramène se releva et essuya une goutte de sang qui avait perlé de sa bouche. Hildegarde serra les dents. Elle ne pouvait le laisser en vie. Son fils avait droit au bonheur et le droit à avoir une vie. Une vie sans parents valait mieux que de périr. Pour la sécurité de son enfant elle devait l’exterminer, perdre deux amours étaient plus qu’elle ne pouvait supporter.

Un duel au Juyo s’ensuivit. Fous de rage, libérant des émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres les deux combattants se rendaient coups sur coups. Poussant la bestialité jusqu’à son paroxysme. Le Juyo se nourrissait des émotions de ses protagonistes amplifiant l’ampleur de la terrible joute. Le combat acharné se termina sur la mort de Théramène, terrassé par un mortel coup de sabre laser au torse.

Ce revers valut à Hildegarde à nouveau la défiance du Conseil. Une défiance qui ne cessa que dix ans après lorsque la femme reçut le titre de Maître par le même Conseil qui l’avait honni pour son attachement et pour avoir enfreint tant de fois les lois Jedis qu’elle se plaisait à défendre bec et ongles.

Une tentative de prise d'otage lors d'un déplacement d'une délégation du Sénat orchestrée par organisation criminelle avait fait les gros titres mais plus encore, ce fut Hildegarde à qui revinrent tous les honneurs. Présente à ce moment pour une mission d’escorte, la Jedi sauva la vie du groupe de Sénateurs réunis en salle de réunion  et assassina froidement le chef de la horde, un Maître Jedi gris et les autres assaillants aidés par la garde Républicaine Exposée au grand jour, Hildegarde connut son heure de gloire et obtint les remerciements de la République et l’amitié de nombre de sénateurs et de politiciens.

Fallait t-il voir dans cette promotion une récompense pour sa bravoure ou pour avoir fait amende honorable ? Ou bien était-ce l’ascension de son fils, qui, par des circonstances malheureuses hérita du titre de Monarque de Carratos ? Ou encore son engagement sans faille dans la formation des plus jeunes. Hildegarde jugea que sa nouvelle renommée et son amitié avec le corps politique pourraient être utiles au Conseil et que c’était uniquement à ça qu’elle devait son rang de Maître.

Reconnue et respectée, Hildegarde à l’âge de quarante ans était au sommet de son art. Particulièrement reconnue dans l’art du sabre, elle fut l’une des références dans plusieurs formes de combat au sabre laser bien qu’elle refusa à présent de former qui que ce soit au Juyo, jugeant cette forme trop dangereuse pour elle et pour les autres.

Régulièrement envoyée en première ligne, la fière et altière combattante troquait allègrement les fauteuils du Sénat pour les terres désolées de zones de conflit dans la galaxie mettant encore et encore la même ardeur à défendre les intérêts de Jedis et de cette République qu’elle aimait tant années après années.

En -3494, lors de l’attaque du Temple, la Maître perdit amis, padawans, compagnons : ses enfants avaient été décimés. Ce tournant marqua résolument et durement son aversion pour les Siths et contribua à renforcer son côté acariâtre.

Loin du Temple à ce moment, elle ne prit pas part à la bataille mais demanda au  Conseil d’entrer en guerre frontale avec les Siths. La sage femme jugeant qu’il fallait tuer l’oiseau dans l’œuf pour ne pas le voir se transformer en redoutable rapace.

Elle participa ensuite à l’attaque du croiseur impérial en première ligne, voulant venger ses enfants tombés au champ d’honneur. Sa main fut sans pitié.

L’avènement de l’Empire lui donna la force de continuer à lutter malgré les années qui alourdissait sa démarche et sa puissance. Volontaire à l’extrême, elle lutta et montra publiquement son désaccord total envers le traité d’Astorias allant même jusqu’à insulter les Maîtres du Conseil de pleutres et de couards.  À ses yeux, le traité était une nouvelle marque de faiblesse de son camp et de la République face à un Empire Sith grandissait de jours en jours et devenant toujours plus belliqueux.  

Elle paya son désaccord frontal avec sa hiérarchie qui l’écarta du terrain et la cantonna à des missions ingrates à son rang et à son expérience, elle en fut dévastée.  

Toujours très influente dans les sphères politiques Hildegarde milita ardemment pour la guerre, voulant rompre le traité d’Astorias, plaidant pour une extermination complète des Siths et de leurs alliés qu’ils soient hommes, femmes ou enfants.

Les récents événements survenus sur Félucia et Makem Te furent de trop belles occasions pour Hildegarde de continuer son lobbying clandestin et secret en vue de faire éclater la guerre et surtout, d’y participer.

Le temps lui donna plusieurs petits enfants donc certains rejoignirent le Temple. À soixante-quinze, Hildegarde était devenue une vieille femme ayant beaucoup perdu de son faste. Son statut d’experte au sabre laissant peu à peu la place à l’image d’une vieille femme toujours aussi autoritaire pour les biens de siens mais parfois décalée de la réalité et surtout, écartée comme depuis cinquante ans par le Conseil des Jedis, conseil où elle revendique activement et publiquement sa place.


Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? : Par le joueur de Kolin Valkizath
Saï Don
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Petite note aux modérateurs : J'ai eu Kolin par MP, Hildegarde est toujours sur sa fiche mais assez occupée pour des raisons personnelles.
Invité
Anonymous
Bonjour,

(Mieux vaut tard que jamais) ma fiche est maintenant terminée. Je n'ai pas RP depuis de très longues années aussi, je suis à l'écoute de vos remarques.
Invité
Anonymous
Bonsoir et bienvenue Hildegarde, c'est moi qui vais m'occuper de ta fiche :)

Tout d'abord, sache que j'ai beaucoup aimé la lire, tu nous présentes un personnage très intéressant et complexe, j'ai hâte de la voir évoluer en rp. Cependant, comme la perfection n'est pas de ce monde, je vais te demander quelques petites modifications. Rien de bien grave néanmoins, rassure-toi !

- En premier lieu, tu as mis 3 en agilité. Ça correspond peu ou prou au niveau d'un padawan pas très doué au sabre. En soi, ça ne me gêne aucunement, c'est donc un vrai défaut, mais j'aimerais m'assurer que c'est ainsi que tu l'envisages: que ton maître jedi est vraiment très affaiblie par l'âge et a beaucoup perdu Wink

- C'est bien la première fois que je demande cela mais... A la fin de ma lecture, je me suis demandée pourqui Hildegarde était devenue maître jedi. Qu'a-t-elle fait, finalement, pour accéder à ce titre, surtout avec un tel passif? Une fois n'est pas coutume, je pense que tu peux mettre en avant ta jedi, pourquoi pas dans une mission au sein du Sénat, comme elle a l'air de s'y mouvoir aisément suivant ta description de sa personnalité, même si je ne vois guère d'occasion où elle a pu côtoyer des politiciens dans son histoire.

- Enfin, peut-être pourrais-tu développer un peu les trente dernières années, au moins ses réactions aux événements des dix qui viennent de s'écouler? Je présume qu'une femme avec une telle expérience doit avoir eu des réactions particulières. Histoire que l'on sache un peu où elle se situe en ce moment.

Voilà, fais-moi signe quand tu auras terminé tes modifications, et je te validerais avec plaisir :)

Dans l'attente de te lire à nouveau!
Invité
Anonymous
Bonsoir Alyria et merci pour ta lecture, je suis très contente que la fiche te plaise :)

Voici les modifications apportées à la fiche :

- Echange du score de dextérité et d'agilité (3 et 5), je voulais vraiment présenter Hildegarde comme une experte dans le maniement du sabre.
- Ajout d'un passage sur le pourquoi du passage au rang de Maître
- Ajout de plusieurs passages sur son positionnement vis à vis de la République et du Conseil Jedi ainsi que son point de vue sur les recents événements jusqu'à la crise de Makem Te.
- Correction de plusieurs fautes (je m'étais mal relue, honte à moi)

Je reste à l'écoute si il y a d'autres choses à modifier. Wink
Invité
Anonymous
Très bien pour l'échange de caractéristiques, évidemment je compte sur toi pour qu'on ressente en rp que cela s'est transformé en un point faible de ton personnage qui ne manie plus aussi bien le sabre qu'avant Wink

Après avoir lu tes ajouts, je vais juste t'embêter sur un petit détail, puis je te validerais: une prise d'otage de quarante sénateurs ou affiliés, arrêtée par une seule personne (avec sans doute donc un paquet d'assaillants ayant réussi à forcer la sécurité du Sénat, qui est censé ne pas être totalement une passoire, plus un puissant forceux à la leur tête ...), je me dis que ça fait peut-être beaucoup, peut-être changer la location et diminuer un peu le nombre de victimes en détaillant le fait que Marja a eu de l'aide et a neutralisé le chef toute seule?

Le reste est parfait, tu t'intègres parfaitement dans le background, et une voix contestataire, c'est toujours intéressant Razz

Voilà, plus qu'un petit pas, et à toi le rp!
Invité
Anonymous
Pas de problème Hildegarde est bien une mamie ! Wink

Ci-après le paragraphe modifié :

Une tentative de prise d'otage lors d'un déplacement d'une délégation du Sénat orchestrée par organisation criminelle avait fait les gros titres mais plus encore, ce fut Hildegarde à qui revinrent tous les honneurs. Présente à ce moment pour une mission d’escorte, la Jedi sauva la vie du groupe de Sénateurs réunis en salle de réunion  et assassina froidement le chef de la horde, un Maître Jedi gris. Les autres assaillants aidés par la garde Républicaine furent rapidement mis en déroute. Exposée au grand jour, Hildegarde connut son heure de gloire et obtint les remerciements de la République et l’amitié de nombre de sénateurs et de politiciens.
Invité
Anonymous
C'est parfait avec cet ajout... Tu es donc validée! Un administrateur passera sous peu te mettre ta couleur et remplir tes jauges.

En attendant, pour t'aider à débuter dans le jeu, si tu veux, tu peux faire un tour dans les Appels à RP , pour poster ou répondre à une demande de RP.
Et si tu as des interrogations, n'hésite pas à chercher ou poster dans la Foire aux Questions !

Amuse-toi bien sur les Enfants de la Force cheers
Saï Don
Saï Don
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Couleurs et jauges à jour. Bon jeu ! Wink
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