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Voici Artorias, sa capitale. Les séquelles de l’invasion Sith sont encore visibles à travers la ville. Travaux et ruines, rénovations et reconstructions, voilà la réalité que ses habitants doivent affronter. Et pourtant, on y trouve encore quelques vestiges de l’ancienne époque, des havres de paix épargnés par les violents affrontements. Comme cet espace verdoyant, ce précieux échantillon de la vaste forêt mitoyenne, serti au milieu du tissu urbain, comme un modeste joyau aux multiples nuances de couleur. Il doit avoir un nom, mais pour les locaux, il ne s’appelle que le Parc. Tout simplement. D’ordinaire, les lieux devraient fourmiller d’animation et de vie, de cris d’enfants et de rire. Plus maintenant. De rares personnes l’arpentent encore, mais le silence y règne. Mais cela n’est pas pour déplaire aux deux Epicanthix qui le traversent. Une adulte, à la démarche tranquille et au regard calme, donnant une fausse impression de bonhomie. Mais l’éclat rougeâtre de son œil droit et le pistolet blaster accroché à l’une de ses cuisses révèlent aisément sa vraie nature. Une militaire, vétéran de multiples opérations dans certains des lieux les plus hostiles de la Galaxie. Mais, pour l’heure, nulle préoccupation d’ordre tactique pour accaparer ses pensées. Seuls comptent cette gamine métisse qu’elle escorte, ce fauteuil lévitant à quelques pouces au dessus du sol, cet appareillage médical qui la maintient en vie. Sa nièce, la seule qui aurait pu la contraindre à rejoindre cet Empire, à affronter cette République qu’elle a tant soutenu. Un instant, son regard se voile. N’y avait-il aucune autre option, vraiment ? N’aurait-elle pas pu choisir une autre voie ?

- A quoi tu penses, tata ?

Tata. Elle n’avait jamais pu le supporter, ce surnom. Sa nièce l’employait à dessein, pour la taquiner. Mais tout a changé, depuis. Et la voix métallique, synthétique, qui s’élève le lui rappelle avec amertume. Cette pauvre gamine au corps brisé n’a plus qu’elle au monde. Une déserteuse, contrainte de se charger d’une enfant au corps brisé, tellement ravagé qu’elle ne pourrait respirer sans cette machinerie, qu’elle doit communiquer par systèmes interposés. Alors elle sourit, malgré tout. Un simple mot, mais qui en dit long sur la rémission de l’esprit de sa protégée.

- Oh, rien de grave, p’tite souris. Je suis juste contente que le doc’ ait approuvé ta sortie. Pour une fois que j’obtiens une perm’ …

Et la simple vue de cet espace verdoyant devrait lui remonter le moral, ajoute-t-elle in petto. Ce quartier a relativement peu souffert des combats, grâce à sa position périphérique. Rien à voir avec le centre-ville, dévasté jusqu’au plus haut degré … Un coin idéal pour emmener une jeune fille hospitalisée, condamnée à contempler le même espace aseptisé et triste, heure après heure, jour après jour. Mais cela n’est rien comparé à la surprise …

- Et on va où ?

- Oh, ça, c’est un secret. Tu verras bien …

Un petit lac d'apparence anodine, sans un quelconque équipement apparent, se dévoile sous leurs yeux. Rien d'autre ne l'entoure qu'une pelouse soigneusement tondue, et des bosquets, abondants, touffus, à l'écart d'une cinquantaine de mètres. Quelques dizaines de personnes s'y sont réunies, dans la lumière déclinante de cette fin d'après-midi, des locaux pour l'essentiel. Les deux Epicanthix s'installent à côté d'une famille de cinq, malgré les regards prudents qui confinent au méfiant. La guerre est encore présente dans les esprits, même dans ce secteur relativement épargné par ses ravages. Et il y a les mouvements de rébellion et les gangs, pour raviver la tension latente ... Mais qu'importe. L'attente commence, se prolonge, nourrit l'impatience grandissante de la plus jeune du duo. Alors, soudainement, de l'eau jaillit du lac, avant de retomber. Un deuxième jet, de biais, puis un troisième. Et le spectacle commence, des langues aquatiques qui dansent, tourbillonnent et s'entrelacent. Une véritable chorégraphie, dirigée avec doigté par un maître invisible, pour le plus grand ravissement de l'assistance. Un bref fragment d'éternité, de beauté et de plénitude, loin des horreurs du présent, du néant de l'avenir. Lillia le savoure d'autant plus qu'elle contemple le regard émerveillé de sa pupille. elle pourrait lui expliquer son fonctionnement, ce jeu complexe de tuyauterie qui se déroule sous la surface de l'eau, cette intelligence artificielle qui veille à la coordination parfaite de l'ensemble. Mais pourquoi l'ennuyer avec des détails tristement techniques ? Un peu d'évasion pour une enfant piégée dans une routine de cauchemar, c'est un luxe rare. Sa détermination à l'en sortir se renforce. Quitte à pactiser avec le démon, l'ennemi de ses anciens camarades, de ses vieux frères d'armes.

*Biiiiiiiiiiiip*

La sonnerie qui résonne à son oreille lui arrache une grimace. Probabilité d'un appel professionnel ? Supérieur à 95%. Et pourtant, elle est en permission. La tentation est grande de l'ignorer, mais l'interlocuteur encore inconnu s'acharne et persiste. Elle accroche le regard de sa nièce et tapote son oreille, dans une mimique éloquente. Elle se relève et s'éloigne d'une bonne trentaine de pas, s'arrête à proximité d'un fourré et se masse les tempes. Elle prend une profonde inspiration, calme ses nerfs et autorise enfin la réception de l'appel.

- Zeko, j'écoute.

Un silence, puis une voix électronique, déformée, résonne.

- Tu en mets du temps à répondre ... Lillia.

Un frisson parcourt son échine, sa main droite se porte instinctivement sur la crosse de son arme. Elle se force à ne pas réagir, à garder un ton égal. Ce ne pourrait être qu'un jeu Sith, un petit plaisir mesquin face à une ancienne Républicaine. Ce ne serait pas la première fois ...

- Je suis en permission, monsieur ... ou madame. Je peux savoir la raison de cet appel ?

Un bref silence, l'écho étouffé de la voix s'adressant à quelqu'un d'autre. Enfin, la réponse arrive.

- Oh, je voulais juste savourer l'instant, rien de plus ...

L'instinct de Lillia se réveille enfin. Il hurle et tempête, un même mot, sans relâche. Piège. La voix continue de pérorer, mais elle n'entend plus. Ses réflexes parlent aussitôt. Elle se jette à terre, sans tarder, dégainant son arme, le doigt sur la détente. Et tout se déchaîne. Deux véhicules de transport volant, guère plus que des taxis, font irruption dans le parc, lévitant à quelques mètres à peine au-dessus du sol. Une volée de tir jaillit du plus proche, transperçant l'espace qu'elle occupait un instant plus tôt. Quatre zouaves armés en débarquent, la tenue dépenaillée et la chevelure pétaradante caractéristique des gangs en plein essor dans les zones les plus dévastées. Son esprit est paralysé un bref instant, mais plus d'une décennie d'expérience se mobilise. Trois tirs, précis, transpercent le crâne du premier, forçant les autres à s'abriter derrière leur véhicule. Elle met à profit ce bref laps de temps pour s'abriter dans le bosquet, derrière le maigre couvert d'un arbre imposant. Derrière, malgré la stupeur, la foule réagit, se disperse en criant, parents traînant leur progéniture à l'abri, amants se séparant dans leur fuite éperdue. Le deuxième véhicule zigzague dans les airs, comme indécis. Entre deux échanges de tir avec ses assaillants, l'Epicanthix entend à nouveau la voix dans son oreille.

- Tu aimes mon cadeau, Lillia ?

Un juron coloré, voilà la seule réponse qu'elle daigne lui accorder.

- Tu vas mourir, ici ... et elle va t'être arrachée, sous tes yeux. Juste réparation.

Elle aperçoit du coin de l’œil le taxi se poser, trois brutes en sortir, et poser les mains sur ... Non, ce n'est pas possible. Et pourtant si. Il lui faut mobiliser tout son sang-froid pour ne pas jaillir immédiatement de son abri, pour voler au secours de sa nièce. L'un l'entraîne dans le véhicule, malgré ses cris affolés, les deux foncent au secours de leurs confrères. Lillia loge un autre tir dans l'épaule d'un Twi'lek, mais une décharge de blaster frôle son flanc, imprimant une marque brûlante. La panique commence à la gagner, alors qu'elle voit le véhicule des ravisseurs décoller, sous ses yeux impuissants. Une part d'elle commence à réaliser qu'elle ne s'en sortira pas. Dès lors qu'ils se seront organisés, son sort sera scellé. Elle n'a qu'un pauvre pistolet C-11, face à quatre fusils blasters. Son seul couvert est un arbre qui commence déjà à s'écrouler, transformé en vulgaire passoire. Et il y a cette voix, qui ricane, qui s'amuse déjà de son trépas programmé ...
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The Golden Age

Artorias... En bien des points, Syn se trouvait une intime ressemblance avec cette planète. Ce territoire impérial ravagé par la guerre avait deux facettes : la première, celle d'un monde ravagé par une guerre qu'on lui avait imposée. La seconde, celle d'une planète demeurant lumineuse et accueillante malgré tout.
L'apprenti aussi voyait en lui ces deux mêmes facettes. On lui avait imposé une vie triste, comblée de morts, d'ennemis impitoyables et de trahisons en tout genre. De son jeune âge, il avait déjà pu contempler tout le vice et la laideur de cette galaxie qui l'avait peu à peu démoli, le laissant démoli, à genoux au coin d'une quelconque sordide ruelle. Mais malgré cela, il n'avait jamais pu renoncer à son humanité, à son empathie, à ses idéaux. Il s'était raccroché à son honneur et ce qu'il voyait comme son devoir comme si le jeune humain s’agrippait à une bouée de sauvetage.
Deux choses offraient un sens à sa vie, le poussait à se réveiller chaque matin, à ne pas se laisser aller : sa loyauté démesurée envers l'Impératrice et sa cause, et sa haine aveugle dirigée contre les rebelles Sith. Ces renégats qui, sans la moindre once de compassion, lui avait pris son frère adoptif, son frère bien aimé...

Syn était venu sur Artorias dans le but de les traquer. Il savait que quelques mouvements rebelles avaient vu le jour sur la planète. L'apprenti comptait bien tuer le poussin dans l'oeuf. Exterminer la menace avant qu'elle ne devienne véritablement nuisible.
Il avait pris contact avec quelques Sith installés sur Artorias. On lui avait transmis quelques noms, mais rien de bien concret. Syn était un assassin, il éliminait les cibles qu'on lui donnait, mais il ne pouvait pas servir d'enquêteur, fouiner n'était pas son fort. Son entreprise resta donc vaine bien longtemps, pourtant, il ne quitta pas Artorias pour autant...

Il commençait à véritablement apprécier cette planète, il s'y sentait bien, presque chez lui. Petit à petit, il abandonna son armure, celle qui le protégeait et le caractérisait depuis tant d'années. Il était devenu courant qu'il découvre son visage, mais cette fois-ci, Syn se permettait de ne porter que ses protections du torse et des jambes, cachant ces dernières sous d'épais vêtements de civils. Syn prenait d'ailleurs grand plaisir à se vêtir très élégamment. Il en vint même à porter ses premières boucles d'oreilles, qu'il s'était fait percer au préalable. Lui qui avait en horreur les bijoux avait jeté son dévolu sur une paire de boucles en formes de "gouttes" rouge sang.
Son séjour sur Artorias était devenu un moment de repos dans sa vie de Sith, et Syn appréciait grandement ces vacances improvisées. Laisser à la vue de tous ses cheveux blancs immaculés et ses iris rouges sang lui fit du bien. Ne plus avoir à se cacher apaisait grandement l'apprenti. Et même si le spectacle de son physique si atypique surprenait voire dérangeait certains Artoriens, Syn s'en moquait bien.
Il avait pris l'habitude de porter un casque d'acier intimidant pour se cacher, cela lui venait de son premier maître, qui lui avait enseigné que s'il voulait être craint, il devait devenir une sorte de monstre sans visage. Mais ici, au milieu de cette population déchirée par la guerre, il ne ressentait pas le besoin d'avoir à se cacher.

Ce jour là, il se rendit dans un parc à la végétation verdoyante. un sublime lac reflétait la lumière du soleil en son centre, et illuminait les lieux. Sous son épaisse tenue dissimulant ses quelques pièces d'armure, Syn étouffait un peu, mais l'endroit l'éblouit dès le premier instant.
Il s'assit aux abords du lac, profitant de cet instant de pur bonheur, se mêlant aux amants et aux familles venus eux aussi profiter de ce doux après-midi, laissant la caresse du soleil apaiser leurs blessures les plus profondes.
Le regard vermeille de Syn se posa sur chaque petit groupe, brillant d'un éclat bienveillant, un éclat hélas trop rare dans ces deux grands yeux. Un spectacle le toucha particulièrement : une petite fille handicapée lévitant dans un fauteuil à quelques mètres du sol, et la femme qui la couve chaleureusement du regard, veillant sur elle d'un œil attendri. Elle avait un pistolet blaster accroché à sa cuisse. C'était certainement une militaire, ou en tout cas quelque chose qui y ressemblait.

Malheureusement, cet instant de répit et de douceur fut de courte durée. Deux véhicules firent irruption brusquement, et immédiatement, les tirs fusèrent. La fameuse femme que Syn avait rapidement repérée en abattit un grâce à son blaster. Les tirs fusèrent, et atteignirent par malheur la jambe d'un père de famille venu passer l'après-midi en compagnie de sa femme et sa fille. Immédiatement, la foule se dispersa, fuyant les lieux. L'infortuné Artorien ne parvenant pas à se lever, Syn accourut à ses côtés. Il l'aida à se relever, l'entraîna à quelques mètres des combats, et le confia à sa femme, en pleurs.

-Allez vous mettre à l'abri ! Maintenant ! Ordonna l'apprenti à la petite famille, qui prirent immédiatement leurs jambes à leurs cous.

Syn assista alors à une scène révoltante : la proche humaine tentait de répliquer au mieux tout se cachant derrière un arbre déjà bien endommagé par les tirs de ses agresseurs, tandis que trois nouvelles brutes épaisses vinrent s'emparer de la petite fille handicapée. Ce spectacle ignoble rendit Syn fou de rage. Comment pouvait-on oser s'en prendre à une innocente et inoffensive petite fille ? Oubliant tout à coup qu'il était en vacances, l'apprenti laissa parler son cœur, et se jeta sur les tireurs ayant pris en joute celle qui ressemblait à une militaire, dégainant son sabre laser, tandis que le véhicule dans lequel les mercenaires emportent la petite fille démarrait. Il était trop tard pour que Syn puisse agir, aussi il se focalisa sur la militaire prise en joute par les voyous.
Le temps que ceux-ci comprennent que Syn était leur ennemi, il avait déjà commencé à les tailler en pièces. Il n'eût besoin de parer qu'un seul tir, ses opposants ayant eu la merveilleuse idée de rester groupés. Mauvaise idée face à un sabre-laser.
La lame vermeille de Syn faucha une tête, empala un autre corps. Deux des brutes épaisses s'écroulèrent ainsi, frappés mortellement par le sabre de l'apprenti. La dernière, néanmoins, réussi à l'atteindre d'un tir dans le bas du ventre. Ses vêtements paillés une fortune furent brûlés, mais son armure l'aida à encaisser le coup. La douleur fut néanmoins fulgurante. Syn resta recroquevillé quelques instants, mais le temps que le tireur récupère son sang froid, l'apprenti releva vers lui deux yeux rouges luisant de jaune, visiblement remplis de haine. Les mains du Sith se tendirent vers la cible de cette colère, et des éclairs bleus la frappèrent avec une violence inouïe. La brute fut projetée au sol, sonnée mais encore vivante.

L'apprenti s'approcha de lui. C'était un Kiffar, comme le montrait le tatouage sur son visage. Le pieds de Syn glisse sous le canon blaster de cet être détestable, et le projette au loin. Il pose la pointe de sa lame rouge sur la gorge de sa victime. Le Kiffar reste ainsi assis, le sabre-laser du Sith menaçant de l'égorger au moindre faux mouvement.

-Où on-t-il emmené la petite ? Parle ou je te ferai la peau, et de bon coeur, crois-moi... lui déclare l'apprenti.

-Dans un immeuble à moitié en ruine ! Dans la banlieue ouest ! La zone C ! La personne qui nous a enrôlés a dit qu'il fallait un endroit à l'abri des regards si ça tournait mal ! Lui répondit d'une voix tremblotante le misérable bandit.

Le regard de Syn se fit plus sévère et sa lame couleur sang, prolongement de son bras droit, se mit à trembler de fureur. Sentant la violence latente dans le regard de Syn, sa victime le supplia :

-S'il vous plait, j'ai dit tout ce que je savais...

Le sabre-laser de l'apprenti mit un terme à ses supplications, tranchant sa gorge nettement et profondément. Le Kiffar plongea des yeux remplis d'incompréhension dans ceux de Syn, mais le regard rouge sang de celui-ci resta méprisant et impassible. L'apprenti se détourna de son oeuvre macabre, rejoignant la militaire. Sa main gauche était posée sur sa blessure, comme pour en capter la douleur.
Syn parvint à sa hauteur, et lui demanda :

-Tout va bien ?
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En vie. Elle porte la main à son flanc, incrédule. La brûlure est là, douleur lancinante ... mais preuve irréfutable de sa survie. Quelques secondes. Tout s'est joué dans ce bref intervalle. Un renfort inattendu, la lumière d'un sabre rouge, les cris et cet horrible grésillement de chair brûlée, de membres tranchés. Inoubliable, et viscéralement écœurant. Deux truands envoyés rejoindre la Force, dans un éclair de lumière écarlate. Un autre, abattu dans le dos, sans état d'âmes, par l'Epicanthix furieuse. Et le dernier, trop naïf, trop crédule, occis après avoir craché les informations. Mais elle ne baisse pas sa garde pour autant. Elle ne connaît que trop bien la nature de ce renfort si inattendu. Sith. Sept années, depuis sa première rencontre avec cette engeance. Combien de morts, de vies arrachées ? Et pourtant, elle détourne le canon de son arme. L'ennemi d'hier est devenu l'allié d'aujourd'hui. D'une fiabilité incertaine ? Oui. Mais à tauntaun donné, on ne regarde pas la selle ... surtout quand il est peut-être le seul à pouvoir vous tirer de ce pétrin. Alors elle le salue, à la mode militaire. Techniquement, il est son supérieur hiérarchique ...

- Nickel, monsieur. Merci pour votre aide. Soldat Zeko, armée impériale.

Et maintenant ? Il faut agir, vite. Elle abaisse son bras et rejoint d'un pas rapide le premier cadavre. Sans le moindre scrupule, aussi inutile que déplacé, elle palpe ses vêtements. Hélas, la recherche est infructueuse. Pas le moindre indice. Elle se retourne un bref moment vers le Sith, tout en trottinant vers le second cadavre.

- Navrée pour l'absence de protocole, monsieur, mais ...

Elle lui fait subir le même sort, toujours en vain. Le troisième se révèle tout aussi dépourvu du moindre intérêt. Peut-être que le quatrième ...

- ... ils ont enlevé ma pupille, et j'ai pas beaucoup de temps.

Rien non plus. Elle étouffe un juron. Oh, elle a entendu les aveux du larron, mais c'est peu, bien trop peu. Une zone de quartier ? Vingt, trente blocs d'édifices, au moins, à fouiller. Et un immeuble en ruine ? Quoi de plus commun en ville, par les temps qui courent ? Et quand bien même elle le trouverait ? Elle ne sait rien, de l'opposition, de l'organisation des lieux, des forces en présence. Combien d'autres truands ? Quelles armes ? Et, pire que tout ... l'identité du commanditaire ? De cette voix, artificielle, désincarnée, qui la raillait quelques minutes plus tôt ? Elle soupire, fort. Si seulement le Sith avait gardé en vie le malfrat, plutôt que d'exécuter froidement la seule source de renseignement disponible ... Elle s'ébroue, se gifle mentalement. Ne pas penser à ce qu'il manque, mais se focaliser sur les options à sa disposition ... Elle ne voit qu'une issue, une seule. L'idée lui fait horreur ... mais quel prix ne serait-elle pas prêt à payer, pour le bien de sa nièce ? Aucun. Elle se redresse et se retourne vers le Sith, inclinant le buste légèrement. Elle ne sait trop sur quel pied danser, avec ces spécimens-là. Alors elle se décide pour la simplicité, la clarté. Trop louvoyer, dans ce domaine qu'elle maîtrise mal, celui des arts oratoires, pourrait la condamner plus sûrement qu'un sabre en plein cœur.

- Pardonnez-moi, monsieur, mais j'ai besoin de votre aide. Ils l'ont enlevée, et ...

Elle marque une infime hésitation, avant de se jeter dans le vide.

- C'est après moi qu'ils en avaient. C'est une vengeance. J'ai reçu un appel, celui du chef de ces salopards. Y'a que l'armée impériale qu'avait mon numéro. Je ... y'a pas moyen d'appeler les autorités, hein ? J'veux dire ... je sais pas qui est dans le coup, et ...

Elle relève le torse et plante son regard dans le sien.

- Il me faut de l'aide. Je ... votre prix sera le mien. Sur mon honneur.

A-t-il répondu ? Peut-être. Mais l'attention de l'Epicanthix est rapidement détournée par un son trop familier. Un long bip, strident. Avant même d'autoriser l'appel, elle sait. C'est lui. L'ennemi.

- Encore survécu, hein ? Plus coriace qu'un cafard, déjà avant ... Mais ça ne sera pas son cas, n'est-ce-pas ?

- Je te crèverais, raclure de womp. Je sais pas quand, mais ...

- Allons, allons, des menaces, maintenant ? As-tu vraiment conscience de la situation ? Si tu venais à m'énerver ... elle en payerait le prix. Et j'ai une imagination très fertile ...

L'Epicanthix se force au silence, les mâchoires serrées à s'en meurtrir. La voix a raison. Une parole inconsidérée, un geste maladroit, et la gamine en payera les conséquences. La patience, voilà la clé. Mais dès lors qu'elle aura l'ordure à l'autre extrémité du canon d'une arme ...

- Mais j'aime le jeu, et l'intrusion d'un clébard a faussé la donne. Aussi, voilà ma proposition : deux heures. Tu as deux heures, standard galactique, pour trouver et délivrer ta précieuse morveuse. Pas plus. Tu peux venir seule, ou accompagnée du cerbère, mais pas de renforts. Surtout, pas de renforts. Et je le saurais, crois-moi. Tu as bien compris ?

Elle acquiesce, dans un son plus proche du grognement que du langage articulé. La communication s'arrête. Deux heures. C'est trop court, trop bref, trop imprévu. Pas de reconnaissance de la zone, pas de renseignements, rien. Ses yeux se fixent à nouveau sur son seul allié potentiel, une lueur de désespoir qui danse, désormais. S'il refuse, tout est perdu.

- Il ... elle ... j'en sais trop rien, sa voix est déguisée, à cette raclure de womp'. Il me donne deux heures pour la trouver. La zone C, banlieue Ouest, c'est trop grand. Il me faut votre aide. Je règle mes dettes, toujours. Je vous le revaudrais, au double. Alors ?
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Syn fut soulagé d'apprendre que cette femme qu'il avait aidé était un soldat impérial. En effet, s'il l'avait secourue, révolté qu'il était par la lâcheté de son agression, une fois l'ardeur du combat passée, l'apprenti avait craint d'être venu en aide à une rebelle.
Cela expliquait la présence de ce blaster accroché à sa cuisse. Mais alors, pourquoi lui en voulait-on au point de s'en prendre à cette petite fille ? Elle devait être très précieuse à l'impériale, vu l'état dans lequel cette dernière se trouvait. Syn eût instantanément encore plus envie de lui venir en aide, rien qu'à voir la détresse se lisant aisément sur le visage de la militaire, le Sith ne pouvait s'empêcher de supprimer les lâches et les monstres responsables de sa souffrance.

Mais son désir de jouer au chevalier blanc était plus profond, et relevait d'une plaie toujours à vif dans le cœur du jeune homme : la perte de son jeune frère adoptif, massacré par les rebelles de l'ordre pendant que Syn était au front sur Byss. L'apprenti n'avait pas pu aider son bien aimé frère, accaparé qu'il l'était par l'empire. Il n'avait pu que se contenter de veiller sur son corps mutilé à son retour sur Korriban, l'âme et l'esprit déchiré par la violence de son meurtre.
Alors, si le jeune humain pouvait empêcher quelqu'un, qui de plus avait fait vœu d'allégeance à son impératrice, de souffrir comme il avait souffert, cela n'était plus seulement un acte héroïque dispensable, c'était une obligation, un devoir.

L'assassin observa silencieusement la militaire fouiller les corps sans vie de ses victimes. Une fois qu'elle les eût délaissé, il alla à son tour vers les corps encore chauds récupérer leurs fusils blasters. Il écouta ensuite la militaire répondre à un appel dont il ignorait la tenue. Certes, Syn pouvait demander à la milice Sith d’intervenir, seulement, si le ravisseur de la petite fille avait le numéro de cette "Zeko", il faisait aussi partie de l'empire, et il aurait vent de l'arrivée de renforts.
L'apprenti et son alliée de circonstance devraient donc certainement s'en tirer seuls, car appeler des renforts impliquait de risquer des représailles dont la jeune handicapée souffrirait. Aussi, ils ne pouvaient compter sur une quelconque aide de leur ordre.
La militaire, une fois l'appel terminé, revint vers lui plus affolée que jamais. Elle semblait véritablement désespérée, et elle supplia Syn de l'aider, affirmant que son prix serait le sien.

-Commencez par vous calmer dame Zeko, je compte bel et bien vous aider...

Syn lui lança un des fusils blasters ramassés sur les corps des malfrats. Aussi douée fusse-t-elle, profiter d'armes de meilleure qualité aurait été stupide. Il se dirigea alors à nouveau vers les trois cadavres, s’efforçant d'ignorer la douleur lancinante laissée par le tir d'une des brutes.

-Mon nom est Syn, Kieffer Syn. Assassin de l'ordre Sith et fervant serviteur de sa seigneurie Dart Ynnitach, impératrice et maîtresse incontestée de l'ordre Sith.

Il contempla une nouvelle fois les cadavres d'un œil impassible, froid. N'importe qui aurait pu sentir la haine et la révulsion s'élever dans l'air autour du Sith. Celui-ci cherchait à contempler une dernière fois la monstruosité de ses victimes, pour légitimer d'une part son acte, tuant ainsi tout remord naissant, mais aussi pour alimenter son pouvoir de la haine qu'engendrait leurs actes lâches et révoltants.

-Mon prix sera simple : dans la mesure du possible, je veux être celui qui coupera la tête du serpent...

Il prit la direction du véhicule employé par les bandits, et invita d'un geste sa nouvelle alliée à le suivre. Il avait remarqué quelque chose à son. Comme un collier de petits instruments explosifs. Cette femme devait être surveillée par l'armée impériale. Elle devait avoir un passé trouble... mais il était trop tard pour reculer, Syn ne se voyait plus faire demi-tour, et qui que soit l'agresseur de cette militaire, c'était un être lâche et sans valeur, à qui l'apprenti apporterait bientôt la correction qu'il méritait : la mort. De plus, si ce vil personnage faisait partie de l'empire, alors le collier de petites bombes sertissant le cou de "Zeko" serait sûrement enclenché. Syn, lui, n'aurait pas à répondre de ses actes. Peu de personne pourrait lui tenir rigueur d'avoir éliminé le commanditaire d'un assaut au cours duquel il avait été blessé.

-Pour retrouver la petite, fiez vous à moi, je suis un Sith, je saurai la trouver, grâce à la force... en revanche, pour ce qui est de conduire cet engin, j'avoue que la force ne me sera pas d'une grande aide !

Et il sauta au bord du véhicule comportant deux places, l'une pour un conducteur, l'autre pour son passager. Une seule pensée hantait l'esprit de l'apprenti : il espérait n'avoir pas trop présumé de ses forces. La force était puissante en lui, certes, mais saurait-il repérer la gamine ?
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Un assassin impérial, rien de moins. Elle le jauge du coin de l'oeil, durant leur progression vers le véhicule. Bien jeune, pour un Sith accompli ... guère plus de la vingtaine, a priori. Un guerrier tout juste promu, à la rigueur, ou plutôt un apprenti en fin de formation. Mais il semble compétent et sincère, bien qu'un peu bravache... Il lui faudra faire avec. Le problème le plus délicat, celui de la discussion et de la persuasion, est résolu. Déjà son esprit s'éclaircit, ses neurones reprennent leur danse effrénée. Aborder la situation comme n'importe quelle opération. Elle peut le faire, reléguer ses émotions de côté. Première étape, s'armer, s'équiper. Son véhicule n'est pas loin, son armement avec, dans le coffre sécurisé. D'un bond, elle s'installe au poste du conducteur. Une brève manipulation de câbles, et le taxi démarre, son moteur grinçant sous l'effort. Son attention concentrée sur la conduite, elle prend la parole.

- On va juste faire un p'tit détour de quat'minutes, monsieur. Mon véhicule est pas loin, il sera plus discret ... et puis, j'ai du meilleur matos que cette pétoire-là. Et Mosquito pourra vous filer un coup d'main pour la recherche. La Force est puissante, j'le sais, mais un peu d'aide, ça fait pas d'mal, non ?

Et une cervelle en parfait état de marche, c'est un autre atout de taille, ajoute-t-elle in petto. L'un des avantages d'être une Epicanthix ... aucun Forceux, même le plus retord, ne peut s'amuser à espionner votre âme, à manipuler sa délicate machinerie. C'est ce qui la rend si précieuse et si délicate à gérer à la fois, pour les Impériaux ...

Trois bonnes minutes leur sont nécessaires pour rallier le modeste aéroglisseur de la militaire. Un un simple mot suffit à le définir : banal. La couleur, le modèle, la forme, l'équipement, l'aspect ... rien ne dénote de milliards d'autres exemplaires vendus sur Artorias et à travers tout l'espace Républicain, et même Impérial. Elle pose le taxi à proximité et en jaillit immédiatement pour atteindre le coffre de son petit véhicule. Elle reste sur ses gardes. Une embuscade est improbable, pas impossible. Elle arrache un panneau, dévoilant un clavier. Ses doigts pianotent sur les touches, et le compartiment secret se dévoile enfin, exhumant un sac à bandoulière. Sa main y plonge, en ressort une étrange pièce de métal sombre, ovale, la surface craquelée et parcourue de rayures. Son bras libre s'empare du sac. Elle referme le coffre et invite son compagnon d'infortune à la suivre à l'intérieur.

- Y s'attendront à nous voir venir par le taxi. Pas par ce pôv'tacot. Si l'autre salaud savait que j'l'utilisais, il m'aurait choppé avec depuis belle lurette ... Une p'tite embuscade, et zou ...

Fidèle à sa vieille habitude, elle conduit d'une seule main, l'autre étant occupée à vérifier le contenu de son sac au toucher. Le fusil est bien là, démonté, mais les pièces sont intactes, parfaitement entretenues. Sa poigne brandit alors l'ovale de métal, qui s'anime alors que son pouce déclenche une touche soigneusement dissimulée. Des ailes se déploient, des opercules de métal se soulèvent et se recroquevillent, dévoilant des globes métalliques exorbités, qui s'agitent aussitôt.

- Ca, c'est Mosquito. Droïde de reco' républicain, modèle Bourdon. Y va pouvoir survoler la zone discrétos.

Quelques minutes s'écoulent, silencieuses. Une part d'elle-même reste concentrée sur la conduite, l'autre s'efforce déjà d'élaborer un plan pour la suite des événements. Localiser la petite sera une chose. Comment ? Utiliser Mosquito pour repérer les immeubles en ruine de la zone, ceux susceptibles d'abriter le gang, pour réduire le champ des recherches. Chercher à repérer le taxi rescapé de l'attaque serait un plus, mais doit-elle vraiment compter sur une négligence de leur part ? Trop risqué. La Force ? C'est un atout puissant, elle le sait. Elle l'a vue à l'oeuvre, aussi bien chez des alliés que des ennemis. Mais c'est une puissance fluctuante, incertaine, exploitable aussi bien par l'adversaire que par son improbable allié, non ? Rien à voir avec un bon blaster, bien entretenu ...

Et en admettant qu'ils la retrouvent ? Ils devront lancer l'assaut, à deux, face au gang ? Risqué, trop risqué. Elle n'a pas l'équipement pour. Mais une lueur d'espoir persiste. S'il est réellement un assassin ... Alors il doit savoir s'infiltrer. Elle pourrait l'appuyer. Organiser une diversion, à grand renfort de tirs de suppression et de précision. Attirer l'attention du gang pour qu'il se glisse dans leurs dos. Oui, ça pourrait marcher ... Mais il reste une énorme inconnue. Lui. Ou Elle, pour ce qu'elle en sait. Un Sith, aussi, elle le jurerait. Bien placé dans la hiérarchie. Sera-t-il là ? Sûrement. Toujours espérer le meilleur, mais se préparer au pire, comme le disait ce vieil instructeur à l'Académie. Comment le neutraliser au mieux ?

Mais le temps file, et la voilà contrainte d'abandonner la réflexion, bien avant d'avoir abouti à une conclusion. Une série de bips s'élèvent de l'écran du tacot, précédant une voix artificielle, au ton synthétique. Ils sont presque arrivés à destination. Alors elle braque le véhicule, brusquement, et l'arrête net. Elle sort par la portière, ouvre son sac et en retire une tenue de camouflage urbain, un fusil de précision démonté, des chargeurs de munitions et un communicateur. Un lancer précis l'expédie dans les mains du Sith.

- Il est réglé sur ma fréquence, monsieur. J'pense qu'on devrait se séparer, pour couvrir plus de terrain. Il nous reste ...une heure et quarante-trois minutes. J'vous contacte dès que j'ai du nouveau, ça vous va ? Et si j'peux proposer quelque chose ... j'suis pas une pro du corps-à-corps, par contre je touche ma bosse avec s'te p'tit bijoux-là.

Elle tapote de la main, dans un geste presque affectueux, son arme qu'elle remonte en quelques mouvement précis.

- J'pourrais canarder leur planque quand on l'aura trouvée. Faire diversion pour qu'vous puissiez rentrer, puis vous couvrir.

Elle enfile la tenue de camouflage et rabat la capuche sur son crâne. Elle s'immobilise enfin, dans l'attente de la réponse. Qu'il donne son accord, et la chasse sera ouverte.
Invité
Anonymous
Syn emboîta le pas de la tireuse jusqu'à son propre véhicule, écoutant et obéissant sans dire mot. Il demeurait silencieux, tout concentré qu'il était sur sa tâche prochaine. Il lui faudrait faire preuve de beaucoup de sang froid et de discrétion pour ramener la petite en un seul morceau. Lors de ses précédentes missions, il s'agissait de se faire discret afin d'éviter d'avoir à se battre, mais une erreur dans sa furtivité n'avait pas de conséquences fatales. Là, échouer à demeurer furtif impliquait de provoquer l'assassinat de la jeune fille handicapée par ses ravisseurs. Jamais l'apprenti n'avait eu à accomplir pareil exploit, ni à lutter pour une telle cause...

Le Sith fut impressionné par l'équipement de son alliée de circonstances. Celle-ci était en réalité lourdement armée, de quoi faire trembler les ravisseurs et leur équipement de basse qualité. Il la laissa conduire comme prévu, n'étant pas du tout un as du volant, loin s'en fallait. Durant le bref trajet, il sentit l'appréhension monter en lui. Il avait des difficultés à maîtrises ses éclairs, alors retrouver une si petite fille, cela relèverait du miracle...
Si seulement la force pouvait répondre à son appel ! Il ne manquait pas de détermination.

Il observa avec un émerveillement quasiment enfantin s'agiter la petite boule "Mosquito". Ainsi, voilà l'objet qui l'aiderait à retrouver la fillette. Amusant, mais sa réelle efficacité restait à prouver. L'humain restait constamment sceptique quant à l'utilisation des machines pour résoudre certains conflits. En l’occurrence, laisser reposer le destin d'une pauvre innocente sur une simple machine lui paraissait être une piètre idée. Mais après tout, ce genre de dispositif ne connaissait pas le doute ou l'appréhension, à son contraire, aussi, l'apprenti ne protesta pas.

Ils arrivèrent bientôt aux abords de la banlieue ouest de la Zone C. Des détails géographiques que le Sith inexpérimenté ne manquaient pas de perdre. Rien n'était à ses yeux plus vide de sens que ces appellations. Lui avait toujours préférer se fier à ses habitudes et son instinct pour se repérer, et ces notions de géographie n'arrivait pas à s'imprimer dans sa mémoire, malgré tous ses efforts.
Il chercha immédiatement du regard un bâtiment à moitié en ruine, comme le lui avait indiqué sa dernière victime, mais le nombre de bâtiments pouvant s'assimiler à cette description le fit une nouvelle fois douter. Ici, la guerre express menée par l'Empire avait fait des ravages, laissant des quartiers entiers à demi démolis.

Il descendit de voiture, entendant un léger bourdonnement derrière lui, certainement émis par "Mosquito", son nouvel ami. Il sonda une première fois la force, mais ne détecta nulle présence qui aurait pu être spécifique à une petite fille paniquée. Bon sang ! Il ne devait pourtant pas être difficile de sentir la présence d'une pauvre petite assurément en proie à une armada de sentiments négatifs ! Comment pouvait-il être aussi inefficace !
Syn serra les poings rageusement, son visage se déformant rapidement sous le coup de la colère. Il s'en voulait terriblement.

Il lui fallait un meilleur point de vue, d'où il pourrait laisser ses sens s'exprimer plus librement, d'où son pouvoir pourrait recouvrir une plus large zone. Ses yeux se levèrent vers la façade délabrée du premier immeuble qu'il vit, s'élevant sur quatre étages. Le mur de brique brisées et abîmées lui laissait beaucoup de prises, et il avait déjà escaladé des parois bien plus risquées. Il se tourna vers son alliée de circonstances, tout à coup décidé :

-Attendez moi ici, tenez vous prête, je vais prendre un peu de hauteur.
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