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Une planète luxuriante, une absence totale de civilisation, un ciel étoilé comme on en voit plus, quelques oiseaux ici et là, un grognement, un craquement, la nature, la vie, le paradis et pourtant…

Et pourtant sous chaque feuille peut se cacher un insecte venimeux, chaque grognement peut être le dernier bruit que vous entendrez, chaque couché de soleil, le dernier que vous verrez, chaque point lumineux dans le ciel, autant de comètes prêtent à s’écraser sur vous. Chaque journée est un brasier à la fois humide et hardant, chaque nuit, glaciale et sèche. Les températures varient de plus trente degrés à moins trente degrés, l’hydrométrie elle, reste stable à quatre-vingt-dix degrés. Il pleut, souvent, mais il fait toujours chaud. Cette planète aurait pu habiter toute une civilisation, mais aucun groupe de colon n’a jamais tenté de braver la faune locale et la végétation envahissante pour s’installer.

C’est pour ces raisons que Calo est ici, ces raisons et tant d’autres en même temps. Sa retraite aura duré deux ans, deux ans pour vaincre une maladie, deux ans pour s’entraîner, deux ans pour comprendre… Comprendre quoi ? Sa nature, sa raison d’être, ses actions et son avenir. C’est homme vieillissant, autre fois jedi, puis sith, puis autre chose, était atteint d’une étrange maladie. De celle qui vous attaque le cerveau, de celle, qui vous laissent sur le carreau. Pourtant, il l’avait combattu, ce combat durait depuis quatre ans, quatre longues années à lutter, à expérimenter, à espérer. Il avait trouvé du réconfort sur Korriban, mais cette sensation n’était qu’un leurre, un leurre du côté obscure. Sa maladie s’était aggravée et c’est pour assurer sa survie qu’il avait choisi de disparaître.

Aujourd’hui, comme tous les jours, marquait un renouveau pour Calo, une nouvelle naissance. Tous les soirs il s’endormait dans le cœur de cette fleure immense et tous les matins il se réveillait en pleine forme. Aspirait-elle sa maladie ? Il ne le savait pas, et ses tests ne lui donnaient aucune réponse. Il savait juste que désormais, il pouvait de nouveau voyager dans l’espace, s’éloigner plusieurs jours, plusieurs semaines sans subir aucun effet secondaire, chose qu’il était incapable de faire il y a de cela un an.

Ce renouveau était aussi présent dans son esprit, de jedi, il était devenu sith, de sith il était devenu autre chose, d’autre chose, il était devenu plus. Ni sith, ni jedi, ni quoi que ce soit d’autre, il était lui, sa tête n’était remplie que de ses pensées, de ses préceptes et de son propre code. Néanmoins, et bien qu’il n’ait jamais été un fervent défenseur de la cause sith, encore moins de l’ordre en lui-même, il lui restait affilié. Bien que différent, il se sentait encore sith, d’une autre manière, certainement d’une manière qui ne plairait pas, mais il l’était, c’était en lui et désormais, il en était sûr. Il n’était plus la brute de sa jeunesse, ni l’indécis de sa trentaine. Il était maintenant maître et seigneur sur sa planète, sur son corps et dans sa tête. C’est en cela qu’il se sentait meilleur, c’est cela qu’il avait appris durant ces deux longues années.

Le jour se lève, le sith avec lui. Son masque toujours vissé sur sa tête faisait maintenant parti de son identité. Les animaux des alentours le reconnaissait grâce au sifflement particulier de sa respiration, les prédateurs, loin d’être effrayés, le jugeait néanmoins avec respect et ne l’attaquaient pas. Les autres animaux l’ignoraient, vacant à leur occupations. La respiration s’accélérait, en cadence avec le rythme de ses foulées. Tous les matins, le seigneur sith s’entretenait physiquement. Ses cinquante ans approchaient et pourtant, il avait encore les muscles et la vigueur de ses vingt ans. Les rides se creusaient de plus en plus, son crane avait de moins en moins besoin d’être rasé, mais qu’importe, il restait grand, droit, impressionnant et c’est tout ce qui lui importait.

La pluie ne tarda pas à tomber, gorgeant les ruisseaux, les transformant en torrent. Calo aimait ce temps, cette pluie, si mortel sur cette planète, lui permettait de relever chaque fois de nouveau défis. Elle était tellement forte, tellement abondante, que tous les cours d’eau débordaient, emportant avec eux des pan entiers de terre, modifiant, chaque jours le paysage, faisant s’écrouler les roches, tomber les arbres, créant de nouveaux bras qui seront asséchés dès la mi-journée.

C’est trempé et épuisé que le sith rejoint sa fleure.

C’est presque entièrement nu, assit au milieu de la plante qu’Arl se mit à méditer. Cette méditation aussi faisait partie de son rituel. Il sentait l’énergie de la planète, ni lumineuse, ni sombre, juste neutre, mais puissante. Il sentait l’énergie de la fleur, cette force qui l’entourait totalement, qui rentrait en lui et le nettoyait de ses mots, de ses angoisses, de ses questions. S’il l’avait pu, il serait resté ainsi toute sa vie, jusqu’à ce que la mort l’emporte. Si seulement il avait pu…

Mais il ne pouvait pas. Il avait maintenant une mission, montrer aux siens, montrer aux autres, l’autre voie des sith, celle qu’il créerait, celle qu’il incarnerait. C’est avec une certaine théâtralité qu’il commença à écrire sur une feuille de papier ce qu’il murissait depuis des mois.

« La lutte mène à l’apprentissage,
L’apprentissage mène à la maîtrise,
La maîtrise mène à la puissance,
La puissance mène au pouvoir,
Le pouvoir mène à la victoire,
La victoire mène à la paix,
La paix, mène à la Force,
Et la Force, nous libère. »

Chaque mot avait été choisi avec précision, chaque phrase, et chaque phase avaient leurs sens. L’ensemble formait un tout indissociable, une logique, et cette logique permettait de guider des vies. Un peu des deux ordres, jedi et sith, était présent dans ce nouveau code. La lutte, cœur des sith, était le fondement même de cette nouvelle voie.

Il faut en effet lutter, combattre les autres, mais aussi se combattre soi-même pour apprendre, pour se connaître. Une fois et une fois seulement cette connaissance de soi acquise, alors vous pourrez vous tourner vers les autres, vers leur connaissances, vers leur sagesse et apprendre.

A force de travail et de réflexion, chaque leçon est apprise, comprise et réutilisée. Que ce soit une technique de combat ou une réflexion philosophique, tout prend du temps pour être assimilé. Ce temps, c’est celui de l’apprentissage, celui que toute personne traverse dans sa vie.

Après l’apprentissage vient la maîtrise, la maîtrise de ces connaissances et leur réutilisation. Toute leçon est utile, toute leçon amène à une réflexion, toute leçon fait avancer. Vous êtes façonnés par vos expériences, par vos maîtres et c’est par leurs leçons que vous vous forgez. C’est une fois forgé que vous accédez à la suite, c’est une fois forgé que les portes du pouvoir s’ouvrent devant vous.

Ce pouvoir, quel qu’il soit, découle de votre savoir et de sa mise en œuvre. Que ce soit une technique de combat, une stratégie économique à échelle planétaire ou simplement une technique de triche au Djarik, chaque parcelle de savoir vous donne un avantage sur votre adversaire, un atout en plus, et donc plus de pouvoir et c’est ainsi que vous acquerrez victoire.

Cette victoire, récompense ultime prouve votre force, votre avancement par rapport aux autres. Cette victoire annonce votre libération vis-à-vis de vos mentors, mais montre également que vous êtes prêt à forger à votre tour quelqu’un d’autre. Cette victoire, si elle est totale, vous apporte également la paix.

Cette paix, c’est celle qui vous permet de vous reposer, de contempler votre vie et de vous dire que vous avez réussi ce que vous vouliez faire. Cette paix, c’est celle qui vous permet de réfléchir et, au final, de continuer à progresser, à apprendre et à vaincre. C’est alors, que les murs se dressant devant vous s’abattront, que la véritable essence de la Force s’ouvrira à vous et cette dernière vous libérera.
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« ZC-306, activation ! »

Et la lumière fut. Voilà des mois que le maître m’avait désactivé pour me préserver de l’humidité de cette planète. Arl ne me donna aucune explication sur cette réactivation, il partit, sans un mot et, comme à mon habitude, je le suivis, sans un mot non plus. Un rapide scanner du vaisseau m’indiqua que l’humidité n’avait pas attaqué ses circuits. La présence de l’arbre gigantesque repéré depuis l’orbite basse avait dû servir de toit pendant ma désactivation.

Les affaires du maître étaient toutes présentes au pied du vaisseau. Il les chargeait dans la soute, mais m’interdit d’y toucher. Il semblait à la fois fatigué et en pleine forme, ce qui, en soit, est un paradoxe. Il finit de charger ses quelques affaires puis me fit signe de le suivre, une nouvelle fois. Il évoluait, avec agilité, dans ces sentiers souvent meurtris par les pluies diluviennes qui s’abattaient sur la planète. Des torrents traversaient notre chemin, il sautait par-dessus, sans problème aucun, puis m’amenait à lui, usant de la mystique Force. Même après quatre années passées aux côtés du maître, cette mystérieuse puissance restait totalement inexplicable.

Nous arrivâmes en haut d’une colline escarpée. Une gigantesque fleure nous attendait. Arl l’avait vu dès le premier jour et ne s’en était jamais éloigné depuis. Aujourd’hui, il me ramenait ici, peut-être était-ce pour un dernier enregistrement avant de quitter cet endroit humide et spongieux ?

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]« Photographie la zone et ses coordonnées, nous en auront surement besoin plus tard. Photographie également la vue que nous avons depuis ce rocher, c’est important. Enfin, scan tous ces documents que j’ai écrit, efface tous les précédentes leçons, ces documents sont les nouvelles, enregistre-les dans l’ordre. »

« Supprimer les leçons ? Les trois milles entrées maître ? »

« Toutes celles qui parlent de la force et de notre rapport à elle. Garde les leçons sur les sith et les jedi, elles sont importantes. »

« Très bien maître. »

Et j’accomplis ma mission, silencieux, comme à mon habitude. Mes circuits frétillaient d’excitation quant à notre probable prochain décollage. Où en était la galaxie ? Qu’était-elle devenue pendant notre absence ? Elle n’avait certainement pas beaucoup bougée, mais mes scanners voulaient s’en assurer. Il me fallut plusieurs heures pour scanner chaque document et les enregistrer. Le maître avait été prolifique pendant ma désactivation. Les thèmes abordés étaient diverse et variés, chaque document complétait le précédent, donnait de nouvelles pistes de réflexions.

« ZC, scan médical ! »

Voilà un moment que le maître ne m’avait pas demandé d’informations détaillées sur son état physique. Au cours des derniers mois d’errance avant notre atterrissage sur cette planète, le maître c’était efforcer de modifier ma programmation pour que le mal qui le ronge soit identifié visuellement sur les images holographique que je projetais. Une lueur rouge se répandait alors à l’époque à travers son circuit sanguin, corrompant chaque parcelle de son corps, lentement, mais surement.

L’image holographique du maître et les informations relatives à sa santé apparurent.

« Vos taux n’ont jamais été aussi bons maître. Aucune carence, même votre masse graisseuse à baissée. Le mal qui vous ronge semble avoir disparu, votre rythme cardiaque est plus lent, cinquante-trois battements par minutes, pression artériel à douze trois, aucune détectée, vous êtes, d’après les instruments, plus jeune qu’il y a deux ans… »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]« Tu m’as l’air perplexe, si tant est que tu puisses être perplexe. »

« Il est physiquement impossible et contre nature de ne pas vieillir et de ne pas perdre ses facultés physiques pour un humain. Vous étiez mourant quand vous m’avez désactivé, vous êtes aujourd’hui plus en forme que lors de mon achat. Ces données sont illogiques et donc fausses. »

« La force m’a aidé, n’oublie pas l’illogisme qu’elle apporte aux situations. »

« Oui maître… »

« Ne prend pas ce ton d’apitoiement, nous savons tous deux que tu ne sais même pas ce que c’est. »

« Apitoyer : Fait de suscité la pitié d’autrui. »

« La pitié ne se demande pas, elle se mérite. »

« Vous me l’avez déjà dit maître, le fait est que je ne sais même pas ce que l’on ressent lorsque l’on demande pitié. »

« L’avantage d’être une boite. »

« Je devrais être vexé ? »

« Oui. »

« Alors considérez que je le suis. »

« Rentrons au vaisseau, les pluies arrive. »

Nous rentrâmes nous mettre à l’abri. Une journée de plus s’achevait.

« Leçon n°1 : Qu’est-ce que la force ?

La Force est une énergie, un courant, présent en chacun de nous, en chaque être peuplant cette galaxie. Que ce soit un arbre, un animal sauvage ou un être intelligent, tous possèdent la Force. La seule différence sera le degré de présence de cette dernière.

L’égalité que prône la république est déjà faussée par la Force. Nous la ressentons tous différemment, nous y sommes tous sensible d’une manière différente et surtout, la puissance qu’elle nous transmet n’est pas égale d’un individu à l’autre.

Nous appellerons cela la « Sensibilité à la Force. »

Cette sensibilité est donc différente et peut être mesurée. Chaque corps renferme des micro-organismes nommés les midichloriens. Nous pensons, peut-être à tort, que leur nombre indique notre sensibilité à la Force et donc, notre potentielle puissance. Il est impossible de les manipuler, ils nous résistent voir nous blessent. Peut-être y arriveront nous un jour, mais ce n’est pas le thème de cette première leçon.

D’un point de vue purement physique, la Force est inexplicable. Elle régit nos vit, est présente partout en nous et autour de nous, mais elle ne peut pas être touchée, tout au plus manipulée après un entraînement précis.

Mystiquement parlant, la force est, à mes yeux, notre créatrice, la responsable de toute vie. Elle nous fait naître et nous dote d’un potentiel génétique qu’il nous faut utiliser. Certains seront repérés dès leur plus jeune âge, d’autre apprendront seul. Si tu lis ces enregistrements, sache que je t’épaulerai tout au long de ton apprentissage.

Le fait qu’elle soit présente dans chaque vie, qu’elle soit responsable de la création de chacune des vies de cette galaxie m’amène à penser que chaque action exercée sur un être vivant, quel qu’il soit, à une influence sur la force, crée un mouvement. Plus l’action est brutale, imprévisible et puissante et plus ce mouvement sera important. Tuez un insecte ne changera rien ou presque, raser la vie d’une planète et celle-ci sera absente de votre perception.

Ce concept de mouvement est extrêmement important car c’est là-dessus que ton apprentissage reposera. Crée le bon mouvement au bon moment et tout peut basculer. A l’inverse, crée un mouvement au mauvais moment et le retour pourra t’être fatal.

L’image la plus explicite est celle d’un sonar. L’onde émise avance dans l’espace et rebondit sur les objets pour revenir à sa source. Plus l’onde est forte et plus il y aura de répercussion, mais aussi plus il y aura de retours. Ces retours peuvent être bénéfiques tout comme ils peuvent vous rendre visibles. Toujours garder ce point en tête.

Au sein de la force, deux grands courants se distinguent. Le premier, que nous appellerons côté lumineux ou clair, est lié à l’ordre jedi et correspond aux « bonnes actions » pour simplifier un maximum les choses.

A l’inverse, il y a un côté obscur ou sombre, qui lui est lié à l’ordre sith. Il faut effectuer de « mauvaises actions » pour sombrer dans le côté obscur.

Ce qui vient d’être dit a été délibérément vulgarisé, car les choses sont beaucoup moins faciles en réalité, mais l’apprentissage ne fait que commencer et rentrer dans ce genre de détails peut être dangereux, il y a encore beaucoup de choses à apprendre avant. »




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La goutte d’eau tombe et tombe encore, droite, légèrement ballotée par le vent. Ses congénères aussi ont du mal à garder une trajectoire droite et verticale. Les premières commencent à rencontrer la cime des arbres, il reste encore quelques secondes à notre goutte avec qu’elle ne subisse le même sort. Un éclair zèbre le ciel, illuminant la zone, dévoilant l’immense forêt qui s’étalait en dessous. Et pourtant… Et pourtant la petit goutte ne rencontra ni feuille ni branche, seulement la peau chaude et humide de l’homme qui passait par là.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Calo, l’homme heurté par la goutte, regardait sombrement devant lui. Ses vêtements étaient détrempés et pleins de boue, sa respiration était rapide, ses poings crispés. L’immense veine sur son front battait au rythme de son cœur et de sa colère. Dans cette posture, sa toute puissance physique prenait toute son ampleur. Le jaune de son regard brillait presque dans la faible luminosité, la pression qu’il exerçait autour de lui avec la force était presque palpable. A cet instant l’apparence de mercenaire qu’il se donnait habituellement était totalement occultée par la sombre présence du sith.

Pour quelle raison était-il comme ça ? La raison était devant lui, cette être si faible, si fragile, cette jeune twi’lek, allongée dans la boue, brisée, ensanglantée, avait eu la mauvaise idée au mauvais moment. Elle surveillait Calo sans que ce dernier ne s’en rende compte et ce depuis des mois, mais il avait fini par la trouver, ou plutôt par lui tomber dessus, presque littéralement. Une poursuite s’était alors engagée, une course poursuite dont la jeune demoiselle ne pouvait réchappé tant son adversaire lui était supérieur. Calo restait un sith et certainement l’un des plus puissants.

Au cours de la course effrénée, alors que la jeune femme faisait preuve d’une agilité exemplaire, le sith lui ravageait tout sur son passage, au point de créer un couloir sans végétation, où tout était balayé, ne laissant derrière les tempêtes de force successives que de la terre retournée et des arbres déracinés. La Twi’lek avait su éviter les attaques de son adversaire avec brio, utilisant la force à petite dose quand il le fallait. Calo s’en était rendu compte et, qui qu’elle soit, elle savait utiliser la force, elle représentait donc un danger. Le sith avait alors décidé, plutôt que de la rattraper, de la briser. Il utilisa la Force pour augmenter sa vitesse, rattrapant petit à petit la jeune femme, puis, une fois arrivé à porté de main, l’avait jeté contre un arbre avant de la briser, littéralement avec ses poings... Mais elle n’était pas morte et elle regardait maintenant le sith, cachant sa souffrance, le défiant de recommencer. Elle attendit, mais il ne bougea pas.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Calo réfléchissait. Son esprit, vicieux, sombre et entraîner cherchait une utilité à la « ressource » qu’il avait devant lui. Son adversaire savait maîtriser la force mais ne portait pas la marque des jedi ou des sith. Son regard, plein de défi, ne cachait pas non plus une certaine peur, une certaine hésitation. De plus, sa présence ici nécessitait un éclaircissement. Il fallait l’interroger mais… Il l’avait presque complètement « cassée ». Il s’approcha d’elle, l’attrapa par un de ses Lekkus et la souleva. Très vite, les pieds de la jeune femme ne touchèrent plus le sol. Elle n’émit aucune plainte, ne fit aucune grimace. Elle regardait son bourreau, droit dans les yeux, elle ne cillait pas, elle ne vacillait pas, elle faisait preuve d’une résistance démesurée aux vues des blessures que Calo lui avait infligé.

« Je ne tomberai pas devant toi… » Le bleu de ses lèvres était gâché par le sang qui coulait de sa bouche. Le sith leva la main et essuya le liquide rouge de la bouche de sa victime.

« Tu tomberas… Et tu te relèveras. »

Et il la lâcha. Le bruit du craquement des os déjà blessés pris le pas sur le bruit de la pluie. La Twi’lek lâcha un hoquet de douleur avant de tomber sur le flan, immobile, déconnecté du monde réel, perdue dans ses rêves. Elle s’était évanouie. Balhir la contempla quelque instant puis reparti en direction du vaisseau.

« ZC, ramène là. »

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Plus d’une semaine plus tard.

« Maître, les indicateurs télémétriques indiquent une forte activité neuronal, je crois qu’elle se réveille. »

Le sith s’empara de l’écran de la cuve à Bacta et regarda les informations.

« Très bien, prépare l’évacuation du sérum, je la récupère. »

Les deux yeux de la demoiselle s’ouvrirent, dévoilant un regard perçant et perdu. Elle regarda autour d’elle, laissant sa main glisser contre la paroi de la cuve puis elle tomba nez à nez avec Calo, qui la fixait depuis l’autre côté. Il ne portait plus ni masque ni vêtements militaire, il ressemblait à n’importe quel humain, ancien militaire de carrière désormais à la retraite… Ce qui était presque le cas.

La jeune femme eu un mouvement de recul et tenta de briser la cuve pour fuir. Ces efforts étaient vains et elle s’épuisa rapidement. La peur et la surprise se lisaient dans son regard et dans ses gestes. ZC lança l’évacuation du sérum. Le niveau se mit à baisser doucement. Très vite, la légèreté que ressentait la jeune femme dans le liquide disparu, la gravité lui rendait son poids et lui faisait payer ses nombreuses blessures et ses jours d’inactivité totale. Elle se retrouva en boule au fond de sa cage de verre, regardant piteusement le sith.

Ce dernier était vêtu d’une chemise ample blanche, qui lui permettait de cacher sa carrure. Sa barbe courte, bien taillée et blanchie par endroit, occupait la partie inférieure de son visage. Son crane avait une légère teinte bronzée là où il n’y avait pas le masque, révélant ainsi une peau blanche mais douce là où le respirateur était attaché. Ses yeux, d’un gris bleuté rare pour un humain, fixaient la non-humaine avec un intérêt particulier. Il pianota quelque chose sur le pupitre de visualisation et la cuve se déverrouilla, s’ouvrant légèrement. Calo saisit la porte et l’ouvra totalement, puis il s’agenouilla devant la twi’lek. Il lui tendit la main et lui dit doucement :

« Tu n’as rien à craindre. Vient avec moi. »

Le sith avait décidé de ne pas utiliser la force pour influencer la jeune femme, la laissant ainsi seule maître de ses décisions. Elle ne bougea pas dans un premier temps, puis sursauta quand ZC, jusqu’à lors dans la pénombre, bougea dans un coin de la pièce pour s’occuper du retraitement du Bacta. Son regard se reposa de nouveau sur Calo, qui avait maintenant plus l’air d’un fort, mais sympathique, loin de la dernière image qu’elle avait de lui sous la pluie. Il n’avait pas bougé, son sourire était toujours chaleureux, sa main toujours tendue vers elle. Le doute et la peur étaient toujours très présents dans le regard de la demoiselle, mais quelque chose allait la pousser à réagir : La faim. Dans la cuve, son corps n’avait reçu que le stricte nécessaire pour survivre, maintenant qu’elle était consciente, son estomac se manifestait à elle. Le tendit alors la main pour attraper celle du sith. Le sourire de ce dernier se fit plus grand. Il tira doucement sur le bras de la jeune femme pour le poser sur son épaule et la souleva comme si elle ne pesait rien.

Calo se déplaçait avec aisance dans le vaisseau. Ce dernier, un grand yacht de luxe, était décoré simplement, lumineux, reposant, rien ne laissait à penser qu’un des êtres les plus malfaisant de la galaxie puisse y vivre. Etre sith ne signifiait pas de devoir vivre dans le noir, loin de là. Alh, malgré son rang, s’occupait toujours des choses que certains qualifient de terre à terre, comme la décoration, la cuisine, le sport. Ces petites choses lui permettaient de rester connecté à la réalité.

Après quelques portes et couloirs de passés, Calo finit par arriver dans une grande salle avec de grands fauteuils et une table. Il déposa la twi’lek dans un fauteuil et s’éclipsa quelques instants. Il revint avec une assiette bien remplie et beaucoup d’eau. Il posa le tout devant la jeune femme et s’assit en face d’elle. Le regard du sith était toujours bien veillant. La demoiselle se demandait combien de temps cela allait durer. Elle mangea vite, la tête basse, comme une prisonnière et bu beaucoup avant de se plaquer au fond de son siège, regardant son hôte avec une certaine crainte. Ses parents lui avaient appris à ne jamais se fier aux apparences, surtout après la poursuite qu’il y avait eu dehors.

« Et maintenant, si tu me racontais comment tu as fait pour arriver là ? »
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Le temps sembla s’arrêter l’espace de quelques instants. La jeune demoiselle ne bougeait plus, ZC n’émettait plus le moindre bruit, le sourire de Calo restait figer, suspendu sur ses lèvres comme s’il venait de lancer une discussion sur des banalités et pourtant, la fugitive savait que les réponses qu’elle allait devoir donner allait déterminer si elle allait vivre ou non. Un éclair de malice passa dans le regard du sith, il savait à quoi elle pensait et cela l’amusait. Lui qui l’avait brisé une fois n’attendait qu’une simple excuse pour le faire une deuxième fois. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que les hommes comme Calo n’avaient pas besoin d’excuse, si elle n’était pas encore morte c’est qu’il lui avait trouvé une certaine utilité. La twi’lek se ramassa un peu plus sur elle avant de commencer.

« Je suis là depuis plus longtemps que vous… »

« Développe. »

« Je suis née ici. »

« Développe. »

« J’avais un père et une mère. »

« Développe. »

Calo aimait ce genre de petits jeux. La gamine, malgré la peur qu’elle pouvait avoir, ne perdait pas son caractère et affrontait directement le sith. Ce comportement plaisait au géant. Son sourire était toujours en place, il était toujours parfaitement calme, Elle voulait certainement qu’il s’énerve pour mettre fin à cet échange, mais c’était peine perdue.

« Vous les avez tué. »

« Si j’avais tué qui que ce soit sur cette planète, je m’en serai souvenu. »

« Indirectement. »

« Développe. »

« Vous avez fait fuir les animaux autour de vous, les prédateurs ont suivi le mouvement. »

« Et vous avez été attaqué et débordé. »

« Oui… »

« Ce n’était pas une question. Comment avez-vous fait pour survivre jusqu’à mon arrivée ? »

« Je ne sais pas, c’est quelque chose que j’ai appris à faire depuis que je suis petite, mais mes parents ont dû travailler dur pour savoir le faire. »

« Faire quoi ? » Sa voix était montée d’un tout et avait claqué comme un fouet.

« Se faire passer pour l’un d’eux. »

« Ce qui explique que je ne vous ai pas senti plus tôt. Depuis combien de temps tu me suis ? »

Voyant que les coups n’arrivaient pas, la jeune femme commença à se détendre un peu.

« Quelques mois. Je vous ai vu au loin sur la colline pour la première fois, après, je suis resté à proximité, il n’y avait pas d’animaux sauvages avec vous. »

« Qu’as-tu vu ? »

« Je vous ai souvent vu à genoux au milieu de la grande fleur. Je ne connaissais pas cet endroit avant de vous y trouver. Vous restiez parfois des jours sans bouger… »

Sa dernière phrase sonnait plus ou moins comme une question, elle se demandait comment cela était possible.

« C’était de la méditation. Ensuite ? »

« Ensuite rien, j’ai continué comme ça jusqu’à ce que votre droïde me trouve. »

Calo sourit. « Lui dispose de scanner qui ne peuvent être trompés par ta faculté et contrairement à moi, il fait toujours attention à son environnement. »

Calo se vautra au fond de son siège, croisant les jambes. Son regard bleu acier fixait la jeune femme. Il savait maintenant tout ce qu’il voulait savoir, ou plutôt, il avait éclairé suffisamment la situation pour être tranquille. Cette jeune twi’lek pouvait lui en apprendre encore beaucoup sur cette planète… Et puis, elle avait la force avec elle. C’était en fait la seule raison pour laquelle il ne l’avait pas tuée. Elle utilisait spontanément la force pour se faire passer pour l’un des prédateurs qui peuplent cette terre, et elle l’avait spontanément utilisée pour tenter d’échapper à Calo lorsqu’il l’avait poursuivie. Le sith était très intéressé par ces particularités.

Le sith se leva vivement de sa chaise, presque trop vite, même pour un corps aussi entraîné que le sien. Il se pencha en avant, son sourire paternel avait disparu. La twi’lek s’enfonça au fond de son siège, elle aurait aimé pouvoir disparaître à cet instant précis. Elle se sentait transpercé par le regard de son bourreau. Il tendit une main, lui effleurant la joue, avant de se saisir de l’assiette. Il se redressa et s’en alla sans le moindre mot. La jeune femme resta quelques instants sans bouger.

Elle attendit, quelques dizaines de secondes, puis, voyant que Calo ne revenait pas, elle décida de se lever. Elle voulait à tout prix quitter cet endroit, ce vaisseau et s’éloigner le plus loin possible de cet homme et de son droïde. Une fois debout elle fut prise de vertige et failli tomber. Ses muscles n’étaient pas plus en forme qu’il y a un quart d’heure. Elle se rattrapa à la table, la longea en direction de la porte. Elle posa l’une de ses mains sur l’encadrement et se risqua à jeter un œil dans le couloir. Personne. Sa démarche était peu assurée mais elle était déterminée. Petit à petit son équilibre se faisait meilleur, ses mouvement plus fluides. Elle ne savait pas où aller, elle ne connaissait pas le vaisseau. Elle s’égara plusieurs fois. Le Yacht n’était pas immense, mais certaines portes étaient dissimulées dans les cloisons et elle ne les voyait pas. Elle finit par trouver l’astuce après de longues minutes. Très vite elle finit par trouver son chemin vers la sortie. Elle abaissa la rampe et couru dehors.

Alh était là, debout, il lui tournait le dos, il regardait le ciel. Un lourd manteau lui enveloppait le corps, son masque était de nouveau sur son visage.

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« Il neige… » Se contenta-t-il de dire. « Je n’avais jamais vu de neige avant… »

Calo avait toujours vécu sur des planètes dont l’atmosphère était contrôlée ou extrêmement chaude, jamais il n’avait vécu sur une planète comme celle-ci, jamais il n’avait vu de neige. C’était la première fois en cinquante ans et, l’espace de quelques instants, il était redevenu un homme, simple et émerveillé par quelque chose de tout aussi simple. Il regardait les flocons tomber dans sa main et fondre doucement. Il sentait que le rythme de la vie ralentissait autour de lui, comme pour se préparer au froid. Il resta ainsi quelques secondes, puis il se tourna vers la jeune femme. Elle avait toujours les fesses dans la boue, elle n’osait pas bouger, de peur d’être tuée sur le champ.

« Quel est ton nom ? »

« Maïane. »

« Très bien Maïane. Tu m’appelleras Calo pour le moment. Suis-moi, si tu tentes de fuir, je te brise une nouvelle fois, compris ? »

« Oui… »

« Montre-moi où tu vivais avec tes parents. »


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« Tu étais un jedi, tu aurais dû œuvrer pour le bien des autres, pas les condamner à la souffrance et à la mort ! Je ne t’ai pas formé pour que tu deviennes ainsi ! »

« Et pourtant, je le suis devenu, mon « maître ». J’ai été jedi, j’ai été mercenaire, je suis maintenant autre chose et si nous nous recroisons une prochaine fois, je serai encore différent. Votre traque est sans fin, je vous ai dépassé, vous et tout l’ordre jedi, votre dogme ne me contrôle plus, vos leçons ne résonnent plus dans ma tête, je deviens ce que j’aurai toujours dû être ! »

« Un homme coupé de la force ? Un barbare asservissant des groupes entiers pour de l’argent ? Un simple bandit qui est utilisé et sera jeté comme tous ceux de ta trempe ? Vois quel avenir radieux t’attend, vois ta déchéance ! »

« Vous vous trompez, « maître », mais vous ne comprendrez jamais. »

« Alors finissons en… »

Le vent battait le toit du bâtiment sans aucune pitié, rendant chaque geste imprécis et risqué. Cela n’empêchera pourtant pas les deux anciens compagnons de se battre. Maître Alen avait fini par retrouver son apprenti après plusieurs mois de traque intense. Calo avait failli s’échapper à nouveau, son vaisseau était allumé et n’attendait plus que son pilote, Alen était arrivé juste avant que son ancien padawan ne monte dedans. L’heure était maintenant au combat.

Le maître jedi dégaina son sabre laser mais n’eut pas le temps de sauter en direction de Calo que ce dernier tirait déjà à l’aide de son blaster lourd. Une pluie de laser s’abattit sur le maître jedi qui dévia et esquiva chacun d’entre eux, non sans mal. Alen se rapprochait petit à petit de Calo, ce dernier ne bougeait pas, se contentant d’arroser son ancien maître…

Le sith ouvrit les yeux. Ce rêve revenait souvent, pourtant ce combat avait eu lieu il y a plus de dix ans. C’était la dernière fois qu’il avait vu le jedi, à l’époque, il n’était même pas encore sith, simplement un jedi déchu, égaré, à la recherche d’une mode de vie qui lui convient. Il avait été mercenaire, chef de gang, homme d’affaire, chasseur de prime, homme de main, jedi, puis sith et pourtant, Arl n’avait pas encore trouvé sa voie, celle qui lui permettrait de d’épanouir, de devenir plus que ce qu’il était maintenant. Calo se leva de sa couchette et alla voir la jeune twi’lek. Cela faisait maintenant trois mois qu’elle était avec lui, les choses avaient bien changées depuis leur première rencontre.

« Chef, les affaires sont rangées dans la soute, le camp a été nettoyé et dissimulé. »

« Très bien. ZC prépare le vaisseau, nous partons. »

« Puis-je… »

« Oui, tu peux y aller. »

La dernière fois que Maïane avait pris ce chemin, c’était il y a trois mois, sous la contrainte. Elle avait mené Calo à l’endroit où ses parents avaient été incinérés. Le sith était resté debout à côté des restes du promontoire et était resté droit et silencieux. Il avait alors posé une main sur l’épaule de la twi’lek et cette dernière s’était presque instantanément détendue. Ils étaient restés là, immobile, un certain temps. Impossible pour la jeune femme de dire précisément si leur veillée avait duré seulement quelques minutes ou si plusieurs heures s’étaient écoulées. Ils étaient ensuite rentrés, Calo surveillant du regard la petite dame, cette dernière ne sachant plus trop ce qu’elle devait faire.

Et finalement, elle était restée. Elle ne savait toujours pas aujourd’hui si Calo en avait fait sa prisonnière ou non, mais elle avait fini par devenir dépendante de lui. Il lui apportait une certaine protection et un certain rythme de vie qui lui rappelait celui qu’elle avait eu avec ses parents. Elle s’entraînait avec lui tous les matins et le laissait seul quand il méditait. Il lui avait appris à tirer et quelques rudiments de mécanique pour qu’elle soit utile sur le vaisseau et il était devenu en quelque sorte son protecteur. Le sith était rude et imposait une discipline comparable à celle des militaires, mais à côté, il n’était ni injuste ni cruel. Pour Maïane, cet homme avait quelque chose de déstabilisant, comme s’il était bien plus que ce qu’il voulait bien lui montrer.

Le bucher de ses parents commençait à être envahit par les plantes, la nature reprenait peu à peu ses droits sur le brasier qu’elle avait créée. Elle regarda les bourgeons et les fleurs recouvrant l’ancien promontoire. Une larme coula sur sa joue. Elle se retourne et regarda en direction du vaisseau. Elle le détestait, elle détestait cet homme dont elle était devenue dépendante, elle le détestait et le respectait en même temps. Il la protégeait, il allait lui montrer la galaxie, ils allaient quitter cette planète ensemble et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de penser que tout aurait été plus simple si il n’avait jamais atterrit.

Calo se concentrait. Il avait appris à repérer la jeune femme grâce à la force. Naturellement, elle parvenait à se cacher, à se faire passer pour autre chose. Il la sentait, il sentait son potentiel et aux cours de ces quelques mois, il avait tissé un lien fort avec elle et sentait désormais ce qu’elle ressentait. Elle doutait, elle avait peur, elle était en colère, elle le haïssait. Il le savait depuis longtemps, mais cela ne le gênait pas. Un jour peut-être qu’elle tenterait de le tuer, mais pour le moment, elle avait besoin de lui, elle ne survivrait jamais seule. Allait-il la former ? Il ne le savait pas. Il allait lui donner l’accès aux leçons qu’il avait enregistré avec ZC, à elle d’utiliser ce savoir comme bon lui semble. Cela allait être son premier test. Le sith avait déjà formé de nombreuses autres personnes dans sa vie, partiellement certes, mais il savait quoi faire avec elle pour qu’elle réponde à ses besoins.

Pendant l’absence de la jeune femme, Calo retourna à la grande fleur, celle qui l’avait soignée, celle qui s’était « nourrit » de lui tout comme lui s’était « nourrit » d’elle. Il se mit à genoux et commença à méditer. Pourquoi avait-il une nouvelle fois rêvé de son maître ? Ce rêve revenait de plus en plus souvent, il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était un signe que la force lui envoyait, mais un signe pour quoi ? Allait-il revoir celui qui l’avait formé ? Le temps était passé, Alen devait aujourd’hui être vieux et sa quête désespérée avait dû l’éloigner de l’ordre. Cette perspective titilla la curiosité du mercenaire. Il voulait voir le mal qu’il avait causé sur ce jedi, voir à quel point il l’avait fait chuter.

Le sith retourna au vaisseau quelques heures plus tard. Maïane l’attendait sagement à côté de la rampe d’accès, ZC était à ses côtés. Calo s’arrêta à quelques mètres d’eux. La Twi’lek se redressa, le droïde fit l’un de ses sons étranges dont il avait le secret, tous deux attendaient les directives du mercenaire.

« Tout est prêt ? »

« Le vaisseau est prêt, nous pouvons décoller. »

« Anxieuse ? »

« Un peu… »

« Profite en, tu t’habitueras vite à tout ça puis tu t’en lasseras. Allons-y. ZC, quand nous seront dans l’espace, permet à Maïane de consulter les leçons. »

« Oui maître. »

« Les leçons ? »

Calo sourit légèrement avant de passer à côté de ses deux acolytes et de rejoindre le poste de pilotage. Il était temps de quitter cette planète.

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