Grendo S'orn
Grendo S'orn
Messages : 837
Eclats Kyber : 83
Palais Royal de Koto-Si,

Si la ville de Koto-Si était largement connue sur Neimoidia pour être à la fois le centre politique, administratif et culturel de la planète, cela surprenait le plus souvent les visiteurs d'apprendre qu'elle n'était pas son centre économique, l'honneur revenait à la ville de Zarra sur Cato-Neimoidia. Néanmoins, pour bien signifier aux visiteurs qu'ils se trouvaient sur la planète Mère des Neimoidiens et plus précisément dans la capitale, ces derniers, lorsqu'ils arrivaient en navettes de transport depuis l'espace, ne pouvaient pas rater des yeux la majesté et la splendeur que dégageait le bâtiment le plus important de la ville : le Palais Royal, qui se distinguait de toutes les constructions environnantes de par sa taille colossale.

Le Palais Royal se situait dans le quartier du Gouvernement, en plein centre de la capitale. Au fil des années, la ville avait été agrandie tout autour jusqu'à toucher le célèbre Marais à l'extrémité ouest.
La première chose qui frappe quand on s'intéresse un tant soit peu à l'architecture du bâtiment, c'est que l'édifice est composé principalement d'une multitude de tours construites les unes à côté des autres. A l'origine, lorsqu'il fut édifié, le Palais Royal ne comportait que quelques bâtiments massifs, qui ne sont plus visible aujourd'hui mais dont les fondations ont par contre été utilisées pour la construction du bâtiment actuel. Au fur et à mesure que les souverains se succédaient sur le trône de Neimoidia, chacun d'eux devait inaugurer son règne par l'adjonction d'une construction nouvelle, le plus souvent une tour de plus ou moins grande importance. Un beau jour, la place commença à manquer, raison pour laquelle il fallut trouver une autre solution. L'idée de construire par dessus les anciennes fondations pour en faire de plus haute et de plus solide fit presque l'unanimité.

En ce qui concerne l'intérieur du Palais Royal, ce dernier est une merveille de beauté architecturale, combinant à la fois pierre marbrée et haute technologie. Du portique d'entrée jusqu'aux portes principales de la salle du trône, l'ensemble des halls d'apparat, faisant office de vastes galeries d'art, est bordé de grandes rangées de baies vitrées offrant des vues parfois à couper le souffle sur le paysage urbain.

C'est ainsi qu'il y a trois ans, l'Archiduc Osvald Daultay, réélu pour la seconde fois Grand Monarque du Commerce, hérita à nouveau d'un Palais qui avait subit des changements significatifs depuis plusieurs milliers d'années. Un bâtiment qu'il avait très vite appris à connaître par coeur, dans les moindres détails. Habitué de haut standing, le Neimoidien avait toujours fait partie de la Caste de l'Aristocratie Financière, classe sociale la plus haute de la civilisation et donc la plus riche. Osvald vivait dans le luxe depuis sa plus tendre enfance. Il faisait même partie des rares privilégiés à avoir été placé, dès sa naissance, dans une ruche privée, jusqu'à l'âge de ses 7 ans. Coureur de jupons invétéré, l'homme n'avait jamais pris la peine de se caser, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir une multitude d'enfants illégitimes qu'il refusait de reconnaître et qui n'hésiteraient pas après sa mort à revendiquer l'énorme fortune familiale.

Comme à son habitude, le Monarque prit son petit déjeuner dans sa chambre, plus précisément sur le balcon offrant une vue imprenable sur la citée. Un paysage qu'il aimait observer tranquillement tout en se disant qu'il en était le Maître absolu.
L'homme allait sur ses 78 ans, un âge avancé mais qui ne l'empêchait pas de régner comme n'importe quel souverain avant lui. Cela faisait déjà trois ans qu'il était à ce poste, dans un an aurait lieu une nouvelle élection, à laquelle évidemment il participerait en quête d'un troisième mandat. Il était apprécié d'une grande partie de la population, bien que l'argent et les multiples pots-de-vins qui circulaient en étaient souvent la cause.

« Et vous pensez qu'il va m'engager comme ça aussi facilement ? »

« J'en suis convaincu. Il a tout intérêt à le faire. Votre parcours est exemplaire, » répondit l'Archiduc Osvald Daultay.

« Son assistante est dans le coup ? »

« Non, personne ne l'est à part vous et moi. »

Ce matin, le souverain n'était pas seul pour déjeuner. Il y avait un second individu, un Neimoidien habillé de noir dont l'allure ressemblait étrangement à un militaire de carrière. Debout aux côtés de Daultay qui trempait un morceau de mie de pain dans un jaune d'oeuf, l'homme ne bougeait pas posant une nouvelle question à son interlocuteur.

« Puis-je vous demander pourquoi vous vous méfiez de lui ? »

« Non vous ne pouvez pas. Mais je vais tout de même vous répondre, une simple intuition voilà tout. »

Quelque peu surpris, le Neimoidien n'eu pas le temps de répondre que le Monarque continuait déjà à parler.

« Vous n'êtes pas satisfait de ma réponse Katarn ? Si vous préférez je peux demander à quelqu'un d'autre de tout aussi compétent en la matière ? »

Il s'appelait donc Katarn.

« Non non, je n'ai aucun jugement à porter à vos ordres Excellence. Veuillez m'excuser, » répondit-il.

« Bien, je préfères ça. De toute manière tout est organisé, vous avez un entretien avec le Sénateur S'orn dans deux jours. Inutile de dire que je ne vous connais pas durant votre enquête. Nous n'avons d'ailleurs jamais eu cette conversation. C'est bien clair ? »

« Parfaitement Excellence. »

« Ne me décevez pas Xiao Katarn et je ferai de vous un homme riche. Je compte sur vous pour vous rapprocher de lui un maximum. Rendez-vous aussi indispensable qu'un Chef de la sécurité peut l'être pour un politicien durant cette sombre période. Observez, enquêtez, mettez votre nez là où vous ne devriez pas, et trouvez moi quelque chose contre ce fils de bouffeur de moisissure ! »

.:. .:.

Deux jours plus tard, dans le Manoir de Grendo S'orn,

Seul les yeux fixés sur les nombreux jardiniers occupés d'entretenir son splendide paysage fleuri entourant son domaine, Grendo S'orn attendait impatiemment son nouveau Chef de la sécurité un dénommé Xiao Katarn. Le Politicien détestait attendre mais ce n'était pas la faute de Xiao il n'avait rendez-vous que dans une dizaine de minutes. Il était coutume pour un Neimoidien d'arriver pile à l'heure, ni trop tôt de peur de paraître trop pressé ou trop enthousiaste, ni trop tard au risque de se faire passer pour parfaitement irrespectueux. Un rituel auquel Grendo avait du s'habituer malgré son manque énorme de patience.

Alors qu'il observait toujours ses employés s'afférer à la tâche ingrate d'arracher les mauvais herbes, S'orn cria à l'un d'entre eux :

« Vous là, oui vous, oui oui c'est bien à vous que je parle, celui avec un chapeau ridicule sur la tête et un pantalon vert olive, » dit-il en désignant l'un des Neimoidiens qui releva lentement la tête.

« J'ai pu remarquer qu'il y avait des crapauds qui ont élu domicile dans mon étang un peu plus loin, serait-il possible pour vous de les déloger. Je précise que ce n'était pas une question. »

L'homme s'exécuta et partit en direction de l'étang, un filet à la main. Il ne pouvait y avoir qu'une créature proche du crapaud dans le domaine et c'était Grendo S'orn, personne d'autre. Vu la proximité avec le Marais, les bestioles pullulaient un peu partout dans la citée. Un fléau que les autorités avaient déjà tenté d'éliminer, en vain. Des mesures drastiques seraient probablement nécessaire plus tard mais le Politicien n'avait pas la tête à ses futilités, d'ailleurs son assistante vint le prévenir de l'arrivée de Xiao Katarn. Parfait.

« Entrez je vous en prie, » dit-il en invitant son nouvel employé à approcher.

« Asseyez-vous. » Il s'installa face au Politicien qui prit place derrière son bureau.

« Katarn c'est bien ça, Xiao Katarn, vous êtes de Neimoidia ? Ce n'est pas un nom commun il me semble. »

« Deko-Neimoidia en réalité monsieur le Sénateur. Je suis arrivé sur Neimoidia il y a quelques années, lorsque j'ai intégré les Forces de Sécurité. »

Grendo S'orn acquiesça d'un mouvement de tête et prit le dossier du nouveau Chef de sa sécurité. Il resta un moment silencieux, le temps de le lire à voix basse et de s'exprimer ensuite :

« Un parcours professionnel exemplaire d'après ce que je vois. Il est dit ici que vous avez participé à écraser le mouvement de révolte de Kaantay ? Une véritable boucherie d'après ce que j'ai cru comprendre. »

« Il était de mon devoir de mettre un terme à ce mouvement de rebellions monsieur le Sénateur. Plusieurs fois nos opposants ont eu l'occasion de se rendre, ils n'ont pas saisi leur chance. »

« Vous êtes le genre d'homme qu'il me faut à mes côtés. Le genre qui n'hésite pas à agir quand son devoir le lui impose. Chaque personne a une place dans cette société. Il y a ceux qui donnent les ordres et ceux qui exécutent, vous vous exécutez et vous sembler le comprendre, un bon point pour vous. »

« Merci monsieur le Sénateur. »

« Vos états de service font également mention d'une tentative d'assassinat du Conseiller Ten'shi, responsable du Département de la justice, que vous auriez empêché ? »

« Oui Sénateur, il s'agissait plus exactement d'un fanatique qui travaillait pour l'un des criminels en passe d'être jugé pour enlèvement et séquestration. Nos services de renseignement ont très vite perçu l'urgence de la situation et nous avons remonté la piste vers notre potentiel assassin. Cinq minutes plus tard et le crime aurait été commis. J'ai moi-même participé à l'arrestation. »

« Impressionnant. Je pense qu'avec vous à mes côtés je n'ai plus rien à craindre de mes opposants. » finit-il par dire en lui serrant la main.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Xiao Katarn
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn