Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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La Dame Noire savait qu’elle avait fait le bon choix en envoyant deux de ses fidèles sur Ossus l’année précédente. Grâce à l’holocron récupéré, et analysé pendant de longs mois par ses meilleurs spécialistes du côté obscur, un nom résonnait maintenant dans sa tête, telle une promesse alléchante de secrets et de découvertes potentielles attirantes, si possible décisives pour l’Empire sith… Et surtout pour sa dirigeante.

Nfolgai, une planète oubliée, aux coordonnées perdues depuis des siècles, lui tendait les bras. Ses meilleurs ingénieurs avaient croisé les données extraites de l’holocron avec les connaissances des historiens de l’Ordre sith pour aboutir finalement à une triangulation approximative des coordonnées, après moult calculs complexes. Darth Ynnitach sut immédiatement ce qu’elle devait faire. Un sentiment étrange la prenait : la Force semblait l’appeler, elle ne pouvait plus penser à autre chose qu’à cette planète mystérieuse dont seuls des bribes d’histoire lui était connu.

On racontait qu’à l’aube de l’Ordre sith, quand ce dernier n’existait pas encore en tant que tel, la chef officieuse des exilés, Sorzus Syn, alchimiste connue pour ses travaux de mutations sur les êtres vivants et philosophe du côté obscur, s’était rendue sur Nfolgai et en avait fait son centre d’expérimentations. Puis son souvenir s’était émoussé dans les esprits au profit du martial Ajunta Pall, et de bien d’autres, pour n’être plus qu’un vague nom n’évoquant pas grand-chose pour bien des siths actuels. Quant à Nfolgai, après la Grande Guerre de l’Hyperespace, ses coordonnées avaient été définitivement… Du moins c’est ce que l’on croyait.

L’Impératrice décide donc de suivre les traces de la première d’entre ceux qui ont fondé son Ordre d’utilisateurs de la Force, et réunit ses deux fidèles apprenties : Zora, bien sûr… Mais aussi Daesha. Peut-être que cette mission va d’ailleurs lui servir de test pour évaluer les forces et les faiblesses de ses deux élèves.

Après avoir ordonné à Zora de couvrir ses arrières avec son mercenaire humain, Darth Ynnitach commande à Daesha de la suivre dans son propre vaisseau. Le voyage jusqu’à Nfolgai se fait avec de nombreuses difficultés, car trouver la planète avec leurs données parcellaires prend plusieurs jours, mais finalement, leur destination est enfin en vue.

Recouverte de déserts arides et de montagnes abruptes, balayée par des vents violents, Nfolgai n’est pas forcément très accueillante… Et l’atterrissage se révèle délicat. Mais finalement, la maîtresse et l’apprentie peuvent poser le pied à terre. Après plusieurs heures de marche et de recherches, elles trouvent enfin ce qu’elles cherchent, guidée par le côté obscur qui croît en force au fur et à mesure qu’elles avancent.

Creusé à flanc de montagnes, s’enfonçant dans les entrailles de la planète, un imposant complexe millénaire leur fait face. Sur les murs, de vieilles inscriptions en ancienne langue sith sont inscrites, presque indéchiffrables. La Dame Noire réussit à en comprendre quelques bribes : «Ici… Fabrique… » Mais rien d’autre.

Pénétrant à l’intérieur, une chaleur étouffante et presque surnaturelle semble régner sur les lieux. Les deux siths se perdent dans des galeries, trouvant de nombreuses nouvelles inscriptions : « Forge », « Labor… »

Que vont-elles bien découvrir dans ces vestiges ? Et surtout, que sont ces bruits étranges qu’elles commencent à percevoir ? Sont-elles seules, ou bien d’autres personnes ont-elles eu la mauvaise idée de se trouver sur le chemin de l’Impératrice ?


Ordre de post: Darth Ynnitach - Daesha Maha'Tarh

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La planète Nfolgai qui est située dans le système Nfolgai restait largement méconnue. Ce qui est paradoxal étant donné que ce monde fait partie de cette portion de territoire nommé l’Espace Sith ou Espace de l’Ancien Empire Sith.  Cruelle ironie, cette amnésie est le dernier cadeau, pour ne pas dire châtiment, infligé par la République honni et leurs laquais Jedi dans leurs tentatives de détruire les Sith. Et c’est ce qui poussait les Sith actuels depuis des siècles et jusqu’à présent encore de retrouver leur héritage. Héritage enfouis, perdus, détruits ou volés. Mais le plus souvent oublié et ignoré au profit de la guerre dans sa forme la plus martiale. Chose qui explique clairement pourquoi les Sith qui se sont succédés depuis longtemps ont préférés la caste des Massassi et les duels à l’épée plutôt que de manipuler la vie pour en créer de nouvelles et asservies à leur pouvoir… dans le but d’éradiquer leurs ennemis. Bien entendu, les Anciens Sith ont toujours pratiqué cet art mais sous des formes assez simples. La caste des Massassi n’étant qu’un exemple récurrent ou alors les Terentateks plus récemment. Mais quid des antiques Leviathan par exemple ? Des monstres de légendes, y compris chez les utilisateurs du Côté Obscur. Mais aujourd’hui l’un des savoirs antiques permettant ce genre de créations sublimes pourrait être à porté de main. Et de ça, la Dame Noire fera tout pour que se soit SA main qui l’empoigne !
 
Le S’Veyval, vaisseau de gros tonnage personnel de Darth Ynnitach, filait à travers la Descri Wris, la seule route encore praticable permettant de s’y rendre.  Malgré les renseignements récupérés, il n’y avait aucune coordonnée qui ne soit précise. La frégate Sith qui n’était rien d’autre un Sith Escort Carrier lourdement modifié de sorte à pouvoir affronter un croiseur Hammerhead de la République face à face, glissait doucement dans le vide sidéral. Cette sérénité apparente était troublée par de nombreux sauts en hyperespace. Des sauts très courts qui demandaient de nouveaux calculs à chaque sortie pour le prochain saut.
 
Le voyage avait été repoussé de nombreuses fois depuis la réussite de la mission menée sur Ossus par feu le seigneur Araya.  Mais à présent que la République se débattait de la noyade dans laquelle elle s’était glissée toute seule,  et de la courte période d’accalmie qui s’offrait à l’Empire, la Dame Noire pouvait se permettre de s’absenter pendant un petit moment. Bien que des consignes avaient été laissées le cas échéant. Ce n’est finalement au bout de quelques jours d’un voyage fastidieux, long et remplis de frustrations que le vaisseau Sith arrivait enfin à destination. Vue depuis la passerelle, la planète ne payait pas de mine. Nfolgai ressemblait à s’y méprendre à Korriban, quoiqu’un peu plus rouge. Sur un écran tactique la Dame Sith et ses deux apprenties avisaient la topographie de la planète. Topographie qui était relevée par les senseurs du vaisseau et par un droïde sonde largué à peine que la frégate ne soit arrivée en orbite.
 
-C’est là ! Dit Ynnitach en pointant du doigt une montagne.
 
Des images du droïde sonde montrait une entrée ainsi que les restes de ce qui semblait être une ancienne installation Sith. Cependant l’image « sautait » par moment. Comme si un quelconque brouillage ou des intempéries sur la planète pouvait gêner la transmission d’images. Mais qu’importe l’objectif, le pouvoir incommensurable que la Dame Sith convoite est là, sous ses pieds. Il ne lui suffit que de venir le chercher !
 
-Daesha. Tu m’accompagneras. Nous prendrons une navette et nous nous poserons devant cette entrée. Mais à bonne distance de sorte à ne pas brouiller les communications entre la navette et le S’Veyval. Zora. Tu iras avec Dranor… et vous irez de l’autre côté de cette montagne. Des fois qu’il se trouve une autre entrée. Et ainsi nous pourrons couvrir davantage de terrain et pourrons trouver ce que l’on cherche plus rapidement. Il est inutile que nous nous attardions plus que de raisons sur ce caillou perdu ! Allons-y !
 
Bien entendu, Darth Ynnitach s’attendait à un flot de protestations de la jeune humaine concernant ce partage des tâches… Savoir que la Twi’lek était du voyage ne l’avait pas fait plaisir, mais à présent c’était elle qui avait le privilège d’accompagner la Reine Noire et non elle en bas. Mais il valait mieux qu’elle ne dise rien. D’autant que ce n’était pas comme si durant le voyage, durant un entretien privé entre elle, que la Dame Noire lui avait fait part du peu de confiance qu’elle plaçait dans le mercenaire. Au final, cet éloignement de Zora et d’être en compagnie de Dranor servirait de test. Il y avait un risque, mais la Sith estimait avoir bien cernée son apprentie. Elle veut le pouvoir. Elle a une place privilégiée, fragilisée certes, mais elle a une place de grande importance. Dranor ? Oui, elle peut l’aimer ou avoir l’illusion de l’aimer. Mais Darth Ynnitach estime que son amour du pouvoir est plus fort que celui qu’elle semble éprouver pour le contrebandier. N’est-ce pas là une marque de confiance de sa part malgré tout ? En fin de compte, elle aura le choix de rester aux côtés de sa maîtresse ou alors de fuir avec lui et perdre tout ce qui fait d’elle une femme importante et puissante dans l’Empire. Ainsi, la faiblesse s’éliminerait d’elle-même…
 
En plus d’aiguiser davantage l’esprit de compétition entre les deux apprenties par ce choix, Darth Ynnitach souhaite pouvoir évaluer la jeune Daesha en situation réelle. Après un avant goût sur Korriban durant leur première rencontre et quelques exercices sur Dromund Kaas, il lui fallait encore être sûre de son choix de la prendre sous son aile. Une véritable mission avec un véritable enjeu permettra sans nul doute de resserrer leur lien et de se découvrir mutuellement, sans oreilles indélicates pour les écouter. La Dame Sith se demandait si Daesha en profiterait pour enfoncer l’humaine et ses faiblesses apparentes.
 
Les deux hangars du vaisseau étaient mobilisés pour le départ sur la planète. Deux navettes de classe Herald attendaient. Deux autres étaient en attente, s’agissant de versions de transport pour celles-ci. Les deux qui s’apprêtaient à descendre en premier étaient les versions standards et armées. Pour les deux navettes l’équipage requis, soit deux pilotes était de mise. Dans celle de Darth Ynnitach c’était le cas, en plus de trois soldats de sa garde personnelle. Ceux-ci auront pour tâche de veiller sur le vaisseau en attendant. Le même dispositif a été assigné pour le vaisseau que prendront Zora et Dranor.
 
Les deux autres navettes serviront à convoyer la logistique nécessaire au bon déroulement de la mission. En effet, Darth Ynnitach connait bien l’usage des anciens seigneurs Sith de protéger leurs installations par différents pièges lorsqu’ils les abandonnent derrière eux. Et plus encore les moyens qu’il faut déployer pour les révéler. Ces systèmes de sécurité sont généralement employés pour défendre les tombeaux de Korriban. Mais sait-on jamais ? A bord de la frégate, une partie de la place prévue pour une troupe armée a été mise à la disposition d’esclaves. De pauvres êtres n’ayant aucune valeur sur Dromund Kaas ou ailleurs. Si le besoin s’en faisait sentir, il sera possible de les utiliser pour les dévoiler et ainsi les rendre inopérants… par le prix de leur vie, bien sur. Tout pouvoir n’exige-il pas des sacrifices ?
 
-Allons-y. Dit-elle calmement, l’air sereine, à son apprentie.
 
L’embarquement se terminait enfin. Malgré cette sérénité apparente, la Sith bouillonnait d’impatience ! Les navettes finirent par décoller et descendirent sur la planète désertique. L’entrée dans l’atmosphère fut des plus chaotiques. Frappé vents violents, le vaisseau tremblait. Le blindage en duracier semblait même grincer, protester face aux caprices météos de la planète. Mais qu’importent ces détails futiles ! Le Côté Obscur est là. Il est là et puissant ! Comment ne pas le sentir ?! Comment même résister aux douces promesses que cela évoque ?! Si autant de puissance se trouve là, c’est que ce qu’elle cherche, ce qu’elle veut obtenir est là ! C’est forcément là !
 
Stabiliser l’approche avant d’atterrir sur un sol rocheux qui semblait convenir aux pilotes fut là aussi une manœuvre difficile. Les tremblements occasionnés laissaient même à penser à la Dame Noire que son squelette allait se briser. Les trains d’atterrissages gémirent avant que tout ne cesse, ne subsistait plus que le sifflement des moteurs les jets d’échappements. Sans attendre, la Dame Noire s’était levée, impatiente d’en sortir et de fouiller de fond en comble cette antique base Sith.
 
-Maintenez la navette en état de décoller rapidement au cas où. Dit-elle aux pilotes. Vous, vous restez ici et surveillez le périmètre. Adressait-elle ensuite aux trois soldats en armure qui appartenait à sa garde sur Dromund Kaas.
 
La rampe finissait enfin par s’abaisser. Le vent brûlant s’engouffrait à l’intérieur avec son lot de grains de sable et sifflait rageusement. Pour finalement se calmer et reprendre peu après. Par précaution Darth Ynnitach relevait la capuche de la bure noire qu’elle portait pour se prémunir au maximum du sable projeté dans l’air. Une fois le pied posé sur le sol de cette planète oubliée de tous et à balayer un tour d’horizon, la Sith attendait que Daesha ne soit sortie de la navette pour avancer de nouveau vers la montagne qui se dressait devant elles. Celle-ci était immense et non sans rappeler celles qui bordent la Vallée des Seigneurs Noirs. D’ailleurs, ceci ne faisait que rappeler comment la maîtresse et l’apprentie s’était rencontrée et où fut scellé le moment de leur association. Ce qui ne manquait de faire sourire la Sith. Les trois soldats ouvraient la soute de la navette et faisait sortir les deux moto-jets qu’elle transporte. Prenant une, et la Twi’lek l’autre, le duo s’élançaient vers lignes montagneuses, suivant à la fois les rares données transmises par le droïde sonde et, bien entendu, la Force. Durant la première demi-heure, elles croisèrent le droïde sonde qui revenait tranquillement vers la navette de classe Herald. Passant près d’elles sans s’arrêter il laissait pivoter ses photos-récepteurs sur l’environnement alentour tout en échappant quelques bruits qui tenaient lieu de langage au droïde.
 
Pas un mot ne fut échangé durant le trajet. Du moins rien de futile. Il fallait avancer. De nombreuses haltes durent faites pour trouver cette fameuse entrée. Mais rien, comme si les images du droïdes n’avaient été que des illusions et qu’il n’y avait rien sur cette fichue planète. Comment cela pouvait-il être possible ! Mais il ne fallait pas se laisser abattre, mettre un pied devant l’autre et continuer. A cause des vents qui balayaient tout à la surface de la calderas sur laquelle s’était posée le vaisseau, les deux Sith avaient dû faire de nombreux détours, rallongeant ainsi leur chemin. D’après les instruments du droïde sonde, une heure de marche, grand maximum, aurait été nécessaire pour s’y rendre. Mais à éviter les courants de violents de ce qui s’approchait d’une tempête sur Dromund Kaas, qui n’est pourtant pas la dernière planète à être venteuse, la durée du trajet s’en trouvait être rallongée. D’autant plus que tout ici était brouillé et qu’il fallait s’en remettre à la Force.
 
Continuant de longer la ligne de montagnes de la calderas, la sensation que le Côté Obscur se faisait plus fort grandissait. Comme si finalement la Force se décidait enfin à être avec elles, les aider ! Filant à travers la plaine rocheuse, Darth Ynnitach distinguait l’entrée, celle que le droïde avait rapportée !  Enfin ! Elle qui commençait à désespérer ! Faisant même fi de toute prudence elle accélérait avec la moto-jet. Prenant même un peu d’altitude pour avoir un point de vue plus large de cette fameuse entrée. Il devait s’agir d’une entrée discrète, pourtant des portes extrêmement large, assez pour faire passer un marcheur lourd existaient. De plus petites aussi. La plupart étaient recouvertes de sable, sauf une, qui grâce à la roche qui formait comme une digue, semblait être épargnée. A proximité se trouvait même un parvis permettant de garer les moto-jets. L’excitation et la joie de voir le destin lui sourire dans cette aventure lui faisait perdre toute prudence quant au fait de voir une porte, une seule, être libre d’accès encore aujourd’hui…
 
Mais au-delà de cette précipitation, c’était aussi le fait de considération biologique. Contrairement à de nombreuses espèces qui se complaisent dans le chaud voir au brûlant, les Anzati préfère de loin le froid. La chaleur les incommode et ceci ne manquait pas d’incommoder celle qui est la Reine Noire. Le fait d’être à l’intérieur du complexe et de profiter ainsi de l’air frais, quoiqu’un peu renfermé, qui règne à l’intérieur. L’éclairage était plutôt chiche, mais ceci ne gênerait nullement Ynnitach. S’avançant dans les couloirs, leurs pas claquant sur le sol pierreux, elles découvraient l’entrée vers de nombreuses salles. Les rares inscriptions qui subsistaient ne révélaient pas grand-chose. Des mots comme « Fabrique », « Forge » et « Labor… », pour laboratoire sans doute, étaient présents. Pendant un bref instant, la Sith restait devant les portes comme si elle réfléchissait.

-C’est du Sithese, l’ancienne langue des Sith Sang-Pur. D’aucun dise qu’il s’agit d’une langue morte. Ce qui est presque vrai. Malheureusement la plupart des inscriptions se sont effacées avec le temps. Mais la première porte que nous avons passée parle de fabrique, la seconde que c’est une forge et la troisième laisse à penser qu’il s’agit d’un laboratoire…  Elle souriait, peut être pour la première fois depuis qu’elles avaient posés le pied sur cette planète. Allez, poursuivons !
 
Etait-ce réellement une surprise de constater que la Dame Noire sache lire, et peut être même davantage, cette langue oubliée ? Pour certains oui, pour d’autres non, c’était même une évidence. Sans faire plus cas de l’éventuelle surprise de la Twi’lek elle s’élançait à travers le couloir. Puis finalement des bruits parvenaient jusqu’à elles. Seul le bruit de leurs pas les accompagnait, du coup, Darth Ynnitach avait mis ça sur le compte d’une fausse impression. Mais, même en se montrant plus circonspecte dans sa marche, le bruit recommençait et se montrait plus audible et le Côté Obscur qui émane de ce lieu semblait se faire plus pressant.
 
Qu’est-ce que cela pouvait être ? Des intrus ? Des pillards ? Des concurrents ? Aucun vaisseau ne fut repéré pourtant ! Des reliquats d’expérience ? Pendant un bref instant la Dame Noire pensait même à des animaux ou d’autres choses issues de cauchemars, crées par des Sith il y a des milliers d’années dont l’espèce aurait survécue et vécue ici jusqu’à aujourd’hui. Mais très vite cette hypothèse fut balayée. C’était des voix. Elles leur parvenaient très clairement. Sans plus attendre, Ynnitach fermait les yeux et se plongeait dans la Force, puisant dans le Côté Obscur pour ce faire. Elle tentait d’atteindre l’esprit de son apprentie, Zora. Elle qui semblait si loin, alors que jusque de l’autre côté de la montagne.
 
« Zora ! Nous sommes entrés ! Mais nous ne sommes pas seuls ! Reste prudente ! »
 
Ne s’attendant pas à avoir une réponse, la Dame Sith rouvrait les yeux et tournait la tête vers son autre apprentie Twi’lek. Elle lui accordait un signe de la tête et prenait en main son sabre laser au manche incurvé. Mais sans en activer la lame, inutile de se dévoiler si tant est qu’elles n’ont pas encore été repérées. Du moins c’est ce que la Sith pensait alors qu’au détour du couloir, l’ombre d’une créature apparaissait. Puis vint la silhouette la tête tournant vers nous, nous exposant ainsi son faciès des plus repoussants et sa gueule garnie de crocs sur trois rangées. Vue comme ça, il ne payait pas de mine, ce chien de garde. Puis il se mit à courir droit vers elles, agressif et avec l’envie de mordre dans leur chair et goûter à leur sang. Activant sa lame, la Dame Noire attendait qu’il arrive à portée alors qu’il sautait sur elle. Frappant devant de haut en bas l’animal fut coupé en deux, ses restes s’étalant à ses pieds dans une gerbe d’étincelles. En effet l’animal était constitué de chair d’implants, certains d’entre eux étant détruits. A la suite, les voix se faisaient plus pressantes et se rapprochaient tout comme leurs pas. L’instinct de prédateur de l’Anzat se réveillait et dévoilant un sourire tout aussi sauvage qu’avait pu être celui du chien de garde réduit au silence, la Sith enjoignait à la Twi’lek de la suivre par un :

-Allons-y...
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Quand on m'avait annoncé que j'allais devoir aller explorer une vieille ruine dont la position avait été triangulée grâce aux informations contenues dans un holocron millénaire dégoté je ne sais où... Bah ça m'avait fait ni chaud, ni froid. Courir les veilles tombes et autres saletés antiques n'avait rien de bien exceptionnel. C'était limite la routine. Pas de quoi fouetter un maalraas. Sérieusement, je me demandais même pourquoi la Dame Noire tenait à se charger de ça en personne...

Puis j'en avais appris davantage sur les détails de la mission et c'est là que j'avais un poil déchanté. De un, le bordel se situait sur une planète totalement paumée, calibre trou du cul de la galaxie, dont on ne connaissait même pas la position exacte. De deux, je n'étais pas la seule de ses apprenties que Darth Ynnitach avait prévu au programme des festivités. L'Autre était aussi de la partie évidemment et avec son chéri comme chien de garde par dessus le marché. Autant dire que je me sentais un poil en terrain ennemi, sachant très bien qu'elle ne perdrait aucune occasion de me renvoyer à la Force illico presto si j'avais la mauvaise idée de baisser un peu ma garde. Et il ne fallait pas se leurrer, ce genre d'occasion risquaient bien d'être fréquentes là où on allait. Donc bon, c'était pas la joie, mais je m'étais bien évidemment abstenue de le faire remarquer. Je me doutais bien que cette petite expédition ferait aussi office de test de mes compétences et j'étais donc consciente que j'avais intérêt à essayer de me tenir correctement, pour une fois !

Bref, notre joyeuse petite troupe avait donc embarqué à bord du transport de l'impératrice, destination Nfolgai, planète dont je n'avais jamais évidemment jamais entendu parler avant de devoir m'y rendre. Inutile de préciser que le voyage avait duré des plombes et s'était déroulé dans une ambiance de folie ! … Non, je déconne. Plutôt à une ambiance à couper au couteau laser, avec Zora qui avait l'air de vouloir me foudroyer sur place à chaque fois que nos regards se croisaient, ce que j'avais moi-même superbement ignoré, sachant très bien qu'aucune de nous deux ne pourrait tenter quoi que ce soit dans une telle situation. J'avais quand même eu ma petite vengeance personnelle quand Ynnitach m'avait désigné moi pour l'accompagner, ce que j'avais accepté sans faire le moindre commentaire, même si je n'en pensais pas moins. Quoi qu'il en soit cette situation m'évitait en tout cas d'avoir à me méfier de mon propre camp pendant toute la durée des opérations ce qui me convenait parfaitement. J'en devenais donc presque impatiente d'arriver sur place, histoire d'échapper à cette atmosphère pesante avec un peu d'action !

Une impatience qui s'était volatilisé dès que la porte de la navette s'était ouverte, révélant le paysage désolé d'Nfolgai. Clairement, ce n'était pas vraiment le coin rêvé pour la villégiature... Enfin peu importait, l'essentiel était maintenant localiser l'entrée du bazar, ce qui n'était pas vraiment évident vu la quantité de sable soulevée par le vent, qui faisait qu'on y voyait à peu près que dalle. Bref, après plusieurs heures de motojet, on était enfin arrivé en vue de l’installation et de sa seule entrée encore praticable. Qui, vu de près, m'inspirait pas des masses confiance... Mais bon, c'était pas vraiment comme si je pouvais faire demi tour, donc restait plus qu'à se lancer et à voir ce que ça donnerait.

Comme je m'y attendais, l'intérieur était... comme tous les intérieurs de vieux machins. Puant, obscur et labyrinthique. Sur ce constat charmant, je suivis donc la Dame Noire dans le dédale de couloirs, songeant non sans un certaine inquiétude à ce que ce genre de lieu pouvait receler. S'il avait été créé par des Sith, il y avait fort à parier qu'ils ne l'avaient pas laissé sans protections... Du genre pièges et autres trucs sympas. Je progressais donc en m'attendant plus au moins à chaque pas à ce que la dalle sur laquelle je venais de marcher ne me pète à la gueule, ce qui n'arriva pas, heureusement. Nous nous arrêtâmes un instant pour analyser une des inscriptions étranges qui ornaient les murs et Ynnitach m'expliqua qu'il s'agissait de l'ancienne langue de la race sith dans laquelle elle déchiffrait des mots tels que forge, fabrique... Ce à quoi je répondis pas un hochement de tête convaincu, qui dissimulait – du moins je l’espère - assez bien que je n'avais jamais vu ce genre de symboles de toute mon existence. Je me retins également de demander ce qu'on fabriquait exactement dans cette fabrique, ce qui était pourtant le plus intéressant pour moi, puisqu'il s'agissait peut-être de ce qui risquait de nous tomber sur le coin de la gueule sous peu. Guère plus renseignée, je continuai donc ma progression à la suite de l'impératrice, jusqu'à ce des bruits suspects ne me fasse me figer dans la semi obscurité. Des voix et... des grognements ?

Mon impression fut confirmée quand une charmante bestiole émergea face à nous, à l'autre bout du couloir. Le genre chien de garde qui attendait depuis un bail que de pauvres imprudents se ramènent pour avoir de la chair fraîche à se mettre sous la dent ! Manque de bol, il était plutôt mal tombé avec nous, parce que j'avais à peine eu le temps d'activer mon sabre que médor était déjà coupé en deux par la Dame Noire. Ne restait plus maintenant qu'à faire de même avec ses propriétaires, ce qui risquait déjà de s'avérer plus compliqué. Des bruits de pas et de voix, ainsi qu'une présence sombre dans la Force, se rapprochaient en effet des nous à vive allure et qui que soit ces hommes, il était clair qu'ils ne s'exprimaient pas en basic, ni dans aucune autre langue que j'avais pu entendre jusqu'à maintenant... Il était de toute façon trop tard pour faire demi-tour et tenter de les prendre par surprise, ils allaient nous tomber dessus d'un instant à l'autre. Ne restait donc plus qu'à employer ma tactique préférée : foncer dans le tas en espérant que ça passe.

Sabre laser activé je me portai donc à la rencontre de nos attaquants, pour découvrir au détour du couloir un groupe de trois hommes. Deux d'entre eux étaient assez âgés et portaient des genres de longues robes brunes du style grands prêtres du culte de machin chose et le troisième semblait beaucoup plus jeune, probablement une sorte d'apprenti... La bonne nouvelle pour nous étaient que tout trois semblaient déjà passablement amochés. Par quoi, je n'en avais aucune idée, mais c'était clair que cela allait grandement nous simplifier la tâche. Je choisis d'attaquer en premier le plus jeune, qui me semblait nettement plus à ma portée que les deux autres. Il para toutefois sans difficultés mon premier coup, tout comme les suivants et j'aurais probablement eu plus de mal que je ne le pensais à le vaincre, s'il n'avait pas littéralement pissé le sang par la plaie qu'il portait au niveau du flanc, ce qui limitait fortement son endurance. Je profitai donc d'un instant de faiblesse pour me rapprocher davantage et lui asséner un coup de genoux bien senti pile au niveau de sa blessure, le faisant basculer au sol. Pas très académique ouais, mais le résultat était là non ? J'allais mettre fin au combat en détachant proprement la tête de l'autre du reste de son corps d'un coup de sabre net et sans bavure, quand je retins mon geste au dernier moment, immobilisant la lame de mon sabre à quelques centimètres de sa nuque. Le tuer tout de suite n'était pas peut-être pas la meilleure chose à faire après tout, il pouvait sans doute nous en dire un peu plus sur ce qui se passait ici. A condition qu'on arrive à comprendre quelque chose à son baragouinage sans queue, ni tête, ce qui n'était pas franchement gagné.

Je m'autorisai à le quitter des yeux un instant pour jeter un œil à côté et constater que ma maîtresse avait visiblement refroidi les deux vieux de manière définitive. Restait donc à voir si on pouvait tirer quelque chose d'utile de celui-là.

« Il a l'air d'avoir été... griffé par quelque chose. » que j'expliquai à l'attention de la Dame Noire, en examinant de loin la plaie de mon prisonnier. « Quelque chose du genre costaud, vu la profondeur de la blessure. Et les deux autres n'ont pas l'air en meilleur état. »

Je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être, ni franchement très envie de le savoir, mais ce qui était sûr c'est que cela pouvait nous être favorable comme nous mettre dans la grosse merde. Favorable parce que ce qui rôdait dans le coin risquait d'occuper suffisamment les occupants du lieu pour qu'on puisse se déplacer plus discrètement, mais si on tombait nous même sur la bestiole en question...

« Peut-être une expérience qui a ratée ou alors ils ont eu un petit différent avec leurs semblables. »

Que je supposai un peu au hasard. Après tout si ces timbrés vivaient là en vase clôt depuis des centaines d'années, bonjour la consanguinité ! Alors ça m'aurait pas étonné tant que ça qu'ils finissent par se foutre sur la tronche les uns les autres. Mais ça on ne pourrait le savoir que si l'autre se décidait à nous le dire, je décidai donc de faire une petite tentative en ce sens, alors que je le menaçais toujours de ma lame.

« Tu comprends ce que je dis ? Il s’est passé quoi ici ? »

Sans succès. Il ne captait visiblement rien et recommençait à baragouiner dans sa langue sans que je comprenne un traitre mot de ce qu'il racontait. Je jetai donc un regard interrogateur à l'impératrice, espérant qu'elle en comprenne davantage que moi, sinon on était pas dans la merde...
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Darth Ynntiach souriait en voyant la Twi’lek la devancer pour se porter à la rencontre de nos agresseurs. Enfin, agresseurs, le terme semblait être excessif. Mais qu’importe, ils étaient là et ils ne devaient pas y être. Et son apprentie semblait bien décider à ne pas les laisser vivre. La Sith mettait ça sur le compte de la fougue de la jeunesse. Ou sur le fait de lui plaire et de faire montre de ses capacités. Ou bien encore de laisser éclater sa frustration suite à ce voyage si long et le fait de bien paraître face à Zora, sa rivale toute désignée. Mais ce n’était pas sans déplaisir que la Dame Noire la voyait agir ainsi et se joignait à elle !
 
L’un était jeune et les deux autres plus âgés.  Tout deux portaient des robes de cultistes. C’est ce qui venait de suite à l’esprit de la Sith. Il ressemblait à des cultistes Sith ou aux membres des basses castes du Clergé Sith. Le plus jeune portait une simple robe marron avec un blason rouge apposé dessus. Un autre, se trouvant entre deux âges, portait une bure noire qui avait viré au gris avec le temps. Le blason de celui-ci avait viré au rouge délavé. Le dernier et le plus vieux portait une qui était noire avec le blason qui était formé de liserés rouge. Et Daesha lui laissait les deux les plus vieux. Geste qui pouvait passer pour de l’insolence mais dont elle ne le relèverait pas. Deux proies rien que pour elle…
 
Le premier, celui entre deux âges, ne fit presque rien pour se défendre. Encore eut-il fallu qu’il esquisse le moindre geste pour ça !  En à peine deux enjambées ? Darth Ynnitach était sur lui, le frappant avec dédain. Le seul obstacle qu’il dressait devant lui fut ses bras, comme s’il pouvait arrêter une lame laser de la sorte ! Quel fou ! Et la lame le fendait en deux sans aucune forme de procès. Oh bien entendu il avait supplié.  La Dame Noire arrivait à comprendre certains mots employés par ces êtres. Le dialecte était moins académique que celui employés pour les rituels et les inscriptions sur les artefacts et autres fresques murales. Alors que le premier homme mourrait pitoyablement, son regard était déjà rivé sur celui qui restait en arrière.
 
D’un rapide coup d’œil sur le côté, la Dame Sith constatait que la Twi’ek faisait toujours face au plus jeune. Qui la combattait tout en l’invectivant. Au moins celui là faisait-il preuve de courage ! Mais plus que du meurtre, elles avaient besoins de réponses. Et si tant est qu’il reste en vie suffisamment longtemps, elles pourraient l’interroger. Les plus jeunes sont, lorsqu’ils ne sont pas si bornés, les plus influençables…  Revenant à celui qui semblait être le leader de ce groupe, ce dernier se préparait à agir, à sauver sa vie. Il battait des bras dans l’air en marmonnant quelque chose. Puis son bras droit finit par se pointer sur la seigneur Sith pour invoquer un éclair. Le dit éclair ne jaillissait que d’un doigt et ne payait pas de mine. Impressionnant pour les petits et les faibles, mais tout juste au niveau d’un aspirant Sith de Korriban ! Et ce n’est pas ça qui allait terrasser la Dame Noire ! Levant sa lame écarlate devant elle, l’éclair vint la frapper et fut absorbé par le laser.
 
 
Alors que la Sith s’avançait vers lui, celui qui semblait être versé dans les arts sombres Sith, mais bien limité, se préparait à recommencer. Il recommençait ses gestes, ayant l’air à la fois ridicule, arrogant mais aussi plus agressif que la première fois. Un nouvel éclair jaillissait de ses doigts. Quelque peu joueuse et aussi sûre de ses capacités, Darth Ynnitach continue de s’avancer, levant nonchalamment sa main gantée. L’éclair bleuté venait s’écraser dessus comme si ce n’était rien. Voir l’incompréhension sur le visage du cultiste face à sa facilité déconcertante pour parer ses sorts les plus puissants, la faisait rire. Ce rire était à la fois une moquerie et un soulagement. Soulagée de voir qu’un être aussi âgé soit aussi faible. Et donc ne peut être un membre du Clergé Sith ou d’un culte au sein de l’Empire. Mais bel et bien des membres d’un culte qui ne sont des rivaux vis-à-vis d’elle.
 
 Face au rire de son adversaire, le cultiste reculait. La peur lui nouait les tripes. Et ça, c’était visible sur son visage buriné et ridé. Et cette peur, la ressentir, c’est ce qui faisait sourire la Sith. Puis, à son regard, elle constatait qu’il avait l’air d’avoir compris. Il se mettait à bredouiller et des mots finirent par sortir de sa gorge. Bien entendu il s’exprimait en Sithese, ou une branche s’y rapprochant. Là aussi, le fait qu’il ne parle que cette langue ou un dérivé, en tant que langage naturel, rassurait la Sith quant à la nature des êtres se trouvant face à eux.  Le vieil homme levait les mains, comme pour se protéger d’un éventuel coup de sabre que pour l’implorer, joignant ainsi le geste à la parole. Il en devenait presque pitoyable à tomber à genoux et à s’incliner. Il implorait bel et bien, c’est du moins ce qu’Ynnitach arrivait à en tirer des propos qu’il énonçait.
 
Mais de pitié, il n’en eut aucune ! Alors qu’il relevait la tête, comme pour chercher un quelconque signe dans le regard de la Sith, car parmi les mots déblatérés il avait employé le nom de l’antique race et de ceux les ayant dirigés tels les Jedi Noirs exilés de jadis. Mais pour toute réponse à ses suppliques il ne reçu que la mort. La Sith levait son arme et la lame laser écarlate vrombissait dans l’air avant de séparer sa tête de son corps. Le tuer ne menait à rien, mais elle n’était pas persuadé qu’il accepterait si facilement de lui avouer ce qu’elle voulait savoir. Le but premier n’aurait pas été de les tuer, mais au moins de les mettre au combat. Mais c’est une chose facile à dire, mais difficile à mettre en œuvre.
 
Jetant un regard derrière elle, l’Anzat constatait que son apprentie s’était montrée raisonnable et prévoyante. Laissant de côté sa fougue pour un peu plus de raison. Et… qui a dit que ce n’était pas là une manœuvre délibérée de Darth Ynnitach ? Avoir des renseignements était une chose importante, bien plus que toute autre considération. Daesha avait la fâcheuse réputation que lorsqu’elle engage un combat, le ou les adversaires ne sont plus guères en état de parler ensuite. Mais ici, sur Nfolgai, ce n’est pas Korriban. Ce n’est pas l’académie des Sith où les rixes entre apprentis se font en cachettes et ou la mise à mort se doit d’être aussi rapide que brutale.  Là, il faut avoir un peu plus de discernement. Et Darth Ynnitach était curieuse de voir si son apprentie se montrerait capable d’un tel discernement plutôt que de laisser libre cours à sa violence coutumière.
 
-Il est encore en vie, excellent ! Adressait-elle à la Twi’lek avec un sourire.
 
La Sith s’approchait d’eux, la laissant commencer. Elle écoutait les observations faites par Daesha. Il est vrai que le prisonnier a l’air mal en point. Tout comme les deux autres morts  à y regarder de plus près. Mais si c’est le cas, soit, comme l’a si bien supposé la Twi’lek, une expérience qui a mal tourné ou alors un différent entre deux groupes rivaux. Mais ici, dans une ancienne installation Sith qui servait à l’usage de l’alchimie Sith et à la transformation d’êtres vivants ou d’objets, elle pencherait plus sur la première hypothèse.
 
-Tu penses qu’il s’agirait de la bestiole que nous avons rencontrée avant eux ?
 
En fait, Darth Ynnitach n’y croyait pas du tout. Non pas à cause de la taille des blessures ou même de la profondeur, mais plus à ce qu’elle était. La bestiole en question était un chien Nek. Et i ne s’agit pas d’une création Sith, loin de là. On dit qu’ils viennent d’une planète appartenant aux Hutt et qu’eux-mêmes en élèvent et les transformes avec des implants. Tout comme celui qu’Ynnitach avait découpé quelques instants plus tôt. Ce n’était pas la première fois qu’elle en voyait, mais ce qui la dérangeait plus que tout était le fait d’en trouver un avec eux. Cela voulait dire que ce culte disposait de vaisseaux ou alors de contacts à l’extérieur de Nfolgai. Ce qui pourrait leur compliquer les choses le cas échéant…
 
Constatant que l’interrogatoire ne menait à rien et que seul le dérivé du Sithese était le langage que le jeune humain connaissait, Darth Ynnitach se rapprochait de lui. De toute manière, il ne faisait qu’implorer, demander de l’aide sur sa blessure qui lui faisait mal. Il finissait même par gémir et hurler. L’écho de ses cris se répercutant dans les couloirs. Et le fait de sa savoir entouré de ces deux diablesses rouges et leurs armes activées, le rendait quelque peu rétif à se calmer. Comme pour montrer qu’elle n’a aucune intention de le tuer, la Sith désactivait son sabre laser et le rangeait à sa ceinture alors qu’elle se tenait devant lui.
 
-« Ssssshhh…  Calme-toi. » Ayant son attention et voyant la surprise qui traversait son regard au fait d’entendre cette langue dans la bouche des intrus. Profitant de ce moment, Darth Ynnitach usait de la Force pour pénétrer son esprit et ainsi lui suggérer de ne pas résister et de se montrer… coopératif.
 
-« Que… Comment ??? Vous parlez la langue des Maîtres Kissai ??!!...  Mais vous n’êtes pas des nôtres !!! » L’humain tentait même de se redresser quelque peu avant d’abandonner.
 
 -« Oui. Oui, je parle la langue de tes Kissai, adepte de Sorzus Syn. »  En observant davantage le blason sur sa bure marron, Darth Ynnitach avait reconnue le blason qui lui était associé. Du moins il l’était sur les représentations qui existaient encore d’elle et des autres Jedi Noirs exilés. « Je suis Darth Ynnitach, Jen’ari des Sith, investie de ce pouvoir par mes prédécesseurs et ce jusqu’aux Jen’jidai eux-mêmes ! » Elle appuyait chaque mot avec la Force dans son esprit, comme pour le persuader que c’est vrai et rendre la chose réelle à ses yeux. Ce qui est le cas, mais elle a d’autres projets le concernant.
 
-« Je… Vous… Je ne sers que Sorzus Syn !!! La véritable Jen’ari !!! »  Hurlait-il à nouveau, cherchant à se redresser avant de s’avachir à nouveau épris de douleur.
 
-« Jeune imbécile ! » Lâchait-elle alors qu’il retombait sur le sol. « Sorzus Syn ne l’a jamais été ! Je ne nie pas que si elle avait voulue, elle aurait pu l’être… Mais elle préférait d’autres aspects que le simple pouvoir, représenté par un titre et le trône de Jen’ari. » C’est en tout cas se que racontait l’histoire officielle et les écrits retrouvés depuis lors. « Tandis que moi, je ne fais que perdurer l’héritage de nos illustres prédécesseurs…  Et tu pourrais m’y aider.» Comme pour appuyer cet intérêt pour lui, la Sith se baissait pour se mettre à sa hauteur.
 
-« Comment ?... » Il levait la tête, espérant y voir là comme une échappatoire. Peut être même se mettait-il à croire au propos de la femme rouge se tenant debout devant lui et qui se plaçait devant lui.
 
-« Oui, tu es jeune, zélé et fort. Assez pour te mesurer à mon apprentie. Ce qui est difficile et je sais reconnaître la valeur des gens que je rencontre. Tu vaux bien mieux qu’eux !» Elle désignait de la main les corps de ses deux compagnons. !  « Je découvre cet endroit et j’aimerais avoir des renseignements. Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Où se trouve votre base ? Et… Qu’est-ce qu’il t’est arrivé pour que tu sois blessé ? »
 
-« Moi ?... Je… » Il tentait de se redresser et la blessure venait encore de le terrasser. Des larmes à la fois de douleur et de joie glissaient le long de ses joues. Celle qui devenait pour son esprit la Jen’ari. «Nous… Nous somme des cultistes de Sorzus Syn, et nous gardons son temple, son savoir, ses expériences… Nous sommes dans son temple… De l’autre côté de la montagne… Les Maîtres Kissai sont en haut avec la majeure partie du savoir de Syn… Nous continuons d’explorer ses anciens laboratoires… Nous sommes tombés sur… Un monstre.» Rien qu’à l’évoquer il en tremblait de peur.
 
-«Et il se trouve où, ce monstre ? »
 
-« Dans ce qui est nommé la réserve. C’est là que son les cages ou les fosses… Mais je pense qu’il a pu en sortir… »   
 
-« Parfait ! »
 
Il avait peur en pensant au monstre. La Dame Noire doutait qu’il s’agisse d’une créature de Sorzus Syn. Si c’était le cas, elle devrait être morte depuis longtemps. Et si ce n’était pas le cas, elle se serait déjà nourris de ces imbéciles. Ce devait-être une création à partir des soi-disant Kissai qui dirige ce culte. Un monstre redoutable, certes, mais certainement imparfait. Au moins, elle avait la confirmation de ne pas être venue pour rien ! Ne pouvant certainement rien obtenir de plus de l’humain, l’Anzat se relevait. Puis elle s’éloignait, sans rien dire. Puis finalement, elle lâchait à Daesha.
 
-Tue-le.
 
Malgré l’ordre implacable donné, la Sith avait hésité un instant avant de le donner. En effet, elle avait pensé qu’il aurait pu être utile. Se servir de lui pour mettre davantage de bazar auprès des cultistes. Mais pour ça, il lui faudrait faire confiance à cet imécile d'humain. De plus le temple se trouve de l’autre côté de la montagne. Et donc en plein de l’endroit où se dirigeait Zora. Rien qu’à cette idée, la Dame Noire plaindrait presque le sort qui attendait les cultistes. Mais à quoi bon ? Ils allaient mourir de toute façon ! Se détournant complètement du sort du jeune homme et de la mise à mort, la Sith poursuivait lentement son chemin dans les couloirs jusqu’à ce que la Twi’lek la rattrape.
 
-Il y a bien un monstre. Une création de la part de ces imbéciles. Il s’agit de cultistes de Sorzus Syn. Ils vénèrent une morte… Ou plutôt ceux-ci vénéraient une morte dont le savoir et la sagesse est tenue par des Kissai, des prêtres Sith. Ou des pseudos prêtres Sith.  Quoiqu’il en soit, leur monstre est en liberté… Et je suppose qu’il y en a d’autres dans cette base. Ils cherchent à mettre la main sur un savoir indigne d’eux ! Au moins, nous savons que ce que nous cherchons se trouve ici et qu’il n’attend plus que nous ! Poursuivons !
 

Enthousiaste, Darth Ynnitach accélérait la cadence. Par prudence, elle reprenait son sabre laser en main sans l’activer. Ses sens étaient en alertes. Ses sens dans la Force mais aussi ses sens de prédateur Anzat. Elle sentait les êtres qui l’entouraient. Bien sur Daesha étant la plus proche, elle savait très bien où elle se trouvait. Mais les autres aussi… Certains n’étaient pas loin, enfermés dans des salles ou à parcourir les couloirs. Mais il y avait autre chose. Quelque chose de moins attirant que les espèces intelligentes. Mais tout de même étrange. S’agissait-il… ? Sa question se mourrait alors que des cris de terreur et d’agonies se faisaient entendre, couvrant presque les bruits de pas et les tirs de blaster. La créature se trouvait en face d’elles et finiraient par arriver. Sans attendre, la Dame Sith activait son sabre laser, prête à recevoir la dite créature…
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J'écoutai avec attention l'hypothèse de la Dame Noire concernant le chien nek que nous avions croisé quelques instants plus tôt, examinant à nouveau la blessure pour voir si elle avait pu être causée par cet animal.

« Ça m'étonnerait » que je répondis finalement. « La blessure me semble trop profonde, et puis il faudrait que ces types soient complètement déb... incapables pour réussir à se faire tous amocher comme ça par un vulgaire caniche. »

Non, quelque chose d'autre devait rôder dans le coin. Quelque chose d'autrement plus dangereux qu'un simple chien de garde et dont on n'arriverait probablement pas à se débarrasser aussi simplement. D'où l'intérêt d'en savoir plus sur la chose en question avant qu'elle ne nous tombe sur le poil et je ne voyais ici qu'une seule personne capable de répondre à nos interrogations.

Après ma tentative avortée de faire parler notre prisonnier, la Dame Noire avait pris le relais et heureusement pour nous, elle semblait un peu plus douée que moi en matière de langue morte. Une conversation s'engagea en effet entre eux, dont je ne comprenais toujours absolument rien, ce qui était légèrement déconcertant. Je restai donc là, à tenir la chandelle - ou plutôt le sabre laser - veillant de ma lame toujours activée à ce que l'autre abruti se tienne tranquille. Mais il semblait de toute façon bien trop subjugué par sa conversation avec Ynnitach pour songer à tenter quelque chose... L'impératrice en eu toutefois rapidement terminé avec lui et elle n'avait visiblement pas l'intention de s'encombrer plus longtemps de ce fardeau. Enfin une tâche qui soit dans mes cordes ! Parfait.

« Bien, Maîtresse. » Que je répondis donc après qu'elle m'ait ordonné de mettre fin aux jours de notre misérable ami. Ma lame s’abattit alors avec précision, sectionnant net le corps de l'autre à niveau de la taille, avant même qu'il ait pu supplier. L'imbécile n'avait même pas eu le temps de se voir mourir, ce qui manquait un peu de fantaisie à mon goût, mais bon, je n'avais pas vraiment de temps devant moi pour faire ça dans les règles de l'art ! En effet, la Dame Noire s'était déjà éloignée et je la rattrapai donc un peu plus loin, espérant qu'elle accepterait de me briefer un peu sur la situation, parce que là, franchement, j'étais larguée. A part qu'une bande de demeurés adeptes de je ne sais quel culte avait élu domicile dans ce trou et qu'ils n'étaient visiblement pas très contents de nous voir débarquer, je ne savais pas grand chose et continuer à progresser dans ces conditions était plutôt flippant.

J’accueillis donc avec soulagement les informations de la Dame Noire, aussi inquiétantes soient-elles. Il y avait donc bien un monstre qui rôdait dans les environs. Monstre... une appellation qui pouvait regrouper tout un tas de saletés plus dégueulasses les unes que les autres.

« Avec un peu de chance, ces... monstres sèmeront suffisamment de trouble pour qu'on arrive à s'infiltrer plus facilement. »

Bon okay, ça c'était vraiment dans le meilleur des cas. Dans le pire, le bestiaux allait nous tomber dessus dans les minutes qui allaient suivre. Mais bon, je pouvais toujours espérer. C'est que j'étais une éternelle optimiste moi !

Mon optimisme prit toutefois un sérieux coup quand l'écho du joyeux bordel qui devait se dérouler un peu plus loin parvint jusqu'à moi. Cris humains, tirs de blaster et... autres sons parfaitement indéfinissables, qui indiquaient que nous n'étions probablement plus très loin de ce qui semblait tant intéresser la Dame Noire. Je resserrai légèrement ma prise sur la poignée de mon sabre, prête à parer à toute éventualité. Tandis que nous progressions, l'origine des cris se rapprochait de plus en plus, jusqu'à ce que nous débouchions finalement dans une salle plus large, en proie à un chaos total. Trois autres types, assez semblables à ceux que nous avions croisé auparavant, étaient aux prises avec... avec quoi exactement ?

« Oh merde... Si on m'avait dit que c'était possible d'enlaidir encore plus un gamorréen... C'est fort. Très fort. »

Parce qu'il me semblait bien que c'était de ça qu'il s'agissait. Un gamorréen, mais en deux fois plus grand que la taille standard et quasi aussi large que haut. Et si il n'y avait eu que ça... Mais il fallait aussi compter avec les dents énormes qui sortaient de sa gueule dégoulinante de bave ensanglantée et autres excroissances osseuses qui jaillissaient de son corps... Y compris aux endroits les plus incongrus. Probablement que les cultistes de Sorzus Syn l'avaient modifié à l'aide l'alchimie sith... Bref, le résultat était absolument dégueulasse et m'est avis que les crétins qui étaient responsables de la création de cette chose avaient légèrement salopé le travail. Enfin, il fallait l’espérer, parce que dans le cas contraire, venir a bout de ce truc risquait d'être compliqué...

Le monstre venait en effet de faucher un des types en plein milieu de son incantation, pour l'envoyer s'écraser contre un mur, lui pétant probablement la nuque au passage, à en croire l'angle bizarre que formait maintenant son cou. Le deuxième gars ne survécu guère plus longtemps et une bruit répugnant m'indiqua que le monstre devait avoir un petit creux puisqu'il avait entamé de grignoter un peu les restes de sa victime. Un spectacle qui ôta visiblement toute velléité de combat au dernier adepte. Celui-ci recula en effet à l'aveuglette vers la seule sortie qui n'était pas bloquée par le gamorréen, c'est à dire le couloir dont nous venions de sortir, la Dame Noire et moi. Heureusement, tout occupé qu'il était à regarder ses amis se faire découper, l'adepte n'avait pas encore senti notre présence. Je profitai donc de son inattention pour me faufiler dans son dos, activant mon sabre pour en coller la pointe à quelques centimètres de sa colonne vertébrale.

« Surprise ! Toi, c'est vraiment pas ton jour de chance. »

Sans doute n'avait-il rien capté de ce que je venais de dire, mais que j'allais le découper s'il s'avisait de faire le moindre geste, ça, oui, je pense qu'il l'avait bien perçu. Le but de la manœuvre ? M'en servir pour distraire l'attention du goret ou comme bouclier humain, si la nécessité s'en faisait sentir. En effet, le monstre venait de terminer son casse croûte et relevait vers nous son groin souillé de sang et autres morceaux de tripes divers et variés. Et à en croire ses grognements, porcinet avait toujours un petit creux... Parfait. M'aidant de la Force, je projetai violemment le dernier cultiste au devant de la créature, qui, comme le laissait supposer la légendaire intelligence des gamorréens, se rua aussitôt sur lui. Les adeptes avaient visiblement amélioré sa carrure et sa résistance, mais pour ce qui était de l'intellect, ce n'était pas encore ça.

Je profitai donc que le monstre était focalisé sur notre ami pour le contourner aussitôt et lui cingler le dos de mon sabre laser, aussi fort que je le pouvais. Je sentis ma lame rencontrer une légère résistance, m'indiquant que j'avais fait mouche. Mais j'avais toutefois légèrement surestimé la rapidité du gamorréen qui se retourna vivement, pour me décocher un magnifique direct de son énorme poing griffu, m'envoyant rencontrer le décor avec violence.
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Avant que le monstre n’arrive, trois cultistes venaient d’apparaître dans le couloir. Il n’en pouvait plus et courraient comme des dératés. Le dit monstre venait d’apparaître. C’était sur ça qu’il s’était essayé ! Des êtes vivants ! Ils mutaient directement des êtres vivants, des espèces que les scientifiques galactiques considèrent comme intelligentes. Quoique dans le cas des Gamorréens se ne soit difficile… Car ils s’étaient essayés sur un Gamorréen… Il fallait que se soit l’un de ces porcins bipèdes, tas de muscles et de violence incarnée. Et malgré le sacré morceau qu’il est, bloquant à lui seul ou presque le couloir, il rattrapait ses proies. Le dernier, qui semblait empêtré dans ses robes se retournait. A l’évidence il portait le même genre de bure que celui qui avait fait usage d’éclairs face à elle. Il n’eut pas le temps de lancer quoi que se soit. Un coup de bras l’envoyait s’écraser contre le mur comme fétu de pailles. Le corps désarticulé à en croire à la façon dont il s’écroulait ensuite.
 
Darth Ynnitach avait déjà vue des Gamorréens lors de ses voyages il y a bien des années voir des décennies dans l’Espace Hutt et avait pu constater leurs qualités martiales bien trompeuses par rapport à leur allure pataude. Là, son allure pataude n’existait plus, tant qu’il était énorme et se déplaçait facilement. Le corps était recouvert d’excroissances osseuses pouvant faire, à la fois, office d’armure et d’armes. La Sith ne se contentait pas de répondre à la remarque plus qu’affirmative de son apprentie. Oh bien sur, elle avait entendue des histoires à propos des mutations d’êtres vivants par l’alchimie et la caste des Massassi en était une preuve. Plus encore celle employée par Exar Kun durant la Grande Guerre des Sith. Mais le voir en vrai…
 
Le premier cultiste éliminé devait être vieux. Le second était plus jeune mais non moins dodu en voyant sa bure épouser son ventre bedonnant. Un met de choix pour une créature affamée de chair fraiche. En un bond sur ses puissantes jambes il arrivait dessus alors que l’humain s’enfuyait aussi vite que possible. Il chutait au sol en poussant un hurlement de terreur. Il en poussait un autre et plus terrifiant alors que le mutant ouvrait grand son four béant, exposant sa dentition démesurée et dégoulinante de sang et de mucus. Fascinée par ce spectacle morbide, la Sith ne bougeait pas. Attendant de le voir agir et dévorer sa victime en sachant pertinemment que si elle ne fait rien, elle serait la prochaine.
 
Le Gamorréen muté mordait la chair et broyait les os. Le sang de la victime giclait sur son visage et sur les alentours, tandis que les cris de terreur et de douleur ponctués de « non ! » atroces couvraient à peine les couinements horribles qui devaient s’apparenter à de la satisfaction et du plaisir chez la créature. Le dernier cultiste s’était retourné quand son compagnon était tombé à terre. Il était armé d’un vieux blaster. Blaster qui n’était au final qu’un simple laser de forage. Suffisant pour s’en prendre à un humain, mais bien illusoire face à ce monstre. Il l’avait braqué sur ce dernier avant de se raviser de tirer et d’en profiter pour y mettre davantage de distance entre le Gamorréen et lui, laissant son ami à son triste sort… Pour finalement ne pas avoir autant de chance qu’il pouvait espérer.
 
En effet, le voilà condamné sans qu’il le sache encore. Souhaitant profiter du moindre avantage, Daesha l’avait stoppé, ou plutôt l’avait contraint à le faire avec son sabre laser ! Un bon moyen, visiblement, face à la barrière de la langue et de la peur ! Il ne restait plus grand-chose du cultiste grassouillet. Et la face porcine du monstre se redressait pour nous toiser de ces petits yeux enfoncés dans son crâne verdâtre. Il poussait un grognement de rage et se redressait pour s’avancer. Darth Ynnitach raffermissait sa prise sur son sabre laser attendant que la Twi’lek mette à exécution son plan. Curieuse et intriguée de voir comment elle comptait s’y prendre. Le malheureux humain qui allait être sacrifié se mettait à tirer avec son arme. Ses tirs bleutés frappaient le Gamorréen sans provoquer d’effets probants. Poussant à nouveau des couinements de rage à vous en déchirer les tympans, le monstre chargeait le cultiste. Ce dernier se trouvait être projeté par Daesha via la Force sur la créature telle une offrande.
 
Le mutant, provenant d’une espèce à l’intellect plus que limité, ne se préoccupait que de celui qui représentait une menace. Celui qui lui avait fait mal à distance. Celui qui était semblable aux autres qu’il avait déjà tué et goûté. Alors que les deux personnes les plus menaçantes ici, lui mis à part, étaient les deux Sith qui attendaient.  Ceci étant le plan de Daesha, la Dame Sith allait lui laisser le soin « d’ouvrir le bal » et de se ruer à l’assaut du Gamorréen. Elle avait réussie à se faufiler et passer dans son dos pour le frapper. La douleur fut grande tout comme la rage dans la créature qui réagit promptement pour envoyer valser la petite Twi’lek d’un revers de la main. Revers qui avait le choc d’un véritable coup de poing.
 
Sans attendre, Darth Ynnitach se ruait à l’assaut. Voyant une ouverture lorsque le Gamorréen s’en prenait à son apprentie, la Sith fonçait sur lui sabre laser levé. Arrivée à quelques pas elle frappait la hanche exposée de la créature. La Dame Sith avait observée la créature, fascinée par ce qu’elle voyait. Mais il fallait lui passer sur le corps. Malgré qu’elle représente un des aspects que convoite Darth Ynnitach, elle est un obstacle. Malgré des qualités intrinsèques, elle avait des défauts. Son agressivité en était une et son manque de contrôle apparent. Mais aussi ses protections osseuses apparentes, en effet ses dernières laissaient à découvert certaines parties de son corps. Des faiblesses à exploiter, donc. Et c’est ce que la Sith venait de faire.  Sa lame écarlate frappait le monstre et découpait sa chair qui est déjà très difficile à couper. Mais contrairement à toute autre espèce, la version mutée était bien plus résistante.  
 
La réaction ne se fit pas attendre. La créature poussait un long couinement et se retournait pour frapper cette autre petite chose qui venait de s’en prendre à lui. Aussi rapidement que face à la Twi’lek il frappait et l’envoyer valser comme cette dernière. Mais la Sith est aidée de la Force et est sur ses gardes. Elle évitait le coup qui lui était portée en reculant d’un pas, ramenant la lame de sabre laser à la verticale en garde. Le monstre attaquait de nouveau, voulant à nouveau la frapper avec son poing garnie de griffes, réduire son ennemie en pulpes de chair et de sang. La Dame Noire frappait pour trancher cette main qui était telle une masse. Sa lame tranchait deux de ses doigts des pointes osseuses, alors qu’elle-même s’écartait de la trajectoire du coup qui lui était porté. Mais visiblement, soit le Gamorréen était déjà un fameux guerrier avant d’être transformé ou alors il était plus sensé qu’elle ne le croyait, mais il la frappait de son autre bras. Le coup porté au ventre lui fit mal et l’envoyait voler plus loin, à l’instar de son apprentie quelques instants plus tôt.   
 
La créature mutée poussait une sorte de couinement de satisfaction et continuait pendant un instant avant de s’avancer vers Ynnitach. Celle qu’il considère comme la plus dangereuse des deux à cause des blessures infligées. Sommes toutes légères malgré l’arme employée ! Mais heureusement pour Ynnitach, Daesha revenait et bien décidée à ne pas lâcher le morceau, attaquant de nouveau la créature. La Sith se redressait avec difficulté, gémissante de douleur. Puis elle reprenait son sabre laser tout comme son souffle. Mais contrairement à ce que pouvait penser la Twi’lek, la seigneur Sith ne se joignait pas à elle, pas tout de suite.
 

-Occupe-le pendant un instant ! Lui ordonnait-elle en criant pour couvrir le vacarme du Gamorréen couineur.  
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Ce gros sac à merde venait juste de me défoncer l'épaule quoi ! Une de ses saloperies d'excroissances osseuses qu'il portait sur la main m'était rentrée dans la peau quand il m'avait cogné et je me retrouvais donc par terre, avec un magnifique trou qui pissait le sang juste en dessous de la clavicule. Et ça faisait un mal de chien ! Pour autant, la douleur s'estompait peu à peu, noyée par la vague de colère qui était en train de m'envahir. Si le gros porc comptait que je me barre en courant devant lui, comme les autres débiles en robe, c'était foiré ! Je comptais bien y retourner, pour le découper tranche par tranche !

Je me redressai donc aussi sec, raffermissant ma poigne sur le manche de mon sabre laser que j'activai à nouveau. Le monstre s'était entre temps désintéressé de moi pour focaliser son attention sur Ynnitach, qui - a en croire les cris que le gamoréen poussait – était parvenue à le délester de quelques-uns de ses doigts. Pour autant, elle ne tarda pas à faire elle aussi connaissance avec la fameuse droite de la bestiole, qui l'envoya bouler un peu plus loin. Bon ok, là il allait vraiment falloir que je me bouge, avant que la situation ne tourne complètement à notre désavantage.

L'approche un peu rapide que j'avais tenté la première fois n'avait pas rencontré un franc succès, alors j'allais donc essayer d'être un peu plus stratégique. Le bon côté de la chose c'est qu'alors qu'il s'avançait vers ma maîtresse pour essayer de terminer ce qu'il avait commencé, le monstre me tournait le dos et j'avais donc tout le loisir de l'examiner afin de trouver un point faible que je pourrais exploiter. En effet, le peu de dégâts que lui avait causé mon premier coup dans le dos m'indiquait clairement que le frapper au niveau de ses plaques osseuses ne servirait pas à grand chose, ses protection empêchant ma lame de s'enfoncer assez profondément. Il fallait donc que je porte mon coup dans une zone qui n'était pas protégée et il y en avait quand même un paquet. Une nouvelle preuve de l'incompétence des adeptes de Sorzus Syn ? Quoi qu'il en soit, ce n'était pas moi qui allait m'en plaindre...

Je repérai donc un point précis, à la jonction de deux excroissances osseuses du monstre, où la chaire de ce dernier était exposée. D'un bond, je franchis donc la distance qui me séparait du gamoréen et enfonçai ma lame dans l’interstice, aussi profondément que je le pouvais. Cette tentative parut déjà avoir nettement plus d'effets que la première. Le gros sac poussa un cri à mi chemin entre le rugissement et le grognement, avant de se retourner aussi sec vers moi, pour essayer de me porter un nouveau coup. Sauf que cette fois, j'avais bien pris en compte sa vitesse et j'étais donc prête à esquiver. D'un bon en arrière, je me plaçai hors de sa portée, ses griffes acérées ne rencontrant que le vide.

« Tu crois quand même pas que je vais me faire entuber deux fois hein ! »

Cet échec eut pour effet de l'énerver encore davantage, ses couinements de rage s'intensifiant et j'entendis à peine la Dame Noire qui me criait de le distraire pendant qu'elle faisait je ne sais quoi. Occupe-le. Occupe-le... Bah elle en avait de bonnes ! Occuper un machin de cinq cent kilos complètement enragé à moi toute seule, c'est clair que c'était pas compliqué hein. Facile à dire, mais à faire... Enfin pour elle c'était tout bénèf' puisque même si je me faisais démonter, la bestiole serait probablement trop occupée à me bouffer les tripes pour s'intéresser à elle et ce qu'elle mijotait alors...

Cette pensée tout à fait déprimante fut toutefois interrompue par la gamoréen qui se ruait sur moi, façon charge d'un troupeau de bantha en colère. Face à cette masse caparaçonnée qui fondait sur moi, j'avais deux choix : l'esquiver, ce qui ne m'avancerait pas à grand chose, ou alors... tenter quelque chose de plus audacieux.

Plutôt que d'essayer de lui échapper, je me mis donc à courir comme une dératée à sa rencontre, ce qui n'était visiblement pas la réaction dont la créature avait l'habitude, puisqu'il ralentit légèrement l'allure. Au dernier moment, alors que ses griffes allaient se refermer sur moi, je me laissai tomber sur le sol et, emportée par mon élan, je glissai entre ses jambes gigantesques. Ma lame déployée entailla au passage l'intérieur de la cuisse de la créature, moins bien protégée que ne l'était l'extérieur, et le gamoréen tituba, percutant le mur de tout son poids. Une partie du crépis du plafond se détacha sous l'effet du choc, m'aspergeant d'une pluie de petits débris, tandis que la créature paraissait peiner à se rétablir, visiblement sonnée.

« Hey ! Par ici ducon ! »

Que je braillai donc pour tenter d'attirer à nouveau son attention sur moi, suivant à la lettre les ordres qui m'avaient été donné par la Dame Noire. Pour autant, avec ma jambe droite toute écorchée par ma petite glissade de tout à l'heure, je ne me sentais pas jouer au wampa et au tauntaun avec le monstre pendant encore très longtemps. Donc bon, si Ynnitach avait un plan pour se débarrasser de ce truc, il valait mieux pour moi qu'elle se décide à le mettre en œuvre fissa ! De préférence avant que j'aie fait office de casse croûte...
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Darth Ynnitach constatait que son apprentie faisait son possible à exécuter son ordre. Parfait ! Après tout, avait-elle le choix ? Pas vraiment. Tout bien pesé c’était même la seule chose à faire. Car refuser et voir la Dame Sith vaincre le monstre s’en suivrait un châtiment plus terrible encore que la mort. Refuser, que la Sith meure et après ? Comment les soldats prendraient-ils son retour sans la Reine Noire ? Très mal et au plus grand plaisir de son autre apprentie, Zora Shaar-lâ… Non, en ce moment l’obéissance était la seule issue possible. Et la Dame Noire comptait bien s’en sortir aujourd’hui  avec Daesha.
 
Cette dernière s’acquittait parfaitement de sa tâche. Le Gamorréen mutant semblait bien l’avoir oubliée. Préférant s’occuper de la petite Twi’lek plutôt que sa proie qui avait réussie à le blesser. Dans la Force, la peur, la haine, la colère et la souffrance se ressentait pleinement. La peur qu’éprouvaient les cultistes avant de mourir et l’apprentie en ce moment planait dans le couloir. La haine et la colère du mutant et de l’apprentie était bien présente l’enveloppait. Venant alimenter sa propre colère et sa haine de cet être inférieur qui se mettait en travers de sa route et l’empêchait de mettre la main à ce qui est à sa portée ! La souffrance… Quelle délicieuse sensation que celle de ressentir la souffrance d’autrui, de s’en repaître et de l’utiliser contre son ennemi… ou son allié. Là, elle ressentait la sienne, du au coup violent que lui avait porté la créature. Mais la sienne était ressentie aussi… Sans parler de celle de son apprentie qui était tout aussi délicieuse.
 
Elle fermait les yeux. La Sith s’ouvrait pleinement à la Force et laissait le Côté Obscur de la Force l’envahir, ce pouvoir, cette puissance qui semblait la consumer de l’intérieur, remonter le long de son échine et s’exprimer d’une manière ou d’une autre lorsqu’elle le commandait. Pour l’instant, cette puissance n’était que canaliser et elle était encore loin d’atteindre son plein potentiel. Puis, dans une posture arrogante, elle tendait le bras vers le mutant, main ouverte. Une puissance invisible, sombre, venait frapper le Gamorréen. Il n’avait pas réagi, ne l’avait pas vu venir. Ignorant même cette arme que la Force permet à ceux qui détienne le pouvoir. Ce pouvoir en question passait les armes, les armures, toute forme de protection physique. Les percer était chose aisée, mais il était possible d’y résister… à condition de le savoir, de s’en rendre compte et d’être assez fort pour ça.
 
Mais un Gamorréen stupide, même transformé par l’Alchimie Sith, pouvait-il seulement espérer y résister alors qu’une Jedi, Chevalier de surcroît, avait succombée devant elle et son pouvoir sur Byss ? Non ! Impossible ! Et, sans surprise, Darth Ynnitach venait de pénétrer l’esprit de l’être muté. Elle plongeait au cœur de son esprit, cherchant à « s’acclimater » à cet être primitif. A présent, la Sith savait tout. L’existence entière de cet être défilait devant elle, son existence sur Gamorr, ses combats, ses massacres sans la moindre once de regret, puis son transfert vers l’Espace Hutt et son boulot d’homme de main pour un Hutt quelconque avant d’arriver ici… Ainsi, Darth Ynnitach avait bien la confirmation que les cultistes communiquent avec l’extérieur de Nfolgai. Et sur la manière dont il fut le cobaye d’expériences alchimiques dans transformation.
 
Fascinée, pour ne pas dire obnubilée, par le procédé, elle en venait presque à oublier ce qui se passait autour d’elle. Contrôlant en partie son esprit, Darth Ynnitach avait la sensation d’y sentir autre chose, comme une autre présence. Mais tout fut vite coupé. Une douleur cuisante se faisait sentir et la tirait en partie de son exploration et contrôle d’esprit. Pendant ce temps là, la Gamorréen avait été comme distrait et moins efficace. D’aucun dirait qu’il s’agissait de la fatigue et de ses blessures. Mais se serait sous estimer ce que les pouvoirs alchimiques des Sith sont susceptibles d’accomplir sur un être vivant. Mais peut être que c’était ce que Daesha avait envisagé alors qu’elle commençait à prendre le dessus et lui infliger des blessures plus importantes. Ce moment de relâche fut « bénéfique » pour le mutant qui avait repoussé la Twi’lek à nouveau, quoique plus mollement qu’au début. Puis il avait tourné vers l’autre proie qui était étrangement passive. Son faciès porcin la détaillait un instant avant qu’il ne se mette à se tourner vers elle et s’avancer tant bien que mal, malgré les blessures. Une longue série de couinements se faisaient entendre, servant comme d’avertissement funeste.
 
*Allez ! Cède-moi !*
 
Darth Ynnitach recommençait, se montrant plus agressive qu’au début. S’appuyant sur  la souffrance que le Gamorréen pouvait éprouver en ce moment. Ne serait-ce que pour le ralentir. La suite était la même chose que quelques instants plus tôt. La Sith pénétrait encore son esprit, mais cette fois, non pas pour le désorienter quelque peu pour tout découvrir à son propos, mais bel et bien pour le paralyser. Mais là où sur Byss le pouvoir d’un antique rituel Sith avait servie de catalyseur pour amplifier son propre pouvoir, ici sur Nfolgai, elle ne pouvait réellement compter que sur ses capacités pour y parvenir ! Et ce fut une réussite malgré tout !
 
Elle voyait par les yeux du Gamorréen. La Dame Noire se voyait, ayant l’air si petite et si misérable face à lui. Craignant de se voir perturber, de perdre le contrôle et d’être la cible de son attaque, la Dame Noire « suggérait » à son jouet mutant de se tourner vers la Twi’lek qui le chargeait à nouveau. Ce qu’il fit. Instinctivement, il cherchait à se défendre et même d’attaquer. Le contrôle de la Sith n’était pas parfait. Après tout, il ne s’agissait pas de l’une de ses créatures. Elle ne pouvait que lui suggérer que quelques actions, rien d’autres. Néanmoins, il devait se montrer moins performant et dangereux que précédemment. Le moment idéal pour l’attaquer.
 
-Attaque-le ! Je le contrôle ! Met-le à terre ! Tue-le ! Hurlait-elle à Daesha.
 
Ce faisant, présence obscure qu’elle ressentait dans l’esprit du Gamorréen mutant se faisait à nouveau sentir avant de diminuer, pour finalement disparaître, face à la puissance qu’Ynnitach déversait dans cet esprit faible pour le désorienter au maximum et ainsi le mener à sa fin.
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Peut-être que le gros tas n'était pas si con que ça finalement. Il avait bien capté qu'on étaient deux à l'attaquer au départ et que s'il n'y avait plus que moi dans son champ de vision à présent, c'est qu'il y avait probablement une couille quelque part. Il se détournait donc de moi pour se traîner vers Ynnitach, beaucoup moins vif qu'auparavant en raison des blessures déjà importantes qu'il avait subit. Mais il n'en restait pas moins capable de nous fendre le crâne en deux d'un seul coup de patte, si on lui en donnait l'occasion et c'était d'ailleurs ce qu'il semblait vouloir faire avec ma maîtresse.

Cette dernière, immobile et concentrée, constituait en effet une cible de choix. Honnêtement, je ne savais pas trop ce qu'elle trafiquait comme ça, peut-être une tentative de contrôle de l'esprit de la créature, puisque je ne constatais aucun effet apparent. Je savais que c'était possible, même si j'en aurais moi-même été totalement incapable. Enfin, si c'était le cas, ça n'avait pas l'air de fonctionner des masses, puisque le gamorréen continuait à progresser vers elle avec détermination, ayant visiblement la ferme intention de l’aplatir. Je me préparai donc à repartir à l'attaque, quand le monstre se retourna vers moi d'un bloc, délaissant soudainement Ynnitach. Sans doute la Dame Noire était-elle parvenue à son objectif et en avait profité de me renvoyer la baballe. Trop sympa. Vraiment fallait pas.

Elle me signifia clairement que c'était moi qui allait devoir l'achever, ce qui n'était pas franchement évident à première vue. Pour le tuer rapidement, fallait de préférence que j'arrive à atteindre un organe vital, du genre cœur ou cerveau. En admettant que les gamorréens soient vraiment dotés d'un d'un organe de réflexion ouais. Sauf que là, vu la taille du machin, j'étais à peine capable d'atteindre son ventre avec mon sabre. Donc clairement, si je voulais le buter, il allait déjà falloir que je le fasse descendre d'un étage et pour ça je ne voyais pas trente-six solutions.

Heureusement pour moi, la créature restait immobile, les bras ballants, visiblement sous l'emprise de la Dame Noire. Je profitai donc de l'occasion pour lui porter un premier coup de sabre à la jambe gauche, au niveau du genoux, qui rencontra une assez forte résistance. Je parachevai donc la chose par un second puis un troisième coup, qui tranchèrent les os et les tendons, le bas de sa jambe n'étant plus rattaché à lui que par quelques centimètres de chair. Il bascula alors en arrière, s'effondrant sur le sol dans un vacarme assourdissant, tandis que je m'écartais prestement pour éviter de finir aplatie sous sa masse.

Le plus dur était fait, mais même s'il était à terre, il n'était pas mort pour autant et il fallait donc que je le mette définitivement hors d'état de nous nuire. Je contournai donc le corps pour essayer de rejoindre sa tête pour en finir, mais la douleur avait dû amoindrir le contrôle de la Dame Noire sur le monstre, qui agitait maintenant ses bras en tout sens, dans une tentative assez pitoyable d'échapper à son destin.

La tentative me paru toutefois nettement moins pitoyable quand la créature parvint à abattre sa main énorme sur mon dos, pile au moment où j'allais réduire le poids chiche qui lui servait de cervelle en bouillie. Je sentis ma peau se déchirer sous ses griffes, ce qui ne m'empêcha pas d'enfoncer ma lame juste sous son menton, ne m'arrêtant d'appuyer que lorsque j’eus la certitude de lui avoir transpercé le cerveau. Ses bras retombèrent alors mollement au sol, agité d'un dernier spasme, tandis que je me redressais la mine grimaçante sous l'effet de la douleur.

« Ça c'est ce que j'appelle avoir la peau dure... »

Pour ne pas dire que ce truc était une vraie forteresse sur pattes. Restait plus qu'à espérer qu'il n'y en avait pas cinquante autres comme ça en liberté dans le bordel, parce que vu le mal qu'on avait eu à occire celui-là... Un petit examen de la gravité des dégâts s'imposait d'ailleurs. Je choisis donc le premier truc qui était à portée, à savoir la jambe du cadavre, pour faire office de siège le temps que j'examine un peu mes blessures. Résultat des courses : une joli trou dans l'épaule, une jambe égratignée et un souvenir des griffes de la bestiole imprimée dans le dos. C'était pas joyeux, mais bon, j'avais connu pire. C'était pas ça qu'allait me tuer. Je me relevai donc, pour signifier que j'étais prête à repartir. Mais repartir où ? A l'autre bout de la pièce, deux couloirs s'offraient à nous. Je me rapprochai donc un peu des entrées, examinant le mur pour y découvrir des symboles presque effacés.

« Il y a des inscriptions ici, que je commençai donc pour attirer l'attention de ma maîtresse. Peut-être qu'elles indiquent où mène chaque couloir. »

Mais bon, moi je n'y comprenais rien. Pour changer.

« J'imagine qu'on risque sans doute de tomber sur d'autres bestiole plus... coriaces que celle-là ? »

Que je me risquai ensuite à demander à la Dame Noire, en désignant le cadavre du menton. Elle en savait probablement plus que moi sur le genre d'expérimentation que pouvait mener des adeptes de Sorzus Syn et ça ne m'aurait pas dérangé d'en savoir un peu plus avant de me lancer à nouveau dans l'inconnu... Parce que si le gamorréen n'était que l'entrée, le plat de résistance risquait d'être carrément indigeste !
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Lorsque son apprentie avait frappée la jambe du Gamorréen, Darth Ynnitach avait été perturbée par la douleur. Une douleur sans saveur. Le mutant n’était qu’une piètre créature sans réelle intellect que celui d’obéir en tant que Sithspawn. Mais celle-ci ne semblait pas réellement obéir à qui que se soit. Et n’était donc qu’un être sauvage se complaisant dans la violence sans limite. Malgré ce moment de désorientation, la Sith maintenait son emprise sur son esprit et rendait ses mouvements imprécis ou les annulaient complètement. Le coup suivant qui lui était portée devait mettre fin à son existence. La lame de Daesha lui perçant le crâne jusqu’à atteindre son cerveau et même sortir de l’autre côté de la tête. Ce fut finie, il n’y avait plus rien. Plus rien à contrôler. C’était finit. Bien sur, la Dame Noire aurait pu en prendre le contrôle complètement et le faire se tuer ou l’envoyer ailleurs. Même dehors, avec les vents violents, il aurait finie par se perdre et mourir étouffé par le sable. Mais la Sith se demandait si elles n’allaient pas tomber sur d’autres de ces créatures ou sur d’autres cultistes. Après tout, elles ignoraient combien ils étaient. Et cet affrontement leur avait déjà coûté des forces.  
 
Rouvrant les yeux, son regard se posait tout d’abord sur la carcasse énorme du mutant. Même mort et quelque peu ratatiné sur lui-même, il bloquait en partie le passage. La Twi’lek attendait, prête à repartir en exploration après cet affrontement qui prenait l’allure d’un petit divertissement. Divertissement qui avait déjà puisé une partie de nos forces et surtout celles de son apprentie. Elle avait beau se tenir droite et montrer de la détermination, la Dame Sith savait que ses blessures et la fatigue qui s’accumulerait finira par la rendre moins performante. Bien sur, la Force sera là, elle sera toujours là. Mais autant garder toutes les chances de leur côté.
 
Des inscriptions. Darth Ynnitach s’en approchait. Chaque pas la faisait souffrir. La douleur était là, comme une vieille compagne sur le retour. Le revers que lui avait porté le mutant la faisait souffrir. Elle n’osait même pas imaginer ce qu’aurait donné un véritable coup de poing ! Certainement que son squelette aurait explosé n’aurait été rien de plus qu’un amas de chair et d’os sur le sol pierreux de cette base perdue sur une planète oubliée de tous, ou presque. Les inscriptions étaient en fait un panneau mural servant de plans pour se situer dans le complexe. Se plongeant dans la Force, la Dame Noire essayait de localiser à peu près la présence qui lui avait semblé sentir dans la tête du Gamorréen. Avant de pouvoir l’atteindre, il y avait celles de cultistes disséminés dans la base, dont la plupart sentait la peur, et s’étaient réfugiés dans certaines salles. Une était toute proche…
 
-Il est possible qu’il y en ait d’autres…
 
*Je ne l’espère pas ! Pas en liberté !*
 
-Mais… Ils ne sont pas au point. S’il y en a d’autres, à quoi peuvent-ils ressembler ? Sorzus Syn, pour ce que l’on en sait, ne travaillait pas que sur des êtres vivants doués d’intellect. Ses plus grandes réussites l’ont été sur des créatures que les anciens Sith utilisaient déjà. Ou alors sur des créatures crées de toutes pièces si on en croit la légende, comme les Léviathans…
 
Les Léviathans. L’apprentie en avait-elle déjà entendu parler ? Darth Ynnitach l’ignorait. Créature mythique qui tienne plus du mythe que de la réalité historique. Mais très souvent avec les Sith, et le Côté Obscur en général, la légende et le réel se confonde. Sachant les créatures modifiées par l’alchimie Sith qui existent, il ne serait pas étonnant que ces créatures ont existées elles aussi !
 
-Mais, vu le mal qu’ils ont eu avec ça. Dit-elle en désignant le cadavre du mutant. Je ne les imagine pas en créer un. Ces Kissai, les prêtres Sith, qui dirigent ce culte… Je me demande s’ils ne seraient pas des pseudos Ninûshwodzakuts. Ce que l’on peut traduire par Noueurs d’Entrailles. Se sont ceux qui créaient les bêtes de combats pour leurs Massassi.
 
Sans attendre l’Anzat prenait une direction s’enfonçant dans un couloir. Celui par lequel était venu le Gamorréen et ceux qui le fuyait. Une autre direction l’intriguait et l’intéressait. Mais avant ça, une tâche se devait d’être accomplie. Et un test pour la Twi’lek. Leur marche les entrainait vers une salle. Une salle  qui portait comme identification un numéro. Plus loin, sur le fronton d’un couloir était marqué Fosses. Ce qui n’augurait rien de bon. De là que provenait surement la créature. Mais cette salle se trouvait bien en amont. Elles devaient servir de cellules ou pour le stockage. Via la Force, la Sith les sentait. Ils étaient quatre.
 
Sans attendre, Darth Ynnitach ouvrait la porte avec la Force. Le mécanisme de fermeture claquait à plusieurs reprises avant d’entendre le la porte coulisser sur ses rails. Ils étaient là, apeurés et pitoyables. Le sabre laser toujours en main, l’Anzat entrait la première. Elle les regardait à tour de rôle un sourire aux lèvres, s’amusant de leur faiblesse et du sort qu’elle leur réservait. Etait-il mû par la peur ou un sursaut de courage, un des cultistes sortait une lame et se ruait sur elle. La Sith attendit le dernier moment pour lui trancher l’avant bras qui tenait l’arme et le repoussait d’un coup de pied dans le ventre qui l’envoyait au sol. Elle se délectait de cet instant, la peur des trois autres et la souffrance de leur comparse s’entremêlait. Mais le cultiste ne s’avouait pas vaincu. Etait-il stupide ou désespéré, quoi qu’il en soit, rampant misérablement au sol il cherchait à reprendre son arme tout en hurlant insultes et malédictions en Sithese. Joueuse, Darth Ynnitach le laissait faire. Et dès que sa main valide se posait sur le manche du poignard, elle venait y planter sa lame laser, lui arrachant un nouvel hurlement exquis. Savourant cet instant quelques secondes, la Sith venait lui trancher la tête d’un revers de lame après l’avoir retirée de la main.
 
-Bien ! Daesha ? Tu es blessée et je ne peux me permettre de me « trimbaler » une apprentie qui deviendrait un poids. Surtout si nous rencontrons ces autres mutants. Ce que tu sembles redouter ! Le Côté Obscur est une arme. Il peut nous rendre plus puissants, plus mortels mais aussi il peut affaiblir notre ennemi ! Nous nourrir de lui ! Et c’est ce que tu vas faire !  Regarde-les, ils ne sont rien ! Rien de plus que des objets ! Sers-toi d’eux ! Nourris-toi ! Sers-toi de tes pouvoirs, de la Force. Sens leur existence et prends là pour sauver la tienne et soigner tes blessures ! Aspire leur vie !
 

Se sera difficile. Elle échouera surement. Mais elle progressera tout de même sur la voie du Côté Obscur. Et, comme Darth Ynnitach le pense, la Twi’lek en redemandera. Elle en voudra davantage et sera curieuse d’exploiter ses pouvoirs. Lui demandant d’agir de la sorte, ne lui démontrait pas, à nouveau, que les autres ne comptent pas ? Que les autres ne sont là que pour servir son potentiel et ses ambitions ?  La Dame Sith en était consciente. Tout comme de l’utilité qu’elle devait avoir aux yeux de son apprentie… et inversement. Mais avant que Daesha ne s’en prenne aux cultistes, la Dame Noire jetait son dévolu sur l’un d’entre eux, l’attrapant par l’encolure de sa bure et le tirait avec elle, à l’écart de l’exercice de son apprentie…
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Spoiler:


Darth Ynnitach laissait Daesha à son exercice. La faim la tenaillait. Pas le genre de faim qui prend aux espèces inférieurs, non, mais la Faim. La Soupe. Boire l’énergie vitale, ce qui fait d’un être vivant, un être pleinement conscient du monde qui l’entoure. Un être qui a des désirs, des ambitions, des buts dans l’existence. Des choses à accomplir. Certaines réussiront et d’autres non. Et c’est tout ça dont se nourrissent les être comme elle. Et c’est de ça dont elle veut, maintenant ! Oh bien entendu, la Soupe la plus riche ici, c’est celle de l’apprentie Sith. Cette idée malsaine de se nourrir de celle qui la sert lui avait effleurée l’esprit. Mais ce n’était pas la plus judicieuse… Pour l’instant.
 
Dans un recoin de la pièce, la Sith gardait un œil sur la Twi’lek et ce qu’elle faisait. Mais pendant qu’elle serait concentrée sur l’objectif à atteindre pour, à la fois progresser dans le Côté Obscur, garder une chance de survivre, la Dame Noire pourra agir discrètement. Et c’est ce qu’elle s’employait à faire. Repoussant le cultiste sur lequel elle avait jeté son dévolu, Darth Ynnitach usait de la Force sur son esprit pour l’embrouiller, qu’il ne puisse songer un seul instant à se défendre. La présence oppressante de la Sith sur son esprit finissait par l’immobiliser ou en tout cas lui ôter toute envie de fuir ou de la repousser… Du moins pour l’instant.
 
L’Anzat qu’est la Sith se réveillait. Comme s’il s’agissait de deux personnalités bien distinctes. Toutes deux des prédatrices, mais ne chassant pas le même genre de but, de proies et n’ayant pas les mêmes méthodes. La prédatrice venait bloquer de ses bras l’humain et se rapprochait de lui au point de se coller et de ressembler à deux amants transis d’amour. L’Anzat avait un sourire sauvage et devait avoir l’air d’une créature terrible, une créature de cauchemar. Les poches situées au niveau de ses joues s’ouvraient. Les deux appendices-suçoirs, ressemblant à des tentacules, qui sont renfermés à l’intérieur des dites poches en sortaient et filaient droit sur leur cible. Le regard de la Sith devenait hypnotisant et venait s’ajouter à l’emprise mentale qu’elle exerçait sur sa proie.  
 
C’est dans les narines du malheureux humain que les appendices vinrent se nicher. Poursuivant leur course jusqu’à atteindre la boîte crânienne qui abrite son cerveau. Là que se niche sa Soupe. Poussant un long soupir de satisfaction, Darth Ynnitach commençait à aspirer la cervelle de sa proie. Se délectant de ce qui pouvait s’apparenter à un met délicieux. Mais comme toujours ce moment de plénitude, le plaisir que l’on ressent d’être rassasié, ne dure jamais assez longtemps. A la fin, sa proie avait tenté de s’écarter, d’échapper à cette mort alors qu’il était trop tard.
 
Ce n’est que lorsque que la Sith était sûre qu’il n’y avait plus rien à en tirer de l’humain qu’elle retirait ses appendices. Appendices qui retournaient dans leurs poches respectives au niveau de ses joues. Elle se détachait de lui et le laisser glisser au sol. Poussant un soupir de satisfaction, la Dame Noire récupérait une goutte de sang, qui avait coulée d’un de ses appendices en sortant du nez de sa victime, se trouvant sur son visage et la portait à ses lèvres.
 
-Mmmmhhh… Une Soupe bien maigre… Elak Nyx…
 
Lâchait-elle à propos du cultiste dont elle venait de le vider de sa force vitale. Elle ne lui accordait aucun regard. Celui-ci se portant machinalement sur la Twi’lek qui s’essayait d’arracher l’énergie vitale des autres cultistes. Ceux-ci gémissaient et suppliaient de les épargner tout en nous adulant. Puisqu’ils avaient fini par comprendre qui nous étions. Que nous étions des Sith. Et qu’ils étaient près à nous servir. Mais n’était-ce pas ce qu’ils faisaient déjà ? Ne nous servaient-ils pas en nous offrant leur vie pour que nous puissions poursuivre la notre ?
 
Mais l’esprit de Darth Ynnitach était déjà accaparé par autre chose. En ayant aspiré la Soupe de sa proie, celle-ci avait un aperçu, en de rapides flashbacks, de la vie qu’avait mené cet homme. De ses choix à certains moments et des avenirs possibles qui avaient pu s’offrir à lui à certains moments. Par exemple il était le plus fort de ceux présents dans la pièce parmi les cultistes. Le plus fort dans la Force bien sur. Il était capable de certaine chose mais pas assez pour éveiller la curiosité de la Sith à cet endroit. Non, en revanche des portes se sont ouvertes pour lui grâce à son pouvoir. Par exemple le souvenir le plus marquant qu’il possédait encore en mémoire fut le jour ou il eut le droit de contempler l’holocron. A présent la Dame Sith savait derrière quoi elle devait courir. Un holocron Sith, l’un des premiers. Celui de Sorzus Syn sans nul doute ! C’est du moins ce qu’elle espérait.
 

Sans vraiment attendre plus longtemps, Darth Ynnitach enjambait le corps mort à ses pieds et se dirigeait vers la porte de cette pièce. Et sortait dans le couloir. Laissant là Daesha à son exercice. Comme elle le lui avait fait comprendre, elle ne peut s’encombrer d’un poids mort incapable de se soigner sur l’ennemi et de la suivre.  Cet exercice sera un véritable test pour elles deux. Pour la Dame Noire se sera le fait de savoir si le temps et les moyens investis en l’apprentie sont à la hauteur de ses espérances. Et pour la Twi’lek de prouver à sa Maîtresse qu’elle mérite cette chance qui lui fut offerte…
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Darth Ynnitach était encore sous l’effet de son « repas ». Et en sortant de la pièce, elle était assaillie par de nouvelles visions. Des évènements particulièrement marquants dans l’existence de cet Elak Nyx. Elles étaient aussi fortes que celle de l’holocron. Voir davantage. Puisque l’holocron ne devait représenter pour lui que la source même du pouvoir que ses maîtres cultistes ne savaient que contrôler en partie. Dans le cas contraire, et la Sith en était persuadée maintenant, elle et les siens ayant descendus sur cette planète seraient mort avant même de toucher le sol. La capacité de manipuler les êtres vivants pour en faire des armes  est un pouvoir craint et convoité par les Sith. Un pouvoir dont il sera bon d’en faire sien.
 
Pour l’heure, il lui est impossible d’y mettre la main sur ce holocron. A présent qu’elle sait ce qu’elle doit chercher, il lui serait facile de se concentrer un instant, à présent que la faim qui la tenaillait se soit temporairement estompée, et de repérer la plus grande source de Côté Obscur autre qu’elle-même sur cette planète. Se doutant fortement qu’il s’agirait de l’holocron. Mais ce n’était pas la seule chose que ce cultiste ait pu constater dans son existence. Oh que non et des choses qui étaient, selon la Sith, pas moins intéressantes.
 
« Elle le voyait comme assistant d’un des maîtres cultistes. Debout à ses côtés. Le maître faisait des gestes rapides de ses bras et récitait ce qui se rapprochait d’une formule entêtante. Lui, Elak Nyx, faisait de même. Mais une autre série de gestes et une parole qui venait compléter la première. »
 
*Apprenait-il ces arts sombres ou bien fallait-il vraiment être deux pour ça ?*
 
«  En face d’eux, de l’autre côté d’une épaisse vitre, se trouvait une salle proche d’une cellule de grande taille. Le genre qui pourrait accueillir quelques Wookies ou Gamorréens. Dans cette pièce se trouvait un humain. Un autre cultiste. Un volontaire ? Quoi qu’il en soit il sentait la peur. Oh oui il avait peur. »  
 
*Volontaire ou sacrifié ?*
 
« Une forme, jugée comme primitive par certains, du pouvoir du Côté Obscur venait de naître suite à cette incantation et frappait, entourait le cultiste. Il se tordait de douleur, implorait la pitié. Bientôt point de pitié, seulement la mort alors qu’il se transformait. Il se transformait en autre chose. Il n’avait plus rien d’humain. N’était rien de plus qu’un amas de chair et d’os qui se recomposait au gré des désirs de ceux qui pratiquaient le changement de son corps. Le maître cultiste et Elak Nyx poursuivait, entamant une nouvelle incantation et de nouveaux gestes.  Mais la séquences des mouvements des mains ou les phrases furent mal prononcées et cette bouillie infâme en recomposition finie par tomber en poussières dans un ultime hurlement de terreur. »

Mais il y avait une dernière vision. Dans le même genre, mais cette fois les choses étaient bien différentes de la première.
 
« C’était lui, Elak Nyx, qui était le maître de cérémonie. Et il avait ses assistants. En face d’eux se tenait un Gamorréen. Un colosse. La même procédure fut suivie mais avec une petite touche supplémentaire. Elak Nyx faisait usage de son sang. Une petite entaille sur le bout du doigt et en agitant ses mains il faisait voleter une goutte et créait une sorte d’éclair rouge qui venait frapper le Gamorréen cobaye. Et il se transformait prenant une allure terrifiante, devenant plus grand, plus fort et changeant complètement pour devenir une machine de haine et de rage incontrôlée. »
 
Sans nul doute qu’il s’agissait du Gamorréen gisant là, dans le couloir. L’expérience à mal tourné. Bien que des progrès ont pu être faits depuis les premiers essais sur des cobayes cultistes. Ce cultiste, Elak Nyx, s’est formé et à entrepris de se perfectionner dans cet art. Dans l’art de créer des abominations et des horreurs. Mais il avait oublié un point important : le contrôle. Toujours garder le contrôle sur ses créatures, avoir une parfaite maîtrise de leurs faits et gestes. Et garder un point faible, seul connu de vous, à exploiter en cas de rébellion…
 
Des cris résonnaient dans son dos. Malgré que la porte ne soit fermée. Des cris de cultistes laissés seuls avec son apprentie. Ce qui ne manquait pas d’en attirer d’autres. D’autres qui s’étaient cachés et qui savaient que le Gamorréen muté et fou, en liberté, était mort. Ils étaient quatre à se retrouver en face d’elle. Ne la connaissant pas et en voyant les corps de leurs semblables par terre, ces cultistes sortaient leurs armes. N’ayant plus l’envie de perdre de temps avec ça et ayant envie de leur prendre ce qui lui revient de droit, la Sith levait la main dans une posture arrogante alors que les cultistes se rapprochaient d’elle en de grandes enjambées. Des arcs électriques bleutés sortaient de sa main et venait les frapper, les transperçant même. Les deux premiers s’effondrèrent carbonisés. Le troisième continuait de foncer sur elle. La Sith activait son sabre laser et frappait de haut en bas, le tranchant en deux comme s’il n’était rien de plus qu’une simple nuisance.
 

Le dernier, peu assuré de la victoire, freinait et faisait volte-face en hurlant de terreur et essayant d’ameuter d’autres cultistes pour lui venir en aide. Peine perdue, Darth Ynnitach s’avançait calmement, le bras toujours tendu. Elle saisissait avec la Force. Sa main gantée se refermait dans le vide, alors que le malheureux s’arrêtait et s’étrangler, ses cris et ses suppliques se perdant dans des gargouillis. La Sith sentait la gorge de l’humain se contracter entre ses doigts. Un dernier spasme, une dernière tentative de se libérer de cette main invisible qui l’étranglait puis plus rien. La Dame Noire passait auprès de lui sans lui accorder le moindre regard, poursuivant sa route. Dans la Force, Darth Ynnitach sentait d’autres présences un peu plus loin. Et c’est tout naturellement qu’elle s’y dirigeait…
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Darth Ynnitach progressait calmement et avec attention dans le couloir. Elle avait son sabre laser toujours activé en main. Il n’y avait pas d’autres bruits dans ces couloirs que ses pas qui se répercutaient et le vrombissement continu de sa lame laser. La Sith s’arrêtait devant la porte. Elle sondait la pièce avec la Force et ressentait près d’une dizaine de présence à l’intérieur. Un sacré nombre d’opposants, mais elle avait confiance. Ils s’étaient enfermés, effrayés. Et ils le seront davantage lorsqu’elle fera son entrée. La porte était fermée et verrouillée. Mais que peut une porte face à la Force ou à une lame de sabre laser ? Rien. Et ceux enfermés vont vite l’apprendre.
 
La Dame Noire enfonçait sa lame écarlate dans le système de verrouillage de la porte en duracier. Suite à de longues gerbes d’étincelles la porte se débloquait doucement puis finalement s’ouvrait. L’odeur de la peur, de la sueur et le renfermé venaient agresser ses narines. C’est avec un sourire mauvais qu’Ynnitach entrait dans la pièce. Un premier cultiste plein de courage mais pas de discernement fonçait sur elle pour la couper en deux avec son fendoir qui tenait lieu d’arme. Sa lame rouge sang  le fendait, lui et son arme, d’un revers comme s’il n’était rien. Il n’y eut pas de cri seulement le bruit que fait le laser en tranchant de l’organique.
 
Deux autres qui étaient armés de laser de forage en guise de blaster tiraient sur elle. La Sith levait son arme et s’aidait de la Force pour parer les premiers lasers. La première série de tirs, la Dame Noire ne faisait que les dévier sur les côtés. C’est avec un sourire moqueur qu’elle attendait la seconde salve. Cette fois, au lieu de dévier les tirs sur les côté, ceux-ci venaient les frapper. Par forcément ceux qu’elle aurait aimé atteindre, mains qu’importe. Tout d’abord l’un des tireurs fut atteint et il poussa un cri terrible en s’écroulant. Ensuite l’un des autres cultistes armé d’une vibrolame qui attendait avant de s’attaquer à elle fut touché à plusieurs reprises, tressauta sur lui-même avant de s’effondrer.
 
Ceci eut l’effet escompté pour la Sith. Le dernier tireur venait d’arrêter de tirer. Et avant de le laisser se reprendre et que les autres agissent, l’Anzat se ruait en avant et bondissait sur eux. Sa lame s’abattait sur une cultiste et tranchait son torse. D’un revers de sa lame se fut le tireur qui était atteint de bas en haut. Il y en avait un dans son dos et il en restait deux en face d’elle. Deux seulement osèrent l’attaquer. Un de face et l’autre de dos. Ce dernier avait une lame et l’autre une matraque énergétique et un poignard. Ce dernier était en retard par rapport à l’autre. Se retournant, la Sith frappait celui qui l’attaquait dans le dos et repoussait  le retardataire d’un coup de pied dans l’estomac qui le faisait s’effondrer au sol.
 
Mis à part celui qui toussait à s’en brûler les poumons et  se faire exploser la cage thoracique il n’en restait plus qu’un. Un qui était mort de peur et tremblait à l’idée qu’en moins de trois battements de cœur, il ne soit plus que le dernier à se retrouver face à cette diablesse rouge. La peur prenait le pas sur tout le reste. Mais c’était trop tard. Il lâchait son arme et reculait puis il tentait de s’enfuir mais sa course fut plus que ralentie alors qu’il trébuchait sur le corps d’un de ses camarades. La Dame Sith le regardait faire. Tandis qu’elle plantait sa lame dans le corps de celui qui toussait et rampait vers une arme pour s’attaquer encore à elle. Ce faisant Darth Ynnitach adressait un regard au fuyard avec un sourire aux lèvres. Chose qui le fit paniquer davantage et à présent il rampait sur le sol, n’ayant pas la force de se redresser pour s’enfuir. Mais l’Anzat savait très bien que se serait le cas d’ici quelques secondes et qu’après il sera sorti d’ici. De sa main libre, elle se saisissait de son fouet-laser.
 
-« Où cours-tu, misérable ? » Prononçait-elle en Sithese.
 
Le cultiste paniquait davantage et trouvait le moyen de se relever et il pu faire un pas, puis un autre. Mais la lanière du fouet venait s’enrouler autour de son cou et se resserrait. La lanière lui avait fait mal et lui brûlait la peau. Mais heureusement pour lui, la diablesse rouge n’avait pas activé la gaine laser. D’un geste sec il fut tiré en arrière et s’effondrait au sol, aux pieds de la dite diablesse. Et cette dernière venait de poser un pied botté sur son dos, le plaquant sur le sol et ne lui permettant plus de bouger.
 
-« Tu aurais dû fuir de suite…  Mais peut être qu’il y a une autre raison à cela ? » Lui suggérait-elle alors qu’elle venait influencer son esprit via la Force.
 
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Une autre raison ? Le jeune cultiste qu’est Niadar Kas ne savait trop quoi en penser. Il a vue ses semblables, ses amis, mourir sous les coups de la diablesse et à présent se serait son tour. Il le savait ! Tout allait de travers depuis ces dernières heures. Tout d’abord l’usage de la magie de celle dont il gardait le savoir venait de rater une fois encore. Il était de ceux qui étaient sceptiques par le fait que des êtres n’étant pas la Sorzus Syn puissent s’en servir. Mais il était malin, oh oui qu’il était. Il n’avait jamais laissé paraître ses doutes. Bien d’autres avant lui avaient finis par être jeter en pâture aux Créations et aux essais. Et là encore il ne pouvait se résoudre à se laisser faire par l’intruse.
 
Mais d’un autre côté, l’idée qu’il y ait une échappatoire se faisait jour dans son esprit. Sans trop qu’il ne sache comment vu sa position en ce moment mais il devait se raccrocher à ça. Il voulait vivre ! Une raison ? Une raison pour quoi ? D’être resté ? Non ! Il n’en voyait aucune. Et face aux propos de la Femme Rouge il secouait la tête avant de comprendre son erreur. Cette étrangère était forte, elle les avait tous tué. Sauf lui. Lui, celui qui avait des doutes sur ses Maîtres. Voilà qu’un être plus puissant venait d’apparaître et cet être ne l’avait pas tué, pas encore. C’était SA chance ! Le Destin lui souriait enfin ! Et comme signe que cette impression était vraie, le jeune homme sentait la lanière du fouet qui serrait son cou se dénouer et se retirer. Instinctivement il y portait une main pour masser sa peau qui le brûlait et de chasser cette désagréable sensation.
 
-« Oui… Oui il y a une raison… Je voulais voir… J’ai entendu les cris et les combats… Et je vous ai vue entrer… Je vous ai vue les tuer, l’un après l’autre… En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire… Vous êtes si rapide… Si puissante… Bien plus que nos Maîtres… »
 
Il se tut, car dans son dos la lame laser vrombissait une dernière fois. Mais pas pour s’abattre sur lui, non, la Femme Rouge, venait de l’éteindre. C’était une Sith. A présent il en était persuadé. Il avait entendu des légendes sur les armes employées par leur Maîtresse Sorzus Syn et ses semblables. Des lames d’acier aux propriétés magiques grâce à l’Alchimie Sith. Mais aujourd’hui, les sabre-laser étaient préférés à ces lames antiques.  Et d’ordinaire, les sabres laser des Sith sont à lame rouge. Là c’est le cas. De plus, elle parle sa langue, une langue morte et compliquée par rapport au basic. Puis il fut libéré de l’étreinte qu’exerçait le pied de la Sith sur son dos. Prudemment il se redressait, lentement et se retournait pour la regarder. Se retenant de ne pas tressaillir alors qu’elle rangeait son fouet à la ceinture. Elle ne semblait plus avoir d’intentions hostiles à son égard, mais il savait par expérience ce que ses Maîtres sont capables de faire avec leurs pouvoirs si limités. Il n’ose imaginer avec Elle.
 
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Darth Ynnitach amplifiait son emprise. Elle avait besoin de lui. Pas de lui en tant qu’être vivant, mais plus de ses connaissances. Et au cas où, il pourrait servir de bouclier ou de réserve d’énergie vitale. Mais inutile de lui laissé paraître que cette éventualité est une quasi-certitude. Autant lui laisser miroiter qu’il aura davantage à la servir, elle.  La Sith savait après quoi il fallait courir, mais ne savait rien de ce complexe. Et vue la taille de la montagne d’après les scanners de son vaisseau le complexe pouvait être aussi large que profond.
 
-« Oui, tu as parfaitement compris ce que la Force attendait de toi. Elle attendait que tu sois près à suivre le seul être qui pourrait honorer et utiliser le savoir de la grande Sorzus Syn… Le savoir des illustres Sith. Accompagne-moi ! Je veux que tu me montres ce que vous faites dans cette base. Je veux que tu montres ce tes Maîtres ont fait ici, sur quoi ils travaillent. Comme ce Gamorréen que j’ai déjà croisé. Je veux que tu me montres tout, Niadar Kas ! »
 

Un simple hochement de tête de la part de l’humain et le voilà qui ramassait des armes et se dirigeait vers la sortie, à la suite de Darth Ynnitach. Il montrait une direction à suivre et ce duo improbable, pour ne pas dire bancal, se dirigeait vers une zone de ce complexe encore inconnu de la Sith…
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Darth Ynnitach l’avait laissé marcher devant. Elle gardait un œil sur son « nouvel allié ». Bien que le terme de nouvel allié soit un peu fort. Il était au mieux qu’un instrument utile. Un pion dont il sera très aisé de remplacer ou d’éliminer. Il respirait et pouvait marcher avec tenait dans le fait qu’il connait les lieux et semble si désireux de la servir. Mais surtout qu’il est prêt à tout pour vivre. Et de ça, la Sith envisageait même qu’il court vers ses camarades cultistes si jamais ils tombaient sur un groupe de bonne taille. Nul doute que la petite démonstration d’à l’instant le dissuade de la trahir si les cultistes ne sont qu’une poignée.
 
-« Où m’emmènes-tu ? »  Finit-elle par demander alors qu’il s’enfonçait dans un couloir dont elle ne savait où il conduisait.
 
-« Il mène là où sont entreposées les Créations… »
 
Ce qui n’était pas pour rassurer la Sith. Elle le regardait, du coin de l’œil. Elle ne savait trop que penser. Il faut dire que le mot employé qui semblait vouloir dire créations, ne précisait pas s’il s’agissait de ses apprentis sorciers de maîtres ou alors… Et la Dame Noire n’osait trop aller aussi loin dans ce raisonnement. Du moins tant qu’elle ne les aura pas vue de ses propres yeux. La marche dans ces couloirs semblait durer une éternité et la Sith ne savait plus trop où donner de la tête concernant le trajet. Est-ce que le cultiste la faisait tourner en rond ? C’était possible. Possible qu’il le fasse pour l’attirer dans un piège soigneusement tendu plus loin. Par moment l’air respiré sentait le renfermé et les murs couvert de mucus moisies.
 
Soucieuse de savoir ce qui l’attendait vraiment, la Sith venait sonder l’esprit du jeune homme. C’est un esprit faible et qui ne fait pas la moindre objection ou résistance en sentant l’aura sombre de la Sith. Il n’y avait nulle malice en lui. Il n’y avait que l’envie de servir. Servir celle dont il estimait devoir servir. Celle dont il estimait qu’elle méritait le pouvoir de la grande Sorzus Syn. Ce qui était plutôt flatteur. S’attirer une telle loyauté en ayant eu uniquement comme geste que de l’épargner après avoir massacré ses camarades. Et ce qui était plutôt étrange aussi. Mais Darth Ynnitach sait que le Côté Obscur peut agir de différente manière sur l’esprit des êtres. Certains se sentiront puissants au point de vouloir dominer le monde. D’autres chercheront à en acquérir davantage. Plus rarement, il peut pousser des êtres insignifiants à vouloir servir ceux étant les réceptacles du pouvoir et avec dévouement. Peut-être pensent-ils pouvoir toucher du bout des doigts une parcelle de ce pouvoir ? Quoiqu’il en soit la Sith se contentera de ça.
 
-« A quoi dois-je m’attendre ? De quels genres de créations il s’agit ? » Lâchait-elle, quelque peu pressée d’en savoir davantage.
 
-« En fait… Il n’y en a qu’une ! Une créature qui est là depuis des siècles d’après ce que les Maîtres disent ! Un monstre énorme… Nous approchons vous le verrez bientôt Maîtresse ! »
 
Ses explications étaient bien maigres. Peut n’avait-il jamais vu ce monstre dont il parlait. Peut être n’avait-il entendu que des histoires sur lui. Mais il ne devait pas être stupide au point de se risquer à faire pareil promesse, sachant très bien que mécontenter celle qu’il nomme comme étant sa Maîtresse ne serait pas sans risques…
 
-« Tu veux dire qu’il n’a pas été crée par tes maîtres ? Que… »
 
La Dame Noire écoutait à peine l’explication de l’humain. Son esprit partait déjà dans de multiples directions. Vers de multiples possibilités. Elle était à la fois excitée et avait peur. Peur de ce qu’elle allait découvrir. Craignant de se retrouver face à une créature sans pareil et qu’elle serait bien en peine de contrôler, d’une créature insignifiante comme le Gamorréen de tout à l’heure mais en plus élaboré ou d’une chose morte et décomposée.  Par prudence, Darth Ynnitach réduisait son aura dans la Force. Connaissant de réputations les « petits bébés » de Sorzus Syn… La Dame Sith sortait de ses songes alors qu’elle se retrouvait face à une lourde porte en duracier que le cultiste se démenait à ouvrir. L’aider ? Oui, elle aurait pu. Elle aurait pu pour y aller plus vite. Mais elle ne voulait user de ses pouvoirs trop ouvertement en se sachant à proximité d’une créature. Car Niadar Kas ne cessait de répéter tout en s’activant sur l’ouverture de la porte que le monstre est là. Mais qu’ils ne risqueraient rien.
  
Un claquement sec de la part du mécanisme de fermeture se fit entendre et la porte s’ouvrait doucement. L’humain tirait sur la poignée et l’ouvrait davantage dans un grincement strident. Une odeur forte de moisie et de renfermé parvenait jusqu’à eux et venait agresser leurs sens olfactifs. Mais il en faudrait beaucoup à présent pour détourner Ynnitach de ce qu’elle cherche ! Enjoignant le cultiste à entrer, elle le suivait avec une certaine précaution. Il s’agissait d’un couloir conduisant à une autre porte similaire. Sur la gauche il ne s’agissait que d’un mur moisi et de l’autre une vitre en transpacier  intacte. Une barrière en duracier était baissée et ne permettait pas de voir au dehors. Bien que le terme au dehors puisse paraître incongru au cœur de cette chaîne de montagne.
 
-« Où est-il, Niadar ! » Demandait-elle, impatiente.
 
-« J… Juste derrière cette vitre, Maîtresse ! » Dit-il à voix basse comme s’il s’excusait. Proche d’un panneau de contrôle il appuyait sur une touche et le panneau en duracier s’élevait doucement.
 
Darth Ynnitach se tournait vers la vitre pour y voir de l’eau. Sans doute que la baie vitrée donnait sur un lac au cœur de la montagne. Son premier réflexe eut été de dire qu’il n’y avait rien du tout. Mais en y regardant mieux une masse sombre y flottait. Il lui fallait un instant pour s’acclimater à la pénombre, mais la Force lui indiquait la présence d’une forme de vie en face d’elle. Peu à peu la masse se faisait plus précise, une silhouette s’en dégageait et elle n’était guère rassurante. La Dame Noire n’en avait jamais vue avant ce jour. Et elle ne pensait pas en voir un, mort ou vivant. Mais il était là, bien là. Un de ces monstres de cauchemar, dangereux pour tout être vivant qui ne contrôle pas. La Créature ressemblait à l’un de ces animaux marins disparus depuis des éons. Ce qu’il était aussi ! Leur création remontait à si loin. Et là il s’agissait d’un genre dont la Sith n’en avait jamais entendue parler.
 
-C’est…
 
Darth Ynnitach n’arrivait à dire son nom à voix haute. Il s’agit d’un Léviathan. D’une créature Sith de légende crée par Sorzus Syn durant leur schisme contre les Jedi. L’on racontait que les derniers étaient tombés sur Corbos pendant la guerre. Mais celui là n’était pas mort. Et il n’était pas éveillé. En hibernation sans doute. Et il serait prudent de ne pas le réveiller. Pas tant qu’elle en saura davantage sur lui. D’autant plus que celui là était une version marine du monstre alchimique.
 
-« C’est extraordinaire… Niadar Kas… »
 

La Dame Noire s’arrêtait. Des voix semblaient lui tourner autour. Elle se demandait bien d’où elles provenaient. Le Léviathan endormie passait devant eux avant de s’éloigner doucement.  De cette manière la Sith pouvait voir les alvéoles qui se trouvent sur son dos. Les fameuses alvéoles là où, comme le prétend la légende, le monstre garde les âmes de ses victimes. Par moment il lui semblait voir une forme se dessiner dans une alvéole, un visage grimaçant. Les voix imploraient de l’aide. Peu à peu la silhouette du monstre marin disparaissait dans la pénombre du lac.
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-« Voilà, Maîtresse… C’est seulement connu des Maîtres et de quelques rares initiés… »
 
Cette fois les paroles du cultiste finirent par faire sortir Darth Ynnitach de sa contemplation du monstre marin endormie. Pendant un bref instant elle restait à le fixer tandis qu’il disparaissait dans les profondeurs du lac. Son regard venait darder l’humain avec un sourire aux lèvres. Un sourire se voulant malicieux mais qui passerait comme étant effrayant pour lui. Et avec raison puisqu’il s’était empressé de baisser la tête tout en retenant un frisson. Comme s’il se jugeait indigne que Son regard ne croise le sien d’humble serviteur.
 
-« Et tu as finis par l’apprendre… Par "inadvertance" je suppose ? »
 
-« Oui Maîtresse ! »
 
-« Malin et rusé… » Son regard se détournait de la baie pour se poser sur l’humain. « Je veux que tu me montres l’endroit où le Gamorréen fut transformé ! »
 
Sans attendre Niadar Kas fermait le panneau en duracier et retournait sur ses pas, attendant que la Sith sorte à son tour pour refermer la lourde porte blindée derrière eux. Et c’est ce qu’il continuait à faire à chaque porte par lesquelles lui et la Dame Sith étaient passés pour contempler quelques instants l’antique créature qui vit encore dans ces murs. Du temps avaient passés depuis l’incursion de Darth Ynnitach et de son apprentie dans cette base. Et le Gamorréen mutant en liberté était mort depuis un moment. Bientôt des groupes de cultistes finiraient par revenir dans ces couloirs et poursuivre leurs travaux.
 
-«Tu ne connais pas un autre chemin ? Un chemin plus sur pour nous y conduire ? »
 
-« Hélas… Non… Maîtresse… » Lâchait-il bredouillait et ayant l’air sincèrement désolé.
 
La Dame Noire n’ajoutait rien, mais prenait en main sabre laser. Mais sans activer la lame. Peu à peu elle s’ouvrait à la Force à nouveau. Etant suffisamment loin du Léviathan marin et que sa présence en ces lieux ne semble pas l’avoir troublé avant de le voir de ses propres yeux, la Sith estimait qu’il était plus que temps pour elle de reconnaître son environnement via sa perception améliorée grâce à la Force. La présence du monstre alchimique était ténue, malgré qu’elle sache où il est. Mais d’autres présences étaient plus proches, à défaut d’être réellement dangereuses comparées au Léviathan. Et bientôt viendrait l’heure de vérité pour l’humain Niadar Kas…
 
L’humain précédait la Sith. Sachant qu’il leur fallait retourner sur leurs pas, il empoignait fermement un laser de découpe, ayant vaguement la forme d’un fusil blaster, entre ses mains. Il lui arrive d’avoir des doutes. Doutes qu’ils chassent en ne pensant  qu’à mettre un pied devant l’autre. Il se demandait encore s’il avait bien fait de lui avoir révélé ce qu’il sait et de continuer à l’aider. Car lui aussi savait que d’autres cultistes, d’autres camarades, allaient approcher et la Sith ne risquait pas de se montrer aussi compréhensive envers lui à leurs égards. Et l’occasion va lui être donné de le constater. Approchant le détour d’un couloir, Niadar sentait la main gantée de la Sith se poser fermement sur son épaule et le retenir d’aller plus loin. Sentir ce contact le fit tressaillir et il s’attendait au pire alors qu’il osait la regarder. Mais il fut soulagé de voir qu’elle le retenait pour lui éviter de se dévoiler trop vite.
 
Niadar attendait le dernier moment pour agir. Pourquoi faisait-il ça ? Il ne le savait pas. En temps normal il aurait déjà tiré avec son arme. Mais là il avait attendu le dernier moment. Il se dévoilait et ouvrait le feu sur les cultistes avec son laser de forage. Les premières décharges étaient assez puissantes pour forer un trou dans les corps de ses cibles, mais les suivants ne causèrent que des brûlures. L’un d’eux chancelait tandis que deux autres s’effondraient, morts. La riposte de ceux équipés d’armes similaires ne se fit attendre et il eut le temps de se mettre à couvert derrière le mur.
 
Darth Ynnitach n’attendait plus longtemps. Les décharges se faisaient moins dangereuses et ils s’étaient rapprochés. Activant sa lame, la Sith se dévoilait à son tour et parait un tri ou deux qui auraient pu la toucher d’un revers de lame avant de se ruer en avant et de faucher les deux premiers qui se trouvaient devant elles. Les autres voulurent s’enfuir en hurlant. Peut être espéraient-ils que d’autres cultistes se trouvant non loin viennent les aider. Et c’est avec un sourire qu’elle accueillait leur fuite.
 
L’humain était sorti de sa cachette et arrivait à la hauteur de celle qu’il prenait pour sa Maîtresse. C’est avec un sentiment de puissance nouvelle qu’il agissait. Il ne savait d’où elle pouvait provenir mais il aimait ça. Son arme improvisée tressautait dans ses mains tandis que les décharges  venaient frapper le dos des fuyards, les faisant tomber au sol. Ils étaient soit morts ou blessés. Mais qu’importe pour eux, ils devaient mourir. Sa respiration était haletante et il semblait atteindre une certaine plénitude alors que Niadar commettait des actes qui seraient jugés comme ignobles.  Arrivant au dessus d’un blessé qui lui implorait pitié, il n’en eut aucune et tirait à deux reprises sur le malheureux pour le mettre à mort avec un sourire béat aux lèvres. Il adorait ça !
 
 
La Dame Noire s’avançait, enjambant avec précaution les cadavres jonchant le couloir pour arriver à la hauteur de Niadar Kas. Ne sentant plus aucune présence hostile dans les environs immédiats, elle désactivait son arme et la remettait à sa ceinture. Faisant un simple signe de tête à l’humain, le duo se remettait en marche. La Sith suivant le cultiste, le laissant la guider dans cette base immense. Darth Ynnitach remarquait que le cultiste s’était « transformé » depuis qu’elle l’avait vue moins d’une heure plus tôt. Il semblait avide de violence et de sang. Bien plus que lorsqu’il avait tenté de fuir. D’ailleurs cette couardise semblait avoir disparue. Etait-ce dû au fait de l’aura de la Dame Sith ? Etait-ce ça qui le rendait si violent ? Possible et Darth Ynnitach s’en contentait largement. Du moment que les agissements de Niadar la serve, elle.
 
Leur marche les conduisait dans les niveaux supérieurs de la base. Durant le trajet, la Dame Noire ne dit pas un mot. Elle n’avait nullement l’envie d’harceler l’humain de question. D’autant qu’elle ne savait trop par quoi commencer. Il y avait tant à savoir ici. Et dans la Force, la Sith sentait d’autres présences. Mais elles ne semblaient pas se rapprocher d’eux. Et il y avait une présence qui apparaissait par intermittence. Une présence qui était bien plus forte que les autres. Et qui se déplaçait et semblait jouer avec elle.
 
-« Nous arrivons Maîtresse. »
 
-« Oui » Lâchait-elle alors tirée de sa contemplation dans la Force.
 

La Sith constatait que le décor avait changé. Ils étaient dans un couloir circulaire dominant une sorte d’enclos. Plusieurs en fait. L’un d’eux ayant ses murs badigeonné de sang.  Au sol se trouvaient les restes d’un cultiste, ou du moins le supposait-elle. Après tout il ne restait plus qu’un tas de chair sanguinolente au point de le rendre méconnaissable en tant qu’être et même en tant qu’espèce ! La forte présence dans la Force se faisait sentir à nouveau et non loin d’eux cette fois…
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-« Par ici ! » Désignait-elle avant de s’engager.
 
A présent la Sith décidait de la route à suivre. Ce qui désorientait un peu Niadar Kas. Mais que pouvait-il faire ou dire à ça ? Rien. Il devait suivre, un point c’est tout. Au mieux il pouvait suggérer quelque chose, conseiller en quelque sorte. Et la Femme Rouge semblait plus que décidée à aller dans cette direction. En réalité il ne se serait pas opposé à cette décision. Après tout cela menait à l‘endroit où elle souhaitait se rendre au départ. Là où étaient transformés les cobayes pour devenir les abominations que les Maîtres souhaitaient créer.   
 
Aux murs en pierres des niveaux inférieurs de la base s’étaient succédé des murs en duracier pour les cellules et ce qui tenait lieu d’arène.  En sortant du couloir circulaire aux dessus des cellules, le décor devenait plus aseptisé. C’était toujours en duracier, mais les murs semblaient propres. Et tout était parfaitement cloisonné.  Que se soit à gauche ou à droite, il y avait plusieurs « salles d’opérations ». Certaines plus grandes que d’autres. Mais plutôt que des salles d’opérations, salles d’expérimentations serait un terme plus juste. Mais contrairement à l’activité actuelle en ces lieux, ces salles ne semblaient pas avoir servies depuis bien longtemps.
 
Darth Ynnitach continuait d’avancer en de grandes enjambées. Elle savait où elle devait se rendre et supposait déjà de ce qu’elle allait bien y trouver. Le cultiste humain courrait derrière elle pour la rattraper. La Sith avait son sabre laser en main, mais non activé, les sens en alerte. Elle se dirigeait vers la présence qu’elle avait ressentie dans la Force. Devait-elle la craindre ? Bien sur que non ! Il ne s’agissait après tout que de cultistes ! Celui là était peut être l’un des « Maîtres » dont fait souvent allusion le jeune Niadar. Surement même ! Quoi d’autre sinon ? La Sith arrivait devant une porte. La présence puissante dans la Force se trouvait de l’autre côté… Et il n’était pas seul. Quelqu’un d’autre, un cultiste, se trouvait juste derrière la dite porte.  
 
Le jeune cultiste suivait la Sith et fut heureux de la voir ralentir enfin le rythme de sa marche, même si pour lui c’était une course. Il était essoufflé et suait à grosses gouttes. Il ouvrait la bouche, inspirait et respirait fortement. Pour finalement s’arrêter ayant soudain quelques doutes. L’humain est ce que l’on appelle un insensible à la Force. Du moins pas assez intéressants selon les Maîtres pour le former à leur savoir. Mais alors qu’il se retrouve en leur présence ou à proximité il ressentait comme une sensation plutôt désagréable l’entourer. Et il en ressentait une similaire en présence de la Sith, mais contrairement à celle des Maîtres, la sienne était plus puissante et envahissante… Et, de son point de vue, quelque peu rassurante. Du moins si l’on peut se considérer comme étant rassuré en étant à proximité d’un Sith…
 
-« Maîtresse… Il… C’est un des Maîtres… Là derrière la porte… »
 
-« Je le sais, Niadar. »
 
La Dame Noire n’allait pas s’arrêter maintenant ! L’un d’eux était là derrière cette porte et avec lui, sans aucun doute, du savoir. Un savoir que la Sith souhaite obtenir coûte que coûte ! Cependant cette soif de savoir, de pouvoir, n’occultait pas encore totalement sa vision de l’environnement. Et elle avait remarqué l’hésitation et la crainte dans la voix du cultiste essoufflé. Sa loyauté sera mise à l’épreuve. Il devra choisir entre le maître-cultiste ou elle, une Sith et qui plus est celle qui règne sur les Sith. D’ordinaire le choix serait facile. Et hélas pour lui, Darth Ynnitach ne peut se permettre de le laisser filer et encore moins de perdre davantage de temps comme ça pour un simple instrument, aussi utile soit-il. Pour la Sith, il serait sage de considérer l’humain comme étant un second ennemi possible…
 
La Sith levait une main en direction de la porte. Une vague d’énergie invisible vint la frapper et la faisait sortir brutalement de ses gonds pour s’effondrer de l’autre côté. Le cultiste qui se trouvait juste derrière fut surpris par l’effondrement de la porte et se retrouvait aplatit sous elle. Sur le sol immaculé, une mare de sang s’étendait, débordant de la porte. Sans attendre plus longtemps, Darth Ynnitach y entrait. La Dame Sith s’arrêtait, bien campée sur la porte couchée sur le sol. Le maître-cultiste lui faisait face. Ce dernier était vêtu d’une longue robe pourpre avec la capuche rabattue sur sa tête. La Sith ne voyait rien d’autre que le bas de son visage et sa bouche, aux lèvres fines et serrées. Doucement sa tête se tournait vers le jeune cultiste qui entrait à son tour, restant dans le dos de la Sith. Ses tenant fermement le laser de découpe lui servant de fusil laser.
 
-« Aaaaah...Jeune  Niadar… Ainsi c’est toi qui conduit jusqu’à nous la Dame Noire des Sith… » Un sourire étirait les lèvres du maître-cultiste alors qu’il reportait son attention sur la Sith. « Ma Dame… » Il mettait le genou à terre et baissait la tête. « J’ai vue, dans la Force, votre arrivée ! Soyez la bienvenue ! »
 
Darth Ynnitach était plus qu’étonnée que de le voir se montrer aussi… amical. Surtout après ce qui s’était passé et comment elle fut accueillie. Il faut dire qu’elle ne s’était pas montrée des plus amicales non plus. Pendant un bref instant elle avait cru que le jeune cultiste l’avait conduite ici pour la piéger avant de se raviser. Puisque la surprise étreignait aussi bien le jeune homme que la Reine Noire. Le maître-cultiste se relevait et sa bouche était toujours fendue de son sourire plutôt inquiétant.   
 

-« Si vous voulez bien me suivre ma Dame. Je vais vous montrer… Vous montrer ce que vous êtes venue chercher en nos murs… » 
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Darth Ynnitach hochait de la tête et éteignait la lame écarlate de son sabre laser dans un crissement strident. La faible lueur du laser rouge diminuait encore la luminosité de la pièce. Prudente, la Sith fit un pas pour descendre de cette porte couchée sur le sol. Faisant même attention, par un souci de coquetterie déplacée au vue de la situation et de ses actions précédentes, de ne pas marcher dans la mare de sang qui s’étendait sous elle. Le maître-cultiste se dirigeait vers un coin de la pièce et ouvrir une porte. Et faisant un geste de la main il invitait la Sith à le suivre. Sans attendre la Sith le suivait. Mais elle restait circonspecte. La méfiance était de mise.
 
Niadar Kas hésitait. Il ne savait que faire. Devait-il suivre la Femme Rouge et le Maître ou alors déguerpir et se faire oublier de ses supérieurs ainsi que ses actes. Quand bien même aurait-il servi l’intérêt supérieur. Celui des Sith, du Côté Obscur.  Mais quelque chose lui susurrait, l’intimait lui ordonnait même de suivre la Sith et de la servir encore et toujours ! Ainsi insufflé d’un certain courage il s’avançait et à la suite de la Reine Noire il entrait lui aussi dans le couloir, quelque peu inquiet.
 
-« Ne t’inquiètes pas, jeune Niadar… Tu nous as bien servies… Nous et la Dame Noire des Sith… » Lâchait le maître-cultiste dans un rire plutôt effrayant.
 
Ce dernier arrivait à nouveau devant une porte qui s’ouvrait de l’intérieur. Un cultiste de rang inférieur venait de l’ouvrir à leur approche et leur laissait leur passage. Lorsque Darth Ynnitach s’en approchait une odeur capiteuse venait chatouiller ses narines. La salle était sombre et, restant sur le pas de la porte, la Sith attendait que son regard et ses sens s’en acclimatent. Il y a des volutes de fumées, rouges, qui baignaient la pièce dans une atmosphère apocalyptique. Entrant à l’intérieur la Sith voyait un d’autres cultistes de rangs inférieurs, agenouillés au sol, en arc de cercle, attendant les ordres. Le maître-cultiste enjoignait encore la Sith à le suivre alors qu’il passait au milieu de ceux agenouillés, constatant que tout était prêt.
 
Prudente à l’extrême, la Dame Noire ne passait pas au milieu mais faisait le tour. Gardant un œil sur chacun d’entre eux alors qu’elle essayait de comprendre pourquoi il l’avait conduite ici et qu’avait-il à lui dévoiler ? Niadar Kas se posait exactement les mêmes questions et restait derrière la Femme Rouge. Il ne voyait pas grand-chose ici et se déplaçait derrière elle, ne serait-ce que pour éviter de marcher autrement là où il ne devrait pas.  Le maître-cultiste se rendait derrière un pupitre lorsque la Sith vint le rejoindre. Son regard se posait sur ce qui s’y trouvait. Une boîte dans laquelle étaient rangés des tubes en plastacier. A l’intérieur de ces tubes se trouvait des rouleaux de parchemins. Il y en avait trois. Deux d’entre eux étaient encore cachetés tandis que le dernier était ouvert.  
 

Un Twi’lek venait d’apparaître, poussé et porté par deux cultistes. Il n’était pas l’un d’eux et hurlait en Huttese ou Twi’leki. Il était amené au milieu du demi-cercle formé par les cultistes qui commençaient à entamer leur sourde et entêtante mélopée. Les mains fripées aux longs doigts effilés du maître-cultiste glissaient sur le parchemin pour l’étaler sur le pupitre. Le sacrifié était allongé au sol et solidement attaché. Il continuait de se débattre et de hurler. Il savait ce qu’il l’attendait. Darth Ynnitach gardait un regard froid à ce qui se déroulait sous ses yeux. D’entêtante la mélopée devenait oppressante. La brume rougeâtre se faisait plus épaisse et virevolte autour de la Dame Noire au point qu’avec seulement ses yeux elle ne distinguait que de vagues silhouettes. La Sith se demandait si tout ce décorum était bien nécessaire avant d’être tirée de son questionnement par ce qui se passait autour. La sombre mélopée recouvrait même les hurlements, qui se transformaient en râles de souffrance, par moment. Le maître-cultiste levait les bras tel un chef d’orchestre et commençait à faire usage de ses pouvoirs en faisant des gestes de ses mains dans l’air.
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-« Tras'kleya'thallgryaa… Lakthe'landra'klaa… Saphe'drekall'kry'aa… »
 
Prononçait la voix chevrotante du maître cultiste. Tout d’abord à voix basse et avec peu d’assurance. La Dame Noire savait, pour l’avoir lu, entendu et répété, que les incantations ayant pour trait le Côté Obscur de la Force se devaient d’être dites sans hésitation aucune dans la voix. Il était dit que le moindre son peu raccord ou la syllabe de trop, ou de moins, voir fausse, était sanctionnée sans aucune pitié. Et ce par le Côté Obscur en personne ! Dont le pouvoir se retournait contre l’imbécile imprudent et l’anéantissait comme s’il n’avait jamais exister. Comme pour en effacer toute trace…
 
-« Tras'kleya'thallgryaa… Lakthe'landra'klaa… Saphe'drekall'kry'aa. »
 
L’hésitation était encore présente mais pas assez pour rendre l’incantation incompréhensible au regard du Côté Obscur de la Force. Darth Ynnitach n’avait jamais assisté à pareil démonstration. Sauf peut être lors de la machination organisée avec sœur, Riakath, pour trahir Darth Orn. Dans la conception de la prison Rakata, pour en obtenir le savoir. Mais rien de pareille ampleur. Rien qui n’offrait pareilles possibilités. L’envie. La convoitise se faisait jour dans l’esprit de la Dame Sith. Maîtriser ce pouvoir, prendre ce qui s’y trouvait ici et utiliser cet héritage qui doit lui revenir ! Voilà ce qu’elle veut ! Mais avant de tendre la main pour s’en saisir, la Sith souhaite voir une démonstration.
 
Le maître-cultiste continue de prononcer cette phrase encore et encore. A chaque fois sa précision dans les syllabes employées se renforce. La conviction aussi. Car pour détenir un pouvoir il faut de la conviction ! Sa seule conviction, pour Darth Ynnitach, est de lui en mettre plein la vue par ce qu’il détient là et ainsi de s’acheter une vie nouvelle au service de la Dame Noire des Sith. Et cette dernière ne faisait rien pour l’y détromper. Elle voulait cette démonstration et préférait attendre encore un peu, par curiosité.
 
-« Tras'kleya'thallgryaa Lakthe'landra'klaa Saphe'drekall'kry'aa ! »
 
Le maître-cultiste suait à grosse goutte. Sa bouche s’étirait en un rictus mauvais après chaque répétition de la formule. Il continuait d’agiter ses mains devant lui, tissant des fils invisibles dans la Force. Des fils que lui seul pouvait voir. Sa création. Il approchait de la perfection. Il le savait ! Le Gamorréen s’était révélé être un échec mais qui, grâce à la Force et au Côté Obscur, s’était plutôt bien terminé et avec de nouvelles perspectives pour lui. Lui ! Des ses gestes, se créait une vague d’énergie qui variait d’une teinte rouge sang, en passant par le bleu à un violet électrique venait frapper le malheureux sacrifié sur l’autel des expérimentations de l’Alchimie Sith et pour le bon plaisir de la Dame Noire des Sith…

-« Tras'kleya'thallgryaa Lakthe'landra'klaa Saphe'drekall'kry'aa !!!!! »
 
Le jeune cultiste, Niadar Kas, avait peur. Plus le Maître énonçait sa tirade horrible et plus il avait peur. Il ne connaissait pas et ne comprenait pas ce qui se passait. Et voir comment était traité ce Twi’lek le révulsait. Mais quelque part cela le fascinait davantage. Il voyait là le pouvoir de ses Maîtres se manifester. Les mots étaient prononcés si fort qu’à force il lâchait son arme, qui n’est autre qu’un laser de découpe, pour se boucher les oreilles. Le bruit de l’arme tombant au sol ne perturbait en rien la cérémonie en cours. Le maître cultiste continuait d’agir sur la Force et le Côté Obscur pour en tirer une source d’énergie terrifiante et la projeter sur le Twi’lek. Ce dernier hurlait et hurlait encore de douleur mais plus encore de terreur. LOrsqu’il fut frappé de la vague d’énergie la douleur était insoutenable et il commençait à changer. A se transformer.
 

Darth Ynnitach le voyait se changer et trouvait le spectacle morbide très fascinant. Et elle voulait en voir davantage. Toujours plus. Elle ne disait rien cependant. Rien qui pourrait déconcentrer le maître-cultiste. Les chants des cultistes reprenaient cette tirade lancée par leur maître. Et se répercutaient en échos par cette dernière. Le Twi’lek se contorsionnait comme il le pouvait malgré les attaches et sa peau changeait, se tendait et diminuait alors que des excroissances osseuses faisaient leurs apparitions sur son corps pour disparaître ou alors… se déplacer comme si les os de son squelette changeait d’emplacement pour mieux revenir à leur place dans des craquements sinistres.
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-« TRAS'KLEYA'THALLGRYAA LAKTHE'LANDRA'KLAA SAPHE'DREKALL'KRY'AA !!!!! »
 
C’était le moment critique de la transformation. Le moment où le sorcier Sith se devait de faire fusionner le contrôle qu’il avait sur la chair à l’emprise qu’il exerce sur l’esprit du sacrifié. L’être choisi était bel et bien sacrifié. Son « moi » allait laisser la place à un autre. Un autre,  qui en tout vraisemblance devait se soumettre à la volonté de son maître. Et son corps représenter sa place dans l’univers. D’après les rares illustrations que la Dame Noire avait eu l’occasion de voir, les mutants Sith étaient généralement dédiés pour la guerre. Du coup, leurs ossatures et leurs allures devaient changer pour leur permettre de devenir de véritables machines à tuer et plus encore à effrayer. Quoique de plus effrayant qu’une horde d’êtres, qui pouvait être vos amis ou des proches, n’être plus qu’une vague représentation de ce qu’ils étaient et avançaient vers vous pour vous déchiqueter pour la gloire de leurs sombres maîtres ?
 
Darth Ynnitach voyait ce genre de spectacle pour la première fois de son existence. Elle était à la fois fascinée par la transfiguration du malheureux Twi’lek et par la chorégraphie des gestes ridicules exécutés par le maître-cultiste. D’aucun aurait éclaté de rire en le voyant faire. Dans les rares documents que la Sith avait pu lire, les gestes revêtaient une importance particulière. L’on prétendait qu’ils permettaient de tisser les fils de la Force pour en forcer le Côté Obscur à agir sur le corps et l’esprit de celui ou ceux qui seront transformés. Par moment, le regard de la Reine Noire quittait le Twi’lek pour se porter sur le document que lisait le maître-cultiste. Elle savait lire le Sithese, bien plus que la plupart ne s’y attendent. De là où elle se trouvait, Darth Ynnitach pouvait en lire la phrase. C’était toujours la même mais quelques variantes existaient. Variantes que seul un pratiquant régulier de cette langue peut remarquer. Car les variantes le sont principalement sur le ton à utiliser. Et plus l’on approche le moment critique de la transformation du sujet et plus les exigences de la phrase sont importantes. Des nuances de ton qui ne peuvent que renforcer l’emprise déjà grande sur le sujet. Et à ce moment, là moindre se paiera cher… Que se soit pour le sujet en question que pour le sorcier Sith effectuant la transformation.
 
-« TRAS'KLEYA'THALLGRYAA LAKTHE'LANDRA'KLAA SAPHE'DREKALL'KRY'AA !!!!!!! »

Le Twi’lek n’avait cessé de hurler et d’implorer pitié depuis qu’il avait été solidement attaché au sol. Dès le début du rituel il sentait son corps changer à vitesse grand V. Et bientôt la folie le guettait alors que la douleur l’étreignait comme jamais il ne l’avait ressentie ! La marque apposée sur son épaule au fer rouge, en runes Sithese durant son achat, passait pour la douce caresse d’une amante comparée à celle-ci. Et durant la transformation son esprit était retouché pour devenir un être qui sait comment tuer ceux qui seront les ennemis de ses maîtres. Dans le même temps une forme de loyauté naissait dans son esprit au profit de ses souvenirs. Peu à peu il oubliait tout. Tout ce qui faisait de lui un Twi’lek. Ses os furent brisées plus d’une fois avant de se reconstituer et le faire grandir. Ses tendons et ses muscles se déchirèrent encore et encore pour se renouer et faire ainsi augmenter sa carrure. Les excroissances faisaient mal alors qu’elles perçaient sa peau et s’installer aux endroits stratégiques. Les sangles, qui le retenaient, avaient finies par craquer et de le libérer. Mais la douleur et les changements qui avaient lieu sur lui le terrassaient et qui n’en finissaient plus.
 
-« TRAS'KLEYA'THALLLGRYAAA LAAKTHE'ELANDRRA'KLAA SAPHE'DREKALL'KRRYYY'AAAA !!!!! »
 
En entendant cette ultime tirade qui devait sceller le destin du Twi’lek, Darth Ynnitach tiquait. Le ton était bon mais en revanche les mots, non. Les syllabes n’étaient pas bonnes. Il fallait mettre ça sur le compte de la fatigue que ce genre de rituel pouvait provoquer. Mais aussi sur l’excitation de réussir et de faire plaisir à la Dame Noire des Sith ! L’imbécile ! La vague d’énergie violette revenait sur le maître cultiste et l’entourait. La forte lumière si proche d’elle, la Dame Sith se reculait et levait son bras pour protéger ses yeux qu’elle plissait avant de reculer d’un pas, puis d’un autre. Le Côté Obscur est la source d’un immense pouvoir qu’il est bon de contrôler mais qui peut se révéler extrêmement destructeur en cas de faiblesse ou d’incompétence ! Et se sont les deux qui semblaient habiter le maître-cultiste.
 

C’était à son tour d’hurler de douleurs. Le maître-cultiste recule d’un pas et finit par s’effondrer à genoux, ne s’attendant pas à ça. Il poussait de terrifiant cri de terreur et de négation avant de hurler à nouveau. Dans un ultime flash lumineux le corps de ce dernier explosait dans de grandes gerbes de sang et d’ossements, aspergeant le sol, les personnes et les murs de la pièce. Les cris d’effrois continuaient et provenait des cultistes qui formait le chœur de cette cérémonie. Darth Ynnitach ne s’en préoccupait pas alors qu’elle constatait que le sang et autres liquides du maître-cultiste la souillait et en chassait une partie maculant son corps d’un revers de sa main gantée. A travers les nuages d’encens rouges, qui donnaient une apparence apocalyptique à la scène depuis le début de ce rituel funeste pour le maître de cérémonie, la silhouette à présent brutale du Twi’lek-mutant s’en dégageait alors qu’il s’était relevé…
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Sans attendre le Twi’lek mutant se ruait vers les cultistes qui formait le chœur de la cérémonie. Ces derniers hurlaient et essayaient de s’éloigner de lui. Ils rampaient et courraient vers la porte. Les mains énormes du mutant attrapaient les premiers qui passaient à porté et bousculait les autres qui n’avaient pu s’éloigner de lui. Tout se passait très vite que Darth Ynnitach n’avait pas encore réagi. Niadar Kas qui se bouchait les oreilles face aux hurlements poussé part le Twi’lek lors de la cérémonie s’était reculé et avait détourné les yeux face à cette vague d’énergie qui revenait frapper le maître cultiste.
 
C’est pourtant lui qui régissait le premier. Après avoir constaté ce qu’il se passait, le jeune homme se baissait et ramassait son arme. Il paniquait. La peur l’étreignait et rendait ses gestes peu surs. Ses mains finirent par agripper le laser de découpe et il se redressait alors que les cultistes tombaient, imploraient et mourraient dans des morts tout aussi spectaculaires qu’horribles. Le jeune relevait le fusil et ouvrait le feu dans le dos du Twi’lek mutant. Hélas les tirs ne sont pas assez puissants pour le tuer à cette distance. Et vue sa constitution, modifiée pour pouvoir résister à ce genre d’attaque, les décharges devaient avoir l’air de caresses pour lui. Surtout après ce qu’il avait enduré durant le rituel.
 
La Dame Noire était prise d’un doute. Devait-elle réellement détruire ce mutant et ainsi d’onc s’épuiser dans un nouveau combat ? Ou bien pouvait-elle agir autrement ? L’idée qu’elle avait en premier lieu était de s’emparer des deux rouleaux non ouverts. Celui qu’avait lu le maître-cultiste s’étant consumé sous la vague d’énergie qui avait agit comme un retour de flammes. Ne se préoccupant pas des cultistes qui se faisaient massacrer. Du point de vue de la Sith, ils mourraient pour lui donner le temps de se saisir du véritable pouvoir se trouvant dans cette pièce.
 
-« Aidez-nous, Maîtresse !!!! »
 
 Hurlait-il à la fois pour se donner du courage et pour implorer son aide. Aide qu’elle n’allait pas prodiguer de suite ! Tout d’abord la Sith attrapait les capsules en transpacier dans lesquels étaient rangés les deux rouleaux restant et les passaient dans sa ceinture. Les derniers cultistes venaient de mourir en livrant de veines résistances. Bien entendu, certains portaient des armes blanches tels des vibro-dagues, mais c’est tout juste s’ils étaient parvenus à passer la peau du Twi’lek, endurcie par l’Alchimie Sith.
 
L’odeur de l’ozone dégagée par le laser de découpe de Niadar Kas venait chatouiller les narines de Darth Ynnitach en plus des odeurs entêtantes de l’encens dégagés par les braseros qui les diffusaient et se situant aux quatre coins de la pièce. Et elle voyait bien qu’elle ne pourrait pas sortir d’ici sans passer sur le ventre de ce mutant dégénéré ! Ayant son sabre laser, la Sith l’activait et se ruait, à son tour, à l’attaque. En deux enjambées elle arrivait sur lui et venait le frapper. La lame écarlate venait rencontrer l’un des bras du Twi’lek et le tranchait alors qu’il venait de repousser le corps sans vie de l’un des derniers cultistes qui formaient le chœur. Mais cette créature sans cervelle pouvait se montrer très agile. Sa main sous la forme d’un poing venait heurter le ventre de Darth Ynnitach ce qui la faisait se plier en deux sous la violence du choc tandis qu’il la repoussait au sol pour avant d’essayer de la piétiner.   
 
Coup que Darth Ynnitach avait pu éviter en roulant sur elle-même.  Niadar Kas avait joué un rôle lui aussi. Le rôle du nuisible qui déconcentrait l’ennemi en lui tirant dessus. Juste assez pour qu’elle puisse se redresser. Tendant une main, des éclairs bleutés en jaillissaient pour venir s’abattre sur la créature à présent difforme. La Sith imaginait bien que le maître-cultiste ne s’était pas montré aussi stupide que ça en créant un être sans lui donner quelques points faibles bon à exploiter ! Mais les éclairs avaient beau le ralentir, ils ne faisaient que le ralentir. Le Twi’lek ignorait le cultiste et se ruait en avant vers elle en hurlant. Ce que faisait aussi la Dame Noire en hurlant une malédiction en Sithese.
 
-« DRÂÂÂÂSCHYA’KRÂÂÂÂH !!!!!!!! »
 

Darth Ynnitach s’attendait aux coups qu’il allait porter. Son bras et ses lekkus pouvaient s’avérer être de véritables armes.  Au dernier moment elle évitait le coup qui allait porté par la main et frappait d’abord de bas en haut pour trancher le lekkus garnit de défenses osseuses qui serpentaient tout le long tels de minuscules colonnes vertébrales avec des pointes acérées. Le tentacule tombait au sol dans un bruit étouffé, à peine couvert par les cris du monstre. Tandis qu’elle pivotait pour éviter un revers de la part du mutant. Sa lame laser venait rencontrer un défaut de protection au niveau de la hanche pour le faire choir ainsi apporter sa tête à la bonne hauteur. La douleur devait le submerger. Bien que Darth Ynnitach avait crû percevoir de la pitié dans le regard du Twi’lek un bref instant avant qu’elle n’abatte sa lame à hauteur de son cou et ne sectionne sa tête qui tombait sur le sol, et ensuite son corps. Un sourire de satisfaction sauvage étirait ses lèvres, venant illuminer son visage… 
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Niadar Kas avait cessé de tirer alors que la création du maître-cultiste défunt et la Femme Rouge se jetait l’un contre l’autre. Ce qui représentait à ses yeux un duel de titans. C’est à peine si ses yeux pouvaient suivre les mouvements rapides de la Sith. Son cœur battait la chamade. Il savait que si la Maîtresse était vaincue, bien qu’encore il n’accepte pas cette éventualité aux tréfonds de son cœur, il serait le prochain à la suivre dans la tombe. Il ne tiendrait pas le temps d’un battement de cœur face au mutant. Mais là, il ne pouvait que constater la victoire de celle qu’il avait été quelque peu contraint de suivre. Mais il était heureux de la voir victorieuse et de se savoir encore en vie !
 
Le sourire de la Femme Rouge était inquiétant et il ne souhaitait pas attirer son attention alors qu’elle savourait sans nul doute sa victoire. Une de plus qu’il ne pouvait que constater. Et rien ne semblait pouvoir le faire changer d’avis. Du moins jusqu’à ce que la Sith ne se retourne pour lui faire face. Son regard se posait sur les rouleaux se trouvant à sa ceinture. Elle s’était servie ! Mais elle le méritait, tout ceci lui appartenait, devait lui revenir ! Mais alors que le danger était là, et que ses camarades se faisaient  massacrer et que lui tirait sur le monstre. Au fond de lui-même il savait bien qu’elle n’avait que peu de considérations pour ses semblables et les Maîtres. Comme les Maîtres en avaient après eux.
 
Mais à présent qu’il avait contribué, en partie, de remettre en doute la domination de ses Maîtres pour la Femme Rouge. Il se demandait quelle place il pourrait avoir maintenant ? Si tant est qu’une place était à prendre ! Que pourrait-il être pour elle ? Il avait été utile pour lui dévoiler certains secrets. Comme le Léviathan endormit dans le lac au cœur de la montagne. Et à présent les rouleaux. Au fond de sa conscience il se demandait ce qui se passerait lorsqu’elle mettrait le pied dans le temple ? Là où réside les autres cultistes et les autres Maîtres. Il trouvait d’ailleurs étrange qu’ils n’interviennent pas, déjà face à son arrivée !
 
Comprenant qu’il s’était trompé. Que la Femme Rouge est une prédatrice qui est prête à les tuer, les dévorer, tous. Comme elle l’avait fait avec les cultistes qui étaient avec lui. Ceux qu’ils ont rencontrés au détour d’un couloir en revenant sur leurs pas pour se rendre ici. Et après, alors qu’ils se faisaient tous massacrer, elle ne pensait qu’à prendre ce qui l’intéressait et eux… Ses mains se refermaient sur son arme et il commençait déjà à lever son arme. De l’admiration pour ne pas dire l’adulation qu’il éprouvait pour la Sith, le jeune homme passait à la haine. Un sentiment qu’il connait bien tout comme la colère et la joie d’y laisser libre cours. Une joie qu’il avait ressentie à nulle autre pareil que lorsqu’il avait trahi ses camarade cultistes au profite d’Elle. Et l’idée de La trahir et ressentir cette sensation presque extatique au moment ou la victime comprend qu’elle est trompée… Il voulait la ressentir et y goûter à nouveau ! Tout comme se venger du fait de n’avoir été qu’un pion !
 
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Mais quelle folie que de penser qu’un Sith puisse être aveugle et sourd à de tels sentiments. Et plus encore lorsqu’il s’agit de celle qui est Dame Noire des Sith, celle qui règne sur les Sith ! La haine et la colère sont des sentiments normaux qu’il convient d’exploiter ! Et la trahison est un acte aussi normal pour elle que celui de manger… Que n’avait-elle pas déjà trahi ? Elle avait trahi ami comme ennemi, de simples inconnus jusqu’à sa famille, son propre sang et plus proche encore ! Et en ce moment Darth Ynnitach ressentait des sentiments forts et contradictoires chez le jeune cultiste dont elle avait permis qu’il vive pour la servir. Avait-elle seulement envisagé qu’il puisse se retourner contre elle ? Oui ! En réalité elle était même surprise qu’il ne le fasse que maintenant, qu’il ait attendu aussi longtemps.
 
La Dame Sith était en train de se repaître de l’énergie vitale qui s’échappait des cadavres des cultistes, et même du mutant, tous morts. Elle le faisait avant même qu’elles ne puissent se fondre dans la Force et elles allaient l’aider à soulager la douleur lancinante qui la prenait là ou le Twi’lek transformé l’avait frappé au ventre. Et à présent elle avait bien conscience qu’il ne s’agissait plus que d’une poignée de secondes avant que Niadar Kas ne trouve le courage et la volonté de s’en prendre à elle. Alors que le fusil laser du cultiste se redressait, sa lame laser écarlate se portait à la rencontre du cou du jeune homme. La Sith regardait la tête se détacher du corps et rouler au sol avant de s’arrêter. Le corps finissait par suivre, s’écroulant sur lui-même.
 
-Imbécile…
 
Et c’est sur ces mots que la Sith se dirigeait vers la sortie. Enjambant les corps empilés devant cette dernière avant de l’ouvrir et de sortir de ce charnier. Retrouver son chemin fut plus facile que ce qu’elle s’était attendue. La Sith revenait sur ses pas, mais ralentissant à plusieurs reprises l’allure. La douleur l’irradiait complètement. Même si l’on dit que la souffrance est comme la haine et la colère, une source de pouvoir, il n’en restait pas moins que cela pouvait par moment vous ralentir ou vous handicaper ! C’est durant le trajet qu’elle se demandait où était passée son apprentie, Daesha. Darth Ynnitach n’arrivait à la sentir dans la Force et se demandait ce qui s’était passée depuis qu’elles s’étaient séparées ?
 
Glissant une main vers sa ceinture, la Sith sortait un communicateur. Elle en avait donné un similaire à la Twi’lek  Lethan. Mais hélas, la Dame Noire se retrouvait dans l’impossibilité de communiquer avec qui que se soit avec cet appareil. Il était quelque peu déformé et refusait de s’allumer. La pochette dans laquelle il était rangé se trouvait pile à l’endroit où elle avait mal… Cette saloperie de mutant encore une fois… Par dépit, Ynnitach jetait l’appareil et c’est avec une détermination retrouvée qu’elle se dirigeait vers la sortie, ne croisant personne et il n’y avait d’autres bruits que celui de ses pas.
 
Finalement la Sith finissait par sortir de la base par la même porte d’entrée par laquelle elle et son apprentie étaient passées. Les deux moto-jets étaient toujours là. Ce qui voulait dire que si Daesha Maha’tahr n’était pas encore morte, c’est qu’elle était encore à l’intérieur. Hélas pour elle, Darth Ynnitach ne pouvait attendre indéfiniment et c’est ainsi qu’elle reprenait sa motojet pour s’en retourner vers la navette. Et de là, retourner sur le S’Veyval qui attendait en orbite haute de Nfolgai. Si l’apprentie était encore en vie et coincée sur cette planète elle devra attendre son retour. Car Darth Ynnitach compte bien revenir sur ce caillou perdu et d’emporter jusqu’à la dernière breloque Sith qui y reste !


 
Spoiler:
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Qui aurait pu penser trouver de tels trésors au fond d’un Temple à l’apparence abandonné depuis des siècles ?

Darth Ynnitach, elle, en a fait le pari et prit le risque, si bien que les résultats dépassent de loin la hauteur de ses espérances de la Dame Noire !

Après avoir découvert que le lieu était encore habité, la Dame Noire et son apprentie dure faire face à une des abominations crée par les adeptes de la défunte Sorcière Sorzus Syn. Un affrontement âpre qui obligea la Dame Noire à abandonner la Twi’lek le temps qu’elle récupère. En se débarrassant d’un poids qui l’aurait ralenti, la Dame Noire pu faire des découvertes remarquables avec l’aide d’un des adeptes du culte !

Parmi ces trésors se trouvait un Léviathan endormi (Kiki le Léviathan) et non dressé, monstre séculaire des anciennes guerres Sith, où ces derniers avaient lancé leurs monstruosités à l’assaut de Coruscant et des mondes Républicains. Un monstre qu’elle pourrait peut-être finir par dompter, pour servir ses desseins !

Sans doute les parchemins récupérés lors du rituel auquel la Reine Sith a assisté pourra l’aider dans cette tâche qui s’annonce des plus délicates. Mais les bénéfices pouvant être récoltés ne mériteraient-ils pas que l’on s’attarde un peu plus sur le sort de Nfolgaï et des autres mondes Sith tombés dans l’oubli ?

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