Hum… Heureusement que j’avais eu la bonne idée de mettre un casque, sinon j’aurais été à la merci de n’importe quel adversaire passant par ici, même s'il serait étonnant de voir quelqu’un débarquer dans les parages, vu qu’à plusieurs centaines de mètre d’ici se déroulait un assaut. Toutes nos troupes n’étaient pas encore engagées, heureusement. Des troupes impériales ? Non. Des wookies crachant sur la république ? Non plus. D’autres personnes, des « bonnes relations » de l’empire, mais aussi de tous les esclavagistes de la galaxie. La corporation Czerka, accompagné par des chasseurs trandoshan. Ils n’avaient que peu d’intérêt, si ce n’est aucun de voir la république s’immiscer sur Kashyyyk. Plus de trafic d’esclaves, plus de chasse, bref, plus de profits et plus d’amusement. Ils allaient normalement bientôt passer à l’attaque… le problème était, quand ? Ils avaient refusé qu’on les dirige, mais ils avaient assuré leur loyauté… nous verrons cela quand ils arriveront.

Bon concentrons-nous et reprenons nos esprits, la fête est loin d’être terminée. Et alors que je m’apprêtais à retenter ma chance pour rentrer dans la cité… Elle m’appela. M’appelant. Une nouvelle fois. EXCELLENCE. À croire qu’elle n’avait pas compris la leçon ! Et qui plus est, c’est elle, au milieu du front, entouré d’explosion et de tirs de blasters, qui appelle un agent infiltré. Alors qui ce dernier a explicitement demandé un silence radio. Juste comme ça… Ils leur apprennent quoi sur Korriban ? Depuis quand ce sont les diversions qui apostrophent les sycophantes ? – même si ce terme n’est pas réellement bien utilisé, il est sympathique non ? – Si jamais, ô grand jamais, un ennemi vient à me rencontrer dans les environs, je peux vous assurez qu’elle a intérêt à aller se cacher dans la jupe de l’impératrice.

Imbécile, imbécile, imbécile ! Bref. Essayons de ne pas nous énerver, ça nous conduirait à faire des erreurs. Au pire. Essayons d’escalader les fortifications. Ça ne sera pas simple, mais avec un peu de dextérité et de concentration ça doit être envisageable non ? À la une… À la deux… À la… Non. Un léger trouble survint… Suivit par un bruit sec. Familier. Un sabre laser. Jidai … un sourire méphistophélique se grave sur mon visage. Mais je n’avais pas de temps à perdre avec lui. Nous étions déjà en retard et notre armée n’était pas préparée pour une invasion, mais si nous avions de potentiels « renforts ».

< Je n’ai pas de temps à perdre avec toi jedi. Si tu veux t’amuser va donc sur la ligne de front et occupe-toi de tes affaires. >

Il ne comprendrait rien, mais je m’en moquais. Saurait-il au moins reconnaitre que c’est du sith ? Shri’lak. Le langage pur. Disparu au fil du temps, maitrisé par quelques érudits, comme ce fut les camps de mon maître. Les jidai, ils ont oublié ? Les sith ? Ils ont oublié. Ils n’ont plus conscience de leur héritage. Et c’est ce qui les perdra. Je pouvais essayer de parlementer. Mais contrairement à ceux que j’ai déjà croisés… il semblait moins ouvert à la discussion.

Excusez-moi pour cet… Écart de langage, je viens d’assez loin, le commun ne me vient pas naturellement. Mais je peux vous assurer que cette arme n’est pas nécessaire. Contrairement aux apparences, je n’ai rien à voir dans cette escarmouche. Je suis un mercenaire de l’Échange. En n’étant pas dans l’espace républicain, vous n’avez aucun droit sur moi Jidai. Si vous voulez la vérité, j’ai juste une petite chose à récupérer dans ces fortifications, je vous jure que je ne vous générais pas.

Juste une tête de wookie ! Est-ce trop demandé ? Bon, combien pariez-vous qu’il ne me croirait pas ? Je me tenais prêt à sortir mon sabre, accroché dans mon dos, caché par mon manteau. Quelque chose n’allait pas. Je ne le sentais pas. Essayons de fuir. Les murs. Avec un peu de chance ça irait. Il y a des prises un peu partout. Ce n’est que du bois après tout. Le respect de la nature, du paysage, tout ça, tout ça, merci les wookie !

Allons-y Alonso ! Je ne sais pas pourquoi, j’ai souvent eu envie de dire ça. Ne me demandez pas ! Bref. Je ne le quittais pas des yeux, tout en me reculant doucement vers le mur. Il ne pourrait pas sauter dessus directement, trop abrupte, malgré les prises. Sa seule solution serait de me sauter dessus. Mais si c’était fait au mauvais moment… ça pourrait être dangereux pour lui, il s’exposerait. Alors jidai ? Es-tu prêt à jouer ? En un instant, je me retournai et commençai à prendre appuie pour monter. Tout cela était fatiguant. Mais je devais continuer à avancer, je n’avais pas de temps à perdre avec lui… Hum … j’aurais pu envoyer un brouillard de l’ombre ou un clone non ? J’aurais du y penser avant de partir là-dessus non ? À vouloir aller trop vite…

Viens jidai. Saute. Tente ta chance. Ce sera du quitte ou double, tant pour toi, que pour moi !

À la recherche de la vie éternelle, ils partirent sur toutes les planètes à leur portée, déclarant la guerre, plongeant les populations dans la peur. Le sadisme, la domination, couvrant de souffrance tout peuple se mettant sur leur route. Voilà ce qu’était les sith, des résidus abjectes qui dénaturaient le côté obscur. Mais où est le point central de tout cela ? Qu’est ce qui a provoqué cela ? Les jidais. Et leur hypocrisie… Leur lâcheté… la peur. Et voilà à nouveau la preuve de cela. Saleté de jidai. Même pas capable de venir à la régulière

Et après on va dire que ce sont les siths qui sont fourbes et qui attendent le meilleur moment pour planter un couteau dans le dos de leur adversaire. Le pire, c’est qu’il ne fit pas le travail lui-même, il laissa ses boules de poils d’alliées faire son sale boulot. Feignasse. Plusieurs tirs de d’arbalètes à énergie, difficilement esquivables dut aux rayons multiples que ces armes généraient. Heureusement, qu’il y avait des branches un peu partout… et aussi que je n’étais pas totalement débile. Stratégie numéros une pour contrer une arme à distance, supprimer la ligne vue. Je sautai pour atteindre une branche qui était du côté non-atteignable par ces saletés de wookies. Ils ne me voyaient, mais c’était réciproque. Peu importe, l’important était de disparaitre, atteindre la cime...

Mais bien entendu, je ne vis pas arriver ce qui suivit… je l’entendis juste. Les arbalètes avaient arrêté de tirer. Quelques secondes après un bruit sourd, puis un sifflement. Pour je ne sais quelle raison, je le sentais très mal. Et les quelques secondes qui suivirent me donnèrent raison. Une explosion assez puissante vint couper l’arbre sur lequel j’étais… ils ne sont pas censés être des amis de la nature ? Et puis, que de violence pour tenter de tuer un homme seul ! Depuis quand on utilise de l’anti-véhicule contre de l’infanterie ? Et ça coûte cher ces machins la ! Bon. Finis de rigoler. J’appuyai sur un des boutons de mon communicateur. Le signal était lancé, la Czerka et les trandoshan allaient arriver. Ils pensaient qu’ils auraient de la « viande gratuite », mais en réalité, ils n’étaient tous là que pour nous donner un peu de temps en plus. Rien n’était encore joué.

L'arbre s'écroulait. Des braises volées de partout et la déflagration avait enflammé mon support et certaines choses environnantes, bref rien de réellement problématique, tout cela pourrait être facilement contrôlable. Permettez-moi une question, qu'est-ce que la théorie du chaos ? Ce sont des milliers de pièces lancées en l'air, hésitant entre l'ascension et la chute. Entre la justice et l'envie. Entre la violence et la paix. Entre la vie et l'ennui. Et savez-vous ce que je suis ? Je suis la main qui lance ces pièces, je suis la trajectoire qu'elles prennent, je suis la force dans le vent qui les déplace. Je suis autant de facteurs qui changent les choses. Car des fois, le destin a besoin d'être forcé. Car ce dernier peut toujours être altéré. D'une braise, peut naitre une conflagration.

Vous voyez, ce qui est bien lorsque que l’on est en forêt, c’est que nous sommes entourés de végétation et de bois. Et bien que ces arbres soient impressionnants, ils brûlent très bien. Alors que la chute continuait, je me saisis de quelque branche légèrement embrassée pour les réunir en un bouquet incandescent. Le feu était une chose magnifique. J’étais toujours hors de leurs champs de vision, et j’essayais de me tenir tant bien que mal, attendant le moment fatidique ou ce mastodonte naturel s’écraserait contre l’un de ses congénères. Tu aimes les effets pyrotechniques ? Je vais t’en donner.

Le choc fut violent. Comme on pouvait s’y attendre. Mais désormais, j’avais un couvert digne de ce nom … bien qu’au sol. Rapidement, avant qu’ils ne viennent vers moi, car il n’avait à douter que ce soit ce qu’ils feraient vu qu’ils n’avaient plus de vision directe sur moi, je m’empressais de rependre les flammes sur toutes les parties les plus inflammables que je trouvais. Feuilles sèches, lianes, tout ! En une trentaine de secondes, les braises c’étaient transformées en un véritable incendie, créant un épais mur entre lui et moi. Un mur ardent et un mur d’une noire toxicité. Je contemplais ce spectacle apocalyptique avant de me souvenir du but de ma venue ici. Avant de partir, je lança la torche improvisé de l'autre coté de mon couvert, essayant de me rappeler la position approximative de ses enquiquineurs, espérant leur mettre feu. Je devais me dépêcher, ca ne le retiendrait surement pas très longtemps, sauf s’il voulait aider les wookies à sauver leur cité qui risquait de bien disparaitre. Avec les femmes et les enfants. Un sourire démonial scarifia mon visage. Ma seconde nature se réveilla.

Non, je dois me concentrer, je dois me réfréner… Rien de ce que je veux ne doit arriver, sinon rien de ce que je voulais ne pouvait arriver… Aaaaaah, je me perds encore dans mes réflexions sans fin ! Le point positif, c’est que j’avais réussi à gagner un peu de temps, et le temps, actuellement, est une chose précieuse… Pas pour les impériaux qui se faisaient massacrer, mais pour ma prime qui partait à vive allure je ne sais où… Je devais me bouger ou bien, je n’aurais pas la chance de quitter cette planète facilement, pire encore, je pourrais me faire capturer par la république et ces misérables cloportes hypocrites de jidais … Inconcevable !

J’entendais le feu crépiter derrière moi… Douce mélodie à mes oreilles, mélodie qui arrivait presque à me calmer… Si seulement cette planète pouvait partir en fumée… Oh bien sûr je n’y croyais pas trop, il y avait fort à parier que les wookies sauraient gérer ce petit brasier, mais sait-on jamais… un coup de chance, un quelconque problème, le chaos est des fois si peu prévisible, tout ce qui est successible d’arriver risque fort d’arriver non ? Surtout avec un léger « coup de main ».

Je me recentrai, continuant inexorablement d’avancer. J’avais un but à atteindre… Mais il était encore là. Persistant comme la gangrène qu’il était. Un virus inexorable, presque impossible à exterminé, caché par de fausses promesses de paix et une hypocrisie qui ferait pâlir de honte le plus véreux des politiciens. Jidai … Peut-être trop puissant pour que je puisse l’affronter directement, peut-être pas. Auto-proclamés gardiens de cette galaxie, Justiciers de la République … mais les justiciers ne sont que des êtres égarés dans une course effrénée vers leur auto satisfaction, on peut les tuer ou bien les réduire, mais jamais ils n’arriveront à s’en contenter. Trop orgueilleux, trop fier de ce qu’ils pensent pouvoir défendre.

Je l’entendis fendre l’air… Il était bien plus proche que je ne le pensais. Mais aussi bien trop sûr de lui ! Pauvre fou ! Pauvre inconscient ! Huhuhu ~ Enfin tu montrais ta vraie nature ! Enfin, tu dévoilais ce qu’étaient les jidais ! Viens viens viens, VIENS ! Alors que la lame n’était plus qu’a quelques centimètres de moi, je me saisis de mon sabre, l’allumant pour contrer presque in extremis cette mort verdoyante qui allait m’empaler, envoyant de ce fait, et par la position plus que vulnérable du jidai, ce dernier voler à plusieurs mètres de moi. Nul doute qu’il se rattraperait. Mais il venait de réveiller celui qu’il ne fallait pas déranger.

Lentement, avec un certain effet théâtral, je me mis en position. Une main dans le dos, mon sabre courbé devant moi, ma lame rouge allant frôler quelques feuilles et herbes au sol – suffisamment pour les brûler et faire naitre quelques flammèches à mes pieds-. Je n’y couperais pas pour l’instant, mais si l’occasion se présente, je partirais. Avec un peu de chance la Czerka et les trandoshans s’occuperont du chef pour moi. Et du coup… ça leur ferait toujours un jidai en moins à combattre n’est-ce pas ? Ma voix était nette, clair, ne laissant paraitre aucun signe d’hésitation ou de crainte. On aurait pu la croire sortir d’outre-tombe.

< Tu croyais vraiment que cela allait marcher sale insecte ? Tu croyais réellement pouvoir m’avoir si bassement ? Et puis attaquer dans le dos ? Un jedi ? Où est passé l’honneur ? La franchise ? oh … Excuse-moi, vous n’en avez jamais eu … >

Je venais de parler en sith sans m’en rendre compte, instinctivement. Il ne comprendrait certainement pas ce que je venais de dire, dommage … Bon, après, un jedi qui aurait appris le sith ancien… Ca serait bizarre, et puis surtout, il faudrait savoir où il a trouvé des archives là-dessus.

« Il n’y a pas d’émotion, il n’y a que la paix » …
« Il n’y a de passion, il n’y a que la sérénité » …
« Il n’y a pas de chaos, il n’y a que l’harmonie » …

Voilà les valeurs des jidais, des valeurs si importantes, qu’ils n’hésitent pas à les briser contre un adversaire qui ne cherche pas l’affrontement. Car au final, regardez ! Pour l’instant, depuis ma rencontre avec le jidai, je n’ai pas tenté d’agression… le feu ? Légitime défense ! On voit que ce n’est pas vous qui vous êtes fait tirer dessus au lance-roquette… Voila ce que sont les jidai, des « philanthropes bienpensants » se s’encombrant de leur vœux que lorsque ceux-ci ne sont pas mis à l’épreuve.

L e sens-tu jedi ? Cette rage aveugle… cette colère insufflant l’espoir ? Tout cela n’est que folie. Tes attaques, aussi violentes soient-elles ne sont guidées que par un désir irréaliste de me voir tomber entre vos mains. Mais sache le, je préfère mourir que de m’agenouiller devant vous, les lâches et les traîtres. Hypocrites moralement moins crédibles que les siths … Regardez-le essayer de déplacer notre combat au milieu du champ de bataille qui s’était créée, croyait-il que je ne l’avais pas remarqué ? Que je subissais et me laissais balader sans avoir une idée derrière la tête ? Pauvre être crédule.

[HRP : Je sais pas pourquoi, j'imagine bien un combat au sabre sur cette musique >.>]

Une bestialité frénétique s’emparait peu à peu de mon être, n’élevant nullement la grâce et la précision du Makashi, bien au contraire. Mes frappes, toujours aussi précises, devenait pourtant plus tyrannique, plus impérieuse, démontrant à la fois combien cette façon de combattre au sabre pouvait être dangereuse, mais aussi le niveau réel de mon adversaire. Je continuais de lui faire face, ne lâchant rien, lui rendant chacun de ses coups, parant quand cela s’avérait nécessaire. Tant bien que mal, je tentais de ramener le duel hors du charnier. Trop dangereux, trop risqué, il pourrait encore demander à des personnes dépassées par les évènements de l’aider.

Notre lutte était âpre, sans concession. Je m’amusais de cela, de voir un « jidai » se démener autant pour, au mieux, neutraliser son adversaire. Il n’avait même pas tenté de me « raisonner » ou d’en savoir plus… non, j’ai voulu fuir, il m’a tiré au lance-roquette dessus. Je ne m’arrêtais pas de reculer, ne cherchant que peu à contre-attaquer, pourquoi le ferais-je ? Après tout, on ne m’a pas payé pour combattre des jidais… et qui plus est, il y a fort à parier que si ce combat traînait en longueur, il prendrait l’avantage. Je tentais donc de l’attirer à l’extérieur des combats… tout en tentant d’avancer vers ma cible… qui logiquement devrait se diriger à l’opposé des explosions, des tirs, et des morts… Enfin, je dis ca …

Regarde-toi combattre. Tu es pire que l'un des ces chiens "sith"...

Profitant d’un moment d’absence de ma part – c’est bien beau d’avancer à reculons, mais au bout d’un moment, il faut voir où l’on va – il réalisa un coup d’estoc potentiellement puissant, si puissant que le jidai lui-même semblait être emporté par sa puissance… Situation critique... Dans un cri de douleur, je me projetai en arrière. Il ne m’avait pas touché, enfin, il avait presque réussi, mais tant de puissance… tant de violence… c’est difficilement contrôlable. Mais on a perdu le fil… Pourquoi criais-je ? Regardez… les ténèbres se répandre… de mon corps sortit une brume fuligineuse. J’étais le seul à pouvoir me repérer là-dedans. Le jidai n’y voyait rien, j’en étais sûr. La détection de force ? Inutile, tout cela vient de moi, tout est marqué de mon empreinte. Il n’avait plus qu’à tenter de me trouver à l’aveugle, ou bien sortir, en prenant le risque de me perdre.