Elle n'avait pas prévu ça. Elle ne s'était pas attendu à la croiser, ou plutôt l'apercevoir au détour d'une rue, alors qu'elle buvait un thé en terrasse d'un bistrot. Pourtant c'était elle. Impossible de la rater, alors que j'avais encore ce matin rechargé son avis de recherche.

Et dire qu'on offrait des crédits pour chaque renseignements pouvant amener à sa capture, que l'on prétendait qu'elle était lié à cette organisation criminelle du nom d'Astre Bleuté... Cette République oubliait de regarder dans les autres milieux. N'importe quel chasseur assez chanceux pour vaincre la miss l'aurait remis aux Corelliens, la prime étant plus juteuse et fournie.

-"Zarielle..."

Aïa soupira son nom, et se décida à la prendre en chasse. Une filature qui allait durer. Mais tout le long de la poursuite, tantôt à distance, tantôt à l'aide de binoculaires, et tantôt proche, la question demeurait : que faisait la pirate sur Hapès ? Préparait-elle un trafic ? De l'esclavagisme ? Un coup juteux ? Ou bien n'était-elle que de passage ? La question titillait la chasseuse, de plus en plus, au point presque d'en devenir omnubilante, et de lui faire commettre presque des erreurs.

Entrant dans un hotel, la chasseuse reconnut cependant un certain gout à sa cible. D'une tenue irréprochable, et surement au prix très attractif, il fallait reconnaitre que pour descendre ici, c'est que la vocation de la miss Velora rapportait toujours aussi bien.

- Clic -

Le chien de son blaster venait de s'abaisser, dans le dos de la Pirate. Elle n'était à quelques pas d'elle, alors que cette dernière venait de passer au delà du couloir où se trouvait la chasseuse, patiente à souhait. C'était toujours euphorique comme moment que celui où vous cloturez un traque, surtout quand...

-"Comment vas-tu, miss ?"

Un sourire se dessina sur le visage d'Aia, le chien se décrochant et le blaster retrouvant son holster. Zarielle était une cible intéressante, mais une ancienne amie et relation que Sierra avait appris à Aïa à respecter. Et l'on ne touchait jamais aux règles de Sierra. Ces règles, faite pour la survie en bien des circonstances, étaient trop sacrées pour ça.