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Flash Info Spécial : le Gouvernement Janos tombe sur une affaire judiciaire impliquant le Lord d'Aargau et le sénateur Rejliidic, le Chancelier Suprême nomme Ion Keyiën à la tête du nouveau gouvernement en tant que Vice-Chancelier.

Jingle Galaxie 1

Le jingle des émissions spéciales de la chaîne Galaxie 1 retentit dans les chaumières, faisant apparaître David Japudas, toujours parfaitement coiffé et habillé.

    « Mesdames et messieurs, bonsoir. Vous êtes en direct sur Galaxie 1 pour une émission spéciale portant sur le remaniement ministériel que vient d'annoncer le Chancelier Scalia. Avec nous dans nos studios de Coruscant Mathilda Sh'aan, directrice du service politique de la rédaction. »


Dans son élégant tailleur bleu, l'humaine était prête à répondre à toutes les questions que lui poserait le présentateur-vedette de la chaîne.

    « Mathilda... ai-je-tort lorsque je dis que l'annonce qui vient de tomber n'était attendue de personne? »


    « Vous avez parfaitement raison, David. C'est un véritable coup de théâtre qui vient d'avoir lieu. »


    « N'est-il pas extraordinaire que rien n'ait filtré? »


    « Il faut avouer au téléspectateur qu'il est, effectivement, assez rare que les journalistes ne soient pas avertis avant eux de ce genre de révélations. Probablement, s'il s'était agi d'un remaniement "ordinaire", des renseignements nous seraient provenus. »


    « Un remaniement ordinaire... En quoi la situation est-elle particulière? »


    « Hé bien, mon cher David, il faut avouer qu'il est assez rare de voir un Vice-Chancelier être démis de ses fonctions car suspecté de haute-trahison. Inutile de mâcher ses mots : c'est bien de cela dont il s'agit. Après les évènements de Flydon Maxima, Lord Janos avait transmis un enregistrement suggérant que la Dame Noire des Sith avait trouvé en Ragda Rejliidic un allié susceptible de faire tomber la République. Visiblement, les services du Renseignement et de l'Ordre Jedi ont découvert que l'enregistrement en question avait été trafiqué... Cela suggère que Lord Janos a établi un faux dans le but d'alourdir les accusations portées à l'encontre du sénateur de Bakura. Mais, au-delà de ça, cela remet en cause toute la perception que nous avions des évènements. Si Lord Janos a trafiqué cet enregistrement, dans quel but personnel? Rejliidic a toujours été son ennemi juré mais faire tomber l'ancien Ministre du Trésor n'est pas en soi un mobile qui me semble suffisant, au vu de la dangerosité de manoeuvre. »


    « Il y aurait, selon vous, quelque chose de plus en-dessous de cette affaire? »


    « Inutile d'être Lorsheck Molhes pour le penser... Nous n'avons accès qu'à la face émergée de l'iceberg. Le procès devant la Cour Suprême sera particulièrement intéressant. »


    « Mais au-delà de l'affaire judiciaire, n'y aurait-il pas surtout une manoeuvre politique derrière ce remaniement? »


    « Sans nul doute. Si Valerion Scalia est aujourd'hui Chancelier Suprême de la République, c'est parce qu'il a pu compter sur le soutien du mouvement qu'il a fondé avec Lord Janos et Ion Keyiën, le Rassemblement Républicain, et de la Ligue des Mondes Périphériques de Ragda Rejliidic. Il a toujours été très clair que le Chancelier Scalia est arrivé au poste qu'il occupe grâce au compromis de circonstance entre Janos et Rejliidic. Le sénateur de Bakura souhaitait conserver son ministère et l'Aargaun souhaitait entrer au gouvernement depuis longtemps. »


    « En quelque sorte, le Chancelier aurait tué le père? »


    « Cela reviendrait à comparer le Chef de l'Etat à un enfant, ce qui n'est guère flatteur... Mais c'est assez fidèle à l'idée, oui. Valerion Scalia était la seule personnalité faisant consensus entre Lord Janos et le sénateur Rejliidic.

    Il va de soi que le remaniement a une portée politique certaine. En se débarrassant des deux poids lourds du gouvernement, le Chancelier Scalia a voulu affirmer son autorité sur l'exécutif républicain et envoyer un signal autoritaire à l'égard du Sénat. Il a rompu avec la volonté de consensus qu'il avait affichée depuis le début de son mandat. Après tout, les réformes les plus difficiles sont presque toutes passées... La révision constitutionnelle est passée, la réforme fiscale et le budget ont été adoptés, un programme de planification et de nationalisations vient d'être mis en oeuvre... Le Chancelier a sans doute estimé qu'il pouvait désormais se passer de deux individus particulièrement gênants pour l'exercice de son pouvoir. »


    « D'autant que la constitution ne permet plus de remettre en cause son mandat... »


    « Tout à fait. Le Chancelier Suprême ne peut plus être destitué par le Sénat, seul le Gouvernement peut l'être. La constitution n'aurait pas été modifiée, l'action de la chancellerie aurait certainement été plus mesurée, plus timide. Aujourd'hui, le Chancelier Suprême est dans une position de stabilité qui lui permet d'agir sans craindre d'être éjecté de son siège à tout moment. Quant au Vice-Chancelier, il fera tout pour maintenir la majorité sénatoriale. »


    « Ne pensez-vous pas que celle-ci soit sur le point d'exploser? »


    « Difficile à dire, à ce stade-ci. Il est certain que la nouvelle va ébranler le Rassemblement Républicain. Est-ce que ce sera une secousse, un séisme, un cataclysme? Lord Janos est un membre fondateur fondamental du parti, il dispose de soutiens évidents à l'intérieur de celui-ci. Le problème, c'est qu'il se retrouve dans une affaire judiciaire qui empêche ses alliés de véritablement se déclarer publiquement à ses côtés. Difficile de venir accorder "toute sa confiance" en un individu sur lequel pèse tout de même une accusation de haute trahison... »


    « Je me permets de vous interrompre, Mathilda, on me dit que le Vice-Chancelier Keyiën va [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]! »


Cinq minutes et trente-six secondes plus tard, David Japudas put reprendre l'antenne.

    « Nous venons d'entendre Ion Keyiën, nouveau Vice-Chancelier de la République. Il semblerait que le sénateur de Corellia ait répondu à nos interrogations, Mathilda... »


    « Le moins qu'on puisse dire c'est que le Chancelier Suprême et le Vice-Chancelier ont voulu profiter au maximum de l'effet de surprise du remaniement. L'exclusion de Lord Janos du Rassemblement Républicain est compréhensible mais risquée! Y aura-t-il rupture totale de la part des Janosistes? Ou l'axe Scalia-Keyiën sera le plus fort? »


    « Quelle est votre projection à ce sujet? »


    « Il est toujours hasardeux de faire de la politique-fiction... Nous venons d'assister à un évènement que personne n'attendait non plus, du moins pas aussi rapidement. A nouveau, tout ce que je peux vous dire c'est que les Janosistes du Rassemblement Républicain auront du mal à assumer publiquement leur éventuel soutien au Lord d'Aargau...

    Et puis, il y a la balance des intérêts. Certains membres du Rassemblement se poseront fatalement la question : cela vaut-il le coup de soutenir un individu accusé de haute-trahison, alors même que la présence du Rassemblement Républicain vient d'être renforcée au Gouvernement? Sur les neuf ministres du Gouvernement Janos, quatre étaient membres du Rassemblement. Désormais, six ministres sur neuf sont issus du même parti que le Chancelier Scalia. Avec une telle emprise sur l'exécutif républicain, on peut estimer que certains sénateurs vont réfléchir à deux fois avant de se couper de liens utiles auprès du Gouvernement... Et pour quoi? Pour un Lord accusé de haute trahison, n'étant plus membre du gouvernement et pas même sénateur? »


    « Plus sénateur? »


    « Auriez-vous oublié la première décision du Lord en tant que Vice-Chancelier? Quitter la sénature d'Aargau. C'est pour cela qu'il est aujourd'hui inutile de demander la levée d'immunité pour traduire Lord Janos devant la Cour Suprême... Il ne dispose plus de la protection parlementaire, contrairement au sénateur de Bakura Rejliidic... Ce dernier, plus qu'aucun autre, connaît la préciosité de cette immunité. »


    « S'ajoute encore à cela la dépossession des banques d'Aargau... »


    « Vous visez juste, David. La famille Janos avait d'importantes participations dans les banques aargauns. Si Lord Janos a mené ces nationalisations souhaitées par la Chancellerie, c'est sans doute qu'il estimait pouvoir encore exercer une autorité directe sur les nouvelles entreprises publiques. Ce n'est désormais plus possible. »


    « Nous nous sommes focalisés sur la révocation du Vice-Chancelier... mais c'est éclipser un peu vite l'éviction du sénateur Rejliidic! C'est un évènement presque de la même ampleur. »


    « Oh, je n'hésiterais pas à dire : de même importance. Nous avions quatre ministres appartenant la Ligue des Mondes Périphériques, ne subsiste plus que le Ministre Bresancion. Les membres de la LMP sont tombés comme des mouches, nul doute que cela va entraîner beaucoup de fureur au sein du parti. D'autant que les charges contre le sénateur de Bakura n'ont, elles, pas augmenter d'un pouce. C'est plutôt le contraire, à vrai dire, même si les révélations concernant Lord Janos laissent entendre l'existence de machinations encore inconnues de nous à ce jour... »


    « Qu'est-ce qui explique le maintien du Ministre Bresancion à son poste? »


    « Il occupe un des ministères les plus importants, ce n'est pas négligeable. Il est au coeur d'une énorme réforme promise par le Chancelier Scalia. Le Pacte Social, ce fut l'un des trois grands points de la campagne du Chancelier. Révoquer le Ministre Bresancion, cela aurait fait perdre bien du temps à ce projet législatif phare...

    A cela, il faut aussi ajouter que le Chancelier n'a probablement pas voulu se couper de l'ensemble des membres de la Ligue. Plutôt que d'évincer l'ensemble des sénateurs de la LMP, ce qui aurait soudée celle-ci contre lui, il a probablement voulu "diviser pour mieux régner". Il a réduit la présence de la Ligue dans le gouvernement, mais pas totalement, afin de conserver des soutiens de ce côté-là. Renforcer ce parti alors même que le Rassemblement est secoué par l'éviction de Lord Janos... Ca aurait été un jeu très risqué. Une bonne part des sénateurs de la Ligue va sans doute s'écarter du gouvernement... L'ensemble? Je ne le crois pas. Là aussi, certains vont estimer qu'il est plus utile d'avoir des relais au sein du gouvernement que rien du tout. Il est probable que la question du maintien ou non dans la majorité va profondément diviser la LMP. Aujourd'hui, la Ligue est essentiellement la chose du sénateur Rejliidic... Mais on pourrait peut-être voir apparaître une nouvelle reconfiguration des rapports de force au sein du parti, le Ministre Bresancion pourrait devenir la véritable figure de proue de la Ligue.

    Le maintien du sénateur de Naboo s'explique aussi pour une autre raison... D'après les contacts que nous avons, Alan Bresancion est véritablement respecté par le Chancelier Suprême. Des quatre ministres LMP du Gouvernement Janos, c'était le seul en qui la Chancellerie avait véritablement confiance. »


    « Intéressons-nous un peu au nouveau gouvernement... Du précédent gouvernement, deux personnalités ont clairement profité de ce remaniement. »


    « Ion Keyiën est devenu Chef du Gouvernement, c'est évidemment une belle promotion. Une belle revanche sur le Lord d'Aargau, également. Lors de la campagne électorale, messieurs Keyiën et Janos s'étaient affrontés devant des journalistes médusés de voir les dirigeants du Rassemblement Républicain s'affronter lors des dernières minutes, décisives. L'Aargaun avait alors fait preuve d'une attitude étrange, se réservant de véritablement soutenir Valerion Scalia. On a appris ensuite de la bouche du sénateur Shadley qu'un deal avait été passé entre le Lord et la Reine d'Onderon, afin de lui attribuer un poste ministériel en cas de victoire d'Emalia Kira. Cela n'a pas du plaire au nouveau Chancelier Suprême. Ion Keyiën est le successeur "naturel" de Janos, et voir son ennemi tomber alors qu'il s'élève doit le faire ricaner de plaisir, lui et tout Corellia, tandis qu'Aargau enrage. »


    « Il y a aussi la Ministre Golmaar... Passer de Ministre de la Justice à Ministre du Trésor et de l'Economie, c'est un grand pas en avant. »


    « Une promotion méritée, si vous voulez mon avis. La Ministre Golmaar a toujours agi avec discrétion, ne prenant la parole que pour annoncer des résultats. C'est une femme intelligente, capable et fine tacticienne. C'est une proche de Keyiën, ce qui lui a visiblement été bénéfique. Le contraste avec la personnalité un peu rustre et vulgaire du sénateur de Bakura est total. A la différence du Hutt, la Chalactanne a le sens de l'Etat et du devoir. On peut se réjouir de voir enfin un individu intègre à la tête du Trésor républicain. »


    « Vous n'y allez pas de main morte avec le sénateur de Bakura... »


    « Je donne rarement mon opinion, David, mais en l'occurence je ne vois pas quelle a été la plus-value pour la République d'avoir Ragda Rejliidic comme ministre. Il a littéralement empoisonné la fin du mandat du Chancelier Arnor, il a créé la LMP en vue de son pur intérêt personnel, il a soutenu Valerion Scalia pour ne pas être inquiété... Les critiques de la sénatrice Kira dès l'annonce du Gouvernement Janos étaient justifiées : Rejliidic, accusé de haute trahison, n'avait rien à faire dans un nouveau gouvernement républicain. N'oublions pas le vaudeville qu'a été l'histoire du "Ministre Spécial d'Etat"! »


    « L'éviction du ministre Kal Nomos, membre du Rassemblement Républicain, à quoi est-elle due? »


    « C'est un proche de Lord Janos. Il a collaboré à la réalisation du Plan Industriel Fédéral de Défense... Il est aux côtés de l'Aargaun depuis la fondation de l'Union Loyaliste. Son éviction est un message clair à l'égard de tous ceux qui souhaiteraient, au sein du Rassemblement, soutenir Janos. »


    « Monsieur Nomos a-t-il une forte influence au sein du parti? »


    « C'est un homme d'un certain âge, respecté. En tant que ministre, il devait jouir d'une aura importante mais il n'est plus même sénateur... Kastanie Artorius est aujourd'hui le représentant d'Anaxes et est, comme par hasard, entré au gouvernement juste après avoir rejoint le Rassemblement Républicain. Kal Nomos n'a plus aucune influence. »


    « Justement... Kastanie Artorius, sénateur d'Anaxes, nommé Ministre de la Sécurité Intérieure. Inquiétant ou rassurant? »


    « C'est un militaire, c'est ce qui a du plaire au Chancelier Scalia. Il a participé à la guerre civile ayant ravagé Anaxes et a reçu le surnom de "l'Oeil céruléen"... A l'évidence, c'est un individu autoritaire. Il a va certainement plaire à la Garde Républicaine, désormais sous ses ordres. »


    « Le Maître Jedi Leto Vorkosigan à la Justice... C'est moins une surprise, par contre. »


    « Effectivement. A la suite de son élection, le Chancelier avait nommé le Jedi comme interlocuteur officiel entre la République et l'Ordre Jedi. On sait le Maître apprécié de la Chancellerie pour sa subtilité politique. C'est également une manière de renforcer la présence des Jedi au sein du gouvernement, à un moment où est nommé Vice-Chancelier un individu qui a, par le passé, vertement critiqué l'Ordre. Un Jedi supplémentaire comme ministre, c'est un gage de confiance accordé au Conseil des Jedis. »


    « Elizabeth Santhe, Tallia Dinarla, Sana Zari... De bons choix? »


    « C'est, évidement, trop tôt pour le dire. Des choix logiques, en tout cas. Madame Santhe est sénatrice de Lianna et on sait que le Chancelier Suprême et la Ministre de la Défense se sont rendus sur la planète pour annoncer le développement des chantiers navals locaux, la création d'une académie navale militaire et la construction massive de défenses planétaires. La corporation Santhe a récemment été nationalisée mais le montant déboursé par le Gouvernement a été généreux et l'emprise locale des Santhe sauvegardée. La sénatrice de Lianna a rejoint le Rassemblement Républicain peu avant les élections, directement approchée par Valerion Scalia. C'est une fidèle du Chancelier et cela se comprend, Lianna n'a pas été oubliée. La planète, à la frontière de l'Empire Sith, connaît plus que quiconque le danger que représente les Sith.

    Quant à Tallia Dinarla, c'est aussi une recrue assez récente du Rassemblement Républicain. Diplômée d'économie et de droit, madame Dinarla a travaillé longtemps comme avocate sur Eriadu, avant de devenir sénatrice de la planète grâce à un charisme évident. C'est une femme brillante, il faut le reconnaître. Là encore, Eriadu n'a pas été oubliée... puisqu'il n'y a pas si longtemps qu'a été annoncée la construction sur ce planète d'une académie militaire énorme, l'équivalent de Carida mais pour le sud de la République.

    Madame Sana Zari... Encore une militaire de formation. Elle a rencontré Valerion Scalia lors de ses études à l'Académie de Carida. Il y a sept ans, elle a quitté l'Armée pour se lancer en politique, avec succès puisqu'elle est devenue sénatrice de Recopia. Elle a rejoint le Rassemblement Républicain lors de sa fondation. C'est une personnalité proche du Chancelier mais aussi de la sénatrice de Selonia, madame la Ministre Golmaar. Ce qui en fait une représentation assez caricaturale de l'axe Scalia-Keyiën. »


    « De nombreuses femmes... Il semblerait que le Chancelier ait voulu fermer le bec à l'opposition, qui critiquait le manque de parité sexuelle du Gouvernement Janos. »


    « Sur neuf ministres, cinq sont des femmes... C'est un pied-de-nez fait à l'opposition, même si l'identité sexuelle des ministres a certainement moins importé pour le Chancelier que leur affiliation au sein du Rassemblement Républicain.

    Si je peux souligner encore un point... Il est assez significatif que le Vice-Chancelier ait signalé que le premier acte de son Gouvernement serait la nomination d'Halussius Arnor comme Juge à la Cour Suprême. C'est une façon pour le nouveau Gouvernement de ramener sur le devant de la scène une personnalité que nous pensions tous définitivement écartée de la scène institutionnelle républicaine... C'est toute la magie de la politique : faire renaître les morts. Et c'est surtout une manière d'attirer les anciens partisans d'Arnor. Le pro-Arnor Leeno Coret a été proposé par le Chancelier Suprême et élu Orateur sénatorial... Maintenant c'est l'ancien Chancelier Arnor lui-même qui pourrait occuper les plus hautes fonctions judiciaires d'ici peu. C'est une manoeuvre politique habile pour séduire les sénateurs Arnoriens. »


    « Avec toutes ces histoires... nous nous sommes concentrés sur la situation, ici, sur Coruscant. Mais n'est-ce pas sur Aargau que la situation va être la plus intense? »


    « Soyons honnêtes, Coruscant adore ces ambiances de magouilles politiques, de retournement des rapports de forces. Cela change la donne au sein de la politique républicaine mais cela s'arrête là. La popularité de Lord Janos était très appréciable mais c'est surtout l'indifférence qui primait ici comme dans le reste de la galaxie. Personne ne va descendre dans la rue pour un homme accusé de haute-trahison.

    Par contre, la situation est toute différente sur Aargau. Là-bas, Lord Janos est presque perçu comme un "père de la patrie". Il y est extrêmement populaire. Il ne faut pas oublier que Lord Janos a permis l'accueil des exilés artoriens sur son sol... Et c'est cela même qui a pu concrétiser l'entrée d'Artorias dans la République, dont Valerion Scalia est devenu sénateur! Pour de nombreux Aargauns, la manoeuvre politique du Chancelier va être perçue comme une véritable trahison. On pourrait craindre que les locaux s'en prennent aux exilés... Ces derniers n'ont rien demandé à personne et ont, quant à eux, une confiance absolue à l'égard du Chancelier. La coexistence sur la même planète des Aargauns et des Artoriens est-elle encore possible? »


    « Justement, Mathilda! Pour répondre à cette question, je vous propose d'entrer directement en communication avec le sénateur d'Artorias Thaddeus Kagan, également chef de groupe du Rassemblement Républicain au Sénat. Sénateur, bonsoir, vous nous recevez? »


    « Parfaitement, David, parfaitement. »


    « Depuis l'élection de Valerion Scalia à la chancellerie suprême vous êtes donc son remplaçant dans la rotonde au poste de sénateur d'Artorias. Ne craignez-vous pas que des Aargauns fassent preuve de violence à l'égard des exilés artoriens? »


    « Tout d'abord, laissez-moi vous dire que je fais pleinement confiance au gouvernement régional d'Aargau pour éviter tout débordement. Le Chancelier Suprême l'a dit très clairement, il s'agit d'une affaire judiciaire et non politique. Les Aargauns nous ont accueilli avec beaucoup de bienveillance et je crois que leur intelligence dominera sur un sentiment de vengeance injustifiée. Nous vivons dans une société civilisée, régie par le Droit et non par la barbarie, comme dans l'Empire Sith. Lord Janos est tout simplement amené devant la Justice républicaine pour répondre des actes qu'il a commis. Je ne vois pas quel rapport cela a avec la paisible harmonie dans laquelle vivent Aargauns et Artoriens... Seuls quelques individus malintentionnés pourraient vouloir attiser la haine envers la communauté artorienne, déjà bien assez martyrisée. Face à de tels personnages, je ne doute pas que les autorités policières d'Aargau se montrent intraitables, ainsi que le Ministre de la Sécurité Intérieure Artorius. »


    « Sénateur Kagan, vous êtes également chef de groupe au Sénat du Rassemblement Républicain... Vous êtes membre du Leadership de votre parti. L'expulsion de Lord Janos était-elle prévue depuis longtemps? »


    « Mon cher David... Nous avons tout simplement pris acte de ce qui s'est passé... Au vu de la situation, il a paru important pour la direction du parti de ne pas semer le doute dans la conscience des Citoyens et de montrer que nous ne tolérons pas des individus suspectés de haute trahison au sein du Rassemblement. Voilà tout. La Ligue des Mondes Périphériques n'a pas de tels scrupules, je le conçois bien... Mais la probité a toujours été un élément crucial de notre parti. »


    « Ne craignez-vous pas une scission au sein de celui-ci? »


    « Allons donc, quelle drôle d'idée! Et pourquoi cela? Parce que l'un des fondateurs du Rassemblement est légitimement amené devant la justice pour répondre de ses méfaits? Voyons, il s'agit d'être sérieux une minute... Quel sénateur de notre parti oserait ainsi prendre la parole pour défendre un traître à la République? Croyez bien que le Leadership ne le tolèrerait pas. Il s'agit aujourd'hui de faire bloc autour du Gouvernement Keyiën et d'assurer celui-ci du soutien unanime de notre parti. Le Congrès annoncé par le Secrétaire général sera l'occasion d'aller de l'avant en approfondissant nos idées et, pourquoi pas, donner une appellation nouvelle à notre mouvement! »


    « Voilà qui est dit! Merci sénateur, et merci Mathilda pour votre éclairage avisé. Il est temps de clore cette édition spéciale! Je vous remercie de votre fidélité, chers téléspectateurs, et ne manquez pas le débat qui va suivre autour des derniers évènements, animé par Jack Enderlein! »
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