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Le soir même, Darth Ynnitach s’était isolée dans ses appartements. Le ciel menaçant de tantôt et la pluie qui semblait timide, se montrait plus violente. Les paquets de nuages noirs obscurcissaient le ciel, qui se trouvait par moment zébrés d’éclairs impressionnants. Le tonnerre roulait au loin, mais était à peine audible. La Sith était debout, face à la baie vitrée de son bureau, les bras pliés sur sa poitrine. Son regard se posait sur une allée aérienne, loin en contrebas. Il y avait une foule. Bien ordonnée, en rang d’oignons qui se rendait à la procession. La procession, en l’honneur de la Dame Noire, revenue « victorieuse » de Byss. D’avoir été « adoubée » par les Anciens Sith comme étant légitime et dans une juste ligne de conduite avec cette paix offert à la République, qualifiée d’odieuse par bon nombre.
 
Pendant encore un instant la Sith suivait du regard la longue file de gens dans cette « retraite aux flambeaux », chantant des hymnes entêtants. Puis, lasse, elle détournait le regard. Quelque part elle était flattée de savoir que c’était en grande partie pour elle qu’avait lieu cette cérémonie. Mais elle n’avait pas lieu uniquement pour elle. Aussi pour les Sith, soldats ou adeptes de la Force, tombés sur ou en orbite de Byss. Ce qui immédiatement la ramenait à Riakath qui était toujours en train d’être soignée et dont son état restait des plus graves. Mais pour l’heure, elle devait attendre et passer à quelque chose de plus important. Retournant s’asseoir derrière son bureau, Darth Ynnitach allumait son lecteur holographique et préenregistrait le message qu’elle allait envoyer au nouveau Chancelier de la République.
 
« Bonsoir, monsieur le Chancelier. »
 
Le message commençait en ces termes plutôt formels. Que dire d’autre à un autre chef d’état ? D’autant lorsque celui-ci ne se déclare pas amical envers le votre. Le renvoi de sa propre image holographique la montrait bien droite et au visage neutre.
 
« Tout d’abord, permettez-moi de vous adresser mes félicitations quant à votre élection. Vous voilà présent au devant des responsabilités que vous souhaitiez incarner et mener à bien. Je ne pense pas me tromper en imaginant bien que vous saurez vous montrer digne de cette tâche ô combien prenante.
 
Vous avez certainement reçu de nombreux rapports concernant les évènements tragiques et malheureux qui se sont produits sur Byss. Ainsi de ce qui s’en est suivit. Tout d’abord, en cette journée, nous avons tous subis des pertes. Autant par des traîtres qui ont réussi à se déjouer des précautions misent en place par l’Empire et votre République. Que par le chaos qui s’en est suivit et les ordres apparemment contradictoires qui ont pu être transmis aux troupes républicaines et les Jedi. Plusieurs membres éminents de l’Empire, y compris moi-même ont été la cible d’attaques. Attaques menées par des Jedi, dont des maîtres et aussi des mercenaires ! C’est d’ailleurs cette position quelque peu schizophrène de la part de votre gouvernement, fraichement élu, que j’ai pris sur moi de quitter Byss sans votre escorte. Qui d’ailleurs ouvraient le feu indistinctement sur nos vaisseaux.
 
De plus, votre flotte avais « judicieusement » brouillé nos communications sub-spatiales, nous empêchant ainsi de pouvoir communiquer avec votre République ! Et c’est inacceptable ! Malgré cela, j’ose penser que vous aurez la bonne foi de constater tout de même que, malgré cet acte plutôt cavalier de notre part, je le reconnais, il n’y  eu aucun incident et nous avons, comme à l’allée garder le même trajet prévu pour le retour.  Cela fait en effet beaucoup d’ombres au tableau…  Néanmoins, bien que  ceci ne puisse panser complètement cette nouvelle plaie, l’un des meneurs Sith rebelles fut tué.
 
Je tiens néanmoins à avoir quelques explications en bonne et dû formes de votre part concernant cet égarement et la désorganisation qui a frappé vos troupes et les Jedi ! D’ailleurs, que venait faire des mercenaires auprès de vos troupes ? N’y aurait-il pas des Jedi « francs-tireurs » ? Des « indépendants » qui, en engageant des mercenaires, pensaient pouvoir agir plus librement qu’avec l’armée de la République ? Avant de commencer à nous rejeter la responsabilité, vous devriez déjà regarder de plus près les agissements cet Ordre Jedi qui prétend servir les intérêts de la République. De plus, j’ajouterais que nous sommes venus avec le nombre de vaisseaux et d’hommes initialement prévu, pas de quoi envahir ne serait-ce qu’un secteur de votre état. Il était inutile de maintenir une flotte auprès de nous telle qu’elle a été positionnée.
 
Des torts ont été commis des deux côtés et vous en portez, à titre personnel une part de responsabilité. Malgré tout, je tenais juste à vous faire savoir que je suis prête à laisser ces égarements derrière nous, pour nous consacrer à un avenir plus cordial, serait le mot le plus juste, entre nos états respectifs.  J’ose espérer que ce que visaient les traîtres, n’a pu être atteint. C'est-à-dire la paix. Je l’espère sincèrement ! Malgré les propos inquiétants que vous avez pu tenir durant votre élection vous ne ferez pas en sorte de nous mener à nouveau sur le chemin de la guerre, que des irresponsables nous ont déjà conduits bien avant l’arrivée de votre prédécesseur. Gagner une élection est une chose, gouverner, une autre.
 
« Je vous pris de recevoir mes sincères salutations et, encore une fois, mes félicitations. »

Poussant un soupir, la Dame Noire s’enfonçait dans son fauteuil. Rester droite aussi longtemps et sans ciller après pareille journée paraissait être un effort surhumain. Repassant une fois, puis une seconde l’enregistrement du message, la Sith ne l’écoutait que d’une oreille vaguement distraite. La première fois, elle était encore assise et savourait rapidement un verre de vin. La seconde fois elle s’était levée, regardant vers l’extérieur. Son attention semblant être toujours aussi attirée vers la « retraite aux flambeaux » qui n’étaient pas terminée. Semblant satisfaite, la Sith attendait encore un instant. Un bip lumineux ne cessait d’émettre de sa console. Décidée, Darth Ynnitach levait doucement la main et avec la Force « appuyait » sur la touche  Envoi. Un autre signal lumineux et sonore vint au bout de quelques instants. Le message était envoyé… 
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La communication s'ouvrit, présentant l'Impératrice des Sith. Le Chancelier Suprême Scalia se tenait droit, réprimant une grimace de dégoût. Il convenait de rester diplomatique.
 
    « Madame. »

 
Courtois sans être obséquieux. D'ailleurs, courtoise, l'Ynnitatch ne le resta pas longtemps.
 
    « Je vous remercie pour l’engouement que vous manifestez à l’égard de mon élection à la magistrature suprême.
     
    L'Empire Sith a violé la souveraineté de la République Galactique. Vos éléments ont quitté Byss sans l'autorisation des forces républicaines et ont traversé les territoires sous juridiction de la République. Il s'agit d'une violation du Traité d'Artorias et d'un acte de guerre. »

 
Les contournements, accusations et mensonges de la Dame Noire, le Chancelier Valerion s'en fichait comme d'une guigne. Lui n'hésitait pas à dire les faits, la vérité.
 
    « Les premiers tirs provenaient d'une navette de votre délégation. Vos ennemis ne sont pas les nôtres, madame, et l'Empire est responsable de ses éléments. Qu'il n'en connaisse pas la loyauté est une affaire relevant de votre politique intérieure, ne concernant en rien la République Galactique.
     
    L'incapacité de l'Empire à diriger ses propres troupes et à se montrer pacifique lors de rencontres diplomatiques m'oblige à devoir suspendre l'exécution du traité d'Artorias, jusqu'à sa prochaine renégociation. La République Galactique ne se considèrera plus liée par le traité si, d'ici un an, une rencontre entre votre personne et la mienne n'a pas été organisée pour renégocier le Traité. La République veut la paix. Conquérir Artorias est une chose, madame, conquérir la République en est une autre.
     
    Je vous prie, madame, de recevoir mes plus vives salutations. »
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