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Cette histoire puait la merde de tuk'ata à des parsecs. En fait, plus j'y réfléchissais et plus je me disais qu'il aurait mieux valu que je me retrouve jamais impliquée là-dedans, mais bon, c'était pas comme si on m'avait laissé le choix, de toute façon. Tout avait commencé quand moi et quelques autres apprentis avions été convoqués par le Seigneur Ladium, responsable de l'académie, qui nous avait dit avoir une mission confidentielle à nous confier. Et quand est-ce que j'avais su que tout ça allait partir en couille ? Bah dès qu'il avait prononcé le mot "confidentiel" en fait. Moi, quand on me disait confidentiel, j'entendais plutôt quelque chose dans ce goût là : "On va vous envoyer risquer votre peau à notre place, et si jamais vous vous faîtes choper, on vous connaît pas hein."

Bref, dès le départ, je le sentais moyen et mon pressentiment s'était pas arrangé quand il nous avais expliqué de quoi il retournait. Une histoire de politique, comme quoi le clergé Sith en aurait après l'impératrice pour des affaires de traditions ou je ne sais quoi... J'y pigeais pas grand chose à ces trucs là, mais ce que j'avais bien compris, par contre, c'est qu'il comptait nous envoyer à la pêche aux infos dans la base du clergé Sith sur Korriban. Une mission d'infiltration discrète quoi... Et manque de bol, la discrétion et moi, ça faisait deux puissance dix milles. Au moins.

Mon truc a moi c'était plus de foncer dans le tas pour tout découper à grands coups de sabre laser, alors infiltrée dans la base du clergé Sith... Je me serais senti comme un bantha dans un magasin de porcelaine quoi. Et même en admettant que je sois une déesse de la dissimulation, ce serait quand même bien chaud. Je pourrais réussir SI je trouvais un moyen d'entrer sans me faire contrôler SI une fois dedans je me faisais pas gauler SI j'arrivais à trouver et pirater leur base de données sans me faire voir... Un sacré paquet de si quoi. J'étais trop une bite en calcul pour évaluer quelles étaient les probabilités de succès, mais c'était clair qu'elles étaient pas élevées, voir inexistantes.

Fallait donc que je trouve un meilleur plan et pour ça tout ce qu'ils nous avaient donné, c'était une robe moisie du clergé Sith – plus casse gueule tu meurs ! - histoire qu'on se fasse pas repérer direct en approchant du bâtiment. Plutôt que de me précipiter connement jusqu'à l'objectif comme les autres, je m'étais donc isolée un moment après avoir été briefé et j'avais pris le temps de cogiter un peu. Et c'est là qu'une putain d'idée de génie m'était venue ! Le clergé Sith devait avoir un paquet de droïdes, dans sa base, pour faire tourner le bazar, y compris des droïdes archivistes... Et si je pouvais pas aller pirater directement la base de donnée, je pouvais peut-être reprogrammer un droïde qui irait gentiment s'occuper de récupérer les infos à ma place !

C'était exactement le genre de tactique que j'aurais qualifié de "stratégie de fiotte" en temps normal, mais là, j'étais vraiment trop dans la merde pour pouvoir me permettre de faire la fine bouche. J'avais donc filé jusqu'aux dortoirs pour récupérer ce dont j'avais besoin, avant de me prendre un speeder pour me rendre sur les lieux. Voilà, en gros, pourquoi je me retrouvais présentement planquée derrière un gros rocher, à proximité de la base du clergé, avec à mes côtés un droïde à moitié dézingué.

La première partie du plan, c'est à dire la récupération du droïde, s'était pas trop mal passée. Je m'étais faufilée assez naturellement aux abords du bâtiment – enfin aussi naturellement que je pouvais l'être dans une robe ! - et j'avais réussi à embarquer un robot qui passait dans le coin. Le problème c'est que j'y avais peut-être été un peu fort en le court-circuitant, parce que ce tas de boulon ne voulait plus redémarrer maintenant. Je me retrouvais donc assise dans la poussière à bidouiller des câbles pour remettre sur pied cette vieille casserole.

"Allez réveille-toi ducon !"

Que je fulminai à voix basse alors qu'une étincelle jaillissait des fils que je maintenais en contact. Mais y avait rien à faire ! En désespoir de cause, j'assénai deux ou trois énergiques coups de pieds dans la carcasse métallique... Et bingo, le droïde ouvrit enfin ce qui lui servait d'yeux. Si c'était pas une preuve que le gars qu'avait dit un jour que la violence ne résolvait rien était un sacré con !

Enfin, pour le moment, j'étais loin d'être tirée d'affaire... Surtout que ce connard de droïde arrêtait pas d’émettre des "Biiiiip !" bien sonores d'une discrétion à toute épreuve.

"Ta gueule, ils vont nous entendre !"

Visiblement le machin n'avait pas été conçu pour faire la causette, mais il arrêta quand même son boucan, ce qui prouvait au moins qu'il comprenait ce que je disais. C'était un début...

"Maintenant tu bouges pas, compris ?"

J'étais fringuée comme ses patrons alors il y avait pas de raison qu'il m'écoute pas. J'en profitai donc pour déboiter la plaque métallique située dans son dos, tombant nez à nez avec un fouillis de câbles en tout genre. Bon, ça ne s’annonçait pas si simple que ça finalement. Fouinant dans mon sac, j'en sorti mon "arme secrète." Je bénissais mon frère de m'avoir un jour filé ce machin tout rouillé dont je ne connaissais même pas le nom. Tout ce que je savais, c'était que lui s'en servait pour reprogrammer des droïdes volés avant de le revendre en contrebande. Selon lui, suffisait de le brancher au droïde et ça provoquait ce qu'il appelait un "dépassement de mémoire tampon". Je savais pas exactement ce que ça voulait dire, mais en gros, ça permettait d'injecter du code dans le tas de ferraille, pour changer sa programmation et faire en sorte qu'il m'obéisse à moi. C'était l'idée en tout cas. Maintenant, il m'avait aussi prévenu que ça marchait pas sur les droïdes les plus récents. Enfin, vu la tronche de celui-là...

Bref, j'avais donc branché l'appareil dans le dos du droïde et attendu... quoi exactement ? Rien ne s'était passé en tout cas, mais bon, il avait pas grillé c'était déjà une bonne chose... Restait plus qu'à tenter le coup.

"Okay, allons y. Est-ce que tu sais où se trouve la base de donnée du centre ? Est-ce que tu y as accès ? J'aimerais que tu y ailles et que tu stockes dans ta mémoire toutes les données que tu pourras, en particulier celles qui sont cryptées et concernent l'impératrice Ynnitach, l'Académie et Korriban. Et si tu as le temps, fais le tour des zones auquel tu as accès et récupères tout ce que tu peux d'autre. Ça marche ?"

Le droïde émit ce que j’interprétai comme une série de bip enthousiastes, avant de... repartir vers la base. J'allais pas prendre le risque de me faire repérer en lui courant après, donc restait plus qu'à me les glander derrière mon caillou en, attendant qu'il revienne... en espérant que ce ne soit pas avec tout un bataillon de soldats du clergé Sith au cul !

Au moins trois heures à cuir sous le soleil de Korriban plus tard, le tas de ferraille était de retour, alors que je commençais sérieusement à me demander si j'allais pas me transformer en won-won grillé au barbecue. Il était seul, ce qui était déjà pas mal.

"T'as réussi ? T'as chopé tout ce que je t'ai demandé ?"

Il hocha vaguement la tête. Restait qu'à espérer qu'il mente pas, parce que sinon j'étais pas dans la merde... Mais j'avais de toute façon plus le temps de vérifier, alors ce serait quitte ou double.

"Parfait, alors on s'arrache ! Direction l'Académie, mon pote !"

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De retour à l'Académie, il ne me restait plus qu'à livrer mon paquet, en espérant qu'aucun autre apprenti ne m'avait pas pris de vitesse. Deux choix s'offraient donc à moi. Soit je me la jouais bon petit soldat et j'allais gentiment rapporter le rikknit aux œufs d'or au Seigneur Ladium... Soit je me la jouais Sith ambitieuse et je m'adressais directement au number one. Darth Ynnitach en personne, ouais.

Je savais qu'elle était arrivée de Dromund Kaas dans la journée pour assister à l'épreuve, alors il me suffisait d'aller poliment demander à ce qu'elle me reçoive et peut-être qu'elle accepterait... C'était quand même l'occasion ou jamais de me mettre dans les petits papiers de la tête de l'empire en personne ! De sortir du trou à rat où j'étais fourrée pour prouver que je valais quelque chose... Ou alors je me ferais juste découper pour mon excès d'audace ce qui était nettement moins enthousiasmant... Mais quand même, une opportuniste comme moi pouvait pas passez à côté d'une telle occasion et le gain potentiel valait bien le risque encouru, non ?

Ma décision était prise, je traversai donc l'Académie d'un pas rapide, le droïde sur mes talons, pour me rendre jusqu'à la chambre réservée au Seigneur Noir, dans les tréfonds du bâtiment. Arrivée sur place, je m'adressai au... secrétaire ? Ou quelque chose s'en approchant, pour lui demander une audience avec toute la politesse dont j'étais capable. Celui-ci visiblement peut habitué à recevoir de telle demande de la part d'apprenti, m'interrogea alors sur le motif de ma requête.

"Dites lui simplement que j'ai ce qu'elle a demandé."

Le bureaucrate s'exécuta de mauvaise grâce, s’éclipsant au bout du couloir pour revenir quelques instant plus tard, la mine désapprobatrice.

"L'impératrice accepte de vous recevoir maintenant."

Ce qui visiblement, le faisait bien chier.

"Mais avant ça, nous devons d'abord examiner ce droïde."

Je répondis à son exigence par un haussement d'épaule.

"Faites vous plaisir..."

Et ils ne se firent pas prier. Au bout de dix minutes à les regarder passer et repasser des détecteurs devant le robot, je commençai à m'impatienter.

"Vous savez j'ai pas planqué de bombe à l'intérieur hein. Pas de bombe au sens mécanique du terme en tout cas..."

Une bombe médiatique, j'espérais bien qu'il en contenait une par contre... Et qui allait joyeusement péter à la gueule du clergé Sith. Mais cette remarque eu surtout pour effet d'accentuer le froncement de sourcil mécontent de l'intendant. Il n'avait malheureusement pour lui plus aucune bonne raison de me refuser l'entrée. Je m’avançai donc à mon tour dans le couloir, l'esprit déjà occupé par un tout autre problème... Comment un simple apprenti était-il sensé s'adresser à l'impératrice exactement ? Parce que moi et les politesses hein, on était pas trop copains. Enfin, même avec mon éducation de merde, je me doutais bien que le "salut ma gueule" était à éviter. Alors quoi ? Votre Majesté ? Un peu pompeux pour une Sith.

La voix du garde qui venait de m'annoncer me sorti de ma passionnante réflexion, alors que la lourde porte se refermait derrière moi. La Dame Noire se tenait à l'autre extrémité de la pièce, dans une attitude très... royale. Que je n'eus pas le temps d'observer puisque je m'agenouillai aussitôt, baissant la tête en signe de soumission obéissante, tandis que le droïde restait debout à quelques pas derrière moi.

"Reine noire, c'est un honneur inespéré pour moi que de vous rencontrer. Je vous apporte les informations que vous désiriez... dans la mémoire de ce droïde."

Bon, c'était pas si mal... Clair et concis. J'allais pas prendre le risque de m’emmêler dans mes explication alors que ma vie était en jeu...
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La Dame Noire était venue sur Korriban. Elle était là, sur invitation du seigneur Laduim. La chambre du Seigneur Noir, rarement occupée depuis son ascension, en fait jamais, avait une sale odeur, une odeur de charogne. Il faut dire que cela la faisait sourire et ne l’étonnait guère. Celui qui fut source de tourment à son endroit, vivait ici et la Sith avait encore l’impression que son « odeur » persistait. Elle repensait encore aux propos du seigneur Sith Twi’lek à son arrivée concernant au choix des apprentis. Le premier est un Zabrak « Ambitieux, violent, mais ayant quelques capacités à être sournois... », le second un humain «Adroit, ayant grandement hâte de faire ses preuves... », la troisième et dernière, une Twi’lek « Violente, peu encline à la diplomatie et au respect, mais peu faire preuve d’ingéniosité à certains moments... ».    
 
L’attente fut quelque peu longue. Mais au bout du compte le pronostic du seigneur Laduim, alors que les apprentis étaient lâchés, livrés à eux-mêmes, s’avérait juste. Le Zabrak fut de retour le premier, suivit de l’humain et un peu plus tard, de la Twi’lek. Les deux premiers furent conduits devant le seigneur Laduim et furent punis à la hauteur de leur échec. Ce qui n’aidait pas, fut que le dit seigneur Sith dû présenter des excuses au responsable du Clergé Sith sur Korriban pour l’intrusion non autorisée et l’affrontement qui s’en était suivit.
 
La Dame Noire avait laissé son seigneur se mettre à plat ventre devant cette entité devenue trop puissante au fil du temps. Mais son sort était réglé, un peu de patience… Ne pouvant réellement pas supporter l’odeur infecte régnant dans ces appartements, la Sith se rendait sur le balcon donnant sur la cour intérieur. L’air y était moins frais, et d’après le soleil il était midi. Son regard se posait sur le Zabrak. Il avait été repéré, avait tués ou blessés plusieurs hommes et détruits plusieurs droïdes et endommagés des installations. L’apprenti défaillant était attaché et un droïde étrange, garnit de lames diverses et variées massacrait ses chairs, l’ouvrait dans un sens, puis dans l’autre. Habituellement il s’agissait d’un appareil de torture, aujourd’hui il servirait d’engin de mise à mort. Le Zabrak avait beau être la « star » de l’académie ces temps-ci, nul n’était exempt de châtiment en cas d’échec, même du plus sévère.
 
La Twi’lek était de retour et ne s’était pas, apparemment, présentée au seigneur Laduim pour annoncer la réussite de la mission. Elle attendait devant sa chambre. Lorsque son secrétaire entrait la Sith consentait de la recevoir. La Reine Noire restait sur le balcon, tournant le dos à la porte et à l’apprentie. Pour venir la voir ne personne, il fallait être sur de soit et avoir de l’ambition. Pourtant, du respect, elle faisait preuve. Ne s’en formalisant pas sur la formule, avec le temps elle savait qu’il était souvent difficile pour un apprenti de s’adresser à elle en personne. D’autant lorsque l’on joue sa peau, comme en ce moment.
 
-Approche, apprentie ! Dit-elle à la Twi’lek, puis elle s’adressait à son secrétaire. Faites retirer les informations du droïde !
 
La Twi’lek claironnait sa réussite. De ça, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle-même en aurait fait autant à l’époque où elle n’était qu’apprentie. Sa récompense pour ça était le fait d’être encore en vie et d’être avec elle. Oh, et l’autre récompense est de pouvoir admirer un rival subir une punition qui aurait très bien pu lui échoir. Lui permettant ainsi de l’approcher, Darth Ynnitach se retournait et ainsi la regarder par ses yeux pour la première fois.
 
-Alors comme ça, tu as réussi, là où les autres ont échoué… Ton nom, aspirante.
 
L’étrange droïde de torture venait de faire entrer une lame dans le corps du Zabrak et la remontait un peu dans le corps avant de se retirer et de lui infliger de nouveau sévices. Ses hurlements horribles qui sonnaient presque comme une mélodie aux oreilles de la Sith, continuaient longtemps après que le droïde ait œuvré.   
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Wouah ! Je ne savais pas trop ce que les prédécesseurs de la Dame Noire avaient bien pu faire dans cette salle, mais ce qui était sûr, c'est que l'endroit n'était plus trop de première fraîcheur ! Il flottait dans l'air comme un délicat fumet de putréfaction, genre comme si on y avait laissé moisir quelques macchabées, pendant un peu trop longtemps. Qui sait, les anciens Seigneurs Noir avaient p'tet pris au sens un peu trop littéral l'expression avoir un cadavre dans le placard... Enfin, quoi qu'il en soit, m'est avis que l'intendant aurait dû distribuer deux-trois coup de fouet ici et là, histoire de motiver un peu les esclaves a briquer cet endroit illico presto ! A moins... Que ce ne soit voulu par la Dame Noire ? Peut-être une façon toute personnelle de mettre direct ses invités dans l'ambiance "risque de mort imminente et violente" ? Une ambiance qui était d'ailleurs parachevée par les cris horribles qu'on entendait raisonner à l'extérieur.

Mais pour le coup, ma mort à moi ne semblait pas si imminente que ça. Déjà je ne m'étais pas fait désintégrer d'entrée de jeu, ce qui était un très bon point, puisque ça signifiait que la Dame Noire ne m'en voulait pas trop d'avoir légèrement snobé le seigneur Ladium. Puis elle m'avait autorisé à m'approcher, une marque d'attention déjà plus importante que tout ce que j'avais pu espérer en venant ici. En effet, j'avais cru comprendre en discutant avec d'autres apprentis de l'académie que notre Impératrice était... quelque peu paranoiaque en ce qui concernait sa sécurité personnelle et l'approcher demeurait donc un privilège qui n'était pas donné à tout le monde. Enfin, étant donné qu'il ne lui aurait sans doute pas fallu plus de quelques secondes pour me mettre hors d'état de nuire de façon permanente, le risque qu'elle prennait était plutôt limité.

Je traversais donc la pièce d'une démarche que j'espérais calme et assurée, pour venir m'arrêter à l'entrée du balcon, à une distance de sécurité qui me paraissait acceptable pour nous deux. Mes yeux ne cillèrent pas et je soutins son regard quand l'Impératrice se retourna pour m'observer. Non pas par irrespect, mais parce que j'avais toujours pensé que seuls ceux qui avaient quelque chose à cacher baissait le regard et ce n'était pas mon cas aujourd'hui.

"Daesha Maha'tahr, Dame Noire. Aspirante à l'Académie depuis bientôt un an."

Ouais, c'était plutôt concis comme présentation, mais je n'étais pas trop du genre à déblatérer sur ma vie et je savais également que les Sith ne tenaient pas forcément en très haute estime ceux des leurs qui étaient passés par l'enseignement jedi. Inutile d'en dire trop donc.

"Il semblerait. J'ai récupéré toutes les informaions que j'ai pu vous concernant, ainsi que tout ce qui évoquait l'Académie et Korriban. Il faudra sans doute un certain temps pour les décypter, mais... J'espère que ce que vous y trouverez sera à la hauteur de vos attentes."

Je m'étais exprimée bien fort, pour couvrir les cris inhumains qui se répercutaient contre les murs de l'Académie, se faisant de plus en plus intenses. De là ou j'étais, je ne pouvais rien voir de la scène, aussi je m'autorisai à me rapprocher un peu, tendant le cou pour découvrir l'identité de l'heureux gagnant du jour... Le Zabrak, aux prises avec un droïde de torture qui n'arrêterait probablement pas de s'activer sur lui avant qu'il ne soit vidé de son sang. Ce qui ne me dérangeait pas le moins du monde bien au contraire. Ce type n'était qu'un imbécile qui se pavanait dans les couloirs comme s'il était déjà maître. Et qui avait visiblement oublié que sur Korriban, on pouvait être couvert de gloire un jour... et voir ses tripes répandues sur le sable le lendemain. Moi je ne l'oublierais pas, même après ma réussite du jour.

"Et l'humain ?" M'autorisai-je donc à demander, curieuse de savoir ce qu'il était advenu du deuxième candidat. "S'il n'a pas encore été puni comme il se doit... Je serais ravie de m'en charger."

Tout en parlant, je caressais machinalement une longue cicatrice, qui courrait le long de mon avant bras gauche. Une blessure que ledit humain m'avait infligé... Cet enfoiré avait presque failli me couper le bras à un entrainement et je n'avais jamais eu l'occasion de lui rendre la pareille... Mais après tout, il n'était jamais trop tard pour la vengeance, n'est-ce pas ?

Peut-être que je me montrais une fois de plus bien trop téméraire en osant formuler cette demande, mais après tout, qui ne risquait rien, n'avait rien !
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Quelques instants plus tôt…
 
Darth Ynnitach patientait. Il n’y avait rien d’autres à faire pour le moment. Elle restait là, debout face à la Vallée des Seigneurs Noirs, lieu de repos éternels pour ses prédécesseurs défunts. Le Seigneur Laduim était encore, toujours, là. La Dame Noire trouvait sa présence à la fois rassurante et inquiétante. Elle n’arrivait toujours pas à vraiment le cerner. Mais elle lui accordait une confiance assez solide. N’avait-il pas été là à ses débuts sur Korriban ? Si. Peut importe ce qu’il a été, c’est ce qu’il est maintenant qui compte davantage et ses actes n’ont fait que prouver que la Sith pouvait lui faire « confiance ». Confiance à sa façon.
 
-Vous dites que l’un d’eux a été repéré et attrapé ? Dit-elle finalement en brisant ce silence qui lui semblait devenir pesant. N’était-il pas celui que vous jugiez le plus apte ? Sans lui laisser le temps de répondre, elle enchaînait. Dans ce cas, qu’il soit puni ! Sévèrement puni ! Montrez à tous que le talent ne protège pas du châtiment, même le plus dur ! Sa voix se radoucit un peu. Une leçon qui sera appréciée, j’en suis certaine…
 
Trois apprentis furent choisis, et le plus prometteur était déjà tombé. Etait-ce vraiment impossible comme mission ? Pas sur. La Force n’est-elle pas avec eux, après tout ? N’est-elle pas leur vassale ? Comme il était dit couramment ? Pas vraiment, mais c’était une croyance plaisante. Ceci étant, c’est l’apprenti le plus réputé de l’académie qui vient de tomber. Il a certainement été identifié ! Ce qui arrive avec les gens qui seraient trop connut. Autant que la punition serve d’exemples aux autres ! Mais hélas, il y en avait un autre…
 
-Et l’autre, cet humain, vous dites qu’il n’a même pas réussi à entrer ? Mmmmmh… Un manque de timing, voilà sa justification ? Elle ricanait. Seigneur Laduim, il y a toujours ces… « Oubliettes » à l’académie ? Bien ! Vous le mettrez là bas ! Une telle incompétence ne doit pas se faire jour !
 
Intérieurement, la Dame Noire souriait. Oui, elle n’avait pas oublié ce lieu. Non pas qu’elle y fut enfermée, non, mais c’est là qu’à une courte période de sa vie, d’un point de vue purement Anzat, elle avait fait disparaître certains rivaux, en tant que « simple » étudiante. Il est même probable qu’après un bon siècle l’on puisse retrouver des restes. S’arrachant à ses pensées morbides, la Sith semblait revenir au présent.
 
-Et votre troisième choix, la Twi’lek ? Aucune nouvelle ? Bien qu’elle ne soit dupe, Darth Ynnitach s’était tout de même demandé si ce n’était pas là une sorte de marque de favoritisme ? Une Twi’lek Lethan, tout comme l’est le seigneur Laduim. Mais elle ne s’en formaliserait pas pour si peu. Curieux… Ces deux tentatives ont dû les énerver plus que de raison. Si elle s’est fait prendre, laissez-là entre leurs mains ou alors bannissez-là pour un mois dans la Vallée des Seigneurs Noirs !
 
Ce qui dans tout les cas revenait à une condamnation à mort à plus ou moins brève échéance. Entre les bourreaux du Clergé Sith, les Esprits Sith errant dans ces Vallées, les morts qui se relèvent ou alors la faune locale… Mille et une façons de mourir en plein jour sous la chaleur étouffante du soleil ou durant une nuit aussi sombre et glaciale que la mort…
 
-Ce qui nous amène au sujet que ni vous et moi n’aurions voulu aborder. Elle s’était retournée vers lui. Celui où vous allez prendre contact avec le représentant du Clergé Sith de Korriban et présenter vos regrets et excuses tout en promettant de châtier les coupables. Exigez le retour du Zabrak, que sa punition soit un juste châtiment et un bienfait pour les autres apprentis, l’avenir de notre Empire. Je suis certaine que vous trouverez les mots justes…
 
Que pouvait-il dire d’autres ? Que pouvait-il y répondre ? Rien. Elle savait qu’il détesterait ça. Et quelque part, le mettre dans cet embarras l’amusait aussi. Mais c’était le prix à payé pour lui aussi. L’attitude la plus prudente aurait été de déléguer la tâche et d’être « malencontreusement » absent aujourd’hui. Mais le seigneur Laduim était là, c’était donc à lui que revenait cette tâche, pas à elle…
 
 
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La Dame Noire continuait de toiser la jeune Twi’lek. Son visage restait de marbre, ne laissant transparaître aucune émotion. Ne permettant nullement de savoir ce qui pouvait bien traverser son esprit en cet instant. Tout d’abord, contrairement au Zabrak et à l’humain, celle-ci avait fait usage d’un droïde. Ce qui était à la fois bien plus pratique que d’y aller soit même. De plus, elle ne s’était faite repérée et rien ne mentionnait une troisième tentative d’effraction. Pourtant, d’après le bref compte rendu du seigneur Laduim, elle semblait être une tête brûlée, prompte à se battre. Qu’elle a beaucoup à apprendre, et à de l’ambition.
 
Une qualité que Darth Ynnitach ne peut qu’apprécier ! Après tout, peut-on en être là, à sa place sans déborder d’ambition ? Non ! N’importe quel Sith peut-il prétendre ne pas en avoir ? Non ! Mais l’ambition peut aussi se confondre avec la fougue et l’allant de la jeunesse. Mais dans le cas de Daesha Maha’tahr, celle-ci ne s’en trouverait que renforcée après ce jour… De ça, la Dame Sith en était certaine.
 
-L’humain ? Demandait-elle avec un sourire presque sauvage qui venait étirer ses lèvres. Son regard remarquait le léger attouchement que la Twi’lek se faisait à l’avant bras gauche. Le souvenir d’une cuisante humiliation ? Voilà qui pourrait être amusant… Suis-moi !
 
Sans attendre, la Dame Noire se dirigeait vers la sortie, la jeune apprentie sur ses talons. Leur sortie était accompagnée par les hurlements du Zabrak qui se faisaient plus terrifiants que jamais. Le droïde ne recevant pas de consignes contraires quant à la poursuite de son œuvre. Sortir de ces appartements et ne plus y respirer l’air vicié semblait revigorer Darth Ynnitach qui marchait à un rythme soutenu. Ses talons claquaient sur le sol alors que le duo passait sous les yeux d’aspirants de tous âges. Tout ici n’était qu’un flot de sentiments divers et variés. Allant de la peur à l’admiration. De la haine à la jalousie. Sentiments qui semblait la suivre telle une meute de Tuk’atas alors qu’elles s’enfonçaient dans les couloirs les plus sombres de la grande académie de Korriban.
 
La lumière était quasi inexistante à cet endroit de l’académie. Darth Ynnitach le savait et avançant ici de mémoire. Plusieurs fois, durant la période équivalant de ses 100 à 108 ans environ, elle était venue ici. L’endroit idéal pour faire disparaître ses cadavres alors que le règlement interdit expressément les meurtres entre apprentis. Sauf cas exceptionnels, bien sur. Après, il fallait avoir le courage de transgresser cette règle et de venir porter le corps à cet endroit. Sa vue d’Anzat s’était acclimatée à cette obscurité et continuait sa progression. Pour être sûre d’arriver à bon port, la Dame Noire avait laissée son aura écrasante se disséminer autour d’elle. Car là aussi, on pouvait devenir une proie…
 
-Je ne pense pas que tu dois connaître cet endroit, aspirante… C’était plus une affirmation qu’une question. Les « oubliettes »… Endroit où l’on vous oublie rarement lorsque l’on y est précipité… vivant.
 
Arrivée à un croisement, Darth Ynnitach s’engageait dans le couloir de droite où il y avait de la lumière. L’air était frais et humide. Et elles l’auraient ressenti davantage si elles avaient tournés à gauche… De ça, Darth Ynnitach s’en souvenait très bien… La lumière n’était guère suffisante pour bien voir ce qui jonchait le sol. Il s’agissait d’anciens puits, théoriquement fermés, conduisant aux étages supérieurs de l’académie. L’un des moyens les plus simples pour jeter aux « ordures », ce que l’on ne souhaite retrouver…  Dans ces galeries et boyaux, vivaient certaines créatures dont il valait mieux en ignorer l’existence. Elles se repaissaient des imprudents qui s’y risquaient en ces lieux et des cadavres, les emportant dans leur antre ou alors les dévorant sur place si la faim les tenaille. Au point que des ossements éparts jonchaient le sol. A plusieurs reprises la botte de la Sith vint heurter ou écraser plusieurs, sans ménagement et sans même s’arrêter. Provocants ainsi de multiples craquements sinistres durant leur progression.
 
-Le voilà… Dit-elle en arrivant à l’endroit où il avait été laissé.
 
L’humain était là. Elle arrivait à en sentir l’odeur. L’instinct de prédateur de l’Anzat se réveillait. Il lui semblait presque revenir à cette époque ou elle avait été ici sur Korriban, telle une simple apprentie. Bien loin de tout ce qu’elle avait et pouvait prétendre à Dromund Kaas. Ce qui s’était avéré être une expérience enrichissante. Le regard de la Dame Noire se posait sur l’ombre de l’apprenti Sith qui gisait prostré, son corps étant secoué de sanglots de haine et de peur. Oui, cette peur. Darth Ynnitach la ressentait. Elle avait une odeur, un goût différent selon les espèces et les gens. Leur arrivée n’avait pas été des plus discrètes et pourtant il semblait ne pas les avoir remarqués. Peut être souhaitait-il disparaître en cet instant ? Comme s’il n’avait jamais existé ?
 
-Il est tout à toi… Dit-elle avec un soupçon d’amusement cruel dans la voix qui se répercutait au travers du couloir.
 

Il est fort probable que dans les jours à venir son souvenir périclitera et dans les mois, les années qui suivront, il sera totalement oublié. Il n’aura été rien de plus qu’un bref instant de cruauté et de joie sadique dans l’existence de la Dame Noire et de la Twi’lek qui l’accompagnait. Un instant qui sera oublié, remplacé par d’autres…
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Moi qui m'attendait à me voir opposer un refus, potentiellement accompagné de quelques éclairs de force bien sentis, je fus relativement surprise de constater que Darth Ynnitach semblait disposée à m'accorder cette petite récompense. Non sans une légère pointe de regret, je détournai donc le regard du zabrak, pour emboiter le pas à la Dame Noire sur son injonction. Enfin, à ce rythme là, l'autre imbécile cornu n'en avait sans doute plus pour longtemps, alors je ne manquerais sans doute pas grand chose du "spectacle".

Je quittai donc la pièce, pour m'enfoncer à la suite de l'impératrice dans le dédale de couloirs qu'était l'académie. Je m'efforçais de garder une expression tout aussi impassible qu'elle, mais intérieurement, je jubilais. La vie ne m'avait jamais rien donnée, alors l'envie ou la jalousie n'était pas vraiment des sentiments que j'avais l'habitude d'inspirer aux autres. Voir les faces de mes petits camarades se décomposer sous l'effet du dépit alors que nous passions devant eux, n'en était donc que plus délectable. Un sentiment de supériorité auquel je me serais vite habituée...

Notre petite ballade prit néanmoins une tournure nettement moins bucolique au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans les tréfonds du bâtiment, là où il n'y avait personne pour nous voir, ni même de lumière pour éclairer nos pas. L'absence de luminosité ne semblait cependant pas gêner le moins du monde l'impératrice, qui continuait à marcher tout aussi vite, pendant que je galérais très légèrement à suivre le rythme. Merde, mais elle avait la vision nocturne intégrée ou quoi ? Moi je ne voyais pas à un mètre et le peu que je devinais dans l'obscurité ne me donnait pas franchement envie d'aller plus loin.

C'est le moment que choisit Ynnitach pour m'indiquer que nous nous trouvions dans les oubliettes, un endroit qu'elle semblait apprécier en tout point et où il était apparemment de coutume de balancer tout ceux qu'on n'avait plus envie de revoir. Des dires qui étaient confirmés par l'état général des lieux... Le sol était quasiment recouvert d'ossements, visiblement accumulés au court des siècles. Certains paraissaient appartenir à des humains ou des espèces proches-humaines et d'autres... semblaient aussi éloignés de l'humain qu'il était possible de l'être ! Comme cet espèce de crâne de... chose non identifiée sur lequel je manquai de trébucher. Je n'avais pas la moindre idée de l'espèce à laquelle il pouvait appartenir, mais sa mâchoire était suffisamment suggestive pour que je préfère largement rester dans l'ignorance, plutôt que de tomber nez à nez avec une des ces choses ayant encore la viande sur les os. Mais je savais très bien que je n'avais rien à craindre de ce qui rôdait dans le coin pour l'instant, aucune de ses bestioles n'oseraient s'approcher tant qu'Ynnitach serait avec moi. Ce n'était donc pas d'eux que je devais avoir peur, mais d'elle...

Eh oui, plus nous avancions et plus je me disais qu'elle aurait très bien pu m'attirer ici pour se débarrasser de moi. Je lui avais déjà donné ce qu'elle voulait après tout et sans doute avait-elle intérêt à éviter que sa méfiance envers le clergé sith ne s'ébruite trop. Je pouvais donc vite devenir pour elle, plus gênante qu'utile. Une pensée légèrement flippante alors que j'étais justement en train de piétiner joyeusement les restes d'un sacré paquet de personnes devenues encombrantes... Enfin, ce n'est pas comme si pouvais faire demi-tour de toute façon.

Je continuai donc ma progression tâtonnante, me guidant au son de ses pas et de sa voix. J'aurais bien allumé mon sabre laser façon lampe de poche, mais bon, ça ne l'aurait quand même pas trop fait ! Aussi ne pouvais-je donc me fier qu'à mes sens et mon instinct pour éviter de mettre le pied dans une des ces fameuses oubliettes. Enfin la Dame Noire s'arrêta, me permettant de la rejoindre et le spectacle que je découvris alors me rendit aussitôt le sourire. L'humain était recroquevillé dans un coin, comme la larve minable qu'il était et cette vision tout à fait réjouissante eu le don de dissiper aussitôt mes craintes, mes pensées n'étant alors plus orientées que sur une seule chose : ma petite vengeance personnelle.

"Merci. Merci beaucoup, Dame Noire."

Que je soufflai donc à l'attention de l'impératrice, un rictus mauvais déformant mes lèvres, après qu'elle m'ait annoncée que l'heure des réjouissances était arrivée. Puis je m'approchai de l'humain, toujours ratatiné dans son coin, comme s'il ne nous avait pas vu. Ou ne voulait pas nous voir.

"Tu as entendu la vermine ? Tu es tout à moi..."

Les accents joyeux de ma voix se répercutaient à l'infini contre la voûte étroite, aussi mon cher futur ex-camarade ne pouvait plus ignorer ma présence. Il leva alors vers moi un regard vide, totalement dépourvu de la haine que j'aurais aimé y trouver. Sans doute ne comprenait-il pas comment tout cela avait pu se passer. Comment il avait pu être sélectionné par le maître de l'académie en personne, pour accomplir une mission d'importance et comment il se trouvait à présent là, à ne plus avoir comme perspective d'avenir que l'espoir d'une mort rapide et sans douleur. Hum, quoi qu'il en soit, il allait falloir que je réagisse, s'il ne faisait rien d'autre que de rester là, à me regarder avec son air de pauvre petite chose battue, ça n'allait pas être amusant du tout.

"Allons, qu'est ce que c'est que ces yeux hagards ?" Que je murmurai donc, faussement compatissante, tandis que je venais m'accroupir à ses côtés. "Tu te dis peut-être que tu as tout perdu, mais c'est faux. Il te reste... la possibilité de mourir dignement. Je marquai une pause, faisant mine de réfléchir. "En fait non, même pas..."

Cette petite pique au peu d'orgueil qu'il lui restait eu exactement l'effet escompté. Dans un geste que je qualifierais de totalement désespéré, l'apprenti tenta de profiter de notre proximité pour se jeter sur moi essayant de me déstabiliser. Une tentative terriblement prévisible... Me redressant aussitôt, je profitai de sa garde abaissée pour lui décocher un direct en plein visage, le renvoyant ainsi là ou était sa place : au sol, dans la merde et les veilles carcasses.

"Bien essayé ! Non, je plaisante. C'était minable. Maintenant dis-moi, à quelle partie de ton corps est-ce que tu tiens le moins ? C'est que je ne voudrait pas la choisir par inadvertance, tu comprends..."

Tout en parlant, j'avais activé la lame de mon sabre laser. La mine pensive, j'en déplaçais la pointe sur différentes parties de son corps, visiblement incapable de choisir laquelle je pourrais bien ôter en premier. En réalité, j'avais déjà décidé depuis longtemps - et lui devait également s'en douter, s'il se souvenait aussi bien que moi de notre première rencontre – mais bon, je faisais trainer un peu. C'était tellement grisant de réduire ainsi quelqu'un à l'impuissance la plus totale. S'il bougeait, il était mort et s'il ne bougeait pas... Ma lame s’abattit sèchement, tranchant d'un coup son bras, juste sous l'épaule. Une amputation tellement propre que lui-même paru mettre un certain temps à se rendre compte lui-même qu'il venait de se faire très sérieusement écourter. Hum, c'est vrai que j'y avais sans doute été un peu fort, lui ne m'avait fait, après tout, qu'une banale cicatrice, mais j'avais toujours eu l'habitude de rendre au centuple le mal qu'on pouvait me faire. Et puis, puisque nous en étions là, pourquoi ne pas pousser le vice un peu plus loin ? Me détournant de l'apprenti, visiblement incapable de faire autre chose que de regarder fixement l'endroit ou aurait dû se trouver son bras, je me penchai pour attraper entre mes doigts ledit bras tranché, avant de reculer lentement jusqu'à l'un des puits.

"Hé, regarde par ici ! C'est là qu'il est." Que je lui lançai d'un voix forte, tandis que je faisais balancer ce qui lui avait jusque là servi de membre au dessus du vide, si profond que je n'en voyais pas la fin. "Tu le vois... Et tu le vois plus !" J’eus un petit rire satisfait en lâchant mon fardeau, qui disparu alors dans l'obscurité. Au bout de quelques secondes, un bruit sourd m'indiqua qu'il venait de tomber au fond, immédiatement suivi par d'autres, beaucoup moins ragoûtant, qui évoquaient vaguement des dents acérés en train de grignoter de la chair. "Oooh, mais écoute ! Tu entends... On dirait bien que c'est habité par ici ! Au moins... Tu peux te consoler en te disant qu'il ne sera pas perdu pour tout le monde, n'est-ce pas ?"

Pour les rats et autres saloperies vivant au fond de ce trou, l’apéritif était servi ! Mais après tout, il n'y avait pas d'apéritif sans plat de résistance et j'en avais justement un tout trouvé ! Je revins donc sur mes pas, pour attraper l'apprenti par le col de ça tunique, avant de le traîner derrière moi, jusqu'au bord du précipice.

"Ça te dirait d'aller faire une petite étude zoologique là-dedans ? Je suis sûre que tu découvrirais pleins de choses insoupçonnées avant de te faire bouffer les tripes. Une bonne occasion de crever un peu moins con !"

Ne me restait plus qu'à le pousser et il finirait au fond. Si la chute ne le tuait pas, alors il serait dévoré par ce qu'il l'y attendait. A moins que...

"A moins que la Dame Noire n'en décide autrement..."

Que je conclus avec douceur en me tournant vers cette dernière. C'est que j'étais disciplinée quand même... Mais, à en croire son expression, l'impératrice ne semblait pas plus désireuse que moi de voir plus longtemps la face de cet imbécile. Je ne me fis donc pas prier pour le pousser brusquement, l'envoyant ainsi rejoindre ce qu'il avait perdu. J'étais prête à parier que nous ne l'entendrions pas crier très longtemps...
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Non, la Dame Noire n’en déciderait pas autrement. Le sort de l’humain était déjà réglé depuis qu’il avait échoué. Comme le destin peut se montrer cruel parfois, et très souvent sur Korriban, il s’était une ennemie en la personne de la Twi’lek. Aujourd’hui cette dernière avait réussie. Elle avait réussie la mission qui lui avait été confiée. Elle avait eu assez d’audace pour venir jusqu’à elle en « sautant » la hiérarchie. L’ambition étant une qualité qu’elle respecte. Tout ce qu’elle avait accompli semblait l’avoir sur un chemin qui la conduirait vers une destinée bien plus glorieuse que semblait lui faire miroiter l’académie.
 
Les cris de terreur et d’effroi de l’apprenti humain disparaissant dans le puits étaient déchirants. Mais ils sonnaient telle une douce mélodie à ses oreilles. Et aussi certainement aux oreilles de l’apprentie. Après tout ne venait-elle pas de « solder les comptes » avec un rival ? Une forme de récompense que Darth Ynnitach pouvait lui accorder pour avoir remplie une mission avec succès. Mais il y a une chose, une leçon, que tout être devrait savoir avant de traiter directement avec la Dame Noire : C’est de veiller à se souvenir de sa véritable place auprès d’elle.
 
Darth Ynnitach attendit que les cris du supplicié et les grognements de la bête qui nichait en sous-sol. L’attention de la Sith restait sur Daesha. Et l’interrogation la prenait sur ce qu’elle devait faire d’elle. Devait vraiment la prendre sous son aile ? C’est ce qu’elle avait commencé à faire en l’amenant ici. A moins que le fait de venir répondait à deux impératifs. Après tout, le clergé Sith sur Korriban se retrouve sur la défensive suite à l’outrecuidance supposée de deux apprentis, si ce n’est plus. Et cela en la présence de la Dame Noire en ces lieux. C’est déjà plus que nécessaire que de faire naître les soupçons à son égard de la part du dit Clergé. Du coup autant couper court à toute source de discorde qui pourrait apparaître trop tôt.
 
-Amusant… Dit-elle finalement pour ponctuer ce petit divertissement.
 
Il lui semblait se revoir lorsqu’elle était-elle-même présente ici en tant qu’apprentie. D’avoir passer du temps dans ses galeries sombres et humides pour savourer quelques vengeances et désirs impérieux de souffrances sur des  rivaux. Mais à la différence de la Twi’lek, l’Anzat venait ici seule. Inutile d’avoir des témoins pour ça. Les commérages et les on-dit étaient bien plus utiles. Mais à l’heure actuelle, c’est plutôt les messes basses à propos de Daesha qui vont compter… Peut être que la Sith irait-elle jusqu’à en offrir d’autres aux apprentis de l’académie. Se déplaçant lentement, la Dame Noire venait se placer à l’entrée du couloir menant à cette partie de « l’oubliette ».
 
-Et maintenant ? Regardes où tu te trouves, aspirante. Dans un lieu ou l’on s’évertue à oublier ceux qui représentaient une gène…
 
L’aura sombre de la Dame Noire envahissait davantage la pièce creusée sommairement dans la roche.  L’animal se trouvant bien loin, en bas  en train de dévorer sa dernière proie poussait des grognements de plus en plus rapprochés et forts. Le but était d’écraser la Twi’lek sous cette obscurité, ce pouvoir. Le but était de la mettre à mal,  la paralyser.
 
-Le Zabrak a été pris et est en train de mourir… L’humain devait mourir ici… Et toi ? Si tu t’étais contentée de rester à ta place, tu aurais été récompensée par le seigneur Laduim et jouirait d’une excellente réputation au sein de l’académie. La Sith s’avançait vers Daesha, menaçante, prête à l’écraser tel un insecte gesticulant à ses pieds. Au lieu de ça tu es venue me trouver… Dans l’espoir d’obtenir davantage ? Elle riait. Plus que la réussite et l’ambition, c’est l’intelligence que je récompense.
 
A présent, la Dame Noire attendait les réactions de l’aspirante qui se trouvait en face d’elle. Il n’y a que deux issues possibles. Ou elle meurt ici, fauchée dans une gloire tout aussi éphémère que l’existence de l’humain qui était dévoré sous leurs pieds. Ou alors elle arrivait à trouver une porte de sortie. C’est à dire le moyen d’offrir quelque chose à la maîtresse des Sith dont elle avait attirée l’attention…   
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Bon, ce serait quand même pas mal si la bestiole des profondeurs se décidait à bouffer un organe vital de mon cher petit camarade, parce que s'il continuait à brailler comme ça mes tympans n'allait pas tarder à décéder là. D'autant plus que ses cris d'agonie étaient accompagnés de bruitages absolument dégueulasses, mais ô combien évocateurs de la scène en train de se dérouler sous nos pieds... Charmante mélodie des os craquants et de la chair qui se déchirait sous des canines acérées. J'en venais presque à regretter que ce maudit trou soit tellement sombre qu'on en voit pas le fond. C'était un peu comme regarder un film, mais sans l'image. Pas drôle. Tsss.

La réflexion de Dart Ynnitach me tira toutefois de ces considérations tout à fait passionnantes. Toute absorbée que j'étais par ma petit vengeance morbide, j'en avais oublié de me méfier et la Dame Noire ne tarda pas à me renvoyer cette erreur en pleine face. Sa remarque sur la nature de ce lieu me fit l'effet d'une douche glacée, coupant net l'exaltation du moment. C'est que j'avais moyennement envie d'être la prochaine "oubliée" du coin. Crever comme une sous merde ici et voir mon nom définitivement rayé de l'histoire de la galaxie n'était pas trop dans mes projets pour le moment.

Je restai donc stoïque, alors que Darth Ynnitach s'approchait. Ou plutôt j'essayais de l'être... Son aura sombre semblait emplir toute la pièce, suintant sur les murs de granit et oblitérant les rares rayons de lumière qui me permettaient d'y voir clair dans cette abîme de ténèbres. Je me sentais comme dans ces rêves où l'on voit la mort inexorable ramper vers soi et qu'on est pourtant incapable de faire quoi que ce soit pour l'éviter. Comme si une paralysie languissante remontait lentement le long de mes muscles me réduisant à l'état de pantin impuissant, condamné à tenir lui même le rôle de spectateur de sa propre fin.

Je savais que c'était ce qu'elle voulait, sentir ma peur, et en cela elle devait être satisfaite. J'avais beau essayer de lutter, j'avais peur, ça oui... Mais pas seulement. A ma crainte se mêlait un autre sentiment bien différent du premier. L'envie. J'étais envieuse de contempler tout ce pouvoir auquel j'aspirais sans pouvoir l'atteindre, toute cette puissance qui m'échappait et m'échapperait peut-être toujours... Si je mourrais ici et maintenant. Après tout, elle n'avait qu'à faire un geste pour que j'aille rejoindre l'humain au fond de son puits. Ou du moins le peu qu'il devait en rester...

Je restai donc un instant silencieuse après qu'elle se soit tut, tâchant de choisir soigneusement les mots qui allaient décider de mon futur. Ou de l'inexistence de mon futur justement.

"Le zabrak avait un excellente réputation à l'académie et auprès du seigneur Ladium, que je commençai finalement d'un ton neutre, reprenant les termes que la Dame Noire avait employés. Et maintenant... Il peut admirer la couleur de ses tripes. Enfin s'il est encore capable de voir quoi que ce soit."

Oui j'avais pris un gros risque en choisissant de griller ainsi les étapes, mais un risque qui restait pour moi calculé. Il aurait sans doute été plus simple de me contenter de l'estime du seigneur Ladium, qui aurait sans aucun doute fait son petit effet auprès des autres apprentis... Mais le sort du Zabrak et de l'Humain montrait plutôt bien à quoi l'estime du maître de l'académie, qui les avait choisi pour cette mission, pouvait mener. Et puis au fond, je savais très bien ce qui risquait de se passer ensuite. J'aurais sans doute droit à quelques regards admiratifs par ci par là pour satisfaire mon orgueil, puis les plus téméraires décideraient qu'il est préférable de s'allier pour éliminer la menace et ils me tomberaient dessus comme une meute de tuk'atas enragés. C'était comme ça que les choses marchaient après tout, on éliminait les plus faibles, mais aussi ceux qui paraissaient les plus forts. Jusque là, j'avais réussi à m'en sortir en faisant en sorte de n'être ni l'un ni l'autre, mais cela risquait de ne pas durer après ce qui s'était passé aujourd'hui.

"Je me suis adressée à vous, Dame Noire, dans l'espoir d'obtenir davantage qu'une gloire éphémère, trop vite acquise et oubliée plus rapidement encore. Je n'ai pas la prétention de la mériter, mais... J'aimerais avoir l'occasion de faire mes preuves en accomplissant votre volonté, quelle qu'en soit la nature. Je peux vous assurer que je saurai faire en sorte de ne pas être une... gêne."

Tout en parlant, j'avais fait un pas dans sa direction, franchissant ainsi le seuil décisif qui me plaçait à portée de son sabre, si l'envie lui prenait de me faire taire, et malgré le dégoût que j'éprouvai d'ordinaire pour ce genre d'attitude, je ployais un genoux à terre, baissant la tête en signe de soumission. Une chose que personne d'autre n'était parvenu à obtenir de moi jusqu'ici... et que personne d'autre n'obtiendrait jamais !
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La Dame Noire ne voyait que deux ou trois choix possibles face à cette situation. Tenter le tout pour le tout face à elle et advienne que pourra. Ce qui était loin d’être le plus judicieux. L’autre choix le plus évident restait de supplier, et d’offrir ses services, son entière loyauté. Le troisième et dernier choix, qui est aussi le moins évident, est celui de lutter. Pas de lutter contre la seigneur Sith mais plutôt de choisir l’autre porte de sortie. La fosse dans laquelle le malheureux humain fut plongé sans ménagement pour connaître l’horrible destin que l’on sait…
 
Ce dernier choix aurait été le plus téméraire mais entre deux prédateurs féroces, autant choisir celui le moins dangereux dans l’immédiat ! Un choix qui est plus facile à penser et élaborer qu’à accomplir… Mais qui ne semblait pas être à l’ordre du jour, à la grande surprise de la Sith. La jeune Twi’lek, qui était pourtant présentée comme une fonceuse et au caractère peu diplomate semblait vouloir en faire preuve. Ce qui démontrait à Darth Ynnitach une certaine capacité d’adaptation de l’aspirante. D’autant qu’il s’agit d’une situation qu’elle a elle-même provoqué… sans vraiment bien calculer toutes les ramifications possibles.    
 
Et la voie que semblait choisir l’aspirante Maha’tahr était celle que prônait la sagesse, la tempérance, la diplomatie. Faire don de quelque chose, en l’occurrence ses capacités, sa vie sur l’autel des ambitions de la Dame Noire des Sith. Rien que ça ! Il faut tout de même admettre que c’est une place qui est bien tentante et un sort plus qu’enviable malgré les risques. Pour une apprentie de Korriban, quitter cette planète, cette académie pour servir le seigneur Sith le plus puissant et le plus important de tout l’Empire, est une véritable marque de prestige.
 
Officiellement la place d’apprenti auprès de Darth Ynnitach était déjà tenue par Zora Shaar-là. Mais cela faisait des mois que nul ne l’avait aperçue. Que se soit sur Korriban ou ailleurs. Des spéculations sur sa mort, et les raisons qui l’y auraient conduite, courraient dans l’académie de la planète-tombeaux. Est-ce que Daesha pensait que la place était à prendre ? Possible. Bien que la nature des propos qu’elle tenait semblait démontrer que non. Elle faisait preuve de prudence quant à ses propres capacités au lieu de se mettre en avant. Ce que ferait quiconque espérant arriver à se hisser aussi haut dans la « hiérarchie » des apprentis. Furtivement, la Dame Sith glissait sa main sur sabre laser pour s’en saisir et activer sa lame écarlate, jetant une sinistre lueur rouge sur les murs grossièrement taillés dans la roche sous l’académie. La lame laser vrombissait doucement alors qu’elle la faisait se rapprocher de la tête de la Twi’lek agenouillée devant elle.  
 
-Tu penses réellement que quelques paroles et un genou à terre serait la meilleure des preuves ?
 
Il est vrai qu’il est surprenant de la voir se comporter ainsi. Daesha Maha’tahr n’étant reconnue comme étant très déférente envers les maîtres, juste assez pour ne pas que cela ne frise pas l’irrespect total. Là, elle lui offrait le spectacle de sa soumission. Soumission à son pouvoir. Mais ce n’était pas suffisant. Darth Ynnitach voulait en voir davantage avant d’accepter son allégeance… ou de lui donner qu’elle mériterait vraiment le cas échéant. Le mettre à mort sur place n’est pas l’idée première de la Sith. Levant la main, cette dernière repousse Daesha avec la Force à l’endroit où était attaché l’humain. Son corps heurtait le mur, un sourire mauvais venait se dessiner sur son visage.
 
-Et qui me dit que tu ne finiras pas par me trahir ?!
 
La paranoïa de la Dame Noire refaisait surface. Elle a réussit là ou les autres candidats prometteurs ont échoués. Est-elle vraiment aussi maligne que ça ? Ou bien… Ou bien serait-elle de mèche avec le Clergé Sith dans le but de l’espionner et de la frapper au moment opportun ? Bien entendu c’est cette seconde idée qui prévalait dans son esprit. La défiance manifeste du Cardinal Noir à son endroit et par extension celle du puissant Clergé Sith n’était pas pour la rassurer. Autant dissiper la moindre trace de doute qu’il pourrait subsister. Et la vie de la Twi’lek resterait un doute…
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Une fois de plus, j'avais fait la démonstration de mon talent inné pour me foutre moi-même dans des situations complètement merdiques. Toute cette histoire commençait à me rappeler vaguement cette fois où j'avais failli me faire dessouder par un trandoshan bourré à qui j'avais essayé de soustraire une cargaison de bâton de la mort. En pire. Pire genre, puissance dix mille.

Tss. Voilà qui m'apprendrait à essayer de me faire mousser devant la Dame Noire. Si je pouvais tout recommencer, j'aurais été gentiment livrer le matos au seigneur Ladium et je me serais contentée de la satisfaction personnelle d'avoir raflé la mise là où les autres avaient foiré. Sauf qu'à l'académie, quand on se merdait une fois, on avait pas de deuxième chance. C'était, comme qui dirait, vraiment pas le genre de la maison.

Et là, visiblement, je m'étais bien merdée. Genre, sur toute la ligne. Je savais pas exactement où est ce que j'avais commis ma plus grosse connerie, mais ce qui était sûr, c'est que si la Dame Noire avait été satisfaite, elle m'aurait probablement pas collé la lame de son sabre laser sous le nez. 'Tain... Je savais bien que la gratitude et la reconnaissance était pas vraiment des concepts très développés chez les Sith, mais quand même quoi ! Je lui avais rapporté son truc oui ou merde ?!

J'allais ouvrir la bouche pour lui faire remarquer cet état de fait, quand un choc violent au niveau de l'estomac m'envoya littéralement me bouffer le mur, quelques mètres plus loin. Ma tête heurta le mur avec un bruit sourd et de petites étoiles bucoliques se mirent à danser devant mes yeux... Jusqu'à ce que je me redresse d'un bond, la mine soudainement beaucoup moins docile.

Okay. Là, clairement, ça n'allait pas le faire ! J'avais essayé de me la jouer petite apprentie bien obéissante et tout ce que ça m'avait rapporté, c'est de la caillasse incrustée à l'arrière du crâne. Maintenant, j'allais faire les choses à ma façon.

"Personne," que je répondis donc aux accusation de la Dame Noire. "Même pas moi. De toute façon la loyauté a pas l'air d'être un concept très en vogue par ici. Tout le monde finit toujours par trahir un jour ou l'autre, non ?"

Clair que c'était pas comme ça que j'allais la convaincre. Mais bon, elle avait l'air d'être partie dans un délire de parano aigu là, alors j'aurais bien pu le jouer un numéro sur la loyauté digne d'une actrice de renommée galactique, qu'elle m'aurait pas cru pour autant. Non, mon but c'était plutôt de gagner le maximum de temps possible, le temps de trouver un échappatoire à ce coupe gorge...

"Mais je ne sais rien sur votre... affaire avec le clergé là. Et je ne veux rien savoir. On m'a demandé d'aller chercher des informations. Je l'ai fait. Point barre."

Tout en parlant, je m'étais déplacé légèrement sur le côté. Mon objectif : le trou puant où avait disparu mon camarade. Moi, cinglée ? Nooon. Après tout, si je ne me faisais pas bouloter par une des aberrations zoologiques qui m'attendaient vraisemblablement en bas, si je ne me paumais pas dans ces tunnels dégueulasses, si aucun comité d'accueil ne m'attendait à la sortie (en admettant qu'il y en est une) bah j'aurais peu-être une chance de m'en sortir. De m'en sortir et de... Quoi ? Errer indéfiniment dans le désert et finir cramée par ce soleil de mes deux. Humpf. Vu la situation dans laquelle je me trouvais, ça me paraissait être une perspective d'avenir bien meilleur que celle de clamser ici et maintenant, à genoux comme une sous merde. A situation désespérée, solution désespérée...

Bref, mon petit discours avait au moins eu le mérite de distraire vaguement la Dame Noire, le temps que je me rapproche du puits. Restait donc plus qu'à se lancer. Au sens littéral du terme. Ce que je fis.

La chute fut longue et il me parut passer une éternité avant que je ne me réceptionne tant bien que mal sur un tas de ce que j’identifiai comme des os, une fois que j'eus allumé mon sabre laser histoire de voir un peu quelque chose dans cette nuit noire. En plus des ossements, il y a avait également une traînée de sang frais, qui menait à une sorte de renfoncement dans le mur, ou la bestiole de tout à l'heure était visiblement occupée à déguster ce qu'il restait de l'autre apprenti.

Bien. Je marchai donc d'un pas rapide vers un des deux boyaux qui partaient dans le direction opposée. C'est que je n'avais pas vraiment envie d'être encore dans le coin à au moment ou ce monstre déciderait de se trouver une proie un peu plus vive... Je m'enfonçais donc dans le tunnel, à la lumière rougeâtre de ma lame, qui se reflétait sur les parois abruptes. J'avais beau essayer de mon convaincre que j'avais fait le meilleur choix, je devais bien avouer que je commençais à légèrement flipper ma race. Enfin, le point positif dans tout ça c'est que la Dame Noire n'était visiblement pas décidée à me suivre. Peut-être qu'elle n'avait pas envie de venir salir sa jolie robe. Ou alors peut-être qu'elle savait juste qu'il n'y avait aucune sortie et que ça ne valait donc pas le coup de me dézinguer en personne, puisque les animaux ou la faim s'en chargerait eux-même...

Cette perspective eut au moins le mérite de me faire presser le pas. J'arrivai à un embranchement. Évidemment, je n'avais pas la moindre idée du chemin à emprunter, aussi je me décidai à utiliser une technique d'orientation olfactive. Comprendre que je choisissais le tunnel qui puait le moins. Après ce qui me parut être des heures à marcher ainsi plus au moins au hasard - et une ou deux bestioles découpées - il me sembla sentir un courant d'air salvateur dans cette atmosphère putréfiée et au détour d'un couloir, je l'aperçu enfin, ce petit rayon de lumière. Tsss. La lumière au bout du tunnel. Quel cliché.

Malheureusement, le bout du tunnel me réservait également une autre surprise bien moins agréable que de retrouver l'atmosphère étouffante de Korriban. Un comité d’accueil, qui visiblement m'attendait de pied ferme. Et parmi lequel se trouvait la Dame Noire en personne... Mais il était, de toute façon, trop tard pour faire demi tour. Je me décidai donc à sortir à l'air libre, prête à assumer les conséquences de mes actes.

"Hum... Ça valait le coup d'essayer."

Que lâchai simplement, l'air dépité. Cette fois j'étais morte. Mais bon, je pouvais toujours me consoler en me disant que j'allais crever avec un vague panache. Enfin, autant que je pouvais en avoir après m'être traînée pendant une heure dans des boyaux dégueulasses...
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Darth Ynnitach avait l’esprit bien trop pris par sa paranoïa pour ne serait-ce que relever les vaines explications de l’apprentie. Elle allait mourir, c’était ainsi. Dommage qu’elle se soit retrouvée sur son chemin et ai prise autant de risque auprès du Clergé Sith. Mais cela devait être fait. Et ceci ne méritait nullement une explication. C’était sa volonté, un point c’est tout. La Sith  remarquait bien que la Twi’lek tentait de s’éloigner du mur contre lequel elle avait été repoussée. De s’éloigner de la mort qui s’avançait vers elle. Comme dans un semblant élan de « compassion », la Dame Noire la laissait s’exprimer. Comme si cela lui permettrait de la sauver. Mais tout ceci était déjà loin. Déjà, l’Anzat voyait sa lame écarlate fauchée la petite apprentie et ensuite, elle quitterait enfin Korriban et passerait à autre chose.
 
Sans s’en rendre compte, la Sith n’avait vue que sa proie s’était rapprochée du puits par lequel le malheureux humain avait été jeté quelques minutes plus tôt pour finir dévorer par l’une des horreurs vivant sous l’académie. Alors que Darth Ynnitach levait le bras pour abattre sa lame laser sur la Twi’lek. Ce faisait c’est à ce moment que l’apprentie lui glissait entre les doigts pour se laisser tomber dans le puits en question. Sans réellement se préoccuper de ce qu’il y avait en bas. Poussant un cri de rage en la voyant disparaître et lorsque sa lame ne frappait que la paroi rocheuse, la Dame Noire eut comme l’envie de s’élancer à la poursuite de cette effrontée qui lui résistait, qui ne se résignait pas à son destin ! Ne mourant pas quand c’est son heure !
 
Restant ainsi un moment, Darth Ynnitach sentait l’aura de la Twi’lek filer à travers les galeries qui couraient sous ses pieds, creuser au fil des années par les bestioles vivant à l’abri de cette montagne rocheuse dans laquelle est sise l’académie de Korriban. Il ne lui restait plus qu’à  rentrer sur Dromund Kaas en espérant que la faune de Korriban se charge de Daesha ou qu’un de ses rivaux ne s’en charge auparavant. Eteignant son sabre-laser et le remettant à la ceinture, elle remontait vers l’académie, avançant avec une certaine précaution. La Dame Noire essayait de se souvenir des différentes sorties possibles de l’académie. Bien sur, cet endroit ne lui avait servie quelques fois que pour faire disparaître un cadavre encombrant. Jamais elle n’avait eu l’occasion d’explorer les boyaux qui courent sous l’académie plus avant. Si ce n’est que… La plupart des bestioles pouvaient se retrouver à l’extérieur, sur une zone rocheuse, à l’abri des vents chauds balayant la vallée et dans une zone quelque peu éloignée de la Vallée des Seigneurs Noirs, là ou personne ne va habituellement, si ce n’est quelques imbéciles imprudents.
 
*Serait-ce par là qu’elle émergerait ? Serait-ce possible… *
 
Au fil des secondes, la Dame Sith restait persuadée que oui ! Elle lui a résisté ! Elle s’est enfuie en prenant des risques inconsidérés ! Et elle ne l’a pas sentie mourir depuis lors ! La conclusion était simple, mais elle était la seule à s’imposer à son esprit : Elle était encore en vie. Passant en trombe dans les couloirs attenants à la chambre qui lui avait été attribuée, elle prenait une partie de ses gardes pour l’accompagner. Les autres et les serviteurs devant rassembler ses affaires et les emmener à sa navette. La troupe menée par la Sith passait devant des apprentis curieux et révérencieux à son passage. Elle y percevait des murmures, d’excitations, de craintes. Mais surtout elle imaginait les commentaires. Certains l’avait vue en compagnie de la Twi’lek pour les souterrains. Sans la voir remonter avec. La mort de Daesha étant la conclusion le plus plausible selon eux. Darth Ynnitach souriait intérieurement et était des plus confortée dans l’idée de la retrouver avant que d’autres ne le fasse ! Elle sortait de l’académie accompagnée de ses gardes, prenant la direction de la Vallée des Seigneurs Noirs.
 
*En fin de compte, le soleil aurait peut être eu raison de cette « tête de vers »*
 
Pensait-elle alors que la chaleur et l’air était brûlant. Chaque pas dans le sable pierreux exigeait un effort qui semblait immense. A cette heure de la journée, il y avait peu de chance de croiser qui que se soit à l’extérieur de l’Académie. Le soleil étant encore au Zenith. La plupart des êtres vivants préférant rester au frais. Une bonne chose au final. Comme ça, pas de témoins. Lorsque le groupe arrivait à destination, la paroi rocheuse était parsemée de trous de tailles diverses. Quant à savoir par lequel sortirait Daesha, si jamais elle en sortait, était impossible. Les hommes d’armes formaient deux groupes qui se tenaient aux côtés de la Sith, tandis que deux ou trois d’entre eux restaient à protéger les arrières. Il leur fallait attendre, leur maîtresse restant là.
 
Cette dernière avait fermée les yeux et s’était plongée dans la Force. Inspectant l’environnement alentour. Faisant abstraction de ses hommes, elle se concentrait sur les galeries. La vie y grouillait malgré l’apparence qu’avait Korriban, celle d’un monde-tombeau. La Sith y ressentait la présence d’insectes tout aussi voraces que nombreux se dissimulant dans l’ombres, d’une meute réduite de Tuk’atas qui se prélasse à l’ombre mais les sens en alertes avec autant de proies sous leurs yeux. Très vite la présence de la Twi’lek se faisait jour, elle approchait. Un sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu’elle sortait de sa contemplation. Sans attendre, la Dame Noire se dirigeait vers la caverne par laquelle l’aspirante allait sortir au grand jour… Pour la dernière fois ? Darth Ynnitach se demandait si cela était nécessaire d’aller jusque là à présent. Mais ses interrogations et réflexions s’estompaient alors qu’une ombre se déplaçait vers la sortie de la grotte. Un cliquetis de fusil blaster se faisait entendre avant que la main gantée de la Sith ne se lève pour cesser le mouvement de ses hommes.
 
-Oui… C’était admirable, même. Mais c’est terminé, aspirante.
 
Malgré le fait que la jeune Twi’lek avait son sabre laser en main et activé, Darth Ynnitach s’avançait, dépassant ses gardes et venait se planter à quelques mètres face à l’aspirante. Pendant un bref instant, elle la scrutait du regard, voyant la détermination de la créature se tenant devant elle, épuisée et sale après s’être traînée dans ces galeries inconnues de la plupart. Nulle résignation dans son regard, si ce n’est la volonté de se battre. Se battre sachant que sa mort serait la clé. Mais elle ne se rendrait pas.

*Parfait…*
 
-Si tu veux te battre et mourir… Et bien soit ! Mais ça, tu aurais pu le faire dans les oubliettes de l’académie ! Au lieu de cela, au lieu de chercher le combat à mort que tu souhaites t’offrir, tu as cherché à t’en sortir ! Quitte à prendre un chemin des repoussant une fin qui aurait été bien plus misérable et dégradante que celle-ci ! Un sourire qui se voulait bienveillant naissait sur ses lèvres. Mais comme je te l’ai dit, c’est terminé. L’aspirante Daesha  Maha’tahr n’existe plus. Là bas, à l’Académie, ils croient que tu es morte dans les oubliettes. Tu n’existes plus pour eux. Cette journée est la fin de ton existence… en tant qu’aspirante… Mais le début de d’une nouvelle en tant qu’apprentie… Peut être… Si tu l’oses…   
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Anonymous
En cherchant (vraiment) bien, il y avait quand même un côté positif à tout ce merdier. J'avais réussi à faire déplacer - en plus de l'impératrice - ce qui ressemblait bien à un bataillon complet de soldats impériaux. Tout ce beau monde venu griller sous le soleil implacable rien que pour moi... Plutôt pas mal pour une aspirante anonyme, non ? Bon, ok, ça restait une assez mince consolation en contrepartie de la mort qui me tendait les bras, mais c'était toujours ça de pris... Pour autant, au point où j'en étais, je ne comptais pas vraiment me contenter de cette satisfaction. J'espérais bien réussir à prendre un peu plus que ça. Du genre, une ou deux vies.

Si après tout ce qui c'était passé aujourd'hui, j'avais accepté l'idée que ce jour pourrait être le dernier pour moi, il était clairement hors de question que je parte toute seule. Pas sans emporter au moins un de ces bouseux caparaçonnés avec moi. En buter un ne changerait absolument rien au résultat des courses et je le savais très bien, mais... Question de fierté personnelle quoi.

J'étais donc occupée à évaluer la distance me séparant du soldat le plus proche, me demandant comment je pourrais m'y prendre pour réussir à l'atteindre avant de me faire dégommer, quand la Dame Noire décida de venir se planter juste devant moi, visiblement pas du tout impressionnée par le sabre laser toujours activé que je serrais dans ma main droite. Je sais pas trop ce qu'elle espérait en restant à me fixer comme ça, mais si c'était que je m'excuse d'avoir essayé de prendre la tangente, on allait rester là à se regarder dans le blanc des yeux un moment, parce que c'était même pas la peine d'y penser ! Je la laissai donc me faire son petit discours, soutenant son regard avec défi, tout en m'attendant à chaque instant à voir une lame rougeoyante jaillir pour s'abattre sur moi... jusqu'à ce que je saisisse le sens de ses dernières paroles. Apprentie... Le soleil commençait carrément à me taper un peu trop sur la tête ou bien elle venait réellement de me proposer d'entrer à son service ?

"Sans doute... Mais ils s'en remettront vite, je ne leur manquerai pas beaucoup."

Que je raillai donc pour cacher le trouble que m'avait causé cette proposition pour le moins inattendue. C'est que la Dame Noire était quand même prête à me couper en deux il y a peine quelques heures, alors j'avais quand même de quoi être surprise de son intérêt soudain pour mes capacités.. Peut-être que ma petite expédition spéléologique l'avait impressionné, mais au point de ne plus douter de ma sincérité ? A moins qu'elle ne manigance quelque chose... Comment savoir avec une Sith ? Enfin, mes doutes importaient peu au final, c'était pas comme si ce genre de proposition pouvait vraiment se refuser...

Le seul doute qui subsistait restait donc sur la marche à suivre. La solution la plus raisonnable aurait sans doute été de remballer mon arme et de jurer ma fidélité éternelle ou autre serment inutile que prêtaient probablement les apprentis à leurs maîtres... Mais bon, la raison et moi on avait jamais été très pote et ma dernière tentative de me montrer respectueuse avec la Dame Noire s'était soldée par une magnifique bosse à l'arrière du crane alors... J'allais faire les choses à ma manière. Comme toujours.

"Si j'ose ? Bien sur... Je suis même prête à prendre ma première leçon immédiatement."

Plutôt que de désactiver mon sabre, je levai donc ma garde, me plaçant en position de combat. Vu l'état dans lequel je me trouvais, c'était probablement de la folie, mais après tout ce qui c'était passé aujourd'hui, je m'attendais à me faire découper à la moindre erreur. Alors si je n'étais pas à la hauteur de ses attentes, autant le savoir tout de suite...
Invité
Anonymous
Le sourire de la Dame Noire disparaissait. Elle acceptait néanmoins son offre, mais ne comptait donner l’impression de se résigner à ce choix. Choix qui n’en était pas véritablement un, car l’alternative était la mort. Et pour être tout à fait honnête, la résignation aurait été mal perçue par la Sith. Oh certes, elle aurait vécue encore un moment. Mais pas suffisamment pour se dire d’avoir été chanceux d’avoir été épargné en ce jour. Et l’aspirante Daesha semblait se montrer à la hauteur. Elle résistait, pire encore, la défiait. Son sabre laser était toujours activait et elle venait de le relever pour se mettre en garde, attendant l’inévitable attaque de celle qui règne sur les Sith.
 
*Excellent…*
 
En réponse à cela, les soldats Sith de la garde personnelle d’Ynnitach levaient leurs armes et s’apprêtaient à déverser sur elle une pluie de lasers. Trop pour qu’elle puisse les parer tous. Et ainsi se terminerait donc l’existence de cette Twi’lek. Mourir misérablement sur tas de cailloux, en plein cagnard, trouée de partout et dont les restes non carbonisés par les décharges de blasters serviront de repas pour la meute de Tuk’atas qui se prélassait au loin à l’ombre et qui ne ratait rien de ce qui se déroulait sous leurs museaux. Darth Ynnitach savourait cet instant. Cet instant d’incertitude dans le regard de la Twi’lek face à ce qu’il adviendrait de son destin. Puis, calmement, elle levait sa main gantée, intimant ainsi à ses hommes de baisser leurs armes. Ce qu’ils firent presqu’immédiatement, certains étant plutôt réticents. Puis ils reculaient d’un pas.
 
-Une première leçon ? Elle riait. Ou alors la dernière ?

La Dame Noire ne craignait rien en ce moment. Que pouvait-elle lui arriver ici ? Rien. Que pourrait lui faire cette Twi’lek ? Rien ! Elle règne sur les Sith ! Ce monde et tout ce qui s’y trouve est à elle ! Et ce n’est pas une aspirante, aussi douée pouvait-elle être par moment, qui allait la terrasser ! Non, rien qu’à ces certitudes, la Sith acceptait de lui donner cette leçon qu’elle désirait tant. La possible apprentie pensait-elle vraiment que ses chances seraient plus grande ici, préparée à se battre à contrario dans les oubliettes où elle fut prise par surprise ? Il faut croire que oui.
 

La Sith portait la main à son sabre laser, dédaignant son fouet laser pour le moment. Et puis, inutile de dévoiler tout ses petits secrets ! Elle l’activait et se mettait en position. La Sith observait l’aspirante un instant avant de bondir sur elle et d’abattre son arme pour la couper en deux. Première leçon, certes, mais qui a dit que les coups portés devaient être « »inoffensifs » ? Les lames écarlates s’entrechoquaient, prenant la forme d’attaques, de parades et contre-attaques. Le bruit se répercutait dans la petite vallée encaissée, loin de tout. Les soldats Sith restant des spectateurs silencieux. Mais Darth Ynnitach, bien que peu versée dans l’art du sabre, mais maîtrisant tout de même son arme, ne se donnait pas à fond. Le but n’était pas de la tuer, mais ce n’est pas pour autant qu’elle lui faisait de cadeau. Le but était de voir ce qu’elle valait et de lui démontrer la stupidité que c’était de venir la défier. Une leçon tout aussi importante qu’utile, si la Twi’lek souhaite vivre…
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