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Kao Cen méditait dans l'une des salles périphériques du temple. Une simple pièce aux murs nue, avec une large fenêtre donnant sur les abords de la jungle qui entourait le bâtiment. En dehors de deux tapis sur le sol pour s'asseoir, l'endroit ne possédait ni meuble ni aménagement. N'aurait été les murs trop proches à son goût il se serait sentit en parfaite condition pour cet exercice intellectuel qu'il pratiquait régulièrement. Se plonger dans les courants de la Force pour y deviner la route à suivre était une activité commune chez lui. Il n'était pas réellement un voyant et n'avait que très rarement des images précises des événements, mais il touchait du doigt des pressentiments dont il se servait par la suite pour se guider. On lui avait souvent reproché cette manière... archaïque de se diriger à travers la galaxie. Mais elle lui convenait. Parfois avec un peu d'observation et de déduction, parfois au mépris de tous les indices. Il n'avait certainement pas la prétention de se croire sans failles, évidemment -et une belle collection de récentes blessures en témoignaient douloureusement- mais il ne changerait probablement plus. Trop têtus d'après beaucoup, simplement trop tard dans son esprit. Il n'allait plus s'improviser enquêteur maintenant, cela aurait été d'un ridicule consommé. Il se débrouillait avec ses compétences et préférait s'améliorer sur ses points forts. Il préférait apprendre à contourner ses défauts que les combler.
La seule chose qu'il n'appréciait pas dans le fait de cultiver ses points forts, c'était qu'à force, on devenait remarquable. C'était la raison pour laquelle les maîtres lui avait demandé de profiter d'un de ses rares passage au Temple pour partager son expérience. Il passait donc une bonne partie de la journée à rencontrer des padawans. Il ne donnait pas à proprement parler de cours, parce qu'il n'avait rien d'un bon pédagogue -quelques leçons d'art martial aux curieux, éventuellement, l'un des rares sujets sur lequel il pouvait se montrer expansif-, mais il s'entretenait avec des padawans, seuls ou en petit comité. Généralement ceux qui pouvaient être intéressé par la voie des sentinelles, ou par la traque des adeptes de l'obscur. Il n'était pas certain d'être une bonne publicité d'ailleurs. Mais présentement, il avait ''convoqué'' -c'était le mot officiel bien qu'il ne l'appréciait pas- une padawan seule. C'était son frère d'arme qui le lui avait conseillé. Lennik avait le talent du contact qui lui manquait et il n'était pas remis depuis plus de deux semaines qu'il semblait déjà au courant de la moitié des potins du temple. Habituellement c'était les maîtres qui lui envoyaient des élèves. Que Lennik s'en soit chargé l'intriguait. Elle ne devrait plus tarder à se montrer.

Il la sentit venir avant qu'elle n'ai passé le cadre de la porte -auquel manquait, du reste, une véritable porte-. A vrai dire, il ne comprit pas tout de suite qu'il s'agissait de la padawan dont on lui avait parlé. La plupart d'entre eux étaient neutre dans la Force, pas encore trop marqués par l'éducation jedi et normalement encore moins par le côté obscur. Ils ne se démarquaient pas particulièrement des non-sensibles, finalement. Les chevaliers, eux, possédaient souvent des auras plus affirmés, d'un côté... ou de l'autre. D'ailleurs bien souvent Kao Cen s'estimait heureux qu'aucun miroir ne put lui renvoyer son aura. Mais, pour celle d'une padawan, cette aura était étonnamment lumineuse même s'il sentait qu'il lui manquait l'expérience de l'âge.
Il détailla un instant celle qui venait d'entrer. Pas grand chose à noter, si ce n'est qu'elle était extrêmement fine. Il répondit respectueusement à son salut et lui fit signe de s'asseoir face à lui. Il se demanda ce qu'il allait bien pouvoir dire.

« Enchanté padawan d'Ambrelune, je suis la sentinelle Darach. » Il ne savait pas vraiment ce qu'avait pus lui dire Lennik, s'il s'était contenté de lui dire son nom ou s'il s'était étendu sur les détails. Mais le connaissant, il ne pariait pas qu'il avait été expansif, Lennik aimait jouer sur la curiosité et la surprise des gens : « Je ne sais pas ce qu'on t'as dit sur moi, alors plutôt qu'une longue présentation fatigant que je n'ai aucune envie de faire, tu vas simplement me poser tes questions, si tu en as. »
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On l'avait convoquée. Venezia n'avait pas la moindre idée du pourquoi de la chose. Depuis que Mekledos l'avait laissée au Temple, personne ne s'était particulièrement intéressé à son cas. Elle avait donc été libre de passer tout le temps qu'elle voulait à méditer ou à lire. La mort même de son obiwan n'avait pas réveillée une préoccupation à son encontre. Le fait que son nouveau maître ne se fut pas encore présenté devant elle n'étonnait ni ne fâchait. Bah, dans ce cas, pourquoi agirait-elle autrement ? Elle avait repris ses habitudes quotidiennes, comme inchangée, si ce n'était pour la douleur au fond du cœur.
Cependant, être convoquée ne provoqua aucun sentiment particulier chez la jeune fille. Peut-être son maître était-il revenu ? Ou peut-être allait-on lui confier une tâche menue à faire ? Elle savait qu'elle n'avait rien fait de mal, et quand bien même aurait-elle fauté – à son corps et son âme défendants – elle n'allait pas en mourir. Ce fut donc d'un pas égal, presque curieux en fait, que Venezia s'achemina vers la salle qui lui avait été indiquée.

Un Jedi, comme on pouvait le supposer, l'y attendait. D'une norme plutôt humanoïde, il était clairement du genre nerveux et combattant. Venezia n'irait pas à dire qu'elle sentait le sang sur ses mains, mais elle savait déjà que cet homme avait connu les batailles. Troublée, elle cligna des yeux. Que pouvait-il bien lui vouloir ? S'il y avait deux personnes opposées au monde, de prime abord, elle et lui s'étaient bien trouvés.
Répondant à son geste, elle s'assit et l'écouta, penchant la tête sur le côté pour bien le regarder. Une sentinelle. Elle savait ce que c'était. Mekledos avait quelques contacts parmi eux, afin de faire avancer ses recherches. Mais c'était clairement une voie qu'il n'avait jamais envisagé pour lui, comme pour elle.
- « Bonjour. » répondit-elle poliment, avant de réfléchir pendant deux secondes. « J'avoue que je suis perplexe. Pourquoi voulez-vous me parler ? » La franchise même, mais sans aucune intention de blesser. Juste l'incompréhension la plus total. Tous ceux qui étaient en charge de la supervision des Initiés et des Padawans savaient à quel point le combat lui était étranger, en pratique comme en tant que concept. Pourquoi faire perdre son temps à Darach ? Ce n'était pas comme s'ils avaient beaucoup de chose à se dire. « De quoi pouvons-nous bien parler ? » Elle ne poussa pas plus en avant son explication car pour elle, il était évident que Darach savait qui elle était, ce qu'elle était et comment elle était...
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'A vrai dire je m'en fiche de vous parler, je ne vous connais pas et si un ami ne m'avait pas vivement enjoint à vous rencontrer cette discussion n'aurait sans doute jamais eu lieu.' Voilà ce qu'il pensait de prime abord. Mais qu'il ne dit pas, bien évidemment, déjà parce qu'il était au Temple et que c'était un lieu où il convenait de respecter certaines conventions sociales que même lui avait réussit à se rentrer dans la tête, et de deux parce que la gamine en face de lui ne le méritait certainement pas. Et qu'il ne trouvait aucun plaisir à blesser quelqu'un, même s'il n'en éprouvait que rarement des regrets pour autant.

« Excellente question en fait. Disons qu'un ami à moi m'a suggérer que ce serait une discussion intéressante. »

Et il commençait vaguement à voir en quoi. Lennik aimait à le confronter à ceux qui ne partageaient pas ses principes. Mais là... il espérait quoi, que l'avis d'une padawan si jeune allait l'influencer ? Aucune chance.

« Dites-moi, qui est votre maître ? Parlez-moi un peu de lui. Et de vous, par la même occasion. »

Il avait néanmoins envie de comprendre. Il aurait pus lui dire qu'il y avait probablement erreur, la laisser vagabonder à ses occupations de padawan. Mais il était assez intrigué, à plus d'un titre. Mais il lui fallait d'abord cerner la personne en face de lui. Et tandis qu'il l'écoutait, il restait attentif à la Force, à ses fluctuations et à ses pressentiments. On pouvait en apprendre beaucoup sur les gens ainsi, principalement quand ils étaient eux-même sensibles. Mais ça pouvait aussi être une arme à double tranchant. Combien de sentinelles l'histoire jedi avait-elle vue basculer dans le côté obscur pour s'être laissées envoûter ? Bien trop.
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Un ami à lui ? Venezia allait supposer qu'il s'agissait d'un Jedi, car seul un Jedi pouvait avoir connaissance de son existence, à elle. Pour le reste de l'univers, elle n'était qu'une poussière en vie, et très étonnamment, la jeune femme n'avait aucune envie de changer ce fait. Un manque d'ambition, diraient certains, qui avaient plus l'habitude d'enthousiastes Padawan rêvaient de défaire leurs ennemis et l'Ordre Sith seul contre tous et avant le petit-déjeuner. Ou en moins romantique, et plus prosaïques, ceux et celles qui pensaient faire un excellent chevalier et maître, aspirant donc à monter sur les plus hautes marches du podium. Venezia n'aspirait qu'à être ce que l'univers ferait d'elle, sans plus ni moins. Si le Destin faisait d'elle une éternelle anonyme, cela lui irait parfaitement.
Et donc, si un Jedi plus haut placé qu'elle avait vu un intérêt dans cette rencontre, qui était-elle pour douter de cette opinion ? Bien au contraire, elle se devait de respecter sa volonté du mieux qu'elle pouvait. Ce qui ne voulait pas forcément dire grand chose.

- « Mon maître était Mekledos. Un grand wookie au poil argenté ? » répondit-elle en essayant de voir si le nom évoquait quelque chose à la sentinelle. « Il est mort désormais. Dans la mission de la station--- » Venezia semblait sur le point de rajouter quelque chose mais finit sa phrase abruptement. « Son élève, Kan Dravern, a repris mon apprentissage, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de le rencontrer. Il a une mission à finir. » Encore une fois, elle sondait l'homme devant elle, cherchant à voir s'il voyait de qui elle parlait. Sur ce coup, il aurait l'avantage sur elle. C'était à peine si elle pouvait se rappeler des traits du maître qui avait parlé pendant les obsèques de celui qui restait encore à ses yeux son guide, son professeur. « Je... n'aime pas trop parler de Mekledos. » avoua-t-elle dans un souffle. La peine était encore trop virulente. - « et je ne saurais pas quoi vous dire. Il était un bon maître. J'ai beaucoup appris avec lui, et je n'avais pas l'impression d'être dans ses jambes tout le temps. Il a toujours été comme une sorte de père pour moi. » finit-elle d'une voix douce. Elle cligna des yeux et se reprit un peu, après quelques moments de flottement où elle avait été perdue dans ses pensées. « Y-a-t-il un point particulier de ses recherches qui vous intéressent... ? »
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Mekledos... Kao Cen réfléchit, fouillant sa mémoire. Oui, cela lui disait quelque chose. Ça remontait à loin, à l'époque où lui-même était encore aux côtés de son maître. Le chagrien et le wookie s'étaient souvent querellés, à propos d'antiquités et d'imprudence. La sentinelle estimait que l'érudit prenait trop de risques dans ses études, que les objets liés aux côté obscur étaient trop dangereux pour de tels attentions.

« Je le connais, en effet, assez peu cela dit. Condoléances pour sa mort. »

Flydon Maxima, l'une des nombreuses opérations auxquelles il n'avait pas participé ces dernières années. Trop abrupts, pas assez maître de lui même lui avait-on dit. Foutaises. Il était parfaitement maître de lui-même, c'étaient ces soi-disant maîtres qui refusaient de reconnaître qu'ils s'éloignaient de la voie à suivre. Traiter avec les siths n'est que folie, quelle que soit l'époque ou le contexte. Certes ils avaient pu maintenir une paix fragile, mais en laissant au côté obscur l'occasion de s'affermir et de se renforcer. Mais il avait accepté de suivre les indications du Conseil et de se contenter de traquer les siths et affiliés dans les recoins de la galaxie où personne ne viendrait s'y opposer.

« Non, pas vraiment. Il cherchait des artefacts et toutes sortes de choses liées au passé si je me rappelle bien ? Un but noble... mais dangereux. Vous avez approchée beaucoup de ruines liées au côté obscur avec lui ? »

Il posait la question pour juger de l'exceptionnalité de cette pureté. Si elle n'avait jamais connus le côté obscur, elle était surprenante mais pas extraordinaire. Dans le cas inverse en revanche... Il ne suffisait pas de grand chose pour être marqué. Pas de manière grave, mais un petit quelque chose changeait. D'autant plus que le zabrak s'était fait une spécialité de pister ses proies de la sorte. Personne ne pouvait côtoyer un véritable sith et en sortir totalement indemne. Il subsistait toujours des traces, même si la plupart des jedi n'étaient pas assez entraînés pour les voir. Et lorsqu'on remplaçait les personnes vivantes par des artefacts millénaires, c'était souvent encore pire.

« Explorer la galaxie n'est pas sans danger, vous devez avoir été correctement formé au combat j'imagine ? »
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Venezia acquiesça à ses condoléances. Il n'y avait pas grand chose d'autre à dire ou faire. Surtout quand elle n'était pas sur que les mots avaient été par réelle sincérité, ou juste par convention. Kao Cen ne semblait pas vraiment du genre à se montrer expansif quand à ses sentiments.
- « J'ai suivi Mekledos pendant 3 ans, en effet. » affirma-t-elle avec presque légèreté. « Nous avons visité bien des lieux, et certains avaient été visités avant nous par des utilisateurs du côté obscur. Mais il est faux de dire que les lieux et les objets sont liés au côté obscur. Ils ne sont que ce que nous en faisons. Y compris se méfier du passé. Ça ne sert qu'à alimenter la peur, de renforcer l'aura obscure de l'endroit. » Etait-elle en train de faire des reproches à un chevalier ? Mais parfaitement. Venezia était absolument convaincue du bien fondé de sa démarche. « Et c'est dans la différence que se trouvent les questions, donc les réponses. J'ai donc eu un contact récurrent et prolongé avec le côté obscur... et non, je ne suis absolument pas formée au combat. » S'il y avait bien une chose qui chagrinait la blonde, c'était bien cette assomption selon laquelle le combat était la seule parade au mal. « La vie ne se conçoit pas sans la mort, et toute mort est forcément violente. Mais c'est un processus naturel. Un prédateur, une avalanche, une maladie, une chute. La paix s'oppose à la violence, et jamais le combat ne peut servir à autre chose qu'à une violence non naturelle. Chez les animaux, les combats à mort sont extrêmement rares. »

Elle se redressa et affronta le regard de la sentinelle. Aucune peur, aucun doute, aucune colère. Juste ce sentiment de sérénité suprême.
- « De même que craindre un lieu, y arriver l'esprit empli de pensées guerrières ne peut que mal finir. J'ai fait un choix, selon de ne jamais combattre comme une guerrière. Je peux comprendre pourquoi certains suivent cette voie. Je ne hais pas les guerriers. Je ne les comprends pas. Tout simplement. Je ne conçois pas de vivre dans la violence, la peur ou la haine. J'accepte juste les choses comme elles sont. Un lieu qui a été touché par le coté obscur ? Et alors ? En ma présence, il est touché par le côté lumineux. Ça n'empêche pas les planètes de tourner. » Et elle haussa les épaules, comme si tout cela n'avait pas d'importance. « Quant aux dangers... J'ai survécu pendant trois années aux balades d'un wookie. Il ne m'a ni distancé ni particulièrement couvée. J'ai été couverte de boue, je suis tombée dans des trous, j'ai été nez à nez, trompe, mufle et crocs avec bien des bestioles, et je suis encore ici, intacte, pour vous en parler. Tout en étant incapable de « combattre » comme vous le dites. Je connais les dangers de la galaxie et je suis assez préparée pour y faire face. Bien mieux que vous, si je peux émettre un avis sur la question. »
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Kao Cen resta très calme. Ce qui était étonnant pour qui le connaissait. En réalité, il encaissait les dires de la padawan. Il avait discuté, souvent en pure perte, avec des dizaines de jedi qui ne partageaient pas sa vision et, honnêtement, il n'en blâmait quasiment aucun. Il était parfaitement conscient de ne pas représenter une norme. Mais il n'avait jamais connus pareil désaccord avec un autre membre de l'ordre -ni de manière générale en fait mais ça venait sans doute qu'il évitait d'en discuter avec d'autres personnes-.

« C'est votre maître qui vous a appris ça ? Ou vous l'avez tiré de vos brillantes déductions et de votre immenses expérience ?
Reprenons les bases : la Force est une énergie qui traverse tout l'univers, chaque être vivant, chaque animal, chaque plante, chaque objet est traversé par la Force. Elle l'imprègne et s'en imprègne suivant les circonstances. Par conséquent, c’est un non-sens de nier l'existence d’artefacts souillés par le côté obscur, tout comme il existe des artefacts de notre ordre rayonnant de pureté. A moins, bien sûr, que vous ne pensiez que le côté obscur n'existe pas, que vous soyez de ces inconscients qui n'y voient que fables et contes pour effrayer les padawans ?
De plus vous confondez méfiance et peur. La méfiance consiste justement à se préparer à la peur pour savoir la combattre et la maîtriser. Sans méfiance, sans prudence, on se perd dans l'inconscience comme un insecte attiré par une bougie. Et lorsque vos ailes brûlent, là la peur vous attrape et ne vous lâche plus. »


Il avait la voix dure et son regard intransigeant fixait la padawan, inquisiteur mais pas vraiment menaçant pour autant. Pour le moment les paroles de la jeune fille n'avait même pas égratignées sa conviction.

« Vous êtes donc en train de me dire que les prédateurs n'attaquent pas leurs proies ? Que les herbivores ne se défendent pas ? La vie est une lutte permanente. L'instinct le plus basique est celui de la survie, et il ne passe que par deux possibilités : fuir ou combattre. Seule la civilisation y a apporté des nuances. La paix n'est pas un ordre naturel : elle découle d'un apprentissage, d'une société basée sur le respect, l'entraide et la justice.
Vous dites que les combats à mort entre animaux sont rares. C'est vrai, uniquement au sein d'une même espèces. Si nous étions encore des animaux, nous appartiendrions tous deux à des espèces rivales, luttant pour s'approprier un plus grand territoire. C'est uniquement notre intelligence, notre conscience, qui nous permet de passer outre ces différences physiologiques et de coexister en paix.
La paix est un travail laborieux, la violence un état naturel. Sinon, pourquoi aurions nous besoin de l'ordre ? Qu'est-ce qu'il essaie d'apporter, si ce n'est la paix ? Et si celle-ci est naturelle, pourquoi chercher à l'apporter ? »


Un discours en apparente contradiction avec ce qu'il était. Mais contradiction il y avait seulement s'il se considérait comme une voie à suivre. Ce que jamais on ne l'avait entendu prétendre. Il était, de son propre avis, celui qui sacrifiait sa propre paix pour permettre à celle du plus grand nombre de subsister. Il était violence, mais violence tournée vers l'auto-destruction. C'était son inévitable fin.

« Un guerrier ne vit pas dans la haine, la peur, ni même la violence. Allez rencontrer les maîtres d'armes, les entraîneurs. Ils ne sont pas moins en paix que vous. Peut-être davantage car ils savent, au plus profond d'eux, que si leur paix venait à être troublés ils pourraient faire face. Ce que vous ne pouvez pas faire. Et vous pouvez être fermement convaincue que vous n'en avez pas besoin, un doute, infime, subsistera. Il ne se fera pas sentir tant que rien ne vous poussera à l'écouter, certes. Peut-être que vous vivrez toute votre vie sans l'éprouver. Mais il suffit de quelques fois, de quelques moments de faiblesses, pour laisser le doute vous engloutir. Et alors vous n'aurez plus que l'espoir pour vous en sortir. »

L'espoir. Certains jedi y accordaient grande importance. Pas lui. Ce n'était de son point de vue qu'une manière de justifier son inaction. On pouvait espérer autant que l'on voulait, si rien n'était fait les choses ne changeaient pas.
Il écouta sa dernière réplique. Et il rit. D'un rire franc, aussi rythmé qu'une caisse claire, aussi fort que l'on pouvait s'y attendre d'un colosse comme lui. Il baissa de nouveau le regard, fixant ses iris verts dans ceux de la padawan, un léger sourire moqueur sur ses lèvres.

« Vous êtes sérieuse ? »

Un instant de silence. Si elle voulait répondre, il ne lui en laissa pas le temps.

« Connaissez-vous les vornskrs ? De sales bêtes aussi hautes qu'un enfant et cent fois plus rapides, unz mâchoire à vous arracher un bras et cette embêtante caractéristique d'être sensible à la Force et de traquer ses proies avec. Plus vous la percevez, plus eux vous perçoivent. Dites-moi, avec toute votre paix intérieure, toute votre préparation, qu'est-ce que vous feriez si vous vous retrouviez face à une meute de ces prédateurs ? »
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Venezia pencha la tête pour regarder longtemps la Sentinelle devant elle, cherchant à deviner comment il avait pu en arriver là. Elle ne comprenait absolument pas comment il pouvait penser ce qu'il pensait, notamment qu'elle niait l'existence du côté obscure. Si elle avait été du genre à se mettre en colère, elle aurait piqué un fard. Mais Venezia était Venezia aussi essaya-t-elle de se voir à travers les yeux de Kao. D'où la tentative de se mettre à sa place. En pure perte.
- « … si je vous ai fait comprendre que je réfutais l'existence du côté obscur, j'en suis bien désolée. » commença-t-elle. L'agressivité ambiante que dégageait le Chevalier la mettait mal à l'aise. C'était comme s'il voulait la mettre à terre avec ses mots. Il l'aurait frappé du revers de la main que cela n'aurait fait aucune différence.  « Ce que je voulais dire était que le côté obscur n'existe pas naturellement. Une pierre est imbue de Force dès sa création... mais de Force neutre. C'est bien nous, les utilisateurs de la Force, qui imposons à la pierre un côté lumineux ou obscur. Je n'ai juste pas peur d'une pierre. Ou d'un bâtiment. Ou d'un artefact. Il me suffit de l'utiliser avec ma Force lumineuse pour contrer les émanations novices. A partir du moment où je sais que l'object est teinté de ténèbres, et que je fais attention... quel mal pourrait-il avoir à visiter des lieux dits souillés ? Au contraire, ce n'est pas en les laissant à l'abandon que les choses vont s'arranger. Si on laisse la mauvaise herbe pousser au pied du rosier... elle finira par étoffer le rosier, alors qu'il suffit juste de la couper... « juste » n'étant pas forcément une simple affaire. Mais ce n'est pas impossible du tout. »
Voilà. Venz était contente de son explication. Pour elle, c'était bien présenté, argumenté. Elle n'avait pas peur des fouilles archéologiques de feu son maître. Par contre, et la logique voulait que ça en découle, elle n'avait pas la même réaction face à un utilisateur de la Force Obscure. Ça, c'était une autre chose.

- « Il me semble plutôt que c'est vous qui confondez « méfiance » et « prudence ». Je suis prudente. Mais pas méfiante. La prudence, c'est réfléchir aux conséquences de ses actes de manière à éviter toute erreur. C'est entrer dans une ruine en faisant attention où on met ses pieds car les dalles peuvent être branlantes ou piégées. La méfiance, c'est un manque de confiance, c'est être suspicieux. C'est entrer dans une ruine en étant persuadé qu'il y a des pièges et des monstres. J'espère ne jamais avoir à être méfiante envers quoi que ce soit... ou qui que ce soit.
Car je suis d'accord avec vous. Nous les humains et toutes les races dites évoluées... nous ne sommes plus des animaux. Nous n'avons plus besoin de nous comporter en prédateurs ou en proies. Nous avons évolués, nous sommes au-dessus de ces considérations. Et en effet, la paix semble se construire contre la violence... Mais notre évolution n'était-elle pas aussi un fruit d'un phénomène naturel ? Je considère que la paix des Hommes, n'est pas celle des animaux. Et que pour construire la paix, ça ne sert à rien de savoir se battre. Si tous les Hommes et Femmes de l'Univers arrêtaient de se battre, pour se comporter en Êtres Supérieurs... Donc notre mission, en tant que Jedi, c'est de montrer à nos semblables qu'ils ne sont plus des animaux. Qu'ils n'ont pas besoin de se battre. Or, amener un flambeau pour éteindre un feu, ça me semble bien inutile. Puisqu'en tant que Jedi, nous devons montrer l'exemple, commençons par ne plus savoir nous battre. »

Elle s'était animée. Le rose colorait ses joues et son corps appuyait ses dires. Un mouvement de main, une inclinaison de la tête. Venezia prenait ce débat au sérieux. Elle ne voulait pas avoir raison – parce que c'était exactement le genre de comportement qu'elle voulait éviter – mais elle voulait avoir la chance d'expliquer son point de vue. Si vraiment il y avait une faille dans son raisonnement, elle était prête à la voir. Mais jusqu'à présent, personne n'avait réussi à lui faire admettre qu'il existait une autre solution, sans devoir lui imposer une pensée.

- « Il est vrai que je suis jeune. Peut-être que lorsque j'aurais vécu comme vous plusieurs années, plusieurs missions, je changerai d'avis. Mais je ne suis plus une Initiée. Cela fait trois ans que je suis... je suivais... Mekledos. J'ai vu et appris... Et rien de ce que j'ai vu ne m'a fait changé d'avis. Pas même sa mort. Surtout pas sa mort. »
Pour une fois que les Siths et les Jedis écoutaient la Force et se comportaient comme des Hommes et des Femmes, n'avait-il pas fallu qu'un groupe d'Animaux fît irruption à grands renforts de violence et de mort ? Et en quoi savoir manier un sabre avait sauvé les Jedi et empêché la station orbitale d'exploser ?

- « Je peux vous paraître faible. Mais si c'est la condition pour que tout autour de moi, les gens puissent m'approcher sans peur, je suis prête à être faible toute ma vie. Et s'ils s'approchent de moi avec l'intention de me tuer, en profitant d'une soit-disant faiblesse de ma part, je suis certaine de pouvoir les repousser ou mieux encore, pourvoir utiliser mes autres compétences pour résoudre cette situation autrement que dans le sang et la douleur. » Elle le regarda droit dans les yeux, avec de la compassion qui ruisselait d'elle. Oui, quelque part, elle avait pitié de Kao. Elle n'irait jamais à l'appeler « primitif » - faudrait-il encore qu'elle puisse formuler cette pensée – mais chez quelqu'un de normalement constitué, ça serait exactement ça.

Lorsqu'il rit, elle mêla son propre rire au sien. Il semblait qu'elle roucoulait plus que riait, mais ça n'enlevait rien au fait qu'elle ne se sentait nullement menacée ou agressée par sa question.
- « Mais pourquoi donc me retrouverais-je nez à nez avec des vornskrs ? Je suis prudente, rappelez-vous. Je ne vais pas aller là où il y a du danger sans un minimum de préparation. Et si c'est trop dangereux pour moi, je demande de l'aide. Ou je n'y vais pas, et je cherche un moyen pour les distraire ou autre. » Non franchement. Qu'est-ce qu'il lui prenait de l'imaginer dans une telle situation ?  « Et si je me trouvais forcée, par des conditions indépendantes de ma volonté, de faire face à ces prédateurs. Je ne sais pas... Monter dans un arbre où ils ne pourraient pas m'attraper ? Ériger un bouclier de force autour de moi ? » Pensive, elle posa un doigt sur ses lèvres, cherchant comment elle ferait. Mais cela voudrait dire se retrouver seule, sans un compagnon à ses côtés qui pourrait attaquer. [b « Si je vous perçois convenablement, vous allez me traiter d’hypocrite.... mais je ne conçois pas d'être seule sans quelqu'un à mes côtés pour qui attaquer ne pose aucun problème moral. Mais c'est parce que même si je ne suis pas d'accord, je ne condamne pas les Jedi qui pratiquent les arts martiaux. Je n'ai jamais dit que je détenais la Vérité Unique. Si ça se trouve, je me trompe réellement. Mais je ne pourrai jamais attaquer comme ça. Même pour me défendre. ça... ça me détruirait. »[/b]
Venezia pâlit un peu à ce moment. Oui, elle pouvait à tout moment prendre son sabre, aussi blanc fut-il, et tenter de couper en deux les vornskrs. Si tant était qu'elle y arrivât. Mais imaginons que oui, elle sortait victorieuse de ce combat. Hé bien, soyez bien certain que la mort de ses pauvres bestioles penseraient sur son âme, au point de la faire sangloter pendant des heures sur leurs cadavres. Et si elle revenait au Temple, nul doute qu'elle serait hantée par leurs fantômes. « Aussi idiots que cela puisse vous paraître, je crois que je préfère largement mourir avec ma conscience en paix, plutôt que de survivre en ayant trahi mes convictions les plus profondes... ce qui ferait de moi, pour le coup, une personne ayant utilisé la Force avec de mauvaises intentions, et donc une Sith. »
Et ça, c'était moche.
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« Parce qu'il semble évident que la seule volonté d'une padawan novice suffira à contrer l'aura obscur d'un objet ayant été utilisé durant des décennies pour les rituels siths. Sachez, au cas où vous l'ignoreriez, que certains maître ont dévolus leur vie à s'entraîner à repousser l'énergie du côté obscur et même eux ne manipulent des artefacts corrompus qu'avec une très grande précaution. Alors à moins que vous n'ayez accumulé en quelques années d'existence une force d'esprit aussi grande que ces maîtres, votre imprudence vis-à-vis des reliques siths frise l'inconscience. »

Et les inconscients chutaient inévitablement. Il n'en avait encore que rarement croisé, mais il savait que son maître en avait affronté plus d'un. Un jedi ayant sombré. Ils étaient les pires adversaires de l'Ordre car, si peu de jedi éprouvaient de réelle pitié vis-à-vis d'un sith, ils avaient systématiquement l'espoir qu'un compagnon pourra revenir dans le droit chemin, un espoir parfois insensé entraînant des comportements dangereux et irresponsables.

« Coupé, oui, mais est-ce jamais ce que vous avez fait ? Étudier, cataloguer, analyser, comprendre... ce n'est pas couper ça, c'est faire proliférer. C'est donner au côté obscur les moyens de s'étendre, même si ce n'est pas sur vous -et j'en suis très sceptique- sur ceux qui vous suivront. Les artefacts doivent être détruits ou enfermés, contrôlés, manipulés avec la plus grande prudence. Une étude sur le terrain est une folie sans nom. »

Sur cela -et sur bien d'autres points- le chevalier était intransigeant. Du reste, la plupart de l'Ordre aussi. Ils avaient des protocoles extrêmement précis pour le classement de l'information et son accessibilité. Même en tant que sentinelle, même en tant que jedi dévoué à la traque des utilisateurs du côté obscur -ou à cause de ça?- il ne pouvait utiliser qu'une fraction du savoir du Temple sur la matière.

« Mais le côté obscur est un piège. Un artefact sith est un danger. Vous niez des faits en pensant que les ruines que vous visitez sont innocentes. Vous n'êtes peut-être pas méfiante mais vous n'êtes certainement pas prudente ! Consultez les archives. Voyez combien ce sont laissé corrompre. Il n'a pas suffit de grand chose, parfois une simple erreur. Et vous, du haut de votre statut de padawan, vous bafouez les règles les plus élémentaires de sécurité. Votre maître pouvait peut-être se le permettre par son expérience, et encore, mais vous entraînez dans sa voie était une erreur. Persistez ainsi et vous n'en sortirez pas indemne. Je n'ai même pas besoin de méditer pour vous le prédire.
« Vous voulez montrer l'exemple ? Noble intention. Mais vous n'êtes pas sur la bonne voie. Notre Ordre a pour but d'amener l'harmonie et la paix, nous sommes évidemment d'accord là-dessus. Mais vous ne voyez pas toutes les chemins qui y mènent. Vous me dites qu'un flambeau ne peut combattre un incendie ? Moi je vous dis qu'une bande terre brûlée peut le stopper et épargner ce qui sera derrière. C'est un sacrifice, certes, mais le bien commun ne peut s'obtenir par le bien de tous, pas tant qu'il restera des gens pour nuire.
Vous avez en partie raison, si chacun pouvait poser son arme et arrêtez de se battre la galaxie serait en paix, en tout cas davantage qu'elle ne l'est pour le moment. Mais espérer cela est naïf, voir idiot. C'est pour ça qu'existent les chevaliers et les sentinelles jedi. Pour protéger les gens en paix de la menace de ceux qui refusent d'entendre raison. Les érudits ont la même tâche, mais eux touchent aux savoirs plutôt qu'aux gens. La connaissance est une arme à double tranchant, étudier son adversaire pour le neutraliser, mais ne pas lui ressembler. Vous pensez que l'érudition est une voix paisible mais vous vous trompez. L'érudit doit être près à se battre, aussi bien mentalement contre les savoirs qui doivent rester cachés que physiquement contre ceux qui veulent se les approprier. Si vous êtes un érudit faible, les gens s'approcheront de vous sans peur, oui, et en profiteront pour vous voler le savoir et l'utiliser selon leur motivations.
« Vous me demandiez pourquoi vous vous trouveriez face à des vornskrs ? Tout simplement parce qu'ils infestent une planète réputée pour le comportement particulier de la Force à sa surface où de nombreux cultes ont vus le jour et peuvent être une source d'intérêt pour tout érudit. Et que même si vous ne les cherchez pas, eux vous chercheront. Ils ne sont qu'un exemple : siths, jedis noirs, archéologues malavisés, contrebandiers avides de marchandises rares... ils sont nombreux à convoiter les ressources que vous examinez, et tous n'auront pas votre répugnance à se battre.
Je ne pense pas vous soyez hypocrites, mais choisir une voie en refusant d'apprendre les compétences qu'elle exige, c'est une erreur. Imaginez un chevalier qui refuse d'apprendre à se battre ? Que vous puissiez avoir besoin d'aide, c'est naturel. Que vous refusiez l'idée de savoir vous débrouiller seule, non. »


En fait il comprenait parfaitement qu'elle tenait à respecter ses idéaux. Lui-même était dans ce cas-là. Certes leurs idéaux, bien que tendant vers un même but, étaient totalement différents mais ils partageaient une dévotion commune. La principale différence, selon lui, c'est que la gamine en face de lui s'était définitivement trompé de direction pour respecter ses idéaux.
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Anonymous
- « Donc, si je suis votre raisonnement, puisque je ne sers à rien, il serait tout aussi profitable pour moi, de ne rien faire ? Je ne suis qu'une Padawan, oui. Et je n'ai pas la prétention d'être aussi douée qu'un Jedi, Maître ou pas, qui a vécu et éduqué plus longtemps que j'ai été envie. Mais cela ne veut pas dire que je n'ai aucune capacité, et qu'au nom de ma jeunesse ou de mon manque d'expérience, je ne vais rien faire. Quant à ma force d'esprit... » elle haussa les épaules « je ne sais pas m'évaluer, mais le fait est que pour le moment, je m'en sors bien. Mon maître a veillé sur moi, et pour le moment, je ne souffre pas d'avoir étudier et manipuler des objets qui ont été entre les mains d'un Sith. Je n'ai pas peur d'un objet. Je n'alimenterai pas l'aura de force négative qui a été forcée sur sa surface. Je suis prudente, et si un objet me semble trop négatif, je demande de l'aide à Mekledos. Ou l'évite. Je ne me crois pas invisible ou capable de tout. Juste... le peu que je fais, je le fais bien. »
Ça pourrait être de la vantardise. Chez Venezia, c'était de l'explication de texte.

- « Je ne bafoue rien du tout. Je vis selon les principes inculpés ici, au Temple, et par mon maître. Si vous avez des récriminations envers mon éducation, parlez-en aux concernés. Mekledos étant mort, vous aurez un peu de souci de ce côté. » Le manque d'ironie rendait Venezia encore plus effrayante. La vérité, telle que elle la voyait, dans son essence la plus pure. [b « Vous parlez comme si vous pensiez que je faisais exprès, que je cherchais à prouver quelque chose. Il n'est rien de cela. Mon maître m'a dit d'étudier un objet, alors, j'étudie l'objet. Je ne fais rien qu'il ne désapprouve. Ou je n'ai jamais rien fait qu'il n'approuva. J'ai été formée par lui. Avant lui, j'étais au Temple, et je n'avais jamais vu un artefact Jedi. »[/b] Venezia tenta à sa manière d'expliquer qu'elle n'avait jamais rien fait de dangereux, ou rien que Mekledos ne l'eût pensé capable de faire et d'assumer. Et même Kao ne pouvait accuser feu le Wookie d'avoir volontairement mis en danger sa Padawan. Au mieux aurait-il pêché par insouciance, mais s'il y avait bien un Jedi qui connaissait les dangers des Sith, c'était bien lui.

- « Les mots sont des armes souvent bien plus redoutables que les lames. Je suis une guerrière quelque part ; moi aussi, je sais me défendre et même attaquer s'il le fallait. Je préfère faire verser des larmes que du sang. Quant à dire que je pense la voie de l'érudition est paisible... ai-je donc l'air si imbécile à vos yeux ? » Elle l'interrogea, doucement, la tête penchée de l'autre côté. « Je sais très bien ce qu'est la vie. Ce n'est pas parce que je désire voir le verre à moitié plein, que j'ignore pourtant qu'il est à moitié vide. Pour avoir un jugement, une opinion, il faut savoir. Et c'est parce que je sais, ou que je saurai, que je peux éviter les situations où je suis en désavantage. » Mais pourquoi donc cette sentinelle l'imaginait-elle, elle entre toutes, aller sur une planète pleine de vornskrs ? Qu'importe les ruines, ce n'est Venezia qui y irait. Ça coulait sous le sens, non ?

- « Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à dépendre des autres. Si les humains, pour ne citer que cette race, avaient été appelé à se débrouiller seuls, pourquoi donc seraient-ils une race grégaire ? Je sais parfaitement que je ne peux pas TOUT faire. Dire le contraire serait mentir, et le mensonge amène au côté obscur. Je ne sais pas me battre. Je refuse d'apprendre à me battre, au prix de la douleur d'autrui. Ce refus me donne le temps de me perfectionner dans d'autres domaines, de telle sorte que je peux à mon tour aider les autres. C'est un cycle positif, naturel, même. »

La discussion aurait pu continuer longtemps, mais dans le lointain du Temple, un gong retenit. Il était temps pour autre chose.
- « Je vous remercie pour cette discussion, Sentinelle. Je n'oublierai pas vos conseils et redoublerai de prudence dans mes missions à venir auprès de mon nouveau maître. » salua-t-elle avec sincérité, tout en se levant pour prendre congé.
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