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Noct était de retour au temple depuis quelques heures seulement. Il avait défait son paquetage dans sa chambre et s'était aussitôt rendu dans les jardins du temple, son lieu préféré, là où il se rendait souvent pour réfléchir, là où il avait fait le deuil de son maître, ou quand on lui avait annoncé que Luuna ne pourrait plus s'occuper de lui. Noct s'était assis en tailleur sous un arbre aux longues branches feuillues. L'automne donnait au jardin des colorations d'or et de rouge qui s'exacerbaient avec le lever du soleil. Le jeune homme méditait, les yeux fermés, il respirait les odeurs du jardin et se laissait transporter par la Force. Il cherchait à se ressourcer , se réapproprier l'endroit qu'il avait quitté depuis presque un an. Retrouver cette sensation d'être chez lui. Il s’apaisait.






Depuis qu'il avait été fait prisonnier et torturé par les siths le conseil avait peur qu'ils l'aient changé. Qu'après un tel traitement son esprit serait corrompu par une colère ou une volonté de vengeance. Ils l'avaient éloigné de son maître, elle aussi trop proche du côté obscur. Pendant quelques mois il avait demeuré au temple en étant laissé à lui même. Il ignorait que le conseil le surveillait. Ils souhaitaient vérifié que le jeune adolescent au tempérament pacifiste n'avait pas changé. Qu'il pourrait se reconstruire de lui même, qu'il pouvait naturellement passer au dessus des épreuves qu'il avait vécu. Noct avait toujours eu un lien particulier avec la Force. La moindre émotion se répercutait dans la force. Cela n'avait jamais représenté un danger auparavant. Si il se sentait mal il dégageait simplement une aura mélancolique. Quand il était heureux les fleurs avaient tendance à s'ouvrir et resplendir près de lui. Mais il y avait un risque qu'il explose un jour, qu'il ne soit pas sorti indemne du vaisseau sith.




Alors on l'avait envoyé au loin avec un jedi qui avait résisté au côté obscur. Pendant des mois ils visitèrent différents sanctuaires de leur ordre. Ils travaillèrent à la méditation. Mais aussi à chercher toute trace du côté obscur en soi. Noct pouvait être une bombe à retardement. Si tel était le cas alors cet entraînement avait pour but de lui apprendre à maîtriser ses émotions nouvelles, à bloquer toute tentation. Ils travaillèrent ensemble à reconnaître chaque forme que pouvait prendre la corruption et comment la combattre.

Mais Noct n'aurait pas succombé et celui qui l'accompagnait en fut vite conscient. Oui il avait souffert le martyr lors des quelques séances de torture. Mais Lunna avait fait en sorte que tout s'arrête. Les siths avaient tenté de lui faire perdre confiance en elle. Ils lui avait répété pendant des jours qu'elle l'avait abandonnée. Il n'en avait jamais rien cru. Heureusement pour lui qu'il n'avait été torturé physiquement que pendant quelques jours, il avait à peine 17 ans, il n'aurait certainement pas résisté à un traitement plus long. Noct n'avait jamais perdu espoir en fait. Il avait l'habitude d'être triste, ceci étant du à sa nature mélancolique. Il avait souffert de la mort de son premier Maître et d'avoir quitté ses parents également. Pourtant dans la Force il avait toujours trouvé une alliée. Il se calmait grâce à la sensation qu'il avait, au lien qu'il partageait avec la Force. Ils avaient une vraie complicité. Elle le baignait d'une douceur apaisante, c'était une sensation qu'il adorait. C'est pourquoi la colère et la violence ne l'ont jamais intéressé. Il ne souhaite pas perdre cette sensation apaisante. Noct, malgré la violence du monde extérieur était dans un monde intérieur de paix et de douceur. Il aimait ce monde même si il ne le comprenait pas toujours, même si il était parfois révolté.






Après une année loin de tout il était revenu chez lui, il avait un peu grandit et n'avait jamais cessé de s’entraîner, peut être même qu'il venait de vivre l'année la plus éprouvante de sa vie, l’entraînement le plus dur. Il avait aussi pris le temps de comprendre pourquoi on l'avait séparé de Luuna, pourquoi aucun maître ne s'était encore occupé de lui. Peu à peu il comprit les raisons du conseil, il ne leur en voulait pas.






Le voilà qui planait toujours en tailleur à près d'un mètre du sol. Son esprit était caressé par la douce présence de la Force et il se laissait divaguer au gré de son courant, il se sentait léger. Il était si bien ici que si quelqu'un approchait il ne l'aurait pas entendu arriver. Noct portait une longue bure beige foncé., ses cheveux avaient poussé depuis un an, il les avait attaché.
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« Ève, tu as un appel ».

La jeune femme rouvrit les yeux et se leva. Elle posa son regard dans la direction de la voix qui l'avait tirée de sa méditation. C'était Alicia une autre chevalier qui venait de passer la porte de la salle d'entrainement. Èvengellyne la fixa.

« Qui est-ce ? » Demanda-t-elle.

« Ta mère Ève. »

À ces mots, la jeune femme poussa un long soupire. Pour une raison qui échappait totalement à Alicia, son « amie » ne semblait pas vouloir plus que ça avoir de contact avec sa famille. Pourtant, avec le temps, elle avait appris à ne pas cherché à comprendre les pourquoi du comment. Elle n'avait fait que lui transmettre l'information. Sur ce, elle sortit de la salle sans un mot de plus. Èvengellyne la regarda partir et finit par la suivre.
Elle rejoignit sa chambre d'un pas lent. Elle y allait presque à reculons. Elle pénétra dans sa chambre et s'assit à son bureau. Là, elle prit l'appel de sa mère qu'Alicia avait mis en attente.

« Mère ? C'est moi Ève. Je peux savoir pourquoi tu m'appelles ? »

Son ton était froid, voir glacial. Cependant, sa mère ne sembla pas gênée plus que ça. Elle lui répondit très aimablement.

« Oh Ève, tu me demandes vraiment pourquoi je t'appelle ? Mais c'est pourtant évident. Ça va faire plus de deux mois que nous avons plus de nouvelles ton père et moi. Est-ce que tout va bien ? »

Le visage de la jeune chevalier se ferma. Bien évidemment que tout allait bien. Pourquoi fallait-il que sa mère s'inquiète autant ? Elle avait vingt-deux ans et puis c'était elle qui l'avait envoyée au temple après tout. Mais elle restait sa mère. Alors elle prit sa voix la plus neutre possible pour lui répondre.

« Mais oui tout va bien. Ce n'est pas parce que je ne donne pas de nouvelles pendant deux malheureux petits mois que c'est l'apocalypse...
- Mais les sith ont réapparu Ève. Ce n'est pas rien. Tu es chevalier te seras amenée à te battre.
- L'enseignement jedi nous apprend comment nous comporter. Tu les es pourtant mieux que moi non ? Puis l'apparition des siths après tout tu le savait bien avant les autres, non ? »

Cette fois, sa voix était cassante. Comment sa mère pouvait-elle dire une chose pareille ? Son père biologique en était un. C'était bien à cause de ça qu'elle avait dû intégrer le temple sous un faux nom. À cause de ça qu'on la surveillait constamment. Une fois de plus, la conversation commençait à l'agacer. Pour une raison qu'elle ignorait, toutes ses conversations avec sa mère finissaient par l'irriter. Malgré ses entraînements, elle ne pouvait s'empêcher de bouillonner lorsque sa mère venait aux nouvelles.

« Ève bien sûr que je le sais. Mais je m'inquiète, tu sais. Est-ce si mal que ça ? »

Et voilà ça recommençait comme à chaque fois. Comme à chaque fois, elle finissait par retourner la situation. Comme à chaque fois, elle finissait par faire culpabiliser sa propre fille. Èvengellyne se leva du bureau. Ses yeux noirs fusillèrent l'hologramme de sa mère. Elle sera les poings et répliqua d'un ton sec.

« Oh, mais non ce n'est pas mal. Mais au fond, tu es comme le reste de l'ordre. Il faut croire que tu leur ressembles bien plus que tu n'as voulu me le faire croire.
- À non ! Ève ! Tu n'as pas le doit de dire ça. J'ai toujours prôné la liberté bien plus qu'eux !
- Mais quelle liberté ? Celle que tu dictes aux autres ?
- Ève, je t'interdis de dire ça !
- Assez mère ! Je ne suis plus une enfant ! »

Èvengellyne coupa net la conversation. Ses dents grinçaient. Elle devait se clamer et vite. Elle devait au moins reconnaître que sur ce sujet, les maîtres avaient raison. La colère n'était pas bonne conseillère. Mais tout être humain est sensible à ses sentiments. Alors pourquoi s'obstinaient-ils tous à vouloir les cacher et les brimer. Ne dit-on pas que c'est en apprenant nos points faibles qu'on en fait des points forts. Pour elle, luter contre ses sentiments était mauvais. Elle restait persuadée qu'à force de les combattre, ils se retourneraient un jour contre elle. Mais où allait-elle bien pouvoir trouver le calme nécessaire. Sûrement pas ici à l'intérieur du temple. Elle se connaissait mieux que personne. Si elle avait le malheur de croiser un autre jedi elle allait véritablement exploser. Elle déambula un certain temps dans les couloirs du temple. Son errance finit par la conduire dans le jardin. L'air lui fit l'effet d'une gifle. Elle se tapa les joues et avança. Peu à peu, elle se calmait. Elle ne pensa bientôt plus à sa mère et sa conversation toute récente. Son esprit vagabondait au gré des images qui défilaient sous ses yeux noirs. Elle finit par s'arrêter près d'un arbre. Sentant une légère présence, elle scruta les environs cherchant une personne. Elle posa ses pupilles couleur corbeau sur un jeune homme en bure beige foncé. Il planait à environ un mètre de haut en pleine méditation semblait-il. Un petit rictus se dessina sur ses lèvres puis elle prit un air des plus malicieux.

« Il serait bon de redescendre sur terre de temps à autre, vous ne croyez pas jeune homme ? »

Elle ne put s'empêcher d'accompagner sa phrase d'un geste.
Elle tira sur la bure d'un coup sec voulant le sortir de sa méditation.
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Noct s'était quelque peu coupé du monde lors de sa méditation. Au cœur du temple il ne risquait pas grand chose. Il tenter de percer les secrets de son passé. Il était profondément enfoui dans ses souvenirs à la recherche de quelques détails. Le passé pouvait autant apporter de réponses que l'avenir. Lui au moins ne risquait pas de changer. Peu après être revenu dans le présent il laissait la Force envelopper tout son être jusqu'à le soulever et baigner son esprit d'une délicieuse torpeur consciente. Son amie lui murmurait le monde et l'absolu par bribes. Il se sentait vivant et avait un réel plaisir à ressentir tout cela. C'est pourquoi il ne fit pas attention à la Zabrak qui approchait.

-Hein ?! Hééééééééé !


Elle n'avait pas vraiment tiré fort sur sa bure. Mais le retour à la réalité fut un véritable choc. Il venait de tomber sur l'herbe en perdant sa concentration. Ses fesses avaient amorties autant que faire se peut le choc. Puis il bascula en arrière et resta quelques secondes allongé sur le dos. Il reprenait conscience de tout ce qui l'entourait. Il entendit enfin ce qu'elle venait de dire. Il tourna la tête vers elle et mit quelques instants avant de la reconnaître. Tout deux avaient passé de nombreuses années au temple. Même si ils n'avaient que peu parlé ensemble ils se connaissaient de vue. Elle était plus âgée de quelques années. Était-elle devenue chevalier avant son départ ou cela était récent ? Il ne se rappelait plus vraiment. Il se redressa puis se leva avant de lui répondre. Sous la surprise son teint avait pris des reflets argentés qui s'estompaient peu à peu. Il avait une peau au bronzage plus doré que la normale comme tous ceux de sa race.


-Chevalier Belluma. Au contraire je trouve qu'on ne prend pas assez de hauteur sur les événements, surtout ces derniers temps. Après on s'étonne quoi soit en pleine crise. Enfin... comment allez vous ?

Il regarda autour d'eux, le jour était clairement levé désormais. Ce coin du parc était calme mais d'autres devaient également se promener dans les parages. Il était plus grand qu'elle , bien que cela soit sans importance. Il se recoiffa et lui sourit.

-Que devrais-je penser quand un chevalier s'amuse à faire tomber un padawan ? C'est une manière de dire bonjour plutôt amusante. Vous n'aimez pas regarder les padawans s’entraîner ? Cela vous rappellerait-il de mauvais souvenirs ?

Son ton était clairement joueur. Elle avait juste 3 ans de plus que lui et s'étaient assez croisés dans le réfectoire pour qu'il puisse lui parler librement, beaucoup plus qu'il ne l'aurait fait avec Maître Don par exemple. Etre tombé ne semblait pas l'embêter outre mesure. Il avait eu conscience du comique de la situation. Cela n'allait pas le vexer, ce n'était pas son style.
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Èvengellyne le regarda allonger au sol. Elle le fixa puis explosa de rire. Elle était contente de sa petite blague. Elle avait eu l'effet escompté. Non seulement Ève avait réussit à distraire le padawan, mais elle était maintenant complètement détendue. Elle ne pensait plus ni à sa mère ni à l'ordre. Elle aimait le parc pour ça. Il avait le don de l'apaiser. Elle cessa de rire et rougit instinctivement lorsqu'il la regarda cherchant dans sa mémoire qui elle était. Le plus drôle fut lorsqu'il l'appela « chevalier Belluma ». C'était si formel bien trop pour la jeune femme. En un instant, elle se sentit vieille malgré son âge. Malgré le rappel des évènements que le padawan venait de lui faire, Èvengellyne ne réagit pas. Plus exactement, elle ne le montra pas en parole. Cependant, ses points se serrèrent le long de son corps. Pourquoi fallait-il toujours en revenir à ça ? La situation n'était-elle pas suffisamment tendue sans que tout le monde se sente obliger de le rappeler à tout va. Mais elle devait bien reconnaître qu'il avait raison. Malgré tout, il lui semblait qu'il ne disait pas ça en pensant la même chose qu'elle. En effet, pour elle, l'ordre ne prenait certes pas assez de hauteur, mais surtout elle avait l'impression qu'il prenait ça bien trop à la légère. On ne pouvait pas faire confiance aux sith. Pourquoi s'obstinait-il à maintenir une paix bien trop fragile ? Certes, Ève n'était pas vraiment pour la guerre. Cependant, elle était prête à faire le nécessaire pour protéger les autres jedi un peu trop obéissant au code à son goût. Pourquoi personne ne voulait comprendre qu'on pouvait suivre le code tout en agissant ? Il lui paraissait évident que l'ordre aurait du agir depuis longtemps. Selon elle, à trop avoir le nez sur les évènements, l'ordre ne voyait plus la menace. Heureusement pour Ève, le padawan ne semblait pas vouloir poursuivre cette conversation. Elle sourit et répondit tout en cherchant au fin fond de sa mémoire qui il était. Il la connaissait, c'était évident. Le problème, c'est qu'elle, elle ne s'en rappelait pas. Il faut dire qu'elle n'avait pas pris l'habitude de retenir les noms de ses camarades, préférant rester légèrement à l'écart.

« Oui, je vais très bien. Mais .. Euh.. On se connait ? »

Elle détourna le regard, honteuse de sa question. Elle s'en voulait un peu de ne pas se rappeler. Ils n'avaient surement pas tant d'écart d'âge que cela. Alors pourquoi n'arrivait-elle pas à même un nom sur son visage. Sa peau légèrement dorée devait pourtant la mettre sur une piste. Mais rien ne lui venait en tête. Elle était un peu embarrassée. Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas alors qu'il s'était redressé. Elle finit par lever les yeux vers lui. Elle les baissa bien vite si elle ne voulait pas attraper un torticolis. Elle se recula et s'appuya à un arbre. Elle sourit et rigola légèrement.

« Pensez donc ce que vous voulez de cette petite blague. Voir un padawan ne me dérange pas plus que ça. Il faut bien s'entrainer. Toute fois, je pense qu'il ne fat pas forcer. Être prit dans sa méditation au point de ne plus tenir compte de son environnement n'est pas bon non plus. Vous ne pensez pas ? »

Son sourire se dissipa à sa dernière phrase. Était-ce donc ce qu'elle montrait ? Elle ferma son visage et répliqua sur un ton sec.

« Je ne pense pas que mon passé de padawan est avoir dans cette conversation jeune padawan. »


Elle voulait couper court le plus vite possible. Ce qu'elle pensait de ses années d'études en tant que padawan ne le regardait pas. Elle voulait le lui faire comprendre. Et si pour cela, elle devait se montrer cassante alors qu'à cela ne tienne.
Elle soupira et se laissa glisser le long de l'arbre. Elle fixa droit devant elle. Èvengellyne arborait un visage de marbre. Elle se l'était jurée. Personne ne devait avoir accès à la moindre de ses émotions. Malgré ça, bien souvent son corps la trahissait. Cette fois encore, ses doigts tortillant une de ses mèches témoignaient de sa contrariété.
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Shun n'avait fait ces remarques que dans un but humoristique, histoire d'engager la conversation.Il n'avait rien de plus en tête et compris assez vite, au ton employé par la jeune femme, qu'il avait appuyé sur le mauvais bouton. Il n'était pas vraiment chambreur naturellement. Aussi fut-il vite gêné d'avoir fait un mauvais choix. Sa réaction ne le vexait pas, ne l'énervait pas. Il s'en voulait surtout d'avoir été maladroit.Heureusement d'ailleurs qu'il l'avait faite rire juste avant. Tomber sur les fesses avait été tellement habituel lors de ses longues années d'entrainement qu'il préférait aujourd'hui que ça serve d'amusement.Si il semblait calme et peu bavard il n'avait jamais refuser de rire.




Elle ne le connaissait pas ? Elle ne l'avait plus vu depuis longtemps, elle devait avoir oublié son nom et son visage avait pas mal changé également. Il gagnait peu à peu en maturité malgré la finesse de ses traits. Lui s'était rappelé d'elle car chaque nouveau chevalier avait droit à son lot de rumeurs. Chaque nouvel adoubement permettait aux plus jeunes de bavarder sur leur avenir, la nature des épreuves... Quand on était chevalier on était une célébrité pendant quelques semaines. Elle l'était devenu depuis plus longtemps peut-être ? Mais depuis son absence il n'avait été que peu mis à jour des dernières nouveautés et réagissait alors avec peut être quelques mois de retard.
Toujours est-il qu'il devait alors se présenter.


« Oh... je vois. Euh je suis Noct Luhtnen, je suis au temple depuis des années déjà, j'ai été le padawan de Maître Lot'h, avant sa mort, puis de Maître Shein .»

Même si elle avait oublié qui elle était, elle devait connaître les deux noms qu'il avait cité.
Ils ignoraient tout deux qu'ils partageaient un autre point commun : leur mère était une jedi. Sauf que la sienne ne risquait pas de l'appeler pour lui mettre les nerfs en boule puisque elle était portée disparue depuis sa dernière mission, il y a 18 ans de cela.
Il prit quelques secondes avant de lui répondre.




« Je ne me serais pas permis une telle méditation dans un lieu plus dangereux. Le parc, ou les salles de méditation sont parfaites pour s’entraîner à ce genre d'activité. Le temple est vraiment comme chez moi, je ne vois pas de lieu plus approprié pour me laisser aller ainsi. Les chances de me faire attaquer par une jeune femme me semblaient particulièrement faibles en fait. Croyez-moi, d'habitude j'ai une meilleure conscience de ce qui m'entoure. »




Et on en revenait alors à ce ton sec qui avait fait comprendre au padawan qu'il tirait sur la corde sensible du chevalier. Il avait bien comprit qu'il avait tout intérêt à éviter le sujet à l'avenir.

« Je... désolé, je ne voulais pas vous déranger, pardonnez donc ma répartie quelque peu mal venue. J'essayais de faire de l'humour... … Sinon vous vouliez aussi profiter du calme matinal avant de me trouver ? Vous avez fait quoi comme missions dernièrement ? »
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La jeune femme ne le regarda pas. Assise contre son arbre, elle laissait l'air lui fouetter le visage. Elle réfléchit un long moment. Elle essayait de se souvenir des noms qu'il avait prononcé. Puis elle écarquilla les yeux et fit à nouveau un petit sourire. Cette fois, c'était la bonne. Elle venait de mettre un visage sur chacun des noms y comprit celui du jeune homme. Elle tapa du poing dans sa main et hocha la tête. Oui, c'était cela. Quelle idiote franchement, comment ne pas se rappeler de lui ? Elle l'avait toujours croisé dans les couloirs. Le padawan faisait partie du Temple un peu comme, comme, les anciens maîtres. Elle se leva d'un bon et épousseta ses vêtements peut conventionnels pour un jedi mais au combien pratiques.

« Oh Noct, mais oui bien sûr. Oh mon dieu, je ne t'avais pas reconnu. Je suis un peu confuse, un chevalier qui ne reconnaît pas un padawan surtout toi, mais quelle idiote je fais. Tu as beaucoup changé depuis la dernière fois. Tu es devenu un charmant jeune homme. Tu vas faire tomber les filles à tes genoux comme des mouches si ça continue »

La Zabrak se mit à rire. À n'en pas douter, la contrariété l'avait quittée aussi c=vite qu'elle était venue. C'était un peu déroutant, mais le plus souvent, c'était comme ça. Ève était énervée, agacée ou contrariée et l'instant d'après plus rien. Tout était envolé. Elle le reluqua des pieds à la tête. Oui, elle avait raison. Le jeune padawan était devenu un homme bien désirable. Il faisait beaucoup plus mature que dans ses souvenirs. Mais de quand dataient ses souvenirs faussés ? Franchement comment avait-elle pu passer à côté de tout cela ? Elle ne comprenait vraiment pas. Elle se donna quelque claque pour avoir penser à de telles choses et revint à leur première conversation. Le padawan n'était pas stupide, elle le savait très bien. Puis il était l'élève de maître Shein et ce n'était pas non plus n'importe qui.

« Je ne peux te reprocher d'être allé dans ce parc Noct. Il n'empêche qu'il faille toujours se méfier. Je pense qu'il faut toujours garder un œil sur ce qui nous entoure, même si le lieu n'est pas normalement un lieu dangereux. Imagine un seul instant que ce soit une personne qui n'utilisait pas la force qui soit venu jusqu'ici ? Ou autre, on ne sait jamais. Quant à une attaque de jeune femme, avec un visage aussi plaisant, tu devrais être plus sur tes gardes. Crois-moi tu serais un peu plus vieux .. »

Ève s'approcha de lui d'un air enjôleur. Elle sourit et passa une main dans ses cheveux couleur corbeau. Elle rigolait déjà intérieurement de sa nouvelle blague. Elle approcha son visage et rien. Elle ne fit rien de plus à part lui souffler doucement au visage. Puis elle s'écarta et explosa de rire. Elle ne fit quelque pas en arrière et continua sur un ton aimable.

« Tu n'as pas à être désolé Noct. Ce ne sont pas de mauvais souvenirs en eux-mêmes. Cependant, il s'agit de ma vie passée, de quelques de plus priver que je n'aime pas étaler. Puis ce serait plutôt à moi de m'excuser. Je suis encore un peu trop sur les nerfs à cause d'une conversation. Par conséquent, je ne réagis pas vraiment à l'humour qu'on pourrait faire. Donc, je tiens vraiment à m'excuser.»

Elle fit une petite pose puis reprit joyeusement.

« Profiter du calme oui enfin plus exactement me calmer tout court. J'aime le parc pour son calme et sa sérénité. Il doit être à peu de chose près le seul endroit où j'arrive à décompresser réellement. Un petit jardin sacré en sommes. Ma dernière mission récente ? Hum attend que je réfléchisse. Oh trois fois rien de la reconnaissance. Oui, c'est cela. »

La jeune femme soupira et s'assit à nouveau contre l'arbre. Un peu pensive, elle réfléchit sur ce qu'avait dis sa mère. Peut-être devait-elle lui donner un peu plus de nouvelles après tout. En passant à tout cela, Ève finit par songer qu'il y avait déjà un petit moment qu'elle n'avait pas revu son maître. À dire vrai, leur dernière entrevue datait de sa nomination en tant que chevalier. Au tant dire une éternité au goût de la jeune femme. Le problème étant qu'elle ne le croisait plus dans les couloirs du Temple. Où pouvait-il bien être passé ? Elle ne savait même pas s'il était toujours un membre de l'ordre. Elle secoua la tête de gauche à droite et soupira. Si jamais maître Yin avait quitté l'ordre, elle espérait que le Conseil l'aurait au moins mise au courant. Il était alors peu probable que cela soit le cas. Non, il devait tout simplement être en mission, une mission longue et délicate.

« Alors dis-moi Noct ? Tu progresses bien avec maître Shein ? Tu as fait quelques missions ? »
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