Nom : Ghornwell

Prénom : Tess

Âge : 14 ans

Race : Lorrdienne

Côté de la Force : Obscur

Rang désiré : Apprentie Sith

Sabre laser : A choisir, Tess aurait préféré que l’Académie leur apprenne à se battre avec des blasters plutôt que ces outils informes et qui lui semblent difficilement maniables. Le fait de devoir être si près de son adversaire, en particulier, lui fait redouter les combats au corps à corps. Sans compter que son arme est véritablement des plus élémentaires : Tess l’a récupéré sur le corps meurtri de l’un de ses camarades malencontreusement passé à tabac dans les couloirs de l’Académie. Le manche est assez petit pour pouvoir se dissimuler assez facilement dans ses vêtements et la lame en est bien sûr aussi rouge que celui que les apprentis se doivent d’arborer. Le métal du manche est un acier poli dont une partie est recouverte de cuir. Tess y a inscrit ses initiales au cutter.

Caractéristiques :
Force 2 (+1) = 3
Dextérité 4
Agilité 4
Constitution 2
Intelligence 4 (+1) = 5
Sagesse 3 (+1) = 4
Charisme 4

Pouvoirs :
Télékinésie (niveau 1)
Détection (niveau 1)
Etouffement (niveau 1)
Voile de Force (niveau 1)
Persuasion(niveau 1)

Points Forts : Puisqu’il est évident que Tess ne peut compter sur sa force physique, elle ne doit sa survie qu’à son intelligence d’une part, et sa discrétion de l’autre. Dotée d’un esprit affûté (probablement plus par les circonstances qui l’ont vue grandir qu’à cause d’un tempérament inné), Tess a vite compris que manipuler l’information était sa meilleure garantie pour détourner d’elle les attentions qu’elle juge dangereuses ou tout simplement désagréables. L’avantage de son frêle corps et de son caractère peu bavard est qu’elle se faufile facilement, au sens propre comme au figuré, dans son environnement pour en entendre, l’air de rien, les conversations. A l’académie, elle voit ainsi se faire et se défaire les alliances, fait ses pronostics intérieurs sur ce qui fonctionnera, sur qui se fera avoir et qui tire les ficelles de tel ou tel scénario. Exercer son intelligence est devenu un véritable passe-temps. Enfin, son aptitude à rester impassible et à tenir à distance toute émotion positive ou négative lui permet de garder la tête froide en toute situation, ou presque.

Points Faibles : Comme vu précédemment, Tess a un corps frêle. Petite, elle est aussi aisément affaiblie par des facteurs extérieurs. Elle est l’une des rares, sur Korriban, à ne pouvoir supporter la chaleur extérieur et se doute bien qu’elle serait la première à périr si elle devait participer à une épreuve sur Ilum. Par ailleurs, Tess n’est pas spécialement à l’aise avec son sabre bien qu’elle s’entraînât beaucoup pour corriger cette aptitude, dont elle sait être une clé de survie à l’Académie. Son aptitude à manipuler la Force est pour l’instant elle aussi très limitée. Cela l’agace terriblement, par ailleurs, de voir que certains s’en servent naturellement. Elle ne peut s’empêcher de songer qu’ils doivent avoir un « truc » que quelqu’un lui livrera tôt ou tard, consciemment ou non.

Caractère : A première vue, Tess paraît dépourvue de toute émotion. En réalité, c’est plutôt une contenance qu’elle se donne. Elle se plie systématiquement à l’exercice de rester impassible quoiqu’il arrive, même intérieurement : elle tait ses peurs pour être apte à réagir en cas de pépin, elle tait sa colère pour ne pas commettre d’acte imprudent, elle tait sa joie parce que cela pourrait permettre à quelqu’un d’en apprendre plus sur elle, et elle tait sa tristesse parce qu’elle trouve que c’est un sentiment particulièrement méprisable. Tess joue beaucoup de ses silences, mais sait prendre la parole quand elle sait que cela lui assurera une certaine sécurité… Ou bien lui permettra de manipuler quelqu’un pour obtenir ce qu’elle veut. En dehors de ces rares moments, elle ne se frotte que peu aux autres apprentis. Elle préfère la discrétion. Si elle n’est pas en cours ou en train de fureter dans l’Académie pour une raison X ou Y, elle sera recluse dans sa petite cellule consciencieusement verrouillée. Car Tess est aussi légèrement paranoïaque, et n’accorde sa confiance à personne. Son histoire n’y est probablement pas pour rien… Enfin, elle n’est que peu intéressée par les histoires de son âge. L’amour n’a rien à faire dans la vie d’une Sith, juge-t-elle, et il y a peu de chances que même une amitié sincère puisse naître dans son univers les années à venir.

Description Physique : Tess est plus près du mètre cinquante que du mètre soixante. Très fine, elle réhausse parfois sa silhouette en utilisant des boots à semelles épaisses. Au-dessus de ces chaussures imposantes, ses jambes paraissent être des bâtons fragiles soutenant un corps arachnéen. Elle n’a presque pas de poitrine et doute fort que cela soit dû à un retard de croissance. Qu’à cela ne tienne, Tess ne sera jamais gênée dans ses mouvements comme d’autres apprenties qui, pour être plus séduisantes, affichent leurs attributs dans des tenues bien peu utiles lors des missions. Sa peau à elle est blanche, si claire que parfois ses veines apparaissent le long de ses membres. Son visage est probablement le plus élégant de l’ensemble : des traits fins mais peu expressifs sont encadrés par une coupe volontairement punk. Ses cheveux sombres sont plaqués d’un côté et de l’autre sont rasés. Les garder court est aussi un gage de sécurité. Tess ne lésine pas avec ce qui concerne sa survie. Enfin, ses yeux marrons sont calculateurs, même s’ils savent parfois jouer les malheureux pour s’attirer un répit grâce à quelque pitié d’un Seigneur Sith en colère…

Histoire :
Lorrd, Secteur Kanz, neuf ans plus tôt.
- Tess ! Bouge tes fesses et ramène-toi !

La voix qui grondait tira la môme du sommeil avec un sursaut affolé. Tout autour, les moteurs du sous-sol faisaient vibrer les murs. Plus que d’ordinaire, jugea-t-elle en se relevant tant bien que mal du tas de couverture qui faisait office de couchette. Une odeur de fumée emplissait la pièce et elle détala dans le couloir. Aidée par l’habitude des lieux, ses petits pieds volèrent presque sur les escaliers en colimaçon qui plongeaient dans le sous-sol. Son père était juste là, poussant de toutes ses forces un morceau de métal plus haut et plus large que lui. Tess savait vaguement comment fonctionnaient les machines. Elles chauffaient et pliaient le métal avec des bruits assourdissants. Son père surveillait et réparait. Son teint rouge et luisant, pourtant, ne lui disaient rien qui vaille, cette fois.

- Va-t-en chercher Mag’ ! beugla-t-il à sa fille entre deux respirations sifflantes. Vite !

Mag’, c’était l’ouvrier de la cabine d’à côté. Lui vivait seul dans sa cabine au-dessus des machines, mais il n’avait jamais rien dit à propos d’Hannigan qui vivait avec sa petite fille, alors que ce n’était pas dans le contrat. En même temps, il avait à y gagner : Hannigan le laissait parfois avec l’enfant, toute une nuit. Tess supposait que c’était le prix à payer, même si son père faisait comme si ces nuits n’existaient pas. Les adultes étaient un peu bizarres, parfois. Surtout les hommes, se disait Tess, mais elle remarquait ensuite qu’ici à l’usine, il n’y avait pas de femme. Du coup, c’était difficile de comparer.

Elle détala de nouveau et malgré le dégoût que lui inspirait Mag’, se faufila jusque sa cabine en hurlant le nom du grand barbu. Ce dernier fit à peine attention à elle et se dirigea aveuglément, au bruit infernal des machines. Les crissements aigus mêlés aux impacts graves et faisant vrombir le sol sous ses pieds étaient devenus insupportables, et Tess finit par se boucher les oreilles en retournant dans la cabine de son père. Direction les couvertures, pour se planquer dessous et attendre que l’orage passe.

Elle ne reverrait plus ni son père, ni Mag’. Ni l’usine en état de marche, par ailleurs. Mais personne ne lui expliqua exactement ce qui s’était produit.


Vinsoth, secteur Quelli, quatre ans plus tôt.
Tess s’endormait, littéralement, sur son coude. Quels putains d’imbéciles hideux, ces chevs ! Depuis qu’elle était sur Vinsoth, bénéficiaire d’un « généreux » programme de la République pour prendre en charge les orphelins de la Bordure Extérieure, elle n’avait fait qu’être assise sur le bout d’un banc à écouter ces créatures dont le visage avait l’air de hurler pour qu’on lui tape dessus. Tess ne se serait pas privée, si seulement elle n’avait pas craint qu’on la fiche à la porte. Elle n’était pas sûre que cela soit possible, mais si cela arrivait, elle ne saurait certainement pas quoi faire dans le reste du monde. Elle n’avait aucun métier, encore qu’elle bidouillât un peu. Probablement les restes de la mécanique que son père lui avait appris à l’époque. Mais aujourd’hui, ils lui parlaient de quoi, encore une fois ? Des mathématiques, du Basic et de la géographie galactique. Terriblement intéressant, bien sûr.

Tess ouvrit les yeux lorsqu’elle remarqua qu’un silence inhabituel s’était installé. Les yeux des enfants, de tous âges et toutes espèces, tous à moitié délinquants parce que laissés livrés à eux-mêmes dans un programme déficient de réinsertion sociale, étaient tous attentifs, pour une fois. Ils étaient tournés vers l’entrée de la pièce ovale et grise qui leur servait de salle de classe. Le professeur, un Chev, s’était comme tassé sur lui-même. Tess crut un instant qu’il s’était endormi sur place avant de réaliser qu’il était plutôt terrassé par la peur. Dans la lumière de l’entrée se détachait la silhouette d’une créature drapée de noir, au silence et à l’attitude imposante. Au bout de sa main, une lumière longiligne et rougeoyante éblouissait les yeux des premiers rangs.

Tess s’était attendue à ce que l’homme parle, ou tue. Par instinct, elle calculait déjà par où elle allait s’enfuir, tandis que la Twi’lek à ses côtés était secouée par des sanglots couinant. Mais rien de ce qu’elle avait prévu ne se produisit. D’abord, c’était une voix de femme qui s’éleva, et Tess, effrayée par le ton glacial, ne put s’empêcher d’admirer en partie. Voilà, elle avait enfin vu une femme, une vraie.

- Je ne te ferai rien de mal, Chev, si tu me laisses sonder tes élèves.
- Nous.. Nous s-sommes en terr-territoire républi-blicain, tenta courageusement le Chev avec des tremolos tragiques dans la voix.
- … Et je ne vois aucun soldat républicain pour vous protéger, répondit tranquillement la Sith, et l’on devinait son sourire dans ses paroles.

Elle déambula entre les rangs, sous le regard effaré du Chev et les yeux écarquillés de terreur des enfants présents. Tess était l’une des rares qui soutint son regard avec ce qu’elle pensait être de la bravoure. Son cœur battait la chamade et criait dans ses temps « emmenez-moi, emmenez-moi ! » Elle allait être choisie ! Elle ne savait ni comment, ni pourquoi, mais…

La Sith était une Togruta au visage d’ange, mais elle décocha à Tess la gifle la plus mémorable que la môme ait reçue dans sa vie. Ses jambes se dérobèrent sous elle tandis qu’éberluée, elle réalisait la douleur et l’humiliation qui venait de lui être infligé. Brusquement, elle détestait plus encore le Chev et les autres élèves pour être présents. Elle était tombée à terre devant eux, misérable. Des larmes incontrôlables lui montèrent aux yeux, qu’elle n’osait désormais relever vers la Togruta.

- Ne soutiens pas le regard d’une Sith, petite sotte, fit la Sith froidement. Tu me suis. Et si tu veux un conseil, fais en sorte qu’on ne lise pas en toi comme dans un holo.

Tess ne savait plus très bien si elle était inondée de terreur, d’excitation ou d’humiliation. Probablement un peu des trois. L’important était qu’elle allait quitter le programme de la République, et devenir libre. Du moins l’espérait-elle.

Deux autres enfants furent choisis, avec des traitements tout aussi brutaux. Tess ne se souvient même pas du nom de la Togruta. Elle était persuadée qu’elle la suivrait des semaines et des mois durant, qu’elle s’inspirerait d’elle et de ses manières, et qu’un jour Tess lui prouverait qu’elle était digne de ses secrets.
Ceci ne se produisit jamais. La Sith déposa les trois enfants au milieu d’autres sur Korriban, et Tess ne la revit jamais.

Elle encaissa les épreuves. Plus par instinct de survie que par grande aptitude à la Force, néanmoins. Pourtant, elle apprit que si elle était ici, c’était qu’elle avait un lien particulier avec elle. Puisqu’elle n’était ni décédée ni ne s’était enfuie, il lui fut assigné une petite cellule d’apprenti, qui deviendrait bientôt son temple personnel. Minuscule, l’endroit lui rappelait une petite cabine dans une usine…

Tess encaissa bien des coups, mais les rendit rarement. Les autres avaient besoin de prouver leur force, mais pas elle. Ou plutôt, elle savait qu’elle n’avait aucune chance. Elle se forgea une identité en ruminant ses possibles vengeances, et apprit à ne plus montrer ses émotions, tel que la Togruta le lui avait conseillé. Malgré le souvenir douloureux de l’humiliation, Tess la gardait en mémoire comme un modèle. Elle apprit que la liberté dont elle rêvait n’était pas tout à fait encore à sa portée, mais les Sith évoquaient la possibilité de briser ses chaînes, et elle s’attachait à cette idée avec force et détermination. Elle y parviendrait… Si elle était capable de survivre assez longtemps sur Korriban.

Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? : Google, en tapant RPG Star Wars…