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Les retrouvailles de Jinn et de Randall avaient été écourtées, comme un signe précurseur à ce que le jeune couple allait devoir endurer. Appelation officielle ou non, après avoir sacrifié tant de choses chacun de leur côté, ils étaient bel et bien un couple. Le Major risquait moins qu'au moment où il l'avait gardé dans son vaisseau sans la signaler mais il pouvait toutefois avoir des ennuis avec sa hierarchie, des questions qui finiraient par leur permettre de remonter à la source. D'après ce que Jinn savait, les civilisés avaient la rancune tenace, ils pouvaient faire payer sa faute à quelqu'un-faute qui au passage ne portait préjudice à personne.- des années après qu'elle soit commise. Ainsi ils devaient être prudents et introduire Jinn dans la vie du soldat avec précautions. Par chance, la féline n'était pas comme les autres femelles, elle ne demandait aucune reconnaissance et ne se sentait absolument pas vexée d'une telle discrétion. Randall n'avait pas honte d'être son amant, il l'avait prouvé bien des fois, en l'accueillant chez lui, en prenant des risques et en lui expliquant patiemment les choses de la vie des civilisés en plein Coruscant. La rouquine avait conscience des regards qui se posaient sur sa fine silhouette sauvage, elle savait aussi que certains de ses gestes étaient inconsidérés pour eux. Parfois, des scènes désagréables se déclenchaient comme l'ire du boulanger mais Randall demeurait à ses côtés, il tentait d'expliquer et elle essayait de comprendre. Pour elle c'était ça l'Amour, des concessions des deux côtés, ou alors l'attente de l'autre alors qu'il était dans une situation peu enviable.

Elle même avait tout quitté, sa jungle et bien plus encore pour lui. Son mode de vie, le souvenir de ses bébés, prenant beaucoup de risques, il ne fallait pas croire qu'en venant sur Coruscant elle n'avait plus rien à perdre. Ici Jinn perdait de son autonomie, ses sens aiguisés souffraient de la pollution, du bruit et son cerveau peinait à enregistrer les règles de survie dans la forêt bitumée. Pourtant la petite féline tâchait de s'habituer vaillamment. En attendant Randall, dans son petit appartement, Jinn demeurait sage, un vrai calvaire pour elle qui avait toujours le museau dehors habituellement. Pourtant ne souhaitant pas compliquer la vie du Major, l'Horansi avait décidé de sacrifier son besoin de liberté. Puis l'ennui avait fait place à l'inquiétude, elle s'était alors dirigé vers le poste de télévision, les oreilles couchées d'inquiétude. Ayant cependant reçu quelques instructions sommaires de la part de l'homme, Jinn avait réussi à l'allumer en appuyant sur à peu près tous les boutons à sa disposition.

Les Holonews se dirigèrent ENFIN sur ce qui intéressait Jinn. Flydon Maxima. Les "informateurs" savaient peu de choses, ce qui fit grogner la féline de dépit. Elle leur miaula dessus un bon moment pour exiger qu'il cessent de s'éparpiller et lui parlent enfin de ce qui l'intéressaient. Ces civilisés avaient la langue bien pendue et se perdaient dans des détails inutiles. Les détails morbides, l'émotion, les mouchoirs et les larmes la touchaient peu. Son monde ici se résumait à une seule personne: Randall McAllistair. Heureusement, à force de montrer les crocs le présentateur, un humain chauve entre deux âges, sembla avoir compris la leçon et dévoilà un indice de taille à Jinn.

Holodia, l'information au jour le jour. La chaîne la plus prisée des Coruscantiens. a écrit:"La grande majorité des victimes on été transféré au plus grand hôpital de Coruscant. Malheureusement la situation étant encore confuse, aucune statistique décisive ne peut nous éclairer sur les conséquences de cette terrible bataille. La République a-t-elle gagné ou perdu ? Peut-on vraiment parler de gagner une guerre ?"

Jinn s'insurgea; évidemment que l'on pouvait ! Oui il y avait des morts, mais justement qu'on n'aille pas chanter qu'ils étaient partis pour rien. Seuls les pleurnichards restaient, s'interrogeant et philosophant sur la véritable réussite d'une bataille remportée, tout ça parce qu'il y avait des décès. Justement, pour l'Horansi, en hommage à leur dépouille, il fallait chanter tout haut le poing levé. Pour autant le présentateur avait raison sur une chose, personne ne savait quelles seraient les conséquences à long terme de cette guerre. A court terme elles étaient claires pour la féline qui ne voyait pas son amant revenir. Ce dernier avait dû être blessé. Pas un appel par Comlink alors qu'elle était sûre d'avoir retenu comment décrocher, la petite musique tant attendu n'avait pas résonné et pourtant l'Horansi était certaine de l'avoir guetté. Prenant son courage à deux pattes, elle s'était approché de l'objet comme s'il pouvait la mordre. Le museau en l'air, semblant pensive, Jinn avait essayé de se souvenir des recommandations du Major. Satisfaite, la langue sortie sous l'effort, elle avait ensuite tapoté le numéro de celui-ci, appris par coeur. C'était sa ligne privée, or personne ne répondit. La femelle se retint d'exploser la maudite chose inutile par terre et se tourna vers l'écran où un numéro était inscrit. Ne sachant plus trop que faire, elle le fit, tombant sur une des secrétaires de l'hôpital.

-Service temporaire des familles de l'incident de Flydon Maxima, j'écoute

-Je savoir où est Randall s'il te plaît. Et... Bonjour, oui civilisés dire bonjour, moi oublié

La secrétaire mit un bout de temps avant de saisir le charabia de l'Horansi qui criait à travers le combiné, comme si elle parlait avec quelqu'un qui était très loin d'elle. Ce qui était le cas en fait. Patiente la rodienne quinquagénaire ne se laissa pas démonter, elle répondit d'un ton aussi courtois que patient.

-Quel est le nom de famille de ce monsieur, et veuillez décliner votre identité s'il vous plaît.

Décliner quoi ? Non non ça allait très bien pour elle, franchement Jinn ne se sentait absolument pas sur le déclin. Ayant pu se requinquer la sauvageonne avait repris un peu de poids. Elle restait très mince de nature mais se sentait mieux qu'avant. Ne saisissant pas vraiment l'ancienne Jedi se concentra sur ce qu'elle connaissait. L'identité. Ah oui, et aussi le nom de famille dont Randall lui avait brièvement parlé.

-Mac... McLister? Allistair ! McAllistair, moi je être Jinn Aràn, soeur de Randall McAllistair.

Ne souhaitant pas causer d'ennuis au Major, la féline n'avait pas oublié de mentir, fière d'elle, la jeune Jedi attendit la réponse. La secrétaire concéda l'adresse à la sauvageonne qui, elle le sentait, faisait de gros efforts pour s'adapter. C'est qu'elle devait y tenir au Major quand même, et puis ce dernier n'étant pas en état critique les visites étaient moins filtrées. Toutefois l'Horansi devrait passer la sécurité de l'hôpital, préférant donc juger sur place, la Rodienne indiqua l'adresse à Jinn.

Satisfaite la petite féline passa sa robe qu'elle avait cousue avant de se rappeler que Randall lui avait dit qu'il valait mieux mettre l'autre. Celle qu'il lui avait acheté pour aller au restaurant, avant qu'ils se retrouvent justement dans l'incapacité d'y aller à cause de l'appel. La tenue était particulièrement belle, une robe noire avec des petites bretelles et un joli décolté bien que ce dernier soit loin d'être outrageant, serré au niveau de la taille, le tissu souple mettait sa silhouette mince en valeur bien que cela souligne aussi un manque de formes. La couleur sombre s'accordait avec les rosettes parcourant son corps tout en soulignait le doré couvrant le reste de son pelage. Touchant presque le sol, l'habit cachait ses pattes fines et musclées, lesquelles demeureraient nues faute de pouvoir s'adapter. Enfin un long ruban sobre mais élégant servant également de ceinture tombait le long de la robe.

Spoiler:

Jinn n'aimait pas ce genre d'habits mais elle pensait que cela ferait plaisir à Randall, lequel en aurait bien besoin s'il était à l'hôpital, ainsi il verrait ses efforts pour s'intégrer. Elle serait habillée comme une civilisée normale, n'est-ce pas ? Un lieu très curieux aux yeux de Jinn mais positif pour une fois. Oui la jeune femme trouvait merveilleux que l'on puisse sauver des gens qui seraient condamnés dans son clan. Une blessure à la patte pouvait engendrer une infection et que dire de la même chose dans la gueule ? Le pauvre hère mourrait alors de faim, faute de pouvoir se nourrir. Certains prenaient même la courageuse décision de s'enfoncer seuls dans la forêt pour s'éteindre seuls afin de ne pas être un fardeau pour la troupe. Les anciens surtout étaient adeptes de cette pratique alors qu'ici ils étaient soignés, voyant leur longévité augmenter largement.


Tout ceci était réconfortant pour Jinn, elle avait enfin trouvé quelque chose de beau chez les civilisés. Elle attrapa donc son sac, son éternel sac en cuir fait aussi de ses mains et qui détonnait particulièrement avec sa tenue de soirée. Ensuite la femme-panthère se mit à déambuler dans Coruscant à la recherche de l'hopital. Etant à l'autre bout de la ville, la femelle eut besoin de toute sa journée pour s'y rendre, elle ne savait pas prendre les aérobus, des véhicules volants qui pouvaient transporter de nombreux civils vers leur destination. Courageusement, la jeune femme se contenta de parcourir les nombreux kilomètres en marchant, le sol brûlant ses coussinets habitués au sol meuble de la jungle. Les muscles homogènes de ses flancs se contractaient sous sa fourrure, solicités à fond dans cette marche pressée. Heureusement pour Jinn, l'hôpital étant très connu il était clairement indiquée, et la sauvageonne ne se trompa guère de chemin. Elle était déjà épuisée de parcourir Coruscant de long en large. Ainsi, elle dû se rendre à l'évidence que connaître la route ne suffisait pas, puisque même pour une chasseresse comme elle, parcourir autant de distance était impossible. Egarée au possible la rouquine s'arrêta en plein milieu du passage, levant le nez au ciel comme pour flairer une odeur qui la guiderait. Aide qui se matérialisa pourtant sous forme d'une vieille dame, une humaine toute voûtée qui daigna s'arrêter pour parler à l'étrangère perdue.

-Bonjour ma petite, que cherches-tu ?

Méfiante et sauvage l'ancienne Padawan esquissa un pas de recul, ne comprenant pas pourquoi parmi cette foule totalement indifférente, cette petie vieille lui adressait la parole. En général quand un étranger vous adressait la parole, surtout ici, ce n'était pas pour vous aider, loin de là. Pourtant elle se rapprocha bientôt, mise en confiance rapidement par cette aura particulière qu'avaient quelques vieilles dames généreuses. L'humaine était replète, ses cheveux rares mais longs tombaient éparse un visage demeuré poupon malgré ses rides. Un sourire immense étirait encore plus ses traits, sourire parfait sans doute dû à la présence d'un dentier. Avec de tous petits pas l'ancienne s'approcha de la jeune Jedi, prenant un bout de sa robe entre ses mains fripées qui triturèrent un instant le tissu comme pour l'évaluer.

-C'est une bien belle robe, tu vas à un rendez-vous galant ?

Jinn se souvenait de ce mot, Randall l'avait utilisé pour leurs retrouvailles. Contente d'être comprise sans même avoir besoin de faire d'efforts, l'ancienne Padawan oublia tant sa peur que le mot "galant" dans la phrase, mot qu'elle ne connaissait pas de toutes manières. Enthousiaste la sauvageone apprivoisée répondit en hochant la tête.

-Oui à l'hôpital.

Curieux rendez-vous dû penser la vieille dame, pourtant elle ne s'en formalisa pas ni ne s'en offusqua alors qu'une passante jeta un air outré à cette excentrique qui se rendait dans un tel endroit vêtue de la sorte. Quel manque de respect pour ces pauvres hères blessés ou malades. Passé la surprise la vieille femme sembla apprécier l'idée en ce qui la concernait. Mettre un peu de gaité dans les coeurs usés en leur rappelant la beauté du monde extérieur avait quelque chose de poétique. Poésie dont Jinn n'avait évidemment pas conscience.

-Et bien il va être content ton amoureux de recevoir sa chérie bien habillée. Ca changera des pauvres femmes éplorées toutes décoiffées, en toutes circonstances être jolie peut mettre du baume au coeur. C'est ce que disait mon cher Edgard, il exigeait que je sois maquillée et la plus belle possible. Ah cher Edgard comme il me manque ! Mais de quel hôpital parle-tu donc mon enfant ?

Jinn montra un panneau de son doigts griffue. La vieille femme sourit et invita Jinn à la suivre. Cette dernière refusa tout d'abord car sa guide la conduisait dans le sens inverse du panneau.

-Allons viens, on va prendre l'aerobus. Quelque chose me dit que tu as déjà fait un long chemin mais tu n'arriveras jamais en marchant là-bas.

La jeune femme panthère soupira un peu honteuse de ne pas réussir à tenir la distance. Devenir une civilisée l'avait-elle ramollie ? Pas vraiment étant donné son sacré parcours mais elle ne s'en était pas rendu compte, portée par le désir de revoir Randall au plus vite. Le présentateur avait dit que les blessés étaient à l'hôpital dans le service "spécial" avait retenu Jinn mais qu'en était-il des morts ?

La vieille femme la fit monter dans un de ces grands engins flottant, elle compta la monnaie que Jinn avait étalé sur le comptoir puis lui donna le ticket. La femelle remarqua que contrairement à un vaisseau spatial, ils ne s'élevaient pas dans les étoiles mais restaient au niveau du sol ou presque. Voir les panneaux défiler à toute vitesse mais dans le bon sens la rassura et elle se détendit. Machinalement son interlocutrice commença à la repeigner, bavardant de tout et de rien, ravie de trouver une confidente en cette jeune féline aussi silencieuse que patience. La brosse que la coquette âgée avait sortie de son sac lui rappelait Maître Flynn, Jinn se laissa faire, c'était plutôt agréable de sentir une autre main que la sienne prendre soin de sa chevelure, surtout que Frida de son prénom était experte. Ses mouvements souples du poignet dénouèrent la chevelure rousse de sa compagne. Ceux-ci avaient été lavés le matin même avant qu'elle n'entreprenne son long voyage. Jinn avait appris à se servir d'une douche rapidement, elle adorait cet objet qui lui permettait d'être encore plus propre qu'avant dans la jungle. L'eau ne se tarissait pas, le jet était puissant et surtout chaud. Cependant l'ancienne Jedi faisait toujours de courtes douches, de peur de se retrouver sans eau à un moment car elle ne saisissait pas le concept des tuyaux, selon elle il y avait une réserve à remplir et comme elle ne savait pas le faire, cette dernière devait certainement être au plus bas désormais.

-Edgard était un homme merveilleux, je l'ai rencontré pendant un bal. C'est cliché je sais bien mais ça reste une histoire magnifique. Je suis de suite tombée amoureuse. Ensuite je l'ai retrouvé dans la boutique de bijoux Her''bert, le meilleur de tout Coruscant, un Twi''lek très efféminé mais compétent. Il venait remplacer une chevalière, et bien sais-tu ? Il m'a acheté une bague, comme ça oui ma petite, alors qu'il ne me connaissait pas et je ne te dis pas le prix de ce genre de bijou, regarde, je l'ai encore...

Jinn réagissait, ouvrant de grands yeux, mais probablement parce qu'elle ne comprenait pas la moitié des dires de Frida, laquelle pensait ou aimait à imaginer en tout cas que l'Horansi répondait à ses explications. Un homme qui vous achetait un magnifique bijou dès la seconde rencontre, fortuite en plus, c'était effectivement exceptionnel, de quoi écarquiller les mirettes. Sans être vénale, on voyait rapidement que la petite femme replète avait eu un train de vie aisé. Même aujourd'hui pour prendre le café avec ses copines elle était toute endimanchée dans son tailleur beige fait sur mesure piqué d'une broche en or; sur ses doigts boudinés, accompagnant la bague d'Edgard, trônaient d'autres jolis ornements du genre. Cela n'intéressait guère Jinn, peu réceptive à ces cadeaux, pourtant elle se souvenait aussi des leçons de Maekoth. Toujours profiter des gens inattentifs pour voler, ça leur rapporterait un "plus". Surtout que c'était de leur faute à ne pas faire attention et exposer ainsi toute cette richesse. Heureusement sa bonne nature se souvint surtout de la leçon de Randall, voler était très mal vu dans cette société, de plus résister à une bague était bien plus facile pour Jinn qu'en ce qui concernait un bon sandwich. La femelle détourna donc rapidement son regard doré des jolis bijoux de Frida qui sourit, pensant qu'elle était gênée de ne pas en posséder.

-Allez ma petite, on descend ici, non non, par derrière, toujours par derrière.

Fit-elle en tapotant une petite plaque qui expliquait via des dessins comment quitter l'aérobus. Jinn aida la vieille femme qui gloussa de plaisir. L'Horansi était particulièrement douce et patiente, attendant Frida.

-Tu sais quoi ? Je crois que tu es plus civilisée que tous les gens d'ici ma bonne petite. Qui aurait pris le temps d'écouter une pauvre vieille femme comme moi hum ? Et puis tu es pressée, pourtant tu me laisses m'appuyer sur toi, je crois que tu es une brave gamine... Je suis contente d'avoir pris cet aérobus avec toi, mais maintenant je dois rentrer. Et oui ce n'était pas ma route, hihihi, rien de tel qu'un peu d'aventures pour pimenter une journée non ? Allez va, j'attendrai le prochain aerobus pour rentrer. Toi va par là-bas, tu vois le gros bâtiment ? Il est là ton amoureux, file maintenant ma petite, et n'oublie pas ce que je t'ai dis, passe d'abord par la boutique où c'est écrit chocolaterie. Il sera content d'avoir des petites sucreries parce que la nourriture des hôpitaux bof... Et s'il ne peut pas en manger, ça te permettras de passer le temps toi. Et puis c'est tellement bon hihihi. Moi je n'ai pas trop le droit, mes enfants me grondent. Si tu crois que je les écoute, héhéhé, je sais comment les cacher mes chères petites sucreries... Enfin ceci est une autre histoire. File maintenant !

Jinn salua la vieille femme avec beaucoup de respect. On pouvait dire que Frida avait testé sa patience mais la chasseresse avait un seuil de tolérance très haut dans ce domaine. De plus, sa communauté appréciait beaucoup les sages. Avant qu'ils ne quittent la communauté, on tâchait d'en profiter le plus possible, tant de leur présence aimée que de leur savoir qu'ils transmettaient généreusement.

Arrivée dans le bâtiment, la féline se présenta devant la secrétaire avec une boîte de chocolats qu'elle s'était débrouillée pour acheter. Ses yeux papillonnaient de fatigue mais elle était déterminée à trouver le Major. Devant elle se tenait la rodienne qu'elle avait contacté ce matin. Jinn la reconnut à la voix, tandis que la première, expérimentée fit rapidement le lien entre cet appel si particulier et l'allure elle aussi bien spéciale de la sauvageonne. Attendrie, elle sourit de tout son petit museau en pointe, ses immenses yeux se plissant légèrement.

-Bonjour, je voir Randall McAllistair s'il te plaît ?

-Je vois, sa soeur donc.

Elle s'amusait grandement de ce mensonge énorme. Incapable de déterminer l'âge de Jinn mais la devinant tout de même cadette au blessé, elle supposa que l'ancienne Jedi avait essayé de mentir à cause de ça. Quant à sa robe, si "déplacée" soit-elle dans cet établissement, elle avait au moins le mérite de révéler la véritable relation qu'entretenaient l'humain et l'Horansi. Ses cheveux très bien peignés par Frida tombaient en cascade jusqu'au bas de son dos, relevés par la couleur de la magnifique robe qui poussa quelques familles à s'outrer alors que les malades s'éveillaient, attiré par cette personne différente qui affichait une allure si soignée.

-Allez-soupira finalement la Rodienne qui avait prit sa décision malgré le risque d'ennuis qu'elle pouvait récolter. Randall n'était pas sous une protection spécifique mais pour le ménager seule sa famille était autorisée à le voir. Seulement l'homme n'avait personne à son chevet en ce moment et la secrétaire jugea probablement que le voyage de la féline n'avait pas été facile. Si elle s'était autant démenée pour le voir, c'est quelle faisait partie de sa famille quelque part.- Etage 2, chambre 25, blessés à surveiller.

Ouf, Randall était donc en vie, de plus, bien que ses blessures étaient sévères, il n'était pas en danger immédiat lui avait expliqué la Rodienne. Jinn tourna en rond encore un petit moment avant d'arriver dans la chambre. Il dormait, du coup la féline ne le dérangea pas, elle s'approcha tout doucement et remonta la couverture sur lui. Un petit "jeu" qui lui rappela un certain moment dans la jungle. S'asseyant sur une chaise puis par terre-la chaise était dure, autant reste sur le sol alors- toujours vêtue de sa magnifique robe, la féline le veilla un bon moment. Le soir elle fit tout un cirque pour ne pas quitter son chéri. L'infirmière lassée accepta finalement de céder tout en arguant qu'elle n'allait certainement pas se déranger pour lui amener un lit supplémentaire. Jinn haussa les épaules et se coucha par terre à côté de l'humain. Quand elle n'en put vraiment plus, elle s'endormit, recroquevillée sur elle-même, sa longue queue passant sous le tissu délicatement posée sur ses flancs qui se soulevaient sans bruit. Elle tremblait inconsciemment de froid à cause du sol dur mais qu'importe. Sa patience proverbiale commençait cependant à s'effriter, elle voulait tellement réveiller Randall ! De lui montrer sa robe pour lui prouver comme elle avait bien réussie à s'intégrer. De plus elle devait absolument lui raconter son aventure avec Frida, le bus et bien d'autres choses, lui donner les chocolats mais surtout et avant tout, s'assurer d'elle-même qu'il n'était vraiment pas en danger de mort. Pourtant elle n'en fit rien, tâchant de rester éveillée quand un sursaut la poussait à ouvrir les yeux. Cependant vers 4 h du matin l'ancienne Jedi finit par réellement fermer ses mirettes et s'endormir pour de bon malgré sa volonté de veiller sur son fier soldat.
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Randy ouvrit doucement un œil. Il était allongé dans un lit au draps immaculés, alors que la pièce au murs blancs était froide et austère.
Après quelques secondes de flottement, le major n'avait plus aucuns doutes, c'était bel et bien une chambre d'hôpital.
Les hôpitaux, il commençait à connaître ça, entre les membres fracturés , les brûlures de blaster et autres blessure par sabre laser, on pouvait presque dire avec une touche d'ironie que c'était un peu comme son deuxième chez lui. Mais Randy était un solide soldat, malgré les blessures il s'était toujours relevé, et il le ferait encore et encore, jusqu'à son dernier souffle.
Oui, il avait la force et la détermination d'un vrai guerrier, pas étonnant que le sergent recruteur l'avait repéré au premier coup d’œil, Randall avait cette étincelle de détermination dans le regard.

Marmonnant légèrement alors que sa main vint se poser sur ses yeux avant de venir glisser sur son front puis dans ses cheveux châtains à la coupe minimaliste de militaire, Randy ouvrit les yeux regardant le petit bracelet en plastique accroché autour de son poignet.
Sa vue au début floue mit un moment à s'accoutumer, mais le major parvint finalement à lire son nom, son grade, son matricule ainsi que le code de l'établissement de santé.
Pour ce qui était de cette dernière suite de numéros, on pouvait dire qu'il le connaissait bien... C'était le même hosto que la dernière fois lorsqu'il était revenu en catastrophe d'Artorias. Mais cette fois pas de crise psychologique, juste quelques belles blessures bien profondes, dont celle au ventre qui le faisait sacrément souffrir.

Le militaire se souvenait bien du combat contre la Sith à bord du Tolérant, mais après le trou noir, il avait du tomber d'épuisement. Qui pouvait savoir ce qu'était devenue son ennemie? Il y avait probablement un rapport la dessus, entassé sur le bureau d'un haut gradé ventripotent. De toutes façons, c’était bien là le dernier de ses soucis, et puis les caméra de surveillance du croiseur avaient bien du enregistrer quelque chose. Le major serait probablement débriefé à sa sortie d’hôpital.
Mais malgré tout cela le militaire ne pouvait s’empêcher de penser à sa très cher Jinn.
On pouvait dire que cette mission avait tout gâché, tombant à un moment fort peu opportun. Randall avait tellement de choses à lui dire et à lui expliquer. Lui qui s'était enfin décidé à lui avouer ses sentiments lors d'un repas au restaurant, ce fût tout simplement un fiasco. A peine sortit du magasin avec quelques paquets, celui avait été convoqué au quartier général, s'obligeant à abandonner L'Horansi à son sort.
Randy avait certes essayé de faire son maximum pour lui expliquer comment se servir des choses les plus simple le temps de son absence, celle ci avait d'ailleurs sagement écouté et assimilé autant que faire ce peut toutes ces données probablement très complexe au vu de son ancien mode de vie.
Mais elle s’était contenté de lui sourire doucement, hochant la tête alors qu'il avait dû l'abandonner à son sort. Pour ça, le major n'en était pas très fier... Et si jamais il n’était pas revenu ? Que serait il arrivé d'elle ? Le militaire ne pouvait que s'accabler... que pouvait elle bien penser ? Et surtout, où était elle ?

Regardant sur sa gauche, le militaire aperçut un verre d'eau posé sur une petite tablette à roulette. Randy ne savait pas depuis combien de temps il était là, mais sa gorge n’était qu'un désert aride. Se redressant donc à l'aide de la barrière posé sur le coté du lit, le major vint saisir le verre contenant le précieux liquide qui atterrit rapidement dans son estomac, le visage à la fois barré d'une grimace de douleur. Bon dieux que cela faisait du bien pensa le jeune homme.



Comme arrivé à point nommé et comme sortit de nul par, un petit feulement attira son attention. Randy, se penchant un peu, le visage tiraillé par une grimace de douleur, regarda du coin de l’œil, apercevant une forme recroquevillée et endormie sur le sol en carrelage froid de la chambre. Ce pouvait-il que...

''Jinn''

Se dessina instinctivement sur ses lèvres sans qu'aucun son n'en sortit.
Refermant sa main sur la rambarde du lit, le militaire se hissa avec difficulté en position assise, ne croyant pas ce qu'il voyait. Venait-il de perdre la tête ? Était-ce vraiment elle qui était couché là par terre ? Non, c'était impossible ? Comment aurait-elle pu savoir ?

Relâchant sa prise, le militaire se laissa mollement retomber sur l'oreiller, regardant le plafond un peu perdu et perplexe. Non il devait rêver... Son esprit devait lui jouer des tours. Il souhaitait probablement tellement la voir près de lui qu'il devait tout simplement halluciner sa présence, couché par terre en plus... ou peut être avait il perdu la tête encore une fois ? Comme après la bataille d'Artorias ?

Cependant, Randy voulait en avoir le cœur net... et si jamais... si jamais elle était vraiment ici? Tentant de se lever sans bruit, le visage pris sous les stigmates de la souffrance, ah ça... la sith ne l'avait pas raté... je militaire fit doucement basculer la barrière du lit et s'assit lentement. Soufflant doucement, il posa ses pieds nus sur le carrelage froid et tenta de se mettre debout. Allez Randy c'est pas une petite blessure de rien du tout qui va t’empêcher de te lever quand même ! Se motivât-il mentalement alors qu'il chancela un peu avant de finalement se mettre debout, la main sur sa large cicatrice, le dos voûté.
Posant un pas devant l'autre, le jeune homme s'approcha de la petite forme frêle recroquevillée sur le sol.
Ses cheveux roux, cette jolie petite robe noire qu'ils avaient choisis dans le magasin, ce corps fin et athlétique, pas de doutes, c'était bien elle... Jinn, sa Jinn...
Ses jambes se dérobèrent sous lui et le jeune homme s'affala doucement sur le sol, tout près d'elle.

Le major après un temps d’hésitation, avança tout de même sa main vers elle, pour s'assurer qu'elle était bien réelle. Lui caressant l’épaule, puis la joue d'une main tremblante pour la réveiller doucement.

''Jinn... tu m'as... tellement manqué... je pensais jamais te revoir...''

Lui glissât-il souriant doucement alors qu'elle ouvrit les yeux.
Elle était plus belle que jamais alors que les yeux du major se vissèrent dans les siens, si bien qu'au bout d'un court instant il glissa de nouveau doucement :

''Je suis tellement heureux que tu sois là...''

Aussi faible soit il, Randall trouva tout de même la force d'embrasser la jeune Horansi. Qu'il était bon de la retrouver, qu'il était bon de la tenir dans ses bras.


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Jinn remua légèrement, d'abord encore tout endormie, elle se pensait en plein rêve. Lorsque la main caressa sa joue, ses moustaches se rétractèrent, captant le geste et l'étudiant. Les songes pouvaient reproduire certaines sensations mais pas aussi fidèlement. Tirée de son sommeil parce ce constat, l'Horansi ouvrit ses yeux après avoir rémué un peu plus fortement. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver nez à museau avec Randall qui s'était carapaté hors de son lit. Jinn s'inquiéta aussitôt pour sa santé mais n'en laissa rien paraître sinon un regard particulièrement insistant de haut en bas. Elle n'était pas comme les autres à s'esclaffer, s'époumoner ou faire de grands gestes pour marquer son mécontentement, sa joie ou son inquiétude. Pour un regard extérieur, omettant sa véritable odyssée pour venir jusqu'ici, la féline ne paraissait pas si émue de retrouver Randall, ni de savoir qu'il avait souffert pour se lever de son lit. En avait-elle seulement conscience ?

Habituée aux blessures de chasse ou de bataille graves, Jinn connaissait parfaitement le sacrifice de l'humain, mais il était un mâle et surtout adulte, elle n'avait donc pas à le réprimander sur son attitude peu raisonnable. Au contraire bien contente de voir qu'il était apte à se lever, la femelle l'accueillit d'un léger ronronnement à peine audible accompagné d'un balancement de la queue souple dans le bout. Ses yeux à demi fendus et ses oreilles dressées vers l'avant prouvaient discrètement combien elle était attentive au Major. Soulagée autant qu'inquiète pour lui, l'ancienne Padawan avait finalement tranché, se décidant pour le sentiment le plus positif. Lorsqu'un membre de son groupe était blessé avant, la première chose à espérer était qu'il puisse se mettre sur ses pattes. Il n'était pas rare de voir une femelle houspiller son mâle, le bousculer voir le mordre pour le forcer à retrouver ses appuis. En soi la méthode semblait particulièrement barbare mais elle n'était que l'expression du désespoir qui habitait les proches du blessé. Un Horansi qui ne savait pas se relever était généralement mort par anticipation. Etant un inimum civilisés, la troupe n'avait pas coutûme d'abandonner la victime mais chacun s'attendait à ce qu'il parte du jour au lendemain, au point que le blessé cesse parfois de s'alimenter. Ne souhaitant pas être un fardeau pour sa famille il accélérait ainsi le processus et s'éteignait plus vite bien que ce soit dans d'affreuses douleurs.

Randall avait donc réussi à quitter son lit, il était normalement sauvé aux yeux de Jinn qui accepta donc l'accolade. Elle s'était montrée heureuse mais distante pendant un bref moment, se préparant mentalement à perdre son compagnon. Maintenant que la féline était persuadée de rentrer à ses côtés, elle pouvait laisser son bonheur s'exprimer de manière un peu plus explicite. Embrassant son compagnon, la petite féline se hissa sur la pointe des pattes pour frotter sa tête contre le cou du major, ses moustaches se pliant contre la peau nue de l'humain. Sans geste trop extraverti, la jeune Horansi démontrait toute sa tendresse pour lui, d'ailleurs son ronronnement vibrait contre la gorge de son amant, signe évident de son contentement.

-Randall. Je venir avec l'animal qui rugit et vole ici. Tu voir ? Moi adaptée aux civilisés !

L'Horansi avait désormais bien intégré qu son compagnon était hors de danger. Retrouvant son petit côté gamine dû à son jeune âge, elle se détacha de lui et tourna sur elle-même, copiant les ballerines qu'elle avait déjà vu faire à la télévision. La jeune femelle était très fière d'avoir fait tout ce voyage, c'était le minimum pour retrouver son amant prêt à sacrifier sa vie pour sa troupe de "chiens fous". Bien que Jinn ne saisisse pas bien le rôle de l'armée -protéger des inconnus ? Etrange.- elle reconnaissait qu'il avait toutes les qualités d'un leader, se mêlant au combat au lieu de donner des ordres de loin. Un véritable mâle qui lui était aujourd'hui revenu. Ses efforts pour s'adapter à la vie des civilisés avait porté ses fruits. Randall n'aurait pas à s'inquiéter des catastrophes crées par Jinn, d'ailleurs personne ne semblait vouloir débarquer en hurlant dans sa chambre. La féline était entrée légalement ici, parvenant à se faire respecter bien que ce soit par une Rodienne particulièrement tolérante. L'ancienne Padawan avait également mené son propre combat, bien qu'elle aurait largement préféré accompagner Randall.

-La prochaine fois, moi aussi venir protéger la meute "Nation" ? Je vouloir ! Je te trouver toujours blessé-petite référence à leur rencontre particulière. Jinn lui avait non seulement sauvé la mise mais elle avait également dû le soigner.- Toi t'es pas capable de sauver toi tout seul. Je viendrai, c'est dit.

Fit la jeune féline mi rieuse, mi sérieuse. Elle était en effet parfois naïve mais pas suffisamment pour croire que ce genre de situation ne se reproduirait pas. Randall était un gardien, elle, elle aurait pu être chasseresse mais puisque c'était interdit chez les civilisés, elle aussi voulait avoir son utilité dans cette nouvelle société qui était sienne. Protéger les enfants et suivre son mâle étaient des motivations suffisantes pour pallier à son manque de compréhension des subtilitées de la définition de ce qu'était une Nation. Entière et passionnée Jinn se donnait autant, voir plus qu'un soldat normal, et Randall avait pu le voir lors de leur mission commune. Le connaissant alors à peine l'ancienne Jedi lui avait obéit, prenant des risques sans se poser de questions; le seul souci demeurant bien entendu l'administration dont Jin ignorait complètement les rouages.

-Toi gagner-Décida-t-elle fermement sans pour autant connaître les conséquences dont avait parlé le présentateur des Holonews. Pour Jinn, si un soldat revenait en vie, sans que l'ennemi n'ait pu les mettre à mort ou les capturer, il était forcément gagnant. D'ailleurs la République n'était pas envahi présentement, le territoire était conservé, signe de la victoire de son amant à ses yeux.- Les rivaux ne plus venir.

Portée par la victoire de son chéri et sa fierté pour ce dernier, la femme-panthère se mit à ronronner et offrit une petite lichette sur la joue mal rasée de l'homme. Etonnée par la texture Jinn ferma un oeil et ramena deux fois sa langue dans sa bouche avant de la tirer encore pour rejeter le goût dégoûtant des produits hospitaliers. La scène était particulièrement comique, tranchant totalement avec la sauvagerie habituelle de Jinn. Son âge la rendait adaptable au monde civilisé bien que ce soit difficile grâce au côté gamin qu'elle avait conservé. Loin d'être la chasseresse toujours froide et sans intérêt pour un autre monde que le sien, Jinn semblait s'habituer petit à petit à l'environnement des civilisés. Pour preuve elle n'avait pas encore bondit ni feuler en entendant les machines bipper. En revanche particulièrement intriguée par ces dernières la femelle s'était détachée de son chéri pour se diriger vers la chose d'un pas furtif, à demi ramassée sur elle-même. Les retrouvailles c'était mignon mais désormais que l'émotion s'émoussait, elle avait trouvée un nouveau centre d'intérêt. Grognant légèrement pour la forme, Jinn pos la pattes sur un petit droïd de veille qu'elle venait d'activer. Ce dernier disposait d'un laser pour désigner quelque chose de précis sur les diaporamas qu'il projetait. Intéressée Jinn sauta sur sa "proie" mais le petit point rouge projeté dans l'espace traversa sa main. La jeune femme plaqua son autre patte sur le laser mais encore une fois la chose s'échappa. Dépitée l'ancienne Padawan entreprit une traque, coinçant la bestiole contre un mur, là elle sauta pour l'attraper mais encore une fois il s'échappa. Furieuse cette fois la féline lança un regard interrogateur à son compagnon. Ca n'était pas du jeu !
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Qu'il pouvait l'aimer sa petite panthère de la jungle, et il aurait voulut le crier à tout le monde, mais pour qui l'aurait on prit? Pour un type bizarre? Pour un pervers peut être? Et puis merde! L'opinion des autres, qu'est ce que cela pouvait bien faire de toutes façons? Il l'aimait comme cela, il en était conscient, mais ne savait tout simplement pas comment le lui faire savoir.

Souriant doucement lorsqu'elle tenta de lui expliquer comment elle était venue. Randy se rendit compte quelle était vraiment débrouillarde, ça ne faisait aucuns doutes! Mais le militaire perdit ensuite assez rapidement son sourire. Il était vrai que sur leur trois rencontres, deux fois il avait été blessé. Jinn devait probablement le prendre pour un looser. Mais il était vrai aussi qu'il aimerait l'avoir près de lui pendant ses missions.
Il en avait bien entendu parlé au colonel, mais celui ci ne lui avait pas encore répondu. Il était évident qu'intégrer une civile dans un groupement de combat relevait de l'impossible. Randy se devait d'être patient et de saisir la première occasion s'offrirait à lui, ce qu'il ne manquerait pas de faire, sans aucun doutes.
Cependant, son sourire réapparut assez rapidement lorsque Jinn la jeune panthère lui glissa d'un air entendu qu'il avait gagné, oh peut être pas lui personnellement, mais peu importait, elle ne le voyait finalement peut être pas comme un perdant et un faible. Et pour le sous officier militaire, c'était bien là le plus important en fin de compte.

"J'aimerais que tu sois tout le temps avec moi Jinn, que ce soit en mission où bien là maintenant... Seulement, pour l'armée ce n'est pas moi qui peu prendre cette décision... mais je ferais de mon mieux pour que ça marche, crois moi. Et je suis sûr que tu veillerais bien sur moi..."

Laissa t-il sous entendre avec un petit air de plaisanterie, de toutes façons ce serait lui qui veillerait sur elle... Randy avait tant de choses à partager avec ce petit brin de femme et il espérait bien que rien ne lui arrives.

Regardant la silhouette de l'Horansi dans la petite robe noire qu'ils avaient choisit termina d'achever le jeune homme était rendu un brin fébrile par ces retrouvailles. Ça, elle était belle... Mais Randall n'avait jamais eu de doutes la dessus... c'était juste... qu'elle était belle. Elle était belle pour lui et cette attention ne pouvait que le toucher... cela le toucha tellement qu'une pointe de désir monta subitement en lui alors qu'elles lécha doucement sa joue mal rasé, grimaçant probablement sous le mauvais goût des traitements médicaux, ce qui arracha un léger rire au jeune homme.

Mais les retrouvailles coupèrent relativement court, elle n'avait pas l'air tactile plus que cela ce qui lui arracha une petite grimace, lui qui était plutôt du genre tactile.
Cependant, d'un air plus qu'interrogateur le major la regarda cependant se lever pour bondir sur un droïde médical... cela ressemblait d'assez près à un chat jouant avec une pelote de laine. C'était un brin déstabilisant... et assez surprenant à regarder pour le jeune homme qui était toujours assis sur le sol froid de sa chambre d'hôpital. Mais lorsque celle ci crût avoir piégé sa proie dans le coin d'un mur, le petit robot se libéra rapidement pour venir tourner au centre de la chambre. Le regard rempli d'injustice que lui envoya Jinn ne pu que provoquer un excès l'hilarité chez Randy qui se retrouva rapidement plié en deux de douleur. Rampant misérablement sur le carrelage, un bras replié sur sa blessure au niveau du ventre dévoilant une paire de fesse dans l’entrebâillement de sa chemise d’hôpital, le militaire parvint cependant à se hisser sur le lit avec peine.
Le visage pivoine autant par la crise de rire que par le douleur aiguë qui le tiraillait, Randy tenta de retrouver un peu d'air, essayant de ce calmer un peu malgré quelques soubresauts de rire nerveux. Jinn le regardait sans trop comprendre sa réaction, mais alors que Randy regarda la porte de sa chambre s'ouvrir, son hilarité s'arrêta net, un couple d'une cinquantaine d'années entra.

"Randy Mon chérie! Quand nous avons appris que tu étais là, nous avons pris la première navette en partance!"

S'écria la femme au cheveux blond, se dirigeant au chevet du militaire, ne prêtant pas garde à la jeune féline cachée par la porte ouverte dans le coin de la chambre.

"Salut papa... salut maman... Ne vous inquiétez pas... je vais bien..."

Même si le jeune homme était touché de voir sa famille, celui ci sentait une tonne d'emmerdes arriver tel un rouleau compresseur... Surtout que son père, un grand moustachu grisonnant à l'air respectable sursauta alors qu'il aperçut la féline dans le coin de la pièce. Le coup de la surprise passé, et alors qu'il souleva un gros sourcil broussailleux couleur poivre et sel vers la jeune femme en position de chatte en robe noire en train de jouer, Randy reprit:

"C'est.. Jinn... Une am... enfin plutôt celle que j'ai.... enfin... Ma... compagne... "

Le couple plus âgé resta bouche bée quelques instants, tournant la tête tantôt vers la féline, tantôt vers leur fils qui ne se sentait pas des plus à l'aise. Mais il l'avait dit, un peu de travers certes mais il l'avait dit. Peter le père de Randy, fronça les sourcils. Était-ce une plaisanterie ? Si jamais c’était le cas, elle était de sacrément mauvais goût.

''Ah...''

Ce petit mot était tombé comme un marteau sur son enclume, alors que Randall avala sa salive, impassible. Nélia sa mère quand à elle resta comme figée un peu comme les anciens jouets qui nécessitaient trois ou quatre coups de clefs pour remonter le mécanisme, observant Jinn de ses yeux bleus.

Croisant ses bras sur son torse, le militaire conclut cependant, alors que ses parents retournèrent leurs tête vers lui :

''Oui et ben c'est comme ça ! Que ça vous plaise ou non bordel !''

Les parents ouvrirent finalement tout les deux leurs bouches, passablement choqué des propos de leur fils, lui qui était d'habitude si poli et raisonnable...



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-Pourquoi ? Toi t'es pas chef des "jeunes chiens fous ?" Mais je suis contente toi accepter moi dans les combats. Moi serait très fort pour défendre toi et la meute !

Demanda Jinn intriguée en se retournant soudainement, délaissant le petit point rouge pour en revenir à son ami. Sans être outrée par cette nouvelle -Randall n'était pas le grand manitou dans son groupe visiblement- elle était surprise. Certes dans son clan il fallait faire ses preuves en tant que chasseur avant de s'inviter dans une partie, mais n'était-ce pas déjà le cas en ce qui la concernait ? L'ancienne Jedi se souvenait des compliments de son amant, lors de la prise d'otages il avait paru plutôt fier de ses agissements, aurait-il changé d'avis ? Lui non visiblement puisqu'il n'avait pas envie de s'opposer à sa venue, mais les supérieurs oui. L'ancienne Jedi avait plus ou moins conscience de leur existence puisqu'à cause d'eux, elle avait décidé de jouer le rôle très crédible de la soeur du trentenaire pour éviter des ennuis à son compagnon, tout comme la féline avait dû se terrer dans son appartement. Toutefois elle aurait pensée que Randall en charge de sa propre survie pouvait choisir de s'entourer de telles ou telles personnes. Mais alors que se passait-il si on lui imposait un collègue en qui il n'avait pas confiance ? Un peu perplexe la jeune Horansi allait demander des détails en ce qui concernait ce nouveau mystère lorsque les deux amoureux furent interrompus.

Jinn leva son museau pour sentir les nouveaux venus de loin. Leur effluve corporelle était à la fois semblable et à la fois différente de celle de son mâle, et fait marquant, Randall leur ressemblait physiquement, aussi Jinn eût tôt fait de parier qu'ils étaient de la même "meute" voir même famille. Oui c'était plus probable d'ailleurs puisque les civilisés ne vivaient pas souvent en groupe, -sauf pour le travail comme Randall quand il était en service- sans compter les agissements de ces derniers plus âgés que le trentenaire. S'étant éloignée d'un bond, Jinn observait les réactions de loin. Clairement hostiles à sa présence les parents s'exprimaient avec une inquiétude certaine soupoudrée d'un peu trop de mépris au goût de la féline. Tendue, cette dernière dû faire de gros efforts pour ne pas mettre Randall mal à l'aise, en feulant sur ses chers parents par exemple et de leur rappeler que leur fils n'avait plus 15 ans. D'ailleurs même à cet âge Jinn était indépendante. Elle respectait beaucoup son père mais ce dernier n'aurait pas eu son mot à dire sur un éventuel compagnon, sachant qu'elle choisirait d'instinct le bon. Contrairement à certains groupes humains primitifs, les Horansis ne se posaient pas de question, cela venait naturellement et un père ne choisirait pas l'amant de sa fille puisque cette dernière viserait automatiquement le haut du tableau, sauf en cas grave déviant. Et là encore sa race-ou tout du moins sa tribu- était particulièrement tolérante. Jinn avait déjà vu deux femelles ensemble, elle n'avait jamais compris mais comme elles accomplissaient leur travail de chasseuses et se suffisaient les félins avaient fini par les intégrer. Surtout que c'était extrêmement rare, tout comme ces filles choisissant volontairement un mâle faible par "amour", et encore ce dernier cas était bien moins toléré que deux félins du même sexe ensemble.

-Mais enfin chéri, où as-tu appris ce vocabulaire de sauvage ?

La femme ne pensa pas à arrêter sa dernière expression à temps. D'ailleurs pourquoi le faire puisque l'espèce de fille chatte qui l'accompagnait correspondait exactement à l'adjectif ? La corrélation n'était pas bien difficile à faire. Cette petite imigrée intergalactique était en train de détruire l'éducation de leur fils, toute notion de respect disparaissait et ce devait être encore pire lorsqu'il était en forme. Décidément Randall s'était lourdement trompé dans ses choix. Cette parvenue allait achever de le marginaliser et tout lui prendre car bien entendu, elle avait sûrement débarquée de sa planète sans argent, et allez savoir si elle avait des papiers.

-Ne parle pas à ta mère comme ça. Et vous... Mademoiselle vous êtes muette ? Alors qui êtes-vous ? Sachez pour ma part que je me fiche bien à quoi vous ressemblez mais il n'est pas question que vous profitiez de mon fils, alors qu'est-ce qui me prouve que vous n'êtes pas là pour l'argent, la situation et les papiers ? Ah oui un jeune Major célibataire c'est bien pratique pour les papiers.

Jinn ne comprenait pas tout mais elle se reconnut dans l'appelation de Mademoiselle et fit une mini révérence pour saluer le père, se souvenant que ce mot venait des "grands" de ce monde. Malheureusement cela ressemblait plus à une moquerie qu'autre chose dans le contexte. Elle réfléchit un instant puis sourit en fouillant dans son sac et sorti ses papiers. L'ancienne Jedi ne comprenait pas les accusations des parents mais elle avait saisi qu'on lui reprochait l'absence de papiers. Cela lui arrivait souvent dans la rue avec Maekoth avant, du coup ce dernier avait décidé de légaliser sa présence au sein de la République. Bien que cela coûte très cher et soit long, le jeu en valait la chandelle car Jinn attirait inévitablement l'oeil des policiers. Elle avait donc une véritable carte à son nom et la tendit à l'homme. Peut-être serait-il satisfait avec ça ?

-Mouais et ce sont des vrais ? QUOI ??? RANDALL elle n'a que 18 ans ! Tu le savais ça ? Bon sang ! Mais c'est de mieux en mieux.


Abasourdie par la grosse voix du paternel accompagné du cri de la mère, Jinn bondit devant Randall et se mit à feuler, montrant les crocs aux parents. Ils lui semblaient désormais dangereux pour son mâle blessé qu'elle protégeait avec ferveur. Comme dans la forêt mais avec plus d'ardeur encore parce qu'elle l'aimait, Jinn s'apprêtait à "sauver" la vie de son compagnon sans se poser de questions sur les conséquences... Malheureusement sans explications de la part du trentenaire, cette démonstration ne risquait pas de jouer en sa faveur.
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Randall n'aurait jamais pensé que la situation dégénèrerait aussi rapidement... Bien sûr le jeune homme s'était douté que les choses seraient compliqué entre Jinn et sa famille... Mais cette rencontre était bien trop prématuré et tombait tout simplement au pire moment.
Le militaire venait juste de la retrouver pensant pouvoir passer un moment de calme et de plénitude en sa compagnie... Histoire peut être de s'apprivoiser de nouveau après son absence et bien sûr tenter de lui expliquer et de mettre des mots sur ce qu'il pouvait bien ressentir envers elle. Mais non il n'avait pas eu ce luxe...
D'un autre côté bien entendu, il était heureux que ses parents aient sautés dans la première navette après avoir appris la nouvelle. Mais la situation auraiet tout de même pu se dérouler autrement. En tout cas ce n'était pas ce qu'il avait espéré.

Le jeune major ne pu que lever les yeux au ciel au paroles de ses parents. Croyaient ils que dans l'armée, surtout lorsque l'on dirigeait des soldats à la tête dur comme de la caillasse on pouvait se permettre des élans de politesse? Randy trouvait cela absurde... surtout lorsque son père s'en prit littéralement à la jeune femme panthère qui lui offrit naïvement ses papiers d'identité.
Ça pour Peter cela devait être la goûte d'eau qui faisait déborder le vase! Une sauvage qui dévergondait son fils, qui profitait sans doute de sa situation confortable et qui plus était, s'avérait être quasiment mineur! C'était tout bonnement intolérable!
La moustache parcourue de soubresauts et le rouge au joues, l'homme de la mi-cinquantenaire de forte stature se mit à hurler sur son fils qui serait les dents, assis sur sont lit d'hôpital.
Mais Jinn, qui voulait probablement prendre sa défense, sauta près de lui sur le lit, les oreilles rabattues sur le haut du crâne, feulant en direction du couple, bien décidé à protéger son compagnon quoi qu'il lui en coûte.
La mère de Randy ne put retenir un petit cri de surprise et de peur alors qu'elle recula d'un pas posant ses mains sur sa bouche.

Randy surpris mais comprenant parfaitement la réaction de sa douce moitié posa rapidement mais tendrement sa main sur l'épaule de la jeune Horansi, rapprochant ses lèvres de ses oreilles repliées ou il lui murmura doucement de se calmer et de le laisser faire avant de s'adresser à sa famille:

"Jinn n'est pas comme les autres! Mais sans elle je serai mort. elle m'a sauvé la vie lorsque ma navette s'était écrasé dans la jungle d'Ondéron!"

Le jeune major posa un regard déterminé sur ses parents qui ignoraient totalement ce fait, venant finalement ouvrir son cœur à toute cette petite assemblée, en oubliant sa timidité quand à ce sujet délicat.

"Peu importe son âge, ce à quoi elle peut ressembler, je l'aime. Oui je l'aime et c'est ainsi! Je l'aime parce qu'elle est différente des autres femmes, mais différente en bien! apprenez à la connaître et vous le verrez! Papa, maman, elle en vaut la peine croyez moi, faites moi confiance !''

Le jeune homme planta ses yeux une nouvelle fois vers ses parents, les regardant tour à tour. Alors que son père Peter, croisa les bras soutenant le regard de son fils, et que sa mère enleva doucement les mains de ses lèvres.

''Randy mon garçon... arrête de rêver... Tu perds la boule ! Qu'est ce qu'elle pourrait bien t'apporter ? Sois réaliste ! Regarde la...elle n'est même pas humaine!

Ajouta le moustachu montrant Jinn de sa main, alors que son fils explosant de colère, cria :

''Et cette belle morale concernant la tolérance ? C’était des foutaises ? Je devrais en avoir alors que vous non?''

Le jeune homme colla tendrement son front contre l’omoplate légèrement velue de l'horansi. Qu'importait ce que pense ses parents à son sujet, ce qu'il ressentait pour elle était tellement fort que personne ne pourrait le faire changer d'avis sur le sujet. D'une voix douce, et presque à voix basse, le major ne pu s’empêcher de lui dire ce qu'il ressentait depuis si longtemps.

''Je t'aime Jinn, si tu savais comment je peux t'aimer..."

Laissa t-il échapper dans un soupir salvateur, alors que son père Peter approcha du lit, venant être finalement retenu d'une main sur son bras par la mère de Randy...

''Peter, non...''

Lui glissa t'elle doucement du bout des lèvres, regardant son mari dans les yeux.




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La moustache frémissante couplée à cette main qui s'avançait dangereusement prenaient des risques. Au fur et à mesure de la progression du père vers eux, les oreilles de Jinn s'aplatissaient d'avantage. Si Randall était parvenu à la calmer grâce à la pression sur son omoplate, la féline avait retrouvé son agressivité lorsque son géniteur s'était mis en tête de violer la plus élémentaires des politesses. Ce quinquagénaire lui reprochait d'être une sauvageonne sans respect alors même qu'avec l'imprudence d'un chaton, il cherchait à toucher une inconnue. Aussi amoureuse soit-elle du soldat, l'Horansi ne comptait pas le laisser faire, il était temps d'apprendre ce qui était correct ou non à son âge. S'il agissait comme un bébé, alors la féline le remettrait à sa place comme tel. Heureusement, sa femme qui semblait plus raisonnable retint le bras de son époux furibond. Tandis que ce dernier criait après son fils, Jinn avait conservé ses oreilles plaquées sur le sommet de son crâne, le pénomène s'exagérant toujours plus, à tel point qu'elles semblaient désormais avoir disparu dans son pelage mordoré tacheté de rosettes. La seule chose qui parvenait encore à maintenir Jinn à peu près tranquille étaient les mots doux que diffusaient la voix de son chéri, pour lui, la sauvageonne tentait de retarder l'inévitable.

-Toi être comme un chaton insouciant. Toi pas savoir politesse et respect, apprendre ! Toi apprendre... Vite vite.

Grogna la féline, consciente qu'elle n'arrangerait pas son image que beau-papa se faisait d'elle, mais qu'importe. Les efforts fournis pour ne pas mettre un bon coup de griffes dans la chair mollassonne de ce quinquagénaire stupide étaient déjà suffisants à ses yeux. L'ancienne Padawan n'en avait que faire du politiquement correct, elle détestait l'hypocrisie sans même en saisir le concept, préférant par pure logique, le véritable. Peut-être était-ce qu'aimait Randall chez elle, ce qui la rendait aussi différente mais aussi à coup sûr, dangereusement décalée vis-à-vis de cette société bien sous tous ses aspects et pourtant pourrie de l'intérieur. Jusque là, le pire avait été évité car Jinn avait plutôt bon fond, de plus elle pouvait compter sur Randall qui l'éloignait à chaque fois de la zone rouge-quoique non sans mal.-. Choisissant en son nom d'ignorer le moustachu, la féline sourit en revanche à la femelle âgée, faisant montre de sa bonne volonté. Quoique récitente à sa présence, cette dernière n'avait commis aucun outrage au moins.

-Je travailler beaucoup dès que je peux Madame.

Fit-elle, prouvant qu'elle saisissait plus ou moins les peurs du couple âgé. Bien que l'argent était un concept partiellement étranger à ses yeux, la féline saisissait l'intérêt que leur portait les humains. Maekoth l'avait, après tout, dressée à dérober. Autant dire que le soulagement avait été grand lorsque Randall lui avait interdit de le faire. D'abord gênée, coupée dans son élan, la féline avait ensuite trouvé son bonheur dans cette nouvelle condition. Même si elle considérait que "trouver c'est garder", son bon coeur se serrait en voyant le visage de cs civilisés trop matériels se tordre de douleur lorsqu'ils constataient la disparition d'un bien.

-Je travailler comme gardien avec "jeunes chiens fous" avec Randall. Beaucoup beaucoup protéger vous et la ville.

Fit-elle, toute fière d'avoir appris le nom de l'agglomération de Coruscant. La "ville", un concept de meute bien étrange où se cotôyaient des inconnus à la fois égoïstes et solidaires. La féline avait fini par saisir qu'il fallait des unités pour les protéger, et même si donner sa vie pour des étrangers la rebutait un peu, elle était déterminée à faire ses preuves. Randall avait été blessé en leur nom; il suffisait de songer qu'entrer dans l'armée lui permettrait de veiller sur son chéri pour la motiver, sans compter que sans diplôme et plutôt sauvage, son avenir était assez compromis. Sa seule chance de réellement s'intégrer était de séduire l'armée et de se faire pupille de la nation. Heureusement, la féline possédait bien des atouts pour se faire engager, tout du moins dans les rangs les plus bas pour commencer vu qu'elle lisait mal et possédait peu de "culture" générale aux yeux des civilisés. Sa nature lui permettait d'accepter plutôt bien les ordes, même si une injustice lui hérissait le poil et risquait de mettre à mal le concept de docilité si cher à l'armée. Néanmoins, bien que connaissant ces difficultés-sans non plus en avoir une idée concrète.- la femelle ne vacillait pas. Elle était déterminée à servir sa nouvelle patrie, au moins pour rendre son mâle fier et ne pas faire office de parasite, le pire rang que l'on puisse avoir au sein d'une meute. Non, décidément, Jinn n'était pas prête à accepter qu'on la voit comme une profiteuse même si une part de son être comprenait les appréhensions de la mère de Randall. Cette dernière ayant été implicite mais correcte, la sauvageonne avait donc choisi de lui répondre poliment, consciente qu'elle devait faire ses preuves.

-Comment je faire Randall pour travailler avec toi ?

Le soldat lui avait déjà signifié souhaiter l'avoir à ses côtés, un problème en moins ! Un mâle qui la considérait, voilà qui lui plaisait, il la voyait comme capable et ne ferait apparemment pas de difficulté pour la laisser le suivre. Ne restait plus qu'à signer les papiers et prouver ses capacités. La femelle était prête à cela, elle avait hâte de montrer à la mère de Randall qu'elle n'était pas une profiteuse, quant au moustachu, la féline l'avait déjà éliminé de son répertoire. A ses yeux, tant qu'il se comporterait comme un bébé, elle le considèrerait comme tel, c'est à dire, loin de leurs conversations d'adulte et sans droit à lui réclamer des preuves. Il ne faisait pas parti de la société ni lui était utile de part son statut infantile, oui, Jinn était aussi tranchée que cela. Contemplant Randall blessé, l'Horansi finit par lui indiquer le lit, toujours sans once de pitié, ayant un ton de voix neutre mais également déterminé. Il lui fallait se reposer pour récupérer au plus vite et retrouver son travail. Jinn ne serait jamais de ces compagnes qui pleurnichent sur leur sort ou celui de son chéri, au contraire, espérer que l'autre se remette rapidement au boulot était un signe de bonne santé. Un individu incapable de servir la meute était perdu, d'où sa crainte que Randall ne puisse pas rapidement retrouver des forces. Evidemment, pour le couple, l'interprétation pouvait être toute autre, comme celle d'une vénale espérant que son compagnon retourne vite au charbon pour ramener l'argent dont elle avait besoin pour se vêtir d'autres belles robes comme celle qu'elle portait. Quelle interprétation choisirait le couple ? Sa volonté de travailler intense qui prouvait son désir d'aimer sans condition et sans profiter ou l'autre, la fausse, engendrée par un aveuglement aussi immature que dangereux.

-Toi aller dormir maintenant. Besoin repos pour travailler bientôt. Moi je soigner toi.

Extirpant de son sac en bandoulière-lequel contrastait avec sa robe de soirée.- quelques herbes; la féline jeta un drôle de regard aux aiguilles qui lui paraissaient inefficaces. Elle sortit un bol et commença à malaxer certaines feuilles choisies avec soin. Cette fois, aucune maladresse dans ses gestes, comme lorsqu'elle avait trouvé le soldat blessé, la femme-panthère savait ce qu'elle faisait. L'ardeur de ses mouvements étaient la réponse aux "je t'aime" de Randall. A défaut de lui rendre la pareille oralement, elle lui démontrait autrement son propre attachement. Pour des yeux extérieurs, Jinn paraissait froide et peu aimante, mais qu'en avait-elle à faire des "on dit" ? Des mots inutiles qui ne soignaient pas ? Jinn se voulait efficace, Jinn se voulait vraie. Elle aimait à sa façon.
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