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CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC CLAC ….

Le son des talons, qui parcourait le couloir lugubre du 36ème sous-sol des laboratoires Arkanians, résonnait dans un écho solitaire et lugubre. Aussi lugubre certainement que son propriétaire qui marchait d’un pas rapide et énergique. Maldaïr avait opté pour une tenue des plus sombres et des plus pratiques, une sacoche pleine pendait à sa ceinture. Loin étaient les blouses blanches des laboratoires. C’était dans une tenue sans fioriture, mais élégante, d’un noir de jais qui allait avec ses long cheveux et faisait ressortir ses yeux, qu’il avait décidé de partir à la recherche du trésor sur lequel il était tombé dans les archives.

Cette découverte n’était pas due au hasard. L’existence de cette créature au sein de ses laboratoires l’était peut-être, mais cela faisait maintenant un moment qu’il profitait de son statut et de sa relation mère-fils avec la directrice, pour éplucher les archives des différentes recherches effectuées. Tôt ou tard il l’aurait découvert. Entre Dubrillon et ça, la Force était avec lui. Mais il commençait à craindre ce qu’il aurait à payer pour toute cette bonne fortune. Car il était bien conscient que rien ne se donne sans paiement ou travail, et là c’était facile, trop facile.

Les pas s’arrêtèrent devant une porte. On voyait bien que cette partie du laboratoire, profondément sous terre, n’était plus de première jeunesse. Il entra alors le mot de passe et la porte s’ouvrit sur une pièce sombre et s’entend atrocement le renfermé. Les systèmes d’entretiens avaient visiblement été mis au strict minimum depuis un certain temps. Ce n’était pas plus mal. Au moins il était certain que rares étaient ceux qui venaient jusqu’ici. Enfin, pour ceux au courant de son existence.

Il pénétra dans la pièce et fit le tour. Des cartons et des caisses s’empilaient çà et là. Du matériel de laboratoire vieux de plusieurs années se morfondait dans un coin. Des tubes à essais qui aurait pu rendre des bactéries allergiques à la poussière se battaient en duel sur une étagère. Et . . . oui ! Là ! Ce devait être ça ! Maldaïr avança en grandes enjambées vers une caisse plus grandes que les autres, fabriquée tout en long, et posé à la verticale. Elle était posée dans un coin entre d’autres caisses. Comme si quelqu’un l’avait mise là pour la dissimulée mais s’y serait mal pris. Chose notable, des tubes sortaient de l’arrière de la caisse et entrait dans le mur non loin. Une étiquette poussiéreuse était collée dessus et on pouvait encore y lire : « EXP XYRT-384. Attention Danger. Produit hautement toxique. »

Oui c’était bien çà. Il l’avait trouvé. Maldaïr sourit à la tentative de la personne qui l’avait posé là pour éloigner les curieux. Il lui en fallait plus à lui pour cela. Il mit des gants noirs et sortit une vibrolame, il préférait ne pas user de son sabre laser, trop facilement reconnaissable, et se mit à découper la caisse pour libérer son contenu. Celle-ci était bien émétique, et c’est dans un bruit de succion qu’elle finit par s’ouvrir. Et la voilà ! L’expérience XYRT-384, alias Kiria’n Naen. Elle flottait dans une capsule de survie pleine de liquide nutritif. Petite, menue et les cheveux argentés elle semblait fragile dans ses vêtements, qu’un incompétent avait certainement eu la fainéantise de retirer, imbibés de liquide. Maldaïr resta un instant à la contempler. Il avait tout à coup du mal à croire que cette petite fille, tout Echanie qu’elle fut, soit une machine à tuer. Aussi, un sentiment de nostalgie l’envahit, qu’il ne comprit pas sur le moment. Puis, la lumière se fit. Elle lui ressemblait.

Selon les archives elle avait huit ans et c’était vers 6 ans qu’elle avait été plongée dans ce sommeil forcée. Mise au rebut. Non désirée car ne répondant pas aux exigences des autres, on avait préféré l’isoler, l’oublier. Un peu ce qu’avait fait sa mère pour lui. Et comme lui, au final, c’était grâce à cet oubli, cette isolation, qu’elle émergerait du néant pour retrouver sa liberté. Enfin, Maldaïr n’était pas non plus un bon samaritain. S’il la libérait c’est qu’il avait besoin d’elle. À cette pensée un sourire sans joie apparut sur son visage, qu’il fit vite disparaître. Puis il mit fin à ses songeries et se mit au travail. Il était temps d’éveiller la belle au bois dormant.

Tout d’abord il ferma la porte pour l’empêcher de s’enfuir par accident. Puis il attrapa la console de contrôle de la capsule et commença les procédures d’éveils. Tout d’abord, pendant qu’il lançait le vidage du liquide, il lui rendit l’ouïe progressivement. Elle recouvrait ainsi son sens de l’équilibre, utile pour ne pas tomber alors que le liquide s’en allait, et il pouvait aussi lui parler. Il prit en compte que c’était une enfant et que cela faisait deux ans qu’elle était là-dedans, aussi parla-t-il lentement et avec douceur.

« Bonjour, Naen. Tu es actuellement en phase de réveille aussi ne panique pas d’accord ? Tu vas peut-être avoir du mal à respirer au début, mais c’est normal prend ton temps. » Tout en parlant il bloqua le vidage de la cuve au tiers, permettant ainsi à la petite Echanie, si elle tombait, de ne pas se faire mal. « Je suis en train de réactiver petit à petit tous tes sens, prend patience, tu seras bientôt libre. »

Et c’est en continuant à parler de façon douce et calme qu’il lui rendit petit à petit toutes ses facultés. Elle pouvait ainsi se relever et retrouver son équilibre. En dernier il lui rendit la vue, de façon progressive. Et quand enfin leurs yeux se croisèrent et qu’elle fut capable de tenir sur ses jambes, il activa la fin du vidage de la cuve et en ouvrit le sas. Il se prépara à tout, se demandant comment elle allait réagir, le système de contrôle toujours activé à la puissance minimum.

« Bonjour Naen. » Il sourit au souvenir de sa propre libération.
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Deux ans qu'elle était enfermée ici dans une sorte de demi-sommeil. La petite était éveillée durant ce temps, bien entendu elle n'avait pas conscience de quoi que ce soit, le temps étant devenu une notion abstraite, elle n'aurait d'ailleurs pas su dire si elle était restait 2 ans ou 20 ans tant cela avait été une éternité. Elle n'avait pu que se perdre dans les méandres de son esprit formaté par la violence. Enfin du moins c'est ce qu'elle avait fait au début ruminant sa haine contre... contre qui d'ailleurs ? Elle ne le savait même pas, tout le monde et personne à la fois. Puis elle s'était perdue dans ses souvenirs, mais ceux ci étaient ternes, et à chaque fois qu'elle essayait de les faire revenir à elle, ils semblaient la fuir. Bientôt elle était incapable de se représenter des images tout semblait flou, lointain presque irréel.


Deux ans que ses seules sensations étaient celles du liquide nutritif sur sa peau et les légères vibrations de la pompe de la cuve. Elle avait appris à les apprécier au fur et à mesure, ces légères vibrations étaient quand même bien plus agréable que les douleurs qui lui étaient infligées par le passé. Mais quelque chose venait de changer dans les vibrations elle en était persuadée et cela la fit paniquer. Elle mit un moment à comprendre que si la pompe continuait à extraire le liquide plus rien n'était injecté, la cuve se vidait.


Soudain le liquide de la cuve étouffa le cri de surprise de l'Echani. En effet, si l'on pense souvent que l'on entend rien dans un liquide l'enfant savait maintenant que si, alors que ses fonctions auditives revenaient elle pouvait entendre le très léger bruissement du liquide qui s'écoulait. Une oreille comme une autre ne l'aurait surement pas remarqué, mais son oreille bionique couplée à son habitude du silence le plus total, Naen pouvait clairement le discerner.
Le liquide s'écoulait encore alors que ses pieds commencèrent à naturellement chercher frénétiquement le sol, et lorsque la quantité de liquide présente fut trop faible pour supporter la faible masse de l'Echani l'inévitable se produisit, elle s'effondra sur elle même, ses muscles n'étant plus habitués à supporter son poids.


Elle était au sol quand elle entendit une voix, elle lui arracha un cri de surprise et de douleur. Non pas que la voix ne fut pas douce, mais la petite n'était plus habituée à jouer de son audition, et par automatisme elle s'était concentré sur le bruit lointain de la pompe, elle entendit donc la voix de Maldaïr bien plus forte qu'elle ne l'était en réalité. Respirer, tiens quelle idée géniale, elle n'y avait même pas pensé, et de son faible bras elle retira le dispositif de respiration nasal qui lui avait été installé. Comme il l'avait dit, il fut d'abord compliqué pour elle de respirer normalement, mais naturellement son corps se remis à le faire petit à petit. Elle avait l'impression de littéralement renaître, ses premières respirations, son premier cri, et son incapacité à marcher.


Après plusieurs effort elle réussi à se redresser s'aidant de ses bras contre la parois de la cuve pour se tenir debout. Elle pouvait maintenant tout entendre, au bruit et à l'agitation des laboratoires avait succédé un étrange silence comme dans un lieu désert, lorsque son interlocuteur ne lui parlait pas elle n'entendait que la pompe et leurs respirations respectives.


Activation des fonctions visuelles

Activations des fonctions de contrôle



Ce fut un véritable ascenseur émotionnel, la petite pouvait voir, mais dans la foulée une vieille amie lui arracha une grimace. Elle avait mal, une douleur qu'elle ne connaissait que trop bien, quoi que bien inférieure à ce qu'elle avait pu subir par le passé, il lui fallait toute sa concentration pour y résister. Ce qui eu pour effet de la faire s'effondrer de nouveau. Elle prit plusieurs minutes à se concentrer, paupières fermées, pour isoler la douleur, la faire passer au second plan, l'accepter. Puis elle se redressa de nouveau sur ses jambes faibles. Et enfin elle ouvrit les yeux, pour les poser sur le jedi double.


Mais elle l'ignora et rassemblant le peu de force qu'elle avait elle fit quelque pas autour de la cuve avant que son sourire illumine son visage, là au fond de sa cuve, imbibée de liquide, reposait sa poupée, elle s'élança vers elle, enfin elle voulut le faire car en réalité elle tituba et manqua de peu de s'écraser au sol, et la serra contre elle. Enfin elle daigna reporter son attention et son intérêt vers l'Arkanien.


Elle le dévisagea de ses yeux bioniques, détaillant ses traits et dans la mauvaise lumière du vieux laboratoire elle aurait pu le prendre pour une femme si elle n'avait pas entendu sa voix. Elle fut surprise lorsqu'elle se rendit compte, un petit moment après, qu'il l'avait appelé par son prénom. Même avant son sommeil personne ne l'avait appelé ainsi depuis des années. Cette utilisation de son prénom eu pour effet d'atténuer un peu la méfiance de la jeune Echani, mais pas totalement. Elle prit une grande inspiration et se concentra pour articuler clairement, parlant lentement.


Bonjour inconnu. Elle lui adressa un petit sourire mesquin. Il est très impoli de ne pas se présenter, vous auriez eu des cours de protocole vous sauriez que maintenant je me sens amoindrie car vous connaissez mon identité et moi je ne connais pas la vôtre.


Deux ans dans une cuve n'avaient pas suffit à faire disparaître l'esprit joueur et moqueur de la petite fille, qui avait tendance à prendre beaucoup de chose à la légère, mais pas ses missions. Aussi pour accentuer son effet elle s'inclina respectueusement, comme les vidéos sur le protocole lui avait appris à le faire, elle poussa le vice jusqu'à exagérer à la limite du ridicule son mouvement. Ne se doutant nullement du danger que pouvait représenter son interlocuteur et le prenant pour un scientifique lambda. Scientifique qui n'avait même pas pris la peine de se mettre en blouse, il devait surement être nouveau.


Pourquoi m'avoir libéré ? Et surtout, son regard se fit froid, pourquoi me faire mal ? Auriez vous peur d'une petite fille et de sa poupée ?

Elle n'attendit même pas la réponse, après tout elle n'avait pas reçu l'ordre de discuter avec lui donc elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle fit donc quelques pas maladroits dans le vieux laboratoire, elle ne connaissait pas celui ci, et conclu au bout de quelques instant qu'au lieu du laboratoire supposé ce semblait être un espace de stockage. Après tout elle se rappela avoir été archivée. Puis lorsqu'elle eu fait le tour de l'endroit, elle revint vers son interlocuteur qu'elle jugea plus amusant que tout ces ustensiles de laboratoire, et surtout elle venait de se rappeler que s'il l'avait ré activé, il pouvait bien s'amuser avec son système de contrôle, et elle ne savait que trop que son attitude avait tendance à pousser les gens à le faire.


Elle lui adressa un sourire qui, si en façade se voulait être sincère, il était en réalité uniquement un sourire d'apparence, une de ses armes de séductions de fillette innocente. Elle reprit la parole sur un ton plus doux, plus en accord avec son personnage, elle ne voulait plus risquer de le froisser, elle craignait trop d'être punie.


Je suis l'expérience XYRT-384, mais elle m’appelle plus souvent 384. D'ailleurs elle n'est pas là, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé de grave.


Elle était sincère, elle espérait réellement que rien ne soit arrivé à la femme. Car depuis des années elle était résolue à ce que ce soit elle et elle seule la chose grave qui arriverait à l'Arkanienne. Elle le regarda alors avec curiosité, se demandant s'il la connaissait, et si elle pourrait l'utiliser pour arriver à ses fins.
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Maldaïr la regarder lutter pour s’extirper de sa cuve, lutter pour résister à la douleur depuis si longtemps en sommeil. Et, tel un papillon s’extirpant de sa chrysalide, il avait décidé de ne pas lui venir en aide. Au lieu de cela, il l’observa. Il l’observa même avec attention, relevant ses mimiques et expressions, de sa recherche de sa poupée à son ton affable en passant par ses saluts grotesques. Et tout cela lui plus, aussi un sourire amusé apparut sur son visage qu’il ne chercha pas à dissimuler. Quand elle eut enfin terminé son petit manège il la regarda, le sourire toujours présent, et la détailla quelques secondes avant de prendre la parole.

« 384 ? Qu’est-ce que c’est ? Le prix ? Depuis quand appel-t-on les gens avec des numéros ? »

Il s’avança vers elle et s’accroupit pour se mettre à son niveau. Il n’oubliait pas que c’était une enfant, bien qu’elle ait été entrainé aux arts de la mort, et si il voulait qu’elle travail pour lui de son plein grès, il était prêt à lui rendre son intégrité et sa liberté. En fait, cette décision était l’aboutissement d’une assez longue réflexion. Il avait bien pensée à l’utiliser comme simple machine à assassinat, cela ne le dérangeait pas en soi. Mais, s’il avait bien appris quelque chose pendant ces années aux Temples à contrôler Ark et de sa propre libération ; c’est qu’un être se sentant libre de toute entrave était bien plus loyal et efficace dans son travail. Aussi avait-il choisit cet angle d’attaque, plus risqué, mais certainement plus lucratif pour ses ambitions. Il parla donc sur un ton qui se voulait amical mais restait neutre. La douceur n’était de toute façon pas son fort.

« Naen ; tu ne devrais pas parler de toi-même en ces termes, ni faire semblant devant moi. Tu n’es pas une machine, tu as un cœur non ? Tu aimes ta poupée par exemple.» Il avait prononcé ces mots comme un fait, quelque chose d’indiscutable. Puis il se releva et fit quelques pas en dépassant la petite fille, la forçant à se retourner si elle voulait le regarder. « Je ne vais pas te mentir Naen, ce n’est pas mon intention. Si je t’ai libéré c’est que j’ai besoin de toi et de tes capacités. Mais . . . » Il fit alors volteface et la regarda de ses yeux d’un blanc quasi-pur. « Je ne te demanderais pas cela pour rien. Je ne considèrerais pas comme un objet, ou une chose dénué de sentiments. Et voilà le premier gage de confiance que je peux te donner. »

Il montra la console de commande à la fillette, écran tourné au trois quarts, pour qu’elle voie bien ce qu’il faisait. D’un geste lent, presque théâtral, il avança son autre main vers le bouton qui désactivait son système de contrôle. Il appuya dessus et un message demanda la saisit d’un mot de passe pour confirmation. Il la regarda dans les yeux un instant. Puis, toujours aussi lentement, composa le mot de passe sous ses yeux : « 3-A-4-Y-T-7-1 ».

« MOT DE PASSE CONFIRMÉ »
« DÉSACTIVATION DU SYSTÈME DE CONTRÔLE EN COURS . . . CONFIRMÉ »

Il détailla un moment la fillette. Il notait dans son esprit toutes ses réactions face à la disparition de ses chaines. Il se revoyait lui-même, face à un miroir, la première fois où, par accident, il avait pris le contrôle de son corps. La joie indicible qui l’avait alors envahit en découvrant qu’il pouvait tout faire. Enfin, cela était juste avant qu’un des maitres d’Ark lui trouve un comportement suspect. Après cela, il avait dû apprendre à vivre caché dans son propre corps. Puis, quand il eut enfin à nouveau l’attention de Naen il montra à nouveau la console et d’un coup, la lança en l’air. Tout se passa en une fraction de seconde. La console volait vers le plafond pendant qu’un des pans du manteau de Maldaïr s’écartait laissant voir le manche d’un sabre laser violet.  Celui-ci le saisit d’un geste vif et l’alluma. Une lame, aussi violette que le manche, émergea et, d’un mouvement fluide, mené par la main de Maldaïr, découpa la console en plein air, la détruisant à jamais pour le coup. Puis rengainant lentement son sabre il se redressa et la regarda à nouveau.

« Naen Kiria’n, je suis Maldaïr, celui qui changera les êtres, celui qui va unifier la Galaxie, pour que la Paix règne et la barbarie disparaisse. Te joindras-tu à moi ? » Puis, après ces mots prononcés avec éloquence, un sourire apparut plus amical. « Je ne suis pas un des scientifiques de ce laboratoire. »
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Alors que la petite était perdue dans ses pensées sur la femme, dans un mélange de nostalgie, et de désir de vengeance sur elle,car malgré toute la haine qu'elle pouvait lui porter elle était ce qu'elle avait eu de plus proche d'une figure maternelle, et sur tout les autres qui l'avaient laissé là. Aussi, lorsqu'il l'arracha de ses pensées avec sa voix posée elle l'écouta lui demander ce que voulait dire 384, elle fut surprise et en déduisit qu'il devait vraiment être nouveau pour ne pas comprendre. Aussi elle prit son ton le plus sérieux possible, et pointa le doigt comme une enseignante le ferait, du moins dans l'imaginaire de la petite fille.
 
Mais non, 384 c'est mon numéro d'expérience. Comme dans XYRT-384, c'est une classification! Elle ne savait même pas ce que voulait dire le mot "classification" mais elle ne répétait là que les paroles de la femme quand elle lui avait posé une question.
 
La petite eu un petit mouvement de recul lorsqu'il s'approcha d'elle. Si elle voulait bien prêter attention à ce scientifique, elle n'appréciait pas la proximité soudaine que celui ci lui imposait. Toutefois elle savait qu'elle n'avait pas trop le choix et que c'était lui qui la contrôlait pour le moment, avec cette foutue douleur. La simple pensée de la douleur l'a ralluma en elle et lui arracha une petite moue, elle prit de nouveau quelques instants pour l'accepter, pour que cette douleur ne redevienne plus qu'une partie d'elle même.

Elle reporta enfin son attention sur lui, et ouvrit de grands yeux. Il avait compris qu'elle n'était pas une petite fille adorable, qu'elle jouait la comédie, ainsi il était plus intelligent qu'il ne paraissait. Aussi son sourire d'apparence la quitta et elle se mit sur ses gardes, non pas pour se préparer à une attaque de sa part, c'était un scientifique. Non elle se préparait à se faire punir, après tout il venait de la surprendre à lui mentir ce ne serait que logique. Elle serra donc un peu plus fort sa poupée contre elle de peur qu'il lui enlève, il avait compris qu'elle l'aimait, il comprendrait surement que la douleur physique serait une douce caresse contre la perte de sa poupée.

 Elle le suivit du regard lorsqu'il passa près d'elle, et se retourna se refusant de lui tourner le dos, chacun de ses mouvements n'ayant que pour effet de lui faire serrer encore plus sa poupée et d'aiguiser sa méfiance. Qui était donc cet homme et que lui voulait il. Pourquoi avoir réveillé une expérience alors qu'il était même incapable de comprendre la classification des laboratoires Arkaniens. Comment était il arrivé jusqu'ici ? Toutes ces questions furent effacés quand enfin il lui révéla ce qu'il attendait d'elle.

Elle fut surprise, enfin surtout surprise d'être surprise. En effet pourquoi aurait il fait cela pour une autre raison que pour son apprentissage, et même s'il se cachait derrière un euphémisme, elle savait qu'il avait besoin d'elle pour tuer. Son regard s'assombrit, cet imbécile était même incapable de lui donner une instruction via son système de contrôle ? Jamais on ne lui avait fait de tels discours avant de lui donner une tache que ce soit d'entrainement ou sa seule mission. Puis il lui parla de confiance et attira son attention sur la console qui était devant lui. Elle combattit la sensation de peur qui l'envahit soudainement à l'idée qu'il allait la punir, elle ne voulait pas lui montrer. Bien entendu qu'il pouvait avoir confiance en elle en la contrôlant ainsi, lâche de scientifique. Et en plus celui ci prenait son temps, peut être voulait il se délecter de sa douleur mentale, avant la douleur physique. Un sadique il ne manquait plus que ça, la petite ferma les yeux s'attendant au pire lorsque...


 
Désactivation des fonctions de contrôle
 
Elle rouvrit les yeux presque sous le choc, et le regarda avec curiosité un moment, que voulait il vraiment. Non pas qu'elle n'appréciait pas le calme qui envahissait son corps, mais elle avait peur que ce ne soit qu'un jeu avant de la refaire souffrir encore plus. Aussi alors qu'elle le regardait avec méfiance elle se sentit obligée de le remercier pour son geste, sans cérémonie, un simple "Merci" s'échappa de ses lèvres. Elle était libre, mais elle devait maintenant trouver un moyen de lui échapper pour l'être réellement, et ce ne serait pas compliqué après tout il n'était qu'un scientifique, et apparemment pas le plus compétent.

Elle suivit des yeux la console et les écarta lorsque son interlocuteur la coupa en deux net. Elle regardait béatement les deux morceaux de la console, revoyant immédiatement son jugement. L'absence de blouse n'était peut être pas la marque d'un imbécile de nouveau. Et s'il n'était pas un scientifique, qui était il ? Puis elle le regarda se demandant ce qu'il essayait de prouver, elle savait de fait qu'il pouvait bien se connecter à ses contrôles depuis d'autres terminaux. Elle avait essayé par le passé de détruire le terminal de la femme, ce qui lui avait valu une de ses nombreuses punitions. Mais peut être ne le savait il pas, et c'était alors tout à son avantage, il fallait surtout pas qu'elle lui fasse remarquer.


La petite décida qu'il n'était plus besoin de feindre son intérêt pour l'homme maintenant que celui ci n'avait aucun moyen de la punir et son regard se posa maintenant avec curiosité  l'arme rengainée de l'Arkanien, ignorant totalement son interlocuteur. Jusqu’à ce qu'il s'adresse de nouveau à elle, attirant sur lui le regard distrait de l'Echani. Encore une fois il semblait aimer le spectaculaire, il lui expliquait avec panache qu'il était, sans lui en apprendre vraiment plus, elle fit un signe d'ennui de la bouche, elle n'avait que faire de l'unification de la Galaxie, de toute façon ils l'avaient tous abandonné alors la fin de la barbarie ce n'était que très peu pour elle, pas avant qu'elle se sente vengée. Aussi elle lui adressa un sourire franc et sincère lorsqu'il confirma ses soupçons, il n'était pas un scientifique elle l'avait bien deviné, puis elle s'adressa à lui avec un ton impertinent.




Nan! Je veux pas! Je ne veux pas de paix pour ceux qui m'ont abandonné, et encore moins te rejoindre. Elle fronça ses sourcils. Et même si tu es venu me libérer c'est pour m'utiliser, tu n'es pas différent d'eux. Et je me vengerais de ceux qui m'ont abandonnés, tous, pas de toi, pour le moment, tu m'as libéré.


Vaste programme pour une petite fille de 8 ans, mais elle y était résolue. Elle avait trop enduré, on lui avait tout enlevé sauf Sayane sa poupée, elle aimait beaucoup Sayane, elle ne l'avait jamais abandonnée elle. Elle regarda ensuite autour d'elle, maintenant qu'elle était libre elle se devait de trouver un moyen de sortir, et puisqu'elle avait conclu face à la lame dangereuse de l'Arkanien qu'il ne valait mieux pas essayer de le tromper de nouveau, elle opta pour la solution la plus logique qu'il restait, selon elle.


Maintenant je suis contente d'être libre, merci encore. Mais, maintenant que tu m'as gentiment proposé de te rejoindre et ma réponse étant ce qu'elle est, tu ne saurais pas comment je peu sortir d'ici ? Elle lui adressa un sourire angélique. J'aimerais beaucoup sortir et la retrouver pour lui exprimer mon... amour.
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Maldaïr n’était pas du tout résolu à la laisser partir aussi facilement. Aussi se retint-il de soupirer devant tant d’impertinence et de naïveté.

*Calme-toi Maldaïr c'est une enfant.*

Il la regarda chercher une sortie et un sourire se dessina finalement sur ses lèvres. Les paroles de la gamine avaient trouvé un chemin dans l’esprit tortueux de notre Arkanian. Aussi ne releva-t-il aucune de ses insultes, directes ou indirectes, voulues ou non, et, comme si elle ne lui avait rien demandé, alla s’assoir tranquillement sur une caisse à deux pas dans une attitude décontractée. Un peu penché en avant, un coude posé sur le genou, l’autre bras la main posé  sur la hanche il la détaillait avec un sourire l’air de trouver la situation amusante. Il laissa planer un moment cette atmosphère, juste ce qu’il fallait pour susciter soit la gêne d’être regardé soit la curiosité, avant de prendre la parole sur un ton tout aussi amusé.

« Et tu comptes la retrouver comment ? Sais-tu ne serait-ce que son nom ? Où elle vit ? » Il laissa échapper une petite exclamation rieuse. « Tu viens à peine de t’éveiller et tu parles déjà de la retrouver et la tuer, désarmée, mal informée, affaiblit par deux ans de gestation et en plein milieu d’un des Laboratoires Arkanians les plus protégés de tout Arkania. Tu ne sais même pas où tu te trouves exactement ! » Il semblait trouver la situation hilarante.

Intérieurement il préparait ses répliques suivantes. Sa tirade avait eu pour but principal de lui faire comprendre l’ampleur de la situation et surtout celle de son ignorance. Il laissa quelques instants un silence régner ente eux pour lui laisser le temps de cogiter ce qu’il venait de dire. Il se doutait de qui l’enfant souhaitait se venger. En parcourant les rapports et comptes rendus la concernant, il avait relevés plusieurs points qui semblaient correspondre avec ce qu’elle avait dit. De toute les personnes dans l’équipe scientifique en relation direct avec elle se trouvait une seule femme. Dans les rapports, il était dit qu’elle était sa « tutrice », ce qui, connaissant la relation qu’avaient les Arkanians avec les autres races, n’avait pas dû la réjouir. Il soupçonnait donc que la plupart des souffrances et rancœurs de l’enfant devaient avoir un lien avec cette Arkanianne. Puis, soupirant, secouant la main qui, l’instant d’avant était posée sur sa hanche, devant son visage, comme pour effacer un mauvais souvenir, il la regarda en souriant, cette fois un peu plus gentiment.

« Désolé, je n’aurais pas dû rire. Tu viens de t’éveiller et c’est normal que tu sois un peu désorientée. » Son sourire disparut et il redevint un peu plus sérieux. « Que dirais-tu de t’assoir un peu et que l’on discute, tu veux ? » Sans attendre son assentiment il enchaîna. « Tout d’abord je veux que tu relativises ce que j’ai dit plus tôt. J’ai parlé de "Paix" et de "Barbares". Mais je n’ai pas dit qui étaient les Barbares et pour qui serait la Paix. Je t’avoue que je n’ai pas encore dressé toute la liste à ce niveau-là. Mais il y a une chose que je peux t’assurer : je hais par-dessus tous les séquestreurs. Ceux qui se croient permis de vous enfermer car vous les dérangez. Sans même vous demander votre avis ! »

Pendant qu’il avait prononcé ces paroles, sa rage avait progressivement transparut dans ses traits malgré son ton calme, quoique à peine plus aigüe. Puis semblant se reprendre il redevint impassible. De toute évidence il n’avait pas prévu que ses propres mots aient autant d’impact sur lui. Pour cacher son malaise il bougea. Croisant les jambes et les mains il réarrangea son vêtement avant de reporter son attention sur l’enfant.

« Évidemment, comme tu l’as souligné plus tôt, si je t’ai libérée c’est pour t’utiliser, comme tu l’as dit. Mais personnellement je ne vois pas cela comme çà. Je le vois plus comme une entraide. Tu m’aides à atteindre mes objectifs et moi je t’aide à faire justice en temps voulu. » Il la regarda semblant attendre une réaction. Mais, l’air d’avoir oublié quelque chose, il reprit. « Dans tous les cas, tu as besoin de moi pour être définitivement libre. Et ça, si j’en suis ta logique, ce serait m’UTILISER. Alors que moi ça me dérange pas de t’AIDER. » Un sourire amusé apparut à nouveau sur son visage. Il espérait que sa « franchise » avait eu son petit effet. Il se demandait aussi si elle serait réceptive à ses arguments.
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Le regard blanc de l'arkanien se posa sur elle pendant un moment sans un mot. Aussi la petite pencha la tête sur le côté, se demandant ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête de son interlocuteur. Lorsque la voix amusée de Maldaïr brisa le silence elle arracha une moue boudeuse à la petite fille qui avait l'impression qu'il se moquait d'elle. Comment est ce qu'elle voulait la retrouver ? C'était une bonne question, la petite pris un instant pour y réfléchir, puis un sourire éclaira son visage lorsqu'elle trouva la réponse. 


Je demanderais aux gens dehors s'ils la connaissent! Elle énonça ce fait comme une évidence. Puis pour ce qui est de la sécurité des lieux. Vous n'êtes pas un scientifique et pourtant vous êtes ici, ce ne doit pas être si dur que ça! Elle ne releva pas le fait qu'elle ne savait pas du tout où elle était, c'était vrai et il marquait un point là dessus, elle aurait bien besoin d'une indication sur ce point la petite. De plus, malgré sa grande naïveté, elle doutait que son air de petite fille angélique lui permettrait facilement de se tirer de ce mauvais pas. Toutefois elle ne voulait pas le reconnaître, elle ne voulait pas perdre ce jeu contre lui. Puis elle tiqua à ses mots, et elle pencha de nouveau doucement la tête sur le côté, avec un petit sourire mesquin, et avec un ton neutre elle le corrigea.


Je ne veux pas la tuer, je veux lui rendre son amour, et m'occuper d'elle comme elle s'est occupée de moi. La petite le regardait avec les yeux brillants de malice.


Encore une fois il laissa un silence s'installer, ce sens du spectaculaire avait tendance à amuser la petite. Elle n'y était par très sensible, mais elle en profitait à chaque pour détailler les manières très hautaines de son interlocuteur, il était vraiment comme les autres. Elle se perdit durant ce laps de temps dans ses pensées, qui n'étaient dirigées que vers le sabre qu'elle avait aperçu, elle l'avait trouvé très joli, c'était dommage qu'il l'ai rangé. Peut être pourrait elle lui voler, qui savait ? Mais une chose était sûre si elle voulait le faire il fallait être très discrète.


Elle fut arrachée de ses pensées par un soupir de l'homme. Elle ne put retenir un air intrigué, se demandant bien ce qui pouvait le faire soupirer, peut être n'aimait il pas jouer avec elle, ce ne serait pas la première fois qu'un adulte n'aime pas jouer. Et voilà qu'il voulait discuter maintenant, il voulait donc être sérieux, Naen répondit à sa proposition par une mine boudeuse, elle voulait continuer à jouer elle. Discuter c'était un truc d'adulte, c'était ennuyant, long et sans intérêt, alors que jouer c'était bien mieux, et puis au moins il y avait un gagnant. Alors que dans les discussions d'adultes tout le monde en ressortait d'accord et en gagnant, du moins en apparence, vraiment pas drôle.


Elle pencha la tête en le regardant longuement, écoutant et réfléchissant ses paroles, puis quand elle eu finit de tourner les mots dans tout les sens, elle lui sourit doucement, faussement angélique. Elle avait bien remarqué que son interlocuteur qui semblait si avide de contrôler son image et le spectaculaire avait un temps laissé transparaître un peu plus qu'il ne l'aurait voulu, mais elle le garda pour elle si elle voulait sortir, elle pouvait jouer avec lui, mais l'énerver était un choix peu avisé.


Ça veut dire quoi "relativiser" ? Et "séquestreurs" ? Mais je suis d'accord tu n'aurais pas du rire, c'est pas gentil de se moquer des gens! Tu aurais eu des cours de protocole tu le saurais!


Naen en profita pour se dégourdir les jambes dans la salle, observant avec minutie les différents accès, écoutant ce qui se passait au delà des cloisons pour essayer de trouver un plan pour sortir. Mais elle devait le reconnaître elle ne savait pas du tout où elle était, et dans sa tête elle ne voyait qu'une seule solution pour sortir, voler la lame qui avait découpé la console, pour couper les cloisons, c'était le moyen le plus logique, non ? Enfin bon elle ne voyait par contre aucun moyen de distraire suffisamment l'Arkanien pour lui subtiliser son jouet, elle était bien trop faible pour compter sur ses mouvements cybernétiquement améliorés. Tout en marchant elle continuait de l'écouter et elle tiqua, venant se pointer juste sous son nez avec de nouveau son air d'enseignante.


Il faut savoir en quelques secondes tu me dis vouloir m'utiliser, et ensuite c'est moi la MÉCHANTE qui veut t'utiliser, alors que toi ne fait que gentiment m'aider. Je ne veux pas t'offrir mes "capacités" comme tu les appelles. J'ai mieux à faire avec.


Elle se détourna ensuite, lui tournant ostensiblement le dos, et le considérant maintenant sans intérêt,  enfin dans ses gestes, car en vrai si quelque minute avant elle voulait encore jouer, maintenant elle en avait marre de ce jeu. Malgré son jeune âge elle savait quand on essayait de la manipuler, et pour cause elle l'était depuis 4 ans, et clairement il voulait le faire. Mais il oubliait un détail, la petite fille n'était qu'un fragment d'elle, un fragment brisé et reclus dans son âme. Non pas à cause de ce qu'on lui avait fait subir, mais elle avait pu voir lors de sa mission qu'elle était un danger pour elle même. Naen ne voulait pas se faire punir, et si elle ne voulait pas l'être elle devait apprendre à mettre de côté cet aspect enfantin de sa personnalité. Aussi elle alla poser Sayane sur une caisse proche, l'asseyant bien, puis se retourna vers lui.


Je veux pas t'aider, nos intérêts ne sont pas communs, car... tu es un Arkanien n'est ce pas ? La question était rhétorique, s'il était là dans cet entrepôt il était forcément un Arkanien. Et elle n'aimait pas les Arkaniens. Et puis bon tu dis vouloir m'utiliser puis m'aider, faut choisir. Elle lui sourit angéliquement. Par exemple moi je ne veux pas t'aider, mais je veux volontiers t'utiliser pour sortir d'ici.


Elle laissa un long silence s'installer pour l'observer, planter son regard dans le sien, mais surtout elle écoutait son rythme cardiaque à l'aide de ses oreilles bioniques, à défaut de pouvoir observer ses pupilles, elle avait appris depuis longtemps que plus que les mots ou les gestes, le rythme cardiaque et les pupilles d'une personne révélaient beaucoup de choses, la dissimulation, la colère, le mensonge par exemple. Elle cherchait à déterminer ce que son curieux interlocuteur lui cachait, car il lui cachait forcément quelque chose. Elle avait aussi appris que les adultes n'étaient jamais gentils, pas sans qu'ils en retirent un gros avantage, et elle supposait que les talents d'une expérience "ratée" n'était pas un gros avantage. Elle avait laissé l'Arkanien faire ce qu'il voulait durant le jeu, mais maintenant il était temps d'en apprendre plus sur lui, c'était la mission que venait de se donner Naen, aussi elle reprit son sérieux et son sourire malicieux laissa place à un visage fermé et froid.
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Intolérable ! On ne se foutait pas de la gueule de Maldaïr comme cela ! La Rage l’innonda tout à coup. Toutes ses barrières mentales venaient de céder d’un coup, sous les coups de bélier de la Rage aidé de la Force. Elle abondait, elle inondait et se déversait de son corps, envahissant la salle. L’air devint soudain lourd et pesant, même pour lui. Fixant son regard dans ceux de l’enfant on pouvait ressentir qu'elle avait prononcés les mots de trop. Elle comptait l’utiliser ? LUI !? ET SANS RIEN EN RETOUR !? Comment osait-elle ne serait-ce qu’y pensait ! Comment osait-elle ne serait-ce que ne pas apprécier ce qu’il avait fait pour elle, et le traiter comme un Arkanian comme les autres !
 
L’air s’emplissait de plus en plus de la Force Obscur, et commença à envelopper la petite fille. Si elle avait ne serait-ce qu’un minimum de sensation elle devait le ressentir. Du moins, ses effets. Colère, envie de meurtre, présence et intimidation devenus presque palpables. Elle l’observait aussi et son regard plongeait directement dans le sien. Il ne sut combien de temps passait, mais celui-ci était certainement allongé par sa perception du moment. Son visage était de glace, dans ses yeux brulait un feu invisible mais ardent. Puis, il sentit poindre quelque chose en lui. Une part de lui qu’il ne connaissait pas. Ou plutôt si. Mais qu’il avait toujours dénigrée, issu de l’enseignement du Temple qu’avait subi Ark’u’nian.
 
Le flux de Force s’atténua petit à petit jusqu’à ce qu’il réussisse enfin à le contenir. Cela tenait presque du miracle qu’il n’ait pas éclatée et tuée la petite fille sur place avant cela. Devait-il remercier ces années à chercher à se faire tout petit dans son propre corps ? Ou était-ce les enseignements que ce même corps avait reçus au Temple ? Dans tous les cas, aucune des deux solutions ne lui convenait en soi, mais il ne voyait pas d’autres solutions. À moins que . . . non impossible, il n’était pas au courant de son existence. En tout cas, il sentait bien que sa Rage n’était contenue que par une infime protection pour l’extérieur.
 
Après s’être calmé, il inspira profondément. La Force emplissait encore les lieux. Puis, d’un mouvement souple et fluide, il descendit de son perchoir et se remit debout. Son regard, même s’il n’exprimait plus la colère, gardait un aspect froid et glacial. Deux iceberg semblant la regarder du fond des âges, pouvant voir jusqu’au tréfonds de son être. Décidant que le silence avait suffisamment duré, il le brisa d’un coup, usant de la Force relâchée précédemment, pour donner du poids à son discourt. Il parla donc, détournant le regard d’elle, lui retirant jusqu’à son intérêt.
 
« Il semblerait que je t’ai surestimée. Tu es bien plus inexpérimentée et stupide que je ne le pensais. » Les mots étaient prononcés sur un ton froid, sans être pourtant hargneux, simplement celui-ci d’un chercheur lisant un rapport. « Tout d'abord, tu juges ton vis-à-vis avant même d’avoir toutes les données en mains. Cela peut s’avérer mortel lors d’une mission. Surtout pour une tête brulée comme toi. » Il avait dit cette dernière phrase en la regardant directement dans les yeux. « De plus, tu prends tes décisions bien trop vite, comme celle de me rejeter, sans même chercher à obtenir les éléments cruciaux qui te permettrais de survivre. Tu mourrais en 2 secondes dans une mission diplomatique  tendu ou un assassinat. »
 
Il se tourna cette fois-ci totalement vers elle. Il la toisait un sourire en coin. Décidément, elle le décevait. Il comprenait pourquoi on l’avait classé comme un échec, et il était très tenté de faire de même. Comme qui dirait, son sabre laser le démangeait. Mais, quelque chose le retenait, autre chose que cette sensation étrange d’il y a quelques minutes. Une information. Ou plus exactement une note. Une note trouvée dans son dossier, écrite de la main de la femme dont elle avait juré la perte. Quelle ironie ce serait si cette enfant savait, qu’elle devait la vie à cette même femme qu’elle souhaitait tant tuer, et grâce au seul rapport élogieux à son encontre. Car Maldaïr n’était pas dupe. Elle ne pouvait pas l’aimer. On n’aime pas quelqu’un qui vous a torturé deux ans, pour ensuite vous abandonner sur la même durée. Aussi reprit-il sans faire montre d’agressivité.
 
« Tu crois vraiment que je serais venu ici te trouver, toi qui as été si honteusement caché par les scientifiques de ce Laboratoire, sans prendre de précaution ? Crois-tu que par ce que moi j’ai pu entrer facilement, tu pourrais, toi, sortir tout aussi facilement ? Que sais-tu réellement de moi ? Rien. Mais moi, je sais beaucoup de chose sur toi. Du coup, crois-tu que je serais venu te voir sans rien préparer pour te convaincre ? » Il laissa planer un très court silence pour marquer ses paroles. « Mais avant de t’en dire plus, vu que tu n’as pas voulu accepter ma main tendu, je me dois de remettre les choses en place. Prend-t-en à toi-même, tu ne m’as pas laissé le choix. »
 
Lentement, il sortit un petit boitier, muni d’un écran, de sa sacoche. Il ne pouvait y avoir aucun doute quant à sa nature : une commande du système de contrôle de Naen. Sans la quitter des yeux, il réactiva le système de contrôle, et par la même occasion changea le code d’accès. Puis il revint à elle, l’air de se soucier comme d’une guigne de la douleur, même légère, qu’elle aurait pu ressentir. Se penchant vers elle, laissant résonner ses paroles portées par la Force, comme il le faisait depuis le début, sa Rage toujours contenu mais prêtes à éclater, il déclara.
 

« Je sais parfaitement qui est celle que tu recherches et où la trouver. »
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Hmmm même sans son ouïe, la petite aurait su qu'elle l'avait énervé, elle ne pouvait se l'expliquer, mais cela semblait être une évidence, comme si sa colère était là tout autour d'elle. Elle n'avait aucune idée de ce qui lui faisait le sentir, pourtant c'était le cas. Ajouté à ça le rythme cardiaque de son interlocuteur venait de s'accélérer subitement, son cœur battait fort dans sa poitrine. Elle avait touché juste, et malgré la crainte que lui infligeait cette colère elle ne put retenir un petit sourire satisfait. Il était temps pour elle d'arrêter ses idioties et de reprendre à son compte cette discussion, il semblait la prendre pour encore plus enfantine qu'elle l'était et cela arrangeait  bien les affaires de la petite.


Elle l'écouta se calmer, ne profitant pas du silence, son ouïe fixée sur ce rythme cardiaque, elle avait maintenant peur, très peur de l'avoir poussé trop loin, aussi alors qu'il se redressait elle alla chercher Sayane pour la serrer contre elle. Sa très chère Sayane, la seule à ne jamais l'avoir abandonnée, même dans la douleur. Elle avait bien plus peur qu'il s'en prenne à sa poupée qu'à son être, après tout elle était habituée que les adultes montrent leur faiblesse en lui faisant du mal quand ils étaient à court d'idées.


Elle fut surprise et grimaça lorsqu'il brisa le silence, aussi elle réajusta son audition sur le ton de sa voix, elle lui semblait plus... marquante qu'avant, comme si ce qu'il lui disait avait un peu plus de sens, quoi que cette affirmation contrebalançait avec son discours qui arracha une petite moue à l'Echani. Bien entendu qu'elle ne le connaissait pas, il arrivait de nul part pour l'utiliser, ne disait rien sur lui ni sur ses réelles intentions à son égard, et en plus s'empêtrait dans un sens du spectaculaire plus ridicule encore que d'imaginer un banta battre à la course un podracer. Il lui prévoyait une mort en 2 secondes dans une mission d'assassinat ? Cette idée emplie son esprit se remplissant d'image de sa première mission, certes ce ne fut pas un succès total, mais elle était vivante non ?


Lorsqu'il sortit le boitier la petite eu de justesse la dignité de ne pas le supplier du regard de renoncer, elle se prépara mentalement à ce qui allait suivre, s'attendant à ce que la douleur soit grosse. Tout en s'y préparant elle se traita mentalement d'idiote, encore une fois son impertinence l'avait menée à la punition. Mais en même temps c'était la faute des adultes aussi, ils lui demandaient toujours des choses absurdes en s'imaginant qu'elle serait une gentille petite fille. Comme si elle n'avait pas assez à faire avec ses propres vengeances qu'elle devait assouvir celle d'un étranger pour son bon plaisir. Elle s'y refusait et la douleur ne la ferait pas changer d'avis.




Activation du système de contrôle




La petite grimaça de douleur, même préparée, elle était là, aussi elle prit un moment pour faire disparaître la douleur. Mais son interlocuteur eu une méthode plus efficace pour lui faire oublier cette douleur. Elle le fusilla du regard lorsqu'il lui annonça qu'il savait qui était la femme et où la trouver. Il parlait forcément d'elle, c'était sûr. Il aurait pas pu commencer par là cet imbécile adulte! Ça lui aurait évité bien des peines à la petite. Et notamment cette douleur qui secouait son corps. Elle aurait été bien plus docile si elle l'avait sur plus tôt! Lorsque enfin elle pu desserrer la mâchoire, elle planta ses yeux dans ce qui semblait être les siens, en fait elle était même pas sur qu'il pouvait la voir avec ces drôles d'yeux, mais enfin au cas où...


Et c'est moi qui suit stupide ? Tu aurais pu commencer par là. Elle l'avisa sévèrement du haut de ses 8 ans, et sourit en se rendant compte que si elle était vivante c'était surement qu'il avait encore besoin d'elle. Aussi elle se permit de faire le tour de la salle encore une fois pour réfléchir à ses options. Il pouvait maintenant la punir de nouveau, aussi elle se devait de le suivre si elle voulait éviter les punitions, mais elle comptait bien en retirer plus que de simples informations sur la femme, quoi que peu de choses ai plus de valeur à ses yeux. Elle revint enfin vers lui avec un sourire, faux et qu'elle n'essayait même pas de rendre vrai, si elle n'avait pas trop le choix de l'aider ou non, elle n'allait pas apprécier un Arkanien, et encore moins faire semblant.


Vu comme ça, je serais ravie de t'aider, si tu me dis ce que tu sais bien entendu. Maldaïr c'est ça ?


Elle laissa un silence peser, pour réfléchir soigneusement à ses mots, maintenant il était hors de question de l'énerver plus, et encore moins de risquer qu'il parte avec ses précieuses informations, après tout elle trouverait le moyen de se libérer de son emprise plus tard, et de lui faire payer la tournure de leur conversation, amèrement. Mais avant tout elle devait sortir d'ici, et il était son moyen le plus sûr pour cela, enfin... selon lui. Pouvait elle lui faire confiance ? Elle n'en savait rien, mais elle n'avait plus le choix, maintenant elle allait travailler pour lui. Mais avant elle avait une question.


J'ai une question, tu es qui vraiment ? A part ton histoire de barbarie et de paix qui ne veux rien dire pour moi. Elle laissa un petit instant passer pour ne pas l'assaillir et lui laisser digérer ce changement subit dans le comportement de la petite. 


Si tu veux m'utiliser, et non pas m'aider, soyons franc, il va falloir me laisser te connaître, mais pas ici, j'ai envie de sortir de ces laboratoires avant! Elle lui sourit franchement, ne doutant pas qu'il comprendrait très bien ce qu'il en était pour une Echani lorsqu'elle parlait d'apprendre à connaître quelqu'un. Malgré son très jeune âge lors de son achat, elle avait gardé en elle quelques éléments de la culture Echani. Puis elle laissa son regard glisser sur l'objet qui avait attisé sa curiosité plus tôt, et sa convoitise aussi, le sabre de son interlocuteur.


Et ça c'est quoi ? J'aime bien, c'est... joli! Mais ce serait mieux en rose!
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Maldaïr l’écoutait les bras croisés, la mine sérieuse. Il réfléchissait. Son esprit scientifique était habitué aux échecs d’expériences. Il savait, entre autre, que c’était souvent des échecs que surgissaient les plus grandes découvertes. Aussi cherchait-il déjà comment retourner les choses à son avantage de cette première rencontre qui était, avouons-le, pas un franc succès. Il regardait donc la petite fille et un sourire amusé apparut sur son visage. Elle avait bien parlé d’un sabre laser rose ? ROSE ?! Alors malgré le fait qu’il n’existait pas à sa connaissance de cristal rose, en plus il lui paraissait évident que la seule couleur digne d’intérêt pour sa beauté était le violet. Il ne put s’empêcher tout de même de répliquer.

« Si un jour tu le mérite il se pourrait que je t’en fournisse un. Mais je te préviens que son maniement est des plus compliqués. » Puis sans prévenir il se dirigea vers une caisse qu’il ouvrit avec sa vibrolame. Une bonne quantité de vêtements se déversa alors sur le sol. « Avant tout chose tu devrais te changer. Cette robe ne pourra que te gêner dans tes déplacements pour sortir d’ici. » Puis il prit la sacoche à sa ceinture qui avait contenu la télécommande, maintenant dans la main de Maldaïr, et la lui lança. « Use ça pour prendre autant de chose que tu penses avoir besoin. Tu y trouveras aussi de la nourriture. »

Puis sans rien ajouter de plus il se dirigea vers la porte et s’y adossa semblant attendre qu’elle se prépare. Il l’observait laissant ses pensées tourner et retourner dans son esprit. Que faisait-il ici déjà avec cette enfant ? Pourquoi l’avait-il libéré et dévoilé son nom ? Lui qui jusqu’ici avait toujours été prudent au point camoufler son existence même. N’hésitant pas à tuer. Pourquoi avait-il laissé la vie à cette petite alors qu’elle était de toute évidence une variable instable d’une équation à peine en formation. Elle avait du potentiel, certes, mais à quoi lui servirait-elle vraiment ? Quels étaient les plans de la Force pour l’avoir amené à la découvrir ? Surtout si peu de temps après la découverte de Keryan ? Il n’était pas un gardien de garderie d’enfants bon sang !

À moins que ? Oui . . . peut-être. Mais cela était certainement un pari risqué. Il lui faudrait l’entrainer, la laisser se développer. Lui montrer qu’elle avait tout à y gagner à travailler avec lui. Elle était peut être une enfant aujourd’hui, mais cela n’était qu’un état temporaire. Il se rendit compte qu’il l’avait fixé sans bouger pendant un petit moment déjà. Aussi se redressa-t-il.

« Bien, il est temps je pense de te dire ce qu’il va se passer maintenant et te donner quelques informations. Comme je te l’ai dit plutôt je me nomme bien Maldaïr. Je suis, comme tu l’as si gentiment remarqué, un Arkanian, chercheur moi-même, mais pas dans ce Laboratoire, disons que je suis plus indépendant. C’est pour cela que j’ai pu aussi facilement entrer dans ce complexe en usant de mon influence. Je pourrais aussi te faire sortir facilement, mais, ce ne serait d’un pas drôle, et aussi je veux te tester. » Il l’observa un instant, pour voir sa réaction à sa déclaration, avant de poursuivre. « Je vais télécharger dans ton dispositif oculaire le chemin qui te permettra de sortir d’ici. Je t’attendrais dans un speeder à l’extérieur du bâtiment, proche de ton point de sortie. Ne t’inquiète pas toute les informations te seront fournis, tel que la position des caméras sur ton chemin. Pour ce qui est de ton 'amour' nous en parlerons une fois qu'on aura quitté la planète, pas avant.» Tout en parlant il pianotait sur la commande de contrôle et fini par appuyer sur le bouton ‘download’. 


Plan partiel du rdc du laboratoire:



« Une dernière directive. Tu dois arriver au speeder sans t’être fait ni repéré, ni avoir tué personne. Tu ne dois laisser aucune trace de ton passage aussi. J’insiste sur ce dernier point. » Il la regarda dans les yeux pour être sûr qu’elle avait bien tout saisi. Une fois sûre qu’elle avait bien compris par acquiescement. « Bien je te devance. Sors d’ici 10 minutes après mon départ. Tu as 2h. Pas moins pas plus. N’arrive pas plus tôt. Tu risques de ne pas m’y trouver. Si tu arrives trop tard . . . je te laisse deviner ce qui arrivera.»

Il alla ramasser le panneau de contrôle qu’il avait détruit de son sabre laser et le cacha dans son vêtement. Il s’assura de ne laisser aucune trace de son passage dans la pièce remontant même les caisses sans user la Force. Puis se dirigea vers la porte et l’ouvrit. Au moment de franchir la porte il s’arrêta et la regarda une dernière fois, une chose en lui, le poussant à ne pas partir ainsi. « Reste en vie . . . » Puis il s’en alla. Marchant dans le couloir il alla reprendre l’ascenseur qui ramenait aux étages supérieurs et se dirigea vers son bureau. Il rejoindrait son speeder dans un peu moins de 2h. Un vaisseau avait été préparé pour lui par sa mère à sa demande au spatioport. Ce vaisseau était une fin de série. Étrangement, son référencement disparaitrait des bases de données dans la journée après son départ. Il s’y dirigerait une fois que Naen l’aurait rejoint. Si elle arrivait en retard, cela signifierait qu’elle n’en valait finalement pas le coup . . . 
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