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Tonton,

Je sais ce que tu vas dire, mais il faut que j'aille sur Kuat. Il faut que je vois Maman, que je lui parle. Je sais bien ce que dit le Code des Jedi, mais j'ai besoin de le faire. Depuis Artorias, je ne cesse de penser à elle.

Il y a aussi autre chose. Je n'ai pas su t'en parler, pas comme j'aurais voulu. Chaque nuit, je fais le même rêve. Je me vois, revois, sur le vaisseau prison. Je suis là, torturé, esseulé, isolé et ensuite, je vois son visage. Dans le flou, je distingue son timbre de voix, et pourtant je ne comprends pas ce qu'elle me dit. Mon esprit me dit qu'elle me parle de toi, de tante Illiana. Je la sens me prendre, me porter dehors, m'emmener. Est-ce un souvenir ? Je ... n'arrive pas à le savoir. Mais je veux le savoir.

Personne au Temple n'a su me dire comment je suis arrivé. On m'a retrouvé, voila ce que je sais. Et l'on a continué mes soins. Mais qui m'a sauvé des Sith ? Elle ? Si c'est le cas, alors je lui dois au moins un merci. Il ... Il faut que je la retrouve. Et pour ça, j'ai un plan, une idée qu'il vaut mieux que je garde pour moi.

Ne t’inquiètes pas, je serais prudent. Et je dirais bonjour à Maman de ta part.

Ton neveu qui t'aime
Zelonion

Voila comment j'avais résumé mon "départ" à Tonton. J'avais glissé le mot, gribouillé sur un morceau de papier dans sa chambre vide. Bien sur, j'aurais aimé lui parler de vive-voix, lui expliquer, mais d'un autre coté, je me sentais plus satisfait que ca n'avait pas été le cas. Je n'arrivais pas à me défaire de l'impression qu'il aurait tout fait pour m'arrêter. Mais autant il aurait essayé, autant ma conviction se serait renforcé.

Ma tête pivota pour le hublot du transport dans lequel je me trouvais, et Kuat se dessinait enfin, avec ses chantiers entourant la planète. Je ne l'avais pas revu depuis mon départ de mon foyer pour le Temple, et alors que je revenais dans ce "chez-moi", je n'y ressentais pas vraiment d'attaches, si ce n'est la présence de ma famille. J'avais des bribes de souvenirs de ce qu'avait été ma maison à l'époque, je revoyais le visage de ma mère, de ma tante, mais je ne pouvais pas nier que je me sentais hors sujet. D'ailleurs, j'avais utilisé les ressources du Temple au préalable, et celles d'Iziz pour savoir comment me diriger une fois à Kuat City. L'adresse piquée sur les lettres de Maman, j'avais pu me tracer un véritable itinéraire. Et puis, il y avait la Force.

Que dirait-elle ? Quand elle saurait que j'étais "absent" du Temple, où elle devait s'attendre que je sois ? Serait-elle heureuse de me voir ? Saurait-elle quelque chose sur ma mystérieuse sauveuse à la peau verte ? Me forcerait-elle à rentrer au Temple ? ... Autant de questions qu'il allait me falloir trancher avec elle. Car elle, elle aurait un vrai pouvoir sur moi. Bien plus fort qu'un quelconque pouvoir mystique, bien plus autoritaire qu'une attablé d'une douzaine de vieux grigous... Son avis, à elle, je le respecterais.

-"Mesdames et Messieurs, nous entrons dans l'atmosphère de Kuat."

Mon regard se releva au son de la voix métallique, pour revenir à la contemplation à travers le hublot. Mon coeur battait, de plus en plus fort, alors que je ne pouvais m'empêcher de ressentir une profonde émotion : de la joie. J'avais hâte. Hâte de la revoir.
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C'est étrange. Je me sentais... comme ayant un lourd fardeau sur les épaules alors que j'étais devant la porte de l'habitation de ma mère. J'ignorais si elle me reconnaîtrait, si elle serait encore comme je l'imagines. J'avais peur, d'une certaine façon. Mais quand la porte s'ouvrit, ce sentiment disparu. Elle était là, belle à mes yeux, et eut tout de suite cette façon de me dire "Zelonion". Il y avait bien sur une certaine surprise dans sa voix, mais emmêlé de... quelque chose d'indescriptible. L'effet que cela me fit... j'en oublia jusqu'à ce "fardeau" sur mes épaules. Et l'instant suivant, je l'étreignais.

Quand j'y repense, à cet instant précis, je me demande pourquoi ? Pourquoi nous sépare-t-on de notre famille ainsi ?

-"Il n'y a pas d'émotions, il n'y a que la paix..."

La réponse sort de ma bouche, presque machinalement alors que je suis allongé sur mon lit. Mais au-delà de ça, ma réflexion -mon esprit lui-même- semble choqué. Suis-je un robot ? Un droïde programmé ? Ce sentiment qui me lie à ma mère... j'ai l'impression qu'il me rend capable de tout. Je serais prêt à mourir pour elle, à tout. Rien ne me serait impossible pour la protéger. Alors pourquoi ? Est-ce vraiment mal ?

Pour la enième fois, je me retournes dans mon lit. Je ne comprends pas. Ou plutôt, je m'interroges. Vivre avec Maman, passer ce petit temps avec elle, j'adore. Je voudrais que ça dure encore et encore. Et pourtant, je sais que c'est impossible. Au mieux, Tonton aura lu ma lettre. Si je reste ici longtemps, ils viendront me chercher. Et je ne veux pas. Mais tonton n'est pas le problème. Le problème, c'est le vieux, ce héros de la galaxie : Saï Don. Bizarrement, quand je réfléchis à ce dilemme, c'est lui que je vois, assis sur un banc blanc de la bibliothèque. J'entends encore ses paroles, où il disait me "faire confiance". Il semblait sincère. Me mentait-il ? Ou est-il la preuve irréfutable que l'Ordre Jedi ne nous formates pas ?

-*Il y a elle aussi...*

Elle. Oui... Je sais de qui "la voix" parle. Cette Sith a la peau rouge. Elle hante mes rêves, agrémentant mon esprit de haine... et de passion. J'en ai peur, c'est évident, et pourtant je donnerais bien des choses pour apposer la marque de mon passage sur sa chair.

Maman m'a demandé pourquoi j'avais quitté le temple. J'ai été honnête, bien plus que je ne le serais avec pas mal de monde. Et ça s'est avéré payant : elle pense savoir qui est ma bienfaitrice. Velvet... Le nom a fait resurgir des flash en moi. Je l'entends prononcé dans mes rêves. C'est une piste, un détail que je garderais. Maman connait Velvet que de nom, mais elle dit que Tonton et Tatie la connaisse. Est-ce pour ça qu'elle m'a aidé ? Je me sens... le devoir de savoir.
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Rien. Absolument rien ne peut se mettre en une mère et son enfant, quand l'amour s'y trouve - Erwan Vikul, Psychologue de Coronet...

C'est amusant que je repense à cette phrase. Je ne l'ai peut-être lu qu'une ou deux fois, lors d'une recherche pour un travail au temple, mais quand je vois avec quelle facilité Maman m'a retenu ce matin de partir, j'en comprends pleinement le sens. Un jour de plus, qu'est-ce que c'était ? Je n'avais pas l'impression d'être en danger, et je ne l'avais pas été. Je peux le dire, maintenant que le soir est venu. Mais j'avais été clair avec Maman : un jour. Pas une nuit.

Ce qu'on a fait ? Un simple coup d'oeil sur moi vous le dirait : du shopping. Et croyez-moi, quand votre mère, un peu rapiats, récupère son fils pour un jour, l'avarice n'existe plus. Elle m'a rhabillé, de la tête au pied. Elle disait qu'elle ne voulait pas que je passes pour un réfugié, et j'entends encore son "Mais oui" quand je lui ais expliqué qu'il valait mieux pas que je passe pour un Jedi ; mais si je me tournes maintenant face à un miroir, je dois me rendre à l'évidence : je ressemble à un Jedi. La tenue n'est pas traditionnelle, certes, mais n'est pas non plus celle d'un paysan lambda. En même temps, je ne lui avais pas dit non. Elle était tellement belle à voir, souriante en me gâtant, que je n'avais pas pu. Elle m'avait aussi acheté un sac à dos fonctionnel et de quoi le remplir. Les mères ... elles ne changeraient jamais. Elle m'avait filé aussi "un peu" d'argent, une fortune pour un padawan... Et elle ne m'avait pas laissé refuser. Elle s'était même arrangé pour que je lui promette de tout garder, et de ne pas cacher une partie dans une de ses poches au dernier moment. Tonton n'était surement pas étranger à cette remarque, lui ayant probablement fait savoir que je ne mens jamais, incapable que j'en suis. Fichu défaut ...

///Les passagers pour Dantooïne sont invités à embarquer. Le départ se fera d'ici une heure.///

La voix mécanique et féminine de l'annonce me fait relever la tête. Dantooine, ma prochaine étape. Ça n'allait pas être triste, et je n'étais pas sur de ce que j'allais y trouver, mais j'espérais le début d'une piste. Pas sur Velvet, mais bien sur le moyen de la retrouver. Le moyen que j'avais imaginer. Tatie, elle, ne savait pas comment, ni même par où commencer. Alors je m'étais résigné à suivre mon plan initial. Plan que je n'avais pas partagé, pas même avec Maman. Je savais qu'elle allait écrire à Tonton, pour le rassurer, pour lui dire que j'allais bien, pour lui dire que j'allais sur Dantooïne, et il faudrait que je m'en accommode. Elle m'avait promis un jour d'avance... Et à voir la gueule de ses transports, comparé aux vaisseaux du Temple, il n'était pas impossible que le vieux soit à l'arrivée. J'allais devoir me montrer prudent... ou renoncer à ma quête serait définitivement plus qu'une option.

-"Votre ticket, jeune homme ?"

Je le tendis, à un humain vraiment imposant, ainsi que mon passeport. Un passeport qu'il me faudrait peut-être changer, à l'occasion. Et lorsqu'il me rendit le tout, en règle, j'entamais mon ascension de la rampe du transport, afin de gagner ma place, sortant mon datapad de mon sac.
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