Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Le Chevalier Léonard Tianesli fait partie du groupe dépêché par le Temple Jedi auprès du Chancelier Halussius Arnor afin que ce dernier soit conduit en toute sécurité vers Flydon Maxima. Une façon pour les Jedi de montrer leur soutien à la République, tout en renforçant la sécurité habituelle du dirigeant du gouvernement.

La première partie du voyage s’est déroulée sans encombre mais, sans surprise car Halussius avait eu vent de quelques informations, des Sith attaquent le convoi Républicain en le forçant à sortir de l’hyper-espace avant d’atteindre Flydon Maxima. L’ennemi n’a pas l’avantage numéraire et tout le monde est confiant : ces Sith ne sont pas ceux de l’Empire. D’ailleurs, ce dernier, par communications, affirme qu’il est prêt à envoyer de l’aide à la République pour faire taire ces dangereux rebelles.

Tout devrait bien se passer une fois que le Chancelier aurait échappé à cette petite attaque, et atteindre Flydon Maxima avec seulement quelques heures de retard. Mais le Chevalier Tianesli a soudain un mauvais pressentiment persistant : il sait qu’il y a un piège. Un autre que celui qu’ils sont en train de vivre ici et qui attend le Chancelier Arnor sur Flydon Maxima. Il est difficile d’identifier clairement quel est le danger mais Léonard a la certitude que quelque chose leur échappe à tous. Faut-il vraiment que le Chancelier aille rencontrer Darth Ynnitach ? Léonard ne le pense pas, la Force dit le contraire… Mais Halussius a la certitude de la bonne volonté de la Dame Noire quant à l’élaboration de la paix entre Empire et République.  Que faire alors ?


Seuls les joueurs Halussius Arnor et Léonard Tianesli sont autorisées à poster dans ce sujet.
Ordre de posts : Halussius – Léonard
Votre combat est une joute verbale ! Vous devez donc utiliser la parole pour débattre autour des décisions à prendre. Vous serez jugées sur la pertinence des propos de votre personnage mais aussi sur son charisme, le réalisme de sa façon de parler avec le contexte, et la qualité générale de votre RP. Bonne chance !
Halussius Arnor
Halussius Arnor
Messages : 474
Eclats Kyber : 0
Le mess des officiers était l'endroit le plus convoité par chacun des membres de l'équipage ne possédant les galons nécessaires. L'endroit n'avait rien d'un vaste réfectoire dans lequel se trouvaient disposées des tables pouvant regrouper une dizaine de personnes s’assaillant sur de grand banc en métal. Non. Le mess des officiers offrait un confort bien meilleur et surtout un repas bien meilleur. De plus petite taille, on pouvait y trouver des tables rondes pouvant accueillir jusqu'à quatre personnes dont les assises se trouvaient être des chaises avec dossier, mais également des box particuliers encastrés de manière régulière dans une des cloisons du vaisseau dans lesquels se trouvait une table carré entourée d'une banquette en cuir de bantha. Autant dire que ces box étaient très prisés. Il n'y en avait que cinq. Sur ce nombre, il fallait évidement retirer celui réservé au capitaine du vaisseau et à son second. Les autres officiers devant se partager les quatre autres. Quatre box pour un peu plus d'une centaine d'officiers, autant dire qu'il y avait foule lorsque l'heure du repas arrivait.

Halussius se trouvait dans un de ces box. Celui qu capitaine pour être précis. On lui avait servis le même repas que partageait le reste des officiers. Le chef s'était surpassé lui avait-on dit. Un repas composé d'un genre de viande en sauce accompagné d'une bouillie ressemblant à de la purée et quelques légumes. Le dessert étant une coupe de gelée de couleur mauve dont il ne saurait dire à quel parfum elle était aromatisée. Une nourriture qui tranchait indubitablement avec celle qu'on lui servait au Sénat. La sympathie que pouvait avoir Halussius à l'égard des forces armées de la République n'en était que renforcer. Mais Halussius feint de s’en accommoder. S'il se trouvait là, c'est parce que le capitaine Sorens du Tolérant l'avait cordialement invité à se joindre à lui.

D'ordinaire, Sorens n'avait guère le temps de prendre un repas aussi tranquillement. Il passait le plus clair de son temps sur la passerelle ou dans ses quartiers afin de satisfaire à ses interminables obligations administratives. Mais la situation était particulière cette fois-ci. Bien qu'étant toujours le commandant de son vaisseau, il se trouvait dans la situation d'être, de fait, l'officier en second sur son propre vaisseau. La mission d'escorte vers la Flydon Maxima étant de premier ordre, l’État-major avait dépêché un des Grands Amiraux de la République afin de diriger la flotte, le Grand Amiral Den'tho. Il se trouvait ainsi libéré de certaines tâches.

Les deux hommes semblaient bien s'entendre et discutaient assez allégrement. Qu'est ce qu'un politicien et un officier de la marine pouvaient bien avoir à se dire ? C'est ce que Halussius s'était demandé de prime abord... Il se trouva que les deux hommes s'étaient déjà rencontrés il y a quelques années, sur Cato Nemoida. Halussius n'était que padawan et Sorens officier tacticien sur la passerelle du vaisseau les transportant lui et son maître. Un contexte propice à l'échange de quelques anecdotes. Le repas finissant, un sous-officier se présenta alors, un pad à la main, devant le box et fit le salut réglementaire dans la marine.


 « Pardonnez-moi de vous interrompre, mon capitaine. Nous avons reçu une communication prioritaire en provenance de Coruscant à l'attention du Chancelier suprême. »

Sorens tourna alors son regard vers Halussius qui observait le sous-officier. Depuis son départ de Coruscant, Halussius avait passé son temps a converser avec des hologrammes... Conseillers, ministres, sénateurs sans oublié le secrétaire général de la Chancellerie. Personne ne semblait vouloir lui laisser un moment de répit. Il faut dire que la réunion qui se profilait était d'importance.

 « A la demande de qui ? »

Si Halussius se permettait de demander l'identité de la personne demandant à le contacter, c'est que toutes les communications qu'il recevait depuis le début de la journée étaient « prioritaires » alors que, objectivement, elles ne l'étaient pas.

 « Nous ne savons pas, Excellence. La demande est seulement accompagnée d'un code... 00-E(psilon)-31. »

Halussius acquiesça aussitôt et déposa la serviette qui avait sur ses genoux sur la table. Ce code particulier était fort bien connu de lui. Il savait à présent qui cherchait à le contacter et que cette communication était réellement prioritaire. Ce qui ne le rassurait guère en vérité. Halussius dit alors au capitaine.

 « Je suis navré, capitaine, je dois vous laissez. Nous reprendrons notre conversation plus tard. »

L'échange fut bref et cordiale entre les deux hommes. Halussius quitta rapidement le mess tandis que le sous-officier regagnait le centre des communications sur la passerelle. Il se dirigea vers la salle de réunion situé cinq ponts en dessous de la passerelle, au cœur du vaisseau, entre elle et le hangar principal. C'est là depuis cet endroit qu'Halussius poursuivait ses tâches gouvernementales. Une fois à l'intérieur, Halussius se retrouva assis devant une grande console, sorte d'excroissance d'une grande table ronde au centre de laquelle se trouvait un projecteur holographique de grande taille entouré d'un certain nombre d'autres projecteurs de taille diverses.

La passerelle lui avait transmis directement la communication. Etant donné l'origine de la communication, la procédure voulait qu'Halussius lui même, entre son propre code d'identification. Un code personnel qui lui était propre et qui attestait de son identité et surtout de la garantie du décryptage de la communication. Une fois le code entré, l'hologramme s'activa et l'image spectrale d'un homme en tenue sombre et grise apparue.


 « Directeur Needa... Je redoute d'entendre les nouvelles que vous allez me donner. Que ce passe-t-il ? »

Le Directeur Needa, l'homme qui gérait les nouveaux services de renseignements mis en place par Halussius au début de son mandat. Un homme compétent, en qui il avait toute confiance. Un homme qui ne l'avais jamais manqué. Un homme froid, parfois sanglant dans ses propos et ses jugements, mais un homme terriblement efficace.

// Des nouvelles troublantes, Excellence, j'en suis désolé. Depuis la défaite d'Artorias, nos services ont placés des postes secrets d'écoute non loin des anciens territoires Sith. Nous avons interceptés une transmission dans la matinée. Il semblerait que les nouvelles autorités Sith aient à faire à un cas de dissidence dans leurs rangs.//

Halussius fronça les sourcils. La nouvelle était pour le moins, inattendue... Darth Ynnitach, celle qui s'était présenté à lui comme la nouvelle impératrice des Sith, serait-elle contesté au sein de son propre camp?

 « Est ce que l'on connaît l'ampleur de cette dissidence ? »

 // Oui. Excellence. Nous avons interceptés des communications Sith faisant état de pillages de certains de leur dépôts d'armements et de la disparition d'un certain nombre de leur croiseurs... Nous ne savons rien sur l'identité des dissidents. //

Le visage d'Halussius s'assombrit soudainement. Connaissant l'organisation des Sith, du moins ce que l'Ordre en savait, un Sith en électron libre pouvait représenter une menace... Une menace d'autant plus sérieuse s'il réussissait mettre la main sur une flotte.

 « Est ce que l'Etat-major est au courant ? « 

 // Nos services ont transmis l'information dès que nous avons été en mesure de l'authentifier. Mais ce n'est pas tout Excellence.//

Alors que Needa s'apprêtait à poursuivre son propos. Un signal sonore fut émis par la console d'Halussius. Une autre communication entrante était en attente. Cette fois, l'origine était clairement mentionnée. La communication provenait de l'Etat-major. Halussius activa alors l'hologramme et partagea la communication de manière ce que tout les intervenants puissent se voir et s'entendre. La silhouette du Grand Amiral Tog apparut.

 « Amiral Tog, vous arrivez à point nommé ! »

 // Excellence. Je pense que le Directeur Needa vous mis au courant de ce qui ce passe du côté Sith. Sachez que nous venons de recevoir un communiqué des autorités militaires impériales nous affirmant qu'un cas de dissidence s'est présenté à eux.

Un certain Dark Riakath s'est rebellé contre leur gouvernement, emportant avec lui troupes, armes et vaisseaux de guerre. Ils nous assurent faire le nécessaire pour retrouver sa trace et également, qu'ils sont prêt à nous soutenir au cas où ce Riakath viendrait à s'attaquer à la République.//


Halussius ne put s'empêcher d'ouvrir grand ses yeux, tant il était étonné par cette dernière nouvelle.

 « Trop aimable à eux... Directeur Needa, est ce cela que vous étiez sur le point de me dire ? »

// Non. Excellence. Il y a moins d'une heure, nous avons interceptez une transmissions sub-spatiale à la lisière du système de Korriban. Nous n'avons pas pu localiser la source de la transmission mais le message était clair... Il parlait d'empêcher votre délégation d'arriver jusqu'à la station Flydon.//

Par réflexe, Halussius tenta de sonder la Force en silence, à la recherche d'une quelconque perturbation proche de lui, d'une sombre émanation.

 // Excellence, il y un fort risque que votre vaisseau soit attaqué. Je vous recommande de reporter le sommet avec le gouvernement impérial et de revenir au plus vite sur Coruscant. Nous devons être prudent. //

Halussius entendait les paroles de Tog, mais son attention semblait se porter sur autre chose... Sur la Force. Jusqu'ici silencieuse, Halussius percevait comme un écho lointain et diffus... Un écho qui prenait de plus en plus d'importance faisant naître en lui un mauvais pressentiment... Devant son silence, tog relança Halussius.

// Excellence, est ce que tout va bien? //

 « C'est étrange... »

Il n'eut pas le temps de poursuivre que les deux silhouettes commencèrent à se déformer rapidement. Les hologrammes semblaient envahis par de nombreux parasites avant de disparaître. Cet fois, l'écho que percevait Halussius dans la Force n'en était plus un... Le côté obscur se manifestait. C'est alors qu'une grande secousse ébranla tout le vaisseau suivi de nombreux bruits de métal torturé. Ce genre de secousse n'était pas le fruit d'une explosion. Non. Le Jedi avait déjà vécu ce phénomène... Un phénomène qui se produisait lorsque les amortisseurs inertiels se trouvaient subitement sollicités et peinaient à compenser un changement d'état... Un changement d'état qui pouvait se produire lorsqu'un vaisseau en hyper-espace en était extrait de force... Les alarmes du vaisseaux se mirent à hurler partout dans le vaisseau. Des voyants rouges se mirent à clignoter. De nouvelles secousses se firent sentir suivis de bruits violents. Cette fois-ci, il s'agissait bien d'explosions. Le vaisseau était attaqué.

Les portes de la salle de réunion s'ouvrirent alors. Cinq gardes sénatoriaux firent alors leur entrée, leur fusil-blaster à la main. Le ton du garde était calme mais autoritaire.


 « Excellence, le vaisseau est attaqué, nous devons vous mettre en sécurité. Je vous demande de nous suivre »

Halussius ne discuta pas. Tout était si soudain. Le garde qui venait de lui parler était visiblement le chef de l'équipe. Il ordonna à Halussius de ce placer à un endroit. Il fut immédiatement entouré par ses gardes.

 « Je dois rejoindre la passerelle, c'est l'endroit le plus sûr du vaisseau. »

 « Désolé, Excellence, mais ce n'est ce qui est prévu. Les ordres du capitaine Nexis sont très clairs. En cas d'attaque notre priorité est de vous faire évacuer le vaisseau au plus vite afin que vous puissiez rejoindre l'avant-poste le plus proche. »

Il s'adressa ensuite à ses frères d'armes. Chacun d'eux s'étaient défait de leur toge de parade laissait ainsi apparaître un armure semblable à celle des soldats terrestres mais de couleur bleu et mauve. Il portait toujours leur casque de parade, mais l'ouverture traditionnelle laissant apparaître une partie du visage était à présent refermée par un visière noire.

 « Formation serrée en étoile. Autorisation de tirer à vue sur tout ce qui ne porte pas un uniforme républicain ou Jedi. A partir d'ici, on fonce vers le hangar principal, on ne s'arrête pas. 

Vous êtes prêt Excellence ? Ça va être la course du jour.»


La visière de chef d'escouade se refermant, tous se mirent en joug. Il ouvrit les portes.

 « En avant ! »

La course venait de démarrer. Quittant rapidement la salle de réunion, Halussius et les gardes marchaient d'un pas très soutenu. Le coursive était secouée de plus en plus par toute une série de tremblement. Les systèmes anti-incendie du vaisseau s'étaient mis en route à certain endroit. Le chaos régnait partout. Le groupe venait de passer deux ponts déjà. Halussius percevait le bruit d'explosion à répétition. Les gardes avançaient sans faire dans le détail, quitte à bousculer ceux qui fuyaient ou qui ne faisait pas attention. Halussius ne pensait pas à cet instant, il ne faisait que suivre, prit par les événements. Il était cependant toujours en lien avec Force et percevait la présence du côté obscur nettement. Le groupe était sur le point d'emprunter un virage...

 « Repliez-vous ! »

Un nombre important de traits rouge passèrent devant eux... Le chef ordonna à tout le monde de se baisser. Des soldats ennemis se trouvaient en position devant eux, au détour du second virage de la coursive.

 « Il n'y a pas d'autre chemin... Nous devons passer par là ! »

Halussius se sentait comme impuissant. Il était pourtant un Jedi, il était entraîné à affronter ce genre de situation. Si seulement il portait son.... sabre-laser. Ayant comme une révélation, Halussius regarda dans la poche intérieure de sa veste, poche dissimulée... Dans la précipitation, il en avait presque oublié son sabre-laser. Dès lors, l'équilibre des forces s'en trouvait quelque peu changé.

 « S'il s'agit du seul chemin, alors il nous faut le prendre, commandant. »

Au même moment, Halussius activa son sabre, laissant apparaître la lame verte incandescente. Le commandant observa un instant le Chancelier... D'abord hésitant à l'idée que le Chancelier puisse prendre par au combat, il acquiesça se rappelant qu'avoir un sabre-laser de son côté n'était pas négligeable. Le commandant demanda à l'un des gardes de lui donner comme une sorte de grenade.

 « A mon signal, on fonce, compris ? Restez bien derrière moi, Excellence. »

 « Si cela ne vous dérange pas, commandant, je crois que nous allons changer un peu les choses. Vous restez derrière moi et vous ouvrez le feu sur tout ce qui bouge, compris ? Avec mon sabre-laser je ne risque rien. »

Tous acquiescèrent. Le commandant activa alors le mécanisme de l'objet. Un voyant se mit à clignoter de plus en plus rapidement. Alors que la coursive se trouvait toujours sous un feu nourrit, il lança d'un geste ferme la grenade au sol. Le groupe se tenait prêt à décoller. Deux secondes plus tard, un flash de lumière aveuglant subit d'un bruit strident envahirent la coursive. Le moment était venu. Le groupe se mit alors en marche. Les tirs de blasters fusaient de part et d'autre. Des tirs qui réussirent à atteindre l'un des gardes qui s'effondra. Halussius faisait montre d'adresse afin de parer et renvoyer les tirs diriger vers lui vers les gardes avec sa lame. Ces derniers n'étaient pas en reste... Ils tiraient pour tuer, chaque tir était précis et touchait au but. Huit soldats furent ainsi mit hors d'état... Le commandant refusa que l'on aille s'occuper de l'état de garde qui était tombé. Le temps pressait.

Poursuivant leur avancé, Halussius perçu la présence d'autres soldats proches d'eux... Trop tard. Un détonateur thermal fut lancé non loin de leur position. Halussius eut à peine le temps d'user de la Force afin de l'éloigner qu'il explosa... Les gardes et lui furent projetés en arrière par le souffle atténué mais puissant de l'explosion. Ils étaient tous encore conscient mais désorienté. Halussius n'avait pas lâché son sabre-laser mais cherchait à reprendre ses esprits. Il voyait des soldats qui ne portaient pas les armes de la République s'approcher d'eux rapidement armes en joug... C'est alors qu'Halussius perçu une perturbation dans la Force... une perturbation qui n'émanait pas du Côté Obscur.

Invité
Anonymous
Je ne gardais pas un bon souvenir des vaisseaux militaires.. Depuis le Zénith ou j’avais faillis me faire zigouiller pour trahison en essayant de faire libérer Velvet, je devais avouer que j’étais d’une extrême vigilance à ce bord. Je déambulais dans les couloirs dans ma longue bure grise en scrutant chaque homme, chaque endroit, une main sur mon bâton, ma canne, ma démarque boiteuse. Bref, on me qualifiait souvent de « profil d’oiseau de proie », là, j’en avais réellement l’air, l’acier gris de mes yeux vigilant.
Me renseignant sur la personne que j’étais chargé protéger, on m’avait dit qu’Halussius était à la table du capitaine du bâtiment, aussi me contentais-je pour le moment de comprendre et découvrir la mécanique bien huilée de la flotte spatiale républicaine. Quel meilleur endroit pour ce faire que la Passerelle ?
Ca me faisait bizarre d’ailleurs d’être livré à la même activité que le Ministre Rejliidic, comme si nous partagions un certain gout pour l’hyperespace. Il fallait bien dire que ces couleurs irisées bercées par l’ordre qui régnait dans la salle avaient tout pour ravir. Un doux silence brisé seulement par un commandement rapide et efficace de Grand Amiral. En vérité, la coordination de ces hommes et femmes était au-delà des mots, ils n’en avaient pas besoin, et c’était admirable à voir, réellement.
Au fin fond de cette passerelle, adossé au mur, je poussais un infime sourire, me détendant légèrement. Après tout.. J’étais bien ici.. C’était amusant à admettre, mais la hiérarchie militaire correspondait bien à mon caractère et à l’empirisme logique brut qui me caractérisait. Cette mécanique parfaite.. Je trouvais ça beau à regarder, même si je restais convaincu que tout cela était utilisé bien souvent à de mauvaises fins. Puis je portais ma main à ma bure, sentant, curieux, que mon communicateur vibrait.

La question étant donc de savoir pourquoi en une poignée de secondes, je me retrouvais au sol, une migraine monstre et des tremblements dans tous les faibles os de mon corps, ce dernier criant toute la protestation possible face à cette maltraitance soudaine.
Reprenant mes esprits, je vis.. Oui, un trous dans la passerelle, des flammes, des morts.. Et très accessoirement, depuis le panorama de la salle, une flotte ennemie.

-Merde ! Halussius !

Un Léonard, c’est ça. Alors même que la passerelle se remettait durement du premier coup, mon esprit avait déjà exécuté son analyse avec sa rapidité coutumière. Une réaction cognitive immédiate associée à mon devoir présent pour conclure à une conclusion simple : retrouver le Chancelier ! En pleine course claudiquante dans le dédale du vaisseau, j’activais mon communicateur sur la fréquence de la sécurité à bord, secret qu’on m’avait confié dès que je m’étais identifié comme Jedi.. Avant de me rendre compte que si je voulais avertir tous les Sith d’où il était, ce serait la meilleure option.
Je m’arrêtais donc à une interface du Tolérant avant de demander à l’ordinateur de bord de me retrouver mon Chancelier, à l’aide des codes que j’avais à dispositions.
Choses faite, je repris ma course, en tâchant d’aller plus vite que les portes blindée dont Ragda avait ordonné la fermeture.
Passant une de ces porte dans un merveilleux mouvement de glissade au sol, je me repris, sondant à nouveau la Force à l’aide de mes talents de détection.. Il était proche.. Tout proche. Mais il n’était surtout pas seul.. Pas grave, j’avais récupéré, j’étais prêts à me battre ! Juste à deux doigts de la crise d’asthme en revanche..

Je tirais mon sabre de mon bâton, en vue de me tailler un raccourci dans la porte bloquée, lorsque je perdis soudain pied. Plus d’équilibre, ni rien. J’étais.. Ailleurs. Je ne saurais pas bien dire comment, ni ou. Je.. Nageais je ne sais ou, dans un flux indéterminé..  Je semblais suivre une trajectoire, dans l’espace.. Avant d’arriver à une station que je connaissais.. La vision était.. Floue. Des scènes de combat, de feu, toutes vue à travers un filtre rouge sang. Une catastrophe réelle dont je ressentais chaque moment, chaque déboires, et cela s’étendait, s’étendait... Puis soudain, plus rien, comme si on rembobinait le fil, je revis tout cela au ralentit, retournant dans l’espace, jusqu’à l’endroit où j’étais, dans le vaisseau. Je me voyais comme si j’avais été à l’extérieur de mon corps.. Avant de brutalement ouvrir les yeux sur la réalité présente, désorienté.. Sentant une vive douleur dans chaque fibre non pas de mon être.. Mais de mon mental. Et j’avais présentement une certitude absolue : Halussius était en danger. Nous étions tous en danger. Et ce trajet dans l'espace était la chose la plus simple à éviter : faire demi tour !

Mon sabre zébra férocement la porte avant qu’un geste autoritaire de la main n’ouvre via la Force les pans ouvert par mon arme, tandis que je m’infiltrais, haletant, dans la brèche. Puis finis finit par déraper dans un couloir ou d’un côté il y avait des soldats visiblement hostiles, de l’autre un Chancelier et son escorte tous un peu abasourdis, sabre au poing, canne dans l'autre. La danse commença immédiatement, maître dans l’art du sabre défensif, je réussi à épargner à mes collègues les premiers tirs. Le Soresu était une discipline presque musicale, et refusant de porter la mort, c'était une maestria d'un sabre qui défendait la vie qui s'interposait entre tir et âmes.. Jusqu’à ce que tout le monde se relève et que l’échange de tir soit définitivement à notre avantage. Avec deux Jedi pour couvrir l’escouade, le mur était clairement impénétrable, et la garde d'Halussius libre de faire miuche. Lorsque d’un revers de sabre, le dernier assaillant fut au sol, touché par son propre tir renvoyé, je me tournais vers mon ancien confrère, aujourd’hui Chancelier, sans égard pour sa charge compte tenu de l’urgence.

-Halussius ! La Force soit louée, je suis arrivé à temps. Vous allez bien ? Tous ? Il faut partir, Halussius ! Nous devons retourner en territoire Républicain ! C’est un piège ! Je..

De quoi devais-je avoir l'air... Tremblant légèrement, les cheveux détachés et en bataille, la barbe en désordre, et du sang sur moi qui n'était pas le miens.. Crédible ? Mouais... Fallait tenter tenter ! Je ne savais pas si Halussius avait souvenir de moi, réellement. Si oui, il devait également se souvenir que ce qui me caractérisait, c’était le calme, la tempérance et l’absence de réactions vives, l'ordre en un mot. Là, j’étais clairement agité. Après tout, même lui avait dû sentir ce qui m’était arrivé. Car ce n’était pas un coup de folie. Réceptif, c’était un avertissement qui m’avait heurté de plein fouet, une vision floue de l’avenir, une perception des couleurs, sombre et terrible.
J’inspirais à fond pour retrouver mon calme et ma respiration, lissant ma robe tandis que l’escorte se remettait en formation, prête à partir je suppose. Moi, je vibrais encore de cette Force Vivante qui m’avait littéralement agressé pour me dire « Demi tour ! ». J'en avais même oublié ce mal de jambe.. Je devais être trop occupé et concentré pour avoir le temps de me consacrer à une douleur qui était somme toute uniquement psychologique..


-Nous fonçons droit au cataclysme ! La Force elle-même s’est donné la peine de nous le révéler, vous ne pouvez pas ne pas l’avoir sentis, même si vous ne l’avez pas subis de plein pied comme j’ai pu, moi, le percevoir ! Halussius, vous ne devez SURTOUT pas continuer ! Nous vivons le prélude d’un chausse trappe qui se referme sur nous au fur et à mesure que l’on avance, on se précipite dans la gueule du Gundark. Vous ne devez pas continuer ! Dès que nous serons à nouveau libres de mouvoir la flotte, il faut que vous donniez l’ordre de faire demi-tour !

La vérité n’était pas exactement dans mon ton. J’avais réellement été bouleversé, et je me laissais bercé par le ressentit de cette expérience pour persuader. J’avais déjà été affecté par la Force, et j’avais déjà eu quelques visions. Mais jamais quelque chose d’aussi rapide, et en conséquence, d’aussi brutal. Mais dire que je n’avais pas repris pied était faux.
Jouant la carte que je pouvais jouer en tant qu’excellent acteur, étudiant les émotions avec assez d’objectivité pour parfaitement bien les imiter, j’usais de la corde sensible. Mais dans mon cerveau travaillait déjà l’implacable logique. Il fallait trouver pourquoi. Il fallait que je réussisse à trouver une justification logique à ce que je disais, un raisonnement qui irait avec cette vision. Parce que sinon, on refuserait de donner un crédit suffisant à ma parole. Même si j'avoue que "Fie-toi à la Force" avait été un argumentaire qui suffisait pour beaucoup, et ça m'avait suffit à moi aussi par fois, par le passé.
En tout cas, j’avais quelques idées qui se mettaient déjà en place. J'allais vers une compréhension globales de la situation.

A côté de ça, fallait bien dire que l’escorte du chancelier s’impatientait. Leur boulot, c’était de mettre Halussius en  sécurité, pas d’écouter un Jedi leur causer de la Force. Et chaque seconde passée immobile était un danger que je faisais courir à celui que je cherchais justement à protéger. Je poussais un long soupire. J’étais en moins bon état que je l’avais mimé. Mes excessivement faibles os ne toléraient pas une masse musculaire intense.. Et la course à pied n’était réellement pas dans mes talents innés.. Prenant sur moi, je fis néanmoins bonne figure, hochant la tête.

-Désolé, nous parleront de tout ça lorsque nous vous aurons conduit en lieu sûr Chancelier. Je vous avertis que votre ministre spécial a pris le commandement, et qu’il a verrouillé tous les accès et sas blindés pour éviter les propagations des troupes ennemies à bord du bâtiment.

Je fis un adroit moulinet de mon sabre, rangeant celui-ci au sommet de mon bâton -rendant les manches indissociables, comme s'il était agit d'un réel ensemble de bois- avant de rentrer dans le rang de soldats, faisant néanmoins attention à rester sur la ligne de tête, pour dévier les tirs des contrevenants. Et proche d'Halussius au passage.
Invité
Anonymous
L’escorte continuait son chemin.. Et moi avec. Nous n’avions pas trouvé de réelle résistance. A la vérité, l’assaut avait été mené par des modules d’abordages. En conséquence, la surprise étant passée, l’adversaire se disséminait dans le vaisseau sans avoir opéré encore de réel rassemblement. Chance ou pas, en tout cas, les groupes isolés d’assaillants semblaient plus surpris de tomber sur une formation réactive d’élite que nous de leur tomber dessus. Cela ne retirait rien au danger : nous étions un groupe d’élite, et nous n’étions pas tombés sur des Sith. Le reste du vaisseau n’avait surement aucune des deux caractéristiques que nous présentions pour survivre..

Du reste, j’avais visiblement laissé Halussius songeur.. Il devait peut-être méditer ce qu’il avait perçu dans la Force pour savoir quel crédit apporter à mes mots..

Mais enfin, nous tombâmes sur une porte de sécurité, close. Avec elle, pas moyen de discuter. Je m'adressais donc à mon camarade soldat de droite.

-Il y a d’autres moyens pour retrouver la navette blindée du Chancelier ?

-Surement.. Mais si on commence à se balader dans le vaisseau.. Rien ne garantit qu’on aura la chance qu’on a eu jusqu’ici niveau rencontres désagréables.. Et on pourra tout aussi bien tomber sur une autre porte close.. Non, il faut la franchir. Blaster en continu, les gars ! Non, vous vous pouvez dévier des tirs pendant qu’on découpe, restez en défense.


D’une gestuelle précise, il divisa le groupe. Trois étaient attachés avec des tir de chaleur continue à découper la porte, tandis que le reste couvrait les accès. Je me retrouvais donc devant une formation de 3 autre types, parés à tirer et moi paré à les défendre, Halussius pas loin.

-Dites.. Jedi, pourquoi.. Enfin je veux dire, a quoi ça rimait votre mise en garde ? Juste du mystique ?

De mon coté, gardant mon sabre à la main, j’avais sorti mon holoprojecteur. Je m’étais souvenu qu’il avait vibré.. Mais avant même de consulter la notification, je m’étais passé la communication de l’Amiral Finz, pensif. Ce fut donc avec un léger retard que je répondis.

-Mhhh ? Ah.. Eh bien y’a trois secondes, j’aurai dit que je n’avais rien d’autre que la Force pour vous demander cela.. Mais maintenant.. Laissez-moi juste un instant..

Si je restais évasif, c’était parce que j’étais en train de lier les deux bouts.. Puis je montrais l’Amiral Finz, en figé, au soldat.

-Ce n’est pas normal ce qui se passe ici.. Regardez, une troupe de rebelles nous sortent de l’hyperespace et nous attaquent alors qu’ils sont en sous nombre.. Quel intérêt ? Ils ne peuvent pas penser réussir à abattre la flotte.. Nous ralentir ? A qui cela profiterait-il ? Nous sommes les seuls à vouloir la paix.. Il n’y a que nous qui payons cet acte de piraterie..
Parlons-en d’ailleurs, de piraterie.. On se retrouve avec une flottille sur le dos, et un amiral.. Et pas des clampins hein.. Les actions et réactions de nos adversaires prouvent une formation militaire évidente, des officiers rudement compétents, et je passe sur le matériel : puits de gravité, vaisseaux puissants et en bon état... Et c’est ridicule de s’attaquer à l’ennemis de l’Empire lorsqu’on est soi-même en rébellion contre lui !
L’Empire d’Ynnitach est tout jeune.. J’ai du mal à croire qu’une rébellion de cette ampleur ait pu couver pendant très longtemps et ne se révèle qu’à présent. On se révèle avant la déclaration, ou pendant la guerre.. Pas après. C’est artificiel ce qui se passe ici.. Et même.. Lorsqu’on a les moyens de mobiliser ce genre de flotte, on conteste l’arrivée au pouvoir de l’Impératrice, on l’empêche de faire.. Parce que je refuse de croire qu’on peut monter une rébellion de ce type en un ou deux mois.. Et si c’était possible, l’Empire aurait eu d’autre chat à fouetter qu’attaquer Artorias. Envoyer une flotte à l’assaut lorsqu’on a des flottes dissidentes dans son propre espace, c’est idiot. Et l’inaction des rebelles dans ce cas ne peut signifier qu’une chose : la collaboration. Cette attaque, pour moi, est un leurre. Ca défit toute stratégie ou sens commun. Il n’est pas possible de concevoir une rébellion de cette ampleur dans l’Empire avec les actes récent.. C’est un coup monté, c’est presque sur.. Et aller sur Flydon Maxima ne serait que foncer dans un piège dont on ignore tout.


Le soldat sembla hésitant. Ils étaient l’élite chargée de garder le Chancelier. Les questions de stratégie militaires, ça les connaissait mieux que moi. Et maintenant qu’on mettait le doigt dessus, ils ne pouvaient qu’admettre que c’était louche. Sceptique néanmoins, il se contentat d’un :

-Mouais..

Je me retournais, agacé. Si j’avais largement été audible, j’étais là clairement en train de m’adresser à tous.

-Mouais ? Ecoutez-moi bien.. Même si on concevait cette attaque comme légitime, et qu’il existait une rébellion de cette ampleur, aller sur Flydon Maxima serait une erreur. Une contestation impériale de cette ampleur est une donnée inédite dans les négociations. Cela change beaucoup de chose en termes d’interlocuteurs et de contexte. On a la preuve d’une rébellion forte dans les rangs même de notre adversaire. C’est une donnée stratégique majeure qui suffit à renverser l’équilibre des forces, et qui place la République dans de toutes nouvelles dispositions !

Là, je devins clairement incisif, à dessein bien sûr.

-Et le Chancelier n’a plus le droit de prendre les devants et de négocier de manière unilatérale face à un tel revirement. Nous pouvons largement justifier un demi-tour devant nos adversaire.. Et il est impératif de consulter le Sénat en session extraordinaire. Cet aveu de faiblesse interne peut signifier un mouvement net de l’opinion républicaine que personne ne peut anticiper, et qu’il n’est donc pas possible de représenter ! Donc même si on admettait cette menace comme réelle, il ne faudrait pas continuer !

Je visais clairement Halussius ce disant, avant de revenir mon soldat. Froid, mon ton de voix monocorde avait cet avantage d’être exempt de toute émotion. Avantage car cela donnait l’impression d’une insupportable vérité qui débordait le mental de mes interlocuteurs. Je les assaillais d’arguments tellement authentiques, prononcé avec justesse et calme, qu’au final, le fait de maitriser parfaitement mon ton en un unisson donnait l’impression que ce que je disais était véritable et n’avait pas besoin de faire vibrer les âmes par la corde sensible. Apogée de raison, l’argumentaire se suffisait pour montrer la voie du vrai.

-Encore une fois, je ne crois pas que ceci soit réel.. Il y a anguille sous roche, d’où ma volonté de garder le Chancelier loin de Flydon Maxima, épicentre de cette histoire.. Mais même si cette attaque était authentique, alors le Chancelier n’aurait plus sa place sur Flydon Maxima avant d’avoir consulté le Sénat..
Se rendre la bas ne représente donc qu’un risque.. Et un risque réellement important.. Vous savez ce que ça veut dire ? Si Halussius est capturé, personne ne pourra fédérer la République.. Le Ministre Rejliidic ne fera jamais l’unanimité, et sera contesté.. Il faudra mettre des élections en place, en espérant qu’on ne tombe pas dans une situation de crise majeure avec les contestataires.
Si la République doit rester en désaccord avec elle-même jusqu’à l‘adoption d’un nouveau Chancelier, et en admettant que ce nouveau fasse consensus comme Halussius le fait.. Alors l’Empire sera en position de nous détruire, monde après monde, sans que le moindre accord soit passé.


J’eu un soupire, terminant mon argumentaire d’un regard lourd.

-Si la vie du Chancelier mérite d’être protégé, c’est parce que d’elle dépend une grande partie du fonctionnement de la République. Ce qui veut dire qu’il n’a pas le droit de prendre de risques inconsidérés, car sa mort ou sa disparition signifie le chaos. Vous avez bien vu ce qu’l s’est passé après Artorias et le bordel que ça a été.. C’est à nous, aujourd’hui, de protéger le Chancelier. Pour la République.. Et contre lui-même si cela est nécessaire.

Le soldat me regarda avec des yeux ronds.. Mais finit par hocher la tête, méditant, comme tous, ce que je venais de dire. Je ne savais pas jusqu’où s’entêterait Halussius.. Mais savoir que sa garde serait prête à jouer contre ses ordres pour le protéger m’aurait bien aidé..

-On a ouvert la porte, c'est bon !

Le rangeais mon communicateur, prêts à reprendre.
Invité
Anonymous
La course reprit. Avec ma canne je suivais le rythme tant bien que mal.. De temps à autre, on tombait sur une escouade d'Impériaux rebelles en train de tenter le sabotage.. Et bien sur, lorsqu'on reprenait la route, ils ne sabotaient plus grand chose.

Cette garde d'élite était surprenante.. La sécurité de Chancelier était la priorité n°1, mais ils restaient des soldats de cœur avec une politique « tant que c'est possible, on abandonne personne », doublé d'une formation spectaculaire. Porter un homme sur son dos, c'est une chose. Réussir à transformer cette solution d'urgence en une formation d'assaut, c'était déjà plus du tenant du génie. En effet, ils reconfiguraient les armures de telles sorte que celui qui porte fasse office de blindé pour que celui porté puisse tirer de tout les endroit tout en étant à couvert. Bref : des pros.

-Là ! La navette !

La formation s'étendit immédiatement. Les hommes se dispersaient pour contrôler chaque point de vue et point stratégique du hangar, tandis qu'avec deux autres, nous escortions le Chancelier dans la navette. Immédiatement, les moteurs chauffèrent. En moins de temps qu'il en fallait pour le die, nous étions prêts à décoller.
Sauf que pour la troisième fois, les communicateurs vibèrent. Ce fut le chef d'escouade qui répondit cette.. Aavant d'ordonner l'immobilisme des troupes.

-Gardez le hangar sous contrôle ! On ne bouge pas encore !

-Un soucis ?

-Nous avons ordre de rejoindre le navire amiral de la Ligue qui est le poste de commandement militaire de cette flotte, et le vaisseau le mieux équipé. Il n'est pas à deux doigts d'exploser comme tout les autres.. En revanche, on nous signale qu'un bâtiment Sith est sur le point de s'autodétruire.. Et que le souffle de l'explosion pourrait nous envoyer contre un des bâtiments de notre flotte si on est dehors au mauvais moment. On reste jusqu'au choc.

-C'est sage.. Vous permettez ?


Il hocha la tête tandis que j'activais la radio de la navette. Avec ça, nous étions tenu au courant en temps réel de l'évolution du combat, et de ses.. Improbables rebondissement. La jonction était faite, on attendait l'explosion d'un croiseur Sith..Je voyais sur le visage de mes congénères que la bataille était presque gagnée.
Pour ma part, j'avais activé mon propre communicateur.. Écoutant d'abord la transmition de ce « Finz », et les visages qu'il avait envoyé.
Un des soldats, curieux, se gratta la tête.

-J'sais que j'suis qu'un soldat et que y'a pas mal de chose en politique que je pige pas.. Mais des rebelles Sith qui attaquent une flotte de la République, ennemie de l'Empire jusqu'à présent, à la recherche de traitres.. A l'Empire contre qui ils se rebellent..

-C'est totalement idiot et ça prouve que c'est totalement absurde comme attaque.


Darth Sinya.. Je me souvenais de ce nom.. Mais je ne savais plus pourquoi. Mais ça prouvait bien qu'il y avait trois camps chez les Siths.. Ou alors que les deux camps qu'on avait là étaient faux, et qu'ils se cachaient derrières leurs petits doigts.

-V'savez quoi ? Faire la guerre, je peux comprendre. J'peux aussi comprendre le coté sournois : le but c'est de gagner.. L'honneur, c'pas forcément une priorité.. Mais là, quand même.. J'ai l'impression qu'on nous prend pour des cons.. Et je trouve ça... Vexant.

L'hilarité qui suivit fut bonne pour tous, de la détente au coeur de la tourmente. De mon coté, m'en étant remis avec eux, je consultais à nouveau mon communicateur pour voir pourquoi il avait vibré avant tout ça. Je haussais un sourcil, perplexe : c'était Joclad. Je lui avais dit s d'aller veiller sur la station, et que je le retrouverai la bas avec le Chancelier..
J'ouvris donc le message.. Avant de regarder les soldats et le chancelier, l'air grave.

-Flydon Maxima n'est plus sure.. La station a étés attaquée, ils sont en train d'essayer de repousser les assailla, des Siths parmi eux. Il est donc hors de question de s'y rendre pour le moment. Et rester en stade dans l'espace sans savoir ce qui s'y passe.. Au mieux on envoie la bas des renforts, mais il faut ramener le Chancelier en espace contrôlé..

C'était la deuxième fois que j'abandonnais Joclad à son sort.. Ca me rendait malade.. Mais le devoir devait passer avant tout.. Je pianotais simplement sur mon pad un « Bonne chance, padawan, que la Force soit avec toi ». J'aurai du être avec lui.. Ou lui avec moi..
Il fallait en tout cas sauver le Chancelier et le sortir de là.

-Repliez vos hommes dans la navettes. Detournez les commandes du hangar sur les nôtres, et dépressurisez-le. Personne pourra nous atteindre ainsi. Prévenez le Ministre que Escorte One est en attente. Faites également savoir qu'il est exclu de poursuivre notre route. En arrière.

-Monsieur... ?

-Notre flotte est amochée, et nous fonçons droit vers l'inconnu, avec comme seule certitude qu'on se fiche de nous et qu'on essaie de nous duper ! Le Chancelier est visiblement en état de choc, et n'a pas le droit d'agir sans consulter le Sénat, et si vous ne donnez pas cet ordre, alors je le ferai ! Je ne sacrifierai pas la République par goût du risque !


D'un large geste du bras, je mis la main sur la poignée de mon sabre, sur ma canne, prouvant ma détermination.. Mais pas seulement. Le soldat, troublé, opina mollement du chef.

-Je donnerai cet ordre.. Je ne sacrifierai pas la République par goût du risque...
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Visiblement, Léonard a pris les rênes des opérations et les officiers sont soulagés de voir qu'un esprit sensé est à leur tête. Le Chevalier fait annuler la rencontre avec Flydon Maxima et ordonne à la flotte républicaine de faire demi-tour.


Léonard remporte la victoire.


Sans surprise, dommage qu'Halussius ait abandonné la partie !
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn