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Je jetais un dernier coup d’œil dans mes casseroles.. Les œufs durs y étaient.. Saladiers ? Les fruits étaient parfaitement épluchés et découpés, laissés au froid conservateur ainsi que tous les autres produits frais.. Je passais ainsi une bonne demi-heure à faire ma rituelle vérification de ma cuisine, finissant par sortir du four le pain qui serait doucement réchauffé le matin à venir.
Bref, j’avais terminé de préparer le premier service du petit déjeuné.

Je me lavais une ultime fois les mains, gardant néanmoins sur moi l’odeur de pain chaud, avant d’enfiler ma sacoche par-dessus ma bure, éteindre, puis sortir en fermant la porte coulissante des cuisines de mon empreinte. On ne garde dans l’Histoire que les gestes des plus grands héros.. Mais à présent que j’étais revenu au Temple, et que j’avais pu à nouveau gouter à la mine réjouie d’un padawan ou d’un chevalier qui appréciait mes talents culinaires (lesquels étaient loin d’être faibles).. Je me disais dispenser ainsi chaque jour un peu de joie simple autour de soi, avec des gestes coutumiers et sans épopée.. C’était peut-être le plus grand service qu’on puisse rendre à la Paix, bien avant de se battre pour elle. On néglige souvent l’importance des petits rien du quotidien.. Mais au fond, ce sont eux qui importent. Et paradoxalement.. C’est pour qu’ils continuent encore et encore qu’on se bat. Et être capable de continuer à prodiguer ces petits rien alors que j’avais un neveu et un padawan chez les Siths.. Non, ce n’était pas rien.

Avec un sourire que personne jamais ne verra, j’achevais de me rhabiller, remontant mon capuchon sur mon visage avant de reprendre en main mon bâton. Il devait être quoi.. 23h30 ? Minuit ? Non.. Plus tard encore. La chose était certaine, j’avais depuis longtemps passé l’heure de couvre-feu des padawans.. Et les couloirs du Temple étaient déserts. Dehors, Ondéron me laissait voir par les fenêtres sa nuit aux reflets d’argent. Une bien belle nuit.. Une trop belle nuit pour que je la passe dedans.
J’avais dans ma sacoche un copieux dîner tout entier. N’ayant pas encore profité de ce digne repas du soir, j’entendais présentement  jouir sans dérangement du calme du parc.

Je parcourais sans inquiétudes les couloirs déserts du Temple, croisant exceptionnellement une sentinelle qui avait tôt fait de comprendre que je n’avais rien d’un novice et qui, après un salut bref, me laissais continuer mon chemin. Mon ombre au sol dansait au gré des caprices de la Lune tantôt, et des éclairages tamisés sinon. C’était amusant de la voir danser ainsi.. Et j’avais du mal à croire que les souvenirs que j’avais de combat ici étaient réels. Tout était si.. Paisible, silencieux.. Calme.. Pouvait-on réellement troubler la puissance passive de l’abri de l’union Jedi ? La réponse était malheureusement oui.. Mais comment pouvait-on troubler cette paix ?
Je m’étais arrêté, et avais posé ma main libre sur la pierre du Temple.. Vibrant avec ce dernier

-A moi aussi tu m’as manqué mon vieux.. J’suis content d’être de retour..

Au fond, je n’étais pas partis bien longtemps.. Mais j’étais partis si loin.. Et surtout.. J’avais la sensation de m’être perdu, trompé.. De m’être fourvoyé et que je n’aurais jamais dû m’éloigner des enseignements de cet endroit si puissant. Après tout.. L’inquisition, la Reine Emalia, deux attaques Sith.. Il était toujours debout, ce Temple.
Enfin bon.. La nostalgie passionnelle n’était pas ma tasse de thé. Et j’entendais réussir à prendre mon repas pas trop tard. Le « Toc toc » de mon bâton contre le sol des couloirs reprit bien vite en échos à mon rythme de marche rapide.. Jusqu’à ce que ma canne vienne rencontrer une terre meuble en lieu et place de la pierre.

Le parc du Temple.. De tout le complexe, le cloitre naturalisé était sans doute mon endroit préféré. J’y passais des journées à jardiner et exploiter au maximum mes compétences d’herboriste, que ce fut par nécessité culinaire, médicale, ou pur plaisir. De mémoire de Jedi, on ne voyait mes traits changer vers une douceur profonde que lorsque je soignais. Le reste du temps, comme présentement encore, je restais avec un visage sobre, simple, sourcils froncé, mine pensive, comme si j’étais vigilant et ailleurs à la fois. Or soigner mes plantes était au nombre de ce qui me rendaient tendre et doux.
J’avançais donc, me déchaussant, et profitais du parc un peu, me baladant dans ses allées pour vaguement aller vers un banc. J’aimais bien déambuler  ici la nuit tombée. On voyait ressortir avec beauté chaque fleur blanche des arbres renaissant grâce à la sombre clarté argentée d’une lune à peine timide. Car le ciel était beau aussi.. On y voyait, de loin, Dxun baignée dans d’autres étoiles plus lointaines..
Mais pour l’heure, j’inspectais un peu ce parc que j’avais délaissé.. Avant de finir par me poser.

Mes yeux gris avaient la particularité de très bien se voir dans le noir, malgré le capuchon. Et ces derniers couvaient avec tendresse cette flore que j’avais bichonnée et même parfois créée. C’était.. Apaisant de revoir ces troncs parfois bien plus vieux que moi.. J’avais l’impression de retrouver mes repères, mes racines. D’avoir un truc stable auquel me raccrocher.
Je déposais, apaisé, serein, ma sacoche là. Puis je me relevais vers le baquet d’eau servant d’ordinaire à rincer ce qu’on cueillait ici.. Puis j’y plongeais les mains pour m’asperger la figure, avant de finir par me regarder dans le bassin d’eau encore trouble.

-Un jour, mon vieux.. Un jour..

Dis-je en découvrant mes traits.. Je séchais mes mains ensuite en les laissant goutter… Jusqu’à lever la droite, faisant léviter en trajet direct mon bâton jusqu’à elle, me retournant vivement. Depuis le Sénat et Coruscant, j’avais travaillé et affiné certains sens de Force. Et je savais présentement dire qu’on venait. Mais j’eu tôt fait de doucher ma nervosité. C’était un Jedi. Au vue de la silhouette que je distinguais peu à peu, unE Jedi plus précisément. Pour une fois ma voix, s’élevant, était douce et mélodieuse, pas uniquement monocorde et tonsurée.

-Bonsoir, camarade. Belle et agréable nuit, n’est-ce pas ? Saurais-je vous aider ?

Je posais une main au niveau de mon ventre en m’inclinant doucement devant elle, gardant mon capuchon sur ma tête alors qu’elle était encore relativement loin. C’est vrai que je pouvais presque avoir l’air méchant ou suspect dans cette bure d’un bleu nuit assez sombre, et ces deux lueurs grises qui brillaient tout de même.. Pourtant, cette aura de calme paisible presque froid semblait ne jamais me quitter, apaisante, alors même que moi-même peinait à l’être en ces temps de troubles de l’âme..

-Ou veniez-vous simplement profiter du grand air ?

Ouais enfin.. On a fait plus terrifiant qu’un bonhomme encapuchonné qui sent bon le pain chaud..
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Il était tard et pourtant Mila ne trouvait pas le sommeil. Elle se tournait dans son modeste lit et regardait le plafond avant de soupirer. Il devait être pas loin de minuit et pourtant elle n’arrivait pas à dormir. Elle caressait doucement son visage et les draps avant de pester dans son coin. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil malgré ce qu’elle s’imposait. C’était dommage, pourtant c’était le soir et son corps était plein de fatigue. De la fatigue physique assurément, elle s’était assuré que le mental allait bien.

 
Elle avait pratiqué les arts de son peuple une grande partie de la journée, répétant en silence les mêmes mouvements sans cesse. Elle ne saurait tolérer le moindre défaut dans la réalisation de ses katas. Ces derniers faisaient déjà presque partie prenante de son âme et de son combat mais il en fallait plus pour l’échani qui avait fatigué son corps encore et encore. Ses muscles l’avaient fait souffrir et elle avait porté l’effort plus loin en s’entraînant après avec son sabre.  Maintenant elle le regrettait, elle s’en voulait un peu d’avoir poussé son corps de telle manière à ce que la plupart de ses mouvements ne soient qu’une douleur lourde et tenace.
 
Pourtant ce n’était pas l’objet de son désarroi. Celui-ci était plutôt sur la table de nuit qui était à côté d’elle. Un datapad qui ne payait pas forcément de mine. Et pourtant, actuellement ce simple objet vaut beaucoup plus que la plupart des choses qu’elle portait sur elle.  Encore le même message qui était affiché, encore la même sensation étrange touchait le ventre de Mila, de légères douleurs le lui lacérait la laissant comme cela en train de prendre un nouveau souffle.
 
« Les émotions positives,  pas les négatives Mila, les négatives mènent au côté obscur » dit-elle en silence comme si elle se persuadait elle-même de la véracité de ses propres propos.
 
Le message venait de Lyn, la Twi’lek avec qui elle avait grandi. Elle se détendait et lisait de nouveau le message en silence, tout en se disant qu’elle devrait s’habiller de nouveau afin de porter une tenue plus chaude et plus conséquente. Les sous-vêtements  que composait sa tenue pour dormir étaient trop légers, il serait temps de changer pour des vêtements qui lui tiendraient plus chaud sans forcément la couvrir plus. Un regard en coin vers le message pour voir de nouveau ce qu’elle savait déjà : Lyn, son amie, l’informait qu’elle partait pour une mission sur Corellia, effectivement il n’y avait pas de danger mais comme toutes les missions depuis quelques temps, la prudence restait alors de mise. Elle ne devait rien négligé pour pouvoir être tranquille et que les deux Jedi puisse de nouveau passer du temps ensemble mais de manière moins conventionnelle que ce que le temple encourageait. 
 
Mila ne pouvait que soupirer, elle aurait bien croquée la Twi’lek avant que cette dernière ne partes en mission mais elle ne l’avait pas fait. Elle savait bien pourquoi et cela ne l’empêcha pas de se sentir un peu mal à l’aise. Elle avait présenté cela comme un jeu auprès de Lyn, un jeu qui avait bien convenu à cette dernière dans un moment où il fallait découvrir son corps et apprécier certains entrainements pour renforcer les liens dans la force. Mais Mila le sentait,  un certain sentiment positif s’était invité à cette fête improvisée et ne lui faisait du bien qu’à elle. L’amour, sensation étrange  que Mila acceptait volontiers dans son corps mais que Lyn avait du mal à reconnaître et du mal à voir. Dans un certain sens c’était mieux ainsi. Lyn n’avait pas la même philosophie que Mila à propos de la force, trouvant celle de la jeune échani beaucoup trop dangereuse, car tellement indécise.  Enfin, c’est pour ça que Mila appliquait sa théorie à elle et que sur elle-même. Elle devait être  capable d’aimer sans que les autres ne puissent faire la même chose. En général, elle était en train de faire le travail pour toute sorte de sentiment. Elle ouvrait les bras, apprenant à ne pas renier ses sentiments mais plutôt à vivre avec et à mettre des filtres dedans pour prendre que les couleurs positives et les émotions qui allaient avec.
 
Force était de constater que de toute façon elle ne pourrait pas dormir tout de suite. Alors autant faire un tour et être capable de voir ce que la nuit pouvait alors lui offrir. Elle avait un petit rire mais  le fit taire très rapidement alors qu’elle était en train de revêtir sa tenue de Jedi beige. Elle voulait voir ce que la nuit pouvait lui offrir mais en bien, elle n’avait pas envie de se payer une de ses nombreuses escapades qu’elle faisait souvent dans les villes dans lesquelles elle passait, tout cela pour pouvoir connaître alors la population locale nocturne, vous savez celle qui apparaît que quand l’alcool coule à flot, et que les rues sont suffisamment désertes pour ne voir que des patrouilles dans les rues .
 
Un petit soupir s’échappa de ses fines lèvres pendant qu’elle était en train d’ajuster sa tenue. Elle savait qu’elle devrait normalement méditer et trouver dans la méditation un moyen de trouver un sommeil réparateur autant physiquement  que mentalement pour elle. Elle aurait dû faire cela. Mais il faisait lourd dans sa chambre et elle transpirait encore en essayant. De plus, elle ne supportait vraiment pas le fait de se sentir totalement enfermée. Une sensation qui était tout le temps présente chez elle, elle ne voulait pas être dans une cage, attention cependant, ce n’est pas parce qu’elle ne voulait pas être dans une cage qu’elle voulait être libre. Elle voulait juste avoir la sensation de pouvoir être libre.  C’était aussi simple que cela. Enfin aussi simple, il semblait qu’avec elle rien n’était aussi simple.
 
Elle sortait de chez elle doucement et commençait à se balader dans le parc du temple Jedi. La nuit tous les animaux se rassemblait, la nuit tout était de la même couleur mais au moins, elle se sentait seule et tranquille. Elle sentait l’air frais en train de parcourir son corps avec une joie qu’elle dissimulait qu’à moitié. Elle se sentait bien et son corps lui faisait vraiment moins mal. Elle pouvait profiter doucement de la plupart des plantes du lieu avant de sentir quelqu’un qui était en train de l’interpeller. Elle l’avait senti dans la force mais à vrai dire, elle ne s’en préoccupait pas plus que ça, elle savait que certains Jedi voulaient absolument être tranquille tandis que d’autre ne cherchait qu’une compagnie temporaire pour partager leurs connaissances d’une manière ou d’une autre.
 
Bonsoir, camarade. Belle et agréable nuit, n’est-ce pas ? Saurais-je vous aider ? Ou veniez-vous simplement profiter du grand air ?
 
Je saluais l’individu que je distinguais à peine avec sa capuche. Celui-ci cachait son visage sous celle-ci et restait un peu dans l’ombre, une aura de calme autour de lui. A vrai dire, je savais que je ne dissimulais pas  forcément mon aura, que celle-ci devait montrer mon côté légèrement anxieuse et agacée et de par l’absence de Lyn qui m’aurait fait le plus grand bien mais aussi à cause des douleurs qui dansaient dans mes jambes me rappelant que je ne devrais jamais forcer sur mes jambes.  Je remontais ma capuche dévoilant mon visage et me rapprochait de l’individu qui semblait émettre une légère odeur de nourriture somme toute appétissante pour la personne que j’étais.
 
Enchantée de faire votre connaissance Jedi, je suis la chevalier Mila Starold, et à vrai dire, je ne fais que de me balader dans ses lieux afin de trouver un peu de réconfort et un moyen de ne plus sentir la douleur dans mes jambes, douleur qui fait part intégrante de mon corps lorsque je commence à pousser un peu trop les entraînements. Et vous ? Puis-je savoir qui est mon interlocuteur et ce qu’il fait ici ?
 
Par réflexe, j’avais la main près du sabre. Je ne disais rien et le regardait, on ne savait jamais, il valait mieux être prudente par les temps qui couraient…
 
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Lorsque le visage de ma « chevalière » se fit savoir, et que j’entendis sa voix.. Mes méninges se mirent de suite en route. Que je sois de bonne humeur et possiblement d’humeur.. Spéciale ce soir-là ne changeait rien à cet empirisme logique qui me caractérisait. Disons juste que mon humeur me donnait envie de parler un peu plus que d'habitude. "Oui et non" c'est pratique, mais pour nourrir une conversation au clair de Lune..
Quant à sa silhouette.. Je n’en étais pas à me dire « Oooh, elle est jolie » mais d’un coup d’œil unique et avec cette rapidité d’esprit qui me caractérisait, j’enregistrais chacune des données auxquelles je pouvais avoir, depuis l’harmonie de sa taille jusqu’à la précision de ses fossettes pour ensuite envisager une analyse via mes propres critères et estimer qu’elle était ou non agréable.
Le reste... C’était de la logique brute et une question de goût.. Cheminement non-naturel qui me permettait de relever la beauté de mon interlocutrice et de la trouver agréable à regarder et écouter sans avoir à m’émouvoir. Enfin, ça, c’était en théorie.. Maître Mi avait prouvé que j’étais capable de cette sensibilité classique.. Juste qu’il fallait me ficher un bon coup de pied au cul pour que ça se réveille..

La beauté n’étant qu’un exemple, si je savais apprécier le charme d’une femme, il n’est cependant pas le premier détail à m’intéresser. La classification étant elle-aussi le fait de cet empirisme logique et presque mécanique, la première chose que je vins à remarquer, avec une certaine peine, c’était la proximité non naturelle de sa main et de son sabre. Elle se défiait de moi. Et troublait par ailleurs la paix du Temple par ce geste.

Pour le reste, sa cadence de marche et sa lassitude semblaient confirmer son mal de jambe.. Encore que cette Jedi dégagea une impression de trouble assez.. Assez.. Peu harmonieuse dirons-nous. Au fond.. Ce havre de quiétude semblait être l’aide qu’elle venait chercher. Et il n’était pas exclus que je fasse parti de ce havre.
Bref.. Mlle avait besoin de.. Soin ?

-Lorsqu’on est enchantée de faire une rencontre, on éloigne la main de son sabre, à moi de manquer de sincérité quant à l’enchantement.. En ce qui me concerne, je suis Léonard Feulton Tianesli. Chevalier entre autres nombreuses occupations.

Le ton de ma voix restait doux et amusé. Je me demandais, tien, si elle me connaissait.. Le chevalier qui faisait la cuisine et passait le balais dans le Temple.. Ce même chevalier qui avait presque été en guerre ouverte avec le Conseil et la Reine d’Ondéron.. Et enfin, celui qui avait sauvé le Sénat. C’était amusant presque de se dire que je devais ressembler à un espèce de gros énergumène indéchiffrable, mais presque légendaire pour les curiosités et problèmes posés.. Oui, non.. Sauver le Sénat, je n’avais pas fait exprès.
Bref.. je lui tournais le dos, allant retrouver mon banc. Je boitais. Il ne s’agissait pas d’une usure quelconque de jambe, mais bien d’anciennes séquelles d’une blessure sournoise que j’avais pensé oubliée.. J’allais donc pour poser mon cul sur ce banc, et retirais enfin mon capuchon. S’il faut reconnaitre un avantage aux cheveux blancs.. Ce que lorsqu’ils sont dans une tignasse sombre, lors d’une nuit, ils portent une lumière tout à fait valorisante sur une personne, puisque mis en relief sans être majoritaire, donnant les avantages de la vieillesse sans en prendre les inconvénients. Car disons-le, si j’avais des blancheurs dans ma barbe et ma tignasse.. Mon visage, lui, restait celui d’un chevalier  passablement jeune, taillé à la façon élancée d'un oiseau de proie à la barbe impeccable. S’il n’y avait pas les traits d’un bonhomme ayant souffert de temps récents, j’irai même faire plus jeune que mon âge, ce que tendait à rappeler la courbe faiblement ondulée en un sourire de mes lèvres. L’avantage de rester fixe dans ses expressions : on ne ride pas.. Du reste.. Ma faiblesse physique indiquait un entrainement et une mise en forme parfaite… C’était un beau paradoxe que d’avoir des signes probant de vieillesse, d’être physiquement et globalement, dans le détail, jeune tout en arborant l’esprit logique d’une machine sans âge..

-Quant à ce que je fais ici.. Je fais ce que j’aimerai faire le mieux, mais que visiblement je sais faire le plus mal. J’essaie de prendre soin des gens et des choses. Et très accessoirement, j’allais prendre mon dîner. Mais venez-donc là.

Je secouais la tête, laissant flotter un moment ces reflets argentés tandis que je défaisais ma queue de cheval, n’ayant pas un parterre de Jedi ou de padawan devant lesquels je devais être exemple d’un tas de choses. Face à une consœur déjà formée, je pouvais bien me permettre de me détendre un tantinet. Je tapotais ensuite le banc qui malgré ma sacoche restait bien assez grand pour deux
.

-Venez donc vous asseoir et reposer un peu vos jambes. L’inaction leurs sera tout aussi profitable que l’action douce. Et par ailleurs, je puis partager deux choses avec vous.. Mon repas d’une part si en plus de ne pas trouver le sommeil, votre appétit, lui, aurait trouvé le réveil.. D’autre part, je reste un guérisseur raisonnablement doué. Apaiser des tensions musculaires et autre dérangements du genre, c’est tout à fait dans mes cordes.

J’écartais les bras avec un sourire fataliste, montrant le vide total autour de nous.

-Et j’ai tout le temps de me consacrer à vous, j’ai pas grand-chose d’autre de prenant à faire. Donc si jamais je sais vous aider.. N’hésitez pas. Quant à moi, je ne saurais dire non à une compagnie agréable et une personne à qui parler.. Si jamais l’envie vous vient de rester.

Puis je laissais tomber ma tête, fixant en silence mes pieds. Je ne sais pas combien de temps.. Je sais juste que la voix de Mila restait quelque part dans ma tête, laissée là pour plus tard, lorsque j’aurai repris mes esprits.. Je me sentais.. Ailleurs, perdu, dans ma mémoire peut-être.. Questions intéressante.. Ou étais-je ? Dans le présent ? Dans le passé ? Et qu’est-ce que j’étais en train de regarder ? M’arrêter net pour aligner ma pensée sur mon corps, le premier allant clairement plus rapidement que le second, c’était classique. Perdre totalement l’un par l’autre..
Je ne sais pas vraiment.. Je sais juste qu’alors que je fixais mes pieds, je soufflais audiblement :

-Quel ciel magnifique..
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-Lorsqu’on est enchantée de faire une rencontre, on éloigne la main de son sabre, à moi de manquer de sincérité quant à l’enchantement.. En ce qui me concerne, je suis Léonard Feulton Tianesli. Chevalier entre autres nombreuses occupations.



Je soufflais, je savais que j’étais un peu tendue, mais quand même je connaissais les bases de la prudence, n’importe qui dans ce jardin pourrait se faire passer pour un Jedi, pourtant nous sommes dans des périodes troublées où nous nous devons de faire attention afin de ne pas perdre la face bêtement et tomber dans des pièges enfantins. J’écartais la main de mon sabre mais je restais sur mes gardes, pas forcément vis-à-vis du Jedi mais plutôt vis-à-vis de ce qui était autour de nous. L’homme aurait très bien pu servir de base et de diversion pour que d’autres personnes puissent s’en prendre à moi et …  Je devais me secouer avant que mon cerveau ne parte dans des simulations complexes de combat qui comportait beaucoup trop d’inconnues.  Léonard, le nom me disait quelque chose … Ah oui, c’est bon, je le connaissais comme étant l’un des intendants de ce temple . Bien que pour ma part j’ai fait une grande partie de mon cursus sur la planète capitale, on m’avait quand mise au courant de ce qui se passait ici et du vivier que cela pouvait donner. Donc un chevalier intendant un peu vieux et une jeune échani qui exerce ses arts comme elle l’entend avec une passion non dissimulée et des émotions plein la tête. Bien ça semblait être vraiment bien parti entre lui et moi .

-Quant à ce que je fais ici.. Je fais ce que j’aimerai faire le mieux, mais que visiblement je sais faire le plus mal. J’essaie de prendre soin des gens et des choses. Et très accessoirement, j’allais prendre mon dîner. Mais venez-donc là.
 
Essayer de prendre soin des gens ? Ce qu’il fait le plus mal ? Hum, étrange, je ne sais pas de quoi veux parler mon confrère mais il me semble qu’il a eu quelques soucis dans la vie. Tout le monde en a eu d’une certaine façon, on ne deviens pas Jedi comme cela,  et puis de toute façon, entre la séparation avec ses propres parents à son arrivée au temple, puis sa croissance au temple avec l’interdiction de vivre pleinement ses sentiments. C’est sûr que le monde des Jedi n’était pas une facilité et que les barrières que ceux-ci devaient s’imposer pour réussir étaient dures et difficiles à passer, envoyant son lot d’apprenti vers le côté obscur. Je secouais la tête, me disant que les personnes qui avait la chance de survivre seraient elles plus fortes . Seulement tout avait une limite.


-Venez donc vous asseoir et reposer un peu vos jambes. L’inaction leurs sera tout aussi profitable que l’action douce. Et par ailleurs, je puis partager deux choses avec vous.. Mon repas d’une part si en plus de ne pas trouver le sommeil, votre appétit, lui, aurait trouvé le réveil.. D’autre part, je reste un guérisseur raisonnablement doué. Apaiser des tensions musculaires et autre dérangements du genre, c’est tout à fait dans mes cordes.


Guérir les blessures, utiliser la force, je me sentais un peu idiote d’un seul coup, j’avais l’impression de ne pas avoir retenu la leçon de mon maître. D’ailleurs est ce qu’elle va bien ? Je devrais lui envoyer un message pour la rassurer quand même, quelle mauvaise élève je suis en train de faire. Je soufflais en suivant l’homme, mon ventre réagissant de lui-même  demandant la nourriture que je semblais lui refuser pendant tout ce temps. Je tiens à préciser que je ne martyrise pas mon corps, c’est juste que les exercices me font oublier l’essentiel, à savoir que mon ventre doit être nourri de temps en temps sous peine de devenir un gouffre prêt à avaler n’importe quoi pour satisfaire un appétit qui pouvait se révéler insatiable. Pour ce qui est de guérir mes blessures je n’allais pas refuser l’aide de l’homme en face de moi, s’il s’avérait meilleur soigneur que moi, il pourrait sûrement enlever la plupart de mon stress et de la fatigue que mes membres inférieurs gardaient en eux et qui donc par le fait me faisait plus mal que du bien . 

-Et j’ai tout le temps de me consacrer à vous, je n’ai pas grand-chose d’autre de prenant à faire. Donc si jamais je sais vous aider.. N’hésitez pas. Quant à moi, je ne saurais dire non à une compagnie agréable et une personne à qui parler.. Si jamais l’envie vous vient de rester. Quel ciel magnifique..
 
 J’accepte avec grand plaisir votre repas et votre proposition pour ce qui est de me soigner, je ne suis pas une Jedi qui soit vraiment spécialisée dans le maniement de la force. Pas forcément que j’ai des lacunes mais disons plutôt que je n’y pense pas le moins du monde. Je reste plutôt concentrée sur le combat comme bonne échani que je suis mais c’est vrai que je suis un peu perturbée en ce moment par quelques problèmes.
 
Je soufflais et allait m’installer sur le banc près de l’homme, j’avais quelques opinions sur l’homme mais après il fallait que je laisse les préjugés derrière. Je sentais qu’il avait lui aussi besoin d’entendre quelqu’un  parler et de pouvoir s’exprimer librement ici. Après tout nous étions seuls avec pour seule et unique compagnie le silence. Je lâchais un peu soupir pendant que je massais un peu mes jambes . Jambes qui me fassent un tout petit moins souffrir, surement parce que j’étais assise et rien de plus. Je ne savais pas comment vraiment commencer mais il le fallait, nous n’allions pas rester tous les deux ici comme deux chiens de faïences et je ne mangerais pas son repas comme ça sans même émettre un son.
 
Disons que j’ai mes raisons d’être perturbée, ma raison viens de deux Jedi, l’une qui fut mon maître avant que je ne devienne chevalier et l’autre qui fut une grande camarade de classe et qui est devenu chevalier comme moi. La différence principale c’est que l’on ne suit pas la même idée et philosophie de la force, les leurs restent classiques tandis que la mienne remonte à environ 300 ans. Seulement je ne me sens pas capable de les persuader  que ma façon de voir les choses est bonne, ça changerait ce que je pense d’elles si elles se mettaient à penser comme moi. Je sais que je n’ai pas de souci pour vivre mes sentiments et les accepter, je suis une échani, mon sang me force à combattre pour savoir comment sont vraiment les gens, puisque qu’après tout le combat permet de savoir qui on est vraiment . Enfin, je me demande ce que seront leur réaction, et puis, les deux me manquent, c’est difficile à expliquer comment mais j’ai envie de voir les deux. Juste de les voir …
 
Mon regard se perdait dans le néant observant les nuages et le sol pendant que j’attendais mon tour de nourriture, ma maitre et Lynn me manquaient c’était l’évidence même mais je ne pouvais pas dire que je pouvais en aimer une… Je ne connaissais pas ce Jedi, et s’il était fervent défenseur du code Jedi, je risquais de me faire sortir de ce temple les deux pieds devant. Il fallait que je gardes le contrôle tout en parlant de manière détournée. C’était plus difficile que je ne le pensais. J’évitais soigneusement son regard et me penchait au sol pour remonter le bas de ma bure afin de laisser mes jambes profiter de ce magnifique vent de nuit et aussi pour que mon camarade puisse avoir un accès direct à mes jambes s’il souhaitait me soigner convenablement. Je n’étais jamais contre le contact entre deux êtres, les échani appelaient ça la mêlée.
 

Enfin, je suis d’accord, la lune est belle, le paysage reste magnifique et nous sommes tous les deux dehors, seuls en train de se raconter nos histoires. J’ai l’impression d’être revenu en enfance au moment où papa et maman faisait un feu dans un petit bois. Enfin c’est ce que je me rappelle, même si ça ne reste pas précis. Tout à l’heure, vous avez dit vouloir prendre soin de quelqu’un, pourquoi pas de moi au travers de mes jambes. Certes cela ne sera que temporaire, mais si je peux vous aider ou bien soulager votre peine dites le moi .
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Une echani.. Tiens, j’aurai du m’en rendre compte tant un certain nombre de détails ne prenaient de sens qu’a la lumière de cette vérité.. Enfin, pour ce que ça changeait.. Mais ce qui attira surtout mon attention, c’était le « Echani perturbée ».
Elle ne reconnaissait de front, et c’était rare qu’un Jedi soit conscient de ses problèmes.. Et quand bien même, qu’il en parle avec autant de facilité. M’enfin après tout.. J’étais un chevalier de son ordre. La confiance relative entre nous allait de soi. Du moins pouvait-on l’espérer.

Je commençais donc à ouvrir ma sacoche et en tirer le repas prévu. A savoir une bonne miche de pain, un bout de fromage et une large salade de riz composée. Hélas, et j’allais devoir m’enquérir de ses goûts en la matière.. Je n’aimais pas manger de viande. Contrairement à beaucoup de Jedi, ce n’étais pas par dégoût profond de tuer un animal, mais bel et bien parce qu’une pièce de viande non hachée était un supplice à mâcher. Enfin bref.. Je l’écoutais avec patience et attention, tout en la regardant faire.

J’avais visiblement affaire à une Jedi qui, comme moi, avait une philosophie de vie propre à ses convictions, et qui devait prendre à contrepieds 90% des Jedi. Ce qui la posait dans un confort parfaitement relatif vis-à-vis de personnes qu’elle était en droit d’aimer (et je n’irais pas spéculer sur le degré d’amour invoqué) alors même que lesdites personnes ne seraient pas forcément capable d’envisager la chose.. Connerie de Code Jedi étriqué que trop prenaient à la lettre alors qu’une interprétation terre à terre de ce Code allait presque à l’encontre des piliers même de l’Ordre Jedi. En ce qui me concernait, c’était bien parce que j’avais des émotions passive et maigre que j’avais conscience qu’être un Jedi était une chose en priorité : aimer. Et pour avoir deux nièces et un neveu.. Je savais parfaitement bien que j’étais capable d’un amour plus profond et moins universelle evers une minorité sans que cela n’altère l’affection que je sais avoir pour la vie et les détenteurs de la flamme vive. Et surtout.. Et c’était peut-être là qu’on avait peur que les Jedi se perdent.. Pas une fois je n’avais refusé à me plier aux impératifs du devoir.
Ça c’était un point de vue.. De l’autre.. Prônant un principe de force unie et indivisible.. Ce n’est pas à moi qu’on essayera de me montrer un côté Obscur fondamentalement mauvais et absolument néfaste. Donc le couplet absolu sur les émotions.. De bases.. Il me faisait doucement rire. Déjà à ce que je me fasse entendre.. Disons que les Jedi étaient content d’épouser cette façon de voir ce Code.. Moi pas. Je ne les emmerde pas, qu’ils me foutent la paix. Ce qu’ils faisaient depuis mon retour.

Non.. Là où elle avait de la chance, c’était d’être tombé sur moi et pas sur un étriqué de la pensée. D’un autre côté, pour être ici à cette heure, il fallait de base être un original.

-Vous devriez vous ménager un peu, Mila.. Survivre bien aujourd’hui c’est veiller sur demain. Du reste..

Je me levais et me mis à genoux devant elle, profitant du fait qu’elle avait remonté la jupe de sa bure pour examiner ses jambes, sans encore les toucher. Je sortis de ma poche ma paire de lunettes tout en passant mes mains au-dessus de ses membres, gardant une faible distance encore qui annulait toute forme et risque de contact. Ce faisant, et ayant la capacité d’avoir un esprit partitionné, je repris le fil de ma conversation avec elle.

-Enfin.. Depuis 300 ans, beaucoup de choses ont bougé. Cela étant, certaines personnes ont oublié l’héritage de certains maîtres de notre passé et le fait que malgré l’eau qui a coulé sous les ponts.. On ne les a pas surpassés. Cette censure de ce qui fut toléré jadis au nom des risques.. C’est navrant. Et pensez-bien que si vous avez la force et la raison pour défendre qui vous êtes.. La bataille sera, mais on vous laissera être. Sauf si un maître à le culot de vous dire Revan était un égaré.. Car c’est bien de lui dont il s’agit ? Un mémorable de 300ans.. Ce doit être lui, non ?
Enfin bon..


Cette fois, je posais mes mains sur ses jambes. Je cherchais à retrouver ainsi les tensions et tremblement pour bien situer la cause du mal, et savoir en conséquence où et comment le traiter. Je laissais donc des doigts et une paume experte palper les membres inférieurs de ma consœur sans spécialement m’émouvoir d’un tel contact.

-N’hésitez pas à me dire si vous voulez que j’arrête. Du reste.. Laissez aux autres leur façon d’être et restez telle que vous êtes. Si vos amie Jedi ont choisi leurs voies, ayez pour elles autant de respect que vous en attendriez d’elles pour vous.. Ce pensant.. Soyez sincères avec elles et avec vous-même. Si elles vous comprennent, elles vous accepteront. Même si elles ne sont pas d’accord avec vous. Nous sommes des Jedi : nous agissons ensemble et les uns pour les autres.. Comptez un peu sur elles sans les forcer à être comme vous. Et vous avez même la possibilité de tricher un peu.. Je suis ce que je suis, et cela me permet de voir dans le moindre battement de cil, tressaillement de peau, des signes que beaucoup ne voient pas. Vous êtes une Echani. L’art du combat vous apprend, vous me le remettez en tête, beaucoup. Il suffit de choisir vos adversaires.. J’eu un bref sourire, fugitif.
Et si jamais la présente situation est tout à fait viable.. Alors profitez-en et n’allez pas vous prendre la tête pour des hypothèses qui n’ont pas lieu d’être.


Je m’arrêtais sur son genou. C’était ma main qui tremblait un tantinet.

-Nous voyons que ce qui n’a pas lieux d’être.. Et il faut parfois se souvenir que la vie est simple.. Si simple.. Se résumant en le droit d’être heureux.. Et en l’inhérent devoir de rendre heureux.

Puis je fermais les yeux. Mes mains commencèrent à être baignées d’une douce et pâle lueur grisée. Cette lueur allait croissante tandis qu’elle semblait de plus en plus s’étendre pour englober les jambes de mon amie. Au fur et à mesure que cette lumière s’intensifiait, Mila devrait sentir la douleur être occultée par une douce chaleur. La première chose à faire était de détendre les muscles, et apaiser les nerfs. Pour le reste.. Il s’agissait d’effacer toutes les causes, les micro lésions et déchirure, les rudesses et froissements, etc.. Pour enfin effacer la douleur musculaire qui aurait tendance à perdurer encore malgré tout. Enfin, la lumière s’affaissa, laissant place à l’absence totale de douleur, et la sensation, surement, de pouvoir courire un marathon avec des jambes neuves.
Une ? Deux ? Cinq ou dix minutes ? Je n’en savais rien. Je relevais simplement la tête, posant dans les yeux de Mila ce regard que j’avais lorsque je soignais. L’œil plein d’une infinie tendresse portée par le gris d’une profonde mélancolie. Un moment seulement, puis je clignais des yeux, revenant au gris défensif et sans émotions.. Ce rideau de ciel de pluie. Je me relevais, m’appuyant lourdement sur mon bâton, las. Avant de parler, à mi-chemin entre la voix simple et le murmure :

-Avant de soigner d’autre éventuels inconforts.. On va faire une pause. Je vous en prie, servez-vous..

Dis-je en allongeant la main, tandis qu’une écuelle de bois sortait de ma sacoche avec une paire de couverts.

-Mangez à votre faim, vous me semblez en avoir envie et besoin.. N’y prenez pas garde, je passerai après vous. J’ai du thé et un reste d’hydromel pour faire descendre cela. Et pardonnez l’absence de viande.. Je suis végétarien de.. « Confort ».

Je restais debout, pensif. J’avais volontairement ignoré sa remarque.. Mais ne l’avait pas pour autant laissé de côté ni même pas entendue. Valet, esclave presque pendant sous ma jeunesse, soumis au devoir de travailler durement pour accorder un avenir à mes sœurs. Responsable dès 5 ans.. Tenu à l’impératif du meilleur bien.. Puis à 9, j’étais emporté par Maître Ancilen pour le Temple. Pouvais-je avoir des souvenirs ? Raisonnablement non. Rien d’évocateur.. Et j’étais prêts à parier que le peu qui aurait pu éveiller un soupçon de nostalgie.. Je l’avais moi-même mutilé, le détruisant hors de ma mémoire.
M’aider.. Soulager ma peine.. Cela voulait tellement rien dire pour moi..

-Qu’est-ce que cela fait ?

Je me raclais la gorge.

-Je veux dire.. D’avoir une famille, en dehors des principes et préceptes Jedi.. Qu’est-ce ?
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Je frissonnai en écoutant l’homme parler, ses mains me faisaient du bien, enfin ses mains, c’était une façon de parler, mais il me semblait que l’homme avait soigné des gens toute sa vie. Je me sentais revivre lentement, c’était à la fois étrange et surprenant, comme si la douleur de mes muscles n’avait jamais existé, je sentais une petite chaleur douce dans les jambes et inclinait la tête en silence signe de mon respect envers lui pendant qu’il me présenta son repas. Pas de viande,  une légère moue apparaissait sur mon visage, même si la viande n’est pas bonne le soir avant de dormir, je n’aurais pas dit non à un peu de viande blanche histoire de nourrir un peu mon estomac.
 
D’ailleurs à la réflexion je me rendais compte que mon camarade qui était en face de moi possédait un repas qui ne contenait que très peu de denrées périssables, sûrement l’habitude des longs voyages dans les vaisseaux.  Je le regardais analysant ce qu’il était en train de dire à ce moment-là. Apparemment je n’aurais pas le droit au serment des Jedi qui prône de ne pas mêler ses sentiments à son travail, sous peine d’en subir les conséquences. C’était tant mieux, je n’avais pas envie de me défendre. Pas vraiment en fait, j’étais suffisamment perdue et inquiète pour que ce genre de subtilités me frappent en ce moment. Je levais un sourcil quand il parlait de Revan. Tiens donc, quelqu’un qui devinait la source de ma théorie rapidement. Cela n’était pas bien difficile mais me sachant échani la plupart des gens qui avaient la culture minimale pour me suivre sur ce genre de débats, auraient plutôt eu tendance à répondre Atris, la grande archiviste de l’Ordre à ce moment et siégeant au conseil, bien que celle-ci prônait plutôt un respect stricte du code Jedi. Bon, il y avait aussi Meetra Surik qui avait une philosophie proche de celle de Revan, et à vrai dire, j’avais un peu honte de le dire, mais ces deux personnes là m’ont vraiment servi de modèle pour être ce que je suis aujourd’hui. Je ne sais pas, j’avais une fascination pour cette période de l’histoire, peut-être parce que l’on parlait des ennemis des échanis qui se sont vaillamment battus contre la République. Ou bien peut-être parce que l’on avait alors des descriptions précises des batailles et des stratégies. Hum, en fait il y avait plein de raison.
 
C’est bien lui en effet, même si j’avoue que j’admire autant l’une de ses lieutenants pendant la guerre, la maître Meetra Surik. Je pense que j’aurais réagi comme eux à l’époque, peut-être l’impétuosité de la jeunesse, après je n’ai que 21 ans, cela reste jeune pour un chevalier Jedi malgré tout ce que l’on peut me dire. Après c’est ma façon de voir les choses, elle est ce qu’elle est, imparfaite encore mais je compte bien laisser cette vision en héritage pour les générations qui passeront derrière nous, qui sait ? Peut-être que dans quelques siècles les Jedi auront commencé à revoir leur politique sur ce que nous devons être. Nous sommes des humains, nous vivons par nos sentiments, le fait de ne pas en avoir ou de les nier est une réponse de fou ou d’ignorant. Je comprends certes la logique, un bloc de marbre surpuissant et impersonnel est terriblement impressionnant et terrifiant, mais cela ne reste qu’un bloc de pierre alors, non malléable et facilement cassable. Je crois que c’est à cause de ça que certains des nôtres passent du côté obscur, car plus nous vivons dans le déni d’un sentiment et plus la passion que nous ressentons lorsque ce sentiment se montre enfin à nous est fort. Alors que si nous acceptions ce sentiment tel qu’il est, il devient plus facilement gérable et l’on peut enfin puiser dedans. Enfin, je ne parle pas de sentiments qui mènent au côté obscur mais plutôt de sentiments positifs comme l’amitié, l’espoir, l’amour.
 
Je faisais une pause pour prendre un peu de salade de riz composé et un morceau de fromage, certes mon compagnon me proposait de manger avec lui dans ce temple mais ce n’est pas pour autant que j’aillais manger tout ce qu’il avait à me proposer, j’avais quand même un certain sens de l’honneur et une certaine envie que je saurais combler par moi-même. L’homme continuait son discours et je l’écoutais avec attention. Il me semblait qu’il avait vécu des épreuves comme moi, mais il me semblait alors qu’il avait encaissé cela au lieu de faire fi et de laisser circuler le changement en lui. Je soupirais levant les yeux au ciel, c’était bien beau d’avoir une théorie, une philosophie et un code de vie, mais il fallait aussi être capable de l’appliquer et vivre suffisamment longtemps pour montrer que cette théorie était viable et ne menait pas dans le côté obscur.
 
 Ce qui était ma plus grande crainte, c’était de sombrer ou bien de faire sombrer Lyn ou pire encore Aleena sombre du côté obscur et ne puisse pas revenir.
 
En fait, j’ai peur de faire sombrer les personnes que j’aime du côté obscur, c’est compliqué mais si j’avoue ce que je ressens pour elles, c’est de la jalousie qui va naître, cela sera imperceptible je l’ai sais, mais je serais idiote de ne pas croire qu’il n’y aura pas de jalousie entre elle. Je reste quand même une personne qui a des envies et des … croyances fortes qui me laissent espérer de voir un avenir meilleur, d’ailleurs comme je me sers de l’espoir, je me dis que je ne dois pas réaliser ce genre de rêve mais vivre dans l’espoir que celui-ci soit accompli. Enfin, cela me fait penser que je dois prendre soin d’elles, surtout de mon maître.
 
 
Je le regardais en souriant, mangeant doucement la portion que je m’étais attribué tout en fermant les yeux, pour ainsi mieux mettre en exergue le reste de mes sens et transcender le goût que va avoir cette nourriture que je sens déjà bonne. Je réfléchissais à la façon de faire avant de sortir mon datapad pour noter quelques mots pour mon maitre, mon camarade avait réveillé en moi l’envie de la voir et de passer du temps avec elle, tout comme avec Lyn d’ailleurs mais il fallait faire les choses correctement et dans le bon ordre, cela ne faisait aucun doute. Puis viens la question sur la famille. Je levais un sourcil, étonnée qu’on me la pose à moi mais j’essayais de trouver mes mots pour expliquer cela du mieux que je puisse faire.
 
La famille c’est des gens sur qui se reposer, des gens que vous allez apprécier et aimer, pas le grand amour, mais ce mélange entre amour et amitié qui va vous lier les uns aux autres dans un accord, une sorte de contrat implicite entre vous. Une sorte de foyer, un rassemblement rassurant, un moyen de tenir dans l’adversité et les traversées de désert trop longues. Voilà ce qu’est pour moi la famille, c’est ce que j’essayais de créer comme cohésion lorsque je faisais partie des padawans. Je voulais absolument le meilleur pour eux et cela quel que soit le prix à payer. C’est un peu comme mes enfants, mes frères, comme si nous étions issus de la même famille, voir même mieux, comme si nous étions cette famille, ce genre de rassemblement de personne.
 
Je fis une pause, je venais enfin de trouver le message que j’allais envoyer à Aleena. Un message simple et direct, qui serait un appel à venir passer avec elle des moments que les deux avaient vécues dans le passé, de grand moment de complicité au sein de la sororité qu’elles formaient toutes les deux. Le message fut composé rapidement et envoyé dans la foulée.
 
Si je puis me permettre, pourquoi cette question ? Avez-vous une famille, ou bien comptez-vous en avoir une prochainement ?
 

Question houleuse et tendancieuse s’il en était mais j’étais curieuse et j’avais envie de savoir, d’un côté cela m’empêchais aussi de vouloir regarder le datapad toutes les cinq secondes pour voir si j’allais avoir une réponse de sa part mais aussi de plus connaître le généreux donateur de mon repas de cette nuit 
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C’était amusant de voir les passions que déchainait Revan. Revan.. C’était notre petite histoire, notre petit roman. L’histoire dangereuse de l’exception.. Peut-être était-ce aussi la voix de tous ceux qui voyaient un Ordre Jedi actif.. Hélas, Revan n’était pas toujours de conseil. Pour beaucoup, il se présentait comme une excuse vers la facilité. Et c’était un fait indéniable.  Pour comprendre Revan et son chemin, il fallait être d’une sagesse certaine. Beaucoup de savoir étaient mal vus et mal considérés en cela qu’il éxistait au moins deux façon de les lire. La façon d’un bonhomme impressionnable, qui verrait de suite ce que la voie de Revan implique en matière de facilité.. Oubliant les risques induits, et tombant par la même dans les récifs qu’un Revan pouvait éviter, ce qui n’est pas accordé à tous.. Et ceux qui, forts d’une certaine sagesse, avaient conscience des fossés caché sur la route de cet héritage. Et qui faisaient au mieux pour les éviter. Elle semblait être de la seconde catégorie.

-Revan fait rêver, c’est certains.. Mais faites attention. Le fait que je sois d’accord avec vous sur plus d’un point ne signifie pas pour autant que la voie du Conseil de notre temps est exempte de sagesse.. Ce Code et la façon de le mettre en œuvre rend beaucoup de Jedi insensible au combat Obscur car au final, ils sont des blocs de marbre sur lesquels l’Obscur n’a pas la moindre prise, et glisse donc dessus. Avec le risque bien sûr d’un marbre fissuré qui dès lors pourrait aisément imploser.. Mais cette façon de faire à autant de risque à déplorer que la mienne ou la vôtre. Ces derniers sont simplement différents. Mais personnellement, j’aurais tendance à ne pas avoir voulu rester de marbre face au carnage de Cathar, voyant en la vive compassion, et d’autres émotions positives d’empathie, la force d’agir pour ceux qui en ont besoin.

J’eu un rire bref tandis que j’allais prendre place de l’autre côté du banc, me laissant tomber sur ce dernier pendant qu’elle mangeait. Même bref, mon rire était rare, et ça se sentais dans la clarté de ce dernier. On sent aisément dans les accent de cette sonorité que c'est presque neuf comme son.

-Bon, de mon côté j’arbore quelques nuances plus anciennes dans ma façon d’être.. Mais je comprends parfaitement ce que vous prônez.. Et m’y accorde en grande partie… Peut-être dois-je être doté d’une intransigeance envers moi-même plus drastique dans la mesure où j’ai un champ de vision qui n’exclut pas la présence et parfois même l’usage du côté Obscur..

J’haussais un sourcil en la voyant lever les yeux au ciel. Mon intégrité m’avait posé en défenseur face à certaines adversité.. Et m’en avait fait payé d’autre que je n’avais pas vu venir. J’étais exempts de doutes.. Pas de plaies à soigner.

-Et c’est en cela que je vous mets en garde contre cette peur que vous ressentez.. L’Obscur est pavé des meilleurs attentions. Ne gardez pas en vous un nœud si dur à diriger.. Il ne fera que vous ronger. Vous m’en parlez avec une telle facilité.. Pourquoi pas à elles ? Ce sont des Jedi.. Sans forcément répondre à votre affection, elles pourraient la concevoir et vous aider à vous sentir au mieux avec.. Sinon.. Je ne vois pas pourquoi deux « pures » Jedi seraient mesquines au point d’être jalouse. Aussi belle femme soyez-vous.

Ajoutais-je avec une once de taquinerie. Puis je retournais aux étoiles, repensais à un magnifique adage venu d’un Jedi qui longtemps avait médité sur Illum dans des conditions martiale peu agréable..

-Le royaume de l’espoir.. Ne connait pas l’hiver, Mila. Ne cessez jamais de croire en vos rêves.. Et ne perdez pas au profit d’une inquiétude obsolète et dévastatrice cette capacité que vous pouvez avoir à trouver de bonnes solutions. Comme prendre le parti de veiller sur elles.. Même si de mémoire, c’était mon maître qui veillait sur moi du temps qu’il vivait, et non l‘inverse.

Maître Ancilen.. Vous me manquez.. Terriblement.
Je la regardais, amusé, aller entre nourriture et message avec un soupçon d’impatience peut-être. De mon côté.. J’avais sortis mon thermos de thé et m’en étais servis une tasse avant de tirer quelques épices rougeâtres d’une poche de ma ceinture et les laisser tomber dans le liquide avant de le remuer en faisant tourner mon doigt au-dessus. Je continuais ainsi en pensant à ma famille. Que pouvais-je en dire ? Pas grand-chose au final. Je secouais la tête. La réelle question restait.. La description qu’elle avait faire.. Que pouvais-je en dire ? Rien. Rien sinon « Je ne comprends pas ». Aussi je me contentais de répondre avec sincérité à sa question.

-Pourquoi ? Par curiosité..  Parce que très tôt en moi s’en formé une mentalité qui m’a gardé loin de ce genre de possibilité. L’ordre des choses à.. Atrophié.. Altéré et peut-être même détruit ma capacité à comprendre et vivre avec ce que vous appelez une famille. Je n’ai.. Pas le moindre souvenir d’un feu dans un petit bois, ni la moindre conscience de la valeur d’un tel souvenir.. Mais si j’ai le pouvoir de vous redonner ce sentiment.. Alors c’est déjà heureuse chose.

J’avais un trous de mémoire.. Mais je prenais présentement garde à éviter de la toucher. Je ne savais si seul le combat permettait à une échani de sentir les émotions d’un autre.. Ou si le contact suffisait. Et dépressif que je pouvais être, je n’avais pas forcément envie de partager ma mélancolie. Gardant ce sourire, je restais donc à mon coin de banc
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Faire attention, faire attention à quoi, j’étais une grande femme, un chevalier Jedi j’étais quand même consciente de ce qui pouvait se passer dans ce monde. Certes la philosophie que je suivais était risqué mais cela était et resterait ma voie, quoi qu’on puisse en dire. Je soufflais, écoutant la discussion sur les fondements de l’ordre et de leur code qui me semblait creux et tellement insipide, sauf quand c’était son maître qui le disait, là ça devenait beaucoup plus intéressant. Je devais m’empêcher de penser plus loin et me concentrait sur le discours de mon partenaire qui comparait nos méthodes à celle de nos maîtres ce qui était pour moi aussi pertinent que de comparer la passivité avec une certaine volonté d’agir et de ne pas rester fixé dans un carcan rigide, froid et pour le moins terne. Le discours continuait et parlait maintenant du côté obscur. Je ne pouvais que lever un sourcil. Je ne connaissais pas le côté obscur et je pense que j’étais la personne qui s’en approchait le moins, tout simplement parce que j’utilisais mes sentiments comme les apprentis du côté obscur pourrait le faire mais sauf que je le faisais pour des émotions positives, donc bien sûr que j’étais en partie immunisée puisque je puisais dans les émotions pour me nourrir, et que je ne comprenais pas pourquoi la peur serait un moyen de passer du côté obscur. Les émotions négatives doivent servir à nous faire progresser vers le côté positif.
 
La jalousie, un sentiment purement honteux, des Jedi ne pourraient pas ressentir cela, mais les femmes et les hommes redevenaient de simples individus de chair et de sang dès qu’il s’agissait de toucher à l’amour et ça personne malheureusement ne pouvait déroger à la règle. La jalousie est la preuve que vous êtes humain, donc que vous êtes en vie. Un frisson permanent de certaines philosophies qui prônait la présence de sentiments  comme existence et preuve de frisson de vie quelque chose qui était dur à concevoir pour la plupart d’entre nous mais qui semblait logique.
 
Je vois. Vous savez, ces deux Jedi sont des femmes qui peuvent être jalouses, il ne faut jamais négliger l’amour que vous pouvez ressentir est quelque chose de particulier, à la fois doux et plaisant, un peu comme la plus douce des sucreries. Seulement, il faut faire attention à ne pas attraper de caries.
 
Un sourire léger, rapide et fugace avant de fermer les yeux et de se plonger de nouveau dans son monde à elle. Un monde dont je ne sortirais pas vivante de toute façon. J’en sortirais changer cela était sûr. Mais jusqu’à quel point cela allait l’affecter là par contre je ne le savais pas et n’étais pas sûre de vouloir savoir aussi. La vie devait être vécue quoiqu’il en soit et cela était une question de vie ou de mort. Je regardais l’homme en face de moi qui commençait à s’éloigner. Je voyais bien qu’il était triste. Je le savais mais ça c’était normal, une échani qui a l’habitude de combattre arrive à lire les mouvements du corps de ses adversaires, et bien que je n’arrive pas à lire parfaitement les mouvements de son corps je le sentais troublé, et ça il n’y avait pas besoin d’utiliser la force pour cela. Il l’était et je le savais. J’affichais un sourire de circonstances avant de le regarder et de réfléchir à mes prochains mots, ceux-ci seraient très importants, alors autant qu’ils soient bien compris.
 
Je … Comment dire, si vous le voulez, je peux faire office de famille pour vous, une petite sœur vu mon âge par rapport au votre. Cela vous permettra de vous rendre compte de ce que ça peut faire d’avoir des liens avec une personne comme si celle-ci faisait partie intégrante de votre famille. Je sais que nous ne devons pas avoir d’attachements les uns envers les autres, mais il me semble que vous en ayez besoin, je connais l’air que vous faîtes, une certaine nostalgie ou plutôt regret d’un passé qui n’a vous as été enlevé. Je sais que je ne remplacerais jamais votre famille. Je ne suis pas idiote et je ne pense pas que je pourrais remplacer votre famille de sang. Mais je … J’aimerais vous aider comme je le peux. Si vous refusez de prendre la main qui vous est tendu, je ne saurais pas quoi faire pour vous rendre heureux tout en restant dans les limites de ce que le code m’impose.
 
Bon, j’avais à peu près réussi à cristalliser ce que je voulais dire et c’est tant mieux. Je ne savais pas comment expliquer le fond de ma pensée clairement. Mais je sentais que je devais l’aider. Non, je devais faire en sorte qu’il aille mieux. Je voulais qu’il abandonne ce regard caractéristique et qu’il rigole, qu’il ne s’éloigne plus de moi. Nous étions des chevaliers, et nous devions rester unis face aux combats à venir. Et pour cela, nous devions combler les trous et les failles qui pouvaient arriver d’un côté au d’un autre. Nous étions des Jedi, une grande famille unique et unifiée, luttant les uns et les autres pour la survie de l’ordre et l’aboutissement d’un monde meilleur, même si le mot meilleur était abstrait et qu’il devait être défini par plusieurs individus.
 
Seriez-vous capable de quitter l’Ordre par amour ? C’est étrange comme question, je le sais, mais avez-vous déjà eu l’envie depuis que vous êtes chevalier de rentrer chez vous, ou bien de rendre votre sabre et de finir la vie loin de ce monde dans lequel nous appartenons avec grande joie et immense fortune. C’est une question comme cela, je me la pose de temps en temps, me demandant si notre travail dans ce monde ne serait pas plus utile si nous n’étions pas forcément affiliés aux Jedi.
 
Réflexion purement rhétorique d’ailleurs, je savais que l’Ordre nous traquerait si jamais nous tentions de faire ça, mais il est bon d’espérer, d’entretenir le rêve et l’illusion de la prairie plus verte chez le voisin, même si en définitive ce n’est pas le cas et que nous sommes les personnes propriétaires de la pelouse la plus verte. Mais nous ne voyons pas cela, juste le haut grillage qui nous empêche d’aller voir ce que peut faire le voisin…

 
 
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J’eu un léger rire. Je repris la métaphore en cours, puisque visiblement, elle marchait bien pour comprendre.

-Nous mangeons tous, mon amie. Des douceurs.. Des aigreurs.. Vous avez raisons sur le point.. La jalousie.. On peut tous y être confronté. Là n’est pas la question. La question reste : comment ne pas finir avec une carrie.. Certains Jedi ont décidé de mettre l’accent sur un régime : pas de sucreries..  Visiblement, vous, vous préférez ne prendre que des sucreries qui ne filent pas de carries. Ou seulement lorsqu’on le cherche vraiment..

Et moi je déguste plein pot.. Mais j’me lave les dents. Et j’y mets tellement de cœur que mes gencives finissent en sang… Voilà qui clôturera la métaphore.
Cette Mila.. C’était amusant de la voir être. Tout en elle me rappelait les écrits qu’on avait sur Revan. Cette.. Vivacité impatiente, ce côté opiniâtre.. Mais d’un autre coté.. C’était cela qui avait coûté au Revanchiste son passage au côté Obscur. Statistiquement, les chances de revenir de là ou était revenu Revan.. Etaient minces.  Mais parce que ma façon d’être était elle aussi sujette à cautions, j’avais appris à faire confiance aux originaux comme je pouvais avoir confiance en moi. J’avais, jadis, mis le Conseil au pied du mur en disant que je ne lui avait jamais donné la moindre raison de se défier de moi.. Il était exclus que je ne fasse pas confiance à Mila pour suivre son propre chemin. Et quand bien même.. J’aurai essayé de l’aider, pas de la museler.
Et de toute façon.. Si une personne était capable de museler une Echani… C’était clairement pas moi !

Alors que j’allais porter la tasse à mes lèvres, je m’arrêtais net, la lui tendant.

-Vous en voulez ? Je dois avoir un fond d’hydromel sinon. Attention, j’ai l’habitude d’épicer un peu mon thé..

L’hydromel tien.. Ca faisait longtemps que j’en avais pas bu. L’unique alcool que je tolérais assez bien et qui n’avait pas sur moi d’effets dévastateurs. Mais après l’avoir écouté, et lui avoir rendu son regard.. Par ailleurs, c’était rare que je fixe quelqu’un dans les yeux lorsque je lui parlais, sauf lorsque le gris de pluie de mes iris étaient chargés de reproches, comme des nuages de pluies… J’avoue que je me sentais.. Mal. Mal et mal à l’aise. D’autant plus que c’était.. Tentant. Une grosse rasade peut-être ?
D’un autre coté.. J’avais déjà deux sœurs. Adorables au possible, et au fond, le souci n’était jamais venu d’elles ; mais bien de moi. Alors certes, Mila était Jedi, et cela pouvait changer beaucoup de choses.. Mais n’était-ce pas lui imposer un combat qui ne la regardait pas ? N’était-ce pas me décharger injustement sur des épaules amicales ? Et puis en y réfléchissant.. Mila.. C’était qui ? Une Echani fort sympathique à la philosophie agréable et amusante..  Mais je ne la connaissais réellement que de ce soir. Si le fait qu’elle était Jedi et original lui donnait de base un crédit assez haut.. On parlait quand même d’une interaction hautement personnelle et qui ouvrait la porte à pas mal d’autre déviances hypothétiques. De base, c’était risqué.. Mais le faire avec une personne mal connue en plus..

-Votre offre est très généreuse.. Cependant.. N’est-elle pas un peu.. Prématurée ? Je veux dire.. C’est un engagement solide, profond.. Durable.. Qui ne signifie pas rien. Alors que vous me connaissez depuis cette soirée seulement… Vous pourriez très vite vous retrouver avec sur les épaules un poids considérable sans pour autant avoir pour longtemps l’envie de l’assumer..

Mon ton était clairement hésitant. Elle avait visé un point sensible.. D’autant plus sensible, paradoxalement, qu’il ne l’était pas. C’était comme si on vous posait le doigt sur le dos de la main et que vous remarquiez avec consternation que vous ne sentiez pas ce contact tout en cherchant tout de même à en profiter.

-Pourquoi.. ? Pourquoi vouloir faire cela ? Et pourquoi moi ? C’est de circonstance ? D’instinct ? Non.. Je peux pas vous laisser prendre ce genre d’engagement à la légère.. Que ce soit pour vous comme pour moi.

Essayez d’être convaincant en disant non quand au fond de vous, vous avez envie de dire « Oui ». Parce que c’était clairement tentant de chercher cette relation et d’aller au bout de ce que cela saurait éveiller. Maître Mi m’avait montré des choses que je n’aurais pas soupçonnées. Mila pouvait très bien me faire continuer sur cette lancée et possiblement me faire renouer avec cette atrophie émotionnelle d’enfance..
Mais plutôt que de trancher, j’achevais avec une touche d’humour pas forcément convaincante..

-Et puis je doute d’être plus vieux que peut l’être votre maître. Donc allez pas mettre de gouffre ou y’en a pas, je suis bien plus jeune que j’en ai l’air.

Et bien plus fatigué que tu ne devrais l’être mon pauvre Léonard.. La guérison est peut-être l’art noble du Jedi altruiste.. Mais ça laisse des traces.. Mais j’eu tôt fait de retrouver mon amère moral lorsque vint sa question brûlante qui aurait fait douter plus d’un Jedi, fut-ce en son for intérieur, mais pas moi. Mais plus moi.

-Imaginant mal ce que c’est qu’aimer, j’aurai du mal à vous répondre. Mais pour le reste.. J’y pense et je doute un peu chaque jour que la Force me permet de vivre en dehors de son sein. Chaque occasion se présentant, chaque fois que j’observe le monde extérieur.. Je ne me suis jamais dit « J’ai raison de ne pas être la bas ». Mais à chaque fois, j’ai retrouvé la raison qui me poussait à être Jedi. Je ne prétends pas être parfait dans un rôle parfait.. J’ai rêvé et rêve encore à d’autres vies. Mais je sais également pourquoi j’ai choisi celle que je vis aujourd’hui. Et je n’ai pas encore eu de raison suffisante d’en changer.

Bon, en revanche faut bien dire que plus d'une fois, c'était pas pas passé loin.. Puis j’ajoutais dans un fin et mince sourire.

-Et être Jedi ne m’a jamais empêché de faire ce qui était juste de la façon qui me semblait juste. Après tout.. Revan était un Jedi à la base...

Oui.. Lui il s’est pas gêné tien.
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