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- Lord ?

William cilla devant la baie vitrée de son bureau. Il avait entendu rentrer le Quarren mais avait presque espéré qu’il restât silencieux. Il n’avait pas envie de détacher son regard de cette ville, de cette planète qui lui avait tant manqué… et lui manquait toujours autant, malgré son retour. Bien des choses avaient changé pendant son absence, en premier lieu son influence sur sa propre planète. Il avait toujours eu ses partisans et ses opposants, mais ces derniers avaient trop eu l’occasion d’afficher leur désapprobation durant son absence, et ils avaient vécu son incarcération comme une victoire… Due notamment aux Jedi. Le Lord leur ferait payer le prix de sa capture, un jour ou un autre… Et le prix de l'affront d’être relâché par ces mêmes défenseurs d’une lumière illusoire.

Lord Keto consentit finalement à se retourner doucement. Monsieur Briggs attendait patiemment sa réponse. Le calme du Quarren l’agaçait autant qu’il s’en sentait reconnaissant, mais il préférait nourrir les sentiments négatifs à son égard.

- Qu’y a-t-il ?
demanda-t-il froidement.
- Je pense avoir trouvé une personne correspondant à vos recherches, Lord. Une personne dotée des compétences que vous recherchiez, je le crains. Elle a été l’apprentie d’un Sith, il y a quelques années, mais a aussi servi les Jedi. Tout porte à croire qu’elle n’appartient finalement à aucun camp, et que l’argent achètera sa discrétion.
- Une femme, alors ?
- Exact.


Monsieur Briggs lui tendit un bloc de données sur lequel William se pencha. Un descriptif très sommaire des accomplissements de la dénommée Yurica, que l'on supposait s'être faite appeler anciennement Darth Veil. Une information intéressante, mais ce n'était guère que tout ce qu'il détenait.

- Une personne sensible à la Force… Je n’en demandais pas tant,
commenta le Lord avec une moue d’amusement.
- Conviendra-t-elle ?
- Peut-être. Il y a quelque probabilité.
- Je le savais bien, fit fièrement le Quarren (c’était la première fois qu’il souriait au Lord, lui semblait-il). J’ai rédigé une communication à son attention. Si vous voulez bien…

Monsieur Briggs fit défiler des fichiers sur le bloc de données, en sélectionna un et tendit de nouveau l’appareil à William qui s’en empara cette fois.


Mademoiselle Yurica,

Au vu des rumeurs dont vous faites l’objet, et des qualités exceptionnelles que celles-ci vous prêtent, je me permets de vous contacter afin de vous proposer un contrat dont je suis sûr, vous saurez mesurer l’intérêt.
Je parle ici au nom de mon supérieur le Lord William Anton Keto, dirigeant de la planète Impératrice Têta, au cœur du Noyau, que vous aurez si vous le souhaitez l’occasion de rencontrer en personne très prochainement.

Les compétences requises pour ce travail hors du commun sont de l’ordre de l’enquête, voire de l’infiltration. Vos expériences multiples, votre capacité à assurer votre propre sécurité et votre discrétion seront les principales qualités que nous vous demanderons de mobiliser. De plus amples détails pourront vous être communiqués de vive voix lors de notre rencontre, mais soyez assurée que si nous requérons de votre part tant de circonspection, la mission qui vous sera confiée à l’issue de cet entretien pourra être réalisée en toute liberté (sous réserve de ses conditions d’accomplissement) et sera récompensée à la hauteur des efforts que vous aurez fourni et de l’expertise dont vous êtes la détentrice.

Je serai ainsi fort honoré de vous accueillir moi-même au palais de la famille dirigeante d’Impératrice Têta, où vous pourrez discuter en personne avec le Lord des spécificités de ce contrat et négocier les honoraires qui vous conviendront.

Dans l’attente de vos nouvelles, je vous prie d’accepter, mademoiselle, l’assurance de mes salutations sincères.

Monsieur R. X. Briggs,
Assistant aux Affaires Sénatoriales de Lord W. A. Keto.


William trouvait le message légèrement mielleux, mais il ne releva pas. C’était peut-être effectivement le ton à adopter en la circonstance, il n’en savait trop rien. Il avait l’habitude d’ordonner, et cette Mademoiselle Yurica et lui s’entendraient de toute façon en tête à tête si elle traitait encore avec les Sith, ce dont le lord doutait.

- Ok, approuva-t-il en rendant au Quarren le bloc de données.
- Merci. Le message partira dans la soirée.
- Bien. Laissez-moi, maintenant.

Voilà qui était fait, il pourrait désormais retourner à sa méditation – ou plutôt, à ses ruminations rêveuses devant le spectacle de la nuit recouvrant sa ville natale.



_____________________



Lord Keto reçut l’annonce de l’arrivée de ladite Yurica en pleine réunion de conseillers, par une brève annonce de Monsieur Briggs dans son comlink, ce à quoi il répondit pour ne pas interrompre les discussions de loger confortablement l’humaine en attendant qu’il soit disponible, dans quelques heures. Ainsi, elle pourrait se restaurer et même dormir si elle le souhaitait, en attendant leur entrevue. Le reste de l’après-midi s’écoula sans qu’il n’y pensa plus – Monsieur Briggs s’occupait certainement d’elle avec soin et sérieux, mais lui laissant le plaisir de parler affaires avec elle le soir même.

Lorsque la nuit vint, William se sentait déjà épuisée. La journée n’était pourtant pas terminée. Au contraire, elle commençait seulement à être intéressante : depuis quand n’avait-il pas rencontré un utilisateur de la Force, déjà ? Cela allait lui rappeler le bon vieux temps, celui où il n’était pas qu’un homme d’affaire occupé à diriger un gouvernement pourtant prospère.
Le Lord demanda à la recevoir dans son bureau d’une taille modérée, au contraire des autres pièces du palais. Un meuble central en bois de Kashyyyk trônait ainsi au milieu de la pièce couleur gris perle et dont les murs étaient ornés de babioles luxueuses des quatre coins de la galaxie. Comme l’extérieur n’était  plus qu’une masse sombre seulement illuminée par endroits par les lumières de la ville, des lampes aux auréoles blanches diffusaient une lueur tamisée, mais froide et métallique.

- Mademoiselle Yurica est là, Lord, fit soudain le Quarren en passant sa tête grassouillette par l’entrebâillement de la porte blindée.
- Bien, faites-la entrer, répondit-il comme s’il était presque surpris qu’elle fut déjà là.

En réalité, il avait senti sa présence se rapprocher comme un fantôme songeur depuis quelques minutes. Son aura était indéchiffrable, et cela le chiffonna de n’arriver à la cerner précisément dans la Force. Mais lorsqu’elle fit son entrée, il prit l'air affable de celui qui a l’habitude de rencontrer pour affaires avec enthousiasme.

- Mademoiselle Yurica ! Vous voilà donc,
s’exclama-t-il. Entrez, entrez.

Il ne lui tendit pas la main pour la lui serrer – il ne sympathisait pas avec qui il n’avait pas encore fait affaire, malgré les apparences. Il se contenta de la découvrir du regard : des longs cheveux noirs sur un manteau tout aussi sombre, un visage d’une peau blanche qui contrastait avec le reste de sa tenue. Belle, mais sobre. Rien n’indiquait qu’elle appartenait à un Ordre ou à un autre, finalement. Elle était peut-être effectivement tout à fait neutre, ce qui lui conviendrait parfaitement.

- J’espère que Monsieur Briggs s’est assuré que vous soyez à votre aise dans les quartiers que nous vous prêtons pour l’occasion, s’enquit-il, soucieux de souligner la générosité dont il faisait preuve lorsque l’on faisait affaire avec lui.
- Nous avons donnée à Mademoiselle Yurica une suite sur l’aile sud-est du palais, Lord.

- Bien. Une belle vue s’offrira donc à vous si vous nous faites l’honneur de séjourner quelques jours ici, commenta-t-il légèrement. Monsieur Briggs, servez-nous quelque chose à boire, voulez-vous ?

William tourna les talons pour aller s’asseoir derrière son bureau avec lenteur, lui laissant le temps de la regarder encore. Mais il n’y avait pas beaucoup d’indices à tirer de sa simple tenue, si ce n'étaient les sabres exhibés à sa ceinture, sinon que son physique ne le laissait pas tout à fait indifférent. Mais il ne fallait pas se laisser divertir par ce genre de pensées…

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Il y avait longtemps qu'Aion ne s'était pas laissée dériver dans le vide spatial.

Allongée dans le siège baquet personnalisé de son Aurek Custom, la Dame en Noir laissait son regard de glace se perdre dans les innombrables étoiles de la galaxie. Tous les systèmes éteints, le chasseur mono-place flottait très lentement dans l'espace, tournant actuellement le dos au globe rougeoyant de technologie de Coruscant, à une distance suffisante pour ne pas être repéré par les systèmes de détection de la flotte de défense de la planète, ou être croisé par hasard par un vaisseau passant par une route hyper-spatiale proche. Aion n'avait pas envie d'être dérangée maintenant.

Elle aimait ce calme total, ce silence absolu, cette solitude parfaite qu'elle ne pouvait obtenir qu'ici, dans l'espace. Ici, la seule présence autre que la sienne, était celle de la Force, présente partout et en tout. Chaque respiration, chaque battement de coeur, chaque pensée, chaque minuscule et infime fluctuation d'un concept ou d'une réalité la faisait évoluer et évoluer par elle et grâce à elle. Dans ce genre de moment, Aion aimait plus que tout reposer son corps et son esprit, et ouvrir son âme à cette Puissance primordiale qui donnait vie à l'existence même. C'était comme entrer en communion avec la réalité elle-même. Quelque chose auquel elle ne pourrait s'habituer, du moins pas tant qu'elle ne pourrait pas s'affranchir des perceptions limitées de sa condition d'être mortel. A défaut, ces perceptions limitées lui permettaient déjà d'appréhender en partie ces gigantesque réalité, de ne faire momentanément qu'une avec elle, une véritable mine d'or de sagesse et de connaissance qu'elle pouvait effleurer, toucher du doigt. Parfaitement le genre de chose que la grande majorité des Sith étaient totalement incapable de faire, de par leur seule logique. Au moins un bon point pour les Jedi, bien qu'eux-même soient victime de leur propre stupidité à vouloir classifier et écarter des pans entiers de cette réalité qui ne leur convenait pas.

Les idées d'Aion, et son errance dans la Force, furent cependant inopinément interrompues par un "blip blip !" sur son tableau de bord. Avec une touche de frustration, elle prit quelques secondes pour revenir à elle et réinvestir son corps, et activa d'un index presque rageur le bouton de son comlink.

Ce fut l'image d'un Quarren qui s'afficha, visiblement un message pré-enregistré. L'home était vêtu de vêtements de qualité, dont la coupe trahissait un travail d'officiel ou d'administratif. Maintient droit, mouvements maîtrisés, le quarren avait de l'expérience en social. Il parla alors d'une voix calme, posée et calculée :

Mademoiselle Yurica,
Au vu des rumeurs dont vous faites l’objet, et des qualités exceptionnelles que celles-ci vous prêtent, je me permets de vous contacter afin de vous proposer un contrat dont je suis sûr, vous saurez mesurer l’intérêt.
Je parle ici au nom de mon supérieur le Lord William Anton Keto, dirigeant de la planète Impératrice Têta, au cœur du Noyau, que vous aurez si vous le souhaitez l’occasion de rencontrer en personne très prochainement.
Les compétences requises pour ce travail hors du commun sont de l’ordre de l’enquête, voire de l’infiltration. Vos expériences multiples, votre capacité à assurer votre propre sécurité et votre discrétion seront les principales qualités que nous vous demanderons de mobiliser. De plus amples détails pourront vous être communiqués de vive voix lors de notre rencontre, mais soyez assurée que si nous requérons de votre part tant de circonspection, la mission qui vous sera confiée à l’issue de cet entretien pourra être réalisée en toute liberté (sous réserve de ses conditions d’accomplissement) et sera récompensée à la hauteur des efforts que vous aurez fourni et de l’expertise dont vous êtes la détentrice.
Je serai ainsi fort honoré de vous accueillir moi-même au palais de la famille dirigeante d’Impératrice Têta, où vous pourrez discuter en personne avec le Lord des spécificités de ce contrat et négocier les honoraires qui vous conviendront.
Dans l’attente de vos nouvelles, je vous prie d’accepter, mademoiselle, l’assurance de mes salutations sincères.
Monsieur R. X. Briggs,
Assistant aux Affaires Sénatoriales de Lord W. A. Keto.


L'irritation de la demoiselle se dissipa presque instantanément dès les premières paroles du Quarren, pour laisser place à une concentration curieuse. Elle fronça légèrement les sourcils tout au long du visionnage de l'enregistrement, et relança la séquence. Une fois. Deux fois. Il y avait plusieurs choses à prendre, dans tout ce texte. Pour commencer, le nom de Keto n'était pas inconnu à Aion. Ce nom était étroitement lié à l'histoire d'Impératrice Téta, mais surtout et avant tout, William Anton Keto était un Sith. Et pas n'importe lequel, rien de moins que celui qui avait organisé, plusieurs mois plus tôt, un gigantesque mouvement Sith contre les Jedi, oeuvrant à rendre encore plus instable la position politique de ces derniers à l'époque. Aion se souvenant du jeune Lord, lorsqu'il s'exaltait au fur et à mesure qu'il exposait son plan sur l'holo-transmission qu'elle avait reçu sur son canal de Korriban... Elle était toutefois surprise de recevoir un tel message, elle qui croyait pourtant se souvenir que le Lord était aux mains des Jedi. Il avait donc été libéré ? Voilà qui n'était pas arrivé jusqu'à ses oreilles, peut-être devrait-elle faire plus attentions aux nouvelles.

Au-delà de ça, à la façon dont l'Assistant aux Affaires Sénatoriales parlait d'elle, Aion devinait qu'ils en savaient plus sur elle qu'ils ne le disaient. Les "rumeurs" dont elle faisait l'objet, et surtout les "qualités exceptionnelles que celles-ci lui prêtaient", avaient comme une grosse tendance à impliquer des entrées fracassantes, des avancées implacables, et beaucoup d'utilisation de la Force. Bien qu'ils ne le mentionnaient pas, c'était clairement sous-entendu par les "compétences requises" pour ce travail "hors du commun", encore que parler d'infiltration en ayant entendu parler de ses résultats de mission tenait un peu du surprenant. Aion ignorait également de quelle "discrétion" il parlait, elle n'avait pas réellement souvenir d'en avoir fait preuve. A moins que rentrer dans un temple jedi par la grande porte soit une preuve de discrétion chez lui ? Ou alors il appelait "discrétion" la capacité à garder pour elle les détails d'un contrat, ou à faire en sorte que les informations un peu trop délicates ne sortent pas des cercles dans lesquels elle trempait, auquel cas ces propos étaient justifiés.

Quoi qu'il en soit, il était évident que le Lord Keto la savait utilisatrice de la Force, ce qui de la part d'un dirigeant d'une grande planète du Noyau (et donc un sénateur, sans quoi la présence d'un Assistant aux Affaires Sénatoriales n'aurait aucun sens), et dans la situation politique Jedi-Sith actuelle, impliquait qu'il la savait séparée de l'Ordre Jedi, et donc Sith potentielle ou Jedi errante. Cela n'aurait rien eu de surprenant si il l'avait contactée en utilisant son nom de Sith, mais il avait utilisé son patronyme de mercenaire, il ne devait donc pas savoir qu'elle était affiliée à Korriban, impliquant donc la question : utilisait-il ce nom par caprice ou précaution, ou bien recherchait-il précisément quelqu'un d'extérieur aux deux Ordres ?

Bon, cela étant dit, travailler pour un Sith déguisé en Sénateur ne dérangeait pas spécialement Aion. Après tout, si elle avait accepté de travailler pour les Jedi d'Ondéron en allant mettre des bâtons dans les roues de Lana Anthana pendant les dernières éléctions, c'était uniquement pour éviter qu'une Sith devienne Chancelière Suprême et mette en péril l'équilibre en Ordre et Chaos. Tant qu'elle était payée, que son commanditaire soit un Jedi, un Sith, un Hutt ou n'importe qui d'autre n'avait aucune importance pour un boulot normal. En revanche, elle ne négociait pas tout à fait les mêmes choses selon le cercle de l'employeur... Et ne se méfiait pas non plus des mêmes risques pendant et après les négociations.

Elle alluma donc son comlink, et prépara l'enregistrement d'un message à l'attention de son partenaire. Elle espérait simplement que le miraluka ne soit pas trop occupé avec sa nautilan et qu'il relèverait le message, sans quoi elle devrait faire sans lui. Après tout elle bossait presque toujours en solo, mais un petit coup de pouce d'Akared serait la bienvenue pour ce genre de chose...

- Bien le bonjour, commença-t-elle, l'air sérieux et pour une fois dépourvus de son systématique sourire en coin, une fois l'enregistrement lancé. J'espère que je ne te dérange pas trop, mais j'ai été contactée pour un boulot. J'ignore encore quel sera le job, mais je peux te dire tout de suite que le commanditaire est une grosse pointure. Je t'envoie en pièce jointe le message qu'il m'a envoyé, tu pourras juger par toi-même. Si je t'appelle, c'est à titre préventif : j'ignore si j'aurai besoin de toi pour le boulot lui-même - peut-être même que le commanditaire n'acceptera que moi sur le job -, mais si tu peux être à Cinnagar ce soir-même, peut-être que nous pourrons partir sur une grosse mission, avec une probable grosse rémunération. Si tu ne peux pas, si tu es trop occupé, ou si tu n'en as simplement pas envie, tant pis. Préviens-moi quand même, soit que tu ne viens pas, soit quand tu comptes arriver, auquel cas je te tiendrai au courant. Merci d'avance, et passe mon bonjour à ton "amie". Terminé.

Et sur ces derniers mots, elle coupa l'enregistrement et envoya le message. Ensuite de quoi, elle redressa le fauteuil de son Aurek pour se mettre en position de pilotage, réenclencha tous les systèmes, et entra les coordonnées de l'Impératrice Téta avant de charger l'hyper-propulseur. Quelques secondes plus tard, elle sautait dans l'hyper-espace, un sourire d'intérêt et d'excitation sur le visage.

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Voilà déjà plusieurs heures qu'elle était arrivée sur Cinnagar. Elle avait posé son Aurek aux couleurs bleu et gris sombre sur une cellule aussi quelconque que possible de l'astroport de la capitale, et avait dans un premier temps dissimulé ses sabres laser ainsi que ses traits et son manteau dans une grande cape de voyage, le genre qui passait partout. Elle avait verrouillé les accès de son vaisseau, et s'était mêlée à la foule pour découvrir rapidement la capitale d'Impératrice Téta par les rues. Un petit arrêt à une cantina pour se restaurer, un nombre incalculable de sondes par la Force pour vérifier qu'elle n'était pas suivie, quelques coups d'oeil et détours par des ruelles pour s'en assurer par ses propres yeux. Et une heure environ après son atterrissage, elle avait finalement abandonné sa cape dans une poubelle publique, non loin de l'entrée du palais du dirigeant local, avant de "frapper à la porte" dudit palais, son grand manteau noir et ses quatre sabre laser bien en évidence, la traîne formée par ses cheveux de jais la suivant en flottant doucement.

Elle fut reçue comme une invité d'honneur, ce à quoi elle devait bien avouer ne pas être habituée. La comparaison avec l'accueil que lui avait fait le Temple Jedi d'Ondéron, quelques mois plus tôt, la fit sourire. Elle était clairement attendue, et les sabres laser à sa ceinture ne semblèrent pas surprendre le Quarren qui l'invita à le suivre, le fameux R. X. Briggs, ce qui confirma certaines des impression de la Dame en Noir. Contrairement au Chevalier O'Sil d'Ondéron, Briggs eu la décence et l'intelligence de ne pas lui demander de se délester de ses armes. On la fit patienter dans une superbe suite, du genre plus grande encore que ce qu'elle se permettait parfois après de grosses missions. Un peu trop luxueuse, cependant, Aion n'était pas amatrice de fioritures... Mais ce n'était que temporaire, elle ne s'en plaignit donc pas. Elle refusa cependant poliment toute nourriture ou boisson qu'on lui proposa. Pour tuer le temps, elle s'assis simplement dans un canapé confortable, et reposa son corps avant d'ouvrir son esprit. Cette fois, elle ne laissa pas son âme divaguer dans la Force, mais synchronisa son esprit avec cette énergie qui l'entourait, sondait les environs, les personnes proches, se familiarisant avec l'architecture du palais, sa construction, la taille de ses couloirs, la localisation de ses salles. D'une certaine manière, elle en profita pour "saluer" son hôte en montrant bien sa présence dans la Force, bien qu'en s'appliquant à cacher tout ce que le maître des lieux pourrait tenter de lire en elle en usant du même procédé.

Pas encore de nouvelles d'Akared, et Aion poussa un soupir lorsque finalement le Quarren vint la quérir, le Lord Keto étant enfin disponible. Elle se leva et suivit. Le temps qu'ils arrivent à la porte du bureau du Lord, son indéchiffrable sourire en coin était revenu étirer ses lèvres le temps que l'intérêt et l'excitation remontent - bien qu'elle les força à ne pas dépasser un certain niveau. Elle n'allait pas voir n'importe qui, il s'agissait de garder la tête froide.

- Mademoiselle Yurica est là, Lord.
- Bien, faites-la entrer.

Voix surprise, mais Aion savait que c'était du bluff. Elle avait senti la conscience du maître des lieux tenter de la sonder, au fur et à mesure qu'elle se rapprochait. Et elle l'avait sondé en retour. Ce qui avait agrandi son sourire et l'avait fait passer d'indéchiffrable à amusé. Elle ne l'avait pas totalement cerné, l'homme savait masquer son aura au moins en partie, et ils étaient chez lui, ce qui n'était pas sans influencer la balance, mais cette échange de procédés avait tendance à l'amuser.

- Mademoiselle Yurica ! Vous voilà donc. Entrez, entrez.

Sa façade était bien travaillée, mais chacun des deux savait qu'il ne s'agissait là que d'une façade. Il était simplement question de jouer le jeu pour l'instant. L'homme n'était pas dénué d'un certain charme, "beau gosse" comme diraient les femmes du peuple, et l'ironie de sa tenue d'un blanc immaculé manqua d'arracher un rire à Aion. Sur le plan vestimentaire, ils étaient en parfait contraste, mais si l'homme était Sith, son blanc était un sarcasme du plus bel effet et d'un gout certain à la face du monde. Tout dans son maintient, dans son attitude, montrait qu'il était habitué à diriger, à être écouté, et à ne certainement pas être de l'autre côté du bureau.

- J’espère que Monsieur Briggs s’est assuré que vous soyez à votre aise dans les quartiers que nous vous prêtons pour l’occasion.
- Nous avons donné à Mademoiselle Yurica une suite sur l’aile sud-est du palais, Lord.
- Bien. Une belle vue s’offrira donc à vous si vous nous faites l’honneur de séjourner quelques jours ici. Monsieur Briggs, servez-nous quelque chose à boire, voulez-vous ?

Aion ne releva pas le fait que le Quarren avait répondu pour elle à la question qui lui était posée, mais répondit cette fois à la place du "majordome".

- Rien pour moi, merci. Je n'avale rien pendant le service. C'est la Force qui me nourrit.

Elle avait répondu cela de sa voix posée et calme, à peine plus élevée qu'un souffle, sans quitter des yeux l'Homme en Blanc pendant qu'il passait derrière son bureau en continuant à la détailler. Un sourire en coin étira légèrement ses lèvres à sa dernière phrase, qui n'était que pour les oreilles du Lord. Elle reprit, de son souffle calme qui lui servait de voix :

- Je vous sais gré de la générosité dont vous faites preuve à mon égard, Lord Keto, et votre sens de l'accueil devrait être pris pour exemple par bien d'autres personnes. Toutefois, je me dois de vous faire savoir que vous n'avez aucun intérêt à me flagorner : je suis là pour le travail, et rien d'autre. Vous ne m'auriez pas appelée sous mon patronyme de Yurica si il devait en être autrement.

Elle s'interrompit un instant, le temps de croiser les bras - les plaques de fibre de phril émirent un cliquetis -, et replongea ses yeux d'azur dans ceux, plus sombre, de l'homme.

- Veuillez pardonner ce côté direct, mais les formules de politesse ne sont pas vraiment mon fort. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerai en venir aux faits : que puis-je faire pour vous ?
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Conformément aux attentes de la mystérieuse invitée, le Quarren ne servit qu’un seul verre. La réponse de Yurica avait fait tiquer le Lord – se nourrir de la Force ? En voilà une réponse… Sûrement seulement une image, mais cela prouvait au moins l’intérêt de la belle pour leurs pouvoirs mystiques.
Le Lord se contenta de sourire, dévoilant avec amusement, et un brin d’excitation, ses dents blanches et avides d’avancer.

- Il n’y avait aucune flagornerie, Mademoiselle Yurica,
lui répondit-il avec malice, seulement un intérêt naturel pour votre bien-être ici.

Après tout, il ne lui avait encore fait aucun compliment, qu’il savait pourtant très bien placer si cela servait ces intérêts. L’ego de Yurica ne serait cependant peut-être pas si facile à manipuler. Quelle importance ? C’était pour l’argent qu’elle devait travailler, et c’était exactement ce qu’il avait à lui offrir.

- Prenez vos aises, Mademoiselle, asseyez-vous,
insista-t-il en désignant les trois fauteuils disposés en cercle. Nous avons une petite discussion à avoir et cela pourrait être long, même si je vous assure avoir l’intention de faire au plus bref.

Il quitta d’ailleurs lui aussi son siège pour se rendre au petit salon improvisé, son verre à la main. Le Quarren s’était visiblement éclipsé par la porte où ils étaient entrés, même si le Lord le supposait être à portée s’il avait besoin de lui.

- Très bien, fit-il une fois qu’il fut installé confortablement, les glaçons de sa boisson tintant au rythme des gestes vagues de sa main pendant qu’il parlait. Je vous ai fait appeler pour vos services, comme vous l’avez déjà deviné. A vrai dire, je n’ai pas entendu parler de vous moi-même. C’est Monsieur Briggs, que vous avez vu à l’instant, qui m’a rapporté votre réputation. L’on vous a dit efficace et capable de vous sortir de bien des situations. Et pour être honnête, ce sont les rumeurs, que vous venez de confirmer, concernant votre sensibilité à la Force, qui m’ont fait me décider.

Le Lord avait laissé tomber le sourire et les faux-semblants. Maintenant qu’ils en étaient au cœur du sujet, toute sa concentration était vouée à la façon dont il allait mener cette entrevue pour obtenir ce qu’il désirait.

- Or, vous n’êtes certainement pas sans savoir qu’être un politicien de mon envergure et moi-même initié aux arts de la Force est une position délicate ces derniers temps…

Il faisait bien sûr référence aux évènements d’Artorias, l’Empire Sith. Il n’avait pas non plus caché ses propres capacités, puisqu’il aurait suffi à Yurica d’ouvrir l’Holonet pour être au courant de ses antécédents avec les Sith. Il reprit ses explications après une nouvelle gorgée d’alcool.
Puis il se pencha en avant vers elle afin d’être à même de parler à voix basse. Ainsi, même Briggs ne serait pas capable de l’entendre. De toute façon, le Quarren connaissait ses plans. Mais on était jamais trop prudent…



Il sourit avec une once d’insolence en se redressant sur son fauteuil. Défier ladite personne n’était pas une bonne idée, pour quiconque. Pourtant, ses intentions n’étaient pas d’aller à son encontre, mais il fallait qu’il en sache un peu plus, et c’était là que Yurica allait entrer en jeu. Lord Keto reprit le ton cordial qu’il avait au début de la conversation.

- Que savez-vous d’elle, Mademoiselle Yurica ? J’aurais besoin que vous alliez à la pêche aux informations auprès de certaines personnes, et précisément, la Force vous sera utile pour les approcher… Voire vous en éloigner, si cela est nécessaire. Mais je voudrais connaître votre point de vue avant de vous en donner la liste. Et être certain de votre capacité à mettre ces plans à exécution sans avoir à dévoiler mon identité.


Bien sûr, le refus ou non de la mercenaire dépendrait surtout des avantages, et donc de la rémunération, qu’elle en tirerait. Cela était négociable, car William avait de l’argent… Mais cette question viendrait après, car ce n’était pas ce qui l’inquiétait pour le moment.

- Par exemple, j’imagine que vous avez déjà compris qu’il vaut mieux ne pas ébruiter votre présence ici. Êtes-vous capable de ce genre de travail discret, Mademoiselle Yurica ? Et êtes-vous capable de résister à la pression que certains utilisateurs de la Force pourront utiliser contre vous, notamment pour essayer de savoir pourquoi vous vous intéressez à eux ?


Son sourire était resté affiché, comme un défi qu’il trouve fort à son goût. Une si jolie femme… Il avait bien envie de la voir à l’action. Il était persuadé qu’elle devait se battre avec beaucoup de grâce…



Spoiler:
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Lorsque le Lord assura qu'il ne la flagornait nullement, Aion haussa simplement un sourcil, l'air de dire silencieusement "Ah vraiment ?", mais elle s'abstint de tout commentaire, et le suivit au niveau du petit salon, quelques pas plus loin, où elle attendit qu'il se soit installer pour prendre elle-même place dans l'un des deux fauteuils restants - ses sabres cliquetèrent légèrement en s'entre-choquant au passage. Elle croisa les jambes, et ses mains gantées de cuir noir et souple se rejoignèrent au niveau de son menton, ses coudes reposant sur les acoudoirs.

Et elle écouta.

Dès l'instant où le Quarren avait quitté la pièce, et où le Lord Keto s'était installé dans son fauteuil, son ton avait changé, il était devenu "sérieux", entré dans le vif du sujet conformément à la demande d'Aion. Et elle, la Dame en Noir, avait dès lors cessé de se manifester, se murant dans un silence concentré, attentive au moindre mot du maître des lieux, à la moindre expression ou émotion qu'il puisse trahir, à la moindre information sous-jacente qu'il était possible de tirer de son discours.

Et dans l'ensemble, l'homme était plutôt doué pour ne pas laisser transparaître grand chose. Ce qui n'avait rien d'étonnant, au fond, de la part d'un Sith à la tête d'Impératrice Téta. Toutefois, il trahissait bel et bien une seule chose dans sa façon de présenter tout cela : il ne manquait pas seulement d'information sur la ou les cibles du contrat qu'il proposait à Aion, mais également sur Aion elle-même. Il avait avoué que c'était son majordome qui s'était chagé de recueillir des information sur elle, notamment via les rumeurs et la réputation qui l'entouraient, mais il était des choses qu'un majordome ne pouvait pas apprendre sur une Sith, et que le Lord aurait pu trouver uniquement si il avait fouillé lui-même... En l'occurence, ce n'était pas véritablement un défaut, mais plutôt une faiblesse, qu'il lui serait peut-être possible d'exploiter ou non, selon la façon dont cette conversation allait tourner.

- Par exemple, j’imagine que vous avez déjà compris qu’il vaut mieux ne pas ébruiter votre présence ici. Êtes-vous capable de ce genre de travail discret, Mademoiselle Yurica ? Et êtes-vous capable de résister à la pression que certains utilisateurs de la Force pourront utiliser contre vous, notamment pour essayer de savoir pourquoi vous vous intéressez à eux ?

Il y eut un silence de plusieurs secondes, avant qu'Aion ne pousse un soupir. Un soupir bas, doux, long, difficile à cerner. Ce n'était pas un soupir d'ennui, il n'était pas condescendant, il ne semblait pas nerveux non plus. Juste un soupir.

- Et bien, je ne m'étais pas attendu à ce genre de travail... souffla-t-elle avec un sourire en coin amusé, pendant que son esprit tournait rapidement pour organiser ses pensées et sa réflexion. Tout compte fait, je crois que j'accepterais volontier une gorgée de quelque chose. Permettez ?

Et de lever une main, une des nombreuses bouteilles s'envolant du bar pour se loger dans le cuir de son gant, avant qu'elle ne verse un peu de son contenu - du whisky, visiblement, parfait - dans un verre qui avait suivi le même trajet. Elle leva son verre devant elle, en rendant au Lord son sourire de défi, et le but d'un coup, le gardant juste en bouche une seconde ou deux pour bien en savourer l'arôme. Finalement, elle reposa le verre, et lança à la volée :

- Exceptionnel. Vous avez plus de gout pour la boisson que pour la décoration, Lord Keto. Mais je dois reconnaître que vous savez choisir, ajouta-t-elle avec un nouveau sourire, plus franc cette fois, l'air de dire "sans rancunne !".

Elle se cala finalement confortablement contre le dossier de son fauteuil, dans un geste lent et maîtrisé, et croisa à nouveau ses mains, cette fois sur ses genoux. Et sa voix, lorsqu'elle reprit, suivit l'exemple du Lord : redevenue souffle, très basse, posée, professionnelle, rythme structuré et organisé.

- Bien. Si j'ai correctement suivi, vous me demandez d'aller collecter des informations, vraisemblablement dans le dos de quelqu'un, sans qu'on puisse remonter jusqu'à vous. Jusque là, nous nous comprenons, et je puis vous assurer que personne ne m'a suivi ni aperçue sur mon trajet ici, à l'exception bien sur de votre majordome et de certains de vos serviteurs, et que nul ne pourra remonter jusqu'à vous par la suite. J'ai des principes, et le secret professionnel en est un que j'ai les moyens de suivre.

Elle baissa encore un peu le ton, avant d'ajouter :



Et un petit coup pour tester les réactions. Et la réaction du Lord à cette question en particulier pourrait avoir une importance certaine...
Invité
Anonymous

La posture de l’invitée était sérieuse et délicate à la fois, trouvait-il. Cette femme avait dû voir du monde de tous rangs. En tout cas,  elle ne se démontait pas, ni ne se la jouait. William appréciait cela à sa juste valeur. Pourtant, il avait tout de même du mal à la cerner, à deviner ses pensées, ses ambitions. Elle ne laissait rien transparaître.

Le Lord l’invita à se servir d’un geste de la main et Yurica utilisa la Force pour faire venir à elle la bouteille d’alcool. Elle s’en empara silencieusement avec son gant de cuir, et le Lord sourit de la façon qu’elle eut de vider son verre d’un trait.

- Une habituée, à ce que je vois,
rétorqua-t-il légèrement cynique. Enfin, je ne parle pas que de whisky, mais aussi de la Force. Vous vous en servez en public ?

Pour sa part, il évitait. Il se fichait pas mal de ce que Yurica pourrait se faire repérer ainsi, en fait ; c’était plutôt pour savoir à quel genre de personne il avait à faire. Après tout, il était devenu si rare pour lui de rencontrer des personnes sensibles à la Force que cela en était tout étrange. Comme si un faisceau de possibilités réapparaissait après tant d’années à œuvrer en solitaire et à l’insu du monde.

La jeune femme avait reprit un ton sérieux, et ils plongèrent à nouveau dans une conversation purement professionnel, registre dans lequel ils étaient visiblement tous deux très à l’aise. Mais William ne put s’empêcher de marquer sa surprise : ainsi donc, elle ne connaissait pas la cible ! Hé bien, au moins, il avait ainsi l’assurance qu’elle n’était pas de mèche avec elle, c’était parfait.

- Cela m’étonne que vous n’en sachiez rien,
fit-il remarquer avec un sourire. Mais vous apprendrez vite, j’en suis sûr. Il n’est pas difficile d’entendre parler de ses exploits, dernièrement…

Imitant la jeune femme, William leva une main nonchalante à hauteur de visage, et en déplia les doigts. Un datapad s’envola du bureau du lord pour traverser la pièce, afin de se poser délicatement dans la paume du Lord. Il pianota dessus quelques instants, avant d’avoir un soupir satisfait et de tendre l’objet à Yurica.

- Tenez, regardez donc ceci. Ce n’est qu’un bref résumé, mais il vous donnera une idée de qui je veux parler.

Le datapad affichait une photo et un petit texte descriptif, provenant visiblement d’un holojournal républicain.




William la laisse lire tranquillement. Il était à peu près sûr que maintenant, Yurica savait de qui il parlait.

- Vous comprenez maintenant pourquoi je fais appel à vous, j’imagine. Il était hors de question de mettre cela entre les mains de n’importe qui. D’abord parce que je n’ai pas envie de perdre mon informateur à la première occasion, ensuite parce que…


Il réfléchit à la façon de formuler la chose. Mais Yurica connaissait ce genre de personnes, elle savait sûrement déjà à quoi s’attendre. William passa une main sur son menton en réfléchissant.

- Ils ont des moyens de faire parler à peu près qui ils veulent. Et j’espérais que vous feriez parti des rares qui pourraient, non pas survivre à leurs techniques, mais éviter de tomber entre leurs mains. Bref…

Le Lord se pencha vers elle pour pouvoir atteindre le datapad. Il effectua une petite pression sur un bouton latéral, et l’image disparut pour laisser place à une liste ordonnée.



- Les noms que vous voyez sont ceux sur lesquels j’ai besoin d’informations. Rien d’extraordinaire en soi. Je pense que le plus difficile serait de les atteindre plus que de leur faire la conversation. La plupart d’entre eux affichent clairement leur position si on le leur demande… La question qui les concerne est très simple : sont-ils, ou non, du côté de la personne dont vous avez vu le profil. Si non, comptent-ils le faire dans un futur plus ou moins proche.

Le Lord haussa les épaules comme pour dire « voilà, ce n’est pas compliqué ». Mais l’ennui, c’était qu’ils n’étaient pas tous du genre très coopératif. En particulier le premier, mais il serait aussi probablement le plus difficile à rencontrer.

- Dans l’idéal, reprit-il encore, il faudrait qu’ils ne se doutent de rien, que vous les abordiez de front ou les espionnez simplement. D’ailleurs, je me fiche pas mal de vos méthodes. Je veux dire, ce n’est pas péjoratif, mais je vous laisse libre d’agir comme bon vous semblera, peu m’importe même l’ordre dans lesquels vous allez les voir, tant que les conditions de discrétion sont respectées. Et si cela vous convient, chaque fois que vous aurez des informations sur l’une d’entre elles, vous recevrez un virement.

Et ils en venaient donc à l’argent. Tout restait à négocier, maintenant que Yurica connaissait le contenu de la mission.

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