Ragda Rejliidic
Ragda Rejliidic
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Expéditeur : Sénateur Ragda Rejliidic
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! Priorité : Haute !

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Objet : Réponse et proposition de loi.





Votre Excellence,

Si nos emplois du temps respectifs l'avaient permis, c'eut été avec joie que je vous aurais proposé une réunion, en face à face. Mais nos engagements ne le permettant pas, je vous transmets par la présente ma réponse à la proposition que vous m'avez faites.

Avant toute chose, je tenais à vous remercier une nouvelle fois pour votre accueil. Lors de cet entretien privé, plus qu'un simple Chancelier, c'est un homme engagé, résolu, et surtout décidé à faire bouger les fondements mêmes de la République que j'ai découvert. Je dois avouer que j'ai beaucoup réfléchi à votre proposition. J'ai pesé les pour, j'ai listé les contres... Mais ce qui a fait réellement la différence, ce qui m'a fait prendre cette décision, c'est votre attitude et votre prestance à la présidence du Sénat. Fermeté, Autorité, Droiture... Autant de valeurs que j'apprécie et que je respecte.

C'est ainsi que j'accepte avec joie, dévouement, et tout le sérieux qu'impose cette fonction, le poste que vous m'avez proposé : à savoir la responsabilité du Ministère de l’Économie de la République. Je suis convaincu que nous avons de grands travaux à réaliser si nous voulons remettre à flot les comptes de la République, pour lui offrir l'avenir radieux dont nos prédécesseurs rêvaient. Lorsque je vois le climat de défiance qui règne au Sénat, je me dis que ces réformes seront difficiles à faire passer... Ce qui ne fait que renforcer mes convictions : Si nous voulons faire évoluer la situation, nous ne pourrons que comptez sur nous, ceux qui défendent les valeurs Républicaines. Si nous ne nous allions pas maintenant afin de naviguer suivant le même cap, aucun de nous n'atteindra ses objectifs.

Je ne me cache pas derrière ces arguments. Le poste m’intéresse également sur un plan plus personnel. J'ai suffisamment d'ambition pour apprécier à sa juste valeur cette opportunité que vous me faites. Mais sachez que ces motivations « égoïstes » ne seront pas une entrave à l'exercice de mes futures fonctions, bien au contraire puisque c'est elles qui me donneront l'ardeur indispensable à la réussite de nos entreprises.

Et pour vous prouver ces derniers mots, je tenais à vous faire parvenir un texte que j'ai rédigé ces derniers jours. Il s'agit d'une proposition de loi visant à mieux cadrer le statu des Jedi au sein de la République. Je considère à présent qu'il est de mon devoir de vous le faire partager, afin de le soumettre à vos critiques, que nous puissions ainsi parler d'une même et unique voix au Sénat.

Lors de notre entretiens privé, j'ai soulevé quelques questions concernant l'Ordre Jedi. Bien que vous ayez su répondre à la plupart de ces questions, ma curiosité fut piqué à vif... C'est pourquoi au prix de beaucoup d'heures de recherches, et même d'un voyage jusqu'au Temple d'Ondéron, j'ai longtemps médité à la situation actuelle. Car il faut être franc : aujourd'hui tous les débats politiques sont parasités par ces remarques et ces questions incessantes sur les soit disant privilèges dont dispose l'Ordre... Mais en même temps, je ne saurais en vouloir à ses détracteurs, qui ne font que mettre le doigts sur des zones d'ombres qu'il nous faut au plus vite éclaircir... Au risque de sombrer dans l'immobilisme.

Et c'est de cette réflexion que s'est imposée à moi cette question : Pourquoi avons nous tant à dire sur l'Ordre Jedi ?

La réponse fut simple à trouver : tout simplement parce que nous ne le connaissont pas... Et que les institutions qui gravitent autour furent fondées des siècles de cela, pour parfois des raisons exceptionnelles, et qu'elles méritent aujourd'hui révision. Ce que nous ne comprenons pas attire la méfiance, la peur et le rejet.

Ainsi, j'envisage d'améliorer la situation actuelle en proposant une loi composée de trois articles chacun liés à l'un des aspects de la vie de l'Ordre Jedi.


Article 1 : Enseignement et compréhension :

L'Ordre Jedi est au même titre que beaucoup d'autre groupe, est au centre même de l'histoire de notre Galaxie, intimement lié à celle de notre République. Les livres d'Histoire, les manuels pour écoliers fourmillent de ces légendes, des ces histoires, de ces faits historiques... Mais bien que ce passé soit indispensable à la compréhension du présent, ces enseignements ne font que reléguer l'Ordre au statu d'antiquité, de dinosaure issu d'un passé mouvementé... A tel point qu'un bon nombre de nos concitoyens n'hésitent pas à se demander si son utilité est encore réelle. Voici donc que ce que je propose :

Intégrer aux programmes scolaires, au même titre que l'éducation civique qui enseigne le fonctionnement des institutions Républicaines, un module d'éducation explicitant les complexes liens unissant la République à l'Ordre : fonction, organisation, financement, missions... Des enseignements concrets de la situation actuelle, de la situation tel que chaque citoyen d'aujourd'hui devrait la comprendre. Évidemment, tout ceci doit être enseigné dans la plus grande objectivité, j'insiste particulièrement sur ce dernier point.


Article 2 : Culture et Exil :

Quelle est la définition d'un peuple ? Il s'agit d'un groupe d'individus aux caractères proches, vivant en harmonie autour de valeurs communes, organisés autour d'une culture partagée de tous. Dans un sens, n'est-ce pas la définition du lien unissant les membres de l'Ordre Jedi ? Les Jedi forment à leur façon un peuple, réuni autour des enseignements de la Force, et de son utilisation au service de la République. Jadis, j'ai cru comprendre que l'Ordre vivait sur une planète depuis longtemps dévastée, et que depuis cette époque, ils n'ont cessés de trouver des refuges, appelés Temples, sur d'autres mondes. En vertu des lois Républicaines, je propose que le statu politique de l'Ordre Jedi soit révisé : a la lumière des informations sus-mentionnées, l'Ordre Jedi répond à tous les critères d'un peuple en exil, ayant du fuir son monde d'origine. A ce titre, ils méritent tout autant que n'importe quel peuple en exil dépossédé de toute terre, d'une place au Sénat Galactique, ainsi que du droit de s'établir sur une planète vierge de toute vie intelligente non promise à la colonisation... Mais c'est surtout ce premier point qui m'intéresse. Car une fois intégrés au Sénat, les Jedi auront des droits, mais surtout des devoirs à respecter, comme tous les mondes membres de la République. Cela ne pourra que chasser l'ombre qui règne autour des relations entre la République et l'Ordre, tout comme cela permettra aux Jedi de se défendre directement lors des futurs débats... Je ne doute pas que la présence d'un Sénateur Jedi fera taire les moins courageux des politiciens, ceux qui ne parlent que sur le dos des absents. De plus, cela vous permettra de prendre de la distance vis-à-vis de votre Ordre, et ainsi de gagner en impartialité aux yeux des Sénateurs.

En contrepartie, comme tous les membres mondes, les Jedi devront rendre des comptes quant à l'économie générée par leurs activités, et payer des taxes à la hauteur de leur revenus... Évidemment tout ceci après les années légales d'exonération d'impots attribuée aux membres nouvellement intégrés dans les rangs de la République...


Article 3 : Les Brigades de la Force :

Bien que l'Ordre Jedi étudient l'art, la philosophie, et enseigne quantité des préceptes liés à la Force, il n'en demeure pas moins un peuple de guerriers, dont la République usa plus d'une fois... Ils sont les défenseurs et les gardiens de valeurs elles-mêmes défendues par la République, ce qui fait d'eux des alliés naturels. Mais ces facultés guerrières sont également leur principal défaut... Comment tolérer que les Jedi puissent user de leurs armes et de leurs pouvoirs à volonté, agissant même contre certaines décisions ou prérogatives de la République ? Cette situation ne serait acceptée d'aucune armée d'aucune planète membre... Alors pourquoi l'accepter des Jedi ? Parce qu'ils sont naturellement bon et soucieux de la paix ? Laissez moi en douter.

Ainsi, encore une fois par soucis de transparence, je propose la création d'une force armée républicaine réservée aux Jedi : les Brigades de la Force. Ces brigades disposeront des mêmes statu que les forces spéciales Républicaines... C'est à dire qu'elles seront directement au service du gouvernement de la République. Par définition, les Jedi décidant d'user de leur sabrolaser pour défendre la République seront donc contraint de lui obéir, comme n'importe quel soldat de métier. Pour ceux qui décideraient de ne pas y entrer... Ils auraient les mêmes droits et devoirs que tous les autres citoyens de la République... C'est à dire une interdiction formelle d'user d'une arme hors cas de légitime défense, sous peine de poursuites judiciaires. L'organisation interne de ces brigades peut être laissée à l'Ordre, à condition que celle-ci soit clairement définie, et que chacun des grades corresponde à un grade Républicain.

Enfin, ces Brigades de la Force faisant parties des forces armées, le Jedi occupant le poste de commandement le plus élevé, devra se voir attribuer un titre équivalent à celui de Général, et siéger au Haut-commandement des Armées Républicaines. Ainsi les activités militaires de l'Ordre seront encadrées par la République, approuvées par le Sénat en cas de guerre, et parfaitement en adéquation avec nos valeurs. De quoi faire taire les principaux détracteurs de l'Ordre, ceux qui usent sans cesse des membres arguments.

Votre Excellence, je vous laisse à la méditation des mes propos. Même si rien ne presse, plus tôt nous aurons soldés les points que je soulève, plus vite nous pourrons progresser sur les véritables questions de fond qui minent notre belle République.


Veuillez accepter, Chancelier Arnor, l'expression de mes plus respectueuses salutations.


Sénateur Rejliidic.
Halussius Arnor
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Objet : Avis relatif à la proposition de loi


Monsieur le sénateur,


Je me réjouis sincèrement de vote décision de prendre la tête du plus important et du plus ancien ministère de la République. Notre grande et noble organisation a besoin d’individu comme vous, ayant une force de votre conviction, un aplomb certain, une détermination inébranlable et surtout d’une fidélité infaillible.
Je gage que vous ferez un excellent travail en tant que ministre et, qu’ensemble, nous réussirons à tout mettre en œuvre pour remettre la République sur le chemin de l’élévation et de la gloire.

J’ai attentivement étudié les propositions que vous m’avez fait parvenir concernant l’Ordre Jedi et sa place au sein de la République. Aussi, voici quelques observations de ma part.

L’article premier de votre projet me semble tout à fait en adéquation avec notre volonté de restaurer la confiance entre les citoyens et les Jedi. En effet, loin d’être dessuai, l’Ordre Jedi sert la République chaque jour dans de nombreux domaines.

Afin d’aller plus avant dans votre proposition, il me semblerait intéressant d’offrir la possibilité à ceux qui le veulent de pouvoir venir passer un peu de temps en compagnie des Jedi. Cela pourrait se traduire par des visites organisées en coloration avec les autorités Jedi pour les niveaux primaires et secondaires de l’enseignement.

Egalement, il me semblerait intéressant que nos étudiants, inscrits dans les universités de la République, puissent également effectuer des stages, dont la durée sera à déterminer avec les autorités Jedi et le ministère de l’éducation.

En effet, comme j’ai pu vous le dire lors de notre entretient, l’Ordre Jedi compte de nombreux ingénieurs, médecins, anthropologues, mécaniciens, etc. autant de corps de métiers et de disciplines qui sont présents au sein de l’Ordre. Ces échanges de savoir seraient j’en suis certain bénéfique à la fois aux Jedi mais surtout à nos étudiants. Cette proposition ne viendrait que renforcer la situation actuelle puisque, déjà, certains membres de l’Ordre interviennent de temps à autres, lors de colloques ou dispenses des cours ponctuellement dans nos universités

En ce qui concerne le deuxième article de votre projet, je ne peux m’empêcher d’éprouver quelques réserves. En effet, les Jedi, bien que tous liés par un même enseignement et des traditions communes, n’en reste pas moins des membres à part entière de leur espèce d’origine.

Comprenez bien ceci, sénateur, les faits pour des parents de donner leur accord pour que leur petit enfant intègre l’Ordre Jedi ne le prive en rien de ses racines et de sa culture natale, de sorte qu’un Jedi né sur Corellia reste un corellien ou qu’un enfant né sur Ryloth reste un Twi’lek.

Les Jedi ne font que partager un enseignement, un mode de vie et une philosophie, il n’y a que ses domaines qu’il y a une forme d’uniformité et c’est ce qui fait justement toute la richesse de cet ordre. L’idée même d’un peuple Jedi serait, je le pense, contraire à l’essence même de l’Ordre Jedi. Jamais dans leur Histoire, les Jedi ont prétendus former un peuple à part entière, au contraire.

J’ajouterai également que le Sénat a déjà accordé à l’Ordre Jedi la possibilité d’avoir un représentant au sein de la Chambre. Une fonction que j’ai moi-même exercée quelques mois avant d’être élu Chancelier. Mais bien que cette fonction de représentant soit proche de celle de sénateur, elle s’en distingue principalement par le fait que le représentant de l’Ordre ne possède aucun droit de vote, de pétition ou de proposition. Il n’a pour fonction que de donner des conseils et un point de vue éclairé de manière ponctuelle.

En aucun cas sa fonction est de participer à l’élaboration des politiques de la République, ce que lui permettrait de faire le statut de sénateur. Or, les Jedi se sont toujours refuser et se refuserons toujours à le faire de manière continue. Les Jedi n’interviennent dans la sphère politique que de manière ponctuelle, pour un temps donné et pour des missions bien précises.

Concernant le troisième article, là aussi j’éprouve quelques réserves. Il serait entendu al venu de nier l’aspect combattant des Jedi. Néanmoins, il faut y apporter un tempérament. Les Jedi ne sont pas des guerriers, au sens propre du terme. Un guerrier sous-entend un individu qui ne se voue qu’à l’art du combat, qui fait du combat la première priorité de sa vie. Or, c’est loin d’être le cas des Jedi. Certes, les Jedi apprennent très tôt l’art du maniement du sabre-laser, mais ce n’est qu’au même titre qu’un officier de police qui apprend à se servir de son arme de service, cela ne fait pas pour autant de lui un guerrier.

Là aussi intégrer des unités Jedi au sein des forces armées serait contraire à la philosophie, à l’idéal de vies des Jedi. Les Jedi savent se défendre mais ne sont pas des soldats. C’est pourquoi, je ne pense pas que cette proposition puisse être retenue.

Néanmoins, je suis tout à fait conscient que les derniers évènements dans lesquels les Jedi étaient impliqués suscitent légitimement une forte demande d’encadrer l’Ordre Jedi et donc de lui permettre de rendre des comptes.

C’est pourquoi j’aimerais vous faire part de la proposition que les services du ministère de la justice et du ministère de l’intérieur, en collaboration avec la Cour Suprême galactique, sont en train d’étudier et de former.

La proposition tendrait à faire de l’Ordre Jedi une autorité administrative indépendante, comme il en existe un certains nombres au sein de la République. Ce statut permettrait, à mon sens, de concilier l’exigence de surveillance demandée par les sénateurs et la population et également de préserver, dans une large mesure, l’exigence d’indépendance de l’Ordre Jedi.

En effet, la plus importante mesure de cette proposition est de nommer un représentant, il reste encore à déterminer s’il doit représenter le gouvernement ou bien être un membre du Sénat, au sein du Conseil des Jedi. Sa fonction d’être le lien entre les autorités de la République et celle des Jedi et de prendre part aux débats sur les questions de hautes importances.

En tant qu’autorité, l’Ordre Jedi disposerait d’un budget propre qui serait alimenté principalement par la République, le but étant de permettre aux services du ministère de l’Economie de contrôler l’utilisation de ces crédits. Ceci tout en permettant à l’Ordre de recevoir des dons et autres donations de la part de personnes privés.

En tant qu’autorité administrative indépendante, le l’Ordre Jedi serait compétent pour un certain nombre de missions spécifiques, qui restent à déterminées mais qui peuvent néanmoins n’être que le prolongement des missions que l’Ordre assure pour la République et pourquoi lui en confier de nouvelle.

Bien entendu, étant donné la nature particulière de l’Ordre Jedi, si le statut que le gouvernement propose est adopté, il me paraît judicieux que les Jedi, au même titre que les sénateurs ou les membres du gouvernement, ne soient jugés en cas de litige ou de manquement aux lois de la République que par une institution spécifique, composée à part égale de sénateurs - désignés par la Chambre - de Jedi -membres du Conseil - et de magistrats de la Cour suprême galactique.

Il me semble également opportun de dresser ce que l’on pourrait appeler, un statut pénal pour les membres de l’Ordre Jedi qui viendrait encadrer et réglementer l’activité des Jedi hors du Temple et dans le cadre de leurs fonctions. Le gouvernement est actuellement encore en débat à ce sujet.

Voici, monsieur le sénateur, les observations qui sont les miennes et qui j’en suis certains ne manquerons pas de susciter votre intérêt et des soulever un certain nombre de questions, auxquelles il me plaira parfaitement de vous répondre le plus brièvement possible.

Je vous prie d’agréer, monsieur, l’expression de mes sincères salutations.

Halussius Arnor
Ragda Rejliidic
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Objet : Re : Avis relatif à la proposition de loi



Votre Excellence,

Je vous remercie pour l'attention que vous avez porté à mes quelques lignes.

Comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, je n'éprouve ni admiration ni animosité pour l'Ordre Jedi et ses membres. Je reconnais qu'il ont été d'un précieux secours pour la République par le passé, et je ne doute pas qu'il en sera de même dans un avenir proche, compte tenu des récents événements.

Toutefois, dans l'état actuel des institutions, il est clair que la réforme du statut des Jedi est plus qu'urgente, au risque de voir renaître un sentiment de défiance, voir de rejet envers les utilisateurs de la force, quelque soit leurs penchants. Là dessus, je pense que nous sommes entière d'accord.

Je n'ai pas la prétention de croire que je sais mieux que vous ce qu'est l'esprit de votre Ordre, et de quel manière il sera le mieux préservé. Mais j'éprouve tout de même quelques réserves quant à votre intention d'intégrer l'Ordre à la République en tant qu'institution.

Je ne dis pas que les Jedi méritent un traitement de faveur. Les membres de votre Ordre sont des citoyens de la République, et il méritent de jouir des mêmes droits et devoir que n'importe quel citoyens lambda. Les mêmes droits et les mêmes devoirs, ni plus, ni moins. Néanmoins le fonctionnement de l'Ordre, ainsi que ses objectifs et l'utilisation qu'il fait de ses pouvoirs mérite un encadrement légal, tout comme chacun entreprise, chaque syndicat, chaque corporation répond à des règles strictes. Et là, je tire une sonnette d'alarme quant à vos propos :

C'est à l'Ordre Jedi de s'adapter aux exigences de la République, et non l'inverse. Ce n'est pas à la République de placer un homme parmi les Jedi, mais aux Jedi de s'adapter à nos règles, qui seront votées par les Sénateurs. Et ceux pour deux raisons. D'abord pour éviter tout sous entendu de traitement de faveur, ensuite parce que ce mode de fonctionnement pourrait être pris à terme pour une prise de contrôle de l'Ordre, ce qui ne ferait qu'engendrer de nouvelles tensions.

Oui je parle de prise de contrôle, de perte d'indépendance. Même si je défendrais corps et âme que l'Ordre doit être mieux encadrer, je considère qu'il mérite son entière indépendance – a condition de respecter l'intégralité des lois et prérogatives Républicaines. Mes mots peuvent sembler dur, mais je crois que vous pêchez par abus de sympathie pour votre Ordre. Non pas que je vous accuse de favoritisme, mais plutôt que vous ne semblez pas voir le mal que pourrait créer votre idée de transformer l'Ordre en une institution Républicaine.

Soyons clair : une autorité administrative, même si elle est déclarée indépendante du pouvoir exécutif ou législatif, reste un instrument au service de la République, que cette dernière peut choisir de dissoudre ou de réformer. Même le Sénat peut être dissous sous certaines conditions exceptionnelles !

Ce que j'entends par là, c'est que sous votre gouvernance, je ne doute pas qu'une telle organisation pourrait être mutuellement avantageuse, pour la République comme pour l'Ordre... Mais que ce passera t'il dans quelques années ? Si une personne beaucoup moins bien intentionnée se retrouve à la tête du gouvernement ?

Cette personne, et ses plus proches responsables, pourraient alors être en mesure de reconsidérer à la baisse le budget réservé à l'Ordre, de réforme voir d'annuler leur statut, jusqu'à la dissolution la plus totale ! Et même sans disposer du pessimisme qui me caractérise, vous voyez bien qu'il pourrait s'agir d'une première étape pour interdire l'Ordre, le rendre hors-la-loi car dépourvu du droit d’exister !

Même si ce risque est faible, il serait profondément aberrant de créer une telle faille potentielle !

Si je proposais de donner à l'Ordre un statut de peuple en Exil, ce n'était pas pour brider les Jedi, mais pour les parer d'un droit d'exister inaliénable, accompagné de droits et de devoirs qui ne pourront jamais être remis en cause. Évidemment le revers de la médaille est peut-être plus difficile à accepter, tel que la nécessité de payer des impôts sur les revenus, sur les possessions. Mais encore une fois, les comptes que l'Ordre devra rendre au Sénat et au gouvernement seront bien moins contraignant que dans le cas de votre proposition.

D'ailleurs je voudrais rebondir sur quelques uns de vos propos. D'abord, vous dites que l'Ordre ne doit pas devenir un « peuple » car chacun de ses membres doit garder racines avec son monde natal... Mais je n'y vois là aucune contradiction. Comme par exemple un Twi'lek qui aurait vécu depuis son enfance sur Coruscant, bien que citoyen reconnu de ce monde, il conserve ses racines et l'amour de son peuple, de ses origines. Il s'agit là de « boites » administratives dans lesquelles il faut ranger les citoyens, mais qui sont fort heureusement dé-corrélées de leurs liberté de penser et d'aimer ce qu'ils désirent.

Ensuite vous esquissez un statu pénal réservé aux Jedi. Là je suis en désaccord avec vous, et je vous explique pourquoi :

Les Sénateurs, les hauts-représentants de l'état disposent d'une immunité face à un certain nombre de lois, tout cela dans le cadre strict de l'exercice de leurs fonctions, et uniquement destiné à ne pas les parasiter avec des affaires extérieures à l'état. Une fois leurs mandats achevés, ils redeviennent des citoyens lambda, et à ce titre perdent tous leurs privilèges. Or, être Jedi, est-ce une fonction ? Bien sur que non, ce n'est pas un poste que l'on occupe pour un temps défini ! Je trouve qu’accorder des droits particuliers à une personne parce quelle est Jedi va à l'encontre même de l'égalité écrite dans notre constitution. Disposer de certaines immunités lors de missions clairement définies et cadrées par la République, pourquoi pas... Mais créer un statut pénal réservé aux Jedi, certainement pas... Un Jedi ne respectant pas les lois Républicaine en dehors d'une mission officielle doit être puni comme n'importe quel citoyen.

Et c'est exactement pour cette raison que je proposais la créations des « Brigades de la Force ». Non pas pour mettre en avant le coté guerrier des Jedi, mais pour donner aux membres désirant s'impliquer, un statu équivalent à celui d'un miliaire. Un militaire en mission dispose de privilèges qui ne peuvent être remis en question.

Je conçois parfaitement que mon manque de connaissance quant à la philosophie de votre Ordre font paraître mes propositions comme contraire à vos idéaux. Mais j'espère que mes présentes explications vous auront mieux fait comprendre comment j'ai pu arriver à ces conclusions.

Entre vos propositions très « administratives », et les miennes qui jouent à la limite de ce que nous permet la loi Républicaine, je pense qu'il existe un compromis qu'il nous faudra trouver avant de présenter quoi que ce soit au reste des Sénateurs.

En tout cas, j'espère vous avoir fait comprendre pourquoi il est vital que l'Ordre et la République soient intégralement dissociés, et que l'un ne soit pas une partie, même soi-disante indépendante, de l'autre.





Enfin, votre Excellence, je termine ce message par un sujet qui n'a rien à voir avec la proposition qui nous fait couler tant d'encre électronique.

Avec cette nomination au poste de Ministre de l’Économie, il est clair que je n'aurais ni le temps, ni la possibilité d'assurer pleinement cette fonction si je garde l'intégralité de mes prérogatives de Sénateur de Bakura. Mais en même temps, j'ai été élu par mon peuple pour le représenter, et il serait très mal perçu que je quitte mes fonctions quelques semaines seulement après mon élection. Entre la confiance du peuple, la quantité de travail qui nous attend, et les risques de conflits d’intérêts notamment sur les questions économiques, le problème peut sembler épineux... Mais j'ai trouvé un compromis qui pourrait satisfaire tout le monde :

En tant que Sénateur, je suis autorisé à choisir une personne pour me représenter au Sénat en cas d'absence, un suppléant en quelque sorte. Le choix de cette personne est à mon entière responsabilité, et rien ne me force à choisir un ressortissant de Bakura. Je propose donc de désigner une personne pour me suppléer lors des sessions du Sénat relatives aux questions issues directement du gouvernement, supprimant ainsi tout risque de conflits d’intérêts. En contrepartie je garde officiellement mon siège de Sénateur, continuant à siéger et à voter sur tous les autres sujets. Dans ces conditions, cela sera transparent pour mon peuple, et je pourrais confier un partie de mes dossiers de Sénateur à mon suppléant. Cette solution vous semble t'elle acceptable ?



Je vous pris d'agréer, Chancelier Arnor, l'expression de mes plus respectueuses salutations.




Ministre Rejliidic
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