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- Madame ? Veuillez nous suivre sans faire d'histoires, je vous prie.

L'Echani errait depuis plusieurs longues journées dans les rues de Coruscant. Complètement inconsciente des bouleversements qui avaient secoué la Galaxie pendant ce temps. L'élection d'un Chevalier Jedi, Halussius Arnor ? Les débats au sujet des Jedi et Sith qui avaient fait rage pendant ce temps ? Tout cela lui était passé à des années lumières au dessus de la tête, implications comprises. Sa propre participation à la lutte en cours, d'abord dans le camp des Sith, puis dans le camp des Jedi ? Elle n'avait pas compris les choses de cette manière. Elle avait affronté un adversaire de taille, une Jedi du nom de Yurica, et connu la défaite. Elle avait accepté de la suivre en tant qu'apprentie ... jusqu'à ce que les vents lui indiquent un autre chemin. Et puis cette Jedi et son compagnon, un autre, appelé Noct, avaient voulu faire une farce à une sénatrice. Quel était son nom, déjà ? Lana Antha-quelque chose. Le nom commençait déjà à lui échapper, faute d'intérêt. Ils étaient tous les trois entrés dans une salle pour se déguiser en journalistes.

Juste après ... le trou noir. Le néant. Ses forces avaient finit par disparaître, à cause des ses multiples blessures. Elle s'était évanouie, pour se réveiller deux jours plus tard, dans un hôpital. Aucune trace des deux Jedi. Elle n'avait pas interrogé le personnel de l'hôpital. Poussé par les vents qui la guidaient depuis son départ d'Eshan, elle avait quitté aussitôt les lieux. Elle finirait bien par recroiser le chemin de Yurica, un jour, si les vents le jugeaient bon. Sinon ... et bien, ça signifiait que ce n'était pas le sens de son existence. Qu'elle devait se remettre en quête de réponses, une fois de plus. Elle quitterait sûrement bientôt Coruscant. Quand le vent lui indiquerait la prochaine direction ... En attendant, elle reconstituait ses maigres réserves financières en exerçant son habituelle activité de saltimbanque, mêlant acrobaties et jongleries. Elle se produisait justement dans cette cantina, sise dans un niveau des bas quartiers, durant la soirée, quand plusieurs hommes revêtus de la tenue caractéristique de la police de Coruscant avaient fait irruption dans l'établissement, interrompant tout.

Bien sûr, l'Echani ignorait complètement la signification de cette tenue. Néanmoins, elle avait eu un mauvais pressentiment. Pourtant, elle n'avait pas réagit à leur irruption. Elle n'avait pas non plus remué un cil quand ils s'étaient approchés d'elle. Pas plus quand le Zabrak qui semblait être leur chef lâcha cette phrase. Même si le sens exact de ses paroles échappa à Yisana, elle en comprit néanmoins l'idée générale. Il lui donnait un ordre. Elle réprima un frémissement d'indignation. Elle n'obéirait plus à personne. Plus depuis qu'elle avait fait voler en éclat la domination de sa mère. Depuis qu’elle avait choisit de suivre le vent. De manière presque imperceptible, son corps se tendit, se préparant à l’inéluctable.


- Saisissez vous d’elle. Hank, occupe-toi de son sac.

Deux de ses hommes avancèrent vers la frêle jeune femme, tandis que le dénommé Hank se dirigeait d’un pas lourd vers les affaires de Yisana. D’un seul coup, sans le moindre signe annonciateur, l’Echani passa à l’action. Ses bras se détendirent en direction des deux gorilles, leur expédiant en pleine face les trois bouteilles avec lesquelles elle jonglait jusque-là. Sans perdre une seule seconde, à la faveur de la distraction ainsi causée, elle bondit jusqu’à Hank, feinta un coup de pied au visage, avant de lui envoyer la pointe de son pied dans l’entrejambe. Puis, d’un saut parfaitement maîtrisé, elle mit un peu de distance entre elle et le groupe de butors, le temps d’enfiler son sac et d’accrocher bâton et double-lame sur son dos. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à ficher le camp d’ici ! Enfin, c’était ce que quelqu’un de prudent aurait fait. Mais elle n’était pas prudente. Et la tentation de jouer un peu avec ces gars aussi maladroits que bornés était irrésistible …

Avec un grognement commun de rage, les flics se ruèrent sur l’effrontée qui les narguait, tandis que les clients s’écartaient avec précipitation de leur trajectoire. Trop lents. Trop balourds. L’Echani se mua en feu follet, aussi insaisissable et changeant que le vent des plateaux d’Eshan. Leur force brute ne leur fut d’aucun secours. En moins de trois minutes, ils se retrouvèrent tous les six au sol, dans des positions aussi ridicules que variées. Le corps largement moins meurtri que leur amour-propre. Autour d’eux, des rires se firent entendre de la clientèle. C’en fut trop. Le Zabrak sortit son blaster de l’étui d’une main fébrile, le régla sur « paralysie », et tira, bientôt imité par ses hommes.

*Oups ! Pas bon !

Sur cette réflexion extrêmement pertinente, l’Echani plongea sous la table la plus proche. Les tirs se perdirent dans la salle, touchant plusieurs clients. Un mouvement de panique se répandit dans la foule. Les choses se compliquaient légèrement …
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Devait-elle se réjouir d'être de retour à la Capitale ? Depuis l'élection, celle-ci lui semblait moins attractive, cela peut-être parce que tout semblait se calmer, et pourtant, quand elle regardait l'horizon, l'avenir, Ambre ne pouvait y voir que nuages, obscurité, ... Et si sa figure politique commençait à s'estomper, son pouvoir sur l'autre coté de la scène lui grandissait à mesure que l'Astre Bleuté se développait.

Mais cette organisation manquait encore de certaines choses, à commencer par plus de lieutenants fiables. Car sans eux, c'était comme avoir tous les os d'un squelette hormis la colonne vertébrale. Ambre, ou Aria, avait besoin de constituer cette colonne, d'avoir des liens de confiance avec de vrais meneurs, de vrais alliés.

Mais tout n'était plus comme avant. Et rare était les personnes ayant de véritables dons exploitables. Et quand une personne se profilait, sa loyauté était ... parfois, souvent ... déjà acquise à quelqu'un d'autre. Arpentant alors Coruscant, Aria n'espérait plus vraiment ce soir trouver ce qu'elle cherchait ...

-"Déprimant ... profondément déprimant ..."

Tel un murmure dans le masque opaque de la snipeuse, le son ne traversa pas le micro, celui-ci éteint. Puis soudain, un son arrêta l'ombre violette. Un son, provenant de la cantina en face d'elle. Serait-ce possible que le destin réponde enfin ? Il y avait peu de chance ... mais n'était-ce pas là ce qui était plaisant ? N'était-ce pas avec "peu de chance que" qu'on lui avait appris à penser, à croire, à envisager ?

La main se refermant alors sur le manche de son blaster, Aria entra à l'intérieur, et se mit rapidement à couvert. Ne pas oublier, Aria ... n'est en rien l'alliée la police sur Coruscant ... Sa cible donc, une fois rentré dans la cantina, fut toute trouvée, et la cheftaine de l'Astre Bleuté ne se fit pas prier, ni n'attendit pour ouvrir le feu, protégeant celui ou celle dont les forces de l'ordre avait fait leur objectif. Avec tout de même une différence notable : son blaster à elle n'était pas équipé de la fonction rayon paralysant.
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Zarielle posa son regard acier sur le balosar en face d'elle tout en lui adressant un rictus méprisant. Les tractations pour des pièces de contrebande n'étaient jamais aisées et il semblait bien que cet enfoiré à quatre bras tentait de l'arnaquer. La jeune femme soupira et s'accouda au dossier de sa chaise d'un air las avant de tirer un blaster écarlate de son holster de cuisse et le poser avec fracas sur la table. Les autres clients levèrent à peine les yeux vers une scène courante dans le secteur.

- "Je commence à m'impatienter, Zareck!" menaça-t-elle. "Je n'ai pas toute la journée devant moi et toi comme moi savons que tu ne trouveras pas d'autre acheteur vu la provenance plus que douteuse de tes pièces!"

Le balosar émit un semblant de ricanement et se pencha d'avantage vers la pirate. Les deux hommes qui accompagnaient Zarielle, un twi'lek et un zabrak, portèrent la main à leurs armes afin de prévenir tout geste stupide.

- "Allons Velora, allons..." glissa-t-il d'une voix suave. "Je suis certain qu'une foule de gens, des contrebandiers par exemple, achèteraient ces pièces deux fois plus chers que ce que tu me proposes!"

- "Possible, c'est vrai! Seulement tu es désarmé et entièrement à ma merci! Si tu persistes à maintenir ton prix, ce qui, entre nous, est complètement stupide, je t'assure que tu ne vendras plus rien à qui que ce soit!"

Le balosar leva les yeux en direction des deux membres d'équipage qui flanquaient la jeune femme d'un air visiblement inquiet. Il avait été fouillé avant de prendre place à sa table et Zarielle était dans cette cantina depuis suffisamment longtemps pour s'assurer qu'il était bien seul. Il était conscient de n'avoir aucun échappatoire.

- "Ce ne sont pas vraiment des négociations, n'est-ce pas?" reprit-il avec plus de docilité. "Au final c'est du racket!"

- "Un échange de bons procédés, plutôt ..." rétorqua la pirate avec un léger sourire. "Tu me fournis ce dont j'ai besoin et tu restes en vie. Au final, chacun de nous y trouve son compte, n'est-ce pas?"

Quelques secondes supplémentaires s'écoulèrent avant que le balosar ne daigne enfin entendre raison et acquiesce à contrecœur d'un signe de tête.

- "Je vous ferai livrer les pièces à l'endroit que vous m'avez indiqué, comme convenu! J'espère qu'en retour vous tiendrez votre parole et que vous me donnerez la somme ridicule que vous me proposez!"

- "Bien sûr que oui! Tu me prends pour qui?" s'offusqua-t-elle.

En réalité les "livreurs" allaient avoir une mauvaise surprise. D'autres membres de l'Apocalypse s'en débarrasseraient une fois la marchandise livrée afin que la transaction soit la plus "propre" possible. Ne restait plus qu'à s'assurer que le balosar ordonne à ses hommes de livrer les pièces et le faire disparaître à son tour. Ceci fait, elle pourrait enfin quitter la capitale galactique et retourner à ses occupations habituelles.

- "On va gagner du temps! Appel tes hommes et dis-leur de livrer la marchandise! Ceci fait, tu pourras partir et tu n'auras plus jamais à te soucier de moi!" ajouta-t-elle en faisant glisser un communicateur vers l'homme.

Des policiers entrèrent alors dans l'établissement, interrompant leur "conversation". Zarielle glissa hors de vue son blaster et ses hommes firent de même. La pirate fit un geste explicite au balosar pour lui intimer l'ordre de se taire et d'attendre que le "danger" passe. Visiblement, les membres des forces de l'Ordre en avaient après une jeune femme. Ils tentèrent de s'en saisir mais leur "cible" avait visiblement plus d'un tour dans son sac et elle les expédia au sol avec une grâce déconcertante. Zarielle lâcha un petit sifflement approbateur.

- "Intéressant!" murmura-t-elle, amusée. "Il faut bien reconnaître que voir des policiers se faire botter le cul par une jeune femme est un spectacle des plus délicieux!"

Ses deux gardes se mirent à ricaner en savourant également à sa juste valeur le spectacle leur étant ainsi offert. Mais le plaisir de cette vision laissa bien vite place à de la désapprobation lorsque les forces de l'ordre, dépassées, commencèrent à tirer "dans le tas". Par réflexe, Zarielle renversa la table d'un coup de pied et se mit à l'abri, ses hommes faisant de même.

- "Ça commence à sentir mauvais, boss!" fit l'un d'eux. "Qu'est-ce qu'on fait?"

- "On leur rend la politesse!" répondit-elle en souriant. "Klegan, assure-toi que notre "ami" passe son appel et ensuite fait ce qui est convenu! Vulga, arrose-moi tout ça!"

Le Twi'lek mena le balosar un peu plus loin sous la menace de son blaster tandis que le zabrak se redressait et ouvrait le feu sur les forces de l'ordre. Zarielle l'imita et, se redressant, tira quelques coups en direction d'un policier qui s'effondra, le dos carbonisé. Elle eut juste le temps de voir une silhouette violette entrer dans le cantina et tirer à son tour sur les forces de l'ordre. Un mince sourire éclaira les lèvres de la firrerreo avant qu'elle ne se mette une nouvelle fois à couvert pour éviter la riposte.

*C'est rassurant de voir que dès qu'il faut tirer sur des flics il y a toujours des gens motivés!* s'amusa-t-elle.

La jeune femme s'autorisa un bref regard pour évaluer la situation. Quelques clients gisaient au sol, fauchés par les tirs imbéciles des policiers. Ces derniers se trouvaient acculés, l'effet de surprise ayant joué pour eux un instant avant que la clientèle peu "recommandable" du bar des bas-fonds ne réagissent. Ces abrutis avaient cessés leurs propres destins.

- "Allez!" cria-t-elle pour couvrir le tumulte. "Débarrassons-nous de cette vermine!"

Joignant le geste à la parole, Zarielle se redressa une nouvelle fois et déchargea une nouvelle rafale en direction des flics...
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La tentative ô combien maladroite et inefficace des policiers pour venir à bout de l'Echani à coup de blasters n'était pas, loin de là, une bonne idée. Doux euphémisme, en vérité, puisque la conséquence immédiate (et plutôt logique) fut que toute la faune peuplant l'établissement se mit aussitôt riposter, qui par réflexe, qui par instinct de survie. Sans oublier tous ceux qui sautèrent sur l'occasion pour se farcir de la flicaille, comme de bien entendu. Ce n'était pas tous les jours qu'une pareille occasion s'offrait ! Et eux, contrairement aux flics, n'avaient pas réglé leurs blasters sur l'option "paralysant" ! La majorité de leurs armes n'en comportaient d'ailleurs même pas ...

Bref, pendant que tout ce que le bar comportait de contrebandiers, pirates, trafiquants, dealers, proxénètes, marchands, voleurs, et autres professions peu ancrées dans la légalité s'unissaient temporairement contre les pauvres cons qui avaient ouvert le feu en premier, Yisana ne bougea pas d'en dessous de la table. Pas par peur, pas du tout. Mais franchement ... aucun intérêt, ce type de combat. Ennuyeux à mourir pour une artiste martiale comme elle. Les tirs qui fusent dans tous les sens, qu'on doit en permanence chercher à éviter, où seule la chance compte au final ... Bon, mis à part pour les Jedi, mais eux avaient la Force. Et une arme permettant de renvoyer les tirs. Pas son cas. L'Echani en profita pour tout bien ranger dans son sac, et s'allongea sur le dos. Dans quelques minutes, ça serait sûrement finit ... Ce fut alors que la voix du Zabrak retentit dans un rugissement, couvrant pendant quelques secondes le bruit des tirs.


- Ca suffit ! Vous posez tous vos armes, ou j'relâche le détonateur !

Et il montra ce qu'il tenait dans son poing. Un détonateur thermique. Suffisamment puissant pour faire un beau carnage vu les circonstances. Etablissement vétuste et bondé ... personne ne serait suffisamment fou pour risquer une explosion. Son dernier homme encore en vie se releva péniblement de derrière une table, le blaster toujours en main. Le flic reprit la parole, d'une voix tendue, laissant deviner le stress et la panique qui montaient derrière.

- Z'allez nous laisser sortir bien gentiment, okay ? Sinon ... BOUM !

Après quelques secondes de flottement, la foule s'écarta doucement, lentement, leur dégageant tant bien que mal un passage vers la sortie. Yisana retint un grognement de mépris. Envers ce gars qui usait d'une méthode aussi couarde pour fuir un combat qu'il avait lui-même déclenché. Doucement, dans un chuintement à peine perceptible, elle récupéra sa dague rituelle Echani. Visualisa mentalement la position de sa cible, en fonction de la position de ses jambes, qu'elle voyait depuis sa cachette. Expira doucement tandis qu'il approchait. Puis, aussi vive qu'un Togorien, elle passa à l'action.

La jeune femme surgit de sous la table, dans une roulade, juste devant le sous-fifre surpris. Avant même qu'il n'ait pu prévenir son chef, ou même aligner la vagabonde, celle-ci frappa de sa dague. Dans l'entrejambe du Zabrak. Par pur réflexe, tout le corps du pauvre gars se crispa, l'empêchant d'ôter son doigt de son explosif. En un éclair, Yisana le contourna, l'utilisant comme obstacle contre le tir du troufion. Mort sur le coup. Il venait d'abattre son officier. Le temps que l'auteur du tir fratricide se reprenne, l'Echani avait déjà tranché net la main de son sergent avec sa propre vibrolame. Elle leva les yeux vers le dernier survivant. Des larmes dans les yeux, tremblant, il braqua son blaster sur elle. Elle secoua la tête, doucement, un sourire distant sur le visage. Puis s'approcha d'un pas.


- R-reste où tu es, putain ! J-je j'hésit'rais pas à te descendre !

Au moment exact où il allait presser la détente, elle se jeta au sol, puis projeta la vibrolame droit dans sa direction. Il l'esquiva in extremis. Avant de se faire trancher le tendon d'Achille par Yisana, qui avait mis à profit son déséquilibre pour se propulser droit sur lui. Alors qu'il tombait en avant, elle lui faucha la jambe encore intacte, l'envoyant s'écraser bruyamment au sol. Il ne put pas réagir lorsqu'elle se pencha sur lui, avant de lui trancher la gorge.

Yisani essuya sa dague rituelle sur les vêtements de sa victime. Comme après la plupart de ses combats, elle se sentait vide. Sans émotions. Aucun intérêt, cet affrontement. Pas plus d'adversaire talentueux que de duel. Pas le moindre message véhiculé par les vents. Tranquillement, sans prêter la moindre attention à son environnement, elle repassa sous la table pour récupérer son sac. Où pourrait-elle bien aller ensuite ...
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Tu parles d'un merdier ... Et dire qu'Ambre s'y était jetée tête baissée. Salves de tirs sur salves de tirs résonnèrent dans la pièce, décorant les murs, les protections ou les malheureux sur les trajectoires d'impacts. Assez étrangement, il y eut une majorité d'accord sur un point : les flics pour cible ... La sénatrice devait-elle en être heureuse ? Peut-être pas. Mais Aria oui. Et ce soir, elle était Aria.

Deux personnes ce soir semblaient montrer un certain potentiel. La première était la principale intéressée de cette petite fête surprise, qui maniait avec une certaine adresse la lame et des mouvements de combats pas si étrangers à l'ancienne des Forces Spéciales qu'était Ambre. Une Echani ... Rien que pour elle, la Naboo ne regrettait pas de ne pas avoir abandonné tout espoir. Ne serait-ce que l'idée de l'avoir avec elle, pour elle, au sein de la Guilde ... l'idée était enchanteresse.

L'autre fut une pirate, une mercenaire ou que savait-elle encore. Ce qui était sur, c'est qu'elle ne manquait en tout cas pas de sang-froid, réagissant à merveille, avec brio et surtout rapidement. Sans compter que soit elle se mettait rapidement les gens dans la poche, soit elle avait sa petite troupe avec elle ; ce qui, dans les deux cas, faisait d'elle une personne au tempérament de meneuse.

Mais deux personnes si douées ... même leur proposer monts et merveilles peut se révéler dangereux. Posant alors la main sur son deuxième blaster, qu'elle avait pris par chance, Ambre sortit de sa planque en visant les deux interlocutrices. Le reste des clients sortait quand la baronne du crime baissa finalement ses armes. Regardant le tenancier, elle s'approcha du comptoir et déposa une somme d'argent dessus.

-"Pour les dégats causés ... ainsi que pour quelques minutes au calme. Sortez maintenant !"

Le tenancier n'en demanda pas plus. Il semblait à la fois content que les dégats soient couverts et heureux de quitter cette pièce avant la suite des évènements. Passant alors derrière ce même comptoir, et prenant une bouteille d'alcool, Ambre s'adressa aux deux femmes :

-"Vous êtes douées toutes les deux ... Que diriez-vous si je vous faisez une proposition ? Vous savez, le genre qui ne se refuse pas, et dont on peut tirer énormément de profit ... ?"

Servant trois verres, la glace violette du masque d'Ambre dévisageait les deux êtres, dans aucunes mauvaises intentions.
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La "clientèle" eut rapidement raison de ces abrutis de policiers et la jeune femme qui était à l'origine de ce massacre termina la partie de plaisir en égorgeant le sergent. Zarielle jeta un dernier regard dans le bar pour s'assurer qu'il n'y avait plus de menace immédiate mais ne rangea pas son blaster, se contentant de rester debout avec un étrange sourire. L'exécution de flics avait toujours été une activité des plus délicieuse et la pirate souhaitait profiter encore quelques instants de la montée d'adrénaline qui l'avait envahie.

- "Vulga, fouille les flics!" ordonna-t-elle. "Vois si quelque chose peut nous être utile!"

Les policiers étaient bien équipés et leur matériel était performant. Un comlink, des menottes magnétiques, ce genre de gadget pouvait se révéler précieux et utile. Son homme s'exécuta donc avec un certain plaisir tandis que Zarielle observait la femme qui pointait un instant un blaster sur elle jusqu'à ce que les clients du bar ne quitte définitivement les lieux. Bientôt imités par le tenancier qui accepta une belle somme de crédits de la part de la femme habillée en violet. Celle-ci passa ensuite derrière le bar et se saisit d'une bouteille d'alcool avant de s'adresser à elles d'un ton décontracté.

Zarielle détestait les gens qui se cachaient derrière des masques et se demandait ce que cette mystérieuse inconnue avait à cacher. Mais la proposition qu'elle semblait sur le point de leur faire semblait intéressante ou, du moins, était présentée comme telle. La pirate n'avait aucun problème à saisir les opportunités quand elles se présentaient et quelque chose lui disait que cette femme pouvait fort bien égayer sa journée.. Ou, au contraire, la ternir!

- "Admettons que je passe sur le fait que vous avez pointé un blaster sur moi tout à l'heure..." glissa-t-elle en se rapprochant du bar. "Qu'est-ce qui devrait me pousser à faire confiance à quelqu'un qui se cache derrière un masque?"

La capitaine prit le verre que la masquée venait de lui servir avant de détailler du regard la jeune femme qui était si douée pour manier les armes blanches. Elle se fendit d'un léger sourire avant de prendre une grande gorgée, son blaster toujours en main.

- "Cela dit.. Dès que j'entends le mot "profit" je ne peux m'empêcher de devenir plus... et bien oui, conciliante... Alors si vous avez quelque chose à dire, la masquée, ne vous faites pas attendre et allez droit au but! Après tout, nous sommes entre professionnels, n'est-ce pas? "reprit-elle avant d'observer l'echani. "Quoique... Vous êtes prête à faire confiance à quelqu'un qui n'arrive même pas à éviter les flics?"

Zarielle reprit une nouvelle gorgée d'alcool, ajoutant pour elle-même qu'elle n'était pas forcément plus digne de confiance. Mais après tout il y aurait plus de crédits à se faire si cette concurrente potentielle était mise hors jeu dès le départ. C'était ainsi que les affaires marchaient, après tout... Attendant des informations supplémentaires sur cette mystérieuse proposition qui avait le don d'aiguiser sa curiosité, la pirate s'accouda au bar tout en restant vigilante, prête à réagir si les choses dégénéraient.

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Yisana regarda le blaster de l'inconnue sans manifester la moindre émotion, ni le moindre intérêt, en apparence. Seul un observateur expert aurait pu remarquer l'infime crispation de ses muscles, unique indice de la tension qui venait de l'envahir. Même si elle ne pouvait pas déceler d'agressivité ni de pulsions meurtrières chez cette personne, la combinaison l'empêchait de réellement deviner ses intentions. Et puis, pointer un blaster sur quelqu'un, ça n'incite guère à la détente !

Elle ne se détendit que lorsque le canon de l'arme se détourna d'elle. Aussitôt, elle se détourna pour vérifier à nouveau le contenu de son sac. Encore heureux, elle n'avait rien perdu durant la petite baston. Machinalement, elle s'assit sur une table, au milieu de la vaisselle brisée, et commença alors à nettoyer et aiguiser ses lames, ignorant ostensiblement la pirate qui faisait fouiller les cadavres des policiers, les clients et le tenancier qui foutaient le camp, et même les agissements de la femme masquée. Ses gestes étaient imprégnés d'un mélange de savoir-faire et d'affection. Après tout, ses armes symbolisaient l'un des rares liens qui restaient encore en place avec son monde d'origine. Eshan ... depuis combien de temps en était-elle partie, déjà ? Elle avait l'impression que ça faisait un siècle. Peut-être pourrait-elle y faire un tour, un de ses jours ? Elle ferma les yeux, écrasant une larme, devant la mélancolie qui montait vaguement. Avant de se dissiper d'un seul coup, comme d'habitude. Juste à temps pour que les paroles de l'inconnue l'atteignent de plein fouet.

En dépit de son manque de maîtrise du Basic, elle avait compris l'essentiel. Décidément, rien ne changeait. Elle lâcha un petit soupir. Encore de l'argent. Encore une personne sûre d'elle-même, pour ne pas dire arrogante, qui pensait lui faire une proposition qu'elle ne serait pas en mesure de refuser. Elle aurait volontiers éclaté de rire, si jamais elle en avait encore été capable. A la place, elle ne ressentit qu'une vague lassitude. Tous pareils. Tous pensant que l'argent achetait tout, que seule la richesse et la fortune comptaient en ce bas monde. L'Echani braqua son regard doré sur la femme, sans rien dire, puis sur le verre qu'elle venait de servir à son attention, puis sur la pirate. Qui la dévisageait justement. Yisana fronça les sourcils, la regardant droit dans les yeux sans paraître impressionnée le moins du monde. Elle connaissait ce type de personnes. Prêtes aux pires ignominies au nom du profit. Et qui ne méritaient rien d'autre que son mépris. Elle se contenta de hausser les épaules, comme unique réponse au persiflage de la brune, se contentant de continuer à entretenir son attirail.

Après plusieurs secondes, elle releva les yeux vers les deux femmes accoudées au comptoir, haussa à nouveau les épaules, puis revint à ses lames. D'une voix chantante, son accent exotique toujours aussi marqué, elle lâcha, sans un regard :

- Pas envie argent. Gardez ça pour la merco si ... "professionnelle".

Sur ces mots, elle rangea la vibrolame et la dague dans le sac, emballa sa double lame dans le tissu, puis descendit de la table et entreprit de s'étirer en soufflant doucement. Son corps était son principal atout et outil de travail, alors elle devait s'assurer d'en prendre soin autant que possible ! Et puis, il s'agissait d'un petit plaisir qu'elle s'accordait volontiers après chaque effort physique intense, chaque combat. Sa vie était ainsi faite ... Sans interrompre son effort physique, elle s'exclama :

- Pas besoin de trop. J'ai tout dont j'ai besoin dans le sac. Je voyage léger, comme vous dites.

L'Echani n'avait que faire de la richesse, de l'abondance, de la gloire, ou de tout ce qu'un travail pouvait lui apporter. Mis à part la possibilité de défier des adversaires aussi redoutables qu'honorables. Tant qu'elle mettait de côté de quoi poursuivre sa quête de sens à travers la galaxie, alors elle n'avait que faire de plus. C'était quoi, ce vieux dicton, déjà ? Au sujet de la richesse, d'un maître et d'un serviteur ...
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L'une serait visiblement plus facilement acquise que l'autre. Ce n'était en même temps pas du tout le même genre de femme, l'une Firrereo et pirate et l'autre Echani et ... Echani. Pourtant, Ambre ne comptait pas renoncer, désespérer devant un mur pareil. Deux femmes de talents, c'était presque inespérer.

-"Oui, je peux comprendre. Mais tout le monde recherche quelque chose. Et je doutes ne pas pouvoir vous le procurez, ou vous permettre de l'obtenir."

Pas besoin d'argent, certes c'était possible. Après tout, de ce qu'elle savait des Echani, ce n'était pas vraiment une réponse étonnante. Un sourire se dessina alors sur son visage, invisible pour les deux interlocutrices, alors que son esprit se souvenait d'un Echani de son ancienne escouade. Le seul, mais aussi le plus douée au corps à corps. Mais elle lui avait toujours reconnu cet art, similaire en quelques points à celui qu'elle venait d'admirer à l'instant.

-"On me nomme Aria. Je suis ... un membre de l'Astre Bleuté, cette organisation qui grandit de jour en jours, faisant de l'ombre aux Hutt, et à bien d'autres."

Ne pas encore connaitre l'Astre, c'était possible pour la pâle de cheveux. Mais si la pirate n'en avait pas elle entendu parler, la sénatrice l'aurait franchement mal pris. Etre une criminelle, ça ne dispensait pas de ne pas se tenir au courant.

-"Et non, je ne recrute pas de mercenaires, d'hommes de mains. Disons que j'aime plutôt avoir de bons contacts, et partager avec eux bénéfices, informations, et tout ce qui peut s'avérer utiles, recherché et ... enfin, tout ce que l'on souhaite quoi. Un peu comme une grande famille quoi."

Une famille c'était le mot. Une famille dans laquelle on entrait en atteignant le rang de lieutenant de la Guilde, un rang qu'elle était disposé à leur octroyer à toute deux sans même leur demander de preuves supplémentaires. Après tout, elle avait vu ce dont elles étaient capable.

-"Bien sur, vous n'êtes jamais obligé à rien. Entrer dans la famille vous engage, mais ne vous asservi pas. Vous restez libres de vous même, tant que vous respectez les règles."
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Zarielle haussa les sourcils, sincèrement surprise par la réponse de l'Echani qui semblait ne pas être intéressée par les crédits. Dans l'esprit de la pirate ce concept ne trouvait que de la moquerie et du mépris en écho.

*Elle joue la comédie, c'est pas possible...* se dit-elle, arrivant à cette conclusion. *Tout le monde aime les crédits!*

La pirate émit un ricanement alors que la jeune femme la traitait de mercenaire puis ajoutait qu'elle n'avait besoin de rien de plus que le contenu de son sac. Franchement, c'était limite grotesque.

- "Léger c'est encore un peu faible comme terme!" corrigea-t-elle. "T'es limite une clocharde, ouais!"

Zarielle ne poursuivit pas, estimant qu'il n'était pas productif d'engager une confrontation avec l'Echani. D'autant plus qu'elle n'était même pas certaine d'en sortir vivante vu les capacités de la jeune femme. Ce serait bête de finir avec une lame dans la gorge avant de pouvoir entendre les explications de la femme en violet. Explications qui ne tardèrent pas, d'ailleurs. La firrerreo écouta en silence les propos de celle qui se nommait donc Aria, prenant de temps à autre des gorgées d'alcool...

Sur le papier, l'idée était plutôt intéressante. La pirate entendait parler de plus en plus de l'Astre Bleuté dans le "milieu". Si au départ cela semblait n'être qu'une organisation de plus, elle s'était pourtant rapidement fait un nom. Jusqu'à titiller les Hutt, effectivement. Imaginer l'une de ces grosses limaces puantes se faire damer le pion était tout simplement jouissive. Mais la perspective de se retrouver liée à une organisation comme l'Astre Bleuté n'était qu'une manière de se priver de sa liberté tout en devant rendre des comptes...

Aria dissipa néanmoins ce doute alors qu'elle présentait l'organisation comme une famille. Une famille... Zarielle avait déjà eut le bonheur de goûter aux joies de la "famille", justement. Son frère avait voulu l'assassiner, son père avait assassiné sa mère... Bref, l'idée que la pirate se faisait d'une vie familiale était tout sauf flatteuse. Mais, comme le soulignait si bien la femme en violet, il pouvait également y avoir des avantages. Cela dit ce n'était que des promesses. Pour ce qu'elle en savait, l'Astre Bleuté pouvait très bien être organisé militairement. Après tout, les "recruteurs" usaient souvent de belles paroles pour attirer dans leurs filets des proies, leur promettant monts et merveilles...

Zarielle termina son verre et jeta un bref regard à l'Echani avant de regarder le masque d'Aria à l'endroit où devaient se trouver ses yeux.

- "C'est bien présenté votre truc, je dois le reconnaître. D'autant plus que l'idée de titiller les Hutts sur leur propre terrain est sincèrement intéressante!" répondit-elle en souriant. "Mais je n'y vois rien de très concret pour tout vous dire! Ce qui m'intéresse, moi, c'est le tangible... Qu'est-ce que votre organisation à de si merveilleux à offrir?"

La pirate saisit la bouteille et se resservit un verre rapidement, avant de s'allumer une cigarette. Après quelques bouffées et autant de jets de fumées, elle reprit:

- "Il y a trois choses qui m'intéressent dans la vie: les crédits, pouvoir payer mon équipage et garder mon vaisseau dans un état proche de la perfection... Si vous pouvez me garantir que rejoindre votre famille comblera ces trois désirs et que, comme vous le dites, je ne perdrai en rien mon autonomie, l'idée est plutôt séduisante..."

Portant le lèvre à ses lèvres, la Firrerreo s'adossa plus confortablement au bar sans pour autant ôter la main de son arme. Hé oui, même si la situation semblait détendue le moindre relâchement pouvait être fatal. Les deux femmes l'avaient prouvés quelques instants plus tôt...

- "Donc, allons droit au but!" reprit-elle. "Combien je me ferai?"
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Une clocharde. Même si ce terme n’avait absolument rien d’insultant pour Yisana, le mépris et l’injure que la pirate venait de lui donner n’avait absolument pas échappé à l’Echani. Sa main se crispa de manière presque infime, son geste d’étirement s’interrompit durant un battement de cœur. Si la vagabonde avait eu l’ego aussi sensible aux blessures que certains de ses congénères, la Firrerreo qui lui faisait face aurait finit aussi sec avec un poignard planté dans l’œil. Mais ce n’était pas son cas. L’avis d’une parfaite étrangère, pirate et mercenaire de surcroît, n’était pas capable de l’atteindre vraiment. Mais se faire injurier n’avait pour autant rien d’agréable !

Alors quoi, que faire de cette proposition aussi inattendue que déstabilisante pour une excentrique comme elle ? Ce n’était pas tant qu’elle y était hostile … mais plutôt qu’elle ne voyait aucune raison d’y entrer. L’argent ? Une protection ? Une famille ? Non, non, et non. Quant aux affrontements avec les Hutt … non, ça ne l’attirait pas plus que ça. Elle avait déjà participé à quelques combats de ce genre, et elle n’en gardait qu’un vilain souvenir : trop de tirs de blaster, de coups en traître, d’importuns prêts à interrompre un duel, et pas assez d’adversaires valables. L’Echani lâcha un petit rire cristallin et pivota d’un bloc vers la pirate, un sourire dédaigneux aux lèvres.

- Crédits, crédits, crédits … vous les mangez ? C’est pour ça qu’ils vous faut toujours plus ?

Non, elle n’avait pas pu se retenir. Elle n’avait même pas essayé, à vrai dire. La simple présence de la pirate la démangeait, comme un bouton de moustique-tigre qu'il ne fallait absolument gratter ... mais ce dont personne ne pouvait s'abstenir ! Sa tirade lâchée, elle se retourna vers Aria, puisque tel semblait être son nom, et secoua doucement la tête, ses yeux fixant là où devaient se situer ceux de la masquée. Sa voix était à peine perceptible, légèrement au dessus du murmure :

- Désolée, mais je dois continuer ma route. J'ai pas encore trouvé mes questions ...

Sur ces mots, l'Echani se détourna et jeta un regard désolé autour d'elle. Coruscant n'avait pas été une bonne destination, finalement. Si l'on exceptait le combat au Sénat, elle n'avait pas avancé d'un pouce dans son étrange quête. C'était à se cogner la tête contre les murs. Elle se sentait toujours aussi vide, sans but. Et pas le moindre signe du vent pour s'engager sur la voie qu'on venait de lui proposer. Dans ces conditions, pourquoi aurait-elle accepté ? Elle récupéra son sac, s'inclina brièvement en direction d'Aria, haussa les épaules à l'intention de la mercenaire, et se dirigea vers la porte, s'attardant seulement pour prélever la bourse du commandant qu'elle avait froidement trucidé. Elle en aurait bien besoin pour payer son billet. Même si elle ne savait pas encore quelle serait sa prochaine destination ...

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