Maître Caldin,

Malgré des visions politiques divergentes, vous le savez, j’ai toujours respecté votre travail et votre sens de la mesure vis-à-vis du peuple d’Ondéron. En tant que Souveraine, je me suis toujours appliquée à préserver les apparences de notre coopération territoriale, en témoignent les visites officielles de ma chère fille en les lieux qui sont les vôtres. Vous en conviendrez, jamais journaliste n’a pu entendre de critique ouverte à votre encontre, ni une quelconque rumeur colporter des intentions néfastes à votre égard.

C’est pourquoi ma surprise a été si grande de recevoir à la Cour, sans politesse excessive, l’un de vos représentants en la personne du Chevalier Léonard Tianesli, venu non seulement fustiger ma politique militaire de rationalisation des dépenses, mais également sous-entendre que :

- Ma fille n’est pas en sécurité dans l’enceinte de votre Temple lorsqu’elle s’y rend,
- L’absence de réaction immédiate à une attaque de votre Temple -alors même que je ne possède pas d’armée mais une simple garde royale qui n’a pas, vous le savez, dans ses fonctions la protection de votre lieu de vie- me rend à vos yeux susceptible d’avoir coopéré avec les malfaiteurs qui en sont les auteurs,
- Vous n’hésiterez pas à requérir le Sénat pour mettre notre bien-aimée planète sous tutelle militaire et ce sans prendre en compte mon opinion ni celui du peuple d’Ondéron.


J’espère que vous prendrez la mesure de ces propos qui, en plus d’avoir été prononcés publiquement et sans courtoisie aucune, ont été accompagnés d’un comportement désobligeant, voire insultant à l’égard de la représentante populaire que je suis.

Si tout ce cirque concourt gravement à la décrédibilisation de notre coopération du fait des rumeurs engendrées, j’ose espérer qu’elle ne reflète pas l’opinion du Conseil Jedi d’Ondéron, auquel cas je me verrais forcée, et ce avec grand regret, de revoir ma propre attitude publique concernant nos relations et mon avis sur vos agissements et sur l’occupation de notre territoire commun.

A contrario, je suis prête à fermer les yeux si mon peuple et moi-même avons la certitude que cet individu a agi délibérément et sans l’aval de ses supérieurs pour pourfendre à mon encontre une attaque verbale aussi indigne de votre Ordre de paix.


Cordiales salutations,

Emalia Kira.