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~ Ambiance Musicale ~

S'infiltrer dans la mine en tant qu'esclave lui aussi? Effectivement, ce plan relevait de la folie pure! Joclad s'apprêtait à se jeter dans la gueule du loup, ni plus, ni moins. Ainsi, seul, il était parti louer une embarcation, et s'était dirigé vers la plate-forme minière S14. Plate-forme se situant à deux bonnes heures de navette du rivage, et en bateau, il fallait compter le double au minimum. Voir le triple. Le temps qu'il atteigne la plate-forme, il aurait l'occasion de réfléchir à un éventuel plan B, après tout...

La mer, plutôt agitée, n'offrait au regard du padawan qu'une étendue de vagues de plus en plus houleuses, la lune n'en éclairant que les crêtes, et encore. Piloter un bateau dans pareilles conditions, ce n'était franchement pas évident. Il faisait nuit noire. Il faisait froid. Le vent soufflait. Et à l'exception des appareils de guidage de l'embarcation lui indiquant les points cardinaux et quelques autres informations plus ou moins utiles, il ne possédait aucun moyen pour se repérer et s'assurer de prendre la bonne direction. Pour ne rien arranger, les courants marins décidèrent de se braquer contre lui, eux aussi, ralentissant considérablement l'allure de son moyen de transport. Décidément, ce n'était pas son jour, au pauvre Joclad!

Depuis que Nahla avait été enlevée, une, puis deux, puis trois heures s'étaient écoulées. Le temps qu'il mit à approcher suffisamment la plate-forme maritime pour en apercevoir les lumières dans cette obscurité presque inquiétante, quatre heures de plus étaient passées. Il était presque trois heures du matin. Sur la plate-forme, un peu d'activité, mais sans plus. Il put amarrer l'embarcation au pied d'un pylône soutenant la plate-forme, et y grimper sans se faire remarquer. En revanche, s'il voulait rejoindre les mines elles-mêmes, le seul chemin consistait en un duo d’ascenseurs, plutôt bien surveillés, qu'empruntaient les mineurs et les surveillants de la mine pour rejoindre les les galeries, creusées sous le fond marin, à plusieurs centaines de mètres de la surface. Trop de gardes rôdaient pour qu'il puisse entrer. A moins que...

Non loin de sa position, trois ouvriers prenaient une rapide pause, engloutissant un casse-croûte entre plusieurs grosses caisses de minerais prêtes à être embarquées pour le continent, le lendemain, sans doute. Et quelques jminutes plus tard, ils se séparèrent, deux d'entre eux repartant de leur côté... et le troisième s'attardant un peu, profitant du calme de la nuit tombée et de l'air frais du dehors avant de retourner travailler. Seul et désarmé... Et si le padawan lui empruntait ses vêtements et son matériel de mineur, pour descendre dans les galleries en tant qu'ouvrier volontaire...? Ainsi, peut-être pourrait-il dissimuler son arme dans la boîte à outils de l'employé, apparemment un ingénieur, au vu de sa tenue et du contenu de sa malette de matos. Une occasion en or, non?




Six-cent-cinquante-quatre mètres plus bas...

*Il fait glacial, ici-dessous, brrr!*

La jeune fille grelottait, allongée auprès de la nautolane sur des couches tout sauf confortables, à même le sol, dans une galerie à peine éclairée. Bon, la lumière, Nahla n'en avait guère besoin pour "y voir", mais elle pensait avec pitié aux pauvres mineurs, qu'ils soient volontaires ou esclaves, forcés à vivre là-dessous. Plus tôt, elle avait tenté de fuir, se faufilant adroitement dans les tunnels jusqu'aux ascenseurs, mais là, elle s'était faite arrêter d'une manière... plus que désagréable. Forçant un barrage en esquivant les gros bras des gardes, bondissant dans une nacelle en train de remonter, elle s'était faite clouer au sol de celle-ci par une violente décharge électrique, et ne s'était réveillée qu'une bonne heure plus tard, sur cette couche, une chaîne reliant l'une de ses chevilles à une cheville de la pauvre nautolane. Coupable, la miraluka cherchait désespérément un autre moyen de s'échapper, tout en évitant à autrui de souffrir par sa faute, cette fois, si possible.

Considérant sa compagne, la padawane sourit tristement. Elle dormait. S'asseyant, elle considéra la chaîne qui les reliait toutes les deux, et se concentra. L'exercice fut rude, très rude! Mais au prix d'un gros effort de concentration, elle parvint à écarteler un maillon plus fragile que les autres, séparant ainsi leurs deux chevilles. Se relevant alors, elle chuchota des excuses sincèrement désolées à la nautolane endormie, avant de s'éloigner à nouveau de ce qui leur servait de chambre. Le jour pointerait dans quelques heures à peine; il lui fallait quitter ce lugubre endroit au plus vite!

"Hep, toi, là, où tu comptes aller, comme ça?"

Zut, repérée! Avec adresse, Nahla fit voler la télécommande des mains du garde jusqu'aux siennes, et s'enfuit avec, poursuivie par le bonhomme, qui appelait déjà à l'aide dans un comlink. Heureusement, Nahla tomba sur une immense salle dans laquelle des centaines d'ouvriers creusaient, piochaient en chœur, et elle compta sur le surnombre de ces derniers pour s'y dissimuler, espérant que les gardes l'y perdraient de vue. Et en effet, ils la perdirent de vue...

"Bien, petite salope, tu veux jouer à ça? Ok, on va jouer."

Le temps que la miraluka réalise ce qu'il se passait, un garde parmi plusieurs postés en haut d'un balcon donnant sur la grande salle annonça dans un haut parleur:

"Une fille aux cheveux noirs et aux yeux bandés se cache parmi vous. Vous avez dix secondes pour la faire sortir des rangs, après quoi on active tous vos putain de colliers en même temps, bande de larves!"

Nahla se figea, horrifiée. Personne n'eut à la dénoncer. Elle sortit de la foule immédiatement, refusant que tous ces pauvres bougres souffrent par sa faute. Un des gardes l’attrapa par les cheveux, brutal, et la jeta à terre.

"Courageuse et altruiste... que c'est mignon! Les jedis t'ont bien éduquée à ce que je vois! Mais tout ce que tu sais pourra pas t'aider, ici. Fais-y-toi: tu ne sortiras jamais d'ici, sinon les pieds devant, gamine."

Ce sur quoi Nahla fut balancée au fond d'une espèce de geôle pour le restant de la nuit... avec un petit bonus des plus désagréables ajouté à son tout nouveau kit d'esclave: une jolie paire de menottes aux chevilles, plus solides que les précédentes. Sans compter ce qu'un des gardes l'avait forcée à avaler... Qu'est-ce que c'était que ce truc?! Une drogue?! Inquiète, paniquée, la jeune fille chercha à ôter ses fers, en vain. Le froid l'engourdissait de plus en plus, ainsi que l'humidité. Elle peinait à ne pas laisser son angoisse l'envahir au point de ne plus être capable d'agir avec raison. Et comme si cela ne suffisait pas, sa "vision" se troublait, lentement, mais sûrement. Se tâtant le front, elle attribua cet état de choses à la fièvre qui la gagnait depuis quelques heures. Elle en était brûlante. Alors, abandonnant pour le moment, l'adolescente se recroquevilla dans un coin de la cellule, afin de préserver un peu de chaleur, et chercha à se reposer. Elle aurait besoin de toutes ses forces si elle voulait fuir cet endroit horrible. Il lui fallait en reprendre, absolument!

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[HRP: Si Joclad saisit la perche que je lui ai tendue, une fois dans les galeries, il entend que l'alarme est donnée pour esclave en fuite, mais qu'elle ne dure qu'une dizaine de minutes. Il peut interroger d'autres mineurs s'il va taffer avec eux, l'air de rien... Et pourra apprendre que l'alerte venait de la section Nord, et que la fuyarde a été rattrapée dans la grande salle. Là, d'autres ouvriers pourront lui apprendre où l'on fait se calmer les esclaves récalcitrants, en général. Wink]
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Après moultes heures passées à garder l'embarcation dans la bonne direction, je finis par percevoir les puissants projecteurs de la plateforme. Immédiatement, je coupais les moteurs et les feux de signalisation, afin de ne pas me faire repérer. Mais il suffisait qu'un seul de ces puissants faisceau ne passe sur le navire pour que je me fasse griller. Et j'en étais fortement conscient. Par chance, ou bien parce que la Force était à mes côtés -et pourquoi pas les deux-, je parvins à atteindre un des piliers de la plateforme. Après avoir arrimé le véhicule, je commençais la lente ascension à l'aide de l'échelle de secours en acier. Une bonne dizaine de minutes, au vent, et j'arrivais au niveau le plus inférieur de la partie émergée. Là, je laissais passer une patrouille armée. Puis, mon regard se porta sur trois individus qui tapaient la discute. Je finissais de grimper pour me masquer derrière un coin de mur. Au bout d'un moment, deux d'entre eux s'en allèrent, mais le dernier resta à sa place, finissant surement son casse croûte.

Je profitais de l'occasion en or pour m'avancer d'un pas décidé vers lui. Lorsqu'il m'apperçut, se fut lorsque ma lâme se retrouva devant lui, au niveau du torse. "Ne fais pas un geste ou je te découpe en rondelles. Qu'est ce que tu fais ici ? Tu bosses à la mine ? lançais-je, d'un air toujours aussi sérieux. Bien entendu, je ne ferais jamais cela à cet homme. C'était du bluff, comme la dernière fois. Mais lui, semblait vraiment inquiet.

- Je... je suis technicien. Je m'occupe du bon fonctionnement des systèmes de forages. Donc oui je.. je travaille dans la mine, parfois. Pourquoi ça ?" dit-il en bafouillant.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, alors que je sortais de ma poche tout les crédits que je pouvais trouver. Puis, je lui els tendais, dangeant mon sabre laser. "Ok, tu va me passer tes vêtements et tout ton attirail et tu va aller t'en chercher un autre. Tu ne m'aura jamais croisé, on est d'accord ?"

Il acquiesça d'un signe de la tête, prenant les crédits. En échange, il s'exécuta et me laissa sa tenue, sa caisse à outil et son badge d'accès. Puis, il déguerpit presue en sous vêtement dans une des salles de la plateformes. De mon côté, je ne tardais pas à passer ces vêtements par dessus les miens. De ce fait, je calais mon sabre dans une des poches internes de la veste. Enfin, j'aggripais la caisse à outil afin de me diriger vers l'un des ascenseurs. Heureusement que tout était indiqué. Car sinon, je me serais perdu.. Arrivant au niveau d'un des monte-charge, je tombais sur le même individu que tout à l'heure, qui me fit seuelement un signe du bouc. Signe que je lui rendit. Nous montâmes tout deux dans l'ascenseur vide, qui commença alors sa descente. Il me regarda alors. "Vous êtes un Jedi. Qu'est-ce que vous faites ici ? Je peux peut-être vous aider." me demanda-t-il, tout bas.

- Une padawan a été enlevé cette nuit. C'est une mirakula. Je viens la chercher. lui répondis-je, sans trop y prendre trop d'attention. Lui par contre, semblait vraiment intéressé. Qui plus est, il avait l'air sincère. Aussi peut-être devais-je lui faire confiance. Ce pouvait-être une porte de sortie, et je ne devais donc pas le négliger.

- Ah oui. Ils l'ont amenés tout à l'heure. Elle est dans l'aile Nord, avec les autres "non officiels", si vous voyez ce que je veux dire.

Je tournais enfin la tête vers lui. "Des esclaves ?" A ces paroles, l'individu répondit par l'affirmative, d'un signe de tête. Puis, l'ascenseur s'arrêta, et les grilles coulissèrent sur le côté. L'individu me fit signe discrètement de le suivre. Hésitant au premier coup d'oeil, je décidais de le suivre. Nous passâmes à travers de larges galleries ou des mineurs, visiblement volontaires, travailler d'arrâche pied. Puis, au bout d'une bonne dizaine de minutes à presque tourner en rond, nous ar^ivâmes devant une large grille, certainement électrifiée. Pendant tout ce temps, j'avais identifié le chemin menant à la sortie, au cas-où. Là, je vis des gardes et je me crispai. Mais fort heureusement, une alarme se déclencha et ils nous firent hâter de apsser. Enfin, ils fermèrent la grille et s'élancèrent dans les couloirs. Je me tournais vers mon guide, qui haussa les épaules.
A partir de cet instant, les mineurs portaient tous des colliers électriques : des esclaves.. Cela n'assurait rien de bon. Au bout de quelques minutes de recherches infructueuses, je fis signe à mon guide de s'arrêter, et j'interpellais un des mineurs. "Que s'est-il passé ?

Il se tourna vers moi, tout en continuant de travailler. "Une nouvelle, avec un bandeau. Elle a tenté de s'évader pour la deuxième fois. Ils l'ont emmené dans les quartiers d'isolements. Elle va passer une mauvaise semaine.. A ces mots, je tirais une large grimace, avant de le remercier. Puis, nous repriment notre route, avant de bifurquer dans un couloir presque désert, où deux gardes étaient de faction devant une lourde porte. Arrivant proche d'eux, mon "collègue" s'arrêta au niveau d'un panneau et l'ouvrit, comme pour y travailler. "Hé vous deux, vous pourriez venir nous aider ?" leur lança-t-il.
Après un moment d'hésitation, l'un d'entre eux s'avança. Et avant même que je n'ai eu le temps de faire un mouvement, l'ingénieur le frappa à l'entre jambe avant de l'assommer. L'autre agrde réagit instantanément, prêt à tirer. Malheureusement pour lui, j'avais déjà bondit et je l'entaillais au niveau du trose, d'un coup de sabre laser. La voie enfin libre, l'ingénieur tira alors le garde assommer dans ce quis emblait être un placard. Je l'aidais donc, tirant le deuxième à sa suite. "Pourquoi m'aidez-vous ?"

- J'ai mon meilleur ami qui est enfermé la dedans. Vous êtes un Jedi, vous pouvez l'aider à sortir, lui aussi. Il est grand, les cheveux blonds, avec une cicatrice sur le nez. Allez-y, je m'occupe du reste

J'hésitais avant d'acqueiscer d'un signe de tête. Car tout ces gens ne méritaient pas cette vie. J'ouvrais donc la lourde porte, pénétrant ainsi dans une zone en durabéton; une zone renforcée. Il y avait plus de gardes, mais les rondes semblaient très espacées dans le temps. Je pus donc me faufiler jusqu'au cellules. Je cherchais Nahla, mais je tombais sur l'individu en question, conscient et surpris de me voir. "Que faites-vous ici ?"

Je fis sauter le verrou d'un coup précis de sabre laser. "Je suis venu vous sortir d'ici." Puis, je fis de même pour totues les autres cellules, jusqu'à tomber sur celle de Nahla. Je la trouvai recroquevillée dans un coin de sa cellule. Faisant sauter le verrou, j'allais jusqu'à elle. Je m'accroupis, et vit qu'elle avait de la température, beaucoup de température. Ces enfoirés l'avaient surement drogué, ou bien cela était dû au climat du lieu. "Nahla ? Nahla tu m'entends ? C'est Joclad. Je suis là, tu n'as plus rien à craindre. Je vais te sortir de là." Je prit la délicatesse de détruire le collier électrique et de couper ses entraves, avant de faire pareil pour tout les autres détenus. Finalement, un des hommes se dévoua pour la prendre dans ses bras tandis que j'ouvrais la marche. Mais à peine fut-on sortis que nous tombâmes sur deux gardes. Pas de temps à perdre, je déviais leurs tirs de blasters directement sur eux, les laissant s'écrouler au sol.
Sans prendre la peine de les cacher, nous arrivâmes tous jusqu'à la position de l'ingénieur, en dehors des quartiers de "haute sécurité."

- Hé, pourquoi vous les avez tous relâchés ? Comment on va faire pour passer discrètement à présent ?

- Les autres vont pouvoir formenter une révolte. Si tout les esclaves bougent ensemble, les gardes ne pourront rien faire. Quand à vous et votre ami, vous allez devoir m'aider à la transporter à l'extérieur. Mon amie est mal en point.

Là, un des hommes tira une lourde caisse, qu'il vida sur le sol. Et "l'ami" de l'ingénieur me la désigna. "Mettez la là dedans. Et on embarque la caisse. L'iédée étant bonne, j'acqueisçais d'un signe de tête. Puis, nous fîmes le chemin inverse. Au moment où nous passions la grille, l'alarme se déclencha à nouveau dans une cohue des plus totales. La diversion allait fonctionner, et quis ait, peut-être auront-ils droit à la liberté.. De leu côté, ils arrivèrent enfin dans l'ascenseur, qui entama sa montée...
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~ Ambiance Musicale ~

"Nahla?"

Une voix, lointaine... Un rêve? Une illusion?

"Nahla tu m'entends? C'est Joclad."

Quelque chose de familier... Elle connaissait cette voix. Mais quelque chose clochait. Comme si l'on avait ôté d'un film toutes les images pour ne laisser que les sons, sur un fond noir opaque.

*Jo... clad...?*

"Je suis là, tu n'as plus rien à craindre."

D'autres voix se mêlaient à la première, les unes demandant comment ils allaient sortir de là, les autres intimant à la première de se grouiller, qu'il aurait le temps de rassurer sa belle s'ils sortaient entiers et vivants de ce trou à rats.

"Je vais te sortir de là."

"Joclad... C'est... toi?"

Sa voix était faible et enrouée. Elle parvenait à peine à bouger. Depuis combien d'heures s'était-elle laissée emporter par le sommeil et la fièvre, déjà? Nahla ne s'en souvenait plus. Entendre la voix de son ami la rassurait et l'effrayait à la fois. Rêvait-elle? Ou avait-il été assez fou et stupide pour se jeter tout cru dans la gueule du rancor, pour elle?!

DZZZZZZZZZZJKLOUING!

Quelque chose de chaud venait de passer près de son cou, et le collier tomba, découpé avec précaution à l'aide d'un sabre laser. D'autres bruits se firent ensuite entendre, tandis que Joclad libérait également d'autres esclaves de leur instrument de torture, avant que Nahla ne sente une paire de bras la soulever du sol, l'emportant avec eux hors de la pièce. Elle se doutait de ce qui se passait, et s'en inquiétait beaucoup. Jamais son ami n'aurait du venir ici. Il allait finir esclave, lui aussi, et elle ne le souhaitait pour rien au monde! Comment auraient-ils pu tous s'échapper de cet endroit atroce et si bien surveillé? Cela relevait déjà du miracle qu'il soit parvenu jusqu'à elle sans être inquiété! Du moins, pas suffisamment pour l'empêcher de l'atteindre et la libérer, en tous cas.

L'alarme fut donnée. Et les prisonniers libres de leur collier suivirent tous Joclad, l'ingénieur et son pote en direction des ascenseurs. Suffisamment grands pour contenir une vingtaine de personnes en même temps, ils purent tous y entrer, mais alors que la remontée à la surface s'entamait, l'appareil stoppa soudain net sa course. Plus de jus. Les gardes avaient coupé le courant afin de les empêcher de monter plus haut. Il ne leur restait qu'une trentaine de mètres avant d'atteindre la surface... C'était vraiment trop bête!!! Et s'ils tentaient de grimper aux câbles? Sans doute les gardes, en haut, leur tireraient-ils dessus, en position de force, eux...

Dans sa caisse, Nahla toussait faiblement, mais on l'entendait à peine. Et au-dessus du groupe, un bruit nouveau, annonciateur d'une bonne nouvelle, se fit entendre. Un bruit que Joclad connaissait bien, et pourrait reconnaître entre mille autres: celui d'un sabre laser en action et d'adversaire roulant au sol pour les uns, s'enfuyant ou se rendant pour les autres. Au bout d'un moment, l’ascenseur se remit en marche, les remontant à nouveau vers la surface. Vingt mètres... Quinze mètres... Dix mètres... Cinq mètres... Dehors, l'air frais soufflait en rafales menaçant de faire basculer à l'eau quiconque se tiendrait trop près des bords de la plate-forme, et le soleil avait pointé le bout de son nez, illuminant l’océan d'une douce lueur orangée. Et face au groupe sortant de la nacelle, un chevalier jedi, la cinquantaine, barbu, des cheveux mi longs flotant au gré du vent, un regard perçant malgré l'âge du bonhomme, une lame bleutée en main, prête à trancher quiconque s’opposerait encore à l'escapade du petit groupe.

"Eh bien... Je comprends que Nahla t'estime autant, à présent, jeune homme! Je m'attendais à devoir descendre vous chercher, j'avoue!"

Un sourire rassurant aux lèvres, le jedi chercha la demoiselle du regard, pour tomber sur la caisse... Pas mal. Le plan aurait pu marcher, si la cohue générale, en bas, n'avait pas encouragé les gardes à bloquer la sortie! Ouvrant la boîte, Galian souleva la padawane dans ses bras, et la mit sur son dos, se dirigeant ensuite d'un pas ferme vers une petite navette posée sur le toit de la plate-forme, enjoignant le groupe à le suivre. Déposant la frêle jeune fille sur un siège et l'y attachant, il s'installa sur le siège du pilote, lui. La dizaine d'ouvriers les ayant suivis se tassèrent tant bien que mal dans la petite navette, qui supporterait à peine leur poid. Pourtant, le chevalier parvint à les poser au quartier général du Corps Agricole, tous sains et saufs, deux heures plus tard environs.

"Padawan Draayi, puis-je compter sur toi pour emmener au plus vite Nahla à l'infirmerie, s'il te plaît? Je dois m'entretenir avec les maîtres d'ici, et voir quoi faire concernant les mineurs rescapés..."

Et oui, la tâche d'un jedi ne se limitait pas à combattre les vilains et se tirer ensuite. La partie administrative et/ou diplomatique suivait généralement l'action. Au moins, Joclad et son amie n'étaient-ils plus en danger, à présent... Avant de le laisser emporter la jeune miraluka, qu'il lui avait remise dans les bras, Galian sourit à l'adolescent, lui posant une main franche et amicale sur l'épaule, son regard fiché dans le sien.

"Au fait, Padawan... Beau travail. Je n'aurais sûrement pas fait mieux."

Il le pensait sincèrement, et l'adolescent pouvait le lire dans son regard.

"Maintenant, va!"

Dans les bras de Joclad, la miraluka ne pesait effectivement pas bien lourd, poids plume de nature, et pas bien grande non plus. A peine consciente, elle sourit pourtant en entendant les paroles du maître Amaliël. Ses lèvres bougèrent, mais aucun son suffisamment audible pour être compréhensible ne parvint à s'en échapper, et elle finit par abandonner, trop affaiblie. Ne restait à Joclad qu'à l'emmener au plus vite recevoir les soins dont elle avait besoin, à présent.
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L’idée de la diversion était bonne, sauf que j’avais omis une des possibilités : que la foule me suive. Du coup, pour passer inaperçu, c’était loupé. Et dans ce cas là, c’était soit resté enfermé, soit ce tailler un passage jusqu’à un des ascenseurs en espérant que ce dernier atteindra le sommet. Heureusement pour nous, les gardes étaient occupés avec les prisonniers, et nous grimpâmes dans la cabine. Un des mineurs tenta de grimper avec nous mais fut touché par une décharge provenant d’un des gardes. Instantanément, mon sabre avait jaillit dans mes mains afin de repousser deux autres tirs. Et finalement, l’ascenseur débuta son ascension. Je dois bien avouer que j’étais tendu, et je tenais à peine en place.
J’espérais que Nahla allait mieux, ou qu’elle allait mieux se porter dans les minutes à venir. Mais la drogue pouvait très certainement faire effet durant encore plusieurs heures. Dans tout les cas, il fallait que l’on sorte d’ici.

C’est à ce moment précis, comme pour contredire mes pensées, que l’ascenseur s’arrêta brusquement. Instantanément, les freins d’urgence avaient empêché la retombée de la cabine vers les tréfonds de la mine. A peine arrêté qu’une vague de pessimisme sur nos chances de sortir d’ici venait d’apparaître dans le groupe. Je les laissais se quereller entre eux, tandis que de mon côté, je me concentrais pour essayer de trouver une échappatoire.
Finalement, je décidais de faire un trou dans le plafond. Mais avant-même de pouvoir faire jaillir ma lame, j’entendis le bruit caractéristique d’un autre sabre laser. Un sourire s’esquissa sur mes lèvres lorsque je ressentis la présence du Jedi en question dans la Force. Alors que tout ce beau monde était déjà certain de se retrouver au fond de la mine, l’ascenseur reprit soudainement son ascension.

Serait-ce un piège ? Ou bien est-ce le Jedi ? Dans les deux cas, je m’étais placé derrière la porte, sabre laser activé. Lorsque la porte s’ouvrit, j’aperçus le Jedi en question. Je fis un pas sur le côté afin de laisser passer les rescapés, pour fermer la marche. Là, le Jedi, qui n’était autre que Galian Amaliël, le «tuteur de Nahla, m’interpella. J’acceptais le compliment, avant de lui désigner la caisse. Il se contenta de l’ouvrir et de prendre Nahla dans ses bras. Puis, tous ensemble, nous rejoignîmes une navette. Une fois à bord, le voyage fut bien plus rapide.
Une nouvelle fois, le Jedi m’interpella à nouveau. Acquiesçant d’un vif signe de tête, je m’apprêtais à emmener Nahla au centre médical lorsqu’il me félicita. Venant d’un chevalier Jedi, de tels compliments me faisaient réellement plaisir. De plus, j’avais repris du poil de la bête. Je me sentais mieux. Peut-être devais-je finalement rentrer plus tôt que prévu au Temple ? Cela semblait effectivement prendre forme.

Il me fallut dix minutes pour atteindre le centre médical, ou deux droïdes me firent signe de la déposer sur un lit. Là, un infirmier arriva pour effectuer un diagnostic dont j’allais le dispenser, connaissant à la fois la personne ainsi que les faits.

- Nahla Maluka, Mirakula de 14ans. Elle a été maltraitée. Certainement des chocs électriques mais surtout une drogue altérant sa connexion avec la Force. Depuis combien de temps, ça je l’ignore.

Il acquiesça d’un signe de tête et alla prendre les dispositions nécessaires. Et lorsque ce fut fait, il m’invita à reprendre mes activités. Je refusais vivement, avant de prendre un siège et un datapad, afin de veiller. Et puis, ce n’était pas comme si j’avais des choses hyper importantes à faire.. Alors j’avais du temps, beaucoup de temps..
Finalement, maitre Rei’ch’trik fit irruption, me cherchant vivement du regard. Puis, lorsqu’il m’aperçu, il plongea directement vers moi. On pouvait voir une légère inquiétude sur son visage, mais aussi un sérieux presque à toute épreuve. Quelque chose me disait que j’allais passer un sale quart d’heure. Car après tout, j’avais désobéi à ses ordres, j’avais risqué ma vie, celle d’Ula, sans parler des autres mineurs venus avec nous. Cependant, j’avais une circonstance atténuante : on s’en était tous sortis.

- Padawan, vous allez bien ? Votre comportement est irresponsable et irréfléchi ! Vous avez risqué votre vie, celle de votre amie, ainsi que celle de tout ces gens sans être sûr de pouvoir vous en sortir. Que ce serait-il passé si son tuteur n’était pas venu à votre rencontre et fait sortir de cet ascenseur ? Sans parler de nos relations déjà tendue avec les corporations minières. Vous avez très certainement réduit à néant des semaines de durs labeurs pour l’obtention de nouvelles terres cultivables !

J’encaissais les remarques de plein fouet, détournant mon regard de celui du maitre. Je ne pouvais le contredire sur tout les points, et encore moins lui répondre immédiatement. En plus, il était vrai que je n’avais pas tout prit en compte, avant de me lancer dans cette folle aventure. Je n’avais réfléchis que sur le court terme : sauver Nahla, point barre. Or, les Jedis n’étaient pas censé agir sur un coup de tête, mais réfléchir aux répercussions qu’elles allaient avoir. Ce que j’avais ignoré.. Cependant, il était fort probable que les corporations minières allaient refuser cette demande, la jugeant trop mauvaises pour les affaires !

- Je sais. Mais si je n’avais pas agi, Nahla aurait été déplacé ailleurs et nous l’aurions perdu. Ces entreprises sont corrompues jusqu’au cou, si ce n’est plus. Elles exploitent ces gens, font de cette planète une bombe à retardement ! Comment pouvons-nous traiter avec des gens comme cela ? Nous avons pour objectif de préserver la paix, certes, mais aussi la justice, maitre Rei’ch’trik.

- J’en suis bien conscient padawan. Mais ce n’est pas à vous seul que vous changerez les choses. Il faut savoir se montrer patient, peser le pour et le contre. Et malgré votre désobéissance, vous l’avez ramené. Qui plus est, son tuteur vous soutient. Vous vous en sortez bien padawan. Veillez sur elle le temps que nous finissons de régler cette affaire.

Un léger sourire s’esquissa sur mon visage, alors que je le saluais. Puis, il s’éloigna. Mon regard se porta alors sur Nahla, puis sur mon datapad. Au bout d’un moment, je ne sais pas exactement combien de temps j’avais passé à feuilleter les informations galactiques, j’aperçus Johun s’approcher, jetant un coup d’œil vers Nahla.

- Salut Joclad. Comment va-t-elle ?

- Bonjour Johun. Elle va de mieux en mieux. Les médecins lui ont administré des médicaments qui sont presque venus à bout de la drogue. Et elle n’a plus de fièvre, c’est bon signe..
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Galian avait plaidé en faveur de Joclad, c'était là un fait avéré. Il n'avait même pas mentionné son ordre de l'attendre, que Joclad n'avait pas respecté. Au fond, lui-même savait pertinemment que sans l'intervention du padawan, la miraluka n'aurait sans doute jamais pu être retrouvée, encore moins sauvée. Sa faible constitution et sa santé bien trop fragile auraient rapidement eu raison de sa vie. A peine une nuit passée là-dessous avait déjà suffi à ce qu'elle prenne méchamment froid. Heureusement, les droïdes et le personnel médical ayant fait chuter sa température, la fièvre l'avait quittée quelques heures plus tard. Ils s'y étaient pris à temps pour enrayer ce qui ressemblait à un
début de pneumonie. D'autres auraient sans doute paniqué en imaginant la demoiselle nantie d'une pneumonie après quelques heures seulement passées dans le froid et l'humidité. Mais pas ceux qui la connaissaient. Galian et Joclad savaient tous deux que la fragile constitution de la jeune fille lui poserait sans doute encore bien des problèmes dans le futur. Quel pouvait donc bien être l'avenir d'un jedi tombant si aisément et gravement malade, et encaissant mal les coups et blessures, après tout? Mais la technologie et la médecine l'ayant toujours remise sur pieds à ce jour, et Nahla ne se décourageant jamais, après tout, qui savait?

La navette de Galian avait rallié le camp du Corps Agricole tôt ce matin, entre cinq et six heures. Depuis, Nahla n'avait pas semblé émerger, encore, et le soleil se couchait lentement, déjà, à l'horizon. En même temps, savoir qu'un miraluka revient à lui peut sembler plus compliqué que chez un être pourvu d'yeux, forcément. Peut-être écoutait-elle tout ce qui l'entourait sans bouger ni réagir, et personne ne pouvait le savoir. Ses signes vitaux se portaient bien. C'était le principal, après tout! Et puis, ce n'était pas vraiment le genre de Nahla d'agir ainsi, pas quand ses proches s'inquiètent pour elle. Elle aimait taquiner ceux-ci, mais pas dans pareilles circonstances; cela n'aurait pas été correct.

D'autre part, la médication administrée à la miraluka pouvait bien atténuer les effets de la drogue, seul le temps pourrait en débarrasser totalement son organisme. Les effets de l'alcool peuvent se combattre à coup de stimcaf, mais la boisson énergisante ne rend pas pour autant l'esprit vraiment tout à fait clair et apte à réfléchir à qui la consomme. Il en allait de même pour Nahla. D'autant plus que s'il existait un moyen de booster la production et l'activité des midichloriens, les jedis et les siths ne se jetteraient pas sur tout enfant sensible à la Force comme une meute de gundarks affamés sur un morceau de viande. Cette drogue ayant pour effet de ralentir l'activité et la production de midichloriens, il faudrait sans doute plusieurs jours à la demoiselle pour récupérer ses pleines facultés, au niveau de son lien avec la Force. Certes, Nahla n'en mourrait pas. Mais elle serait totalement aveugle durant quelques jours.

La nuit tombait lentement, et le silence se faisait alentours, les jedis et padawans, le personnel médical et autre s’apprêtant à aller souper puis se coucher pour la plupart, seuls quelques droïdes et un gardien twi'lek veillant que tout se passe bien à l'infirmerie, durant la nuit. Galian repassa dans la chambre, y surprenant le dénommé Johun questionnant Joclad, qui venait de lui répondre. Il sourit, et entra dans la pièce, observant la padawane allongée sur le lit blanc.

"Bonsoir, les garçons."

Un sourire presque paternel aux lèvres à leur égard, il s'approcha ensuite de Nahla, posant une main sur le front de l'adolescente, vérifiant ce que racontaient les machines alentours concernant ses signes vitaux. Tout allait bien, à première vue.

*Elle ne fait plus de fièvre. Tant mieux.*

Il demanda si elle était déjà revenue à elle, et soupira doucement à l’obtention de la réponse, négative.

"Je vois. On ne peut pas grande chose de plus pour elle. Je vous la confie pour cette nuit, d'accord? Je sais qu'elle sera entre de bonnes mains, avec vous... hein, mon garçon?"

Une main posée sur l'épaule de Joclad, le vieux chevalier lui adressa un sourire complice et confiant, avant de se diriger vers la sortie, annonçant qu'il repasserait la prendre et la ramener au temple, le lendemain matin. Ce sur quoi il prit congé, après avoir également conseillé à Joclad et son ami de dormir un peu, tout de même.

~~~~~~~

"Joclad...?"

Une petite voix hésitante venait d'émerger, dans le silence de la nuit tombée. Nahla émergeait lentement. Connaissant son ami, elle s'auto suggéra sa présence à ses côtés, d'où sa question. Elle n'avait pas demandé où elle se trouvait, ni s'il y avait quelqu'un. Ses vagues souvenirs avant de sombrer dans l'inconscience lui rappelaient les voix de Galian, de Joclad, suivies d'autres. Sans doute le personnel médical. Un maître jedi, aussi... Elle l'avait entendu faire la leçon à Joclad concernant sa conduite irresponsable. Et à présent, quelle heure était-il? Sa vision de Force ne lui apprenait rien. Nada. Le néant. C'était angoissant. Pourtant, elle fit de son mieux pour ne pas paniquer. Elle se trouvait en sécurité, à présent, entourée de personnes de confiance. Elle ne risquait plus rien.

"Joclad... Tu dors...?" murmura-t-elle presque, comme par peur de l'éveiller si tel était le cas. Même si elle ne pouvait percevoir sa présence dans la Force, son instinct lui disait que son ami était présent à ses côtés, la veillant. Et si tel n'était pas le cas, eh bien, elle aurait l'air stupide, voilà tout. Mais s'il se trouvait bel et bien à son chevet, la jeune fille ne voulait pas l'inquiéter. Alors, elle s'adressait à lui comme si sa perception de Force fonctionnait encore... enfin, presque. Si tel était le cas, Nahla aurait su si son ami dormait ou pas, à moins qu'il ne fasse vraiment bien semblant.
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Peu de temps après l'arrivée de Johun, ce fut au tour de Galian de faire son apparition. Je me redressais sur mon siège, répondant par un signe de tête prononcé à ses salutations. Mon regard finit alors par se reporter vers Nahla. Elle était toujours allongée, silencieuse. La voir ainsi me troublait. Il faut dire que je ne l'avais jamais vu dans cet état, allongée sur un lit, paralysée par les drogues.
Je vis alors Galian passer devant moi, afin de lui toucher le front. Certainement histoire de confirmer qu'elle n'avait plus de fièvre. Ou peut-être pour toute autre chose. Je n'en savais trop rien.

Quand au fait que nous ne pouvions rien faire de plus pour elle, ça, je l'avais deviné depuis déjà un moment. J'acquiesçais donc de la tête à sa première requête. Prendre soin d'elle n'était pas un problème, car j'avais bien l'intention de rester au fond de ce fauteuil à veiller. J'avais un datapad et un holoroman. Certes, pas très intéressant mais cela m'occuperait et me tiendrait éveillé. Par contre, à savoir si elle était entre de bonnes mains, je ne pu que hausser les épaules. Je n'avais pas la capacité de me juger, et je me rabattais donc sur ce que pensais les autres de ma personne.

Une fois Galian partit, sans avoir oublié de l'informé qu'il ramènerait Nahla au Temple le lendemain, je me tournais vers Johun, qui se tenait toujours de l'autre côté du lit.

- Tu devrais l'écouter et aller te coucher. Je vais rester là, au cas où elle se réveillerait durant la nuit.

- Tu as peut-être raison Joclad. Mais t'es sûr que tu es en état après ce que tu as fais ?

- Oui oui, vas-y. Ne t'en fais pas pour moi, je vais mieux. Bien mieux.

Enfin, c'était mon impression. Et j'espérais ne pas me tromper. Mais dans tout les cas, je saluais Johun avant d'attraper l'holoroman avant de le glisser sous mes yeux. Je poussais un long soupir avant de braquer mon regard sur Nahla l'espace de quelques secondes. Puis, je revenais sur l'holoroman.
Je crois bien être resté éveillé pendant au moins trois voir quatre heures. Je devais être à un peu plus de la moitié du bouquin lorsque je laissais le sommeil m'envahir. J'avais fais bien trop d'effort ce jour-là pour garder les yeux ouverts une minute de plus.


-------------


Un son... un unique son.. J’entrouvris mes paupières, laissant passer une lumière aveuglante. Le jour, déjà ? Pas possible.. J'étais certain de ne mettre assoupis que quelques minutes. Peut-être une heure, mais guère plus. Mais d'autres sons me firent quitter le pays des songes et finirent par me faire ouvrir grandement les yeux pour découvrir mon environnement : Je me trouvais affalé dans le fauteuil, l'holoroman posé sur un des accoudoirs. Mes jambes étaient détendues, croisées. Ma main gauche passant sur mon front, je finis par redresser la tête Puis je braquais mon regard sur Nahla.
Réveillée.. Elle était réveillée.. Aussi, je me levais, étirant à peine mes bras, avant de poser ma main sur le lit.

- Non Nahla, je ne dors pas.. Enfin, si je dormais. Mais ce n'est pas grave. Toi, tu te sens mieux ?


[HRP: N'ayant guère plus d'idées pour conclure le RP sur ce post, et n'étant pas capable de faire jouer Galian, je te laisse le faire et conclure et repartir au Temple. Je posterais à mon tour pour conclure de mon côté. Cela te va ?]
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Il ne dormait pas. Ou plus, en tous les cas. Et il s'inquiétait pour elle. Quoi de plus normal, après tout? Il était son ami, depuis près de dix ans qu'ils se connaissaient, et il venait de la tirer d'un sacré pétrin. Sans lui, sans doute n'aurait-elle pas survécu plus de quelques jours à cet endroit lugubre. Elle lui devait la vie, et en avait bien conscience. Dès lors, sa première réaction lorsqu'il lui répondit fut de le rassurer et de le remercier, moindre des gratitudes au vu de la dette qu'elle avait désormais envers lui.

"Ça va, oui, ne t'en fais pas. Je m'en remettrai. Merci, Joclad.

J'imagine quels risques tu as du prendre et quels ordres tu as du braver pour venir me chercher là-bas. Je te dirais bien que tu n'aurais pas du, mais... si tu ne l'avais pas fait, je ne serais pas ici pour te sermonner. Alors, je ne puis que te remercier, du fond du cœur. Je te dois la vie."


Ni plus, ni moins. Joclad savait qu'elle n'avait jamais été fort solide, et que sa fragile constitution en lui aurait certainement pas permis de survivre longtemps dans pareilles conditions. Ces brutes l'auraient tuée. Un sourire à la fois doux et reconnaissant aux lèvres, la jeune fille hésita, avant de questionner son ami.

"Toi... comment vas-tu? Tu n'es pas blessé, au moins?"

Lui mentir sur sa cécité actuelle ne servait à rien. Sans doute les médecins avaient-ils du lui donner leur diagnostic. Joclad savait donc très probablement que, pour l'instant, Nahla ne percevait plus que par l'ouïe, l'odorat et le toucher. Elle ne "voyait" plus rien. D'ordinaire, sa perception de Force lui aurait permis de s'assurer elle-même de l'état de son ami. Au final, sa manière de voir le monde en aurait gêné plus d'un s'ils pensaient tous au fait que cette vision de Force permettait de "voir" au travers des matières. Pas besoin qu'il fut nu pour qu'elle puisse percevoir une blessure, en somme. Mais là, Nahla ne percevait plus rien par ce biais. Il lui fallait se fier à ses autres sens, et aux réponses de son ami. Elle-même tâchant de ne pas trop l'inquiéter, elle espérait qu'il ne ferait pas pareil...

Il l'avait sauvée de cette horrible mine. Comment s'y était-il pris? Avait-il du se battre? Sûrement. Dès lors, il s'était peut-être blessé? Très probablement, même. Blessé à cause d'elle, de son inconscience... Non seulement Nahla était restée seule, en ville, fut-ce quelques minutes à peine, mais en prime, sans être armée. Si sa ceinture avait arboré un sabre laser, sans doute l'ennemi n'aurait-il pas osé s'en prendre à elle, de peur qu'elle ne s'en serve.

Souriant à l'adolescent de deux ans son aîné, la petite pacifiste prit sur elle. Elle se sentait coupable, malgré tout. Mais ce qui était fait était fait, et elle ne pouvait rien y changer, désormais, sinon bien se soigner pour guérir au plus vite. La fièvre l'avait presque entièrement quittée, c'était déjà ça. Les ecchymoses sur ses bras disparaîtraient avec le temps. Quant à l'effet de cette drogue... Nahla faisait un violent effort sur elle-même pour ne pas laisser paraître ses émotions. Elle avait peur. Ne plus rien percevoir, ainsi, c'était angoissant, pour elle. Mais elle ne voulait pas l'inquiéter davantage, d'autant plus qu'il ne pouvait rien y faire, et que seul le temps ferait se résorber la substance dans son organisme, et en anéantirait les effets. Malgré tout, elle peinait à rester immobile et ne rien laisser transparaître de sa peur. Où se trouvait-il, déjà? Elle ne parvenait même pas à le situer, dans cette pièce. Sa voix la guidait un peu, mais sans plus.

*Je crois que de retour au temple, je vais devoir m'entraîner davantage...* pensa-t-elle, un sourire confus aux lèvres. Au fond de cette mine, elle n'avait rien pu faire, sinon attirer davantage d'ennuis encore aux pauvres bougres prisonniers là-bas, en plus d'en avoir attiré à Joclad.

"Je... suis désolée. Je suis venue sur Bandomeer pour toi, et... au lieu de t'apporter un soutien véritable, je n'ai réussi qu'à t'attirer davantage d'ennuis encore..."

Une larme naquit derrière ses paupières closes, puis d'autres, venant désagréablement humidifier ses cavités oculaires, puis son bandeau, tandis qu'elle y portait un revers de bras pour dissimuler ce fait à son camarade. Un sourire amer étirait ses lèvres. Au fond, malgré ses bonnes intentions en rejoignant Joclad ici, elle venait de lui faire risquer sa vie autant que son futur rang de jedi. Les maîtres le puniraient sans doute pour avoir désobéi à leurs ordres direct, non? Elle n'avait fait que lui attirer des ennuis, alors qu'elle voulait juste l'aider. Quant à tous ces pauvres gens, dans la mine... Nahla n'avait pas pu les aider, eux non plus. Ils s'y trouvaient certainement encore. Et cet état de choses la rendait coupable et malheureuse. Malgré tout, elle ne souhaitait pas inquiéter davantage Joclad. Mais ces fichues larmes ne cessaient de couler, et allaient finir par tremper suffisamment son bandeau pour qu'elle ne puisse plus le lui cacher!

*Bon sang, allez, reprends-toi, Nahla!!!*

Galian ayant plaidé en faveur du sauveur de sa pupille, Joclad ne serait pas puni. Mais cela, Nahla l'ignorait. De plus, il l'avait sauvée, non? Ainsi que quelques autres malheureux prisonniers de la mine. Il venait de réussir là où bien des jedis auraient sans doute échoué. Elle l'ignorait encore, mais au final, cette histoire allait probablement faire plus de bien à son ami qu'il n'y paraissait de prime abord!
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- Ce n'était pas si difficile à surmonter que ça, tu sais. En fait, je crois que j'aurais obtempéré aux instructions que l'on m'avait donné si ma situation avait été différente. J'veux dire, si il ne s'était rien passé avant.

Je marquais une courte pause, remarquant que ce que je venais d'énoncer était vraiment confus.

- Enfin..si mon état émotionnel était différent, en somme.

Voila qui était bien plus clair. Je me rassurais de voir qu'elle allait bien, même si je me doutais bien que quelque chose devait tout de même aller de travers. Et le premier indice tomba presque instantanément, lorsque Nahla me demanda si j'étais blessé. Étant Mirakula, elle aurait dû le voir, sauf si justement, sa vision de Force était altérée par une drogue, par exemple. Et drogue il y avait ! En plus, elle semblait réellement s'inquiéter, comme si elle était certaine qu'il m'était arrivé quelque chose. Or, et il faut dire que j'en suis moi même surpris, je n'avais absolument rien. La rassurer était donc nécessaire.

- Calme-toi. Ne t'en fais pas, je n'ai rien. Pas une seule égratignure.

J'en étais à présent sûr : la drogue ne s'était pas encore entièrement dissipée, donc elle était toujours coupé -ne serait-ce qu'en grande partie- de la Force. Donc elle ne voyait pas, et elle paniquait. Elle paniquait et je ne savais pas quoi faire pour la rassurer. Il faut dire que ce n'était pas trop mon domaine de prédilection. Mais on finit toujours par apprendre un jour, alors pourquoi pas maintenant. Et puis, qui sait, peut-être que je ne me débrouille pas si mal que ça, en fait ?
Pire encore, elle paniquait parce qu'elle ne pouvait plus rien voir; mais elle culpabilisait ! Sa faute ? Pff, que d'idioties. En fait, je ne lui en veut pas le moins du monde car cela à entrainé le déclic. J'avais réalisé que m'apitoyer sur mon sort ne me mènerait à rien, si ce n'est de la tristesse et encore de la tristesse. Le fait d'avoir un but m'avait permit de mettre le reste de côté. Elle était là, la solution. Enfin... j'espérais. En plus, je n'allais pas avoir d'ennuis à ce qui parait. Grâce à maitre Amaliel en prime. Alors pourquoi devrais-je m'inquiéter, et elle aussi ?

- Tu n'as pas à être désolée Nahla. J'ai vraiment apprécié que tu fasses tout ce chemin pour me réconforter. Et indirectement, tu y es parvenu. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis heureux que tu te sois fais enlevée, car ce n'est pas du tout ce que je ressens. Car c'est de ma faute si tu t'es retrouvée là-bas mais..

La voyant se frotter les yeux, je réalisais qu'elle pleurait. Je me déplaçais donc de l'autre côté du lit afin d'y attraper de quoi l'aider à sécher ses larmes, avant de le lui offrir dans les mains. Puis, je repris là où j'en étais.

- .. mais en même temps, ça m'a donné un but, et j'ai laissé tout le reste de côté. Ce fut un peu comme un électrochoc; j'ai compris où était le problème. Alors ce n'est pas à toi de me remercier, mais à moi. En plus, il semblerait que maitre Amaliel est résolu le soucis avec ma non-obéissance aux ordres de maitre Rei'ch'trik. Donc pas d'inquiétude à avoir.

Maitre Amaliel... Galian.. J'allais presque oublier ce qu'il m'avais annoncé la veille. La ramener sur Ondéron était une bonne chose. Elle y serait plus en sécurité qu'ici, et ils disposeraient de tout le matériel nécessaire pour estomper les effets de la drogue, si jamais ceux-ci étaient toujours présent. Chose peu probable, par la même occasion.

- En parlant de maitre Amaliel, il m'a dit qu'il passerait dans la matinée pour te chercher. Il te ramène au Temple.
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~ Ambiance musicale ~


Se reprenant tant bien que mal, la jeune fille remercia son ami d'un murmure discret lorsqu'il lui offrit un mouchoir. Elle détourna le visage, afin de pouvoir s'essuyer sous son bandeau sans qu'il ne puisse voir, puis, rangea le mouchoir dans sa manche en attendant de pouvoir le jeter. Nahla se sentait ridicule, à s'être ainsi laissée aller. Mais elle se sentait complètement déboussolée, en réalité. D'ordinaire droite comme un i, calme et posée, agissant avec sagesse, l'adolescent ne perdait que rarement ses moyens. En même temps, la vie au temple n'avait pas vraiment de quoi les lui faire perdre... Encore une fois, elle songea que l'on y préparait pas suffisamment les padawans pour leur avenir de jedis. On les surprotégeait. Mais qu'y pouvait-elle, sinon s'entraîner de son mieux pour y être préparée, elle?

*Si je suis seulement digne, un jour, de devenir jedi...*

Parfois, Nahla en doutait fortement. Après tout, qu'était-elle pour prétendre devenir l'un de ces honorables et puissants déffenseur de la paix et de la justice dans la galaxie? Aujourd'hui encore, ne venait-elle pas de prouver être inapte à ce rôle? Non seulement elle s'était mise dans le pétrin, mais elle avait mis son camarade dans la panade également. Bon, il s'en sortait plutôt bien, de ce qu'elle entendait, mais tout de même. il aurait pu s'en sortir bien moins bien... Il aurait pu être blessé, ou pire. Il aurait pu se retrouver à vie sur bandomeer pour désobéissance à l'ordre direct de deux chevaliers jedis. Il aurait pu, mais ce n'était pas le cas. Et il semblait plutôt heureux de la tournure finale de cette histoire. Il n'avait pas été inquiété outre mesure pour sa désobéissance, grâce à Galian, et cette mésaventure semblait lui avoir redonné du poil de la bête. Un déclic, ou un électrochoc, pour reprendre ses mots à lui. Apparemment, d'une certaine manière, avoir pu sauver son amie semblait avoir redonné du peps à Joclad, lui avoir rendu une part de sa confiance en lui, défaillante depuis le décès de son maître.

"Tu n'y es pour rien dans mon enlèvement. Je n'avais qu'à me montrer plus prudente. Dans tous les cas... Sans toi, je serais encore là-bas."

Retrouvant un semblant de sourire, se voulant vaillante, la jeune fille déglutit. Oui, elle lui en devait une belle. Encore une fois. Pas qu'il l'aie déjà sauvée de ce genre de situation auparavant, mais... Nahla estimait lui devoir énormément. Dès son arrivée au temple, presque, il s'était montré gentil avec elle. Contrairement à nombre de jeunes padawans novices d'alors, il ne l'avait pas jugée, fuie, ne s'était pas moqué d'elle. Ils étaient rapidement devenus amis, et depuis, Nahla savait pouvoir compter sur lui. Elle pouvait se détendre avec lui, se laisser un peu aller, se confier... Avec lui, elle pouvait, au moins un peu, être elle-même, tout simplement, sans se sentir jugée ou autre. Et c'était quelque chose de très précieux au cœur de la demoiselle. Son sourire s'attendrit en repensant à tous les bons souvenirs passés, et à tout ce qu'elle devait au jeune homme, sans qu'il ne s'en doute, sûrement, d'ailleurs.

"Je suis heureuse que cette histoire se termine bien..."

Enfin, pour eux... Les pauvres bougres, en bas, dans cette affreuse mine, s'y trouvaient toujours et y mourraient sans doute, pensa tristement Nahla, avant de se reprendre à nouveau.

"Et j'espère que tu me rejoindras très bientôt sur Ondéron. J'attendrai ton retour avec impatience, Joclad."

Elle sourit, sincère. Si Galian avait agi en faveur de Joclad, Nahla ne doutait pas un instant qu'il ferait de son mieux pour que le padawan rejoigne rapidement son foyer, le Temple d'Ondéron. Non seulement par reconnaissance envers celui qui venait de sauver sa pupille, mais aussi, parce que Galian avait besoin de quelqu'un pour veiller sur elle... et il savait que Joclad représentait son meilleur ami, la personne la plus proche de Nahla au temple, et, il venait de le prouver, la plus apte à veiller sur elle.

"Demain matin..."

Ainsi, elle rentrait le lendemain matin. Restait à espérer que Joclad suivrait de près. A quoi bon le laisser sur Bandomeer, alors qu'il était brillant, et plein d'avenir? Il fallait lui retrouver un maître jedi, et qu'il reprenne la route vers son futur de protecteur de la paix et de la justice dans la galaxie! Il le méritait.

"Peut-être nous faudrait-il dormir d'ici-là, dans ce cas."

Elle sourit timidement. Pour la sauver, il n'avait pas du dormir beaucoup. Il avait certainement passé la nuit entière à la chercher, puis à traverser la mer, puis cette mine et ses nombreux dédales afin de la retrouver, puis rebelote en sens inverse pour la tirer de là. Et s'il l'avait veillée la journée ensuite, Joclad n'avait certainement pas pu de reposer, donc.

"Bonne nuit, Joclad... Fais de beaux rêves, et... que la Force soit avec toi!" le taquina-t-elle, avant de se laisser doucement emporter par son propre besoin de reprendre des forces. Demain serait un autre jour... Et tout bientôt, elle l'espérait, son ami rentrerait au Temple lui aussi. Pour lui. Pour elle. Joclad lui manquait. Sans doute ne se l'avouerait-elle jamais, mais au fil des ans, son amitié pour lui se muait en quelque chose d'autre. Quelque chose de plus fort encore, ou, en tous cas, de différent... Quelque chose faisant vibrer son cœur, son âme, son être tout entier à la moindre pensée le concernant. Le savoir ici, malheureux, loin de ses amis, de son foyer, souffrant la perte de son maître, et perdant l'espoir de devenir un jour chevalier jedi lui brisait le cœur. Nahla souhaitait le meilleur pour Joclad. Et le meilleur pour lui, d'après elle, ne se trouvait pas sur Bandomeer.
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