Invité
Anonymous
Les évènements suivants se déroulent environ une semaine avant mon retour au Temple,


    Bandomeer était une planète très étrange.. Toute sa surface, et même son sein constituait une mine géante, dégradant la planète à une vitesse dépassant l'imagination. Et les Jedis, avec le soutien de la République, y avait installé une mission du Corps Agricole il y a déjà bien longtemps. Le Corps avait réussi à établir de grand espaces d'agriculture malgré les grandes réticences des compagnies minières. Et encore aujourd'hui, les tensions sont toujours présentes. Et cela malgré que le Corps nourrit toute la population de la planète ! Comme quoi les gens sont toujours aussi ingrats... Cette planète était tout simplement une bombe au milieu de l'espace, les forages descendant à une très grande profondeur...

    Bandomeer et le Corps Agricole... c'est dans cet endroit totalement perdu que le Conseil avait décidé de me faire patienter le temps qu'il ne prenne une décision sur mon avenir. Mon maitre était tombé sous mes yeux il y a peu, et j'étais encore empli de tristesse et désarroi.. Et pour couronner le tout, il m'envoyait sur la planète qui m'avait hanté durant toute ma formation collective, avec les autres novices, avant que je ne sois pris comme padawan.. Bandomeer, c'était la planète où l'on envoyait les novices qui ne deviendraient jamais des Jedis, pour X raisons; alors bien sûr, je doutais encore plus.
    J'avais dix-sept ans, et ma formation était déjà bien avancée; j'avais mon propre sabre-laser, j'avais de l'expérience... Non... je ne pouvais pas croire qu'il me laisserait croupir sur cette planète le restant de mes jours. Surtout que je m'y ennui à mourir ! Il n'y a pas d'action, rien ! Et le seul moment intéressant, c'est quand un des jeunes Jedi Agriculteur se coince les mains dans l'arbre du moteur d'une des machines du Corps Agricole. C'est pour vous dire...

    Et puis... récolter des patates à longueur de journée, ou bien entretenir la serre... ce n'étais pas ce que j'imaginais de la vie d'un Jedi... Donc le Corps, non merci, sans façon... Et pourtant, j'étais là, à me remettre en question, à réfléchir sur les actions qui m'ont mené en ce lieu. Je cherchais comment éviter que cela ne se reproduise.. Du coup, je passais une grande partie de mon temps à méditer, sur un petit muret, au coin d'un champ.. Je laissais le grand air -pollué, il faut le signaler- m'entourer, cela m'aidait à me concentrer.
    Je repensais à la discussion que j'avais eu le matin même avec Si Tindra, une Arcona. Elle dirigeait l'une des rares compagnies minières de la planète qui voyait le Corps Agricole comme une aubaine. Elle venait souvent me voir, depuis que je l'avais sorti du pétrin à mon arrivée.. Et nous discutions des évènements dans les mines, les accidents, les problèmes de sécurité. Je la conseillais, et en retour, essayait de me faire oublier ce qui s'était passé avant mon arrivée sur cette planète.
    Pour tout dire, je l'appréciait. Elle était vraiment attentive avec moi. Bon, je n'arrivais pas vraiment à me faire à leur façon de s'exprimer, parlant toujours d'eux à l'aide du pronom "nous" au lieu de "je", mais ce n'étais là qu'un détail.

    Mais alors que je méditais tranquillement dans mon coin, je sentis la présence d'une autre personne, près de moi. Et immédiatement après, on poussait délicatement sur mon épaule.

    - Joclad ? Joclad ?!

    - Mh ?


    J'ouvrais lentement les yeux pour m'apercevoir que le gêneur n'était autre qu'un des petits Jedis Agriculteurs de même pas quatorze ans. Johun, si mes souvenirs sont bons.

    - Joclad, maitre Rei'ch'trik souhaiterait que tu aille faire un tour dans la serre pour voir si tout est en ordre.

    - C'est vraiment nécessaire ?


    Je fronçais légèrement les sourcils, et Johun comprit qu'il me dérangeait plus qu'autre chose. Du coup, je vis de la gêne s'installer sur son visage. Ce n'était pas sa faute si je me sentais mal à l'aise, et donc je me levais lentement, posant ma main droite sur une de ses épaules.

    - Ne t'en fais pas. Je vais y aller p'tit chef.

    Un léger clin d'œil et je m'éclipsais, marchant lentement en direction de la structure la plus proche, avec ses baies vitrées exposées au soleil : la serre. Il me fallut bien cinq minutes pour que je puisse enfin pousser la porte, laissant une partie de l'air frais s'engouffrer vers l'extérieur. Le changement de décor était vraiment étonnant. Au lieu de champs et surtout d'installations minières à perte de vue, je me retrouvais au milieu d'une véritable forêt tropicale... Bon, j'exagérais peut-être un peu, mais vous l'aurez compris, les deux univers n'ont rien à voir..

    Conformément à ce qu'on m'avait appris à mon arrivée, je m'approchais de chaque parterre afin d'y vérifier le niveau d'humidité, la composition du sol. Bref, autant de choses que je trouvais quelque peu inintéressantes à mon goût. Si vous cherchez un Jedi avec un potager dans sa chambre, changer tout de suite de cible, je ne suis pas fait pour vous...
    Bref, à chaque vérification, tout était en règle. Tant mieux, je n'aurais pas à m'amuser à chercher quelqu'un de plus adapté à la situation. Parce qu'en fait, même si n'appréciais pas cette "vie", je me sentais tout de même un minimum utile. Car les fruits et les légumes qui poussaient ici, la biodiversité qui était reconstituée, permettait à des millions de gens de vivre..

    Je finis par attraper mon comlink et à le porter à mon visage.

    - Maitre Rei'ch'trik, ici Joclad. Tout est dans les normes, maitre.

Invité
Anonymous
Bandomeer, située entre Taris et Mandalore... Une planète à la fois riche et... terriblement pauvre. Les uns l'avaient pillée, les autres continuaient sans scrupules le massacre de la planète. Mais heureusement, quelqu'un avait fini par intervenir, et à présent, l'on tentait de reverdir la pauvre sphère creusées de trop de tunnels miniers, permettant ainsi à la planète de survivre, ainsi qu'à ses habitants. L'on pouvait cependant comprendre le désarroi des padawans y atterrissant, du moins pour certains, car être envoyé là-bas signifiait généralement que l'on ne remplissait pas, ou plus, les conditions nécessaires pour devenir un jedi digne de ce nom. Certains apprentis échoués en ces lieux le vivaient donc assez mal. D'autres, en revanche, le prenaient avec positivisme. Si la Force estimait qu'ici était leur place, alors ils y travailleraient la terre à cœur joie. Ce n'était pas un travail plus ingrat que de risquer sa vie sur les champs de bataille ou de pratiquer la diplomatie face à d'entêtés et orgueilleux sénateurs, après tout!

Son attention fixée au-dehors de la navette la transportant, Nahla Maluka demeurait songeuse. La nouvelle de la mort de Maître Herambra avait rapidement fait le tour des bouches et oreilles, au temple d'Ondéron, et dès qu'elle l'eut apprise, la jeune fille fit des pieds et des mains pour pouvoir rendre visite à son compagnon. «Il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix. Il n'y a pas de passion, il n'y a que la sérénité.» De bien jolis préceptes, que la jeune miraluka suivait d'ailleurs presque trop scrupuleusement! Seulement voilà, ils signifient qu'un jedi ne doit jamais laisser ses émotions prendre le pas sur sa raison. Mais lorsque la raison et le cœur se mettent d'accord, et que cela ne nuit à personne... même, que cela encouragera, revigorera le moral d'un compagnon en détresse, n'est-ce pas des plus normal de laisser parler son cœur, alors? En tous les cas, c'était ainsi que Nahla considérait la chose, et avec l'aide de son maître, elle avait pu obtenir la permission de quitter momentanément le Temple pour rejoindre son ami sur Bandomeer.

*Pourvu que Joclad aille bien...*

L'adolescente connaissait le chagrin et la douleur de perdre un être proche et aimé, mais ne se permettait pas de comparer son propre ressenti à celui d'autrui, chacun étant différent, et vivant différemment ce que la vie impose comme épreuves. Néanmoins, elle pouvait imaginer ce que ce devait être de voir mourir ainsi son maître, sous ses yeux, et sans rien pouvoir faire pour empêcher ce malheur. Frissonnante, elle sentit que la navette approchait de l'exploitation agricole où avait été envoyé le padawan Draayi, et se prépara à sortir. Dans la navette, son maître lui adressa un sourire tranquille, lui posant une main sur l'épaule alors qu'ils eussent atterri. Il n'avait pas besoin de prononcer le moindre mot; ce simple geste en disait déjà bien assez long. Souriant à son tour en hochant légèrement la tête, la demoiselle descendit à terre et salua le vieux jedi, qui de son côté s'en alla régler quelques affaires en d'autres lieux. Il reviendrait la chercher une fois sa mission à lui terminée. D'ici-là, elle devrait se débrouiller pour trouver de quoi se nourrir et se loger. Mais pour un jedi, surtout en un lieu par tant peuplé d'anciens padawans, ce ne devrait pas être bien difficile. Sans doute serait-elle bien accueillie, ici. Et sinon, Nahla était débrouillarde, comme se doivent de l'être tous les jedis. Elle saurait faire avec les moyens du bord. Mais avant toute autre chose, il lui fallait trouver son ami, raison de sa venue en ces lieux!

*La grande serre... Je me demande ce qu'on y cultive, dans celle-là...*

Renseignée par un sympathique petit vieux, un paysan local à première vue, la jeune fille se dirigea donc vers la dite serre, ses longs et fins cheveux noirs ondulant au gré du vent comme un milliers de vagues dessinées en ombres chinoises sur fond d'un ciel orangé. Le soleil couchant offrait un paysage agréable au regard, et pour un miraluka, une sensation de paix et de beauté naturelles plutôt agréables. Pourtant, en cet instant, le cœur de la demoiselle n'était pas à la contemplation et la joie, mais plutôt à l'anxiété, ne sachant ni dans quel état elle retrouverait son ami d'enfance, ni quels mots et gestes lui offriraient le plus de réconfort et de soutien face à cette épreuve cruelle que lui avait imposé la Force...

"Joclad... Bonsoir. Comment vas-tu?"

Nahla venait de trouver sa présence dans la Force et de s'approcher de lui, ne prêtant dès lors même plus attention à la serre dans laquelle ils se trouvaient tous les deux. Elle aurait bien le temps plus tard, pour examiner la flore locale. Là, sa principale préoccupation, c'était le bien-être de son ami, qu'elle était venue réconforter, et à qui elle souriait avec compassion dans l'attente de sa réponse.
Invité
Anonymous
    En y repensant, la vie ici, au sein du Corps Agricole, avait quelques avantages. Comme pouvoir cueillir quelques fruits lors d'une inspection par exemple... Mais cela, je ne me le permettais pas, sauf si l'on m'y autorisait. Car il faut le dire, les membres du Corps Agricole doivent avoir un don pour cultiver des fruits et des légumes aussi délicieux !

    J'avais décide de m'asseoir sur le rebord en pierre qui servait de rempart à la grande quantité de terre qui ne demandait qu'à s'effondrer sur le passage en gravier. Je ne quittais pas les plantes des yeux, tellement leur couleur était magnifique à comparé de ce que l'on pouvait trouver à l'extérieur. Il n'y avait pas de pollution due aux immenses excavations qui avaient rasées bien des montagnes et qui continuera à en raser dans le futur.
    Je me demandais ce que cette planète allait devenir, ce que ces gens, qui passaient leur temps à la mine, allaient devenir le jour où les gisements seront épuisés, ou bien si les compagnies minières décidaient du jour au lendemain de quitter Bandomeer..

    Je crains que j'aurais pu réfléchir longtemps sur la question, si je n'avais pas entendu le claquement de la porte lorsque celle-ci s'était refermée. Mais je crois que j'étais tellement obnubilé par la beauté du lieu que je n'avais même pas tourné la tête. Après tout, je m'attendais à voir un des Jedis Paysans, comme je les appelaient, venir derrière moi pour vérifier si j'avais bien effectué ce que l'on m'avait demandé.

    Mais lorsque j'entendis cette voix claire, envoutante; cette voix que je serais capable de reconnaitre entre mille, je fus parcouru par un léger frisson qui me leva sur mes deux jambes. Et finalement, je pivotais légèrement sur ma gauche. Nahla... Je restai bouche bée pendant presque trente secondes.. Je cherchais vainement quelque chose à dire en réponse.
    Mais les mots finissent toujours par arriver, d'une manière ou d'une autre.

    - Nahla ? Mais... Bonsoir, ça me fais plaisir de te voir ! Je ne savais pas que tu devais venir sur Bandomeer ! Sinon j'aurais prévu quelque chose.. Là... il y a rien.

    Je m'avançais désormais avec bien plus d'assurance qu'auparavant, afin de la serrer dans mes bras. Cela faisait un bail que je ne l'avais plus revue, elle en particulier, mais aussi mes amis du Temple. J'étais certain qu'ils allaient bien. Car une chose était sûr, ils étaient dans de meilleures conditions que moi. Je me reculais enfin, bien moins hésitant. Il faut dire qu'avoir une amie à proximité me remontais nettement le moral. Mais cela ne m'empêchait pas de douter sur le fond, sur le pourquoi j'étais là.

    J'avais accepté le fait qu'il n'y avait aucune autre issue qui m'aurait permit de nous sauver tout les deux, mon maitre et moi. En fait, je doutais sur ce que je devais faire maintenant. Je ne savais pas si j'étais capable, si j'avais les ressources pour poursuivre sur cette voie. Je me sentais plus... faible..

    Mais j'essayais de ne pas le montrer, de refouler ces doutes. Car ils étaient la source du conflit intérieur qui me tiraillait. Et si je ne pouvais pas prendre une décision, autant que je reste au Corps Agricole pour les aider à labourer...

    - Mais, dis-moi, comment vas-tu ? Qu'est ce qui t'amènes ici, sur Bandomeer ? Des discussions avec les compagnies minières ? Il y a un litige entre le Corps et les autorités en place ?

    Les autorités en place... Je ne pouvais que secouer la tête à de tels dires.. Il n'y avait pas d'autorités; les compagnies minières étaient les maitres de Bandomeer. Même l'immense océan de la planète était exploité en sous sol depuis d'immense plateformes en haute mer.

    - Quoi que.. On pourrait faire un tour dans la capitale. Par contre, je te le dis, c'est pas la vie du Temple. C'est bien plus.. terne. Mais on pourrait aller voir Si Tindra, dans le bâtiment du gouverneur. Elle nous dirait quel serait le meilleur endroit à voir. Sinon, il y a la plage, près d'ici. La seule zone maritime non aménagée de la région. En gros, une plage de sable..

    J'avais retrouvé mon aisance, mais je me rappelais que j'avais omis un détail très important.

    - Si Tindra, c'est une amie que j'ai rencontré à mon arrivée ici. J'ai empêché des mineurs de la détroussée et on est devenu amis. C'est elle qui coordonne les travaux miniers dans toute la région de la capitale. Elle est extraordinaire ! Enfin, c'est comme tu veux. Peut-être que tu préfère tout simplement rester ici ?

Invité
Anonymous
La surprise empêcha Joclad de répondre pendant presque une demie minute. Il parvint cependant à prononcer quelques mots, puis encore d'autres, pour finir par sembler ne plus pouvoir s'arrêter, après avoir enlacé fraternellement son amie, qui sourit doucement. Elle avait bien fait de venir. Le jeune homme tentait de dissimuler son désarroi et sa douleur derrière une panoplie de paroles qui ne pouvaient tromper la vision et le ressenti d'une amie sincère, d'autant plus si cette dernière était née miraluka. Nahla répondit à l'étreinte de son compagnon en l’entourant lui aussi de ses bras, le serrant doucement contre son cœur, lui transmettant par ce biais un peu de sa chaleur, beaucoup d'amitié, et tout le réconfort possible et imaginable. Lorsque Joclad s'écarta d'elle, Nahla le sentit quelque peu revigoré et s'en sentit soulagée. Malgré tout, elle savait bien que cela ne suffirait pas, et que la présence d'un compagnon attentionné et sincère, un véritable ami, serait comme un soleil au milieu des orages pleuvant actuellement sur le cœur de son camarade. Tout jedi qu'il était, il n'en demeurait pas moins humain, et aucun jedi ne pouvait se targuer d'être invincible, invulnérable et surtout, sans cœur. Ne pas se laisser guider par ses émotions ne signifiait pas ne pas en éprouver. Sans compassion, d'ailleurs, quelle motivation aurait un jedi à protéger autrui?!

"Allons où tu en as envie, Joclad. Si tu souhaites me présenter ton amie, je n'y vois aucun inconvénient. Si tu souhaites me faire visiter les lieux non plus. Si tu préfères demeurer un moment ici, rien que nous deux, afin d'épancher ce qui te pèse sur le cœur, de même. Je suis ici pour cela et pour rien d'autre."

"Les yeux sont le miroir de l'âme", disait-on souvent. De par cette absence d'yeux, les miralukas en effrayaient plus d'un, en interloquaient beaucoup d'autres. En général, l'on trouvait ce peuple plutôt austère, bizarre, et l'on jugeait mal ces individus dépourvus d'yeux, dépourvus de cette fenêtre sur ce qu'ils étaient réellement, sur le fond de leur être, de leur âme... Il était vrai que de démontrer certaines émotions sans yeux à qui en avait n'était pas toujours aisé, mais ce n'était pas impossible pour la peine. Nahla en était la preuve vivante; le ton de sa voix, son sourire, son attitude toute entière autant que l'aura de Force se dégageant d'elle inspiraient confiance et tranquillité. Elle savait généralement quels mots utiliser, quels gestes ou mimiques effectuer afin de soulager, de panser un cœur blessé, de rassurer une âme angoissée, ou même d'apaiser un esprit échaudé. En cet instant, son sourire respirait à la fois tendresse et compréhension, et débordait d'autant de compassion que le ton de sa si douce voix. Alors que Joclad s'était écarté d'elle, l'adolescente avait posé une main encourageante et complice sur l'épaule de son ami, pour bien lui faire comprendre que, quoi qu'il ait envie de faire ou dire, elle était là pour lui, et suivrait.

"Quant à avoir ou non prévu quelque chose pour mon arrivée, ne t'en fais donc pas; tu sais bien que je me contente de peu. Et ce qui m'importe le plus, c'est de savoir que tu te portes bien, et que tu n'es pas seul pour surmonter cette épreuve. Le reste na que peu d'importance. Je suis ici pour quelques jours au moins, plusieurs semaines sinon. Je resterai le temps qu'il faudra, d'accord? Tu n'auras qu'à me montrer ce qu'il me faut faire, concernant le travail à accomplir ici. Et lors de nos temps libres, nous pourrons nous entraîner, méditer ensemble, si tu le souhaite. Prend un jour à la fois, et ne te tracasses pas pour moi, d'accord?"

Un adorable sourire aux lèvres, plus gai et encourageant cette fois, la jeune fille avait posé son autre main sur la seconde épaule de Joclad en prononçant ces derniers mots, son visage bien en face de celui du jeune homme. Cela n'était pas utile, pour elle, de "regarder en face" un interlocuteur. Cependant, consciente que ce détail avait de l'importance pour les autres espèces, elle s'efforçait toujours de faire ainsi, afin que la personne à laquelle elle s'adressait n'ait pas la désagréable impression qu'elle ne la "regardait même pas" en s'adressant à elle. Le lâchant ensuite, elle attendit sa réponse, tranquillement. Il pouvait tout lui dire, tout lui demander. Nahla était là pour lui, il le savait, à présent.

Sans doute Galian, ce vieux jedi solitaire qui l'avait recueillie petite et ramenée au temple, et qui s'occupait parfois d'elle depuis, l'avait-il aidée à se rendre ici, sans quoi, il était difficile d'imaginer que le Conseil permette pareil voyage à une simple padawane, non accompagnée, dans un but "personnel" en prime. Maître Amaliël ne se montrait que peu présent pour sa padawane, qu'il refusait d'ailleurs toujours de reconnaître comme telle, entêté. Mais lorsqu'elle avait vraiment besoin de lui, le vieux chevalier savait répondre présent. Et quand bien-même n'aurait-il pas accepté cette fois-ci la requête de la demoiselle, celle-ci aurait sans nul doute trouvé un autre moyen de rejoindre son ami en détresse. Si sage et obéissante qu'elle fut, l'adolescente ne sen montrait pas moins farouchement déterminée quant à certains points, et voler au secours du cœur en misère d'un compagnon en faisait partie.

"Alors... Qu'as-tu envie de faire?"
Invité
Anonymous
    Son sourire me mettait mal à l'aise, comme cela a toujours été le cas. Mais la voir me faisait du bien. Je la connais depuis déjà plusieurs années, nous nous ressemblons sur bien des points. Quand j'étais dans une période difficile, mais certes pas comparable à celle-ci, elle m'a aidé. Nahla a amorcé mon changement de caractère, que j'ai ensuite développé. Avant, j'étais réservé, plus agressif. Et à présent, j'étais tout autre. Quoique j'hésitais toujours un peu à aller vers les gens, surtout si je ne les connais pas.

    Je savais qu'elle avait comprit que j'essayais de cacher ce qui n'allait pas, comme je le faisais si souvent, voir constamment. C'est quelque chose de naturel chez moi. Mais Nahla, elle, est une Mirakula. Du coup, il lui est encore plus facile de lire en moi, de voir que je ne vais pas bien.

    Mais si toute la galaxie se portait bien à longueur de journée, ne faiblissait jamais, il n'y aurait aucun intérêt à vivre. On aurait pas de but. Là, j'en ai un; je dois régler le problème qui me ronge. Mais je ne sais pas encore comment. Certains disent qu'il faut en parler, mais je ne me sens pas prêt. Les sentiments sont encore trop fort. Après, il est assez aisé de me faire parler, lorsque l'on sait comment s'y prendre avec moi. Mais ça, peu de gens savent le faire..

    - Il me faut m'éloigner de cet endroit. C'est trop plat, trop calme. Je m'y ennuis. Et Si Tindra doit être occupé à l'heure qu'il est. On pourrait aller au bord de l'eau. Ouais, on va faire ça. Viens, suis-moi.

    Je l'invitais à me suivre et je m'approchais de la porte, que j'ouvris. Je lui fis signe de passer en première, poliment, puis je suivais à l'extérieur. Là, je pointais une direction du doigt et nous prîmes la direction que j'avais indiqué juste avant. La plage n'était pas loin, le Corps Agricole ayant installé le camp sur le bord de mer.

    - Tu es ici simplement pour moi ? Le conseil t'as laissé venir ici pour me réconforter ? Déjà qu'il ne laisse pas les padawans aller ou bon leur semble sur Iziz, ça m'étonnerais fort qu'ils t'es laissé partir pour venir me voir. Qu'est ce que tu as ? Tu as fugué ? Je ne veux pas qu'il t'arrive des problèmes à cause de moi. Dis moi tout, tu veux ? Et puis, tu sais, je vais mieux.. enfin, mieux qu'avant. J'ai compris que, de toute manière, je n'aurais rien pu faire. Mais j'ai d'autres doutes et.. je ne me sens pas prêt à en parler. Et puis, j'aime pas trop que l'on vienne me pouponner tel un nouveau né. Cela me fait encore plus mal.. Non, j'ai pas besoin que l'on s'apitoie sur mon sort. Au contraire, en fait.

    Quand à savoir ce qu'il fallait faire ici, je ne le savais pas réellement moi-même. Il faut dire, je ne suis là que depuis une semaine, et je ne souhaite pas rester ici. Mais en même temps, j'ai de l'appréhension à revenir au Temple. Car, en quelque sorte, j'ai échoué.. J'ai échoué de la même manière qu'un maitre a échoué lorsque son padawan ne meurt ou ne décide de rompre avec l'Ordre. C'est une énorme remise en question. Bien entendu que j'avais besoin de réconfort. Mais je n'avais pas besoin que tout le monde vienne essayer de me réconforter. Sur Bandomeer, certes je m'ennuyais, mais on me laissait en paix, sauf quand il y avait une tâche à accomplir.

    - Quand à ce qu'il faut faire ici, bah faucher les champs, semer, s'occuper des plantes, cueillir les fruits, etc.. Tout ça pour ces gens dans les mines, qui n'ont aucuns respects pour nous et qui ne cherchent qu'à nous chasser pour exploiter le sol riche qui se trouve sous nos pieds.

    On pouvait voir des champs à pertes de vue, et des machines qui circulaient lentement, effectuant la récolte. Il y avait aussi du monde un peu partout, dans des vergers, derrière nous. Et bien sûr, il y avait des bâtiments par-ci par-là. Les baraquements étaient situés légèrement à l'écart et formaient un ensemble de structures géométriques. Et j'expliquais tout cela en pointant du doigt plusieurs direction, afin de l'aider à comprendre où elle se trouvait exactement.

    Je discutais rarement de cette façon avec les gens. D'habitude, je les laissais parler et j'argumentais par la suite. Mais avec Nahla, comme avec mes meilleurs amis, c'est différent. Je parle plus, je lance les discussions, etc... Je suis quelqu'un d'autre, en somme...

Invité
Anonymous
Quelque peu perdue, l'adolescente suivit son ami, qui l'entraîna de la grande serre dans laquelle ils se trouvaient alors jusqu'à la plage, non loin. Une plage... Nahla n'avait que rarement vu la mer de près, durant sa vie. Avant d'arriver au temple, elle vivait sur Tatooine, cette planète désertique brûlant sans cesse sous les feux ardents de ses soleils jumeaux. Au temple d'Ondéron, s'il y avait abondance de verdure et de luxuriante nature alentours, jamais elle n'avait vu d'océan. Et lors des missions durant lesquelles Galian acceptait de l'emmener avec lui, elle ne croisait généralement que des villes, où ils rencontraient divers dirigeants afin de les aider à résoudre divers soucis d'ordre diplomatique. La mer... Sous ce coucher de soleil, c'était... magnifique! Oh, bien sur, miralukla de son état, la demoiselle ne pouvait admirer les couleurs chatoyantes ornant le ciel à l'instant, faisant rougeoyer la surface de la mer! Néanmoins, elle en ressentait la calme beauté, de par ce que lui en décrivait la Force elle-même, en quelque sorte. Nahla ressentait plus qu'elle ne "voyait", appréciant la fraîche et délicate brise soulevant doucement ses fins cheveux, les dessins que l'air et les courants marins dessinaient à la surface de l'eau, la douce chaleur du soleil couchant sur sa peau, mêlée au léger piquant du sel, dont elle pouvait également apprécier le parfum... Lorsqu'on est dépourvu du sens de la vue, on développe davantage ses autres sens. Nahla pouvait apprécier autant que son ami la beauté et le calme de l'endroit et du spectacle s'offrant aux sens des deux adolescents. Elle les appréciait juste... différemment.

*C'est agréable...*

Elle sourit. Pourtant, son cœur demeurait serré. La joie qu'elle pouvait bien ressentir à se trouver ici, en cet instant, aux côtés de Joclad, demeurait obscurcie par son inquiétude le concernant. Il ne voulait pas qu'elle se tracasse pour lui, disait-il, qu'elle "s’apitoie sur son sort", qu'elle "le materne tel un nouveau né"... Encore moins qu'elle ait des ennuis pour avoir voulu prendre soin de lui. Il ne voulait pas en parler, disait-il également, se renfermant sur lui-même, gardant sa peine et sa douleur pour lui seul... Il souffrait. Nahla le savait, même s'il tentait de lui dire le contraire, ou tout du moins, de l'empêcher de s'inquiéter pour lui. Et ce simple fait attristait son petit cœur tendre et compatissant. Respectant cependant ce que venait de lui dire et de lui demander son camarade, la padawane s'était contentée de hocher la tête et de le suivre jusqu'ici sans un mot.

"C'est très joli et agréable, ici... Je comprends que tu aimes cet endroit. C'est apaisant..."

Soupirant doucement, Nahla réfléchit à comment rassurer son ami, comment apaiser son cœur meurtri. Ce n'était pas chose aisée de trouver les mots et gestes adéquats pour ce faire sans qu'il ne se sente trop materné ou pire, déshonoré, rabaissé au rang de faible. Là n'était pas le but de son amie, que du contraire! Mais peut-être avait-il juste besoin de sa présence, sans plus. S'il désirait en parler, il le ferait. Sinon, au moins ne se retrouverait-il pas seul dans cette épreuve.

"C'est Maître Galian qui m'a déposée ici. Il repassera me prendre lorsqu'il reviendra de sa mission. D'ici-là, je t'aiderai dans ton travail, si tu veux bien de mon assistance et de ma compagnie... Donc ne t'en fais pas, je n'ai pas fugué du temple. Je ne vais pas avoir d'ennuis. Et quand bien même aurais-je du en avoir, c'était ma décision de venir, et donc, ma seule responsabilité."

Elle sourit tranquillement, son visage toujours tourné en direction de cet océan aux reflets irisés, oranges, rouges, d'or... La nuit tombait lentement, assombrissant le paysage, mais pour Nahla, seuls quelques paramètres comme la température de l'air et de l'eau changeaient. Qu'il fasse jour ou nuit, cela n'avait pas d'importance pour un miraluka, dont le ressenti par la Force elle-même remplaçait l'acuité visuelle.

*J'ai envie de me baigner... L'eau doit être bonne!*

A quoi bon le questionner, le conseiller? Il parlerait ou demanderait qu'elle lui parle selon ses envies et besoins, le moment voulu. Pour l'heure, elle se contenterait de lui apporter son soutien de par sa présence, tout simplement. L'important, c'était qu'il sache pouvoir compter sur elle. Qu'il n'était pas seul!
Invité
Anonymous
Je l'avais mené trois cent mètres plus loin, derrière un champ de je ne sais quoi. Le terrain donnant sur la plage était trois mètres plus haut, et la pente était raide. Descendant prudemment, je lui avais montré le chemin. A présent, je marchais sur du sable qui devenait de plus en plus froid, puisque le soleil se couchait lentement sous l'horizon. Puis, je m'étais posé, assis, les jambes tendues vers l'avant, afin de contempler le coucher de soleil. Il y avait une légère brise, et les faibles vagues allaient et venaient en cadence. Cet endroit était agréable, et j'adorais m'y rendre afin de méditer, entre autre.
La vue était magnifique et, si l'on faisait abstraction du bruit venant des excavations minières au loin, le lieu était plaisant. Mais il était hors de question de se baigner, car l'eau, malgré sa beauté, était polluée par des décennies d'exploitation intensives. Tout du moins, tout le bord de mer de la région était réellement impropre.. Alors bien-sûr, je ne pouvais qu'acquiescer à l'évidence-même que venait de donner Nahla..

- En effet, c'est mieux que ça. C'est reposant... Par contre, il vaut mieux éviter de faire trempette. A moins que tu ne souhaite te retrouver au centre médical, bien entendu.

Un léger sourire se dessina sur mes lèvres seulement quelques instants avant que Nahla ne vienne me rassurer sur le fait qu'elle était venue aux côtés de maitre Galian. Son maitre, en quelque sorte. Même si officiellement, il ne l'est pas, d'après ce que j'en savais. Mais il avait bel et bien une mission sur Bandomeer. Et cela me donnait envie d'en savoir plus. Car sur cette planète, il n'y avait rien de bien intéressant pour le Temple, excepté la volonté d'aider tout ces gens en installant un camp du Corps Agricole.

- Je ne m'inquiète pas vraiment pour toi, tu sais. Comment est-ce que tu pourrais avoir des ennuis avec le Conseil ? T'es comme un exemple de sagesse pour les plus jeunes. Pas comme moi, en tout cas. Tu le sais bien, je n'ai pas toujours été quelqu'un de calme et diplomate..

Parler de cela me faisait sourire. Mais ça ne révulsait en aucun cas les pensées qui me tiraillaient. Et, je ne sais pas pourquoi, mais j'avais envie d'en parler. Enfin, de m'expliquer, de tenter d'exprimer ce que je ressentais, ce que j'ai ressentis. Car, après tout, avant que je ne quitte pour la première fois le Temple avec mon maitre, Nahla était devenue, en quelque sorte, une confidente. Je savais comment elle allait réagir, car elle réagissait toujours de la même manière, en général. Avec les maitres, c'était différent. Ils inspiraient le respect, et en fond, une légère crainte. Car je ne savais pas comment il pouvait réagir.

- T'es déjà allé sur Naboo ? C'est une planète somptueuse. Le paysage est bien plus magnifique qu'ici. Il n'y a pas d'eau polluée par des compagnies minière qui risquent de faire imploser le noyau de la planète à tout instant.

Je m'arrêtais, repliant mes jambes afin de me mettre en tailleur. Et je changeais rapidement de sujet..

- Naboo.. un soupir, je ne veux plus y retourner. C'était trop dur. Ici, ils ne comprennent pas ce que j'ai ressenti, car ils n'ont jamais réellement tissé de lien avec un protégé, ou un maitre. Lorsque Ilia a été atteinte par cette décharge, je porte ma main à l'endroit exact, entre l'omoplate droite et le coeur, ce fut comme si j'étais à sa place. J'ai senti l'impact, la brûlure, le malaise. Tout ! La douleur était intense et la rupture déchirante. Et ce frisson qui m'a parcouru de haut en bas. Puis la colère, la volonté de la sauver, de la venger.. Je ne sais pas si je suis prêt à revivre ça un jour, tu comprends ?
Invité
Anonymous
~ Ambiance Musicale ~

Joclad changeait de sujet comme le vent tournait, ce qui démontrait à quel point, bien qu'il prenne sur lui autant que possible, le jeune homme souffrait de sa situation, s'en trouvait blessé et désemparé. Le cœur de son amie se serra en l'écoutant, elle qui ressentait plus qu'elle ne voyait à proprement parler percevait, éprouvait presque avec lui ces douloureux souvenirs qu'il évoquait là. Passant d'éloges envers Nahla à la beauté de la planète Naboo, il avait fini par en venir aux faits. Au décès de son maître. Et à tout ce que cela pouvait bien lui faire penser et ressentir.

Nahla déglutit, silencieuse. Prononcer les bons mots, accomplir les gestes qui soulagent en pareilles circonstances n'était jamais évident, elle en avait bien conscience. Mais elle ne pouvait pas non plus se contenter de rester là sans rien répondre alors qu'il lui ouvrait son cœur! Alors, d'un geste doux, elle posa une main sur l'épaule de son ami, baissant son visage à elle en direction du sol sur lequel tous deux étaient assis côte à côte.

Que dire? Des milliers de mots lui passaient par la tête, par le cœur surtout, qui lui faisait tellement mal, se débattant furieusement dans sa poitrine, dans un duel acharné contre sa raison, des mots qu'elle avait envie de prononcer, encore et encore, accompagnés de gestes tendres et réconfortants, mais trop enthousiastes sans doute. Car sous l'apparente sagesse de la demoiselle, dont Joclad venait de louer les mérites, se dissimulait une sensibilité presque exacerbée, et s'il connaissait bien son amie, sans doute l'avait-il deviné au cours des années passées à ses côtés. Nahla prenait sur elle, se maîtrisait presque en tout temps, s'efforçait de se montrer bonne, juste et droite, et de respecter le Code au mieux de ses possibilités. Mais lorsqu'une situation injuste lui faisait face, elle peinait à maintenir son petit cœur derrière les barreaux de sa raison. Le tact, la sagesse qu'il admirait chez elle relevaient d'un travail de tous les jours sur sa personne, et aujourd’hui, face à tant de douleur ressentie, elle peinait à demeurer sereine, en réalité. Mais elle ne pouvait pas craquer. Il ne le fallait pas. Son ami avait besoin de réconfort et de stabilité, d'être rassuré, et de se sentir compris et écouté. Pas d'un débordement émotionnel et d'étreintes trop envahissantes...

"Je comprends, oui. Cela devait être horrible... Cependant, ne te sous-estimes pas. Maître Herambra avait foi en toi, et elle n'était pas la seule. Tu ne dois pas baisser les bras, Joclad! Prends le temps qu'il te faudra pour te relever, mais relève-toi! Et s'il te faut une main, un bras, une épaule pour t'y aider, ou même, s'il me faut te porter un temps, soit! Tu n'es pas seul. Moi, Dakin, nos camarades du temple, les autres jedis, nous formons une grande famille, tous t'aiment et tiennent à toi, tous ont foi en toi, Joclad ! Alors... prends le temps qu'il te faudra, l'aide qu'il te faudra... mais relève-toi. Tu peux le faire, je n'en ai jamais douté, et n'en douterai jamais! Et Maître Herambra, de là où elle est, n'en doute certainement pas non plus. Alors, toi non plus, tu n'as pas le droit de douter de toi. D'accord?"

Tournant à nouveau son visage en direction de celui de Joclad, Nahla lui adressa un sourire franc, encourageant, plein de force, de soutien. Elle était déterminée, et croyait très sincèrement en lui. Cette épreuve l'avait déchiré, l'avait profondément blessé, et le faisait douter, à présent. Qu'il souffre, c'était chose normale. Mais il ne devait pas rester à terre pour autant.

"Aucun jedi n'est invulnérable. Mais ce n'est pas le nombre de fois que nous chutons, qui compte, ni même la raison de ces chutes. Ce qui compte, c'est le nombre de fois que chacun d'entre nous se relève, et va de l'avant malgré les épreuves que lui impose la vie. Tu es un jedi, un homme de valeur, bon, juste, droit, courageux, altruiste... Tu as plein de qualités, Joclad! Ne baisses pas les bras, d'accord?"

Avait-elle trop parlé? Un peu, peut-être...? Nahla avait laissé sortir un peu son cœur de cette cage de raison... juste un peu. Mais que faire d'autre en pareilles circonstances? Il doutait de lui, de sa capacité à endurer pareil type d'épreuve... Il ne devait pas! Il était fort, courageux, plein de qualités que certains jedis confirmés n'avaient parfois pas, eux, même. Nahla était persuadée qu'il pourrait surmonter cette épreuve. Peut-être pas seul, mais n'avait-il pas des amis, pour l'y aider? N'avait-elle pas fait tout ce chemin en ce but, elle, son amie depuis bien des années maintenant?
Invité
Anonymous
Ne te sous-estime pas,

Plus facile à dire qu'à faire. Même si, depuis tout petit, je rêvais de maitriser le sabre laser et la Force comme le faisait si bien les maitres, je ne pouvais pas éjecter une partie de mes souvenirs aussi facilement et aisément. Depuis le début, je me forçais à les oublier, à les caser quelque part dans mon esprit. Car il s'agit d'images dont je ne pourrais jamais me défaire car bien trop importantes, trop pesantes. Un peu comme le jour où Ilia avait fait de moi son élève, après cette victoire écrasante sur mon adversaire lors du test.
Penser à cela me fit sourire. Ce jour là, j'avais rendu la monnaie de sa pièce à ce type totalement stupide qu'était Gruu. Guerfel, comme aurait dit une certaine personne... Il m'avait humilié, frappé, empêché d'atteindre plus rapidement le droit de recevoir une formation de Jedi, et je l'avais stoppé net lors de la dernière étape.

Malgré cette victoire, j'avais ressenti une certaine appréhension. Et cette appréhension, je l'avais en moi à ce moment-même. Pour faire court, j'avais peur, peur de faire la même erreur si je me relevais. Et ça, c'était pire que tout. Vaincre sa peur, c'est toujours compliqué, mais là, j'avais l'impression que ça relevait de l'impossible. Tout simplement à cause du choc émotionnel que j'avais subis. Car ressentir la fin d'une être, ses émotions et sa douleur à travers soi-même, ce n'étais jamais très plaisant; pour moi, en tout cas.

Du coup, j'avais accepté sa main sur mon épaule en signe de réconfort. Car même si je lui avais demandé de ne pas trop chercher à me réconforter, parce que je ne le désirais pas, cela me faisait du bien.

- Je veux bien essayer, mais je ne suis pas sûr d'y parvenir, pas encore. J'essaye, mais je ne me sens pas prêt. Après, ce n'est qu'une opinion. Peut-être aurais-je un déclic ou quelque chose du genre. Mais là, j'hésite. Je ne compte ni baisser les bras, ni laisser tout le monde en plan. Je n'ai jamais été comme ça et j'espère ne jamais l'être. Mais il me faut du temps. Combien, ça je l'ignore..

Ses compliments à mon sujet me firent plaisir, même si préférais la modestie. C'était rare de voir Nahla parler autant, surtout lorsque l'on connait son caractère réservé. Et cela me faisait plaisir, encore.. Il m'était difficile de discuter avec les novices du camp, car ces derniers possédaient des caractères opposés au miens. Excepté Johun, peut-être, avec qui je parvenais parfois à faire durer la conversation. Avec Nahla, il arrivait des fois où nous ne voyons pas l'heure tourner !
En parlant de l'heure, je me rendis vite compte que le soleil avait finis de disparaître au dessous de l'horizon, et que la nuit finissait lentement de s'installer. Ce fut comme un déclic qui me fit presque sursauter. Je me tournais alors vers Nahla pour lui faire comprendre qu'il fallait se lever, chose que je venais d'effectuer à l'instant.

- Il fait nuit, on devrait avoir rejoins les baraquements depuis déjà un petit moment. Viens, c'est par là. J'ai une tâche prévue demain, ensuite je dois aller chercher quelque chose au palais du gouverneur, dans Bandor, la ville.

Je lui fis signe de me suivre et nous grimpâmes les deux mètres de dénivelé avant d'arriver en bordure du champ. Plus loin, les lumières des baraquements allaient guider notre chemin. Nous fîmes le tour du champ avant d'entrer dans le bâtiment où se trouvait ma chambre. Et non, ce n'est pas ce que vous croyez.. Je m'arrêtais dans le couloir, à même pas trois mètres de ma chambre, devant une autre porte. Je lui ouvrit, avant de rentrer le premier. Il y avait un lit, un petit bureau, etc. Bref, le strict nécessaire.

- Voila, c'est tout ce qu'il reste de libre. Si tu as un problème, je suis à côté. Ici on se lève juste avant le lever du soleil et l'on se retrouve pour le petit-déjeuner dans le bâtiment annexe, à la cantine. Donc on se verra surement là-bas. Je m'arrêtais quelques instants, reculant jusqu'à la porte. Passe une bonne nuit Nahla.

Après avoir refermé la porte, j'avais rejoins ma chambre, où j'avais laissé mon sabre pendre contre le mur, à portée de mon lit. Lit sur lequel je n'avais pas tardé à m'allonger tout habillé, à cause de la froideur des lieux durant la nuit. Il était encore tôt, certes, mais je ne tardais pas à m'endormir par dessus la couette.. Demain, dans Bandor, ça serait une autre histoire...
Invité
Anonymous
"Bonne nuit à toi aussi..."

Elle avait souri, puis l'avait laissé aller se coucher, songeuse, refermant elle-même la porte de la chambre qu'il lui avait attribuée. La mort de Maître Herambra avait fortement blessé le cœur et l'âme du padawan. Nahla savait à quel point la relation entre un maître et son apprenti pouvait s'avérer profonde et intense, malgré toutes les recommandations et mises en garde du Code concernant les émotions lorsqu'on est jedi. Et elle savait à quel point Joclad aimait Ilia, celle qui fut son maître jusqu'il y a peu, celle avec qui il partit en mission, avec qui il risqua sa vie... Avec elle, il avait ri, pleuré sans doute aussi, ressenti tant d'émotions partagées tout en apprenant à contrôler ces dernières pour qu'elle ne prennent pas le pas sur leur raison. La perdre ainsi dut représenter la plus terrible épreuve de la vie de Joclad, sans aucun doute.

*Que ta nuit soit douce, Joclad...*

Triste pour son ami, partageant sa douleur de par sa compassion naturelle et profonde, Nahla déglutit, pensive. Tant de choses lui traversaient l'esprit en cet instant! Mais surtout, elle avait à maîtriser ses propres émotions si elle ne souhaitait pas se voir submergée par elles. Si elle désirait aider son ami, il lui fallait rester forte et stable elle-même. Comment pourrait-elle soutenir Joclad si elle-même s'écroulait, se laissait aller aux élans de son cœur trop sensible?

S'asseyant sur le lit, la jeune fille médita un long moment avant d'enfin s'allonger sous la couverture, frissonnante. Il ne faisait pas chaud. En y pensant, le climat d'ici s'avérait bien plus frais que celui d'Ondéron. Et, trop obnubilée par l'état de son ami en venant en ces lieux, elle n'avait pas pensé à prendre de tenue plus chaude. Il lui faudrait en emprunter, demain. Sans doute pourrait-elle s'en trouver une en ville, sinon. Après tout, Joclad avait précisé devoir se rendre au palais du gouverneur, le lendemain. La ville ne devait pas être trop loin, et elle y trouverait de quoi ne pas attraper froid. Du moins l'espérait-elle!

"Il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix. Il n'y a pas de passion, il n'y a que la sérénité..."

Soupirant doucement, la jeune miraluka s'emmitoufla davantage dans la couverture. Ayant gardé ses vêtements elle aussi, l'adolescente repensa à tout ce qu'avait pu lui confier son ami, et à la suite des événements. Le Code... Toujours se souvenir du code et l'appliquer... Cela s'avérait bien souvent plus aisé à dire qu'à réaliser! On pouvait bien la considérer comme une espèce d'extrémiste au temple, ou même ailleurs. S'ils savaient à quel point elle était fragile, en réalité, et sensible, peut-être comprendraient-ils mieux les raisons qui la poussaient à se montrer ainsi, tellement accrochée au Code jedi! S'imaginaient-ils seulement un instant ce qu'elle pouvait bien ressentir, lorsqu'elle répétait le Code, encore et encore, à autrui autant que, surtout, à elle-même? Comprenaient-ils qu'il s'agissait là de son bouclier face au côté obscur? Tant de choses la tentaient, jour après jour, éprouvaient sa résistance morale...

"Paix et sérénité... paix et sérénité..."

Un hoquet, une larme silencieuse humidifiant son bandeau... Elle se replia davantage sur elle-même, serrant son oreiller entre ses bras, sous la couverture.

"Pas de mort, juste la Force. Paix, sérénité, et Force..."

Se murmurant ainsi un long moment le Code, Nahla ne trouva le sommeil que plusieurs heures plus tard... Demain serait un autre jour. Mais pour l'heure, la petite miraluka pleurait, malheureuse pour son ami, perdue, ne sachant comment l'aider sans aller à l'encontre du code, sans risquer de trop laisser parler son cœur et pas suffisamment sa raison. La nuit portant conseil, de ce qu'on en disait, restait à espérer que ce fut vrai, et que le lendemain, elle trouverait les mots, les silences, les gestes à faire ou ne pas faire pour apaiser, soulager, consoler, réconforter au mieux son ami. C'était là tout ce qui importait à l'adolescente durant son séjour sur Bandomeer.
Invité
Anonymous
La nuit était fraîche, et seules les quelques lueurs émanant des projecteurs de la prison permettaient de discerner le relief. Je m'avançais, sabre en main, éteint. Après de multiples zigzag afin d 'éviter les faisceaux, j'arrivaient au niveau du mur d'enceinte. Je pouvais entendre deux sentinelles discuter dans une langue qui m'était inconnue. Pointant mon regard dans leur direction, je remarquais que leur front était ornée de deux cornes; des Dévaroniens. Ils gardaient une lourde porte, visiblement déverrouillée. M'élançant dans leur direction, puisant dans la Force, je les neutralisais de deux coups de sabre laser. Puis, je pénétrais à l'intérieur. Les couloirs étaient larges et bien éclairés. Au bout de quelques mètres, j'entendis des voix se rapprocher, et je pénétrais instantanément dans une conduite d'aération juste assez grande pour me permettre d'y ramper. J'attendis quelques instants, le temps de les laisser passer. Puis, me concentrant, j'utilisais mes pouvoirs dans la Force afin de ressentir à la fois la présence de mon maitre, mais aussi le chemin le plus simple pour la rejoindre.

Je poursuivais donc, rampant sans un bruit. Puis, au bout de quelques minutes, j'arrivais au dessus d'une trappe. donnant sur un couloir. Tombant lourdement sur le sol froid, trois sentinelles me repérèrent et tentèrent de m'abattre. Parant les coups, j'en éliminais un à l'aide de ses propres tirs avant de m'élancer, utilisant le mur de droite pour passer au dessus d'eux, avant de les neutraliser. Sans les tuer, bien entendu.
Finalement, j'arrivais dans un couloir bien plus petit. J'étais tout proche. Et en ouvrant la porte, je me retrouvais devant mon maitre. Seul un champ de force me séparait d'elle. Un garde, surpris, sortit son arme de poing et me pointa, sans que je ne puisse brandir mon arme. Puis, il me demanda de m'allonger sur le sol.

- Je n'ai pas besoin de m'allonger su le sol, fis-je, agitant ma main devant lui, hésitant. En réponse, il acquiesça, répétant presque à l'identique mes dernières paroles. Puis, je lui demandait de baisser son arme, agissant toujours à l'aide de la Force. Et il s'exécuta. en]- Bien. Vous allez retourner vous asseoir à présent, continuais-je.

- Je.. je vais m'asseoir à présent, répondit-il, s'exécutant. A présent, je m'apprêtais à désactiver le champ d'énergie lorsque je ressentis une douleur soudaine dans mon dos...

D'un bon, je me redressais sur mon lit, hoquetant. J'étais transpirant, preuve de la nuit mouvementée qui venait de s'écouler. Quelques minutes afin de reprendre mes esprits, et j'allais me changer. Enfin, j'approchais mes yeux de la fenêtre, contemplant le lever de soleil quelques instants, avant de me diriger vers la sortie, attrapant mon sabre laser au passage. Les couloirs étaient encore désert, mais j'entendais et ressentais du mouvement dans certaines chambres. Mais comme à mes habitudes, encore en partie endormi, j'étais descendu dans le hall avant de sortir. Je prenais une grande bouffée d'air frais. Puis finalement, j'allais déjeuner. A ma grande surprise, pour la première fois, je n'étais pas le plus matinal.

Ce matin, je me sentais plutôt bien. Un sourire aux lèvres, j'avais pris un plateau sans même faire attention à ce qui s'y trouvait dessus. Prenant un siège, je repensais à la rencontre de la veille, avec Nahla. Cela me faisait énormément plaisir de la voir. Depuis que je lui avait expliqué ce que je ressentais en ce moment, je me sentais un peu mieux. Portant la cuillère à mes lèvres, je prenais une première gorgée de ce qui ressemblait en tout point à une soupe. Mais quelle soupe !

Après le repas, j'allais devoir vérifier que tout était en règle dans la serre, et ensuite je devais me rendre à Bandor. Je n'y étais pas en confiance. Cette ville était une embuscade géante, à ciel ouvert. Et dès qu'une personne au physique frêle passait, sans protection, elle était immédiatement enlevée afin de servir d'esclave dans les plateformes de forages. Un endroit dangereux, à n'en pas douter.

Puis finalement, la porte se referma à nouveau, et je pointais mon regard vers l'entrée. Un bandeau sur les yeux... Nahla ! Un sourire s'esquissa sur mes lèvres avant que je prenne une autre cuillère de cette délicieuse soupe. Et lorsqu'elle arriva devant moi, je levais enfin ma tête de mon plat.

- Bonjour Nahla. Alors cette première nuit sur Bandomeer ? Froide n'est-ce pas ?
Invité
Anonymous
"Plutôt, oui!"

Un sourire amusé aux lèvres, la petite miraluka s'avança vers son ami, prenant place en face de lui après s'être elle aussi servie un plateau. Analysant les alentours, la salle de sa vision de Force, elle haussa un sourcil, et dit:

"Il faudra que tu me dises comment fonctionnent les choses, ici... A qui dois-je régler mes repas, entre autres."

Nahla était padawane, comme lui. A ce titre, elle ne gagnait que peu d'argent. Les crédits en sa possession, elle les avait obtenus de son Maître, ou lors de l'accomplissement de petites missions ou travaux au service d'autrui. Cependant, la demoiselle mettait un point d'honneur à mériter sa pitance. Travailleuse, elle n'acceptait que rarement la charité. Un jedi se retrouvait souvent invité à loger et manger lors de missions diplomatiques, par exemple, mais là, elle était venue de son propre chef, avec l'aide de son Maître, et elle ne comptait pas vivre aux dépends de son ami, aux frais de la princesse, comme on dit! Elle travaillerait pour payer ses repas et son logement, comme il se devait, et attendait donc que Joclad lui explique ce qu'elle pouvait accomplir comme tâches pour ce faire, et à qui elle se devrait alors de payer pitance et hébergement.

"Hmmm, en tous cas, ils ont de bons cuisiniers!" lâcha-t-elle après avoir goûté la soupe servie pour ce repas, un large sourire aux lèvres. Elle avait faim. Et surtout... elle avait froid! Cette soupe chaude ne pouvait dès lors lui faire que du bien! A demi ratatinée sur elle-même, l'adolescente frissonnait régulièrement. Le climat d'ici ayant plusieurs degrés en-dessous de celui d'Ondéron, elle n'avait vraiment pas chaud dans sa tenue habituelle. Le padawan lambda possède généralement une constitution plutôt solide. Pas elle. Nahla possédait ses propres forces, mais une excellente santé n'en avait jamais fait partie. Combien de fois n'avait-elle pas chopé de microbes, rhumes, virus depuis que Joclad la connaissait? S'il fallait que des padawans tombent malades, son amie résidait toujours parmi eux! Et si son agilité, son adresse exceptionnelles lui permettaient d'éviter la plupart des accidents, Nahla savait pertinemment aussi que le moindre coup reçu, la moindre chute lui coûterait toujours plus cher qu'aux autres. Ainsi était-ce, de ne bénéficier que d'une si faible constitution!

"Tu m'as dit devoir te rendre au palais du gouverneur, dans la journée... Passera-t-on par la ville, un endroit où je pourrais m'acheter une tenue plus chaude?"

Un sourire quelque peu gêné aux lèvres, elle s'excusa presque immédiatement ensuite, culpabilisant à l'idée de lui ajouter un soucis sur les bras:

"Je suis venue avec trop d'empressement pour me rappeler que le climat, ici, n'est pas celui d'Ondéron... Je n'ai pas pris de vêtement chaud, juste ce que je porte là... Je suis désolée, j'aurais du y penser."

En l’occurrence, elle ne portait qu'une chemise de lin beige, par-dessus un pantalon de la même couleur et matière, fins tous les deux, et par-dessus, une bure marron, à capuche, également en lin. La même bure en laine conviendrait mieux dans ce climat, pour sur!

Cependant, peu désireuse d'embêter son ami avec ses propres soucis alors qu'elle était venue pour l'alléger des siens, à lui, Nahla changea rapidement de sujet. Nul besoin de s'étendre sur celui-là; il avait compris, et ils verraient le moment venu où lui dénicher de quoi éviter de prendre froid! Entre deux cuillers du potage délicieusement chaud, elle demanda donc:

"Alors, que fait-on aujourd'hui?"

Nahla sourit à Joclad, ne montrant aucun signe du trop peu de sommeil pris cette nuit. Lui non plus ne devait pas bien dormir, ces derniers jours, forcément... Se voulant forte et encourageante pour lui, la miraluka se redressa quelque peu, laissant de côté manque de sommeil et envie de s’emmitoufler dans la première grosse couverture chaude à portée. Réprimant ses frissons, elle avait même pris un ton enjoué lorsqu'elle lui avait demandé le programme de la journée. Elle voulait lui redonner sourire et espoir, courage et motivation, pas l'inquiéter quant à son sort à elle, après tout! Un petit rhume de plus ou de moins... Elle n'en mourrait pas!
Invité
Anonymous
- Ici, nous sommes logés, nourris et blanchis, comme au Temple. Le Corps est une des nombreuses subdivision de l'Ordre. Tu n'as donc rien à payer. La seule chose qu'on demande, c'est que nos chambres soient soignées et que l'on ne fasse pas trop de vagues, répondis-je à mon tour, un léger sourire sur mes lèvres.

Et c'était vrai. Même si ceux qui travaillaient au Corps ne deviendront jamais de véritables Jedis, ils ne restaient pas moins membre de l'Ordre. Et ce dernier prenait soin d'eux. D'ailleurs, la technologie du Temple était la plus évoluée de la planète en ce qui concerne l'Agriculture ! Enfin, il faut tout de même préciser que les Jedis sont les seuls à faire pousser quelque chose sur ce caillou..
Bien entendu, le comportement de Nahla était compréhensible. Un Jedi ne pourra pas toujours loger et se nourrir gratuitement. Il doit savoir se débrouiller avec ce qu'il a sur lui, lorsque cela est nécessaire. Même si ça n'a été que très rarement le cas pour ma part. Je prenais une autre cuillère de cette délicieuse soupe avant de relever la tête.

- Ils ont de bons cuisiniers, en effet. Mais aussi et surtout de très bon agriculteurs.

Puis, à peine avais-je finis ma phrase qu'elle changeais déjà de sujet. Et en effet, je devais bien l'avouer, il faisait assez frisquet sur Bandomeer. Il n'y a que durant l'après-midi que l'on peut aisément affirmer avoir chaud. Alors bien entendu, je comprenais parfaitement où elle voulait en venir. Cependant, il serait compliqué de trouver un marchand adapté. Surtout lorsque l'on se trouve sur une planète essentiellement -pour ne pas dire entièrement- minière ! Mais qui ne tente rien n'a rien.
Mieux encore, elle semblait s'en vouloir d'être venu me voir. Et à présent, je me sentais en partie responsable, même si je ne lui avait pas pour autant inviter sur cette planète.

- Et bien, ma foi, nous y serons bien obligé. Le bâtiment se trouve sur les hauteurs de la ville, donc nous passerons obligatoirement par Bandor. Je ne te garantis pas d'y trouver de ce que tu cherche, mais on peut essayer.

Je souris à nouveau avant de finir mon plat. Je laissais échapper un léger soupir avant de regarder autour de moi. D'autres agriculteurs étaient venus se joindre au repas, formant des groupes, ou bien s'isolant dans un coin. Alors que Nahla me demandait le programme de la journée, j'interpellais Johun d'un signe de la main, lui demandant de venir.

- Salut Johun. Hum, il va falloir que j'aille en ville voir le gouverneur. Et il vaut peut-être mieux que j'évite de me salir dans la serre. Est-ce que ça te dérange de t'occuper de vérifier que tout est en ordre ?

Je le vis hésiter un moment, se grattant la tête, avant de sourire timidement.

- Bien entendu Joclad. Et puis, en passant, si tu trouve un réducteur de type OJ-H, ça me permettrait de réparer un des moissonneuses.

J'acquiesçais de la tête, avant de le regarder s'éloigner lentement vers sa table. Je portais alors mon regard vers mon plateau, avant de finir le jus de fruit se trouvant dans mon verre. Ce que l'on allait donc faire aujourd'hui ? La réponse était simple et déjà réfléchie.

- Et bien, on va se rendre dans Bandor, essayer de trouver les vêtements dont tu as besoin puis le réducteur pour Johun. Ensuite, on ira au palais donner la missive de maitre Rei'ch'trik. On y va dès que tu seras prête.
Invité
Anonymous
Après avoir poliment salué le dénommé Johun elle aussi, et laissé Joclad lui faire sa requête, Nahla finit son repas et rapporta son plateau ainsi que celui de son camarade, avant de le rejoindre hors de la cantine. Pensive, elle sondait les environs, distraite, avant de revenir à la réalité. Au programme de la journée, des courses en ville et une missive à remettre au gouverneur. Rien de bien inquiétant ni compliqué, en somme, si? En revanche...

"Ne serait-il pas préférable de se rendre chez le gouverneur remettre ta missive en premier lieu? Ainsi, après, nous ne serions pas pressés par le temps pour trouver ton réducteur de type OJ-H et une tenue plus chaude pour moi... A moins que tu aies d'autres tâches à accomplir encore aujourd'hui, après avoir rendu visite et gouverneur...?"

Elle sourit, comme presque toujours. Était-ce si difficile de sourire? Peu de visages se montraient si naturellement souriants que celui de Nahla, pourtant. Chez elle, cela semblait tellement normal et spontané! Mais lorsqu'on fixait les traits du commun des mortels, en ville, au travail, au temple, dans les palais, dans les fermes, partout dans la galaxie... combien souriaient, pour combien qui tiraient la tronche? Le poids des responsabilités, les difficultés de la vie, les épreuves qu'elle imposait aux gens leur faisait perdre l'envie de sourire. Triste vérité! Et pourtant, Nahla aussi supportait le poids d'épreuves, de difficultés, de souvenirs douloureux, de responsabilités; elle n'en perdait pas pour autant son sourire! Un sourire à nul autre pareil, illuminant la journée de quiconque à qui il pouvait s'adresser...

Un padawan quitta la cantine un peu trop rapidement, trébuchant sur le pas de la porte pour s'étaler de tout son long aux pieds de Joclad et sa compagne. Inquiète, celle-ci l'avait aidé à se relever, et ausculté rapidement, vérifiant qu'il ne se soit pas blessé. Heureusement, il n'avait rien. Plutôt timide, il la remercia.

"Je n'ai rien, je t'assure, ne t'en fais pas!!!"

Et elle sourit. Il l'observa un moment, et ses joues s'empourprèrent légèrement, tandis qu'il bafouilla quelques mots incompréhensibles, ses lèvres s'étirant à leur tour en un sourire hésitant. Sans doute devait-il se dire qu'elle était bien mignonne, et comme bien d'autres, qu'il était dommage qu'elle n'eut pas d'yeux. Dans tous les cas, il fila sans demander son reste, et Nahla se dirigea vers la capitale accompagnée de Joclad, ayant semé un sourire de plus autour d'elle en cette matinée débutant à peine. Semer du bonheur, cela semblait décidément une spécialité de la demoiselle! Petit bout de femme fragile dispensant joie et réconfort à tout son entourage, connu ou étranger, sans distinction, sans rien attendre en retour sinon le plaisir de voir sourire autrui. C'était là sa force. Mais ses proches la savaient également très vulnérable, en raison de ces mêmes qualités, et de sa faible constitution également. Aussi prenaient-ils soin de la protéger en retour, tandis qu'elle protégeait leurs cœurs...

"Bien! Par quoi commence-t-on, donc? Le gouverneur? Ou les courses?" demanda-t-elle d'un ton enjoué, gai, entraînant, un adorable sourire aux lèvres, s'étant retournée face à son ami, alors qu'ils franchissaient les premières bâtisses de la ville.

==============

[HRP]
Je te propose de commencer par le gouverneur, comme ça tu as de quoi raconter dans ton post, et moi dans le mien ensuite lorsque nous ferons notre "lèche-vitrines", si ça te convient! Sinon, bah, comme tu le sens! ^^;
[/HRP]
Invité
Anonymous
[HRP]
C'était ce que j'avais prévu. Je t'ai un peu guidé, j'espère que ça ne te dérange pas ^^[/HRP]

==============

- Si, bien entendu. C'était ce que j'avais en tête, approuvais-je accompagné d'un signe de tête. "Il n'y a rien d'autre de prévu. Sauf si un maitre me le demande.

J'haussais les épaules. En fait, j'étais un peu comme une unité de réserve. On m'appelait quand tout les autres étaient occupés à d'autres tâches. J'avais donc, la plus grande partie du temps, rien à faire. La plupart du temps, je m'isolais, pour méditer, réfléchir. Entre temps, j'allais vérifier le fonctionnement de certains systèmes. Puis, je retournais à mon temps libre. Alors; j'avais du temps.
J'avais laissé, non sans réticences, Nahla prendre mon plateau. Je l'avais donc suivis jusqu'au dépose plateau, avant de nous avancer vers l'extérieur. Là, nous regardâmes un jeune agriculteur s'affaler sur le sol. Et avant même que je ne m'avance pour l'aider à se relever, Nahla était déjà dessus.
Bien entendu qu'il n'avait rien, il n'avait pas à le confirmer. La chute, même si elle avait semblée violente, n'était pas si dangereuse que ça. Au pire, il allait avoir un peu mal au nez. Par contre, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il avait détalé en courant. Un nouveau haussement d'épaules, et nous reprîmes notre route. Là, Nahla ma demanda à nouveau quel était le programme de la journée. Je pointais un speeder du doigt.

- D'abord, le gouverneur. Ensuite, les courses. Allez grimpe, je conduis.

Je pris les commandes et le véhicule s'élança vers Bandor. La capitale planétaire n'était pas loin, à même pas cinq minutes de voyage. Une fois arrivé dans la périphérie, je ralentis vivement l'allure, afin de ne pas écraser un pauvre mineur qui serait venu en ville pour une tâche moins ingrate que le travail à la mine. Nous passâmes par un quartier peu esthétique avant d'arriver sur la place centrale. Il n'y avait pas un arbre. Uniquement des bâtiments sales et mal entretenu. Seul deux tours se détachaient du lot avec leur ensemble vitré. Le siège des compagnies minières, sans l'ombre d'un doute.
Nous finîmes par arriver sur les hauteurs, où un large bâtiment surplombait toute la ville. Il y avait certainement l'unique parc de toute la ville, quelques bassins mais aussi et surtout, un nombre incommensurables de miliciens. Car la police n'existait pas réellement sur Bandomeer. Les compagnies minières étaient les vrais dirigeants de ce monde.

Je garais le speeder près du large escalier donnant sur la large entrée. " C'est certainement l'endroit le plus sûr de la planète, devant le camp du Corps Agricole lui-même. Il faut dire que Bandor est un endroit dangereux. Il faut constamment rester sur nos gardes" lançais-je alors à Nahla, alors que nous grimpions la bonne quarantaine de larges marches avant de passer devant deux gardes en faction aux deux extrémités de l'entrée, à l'ombre de deux piliers. L'intérieur du bâtiment était magnifique.
Nous nous avançâmes jusqu'à l'accueil, où un Meerien se leva en nous voyant approcher. Certainement avait-il remarqué mon sabre laser, que je gardais volontairement en vue afin de ne pas être dérangé par les milices des compagnies minières. Car ces dernières étaient aussi expertes en kidnapping..

- Ah, maitre Jedi, vous êtes attendu s'exprima le Meerien, m'indiquant un escalier sur la gauche. Dès les premières paroles, je m'étais figé. Je me sentais quelque peu gêné que l'on me désigne comme "maitre Jedi". Car j'étais loin d'avoir la sagesse requise. Et puis, j'étais encore bien jeune.. Mais c'était comme ça sur cette planète. Dès que quelqu'un vous voyait, vous étiez un "maitre Jedi". J'acquiesçais donc d'un signe de tête.

- Je ne suis bien loin d'être un maitre Jedi. Nous ne sommes que des élèves, des padawans expliquais-je alors au Meerien, avant de finalement faire signe à Nahla de me suivre jusqu'à l'étage supérieur.

En réponse, le Meerien fit une légère grimace avant d'hausser les épaules. Car pour lui, c'était du pareil au même; nous portions tous un sabre laser -d'entrainement ou non- à la ceinture et nous avions des capacités dans la Force.. Mais bref, nous escaladâmes les escaliers avant d'avancer de quelques mètres sur la droite. Là, je tournais une nouvelle fois à droite afin de pénétrer dans une large salle, un bureau, tout aussi majestueux que le hall d'entrée. Une Arcona semblait en plein travail, et ne fit même pas attention à notre arrivée. Et lorsque finalement elle leva les yeux, un sourire se dessina su son visage, tout comme sur le miens. "Joclad, comme nous sommes heureux de te revoir. Comment allez-vous ?"

- Bonjour Si Tindra. Le plaisir est partagé. Et ma foi, nous allons bien. Voici Nahla, c'est une amie. Je dois remettre un dossier au gouverneur. Est-ce qu'il est disponible ?

Je la acquiescer d'un signe de tête, avant de faire le tour de son bureau pour s'avancer jusque dans le couloir. Là, elle me désigna la porte du fond.

- Bien entendu Joclad. Vous le trouverez au fond. Par contre, votre amie doit rester ici. Vous seul pouvez y aller.

- Ah bon ? Pourquoi ça ? lançais-je, haussant un sourcil.

- C'est la procédure Joclad. La milice n'a pas de dossier sur elle, et ils ne la laisseront pas entrer. Elle peut rester avec nous, ou bien faire le tour du palais en attendant.

J'acquiesçais d'un léger signe de la tête avant de me tourner vers Nahla. "Je n'en ai pas pour longtemps." Un clin d'oeil et je filais lentement. Une fois devant la porte, je fus pris d'un moment d'hésitation. Puis, finalement, un garde m'ouvrit la porte. Je ne me fis pas prier pour entrer, d'un pas lent, dans ce qui était certainement la plus belle salle du bâtiment. Une gigantesque baie vitrée donnait sur le parc et un splendide bureau s'étalait sur une bonne largeur de la pièce. Le gouverneur, un Humain, fit pivoter son siège dans ma direction. Je m'arrêtais alors, inclinant le buste afin de le saluer avec respect. Il me rendit un léger signe de tête et je m'avançais finalement vers son bureau afin de lui tendre la missive. Contre toute attente de ma part, il me demande de rester là pendant qu'il prenait connaissance du dossier.

Je ne sais combien de minutes je suis resté là, à attendre. Mais finalement, il me demanda d'informer maitre Rei'ch'trik qu'il en avait bien prit connaissance et qu'il devait en discuter avec les principaux responsables. Principaux responsables de quoi, ça je l'ignorais. Mais je le saluais à nouveau avant de ressortir du bureau. Une chose de faite, nous pouvions enfin prendre notre temps pour visiter Bandor.. Je retournais donc voir Si Tindra. Mais là, personne. J'haussais un sourcil avant de fouiller la pièce. Mais il n'y avait absolument personne. Je sortais alors et, au détour du couloir, je faillis rentrer dans Si Tindra, Nahla derrière elle.
Soulagé, je soupirais.
Invité
Anonymous
Grimpant derrière Joclad, Nahla s'était laissée emporter vers la capitale, seule ville de la planète, de ce qu'elle en avait entendu dire. Étrange planète que Bandomeer d'ailleurs, en y pensant, moité terres, moitié eaux, en deux demi sphères bien distinctes et pourtant, unies en un seul et même globe. Un peuple opprimé, des ouvriers vivant dans la pauvreté, travaillant dur jusqu'à en mourir, ou obtenir suffisamment de crédits pour quitter l'horrible mode de vie que leur offre Bandommer, ou, plus précisément, ceux qui l'exploitent jour après jour sans aucun scrupule. Nahla sentit son cœur se serrer dans sa poitrine lorsqu'ils passèrent dans les rues, en direction du palais du gouverneur, croisant nombre de passants aux allures bien malheureuses. Comment pouvait-on ainsi réduire son prochain en esclavage ou presque? Comment pouvait-on asservir de la sorte un peuple, détruire une planète entière par simple et pure cupidité?

Voilà bien le genre de notions qui échappaient à la compréhension de la jeune miraluka au cœur trop pur, à l'âme trop innocente. Pour elle, la bonté, la générosité, la gentillesse, l'altruisme... c'était normal et naturel. Vivre au dépend d'autrui plutôt que de servir, détruire au lieu de construire, blesser au lieu de guérir, et ainsi de suite, c'était mal, égoïste, et ne menait à rien de bon. L'on retirait tellement plus de bonheur à voir sourire ceux à qui l'on avait tendu une main secourable! Pourquoi chercher le bonheur dans la puissance, l'argent? Cela n'avait aucun sens! D'autant plus s'il s'agissait d'obtenir tout cela au détriment d'autrui! L'argent ne faisait pas le bonheur, pas plus que la popularité ni le pouvoir.

"C'est triste, toute cette pauvreté au bénéfice de gros bonnets ignorant la notion même du véritable bonheur... Je les plains, tant les exploitants que les exploités. J'espère qu'un jour l'on pourra changer ce système de choses..."

L'espoir faisant vivre... Heureusement, l'adolescente possédait une capacité d'espérance assez phénoménale, et suffisamment de courage et de motivation pour tout mettre en œuvre, faire tout son possible pour réaliser ce genre d'aspirations. Certes, elle ne pourrait pas accomplir autant à elle seule! Mais s'il existait une personne comme elle, il devait bien en exister d'autres. Et à plusieurs... Peut-être qu'un jour, ils seraient assez nombreux pour changer les choses en bien...? Qui savait!

La visite au gouverneur se passa sans problèmes, et Joclad présenta brièvement son amie à la fameuse Si Tindra, avec qui elle demeura le temps de l'entrevue, Nahla n'étant pas autorisée à entrer. Pourtant, elle était padawane, elle aussi... Mais soit. Elle ne s'en offusqua pas et patienta sagement en compagnie de la meerienne, avec laquelle elle bavarda un peu en attendant que Joclad ne revienne. Il les retrouva d'ailleurs dans un couloir en direction de la sortie, Nahla préférant quitter le bâtiment, plus à l'aise hors des murs de ce dernier si elle n'y était pas la bienvenue. Elle lui sourit, amusée, lorsqu'elle le vit presque rentrer dans la meerienne, évitant le choc de justesse.

"Ça s'est bien passé?"

A première vue, oui. A lui de confirmer ou non... Après quoi ils se rendraient en ville, à la recherche des pièces mécaniques dont avait besoin Joclad pour son camarade, et d'une tenue plus chaude pour la miraluka, qui frissonna encore. En speeder, heureusement, elle s'était blottie contre son ami, mais avec la vitesse, la fraîcheur de l'air ne l'avait que davantage refroidie encore. Elle éternua d'ailleurs, entre ses mains, avant de s'excuser, un sourire gêné aux lèvres, confuse.

"Dé... désolée!!!"
Invité
Anonymous
Est-ce que tout s’était bien passé ? Certainement mieux que je ne l’aurais crû. Par contre, je me posais plein de question sur le contenu de cette missive. Car maitre Rei'ch'trik n’était pas de ceux qui voyait l’entente entre le gouverneur de Bandomeer et les compagnies minières. Mieux encore, il désapprouvait vivement cette politique. Mais bon, difficile d’exiger le départ d’entreprises déjà implantées depuis si longtemps. Et puis toute la galaxie profitait des richesses en azurite de cette planète, et la République serait très certainement en total désaccord, du fait qu’elle-même profitait de ces ressources..

Enfin bref, j’acquiesçais d’un signe de tête à la question de Nahla à peu près au moment où cette dernière éternua. J’esquissais un léger sourire lorsqu’elle s’excusa. Ce n’était rien, et elle n’avait pas besoin de dire désolé. Cela m’arrivait souvent, et à force, cela agaçait les gens. Alors depuis, je disais juste pardon, ou bien rien, tout simplement.

Finalement, je tournais mon regard vers Si Tindra.

- Merci de t’être… pardon.. vous être occupé d’elle Si Tindra.

- Mais cela fut pour nous un plaisir. Mais vous avez surement à faire, et nous aussi. Alors nous allons vous laisser. Nous nous reverrons Joclad. Il en est de même pour vous, Nahla.

Une révérence, et elle s’éloigna. Toujours souriant, je fis signe à Nahla de me suivre et nous descendîmes les mêmes escaliers qui nous avaient permit d’aller du hall vers le premier étage. Une fois dans le hall, je vis que certains hommes de la milice nous regardaient d’un drôle d’air. La méfiance étai vraiment de mise, mais nous continuâmes notre chemin jusqu’à l’extérieur. Là, j’hésitais à utiliser le speeder pour nous rapprocher du centre-ville. Cela nous permettrait de gagner du temps, certes, mais c’était aussi risqué. On pourrait se faire voler le speeder, ou plutôt les affaires qui s’y trouveraient dedans !

Et puis, je me dirigeais finalement vers le speeder. Mais au lieu de m’y installer, j’y prenais les quelques affaires qui s’y trouvaient.

- On va laisser le speeder ici. C’est le lieu le plus sûr. On va continuer à pied, ça nous fera marcher un peu. Par contre, il faut qu’on reste ensemble. Les milices pourraient profiter de l’occasion pour nous mettre le grappin dessus et nous envoyer travailler dans les plateformes minières, en tant qu’esclaves. Et le pire, c’est que le Corps n’a pas son mot à dire..

Loin de moi l’idée de la décourager, mais je préférais l’informer que Bandor n’était une ville sûre, et que même la pseudo police trempait dans des affaires illégales. Finalement, j’esquissais un léger sourire avant de l’inviter à me suivre.

- Mais tout va bien se passer. Nous sommes deux, et en plus nous sommes Jedi. Ce serait une folie de s’en prendre à nous ! m’exclamais-je alors, même si au fond de moi, je savais que la milice en était fortement capable..
Invité
Anonymous
Cette Si Tindra s'était montrée plutôt sympathique, et Nahla comprenait à présent pourquoi Joclad semblait-il tant en apprécier la compagnie. D'autant plus au sein de pareil environnement, empli de menaces, et d'ennemis potentiels... Entendre les explications de Joclad sur le sujet, en plus de ce qu'elle avait pu en apprendre par d'autres biais, faisait mieux comprendre à Nahla le pourquoi de tant de méfiances, et la raison pour laquelle seuls les jedis auraient pu aider les habitants de cette planète en instaurant ce corps agricole. Mêmes s'ils n'étaient que padawans ratés ou chevaliers retraités, ces jedis pouvaient se défendre. Ils étaient armés, et entraînés. De simples paysans civils n'auraient pas pu tenir face à tant de menaces potentielles. Tous auraient très certainement fini dans les mines!

"Oui, nous nous reverrons très certainement!"

La miraluka sourit chaleureusement à la meerienne, avant de suivre Joclad en direction de son speeder. Il y prit quelques affaires, expliquant à son amie qu'ils le laissaient sur place et se rendraient à pieds au centre ville, et tous deux se dirigèrent donc vers la zone commerciale de Bandor. Là, ils purent trouver leur bonheur sans trop de peine malgré les craintes de Joclad concernant les habits. Après tout, les meeriens devaient bien se vêtir, eux aussi! Il était donc logique de penser que la partie commerciale de la ville possédait au moins quelques magasins de vêtements!

Pas bien difficile, Nahla trouva rapidement ce dont elle avait besoin. Un manteau ressemblant à une bure sans capuche, marron, long, et en laine ou une matière similaire, plutôt chaude et presque imperméable. Juste ce qu'il lui fallait, en somme! Elle paya le marchand et enfila immédiatement la veste par-dessus sa tenue, les joues roses de plaisir au simple petit bonheur d'avoir enfin plus chaud, après quoi elle et Joclad repartirent en quête du magasin de pièces détachées où ils pourraient dénicher le fameux réducteur de type OJ-H pour ce Johun.

En chemin, Nahla repensa aux avertissements de Joclad concernant la milice. Ainsi, même les forces de l'ordre, dans ce système apparemment pourri jusqu'à la moelle, s'en prenaient aux civils et voyageurs désarmés afin de les envoyer, en tant qu'esclaves, travailler dans ces mines rongeant lentement, mais très sûrement la planète. Et les jedis, d'après lui, n'y pouvaient rien... Un pincement au cœur, l'adolescente se demanda si c'était vrai. Les protecteurs de la paix et de la justice, dans cette galaxie, ne pouvaient-ils vraiment rien faire pour empêcher ce genre de choses? C'était... tellement horrible!

"Hum, je ne suis pas certain d'encore avoir ce modèle en magasin. Veuillez patienter, je vais vérifier tout de suite!"

Le marchand auquel s'était adressé Joclad venait de disparaître dans son arrière boutique. Il n'en revint que quelques longues minutes plus tard, en secouant négativement la tête. A première vue, il ne possédait plus cette pièce en stock, du moins, pas pour le moment.

"Je peux la commander, mais elle n'arrivera que demain en fin d'après-midi. Pensez-vous pouvoir passer avant la fermeture, vers, disons, dix-neuf heures, dix-neuf heures trente? Je ferme à vingt heures..."

Il ne restait aux deux padawans qu'à rentrer et revenir le lendemain, à première vue... Avaient-ils le choix, après tout?

"Ce n'est pas grave, rentrons. Nous reviendrons demain!"

Nahla, qui se tenait juste derrière Joclad, sourit. Le marchand, que Joclad savait honnête de réputation, ne mentait pas, et il avait contacté devant eux plusieurs collègues sur Bandor afin de vérifier qu'aucun n'ait la pièce en question. Rupture de stock générale. Tous attendaient leur livraison pour le lendemain. Sortant de l'échoppe, l'adolescente soupira doucement, puis, souriant à son ami, lui demanda s'il y avait du travail à faire dans lequel elle pourrait l'aider, ou diverses autres tâches à accomplir pour soulager, peut-être, les agriculteurs du corps dans leur labeur. L'après-midi à peine entamée, s'ils n'avaient plus rien à faire, autant se rendre utile, pensait-elle! Comme toujours d'ailleurs. Nahla ne "perdait" jamais de temps. S'amuser? Ça lui arrivait, mais rarement bien longtemps. Son temps libre, la jeune fille l'utilisait presque toujours avec sagesse et discipline, à se rendre utile ou s'entraîner encore et toujours plus afin de devenir plus efficace. Et puis, ce n'était pas comme si elle était venue ici en vacances! Son but, c'était de remonter le moral à Joclad, de ne pas le laisser endurer seul la terrible épreuve de la mort de Maître Herambra. Elle n'était pas venue sur Bandomeer pour jouer les touristes, visiter, se promener sans rien faire, flâner par-ci, par-là... Il ne devait certainement pas manquer de travail à accomplir, ici, et si travail il y avait, Nahla ne resterait pas les bras croisés, à se tourner les pouces, pour sur!

=====================

[HRP: Pour ce dont on a parlé, je pense lancer ça lorsqu'ils repassent à la boutique, en soirée, le lendemain... Quand il fait sombre, toussah. Razz Si tu souhaites avancer jusque-là et lancer l'event, je t'en prie! Tu décris tellement bien l'ambiance de cette planète! Very Happy Sinon, on peut faire papoter un peu nos personnages, avant, aussi! Ce ne sera pas plus mal non plus... Je reste disponible sur MSN et SKYPE, si tu souhaites en reparler avant d'avancer, sinon! Wink]
Invité
Anonymous
Bon, je m'étais peut-être un peu trop avancé sur le fait que Nahla ne trouverait pas ce qu'elle cherchait. Car en fait, il y avait plusieurs magasins à peu prêt correct. Et puis, franchement, j'avais oublié les Meeriens. Ces êtres qui s'étaient vu retirés leur terre pour y implanter de gigantesques usines vivaient comme ils pouvaient, ayant pour la plupart un travail ingrat.. Bien entendu, il y en avait qui sortaient du lot, comme partout ailleurs dans la galaxie. Mais bon, le commerce était peu développé sur Bandor, se limitant au strict nécessaire. Car Bandomeer n'était pas un haut lieu touristique de la galaxie. Très loin de là, en fait..

J'étais entré dans le magasin à la suite de Nahla, me sentant plus en sécurité à l'intérieur. Car même si j'avais un sabre alser et que je pouvais me servir de la Force, je préférais me trouver dans un endroit plutôt "sûr". Bon, je fais peut-être une description ultra négative de l'endroit, et j'exagère peut-être un peu. Mais il fallait dire ce qu'il en est : cette ville n'était pas sûre. Non, correction, cette planète n'était pas sûre. Enfin, bref, passons. Une fois que Nahla eut trouvé son bonheur, nous fîmes demi-tour avant de parcourir plusieurs magasins spécialisés dans les pièces détachées afin de trouver le réducteur dont m'avait parlé Johun. Mais à chaque fois, ce fus la même réponse négative..

Et le dernier ne dérogea pas à la règle, même s'il tenta toutes les possibilités pour nous en dégoter un. Mieux encore, il nous informa qu'il allait avoir les pièces demain... en fin d'après midi. Dix-neuf heure trente ?! Je m’apprêtais à répondre de manière négative, n'ayant pas envie de se promener aussi tard dans les rues de Bandor. Je n'avais pas confiance en les habitants de cette ville en plein jour, alors le soir, c'était totalement insensé. Mais bon, Nahla répondit à ma place, et je n'allais pas la contredire, pour ne pas faire tâche.

- Oui, nous repasserons demain soir. Merci beaucoup., bonne fin de journée.

Nous fîmes demi-tour, prenant le chemin du speeder, et donc du palais du gouverneur. Il nous fallut moins de temps qu'à l'aller, car je pressais légèrement le pas. Une fois arrivé au palais, je déposais les affaires dans le speeder, avant de prendre la place du conducteur. Une fois Nahla bien assise, je fis reculer l'appareil, avant de faire demi-tour et de partir vers le camp. Alors que nous sortions de la ville, je pris la peine d'accélérer un peu,. Jusqu'à ce que je reçoive un appel sur mon comlink. Je portais donc la main droite à ma ceinture afin d'attraper l'appareil. Puis je le menais à mon visage.

- Padawan Draayi ? Padawan, vous me recevez ?

C'était maitre Rei'ch'trik. Et sa voix était à la fois pressante mais aussi teintée d'un très léger soupçon d'inquiétude. Répondre, je devais répondre.

- Je vous écoute maitre. Qui à-t-il ?

- Nous avons besoin de vous au camp. Avez-vous terminé avec le gouverneur ?

- Absolument, nous avons quittés Bandor. Nous serons au camp dans moins de deux minutes.

Il y eut un léger silence, puis maitre Rei'ch'trik finit par répondre. "Parfait padawan. Nous allons avoir besoin de vous et de votre amie pour nous aider à récolter, dans la serre quatre."

- Bien maitre Rei'ch'trik, nous arrivons.

Je reposais le comlink avant de tourner mon regard vers Nahla, suivit d'un haussement d'épaule. Elle qui voulait se rendre utile, elle allait être servie. Non pas que la tache soit longue ou difficile, mais disons que ce n'était pas la plus calme et la plus tranquille que l'on pouvait trouver. Mais au moins, ça allait nous occuper.

- Tu sais, je suis désolé pour hier. Je ne voulais pas te paraître ingrat ou injuste dans mes propos. C'est juste que, enfin comme je te l'ai dis, je ne me sens pas prêt. Enfin..

Enfin, voila. Je ne savais pas trop quoi dire...
Invité
Anonymous
Accrochée à son ami, la miraluka entendit plus ou moins la conversation. Heureusement, Joclad pilotait bien, car répondre ainsi tout en conduisant, ce n'était pas forcément recommandé! Mais elle lui faisait entièrement confiance. De ce qu'elle en entendit, la journée serait finalement bien occupée. Au moins ne resteraient-ils pas tous deux les bras croisés... Que pouvait-il y avoir de pire, en effet, que l'inaction, lorsque guettent la dépression, la solitude, le dénigrement de soi-même, l'incertitude... et avec tous ces sentiments plus ou moins négatifs, le côté obscur, toujours à rôder près du cœur des utilisateurs de la Force? Mieux valait rester actif, bien occupé, avoir des journées bien remplies.

Aux excuses de son ami, en revanche, Nahla sentit son cœur se serrer un peu dans sa poitrine, compatissante, sincèrement peinée pour lui. La jeune fille secoua doucement la tête de gauche à droite, un sourire compréhensif aux lèvres, avant de répondre:

"Tu n'as pas à t'excuser, Joclad. Tu n'as fait que me dire ce que tu avais sur le cœur, et c'est pour cela que je suis là, après tout! Si tu as envie, besoin de parler, je suis là. Si tu préfères juste travailler ensemble, s'entraîner, parler de tout et de rien, je serai là également. Et si tu préfères que je m'en aille, je retournerai au Temple dès que possible, et y attendrai ton retour, le temps qu'il te faudra pour te sentir prêt."

Que dire de plus? S'imposer auprès de lui, le forcer aux confidences n'avait jamais été son but en le rejoignant sur Bandomeer, loin de là! Nahla souhaitait simplement qu'il aille mieux, et qu'il ne se retrouve pas ainsi, si seul en terrain inconnu, loin du temple, de ses repères, de ses proches, alors qu'il souffrait. Elle avait donc trouvé le moyen de se rendre au Corps Agricole, espérant lui apporter par sa présence au moins un peu de tout cela. Repères, amitié, fraternité, chaleur humaine... Si Joclad pouvait profiter de cela pour remonter la pente, surmonter la douleur enserrant son cœur suite au décès de son maître, alors, au moins ne serait-elle pas venue pour rien! Elle aurait rempli sa mission.

"Tu n'es ni injuste, ni ingrat, ne t'en fais pas."

Elle le pensait sincèrement. Pour elle, Joclad représentait un excellent exemple de chevalier jedi digne de ce nom, même s'il n'était encore que padawan. Il connaissait ses forces, ses faiblesses, gérait très bien ses émotions malgré quelques débordements lorsqu'on le provoquait, travaillait consciencieusement à s'améliorer jour après jour. Il avait bon cœur, était quelqu'un de juste, droit, une personne de confiance sur l'épaule de laquelle l'on pouvait s'appuyer sans crainte dès lors qu'il vous y invitait. Nahla le voyait ainsi, du moins, après nombre d'années à le fréquenter. Cela faisait quoi, maintenant, bientôt dix ans qu'ils se connaissaient? Lorsque Nahla était arrivée au Temple d'Ondéron, Joclad s'y trouvait déjà depuis deux ans. Et s'ils n'avaient réellement fait connaissance qu'un ou deux ans plus tard, le courant n'en était pas moins rapidement passé entre eux. Elle se sentait en confiance, avec lui. Il ne la jugeait pas, appréciait sa compagnie... et c'était bien réciproque. Depuis ce jour où elle l'avait défendu contre une bande de padawans rebelles, à la cantine, ils étaient devenus amis. Comment oublier cette "punition" commune à laquelle tout le groupe, eux deux y compris, avait écopé? Méditer. Joclad et Nahla furent sans doute les deux seuls padawans punis, ce jour-là, à avoir apprécié la dite punition et en avoir tiré leçon. Mais plus que cela, cet événement fut le déclencheur de leur amitié, et depuis, ce lien n'avait jamais été rompu, ni même effiloché.

Arrivés sur place, les deux padawans se dirigèrent donc vers la serre numéro quatre, après avoir néanmoins prévenu Johun qu'il n'aurait sa pièce que le lendemain soir, vu qu'elle était en rupture de stock pour l'instant. Là, ils se mirent donc au travail, récoltant fruits, légumes, selon les indications du Maître jedi responsable. Travailler la terre et en récolter les fruits représentait un travail fort apprécié de la miraluka, d'ailleurs... Joclad connaissant son amie depuis fort longtemps, il savait à quel point elle aimait la flore. Dormant toujours dans un dortoir commun à d'autres apprenties, la demoiselle n'y avait disposé qu'une petite plante en pot posée sur sa table de chevet, ne voulant déranger personne, et respectant le "vœu de pauvreté" des jedis. Mais dès qu'il s'agissait de s'occuper de plantes, d'en observer, d'en découvrir de nouvelles, d'admirer de jolies fleurs ou d'en humer le parfum, ses joues rosissaient de plaisir. Auraient-ils cru en la réincarnation que ses proches l'auraient très certainement imaginée en esprit de la Nature! Pacifiste, n'appréciant aucune forme de violence, se sentant toujours mieux en milieu naturel qu’urbain, adorant la flore et possédant une main verte enviée par bien des jardiniers sans doute, Nahla vivrait très certainement en pleine cambrousse sauvage si elle n'était pas padawane!

"C'est vraiment triste, ce que les gens ont fait de cette planète. S'ils lui laissaient seulement le temps de se reconstruire... Je suis persuadée qu'elle pourrait devenir aussi luxuriante, verdoyante que Naboo!"

Une planète dont elle affectionnait tout particulièrement le paysage. Joclad aussi. Mais ses derniers souvenirs en ces lieux devaient très certainement obscurcir son jugement la concernant, et l'adolescente ne se rendit compte de sa bourde qu'après l'avoir sortie. Les joues roses de honte, elle se mordit la lèvre inférieure, espérant ne pas avoir retourné le couteau dans la plaie en évoquant la certes magnifique planète, mais aussi, celle où il venait de perdre son maître, dans des circonstances qu'il préférait sans doute oublier...
Invité
Anonymous
Ne pas m'excuser, ne pas m'inquiéter de mon choix, etc... Plus facile à dire qu'à faire. En fait, je ne voulais la forcer à rien. Je préfèrerais qu'elle agisse comme elle le sente; qu'elle ne me demande pas ce que moi je souhaitais. Car justement, je n'en avait aucune idée. Je faisais mon petit bonhomme de chemin, cherchant à accepter ce qui m'avait mené sur cette planète. Car finalement, je commençais à approuver le fait que cela était la volonté de la Force, et que m'y opposer n'aurait fait que compliquer la chose. Du coup, j'acceptais d'un signe de tête. Que faire de plus, de toute manière ? Lui dire qu'elle faisait ce qu'elle voulait, que cela m'importait peu ? Non, surement pas. Cela me mettrait mal à l'aise, et ça la blesserait.

Enfin bref... Je souris aux paroles suivantes alors que nous arrivions au camp. Je ralentis l'allure et stoppais le véhicule à proximité des autres. Enfin, je sortais du speeder avant de me diriger directement vers la quatrième serre. C'est là que Nahla me conseilla d'aller voir Johun pour l'informer que nous aurions son réducteur demain soir. Une sage décision, et je la suivais donc. Il fut un peu déçu, et un peu gêné. Mais nous n'y pouvions rien. Je le saluais avant de partir vers la serre. Maitre Rei'ch'trik était là, coordonnant la récolte. Je ne connaissais pas les aliments que nous devions récolter, n'étant jamais venu dans cette serre. Il faut dire que je n'appréciais pas ce mode de vie. Je le trouvais ingrat pour un Jedi.

- Ah, vous voila enfin. Allez, au travail.

Je haussais un sourcil. Allait-il nous laisser faire le boulot à sa place ? Je me ravisais vite lorsqu'il mit la main à la pâte. Décidément, il y aura toujours quelque chose pour m'étonner. Je fis signe à Nahla de me suivre jusqu'à des arbres. J'attrapais un fruit, semblable à une pomme, quoi que plus gros.
Personnellement, je n'aimais pas faire ce travail. Je préférais encore conduire les moissonneuses et autres engins. C'était plus attrayant. Par contre, Nahla, elle, aimait la flore bien plus que moi. J'esquissais un léger sourire à cette pensée, continuant de récolter les fruits. Finalement, il ne restait plus que ceux situés en hauteur, et qui était inaccessible. Un des agriculteur me tendit une échelle, que je refusais.

- Laisse, je vais faire sans. Nahla, je te les envoies !

Cela dit, je m'approchais du solide tronc, que je ne tardais pas à grimper. Une fois en haut, je cueillais les fruits avant de les lancer vers Nahla. Là haut, je me sentais mieux. C'était plus distrayant. C'est là que Nahla me parla de la planète et des exploitants. Et je devais bien avouer quelle avait raison. Et la comparaison était bonne. Cependant, évoquer Naboo me coupa toute volonté. Et je vis que Nahla s'en voulait d'avoir évoquer la planète. "Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave. Et puis, il faudra bien que je finisse par l'accepter."

Un sourire, et je reprenais ma "distraction". Distraction ne fut pas de longues durée, car maitre Rei'ch'trik ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Je fis une légère grimace.

- Padawan Draayi, que faites vous là haut, sans échelle ?

- Je, hum, je cueille les fruits maitre.. Comme vous nous l'avez demandé.

Je le vis esquisser un léger sourire. "Est-ce bien judicieux de monter sans échelle ?

Je m’apprêtais à répondre lorsque je compris qu'il ne s'agissait pas d'une question nécessitant une réponse, si ce n'est non. Je cherchais une zone dégagée, puis je m'élançai. Une fois au sol, je me tournais vers maitre Rei'ch'trik. "Non maitre."



---------------

[HRP] Je te laisse clore la journée, car je suis à court d'idées. [/HRP]
Invité
Anonymous
~ Ambiance Musicale ~

Un sourire amusé aux lèvres, la miralulka ne put s'empêcher de pouffer de rire entre ses mains, tandis que Joclad redescendait de l'arbre. Tout de même, ce Maître Rei'ch'trik ne plaisantait pas! Quel pince sans rire! Après tout, cela n'avait rien de bien dangereux, pour un jedi, de se retrouver perché en haut d'un arbre, si? Joclad n'avait certes pas encore été adoubé chevalier, trop jeune pour cela encore, mais possédait une agilité, une adresse et des réflexes suffisants pour que grimper aux arbres fruitiers d'un verger ne représente plus un danger pour lui, à moins de ne vraiment pas avoir de chance! Même, cela représentait un bon exercice d'équilibre, non? Même la sage et disciplinée Nahla trouva la réaction du maître quelque peu exagérée, dès lors, et elle se retint d'en faire une remarque avant qu'il ne les ait laissés à nouveau seuls, tous les deux.

"Alors, on se fait gronder...?" le taquina-t-elle, avant de faire voler quelques-uns des fruits cueillis autour de la tête de Joclad, comme un anneau de météorites en orbite autour d'une planète. Adressant un adorable sourire taquin et contagieux au jeune homme, elle fit ensuite redescendre doucement les fruits dans les paniers, avant d'user de la même méthode pour cueillir les fruits trop hauts perchés. Après tout, c'était un moyen comme un autre... Un entraînement à la télékinésie par la même occasion... et sans danger pour les deux padawans, sinon celui de se prendre un fruit sur la tête!

Ainsi, la journée se termina-t-elle dans la bonne humeur, l'adolescente charriant gentiment son ami, jouant avec sa télékinésie - un passe-temps particulièrement apprécié de la demoiselle - et même, le chatouillant s'il le fallait pour le faire sourire, alors qu'ils eussent fini leur travail dans la serre quatre, avant de s'enfuir en riant. Après tout, Joclad la sachant extrêmement chatouilleuse, mieux valait pour elle ne pas lui laisser l'occasion de se venger! Elle qui se faisait toujours tellement discrète excepté dans l'intimité, avec ses proches, où elle se permettait un peu de relâchement comme à l'instant, ce serait se faire entendre de toute la zone, à crier, hurler et rire en même temps, suppliant son ami de cesser la torture, pour sur! Pas vraiment une attitude digne d'une future jedi toute sage et bien élevée, hein?

La première journée de Nahla sur Bandomeer s'était déroulée de manière moins joyeuse, et c'était bien normal. Mais à présent, le train-train reprenait entre les deux amis de longue date. Il avait confié ce qu'il avait besoin, envie de divulguer concernant son état actuel, ce qui s'était déroulé sur Naboo, et ne souhaitait pas en dire davantage pour l'instant. N'insistait donc pas, la demoiselle tentait simplement de se montrer naturelle, de lui changer les idées sans exagération, comme elle l'aurait fait au Temple lorsqu'ils y passaient du temps ensemble, que ce fut pour étudier, s'entraîner, partager un repas, ou se détendre. Une présence légère, rafraîchissante, agréable... Nahla ne voulait pas qu'il se sente acculé, étouffé ou autre. Elle voulait juste être là, à ses côtés, tout simplement. Du moins, tant qu'il semblait apprécier sa compagnie.

Le lendemain, la journée se déroula de la même manière, dans la joie et la bonne humeur. Nahla s'entendait facilement avec tout le monde, même si elle ne cherchait pas spécialement la compagnie d'autrui, elle ne refusait aucune approche, et lorsque quelqu'un semblait avoir besoin d'aide, elle fonçait se rendre utile, sans aucune hésitation. Travailleuse, elle se donnait du mal s'il le fallait, et sinon, se contentait d'être d'agréable, douce et encourageante compagnie pour son ami. Souriante la plupart du temps, elle tentait régulièrement, par de petites attentions, ou plaisanteries, de le faire sourire et prendre conscience des choses les plus positives de leur existence de padawan. Ils avaient tout l'avenir devant eux, encore... et tant de possibilités de faire le bien autour d'eux, d'user de leurs capacités pour mettre du baume sur les plaies béantes de cette galaxie ensanglantée! Sans les jedis, qui veillerait à reconstruire ce que détruisent les siths? Qui protégerait les faibles, les opprimés partout dans le monde?

"Il va bientôt être l'heure... pour la pièce, tu n'as pas oublié?"

La soirée entamée, il leur fallait se rendre à Bandor, chercher le réducteur de type OJ-H de Johun...

=====================

[HRP: Je te laisse décrire l'enlèvement, si cela ne te dérange pas; plus amusant pour moi que de jouer mon propre bourreau! Razz Après, je prendrai la relève, lorsque ce sera à Joc' de leur faire face, en revanche, pas de soucis! Ah, et des fois que tu fasses interagir le marchand pour le réducteur de type OJ-H, sa couleur, c'était #99CC33 ! Wink]
Invité
Anonymous
- Pfff, de toute manière je ne le comprendrais jamais. Il change d'humeur comme de bure...

Je haussais les épaules, regardant ensuite Nahla récupérer les fruits grâce à la télékinésie. Je n'étais plus surpris, depuis le temps, j'avais l'habitude de la voir agir ainsi. Mais une chose était certaine, je n'avais pas son niveau. Et de loin ! J'avais nettement affiné mon lien avec la Force, mais je ne pensais que rarement à l'utiliser. Et c'était ça, le problème, ce qui faisait que je n'avais pas le niveau de Nahla.
La journée passa plus rapidement que les précédentes, car j'avais quelqu'un à qui parler, qui me comprenait, etc... Une amie, pour faire simple. Par contre, je ne m'attendais pas à ce qu'elle décide de me chatouiller, et je me retrouvais pris par surprise, à l'improviste. Heureusement que je les craignaient pas trop ! Par contre, je savais que Nahla, elle, les craignaient. Mais je n'allais pas me "venger" dans l'immédiat, non. J'allais attendre un peu, un moment où elle ne s'y attendra pas.

Le soir, je disais au revoir à Nahla puis j'allais me coucher, m'effondrant sur mon lit. Je fis un autre rêve, très similaire au précédent. Et le réveil n'en fut que plus brutal. Et c'est mal réveillé que j'étais partis manger. J'avais retrouvé Nahla, puis nous avions débuté la journée sur un meilleur pied. Une journée similaire à la fin de la précédente. Nous avons aidé les agriculteurs dans leur tâches, tout en profitant du temps libre pour se changer les idées. Finalement, le soir finit par pointer le bout de son nez. Le réducteur OJ-H de Johun, Bandor... Je grimaçais, voyant le soleil commencer à se coucher.

- Non, je n'ai pas oublié Nahla. J'ai déjà averti maitre Rei'ch'trik de notre virée. Comme ça, en cas de problèmes, il saura où nous sommes. Allez, viens.

Nous primes un des speeder deux places du camp, direction Bandor. J'étais, comme à l’accoutumée, très légèrement stressé, ayant des antécédents peu glorieux avec d'autres appareils du même genre. Mais cette fois-ci, encore, tout se passa pour le mieux. Je garais le speeder près du magasin. Magasin qui était inhabituellement bondé. Descendant de l'appareil, je poussais la lourde porte. Nahla entra à ma suite, mais le commerçant nous intercepta tout de suite, malgré la foule présente.

- Hé, les Jedis, vous n'échappez pas à la règle. Il y a du monde, alors les accompagnants attendent dehors. Je n'ai pas besoin d'un attroupement inutile.

Je haussais un sourcil. Mais compréhensif, je me tournais vers Nahla. Il faut dire que si chacun de ses gens avaient amené un accompagnateur, le magasin aurait craqué sous le nombre. "Il vaudrait mieux que tu attendes dehors, je m'occupe du réducteur."

A ce moment précis, j'avais oublié quelque chose d'essentiel, presque une règle d'or sur Bandomeer : toujours resté sur ses gardes, et ne jamais s'aventurer seul, sans arme. Or, Nahla n'avait jamais de sabre laser sur elle ! Étant coincé au milieu de la queue, je ne pouvais pas voir à l'extérieur. Je ne pus donc pas voir trois hommes surgirent de nulle part. L'un frappa Nahla en dessous de la nuque, la faisant sombrer dans l'inconscience alors que les deux autres l'agrippèrent pour la déposer dans un speeder. Ce n'est que lorsque j'entendis le bruit du moteur du véhicule que je réagis. Une perturbation dans la Force confirma mes soupçons, et c'est sabre laser à la main que j'étais sortis du magasin. Mais trop tard, le speeder était déjà loin. Notre speeder, en prime...

Instantanément, je ressentis ce même sentiment oppressant que sur Naboo. J'avais l'impression d'avoir échoué dans ma tâche, encore une fois. Mais cette fois-ci, s'était tout de même différent : Nahla était en vie. Par contre, elle pouvait-être partout sur cette planète. Voir même sur une des plateformes maritimes ! Et là, c'était tout bonnement impossible d'aller la récupérer. Seul, en tout cas. J’attrapais alors mon comlink, ma voix étant légèrement tremblante.

- Maitre Rei'ch'trik ? Vous m'entendez ? J'ai un gros problème..

La réponse ne se fit pas attendre. "Je vous écoute padawan Draayi. Vous être tremblotant, qui à-t-il ?"

- C'est Nahla... elle... ils l'ont enlevés, sous mes yeux. Ils ont prit notre speeder. Je n'ai rien pu faire je..

- Ce n'est pas votre faute, vous avez fait de votre mieux. Je.. nous allons contacter son tuteur et tracer le speeder grâce à la balise embarquée. Nous envoyons quelqu'un vous chercher.

Attendre, encore ? Non, je ne pouvais pas, je devais la retrouver ! Plus le temps filait et plus elle serait introuvable.. Mais j’acquiesçais et allais m'asseoir sur un des bancs. Une dizaine de minutes plus tard, un speeder déboula d'une rue s'arrêta près de moi. Un jeune agriculteur ayant échouer d'un rien aux épreuves Jedi le pilotait. Ula, si mes souvenirs étaient bons. Il m'invita à grimper, avant de me dire que les surveillants du camp avaient localisé le speeder dans une petite bourgade minière, plus au Nord, en dehors de la ville. Bien entendu, je ne pouvais pas tenir en place. Il me fallut quelques minutes pour convaincre Ula, et nous changeâmes de route.. Nahla ne sera sans doute pas là-bas, mais ils pourraient sans doute trouver des indices. Je finis alors par demander si le Corps avaient pu contacter maitre Amaliël, et Ula acquiesça d'un signe de tête.

- Ils ont trouvé le communicateur de ton amie dans sa chambre. Et ils l'ont contactés. Il a dit qu'il fera tout son possible pour revenir. Mais entre nous, ça sera dur de la retrouver.

Je m'affaissais un peu dans le siège, cherchant vivement une solution au problème. "On va la retrouver, j'en ai la certitude.."
Invité
Anonymous
Lorsque le marchand avait rouspété concernant la foule trop nombreuse envahissant son échoppe et mis Nahla dehors, celle-ci avait évidemment obtempéré, non sans perplexité. Au pire auraient-ils pu attendre tous deux dehors que la foule soit partie et qu'ils puisse entrer tous les deux, après tout! Mais voilà: la nuit tombait, et Joclad n'avait aucune envie de s'éterniser dans le coin, sachant la capitale particulièrement dangereuse à la fin du jour. Aussi s'était-il faufilé à l'intérieur pour en finir au plus vite, et son amie l'avait-elle attendu devant la vitrine, patiente, sur ses gardes au cas où. Joclad l'avait suffisamment mise en garde pour qu'elle ne se permette une attitude légère et irréfléchie.

Pourtant, cela ne suffit pas à lui épargner ce qui arriva. Un grand bonhomme à l'air patibulaire approchant d'un pas vif, Nahla s'était apprêtée à riposter d'une esquive, déjà prête à se faufiler de force dans le magasin s'il le fallait pour échapper aux intentions clairement mauvaises du personnage. Mais alors qu'elle esquivait sa paire de bras à lui, un autre s’abattit dans sa nuque, sans douceur. Elle eut juste le temps d'émettre un hoquet de surprise et un appel à l'aide au travers de la Force, son aura habituellement calme criant littéralement au secours, une fraction de seconde avant qu'elle ne perde connaissance.

"Jo... clad..."





Environs trois heures plus tard, ailleurs...

*Où suis-je...?*

Le premier constat de la miraluka, lorsqu'elle revint à elle, fut une lancinante migraine et une fraîcheur plus intense que celle subie jusqu'alors sur Bandomeer. Elle frissonna, mais ne bougea pas. Après tout, elle n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour se resituer, elle! Et quoi qu'il se soit passé, Nahla avait la conviction que ce n'était pas une anecdote agréable. Elle se trouvait en situation critique, probablement là où son ami craignait le plus d’atterrir lui-même, ou de savoir atterrir un compagnon. Les mines... Sa première analyse de l’environnement l'entourant désormais certifia à la demoiselle une position souterraine. Et humide, aussi. Les effluves mêlées de sel et d'autres minéraux lui attesta la présence proche d'un biotope marin. Une plate-forme minière maritime. La seule situation qui aurait pu être pire, c'eut été de se retrouver dans une mine de glace. Mais fort heureusement, l'on n'y employait pas d'humains, ni d'espèces proches; uniquement des wookies et autres créatures pouvant y survivre au froid et à la difficulté du labeur.

*Il faut que je sorte d'ici... et vite!!!*

Joclad allait s'inquiéter pour elle, et, bon sang, la padawane n'était pas venue sur Bandomeer dans ce but! Pestant intérieurement contre son imprudence, elle focalisa son attention sur le décor l'entourant, dans le moindre de ses détails, et les personnes le peuplant. Pour la plupart, des esclaves, dirigés par quelques gardes armés de télécommandes en guise d'armes, rien de plus. Des télécommandes? Nouveau constat désagréable pour la donzelle: elle était désormais équipée d'un magnifique collier électrique.

"Vous revenez à vous...? Comment vous sentez-vous?"

Une jeune femme nautolane, penchée sur elle, lui sourit tristement. La miraluka se redressa, la remerciant, et chercha à ôter son collier, en vain. Il fallait une clé spéciale pour l'ouvrir, ou une arme genre sabre laser pour le découper. Évidemment... Nahla soupira, repensant aux nombreuses mises en garde de Dakin à ce sujet, et de bien d'autres. Sans sabre laser, un jedi n'est pas un jedi, et ne peut se défendre ni défendre.

*On verra cela.*

De toutes manières, les esclavagistes ne lui auraient certainement pas laissé son arme si elle en possédait une! La nautolane tenta de décourager Nahla: tenter de fuir ne ferait que lui valoir bien des douleurs. Et elles se trouvaient profondément enfouies sous le niveau de la mer, ces galeries. L'apprentie jedi rassura de son mieux la jeune femme, et se dirigea vers les ascenseurs, se faisant aussi discrète que possible...





Du côté de l'ami inquiet...

Joclad et Ula ne tardèrent pas à retrouver le speeder, abandonné non loin d'une mine, comme annoncé. Mais il n'y avait plus personne dessus, ni alentours. Nahla se trouvait-elle vraiment dans cette mine-ci? L'ennemi s'était-il montré suffisamment stupide pour enfermer la padawane dans ces galeries-ci, avec le speeder en guise de flèche pour indiquer à ses pairs "Je suis ici dedans, venez me sauver!"? C'était peu probable...

"Padawan Draayi? Allo? M'entendez-vous? Il y a quelqu'un?"

Une voix, puis une image sur l'holocommunicateur de Joclad. Un vieil homme barbu, aux cheveux mi-longs grisonnants, ressemblant trait pour trait au chevalier Galian Amaliël. Il le connaissait de visu, et de l'avoir croisé au moins quelques fois, au temple d'Ondéron, depuis qu'il était ami avec Nahla.

"Je suis en route. Quelqu'un me remplace sur ma mission actuelle, mais je ne serai pas sur Bandomeer avant au moins une vingtaine d'heures. D'ici-là, faites-vous assister du maître jedi responsable, mais ne vous aventurez pas seuls dans ces mines! C'est suicidaire, déjà pour un jedi confirmé, alors pour un padawan... Soyez extrêmement prudents! Dès mon arrivée, je vous rejoindrai. D'ici-là, tâchez de découvrir où se trouve Nahla, si vous le pouvez, mais sans prendre trop de risques... Ça ira?"

Cela coulait de source qu'ils ne la retrouveraient sans doute pas rapidement. Probablement, même, ne la retrouveraient-ils jamais. Pourtant, Galian refusait de se faire à cette idée, tout comme Joclad. Il voulait penser qu’ils la retrouveraient, quoi qu'il advienne!

=====================

[HRP: Infos diverses pour ton prochain post:]
Spoiler:
Invité
Anonymous
Il nous fallut plus d'une heure pour retrouver le speeder. Une heure ! C'était une éternité, et Nahla ne devait plus être là. Je fis signe à Ula de nous arrêter à distance, derrière ce qui semblait être un vieux bâtiment en durabéton. Descendant du véhicule, je me déplaçais d'un pas rapide mais léger. Je ne tardais pas à remarquer que le véhicule suspect était garé à proximité d'une maison, ais devant l'entrée d'une mine. Cela semblait trop facile, surtout qu'aucuns bruits ne provenaient de la mine en question ! Elle devait être désaffectée, certainement dépourvue de ressources. Nahla ne pouvait donc pas être là.

Cependant, du bruit émanait d'une cantina, à quelques pas de là, de l'autre côté de la route. Je me tournais donc vers Ula. Les rues étant désertes, sans réels bruits, j'allais jusqu'à chuchoter : "Ula, va faire un tour dans le bâtiment. Cherche des indices, tout ce que tu peux trouver. Moi, je vais faire un tour dans la cantina. Qui sait, un des kidnappeurs se trouve peut-être à l'intérieur." Il acquiesça d'un vif signe de tête, visiblement stimulé de se trouver embarqué dans ce genre de tâche. Sans doute s'était-il déjà retrouvé dans ce genre d'opération, avant de débarquer au Corps Agricole. En tout cas, une chose était certaine : moi oui. Et ce n'était pas une prison gardée qui m'avait empêché de libérer mon défunt maitre !

Je me dirigeais donc vers la cantina, faisant mine de ne pas regarder le milicien de garde. Entrant dans le bâtiment, je me plaçais en hauteur, afin de chercher du regard une personne qui se sentirait mal à l'aise, ou qui aurait quelque chose sur la conscience. Mais je ne trouvais rien de cela. Aussi décidais-je de m'avancer, histoire d'aller au contact de toutes ces personnes sans foi ni loi, pour la plupart. Après plusieurs minutes, j'entendis mon comlink grésiller, mais rien de plus. Je m'étais donc hâter de sortir, afin d'entendre une voix. Une voix qui me semblait familière. Puis finalement, la mémoire me revînt : maitre Amaliël ! Je portais immédiatement l'holocommunicateur à portée de voix, pour pouvoir lui répondre. L'idée de ne rien faire ne me plaisait guère. Et je ne pouvais d'ailleurs l'accepter.
Cependant, je me contentais d'acquiescer. "Entendu, je tâcherais de ne pas m'attirer d'ennuis. Je me sens un peu coupable.. Je n'ai pas été attentif. Mais on se retrouve à votre arrivée, maitre Amaliël."

Là, Ula fit irruption du bâtiment, se dirigeant vers moi, un datapad à la main. Il me le tendit alors que je venais d'interrompre la communication. Il y avait des informations sur une bonne cinquantaine d'individus, presque tous barrés. En feuilletant, je tombais sur une image de Nahla, prise hier, lorsque l'on se promenait dans Bandor. Puis, une de moi, légèrement plus vieille. Ils avaient donc prémédités leur enlèvement ! Et ils comptaient également m'enlever ? Je fronçais les sourcils, avant de voir une signature : L.X.
L.X.. Cela pouvait être n'importe qui. Je réfléchissait quelques instants, avant de tourner la tête vers la cantina. Je rendis le datapad à Ula, le lui lançant presque à la figure. "Je crois que j'ai une idée.." Je m'avançais vers le milicien de garde, qui était à moitié endormi. Je le secouais un peu, et il se dressa droit comme un piquet, avant de me regarder avec dédain. "Qu'est-ce que tu veux ?

- Y'a-t-il un certain L.X. ici ?

- Ou... non. Il n'y a personne de ce nom là. se rattrapa-t-il. Mais j'avais compris qu'il y avait bien cet homme à l'intérieur. Je fronçais les sourcils, avant de me relâcher. Je passais une main devant le visage de l'humain, ne sachant pas si cela allait fonctionner. "Vous allez vous rendre dans la cantina et informer L.X. qu'un de ses complices l'attends dehors. Et vous resterez, vous, à l'intérieur. Je le vis hésiter, et je mis reprit donc à deux autres reprises. Là, je vis que compris que son esprit devait être tiraillé dans obéir ou ne pas obéir. Je retentai une dernière fois et la réponse ne se fit alors pas tarder, répétant presque mot pour mot ce que je venait d'énoncer. Je n'étais pas à l'aise avec la persuasion de Force, et j'avais toujours un frisson que cela ne fonctionne pas. Car en fait, je tenait un tout ou rien, ne la maitrisant pas du tout. Le soldat rentra donc dans la cantina, tandis que Ula et moi nous étions placés contre un des murs. Peu de temps après, un individu sortit de la cantina, cherchant vivement quelqu'un du regard. Instantanément, ma lame jaillit au niveau de sa gorge alors que je poussais l'homme contre le mur. Ses yeux s'écarquillèrent en me voyant, comme si il me reconnaissait. "L.X. ? Où est-elle ? Où est la mirakula ?

- Tu ne la retrouvera jamais petit ! Et puis de toute manière, je te dirais rien. Car tu es un Jedi, tu ne tues pas les gens, même ceux comme moi !

J'expirais lentement, avant de rapprocher la lâme de la peau de son cou. "En es-tu bien sûr ? Tu risquerais ta vie rien que sur cette pensée ?" lui répondis-je, d'un ton des plus sérieux. Je le vis hésiter, tramblotant. Pendant ce temps, Ula surveillait les environs, y comprit moi. Certainement pour rattraper une possible erreur de jugement de ma part. Mais je n'avais aucune raisons de tuer cet homme.. Mais ça, l'autre l'ignorait.

- Je... nous l'avons amener sur la plateforme maritime S14, à deux heures de navette d'ici. Cela ne sers à rien de tenter de la libérer. Car tu te retrouveras dans la même situation qu'elle, petit.

Je retirais ma lâme, avant de le frapper au visage, le faisant sombrer dans l'inconscience. De cette manière, il ne révèlerait rien à personne avant plusieurs heures. Je respirais vivement, cherchant à me détendre, à oublier toute cette colère, cette crainte. Il me fallut quelques minutes avant que je ne m'installe dans le speeder, côté passager. Là, je me tournais vers Ula, qui comprit immédiatement mes pensées. Et il m'y le cap vers le camp du Corps Agricole. Une heure plus tard, avant d'arriver à l'entrée du camp, je lui fis signe de s'arrêter. Je lui demandais d'informer maitre Rei'ch'trik de ce que l'on avait découvert.

- Tu es sûr que c'est une bonne idée Joclad ?

- L'autre ne tardera pas à reprendre conscience et à prévenir ses complices. Et ils la déplaceront ailleurs. Dis à maitre Amaliël, lorsqu'il arrivera, que je me suis infiltré dans la plateforme minière. Je me ferais volontairement capturé, après avoir dissimulé mon sabre laser et mon comlink quelque part dans les mines. Comme ça, nous pourrons nous échapper de l'intérieur, à tout moment. J'apposais une main sur le speeder. " Je sais que c'est une histoire farfelue, dangereuse. Mais je n'ai pas vraiment le choix. Je l'ai mise dans cette situation, et je vais l'en sortir.

Je le vis soupirer. "On viendra vous aider, je te le promets Joclad. Bonne chance.

Je le saluais, puis je m'approchais d'un embarcadère où se trouvait des petits bateaux à moteur. Je grimpais dans un un, et je m'élançais vers la plateforme. Une fois proche d'elle, il me suffirais de tout couper pour me laisser discrètement dériver. Une fois à l'intérieur, il me suffirait d'improviser. Suicidaire ? Peut-être.. Prêt à tout ? Surement...
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn