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Pour la première fois depuis bien des jours, Myir s'était réveillée dans un lit plus ou moins confortable. En tout cas, il n'y avait personne qui la menaçait, sa couchette n'était pas secouée par les embardées d'un vaisseau et un silence apaisant régnait sur sa chambre de Chevalier.
Elle retira lentement la couverture sur son corps, et sentit des courbatures lui meurtrirent les membres. Mais elle était en sécurité, désormais et c'était tout ce qui comptait. Ce ne fut que devant le miroir de sa salle d'eau contiguë qu'elle dût admettre qu'avec des cernes immenses et la trace violine qu'elle portait sur une joue, elle n'avait pas l'air des plus en forme. Elle ne s'attarda pas sur cette image et se rinça le visage à l'eau claire, non sans une pensée pour la jeune Twi'lek qu'elle avait laissée derrière elle.

Oui. Après son réveil prisonnière de l'Ombre de l'Urusaï, elle n'avait pas vu une seule trace de Mat', et personne n'avait accepté de lui dire ce qui était arrivé à l'adolescente. Et quand les deux Chevaliers envoyés par le Conseil pour la sauver avaient débarqué en grande pompe dans la cache de l'organisation, ils n'avaient eu le temps que de la libérer et décamper avant que des renforts ne viennent les cueillir... Et malgré sa vigilance, Myir n'avait pas retrouvé Mat' à temps... Et ils étaient partis.

La Twi'lek passa de l'eau le long de ses lekkus pour essayer de se détendre, mais la culpabilité la rongeait. Elle imaginait le pire : Mat' avait-elle été vendue comme esclave, ou bien l'avait-on froidement exécutée pour avoir aidé une Jedi ? Myir ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle avait jeté une adolescente de sa race, déjà pas bien chanceuse dans la vie, en plein dans la gueule d'un Sabacc.

Mais il ne fallait pas se morfondre. Ce n'était pas son genre. Il était trop tard, désormais... Et elle vivrait avec ça. Même si elle se promettait, tout en enfilant une bure ample, de faire payer à l'Ombre tout le mal qu'ils avaient fait. Aux innocents, et peut-être à Mat.


Myir se rendit dans le réfectoire, rempli de la cacophonie des padawans qui mangeaient bruyamment. Cela lui faisait mal à la tête, et elle décida d'aller s'installer avec son plateau à l'écart... Enfin, s'il y avait pour elle une table de libre. Pas évident, puisqu'elle s'était en plein milieu de la journée, et qu'il était désormais l'heure précise pendant laquelle les jeunes adeptes du Temple avec quelques temps de libre avant de reprendre leurs cours de l'après-midi. Tant pis, il lui faudrait donc s'asseoir avec d'autres personnes.

Elle salua d'un signe de tête un Maître qui écoutait attentivement son padawan, puis baissa de nouveau les yeux sur son plateau. L'hématome qu'elle portait au visage la mettait un peu mal à l'aise. Et cette cantine remplie la renvoyait à sa propre adolescence, alors qu'elle étudiait dans ce Temple et mangeait ici-même. Elle avait reçu bien des quolibets de ses camarades à l'époque, car elle ne pouvait s'empêcher d'avoir studieusement son bloc de données sous les yeux chaque fois qu'elle mangeait, afin de s'assurer qu'elle surpasserait autant de padawans moqueurs et insouciants qu'elle le voudrait.

Mais c'était un passé lointain, et aujourd'hui les padawans lui semblaient être beaucoup moins dangereux qu'à l'époque. Enfin, ça dépendait lesquels...

Le Chevalier repéra une table où un seul garçon était calmement assis avec son propre plateau, et décida que ce devait probablement être la meilleure option qui se présenterait. Alors elle alla s'asseoir en face de lui.

- Bonjour, jeune homme, fit-elle avec un peu de lassitude.
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    Ce matin là, Ulrich c'était réveiller plutôt tôt. En réalité, il avait du mal à dormir ces derniers temps. Enfin, pour une fois, pas de cauchemars.
    Le Padawan resta là, un moment à rêvasser à ce qu'il allait faire dans la journée. Façon d'avoir les idées claires dès le matin. Pour commencer, il allait prendre une douche. Puis un bon petit déjeuner, quelque chose qui lui tiendrait le ventre. Ensuite, il irait faire un cour ou deux. La suite, il verrait bien plus tard.
    Le garçon se leva d'un bond et se dirigea vers la salle d'eau où il put prendre une douche. Cela lui fit du bien. Sentir l'eau couler le long de son corps le réveillait. Un des moments, qu'il préférait dans la journée.
    Ensuite, il retourna dans sa chambre pour s'habiller.
    Une fois cela fait, Ulrich se rendit compte qu'il mourrait de faim. À la pensé de prendre un petit déjeuné, son ventre gargouillait plus fort et ne demandait visiblement qu'à être remplit.

    Le jeune garçon dut alors traverser un petit nombre de couloir avant d'arriver au réfectoire. Au moins, cette fois-ci, il ne c'était pas perdu comme cela lui arrivait encore si souvent. Lorsqu'il était arrivé, Ulrich avait étonné du nombre de Jedi présent dans la salle. Après avoir pris un plateau, il se servit, puis chercha une table. Il fallut au moins une bonne demi-heure pour en trouver une de libre. Enfin, deux Padawans quittèrent leur table, au fond de la salle et Ulrich se dépêcha pour l'avoir. À présent, il allait pouvoir manger. Enfin !

    Il avait à peine attaqué son repas du matin qu'un chevalier Jedi s'approcha et s'assit en face de lui. Ulrich l'avait vu regarder de partout et chercher une tabla libre, mais n'en voyant pas, elle avait choisit de prendre la moins remplie au lieu d'attendre. Le Padawan, lui, aurait préférer attendre des heures plutôt que de s'asseoir en face de quelqu'un.[/i]
    *Au non ! Moi qui voulait un petit déjeuné tranquille, c'est raté !*[i] Pensa le garçon.
    Ulrich observa la jeune femme qui venait de s'asseoir. C'était une Twi'lek, avec la peau bleue. Elle avait une silhouette fine et élégante et elle portait des vêtements militaires qui lui serrait le corps. Le jeune garçon déduit qu'elle devait avoir environ trente ans.
    Voyant qu'il ne disait rien, elle lâcha :

    - Bonjour, jeune homme.

    Maintenant qu'elle lui avait parlé, Ulrich était bien obligé de répondre quelque chose.

    - Bonjour Chevalier Jedi.
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Le garçon était humain. La race la plus répandue, ici, sur Ondéron. La monarque même de la planète était elle-même de cette espèce colonisatrice. Parmi les padawans, c'était aussi les plus nombreux. Mais ils étaient moins agiles, en général, que d'autres races comme la sienne, les Twi'lek, et devaient compenser ce défaut par un entraînement parfois plus intensif -si cela était possible pour un Jedi d'augmenter ses heures d'entraînement. Celui-là, néanmoins, semblait avoir une bonne condition sportive et Myir pronostiquait un Jedi plutôt compétent, vu que la Force qui émanait de lui, bien que peu puissante -normale pour un enfant de son âge- paraissait maîtrisée. Probablement avait-il un caractère un peu calme. En tout cas, la politesse même froide du jeune garçon détendit un peu le Chevalier sévère qu'elle était.

Elle commença à manger en silence, même si le brouhaha ambiant dans le réfectoire l'agaçait déjà un peu. C'était pour ça que les padawans l'irritaient : ils étaient bruyants, indisciplinés, et ne pensaient qu'à s'amuser. L'âge aurait pu être la cause de ce point de vue, mais il se trouvait qu'elle avait déjà cette opinion-là pendant sa propre formation, enfant. Ce n'était pas prêt de changer, a priori. Heureusement, le garçon toujours assis en face d'elle restait relativement calme.

Un écran était allumé à quelques mètres d'eux, sur lequel un Dévaronien, célèbre présentateur d'Holonews dont le nom échappait toujours à Myir, se tenait devant le grand édifice du Sénat de Coruscant en débitant de longues phrases sans reprendre son souffle.
La Twi'lek écoutait d'une oreille distraite ses remarques sur les réparations engagées sur le bâtiment et ne put s'empêcher de pousser un soupir d'agacement lorsque le Dévaronien évoqua les « quelques sénateurs » qui soupçonnaient encore les Jedi « d'avoir quelque chose à se reprocher au vu de tous les malheurs survenus dans les mondes du Noyau ».

- Ben oui, bien sûr, maugréa-t-elle à voix basse, il n'y a qu'eux qui ont été touchés, hein ! Ils ont bizarrement déjà oublié que les premiers attaqués, c'était nous, il y a plus de quatre ans.

Et ils avaient payé le prix fort. A l'époque, les Sith avaient profité d'une faille technique de la protection du Temple Jedi pour s'y infiltrer et commettre un massacre qui avait sûrement traumatisé tous les plus jeunes padawans du Temple. Enfin, ceux qui s'en étaient sortis... Myir n'était pas sur les lieux, car elle était loin en mission à ce moment-là, mais elle avait vu les dégâts lorsqu'elle était rentrée en catastrophe -mais trop tard. Il avait fallu des mois et des mois pour qu'il n'y ait plus de traces de combat en ces lieux. Heureusement, la sécurité avait été renforcée depuis...
La Twi'lek se rendit compte que vu la jeunesse du garçon en face de lui, il n'était peut-être pas encore là à l'époque du drame. Ça aurait mieux valu pour lui en tout cas, c'était clair.

En tout cas, l'estime des Jedi étaient mauvaises un peu partout dans la galaxie, désormais. C'était inquiétant pour quelqu'un comme elle, mais ça l'était plus encore pour les plus jeunes. Et s'ils se mettaient à penser qu'ils suivaient le mauvais chemin ? Que c'était le reste du monde qui avait raison ? C'était légitime... Et en dépit des sentiments que provoquaient chez elle les padawans, Myir reconnaissait qu'ils étaient l'avenir des Jedi, et qu'il ne faudrait pas qu'ils commencent à tous déserter dès leur adolescence à cause de propos comme ceux du Dévaronien.

- Oh, ça changera, tu sais, fit-elle brusquement, comme si elle répondait à une question qu'il n'avait pas posé. C'est cyclique. Les gens nous aiment un jour, et le lendemain ils nous critiquent. Jusqu'à ce qu'ils aient de nouveau besoin de nous.

Voilà, c'était fait. Elle avait fait sa bonne action envers un padawan. Elle s'améliorait, non ?

Puis elle retomba dans le silence en épluchant un fruit de Corellia, en essayant d'éviter de penser que le gamin n'avait pas eu de chance qu'elle vienne s'asseoir justement à sa table à lui.
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    Après la réponse d'Ulrich, le Chevalier Jedi, dont il ignorait le nom, avait commencer à faire comme le Padawan. C'est-à-dire manger en silence. Elle paraissait, en plus, soulagée qu'il ne dise rien. Pour une fois que quelqu'un ne lui en voulait pas de ne pas parler et discuter bruyamment comme le faisait les autres ! De toute manière Ulrich préférait être seul. Lorsqu'il était avec les autres Padawans, il fallait bien de temps en temps, la compétition était présente tout le temps. Celui qui mangerait le plus vite, celui qui réussirait le mieux son exercice, le plus rapide à la course et à la cantine... il arrivait que ce soit des trucs du genre : celui qui cracherait le plus de salive dans l'assiette de son voisin. Raison de plus pour laquelle Ulrich préférait manger seul que en groupe. De toute manière, s'il aucun cracha n'atterrissait dans son assiette, c'était celui qui ferait le plus rire les autres, celui qui raconterai la meilleure blague. Or, le jeune garçon détestait rire et faire des blagues.

    En attendant, pendant que le Padawan réfléchissait à tout ça, la Jedi avait commencé de regarder l'écran situé un peu plus loin, à gauche, sur lequel le présentateur d'Holonews se tenait, devant l'édifice du sénat. Et elle sembla s'énerver quand ce dernier expliqua que quelques sénateur soupçonnait les Jedi de faire quelque chose que Ulrich ne compris pas :

    - Ben oui, bien sûr, il n'y a qu'eux qui ont été touchés, hein ! Ils ont bizarrement déjà oublié que les premiers attaqués, c'était nous, il y a plus de quatre ans.

    Le garçon choisit de ne faire aucun commentaire sur ce qu'elle venait de dire. D'ailleurs, qu'avait-il à répondre ? Il était ensuite évident qu'elle ne souhaitait pas qu'il parle pour dire quoi que ce soit. Et puis, il y a quatre ans, Ulrich n'était pas encore "recruté" comme Padawan, pour devenir Jedi. Cet évènement ne viendrait que un mois plus tard.
    À sa grande surprise, elle ajouta :

    - Oh, ça changera, tu sais. C'est cyclique. Les gens nous aiment un jour, et le lendemain ils nous critiquent. Jusqu'à ce qu'ils aient de nouveau besoin de nous.

    Elle avait prononcé ces mots comme s'il avait posé une question. Etait-elle capable de lire dans son esprit ? La Force le lui permettait-elle ?
    Cependant, malgré ses doutes, il répondit :

    - Oh, je n'en doute pas. Simplement, je n'était pas encore là, la première foi. J'étais encore à l'orphelinat.

    Soudainement, il se rendit compte qu'il venait de dire un truc dont le Chevalier Jedi devait s'en moquer. Q'est-ce que cela pouvait bien lui faire, qu'un Padawan de treize ans est vécu dans un orphelinat ?
    Aussi, il s'excusa :

    Pardonnez-moi, je pense que vous vous en moquez bien, de savoir où j'étais, quand ça c'est passé. Au fait, mon nom est Ulrich Kore.

    Pourquoi donc avait-il dit son nom ?! Cela aussi, elle devait s'en moquer ! Mais, il ne répondit rien et se reconcentra sur le contenu de son assiette.
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[HRP: Désolée pour le retard, j'ai eu plein de travail ces jours-ci ^^]


Les yeux de la Twi'lek quittèrent un instant l'écran digital, où le dévaronien s'agitait encore sur un nouveau sujet d'information, pour se poser sur le petit bonhomme en face d'elle. Ainsi, il n'était pas là lors des évènements qui avait détruit le Temple mais dans un orphelinat. Elle ne savait pas d'où exactement, mais de toutes façons, les orphelinats se ressemblaient tous, ou presque : on y mettait les enfants qu'on n'avait pu mettre ailleurs, faute de famille, de moyens, faute d'autres idées. La vie n'avait pas dû y être rose tous les jours, songeait le Chevalier sans pour autant avoir de pitié pour l'enfant : il avait donc eu une grande chance d'être récupéré par les Jedi, ça ne pouvait certainement pas être pire !

- Tant mieux, murmura-t-elle avec approbation, ce n'était pas très beau à voir, en fait.

Le pire, c'était tous les curieux qui étaient venus se presser pour voir les dégâts quelques jours plus tard, et les quelques politiciens qui, bien que du côté des Jedi, avait gêné selon elle les reconstructions par leurs cérémonies d'hommage pompeuses dans le parc et les halls du Temple. Comme s'ils étaient vraiment peinés, alors qu'ils n'avaient rien vu, ni perdu personne parmi leurs amis... Ils étaient juste là parce que les holonews de tous les mondes étaient braqués sur Iziz. « Que d'hommes se pressent vers la lumière, non pas pour voir mieux mais pour mieux briller », lui avait dit une fois son vieux Maître. Un aphorisme pour lui expliquer, alors qu'elle n'était qu'une enfant, que tout ceux qui annonçaient vouloir aider les autres ne le faisaient pas forcément de manière désintéressée. Et dans le cas des politiciens, ce n'était pas tant pour demander un jour quelque chose en retour que pour faire croire aux plus naïfs qu'ils étaient le bien incarné. Mais les aphorismes mystérieux de son vieux Maître étaient désormais trop faibles pour décrire ce qu'elle pensait des politiciens actuels. Déjà que d'ordinaire, elle ne les aimait pas beaucoup... Mais puisque le Conseil les acceptait, Myir se pliait bien sûr à leurs décisions. C'étaient eux qui représentaient la sagesse, le Chevalier ne doutait pas de leurs choix un seul instant. Mais tout de même, cette sénatrice qui squattait les lieux ces derniers jours, elle se demandait bien ce qu'elle fichait là. N'avait-elle pas un palais très sécurisé sur Naboo ?

Interrompant ses réflexions moroses, le petit avait repris la parole, et Myir resta un bref instant surprise avant d'esquisser un petit sourire. Une fois n'était pas coutume.

- Non, je ne m'en moque pas, répondit-elle avec un haussement d'épaules. Enchantée, padawan Ulrich Kore. Je suis le Chevalier Myir Alshain, Jedi gardien.

On ne s'y trompait guère : la diplomatie, ce n'était pas son truc. Elle aimait aller droit au but et sa franchise pouvait parfois attester d'une certaine impatience vis à vis des longues négociations dans lesquelles se lançaient parfois les Jedi consulaires. Quant à son entraînement physique, il était en parfaite accord avec sa vocation guerrière : pas un jour ne s'était écoulé depuis son adoubement sans qu'elle ne vérifie sa forme physique, sa pleine maîtrise des mouvements de sabre laser... Elle n'avait pas énormément de qualités, surtout relationnelles, mais elle était une graine de maître d'armes hors pair.

Le Chevalier s'était replongé un instant dans son assiette tandis que son esprit disséquait machinalement ce qui s'y trouvait : protéines, fibres, ne pas abuser des sucres rapides puisqu'elle irait s'entraîner moins de deux heures plus tard, après une courte séance de méditation -ce n'était pas son exercice préféré, mais elle s'y pliait rigoureusement pour ses bienfaits corporels autant que spirituels.

- Sais-tu déjà ce que tu voudrais devenir, padawan Ulrich ? lui demanda-t-elle sur le ton de la conversation.

Elle n'était pourtant pas bavarde, mais pour une fois qu'elle arrivait à communiquer avec un padawan sans le traumatiser ni provoquer son insolence, c'était plutôt encourageant. Comme quoi, ce n'était peut-être pas tous des teignes insupportables. Cependant, le sujet abordé restait très sérieux : l'esprit de la Twi'lek ne s'éloignait jamais longtemps de sa conscience professionnelle.
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[Après plus de quatre mois, je peux enfin répondre. Désolé le temps... ^^']


Enchantée, Padawan Ulrich Kore. Je suis le Chevalier Myir Alshain, Jedi gardien.

Un Jedi Gardien ? Qu'est-ce que c'était ? Ulrich songea que c'était les Chevalier qui devait se battra et pas ceux qui se chargeait de la politique... D'ailleurs, il pensa que ça devait être cela à cause de la tenue de la Twi'lek. Apparement, elle avait était faite pour que la personne qui la porte soit à l'aise.

- Sais-tu déjà ce que tu voudrais devenir, Padawan Ulrich ?

Ce qu'il voulait devenir ? Un Jedi bien sur ! C'était bien pour ça qu'il était formé. Mais il ne tarda pas à comprendre que le Chevalier Alshain voulait dire Jedi Gardien ou Jedi Politique. En réfléchissant, le jeune garçon songea que Jedi Gardien devait être le plus intéressant. Partir en mission et se battre, c'est beaucoup plus amusant que de négocier des traîtés, non ? Mais pouvait-il seulement le devenir ? Ulrich savait que, même si comme pour tous les Padawan elle était puissante en lui, il avait du mal à contrôler à la Force. Mais il était doué au sabre laser, après tout. Mais s'il n'arrivait pas à contrôler la Force...

- Je... Je ne sais pas...

Il avait bredouiller, car il s'était un peu perdu dans ses pensées. Il réfléchit à nouveau avant de se rendre compte qu'il savait déjà ce qu'il voulait être déjà.

- Je pense que j'aimerais devenir Jedi Gardien. Enfin, c'est bien ceux qui se battent ?

Il l'espèrait de tout son coeur... Sinon... ben il ne savait pas. Pas du tout.

- En tout cas, je voudrais servir la république. Mais pourquoi cette question ?

Ulrich trouvait bizzare qu'un Chevalier Jedi lui demande ce qu'il voulait faire une fois adulte. Déjà qu'il était mal à l'aise à l'idée d'une conversation normale... Pourquoi donc fallait-il qu'il soit aussi insociable ?! Ce n'atait pourtant pas si compliqué !

[Désolé pour le nombre de lignes... Embarassed ]
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[HRP: pas de problème ^.^]


Il ne savait pas ce qu’il voulait devenir ? C’était surprenant pour elle qui, à son âge, connaissait sur le bout des doigts les rôles de chacune des spécialités de classes Jedi de base. Jamais elle n’aurait voulu devenir Consulaire –déjà à l’époque de sa préadolescence, elle les considérait comme ennuyeux et bien qu’elle les respectât tout à fait. La Twi’lek le savait donc déjà à l’époque : elle était plutôt portée sur l’action, les arts du combat en particulier… Il lui restait donc deux choix principaux : devenir Gardienne ou Sentinelle… Choix cornélien. Elle avait longtemps nourri le secret rêve de devenir une des Ombres Jedi, à propos desquelles les livres parlaient toujours en termes héroïques et mystérieux. C’est pourquoi elle désirait s’orienter plutôt vers les combattants du côté obscur, les Sentinelles. Mais son Maître l’avait doucement et habilement détournée de ce rêve par la discipline et l’amour du combat en lui-même, de la loyauté et de l’honneur des batailles. Probablement, se disait-elle, qu’il avait senti très vite que le tempérament emporté de la jeune padawan pourrait être difficile à gérer si elle s’approchait des arts obscurs. Mieux valait pour elle un chemin plus droit, plus régulier, et la discipline séduisit finalement Myir…

Pour qu’elle devienne ce qu’elle était aujourd’hui.

Le garçon avait repris la parole, et la Twi’lek sourit. Il savait ce qu’il voulait, finalement…

- C’est ça, approuva-t-elle avec une pointe de fierté. Nous passons beaucoup de temps en entraînement physique afin d’être capable d’accomplir les missions les plus dangereuses : batailles et sauvetages des conditions difficiles, missions de protection… Mais nous ne nous approchons pas de trop des Sith. Les concernant, ce sont les Jedi Sentinelles qui s’occupent de les piéger.

Malheureusement, on arrivait à mettre un terme aux agissements des Sith plus facilement par des moyens détournés que frontaux, parce qu’ils étaient plus rusés que la plupart des ennemis que les Jedi traquaient. Myir savait que pour cette tâche, elle n’aurait pas eu la patience nécessaire. Elle haussa les épaules. Une sympathie nouvelle –et rare- s’était éveillée en elle pour ce padawan dont les inclinations se rapprochaient des siennes.

- La République… Parfois, elle ne sait pas trop ce qu’elle veut. Si elle veut de l’aide ou si elle veut nous mettre des bâtons dans les roues. Cela mine un peu le moral des Jedi. Le Sénat est malheureusement parfois prêt à risquer l’allégeance des Jedi pour des raisons économiques, politiques ou… pour des effets de mode.

Son air s’était un peu assombri. Les Sith étaient généralement derrière ce genre de problèmes d’ailleurs. Ah ! Ce que les civils pouvaient être influençables, c’en était exaspérant !
Elle balaya ces pensées agaçantes en secouant la tête et reprit une bouchée de son plat dans son assiette, qu’elle regardait sans voir. Puis, elle revint sur le sujet précédent, plus intéressant.

- C’est un bon choix, je pense, fit-elle pensivement. Du moins, si tu aimes bien l’action. Mais ça ne veut pas dire non plus qu’il ne faudra compter que sur ses muscles… Et ton maître, qu’en pense-t-il ?

A son âge, il devait déjà être assigné à un sage professeur, non ?
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    - La République… Parfois, elle ne sait pas trop ce qu’elle veut. Si elle veut de l’aide ou si elle veut nous mettre des bâtons dans les roues. Cela mine un peu le moral des Jedi. Le Sénat est malheureusement parfois prêt à risquer l’allégeance des Jedi pour des raisons économiques, politiques ou… pour des effets de mode.

    Ulrich avait déjà entendu les autres Padawans pester à cause de la République et de ses choix, qu'ils trouvaient souvent bêtes. Cela les agaçaient et les mettaient de mauvaises humeurs souvent. Le jeune garçon remarqua que son regard était devenu plus sombre et elle préfèra prendre une autre bouchée de son assiette. Ne sachant que dire, Ulrich préfèra l'imiter.

    - C’est un bon choix, je pense.

    Ulrich réfléchit. De quoi parlait-elle ? Il comprit qu'elle était revenue au sujet précédent lorsqu'elle continua :

    Du moins, si tu aimes bien l’action. Mais ça ne veut pas dire non plus qu’il ne faudra compter que sur ses muscles… Et ton maître, qu’en pense-t-il ?

    L'action ? Ulrich savait qu'il aimait mieux bouger que de rester tout le temps au même endroit. Mais son maître ? Ulrich ne savait même pas ce que c'était ! Enfin, si, il savait ce qu'était un maître Jedi formant un Padawan, mas il n'en avait eu !

    - Euh... De maître Jedi ? Ben... En fait, j'en est pas...

    Mais avait-il vraiment envie que quelqu'un lui donne ordres à longueur de journée ? En voyant qu'il avait terminé son assiette, Ulrich se leva. Il avait toujours mangé très vite.

    - Bon, et bien aurevoir...
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La Twi’lek regarda pensivement le jeune garçon se lever et le salua avec un signe de tête.

- Au revoir Ulrich. Bonne chance.

Le gamin n’était pas bavard. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, vu son propre caractère… Mais on ne demandait pas à un padawan de déblatérer pendant des heures, on lui demandait d’apprendre et d’aider, que ce soit ici ou sur le terrain, et Ulrich en serait sûrement capable. Son « bonne chance », du coup, devenait inutile puisque le garçon, elle en avait la conviction, trouverait un Maître approprié pour sa formation. Du moins, le Conseil le trouverait pour lui, et il pourrait s’estimer heureux de ne pas avoir à prendre sous son aile une espèce de pimbêche qui gloussait quand le Chevalier Tianesli passait dans un couloir. Rah, ce qu’elles pouvaient être niaises, alors même que l’amour leur était interdit !

Myir poursuivit son repas en silence, mais ses méninges s’activaient. Elle savait qu’un jour, le Conseil la presserait de former à son tour un jeune homme ou une jeune fille. Lui laisserait-on un peu de choix, ou serait-elle forcée ? Que se passerait-il si l’enfant désignait représentait justement tout ce qu’elle n’aimait pas chez un apprenti ? Elle le formerait quand même, bien sûr, mais ce ne serait pas une partie de plaisir. Si elle et son ou sa padawan avaient du mal à s’entendre, l’apprentissage serait difficile. Pouvait-elle se rendre responsable d’un enfant qui tournerait mal ? Non, bien sûr que non. Cela signifierait qu’elle désobéissait à ses Maîtres et cela, il n’en était pas question.

La Twi’lek soupira tandis que ses lekkus s’agitèrent. Elle finissait son repas, son regard parcourant la grande salle de réfectoire. Le jeune Ulrich avait disparu, et deux jeunes Nautolans, n’ayant d’autres choix, vinrent s’installer à la table du Chevalier Alshain. Heureusement, se dit-elle, elle allait bientôt s’en aller. A quoi bon perdre son temps à discuter avec eux ? Elle venait d’essayer avec un jeune humain et il s’était empressé de s’enfuir, pour une fois qu’elle réussissait à en trouver un pas trop idiot. Bah, elle n’était pas faite pour former, le Conseil la comprendrait peut-être…

- Ne vous dérangez pas, fit-elle sans réfléchir alors que les deux Nautolans se serraient sur le banc pour y tenir à deux près de Myir. Je vous laisse la place, j’ai fini. Attention padawan, tu as fait tomber tes crédits.

Ah oui, c’était ça aussi. Ils étaient toujours tellement maladroits que ça la fatiguait. Mais le pauvre Nautolan ne devait pas avoir plus de six ou sept ans et pour ne pas l’impressionner, Myir avait essayé de parler avec douceur. L’enfant ne répondit pas mais s’empressa de ramasser les quelques crédits tombés de sa poche tandis que la Twi’lek se leva et s’empara de son plateau.

- Bon appétit tous les deux, fit-elle en grimaçant un sourire un peu forcé, et les deux padawans lui renvoyèrent la politesse d’une même petite voix effrayée.

Et Myir se retourna pour aller quitter le réfectoire. Bon, pour une fois, elle avait fait un peu d’efforts avec les plus jeunes du Temple, non ? On ne pouvait pas dire que ça lui venait du plus profond de son cœur, mais il y avait au moins un peu de progrès…

Toutefois, elle avait hâte qu’on l’autorise à repartir en mission… Elle demanderait de nouveau une mission ce soir. Il fallait qu’elle s’en aille, qu’elle retrouve la liberté !


[HRP : merci pour ce RP Ulrich ^_^ ]

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