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— C't'une plaisanterie ?

C'était en ces termes pleins de douceur et de bonnes dispositions qu'Orme Aryssie avait reçu la délicieuse nouvelle à lui apportée par un Chevalier de l'Ordre : les Archives avaient perdu un holocron sur Dxun. Le Padawan ignorait ce qui le sidérait le plus dans cette histoire : que les Archives eussent perdu un holocron, que l'holocron l'eût été sur Dxun, qu'il se trouvât probablement dans la base mandalorienne ou bien que l'on vînt lui demander, à lui, d'aller le récupérer ?

Décidément, sa fréquentation trop assidue des bibliothèques du Temple lui jouait des tours. Sans doute les Archivistes avaient-ils pris la liste des habitués et choisi celui qui leur convenaient le plus pour faire le ménage derrière eux. Orme ne voyait pas pourquoi l'archéologue qui avait égaré l'holocron en explorant la base ne retournait pas le chercher lui-même mais, après tout, ces gens-là devaient avoir des choses plus importantes à faire.

C'était qu'Orme détestait Dxun. Il n'y était allé que trois fois depuis son arrivée sur Ondéron, des années auparavant, et il devait bien avouer que les visites ne l'avaient pas enchanté. Les pluies perpétuelles de la planète, le climat chaud et humide, la jungle étouffante, l'atmosphère des ruines, tout cela lui déplaisait au plus haut point. Dxun était à peu près ce qu'il pouvait imaginer de plus éloigné de Coruscant.

Bon an mal an, le Padawan avait cependant décidé de s'exécuter. Il venait à peine de changer de Maître et il était sans doute préférable de ne pas se faire trop remarquer au cours de cette période de transition. De toute façon, le voyage était l'affaire de quelques minutes, l'exploration, au pire, de quelques heures et, à la fin de la journée, cette mission, simple quoique désagréable, serait un mauvais souvenir déjà lointain.

Deux heures plus tard, le jeune homme atterrissait donc sur la piste de fortune, ménagée au sommet de la base mandalorienne. A peine eût-il posé le pied par terre que son comlink grésilla.

— Oui ?
— Padawan Aryssie... Krchhtchh... On annonce... Tempête... Dxun... Six heures... Vous envoie.... Aide.... Aller plus vite.


Orme allait exposer ses sentiments avec de nouveaux renforts d'expressions coruscantiennes quand, dans un ultime grésillement, l'appareil rendit l'âme, victime de l'humidité ambiante. Le Padawan soupira et glissa l'objet dans son pantalon — il s'était défait, pour les circonstances, de son habituel manteau blanc — avant de lever les yeux vers l'horizon. L'atmosphère exceptionnellement dégagée de Dxun était en effet en train de se charger au loin et une tempête approchait. Un peu d'aide ne serait pas de refus.

Pour éviter de perdre trop de temps et après s'être assuré que son chasseur demeurerait solidement arrimé au toit de la base en cas d'intempéries, le jeune Jedi descendit dans les profondeurs de la base. L'Ordre avait aménagé un éclairage faible, mais constant, pour faciliter les travaux des explorateurs et des archéologues, mais la lumière blafarde ne suffisait pas à ôter aux lieux fantomatiques leur atmosphère intimidante.

Avant de partir, Orme avait consulté la description approximative du parcours de l'archéologue, que lui avait remise les Archivistes. L'homme avait retracé son chemin à travers les ruines, indiqué les salles qu'il avait étudiées et noté les endroits où il lui semblait probable, pour une raison ou une autre, que l'holocron fût tombé. Ces informations permettaient au Padawan de se consacrer utilement sur une partie de la base — mais l'Archéologue avait passé une semaine entière dans ce dédale, quand il n'avait lui à sa disposition que quelques heures.
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-Entrez.

Sans levez le nez, je sentis l'acre odeur des vieilles archives papiers qui n'existaient plus que dans les réserves de la bibliothèque du temple. Un archiviste donc, un consulaire au moins.

-Que me vaut cette visite, monsieur ?

Ce disant, je n'avais toujours pas levé le nez de mon ouvrage. Chose qui surprit grandement l'envoyé des archives dans la mesure où cet ouvrage était de papiers, et que j'étais en train d'écrire ce dernier.
Oui, je n'aimais pas les bases numériques quant aux écrits. Non pas que je ne les trouves pas fiables et que je prenne pas le soin d'en faire un exemplaire pour chacune de mes pages, mais bon.. Je me disais que la hantise d'un virus ou d'une panne électrique était une justification suffisante pour conserver ces vieilleries nommées livres.


-Hum.. Chevalier Tianesli.. Le Conseil vous envoie vous joindre a une mission confiée a un Padawan. Ce dernier devait aller sur la Lune de Dxun, faire une recherche.. Il semblerait que des prédictions météorologiques fassent état d'une tempête a venir, dans les six heures.
Le Conseil veut donc que vous alliez l'aider a écourter cette mission au maximum.

-Très bien.. Je pars sur le champs alors, si le temps m'est compté..

-Vous devez assistez le padawan.. Hum.
.
Il consulta sa fiche. Moi j'avais posé mon calligraphe et avais commencé a m'habiller en conséquence.
-Aryssie. Oui, voilà, Orme Aryssie.

Je me figeais alors que j'enfilais ma cape..

-Aryssie.. Vraiment ?

-Oui. Bon, je vous laisse, Chevalier. Bonne chance.


Je le sentais mal a l'aise.. Ni bonjour, ni rien.. Vraiment, mon calme et ma froideur ne semblaient pas être propice au contact avec mes congénères.. Et la façon dont il sortit de mon alcôve, a reculons, en évitant de me regarder..
Enfin, je n'avais pas le temps de penser à cela. La mission allait être une course contre le temps.. Et je craignais que la mission qu'on nous avait confié, simple au début se transforme en improvisation totale dès lors qu'on approchera du délais des six heures.. Autant, donc, faire vite et bien et éviter des complications.

Je terminais d'enfiler ma robe et rabattais mon capuchon avant de fermer la porte derrière moi et de commencer a arpenter les couloirs du Temple vers les appareils de mission. Je pris soin de m'équiper de quelques denrése et artifices assez rudimentaires, le genre qui puissent fonctionner sur Dxun. Bref, je tenais a être paré a toute éventualité.
Une fois ma sacoche prête, je tirai de ma poche une montre a gousset.
Parfait, deux minutes depuis qu'on m'avait transmis l'ordre, d'ici un quart d'heure je devrais être sur Dxun.

Je pris donc place dans cet.. Engin. Je savais piloter, plutôt bien même, mais il fallait avouer que me retrouver dans une boite au milieux de l'espace ça n'avait rien de réconfortant. Non pas que ça me départisse de mon calme mais je trouvais toujours cela... Bref, j'étais systématiquement plus heureux d'atterrir que de décoller.
Durant le court labs de temps que dura mon vol, on me transmis le plan de recherche de cet archéologue qui avait..
Hein ? Perdu un holocron ?
Assez ingrat comme mission.. Mais enfin, j'avais a l'idée que le choix de CE padawan là n'était pas forcément anodin.. Et le fait qu'on m'ai choisis moi pour lui venir en renfort ne me semblait pas plus le fruit du hasard.
J'avais la désagréable impression d'être testé..
Je connaissais le nom d'Aryssie parce qu'on m'avait reproché, à tort et on ne donna d'ailleurs aucune suite, d'être responsable de certaine de ses déviances. Je dois dire que j'étais impatient de le rencontrer.

Tien, d'ailleurs, nous étions arrivé. Je sautais de mon cockpit et remontais à nouveau mon capuchon blanc en regardant autour de moi. D'après les détecteurs de mon appareil -et avant qu'ils ne rendent l'âme-, mon padawan s'était posé ici, et lui-même n'était pas très loin. En effet, je percevais sa présence.
Sondant les alentours, je pris conscience de l'étendue de la tâche.. Cet archéologue avait fouillé ces ruines pendant une semaine, et on nous donnait six heures pour arpenter ce labyrinthe et trouver, sous une boue permanente, un holocron de la taille de mon poignet.
Logique.

Enfin bon, ne prenons pas le temps d'être sarcastique.

Je sécurisais mon appareil aux côtés de celui de mon padawan avant de sauter avec légèreté du toit de la base pour me poser en douceur sur son rez-de-chaussée. Si je ne savais compter sur un détecteur, la Force savait m’orienter vers celui que je devais aider. Du reste, il suffisait d’être un minimum logique pour en déduire quel chemin prendre. Et comme tous les archéologues sont apparentés aux taupes, c’était bien sûr en profondeur qu’il fallait sonder.
Quel éclairage glauque..
Les mains croisées et mes pouces joints, au niveau de ma ceinture, dans mon habituel geste de méditation, je parcourais les couloirs sordides de cette ancienne base mandalorienne. Jugeant que mon co-équipier avait fait son œuvre ici avant moi, je ne passais que peu de temps à examiner moi-même ces salles. Je devais cependant passer plus ou moins derrière lui et le laisser prendre les initiatives, puisque dans le cadre d’une mission avec un apprenti, j’étais tenu d’établir un rapport de compétence.
Enfin mes grandes enjambées me conduisirent auprès de celui que je cherchais. Parfait. Je relevais mon capuchon, par civilité, et inclinais la tête, prononçant de cette voix la fois calme et douce qui trahissait si bien mon caractère.


-Orme Aryssie ? Chevalier Léonard Tianesli, envoyé à votre aide. Enchanté.

Je restais là, attendant une réponse et des instructions. Après tout, j’étais là en auxiliaire, même si cette dernière n’était pas de première importance, c’était bel et bien au padawan de mener cette mission. On m’avait envoyé lui faire gagner du temps, par œuvrer à sa place.
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S'il en avait eu besoin, ces ruines rappelaient à Orme l'une des raisons pour lesquelles il avait très tôt écarté la perspective d'une carrière dans les Archives ou l'Archéologie Jedi, pour embrasser la voie plus active des Chevaliers. Tout cela était d'un ennui morbide. Même s'il n'avait pas été prédisposé pour le maniement du sabre, il eût tout fait pour éviter d'avoir à passer son existence dans la poussière des galeries, à la recherche de quelques vagues inscriptions, de droïdes antiques depuis longtemps hors d'usage, de vieilles rations de survie, dans l'espoir de reconstituer le mode de vie de civilisations perdues.

Lui, il parcourait ces galeries d'un pas vif. Il n'imaginait même quel devrait être le fastidieux travail de l'archéologue qui les arpentait une à une, très lentement, à la recherche de la moindre trace. Une semaine. Cet homme avait passé une semaine sur Dxun, entre les murs de cette base abandonnée, à chercher des miettes de passé. Orme se demandait ce qui pouvait bien le tenir motiver, lui permettre de continuer à avancer.

Sans doute l'un de ces fantaisistes projets de colonisation. De temps à autre, quelqu'un sur Ondéron levait les yeux vers Dxun et songeait que, peut-être, on pourrait en faire quelque chose. Alors on allait étudier les ruines, on tentait de comprendre comment, jadis, cette lune-planète avait pu paraître assez hospitalière pour y établir des bases, des avant-postes, des villages peut-être. Ces recherches serviraient à coloniser Dxun ou, à défaut, une planète qui lui ressemblerait.

Eh bien, il ne faudrait pas compter sur Orme ! Il préférait très loin les buildings dantesques et les dédales pour beaucoup infernaux de Coruscant à cette atmosphère perpétuellement tropicale. Le seul mérite qu'il trouvait aux profondeurs de l'ancienne base mandalorienne était la fraîcheur relative qui y régnait et qui tranchait agréablement avec l'étouffante chaleur de la surface. Mais c'était vraiment le seul charme de l'endroit.

Le Padawan parcourait les salles et les couloirs depuis une bonne heure quand il perçut une présence dans la Force. Par acquis de conscience, il se concentra quelques secondes et, après s'être formé la quasi-certitude qu'il devait s'agir du Chevalier qu'on lui avait envoyé pour l'assister (et heureusement !), il se remit en route, jugeant que son aîné ne tarderait pas à le retrouver. Il devait avoir comme lui le plan du parcours et, même si la base était relativement étendue, il était tout de même difficile de se perdre.

Il ne fut pas détrompé : un quart d'heure plus tard, la présence de Léonard se fit sentir, bientôt habillée de la voix de l'homme. Orme se retourna vers son interlocuteur et lui adressa un signe de tête. Il le connaissait, un tout petit peu, de nom, de réputation. En de rares occasions, son ancien Maître l'avait comparé à lui, comme cela, en passant, et Orme n'avait jamais réellement cherché à en savoir plus.

— Cool.

Bon, évidemment, l'atmosphère de Dxun n'avait en rien amélioré le sens de la diplomatie et du protocole du jeune Padawan. Sans perdre une seconde, Orme tira un holoprojecteur miniature d'une des poches de son pantalon et afficha entre eux un plan de la base, sur laquelle le parcours de l'archéologue était représenté.

— Comme vous le savez sans doute, ça, ce sont tous les endroits où il est passé. Les droïdes archivistes ont calculé qu'il faudrait une dizaine d'heures seul, donc cinq à deux, pour tout couvrir. Les entrées nord et est de la base, à l'opposée de notre point d'arrivée, mais vers lesquelles nous nous dirigeons, se sont effondrées il y a environ trois mois et ont laissé deux brèches assez larges pour laisser passer des prédateurs locaux.

Cette considération n'avait pas l'air de beaucoup l'inquiéter. Bien sûr, l'exiguïté des lieux se prêtait al à son style de combat habituel, mais il savait s'adapter et, de toute façon, dans cet environnement de métal, les bêtes sauvages seraient encore moins à leur aise que les deux Jedis. Orme s'interrompit une seconde pour sortir un autre appareil de sa poche, une sorte de petit stylet.

— J'ai emprunté ça aux Archivistes. C'est ce dont ils se servent pour repérer un holocron dans la bibliothèque. Cet appareil envoie un signal à l'holocron dont on a entré le code et active une balise lumineuse et sonore. Même si le stylet tombe en panne, l'holocron continuera à émettre. Du côté de l'holocron, le mécanisme est assez simple pour n'être pas endommagé par l'humidité. Théoriquement, le stylet a pu couvrir toute la base et l'holocron est activé : on devrait, en s'approchant de lui, entendre un faible signal sonore et repérer une lumière rouge, clignotante.

Le Padawan rempocha le stylet ainsi que l'holoprojecteur miniature.

— Bien sûr, la balise de l'holocron est conçue pour servir cinq ou six minutes d'affilée, le temps de retrouver le disque en bibliothèque. Elle reste allumée tant qu'on ne l'a pas désactivée et sa batterie, prévue pour durer des dizaines d'années dans son usage normal, devrait tenir au moins une semaine comme ça — théoriquement. Il est possible que l'utilisation continue réduise la durée de vie de la balise.

Tout de même, les choses ne s'annonçaient pas si catastrophiques. Orme s'arrêta à nouveau puis, semblant se rendre compte qu'il s'était peut-être fait un peu trop directif pour un Padawan et que l'un de ses impératifs, ces derniers temps, était malgré tout de se faire bien voir, il reprit plus doucement :

— Je crois que nous devrions nous séparer pour couvrir les couloirs parallèles, qui corresponde au voyage aller et au voyage retour de l'archéologue. Nous pourrions remonter dans la même direction et nous retrouve toutes les heures. Nous serons de toute façon à quelques mètres l'un de l'autre, à portée de cri, et pourrons à tout moment percer les cloisons métalliques, si un problème survenait.

Puis, avec un soupçon de réticence :

— Mais c'est bien sûr vous qui décidez, Chevalier.

De toute façon, Orme était presque partant pour dire oui à toi : plus vite on retrouverait l'holocron, plus vite il rejoindrait le Temple.
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J'écoutais le padawan me faire la démonstration de son plan. C'était remarquable. Une préparation adéquat, une analyse rapide de la situation et une utilisation logique et efficace des ressources dont il disposait.
De plus, il prit même le soin de me demander mon avis, n'oubliant pas quelle était sa place et quelle était la mienne.
Je ne savais pas exactement ce qu'on lui avait reproché dans le passé, mais aujourd'hui je voyais bien que ce padawan là était proche d'être capable de passer les épreuves.
Oh, je voyais bien quelques défauts, mais ce n'était rien qui ne puisse être corrigé en peu de temps.

Toujours était-il que je n'avais rien a redire a son plan, qui garantissait un travail efficace et une sécurité acceptable.
Aussi je hochais la tête, le complimentant sans pour autant me départir de ma monotonie :


-C'est parfait, Padawan Aryssie. Je n'ai rien a redire à votre plan, il me semble efficace et sur. Cependant, il faut que nous gardions a l'esprit que l'estimation d'un droide est une chose, une recherche sur le terrain, une autre.
A moins de traîner a coté d'un cadavre sanguinolent dans cette base, je doute que nous rencontrions des prédateurs sérieux.. Cependant, il est impératif que nous soyons a l'abris lorsque la tempête sera là.


Je tirais ma montre a gousset de ma poche et la consultais, avant de la ranger et de soupirer :

-Gardez un oeil sur le ciel également, une prévision météorologique se suit en direct pour une étude précise. Nous avons eut une estimation, et cette dernière doit être prise en tant que tel. Fiez-vous avant tout a votre jugement, notre timing peut être bien plus serré que prévu. Raison de plus pour ne plus nous attarder par ici. Padawan..

J'inclinais a nouveau la tête et rebroussais chemin, prenant la première boucle par la fin, laissant le début a mon collègue.
Alors que je sondais les sols, j'en profitais poser poser ma main contre la paroi. Il faudrait tout de même entre trois et cinq secondes pour percer ça au sabre..

Enfin.. Concentrons-nous sur la tâche. Avec de la chance, cet archéologue avait perdu son holocron au début de son parcours.. Hypothèse qui me semblait -hélas- peu probable dans la mesure ou il y avait des chances qu'il ait eu besoin de le consulter durant ses recherches.. Et il se serait rendu compte de la disparition avant d'être rentré. Je commençais a avoir un mauvais pressentiment, comme si nous allions devoir terminer notre tâche dans l'urgence.
Cependant, aussi pressée que je sentais cette tâche devenir, je ne pouvais pas me me permettre d'être négligeant. Passer a coté de l'holocron eut été catastrophique.

Marchant en long en large et en travers dans ces couloirs, je n'avait pour seul bruit que celui de mes pas sur ce sol inégal, celui des gouttes d'eau qui tombaient du plafond, alimentant ça et la des petites flaques et l'echos des activités d'Orme dans le couloir adjacent. Bref, rien de bien joyeux.
Et puis cette lumière jaunâtre.. Je trouvais que cet endroit avait quelque chose de.. Malsain. Mais bon, s'il était étudié en permanence et qu'on projetais d'y établir a nouveau des colonies, c'était que mes sens de Jedi devaient être un peu trop sur le qui-vive. Mais je n'étais pas contre le fait d’abréger cette mission.
Je n'aimais pas sortir du Temple.. Et quant on m'envoie un mission, c'est sur une planète humide, boueuse, et louche.. Je doutais que cela me conne plus d'entrain a l'avenir..

Une fois arrivé au bout du couloir, quelques minutes plus tard, je tirais mon sabre laser et inscrivais calmement une crois sur ce dernier, signalant qu'il avait été examiné. Aucun holocron ici, j'en étais certain. Je rangeais mon sabre.



Attendant Orme -qui ne tarderait sensiblement pas a arriver au vue du son de ses pas, je regardais la nouvelle paire de couloirs... Et grimaçais.
L'humidité avait sensiblement infiltré les conduits de cette section. Cela signifiait qu'il y avait cinq bon centimètre d'eau a terre, au niveau des couloirs, et que les lumières avaient toutes disjoncté. On distinguai avec peine l'autre bout du couloir. Mais entre les deux, pas moyen de savoir a quoi s'attendre.

Je soupirais profondément à nouveau. Si jamais on retrouvait cet holocron, et que ce dernier était devenu illisible ou endommagé, je veillerai personnellement a ce que cet archéologue fasse les démarches nécessaire lui-même afin que le Temple récupère un holocron équivalent.



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Le moins que l'on pût dire, c'était que son compagnon d'infortune n'était pas exactement un bout en train. Orme était certes réputé pour son sérieux en mission et le laconisme parfois un peu réfrigérant de ses remarques, mais il était très, très loin de l'impassibilité peu engageante de Léonard. Cela dit, dans la mesure où ils ne se parleraient de toute façon pas, puisqu'ils passeraient le plus clair de leur temps séparés, le Padawan ne voyait pas de sérieux désavantages à avoir avec lui un Chevalier peu disposé à la gaudriole.

Il écouta sagement les recommandations de l'homme. Rabat-joie. Entre son hypothèse que les calculs du droïde n'était pas réaliste et sa supposition que la tempête arriverait plus vite que prévu, il ne semblait pas particulièrement mettre un point d'honneur à leur passer un peu de baume au coeur. Soit. Mieux valait être réaliste que de se faire des illusions. Cela leur éviterait certainement de se morfondre quand ils se retrouveraient bloqués pour la nuit sur Dxun, à cause d'un orage un peu plus rapide que prévu.

Orme hocha la tête, suivit le Chevalier des yeux jusqu'à l'embranchement et reprit sa marche dans sa section du couloir, les yeux rivés au sol, l'oreille aux aguets. Il marchait à pas lents et déployait la légèreté qu'il tenait de son entraînement intensif à l'Ataru pour marcher le plus silencieusement possible, afin de ne pas risquer de manquer le son, peut-être étouffé, de l'holocron. La progression, sans être poussive, n'était pas rapide et la concentration permanente un peu éprouvante.

Rien dans cette première partie. Plus par pessimisme que par réelle analyse, le jeune homme en était de toute façon arrivé aux mêmes conclusions que son aîné : l'holocron se trouvait très certainement tout au bout du parcours, par une espèce de sadisme du destin. Orme sortit son sabre laser, l'alluma et inscrit d'un geste précis un petit signe sur le paroi métallique, avant de rétracter la lame et de ranger son arme.

Il ne tarda pas à rejoindre le Chevalier à l'intersection et il leur suffit d'échanger un regard, puis un soupir, pour comprendre qu'ils n'étaient pas au bout de leur peine. Orme suivit le regard de Léonard vers les nouvelles coursives qui s'étendaient devant eux. Pourquoi diable les archéologues n'exploraient-ils jamais les niveaux supérieurs des bases, là où il y avait des baies vitrées, les quartiers des officiers et non point des piscines improvisées par les caprices de l'atmosphère ?

— Normalement, l'holocron devrait continuer à émettre sous l'eau. Enfin, au moins la lumière.

Le Padawan n'avait l'air qu'à moitié convaincu par ce qu'il disait. Et ils ne pouvaient pas se risquer à ouvrir une brèche dans le sol avec leurs sabres pour faire s'écouler l'eau par les souterrains : le courant pourrait bien fort entraîner le disque avec lui. Après un nouveau soupir, Orme dégaina son sabre et activa la lame dorée, pour offrir un peu de lumière dans son exploration.

Il n'y avait pas besoin de beaucoup de perspicacité ni de connaissance des sabres pour se rendre compte que l'on était là très loin du sabre standard des Padawans. Le manche recourbé donnait à la lame une inclinaison légère mais atypique, un avantage certes indubitable mais qui exigeait une solide maîtrise technique. De plus, l'arme dans son ensemble avait l'air à moitié plus légère qu'un sabre traditionnel.

Mais ce n'était pas l'heure de parler boutique et, déjà, le Padawan s'enfonçait dans sa partie du couloir, tenant sa lame juste au-dessus de l'eau et observant le fond. Il plissait les yeux et essayait de se concentrer un peu sur la Force, pour favoriser ses sens. C'était un exercice auquel il s'astreignait depuis quelque temps, dont les résultats, pour l'heure, étaient évidemment plus que fluctuants. Mais mieux valait mettre toutes les chances de son côté.

L'eau ralentissait moins la progression à proprement parler que les recherches. Plus d'une fois, le Padawan fut contraint de s'arrêter pour faire émerger, par télékinésie, un petit objet du fond de l'eau, avant de se rendre compte que ce n'était qu'un morceau de caillou. Il préférait cependant prendre toutes les précautions. De temps à autre, des craquements sinistres lui soufflaient que les passerelles étaient mises à rude épreuve par l'eau.

Près d'une heure plus tard, Orme émergea à l'autre intersection, après avoir marqué le mur et éteint son sabre. A partir de là, les passerelles remontaient et commençaient, au niveau supérieur, une succession de grandes salles, anciens stocks d'armes et de nature, aux inscriptions, paraissait-il, remarquables. La distance à parcourir serait plus courte, mais la surface à couvrir plus grande. L'eau cependant ne serait plus un problème. Bien sûr, en contrepartie, qui disait grande salle disait tanière.

Cette fois-ci, ce fut au tour d'Orme d'attendre le Chevalier. Rien de plus normal : de son côté, la passerelle faisait un petit coude, pour contourner un pilier de soutien. Avec un peu de chance, il aurait trouvé l'holocron.
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Bon point, une lumière se repérait plus facilement sous l'eau, dans la mesure ou l'éclat se répercuterait plus a la surface. Et si l'holocron se trouvait dans le couloir, la moindre lumière le rendrait aisément perceptible grâce a l’obscurité ambiante.

Aussi, je partis dans mon couloir d'un pas relativement motivé, sachant en conscience que même si ce serait désagréable de chercher la-bas, au moins ça ne serait pas compliqué.

Allons, donc, mettre le nez dans le noir et l'humide.. Je vérifiais que mon capuchon couvrait toujours l'intégralité de ma tête, et m'engageais dans le sombre couloir. Et plutôt que de crapahuter en enfonçant mes bottes dans la boue qui tapissait le fond de mon périmètre, je décidais d'utiliser un peu la Force et mon sens de l’équilibre..
Après avoir fermé les yeux, cherchant ma concentration, un court instant, je dégageais un pied -puis l'autre- de cette glaise.. Et plutôt que de les reposer dessus, je me mis a marcher sur l'eau

Là, la progression était aisée. Ayant déployé mon sabre, un doux halos vert m'éclairait les murs et sondait l’épaisseur aqueuse. C'était relativement aisé de fouiller ce couloir, quoique ce fut long. Dès que percevais un objet que je n'arrivais pas a discerner correctement, j'usais de la Force pour racler le fond..
Diantre, tout ce qu'on pouvait trouver la dessous.. Des cailloux, des restes de blaster inutilisables, des pièces détachées, des os.. Un vrai dépotoir que le temps avait rendu finement poétique..
J'arrivais au bout de couloir, heureux de voir ma peine se terminer lorsque.. Un angle ?

Je me retournais, sur le qui-vive, mon sabre en garde basse de défense. Je n'aurai pu l'expliquer, mais quelque chose clochait. Une intuition, un sentiment de danger.. Une anomalie quelque part..
Je scrutais par la Force les environs.. Rien.. Et pourtant..
Je cherchais dans mes souvenirs.. Ah ! Ca y est !

J'avais vu, avant de m'engager dans ce couloir, la lumière jaune de l'extrémité.. Or, dans la mesure ou il y avait un coude.. C'était.. Impossible.. Il y avait une autre source de lumière a ce moment là.. Mais laquelle ?
Un esprit trop vif sauterait a des conclusions hâtives : les prédateurs ont souvent les yeux jaunes..

Mais une chose était sure, quoi que ce fut, c'était parti.. Aussi je terminai mes recherches et finis, pas franchement surpris, par me rendre compte qu'il n'y avait rien dans l'autre section du couloir.. Quant aux bruits, si je n'entendais rien d'autre que les gouttes tombantes, c'était qu'Orme n'avait pas eu le moindre soucis.
J'émergeais du couloir, sabre a la main, et marquais ce dernier d'une croix.

L'expression de mon visage avait singulièrement changé. Mon air impassible avait laissé la place a un air sévère, méfiant. Je ne savais dire si ce que j'avais vu était réel ou pas, et pourtant j'avais la conviction que quelqu'un, ou quelque chose, m'avait épié.. Non pas que je me mette a paniquer, mais a prendre mon histoire a la légère, nous pouvions nous faire surprendre..
Fort heureusement, j'avais vu le sabre de mon padawan, et avait, par sa forme, la certitude qu'il était un épéiste certifié, et qu'il saurait se défendre seul, pas besoin, donc, de cesser de se séparer.
Du reste, je ne voulais pas le tendre pour rien, aussi, je gardais pour moi mon impression.

Sauf que.. Suivant son regard, je tombais sur le dépôt, vaste salle aux contours incertains.
Je retirais mon capuchon et ne pris pas le soin de réduire mon sabre.
Je me contentais de lâcher, platement :


-Nous ne sommes pas seuls, Padawan.

Tant pis pour le doute. Il existait ici des créatures trop dangereuses pour qu'on se permette de négliger ne serait-ce qu'une intuition. Et puis quelle coïncidence.. J'ai l'impression d'être épié, et ce juste avant d'arriver dans le plus parfait endroit qui soit pour construire une niche..
Hélas, nous devions fouiller cet endroit vaille que vaille..

Je tirais ma montre. Deux heures déjà.


-Je vais de ce coté là. Soyez prudent.

Suivant sa logique, il fallait que chacun de nous longue un mur de la salle depuis la porte d'entrée pour que nous finissions par nous rejoindre a la porte opposée. Ainsi on couvrirait toute la salle en un seul allé.. Cela marcherait tant que leurs salles n'auront qu'une porte.. Mais je rechignais a le laisser seul maintenant que j'étais alerte..
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La chance ne leur sourirait pas ce jour-là, manifestement : le Chevalier n'avait pas trouvé l'holocron. Orme essayait de ne pas se laisser envahir par le découragement, ni par le ressentiment. Bien sûr, il ne cessait de se demander comment diable il était possible qu'un archéologue consciencieux, expérimenté sans doute, eût pu égarer un artefact qui, sans être absolument irremplaçable, n'en demeurait pas moins important et précieux.

Ils avaient passé trois heures déjà dans cette base — enfin, deux heures pour Léonard et trois pour lui — et la tempête approchait. Bien sûr, ils étaient encore dans les temps : cinq salles à explorer en un peu moins de trois heures, c'était tout à fait possible. Il fallait simplement espérer que des vents plus forts ne se levassent pas, là-bas, à l'est, pour pousser la tempête plus rapidement vers eux et mettre en péril la perspective d'une évacuation dans les temps. Les tempêtes sur Dxun étaient fréquentes, mais éphémères : c'était déjà une consolation.

Et des consolations, il en fallait : l'avertissement du Chevalier n'était pas fait pour relever les coeurs. Instinctivement, Orme fouilla du regard la salle obscur et se concentra dans la Force, pour tenter de percevoir une présence. Il n'était pas très sûr des résultats. Concentré sur l'holocron, fatigué, il peinait à faire en lui le calme suffisant pour détecter correctement les éventuelles formes de vie qui se terraient dans l'ombre.

Renonçant à en savoir plus de cette manière, l'adolescent se contenta de sortir à nouveau son sabre laser et d'activer la lame. Le Padawan hocha la tête à l'indication du Chevalier et se mit à longer l'autre côté de la salle, contraint de revenir régulièrement sur ses pas pour parcourir la largeur dans le sens inverse, afin d'observer, à la lueur de son sabre, les parties du sol que l'éclairage fixé au mur ne permettait pas de distinguer. Le travail était toutefois bien moins fastidieux que dans les coursives.

Au bout d'un quart d'heure d'investigation, Orme aperçut une forme caractéristique au sol. Une forme qui clignotait. Et qui émettait un petit bruit continu. L'adolescent courut vers l'objet et, avec un soupir de soulagement, fourra l'holocron dans une poche avec une fermeture éclair. Bien rangé, bien gardé. Il n'allait plus s'échapper, celui-ci. Se redressant, le Padawan chercha à apercevoir son compagnon dans l'obscurité. Rien, mais il entendait les pas distants de Léonard.

Par acquis de conscience, Orme tapota sur son comlink. L'engin ne fonctionnait toujours pas. Retour, donc, aux bonnes vieilles méthodes. Il lança à travers la salle :

— J'ai trouvé l'holocron.

Juste derrière lui, un grognement répondit. Le jeune homme avala péniblement sa salive et fit volte face.

— Ah. Euh... J'ai trouvé un Boma aussi.

La bête émergeait lentement de l'obscurité : ses yeux jaunes luisaient en reflétant la lumière du sabre laser et Orme ne pouvait guère distinguer que les débuts de son corps, une solide charpente reptilienne, dont le vert écailleux était presque entièrement recouvert de boue. L'animal lui sembla plus osseux que les représentations qu'il en avait vues : probablement était-il prisonnier de la base depuis quelque temps et peinait-il à trouver sa nourriture.

Il n'en demeurait pas moins un assez féroce prédateur et ce spécimen était de bonne taille. Un sabre laser pourrait avoir raison de lui sans doute, mais ce ne sera pas une partie de plaisir. Or, si la salle se prêtait fort bien au style de combat habituel d'Orme, l'obscurité, elle, constituait un sérieux désavantage.

La bête hésitait à charger. Le Padawan n'avait pas l'aspect de ses proies habituelles. Le jeune homme profita de cette seconde de battement pour fermer les yeux et se concentrer sur cette présence. Il ne servait à rien de regarder : il verrait moins que ce qu'il pouvait sentir par la Force. Se battre les yeux fermés exigeait une certaine dose de foi, mais c'était sa meilleure chance de survie. Alors, quand il sentit l'animal se mettre en branle, le Padawan garda les paupières closes et bondit derrière la bête.

Il espérait tout de même que Léonard viendrait lui prêter main forte : ils ne seraient pas trop de dos pour venir à bout de ce monstre. Cependant, en se concentrant sur le Boma, Orme négligeait de prêter attention à un détail fort important : le sol de la salle, après une longue existence dans l'humidité, menaçait de s'effondrer à chaque instant, et ce n'était certes pas les charges éléphantesques de son adversaire qui le ménageraient.
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Bien conscient de mes avertissements, Orme partit de son coté. Moi, je poursuivais du miens, toujours alerte.
Malgré ma tension, je ne pu me retenir de penser, avec un sarcasme certain, que cette mission était d'un palpitant..
Non pas que je fus adepte des émotions fortes, mais traîner ici depuis deux heures et demi pour trouver un holocron perdu.. Et risquer de se faire débusquer par je ne sais quoi pour ce type d'objet.. Non, il y avait vraiment une dimension presque caricaturale à notre tâche..
Mais je mettrais tout de même un point d'honneur a la compléter..

Aussi je continuais a explorer les abysses noires de cette salle, a la recherche d'une forme précise qui, si elle finissait par apparaître, serait presque providentielle.
Mais cette recherche passa très vite au second plan..
En effet, j'avais éteint mon sabre, plus tendu que jamais.
Je ne pouvais dire avec certitude que je l'avais entendu, mais je le sentais. Il était là, quelque par dans la salle, niché dans l'obscurité. Et avec un bâton lumineux dans la main, j'étais plus qu'une cible.
Les créatures de Dxun avaient le malheur d'être sensible a la Force, par l'histoire Sith qu'on connaissait à cette planète. Et si elles n'en avait pas le moindre contrôle, j'avais un mal fou à ressentir une présence lorsque, d'habitude, cela ne me posait aucun soucis.
J'avais l'impression de pister une ombre, une puce qui sautait de cachette en cachette.. Et qui n'attendait qu'une imprudence pour me retourner et profiter de ma surprise.
Aussi, plutôt que d'être nu et a découvert, je pris sur moi de masquer ma présence et de me nicher dans un coin de la salle, là ou l'on ne saurait me prendre par un angle mort.

Bien sur, j'avais conscience qu'en faisant cela, je mettais Orme en danger. Mais d'une part, je savais le Padawan suffisamment habile pour tenir une ou deux minutes sans aides, d'autre part, à ne pas le faire, l'un de nous saurait se retrouver bêtement mort sans même que l'autre ne le sache..

Aussi, lorsqu'Orme déclara, victorieux, qu'il avait achevé la mission, je ne bougeais pas. Je sentis la bête au moment même ou elle se déclara a lui. Bondissant de mon angle, j'atterris sur la droite de l'animal, qui semblait ne pas se soucier de moi encore. Orme venait de réussir son esquive, et le Boma, bien que conscient de moi, mettait sensiblement un point d'honneur à réitérer une charge. A peine s'était-il retourné qu'il fonçait a nouveau vers le padawan; gueule ouverte.

Je tendis une main vers le haut, concentré. Je devais trouver cet équilibre a une vitesse prodigieuse, exploit que je me mis en devoirs de faire. En échos à ma sollicitation, la Force souleva une caisse de matériel entreposée en hauteur.
Je sentais cet objet comme entouré, dominé par ma volonté, tout comme je percevais, a présent, parfaitement mon adversaire. Aussi, ni une, ni deux, le projectile décrivit un arc de cercle parfait avant de s'écraser sur la queue de ce dernier, au moment ou il avait bondit.

Le Boma s'étala donc à plein ventre, mais se remit bien vite. Ces sales bêtes étaient connues pour leur endurance. Celui-la, malgré une sensible période de privation, ne faisait pas exception.
Fort heureusement, la caisse lancée semblait contenir une objet de métal assez imposant. Une bobine inerte ou quelque chose du genre qui, en plus d'avoir broyé quelques os de sa queue, était surtout en train de bloquer notre adversaire.

Cela aurait pu être une situation satisfaisante si les défenses, redoutables, de ce dernier n'était pas a elles seules un danger suffisant et si, surtout, en cherchant a se dégager, l'animal n'était pas en train de fissurer le sol.

Je tirais mon sabre, déterminé. Je n'avais pas envie de tuer une bête qui ne faisait que suivre son instinct de prédateur. Mais à tarder ici, nous allions finir sous les décombres.. Et si nous partions maintenant, nous risquions que ce Boma survive à la chute et nous poursuive, reprenant l'avantage létal de la surprise. Hors de question.

Le laser attira l'attention de l'animal, qui consentit enfin a me considérer comme un danger. Bloqué et désormais acculé, le Boma s'agitait plus que jamais, accélérant la décomposition du sol. D'ici une ou deux minutes, il fallait être prêts a sauter..
La tactique, à mon gout, était simple. Vu le type d'adversaire et le fait que nous étions deux, il fallait engager le combat sur les deux flancs et que l'un d'entre nous occupe de façon sure la tête de l'animal, avec ce qu'elle comptait de croc et de griffes pour que l'autre puisse avoir libre accès à une "gorge" vulnérable. En espérant qu'un coup de sabre bien placé suffise.

Je sautais sur le coté, prenant place sur le flanc droit de l'animal et esquivais du même coup une griffe qui m'aurait volontiers coupé en deux au niveau du ventre. Reconnaissant sans complexe la supériorité que pouvait avoir le padawan dans l'art du sabre, je gardais ma posture défensive, attendant qu'il donne le ton pour m'accorder à son sabre. Sur l'heure, j'avais l'impression que rien ne bougeait, que tout était figé dans un instant d'étude avant un assaut.. Comme si tout allait se jouer en une passe.
...
Rectification, la fissure du sol continuait de bouger, elle, et ne tarderait pas joindre le mur, déséquilibrant alors tout le niveau.
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Contrairement à sa réputation, Orme n'appréciait pas particulièrement d'avoir à se servir de son sabre laser. Cela impliquait toujours que la mission venait de prendre un tournant imprévu et que les choses s'étaient compliquées. Or, même si cette recherche d'un holocron n'était pas l'activité la plus palpitante qu'il eût connue au sein de l'Ordre Jedi, le Padawan se fût volontiers passé d'un combat à l'aveugle contre un prédateur local.

D'ailleurs, le jeune homme partageait les sentiments de Léonard sur la question : tuer un animal qui ne faisait que réagir à son environnement, de sa manière la plus habituelle, n'était pas une tâche très agréable. Mais dans la mesure où ils ne se tireraient pas de cette salle sans s'être défaits de leur ennemi, la situation ne leur laissait pas d'autre choix : c'était eux ou cette créature relativement innocente et néanmoins féroce.

Les yeux toujours fermés, Orme atterrit sur le sol après avoir bondi par dessus l'animal. Tenant, comme il en avait parfois l'habitude, son sabre par la prise inversée de la forme Shien, plus favorable aux acrobaties, Orme s’apprêtait à esquiver par le côté l'animal qui allait entamer une nouvelle charge, pour lui infliger une blessure sur le flanc, contre un fracas fit retentir son écho dans la salle vide.

Le Padawan résista à la tentation d'ouvrir les yeux pour voir ce qui se passait. Il savait pertinemment qu'il devait se concentrer sur la Force et qu'il ne saurait y avoir de demi-mesure : soit il ouvrait les yeux et demeurait presque aveugle dans l'obscurité, soit il se concentrait sur la Force et ne percevait que des fragments du réel, mais des fragments tout de même, et nets surtout. L'exercice était déstabilisant, mais absolument nécessaire.

Plutôt que de suivre son premier instinct, il se concentra donc sur la présence du Chevalier Jedi, pour être en mesure de se coordonner intuitivement à ses actions. Se comprendre sans se parler, dans les combats, grâce à la Force, était probablement l'une des premières choses que chaque Maître enseignait à son Padawan et l'une des conditions les plus primordiales de leur survie respective. Cela, au moins, ce n'était pas compliqué.

Orme fut certes un peu surpris en sentant que Léonard lui laissait mener la danse. Sans doute son Maître précédent, avant son décès, l'avait-elle souvent fait, mais la Consulaire avait eu à de nombreuses reprises l'occasion de s'assurer que cette confiance n'était mal placée. Léonard le connaissait à peine et cela pouvait sembler un pari risqué. Mais Orme ne comptait certes pas le décevoir.

Puisqu'une nouvelle manoeuvre d'esquive n'était pas nécessaire, le Padawan abandonna la prise inversée. En forgeant ce sabre, il avait veillé à faciliter ces retournements atypiques. Sa précédente arme, plus traditionnelle, s'était souvent révélée encombrante pour son style de combat et il avait donc opté pour une version ultra-légère, plus fragile, moins puissante, mais bien plus adapté à ces tours de passe-passe.

Les choses sérieuses commençaient. Occuper la tête et les crocs. Facile. Il suffisait de laisser à Léonard un boulevard vers la gorge. Orme prit une profonde inspiration, étendit le bras à son côté et se mit à charger l'animal qui, habitué à être dans la situation inverse, fut un instant décontenancé — surprise éphémère : la lueur du sabre était un objet suffisamment intéressant pour le faire sortir de son hébétude et entamer à son tour une charge.

Au dernier moment, Orme se jeta sur sa droite dans une brève roulade dont il ne tarda pas à se relever pour entailler, d'un revers de bras, la joue de l'animal. Son rôle était relativement simple : il devait rester près de la bête, à hauteur de sa tête, sur le côté, pour la forcer à concentrer son attention sur lui et ne pas l'inciter à se lancer dans de nouvelles charges, qui compliqueraient inévitablement la tâche de Léonard.

Dans ces circonstances, le sabre d'Orme faisait surtout de la figuration : l'adolescent le gardait allumé beaucoup plus pour captiver l'animal que pour lui infliger de réelles blessures, que leur situation respective rendait presque impossible. Les entailles du Padawan étaient plutôt destinées à attiser la colère du prédateur à son endroit qu'à entamer son énergie vitale. Le tout était toujours de sauter au bout moment — mais pas trop loin.

Et pendant ce temps, la fissure courait, courait...
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Orme comprit assez vite la technique qu'il convenait d'établir. Cependant, il la pratiqua assez mal.
Dès lors qu'il sembla que c'était a moi de porter le coup fatal, lui-même cessa de frapper pour tuer, cherchant à énerver le Boma par son sabre.
Sauf qu'un animal fonctionnait par instinct. Et les Bomas étaient loin, qui plus est, d'être idiots.

Confiant en mon coéquipier dans une premier temps, j'avais profité d'une passe pour franchir la limite du périmètre du prédateur afin de lui porter ce fameux coup décisif.
Sauf que le concerné ne fut pas dupe. Il était certes acculé, agité, énervé, mais il comprit cependant qu'il pouvait sans soucis laisser le padawan lui porter une estafilade pour venir s'occuper définitivement de l'impudent qui l'avait approché de trop prêts et qui, qui plus est, était plus a même de lui faire un vrai mal.

Aussi il tourna vivement la tête, cherchant à haper mon bras, lequel se serait simplement et purement démembré s'il avait réussi.
Par chance, j'avais une rapidité d'esprit remarquable et des réflexes qui l'étaient tout autant. Aussi compris-je bien vite que j'allais me faire contrer, et je réagis presque instantanément. Cependant mon adversaire ne figurait pas au sommet d'une chaîne alimentaire pour rien, et malgré tout, il referma ses croc sur ma chance, qu'il déchira allègrement.

Je fis donc un bond en arrière, agacé. La fissure avançait, nous n'avions plus le temps. Il fallait que je règle ça autrement. L'idée me vint, simple et pourtant a peine compliquée a réaliser..
Le Boma profita de mon recul pour aller se venger du Padawan qui avait profité du fait qu'il s'en soit pris a moi. Ce faisant, la bête se balançait d'un pied à l'autre pour bondir ou se rétracter, et surtout, frapper de coté.

Je profitais de cela. D'un geste vif, j'illustrais ma volonté tendue qui visait a soulever un peu plus la patte non porteuse de l'animal. C'était extrêmement dur, car ce dernier, en plus de son poids, opposait une résistance a la Force. Mais dans un domaine ou la Volonté et la Maîtrise de la Force priment, je craignais peu de gens.
Dès que j'arrivai à mes fins, je contemplais ce à quoi j'avais droit : puisqu'il était dirigé contre Orme, en mettant sa patte en équilibre, j'avais une prise sur son abdomen.
Avant qu'il ne réagisse, je fermais les yeux, cherchant a me faire instrument de la Force sur laquelle je ne souhaitais avoir que le contrôle du but.

J'étais comme.. Traversé par un flux d’énergie transcendantal. La conscience de la Force.. En moi. Comme un ressort, j'ouvris les yeux en même temps que je détendai un bras. Une prodigieuse vague de Force réussit a faire basculer le Boma grâce au déséquilibre que j'avais provoqué en levant sa patte. Lentement mais surement, il passa à la verticale avant de s'échouer sur le dos. Sans attendre, je saurais sur son ventre, attentifs aux pattes qui remuaient frénétiquement en dangereusement et d'un geste sans appel, je l'éventrais. Je préférais ne pas regarder l'angle improbable que faisait a présent la queue de l'animal.. Lorsqu'on est coincé et forcé de faire un tour sur soi-même.. Les os ne suivent pas.


Mien de rien, envoyer cette bestiole sur le dos, question mental, c'était pas rien. Et j'aurais bien pris le temps de me reposer cinq minutes.
Sauf que, alors que je m'épongeais le front, un bout de plafond vint délicatement s'écraser a coté de moi, me rappelant a l'urgence du moment.
Les extrémité de la pièces commençaient a se fissurer de façon latérale, et des pans entiers du sols se détachaient. De plus, la fissure ayant atteint le mur, c'était toute la partie supérieur du bâtiment qui était fragilisée et ne tarderait pas a s'écrouler.
Allez, une ruine mandalorienne en moins pour un holocron retrouvé. La communauté d'archéologue allait nous détester.


-Allez, on file !

Sans plus attendre je pris le chemin inverse, cherchant a rejoindre les niveaux inférieurs qui, plus proches du sol, étaient d'une relative sûreté. Mais même si je bondissais comme une vraie puce, jouant de mon agilité pour déjouer les divers précipices qui parsemaient notre chemin jusqu’à la porte, je refusais de laisser le padawan en arrière.
Mais je pris cependant le temps de vérifier un truc :


-L'holocron, vous l'avez toujours ?

Voilà, avec le Boma mort, et même sous décombres, l'odeur de sa chair brûlée par le sabre et de son sang allait sans aucun doute rameuter pas mal d'autre bestioles affamées. Donc sortir de la salle était certes une urgence, mais maintenant, l’objectif c'était de quitter Dxun.
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Léonard ne comprenait pas la raison pour laquelle Orme s'obstinait à ne pas porter de coup décisif à l'animal. De son côté, Orme ne comprenait pas la raison pour laquelle Léonard ne portait toujours pas le coup fatal à l'animal. Bref, la symbiose entre le Chevalier et le Padawan étaient loin d'être aussi efficace qu'ils avaient pu l'espérer et, s'ils s'accordaient intuitivement sur la stratégie d'ensemble, chacun avait une idée bien précise sur la manière dont les choses étaient censées se dérouler.

Mais c'était une chose pour un Maître et un Padawan qui se connaissaient depuis des années de combattre de concert, c'en était une autre pour deux Jedis qui venaient à peine de se rencontrer d'affronter, avec des compétences fort différentes, un ennemi presque inconnu, dans une épaisse obscurité. Toutes ces difficultés bien pesées, les deux combattants ne se sortaient pas trop mal de cette curieuse rencontre.

Bien sûr, Orme, qui avait toujours tendance à supposer que tout le monde était né avec un sabre laser dans la main, ne comprenait absolument pas ce qui empêchait Léonard de porter le coup fatal, là, à ce moment précis, dans ce centième de seconde, en tenant son sabre du bout des doigts, avec un mouvement de poignet improbable. C'était simple, pourtant, non ?

En tout cas, à son humble avis, beaucoup plus simple que de soulever par la Force la patte énorme de l'énorme quadrupède. Mais si l'on évitait généralement de confier au Padawan Aryssie des tâches qui exigeaient de répartir les efforts d'un groupe de personnes, c'était qu'il avait de notoires difficultés à s'adapter au style, aux compétences et aux aspirations de chacun. Sur ce point au moins, le Coruscantien restait un garçon borné de dix-sept ans.

Après un ultime saut périlleux d'esquive, Orme se réceptionna sur le sol et, toujours sur le qui-vive, observa le Chevalier achever l'animal. Le spectacle ne l'enchantait guère et il supposait aisément qu'il en était de même pour Léonard. Sa seule consolation était de songer que sans leur intervention, le boma eût succombé d'inanition quelques jours plus tard et que la mort qu'ils lui infligeaient était peut-être plus rapide et moins douloureuse.

L'heure n'était cependant pas aux déplorations : la pièce s'effondrait de tous les côtés et Orme ne se fit pas répéter deux fois l'ordre d'évacuation. Il éteignit son sabre laser, le glissa à sa ceinture et, tandis que Léonard partait vers la sortie, balaya du regard son environnement, en tentant de se concentrer. Les lignes de faille. Difficiles à repérer. Mais il voulait être certain que l'architecture du bâtiment ne serait pas si modifiée par cet éboulement qu'ils ne pourraient rejoindre leurs vaisseaux.

Orme avait ainsi l'art (ou la manie désespérante) de la dernière minute et ni les blocs de pierre qui tombaient du plafond ni les crevasses qui s'ouvraient dans le sol ne semblaient beaucoup l'inquiéter. Ce ne fut qu'en entendant à nouveau la voix du Chevalier qu'il rouvrit les yeux.

— Bien sûr que j'ai l'holocron.

Non mais pour qui le prenait-on ? Puis, semblant enfin se décider à considérer l'urgence de la situation, il entreprit de rejoindre Léonard, déployant pour accomplir un parcours de seconde en seconde plus hasardeux, la même agilité virtuose qui avait été la sienne lors du combat. A peine arrivé de l'autre côté de la porte, il tira son sabre laser, l'alluma et enfonça la lame dans le sol pour ménager un passage.

— Par là.

Les quelques secondes de méditation grappillées dans la salle lui avaient soufflé que l'éboulement de la salle de dépôt ferait inévitablement s'effondrer les coursives qui descendaient vers les bas niveaux : prendre un chemin beaucoup plus direct était impératif s'ils ne voulaient pas se retrouver bloqués dans des couloirs étroits, où il n'y aurait nulle part où sauter pour éviter les crevasses.

La découpe finie, Orme sauta par l'ouverture avant de reprendre, au niveau juste inférieur, son activité. Il tentait de garder à l'esprit les impressions recueillies dans la salle et de les combiner avec les plans de la base qu'il avait étudiés avant de partir pour savoir exactement à quel niveau s'arrêter. Ce ne fut que cinq niveaux plus bas, bien plus près de la surface de la planète, qu'il rengaina son sabre.

— La résistance de la structure a dû retenir l'éboulement au niveau supérieur. Enfin, j'crois.

Oui, parce que les points de rupture n'étaient pas une science exacte — du moins, pas pour un Padawan. Orme prêta l'oreille à la base : les fracas s'étaient arrêtés en effet. Peut-être même étaient-ils descendus un niveau plus bas que nécessaire. Mais enfin, ils devaient être en sécurité. Ils étaient arrivés à ce qui devait constituer les quartiers de plaisance — enfin, ce qui s'en rapprochait le plus dans une base mandalorienne. La seule différence notable avec les coursives de service qu'ils avaient empruntées plus tôt était la largeur des couloirs.

Et, bien entendu, les multiples portes, qui menaient chacune vers un petit dortoir où personne n'avait dormi depuis bien longtemps désormais. Orme fouilla dans ses poches, en extirpa l'holoprojecteur qui contenait le plan de la base, puis l'holocron, objet de toutes leurs peines, afin de s'assurer qu'au moins, il était encore intact.
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Lorsque que le padawan "prit les choses en mains", je me contentais de hocher la tête. Je n'étais pas forcément agréablement surpris de son idée dans la mesure ou j'avais perdu un temps précieux a attendre que ce dernier ait finis de rêvasser pendant que tout s'écroulais autour de lui.
Le temps ne se prêtais pas à des remontrances, et de toute façon, je n'avais même pas envie d'en arriver jusque là. Mon seul geste fut donc de taper du pied, nerveusement, bras croisée avec un oeil qui était légèrement irrité et non plus seulement passif.
Le fait était qu'on se retrouvait cinq niveaux en dessous, globalement perdu, quand, en pressant le bas, on aurait encore pu devancer les fissures en passant par les coursives et refaire un chemin très simple, revenant sur nos pas.

Dès lorsque que je posais pied a terre, et avant de lui répondre, je tirais ma montre : quatre heure et demi. On n'avait pas intérêt a rester perdus bien longtemps. En effet, ces dernier étaient normaux et faisaient partis des prévisions, mais in entendait déjà de forts vents faire grincer la structure de la base mandalorienne. Si on ne venait pas de détruire tout un bâtiment, je ne me serait pas inquiété de la résistance d'une base qui devait avoir une centaine de fois mon âge, si ce n'est plus.

Pendant qu'il sortait l'holocron et son plan de la ville, moi je croisais les doigts et joignais les pouces, réfléchissant. Après un temps qui me sembla satisfaisant pour comprendre ce que j'envisageais, je pris enfin la parole de cette voix toujours calme et tonsurée :


-Il faut espérer. Du reste, nous cherchons la sortie, et elle est par là. Cette base étant inerte, l'air pur ne peut venir que de la surface.

Et en effet, le vent allant de plus en plus fort, on sentait un léger courant d'air qui se voulait glacial, mais qui, au mieux, au coeur de la base, ne faisait que nuancer la puanteur de ruines qui avaient eu le temps de pourrir sous l'eau. Je fis donc quelques pas, ouvrant la porte dont l'isolation aujourd'hui douteuse laissant aisément passer l'air. Comme pour me donner raison, dès que j'activais le mécanisme, la porte se grippa. Agacé, je fis un geste de la main et après une grincement qui ressemblait plus a une longue plainte, les battant normalement automatiques de l'ouverture finirent par s'activer et se ranger sur les coté.

Du léger coup d'oeil que j'avais jeté a la carte avant de décider de me fier à mon intuition, ce quartier d'habitation était raccordé au reste de la base par un couloir qui donnait sur je ne sais quelle salle. Cependant, l'exiguë chemin était limitrophe à l'équivalent d'un hall -peut-être n ancien réfectoire ou place de rassemblement- qui elle, donnait sur le dehors.
Aussi, pressé d'en finir avec cette peine, et désireux de ne pas décoller en pleine tempête, je tirais mon sabre et l'enfonçais jusqu’à la garde dans le mur.


-On va couper par ici.. La structure du bâtiment supérieur n'est pas abîmée au dessus de ce niveau, c'est une autre aile de la base.

Ce mur était légèrement plus épais que les passerelles que nous avions parcourus parallèlement, mais cela m'importait peu, je passage serait aisé. Une fois que je pris le temps de faire fondre la prise qu'avant mon sabre avec le mur, je commençais a activer lentement ce dernier, laissant au métal le temps de mollir avant de le trancher net. Assez rapidement, une ouverture circulaire apparut dans le mur, nous faisant gagner un temps que j'estimais précieux.
Invité
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L'humeur du Padawan commençait à frôler les envies de massacre. S'il avait été ravi d'entendre, quelques heures plus tôt, qu'on lui envoyait une âme secourable pour lui prêter main forte dans ses recherches, il songeait à présent, avec un brin de mauvaise foi peut-être, que tout se fût déroulé beaucoup plus paisiblement si on l'avait laissé se livrer seul en quête de l'holocron qui, du reste, n'avait pas été si difficile à trouver.

Il fallait dire que les attitudes réprobatrices de Léonard, qui n'échappaient pas au jeune homme, ne disposaient pas à nouer des liens amicaux. Et l'atmosphère de Dxun, jointe à l'ambiance fort particulière de la base abandonnée, pesait sur les nerfs du Padawan, point tout à fait remis encore du décès de son précédent Maître. Déjà peu habitué d'ordinaire aux compromis, Orme était à deux doigts de l'impatience.

Ce fut donc avec un ostensible silence que l'adolescent examina l'holocron sous toutes ses coutures. L'appareil n'avait pas dû beaucoup attiser l'attention du boma : il ne portait guère de traces de l'animal et, pour ainsi dire, en dehors de la poussière et du témoignage de l'humidité, il se trouvait plutôt en bon état. Au moins, les archivistes ne passeraient pas autant d'heures à le restaurer qu'il ne leur en avait fallu pour le retrouver.

Le Padawan rangea l'objet dans sa poche, qu'il referma soigneusement et récupéra le plan de la base. Puis il attendit. Puisque tout ce qu'il faisait paraissait perpétuellement inadapté aux yeux de Léonard, le jeune homme avait décidé d'adopter l'attitude de bien de ses camarades au Temple : laisser les grandes personnes décider et se contenter de suivre sagement et en silence. Ce serait beaucoup plus reposant.

De toute façon, tout ce qu'il leur restait à faire était de sortir de la base. Ce n'était pas les issues qui manquaient et les nombreux éboulements qui, au cours du temps, avaient modifié l'édifice, s'ils avaient rendu certains chemins parfaitement impraticables, avaient également ouvert de large brèche dans d'autres parties du complexe, de sorte que, pour peu que l'on ne cherchât pas à se rendre dans telle partie déterminée, il suffisait d'avancer devant soi pour sortir assez rapidement des lieux.

Pendant que le Chevalier se chargeait de pratiquer dans le mur une ouverture qui les mènerait au réfectoire, Orme observait, derrière eux, la succession des portes qui donnaient sur les dortoirs. Dire que certains Padawans trouvaient le Temple un peu austère. Pour sa part, habitué aux espaces plus que limités de Coruscant, les dispositions du Temple lui avaient toujours paru fort agréables, mais il imaginait aisément que des jeunes gens qui avaient grandi sur des planètes moins urbanisés et dans des familles plus fortunées devaient trouver les conditions un peu spartiates.

En tout cas, rien à voir avec la base mandalorienne. Du peu qu'ils en avaient vu et du peu, surtout, qu'il était possible de reconstituer de ces ruines, la vie avait dû être rude dans ce monde où tout ne semblait destiné qu'à la fonctionnalité et où ni le repos, ni les plaisirs, ne semblaient avoir eu beaucoup de part. Il n'y avait pas ici de ces salles de méditation ou de ces jardins qui adoucissaient la rigueur du Temple.

Des jardins qu'il ne serait pas fâché de retrouver. Bientôt, un souffle d'air frais passa dans la coursive, comme Léonard avait fini son travail de découpe et le Padawan s'engouffra à la suite du Chevalier pour se redresser dans une salle immense et, cette fois-ci, bien mieux éclairée que celle dans laquelle ils venaient de retrouver l'holocron : une large baie en transpacier ouvrait sur ce qui avait été jadis une large esplanade extérieure mais où la jungle, désormais, avait repris ses droits.

Il n'était pas difficile de retrouver ici la disposition d'un ancien réfectoire et les tables, qui paraissaient avoir été moulées en même temps que le sol, témoignaient encore de l'ancien usage des lieux. Une partie de la baie avait explosée, sans doute après les attaques répétées, au cours des décennies, de violente tempête et il serait aisé, par cette ouverture, de remonter jusqu'au la zone d'atterrissage où les attendaient leurs chasseurs.

Mais surtout, ils pouvaient à présent s'assurer du climat. Au-dessus de la jungle, des masses de nuage noir s’amoncelaient, qu'un vent poussait rapidement vers eux. Ils avaient peut-être un peu moins de temps que prévu devant eux, mais il leur en restait suffisamment pour rejoindre les vaisseaux et regagner Odéron, avant que le gros de la tempête ne rejoignît la base.
Invité
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Alors que je découpais la paroi, je commençais a sentir l'irritation de mon padawan. Irritation, voir pire.
Au fond, je commençais a sentir.. Non, c'était pas possible ?

Un apprenti Jedi de 17 ans était en train de... Bouder..?

Je secouais la tête, attristé de voir une telle conduite. Ce padawan était, au final, véritablement différent de moi sur tous les points. Ceux qui m'avaient dis que je m'entendrais bien avec avaient faits une belle erreur.
Alors qu'il semblait s'accorder avec moi en matière de calme et de mutisme, je découvrais qu'il s'était en vérité contenu. Et qu'il semblait ne pas avoir assez de patience pour que ce qu'il avait accumulé comme déplaisances au court de la mission ne finisse par sortir comme un diable de sa boite.

Résultat, moi qui n'avait, jusqu'ici, et hormis sa rêvasserie, rien a lui reprocher, je commençais a lui trouver un manque critique de maturité. Je ne pouvais pas lui reprocher de ne pas être en symbiose avec moi au sabre, c'était tout a fait normal. Et, de la même façon, je lui passais un certain nombres de petit défauts qui étaient sensiblement inhérents a notre duo, et qui ne savaient être critiquables puisque c'était notre première fois.
Cela étant, padawan ou pas, il était hors de question que sa rêvasserie -ou réflexion, c'était au même vu le contexte- soit excusée. Dans ce cadre, ce n'était pas trop grave, et il avait trouvé une solution simple, a la porté de tous. Cependant, si, comme je le pensais, attendre la dernière minute pour agir relevait d'une sale manie, alors il mettait en danger tous les compagnons qui agiraient de concert avec lui.
L'exemple probant étant le fait que je m'étais retrouvé bloqué parce que je l'avais attendu.
Cependant, je pouvais considérer cela comme un défaut comme un autre s'il n'avait pas été doublé de cette.. Suffisance qui semblait le faire croire que je le prenais de haut et qu'il n'avait pas la moindre raison de se remettre en question.
Bref, il était en pleine crise d'adolescence et j'en faisais sensiblement les frais. Bouder, pffffh.

Je poussais du pied le rondin de métal, ouvrant le passage, puis m'engageais, faisant attention aux bords de l'ouverture, toujours chauds.

Il serait impératif que je parle a ce Padawan quand nous serons de retour au Temple. D'ici là, inutile de penser plus avant a cela. Le temps était un luxe que nous n'avions pas. En effet, la nouvelle salle avait tout d'un réfectoire.. Et ce dernier ouvrait largement vers l'extérieur par une baie vitrée de transpacier.. Et révélait d'intenses nuages au dessus de la base, ou presque.
Pas le temps de s'arrêter donc. On pouvait décoller et passer au dessus de la tempête sous les vents, mais pas en pleine tourmente.

Avec un signe de la main, j'enjoignais le Padawan a me suivre promptement. Mon pas était sec et rapide. Avec une fluidité agréable et ordonnée, je passais entre les débris de la baie vitrée et les lianes qui ne semblaient rien demander de plus que nous enserrer de façon définitives.
Après m'être assuré de la présence du mon binôme temporaire, je finis par joindre le pied de la bâtisse sur le toit de laquelle nous nous étions posés. Pressé, je ne pris pas les premiers escaliers.
Fléchissant les jambes, je me propulsais par la force a quelques mètres de hauteurs, jusqu'au premier palier, avant de rentrer, enfin, m'abritant de la pluie désagréable qui commençait a tomber avant de joindre le toit par les voies conventionnelles. Et le Padawan semblait me suivre.

Helas, plus nous montions, plus je me rendais compte qu'en altitude, les vents étaient beaucoup plus fort que ce que j'avais estimé en étant au sol. Marcher, un fois sur le toit, jusqu’à mon appareil fut assez compliqué. En effet, ma robe déployée gonflait, prenant le vent et s'opposant a mon avancée, mais peu importait. Quelques secondes après, j'étais abrité derrière mon appareil. Cependant..


-ORME !

Afin d'être sur qu'il prête attention a ma voix, je devais crier pour passer le vent. Maintenant qu'il savais que je m'adressais a lui, je pouvais espérer une attention qui m’empêcherait de m'égosiller.

-Le décollage va être ardu et je n'ai pas souvenir de vous savoir aussi remarquable au sabre qu'au pilotage ! Vous vous sentez de le faire ?!

Hop, un petit compliment au passage, car il fallait bien l'avouer, il était d'une adresse de maître en escrime.
En vérité, la réussite du vol se jouerait sur les première secondes. Décoller sous un tel vent signifiait perdre le contrôle dès qu'on s'élèverait. Il fallait être capable d'orienter l'appareil de façon à pouvoir déclencher les réacteurs -qui nous dégageraient de la tempête et passeraient outre les vents bien rapidement- sans foncer droit vers le crash.
Si je n'aimais pas piloter, je savais cette manoeuvre largement a ma portée.




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Oh oui, Orme boudait. Léonard avait le discutable privilège d'observer en quelques heures les traits les plus remarquables de la personnalité du jeune homme : ce qu'il avait de meilleur, sa préparation consciencieuse des missions les plus anodines par exemple, et ce qu'il avait de pire — un caractère imprévisible que sa formation au sein de l'Ordre n'avait pour l'instant pas réussi à dompter, et dont il paraissait souvent douteux qu'elle pût jamais y parvenir.

Au moins s'abstenait-il d'engager une vive discussion avec son camarade d'infortune pour l'heure, mais il était probable que le désir d'achever au plus vite cette aventure y entrait pour beaucoup. Fort heureusement, le plus difficile paraissait derrière eux et remonter le bâtiment, depuis l'extérieur ou l'intérieur, ne devait plus présenter de grandes difficultés. La base conservait somme toute une structure solide et bien pensée et leurs déboires étaient nés de la propension des archéologues à se perdre dans les couloirs les plus instables des bâtiments visités.

Orme emboîta le pas à Léonard et les deux Jedis ne tardèrent pas à se retrouver à l'extérieur. Le spectacle d'une étendue plus considérable que les perspectives bornées qui avaient été les leurs ces dernières heures fit souffler un vent de soulagement dans l'esprit du Padawan. Ici, il se sentait plus dans son élément et surtout, plus en sécurité : ses prouesses d'agilité étaient parfois d'un médiocre secours dans les environnements confinés et il avait toujours préféré, pour des motifs qui, du reste, n'étaient peut-être pas purement rationnels, les espaces plus dégagés.

Il n'eut ainsi aucun mal à suivre la progression de Léonard. Plus ils montaient cependant, plus il regrettait d'avoir laissé sur Ondéron le manteau qui, d'ordinaire, le protégeait du froid ; quoique l'altitude de la base ne fût pas très considérable, les quelques mètres qui la séparaient du sol suffisaient à l'offrir à des vents plus violents et, en songeant que l'essentiel en était encore coupé par la barrière de la végétation, Orme imaginait sans peine combien brutal devait être le coeur de la tempête.

Le Padawan rejoignit péniblement son chasseur et le contourna, pour opposer au moins le véhicule à la furie de l'air. La même inquiétude que celle de Léonard lui était venue lorsque, près de son vaisseau, il s'était mis à songer au décollage. Jusqu'à lors, il avait occulté cette perspective désagréable, avec le secret espoir peut-être de retrouver l'holocron bien avant l'arrivée de la tempête. La question du Chevalier ne le surprit donc pas.

Orme réfléchit quelques secondes puis, renonçant à couvrir le vent d'une voix dont la douceur habituelle se prêtait mal à cet exercice de puissance, il leva le pouce en l'air pour signifier que la manoeuvre serait exécutée avec confiance. Et, pour le meilleur ou pour le pire, le jeune homme ne prenait jamais ses décisions à la légère. Il était un piètre pilote, c'était certain, mais un piètre pilote pour un Jedi — cela faisait tout de même de lui quelqu'un de relativement compétent.

Il se hissa tant bien que mal dans le cockpit de son appareil et, une fois l'habitacle fermé, il poussa un soupir de soulagement : enfin, il était à l'abri des vents, de l'humidité, des bêtes féroces, de la chaleur épuisante. C'était bien l'une des premières fois qu'il éprouvait une quelconque satisfaction à rejoindre un vaisseau spatial, mais il fallait bien reconnaître que Dxun mettait ses visiteurs à rude épreuve. Que l'on pût vouloir coloniser une semblable lune lui échappait complètement.

L'adolescent enclencha les systèmes principaux de son appareil et après avoir accompli aussi vite que possible les vérifications d'usage, en tentant de ne pas songer que la moindre erreur d'inattention pouvait le conduire à un sort aussi funeste que son précédent maître, dont le décès n'avait certes pas amélioré sa confiance envers les vols spatiaux, il se concentra et entreprit de laisser la Force le guider — une aide qui lui paraissait nécessaire dans ces circonstances.

Le chasseur du Padawan s'éleva lentement et s'orienta dans le sens du vent : inutile d'entamer une lutte perdue d'avance. L'appareil fut rapidement propulsé, par les forces de la nature beaucoup plus que par celles de la mécanique, vers la jungle environnante, mais deux secondes plus tard, le bruit brusque des réacteurs se fit entendre et le vaisseau s'éleva, sans difficulté cette fois-ci, dans les cieux de Dxun.

A peine eût-il pris de la hauteur qu'Orme pût se rendre compte de l'ampleur de la tempête à laquelle ils étaient en train d'échapper : au-dessus de la végétation désormais, il pouvait observer l'amoncellement titanesque des nuages tempétueux qui déferlaient vers la base mandalorienne, si bas qu'ils semblaient engloutir sur leur passage la canopée. De temps à autre, un arbre, frappé par un éclair, brûlait solitaire dans la jungle, sans que la pluie et l'humidité ambiante permît au feu de beaucoup s'étendre.

A l'abri désormais, et alors qu'il s'éloignait de la planète et contemplait la prochaine Ondéron, Orme ne pouvait s'empêcher de songer que le spectacle qu'il venait d'apercevoir n'était pas dénué d'une certaine beauté — une beauté violente et assassine, sans doute, mais qui n'en était pas moins un témoignage de la Force que les calmes passages des rivières.
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Bien sur, il me suivit. Mieux encore, il eut l’intelligence de se taire. D'une part parce que lâcher une phrase lorsqu'on boude, c'est jamais diplomate, d'autre part parce que s'il avait lâché une phrase peu diplomate, je l'aurai pas loupé.
Quitte a perdre plus de temps, je pense que je lui aurait dis ici et maintenant ce que je pensais de sa conduite. Et je serai même allé jusqu'a lui tirer les oreilles voir lui coller mon pieds aux assises s'il s'était avisé de répondre.
Lorsque mon ancien maître m'avait demandé "Que ferais-tu si un Padawan venait a te contredire systématiquement, avec insolence et obstination sans pour autant avoir de quoi s'opposer a tes arguments, que ferais-tu ?" et que je lui avait répondus que je balancerai ledit padawan des tours du Temple... Il avait été convenu, d'une part, que j'irai plus souvent me remettre en question (chose que j'ai assimilée) et d'autre part que ce n'est pas demain que j'aurai un padawan à moi.
Sensiblement, je ne me suis pas débarrassé de ce dernier travers.

Mais plus j'y pensais, plus je me demandais si je n'allais pas régler cette affaire directement avec le Maître Caldin. Elle avait repris depuis peu l'apprentissage de ce garçon, et quitte a faire un rapport, autant faire en sorte qu'il soit la seule peine que j'ai a m’infliger. Je risquais, tout a plus, d'entrer en conflit avec ce qu'elle voulait lui apprendre.

Bref, tout ça pour dire qu'a présent, Orme m'avait certifié qu'il arriverait à voler et oindre Ondéron, décision que j'acceptais. Les instruments de bord -et surtout pas les radars- je fonctionnant pas, je restais dehors a l'observer dans sa manœuvre. Même après l'avoir perdu de vue, je n'arrêtais de le suivre pas la Force et de scruter le brouillard dans sa direction que lorsque j’entendis l'explosion caractéristique de l'allumage de moteurs.

Ni une ni deux, je sautais dans mon propre appareil. Configurant les annulateur de pesanteur, je n'allumais que les deux de devant, les réglant au maximum. Prêts a une petite manœuvre rapide, j'enclenchais les machines.
Immédiatement, mon vaisseaux s'éleva, mais presque a la verticale. Avant qu'il ne parte en vrille vers l'arrière, poussé par mes annulateurs et le vent, j'inversais les puissances.
Mes compensateurs inertiels de l'avant s'arrêtèrent tandis que ceux du bas s'allumèrent. Bloquant ainsi la navette contre le vent, j'activais très tranquillement mes réacteurs et quittais la sphère de la lune comme une fusée, en ligne droite.

Une fois "bien tranquille" dans ma boite de conserve spatiale et pas forcément plus à l'aise, je ramassais mon comlink sur mon tableau de bord et l'enclenchais. Histoire de ne pas clore cette mission et rentrer sur Ondéron en de trop mauvais terme, je lâchais avec un entrain pas forcément évident mais bel et bien présent :


-Mission réussie, Padawan Aryssie. Vous avez l'holocron et les délais sont respectés. Vous ne pouviez espérer plus belle réussite. Et cette balade n'aura pas été aussi ennuyeuse que prévu.

Cette dernière phrase avait un sens double. D'une parce que nous avions eu notre ration d'adrénaline, de deux parce qu'il ne m'avait clairement pas laissé le temps de vagabonder mentalement. Ce dernier point étant plus négatif encore, à mon gout, que le premier.


Atterrir sur Ondéron fut une formalité. Passer d'une pré tempête sur une lune humide au cockpit renfermé et étouffant d'une navette pour finir dans l'agréable et douche fraîcheur du Temple.. C'était autre chose, de moins agréable.
La première action que j'entrepris en arrivant a terre, fut d’éternuer mon saoul et de retirer ma cape qui alors était gorgée d'eau.
Désignant une porte à Orme qui venait lui même de sortir, je lui fis comprendre qu'il était temps pour lui d'aller chercher ses honneurs.

Car oui, malgré nos différents, c'était une chose que j'avais a l'esprit, et que je voulais qu'il ait aussi a l'esprit : c'étaient bien SES honneurs. Moi, je n'avais rien a voir dans le succès de cette mission, si ce n'est d'avoir permis d'aller plus vite.

Je retirais le bandeau qui maintenait ma queue de cheval en place et repris, mains croisée, pouces joints, mon geste de méditation. Suivant Orme que j'avais conseillé de se diriger directement aux archives pour qu'on en finisse de suite, j'avais repris cette attitude d'ombre presque invisible que j'avais chaque fois que j'arpentais le Temple.

Quant au fait de ma présence.. Elle n'avait rien de nécessaire. Mais dès que je rentrerai dans mes quartiers, ce serait pour y faire mon rapport. Donc si mon padawan désirait parler, je tenais, en l'accompagnant, à lui en donner l'entière possibilité.
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Signe infaillible qu'ils quittaient pour de bon les terres inhospitalières de Dxun — les comlinks fonctionnaient à nouveau. Orme manqua de sursauter de surprise en entendant la voix de Léonard, tant il s'était habitué, bon gré mal gré, aux conditions rustiques des heures précédentes. Il régla légèrement la fréquence de son propre appareil, pour s'assurer une meilleure réception, avant de répondre à son tour.

— Merci Chevalier. Mais c'est évidemment grâce à vous. Terminé.

Il n'y avait pas eu le moindre soupçon d'ironie dans ses propos. Son caractère à fleur de peau le portait certes à des mouvements d'humeur, mais ils ne duraient jamais bien longtemps et s'effaçaient souvent très vite (pour revenir quelques minutes plus tard). Le Padawan était sincèrement reconnaissant d'une aide qui lui avait épargné des heures de recherche inutile et, très probablement, une nuit passée sur Dxun à attendre la fin de la tempête.

Quant aux contrariétés, inévitables dans une situation de ce genre sans doute, elles lui semblaient à présent bien lointaines et, comme il voyait déjà se profiler, à travers la verrière de son vaisseau, la région dans laquelle se trouvait le Temple, il n'y songeait plus, trop heureux de retrouver le calme protecteur du foyer. Ils avaient retrouvé l'holocron et n'étaient pas près de retourner sur Dxun : c'était tout ce qui comptait.

Il ne songeait pas plus aux honneurs. Comme bien des défauts, son insubordination avait un revers plus brillant et Orme se préoccupait aussi peu du prestige que de la hiérarchie. Il était suffisamment préoccupé par le jugement qu'il portait sur lui-même pour s'intéresser à celui d'une foule supposée et invisible et il fallait vraiment que l'on fût tout près de lui pour qu'il songeât que ces choses pouvaient avoir de l'importance.

Arrivé dans le hangar, Orme fut plus que ravi de pouvoir bondir hors de son cockpit et prendre une profonde inspiration. Il se jura de ne plus médire (au moins pendant une journée) du climat d'Ondéron. Cette mission avait au moins eu le mérite de lui faire goûter un peu plus encore le charme du Temple Jedi qui faisait l'effet, au regard de la base abandonnée, d'un paradis de sérénité. A travers l'immense ouverture du hangar, l'adolescent leva un regard un peu songeur vers Dxun.

Impossible à cette distance d'imaginer la fureur qui s'y déchaînait probablement en ce moment. Cette pensée le rendit un brin mélancolique, mais il s'arracha de ses réflexions pour hocher la tête et se diriger, suivant les indications de Léonard, vers les archives pour restituer le fameux holocron qui leur avait valu tant de peine — et dont ils ignoraient toujours le contenu.

Orme marchait en silence. Il n'avait aucune envie de revenir sur le déroulement de la mission. Peu bavard en règle générale, il ne cherchait jamais à ressusciter des débats que le calme retrouvé de son humeur lui permettait désormais d'éviter. Il se doutait bien que Léonard ferait un rapport sur lui. Ce ne serait pas le premier. Enfin, ce serait le premier qu'Ellana lirait personnellement, mais enfin, il fallait bien un début à toux.

De temps à autre, leur marche était ponctuée par une impressionnante quinte de toux de la part du Padawan. L'atmosphère de Dxun et les moisissures de la base mandalorienne n'avaient pas amélioré son état de santé — un nouveau détour chez les Guérisseurs du Temple serait certainement nécessaire et ces visites avaient pris, au fil des années, un air de formalités.

Ils ne tardèrent pas à arriver aux Archives — qui n'étaient pas sans rappeler le silence sépulcral de la base abandonnée. Les deux Jedis se dirigèrent vers un vieil archiviste Mirialan qui, levant brusquement les yeux de son datapad, posa sur eux un regard scrutateur, espérant sans doute démêler à leurs expressions la réussite ou l'échec de la mission. Le Padawan sortit l'holocron de sa poche et le déposa sur le bureau.

— Ah bien, bien, parfait. Ce n'était pas trop difficile, j'espère. Vous voulez assister à l'ouverture et l'examen ? Vous l'avez bien mérité.

Le regard du vénérable Jedi passait tour à tour de Léonard à Orme. Le Padawan secoua la tête et souffla d'une voix rendue rauque par les quintes de toux.

— Guérisseurs.

L'Archiviste eut l'air embarrassé de celui qui parle de corde dans la maison d'un pendu et, alors qu'Orme, après un signe de tête à Léonard, entreprenait de s'éclipser, il reposa son regard sur le Chevalier, comme pour renouveler son invitation.
Invité
Anonymous
[Désolé du temps de réponse, rhume des foins... ]


Bon.. S'il voulait a ce point me féliciter, je n'allais pas épiloguer...

Marchant derrière lui, je ne pouvais quand même m’empêcher de penser que c'était un drôle de garçon que j'avais là.. Une chose était sure, son lunatisme lui jouerait des tours ici. Du moins lui jouerait d'autre tours, car je ne doutais pas qu'il ait déjà eu a le subir.

Du reste, il marcha en silence, sans même songer a parler. Il n'avait sensiblement rien à me dire, et je trouvais cela dommage. C'était qu'il considérait comme normale ou habituelle sa conduite.. Et qu'il attendait soit que je passe l'éponge soit qu'il se fichait pas mal de ce qu'on en pensait.. Et si cela savait être un avantage, quand on est encore padawan, la parole des aînées reste une chose importante.

Souriant en moi même, je concluais mon analyse par un simple constat de ce qu'il était : sale gosse va !

Mais bon, comme il semblait plus occupé a cracher ses poumons qu'a faire attention a quoique ce soit d'autre, je ne cherchais pas non plus a causer. Après tout, moi, ce que j'en disais, c'était pour lui hein.


Enfin, toujours est-il qu'on arriva enfin aux Archives. Le maître qui tenait la pièce leva les yeux vers nous, chargé d'espoirs. En voilà un qui aurait grassement gagné sa journée au moins. Même si en temps que Jedi, j'avais un certain devoir d'abnégation, je devais avouer que je ne pouvais, sur l'heure, que sourire jaune. Allez, rendons-lui son holocron en vitesse, qu'on en finisse.
Fort heureusement, Orme semblait du même avis que moi et s’exécuta. Puis esquiva habilement la proposition de l'archiviste en allant faire un tour chez les Guérisseurs. Et il en avait sensiblement vraiment besoin..

Quant à moi.. Hors de question que je reste là a regarder jouer des mécano avec cet holocron et que je m'ennuie devant un maître bidouillant des circuits électriques pour restaurer l'appareil dans son ensemble.
Inclinant la tête, je refusais donc alors qu'Orme s'effaçait déjà.


-Merci Maître, mais j'ai une douche impérative a prendre avant d'aller reprendre le travail que cette mission m'a fait mettre en retard. Et éventuellement aller prendre un peu de repos, car sans être trop compliqué, retrouver votre holocron n'a rien eu de simple.

Histoire de rappeler qu'on en avait assez bavé sur cet appareil pour vouloir en prendre congé... D'autant que oui, six heures passées sur Dxun, c'était un sacré retard sur ce que j'avais prévu de faire ce jour.
Aussi je m'inclinais et tournais les talons après l'avoir salué en bonne et due forme.
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