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Un soleil radieux s’élevait sur le Temple Jedi ; c’était ce qui ne pouvait pas manquer de réjouir les Padawans et d’irriter les Maîtres : quand le parc offrait aux jeunes esprits des heures de vagabondage pleines de saveurs, il était souvent bien difficile d’accaparer l’attention de son jeune apprenti dans un entraînement austère et exigeant. Les jours de pluie, l’étude était souvent plus facile.

Chaque Maître développait sa propre stratégie pour concurrencer les charmes trop attirants de la douceur de vivre : il y avait ceux qui entraînaient leur Padawan dans une promenade méditative le long des allées du Parc, pour communier avec la Nature au risque de les faire bailler d’ennui, ceux qui décidaient d’exploiter cette juvénile énergie pour un parcours du combattant et ceux enfin qui, parfaitement insensibles aux fluctuations météorologiques, conservaient leur imperturbable train-train quotidien.

Ce jour-là, Orme était livré à lui-même cependant. Son Maître, Arhm’Yla Brano, une Twi’Lek d’un âge déjà avancé dont on vantait les talents de diplomate, avait été envoyée par le Conseil dans une mission qui avait été jugée ou trop dangereuse ou trop secrète pour que son Padawan l’accompagnât. Avec un peu de paranoïa, Orme soupçonnait qu’il avait été évincé pour des raisons qui tenaient beaucoup plus à sa réputation désastreuse qu’au contenu objectif de la mission.

Naturellement, il s’était plaint, il avait protesté, il avait exprimé son avis dans les termes les plus variés et, parfois, les plus colorés. Arhm’Yla lui avait suggéré, avec son flegme habituel, d’employer utilement le temps qui s’offrirait ainsi en lui en de profitables méditations, dans lesquelles il ne pouvait manquer de trouver un apaisement à sa colère et à sa frustration. L’affaire, de toute façon, était entendue et il n’y pouvait rien.

Son Maître était partie la veille au soir et Orme s’était levé de bon matin, bien décidé à mettre en pratique les conseils qu’il avait pourtant mis un point d’honneur à recevoir avec une moue boudeuse. La Jedi Brano avait appris à ne pas se fier aux allures perpétuellement rebelles de son Padawan et elle savait pertinemment que les suggestions d’exercices n’étaient jamais vaines : c’était donc en toute confiance qu’elle avait laissé Orme s’occuper de soi-même.

La matinée se passa donc en une longue méditation, suivie de plusieurs heures d’études et, sous des dehors impétueux, Orme apportait une fois de plus la preuve que, par bien des côtés, il était un Padawan fort austère, attaché au calme et au savoir. S’il y avait bien des gens qui ne se plaignaient jamais de lui (et ils étaient peut-être les seuls), c’était les Archivistes et les Bibliothécaires de l’Ordre.

Les premières chaleurs de l’après-midi avaient été accueillies par une session d’entraînement au sabre laser : Orme poursuivait sa découverte de l’Ataru avec une ferveur presque obsessionnelle, tant il était convaincu que cette forme était le reflet exact de sa personnalité et de ses dispositions physiques. Son agilité l’y prédisposait naturellement et c’était un aspect que son Maître n’avait certes pas négligé de cultiver.

En somme, sa journée se trouvait loin d’avoir été oisive lorsque, vers la fin de l’après-midi, après s’être rafraîchi de ses efforts, le Padawan décida de profiter enfin de la quiétude d’une si belle journée pour se promener à l’extérieur et laissa décanter, dans son esprit comme dans son corps, les fruits d’une longue journée de méditation, d’étude et d’entraînement. Il revêtit rapidement son habituelle tenue blanche, délaissant pour une fois un manteau que la chaleur rendait parfaitement inutile, ceignit son sabre laser et prit la direction de la sortie.

Il avait plus de goût pour la jungle d’Iziz, qui entourait la cité et le temple, que pour le Parc lui-même, auquel il trouvait un aspect trop domestiqué, trop géométrique, qui heurtait quelque peu sa sensibilité esthétique. Sans doute également désirait-il profiter d’une relative solitude, qui lui eût été difficilement offerte par les allées et venues continuelles des Padawans dans les allées aménagées autour du Temple.

Pour peu que l’on ne s’écartât point trop des voies principales, la Jungle ne présentait guère de danger et, du reste, les alentours immédiats du Temple étaient familiers tant des Padawans que de leurs Maîtres : on y trouvait des perspectives reposantes, un foisonnement de végétation surprenant, tout un paysage qui charmait d’autant plus Orme qu’il avait grandi dans les rigueurs citadines de la gigantesque Coruscant.

Il ne tarda pas à s’éloigner de la route principale pour s’enfoncer entre les arbres et rejoindre, par un chemin à demi-frayé, une petite étendue d’eau qu’il connaissait dans les environs et dont il espérait qu’elle ne serait pas, ce jour-là, très fréquentée. Il lui fallut un petit quart d’heure pour atteindre cette sorte d’étang et constater, avec satisfaction, que ses vœux étaient exaucés : l’endroit se trouvait désert.

Orme s’assit sur un rocher qui surplombait un peu l’étang et, en tailleur, il se mit à observer l’eau, qu’une brise très légère agitait presque insensiblement. Le jeune home laissait errer ses pensées et, comme bien souvent dans une semblable solitude, il sentait une vague mélancolie l’envahir, un sentiment diffus de solitude, qui, douloureux au fond sans doute, n’était pas sans avoir quelque chose, parfois, de presque agréable.
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Je venais de quitter mon nouveau maître. Dès la première rencontre, il m'avait imposé une joute sans merci. La rencontre avait été... intéressante. Intrigué par son esprit tacticien, j'appréciais avoir eu affaire à un homme de cette trempe. Les muscles encore endoloris par l'épreuve, je flânais au-devant du temple Jedi. Toujours chaussé par mes bottines de combat, j'arpentais lentement les marches de l'escalier principal.

Ma main se glissa dans la poche arrière de mon pantalon cintré, pour y vérifier la présence de mes cigarettes. Je m'étais changé, avant de partir pour la jungle d'Iziz. Les lois Jedi exposaient que quiconque s'attache à un bien matériel était voué à sombrer. Un sourire se dessina sur mon visage. J'avais alors donc bien peu d'avenir dans cette institution. De nouveaux, quelques pensées pour Vel apparurent dans mon esprit. La belle Mirialan avait laissé dans ma mémoire une trace indélébile.

Tout était si confus... Cette haine pour l'Ordre m'obnubilait. Et pourtant, j'étais encore là. Les plaies du passé refaisaient surface. Non. Il fallait les maintenir éloignées. Les chasser. Les enterrer, une nouvelle fois. Je ne me reconnaissais pas dans ces valeurs obsolètes, ces pensées archaïques et ces dogmes erronés. Purifier mon âme dans une manne cristalline, dont moi seul avait le secret... C'était à cela, que me guidaient mes pas. Je pénétrai alors dans l'épaisse végétation. Consigné pour les jours suivants dans les alentours du temple, j'étais dévoré par l'envie de passer une après-midi divine, me prélassant sur les rives du lac d'Aldera, fouetté par un vent rafraîchissant. Au lieu de cela, mes pieds soulevaient des monceaux de terre, et la chaleur mordante de cet après-midi me tiraillait.

Toujours plongé dans mes pensées, je ralliais peu à peu le réceptacle de mon paradis artificiel. Ce monde m'apparaissait si terne... La luxuriante jungle me semblait si étrangère. Les vieux maîtres aux préceptes idiots auraient nommés cela: "Harmonie." Au fond, c'était peut-être vrai. Mais cela ne changeait en rien ma morosité. J'atteins alors l'objet de mon parcours. Je soulevai quelques feuillages... Parfait. Le coffre était toujours là. Ma main se posa sur son couvercle froid. Après l'avoir ouvert, mon regard s'émerveilla. La batterie du frigidaire fonctionnel était encore opérationnelle. Ma main fouilla parmi les glaçons ronds comme des billes, et empoigna l'objet de toutes mes convoitises. Me hâtant de refermer la boîte de Pandore, je pris alors un autre chemin, ayant connaissance d'un étang serein, au bord duquel j'allais pouvoir, en toute quiétude, me délecter de l'édénique spiritueux.

De façon quasi-extatique, j'allai noyer les maux obscurs dans les flots de ce douze ans d'âge. À mon arrivée, mauvaise surprise. Le chemin que j'avais suivi me porta à quelques mètres d'un jeune homme, les yeux rivés vers les ondes de l'étendue d'eau. Perdu pour perdu, j'avais décidé de profiter de mon acquisition dans l'endroit le plus calme de cette jungle, aussi sauvage que déplaisante. Mais visiblement, même ici, il était impossible de ne pas être importuné par la présence d'autrui.

J'avais besoin d'être seul avec ma propre conscience. Dissiper cette marée de chagrin qui montait en moi. Imperturbable, je m'assis sur un rocher à proximité du padawan, sans vraiment faire attention à lui. Probablement un amoureux de la nature. J'entrepris alors de m'allumer une sempiternelle cigarette, à défaut de me faire griller ma journée. La courtoisie eut pour exigence que je salue l'étranger. Mais ce jour-ci, le cœur n'y était pas. Je portai à mes lèvres le divin nectar, et en bu quelques gorgées. Avec un peu de chance, la fumée lui caresserait les narines, et qui sait, en y voyant là une quelconque inconvenance, il partirait. S'il savait que chaque lampée de cette bouteille valait le plus délicieux instant d'une vie, peut-être changerait-il d'avis. Mais qu'importe. S'il restait, mon indifférence finirait bien par le lasser.

Au creux de mes lèvres, et au fond de ma gorge, s'infiltraient les objets de tendre destruction qui m'animaient.
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A mesure que les secondes passaient, l’esprit d’Orme divaguait plus librement au gré de ses pensées et bientôt le jeune Jedi ressentit cette sensation familière aux membres de l’Ordre les plus méditatifs de se retrouver plongés comme malgré eux dans une contemplation spirituelle de la Force. Ces instants entre méditation à proprement parler et simple rêverie avaient toujours été, aux yeux d’Orme, parmi les plus délicieux.

Cette propension de son Padawan à se perdre dans la Force, son calme studieux, avait longtemps conduit le Maître d’Orme à penser que, malgré les prises de position tranchées et le caractère indomptable du jeune homme, le rôle de Consulaire Jedi lui irait à merveille. Son style de combat lui-même, tout en délicatesse et en subtilités, paraissait indiquer chez lui les qualités indispensables à tout bon négociateur.

Ainsi cela n’avait-il pas été sans surprise qu’elle avait accueillie, lorsqu’il avait décidé de reforger son sabre laser perdu, sa décision d’adopter une lame jaune, symbole des Sentinelles. Bien peu de ceux qui connaissaient Orme étaient disposés à voir en lui l’un de ces remparts contre le Côté Obscur ; mais la conviction de l’adolescent avait été forte et son Maître avait choisi de ne pas s’y opposer.

Sans doute sa fondamentale neutralité à l'égard des Côtés de la Force ne faisait-elle pas d'Orme un fanatique, comme l'étaient parfois les Sentinelles, mais il n'en était pas moins, jusqu'à lors, parfaitement indifférent aux tentations du Côté Obscur et très loin de cultiver dans les profondeurs de son être les ambitions démesurées qu'on lui prêtait volontiers. Patience et pondération le définissaient beaucoup plus que l'on voulait bien le croire.

Peut-être était-ce cette sensibilité naissante de Sentinelle qui éveilla son esprit à la présence de l'étranger tourmenté ; peut-être les gestes d'Ulrich perturbaient-ils simplement une méditation involontaire, qui n'avait rien de l'impassibilité marmoréenne des véritables transes. Toujours était-il qu'Orme commençait à reprendre lentement contact avec son environnement immédiat, d'une manière beaucoup plus sensorielle que spirituelle.

Lentement, ses yeux se détournèrent des mouvements infimes de l'eau à la surface de l'étang pour se poser sur son compagnon de fortune. Il observa silencieusement, de ces grands yeux bruns, calmes et réfléchis qu'il posait sur toute chose, et tâcha de se rappeler s'il l'avait déjà croisé. Le Temple était vaste, les Padawans allaient et venaient au gré des missions de leurs Maîtres et il était difficile de connaître tout le monde.

Après quelques secondes de réflexion, Orme fut certain que ce visage, s'il n'était peut-être pas tout à fait nouveau pour lui, ne lui était pas des plus familiers et son attention dériva sur les objets, eux fort inhabituels, que manipulaient son camarade. De l'alcool. Des cigarettes. Deux choses qu'on ne voyait pas souvent dans l'enceinte du Temple et pour cause, elles se mariaient mal aux préceptes de tempérance de l'Ordre.

Orme, qui était à peu près aussi connu pour l'austérité de ses moeurs que pour l'impétuosité de son caractère, était le dernier à songer à remettre en cause ces préceptes particuliers. A ses yeux, la clairvoyance était la maîtresse qualité d'un Jedi et les spiritueux, comme les drogues les plus douces, ne pouvaient que troubler le jugement. Cependant, il n'avait pas l'âme prosélyte d'un rigoriste et il ne songeait point à convertir à sa vie saine son camarade.

Toutefois, il bondit avec une souplesse remarquable de son rocher pour atterrir sur le sol et fit quelques pas pour se rapprocher du rocher de l'autre Padawan, sur lequel il monta d'un nouveau bond, pour s'asseoir en tailleur, à une distance raisonnable de son condisciple. Pas besoin d'être devin pour supposer qu'Ulrich n'était pas venu ici pour chercher un peu de compagnie. Pas besoin d'être un devin non plus pour deviner qu'Orme n'était pas disposé à le laisser se morfondre tout seul.

Le jeune homme s'empara d'un caillou plat et, d'un geste habile du poignet, l'envoya sur l'étang faire deux ou trois ricochets, avant de se perdre dans les modestes profondeurs de l'étendue d'eau. Puis, avec un geste léger de la main, il souleva par télékinésie un autre petite pierre, assez semblable à la première, et la fit doucement flotter vers son camarade.
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Toujours insouciant de la présence de mon voisin, je sombrais dans les limbes carcérales de mon esprit tortionnaire. Le goût métallique de mes cigarettes, lié à la douceur du spiritueux que j'avalais, s'homogénéisait en toute quiétude avec l'environnement, d'un calme profond. Je perçus alors que le padawan, jusqu'alors comme plongé dans une transe méditative, posait un regard analytique sur ma personne. Mon air neutre me valut de ne pas être abordé par le jeune homme. Cette aphonie me réjouissait. Il bondit alors agilement vers moi. La fumée de ma cigarette ne semblait le déranger en aucune mesure. Alors trop près de moi à mon goût, il ne paraissait néanmoins en rien stupéfait que je m'adonne aux éternelles joies des ivresses.

Tant mieux. Sa présence ne serait pas inconvenante. Il se saisit d'un caillou plat, et, d'un habile mouvement de poignet, le fit ricocher trois fois sur les ondes fraîches de la jungle. Mes yeux s'étaient portés sur les rebonds du galet, et les fluctuations aqueuses qu'il avait laissé dans son sillage. Par la force de son esprit, il en fit léviter un devant moi. Je voyais davantage cela comme une invitation pour esquiver l'ennui, plutôt qu'un duel puéril. Je saisis alors le caillou. Il fusa vivement en direction de l'eau. Impact. Il plongea dans les profondeurs de l'étang, dans un clapotis sourd. Le regard, toujours rivé sur l'étendue d'eau, j'affichai un léger sourire.

-Je n'ai jamais été très doué à ce jeu là.

Le visage de mon interlocuteur m'était toujours inconnu. Et pour le moment, je m'en moquais.

Une bourrasque amena à mes narines l'odeur pestilentielle de cette forêt humide, et la fourrure de mon col entama une valse à trois temps, pour mieux tuer le temps.
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Si la fumée de la cigarette ne gênait pas Orme, c'était peut-être exclusivement que le vent la portait d'un autre côté. Si, comme tous les Jedis, le Padawan était prêt à supporter les conditions les plus pénibles lorsqu'il était en mission, il aimait retrouver, sur Iziz, dans l'enceinte protectrice du temple, une pureté salvatrice, où il n'était pas nécessaire d'user de la Force pour se prémunir contre toutes les agressions du monde.

Car la fumée, c'était un peu une agression, du moins pour un jeune homme à la constitution aussi fragile que l'était celle d'Orme. Lui qui ne survivait que parce qu'il était soutenu par la Force ne devait pas sa tempérance qu'à l'austérité d'un caractère qui trouvait, sur ce point au moins, à s'accorder aux préceptes de l'ordre : ne pas boire, ne pas fumer, veiller à son alimentation étaient autant de rigueurs que lui imposait un état de santé toujours un peu précaire.

Mais le vent soufflait, et même de plus en plus : la fumée de la cigarette se dissipait de l'autre côté du rocher, dans l'air de lourde humidité qui pesait sur la jungle, au loin dans les arbres aux frondaisons impénétrables et, tout autour d'eux, l'intervalle de pureté qu'offrait l'étang dans un paysage par ailleurs étouffant imposait sa loi de quiétude et de tranquillité — précisément ce qu'Orme était venu y chercher.

Le jeune homme suivit des yeux la pierre dont son camarade s'était saisi et la vit s'enfoncer dans l'étang. Ce n'était pas vraiment une surprise. D'après ce qu'il percevait d'Ulrich, son activité principale, lorsqu'il venait au bord de ces modestes rivages, ne devait certes pas être d'agiter légèrement la surface avec des ricochets et il y avait dans ce petit plaisir quelque chose de presque enfantin de la part d'Orme, au regard des habitudes alcoolisées de son interlocuteur.

Car Ulrich avait parlé. C'était presque une surprise, tant Orme le trouvait, soit par instinct, soit par perception confuse issue de la Force, renfermé, caparaçonné, protégeant son être ou se protégeant de son être, il ne savait pas trop. Il y avait un monde entre le calme presque inébranlable de l'apprenti Sentinelle et l'air visiblement torturé d'Ulrich, un gouffre dont ni l'un ni l'autre, sans doute, ne mesurait encore la profondeur.

Orme sourit — pour lui-même plus que pour Ulrich, qui s'obstinait à ne pas le regarder — et répondit de sa voix perpétuellement douce qui, pour une fois, ne laissait rien présager de son tempérament orageux :

— C'est plus facile quand on est au même niveau que l'eau.

Faire des ricochets d'une position surélevée demandait un peu de pratique et Orme avait essuyé de nombreuses tentatives infructueuses, quand il était plus jeune, avant d'atteindre ces trois rebonds qui constituaient, pour l'heure, le sommet de son art en la matière. Un jour peut-être, il ferait de tout cela une partie intégrante de l'entraînement jedi, une sorte d'exercice de patience et de dextérité.

La bourrasque, plus forte que les autres, conduisit le frileux natif de Coruscant à relever un peu le col de son manteau blanc. Si le vent continuait à se lever de la sorte, il songerait certainement à écourter son escapade dans la jungle : un soleil brillant ne suffisait pas à le garantir du froid, particulièrement lorsqu'il était entravé par les épais feuillages des armes.


— Question d'entraînement dans le poignet, je suppose.

Il avait dit cela en toute innocence, avec une grande naïveté : les doubles sens un peu scabreux étaient loin, très loin d'être l'une de ses spécialités. Il reposa les yeux devant lui, sonda le rocher à la recherche d'un caillou propice à l'exercice et, quand il eut trouvé une pierre qui le satisfît, il la lança sur l'onde.

Un rebond, deux rebonds, trois rebonds, qu... Non. Trois rebonds. Orme poussa un soupir légèrement contrarié.

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