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Bienvenue sur Kiffu, Unathi. Tiens, on t’a laissé la dépouille de cette vieille fréquentation pour t’accueillir. C’est quand même un poil trop tard, on lui a déjà retourné les poches. Tu peux repartir d’où tu viens. Gourdasse.

C’est exactement ce que je peux lire sur la face massacrée de cette charogne qui me fût familière. Avec autant de clarté que si ses meurtriers avaient collé un post-it sur son front à mon attention. Tellement grillé par les tirs de blaster qu’il a l’air d’être passé entre les lignes d’énergie crépitantes qui alimentent les cités de cette planète. Le tissu d’un vieil uniforme élimé l’attife toujours, comme des lambeaux d’honneur encore pathétiquement raccrochés à cette chose morte qui me fixe de sa gueule de caricature.

J’ai fouillé à travers tout l’amphithéâtre qui lui servait de tanière et qui fera office de mausolée déglingué. Il ne reste que des guenilles et ce macchabée dont je ne peux plus rien tirer. Un beau revers du fatum. Particulièrement somptueux. Je le goûte sur le bout de ma langue, il emplit mon palais. Un grand cru au goût de putréfaction qui m’étouffe aussi bien que la vase des marais et s’écoule jusqu’à créer un bouchon dans ma gorge nouée. Bouchon. C’était le petit surnom dont il m’affublait à l’époque. Ce mort. Parce que j’avais l’habitude de recouvrir le goulot de sa bouteille de ma main quand je sentais qu’approchait le glas de la dernière cuvée.

Mes yeux se rivent aux rétines cendreuses du cadavre comme si j’étais en mesure d’y apercevoir ses derniers instants. Mais c’est notre passé qui me revient. En pleine face.

C’était un paumé. Comme je le fut aussi. Un déserteur. Comme moi. Il m’avait offert l’abri de son vaisseau à volonté alors que mon existence se traînait dans la misère après avoir quitté l’Ordre Jedi. Quand il possédait encore un vaisseau. Pas par charité. Je m’y étais invitée. Et une fois dans le clapier, j’avais trouvé ma place dans son mobilier. J’avais dégotté ce brave ex-père de famille en train de vomir ses excès de la nuit dans la crasse d’une ruelle sur Metellos, son désespoir nargué par les néons clinquant des cantinas, les rires et les couinements obscènes entre les murs dégueulasses. Une loque que j’avais remorqué jusqu’à sa carlingue, espérant pouvoir m’y incruster. Il m’avait raconté sa peine avinée et je n’y avais jamais rien compris. Comme il n’avait jamais rien compris à ce qui ne tournait pas rond dans le crâne de cette gamine sombre, qu’une broutille pouvait écorcher aux larmes.

J’entends à nouveau sa voix qui sentait la gnôle me rabâcher ses ambitions déformées, regardées à travers le verre épais des bouteilles d’alcool. Elles planaient haut, portées par l’ivresse. Et retombaient toujours, brisées en mille morceaux. Comme lui. Plus d’une fois, il me demanda de lui livrer un bout de mes rêves et de mes espoirs. Jusqu’au harcèlement. Autant me demander de cracher mon cœur dans une bassine pour que tout un chacun vienne y jeter un œil. Malgré cela, un jour semblable à tous les autres, je lui réclamai une babiole stupide, un médaillon bon marché, un simple disque doré poinçonné d’arabesques artistiques. Au moins une nuit par semaine, il disait s’en aller me l’acheter. Il ne l’avait jamais fait. Jusqu’à aujourd’hui. C’est la foutue raison qui m’a fait traverser la moitié de la galaxie pour tomber sur ses restes. Pas une vengeance. Pas l’ancien artefact saturé de puissance de quelques civilisations disparues. Non. Juste ce médaillon. Mais ce pochetron s’était fait extorquer son cadeau et sa vie bien avant que je ne revienne le récupérer depuis son invitation.

Évidemment, ça fait mal. On se sent idiote, lésée, blessée. Assise sur ma révolte en même temps que sur les marches de pierre de l’endroit. Je m’écœure de toute cette agitation intérieure sans trouver d’expiatoire à cette colère, seulement la douleur dans ma main qui sert l’emblème que mon ancien protecteur avait toujours porté comme un chien sa médaille malgré sa désertion. Celui des Gardiens de Kiffu. Les arêtes de l’étoile à cinq branches transpercent le cercle démonté qui les enserre et entaillent l’épiderme jaunâtre de ma peau qui se colore d’un sang que je ne peux faire couler autrement. D’une détente de la jambe, j’envoie le cadavre loin de moi, cet inutile qui n’est pas mort assez vite pour m’empêcher de me déranger et qui me tourne en ridicule. Il dégringole les marches de l’hémicycle en entraînant quelques ordures avec lui. Moi, je n’ai plus rien à attendre ici. Peu importe ce que je vais faire, il faut que je prenne le large. Une bouteille à la mer.

Je m’aventure au-dehors à la lumière orange du ciel, remontant les rues jusqu’aux quartiers plus proprets. Jugulant toute ma colère, ce petit mælström d’émotions, cloisonnées dans mon cœur, qui le brûle à l’en calciner sans envahir mon visage qui reste crispé, mais présentable pour la simple passante que je suis. Stupide, stupide, stupide, c’est ce que mon cœur me dit à chaque battement douloureux qui me rappelle ma venue absurde. Je finis par prendre conscience de la douleur toujours aigüe qui remonte le long de mon bras gauche. Je sers encore l’insigne de ma vieille connaissance dans mon poing sanglant à moitié recouvert par la manche évasée de ma robe carmine. Par réflexe, je le jette au sol, où il rebondit une fois et tangue sur place comme un jeton de pile ou face. Tandis que je m’en éloigne, sa danse cliquetante trace des sillons imaginaires, pourtant cruels, sur mon sein gauche où palpite continuellement la fureur.
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Kiffu, terre natal des Kiffar et de notre Maître Jedi, revenir sur cette planète après tant d'années. Pour son dernier séjour, cela date de plusieurs cycle de la lune, plusieurs années, bien trop longtemps pour sa mémoire, même si son corps en garde encore des souvenirs de cette mission diplomatique ayant eut comme conclusion un bain de sang fratricide. Cette planète n'inspire que pour son natif, le sang et la fureur, aucun lien ne le lie à ce monde, cependant il aimerait pouvoir mieux le connaitre, voir son cœur, sentir la Force à travers le sol, bien que la seul chose qu'Ulrich arrivait à capter de cette planète sont la douleur et la mort. Kiffu n'est qu'un rocher comme un autre pour les personnes ne se souciant que peu de l'endroit, cette planète était comme une étrangère que le Kiffar abordait pour une première fois, vous savez une rencontre au coin d'un bar où vous ne savez rien d'elle mais qu'elle vous attire tel un aimant, vous ne pouvez résister à cette envie de braver l'inconnu pour découvrir ce qu'il s'y cache derrière ce voile encore trouble devant votre regard, avec comme simple indice, une silhouette aguicheuse et une vague espérance d'un beau rêve se réalisant. Voila ce qu'était la planète Kiffu, un endroit plein de mystère qui n'attend que d'être résolu, trouver ses origines, même si un Jedi n'a d'origine que dans le temple où il a grandit. Une envie de connaitre et peur d'être dans le faux se ressentait dans le cœur du Kiffar, même si Maître Reass avait conseillé à Ulrich d'aller dans ce monde pour se reposer, il n'en n'était pas moins, que la maître Jedi était perdu dans un monde qui l'a vu naître. Comme on a pu comprendre, maître Wora était de retour sur sa planète natal, pas simplement par envie de connaître ses origines, même si cette envie était ancré dans son cœur, comme le tatouage qu'il arbore sur son visage, mais bien pour prendre du repos, après une mission difficile.

Voila que notre Kiffar a la chevelure nuit venait de posé pied dans la ville où il avait fait sa mission, il y a bien des années, l'eau avait coulé sous les ponts, les querelles n'étaient que de mauvais souvenir, les batailles étaient loin. La paix régnait, le cœur du Jedi était plus léger, la paix a eut un lourd tribu mais cela en valait le coup, aux yeux du maître. L'endroit n'avait pas besoin d'un sabre laser, mais d'un bon coup de pinceau et un peu de gaieté de vivre. Le peuple Kiffar accueilli le jeune maître comme l'un des leurs, Ulrich était devenu un modèle pour les jeunes et un homme respecté par les anciens. Les premiers jours furent plutôt bien remplis pour l'enfant prodigue, entrainement avec les Gardiens, envers qui, il y avait une relation des plus ambigus, une entente cordial avec, un esprit de compétition, le tout saupoudré de respect de la fonction des deux groupes. Après avoir fini les exercices physiques avec les défenseurs de la planète, Ulrich se tourna vers la voie diplomatique en parlant avec les représentants de son peuple, écoutant les sages conseils d’anciens tout en aidant de son mieux à la vie politique de l'endroit. Enfin, le Kiffar finissait par raconter des histoires aux enfants voulant les écoutés. Le soir, le maître ne dormait que peu, cherchant le plus souvent à explorer les environs ou à méditer au clair de la lune et au chant de l'eau. Ce moment était le plus important, le Jedi voulait nouer un lien avec ce lieu, qui fut son chez lui, pendant un temps, même si ce temps était infiniment court. La méditation du maître était des plus fructueuse, la Force le traversait comme le vent traverse le feuillage des feuilles, ne laissant qu'une impression de douceur, un doux vent de printemps venant porter les sentiments d'Ulrich à la planète, tel un courant d'eau faisant son lit dans la roche d'une montagne gelé par le temps.

Ensuite, le maître était plus libre de ses mouvements, il était plus dans l'esprit de détente, voyageant au gré des vent, le portant dans les montagnes pour méditer paisiblement ou dans les pires quartiers des villes où grouille la vie en masse, comme un géant monstre composé de milliers d'âmes impie voulant vous manger en un seul coup. Ces endroits, le Jedi aimait y passer de son temps, pour le perdre dans la misère du monde, voyant la raclure dans les yeux, le vomi de l'espace, les choses qu’on ne devrait pas voir mais qui est bien là. Pour être un bon Jedi, il faut se soucier de tout, de même ceux qui essayeront de vous arracher le bras si vous leurs tendez une main, il n'y a pas de fruit pourri, ils sont juste trop mûr ... ou pas assez. Dans ces lieux, on peut sentir une odeur bien spéciale, celle de la mort et de la désolation, un goût amer vous saisit la gorge, des râles des malheureux vivants dans ces enfers sur Terre. Tout l’univers était dans ce genre de lieu, où la Force était des plus puissantes, ces sentiments négatifs faisaient écho dans la Force, Ulrich ressentait cela comme un appel à l'aide de ces gens, qui essayait aussi bien que mal de s'en sortir. Cependant, l'endroit n'est pas toujours peupler de personne cherchant comme le mieux survivre, certains se laissent porter par les évènements, n'ayant plus la force de se battre contre cette chose horrible qui est là vie. L'odeur du sang était les narines du grand homme aux cheveux couleurs de la nuit, mais l'odeur du désespoir le prenait à la gorge. Alors que le maître se baladait avec sa bure de couleurs marrons et blanche, en laissant son sabre caché dans le pli de ses manches, le géant déambulait, le capuchon sur son visage ne laissant apparaître que les deux perles lui servant d’yeux. Cependant, une chose attira son regard, ces uniformes et ces armes, cela étaient des gardiens, le maître les suivait pour voir ce qu'il en retournait.

He bien, cette endroit venait encore de prendre la vie d'une personne, chaque être dans cette endroit dansait avec la faux sous la gorge, n'attendant que un faux pas de danse avec de vous trancher froidement la gorge, ne laissant que votre carcasse vide sur le sol froid et dégoutant des lieux. Voila une âme n'ayant pas eut la chance de trouver une meilleur vie, espérons qu'il ne soit pas mort en souffrant, mais une chose était étrange dans la scène du crime, bien qu'il fut difficile au Jedi d'y accéder, jusqu’à qu'il dévoile son identité aux gardiens; pouvant ainsi agir à sa guise dans l'endroit. D'après les gardiens, cet homme était un ancien gardien, ainsi le contraste était bien de mise ici, ceux qui ont une des places les plus élevés dans la hiérarchie social peuvent tout autant toucher le sol comme de vulgaire manant et mourir comme des chiens ayant la rage, dans un coin sombre et loin de tout. Cependant, en touchant les objets ci et là, on pouvait voir que l'homme, même dans sa déchéance avait toujours gardé des bon cotés, même si la boisson était son ennemi, Ulrich pu voir une jeune femme, que cet homme aida. Il put voir aussi une médaille, l'emblème des Gardiens, en regardant autour lui, il le voyait sur chaque gardien, hors notre homme ne l'avait pas, alors qu'il avait l'air d'y tenir comme si cette objet était le seul souvenir de ce passé révolu par la boisson et la misère. Des taches de sang de sang, une piste, ceci était comme un chemin tracé pour le Jedi, suivant le sang, des fines perles déposaient sur le sol, comme la rosée du matin se pose sur les fleurs. Le chemin était tracé, la route n’attendait que d'être prise, marchant dans les rues, cavalant à vive allure pour ne perdre aucune miette de cette aventure, tout aussi fascinante que étrange, le Jedi se perdait fans la rechercher de la provenance de la substance, ne voulant savoir le pourquoi du comment, peut-être une blessure pendant une bagarre avec la victime ? Une seule coupure ? Qui sait ? Cela importait peu à notre homme, il devait savoir, trouver la solution à ce problème...

La solution arriva après son escapade, sans véritable surprise, la médaille dissimulait et porté disparu, fut retrouver, comme si l'objet l'attendait, peut-être cela était le cas ? Le sang encore frais sur l'étoile des gardiens, ce même sang recouvrant le sol du chemin ensanglanté qu'avait prit le Jedi pour en arriver jusque là. Saisissant la petite chose, le don de psychométrie lui révéla la vérité, la personne chassé, cette femme, son regard jaunâtre, aussi puissant que les soleils de Tatooine, un visage tatoué avec la plus grand finesse, une robe d'une couleur des plus atypiques au goût du maître. Son investigation mena sur une piste encore fraiche, il s'approchait de la solution de l’énigme. Cette femme était dans un grand doute et de colère, la babiole lui avait raconté tout ce qu'elle pouvait, rester donc à trouver cette femme. Le Kiffar continua sa poursuite de la femme, en partie grâce au sang et, après une longue marche hâtive, le maître ressentait enfin, pleine les sentiments de la femme, elle était comme une boule qui allait exploser, un mélange explosif de doute et de colère, de douleur et de tristesse, tout ces sentiments dans le même corps et quelle corps, celui de cette femme au regard de feu. Le Jedi arriva enfin à la hauteur de la femme en robe, il posa sa main sur son épaule et dit de sa voix des plus calmes et des plus rassurantes, tout en gardant la médaille dans son autre main, elle était des plus importantes pour cette femme et pour cet homme.

Attendez, Mademoiselle, vous saignez et vous avez perdu cette médaille.

L'homme toujours caché par sa capuche, voulait en savoir plus sur cette femme, pleine de sentiment, une chose qui n'est jamais bon... Cependant Ulrich ne laissa pas les choses ainsi et se permit de prendre à nouveau la parole, cette fois, en espérant croiser le regard de la femme.

Je me nomme Ulrich et je me permets de proposer mon aide pour vous soignez, cette blessure peut s'aggraver.

Ulrich ne lâchera pas le morceau, cependant est-ce que la demoiselle le lâchera de son coté ?

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La chaleur de cette main sur mon épaule, la main d’un homme, c’est la même douceur qu’on offrirait en proposant de recoudre les morceaux d’un corps démembré avec des fils de satin. Dispersée entre toutes mes pensées écartelées, je suis surprise, attrapée, heurtée par la simplicité du geste qui me prend en traître. Moi qui me suis perdue si loin dans ma tourmente intérieure, de souvenirs et d’images qui se jouent devant moi en lieu et place de la réalité, que j’en ai presque peur de faire volte-face et de trouver le spectre hideux de ma vieille connaissance venu me restituer de force la seule relique potable de sa personne.

Ma chair tressaille comme si chacun de ces doigts avait percé la fine barrière de tissu qui recouvre ma peau pour y enfoncer son aiguille de bonté. Toutes les cinq plantées au nom de la charité et de la compassion pour refermer mes plaies. Ce n’est pas ce dont j’ai besoin ! Je veux qu’elles saignent. Je veux vibrer de souffrance et faire couler le nectar infecté de ma propre peine si je ne peux pas étancher ma rage étouffante avec le sang des coupables ! Si je ne peux pas recueillir dans chaque fibre de mon corps désireux l’agonie des responsables qui ont stupidement creusé un douloureux cratère là où je voulais cueillir une fleur comme n’importe quelle niaise de cette galaxie ! Et je veux que ce cratère soit leur fosse commune.

J’ai la furieuse envie d’arracher la médaille à la prise de cet inconnu, qui me la ramène ainsi qu’un foutu clébard rapporte la baballe, en découpant la main qui sert de présentoir au symbole déglingué. Cet imbécile irait rendre son bien au cadavre de mon ancien protecteur en tant que manchot. Le loqueteux défunt n’a plus que cet insigne pour donner un peu de dignité à sa dernière descente qui ne se fera pas à sucer le goulot d’une bouteille. Cet homme qui m’arrête ne sait rien de lui, rien de moi, rien sur tout. Pourtant… Pourtant, je ressens quelque chose de… vorace s’éveiller dans mon être enfiévré à son contact doux, à sa présence apaisante. Derrière cette belle et bonne et pure attention qu’il fait tomber sur moi au coin d’une rue comme on jette l’aumône dans la gamelle d’un mendiant, il y a quelque chose d’excitant. Qui m’attire en prédatrice ayant flairé l’odeur d’un rival.

D’instinct, mon poing se referme sur les blessures qui esquintent ma paume et mes phalanges entaillées, y scelle résolument la douleur, tandis que mon autre main se raidit pour attraper le poignet de l’opportun et y planter mes ongles. Juste un instant, un bref instant, mais assez fort pour y laisser leurs marques gravées en demi-lunes et irriter les nerfs de cet inconnu d’une petite punition dérisoire. Inutile. A la juste mesure de sa sollicitude qui égratigne mon impatience à me dédommager de ma déception sur celles et ceux qui en sont la cause. Hors de portée de ma vengeance. Puis je me retourne.

Si je ne peux pas réellement discerner son visage sous l’ombre de sa capuche, j’en prends plein les yeux de son accoutrement. Pour quelques secondes, je suis un petit animal nocturne pris dans les lumières d’un landspeeder. Tendue. Un peu anxieuse, plus dangereuse face à un homme de cette stature. Ulrich. Non. Je ne le connais pas, mais je sais ce qu’il est sans savoir ce qu’il me veut vraiment et je me tiens debout, silencieuse, mon regard relevé sur le sien perçant au travers de la légère pénombre répandue sur ses traits. Je m’y suspends, à la clarté de ces yeux verts. Je les fouille au tisonnier de mes iris inquisiteurs, les cils frémissants sans ciller. Mes mots s’abattent, concis, débités au couperet du doute.

-De l’aide. Comme ça. Pour rien. Comme c’est gentil.

Doucement, délibérément, j’allonge le bras vers une des nattes de mèches sombres que je caresse entre le majeur et l’index, laissant lentement filer le tissage des cheveux sous mes doigts. L’esquisse d’un sourire ambigu se dessine sur mes lèvres closes. Gentil, gentil Jedi que je ne lâche pas du regard. Après tout, nous n’avons rien l’un contre l’autre. Même si ce cher bienfaiteur des peuples aurait tout intérêt à me laisser crever d’une infection.

-Ou bien… Il y a peut-être quelque chose d’autre que tu désires de moi. Quelque chose d’écrit dans les lignes de cette main ?, dis-je en tendant la lacérée vers l’ouverture de sa capuche.

Le tracé de ses lignes ressort tellement net sous le voile sanguin qui les recouvre. Mais balafrées d’entailles à vif. Car je ne crois plus en sa bienveillance désintéressée. Ce n’est qu’une manœuvre, un premier pas pour assouplir le caractère de l’animal que je suis. L’étoile des Gardiens, moi, mon pauvre mort et quelques gouttes de sang. Je suis un élément de cette histoire. Si j’ignore ceux dont il dispose déjà, je suis sûre qu’il presserait le jus qui reste encore dans mes veines s’il pouvait en extraire la vérité. L’ironie amère est que je ne sais rien. J'avance dans le noir. Ma seule lueur est le brasier de mes désirs de vengeance qui me consument et ne laissent que la charpente d’un esprit branlant. Prêt à s’effondrer sur n’importe qui.
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Ha, une rencontre comme pas deux, une tempête tropicale face à un ciel bleu calme. Les deux s'opposent mais cependant s'attire, c'était du moins l'impression qu'avait notre Jedi, comme si la médaille était une sorte d'indice dans un jeu de piste, une simple pièce manquait à notre Kiffar aux cheveux de la nuit. Cette pièce, cette femme, Khajad, nom inconnu pour notre Jedi, elle n'était que le dernier souvenir du morceau de ferraille, symbole des gardiens, symbole d'une relation forte entre deux êtres mais aussi, bizarrement, source d'une grande peine, peut-être la mélancolie du passé de l'homme qu'avait ressentit notre maître Jedi. Les sentiments dans cet objet était comme un maelström, confus mais terriblement puissant, une telle peine, une telle rage, le sang peut-être de la femme donnait plus de puissance à ces sentiments ou alors Ulrich avait encore du mal à maitriser lui même ses sentiments lorsqu'il utilise son don, peut-être des deux, peut-être aucun, qui sait ? Cependant maintenant, il avait mit la main, au sens propre et figuré du terme sur la femme de sa vision, la femme aux yeux de flamme et au sentiment en ébullition, comme une bombe n'attendant que le Jedi pour lui exploser en pleine face. La main sur l'épaule, le piège allait se refermer sur le Jedi, la femme n'était pas qu'une boule de mauvaise émotions, elle a un visage pouvant rendre pâle les plus beau paysages, son regard est comme un torrent de flamme qui vous saisi le cœur pour le consumer dans la seconde où vous croisez son regard. Cette femme est unique, comme toute les autres me diriez vous, mais elle dégage un sentiment bestial et sauvage comme si elle n'avait pas envie de d'avoir d'attache, pas envie d'être un être sous une influence, elle a le panache des personnes libres, mais les blessures d'une personne meurtri. Oh, ces blessures ne se voit pas à l’œil nu mais bien en regardant bien précisément, on peut le sentir dans la Force, une blessure qui n'est pas encore fermé qui crie de douleur, un seul râle aussi puissant qu'un ouragan provenant de cette personne, le Jedi se devait d'être prudent

La peau chaude de la diablesse des flamme était comme une supplice pour le froid et calme Jedi, le saisissant par le poignet, plantant ses ongles dans la peau, non bien loin certes, mais de quoi y laisser des traces sur le corps du maître pendant quelques instants, tétanisant le bras de l'homme par l'effet de sentir la peau de cette inconnue sur la sienne, comme un choc électrique le saisissait, parcourant tout son être pour enfin reprendre ses esprits. Même si l'effet que la femme faisait à notre homme était des plus étranges, entre mystère et envie de découverte, elle était comme une belle silhouette inconnue qu'on essaye de saisir dans le noir, sauf que pour une fois, la silhouette s'était transformée en cette inconnue. Après avoir planter ses doigts dans la peau de notre grand ami, le Jedi saisit enfin le visage en son entier, non plus dans un songe brisé par un tumulte de sentiment, maintenant, il pouvait le voir, le toucher, le sentir, pouvant enfin comprendre toute son envergure. Pendant qu'elle scrutait son regard, Ulrich était comme le chevalier venant sauvé la princesse, cependant, la princesse avait plus l'allure de sorcière. Ensuite, le dernier coup frappa dans le silence de la scène, après qu'Ulrich avait parlé, une silence s'était installé mais fut vite chassé par la voix de la femme, un ton sec, sans compassion, bien au contraire, on pouvait sentir toute le dédain dans ces paroles de l'aide de notre homme ou alors une pointe d'ironie, mais bon, l'aide n'était pas chose que cherchait cette femme, on dirait. Étudiant du regard la femme, suivant le moindre de ses mouvements, la main de l'inconnue s'était approché du visage de notre Kiffar pour prendre une tresse de la chevelure de notre homme, pendant à travers la capuche de notre Jedi. Elle s'était surement saisie de ces cheveux car c'était la seul chose qu'elle distinguait dans la pénombre du visage d'Ulrich.

Ensuite la parole revient aux lèvres de la belle, comme un souffle, une nouvelle fois la femme qui n'avait laissé qu'un léger instant entre ces deux paroles, un simple temps pour poser ses doigts sur la chevelure de notre homme. De la gracieuse voix de la femme, on comprit qu'elle était ironique mais qu'elle se questionnait aussi sur le fait de l'aide, méfiance ? Surement, on peut comprendre, une personne dont le visage est caché arrivant ainsi dans une ruelle sombre, on ne peut pas faire confiance comme cela à un inconnu sortie de nul part, même si le l'homme se ballade avec une breloque que vous connaissez bien. Ou alors, croyait-elle que Ulrich était un gardien, venu chercher la vérité dans la bouche de cette femme qui ne répondra peut-être pas de bon cœur ou tout simplement car elle ne sait rien, sa bouche ne dira donc rien qui puisse être source à aider à l'enquête. Non, l'homme était la pour une simple et bonne raison, selon lui, le maître était venu faire son travail de Jedi, d'aider son prochain, en rapportant l'objet de tant de souvenir, comme un ami le ferrait pour aider son prochain dans des heures sombres. Ulrich, tel l'être de lumière qu'il était, était à la recherche de cette femme pour l'aider à retrouver le calme intérieur. La tache risque d'être hardi pour que la femme inconnu veuille bien se calmer, elle vient de perdre une personne chère à ses yeux, on peut comprendre que la peine l'atteigne au plus haut point surtout sachant ce qu'elle a dut vivre avec cet homme, qui n'eut pas la vie la plus facile. En effet le temps est aux larmes mais pas à la colère, la colère, même pour un non-utilisateur de la Force mène vers une voie bien triste et étrange qui se fini toujours par la destruction et non l'apaisement, voila ce que Ulrich veut éviter pour cette femme, une destruction qui avait l'air de déjà commencer. Ainsi, fixant la main de la jeune femme, il retira sa capuche, pour laisser apparaitre ses traits à la femme, pour qu'elle puisse enfin faire face à son interlocuteur sans problème d'identité.

L'homme déposa la médaille dans la main de la jeune et belle femme, comme le chevalier blanc donnant un présent à la princesse, dans la main qui n'était pas dans un bain de sang. La main ensanglanté, qui se tenait devant le visage de notre Jedi, fut saisit par les deux grandes mains, douce et chaleureuse de notre Ulrich, asseyant d'être le plus agréable possible avec la femme, évitant tout contact avec la plaie, pour y apposer ses mains et utiliser son entrainement Jedi pour guérir les blessures de l'inconnue, Une lumière blanchâtre s'échappa des mains du maître, guérissant la chair de sa rencontre d'un soir. Tout en faisant cela, il ne lâcha pas d'une seconde le regard de son amie, enfin son amie, cela est vide dit, la tension pouvait être presque palpable. Le sourire aux lèvres, son visage s'illuminait par le plaisir de pouvoir aider un peu des autres personnes. Il répondit alors que le sort de guérison illuminait dans le noir les deux.

He bien qu'est que je peux attendre d'une femme blessée selon vous ? Pourquoi la raison que cette médaille se trouvait avec vous alors qu'elle appartenait à un cadavre franchement retrouvé ce soir même et ce qui fait de vous la principal suspecte pour ce meurtre ? En effet cela est étrange que je ne désire pas d'information de votre pas ou même autre chose... Peut-être parce que je sais tout ce que j'ai besoin de savoir ou peut-être car je sais que je n'aurai rien de vous ... Je me demande bien...

Ayant fini ses soins, la lumière disparut dans le creux des mains d'Ulrich, le géant Kiffar avait fini son travail ici, enfin, presque on pouvait toujours sentir l'ouragan de sentiment qui émanait de la femme, comme si elle n'était qu'une bombe de mauvaise émotion qui attendait d'exploser sur la première personne ou chose dans les environs.

Oh j'oubliais, je me nomme Ulrich Wora, originaire de ce monde et je suis aussi maître Jedi en vadrouille pour le moment, je pense que ça fait toujours plaisir de savoir à qui on parle... Et vous êtes ?


Voila, espérons que la femme ne prenne pas cela pour une attaque, peut-être se sentait-elle en sécurité derrière ses retranchements. Maintenant la femme allait peut-être dévoiler sa vrai nature tout comme le fit Ulrich ou gardera-t-elle des mystères pour son interlocuteur ?





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C’est à en rire aux larmes. Quelques saccades nerveuses secouent silencieusement mes épaules, rires ou sanglots retenus que mon mutisme rend indissociables. Me soigner est donc sa réponse à mon geste de provocation.

La main délicate qu’il tient si doucement entre les siennes, comme on tient un oiseau aux ailes brisées, sera la serre du rapace qui se refermera sur son cœur palpitant pour l’arracher à sa poitrine. Ce n’est qu’une question de temps et de lieu. Assister à son acte de bonté idiote est aussi jouissif que de regarder un condamné affûter la lame de son bourreau pour que le tranchant lustré illumine sa mort d’un dernier éclat. Cette ironie magistrale triomphe de mes réticences. C’est bien trop bon.

Je sens l’onde d’énergie curative pénétrer ma peau pour en refermer les plaies déchirées et c’est comme s’il m’infusait son venin à travers les lèvres invitantes que j’ai ouvertes sur ma paume. C’est de cette façon qu’un Jedi réagit à l’appel du sang. En chien qui lèche la blessure. Il est probable qu’il remuerait la queue, tout content de sa bonne action, si un tel appendice lui poussait à la croupe. Il n’a déjà pas pu s’empêcher de me remettre l’insigne du macchabée qui me fait l’effet d’un fémur qu’un sale cabot aurait été voler dans la tombe de ma vieille connaissance. Son sourire béat sur sa jolie petite tête d’honnête homme est une schutta d’offense. Comme tous ces écœurants bons samaritains prenant du plaisir à vidanger le malheur des autres, ma peine alimente son petit bonheur narcissique. Ma poitrine se soulève à chaque respiration qui s’en arrache sous le joug des émotions qui frappent à grands coups sourds contre la cage d’os retenant mon coeur douloureux.

Ses mots… Ils me font haïr le contact physique avec celui qui les prononce, mais je supporterai tout à cause d’eux. Je veux bien croire que ce sont trop de méditations qui l’ont rendu demeuré au point de ne plus savoir combien est à vif une âme malheureuse. Si je n’avais pas découvert dans ses dires l’once d’une utilité capitale à mes désirs de vengeance, j’aurais envoyé rouler au sol sa tête fourrée d’une cervelle trop confuse. S’il sait quelque chose, pourquoi ne pas m’en faire immédiatement part en termes clairs plutôt que de s’interroger à voix haute ? Faut-il les lui extraire du fond de la gorge avec des forceps au lieu de ces maudites questions rhétoriques ? Quel imbécile aurait l’idée de chatouiller des côtes ensanglantées avec une plume en croyant que sa douceur la rend agréable sur des flancs meurtris !

Mon corps entier se crispe de révolte et je manque de m’entailler une nouvelle fois contre les branches coupantes de l’étoile cassée qu’il m’a collé dans l’autre main. Mon premier réflexe avait été de vouloir la renvoyer loin de moi lorsque son métal encore poisseux avait touché ma peau, mais j’avais su retenir cette impulsion stupide. Mes doigts arachnéens se repositionnent sur le pourtour du cercle brisé en rappelant par leur finesse étrange et leur attitude inquiétante cet animal à huit pattes enserrant une proie. Je sais ce que je vais faire de ce symbole d’honneur aussi amoché que son ancien propriétaire était déchu. Et je sais avec une sombre satisfaction qui adoucit le feu de mon regard, que le Jedi ne semble pas vouloir lâcher, que ce que je prévois ne cadrera pas dans les limites étroites de ses beaux principes moraux.

Une fois son tour de passe-passe terminé, j’extirpe ma main désormais indemne de sa prise sans cacher ma répulsion irritée. Sa face dévoilée comme un beau jouet sorti d’une pochette surprise ne me dit rien de plus que son nom. Il me confirme ce qui est exposé par le qukuuf tatoué sur sa figure. Il est de l’espèce native de cette planète dont je connais un peu les mœurs pour en avoir fréquenté un spécimen. Puisqu’il y tient tant, je peux bien lui faire le "plaisir" inutile de répondre à sa question et de lui dévoiler mon nom. Rien d’autre. Nous ne sommes pas en train de lier connaissance sur un banc public, bon sang ! J’entends ma voix vibrer de tout ce que je retiens. Je me sens brûler d’une impatience vengeresse, aussi difficilement domptée que les éclairs d’énergie crépitante qui regimbent au bout de leurs piques de métal quelque part, loin, au-dessus de nous. Oh, Jedi. Tu n’as sûrement jamais autant joué avec le feu.

-Khajad Unathi.

Les doigts de ma main droite font malhabilement tourner la médaille des Gardiens que cet Ulrich a trouvé avant de me trouver moi. Bon limier. De mon autre main, je ramène quelques longues mèches ondulées de ma chevelure noire derrière une oreille où elles ne me gêneront plus, le visage hermétique, relevé vers le sien qui me surplombe.

-Ce cadavre fraîchement retrouvé est mort depuis un certain temps qui dépasse celui de mon arrivée sur ta planète, Maître Jedi. Je suis venue et l’ai trouvé abattu. Et si je l’avais tué, je me serais certainement bourrée les poches d’autres choses que d’un indice accusateur, non ? Arnd Ghis était… un ami.

Il n’y a que ce terme qu’il puisse comprendre bien qu’il soit un mensonge. Aucun mot de basic ne me permet de toucher la vérité d’une compagnie de tant de jours avec qui je n’ai pourtant jamais eu d’affinités de caractère. Ami est un grand mot qui peut-être servira le mélodrame.

-Que sais tu exactement sur cette affaire ?

Mes yeux lui demandent de parler sans détour. Cela me prend beaucoup de volonté pour ne pas tenter de lui faire cracher la vérité en même temps que son sang. C’est à lui de faire que ce liquide vermillon ne me soit soudainement pas plus appréciable que ses paroles.
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He bien, une bien belle soirée que cette nuit. Le calme des ruelles de la zone en était presque idyllique pour cette rencontre qui allait surement faire des étincelles. Le calme plat rencontre la fougue de la colère est toujours un moment magique, avec une fin mémorable tel un feu d'artifice. Le climat doux de cette soirée allait parfaitement avec le sang-froid de notre Jedi face à ce potentiel danger qu'était la jeune et belle femme. Le mystère l'entourait toujours, comme un brouillard sombre masquant le véritable visage de la belle. Ainsi l'homme était une proie de choix dans ce coin perdu de la ville, comme si il s'était jeté dans la gueule de dragon krayt, le monde noir n'était pas le terrain de jeu de notre maître Jedi, il était certes celui qui apporte la lumière dans l’obscurité, mais quand l'obscurité essaye de t'étrangler et de te poignarder, la lumière est d'une grande aide pour voir tes ennemis dans l'ombre. Cependant, ici la lumière n'était pas d'un grand secours car le géant Kiffar avait en face de lui la cause de cette noirceur dans les environs de la Force. Elle était comme l'épicentre du problème par ses mauvaise sentiments qui s'entrelacer avec une chose bien plus obscurs, bien plus sombre dans son aura, comme une marque du coté obscur. Le torrent d'émotion qu'il en découle était comme une vague de Force, entourant, cernant le Jedi. Ulrich avait connu pire comme situation, une personne avec une tel marque dans la Force n'est pas rare, elle a du potentielle, rien de bien méchant. La Force est très sensible à ces mouvements dans les sentiments, la colère est une des émotions qui fait le plus vibrer la Force, avec la tristesse...

He bien, un bien beau minois pour des manières des plus basiques, elle se sent comme en danger, avec la présence d'un maître Jedi avec elle. A peine le soin fini, elle quitta l'emprise de l'homme avec une certaine rapidité, comme si le maître voulait lui prendre plus que sa main et la manger tout cru. Ces gestes étaient ceux d'une personne qui avait peur de son interlocuteur, comme si il était une bête vile et que c'est intention bien placé était aussi fausse qu'une contrefaçon Hutt. Notre maître Jedi faisait attention au moindre fait et geste de la belle Mirilan, race qui ont les mêmes pratiques que les Kiffar pour les tatouages sur les visages. Le maître était calme comme toujours, essayant de comprendre son vis à vis pour pouvoir l'aider à surmonter apparemment le traumatisme et la tristesse de perdre un être qu'elle appréciait, même si elle n'était pas capable de le dire. Les mots sont des mots bien plus difficile à sortir qu'un sabre de son étui, bien plus dangereux que la Force elle même, mais ils sont aussi plein de sens et certaines personnes le savent que trop bien, c'est pour cela qu'il n'utilise pas certains mots à tord et à travers sous prétexte d'être prit d'émotion. Cette femme n'avait pas peur d'utiliser certains mots, mais bien de voir ce qu'on peut entendre derrière ces mots, ses véritables sentiments et surtout, elle perdrait sa carapace qu'elle a forgée autour d'elle pour se protéger des bons sentiments comme ceux d'Ulrich. Au moins, la femme n'avait pas perdu sa langue avec son replie sur elle même, enfin le voile fut dévoiler sur son nom, Khajad Unathi, un nom un peu cassant on peut le dire, collant parfaitement avec le contraste de l'aura sombre et bouillante de la femme avec ses réactions froides et sec... Cependant ne nous fions pas aux apparences.

Enchanté Khajad. Dit-il de sa voix mielleuse

Ensuite la femme s'empressa, à peine avoir ouvert les lèvres de continuer sur sa lancée, comme si elle avait peur que le Jedi ne s'envole après la bonne action. En effet, le fait qu'Ulrich parle du meurtre avec tant de détachement était voulu pour avoir une réaction de la femme, ce qui fut le cas, avec chance, on pourrait dire. La femme apprenait tout ce que savait déjà le Jedi, il était partie loin dans le passé de l'objet pour comprendre la situation et pour mieux connaitre cette femme mais aussi le passé commun entre l'homme et elle. Elle ne mentait pas, elle ne disait pas tout, mais ne pas en parler, est-il une forme de mensonge ? Pour le Jedi, non, il a toujours des choses qu'on garde pour soit, même les Jedis font cela, c'est dans la nature de l'individu d'avoir des secrets. Puis après l'explication de sa relation avec l'homme mort et son nom, cela était une chose utile pour prouver sa relation avec lui, même si cela est un détail anodin que n'importe quelle personne pourrait utiliser, quand le nom de l'homme sortie de la bouche de Khajad, Ulrich comprit qu'elle disait la vérité et qu'elle était vraiment sincère, même si la définition d'ami devait être différente pour lui que pour elle. Puis enfin, comme un coup de massue, elle posa la question que le maître attendait, la question qui devait être posée. Le maître regarda la jeune femme dans les yeux, surement plus jeune que lui au vu de son visage, regardant la main qui partait de ses cheveux. Le Jedi prit un ton un peu plus sérieux que les autres fois, non pas froid, mais on pouvait comprendre qu'il parlait sérieusement cette fois là.

Je sais que vous n'êtes pas la meurtrière, je connais les assassins, du moins leurs visages et j'ai un nom, mais je n'en suis pas sur, un certain Lars, une humain d'une certaine carrure, certaine aussi grand que moi, il y avait un rodien aussi et un Twi'Lek... Cependant, je n'en sais pas plus, du moins, la médaille ne m'en a pas dit plus, je dois bien vous avouer... Peut-être que cela vous dit quelque chose.

Mais le Jedi ne joua à pas encore toute ses cartes dans le même bluff, il devait garder sa dernière information, qui était forte précieuse. Peut-être la femme allait pouvoir aider le maître Jedi dans son investigation ou bien le vent du hasard portera les criminels à la justice des Jedis ? Pendant que le Jedi parlait des ombres apparaissaient dans les coins sombres de la nuit, plusieurs silhouettes, peut-être les meurtriers ? Non, simplement des passants dans la nuit, rentrant en espérant que des monstres sommeillant dans les humanoïdes ne leurs tombent pas sur le coin de la face, leurs dérobant tout leurs biens et même la vie. Le Jedi, après avoir fixé le petit groupe, reposa le regard sur la femme et reprit.

J’espérai tomber sur eux en suivant le sang, cependant, j'aurai du me douter que ce sang n'était pas celui de votre ami... Je suis vraiment désolé pour votre ami. Peut-être que ce Lars vous dit quelque chose ?

Bien entendu le Jedi savait où chercher pour trouver les meurtriers, et maintenant il allait prendre la route vers la destination de la sentence, le crime doit être puni, la justice doit être rendu

Que diriez-vous de marcher pour en parler ?

Le maître invita de la main la sith à ouvrir la marche ou du moins marcher à ses cotés vers une destination inconnu, du moins pour la belle Khajad.
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Pourriture Jedi.

Ses mots sucrés, infects, drainent mon sang hors de mes veines et le remplacent par l’eau amère de larmes qui ne couleront pas devant lui. Je me tiens pâle et silencieuse, froide comme les profondeurs des abysses où il précipite mon désarroi tandis que mon cœur se noie de haine pure infiltrée par l’écorchure de ses mielleuses politesses en trop. J’en ravale l’écume. Un nœud dans ma gorge qui était réapparu se dissout et mon gosier ruisselle du nectar infecté de ce sanglot retenu au goût de rancune soudaine, de rancune violente.

Sa condescendance doucereuse suinte à mes oreilles, m’assomme en un quintet de syllabes parfaitement assenées. Il sait ce qu’il fait. Il s’est pris en pleine face mon dédain irrité de ses foutues manières absurdes, son jeu de dupe, et ne résiste pas à l’envie titillante de railler mon désespoir brûlant de fièvre meurtrière une dernière petite fois avant de se révéler.

Pourquoi ? Pourquoi me rabaisser avec cette manœuvre lamentable ? Sombre imbécile qui espère trouver la lumière en envenimant un peu plus les noirs sentiments qui obscurcissent l’esprit.

Est-ce que cela l’excite secrètement d’enfoncer le clou de sa supériorité dans le trouble de sa dangereuse victime, bien trop énervée ? A ses yeux je ne suis rien qu’une autre de ces pauvres créatures imparfaites possédées par des passions grossières qu’il néglige et méprise et dont il n’attend que des renseignements pour accomplir sa juste mission. Mécaniquement. Tel un droïde programmé pour. Lui qui a su s’élever au-dessus de l’indignité de la haine. Si pur, un esprit inaltéré par les influences extérieures. Libéré de ces bouleversements primaires que sa légèreté insupportable rend tellement ridicules.

Foutaises !

Il est de ceux que j’ai toujours honni si fort pour leur fausseté inconsciente. Ceux qui pensent du haut de leur ego ne jamais rien faire de Mal puisqu’ils portent l’uniforme confortable du Bien. C’est un Maître Jedi, son intégrité devrait être sans tache, sans mesquineries minables qui révoltent par leurs petitesses. Il est le ver et sa bure la pelure d’un beau fruit qu’il dégrade. Bien Ulrich, moque mes états d’âme comme si de rien était, prétends ensuite que tu es désolé d’une mort que tu as piétinée pour t’amuser de moi et me faire cracher ce que tu sais déjà, toi qui a fouillé mon passé.

Je me remets à faire tourner le reste d’étoile dans son cercle brisé comme une roue d’infortune ceignant un astre défavorable. Il a besoin d’une leçon de vie comme on les donne sur Korriban.

Mes lèvres s’entrouvrent. Il y a peut-être quelque chose d’un sourire inscrit sur leur pulpe mordorée. Oui, ce nom de Lars me cause. Le Jedi, en le prononçant, en fait une réalité bizarre. Car j’entends le nom de l’ancien Maître Jedi d’une amie d’enfance que je sais disparue, morte sans doute. Cette irritante coïncidence n’est pas un bon présage pour cet homme dépeint que peut-être je reconnais. Arnd m’a débité tant d’histoires aussi confuses que l’était sa mémoire dissoute verre après verre. Ce n’est pas dans ses récits éméchés que je traque l’humain meurtrier, mais dans l’incidence d’une anecdote d’un soir. Une bagarre de comptoir contre un individu colossal. Ma vieille connaissance entre deux vins avait mépris cette brute vulgaire pour un fantôme de son passé vaporeux qu’il cherchait chaque jour à fuir. Après l’agressivité des coups, il avait fini par en pleurer dans mes jupes, souillées de sang et des fluides écoeurants du malheur. Il y en eut d’autres, de ces rixes. Toujours le même holofilm.

Au moins le Kiffar est-il calmé maintenant qu’on l’a tué, allongé pour toujours dans l’inconscience de la mort. Je me fous des hontes de son passé et de sa vie qu’il a gâché. Je veux ces ordures parce qu’ils n’avaient pas le droit de m’enlever la babiole promise que j’étais venue récupérer de si loin. Malgré les ravages d’une existence délétère, on avait pensé à moi.

-Peut-être que je le connais, Jedi. Sans jamais l’avoir vu. Un pensionnaire de Kiffex qu’on aurait sorti de son zoo. J’imagine qu’il a dû jubiler de l’aubaine de trouver déchu à son niveau l’homme à qui il devait sa captivité là-haut. Et peut-être un peu plus de détresse. L’histoire serait trop ordinaire s’il n’y avait pas plus que l’incarcération d’un homme par un autre.

Marcher. Marcher pour en parler. Quelle drôle d’idée. Un sourcil se redresse au-dessus de mon œil ombré de poudre noire. Quand il m’a offert son amabilité atroce, le Jedi l’a fait à dessein. Vers quel traquenard cherche-t-il à m’entraîner à présent quand le ciel verse ses ténèbres sur un monde qui s’engourdit ?

Les yeux absents, je regarde sa main comme on scrute l’horizon lointain. Les monts et les vallées de sa paume sont un paysage qui ouvre sur son âme. C’est du moins ce qu’on disait dans la cour de l’académie où les Jedi sont venus me chercher. Quand j’étais petite. Ma main se porte vers la sienne que j’incline doucement à plat, mes doigts entremêlés aux siens pour en guider le mouvement, paume contre paume.

-Sais-tu que ta vie se lit sur ta main et que je pourrais voir ton cœur si la nuit ne voilait pas le tracé des lignes reliées à ses fibres., dis-je d’une voix aux accents aériens en suivant d’un ongle fin la ligne creuse qui serait concernée.

L’air brûle soudain mes poumons.

-Des mots ont-ils déjà fait souffrir ton cœur comme…ceci ! , grondé-je en resserrant la Force en étau compressant son organe de vie avec la volonté furieuse de lui rendre, mal pour mal, la douleur sourde qu’il m’avait causée.


[Comprime le cœur d’Ulrich avec la Force.
Le deuxième dé n’est à prendre en compte qu’en cas d’échec du premier jet, Khajad l’attaquant alors au sabre.

J’en profite pour demander à ce que mes jauges soient remises à bloc avant de me retirer des points pour mes actions.]
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Étouffement de Khajad réussi. Ulrich peut tenter de résister avec un jet de sagesse, s'il le désire.

Khajad : - 25 PF.


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Kiffu, douce lueur de la lune hivernale tombant sur les deux utilisateurs de la force, en vadrouille sur les chemins de la ville plongée dans les ténébres. Les temps n'étaient pas en faveur du Jedi, l'humeur de la sith était des plus instable. Le vent tourne dans l'humeur de la femme, peut-être qu'il était temps de changer de fusil d'épaule ou du moins de changer la technique d'approche. Nous avions affaire à un tango brulant entre une danseuse vivace et piquante comme une rose, avec un danseur amateur incertain de ses pas dans ce rythme endiablé de la conversation. On se demandait qui était le meneur de l'autre, qui était celui qui allait tomber dans le piège de l'autre, le chasseur et la proie. Le vent frais de cette nuit venait de prendre place dans la ville, s'engouffrant de tout son être, là, où il pouvait. Une nuit bien froide, non seulement pour le corps mais pour le cœur de certains, la cruauté est un défaut chez les êtres vivants, ils sont vils et n'ont pas peur de faire mal pour arriver à leurs fins. Les êtres vils ont le plus souvent les formes les plus charmantes pour vous faire chavirer dans un piège qui vous ferra souffrir. Ici, nous avions affaire à un être qui avait utilisés la cruauté pour arriver à ses fins, en dépit de son interlocuteur, comme un sadique en puissance. Cependant la vapeur se renversa pour le piégeur qui est maintenant celui qui est piégé, dans son propre cercle de souffrance, il ne récolte que ce qu'il sème, même si il avait de bonne raison pour faire endurer cela à la pauvre personne. Maintenant la balle était dans le camp de l'homme à la carrure de Zabrak, son destin et celui de la belle allait se jouer sur ce coup de dé, dans cette soirée.

Voila notre Jedi qui était plongé en pleine torpeur, de perplexité. La danse était trop instable pour lui, sans base ou de technique, sans logique apparente. Une danse chaotique qui entraina le maître dans un cercle vicieux de sa propre cruauté envers de la belle, qui lui reviendra à tout moment en pleine figure comme un boomerang avec la puissance d'un raz de marais. Notre maître Jedi avait fait un pas de trop, qui mena sa quête de réponse à une torture dans le cœur de la femme. La voie du Jedi est normalement guidée par la bonté et l'écoute de l'autre et non par un pragmatisme cruel, sinon ils ne sont pas mieux que les droïdes sur le plan affectif. Hors depuis le début, cela n'était qu'une machination vile de la part du maître Jedi, maitrisant ses émotions au contraire de son interlocutrice, comme si elle n'était qu'un chainon de la chaine le menant à la vérité. Le principe affectif dans e cas, fut balayé par une envie de savoir malsaine de la part du Kiffar, qui n’hésita pas à torturer la femme, déjà bien amochée par la vie. Elle avait besoin d'une personne a son écoute et non pas d'un interrogatoire, mené de plus, par une personne ayant des dessins mal intentionnés. La vision de bienveillance devait être brisée depuis longtemps dans l'esprit de Khajad, mais Ulrich ne redora pas le blason. Jouant sur les bonnes manières et sur un jeu d'acteur des plus médiocres, cherchant juste à pousser encore plus la sith dans ses retranchements pour qu'elle montre les crocs et morde la peau tatoué de notre Jedi. Ulrich était en quête de réponse, et comment la femme jouait à faire le contraire de ses paroles, envoyant de faux signaux à notre brun, semant le doute dans l'esprit de ce dernier. Le Jedi était désarçonné par cette femme, en souffrance et capable de tant de ... Comment l'expliquer, même pour moi, les mots me manque...

Elle semblait connaitre le meurtrier, mais pas grand chose de plus. Le détail n'était qu'insignifiant pour lui, Ulrich retrouvera le meurtrier pour le juger, car il se doit, par son travail de Jedi mais aussi d'être vivant qui est contre la mort, il faut un châtiment au criminel pour que les amis et la famille soit en paix, même si cela ne ramènera pas le pauvre homme. La tension était étrange entre les deux êtres, la forme d'attirance charnelle entre les deux au début, était plus ou moins toujours là, mais plus comme des détails futiles. De loin, on pourrait croire à deux amants, si le vent ne vous porte pas le contenu de la conversation, on pourrait croire deux jeunes gens qui ont une relation intime, par les mimiques de la femme, caressant les cheveux de l'homme par exemple. En réalité, il est d'un tout autre ressort, une confrontation mental, entre une personne voulant voir ce que l'être vivant à de plus vil dans lui, en employant des moyens cruels et sans pitié, face à une personne déjà bien entamée par la vie. L'homme menait la barque d'une manière sadique pour arriver à ses fins, et toujours, la femme tenait un discours des plus étranges, avec des gestes en contradiction. La main tendue d'Ulrich servant à ouvrir la voie était une invitation et non une main tendue, alors que cela était surement ce qu'elle avait le plus besoin pour le moment, de cette main chaleureuse, tendue dans son monde sombre et cruel où le souvenir de son ami est maltraité par un pauvre Jedi arrogant, ne se souciant que peu des considérations qu'on doit d'avoir avec une personne dans l'état de Khajad. Cette femme s'accrocha à la main de notre homme, comme une lumière d'un phare lointain lorsqu'on dérive depuis des jours, même si les gestes ne sont pas vraiment là, elle ne plante pas ses ongles dans la chair de notre homme ce coup si. Elle rétorqua une phrase, tout en passant un de ses doigts sur les tracés des lignes de la main de notre Kiffar, expliquant qu'elle pourrait voir son cœur si la nuit était plus claire.

Ulrich frissonnait à cette sensation étrange et encore étrangère à son être, comme une douceur divine avec une froideur comme on ne trouve que sur Illium. La bouche de la sith ne s’arrêta pas, elle continua, dans un ton des plus durs, en demandant au Jedi si il avait déjà souffert à cause mots. Soudainement, une douleur s'empara du cœur de notre Jedi, comme si une presse agissait sur le palpitant de notre homme, sans trop l'écraser pour qu'il ne meurt pas, mais assez pour le faire souffrir et lui pousser genou à terre. Même si le géant était entrainé à survivre à des coups mortels, celui la n'était que la pour la souffrance et non infliger la mort. Dans cette action, Ulrich comprit enfin ce qu'il venait de faire, une douleur saisissante son cœur, comme si on le passait dans un pressoir sans que la personne ne meurt. La douleur était insupportable, les traits tirés par la douleur marquèrent le visage de notre homme, une telle sensation d'horreur dans ce geste. Cela était la marque d'une sith dans une manière de faire souffrir autant, sans vouloir la mort, mais Ulrich fit de même avec des mots. Elle n'utilisa que cela pour imager son calvaire aux yeux du Jedi stoïque. Voila une bien belle leçon de savoir vivre donnait par une sith, cela apprendra à rester humble face à la souffrance, mais cela donna la réponse à Ulrich. La réponse qu'il chercha tant lorsqu'il harcelait cette femme, il l'a eut lorsque de la poigne invisible avait lâché son étreinte mortel de son organe de vie. Elle s'était arrêtée dans sa lancé, elle ne voulait pas la mort de l'homme, même après que ce dernier l'est fait souffrir, elle ne voulait pas sa mort. Reprenant difficilement de son mal, le maître essaya de se remettre sur ses jambes, la douleur s'était dissipée, la femme avait lâché prise mais une douleur resta, comme si il ne devait pas oublier ce qu'il venait de faire. Le maître reprenant peu à peu son souffle lâcha rapidement quelques mots, entre deux respirations difficiles.

J'ai compris...

L'homme se posa sur un mur d'une maison la plus proche, essayant de reprendre un peu du poil de la bête. Quelques instants furent consacrés à la reprise de la respiration de notre homme. Il avait recouvré toutes ses capacités après un petit moment difficile à passer. Lorsque son souffle fut revenu, le jedi reprit un peu la parole mais les mots ne venaient pas.

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Je suis de granite face à sa peine. Une petite silhouette au port royal et au dédain affiché sous mes cheveux qui dessinent l’alcôve noire où brillent, ardentes, les flammes de mon regard. Ma volonté offensée s’accroche avec violence au cœur de cet homme et pourrait être le grappin attirant sa lourde carcasse vers le bas pour le forcer à genoux devant moi. Dans la saleté où sa manœuvre infecte l’envoie se traîner. Jeté à terre comme la petite ordure qu’il a été.

Pourtant, son corps doit être magnifique sous le vêtement ample qui en dérobe la plastique puissante à l’indiscrétion et, sans aucun doute, à l’admiration. Les manifestations de sa souffrance sont fascinantes portées par l’harmonie, tantôt encore impassible, de ses traits que la douleur perturbe et crispe d’une façon délectable qui soigne mon âme endolorie. Moi aussi, je peux te blesser, Ulrich. Je la sens ta peine. Elle réchauffe la mienne, divinement vibrante, et passe le baume du supplice que tu endures sur mon envie dévorante de te voir éprouver mon tourment de manière plus crue, plus dure. C’est un tel plaisir d’en lire les affres sur ce beau visage que je manque d’outrepasser mes forces et d’arrêter totalement ce que je sens battre dans sa poitrine pour me repaître encore de sa soumission. Tellement, tellement tentant…

Une inspiration, comme pour humer la souffrance imprégnant l’air, et je relâche ma prise immatérielle, emportant sur le rideau de mes paupières abaissées une dernière image de cet homme fort, abattu. J’aime son souffle brisé, sa faiblesse passagère, le timbre douloureux de sa voix quand il prononce ces mots attendus, mais que je n’aurais jamais cru entendre s’extirper de ses lèvres. Oh, Jedi.

-Ainsi, les présentations sont faites pour de bon.

Et nous ne nous battrons pas. Non ? Dans sa fâcheuse position, il est plus que logique de chercher à se gagner un répit auprès de sa tortionnaire le temps que son organisme récupère du choc subi. Il m’a déjà exhibé son hypocrisie. Pourquoi serait-il plus sincère au moment de se sauver la vie ? Ne pas avoir admiré son propre corps décapité du point de vue de sa tête tranchée quand il me présentait sa nuque offerte le rendrait-il reconnaissant ? Ah ! Ce bon pisteur, nanti de son don exceptionnel, a encore un chemin à me montrer, tout au moins d’autres choses à me dire. Je ne tue pas ce qui m’est utile. Surtout quand une leçon doit être apprise et il me semble qu’Ulrich est tout disposé à apprendre de ses erreurs pourvu qu’on les pointe à sa conscience, aussi aigues que le dard de l’insecte pointant le faux-pas au sot ayant cru l’écraser. N’ai-je pas le sens de la pédagogie ?

Les échos de sa douleur se répercutent à chaque battement de son cœur. J’en connais d’autres de ces agitations intérieures du même acabit qui nourrissent le gouffre sombre béant en moi. La souffrance, le malheur, l’agonie, le désespoir, la peur, la haine. Tout ce que je peux encore ressentir à travers la Force. Tout ce qui me renforce et il me délivre une portion de ces émotions troublées qui s’attardent entre nous, lancinantes et revigorantes. Comme je goûte cet instant fait de tensions. Prédatrice avançant vers son gibier éreinté, je m’approche de lui, à pas consommés, pour me rapprocher de la source de ces bouleversements. Aimantée. Repue de satisfaction, mon dos s’applique à la surface du mur qui sert de soutient à son corps robuste étrangement, exquisément déficient. Mon sourire rassasié s’entend dans chacun de mes mots, aussi évident que l’horrible ironie ayant imprégné les siens.

-Il me semble que nous avons encore une affaire à régler. Que dirais-tu de marcher pour en parler ?, récité-je alors, ma main parodiant son geste pour m’ouvrir la voie vers une destination que je ne connais pas. Mais je me tiens prête.

Mon autre main frôlant sa cuisse vient s’y poser et suit le segment sensible d’un muscle frémissant. Une caresse appuyée de provocation dérisoire à travers l’épaisseur du tissu le préservant du contact impudique de ma peau sur la sienne. Cette jambe-là me parait aussi solide qu’une colonne de ce temple dont il est sorti. Aussi impressionnant soit ce Kiffar, j’ai réussi à l’ébranler. D’autres Sith ont fait de même du Temple d’Ondéron.

-Dès que tu auras récupéré de ton petit malaise, Jedi.

Une bonne tape ferme heurte la musculature roide de sa cuisse. Il me rappelle un autre homme. Il me rappelle Kalyan. Peut-être plus large, peut-être moins délié. Si fort et si grand. Moi qui me suis toujours sentie attirée par la déclaration de puissance matérialisée de façon si prometteuse par ce type de physique chez les mâles. Et peut-être y perçois-je aussi l’assurance d’une certaine… protection. Non. Je n’irais pas me blottir, éplorée, au creux de ses bras, excitant ses instincts de protection virile avec des larmes accrochées à mes cils. Je pense à la violence incessante déchiquetant la galaxie, de planète en planète, de ville en village, de foyer en bouge crasseux. Mon œil tourné vers lui le détaille avec insistance. Quel impeccable rempart serait cet Ulrich en cette soirée.
Invité
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Bien étrange moment que celui que notre maître Jedi vit, une douceur divine pour passer à une froideur et une cruauté malsaine. Peut-être l'avait-il mérité, surement même, mais cette envie de vengeance carnassière de la belle fut si brusque aux yeux de notre Jedi. Une si belle nuit sur la planète Kiffu, entachée cependant par la mort d'un homme, la tristesse d'une femme et l’indifférence d'un Jedi. Une bien triste nuit en vérité, l'émotion est palpable dans l'air, même si les larmes sont absentes, les larmes de tristesse bien entendu, car celle de sang sont partout, sur le sol froid près de son propriétaire ou sur le long du chemin de la rage de ne pas avoir était présent dans ses heures sombres. Selon une certaine personne, toutes les blessures se ferment avec le temps, peut-être le temps était ce qui était en défaut dans cette situation, le temps de prendre du recul, le temps de laisser passer la peine, de faire son deuil, de se changer les idées... Le calme de la nuit était de nouveau présent, même si toujours dans l'air nous pouvions sentir cette mélancolie ambiante, mélangée à de la rage dévastatrice, pour former un maelström d'émotion négative, avec comme œil central, cette femme, cette mirialan, toute sa présence dans la Force n'est qu'un immense raz de marée de sentiment négatif, un flou artistique, se mariant parfaitement avec la personne qu'est Khajad. Même le Jedi n'arrivait pas à saisir le personnage se tenant face à lui, que ce soit dans la Force ou dans la bien triste réalité.

Maintenant que le mal était parti du corps de notre Jedi, le temps était à reprendre son souffle et des forces, car la femme ne s’arrêtera pas, non pas dans la violence, mais leurs conversations ne fait que commencer, leur périple aussi. Le temps des présentations était fini, comme le souligna la belle. La respiration saccadée de notre maître, se faisait de plus en plus facilement, son cœur avait reprit peu à peu son rythme normal, une chose si insignifiante que parfois, on l'oublie, n'y prêtant plus attention, à son doux battement réglé comme une horloge. On oublie beaucoup de chose qu'on ne devrait pas oublier, comme la peine que cela engendre de perdre un être chère à son cœur, ce même organe qu'il y a encore un instant, était bloqué par la serre froide de la belle. Le géant Kiffar, toujours se tenant à son mur, reprenant péniblement son rythme, le maître se redressa un peu lorsque la femme parla de reprendre le chemin, en parodiant grossièrement l'invitation du maître de la dernière fois, comme si elle voulait montrer que c'était elle qui menait la danse maintenant. Cependant quand les forces revenaient dans les jambes de notre homme, une douce caresse parcourant la jambe plus ou moins, redevenu fragile par son effet délicieux mais si étrange à notre homme. Une caresse, il en a connu, mais pas comme celle ci. Les frissons parcoururent le corps de notre maître, même si la main de Khajad avait un tissu entre sa peau et la sienne. Caresse d'ange à l’apparence de démon ? Ulrich ne saurait le dire, mais une chose était sûre, chaque contact avec cette femme, ne laisse pas de marbre notre Jedi.

Cependant, cette marque d'affection était aussi une sorte de moquerie de la part de la femme, pour assouvir son envie de domination sur les gens, sur le jedi qui l'a fait souffrir, c'était à elle de jouer avec lui comme il a joué avec elle. Un dernier pique venant de ces lèvres acerbes, suivit d'une tape sur la même cuisse qui avait profité de la douceur de la sith. Cette tape remit les idées en place dans l'esprit de notre maître, revenant dans les contrées de Kiffu, dans une nuit qui commence à être bien avancée maintenant, où les bonnes gens dorment depuis maintenant fort longtemps. Il ne restait dans les rues que les déviants de la société, les parias qui n'ont pas trouvé de toit pour dormir et un Jedi et une sith. Tout les deux là pour une raison, dans les ténébres de la nuit, trouver justice dans une personne, ce Lars, même si les seul indice que notre Jedi avait était des plus vagues. Le don du maître a ses limites quand même, il avait entendu dans une des bride de souvenir, le nom d'une cantina dont parlait un des agresseurs, peut-être avec un peu de chance, il pourrait trouver ses hommes en ce lieux, pour faire justice. Le Jedi se décolla de son mur et fixa la femme, maintenant, il était sur de ce qu'elle était et donc, le maître devait aussi se méfier de la réaction de la femme lorsqu'elle tombera sur les assassins de son ami. Le Jedi suivi le chemin traçait par la main de sith et tout en emboitant le pas, il lâcha quelques mots

C'est par là.

Non, pas qu'il n'avait pas écouté ce que la sith avait dit, mais elle avait tout dit, pas besoin de répondre, l'humilité est une chose qu'on apprend à tout âge et ce soir, Ulrich reçut une leçon, comme si il n'était encore qu'un padawan. La pilule était dure à avaler pour un homme de la carrure de notre maître, mais la sagesse est une chose qu'on acquière après de nombreuses années et cela passe par les remises en places. Le chemin était tout tracé pour notre homme, qui gardait son calme comme toujours mais une sorte de blessure était encore en place dans son torse, comme si l'emprise de la sith était encore là, sans l'être vraiment. Pourquoi ne pas l'avoir tuer ? Cela n'était même pas une question qui venait à son esprit, car il savait pourquoi il n'était pas mort ce soir. Tout en marchant dans les ténébreux de la nuit, le maître Jedi prit enfin la parole après quelques pas.

Ils devraient se trouver dans une cantina non loin d'ici, dans quelques pas nous y serrons, normalement. Lorsque nous y serrons, justice serra rendu.

Cependant, selon la personne, la notion de justice peut être bien différente et ce soir, nous avons deux points de vue diamétralement opposés sur de nombreux sujets. Espérons que cette nuit noire, ne soit pas nappée de plus de sang, il a eut bien assez de mort pour ce soir dans la région.

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Il m’est impossible de me calmer en présence de cet homme qui chemine à côté de moi, m’ouvrant la voie. Aussi placide qu’un bantha. Ces animaux laineux qu’on trouve en abondance sur le monde sableux et mal famé de Tatooine, processionnant entre les dunes brûlantes qui ont les rondeurs et la chaleur de mon corps en cet instant de fièvre intérieure. Le dénouement est proche. Nous le rapprochons à chacun de nos pas dans ce silence qui accroît ma tension. Des visions de morts brutales se succèdent dans mon esprit fouetté par le choc étrange qu’avait provoqué le meurtre d’Arnd Ghis en moi. Je ne suis pas effrayée. Non. Mon cœur trépigne d’impatience dans ma poitrine et je sens courir dans mes membres l’avidité concentrée du prédateur prêt à jaillir de l’ombre sur ses proies. Bientôt. Ma langue humidifie la chair mordorée de mes lèvres avant que je ne me tourne vers le Jedi qui vient de prononcer la phrase la plus longue depuis le début de notre silencieuse "promenade" nocturne.

- Justice ?

Que veut-il entendre ? Une promesse de miséricorde, croix de bois, croix de fer ? Une ultime fois je sonde son regard du mien, suspicieux et ombragé de fard aussi noir que mes intentions, cherchant à m’assurer qu’il ne me conduit pas dans un guêpier sur cette planète dont j’ignore quasiment tout. Pourquoi ne chercherait-il pas à m’arrêter, sachant ce que je suis capable de faire, ayant lui-même goûté si cruellement à un échantillon de mes capacités ? Il l’a déjà compris. Ceci est ma façon de rendre la justice.

- Tu sais très bien que je les veux morts.

Et méconnaissables. Sans y faire attention, j’appuie la pulpe de mon doigt sur l’arête de l’étoile des Gardiens que je tiens toujours, fermement, mais que j’avais fini par oublier. Ces brutes en sursis ont réussi à saccager un de mes rares bons sentiments par leur ignorance stupide. Un fragile sentiment qui m’avait fait traverser la galaxie et qu’on avait aussitôt arraché au cœur qui l’avait vu pousser. Le trou laissé n’attendait que d’être rebouché avec la satisfaction meurtrière de leur mort. De ma main.

- Une mort à la mesure de leur existence. Rien de plus. Et rien de moins. Si tu veux la justice, Ulrich…

Comme il est étrange de prononcer son prénom. Je ne le fait qu’à dessein de faire oublier cette distance abyssale entre nous. Comme si nous pouvions nous rapprocher. Jedi me semble plus approprié pour m’adresser à cet homme, cet inconnu dont je ne sais même pas s’il y a quelque chose à connaître. Tellement de Jedi, particulièrement ceux retirés à leur famille quand ils n’étaient guère plus que des nourrissons, incarnent une fonction plutôt que de faire vivre leurs convictions. Le Kiffar me semble atteint de cette tare. De ceux qui ne développent pas leur réelle personnalité dans les carcans du dogme, n’ont aucune envie par eux-mêmes. Ni de désir. Tout ce qui constitue la vie qu’ils prétendent préserver.

- …Ne me spolie pas de ce droit.

Un lustre humide recouvre la cornée de mes yeux sans pouvoir éteindre l’incendie qui embrase mes iris à l’orange ardent. S’il devait se dresser contre moi, il se rendra alors compte que ma remise en place de tantôt n’est qu’un petit bobo. Si près du but ! L’idée d’une tentative pour m’empêcher d’agir à ma convenance me hérisse et je sens des centaines de petits dards froids percer ma peau frissonnante d’indignation.

- Tu veux les appréhender ? Obéir à une législation de marbre qui néglige l'entaille que fait la peine à l'âme ? Ceux qui choisiront leur sentence n'ont pas eu à souffrir par leur faute ! C'est à moi qu'ils doivent payer le prix de la vie de mon ami !

Peu de mots. L’émotion se passe des longs effets de la démonstration logique quand la conviction passionnée donne sa force aux paroles prononcées. Qu'il ressente avec la même virulence l'agitation que j'endure à travers la Force et qu'il la devine, si poignante, sur les traits de mon visage. Que l'espace d'un instant décisif, il se laisse entraîner par le flot de mes émotions mêlées.


Jet de charisme pour qu’Ulrich réfléchisse à l’idée d’accepter de laisser Khajad se venger sauvagement.
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Jet de charisme de Khajad réussi
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La haine, la colère, des sentiments dit sith, mais ils sont avant tout humain. Bien étrange sentiments, ils ne vous amènent à rien de bien, juste à la destruction, juste la haine. La haine, ce sentiment si étrange qui vous envahi comme un tsunami, vous privant parfois de votre bon sens, mais vous devez le faire pour qu'elle parte, pour que vous soyez de nouveau serein, comme si une bête prenait possession de votre corps pour calmer cette rage violente. La colère, elle vous prend, elle vous fait tout détruire, mais elle ne veut pas disparaitre, colère est violente et puissante, alors que haine est fourbe et subtile, diriger vers une personne ou un objet. Colère et Haine sont comme sœur lorsqu'il s'agit d'aveugler votre jugement, de vous faire l’impensable, ces sentiments sont capable de rendre le plus gentil des hommes, le pire criminel si il ne lui reste que cela dans sa carcasse vide. En effet, si vous n'avez plus rien à perdre, plus rien à gagner, que votre cœur bat simplement à l'idée de vous venger, d'atténuer votre peine par le sang, de laver l'affront par leurs sangs impie, tuer n'est que la réponse à la mort, la vie pour une vie. Cette envie d'écraser les têtes des tueurs sous son pied, l'envie de tout détruire, même si on doit en payer le prix de sa propre vie. Dans certaine cultures, ces sentiments sont mis en avant, comme chez les sith, mais pas seulement, une vie pour une vie, cela est une chose normal dans beaucoup de clan mandalorien ou même dans les sociétés bien plus raffiné et moins guerrières, comme celle des Kiffar. On imagine, dans le peuple kiffar que la mort d'une personne n'est pas une chose mal car si elle a versé le sang, le prix de sang n'a pas d'égal que celui du sang, pas par haine, ni par colère, tout simplement par un souci de Justice, mais la mort est quand même là, s et les deux sentiments obscurs le sont aussi, tapis dans l'ombre sous couvert de la Justice qui doit d'être rendu.

Ce soir, la haine et la colère bouillonne dans un autre cœur que celui de notre homme, mais bien dans celui de cette femme à l’appétit farouche, voulant le sang des meurtriers sur ses mains, voulant noyer ses larmes dans le sang. Son sang bouille dans ses veines, voulant la mort pour réponse à la mort de son ami, elle voulait se baigner dans le sang de ses tueurs, jouait avec leurs membres fraichement et chaudement brulé, tout cela dans une danse macabre où le maître Jedi devait être le musicien et le cavalier de cette furie sanguinaire. La nuit est le refuge de ce genre de personne, cachant leurs actes malsains au regard inquisiteurs des gens. La femme brisa le silence, de cette marche presque mortuaire en mémoire de ce mort ou peut-être celle annonciatrice de la sentence approchante pour ses hommes qui avaient prit la vie d'un innocent, du moins, innocent dans ce cas là. Cependant, ici, l'homme parle de Justice alors que la Femme comprend Vengeance, deux mots qui pour certains sont les même, alors que dans d'autres oreilles, sont diamétralement opposé. Dans les deux cas, c'est en réponse en une faute, mais l'une est faite pour le bien de tous tandis que l'autre est fait dans son propre intérêt personnel. Dans l'un, cela est juste et l'autre non alors que les deux arriveront à la même conclusion à ses pauvres hommes. La sith avait de bon argument, parlant sans le vouloir à Ulrich de chose qu'il avait connu, cette envie de sang, cette envie de tout écraser par la Force et de laisser cours à ses plus bas instincts, vidant sa rage sur les déclencheurs de cette envie fugace mais terriblement mortel, comme si la rage s'envolait à chaque coup qu'il portait, mais en faite rien, juste plus de mort, plus de chair brulée, plus de larmes, mais rien de plus, pas de sentiment de liberté, de poids qui s'envole, même pas de sentiment d'avoir honorer la mémoire de son mort.

Toutes les paroles de la femme frappant en plein cœur ce marbre qu'était le Jedi, lui rappelant sa propre faiblesse et son bain de sang lors du combat sur le Tarkona. En effet, il avait protégé les padawans pour les faire évacuer, mais il abattit sans sourciller le moindre adversaire sur sa route, pour honorer la mémoire de son padawan, pour évacuer cette rage intérieur. Pour la première fois, le parangon de lumière avait son aura troublé, la Force n'est que le reflet de l'âme de son représentant, et le voile se posa sur la lumière pour atténuer son éclat. Ce voile composait de ses anciens souvenirs et des paroles de la femme qui le fait réfléchir et lui rappelle qui n'est pas mieux qu'elle, lui aussi a voulu la mort de personne par vengeance et non justice, même si dans son esprit les deux étaient comme sœur jumelle alors que les deux sont bien distinct. Le maître Jedi écouta le moindre argument de la femme, avec une oreille attentive, même si le flot d'émotion revenait à chaque parole de la femme. L’émotion était des deux cotés, le maître se rappelant de son padawan et de sa faiblesse et de la peine sur le visage de la femme, de son bouleversement dans la Force, le torrent d'émotion avait laissé place à toujours une forme aussi brouillonne mais bien moins hargneuse, bien plus déterminé, plus calme, mais toujours avec cette teinte sombre, presque abyssale mêlé avec de la tristesse. Le maître cherchant les mots pour répondre à cette femme, si troublée, si influencée par sa rage et son envie de vengeance, mais comment dire dans les yeux de cette femme, de ne pas suivre ce chemin, alors que lui même l'avait suivi pour les même raison, certes lui, arriva à revenir dans le coté clair du chemin alors que elle, a déjà prit le chemin bien sombre du coté obscurs. Puis quand son esprit trouva plus ou moins les mots pour lui répondre, sa bouche parla, laissant fuir le son dans ce calme de la nuit.

Khajad, je comprends ce que vous voulez, j'ai souhaité la même chose et personne ne me barrait le chemin lors de cette décision que j'ai prise. J'ai pris la décision que vous avez pris, mais même après avoir fini, je n'avais pas le sentiment que le poids s'était enlevé, encore aujourd'hui, je cherche un moyen de calmer sa fureur en moi.


Le visage d'habitude de marbre de notre homme avait prit une teinte bien morose en cette occasion, ces mots étaient comme une flèche qu'on arrachait de la blessure, encore fraiche dans le cœur de notre Kiffar. Il reprit alors, la voix prise des sentiments qui lui évoquent l'époque dont il fait mention, un savant mélange entre amertume et mélancolie.

Une vie pour une vie, une logique... bien trop logique. Moi aussi, j'ai pensé ainsi, lors d'un moment de ma vie, le sang appelle le sang. Je ne peux me permettre de vous interdire ce droit que vous demandez en tant qu'homme, car cela serrait hypocrite de ma part mais je ne peux vous laisser tuer des personnes, ce même si ils sont des criminels et des meurtriers. Ils ne méritent plus de vivre en effet, mais ne plus vivre n'est pas obligatoirement la mort. Une vie enfermée dans une prison, vous privant ainsi de tout vous droit élémentaire, vous faisant devenir un être en dessous de la vie, vous n'êtes même pas un animal. Vous n'êtes qu'un chiffre, vous perdez tout, même votre identité. Cela est-il une vie à tes yeux ? Une vie privée de tout ? Même des plus simples de tes droits.

Le Kiffar arriva à l'entrée de la cantina avec la femme et se mit entre la porte et la femme et il dit, d'une voix plus franche, plus sereine.

Alors Khajad, tu as le choix, tu peux passer et tuer ces hommes ou me laisser faire, pour rendre Justice, en ton nom et celui de ton ami, en mémoire Arnd Ghis, Gardien de Kiffu. Je te laisse réfléchir, penses tu qu'il aurait voulu d'un bain de sang pour honorer sa mémoire, la mémoire d'un homme qui a cru un jour en la Justice de son peuple ?

Le Kiffar laissant le passage libre à la sith, la balle était dans le camp de la femme, cette nuit allait-elle devenir écarlate ou d'un blanc immaculé ?


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Ce qu’il me dit… C’est inattendu. Et tellement pratique. Un contre-exemple facile pour me dissuader d’épancher ma colère lancinante sur de la vermine venue infester l’aubaine que m’avait offert le destin. Un trait d’union subitement tiré entre deux vies que tout oppose. Rien ne nous rassemble selon les apparences parfois trompeuses. Mais cette différence entre nous prend sa source au-delà. Ou pas ? N’est-elle pas si évidente après tout, révélée dans le cristal sanguin au cœur de mon sabre laser ? Jedi, tu ne connais rien aux appétits de cette louve qui te fait face, tu ne sais pas ce qui lui donne satiété. Le Côté Obscur se satisfait de ce que ta conscience douloureusement étroite t’empêche de savourer, pleinement à l’aise dans la délectation de ta vengeance telle que tu l’as désiré, telle que tu l’as appliqué.

Mes doigts trop fins repoussent les ondulations de mes cheveux derrière mon oreille, qui apparaît, dégagée de la masse noire. Oui, je suis suspicieuse et cette impression qu’il cherche à m’amadouer avec son ton conciliant et son expérience, ô tellement décevante, je ne cherche pas à la dissimuler.

- Tu me comprends ? J’ai besoin de preuves pour avoir la certitude que tu puisses ressentir les choses en tant qu’homme. Au risque de geler ma pauvre oreille.

Je me rapproche de lui et colle mon oreille contre son cœur qui bat son rythme derrière la paroi de chair contre laquelle ma joue se presse. Un instant, je ferme les yeux et je m’imprègne de lui, de l’émotion de ses souvenirs. Et je la ressens comme un écho, cette douleur qui s’exprima dans la rage. Elle est une tache de sang que le temps n’a su séché et que sa lumière intérieure éclaire sans merci. Comme une faute qui, je le sais, n’en est pas une. Cette plaie est un accroc au Code Jedi, et c’est cette fissure ouverte sur l’obscur qui nous rapproche, si tant est que ce fut possible. Un jour, j’ai ressenti la même chose. Une époque révolue. La violence de ma peine cette nuit ne s’indigne que pour moi-même. Je crois. Le Jedi saigne en son âme… pour un mort depuis longtemps exsangue. L’idiot. Il s’empoisonne de mauvais remords.

- J’ai déjà constaté que tu avais un cœur, mais il semblerait qu’il batte bel et bien. Qu’il puisse battre fort.

J’imagine sa fureur sur ses traits marmoréens. Mon corps frissonne contre le sien et mes mains se crispent sur sa bure avant que je ne m’écarte de lui pour le regarder avec attention. Ainsi, il me laissait réellement le choix ? J’avais pensé à une ruse, l’occasion de me donner une dernière chance, puis de tenter quelque chose contre moi si je ne renonçais pas à mon projet funeste. Abandon loin de mes pensées nourries par le feu ronflant de ma rancœur en sourdine, néanmoins indubitablement acharnée. C’est dire si je m’étais préparée à devoir gagner mon droit de passage en carbonisant son imposante carcasse quand bien même il faisait semblant de la dégager de mon chemin. Il sympathise sans aucun doute avec moi. Bien. Mais je n’oublie pas qu’il ne me laissera pas disposer de ces hommes à mon entière convenance. Il prétend me guider, lui qui fait fausse route.

Les néons de la cantina où il m’avait menée, fidèle à sa parole, redessinaient les lignes de son visage où ma main se porte. Du bout des doigts, je suis la courbe brune tatouée sur sa peau, à l’endroit de sa pommette. Les Kiffars marquent leurs nouveaux-nés comme des veaux sans que leurs précieux paquets de couches n’aient acquis le droit de porter le tatouage de leur clan. Un héritage dont l’avaient privé les Jedi. Ou comment gâcher une vie.

- Ulrich. A tes mots, j’entends que tu aurais pu devenir tellement plus que ce que les Jedi ont fait de toi. Enfermer des criminels et ils deviendraient moins que des animaux ? Tu n’es qu’un banal outil. Crois tu vraiment être en train de vivre ta vie alors que tu es le prisonnier de préceptes qui sont devenus ta personnalité ? Où est ton identité, celle que les Jedi t’ont volé ? Quelque chose qui comptait pour toi t’as été arraché. En te vengeant, tu as agi selon ton cœur et s’il battait avec fureur, il a frappé les responsables par la violence de vrais sentiments. Tu devrais en être satisfait. Mais les balivernes jedi te l’interdise, n’est-ce pas ?

Mon amertume pourrait faire écho à la sienne, bien que plus pointue et incisive. Voilà le fond de ma pensée dévoilée. Tout ce que j’ai pu apprendre sur cet homme. Ce n’est pas tant d’apporter la mort à celui qui a tué. C’est de ne pas se trahir, renoncer au châtiment que tout son être appel, exige. Combien je méprise ceux qui demeurent l’âme à vif mais la main lâche. Oh oui, ensuite il ne reste plus qu’à se rabattre sur ses jolis principes en essayant d’oublier la frustration, n’importe lesquels, pourvu qu’ils permettent de s’aveugler et de légitimer une trahison faite à soi-même.

Arnd Ghis. Je l’ai connu sans jamais rien savoir de lui. Il est mort, ses aspirations secrètes ont disparu dans l’oubli de la tombe avec lui. Ce qu’il pouvait penser et désirer ne compte plus. Et cela n’aurait pas compté, eut-il resté un misérable souffle de vie avinée lui permettant de m’asséner ses dernières volontés entre ses lèvres brûlées. Je veux ce médaillon, matérialisation de pacotille d’une si belle attention. Qu’Ulrich se pose en intermédiaire en en appelant à la mémoire de l’ancien Gardien déchu m’exaspère violemment. Le Jedi ne veut que ramollir ma détermination pour épargner des meurtriers qui m’ont lésé. Entre mes dents serrées, mon ton devient un grondement qui prévient.

- Jedi... Je n’ai pas besoin que l’on me tienne la main. Je ne te demande rien. Va donc défendre la veuve et l’orphelin. Je m’occupe de les faire sortir de leur trou. Ils ont quelque chose qui m’appartient, quelque chose qu’avait voulu me donner Arnd. Alors, si ça doit soulager ta conscience et me donner de la légitimité, dis-toi que les dernières pensées du Gardien que tu sembles tenir en si haute considération allaient à moi et laisse-moi faire !

Toutes ces années Arnd Ghis avait conservé le symbole brisé en forme d’étoile de sa vie détruite. Par orgueil mal placé ou par nostalgie de ce qui ne reviendrait jamais. Peut-être pour se punir en gardant ce témoin d’une dignité envolée. Peut-être y voyait-il un phare que sa faible volonté l’empêcha de suivre vers la réhabilitation. Si fort que l’on veuille connaître la réponse, on ne l’obtiendrait jamais. Y penser étreignait le cœur d’une tristesse redoutable, un aiguillon exacerbant encore le branle-bas de mes émotions tournées vers le meurtre. Je déteste l’inachevé. Et je ne me satisferai pas d’un choix offert, puis tronqué par le Jedi.
Invité
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La nuit, bien étrange chose que cela, douce mais mortelle. Dans une simple infinité d'obscurité, on peut cacher à la face du monde tant de chose. Ce soir, la lune peut pleurer un frère Kiffar, en espérant que son esprit puisse rejoindre la Force dans la paix. Les Gardiens venaient de perdre un des frères de cet ordre ancestral qui permit de faire régner la paix dans ce monde de brute qu'est la jungle urbaine de la planète. Cette jungle urbaine, si cruelle, si obscure, si sombre, on pouvait être englouti par elle sans même avoir pu comprendre qu'on s'était perdu dans les ténébreux de l'espèce vivante de la planète. La mort et le sang, sont des choses qui sont anodines, alors qu'une, la première, est un permanent mais invisible, l'autre est au contraire, temporaire mais laisse sa trace pendant un certain temps. Cependant, les deux rapportent toujours la même chose, les larmes et la haine, larmes de tristesse qui vous rappellent votre impuissance face à la mort, face à ce déchainement de violence où vous n'êtes que l'acteur passif voyant simplement la conséquence, comme après un ouragan. Les larmes de colères, elles, sont plus vicieuses et moins douces que les autres, vous forçant à vouloir faire revenir cette personne en l'échange d'une autre vie, celle de celui qui lui a prit, revenant simplement à la mort d'un autre. La haine, quant-à-elle, vous empoissonne votre esprit et votre tête, vous saisissant le cœur comme une poigne de Force, vous l'écrasant et vous sentez que la seule solution pour retrouver la paix est de faire justice vous même, en rependant le sang des criminels, en vous délectant de leurs souffrances et de leurs derniers mots, qui ne seront que jetés dans une oubliette ou gobés par la fureur de la personne innocente qui est devenue à son tour un meurtrier. Tout cela dans cette jungle qui masque cet odieux cercle vicieux qu'est celui de la Vengeance et la Mort.

Cette cantina, ce lieu où les pauvres âmes décadente, essayant d'oublier leurs misères quotidiennes dans l'alcool ou les autres plaisirs qu'on peut leurs offrir dans cette antre de la débauche. Ce genre d'endroit est aussi un nid d'information pour tout bon Jedi ayant des contacts dans les mondes, tous les mercenaires ou les pires racailles de la galaxie se retrouvent à la cantina pour boire un verre et essayer d'oublier leurs crimes. Ou alors, ils viennent retrouver du travail après avoir achever leurs derniers contrats, la face contre sol, les implorant pour sa vie ou celle de sa famille. Mais on sait très bien où va se finir l'histoire, soit dans les ordures où ceux qui lui auraient fait cela méritaient 100 fois plus d'y résider ou alors dans une ruelle, abandonner de tous, oublier des autorités, retrouvé plusieurs jours plus tard par un clodo qui n’espérait trouver que de la nourriture ou par des animaux sauvages voulant se remplir la panse. Voila la triste histoire des gens qui fréquentent souvent les cantinas, on peut y trouver aussi des pauvres femmes essayant d'arrondir leurs fins de mois en dansant pour des inconnus, voulant la chair fraiche de plus en plus jeune, pour assouvir leurs fantasmes. Cependant, le Jedi n'était pas ici pour ces diverses raisons, il était ici pour rendre justice pour un de ces morts qui n'auront pas cette chance. Une justice dure mais pas assez d'après la personne qui l'accompagne dans sa marche nocturne qui va devenir une marche funèbre sous peu, même si les misérables ne méritent pas une sépulture. Les paroles de la femme, suivi de ces gestes, commençait à planter la graine du doute dans l'esprit de l'homme. Elle ne le croyait pas, ne sentait-elle plus dans la Force suite à sa propre instabilité dans la Force, il n’est pas facile de trouver une autre tempête quand vous vous trouvez dans le cœur de l'autre.

Son oreille sur le torse de marbre de notre Kiffar, le froid de la peau de l'homme face à la chaleur de cette femme, le brasier dans son corps se fait aussi dans son corps, contrastant avec la froideur castrant de notre homme. Cette femme réveillait dans notre homme un sentiment étrange, une remise en question de sa vie. Ses arguments sont valables, même si son attitude est extrême dans le cas de notre mort, répondre à la mort par la mort, vous faisant devenir ce que vous combattez. Dans certaines contrées, on dit que l'homme qui prononce la sentence doit l'exécuter, faisant ainsi de l'homme de justice le bourreau et dans certains cas, un meurtrier lorsque la peine est celle de mort. Ulrich, étant un Jedi, défend le droit à la vie mais aussi à la paix, dans quel cas la vie doit être protégée si elle empiète sur la paix. Le cas se présente ici dans cette nuit noire, devoir sauver la vie de ces tueurs mènera forcement à un combat entre les deux et ainsi, la paix ne serra plus préservée alors que les Gardiens feront leurs offices en place publique en répandant le sang de ces tueurs, pour avoir verser le leurs. Non pas par miséricorde envers la femme voulant Justice et qui se traduit par la mort d'eux, mais bien par vengeance, la même qui anime les deux camps qui veulent la Justice de l'homicide, la Justice de sang. Le maître Jedi lui, voulait une Justice qui est en accord à la philosophie Jedi, préservant la paix de la ville et en rendant Justice. Elle se présente comme la seule personne voulant la véritable Justice par ce cadavre, ce qui est faux, elle veut sa Justice et Ulrich veut la sienne, mais Khajad a surement plus de droit sur la mémoire de ce pauvre bougre qu’un inconnu qui passait par là. Sa douce chaleur réveilla dans le cœur de notre homme, comme si l'aura de la femme s'était mélangée à celle de notre homme, remémorant les douloureux souvenirs de la mort de tant de personne lors de son service, comme son padawan ou les autres Kiffars dans sa dernière mission en date sur la planète.

La voix de notre homme était des plus claires et d'un ton des plus neutres, reprenant l'air du Jedi qui est fait homme, même si la lueur dans ses yeux était différente, comme embrassée par la peine de la mort des gens par sa faute.

En les enfermant, ils ne deviennent pas des animaux, mais inoffensifs, privés de tout leurs droits, même la liberté est prise quand tu es prison, toi qui te prétend plus libre que moi, aimerais-tu perdre cette liberté si chère à tes yeux ? Malheureusement, tu as raison pour le fait que les Jedis m'ont forgé et fait devenir l'homme que je suis, peut-être cela est un mal ou cela ne l'est pas, sache que nous sommes tous plus ou moins des outils, la question est de savoir, par qui tu vas être manié. Mon identité est celle que j'ai maintenant, elle change en tout point, même cette rencontre m'aidera encore à changer, en bien ou en mal, cela encore, seul l'avenir nous le dira.


Prenant une légère pause dans son discours, l'émotion de se rappeler du massacre et de la mort de son padawan nouant sa gorge. Après une grande inspiration, reprit le discours interrompu avec un ton plein d'émotion.

Être satisfait d'un bain de sang, satisfait de se laver du sang impi d'un meurtrier en devenant soit moi un des leurs ? Les consignes Jedis m’apprennent à ne pas laisser parler mes sentiments, car nous avons un grand pouvoir en nous, toi, comme moi, et cela entraine de fortes responsabilités. Être satisfait d'avoir fait Justice ? Oui. Satisfait de m’être vengé comme un vulgaire boucher ? Non.

La jeune femme continua sur un ton plus sec, tel un grognement, complexant sur le fait de parler de la mémoire de l'homme, cela n'était pas une bonne chose de lui rappeler cela et d'utiliser cet argument sur elle. Le maître répondit alors à la femme tout feu, toute flamme.

Ainsi, vous prenez la voie du sang et de la mort, je ne veux m'opposer à vous. Ainsi la Justice sera rendue par vos soins. Je ne peux pas vous interdire ce que j'ai fait moi même. Ne les tuez pas dans cette cantina, je vous demande juste cela, pour ne pas blesser d’innocent.

Un soupir de dépit s'échappa de la bouche du géant Kiffar. Il savait que son choix n'était pas le bon mais que pouvait-il faire alors que lui même aurait, surement, fait encore pareil.
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Une pierre, inerte et froide, qui se réchauffe à la chaleur d’un corps et de ses émotions. Jedi contre Sith, littéralement et de la plus suave des façons. Ulrich est aussi solide qu’un de ces bustes de marbre glacé qu’on trouve éparpillés dans les temples jedi, blocs de roche éternelle façonnés à l’effigie d’illustres macchabées depuis longtemps décomposés. Mais sa musculature, roide et dure, ne protège pas son cœur des mots qui s’infiltrent sous la peau si ferme, sous les puissants reliefs sculptés par les combats et l’effort. L’éclat nouveau de ses yeux verts… L’étincelle vivace que le créateur voit subitement apparaître dans les globes auparavant inexpressifs de sa statue que ses sentiments éveillent à la vie. Ils ne sont pas doux, les sentiments qui ont animé mon Jedi de pierre. Toujours, il y a cette vague de peine qui inonde son regard posé sur moi. Pauvre petit garçon, si grand et si fort, qui ressent le méchant remord d’avoir écrasé l’insecte qui l’a piqué et l’essaim de ses pareils obscurs.

Pour ce que cela me concerne, j’espère qu’il changera, qu’il extraira ces commandements jedi fourrés dans son crâne qui lui dictent sa conduite depuis bien trop longtemps en réprimant ses instincts. Son naturel brimé s’est déjà manifesté, recraché des profondeurs de son inconscient tel un geyser brûlant des larmes du chagrin vengeur. Encore faut-il que le Maître ne s’effraie pas de lui-même, des violences que sa personnalité possède et qui, s’il ne les accepte pas comme étant de sa nature, lui feraient tourner le dos à ce qu’il est. Peut-être aurons-nous l’occasion d’en parler. A un autre moment.

Il y a quelque chose qui, tout à la fois, m’amuse et m’énerve dans ses paroles claires et sans émotion.

- Aaah, Ulrich ! Ne m’associe pas à ces âmes peureuses ! Pour ce genre de rebuts, la mort qui frappe en un instant est plus terrible que des années encagées entre quatre murs. Tu le verras dans leurs yeux. Tu l’entendras dans leur cœur qui bat, qui bat si vite, comme celui de squalls pris au collet. Mais, surtout, tu la sentiras dans la Force, leur petite peur abjecte. Car ils sont bien tous les mêmes…

Je laisse le son délicat de ma voix mourir et un sourire malicieux se forme sur mes lèvres. Je me moque silencieusement de lui. Outil de la République, jouet de la Force. Il a au moins la consolation de ne pas se demander qui le manie… Quant à moi, ma maîtresse est morte depuis un certain temps. Je m’appartiens.

- La mort est l’aboutissement de toute vie, mon cher ami. Si tu t’émeus tant de celle que tu apportes, dépose des couronnes de fleurs sur les charpies.

Il n’y a rien de plus grossier que d’offrir sa belle compassion larmoyante à un adversaire que ses bons principes obligent à abattre et il est absolument idiot d’exprimer du remord face à de la viande froide. Les combattants tels que lui et moi deviennent tous des meurtriers. Et alors ? Strangulation, poison… ce ne sont que des moyens pour un résultat identique à celui que donne la lame d’un sabre laser passée au travers d’un corps. L’acte de tuer, tête froide et raison gardée, serait plus honorable ? Ha ! Hypocrisie ! Encore et toujours. Il y a certes des morts indignes, mais cette indignité ne concerne que le trépassé. Et ceux qui voudront le venger.

Sur un dernier regard lourd de sens au Kiffar, je pénètre dans la cantina. Ulrich a intelligemment choisi le moindre mal. Je n’avais que cette porte à franchir pour calciner toute une assemblée de mes éclairs et opposer l’agitation de la foule paniquée aux intentions justicières d’un Jedi trop zélé. Trancher dans le tas grouillant de vies emmêlées, serrées dans le clapier de ce bouge, ne m’aurait pas émue si je n’avais pas eu d’autres choix pour atteindre mes cibles. Condamnées.

Une épaule me bouscule, de la boisson se répand à mes pieds. Les vapeurs d’alcool restent accrochées au bas de ma robe longue qu’elles viennent d’éclabousser. Personne ne fait vraiment attention à moi. Une jeune femme n’attire rien de plus qu’une œillade grossière quand elle passe entre les tables. D’autres que moi circulent dans la pénombre rougeoyante que diffusent les lampes disséminées aux murs du bâtiment. Tandis que je m’enfonce dans l’amas de silhouettes indistinctes, j’ai le sentiment de recommencer le scénario d’un souvenir qui se répète tant de fois dans ma tête. Pourtant ce n’est pas un homme que je cherche pour le ramener vers l’abri de notre vaisseau. Cette fois, ceux que je dois trouver, mourront.

Un Twi’lek, un Rodien et un humain qu’on dirait tous les trois rassemblés pour une de ces blagues stupides qui ne font rire que les poivrots et les sots. Ils sont bien là. Mon collier traîne sur la table, oublié, prêt à tomber au sol quand un coup de coude l’y enverra. Mais avant que cela n’arrive, ma main se saisit du médaillon.

- Mais c’est à moi ! Vous voulez bien me l’accrocher ?

Ma voix chantonne une demande légère, mais c’est un ordre indiscutable que ma volonté implante dans le cerveau du Rodien, entamé par l’alcool, qui ne peut que s’exécuter. Je me retrouve assise sur ses genoux, dégageant ma nuque en rassemblant ma longue chevelure noire sur un côté pour lui permettre d’attacher le mousqueton du fermoir. De toute la laborieuse opération, je ne quitte pas Lars des yeux. Lui et le Twi’lek s’entreregardent. Qui est cette bonne femme ? Et qu’est-ce qu’il fout, l’autre vieux con verdâtre ?

- Bien mal acquis ne profite jamais ! Pas aux misérables assassins. Les Gardiens tournent déjà comme des mouches autour du cadavre de ce pauvre Arnd Ghis. Ce serait ennuyeux pour vous qu’une petite souris les mette sur la voie.

- Pour qui tu t’prends, s’pèce de pouffiasse !

Si l’humain est resté figé, le Twi’lek, d’un vert encore plus sale que celui du Rodien, a gueulé plutôt fort en repoussant sa chaise loin de ses fesses. Imitant son geste brusque, je me relève et croise les bras. Le médaillon doré reposant au-dessus de ma poitrine brille d’une lumière agressive sous les lampes rouges qui nous inondent d’ombre et de sang. En lâchant mes derniers mots dans le brouhahas des conversations et rires gras, je répands l’influence du côté obscur, exacerbant la peur et la hargne dans leur cœur de brutes.

- Pour quelqu’un capable de vous faire payer. répondit-je, m’amusant de l’ambiguïté qui peut faire penser à une banale, et très idiote, tentative de chantage.

Ayant lancé l’hameçon funeste, je m’éloigne du trio qui se jette en conciliabule et me dirige vers une porte qui n’est pas celle que j’ai empruntée en entrant. Elle ouvre sur l’arrière miteux du bâtiment et Ulrich ne m’y attend pas. Il n’est pas loin et nous rejoindra vite. Car je ne reste pas seule bien longtemps.

Mes trois criminels déboulent, m’agressent d’insultes qui ne me font pas broncher et agitent la menace d’armes que je ne crains pas. Le sang semble se solidifier dans mes veines chauffées à blanc. Il devient épais comme une coulée de lave paresseuse qui, inexorablement, finit par engloutir le cœur dans une gangue brûlante.

La main griffue du Twi’lek me pousse à l’épaule. Une main qui atterrira au sol accompagnée par le cri de douleur de son propriétaire qui laisse tomber sa vibrodague pour soutenir son moignon fumant. Maintenant, ils voient l’éclat surnaturel de mes yeux et commencent à comprendre leur erreur. Ils ne sont que des petits malfrats, des tocards minables qui jamais n’auraient pu s’attendre à croiser la route d’un utilisateur de la Force ni subir la morsure cuisante d’une lame laser. Leur air stupide me fait rire.

- Hé oui, vous avez très mal choisi votre victime pour régler vos vieux comptes.

De la ceinture de tissu qui ceint mes reins, j’extirpe l’étoile des Gardiens de Kiffu aux branches tordues dans son cercle cassé. Passée de la main rude de ma vieille connaissance à la mienne, si fine et pourtant plus dangereuse. C’est un mélange de peur et de stupéfaction désespérée qui aiguise mes sens en réponse. Moi qui me suis sentie si affligée en découvrant la dépouille méconnaissable de l’ancien gardien déchu, je n’aurais pu savourer un aussi juste retour des choses. Sans le secours d’Ulrich, jamais je n’aurais découvert la cachette de ces rats, jamais je n’aurais pu les punir comme il se doit. Je serais restée dans la tourmente de mes révoltes sans exutoire et le cœur palpitant d’injustice.

La lueur menaçante de mon sabre laser perce la nuit étoilée. Le canon du blaster qui se braque sur moi est scié en un instant, son propriétaire verruqueux projeté contre un mur dans un craquement d’os et la rumeur d’une plainte étouffée. Il retombe au sol avec le ridicule d’un pantin désarticulé.
Paniqué, les yeux fous, le Twi’lek tente de s’enfuir. Il remonte l’impasse à toute vitesse en espérant disparaître dans les rues de la ville. Comme on rattrape un garnement par le collet, ma main se referme et ma poigne immatérielle se resserre sur son cou, écrasant sa trachée de mon implacable étreinte. Ses répugnants lekku s’agitent horriblement tandis qu’il étouffe.
L’instant d’après, j’évite une attaque de Lars, déjà blanc comme un mort et décidé à se battre avec la folle conviction d’un rêveur cherchant à crever le voile de son cauchemar. Sa peur glacée se déverse sur moi. Je sens ma peau frémir à en picoter quand la chair de poule la recouvre. Déséquilibré car emporté par son élan, je le laisse retrouver sa posture. Il s’élance sur moi. Projetée par la Force, l’étoile des Gardiens jaillit entre nous, stoppe son élan de plein fouet en se fichant dans sa gorge. Les branches coupantes mordent la chair qui déverse une cascade de sang jusqu’au sol où l’humain tombe à genoux. Je le regarde.

Sans l’achever.
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La mort, pour certains, c'est le début, pour d'autres c'est la fin, pour d'autres encore, c'est tout simplement le renouveau. Dans toutes ces visions, on sent toujours cette limitation, ce passage d'un état à un autre. Cela est naturel de mourir, pour laisser place à d'autres générations, mais même si cela est normal, cela fait peur. La peur de mourir, un sentiment étrange, on devrait plutôt appeler ça, la peur du changement car quand la mort frappe à votre porte, votre vie change du tout au tout car elle s'achève. L'achèvement d'une vie pour en commencer une autre, que ce soit dans un animal, un autre personne ou même dans la Force, que ce soit le jour où vous passez devant votre Dieu pour avouer tout vos péchés et faire le point sur votre vie laissé derrière, ce jour est redouté par tous, dans le plus profond de son âme. La peur de se confronter à l'inconnu car la mort est surement la chose plus mystérieuse dans ce monde, même les plus grand savants, de toute les époques n'ont pu trouver la réponse à qu'est qu'il y a après la mort ? Le vide ? Le retour aux sources ? Tout cela reste dans ce mystère, dans ce voile le moment fatal on aimerait déchirer pour voir en face ce qu'il nous attend. Cependant, même si la mort fait peur, pour certaines personnes, elle est la délivrance, la réponse à leurs vies, l'espoir de rebondir n'est plus là, l'envie de vivre non plus. Quand la douleur, qu'elle soit physique ou moral est trop grande, quand vous n'arrivez plus à vivre mais essayer de survivre, que ce soit quelques minutes ou des années, cela est comme une délivrance, comme le coup de ciseaux qui coupe votre fil de la vie en même temps que celui de votre désespoir. Cette mort est douce et elle est, accueilli les bras ouverts par les personnes qui l'implore, Dame mort est une femme gentille quand elle est demandé et cruelle quand elle n'est pas invité à votre table, terriblement cruelle...

Ce soir, la mort allait être donné par vengeance, par envie de sang de cette femme. Cette femme, le mal incarnée, sulfureuse comme la surface de Mustafar, aussi violente qu'un ouragan, cependant, elle n'était pas tant le mal que ça. Elle était plus humaine que certains, elle était plus vivante que les autres, elle était le genre de mal qui faut pour que le monde tourne rond. Les Jedis sont un peu comme cela, ils sont des personnes ayant des pouvoirs mais qui sont les justiciers de ce monde, sous couvert de justice, tue, même si cela est soit disant interdit par l'Ordre. La justice a besoin de personne qui porte des gants blancs et un tablier rouge sang, les Jedis doivent fermer les yeux de temps à autre à leurs principes pour pouvoir faire la véritable justice. Ulrich ne voulait pas fermer les yeux sur la mort de ces hommes, mais la volonté de fer de la femme laissait songeur notre homme. La vengeance est proscrit par les Jedis, mais la vengeance est un sentiment humaine, elle n'était pas Jedi ou elle ne l'était plus. Le maître ne pouvait s'opposer à elle, plus qu'il ne l'avait déjà fait, par des paroles. Il n'avait aucun droit de lui interdire ce qu'il avait fait lui même, il y'a maintenant quelques temps. Le maître laissa les paroles de la femme sans réponse, ne sachant plus trop quoi répondre à cette femme. Ce qu'elle disait n'était pas méchant, ni violent si vous n'étiez pas un Jedi, que vous aviez juré de protéger la vie et la paix, cela était une forme d'insulte dans les institutions en lesquelles croyait Ulrich. Cependant dans son discours, une logique implacable s'abattait sur la tête de notre Jedi qui ne fit que laisser passer la femme vers le chemin écarlate de la Justice de sang. La femme entra avec un pas décidé dans la cantina, le maître resterait sous la lune du ciel, pour apprécier sa douceur, non pas en fermant les yeux sur les actes qui allaient se passer mais bien en réfléchissant à sur ce qu'il avait fait, si cela était le bon choix ou pas...

L'attente était maintenant le compagnon de notre maître Jedi, lui prenant la main pour que Ennui le quitte, cependant même si la douceur de la belle Attente était des plus agréable, le Jedi était prit par une réflexion des plus prenante sur sa décision. Le Chemin de la Justice est pavé de bonne intention pour beaucoup, cela est vrai et dans son cas, Ulrich se demandait si ses bonnes intentions ne vont pas virer en des meurtres barbares et sauvages, guidé seulement par les instincts primaires de la femme en colère. La Justice est bien belle quand son visage est marqué de sang, taché du sang des coupables, comme des innocents, ici le problème de l'identité des coupables n'étaient pas à faire, Ulrich avait dans sa tête, les têtes de ces crapules, bien figé dans sa mémoire, surtout celui de Lars, ce tueur froid, n'ayant même pas sourcillé en donnant la mort à la pauvre victime. Plus le Jedi y réfléchissait, plus la solution et la réponse était lointaine dans l'esprit de notre homme. L'heure n'était plus non plus à la réflexion mais à l'action, en intervenant dans la mise à mort de ces hommes, car la femme ne serra pas douce avec eux, vu son tumulte dans la Force. Comme un volcan, elle attendait le moment pour exploser et fondre sur les malheureux qui étaient à sa porter, ses victimes, ce soir, étaient toute désigner, la maître Jedi les avait servi sur un plateau d'or, pour l'appétit de vengeance de l'ogresse. Le Kiffar ne bougea, cependant, pas d'un cil pour empêcher cette femme de commettre des meurtres en cette nuit, non par peur, non par compassion envers elle, non pas même, par envoutement de la part de la femme, le maître était clair d'esprit et cette décision, même si elle fut dur à prendre, restera ainsi car l'homme donna sa parole à Khajad. Après de nombreuses minutes de réflexion sans intérêt sur le destin de ces hommes qui mourront, soit ce soir, soit dans les mains des gardiens ou même sur Kiffex...

Un râle, une voix, la flamme de la vie s'éteignant dans la Force, plus un bruit, puis de nouveaux la cohue habituelle reprit le pas sur le reste. Le maître quitta son poste de garde, Ulrich marchant en direction des voix, voix mourante dans la Force. Comme le poignard lacérant la chair, le géant Kiffar ressentait la douleur des ces hommes, à chaque coups, à chaque blessure, aucune miette de douleur ne lui échappa dans les échos de la Force. Deux morts, déjà, l'épée de Damoclès s'abattait sur les assassins, aussi impitoyable qu'elle était, sans peine, ni remord, au contraire, on sentait dans la Force, cette colère se déchainait, comme si vous lâchiez un Rancor dans une arène, pour manger ses proies. Le Kiffar arriva peu à peu sur la scène du massacre, moins sanglant que dans son esprit, la technologie rend les meurtres de plus en plus propres et la Force est une fidèle alliée aussi dans ce genre de situation. Cependant, un homme était au sol, perdant peu à peu son sang par la gorge, bizarre, une simple petite étoile en métal divers faisant autant de dégât sur le corps d'un homme. Celui ci était au porte de la mort, quelques minutes grands maximum pour ses derniers instants, plus capable d'aligner un mot, une mort douloureuse. Quand le Jedi arriva à son niveau, il souffla son dernier moment, laissant ainsi son cadavre sur le sol froid et envoyant son âme à la Force. Le Jedi posa un regard froid sur tout ce qu'il avait autour de lui, des cadavres encore chauds sur cette banquise de pierre. Le regard se portait maintenant vers la sulfureuse Tornade, le regard vide, pas de jugement, le maître se contenta de dire simplement quelques mots.

Ainsi, Justice est faite ? Vous vous sentez mieux ?

Le ton était neutre, sans animosité, sans regret, sans rien, comme à son habitude, avec autant d'émotion que les pierres sur le sol. Le maître passa ses mains dans ses manches, se tenant coi devant la femme.

Voila que tout est fini ? Vous pouvez partir si vous voulez, je m'occuperai du problème des corps avec les gardiens.

Le maître était sincère dans ses paroles, il dirait aux gardiens qu'il fut agressé par ses trois là quand il voulait les mettre en état d'arrestation, il s'est défendu et voila comment cela s'est passé. Maintenant, il fallait savoir si le bain de sang avait suffi pour couvrir la haine et la violence de la femme ?
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L’odeur de la curée instille cette joie sauvage qui s’infiltre par les narines frémissantes du tueur humant le parfum de son massacre. Si je me sens mieux ? Ma satisfaction est intense. Ulrich est venu se poster là, surplombant les corps agonisants ou morts de sa taille impressionnante, expression figée et implacable, telle la statue du Jugement. Mon rictus carnassier lui répond. La tête me tournerait presque. Je pourrais lui ouvrir mes bras et mes lèvres pour lui exprimer ma gaîté meurtrière, lui faire goûter sur ma langue à quel point cet abandon à ses passions est si bon. Mais l’idée de caresser une limace froide en collant ma bouche contre sa bouche ne me séduit pas.

D’un mouvement de tête arrogant, je rejette derrière mon épaule les longues mèches de cheveux ondulés qui recouvraient mes joues arrondies par l’ardeur de mon sourire. Ceci est ma réponse. J’ai teinté la grisaille de ma peine avec le sang des meurtriers d’Arnd Ghis, mon ancien protecteur. Bien sûr, que je me sens mieux, Jedi. Mon cœur s’imbibe de leur peur et de leur souffrance, déjà sa peine se fait moins lourde. Oui, oui, oui, je me sens mieux ! Délicieusement contentée. Ma tête s’incline en un assentiment poli et moqueur. Mes yeux brillent toujours des flammes vengeresses qui les ont embrasés. Justice est faite. Ceux-là ne recommenceront plus. Le seul regret que je pourrais avoir, est qu’il ait fallu qu’ils emportent mon vieil ami pour qu’enfin la justice les fauche, que ma lame incandescente et mes noirs pouvoirs ne s’en chargent. Cela aurait dû être fait bien avant si la galaxie tournait rond. Je ne connaîtrais jamais vraiment l’histoire de l’ex Gardien de Kiffu mort avant que nous nous rencontrions à nouveau. Ni n’aurais véritablement compris ce qui l’avait opposé à ces trois minables petites frappes. Des ordures qui traînent sur le sol et que le Jedi se propose de débarrasser pour moi. Oh ?

Je lève un sourcil interrogateur et désactive mon sabre laser. La cristal sanguin entre ses lambeaux de bois tortueux continue de luire dans la nuit. Une nuit chargée d’odeur. Celle de mon arme, celle de la mort, de l’urine des pauvres types qui sont venus se soulager contre le mur arrière de la cantina et l’odeur de l’alcool qui les a fait pisser. Je perçois tout avec une acuité âpre, tandis que le sang court dans mes veines chaudes. Je pense qu’ils ont trouvé leur juste place. Pour des pourritures, c’est une fin parfaite d’être laissées à se décomposer à la vue de tous, dans une impasse mal éclairée, glauque. Ou peut-être les balancer dans le champ électrique surpuissant de ces éclairs qui alimentent la planète, qu’il n’en reste rien que des cendres. J’hésite. Puis un léger rire doux franchit mes lèvres.

- J'ai fini, mon cher. Tu peux débarrasser.

En vérité, je suis véritablement surprise des réactions d’Ulrich. Ou de son manque de réaction… Je dirais bien qu’il s’agit là d’une espèce de clairvoyance, mais… Il sait ce que je suis. Il le sent comme je sens ce qu’il est. L’Obscur dévore la Lumière, la Lumière repousse l’Obscur. Et il me laisserait partir. Parce que quoi ? Il croit avoir eu la preuve que je ne suis pas une démone sanguinaire qui démembre à tour de bras les malheureux à portée de sabre dès qu’elle est dans sa période ? Ah ! Si tu n’avais pas été aussi serviable avec moi, Ulrich, si tu ne m’avais pas aidé, alors qui sait ce qui aurait pu arriver tandis que j’errais dans le chaos de mes bouleversements. Tu peux être heureux, Jedi. Tu as soigné une âme de ses horribles sentiments de peine et d’impuissance cette nuit. Elle t’en est reconnaissante. Pour de vrai.

- Gentil, gentil Jedi. C'est ce que j'ai pensé en me retournant sur toi pour la première fois. Tu es vraiment gentil, Ulrich.

Mon ton est ambigu, entre la plume et l’ortie. S’il m’avait moins plu, je lui demanderai s’il s’attend à un sucre. Mais alors que j’aurais eu envie de lui faire sortir le cœur de sa poitrine et de le donner à des chiens errants, peut-être une heure auparavant, j’ai maintenant envie de câliner ce cœur. Je sais qu’il bat dans cette poitrine robuste. N’ai-je pas bravé la froideur de pierre de cet homme pour coller mon oreille et écouter son lent tempo ?

- Je n'ai qu’une chose à te demander, si tu le veux bien. L'étoile d'Arnd Ghis… Il faudrait qu'il la garde avec lui dans l'éternité.

Que les Kiffars enterrent leurs morts ou les brûlent, son insigne est le symbole d’une vie qu‘il a menée et qui devrait lui être restitué. On y voit son honneur comme sa déchéance. Et tâché du sang d’un ancien ennemi, sa dernière vengeance à titre posthume. Combien de fois avait-il cru reconnaître la sale trogne de Lars parmi les visages des autres buveurs quand l’alcool le replongeait dans la fantasmagorie de ses regrets et de ses douleurs qu’il cherchait à fuir ? Ma main se referme un instant sur le médaillon que le Rodien pustuleux a accroché à mon cou. Arnd n’avait pas perdu le souvenir de la jeune fille étrange qui s’appelait Khajad et qu’il avait baptisé bouchon parce qu’elle posait sa main sur le goulot de ses bouteilles et que c’est ainsi qu’on nomme les petits enfants. Il avait toujours vu une gamine dans l’adolescente que j’étais. Peut-être qu’il n’y a pas besoin de se comprendre pour s’aimer. Peut-être.

Je m’avance vers le Jedi et ma main qui enserrait le médaillon se porte à mes lèvres. Je dépose un baiser au bout de mes doigts, et ces doigts, je les dépose avec un rien d’amitié, un rien de provocation à la commissure des lèvres d’Ulrich. Il est bien trop grand pour que j’applique directement un baiser sur sa figure trop haut perchée.

- Je vais m'en aller et peut-être que nous ne nous reverrons jamais. Mais s'il advient que je doive te tuer sur le champ de bataille, sache que je t'aime bien.

Et sans un regard de plus, je m’enfonce dans la pénombre des rues de Kiffu.
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