Sanatas attendait près de l'aire atterrissage 0-40-2. Il était venu ici car il avais su par Mathar (qui s'occupait aujourd'hui de l'organisation des imports du temple en cours d'introduction à l'économie planétaire) que le vaisseau de Kass Doz, était attendu à l'astroport d'Iziz dans moins d'une rotation horaire. Sanatas appréciait beaucoup Kass, c'était une "marchande indépendante" d'Iridonia qui faisait de temps en temps des livraisons et du commerce avec le temple jedi. Sanatas venait l'accueillir a chacun de ses passages sur Onderon car il adorait discuter avec elle, elle était un lien intéressant avec l'extérieur et les nouvelles qu'elle lui donnait de la galaxie était purgée de la censure qu'imposait la République à ses holos d'information. De plus, ce n'était pas de notoriété publique mais Sanatas l'avait découvert : la zabrak faisait un peu de contrebande. Oh pas grand chose, pas de ryll ou de gliterrim, encore moins de blasters par exemple mais de la contrefaçon et des produits réglementés dans certains systèmes. Selon le bordereau que lui avait laissé lire Mathar, elle arrivait avec une cargaison de nouveaux holo-livres pour la Bibliothèque, une si grosse quantité que même ses soutes secretes devaient ne plus contenir assez de place pour de la contrebande.
Sanatas commençait à s'impatienter, il se détendit et se concentra sur la Force afin qu'elle l'apaise légèrement. Il avait profiter d'une de ses autorisations de sortie pour venir ici mais cette fois-ci, elle se limitait aux abords du marché. Le jeune dévaronien n'avait donc pas le droit d'être ici et espérait que Kass aurait de l'avance. Il avait demandé aux gardes masqués portant la livrée d'Iziz qui gardaient les accès aux aires d'aterissage mais ces derniers l'avaient refoulés et même si il savaient très bien ce qu'il venait faire ici, ce n'était pas la première fois. Sanatas avait été tenté d'utiliser un "tour mental" de jedi mais le faire pour une chose aussi triviale était déconseillé par le code... Et surtout, ces gars la portaient des fusils blasters et étaient réputés pour aimer s'en servir. Deplus, les tourelles lasers automatiques qui avaient rendu la sécurité d'Iziz célèbre après la Guerre Civile des Jedi n'étaient pas la non plus pour le rassurer. Il choisit donc d'attendre et d'intercepter Kass dès qu'elle aurait passer le contrôle d'identité...

Sanatas admira l’atterrissage audacieux de Kass. Cette dernière arrivait en pleine vitesse, qui était vraiment considérable, pour aborder l’aire d’atterrissage mais tout se passa bien et elle se posa comme une fleur. Dans un chuintement de fumée, les loquets magnétiques se mirent en place pour maintenir le vaisseau au sol, une autre mesure de sécurité d’Iziz afin d’empêcher toute fuite intempestive d’éventuels criminels. Le sas d’accès aux soutes s’ouvrit ainsi que celui au cockpit et la zabrak en descendit.
Sanatas trouvait que Kass était une cheeca tout à fait plaisante à regarder et dégageait quelque chose qu'il aimait beaucoup, une impression de confiance et de force intérieure qui, si elle était commune à tout ceux de son peuple, vu leurs conditions de vie sur Iridonia, était particulièrement présente chez elle.
Sanatas n’avait pas réagi tout de suite, il ne s’était pas rendu compte qu’il était resté la planté à contempler la jeune femme alors que celle-ci se démenait pour décharger la cargaison.
Quand elle l’appela afin qu'il l'aide à décharger les caisses d'holo-livres, le dévaronien espéra qu’elle ne s’en était pas aperçu et retroussa les manches de sa toge jedi avant de se précipiter à son aide en souriant :

-"H'chu apenkee Lorda Doz chowbasa Iziz... Bienvenue à Iziz." Il agrippa la caisse qu'elle tirait afin de la soutenir et ils la chargèrent sur la palette en métal d'un droide de chargement qui s'était enclenché dès l'ouverture du sas extérieur du vaisseau. Elles étaient effectivement assez lourdes et Sanatas, qui n’avait pas tellement le travail manuel dans le sang, serait content une fois ceci terminé. Il vu le regard qu’avait eu Kass pour les tourelles automatiques et répondit à sa remarque : "Dis-moi… toujours aussi accueillant ici…"
Le dévaronien entreprit de charger une autre caisse et baissa la voix afin que ce qu’il s’apprêtait à dire ne soit pas audible par les senseurs audio des holo-caméras de sécurité du hangar :

-«Les ondéroniens ont toujours aimé montrer qu’ils sont les seuls maîtres à bord sur leur planète et c’est encore pire depuis que ces murglaks de sith ont attaqué notre temple…»

Ils chargèrent les dernières caisses sur les droides qui allèrent les transféré dans la remorque d'un camion-speeder portant le logo d'une société civile d'Iziz, le temple jedi sous-traitant souvent avec les entreprises locales afin d'avoir des contacts avec la population. Sanatas prit bien la précaution de ne pas se montrer aux ouvriers car il ne voulait prendre aucun risque qu'on indique sa présence ici à qui que ce soit au temple, après tout il n'avait pas le droit d'être ici. L'engin démarra, provoquant insultes et grognements autour de lui, les véhicules speeders étant plutôt rares à Iziz.
Kass lui confirma que les évènements récents ayant touché l'ordre avaient eu des conséquences sur d'autres planètes de la galaxie, la monarchie toydarienne par exemple, depuis longtemps partisane des valeurs de la République et des jedi, se préparait à la défense. La zabrak lui proposa d'aller continuer la discussion dans un endroit plus tranquille, avant même qu'elle lui demande si il voulait bien lui payer un verre, il avait pensé à la cantina.
Il aimait particulièrement les cantinas, des endroits qui pouvaient être de toutes sortes : bien fréquentés, mal fréquentés, mal famés, huppés, propres ou de vrais décharges publiques. Elles représentaient la diversité de la galaxie et de ses habitants et il en adorait l'ambiance.
Il était rare d'y voir des jedi et ses maîtres n'apprécieraient surement pas de le voir la-bas, mais ce n'était pas la première fois qu'il y allait. Il était à peu près sur qu'aucun de ceux qui fréquentaient l'endroit ou il allait conduire la jeune zabrak n'avaient de contact au temple donc il n'hésita pas une seconde :

-"Boska, j'allais justement te le proposer Lorda Doz." Il s'étira nonchalamment "Mi yarga, j'ai une soif de bantha en plus." Il passa devant la jeune femme, ouvrit le sas de sortie privée des usagers de l'aire atterrissage et avec un sourire qu'il essayait de rendre charmeur lui fit signe de passer : "Si vous voulez bien vous donner la peine mademoiselle, les cheeca d'abord."


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