Lyrae O'Sil
Lyrae O'Sil
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    Tes efforts sont vains, padawan...

    Dans une obscurité profonde, un homme semblait tourner autour du corps inerte du jeune humain. Des yeux jaunes le fixaient et des dents répétaient les mêmes mots depuis des heures interminables. Derrière lui, des murs s'effondraient, et sans que Lyrae ne s'en aperçoive, ils étaient soudain reconstruits pour ensuite s'effondrer à nouveau.

    … Tu as échoué dans ta tâche, dans ton rôle...


    Les mots qui résonnaient n'avaient de sens que quand il y réfléchissait, mais il lui fallait pour cela fournir un effort incommensurable, dont la seule récompense se révélait toujours être d'une douleur sans nom. Mais chaque fois, quelques minutes plus tard, Lyrae avait oublié ce qui lui causait cette peine et cette honte, et il recommençait à écouter les mots.

    … transforme ta rage... et ton désespoir...


    Dans son rêve, l'homme aux yeux jaunes et au sourire effrayant poussaient des padawans au regard vide vers une sortie sombre, vers une porte qui ne donnait sur rien d'autre que sur le vide de l'espace, sur le rien d'un esprit embrouillé. Et les jeunes apprentis se jetaient par la porte vers le néant sans se rendre compte de l'erreur qu'ils faisaient, mais Lyrae n'avait pas la force de les retenir, ni de les prévenir.

    … ou reste ici, blessé à mort en ayant tout perdu, en n'ayant rien pu faire !...


    L'homme emmenait un dernier padawan par la main. L'enfant qui savait à peine marcher emportait avec lui une peluche sanguinolente qu'il laissait traîner au sol. Cette peluche était composée d'un bras à manche noire au bout duquel une main tenait encore un sabre laser...



- AAAH !

Impossible de se redresser, la douleur et la lourdeur de tout son corps l'en empêchait. Sa vision floue ne lui laissait entrevoir que des néons bleutés qui lui semblèrent soudain familiers. La sueur perlait sur le front de Lyrae et son cri étranglé dans sa gorge résonnait encore à ses oreilles quand il se souvint enfin des derniers évènements.
Rien à voir avec un enfant qui emmenait son bras arraché.
Le Temple avait été attaqué... Par les Sith. Il avait combattu, mais...

- Oh non, souffla-t-il avec une voix pâteuse. Yaelna...

Il lui fallut s'y reprendre à plusieurs fois pour ajuster sa vision à la luminosité de la pièce et enfin y voir à peu près clair. Il lui semblait que le temps urgeait. Il fallait rattraper la Sith qui avait emportée sa camarade, et ce droïde au fond de la salle l'ignorait suffisamment pour qu'il tente de se lever.
Mais alors qu'il se redressa, ses yeux se posèrent sur son propre lit et le choc lui coupa le souffle.

A la place de son bras, un membre rouge, tout fraîchement greffé à son corps, était étendu. Il ressemblait vaguement à son ancien membre, en un peu plus grossier. Plusieurs boursouflures et la couleur cramoisie indiquait que la greffe récente de quelques jours avait rencontrée quelques difficultés. Probablement un phénomène de rejet temporaire, mais Lyrae n'avait pas la tête à s'expliquer cela.

Son rêve n'était donc pas complètement insensé, cet apprenti Sith lui avait pris son bras.

Tandis que pendant de longues minutes, le visage blême de Lyrae fixait avec horreur ce membre étranger, la tête lui tourna, et plus rien ne compta autour de lui.
Des larmes remplirent ses yeux et roulèrent sur ses joues, mais il était trop muré dans sa stupeur et son angoisse pour s'en rendre compte.
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"AAAH !"

Iki recula instinctivement d'un pas et lança un regard noir à celui qui venait de lui taillader le bras. "Mais tu peux pas faire attention ?" Il y avait du ressentiment dans la voix du jeune aldéraanien, un peu de honte aussi pour s'être laissé avoir si facilement, et pas mal de douleur. Il observa la fente déjà cautérisée juste en dessous de son coude et grimaça. En face, Braan éteignait son sabre, une moue satisfaite sur le visage. A gauche et à droite, les autres escrimeurs s'étaient arrêtés, inquiets, pour voir ce qui avait provoqué le hurlement d'Iki. Sans regarder personne, le garçon fit volte-face aussi dignement qu'il put, éteignit sa lame, la remit à sa ceinture et maugréa : "Faut qu'jaille faire soigner ça, maintenant." C'était une excuse suffisamment bonne pour pouvoir rater la fin de la séance, tout comme accuser Braan permettait de dissiper la honte. En passant, il en rajouta une couche auprès du Maître chargé de l'entraînement au sabre : "J'veux plus être avec lui, il est dangereux", puis il sortit sans demander son reste et sans que personne ne l'arrête.

D'un pas rapide, tête baissée, sa main gauche tenant inutilement son bras droit, le padawan chemina vers le centre médical en ressassant ce qui venait de se passer. Il n'était pas fier. Il s'était fait battre, il n'arrêtait pas de se faire battre. Au sabre, il était mauvais, plus mauvais que Braan, qu'Elkim, et même que Tydjina si ça se trouvait. Il avait beau dire à tout le monde qu'il s'en fichait, que le sabre c'était barbare et ça ne servait à rien, qu'on pouvait se battre et vaincre avec les mots, ça ne l'empêchait pas d'enrager lorsqu'il perdait. Plus que son bras, c'était son honneur qui prenait un sale coup et il n'aimait vraiment pas ça.

Heureusement pour ses camarades et maîtres, Iki ne restait jamais énervé très longtemps. Après avoir descendu deux étages, le garçon commençait déjà à avoir honte de sa réaction. Il ne l'aurait pas avoué à voix haute mais Braan l'avait battu à la loyale, profitant d'un moment d'emportement pour tromper sa garde et le piquer. Il aurait du voir venir le coup mais, trop désireux de toucher le twilek, il avait concentré son entière attention sur son attaque. Stupide, il était stupide. Maître Lune allait sûrement lui en faire la remarque d'ailleurs, avec ses mots à lui, et ce serait mérité.

Le jeune Seldon n'aimait pas les centres médicaux en général et celui du Temple ne faisait pas exception. L'odeur trop aseptisée lui tournait l'estomac, ça manquait de décoration, le bacta avait un sale goût et les droïdes à appendices chirurgicaux lui faisaient peur. Avisant une infirmière qui lui tournait le dos, affairée près d'un lit comme un autre, il s'avança vers elle et l'interpella : "Excusez-moi, madame. Je me suis blessé à l'entraînement, ça brûle." Elle se retourna et lui sourit, puis examina son bras lorsqu'il le tendit. "C'est rien, hein", mentit-il pour faire grand. Elle, visiblement habituée de ce genre de bobos, lui glissa une main dans les cheveux et rétorqua doucement : "Je vais te chercher un gel pour apaiser la brûlure." Rassuré, il sourit et la regarda s'éloigner, puis tourna la tête vers le lit dont elle s'occupait.

Là était étendu un jeune homme plus grand que lui mais pas tout à fait adulte. Il remarqua immédiatement le bras greffé et son coeur rata un battement. Oui, lui n'avait rien à côté de ça, rien du tout, et son cinéma perdait soudain tout son sens. Sa main droite lâcha son bras et il se mordit les lèvres en remontant les yeux jusqu'au visage livide. Le padawan, puisqu'il avait une tresse, pleurait sans se retenir. Mal à l'aise et encore plus honteux, Iki se racla la gorge et osa s'adresser au 'vrai' blessé, la voix hésitante : "Salut. Je m'appelle Iki. Ca te fait mal ? Je peux... je peux faire quelque-chose ?"
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Il était étrange de constater à quel point le personnel médical du Temple Jedi, souvent des infirmiers ne sachant aucunement se servir de la Force, pouvait comprendre les Jedi. Lorsque l'infirmière avait découvert Lyrae à la contemplation douloureuse de son nouveau bras gauche, elle aurait pu dire mille mots pour le réconforter, pour le sortir de sa torpeur. Elle aurait pu lui expliquer que ce bras serait presque comme l'ancien, qu'il s'y habituerait vite. Ou encore qu'il avait eu de la chance que seul son bras soit pris, et non sa vie, comme beaucoup d'autres.
Mais non. Elle avait simplement posé sa main sur l'épaule tremblante du padawan et s'était tue, devinant que seul le silence permettrait au jeune Jedi d'accepter son corps et son chagrin, comme tant d'autres avant lui qui étaient passé entre ses mains de guérisseuse.

De toutes façons, Lyrae ne la voyait même pas. Lorsqu'elle s'écarta, il ne prit pas garde à la petite silhouette frêle qui apparut derrière. Jusqu'à ce qu'elle parle, et le jeune homme posa alors ses yeux sur cette tête brune et ce visage fin, blanc d'innocence. Il contempla longuement le padawan, hébété, avant de se rendre compte que ces yeux écarquillés signifiaient peut-être qu'il effrayait le padawan. Enfin, lui ? Ou son bras ?
Tandis que du revers de la manche de son bras naturel, il essuyait ses yeux et ses joues, il fit un effort pour se souvenir des paroles de l'enfant.

- Ah. Salut Iki.


Magnifique intervention. Il n'aurait pas rêvé mieux pour rassurer le padawan. Tant pis.

- Si ça fait mal ?... Je ne sais pas si c'est au corps ou à l'esprit que ça fait le plus mal,
fit-il sans joie.

Ses yeux tombèrent à nouveau sur ce bras qui lui semblait affreux. Il sentait qu'il pouvait le bouger, d'ailleurs un léger picotement lui indiquait que la peau de ce bras avait dû être enduite de bacta quelques minutes avant son réveil. Mais il n'avait pas envie d'actionner ces muscles étrangers. Pas encore.
Revenant au jeune padawan qui l'observait, il tâcha de grimacer un sourire, mais ce fut peu convaincant. Pour le coup, son sens de la sociabilité était mise à rude épreuve, dans un moment pareil. Il eut envie de rétorquer à l'enfant que oui, il pouvait faire quelque chose s'il pouvait lui rendre son vrai bras... Mais il se retint, conscient que le pauvre n'y était pour rien et que lui-même s'était mis en danger -et avait perdu son bras- de son propre gré pour protéger les padawans cachés dans les dortoirs.

- Moi, c'est Lyrae. C'est gentil mais non, tu ne peux...


Il s'interrompit. Qu'étaient devenu les padawans qu'il protégeait ? Et la guerre avec les Sith ? S'il était dans le Temple, ils devaient être repartis... Depuis combien de temps était-il donc dans cette foutue couchette ?

- Iki, les Sith, ils sont partis, n'est-ce pas ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que...


Non, il ne pouvait pas sérieusement se résoudre à demander à un enfant haut comme un astromécano combien de Jedi étaient morts. Il allait l'effrayer, avec ses questions morbides. Il secoua la tête, chassant cette idée.

- Excuse-moi, j'ai dû dormir un sacré bout de temps, je crois que j'ai loupé un épisode. Tu veux bien me raconter vite fait ?


Qu'Iki lui raconte tout et n'importe quoi, en fait, il s'en fichait. Tant qu'il lui permettait de ne pas penser à ce membre le temps de quelques secondes, ce serait toujours ça de pris.
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Le padawan allongé devant lui était vraiment maigre, constata Iki. Il ne devait pas avoir mangé depuis un bon bout de temps. Peut-être qu'on l'avait nourri avec des tubes, mais l'aldéraanien n'en voyait aucun. S'il était resté inconscient depuis l'attaque sith, ça devait faire...

"Trois semaines. Ca fait trois semaines qu'ils sont partis. Ils disent que c'est la République qui est arrivée et les a fait fuir. J'étais dans la jungle quand j'ai vu les croiseurs de la République dans le ciel derrière les arbres. Alors je suis revenu au Temple."

Iki déglutit. Les critiques aigres envers la République fusaient toujours au temple : pourquoi n'étaient-ils pas venus plus tôt ? Un massacre aurait sans doute pu être évité. Le garçon ne donnait pas son avis là dessus. Son Père était au Sénat, il devait sûrement avoir une explication. Sûrement. Si seulement il pouvait le contacter - mais les Maîtres avaient autre chose à faire qu'accéder à ce genre de requêtes, et les Jedi devaient vivre séparés de leur famille, c'était écrit dans le code. Pourquoi est-ce que son père n'appelait pas ? Il voulait tellement le rendre fier, lui dire qu'il allait bien et qu'il serait fort.

En se triturant le poignet, Iki repassa les évènements dans sa tête pour pouvoir les raconter comme il fallait à Lyrae. Il sautait ceux qui ne lui plaisaient pas. "Les Siths ont fait des prisonniers et Maître Caldin est partie avec d'autres chevaliers et maîtres pour les sauver. Alors maître Vahalor est resté pour surveiller les padawans et on a fait ce qu'on a pu pour euh.. remettre de l'ordre." Il avait même retrouvé sa flûte et s'était fait quelques amis. Il ne parla pas des corps de garçons et filles de son âge qu'il avait fallu déplacer et brûler. Heureusement, les chevaliers s'étaient chargés de ceux-là.

L'angoisse lui montait à la gorge. Il ferma les yeux, inspira profondément et souffla pour l'évacuer. Puis il se rappela qu'il avait une barre de céréales dans sa tunique, prise au réfectoire. Il s'était dit qu'il la mangerait après l'entraînement au sabre. Au lieu de ça, il la sortit, ouvrit le sachet et, en se penchant par dessus Lyrae, la déposa dans la main valide du jeune homme. "Tiens", fit-il simplement avec un sourire contrit. De toute manière, il n'avait plus très faim. Irrémédiablement, ses yeux se posèrent sur le bras greffé, et ses épaules se serrèrent à nouveau. "Tu sais qui t'a fait ça ? On peut le retrouver ?"

La vengeance n'était pas une émotion habituelle chez l'aldéraanien, mais en voyant Lyrae souffrir, il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'il ferait s'il était à sa place, avec un bras en moins. Son propre bras droit, d'ailleurs, ne le piquait plus du tout.
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Sanatas venait tout juste d'arriver de l'astroport, il avait pris quelques minutes pour aller déposer ses affaires dans son ancienne cellule, de nouveau la sienne maintenant, mais n'avait pas pris la peine de les déballer, son esprit étant uniquement préoccupé par les changements qu'ils avaient remarqués au temple. Cela ne l'étonnait pas bien sur, il était parfaitement normal que les couloirs lui semblent plus vides et plus sombres que d'habitude. Il n'était pas non plus surpris par les différentes émotions qu'il ressentait : Du désespoir, un sentiment de vengeance refoulé envers les sith et de l'incompréhension pour les plus jeunes.

Il avait donc posé son sac directement sur le sol et malgré la fatigue du voyage, s'était dirigé directement vers le centre médical, l'endroit qui logiquement devait être celui ou les gens avaient le plus besoin d'être réconfortés. En parcourant les couloirs, ses sentiments d'impuissance et de honte grandirent encore. Il était absent pendant cette attaque.
Par la Force ! Il n'avait même pas eu l'occasion de défendre ses camarades contre ses ordures de sith. Il espérait que Mathar, Ragath et tout ceux à qui il s'était finalement attaché avaient pu en réchapper.

Il essaya de calmer le volcan qui bouillonnait en lui, un jedi digne de ce nom devait contrôler ses émotions et il était sur que cela n'aiderai pas les convalescents autour de lui à se reposer si il leur transmettait de "mauvaises ondes". La plupart dormaient naturellement mais le plus souvent artificiellement, on leurs avaient administrés des somnifères ou les jedi plus expérimentés les avaient placer en transe cataleptique afin d'accélérer leur guérison.
Il sentait deux présences dans la Force, toute proches de lui, qui semblaient éveillées et en détresse. Il se glissa doucement par la porte entre-ouverte et vit deux padawans dans la chambre. L'un le plus jeune, un humain qui devait avoir une dizaine d'années était au chevet de l'autre, qu'il avait du mal à identifier dans la pénombre de la pièce. Il se fit le plus silencieux et respectueux possible, restant à bonne distance des deux personnes, il murmura :

-"Achuta, je ne... heu.. Veux pas vous déranger, je suis juste venu voir si je pouvais vous apporter mi hopa... Mon aide. Si il y a quoi que ce soit... Je suis la..."

Sanatas était désorienté, toutes la souffrance qu'il avait ressenti depuis qu'il avait aborder le temple le perturbait et il ne savait pas trop quoi dire ni faire dans ces circonstances...
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Une chose de la taille d'un boulet de canon avait fait son apparition dans l'estomac de Lyrae.
Trois semaines ! Comment était-ce possible, alors qu'il lui semblait que quelques heures auparavant, il était encore en train de se battre contre cet apprenti ? Les médecins avaient dû le droguer pour qu'il reste sagement dans son lit d'hôpital le temps que la greffe soit bien en place. Il ne voyait que cette solution, et il se demandait s'il n'aurait pas mieux valu qu'on lui laisse un seul bras sans remplacer l'autre, mais c'était trop tard. Durant son inconscience, on avait décidé pour lui. Mais ni le personnel médical ni lui n'aurait de toutes façons pu prévoir que la greffe rencontrerait de telles difficultés.

Le reste du récit d'Iki tomba dans le creux de l'oreille de Lyrae. Bien sûr, en trois semaines, il s'en était passé, des choses. Et lui qui pensait pouvoir encore faire quelque chose pour Yaelna... Elle était loin maintenant. Était-elle encore en vie ? Subissait-elle la torture dont les vieux récits accusaient toujours les Sith ?

Une barre de céréales tomba dans sa main valide et Lyrae afficha un remerciement silencieux sur son visage. Il ne savait pas trop s'il lui était reconnaissant pour lui avoir donné une petite chose réconfortante ou pour lui avoir épargné une tentative maladroite avec son nouveau bras en lui ouvrant d'avance l'emballage.
Tandis qu'il commençait à manger, un bref regard autour de lui lui suffit à constater qu'il n'était pas le seul à être blessé, dans le coin. Au travers de plusieurs grandes baies vitrées, on apercevait des lits occupés, et des droïdes médicaux filaient dans les couloirs plus vite que d'ordinaire.
Revenant à son jeune interlocuteur, Lyrae haussa les épaules.

- J'en sais rien, je ne sais même pas comment il s'appelait... Un jeune apprenti, de mon âge à peu près, lâcha-t-il en mâchouillant.

Ce qu'il avalait lui remontait vaguement le moral, sans qu'il sache pourquoi. Et puis, il ne pouvait plus pleurer devant ce visage d'ange qui le contemplait...

- Ah, mais j'espère bien que Maître Caldin et les autres vont leur mettre une bonne raclée, ça leur apprendra ! Fit-il en serrant son poing valide autour de sa barre de céréales presque terminée.

Au diable le code Jedi qui interdisait les idées de vengeance. Comment pouvait-il ne rien ressentir en un moment pareil ?

- Mais t'inqu..


Un « tzouit » leur indiqua que la porte coulissante de la pièce venait d'être actionnée. Dans l'encadrement, un dévaronien à la mine un peu gênée s'adressa à eux. Comme ses congénères, il avait l'allure d'un petit démon, mais sa bure indiquait qu'il s'agissait en fait d'un padawan.
Lyrae, lui, avala sa dernière bouchée en songeant amèrement que bien des gens lui proposaient leur aide, aujourd'hui. Avait-il donc vraiment l'air d'un handicapé qui avait besoin d'assistance ?
Un coup d'œil sur son bras et sa position d'abattement lui rappelèrent que oui, ce devait à peu près être ce à quoi il ressemblait. Il soupira.

- Ça va, merci, tout va bien.


Un regard entendu échangé avec Iki lui rappela également que non, tout n'allait pas bien, il ne dupait personne. Mais on ne pouvait rien de plus pour lui aujourd'hui.
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Iki grimaça lorsque Lyrae décrit son assaillant : un jeune apprenti de son âge. Il aurait préféré entendre 'un vieux scarifié aux yeux rouges dénués d'humanité et au teint de peau démoniaque', c'aurait été bien plus facile de le cataloguer et de le détester. Maître Lune lui avait pourtant dit que la grande majorité des siths pouvaient se fondre dans la masse. C'était même pour ça qu'ils avaient réussi leur attaque surprise : parce qu'ils avaient été discrets jusque là. Ça voulait dire que dans le temple, il pouvait y avoir des siths qui se faisaient passer pour des chevaliers ! Voilà qui ne tranquillisait pas le padawan, qui sursauta un peu lorsque la porte derrière lui coulissa.

En se retournant, il vit un jeune aux yeux rouges et au teint démoniaque qui portait une tenue de jedi très noire. Ses yeux s'écarquillèrent immédiatement et il répondit au salut d'une voix haut perchée et bégayante : "H'chu ap..enkee". C'était la première fois qu'il voyait un devaronien de ses propres yeux et son apparence était bel et bien conforme aux illustrations des hololivres. Il méprit la voix murmurante du cornu pour de la menace, n'écouta pas vraiment les mots et se retourna brusquement vers Lyrae. Le jeune greffé réagit poliment et sereinement à l'entrée du nouveau venu, ce qui rassura beaucoup l'aldéraanien.

Avisant la barre de céréales quasiment terminée, il sourit en coin - c'était toujours pareil avec les grands, ils disaient que tout allait bien, qu'ils n'avaient besoin de rien, mais c'était des mensonges et il tenait là une preuve concrète. En fouillant dans ses poches, il constata qu'aucune autre barre de céréales n'y avait miraculeusement fait son apparition. Faisant à nouveau volte-face, il osa s'adresser au devaronien : "T'as.. t'as peut-être à manger pour lui, ou alors tu peux faire quelque-chose pour qu'il ait moins mal..." Il avait déjà vu un Jedi guérisseur en action et c'était quelque chose. Un jour il arriverait à faire ça, le plus vite possible même parce-que voir des gens souffrir sans pouvoir rien faire lui retournait le cœur.. et l'estomac. Il n'osait pas regarder les autres lits, un blessé lui suffisait pour l'instant. "Je m'appelle Iki, et lui c'est Lyrae." Il se mordit les lèvres, hésita puis lâcha : "Je t'ai jamais vu avant. Euhhh.. Kee chai... chai cun kuta?"

Son air interrogatif était aussi incertain. La prononciation n'était pas parfaite et la question un peu bête, surtout que le cornu avait déjà répondu, mais trop tard, elle était posée.
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Le plus jeune des deux padawans se tourna vers Sanatas et le salua timidement. Apparemment, l'apparence du dévaronien l'avait quelque peu surpris. Ce n'était pas un problème, il avait l'habitude. Deplus ce jeune garçon avait l'excuse de son âge pour expliquer son comportement, une réaction de ce genre était par contre plus difficile à avaler de la part d'un adulte habitué à une galaxie cosmopolite habitée par des créatures plus étranges les unes que les autres.
Il lui demanda si il avait quelque chose à manger pour le jeune homme alité ou alors la capacité de le soigner puis il lui communiqua leurs noms : Iki et Lyrae. Sanatas commença à fouiller dans les sacoches de sa ceinture utilitaire et y trouva un paquet de Smeeleeya Slimo's, une friandise typiquement hutt qu'il avait acheté sur Coruscant et que personnellement il adorait, puis il se dit que des petites limaces vivantes apéritifs n'étaient peut être pas le repas idéal pour un garçon convalescent même si elles étaient "honteusement savoureuses" comme le disait la pub. Il les remit dans sa poche d'un air gêné.
Le garçon tenta maladroitement une phrase en hutt et Sanatas comprit qu'il lui demandait ce qu'il faisait la. C'était la première fois pendant ses séjours dans les deux temple jedi que l'un de ses camarades essayait de communiquer avec lui dans la langue qu'il utilisait, ce garçon avait vraiment une ouverture d'esprit peu commune. Il se décida à se rapprocher des deux garçons pour répondre et fit doucement deux pas à l'intérieur, la porte se refermant derrière lui en glissant :

-"Je m'appelle Sanatas, je reviens de du temple de Coruscant et heu..."

Et oui, qu'était-il venu faire ici finalement ? Il n'avait absolument aucune compétences de guérisseur et ni son apparence ni sa réputation n'étaient particulièrement rassurante...

-"En fait, je m'inquiétais tout simplement pour mes frères jeedai..."

C'est à ce moment qu'il put détaillé le jeune homme sur la couchette et remarqua son bras.

*Chuba ! C'est vraiment pas beau à voir ça.*

La bataille avait vraiment du être violente, il s'en doutait évidement mais la il en avait vraiment la preuve sous les yeux. Il sentit de l'inquiétude émaner du plus jeune padawan, chez Lyrae, il ne parvenait pas à "décoder" ce qu'il ressentait, il percevait des sentiments contradictoires, comme quand on se réveille d'une vision de la Force. Il préféra ne pas le mentionner et se décida plutôt à essayer de les rassurer de la seule manière qu'il connaissait :

-"Ne t'inquiète pas peedunkee, pour ces soins, nos guérisseurs jeedai et leurs assistants médicaux sont parfaitement compétents, Lyrae ira de nouveau bien très bientôt." Il écarta doucement les bras et ouvrit ses mains griffues, invitant silencieusement les deux jeunes humains à les prendre. "Souvenez vous de nos préceptes, il n'y a pas de souffrances la ou réside la Force".


Une fois qu'ils auraient chacun pris une de ses mains, ils pourraient "laisser couler" la Force entre eux trois et ainsi oublier la souffrance grâce à leur trois énergies réunies. Au moins pendant quelques minutes...
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Sur le moment, et en examinant un peu mieux le nouvel arrivant, Lyrae eut peine à croire que Sanatas était juste venu pour aider. Ses piercings et son aspect vestimentaire nonchalant lui donnait l'apparence d'un petit rebelle pas très sérieux, mais Lyrae ne pouvait décemment pas montrer ses doutes quant aux intentions du padawan qui, selon ses dires, considérait les Jedi comme ses frères. Mais son côté roublard contrastait totalement avec l'attitude qu'il adoptait maintenant, le visage serein et les deux mains tendues pour communier avec ses camarades.

Derrière Iki, l'infirmière revenait avec un petit flacon et du coton, probablement pour soigner la petite blessure de l'Alderaanien. Lorsqu'elle les vit, elle parut un court instant décontenancé, puis son visage se radoucit. Elle ne pouvait sûrement pas empêcher qu'un malade reçoive de la visite. Alors elle posa le petit flacon de bacta et le coton sur le chevet de Lyrae avec un regard entendu pour Iki. Avec un discret « je vous laisse », elle s'effaça, et les trois padawans se retrouvèrent à nouveau seuls. Le dévaronien tendait toujours ses deux mains.

Lyrae hésita. D'abord parce que l'action ne collait pas vraiment avec l'apparence de Sanatas, ensuite parce que lui-même était dans une détresse suffisamment profonde pour songer que peut-être, entrer en connexion ainsi avec eux n'apaiserait pas le petit groupe mais effraierait ses deux cadets. Comment savoir, en fait ? Malgré le code Jedi que citait le dévaronien, la souffrance était belle et bien là, plus morale que physique, car renoncer à une partie de soi-même revenait à être déchiré. Ce n'était pas avec des padawan qu'il aurait voulu communier, mais avec un Maître, pour être celui qui serait le plus jeune, comme quelques années auparavant. Avec l'âge, il y avait de moins en moins de personnes qui s'occupaient de lui, mais de plus en plus sur qui lui devait veiller. Il aurait presque donné son autre bras pour avoir un Maître à ses côtés, mais le sien était probablement toujours dans son coma, quelque part dans ce même centre. Que dirait-elle, lorsqu'elle le verrait ainsi amoché ?

- Désolé, je ne peux pas.


Il avait prononcé ces mots sans s'en rendre compte. Il n'avait pas voulu offenser le dévaronien, mais son bon sens reprenait le dessus. S'il se laissait aller avec eux, avec cet esprit terriblement bouleversé, il leur transmettrait toute sa haine, sa détresse et sa honte. Et Iki lui semblait trop jeune pour prendre le risque... Tant pis s'ils ne comprenaient pas.

- Désolé,
répéta-t-il inutilement.

Et il se laissa retomber sur ses oreillers avec un soupir, sans plus d'explications.

- Vous inquiétez pas pour moi, ça va aller, ajouta-t-il comme pour détourner l'attention de son refus. La technologie fait des merveilles, n'est-ce pas ?

Mais il n'avait plus envie de regarder ce membre.
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"J'suis pas petit..." marmonna Iki en réponse au dévaronien, plus par automatisme que par révolte. C'était quand même vrai qu'il était petit et tant que ce n'était pas dit de manière méprisante, il tolérait assez bien qu'on le lui rappelle souvent et dans toutes les langues de la galaxie. Être petit ça avait ses avantages, les gens étaient plus tolérants, vous pardonnaient, voulaient vous protéger... Malheureusement, depuis son arrivée au temple, les gens comme les circonstances lui avaient à plusieurs reprises demandé d'être grand et il n'était pas sûr de vraiment le vouloir. C'était inévitable, paraissait-il.

Sanatas le rassurait à son tour, à sa grande surprise parce que l'apparence du cornu avait d'abord lui avait d'abord inspiré méfiance. Hélas, ces simples promesses de prompt rétablissement n'avaient qu'un pouvoir limité. Lyrae avait mal maintenant, au corps ou à l'esprit comme il disait, et c'était maintenant qu'il fallait s'en occuper. Ils n'allaient pas quitter l'infirmerie comme ça et le laisser souffrir tout seul, c'était juste pas p...

La voix de l'infirmière le fit se retourner. Il avisa le flacon de bacta et le petit coton qu'elle venait de poser pour lui et lui fit un grand sourire qu'elle ne vit pas puisqu'elle s'était déjà retournée. "Merci !" lança-t-il alors de sa petite voix dans l'espoir qu'elle entende mais elle était déjà hors de vue, sûrement partie s'occuper des autres blessés et malades. Un peu déçu, il reporta son attention sur Sanatas et les mains qu'il tendait. L'intention du dévanorien lui sauta immédiatement aux yeux et son visage s'éclaircit. Il avait déjà fait une séance comme ça, une seule, avec son Maître et en était ressorti heureux et serein. Il n'avait pas fait grand chose pendant la séance, juste flotter et recevoir. Lune avait par la suite commenté qu'il s'ouvrait très facilement, que c'était à la fois une bonne chose et une faiblesse...

Une chose était certaine : il brûlait d'envie de recommencer. Après seulement deux secondes d'hésitation, il colla sa main gauche à doigts contre celle à griffes du dévaronien et tendit sa main droite à celle de Lyrae qui n'était pas greffée. Et le blessé refusa.

D'abord frustré, Iki ignora les paroles vides du grand padawan et plissa les yeux pour mieux observer ses réactions. Ça ressemblait assez à un caprice : il savait les repérer parce qu'en caprices, il avait de l'expérience. Mais c'était aussi plus que ça : le grand avait l'air d'avoir peur. Il n'en fallut pas plus à Iki pour récupérer le reste de sa barre de céréales, le remettre dans sa poche, puis entrecroiser malgré tout ses doigts avec ceux de Lyrae. "Si moi je peux le faire, tu peux le faire", affirma-t-il d'une voix de grand. C'était à chacun son tour d'être rassurant : lui aimait bien ça, parce que quand il rassurait les autres, ça lui faisait oublier qu'il avait peur. "Tout ira bien, pas vrai Sanatas ? Maître Lune dit qu'on est toujours plus forts à plusieurs." Et c'était une des rares affirmations que son padawan ne remettait pas en question.

En accentuant sa pression sur la main chaude et griffue de Sanatas et celle plus froide et fine de Lyrae, Iki sourit à leurs deux propriétaires et ferma les yeux. Doucement, méthodiquement, il calma sa respiration. Les petits bruits du matériel médical et des droïds s'estompèrent, l'odeur de l'infirmerie également. Bientôt ce furent les lits qui disparurent, puis les murs et les gens. Il flottait à nouveau dans le vide mais ne savait pas vers où aller. La première fois, Maître Lune l'avait agrippé dès le début. Cette fois il ne voyait rien même s'il savait qu'on le soutenait. Alors, un petit peu angoissé, il signala sa présence en envoyant de multiples vagues tout autour, dans toutes les directions. Gravitant près de lui, tournoyant au loin, elles contenaient autant de signaux qui demandaient simplement, avec sa voix à lui : *où êtes vous ?*
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Sanatas sourit intérieurement quand Iki lui répondit "J'suis pas petit..." Le dévaronien était loin d'être le genre de personne à considérer les enfants comme des personnes inférieures, au contraire, il avait même tendance à leur parler comme à des égaux. Après tout, même si ils avaient besoin de la protection des adultes, ils avaient surtout besoin qu'on les respectent afin de pouvoir aborder la vie de la meilleure manière possible. Non la, pour le coup, le "peedunkee" était une manière de parler et Sanatas était sur que Iki ne s'en n'était pas offusqué. Preuve en était qu'il ne sentait pas de ressentiment dans la Force, pas à ce sujet la en tout cas... Et pas provenant d'Iki...
L'infirmière vint poser un flacon de bacta près du lit de Lyrae et Sanatas accompagna Iki dans ses remerciements. L'aldéraanien avait pris sa main sans faire preuve d'aucune hésitation et Sanatas fut heureux de la confiance que le jeune garçon lui accordait, il l'a serra un peu plus, chaleureusement. Lyrae par contre, refusa gentiment, mais cela ressemblait plus à de la peur. La peur de les blesser sans le vouloir sans doute. Iki fit preuve d'une grande maturité quand il dit la chose suivante : "Tout ira bien, pas vrai Sanatas ? Maître Lune dit qu'on est toujours plus forts à plusieurs." Sanatas acquiesça vivement :

-"Exactement, peedunkee, la force d'un jeedai se trouve avant tout dans son lien avec ses frères à travers la Force." puis il s'adressa à Lyrae en baissant le regard en direction du lit "Maître Misha t'as surement enseigné ça nan ?" Il sourit "Allez wermo, arête de faire ton jedi maudit qui endure tout seul et donne ta main."

Le ton de sa phrase n'était évidement pas agressif ni réellement moqueur, Sanatas ne se considérait pas comme un donneur de leçon, ni comme un spécialiste de la Force, surtout en ce moment, avec tout les doutes qui l'assaillaient ne serait-ce que sur son avenir au sein de l'ordre... Et puis Lyrae devait surement savoir tout cela, il était plus âgé et surement proche des épreuves qui ferait de lui un chevalier. Le dévaronien cherchait juste à détendre l'atmosphère afin que Lyrae se laisse allez et puisse accélérer de lui-même sa propre guérison et l'acceptation de la greffe de son bras, grâce à la Force et à leur aide.
De toutes façons, Iki avait déjà commencer le processus. Sanatas sentit la Force couler du jeune homme jusqu'à lui et se laissa emporter par le courant. Petit à petit, tout commençait à "disparaitre" autour de lui, les images, les odeurs et même leur individualité dans la Force. Il devait avouer que le jeune Iki se débrouillait particulièrement bien, il se sentait devenir "un" avec lui. La seule "entité distincte" qu'il pouvait ressentir au sein de la Force à ce moment et dans cette pièce était Lyrae, qui rechignait à les rejoindre. Ne pouvant pas le forcer, Sanatas se contenta de transmettre le plus de confiance et d'amitié possible à son homologue.
Lyrae O'Sil
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Lyrae ouvrit la bouche pour protester puis la referma, les sourcils froncés. Comment ce petit diable connaissait-il le nom de son Maître alors que lui-même ne le connaissait absolument pas ? Peut-être connaissait-il Misha, peut-être était-il rudement bien informé, pour un padawan.
Durant ces réflexions, Iki avait eu le temps de fourrer sa main dans la sienne et de commencer, avec le dévaronien, à se concentrer. Tandis qu'ils avaient les yeux clos, lui leva les siens au ciel. Le voilà qu'il se retrouvait forcé de s'exercer à la Force par des gamins qui lui faisaient la leçon dix minutes seulement après son réveil d'un sommeil artificiel de trois semaines et la découverte de son nouveau bras -ainsi que la défaite des Jedi. Sans compter que son Maître devait toujours être dans le coma et qu'il n'avait aucune nouvelle d'elle.
Génial. Pourquoi ai-je eu la bonne idée de me réveiller, déjà ?

Mais, vu la détermination de ces deux-là, il était inutile de résister, ils avaient l'avantage. Alors il ferma les yeux lui aussi et, sa main valide serrant celle d'Iki -il avait laissée l'autre déformée soigneusement rangée à sa place à côté de son corps- il se mit en quête de ressentir la Force qui les habitait.

Cette expérience, oui, il l'avait faite des dizaines et des dizaines de fois ; mais pas avec son Maître, comme le pensait Sanatas. Misha n'était pas du genre calme et sereine. Son truc à elle, c'était l'action et l'aventure. En matière de concentration, c'était plutôt lui l'expert, maintenant. En fait, c'était un Jedi gris qui lui avait appris cet exercice, du nom d'Orphéus Dhish. Un être effrayant, mais inégalable en matière de connexion à la Force. Il se souvenait de la façon dont le Jedi gris l'avait fait voir monts et merveilles par l'esprit mais lui avait aussi fichu une trouille monumentale en s'amusant à manipuler son esprit au cours de ces exercices.
Il avait bien grandi depuis, et appris à contrôler à peu près ces flux.
Pour éviter soigneusement de propager sa détresse en eux, il préféra inverser le mouvement, et amener leurs sentiments à lui. Il les sentit assez facilement, étant donné qu'ils étaient déjà concentrés depuis quelques minutes. La Force s'écoulait de l'un à l'autre avec fluidité, et bientôt ce flux le traversa lui aussi, lui permettant de partager ce que la Force murmurait depuis leurs esprits.
Iki était le plus lisible, le plus malléable, ce qui était sûrement dû à sa jeunesse et à sa bonne volonté. L'on sentait l'enthousiasme et l'excitation que provoquait chez lui l'expérience, et ces émotions positives étaient assez contagieuses. Quant à Sanatas, il avait l'air assez rompu à l'exercice, ce qui étonna légèrement Lyrae, qui imaginait le dévaronien comme un mauvais élève à l'école. Peut-être pouvait-on plus avoir confiance en ce diablotin que son apparence ne le laissait croire, finalement.

Au bout de quelques minutes, Lyrae commença à abaisser sa garde et à laisser ses propres émotions s'écouler dans ce flux. La Force l'avait mis en confiance, et il se sentait suffisamment apaisé pour partager avec eux ce qu'il ressentait. Il laissa filtrer son soulagement que les Sith soient partis, ainsi que -cela l'aurait tué de le dire de vive voix- l'agréable sensation de réconfort que provoquait l'exercice. Mais passèrent également les restes de l'angoisse qu'il avait ressenti durant le combat, et à plusieurs reprises s'imposèrent dans son esprit les images violentes des padawans ensanglantés abattus sur le sol, celles de la lame de son adversaire lui transperçant l'épaule, celle de son Maître inconscient sur ce lit d'hôpital...

Mais chaque fois il retrouvait la force de se ramener à des sentiments à peu près positifs pour contrer ces scènes qui l'avaient obsédé durant son sommeil. Il ne savait même pas si eux pouvaient voir les images qui apparaissaient dans son esprit, et il espérait que non. Tout ce sang dégoûterait le petit humain..

Pour mieux refouler ces démons -ce n'était pas le meilleur pour lui, mais inutile de se retrouver en heure de retenue pour avoir traumatisé ses cadets-, il se reconcentra sur les sentiments de ses deux camarades, ne cessant de maintenir vers lui le lien qui les unissait, de manière à ce qu'ils puissent vivre la Force sans se soucier de se perdre... Comme le faisait Maître Dhish quand il était plus jeune.
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Le temps était distendu. Iki ne savait pas combien de secondes, minutes ou heures il avait attendu qu'une autre présence s'accroche à lui. Sans reconnaître la personne derrière, il s'ouvrit entièrement à elle, soulagé de ne plus être tout à fait seul. Son cœur était la seule chose qu'il entendait, il frappait fort sa poitrine. Dans l'infirmerie, le jeune aldéraanien lâcha un long soupir de contentement. Ce n'était pas exactement comme avec Maître Lune : c'était une promenade, mais il n'était pas guidé. Ils étaient plutôt deux vagabonds errants dans cet univers si différent et encore étranger pour le jeune garçon. Il n'y en avait pas un pour tirer l'autre en avant, mais la promenade n'en était pas moins plaisante.

Pourtant, la plénitude que ressentait Iki ne pouvait complètement effacer une inquiétude latente, et ce n'est que lorsqu'une troisième présence se manifesta et les aspira qu'il put tout à fait se libérer. La technique qu'employait la troisième présence lui était familière puisque Maître Lune l'avait utilisée sur lui. D'accord, son Maître n'y avait pas été aussi fort que ça mais l'aldéraanien était confiant et se laissa faire.

S'il devait un jour décrire l'expérience à un insensible, il aurait bien du mal à trouver les bons mots. C'était une communion, une promesse que tout était à sa place et que tout se passait pour une raison. Serein, le garçon pensa à sa mère se promenant dans leur jardin à ciel découvert, admirant les fleurs dont elle s'occupait avec tant d'attention jour après jour. Son visage avait le plus joli des sourires et il aurait aimé que les autres le voient mais les padawans étaient morts, blancs et rouges et froids sur le sol d'un couloir du Temple. Des lames rouges couraient au loin. Dans l'infirmerie, le garçon serra les dents et fronça les sourcils : pourquoi pensait-il à ça maintenant ? Il devait rassurer Lyrae, pas l'inquiéter plus encore ! Alderaan était une si belle planète, avec des champs d'herbe éternelle léchant les pieds rocheux de montagnes enneigées. Il pensa aux Terres des Chateaux et aux immenses ruches des Killiks, essaya de visualiser un de ces majestueux insectes mais c'était un jeune homme à l'air joueur et menaçant qu'il n'avait jamais vu avant et qui s'apprêtait à enfoncer sa lame dans...

Iki cria comme pour se réveiller mais aucun son ne sortit de ses lèvres dans l'infirmerie. Sans aucun contrôle sur quoi que ce soit, il était à la merci de cette présence forte et aspirante qui voulait tout contrôler. Lyrae. Sanatas était encore là, quelque part, mais c'était Lyrae qui les guidait. Les secondes ou minutes ou heures qui suivirent furent un aller-retour continu entre rêve et cauchemar, entre visions de joie et de terreur. Brinqueballé, dans l'incapacité d'envoyer le moindre signal de détresse, Iki ne pouvait que regarder et supporter. Puis, subitement, la houle se calma et le garçon eut à nouveau accès à ses pensées. Hébété, insensible aux sensations de réconfort et de sérénité qui émanaient à nouveau des deux autres présences, il lui fallut plusieurs secondes ou minutes ou heures pour rompre le lien.

Tirant sur ses mains pour les détacher, il ouvrit les yeux et, haletant, dévisagea avec horreur les deux padawans. Son visage était encore plus pâle que d'ordinaire. "D.. désolé, c'est de ma faute. M..maître Lune m'avait dit que j'étais pas prêt. J'aurais pas dû d-désolé." En observant l'espace autour de lui comme s'il le découvrait pour la première fois, le garçon ressentit l'urgent besoin de vomir. "J'vais y'aller", déclara-t-il avant de filer droit vers la porte qui l'avala.

A peine vingt secondes plus tard, elle le recracha dans l'infirmerie. Sans regarder quiconque, il se dirigea d'un pas hésitant vers le flacon de bacta et le coton que l'infirmière avait déposés pour lui. Ce n'est qu'une fois les mains pleines qu'il osa lever les yeux vers ses camarades. Ses émotions étaient transparentes pour la plupart : beaucoup de honte, une certaine détresse, de la tristesse et, un peu plus enfouie, de la curiosité.

Que venait-il de se passer ? fut la question silencieuse qu'il leur adressa à tous les deux, et il espérait vraiment qu'ils puissent y répondre.
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La "fusion" entre Iki et Sanatas se passait bien, le jeune garçon était réceptif et ils étaient côte à côte dans une sorte d'océan psychique. Pourtant, bientôt de l'inquiétude s'installa dans l'atmosphère, Lyrae ne les rejoignait pas...
Sanatas réfléchit un court instant, si Lyrae ne les rejoignait pas, le jeune Iki allait peut être paniqué et ce n'était surement pas bon. Sa crainte lui fut confirmé quand il en ressentit plus la présence de l'aldéraanien. Il tenta de le rejoindre et se retrouva dans un magnifique décors. Il put voir se rapprocher de plus en plus d'immenses ruches rocheuses couvertes de mousses millénaires, des centaines d'étranges yeux lumineux l'observant au loin... Il put se rappeler ou il avait vu cette endroit auparavant : En cours d'histoire galactique, dispensé à l'époque par Maître Korang sur Coruscant, c'était une ruche de killiks, une espèce insectoide qui partageait Aldéraan avec ses habitants humains. Sanatas su tout de suite qu'il était dans l'esprit d'Iki.
Il se concentra pour tenter de "reprendre contact avec lui" mais perçu une présence menaçante. Poussé par la culpabilité d'avoir lancé cette idée et le besoin de protéger le jeune garçon de son erreur, il chercha par tout les moyens a essayer de le préserver de cette nouvelle présence. Était-ce Lyrae ? Était-ce pour cela qu'il avait d'abord refusé de les rejoindre en communion ? Sanatas ne pouvait pas tellement répondre à cette question, la présence était proche mais tout aussi éloignée de se qu'il avait ressenti du padawan blessé. Il s'agissait apparemment plus de réminiscences d'évènements traumatisants qui se confondait dans l'esprit peu entrainé d'Iki, dans un amalgame composé de souvenirs appartenant aux deux humains et personifié par cette entité.
Pourquoi lui n'était pas touché ? C'était un mystère car il n'y avait absolument aucune raison que cela ne l'atteigne pas lui aussi.
Soudain Sanatas parvint à "intercepter" la présence qui menaçait Iki Seldon, une sorte de forme humanoide d'allure adolescente, il ne pouvait absolument pas l'identifier, la seule chose dont il s'apercevait, c'était qu'elle oscillait entre la colère pure et le plaisir de faire souffrir, c'était une manifestation du Côté Obscur de la Force et le dévaronien n'y avais jamais eu affaire, il était apeuré.
Il décida pourtant que sa peur ne devait pas prendre le dessus, son image mentale alluma son sabre laser d'entrainement et la lame blanche s'extirpa du manche, il se mit en garde, lame vers l'extérieur et s'adressa à la mystérieuse apparition :

-"Je ne sais pas qui tu est mi chuba patissa mais on ne traque pas un môme de onze ans quand on a un minimum d'éducation..."

L'apparition n'était absolument pas identifiable, étant composée de ténèbres (ou de t.nères, c'est comme vous voulez) mais Sanatas devina sans difficulté son attention, une lame d'ombre apparut entre les mains de la chose et elle se jeta sur lui. Ils s'échangèrent quelques passes d'armes et le dévaronien fut facilement mis à terre, le bras tranché et la chose sombre disparue...
Accablé de douleur, il regarda son bras et s'attendit à voir un moignon mais il fut surpris de voir un membre boursouflé et rougeâtre ainsi que la douleur disparue en quelques secondes. Malheureusement, il arriva trop tard pour Iki et ne put que constater le cri que ce dernier poussa avant de rompre doucement son lien avec lui... Et avec Lyrae ! Maintenant qu'il sortait peu à peu lui aussi de sa transe, il constata à qui correspondait la troisième présence et un regard accusateur se posa sur Lyrae et ce, bien malgré sa volonté. Sanatas effaça le plus vite qu'il put ce regard qui n'était pas du tout son genre et se mit à courir derrière Iki :

-"Peedunkee ! Attend !"

Il s'arretta au bout de deux pas, manquant de percuter le jeune homme qui était déjà de retour...
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- Iki !

Mais l'enfant qui avait brisé leur lien spirituel avait déjà passé la porte de l'infirmerie. Lyrae se retourna vers Sanatas et ouvrit la bouche mais la referma aussitôt : le regard accusateur que le dévaronien lui lança lui fit l'effet d'une douche glaciale. Puis Sanatas détala pour rattrapa l'Aldéraanien et Lyrae laissa mollement retomber sa main valide sur le lit, seul avec lui-même.

Ainsi donc, il avait eu raison de refuser l'expérience car il devinait les risques que cela impliquait, mais il devait avouer qu'il ne s'attendait pas à une telle violence et à une telle réaction de la part de ses camarades. Qu'avait vu Iki, précisément, et Sanatas ?
Tandis que lui-même s'était peu à peu tranquillement ouvert à eux pour mieux vivre les paysages magnifiques qui s'étiraient dans l'esprit d'Iki, et qu'il pensait refouler ses propres images avec discrétion, la tension était soudain montée d'un cran entre Iki et lui. Comme s'il avait extirpé de Lyrae quelque chose qu'il n'aurait pas dû... Auquel Sanatas avait lui aussi ensuite eu accès. Mais quoi ?
Parmi les milles images d'horreur emmagasinées la nuit de l'attaque des Sith, ce n'était pas le choix qui manquait...
Puis, soudain, l'angoisse d'Iki avait encore brusquement augmenté -avait-il crié ou était-ce un effet de l'imagination de Lyrae ?- et l'Alderaanien avait quitté leur cercle.

Lyrae soupira bruyamment en se laissant tomber sur ses oreillers. Et voilà, il se retrouvait à nouveau là, avec son bras affreux qui le faisait souffrir, et maintenant un Chevalier viendrait probablement le sermonner pendant une demi-heure pour avoir utilisé la Force avec des padawans alors que son propre esprit était instable. Quand il y pensait, quel inconscient il avait fait ! Il n'aurait jamais imaginé que l'esprit d'Iki puisse se fondre aussi aisément dans le sien, il fallait dire. Quant à Sanatas, même s'il était sûrement plus avancé dans sa formation, il pensait que son âge lui donnerait la maturité nécessaire pour repousser les images négatives. C'était comme s'il s'était passé quelque chose qui l'avait échappé...

Morose, il vit revenir les deux padawans. Iki était apeuré, tandis que le visage de Sanatas était indéchiffrable.

- Je vous avais bien dit que c'était une mauvaise idée, et vous avez bien vu pourquoi,
lâcha Lyrae avec mauvaise humeur. Je jouais pas au Jedi maudit, grands malins.

Lyrae se sentait légèrement en colère. Il aurait voulu croiser les bras sur sa poitrine mais comme il ne voulait toujours pas bouger cette main, il se contenta de tourner le regard et de poser ses yeux loin au fond du centre médical, montrant ainsi qu'il n'avait plus envie de communiquer avec eux. C'était aussi pour éviter d'avoir à rencontrer un second regard rempli de reproches.

- Si vous voulez aider, y'a plein de blessés partout ici qui ont besoin de vous. Moi ça va très bien, alors ayez la gentillesse de me laisser, merci, ajouta-t-il sèchement.

Et il resta ainsi silencieux et le visage fermé, se demandant combien de temps il faudrait aux padawans pour dénoncer son comportement et son imprudence. Et Misha ne serait même pas là pour essayer de le comprendre.
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Les espoirs du jeune padawan furent rapidement douchés. Tandis que Sanatas avait décidé de le fixer sans mot dire, Lyrae refusait aussi d'expliquer quoi que ce soit, se contentant de leur faire la morale. L'alité alla même jusqu'à regarder ailleurs exprès et déclarer qu'il ne voulait plus les voir. Perdu et bouleversé, Iki ne savait vraiment quoi faire. Lyrae pouvait dire ce qu'il voulait, l'aldéraanien savait qu'il n'allait pas bien.

Il l'avait senti. La douleur d'abord, comme jamais il n'en avait ressenti, jusqu'à en perdre le sens des réalités et de la raison. Puis l'inconscience, la dérive et la honte, le ressentiment - la haine ! - et le désir de vengeance. Peut-être tout ça provenait-il d'autres personnes, comme l'inconnu aux cheveux blancs qu'il avait aperçu. Peut-être que ça venait de Sanatas, mais il en doutait car le dévaronien, droit devant lui, affichait un certain maintien malgré sa perplexité. Sans doute que ça venait de Lyrae mais, effrayé par cette perspective, Iki refusait d'y croire. Lyrae était un Jedi et un adulte, il ne pouvait pas éprouver tout ça.

Maintenant qu'il s'était débarrassé de son trop plein de bile (qu'un droïde de passage s'était attelé immédiatement à nettoyer), c'était au tour des larmes de se presser au contour de ses yeux pour demander à sortir. Comment pouvait-il dire que lui n'allait pas bien sans se faire rétorquer que c'était de sa faute, qu'il n'aurait jamais du désobéir à Maître Lune, que lui n'était pas sur un lit d'hopital avec un bras en moins, que c'était un simple chagrin de gamin qui avait besoin de sa maman ? Oui, il avait besoin de sa maman ! Au moins elle, elle comprendrait, et même si elle ne comprenait pas, elle le consolerait de toute manière.

"Sur Alderaan, tout est plus joli..." bredouilla-t-il entre deux reniflements. Puis ses poings se serrèrent et sa voix se durcit, copiant à la perfection la sécheresse que Lyrae avait lui même employé : "C'est pas comme ici ! Y'a rien de beau ici ! Y'a rien de bien !" Il réalisa soudain qu'il était en train de crier et que ça avait sûrement dérangé tous les autres malades du centre. L'infirmière n'allait pas tarder à rappliquer pour demander ce qui se passait, et il ne voulait pas la voir. Il ne voulait voir personne, pas Maître Lune, pas Sanatas parce qu'il était Jedi lui aussi, surtout pas Lyrae !

Au dévaronien, il adressa un dernier regard dont la dureté contrastait avec le taux d'humidité. Les premières larmes couraient enfin sur les joues. Puis, sans demander son reste, le gamin fila se laisser de nouveau happer par la porte coulissante de l'infirmerie, bacta et compresses entre les bras qu'il avait croisé sur sa poitrine.
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Ainsi Lyrae les congédiait. Après leur avoir sorti du "je vous avait prévenu", il retombait dans le mutisme. On ne pouvait pas dire que Sanatas était d'accord avec ce genre de comportement mais qu'en savait-il en fait ? Pas grand chose. Il ignorait a qu'elle point l'attaque avait du être soudaine et traumatisante et n'avait même jamais été bléssé (même si la "blessure mentale'" infligée par la manifestation du Côté Obscur, lui en donnait une image plus précise maintenant...) Il ne pouvait donc pas juger l'humain et puis finalement n'en n'avait jamais eu l'intention. Tout ceci était juste du plus grand étrange, c'était tout.
La méditation collective était une pratique tout ce qu'il y avait de plus commune et les padawans étaient autorisés, voire même encouragés à la pratiquer. C'était tout à fait sain et utile. C'est pourquoi le dévaronien s'était retrouvé étonné face au refus de Lyrae. Sanatas était perplexe sur tout ce qui venait de ce passer à l'instant.
Une manifestation des ténèbres de la Force, ça ce n'était ni sain, ni utile ni commun. Il se demanda qu'elle réaction adopter. Sur l'instant, le choix était simple : Laisser Lyrae en paix afin qu'il se repose mais allait-il en parler aux maîtres ? Il savait que ça serait la chose la plus sage à faire mais en même temps ce n'était pas du tout son genre. Qui sait ce que ça allait déclencher ? Il se voyait plus laisser une chance à Lyrae de s'expliquer ou au moins d'essayer de comprendre ce qui lui arrivait.
Iki était parti en pleurant légèrement et Sanatas décida de le laisser lui aussi tranquille. Le jeune garçon devait en avoir plus qu'assez qu'on lui demande tout le temps si ça allait et qu'on cherche à le protéger.
Sanatas fit donc un geste de la main discret à Lyrae et quitta la pièce silencieusement. Direction : Sa cellule et les bras de Morphée.

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