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Un vaisseau sortit de l'hyper-espace, arrêté dans sa course par l'énorme masse planétaire d'une grosse boule bleue et verte. La forme effilée de la navette, telle à une longue dague argentée, fendit le vide. C'était un vieux transporteur commercial inter-système, conçu pour transporter plusieurs centaines de passagers sur de longues distances. Classe économique, bien sûr, avec un minimum de confort possible... Un siège par personne, pas de place pour s'allonger, et durant une période de plusieurs jours. Chose presque surprenante, le repas était compris dans le prix du billet... Enfin, si on pouvait qualifier cela de repas. Une sorte de bouillie compacte brunâtre, qui a défaut d'être bonne devait être nourrissante, tout du moins pour les passagers assez courageux pour y plonger leur cuillère, et assez fort pour la retirer...

Lana était assise près du hublot, coincée entre la paroi de métal glacée, et un Duro taciturne, ce qui arrangeait bien la jeune femme. Le voyage fut calme, si l'on excepta la dispute au bout de la rangée à cause d'un Besalisk obèse doté d'une problème chronique de flatulences. Mais ça, Lana s’en fichait éperdument. Elle restait silencieuse, ne cherchant pas le contact, pensive. Elle regardait cette planète qui grossissait dans son hublot, avec sa grande ceinture métallique, sans doute des chantiers navals orbitaux. Quel était le nom de ce monde ? Elle aurait été bien incapable de le dire, même si sa vie en avait dépendu. Elle aurait peut être dû regarder la destination avant de monter dans cette poubelle volante… Le départ de son monde avait été, à vrai dire, quelque peu précipité.
Lana était une jeune umbarane, à la peau pâle et aux yeux brillants. Sa planète natale, Umbara, se situait bien loin d’ici, dans la Nébuleuse Fantôme. Une planète d’intrigue et de complots politiques… Ses habitants avaient tous cela dans le sang, car ceux qui ne l’avait pas mourait de façon précoce, mais discrète. Et c’était bien cela le problème. En utilisant la force pour se débarrasser de ses ennemis politiques, Lana s’était certes distinguée par un style (qui est parfait, selon elle !), mais un style qui ne plut pas à tout le monde. Elle aurait dû se montrer plus discrète… La force n’étant pas vu d’un bon œil sur Umbara depuis les guerres sith, elle se fit bannir. A présent… Elle était là.

Le vaisseau esquiva peu gracieusement la ceinture du système planétaire de Kuat, et pénétra en vibrant dans l’atmosphère. Quelques minutes après, des passagers soulagés pouvaient enfin sortir au grand air, même si celui de Kuat n’était pas des plus purs. Le transporteur s’était posé sur une large plateforme d’atterrissage au sommet d’une grande tour de béton, sur les sommets de la capitale de Kuat. Lana sortit avec les autres, enveloppée dans une longue cape, un pèlerine noire toute simple, banale. Elle marchait d’un pas lent et mesuré, sans se presser, et posa enfin le bout de sa botte sur la plateforme. Aussitôt, la lumière du soleil l’agressa. Les yeux des umbarans, à cause du faible ensoleillement de leur monde, ne pouvait voir que les lumières du spectre de l’ultraviolet. Pratique dans le noir, mais sur un monde normalement ensoleillé comme cette planète, la lumière ambiante était désagréable, quoique supportable. Aussi ne s’attarda-t-elle pas très longtemps sur la plateforme, tout en rabattant la capuche de sa cape. De toutes façons, elle n’avait aucun bagage à aller récupérer…

**Et maintenant ?** pensa-t-elle.

Elle ne savait fichtrement pas quoi faire. Sa vie ayant basculé du jour au lendemain, elle restait totalement dans le floue. Bon, revenir aux priorités… Tout d’abord trouver un endroit où dormir, et se laver si possible. Ces voyages commerciaux étaient vraiment des plaies, et elle devait sentir pire qu’un wookie mouillé. Puis trouver à manger. Et de quoi se changer aussi. Après, elle pourrait aviser sur la marche à suivre.

Elle prit un ascenseur et descendit d’une dizaine de niveau. Elle voulait échapper au soleil, mais hors de question pour elle d’aller louer un taudis dans les bas fonds de la ville. Elle voulait quand même du confort, et de la classe, elle le méritait après tout ! Tout du moins, elle pensait le mériter, mais narcissique comme elle était, c’était la même chose… Elle déambula quelques minutes, avant de tomber sur une grande place. Sans doute un point important de la ville. Elle y trouverait surement un hôtel digne d’elle. De plus, même si la place était à ciel ouvert, la soleil était tamisé par de larges paravents un peu partout. Parfait…

Elle entra dans un hôtel aux décorations riches, sans doute un lieu réservé à la noblesse à l’aristocratie, ou bien aux gens très, mais alors très riches. Mais cela, Lana ne put s’en apercevoir. La jeune umbarane vivait dans un monde aux teintes bleues et mauves, typique d’une vision à l’ultraviolet, et toutes richesses et ces couleurs nobles lui échappaient totalement. Elle avança dans l’atrium d’une démarche sûre, tout en enlevant sa capuche pour laisser apparaitre son visage pâle, et alla demander une chambre, tout simplement.

- Avez-vous une réservation ? demanda le maitre d’hôtel, un jeune homme à peine pubère.

Lana le regarda, avec ses yeux brillants, comme si elle le dévisageait. Cela faisait des jours qu’elle n’avait pas pu s’allonger ou manger, elle n’allait pas perdre quelques minutes de plus avec un vulgaire maitre d’hôtel !

- Vous allez me donner les clés d’une chambre, susurra-t-elle d’une voix douce, avec un rapide geste de main devant elle, comme elle savait si bien le faire.

Le jeune homme en face d’elle fronça les sourcils, comme troublé. Même si il était naïf et jeune, il tentait de résister un peu.

- Vous allez me donner les clés d’une chambre, répéta-telle d’un ton plus dur, en faisant un nouveau geste de la main pour utilisé la persuasion de la force.

Elle espérait que son petit manège passe inaperçu aux yeux des autres personnes présentes dans la salle, mais personne ne semblait vraiment faire attention à elle jusque là. L’homme, après quelques hésitations, finit par lui donner un jeu de clés, en lui souhaitant un agréable séjour dans l’hôtel. Lana n’attendit pas plus longtemps, et partit dans les couloirs du grand hôtel pour chercher sa chambre. Elle tourna en rond quelques minutes. Toutes les portes se ressemblaient ici ! Elle finit tout de même par trouver sa chambre si gracieusement "prêtée" par l'hôtel. 138C, oui, c’était bien le numéro sur sa clé… Elle ouvrit sa porte.
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Aujourd’hui, le Prince de Kuat avait à faire à Kuat City, lui et d’autres membres de la Haute Noblesse voulait se rencontrer en « terrain neutre », même si la neutralité est chose relative sur une planète contrôlée par un seigneur sith. La noblesse était hostile à la politique du Prince et il devait tout faire pour y remédier avant de participer à la campagne du seigneur noir.

L’hôtel Imperial, était du plus haut standing de la planète, voir même du secteur. Le luxe était des plus opulents, à faire passer certains palais pour des maisons de campagne, frisant parfois le mauvais goût. En plus de comporter des suites, l’hôtel mettait à disposition de sa clientèle des salles de réunions et de travails servant surtout aux tractations des immenses succursales du système.

La réunion avait duré plusieurs heures, certains furent enfin remis au pas, d’autres non, mais sa n’est pas important. Selon Darth Ritter, une petite démonstration vaut parfois bien mieux que plusieurs discours. Ils resortaient de la pièce, avec toute sa suite d’assistants et gardes. Alors qu’ils déambulaient dans les couloirs, se dirigeant vers un turbo-ascenseur. Se faisant il sentit une présence dans la Force.

*Une adepte ? Ici ?*

Le seigneur sith étendit ses perceptions autour de cette personne, jouant avec ses sens, se dérobant à son ressentit. Il cessait de marcher, malgré les regards interrogatifs de sa suite. Il attendit un bref instant, arrivant à déterminer la position de l’adepte dans l’hôtel avant de s’y diriger.

- Suivez-moi messieurs…

Le seigneur noir s’engouffrait dans le turbo-ascenseur, appuyant sur le bouton du troisième étage, ses hommes entourant leur seigneur, les mains posées sur les armes de poings, se préparant à tout. En quelques secondes, les hommes arrivèrent enfin à l’étagé désiré. Deux hommes sortirent rapidement à leur suite le Prince. Il fit quelques pas, s’arrêtant devant une porte, la 138C. Il sentit la présence de l’adepte, ressentant son aura ruisselante du côté obscur. Il fit un bref signe du doigt, poitant la porte, deux hommes vinrent l’encadrer et un troisième allant l’ouvrir, avant de s’y engouffrer l’arme au poing.

Au bout de quelques instants, le seigneur sith, vêtu de noir et d'insignes argentés sur le col, comme à son habitude, fit son entrée s’arrêtant sur le pas de la porte, couvrant du regard le salon de l’appartement. D’autres hommes prirent position devant la porte, dissuadant les curieux de s’approcher de trop près. Les yeux du sith vinrent se poser sur une jeune femme, d’origine non humaine, peut être Umbaran. Il trouvait étrange la présence de cette adepte et qui aurait pu avoir l’audace de s’en prendre à lui, croyant avoir à faire à une espionne ou une assassin.

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Lana entra dans sa suite luxueuse, et le claquement sec de ses bottes sur le sol de marbre du couloir fut remplacé par le bruissement léger d'une moelleuse moquette beige. Elle balaya de ses grands yeux la pièce. De la moquette, des tapisseries hors de prix, du mobilier à la fois élégant et fonctionnel avec un canapé de cuir brun, une table basse en vrai bois de wroshyrs, les arbres géants de Kashyyyk et ses féroces wookies. Quelques étagères, une sorte de petite cuisine petite mais très bien équipée au cas où l'illustre invité de la chambre veuille démontrer ses dons culinaires. Il y avait deux portes en plus de l'entrée ici, sans doute une pour la chambre, et une autre pour l'unité de rafraichissement. En tout cas, tout puait le luxe ici, et ce de façon tout à fait immonde pour une personne de bon goût. Toutefois, cela convenait parfaitement à Lana ! Enfin quelque chose digne d'elle, elle avait cru un vague instant devoir l'attendre toute sa vie ! Encore que, elle avait espéré mieux...

Arborant un sourire visiblement satisfait, elle se défit de sa longue pèlerine noire, qu'elle laissa négligemment tombé sur le sol près de l'entrée. Elle portait en dessous un tenue pour le moins... provocatrice. Toute de noire vêtue, elle avait deux longues bottes de cuir qui lui remontaient jusque dans le haut des cuisses et qui soulignait le finesse de ses jambes, ainsi qu'un débardeur de la même matière qui lui couvrait la poitrine et le haut du ventre, laissant apparaitre un ventre plat, presque maigre, sur une peau terriblement pâle, tandis que son dos était même totalement découvert, laissant apparaitre de longs tracés d'un bleu pâle dans un simulacre étrange de schéma... Enfin, elle avait des brassières d'un tissu très moulant, qui lui couvraient des poignets jusqu'au haut des bras. Sans doute par soucis de pudeur, elle avait tout de même une simple culotte pour recouvrir son royal postérieur et ne pas choquer les plus jeunes. L'ensemble restait quand même très osé, frisant presque l'indécence et le bon goût tel que pouvait en avoir des personnes de la qualités d'un prince Kuati. Bien sûr, ce genre de tenue avait tendance à émoustiller plus d'un homme. Lana voulait se mettre en valeur ainsi, car la nature ne l'avait pas particulièrement gâtée question formes généreuses, bien qu'elle ne soit tout de même pas une laideron aux regards des autres.

Elle se laissa tomba sur le canapé en soupirant d'aise de trouver enfin quelque chose étant un minimum confortable. Après son voyage en classe économique, ce n'était pas vraiment dur de toutes façons... Elle se délassa ainsi quelques minutes, les yeux mi-clos, profitant d'un instant de calme qu'elle attendait depuis bien longtemps. Sans même bouger un sourcil, elle alluma grâce à la force la ventilation pour profiter d'une légère brise, et tamisa la lumière ambiante, pour reposer ses yeux. Elle se sentait bien à l'instant présent... Malheureusement pour elle, cela ne dura pas.
Elle sentit brusquement une présence, une sorte de force invisible autour d'elle, comme si on l'espionnait. Mais cela n'avait aucun sens, elle était seule dans la pièce. Mal à l'aise, elle se leva, et commença à tourner en rond. Elle ne savait pas reconnaitre une présence dans la force, car elle n'avait eu d'enseignement digne de ce nom, elle qu'elle n'avait jamais croisé un autre jedi, ou un autre sith, en l'occurrence. Troublée, elle se mordit la lèvre.

** Mais qu'est ce qui me prend, je n'ai pas à avoir peur des ombres...**

C'est alors que quelqu'un ouvrit la porte. Elle se retourna, vivace, pour faire face aux nouveaux venus. Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Ne pouvait-on pas être tranquille, même dans un hôtel de luxe ? Plusieurs hommes puissamment bâtis se trouvait dans l'encadrement et autour de la porte, l'arme au poing. Un autre homme, qui avait l'air d'arborer fièrement des insignes d'argent à son col, ainsi qu'un costume noir de très bonne facture, sans doute fait sur mesure, le regardait. Lana les regardait en retour, ses yeux brillant légèrement dans la lumière tamisée. Elle pensa un vague instant à leur demander ce qu'il fichait ici, mais elle n'avait pas envie de bavasser avec le premier inconnu qu'elle croisait, surtout un homme si impoli... Elle leva la main pour utiliser la persuasion de la force sur l'homme aux insignes d'argent, visiblement le chef :

- Sortez de ma chambre, tout de suite ! ordonna-t-elle d'une voix autoritaire, presque impérieuse.

Elle fut dépité, même si elle ne le montra pas, en voyant les effets que son pouvoir avait eu, c'est-à-dire aucun. Son esprit avait tenté d'influencer le seigneur sith, et cela avait eu le même effet qu'une aiguille tentant de percer un mur de béton... Elle dévisagea l'homme, et commença à frémir. A priori, elle n'était pas tombée sur n'importe quel gugusse. Etait-ce lui qui l'avait rendu si mal à l'aise ? A présent qu'il était devant elle, il lui semblait irradier de puissance, comme un paon exposant ses plumes pour montrer son pouvoir. Non mais il se prenait pour qui ?! La jeune umbarane n'allait pas se laisser démonter aussi facilement par un petit échec...

- Qui êtes vous ? articula-t-elle lentement, d'une voix menaçante.

Elle s'était mise à frémir de colère. Avec la tension accumulée ses derniers jours, il n'en fallait pas beaucoup pour que ce petit bout de femme parte tel un ressort. Déjà, de petits arcs elèctriques couraient le long de ses doigts graciles, signe d'un pouvoir encore mal contrôlé et visiblement conditionné par ses sentiments...
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Le Prince de Kuat, sourit lorsqu’il sentit la tentative de persuasion de la jeune femme sur son esprit. Chose futile en soit, mais il ne pouvait le lui reprocher d’avoir essayé. Rien que cela, démontrait une certaine force de caractère. Le seigneur sith détaillait la femme du regard, et il s’autorisait un sourire, commençant à deviner à ce qu’il avait à faire. Il remarquait l’absence de sabre et autres ustensiles qu’usent en général les assassins sith. De plus il avait déjà abandonné l’idée qu’elle devait être une espionne d’un autre sith, ce qui serait étonnant à double raison. Le seigneur noir à logiquement retiré sa marque de mort sur le Prince et quel intérêt pour l’ordre sith de sacrifier une recrue qui pourrait être prometteuse dans une entreprise aussi futile qu’inutile.

Les arcs électriques qui couraient le long des doigts de la femme, lui indiquait clairement l’état de sa colère. Ce qui est normal, lorsque l’on a le pouvoir, de ne pas à avoir subir ce genre de désagrément, une troupe armée entrant chez vous accompagnée par un seigneur sith, mais chez les sith rien ne se passe normalement.

Le seigneur s’avançait dans la pièce, enjambant la pèlerine noire qui devait appartenir à la jeune femme, faisant signe à ses hommes de sortir. Il attendit quelques instants avant d’accepter de répondre à son interlocutrice.

-Je suis le Prince de Kuat Hallan dit il avec évidence. Mais aussi Darth Ritter, seigneur sith.

Il fit encore quelques pas dans sa direction, avant de s’arrêter, le regard toujours posé sur les débuts d’éclairs qui courraient le long des doigts de la femme. Il secouait la tête de dépit. L’homme se rendait compte que le faible pouvoir déployer pour tenter de l’intimider n’était du que par sa colère et en plus il est des plus mal maîtrisé. Le seigneur sith fit apparaître un début d’éclair de forte puissance, de couleur bleu-violet, dans le creux de sa main, gantée de cuir, avant de le faire disparaître tout aussi rapidement et avec une facilité insolente.

- Penses-tu pouvoir égaler cette puissance pour avoir la volonté de t’y opposer… novice ? Dit-il avec dédain. Qu’espérais-tu accomplir ici ? Dit-il en employant un ton lourd de menace.

Darth Ritter appréciait peu la présence d’adeptes de la Force sur sa planète, aux vues des précédents s’y étant déroulés il y a peu. Mais aujourd’hui le challenge ne serait pas de taille. S’il devait la tuer, il l’écraserait comme un misérable insecte et se serait plus une perte de son précieux temps qu’une véritable victoire.

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L'homme se présenta comme étant prince de Kuat, et seigneur Sith. Sans doute un titre important, vu la suffisance qu'il émanait de cet homme... Sauf que la jeune Lana ne savait pas ce qu'était Kuat. Par contre, elle connaissait le mot sith. C'était les utilisateurs de la force qui n'étaient pas des jedi... C'était donc plus ou moins une des personnes qu'elle cherchait. Elle aurait donc pu faire profil bas, se faire bien voir par l'homme pour obtenir ce qu'elle désirait, c'est-à-dire une éducation de la force digne de ce nom. Oui, elle aurait pu, mais elle ne le fit pas. Ce n'était tout d'abord pas vraiment dans son caractère, et puis elle était passablement énervée à ce moment là...

Elle serra les poings pour se forcer à se contrôler, et les éclairs autour de ses doigts se dissipèrent. Elle était peut être énervée, mais elle était loin d'être folle. Elle voyait pertinemment qu'elle ne faisait pas le poids contre cette homme, même si elle répugnait elle même à l'admettre. Lana tenait quand même à sa petite vie. A présent qu'ils étaient seuls dans la pièce, elle regarda encore son interlocuteur et le détailla. Plus grand qu'elle, il semblait avoir une musculature sèche. Des cheveux châtains coupés assez courts sur un visage presque quelconque, si l'on exceptait la netteté de ses traits. Lana ne pouvait par contre par vraiment constater la couleur étrange de ses yeux, qu'elle voyait dans un mélange de bleu et de mauve comme tout le reste dans sa vie.

Il la traita de novice, presque une insulte pour le caractère orgueilleux de la jeune umbarane, bien qu'elle restait avec un visage aussi neutre que possible. Il lui demanda aussi ce qu'elle faisait ici. Quelle question... Qu'est ce qu'on pouvait bien faire seule, dans une chambre d'hôtel ? Un sourire mesquin apparut sur les lèvres noires de la jeune femme :

- Et bien, telle que vous me voyez, Hallan, fit-elle en insistant bien sur ce dernier mot, j'étais sur le point d'aller me coucher.

Elle laissa planer quelques instants le silence, considérant son adversaire, puis reprit d'un ton sardonique :

- Et vous, qu'espérez vous accomplir ici ? Si vous avez terminé, vous pouvez sortir, je ne vous retiens pas...

A jouer ainsi avec le feu, elle risquait de finir par se brûler...
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Le Prince de Kuat éclatait de rire, un rire froid et quelque peu sinistre. Il cessait aussi rapidement qu’il avait commencé, la jaugeant du regard. Darth Ritter aimait, lui aussi, jouer avec les gens, mais en ce moment il n’est guère d’humeur à ce genre de jeux. Il se rendait compte de l’orgueil et de l’aplomb de la jeune femme, il est presque dommage pour elle, qu’elle ne dispos pas d’une réelle maîtrise de ses pouvoirs.

-Oui bien sur… je voulais dire sur Kuat… une novice, aspirante sith peut être, venant ici, sur mon domaine, comme par hasard… et vous vous adressez à moi comme d’un égal… soit vous cherchez quelque chose de particulier, ou alors vous êtes une idiote… ayant besoin d’éducation…

Il invoquait un éclair dans sa main gauche, le propulsant contre la jeune femme, les arcs électriques l’entourant, lui brûlant la peau. La force du choc l’envoyant contre un mur, renversant au passage certains meubles à la valeur inestimable, représentant parfois le salaire d’une vie à bon nombre d’habitants de la planète. La jeune femme s’écroulait au sol.

-Pathétique… aucune réaction… aucune défense… rien du tout…

Le seigneur sith marchait vers elle d’un pas lent, la relevant avec la Force, la faisant planer à quelques centimètres au dessus du sol. Il fit apparaître son sabre laser, glissant le long de la manche de sa veste noire et rouge pour venir dans la main droite. Il l’activait, la lame écarlate jaillissait rapidement, venant à se coller contre la gorge de la jeune femme.

-Beaucoup d’idiots sont morts pour moins que ça… à moins que vous ne fassiez ressortir votre… intelligence ?

L’aristocrate fixait le regard de la sith, sa peau blanche reflétant la couleur de la lame carmin. Au travers de la Force il essayait de percer à jour l’Umbarane, tout en lui envoyant une vague terreur, faisant ressortir ses pires peurs et craintes.

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Elle ne vit pas l'attaque arriver. Surprise, elle ne put que ressentir les effets des éclairs de force. Des éclairs bleutés courant le long de sa peau pâle, elle traversa la pièce en renversant tout sur son passage, dont un sofa de cuir une place, deux vases incrustés de gemmes de Corusca et une lampe de chevet en métal. Le mur fut quand même le plus douloureux à encaisser... Retombant lourdement sur le sol, elle poussa un gémissement. Pour une fois, ce n'était pas sa faute si tout volait en éclat ! Par terre à quatre pattes, elle tenta de se relever, encore sonnée par son vol improvisé, et cherchant désespérément de l'air. Sous l'effet de l'électricité, ses poumons avaient vidé tout leur air... Finalement, elle n'aurait peut être pas dû asticoter cet homme...

Elle se sentit décoller. Que se passait-il encore ?! Le sith la soulevait de la terre, elle se pieds se mirent à battre l'air à quelques centimètres du sol. Avec un chuintement, l'homme sortit un sabre laser. Alors c'était ça, la fameuse arme des jedi ? Elle n'en avait jamais vu auparavant. Elle écarquilla les yeux lorsqu'il l'approcha de sa gorge. Non ! Il n'allait tout de même pas la tuer ?! Eprouvant une peur presque irrationnelle à l'idée de mourir, elle se mit à battre l'air autour d'elle, comme si elle pouvait s'éloigner de cette façon, sans grand effet toutefois. Il fallait qu'elle fasse quelque chose...

Au désespoir, pleine de peur et de colère, elle lança la force pour implanter une idée dans l'esprit du prince de Kuat. Elle était très forte dans le domaine de la persuasion mentale et du contrôle d'esprit, et ce même si elle n'avait pas eu de vrai éducation. Sans doute que c'était un trait umbaran... Ses semblables étaient doués dans la manipulation, même ceux qui ne connaissaient pas la force. Utilisant son desespoir comme puissance, elle balbutia :

- Reposez... moi par... par terre...

Le seigneur sith pensa pendant quelques secondes que c'était une bonne idée, et qu'il devrait peut être la laisser tranquille. Bien sûr, il n'était pas assez convaincu pour le faire, mais le fait qu'une telle idée soit dans son esprit était assez étrange en soit... Il pouvait la chasser facilement...

Pendant ce temps, Lana regardait son agresseur avec de grands yeux timides, dans lesquels se reflétait le rouge du sabre laser. Cette lueur si forte, si près de son visage, ça lui faisait mal... Elle ferma les yeux, et se concentra sur le sofa qu'elle avait renversé plus tôt. Celui-ci s'éleva lentement, silencieusement, dans le dos de Ritter, près à lui tomber dessus.

- S'il vous plait... Je ne suis pas votre ennemie... Je ne suis même pas une apprentie !
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Le Prince de Kuat fit un sourire suffisant, voyant que la panique et la détresse qui émanait de la jeune femme. Bien entendu il ne comptait pas accomplir son acte, c'est-à-dire de la tuer. Il avait sentit deux choses émanant d’elle alors qu’elle se trouvait à sa merci. Il avait ressentit une tentative d’influence sur son esprit. Chose qui l’avait surpris, mais il s’y attendait, venant de la part d’une représentante de la race Umbaran.

La deuxième chose qu’il sentit fut le canapé, qu’elle avait réussit à soulever et se tenait prête à l’envoyer contre lui. Il évaluait la situation, se rendant compte qu’il ne pourra pas s’éloigner du trajet du meuble et de maintenir son contrôle sur elle. Le seigneur sith fit un petit rire.

-Excellent…

Il retirait la pointe du sabre laser de la gorge de la femme, vrombissant dans l’air avant de s’éteindre dans un bruit. Il ne le remit pas immédiatement à la ceinture, préférant le garder en main. Puis il relâchait son emprise, la laissant retomber lourdement au sol moelleux. Le sith s’éloignait de la femme de quelques pas.

-Je constate que tu as tout de même tenté de te défendre, bien…

Darth Ritter allait s’asseoir dans un fauteuil, face à la jeune femme, croisant les jambes.

-Tu n’es pas une apprentie…

Pour ce qui est du contrôle mental, il se doutait parfaitement que s’était dû au talent inné de sa race. Néanmoins elle avait réussi à y semer les graines de son contrôle, alors qu’il est seigneur sith. En tout cas l’idée de la garder à son service, pourrait être des plus utiles.

-Ou as-tu appris ces tours ? Demanda t-il avec calme, comme si la colère et la menace de la tuer n’avait jamais eu lieu.

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Elle se sentit tomber à terre, et ses jambes ne semblèrent pas supporter son poids tant elles tremblaient, sans doute à cause du stress, si bien qu'elle finit par terre, allongée sur le dos, le coeur battant...

** Je suis vivante ** pensa-t-elle.

A côté d'elle, l'homme s'éloigna, l'air content. Etrange bonhomme tout de même... Il avait tenté de l'étriper, et puis voilà qu'il riait, tout guilleret. Lana, encore un peu troublée, s'asseya à même le sol en essayant de rassembler ses pensées. Elle s'arrangea les cheveux pendant quelques instants, pour se donner de la contenance. Elle était un peu frustrée d'avoir tant paniqué, mais surtout de l'avoir montré à ce presque inconnu, qui avait entre temps posé son auguste postérieur sur un des fauteuils. Ce n'était pourtant pas son genre, les Umbarans parvenaient en général très bien à cacher leurs sentiments.

Le sith lui demanda où est-ce qu'elle avait appris sa maitrise de la force. Lana le regarda, encore un peu défiante, mais elle ne soutint pas son regard très longtemps. Elle décida et prit note mentalement d'éviter de provoquer cet homme par l'avenir. Elle ne voulait pas être transpercée par un sabre laser... Elle preferait vivre ! Aussi décida-t-elle de répondre à sa question. Elle hésita un peu, puis finit par dire, d'une voix plus humble, douce et discrète :

- J'ai appris seule, sur ma planète d'origine, le monde de Umbara.

Elle ne lui fit tout de même pas le plaisir de l'appeler "prince" ou "mon seigneur", elle avait encore un minimum d'amour propre...

- La force est un outil précieux, surtout dans la politique. Je ne sais pas si vous connaissez les moeurs de ma planète, mais la guerre politique pour le pouvoir y est constante, elle peut même faire des morts.

Elle se leva doucement, car ses jambes cotoneuses (sans doute le fait d'être passé si près de la mort, il devait y avoir un rapport...) peinaient à supporter son poids. Elle affecta quand même de prendre une démarche assurée, et traversa la pièce pour s'asseoir sur un des canapés, se laissant mouler sensuellement dans le cuir du sofa. Elle resta silencieuse, n'osant pas vraiment poser de question. A vrai dire, elle aurait preféré que l'homme s'en aille, pour pouvoir être tranquille, mais elle doutai qu'il lui accorde ce plaisir après ce qui venait de se passer...
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Darth Ritter écoutait attentivement les dires de la jeune Umbarane. Il connaissait les Umbarans pour en avoir déjà vu il y a fort longtemps à l’époque ou il n’était lui-même qu’un jeune jedi ou alors lorsqu’il aspirait à devenir le seigneur sith qu’il est aujourd’hui. Son maître lui avait demandé de se débarrasser d’eux, comme exercice et il s’était vite rendu compte à quel point ce n’était simple. Ils avaient réussit à le tromper une fois, mais pas deux, ayant beaucoup appris. Kiel s’était servit de cela en prélude à se débarrasser de son maître.

Il avait pris une pose pensive, comme s’il était vraiment attentif. Il se revoyait dans le passé, ourdissant son complot pour abattre l’un après l’autre ses rivaux à l’académie et son maître. Ces réussites le confortaient dans l’idée qu’il était bien à sa place et que le pouvoir acquis lui était bel et bien dû. Comment pourrait-il en être autrement ?

Lorsqu’elle avait abordé la politique, le Prince repensait à son parcours politique, qui est fort tortueux et sanglant. Dès le début il avait fait tuer quelques nobles dans le seul but d’affaiblir l’aristocratie en place, et même parfois, juste pour récupérer quelques financements, pour pouvoir ensuite se mettre en lice, au grand dam de sa famille. Son frère cadet était aussi un concurrent et ils réglèrent cela en duel. Il avait influencé les choses, par pure facilité et sans grande surprise en sortit vainqueur, tuant son frère et prenant sa place sur la scène politique et familiale. Puis finalement il dû faire tuer son père, et sa mère selon des rumeurs infondées, seul le Prince le sait. Après ces sacrifices il avait enfin prit le pouvoir, mais ce n’est suffisant à ses yeux. Il sortit de ses songes, son regard se portait à nouveau sur la jeune femme, faisant attention à elle.

-Et que faîtes vous sur Kuat ? Qu’espérez-vous obtenir ?

Il demandait cela plus pour donner l’impression qu’il l’avait vraiment écouté, que par un quelconque intérêt ou amabilité.

-Je crois avoir compris que vous aimez ça, le pouvoir et aussi… ce luxe. Dit il embrassant la pièce, quelque peu bousculée, du regard. Vous savez manipuler le commun des mortels. Je crois que si vous êtes ici c’est que vous fuyez quelque chose. Exact ?

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L'homme resta silencieux quelques instants, l'air pensif. A quoi pouvait-il bien rêver à cet instant ? Lana aurait bien aimé être une petite souris dans son esprit pour le voir, car pour l'instant elle n'avait pas beaucoup d'armes contre cet homme. Et puis il était toujours bon de connaître les petits secrets des gens, pour moyen de pression, ce genre de choses... Elle ne tenta toutefois pas de lire dans son esprit grâce à la force, car elle savait qu'il le remarquerait, et ce n'était pas à priori le genre de bonhomme à rigoler... Elle resta silencieuse, avec un visage de marbre malgré le fait qu'elle soit mal à l'aise. Elle ne comprenait pas vraiment où voulait en venir Hallan, et pourquoi il restait ici au lieu de la tuer ou de partir. C'était peut être pour ça que la rumeur disait qu'on ne comprenait jamais les maitres jedi... Cela devait aussi s'appliquer aux sith !

L'homme lui posa à nouveau quelques questions. Elle le fixa d'un air soupçonneux, et resta silencieuse quelques instants, évaluant le seigneur sith. Où voulait-il en venir ? De plus, elle n'allait pas livrer toute l'histoire de sa vie, pour ce que ça valait tout du moins, à un homme qu'elle ne connaissait que depuis une demi-douzaine de minutes. Cela ne rimait à rien... Seulement, elle ne voulait pas non plus le contrarier. Cet homme était puissant, c'était plus qu'évident après le vol plané qu'elle avait fait un peu plus tôt. S'il voulait la tuer, il pourrait le faire... Il lui faisait peur, même si elle ne voulait pas l'admettre.

Elle finit par murmurer, l'air un peu contrariée :

- Je ne cherche rien, je viens juste d'arriver... Je ne sais même pas quel est le nom de cette planète !

Elle hésita un peu, puis continua :

- Je... J'ai été bannie de ma planète natale. Ils n'ont pas dû apprécier la façon dont j'utilisais la force... J'ai pris le premier vol que j'ai pu, sinon j'aurai été arrêtée. Et donc... Me voila...

Elle rajouta, ironique :

- L'histoire de ma vie vous interesse donc tant que cela ?
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-Nous sommes sur Kuat… Dit-il avec évidence.

Darth Ritter lançait un regard froid à la jeune Umbarane. Il se levait de son fauteuil, remit son sabre à la ceinture, fit quelques pas s’arrêtant à hauteur de la femme. Il la jaugeait, semblant pensif, pesant le pour et le contre. Une idée venait de germer dans son esprit. Il devait reconnaître que cette fille pourrait lui être utile et comme lui, elle avait le goût pour les intrigues. De plus elle semblait être capable de devenir sith, de porter le lourd héritage des sith.

- Non ! dit-il sur un ton froid et direct. Je me moque de ton existence passée.

Il se tournait vers elle, les mains dans le dos, la regardant d’un air hautain.

-C’est plutôt maintenant qui m’intéresse. Comptes-tu vivre ? Ou bien de stagner dans ta suffisance et finir par mourir ?

Il la laissait réfléchir, se dirigeant vers la porte de la suite, faisant signe à ses hommes de ranger leurs armes et de descendre préparer son speeder. Il attendait à l’extérieur, il ne resterait pas longtemps, espérant que cette fille serait assez rapide à réfléchir. En voyant le Prince sortir, bon nombre de curieux le reconnu, certains s’inclinèrent, d’autres s’éloignèrent rapidement. Tous ignoraient sa véritable nature, mais ils étaient d’accord sur le fait que l’on se sentait mal à l’aise en sa présence.

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L'homme partit rapidement, en lui posant une question qui se voulait existentielle, laissant Lana seule, dans le cuir moulant de son canapé. Elle le regarda partir. Quel homme étrange... C'était un sith après tout. Elle resta assise. L'homme lui proposait ni plus ni moins de le suivre, sans doute pour qu'elle devienne son apprentie... C'était pour le moins intéressant. Elle se mit à caresser pensivement le cuir noir de sa botte droite. Cette proposition valait-elle le coup ? Cet homme lui faisait un peu peur quand même... Comment savoir si ce n'était pas un piège ? Non, sans doute que non. Il l'avait eu en son pouvoir quand il tenait sa vie au bout de son sabre laser, inutile de recourir à un tel stratagème.

C'était une vraie proposition. N'était-ce pas ce qu'elle désirait ? Du pouvoir, vivre dans le luxe ? Après tout, il allait peut être lui enseigner ses pouvoirs, et elle aussi deviendrait seigneur sith. En plus, il était prince de... Quel était le nom de la planète déjà ? Ah oui, Kuat. Prince d'une planète, c'était plutôt une bonne situation. Il devait être riche... Lana avait toujours rêvé de vivre dans un palace ! Oh, bien sûr, elle allait perdre une partie de sa liberté, mais était-ce si grave ? Elle préférait de loin avoir une cage dorée qu'une vie misérable, car la liberté ne servait à rien quand on n'avait ni but, ni argent. Et puis au pire, si elle voyait que c'était trop pénible pour elle, elle pourrait toujours, s'enfuir loin. Ce ne serait pas sa première fois... Ce serait juste sa deuxième !

Elle ne mit pas longtemps à prendre une décision. L'homme lui offrait ce qu'elle cherchait, elle n'allait pas faire sa difficile. Elle se releva, bien droite sur ses deux jambes, et nota un gros hématome sur son bras gauche, juste au dessus de son brassard de cuir. Sans doute récolté après son petit vol plané. Elle espérait quand même que l'homme ne lui ferait plus ce genre de chose. Elle se méfierait, à l'avenir... Elle se frotta le bras, ajusta son brassard, puis se dirigea vers l'entrée. Elle récupéra sa pèlerine noire, et la jeta sur ses épaules avant de s'envelopper dedans. Sa décision prise, elle sortit dans le couloir. Le prince l'y attendait, l'air un peu impatient. Elle se planta devant lui, pas très impressionnante vu qu'elle faisait une bonne tête de moins que le seigneur sith.

Elle hocha la tête et dit simplement :

- J'ai soif de connaissances.

Elle se rangea à ses côtés, et lui sourit, consciente de la chance qu'elle avait d'avoir une telle opportunité.
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Le Prince de Kuat vit la jeune Umbarane venir se planter devant lui. Il était satisfait de voir qu’elle était assez intelligente d’avoir au moins eu une attention à sa proposition. Il était très satisfait même. Elle lui avait dit qu’elle avait soif de connaissance et cela était une très bonne chose. C’était même un trait de caractère que Darth Ritter et qui l’avait poussé dans cette voie. Il commençait à marcher en direction du turbo-ascenseur, posant une main sur l’épaule de la jeune femme.

-Viens avec moi…

Il ne dit plus un mot dans le bref moment qu’il avait fallu pour arriver dans le hall luxueux et immense de l’hôtel. Alors que le Prince marchait avec l’Umbarane à ses côtés, nombres de personnes présentes s’inclinèrent à leur passage, qu’ils soient employés ou de simples clients, ils s’inclinaient devant leur monarque.

Darth Ritter souriait intérieurement, il n’avait rien à faire de tout cela, qu’ils s’inclinent ou non n’était pas important. Mais il se doutait que cela devait faire son effet sur elle. Il avait ressentit son orgueil et son désir d’être au centre de toutes les attentions, de détenir du pouvoir et de vivre dans le luxe. Ce petit passage dans le hall, suffirait à anéantir ses dernières réticences de l’accompagner, il en était sur.

A l’extérieur ce fut identique. Sur leur passage, au perron de l’hôtel, d’autres s’inclinaient respectueusement à son passage. Trois speeders noirs attendaient, celui du Prince au milieu avec un à lavant et l’autre à l’arrière, son personnel était déjà embarqué. Ils montèrent tout deux dans celui du milieu. Avec eux, en plus du chauffeur il y avait un garde qui était à l’avant, l’arrière du speeder, pourtant très spacieux, n’était que pour le Prince et celle qui est en passe de devenir son apprentie. Le sith qui était resté jusque la silencieux pressait un bouton.

-Artin ? Pourriez-vous prévenir mon tailleur, que je compte venir le voir ? Merci.

Il portait son attention à la jeune femme.

-Il serait avisé de pourvoir votre garde robe si vous comptez vous montrer auprès de moi en présence des autres nobles. Il lui sourit. Cela vous a beaucoup plu n’est ce pas ?

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Ils traversèrent le hall d'entrée. Hallan avait posé une main sur la frêle épaule de Lana, autant pour la guider que pour éviter qu'elle s'éloigne. Elle n'aimait pas beaucoup qu'on la touche, mais pour le seigneur sith, elle allait bien devoir faire une exception... Elle regarda tous les autres gens, les clients de l'hôtel, ses employés, même les personnes de qualité, tous s'inclinaient devant elle. Enfin, pas devant elle, plutôt devant le prince Hallan. Alors, c'était ça le vrai pouvoir ? Le respect des autres, la puissance... Elle garda un visage neutre, mais elle était profondément impressionnée. Elle se promit qu'un jour, les gens s'inclineraient devant elle. Il lui faudrait juste être patiente... Au moins, il semblait presque évident qu'elle ne s'était pas trompée de maitre !

Ils sortirent de l'hôtel, et montèrent à bord d'un land speeder noir, de luxe bien évidemment. Tout cela commençait bien à plaire à la jeune femme ! Elle se cala confortablement sur la banquette arrière, à côté de celui qu'elle considérait déjà comme son nouveau maitre. Celui ci parla de tailleur, et de garde robe. Très interessant ! Le même homme qui l'avait plus tôt envoyée valdinguer en l'air au travers d'une pièce, proposait à présent de l'habiller et de l'emmener dans ses reception mondaines. C'était très gentil de sa part tout de même... Bien sûr, son geste n'était surement pas désintéressé. En tant qu'apprentie, elle allait devoir faire tout ce qu'il voudrait... Mais pour l'instant, le jeu en valait le chandelle !

Hallan lui demanda si cela lui avait plu, en souriant. Effectivement, on était bien loin du fou qui avait tenté de l'étriper dans l'hôtel. Elle lui rendit un sourire franc, et répondit :

- Je... Oui !

Elle marqua une pause, puis continua :

- Vous avez parlé de tailleur ? Elle adopta une moue boudeuse. Je m'habille si mal que cela pour les humains ?

Elle ne savait pas vraiment, et c'était donc franchement qu'elle le demanda. C'était la première fois qu'elle quittait sa planète à vrai dire, et elle ne connaissait pas les moeurs humains, bien que semblables à ceux des umbarans, encore moins leur mode... Elle se freina toutefois dans son enthousiasme, et regarda le prince d'un air soupçonneux.

- Et que me vaut tant de grâce... mon prince ?
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Le speeder filait à grande vitesse au travers du centre de Kuat City, la ville étant très grande contenant de grandes tours. Ils se dirigeaient droit vers le quartier riche, ou le Prince possédait un véritable palais, la demeure familiale. On distinguait aussi une haute tour noire, appartenant au Prince. Il était une sorte de temple sith personnel, fortement armé et bien protégé.

Son apprentie lui demandait, visiblement irritée, si sa tenue ne correspondait pas aux mœurs des humains. Le seigneur sith souriait à la question, la détaillant du regard.

-Si bien sur, c’est juste que pour une réception mondaine, cela risque d’être à la limite de l’indécence et du vulgaire.

Puis vint sa seconde question, fort intelligente, cela dit selon le Prince.

-Cette grâce ? Tu vas être mon apprentie, du moins si tu te montres digne de devenir une sith. En plus d’apprendre, tu serviras mes projets ce qui sera bénéfique pour ta formation. Parfois il faudra que tu sois présente, cela te permettra de te faire connaître et de te lier à certains des nobles pour les influencer dans le sens que je souhaite.

Il fit un sourire laissant un silence planer pendant un instant.

-Mais sa ne sera pas tout. La manipulation ne sera pas le seul point ou je t’enseignerais les savoirs sith. Parfois il te faudra faire preuve de méthodes plus primaires et pas forcément subtil, comme tuer.

Il tourna la tête vers elle.

-As-tu déjà tué quelqu’un dis moi ?

Le speeder continuait de foncer au travers la cité, entrant dans les quartiers les plus riches, les immenses tours richement décorées les entouraient, alors que le jour commençait à décliner.

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Comment ça, elle, vulgaire et indécente ? Qu'est ce que c'était que cette histoire. Bon, c'est vrai que c'était une tenue qu'elle même utilisait pour aller en soirée d'habitude. Durant sa fuite de sa planète, elle n'avait pas vraiment pris le temps de se changer. Au final, elle ne pouvait qu'avouer qu'elle n'était past rès vêtue, même si cela ne la dérangeait pas. En plus, ça attirait le regard des garçons... Mais même sur Umbara, ce n'était pas adapté à la politique. De toutes façons, elle n'allait pas rechigner à prendre une nouvelle tenue. C'était une jeune femme assez coquette après tout. Surtout par le tailleur personnel d'un prince galactique... Elle se demandait ce que ça allait faire de sa faire pouponner par des professionnels...

L'homme vint ensuite dans le vif du sujet. L'accompagner, persuader les gens... Elle savait bien que cela allait tourner autour de son pouvoir, après tout, elle n'avait rien d'autre pour la différencier. Il faudrait donc servir cet homme... Bof, elle aurait pu tomber sur bien pire. Elle allait vivre dans une cage dorée, mais au moins elle pouvait choisir la cage... En plus, il lui apprendrait ce qu'il savait. C'était ce qu'elle cherchait, un but, un moyen d'atteindre ses objectifs, de gagner du pouvoir, d'être crainte.

L'homme tourna la tête vers elle, et lui demanda si elle avait déjà tué. Lana le regarda, l'air fière d'elle :

- Oui, bien sûr !

Oui, elle avait déjà tué, et elle en était très fière. Elle avait tué des ennemis politiques, par le poison, par la force, et même une fois avec une vibrolame, même si ce n'était pas très élégant. Elle avait même tué sa mère, qui avait tenté de l'arrêter. C'était la vie, c'était comme ça... Au moins, elle pouvait prouver à son nouveau maitre qu'elle n'était pas une poule mouillée.

- Vous allez vraiment refaire toute ma garde robe ? demanda-t-elle, avec des yeux pétillants.

A priori, le fait de tuer ne la dérangeait tellement pas qu'elle preferait parler de ses vêtements...

- On arrive bientôt ? demanda-t-elle, impatiente comme une gamine.

Elle regarda par la vitre du land speeder, et admira la richesse des batiments qui défilaient devant ses yeux. Elle allait vivre dans un palace...
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Darth Ritter fit un sourire satisfait lorsqu’elle énonçait qu’elle avait déjà tué. Il était sur qu’elle l’avait déjà fait, mais il voulait le lui entendre dire. Au vu de son petit air fier, il était très satisfait. Au moins il n’aurait pas à la pousser à le faire. Pour lui, son maître le lui avait demandé et en plus il devait choisir qui devait mourir. Ce fut assez dérangeant à l’époque mais aujourd’hui… Il était très satisfait qu’il n’aurait pas besoin de lui faire ce test là.

-Oui nous allons arriver.

Le speeder continuait de filer au travers de la cité. Au bout de quelques minutes ils arrivaient devant une immense tour. Le véhicule se posait sur un perron de marbre. La portière du speeder s’ouvrit, Darth Ritter en sortit suivit de son apprentie. Ils traversèrent tout deux la place avant d’arriver devant deux grandes portes en bois précieux et finement décorées. Le sith avait gardé le silence jusque la, avant de répondre.

-Tu prendras tout ce dont tu jugeras nécessaire et ce qui te feras plaisir…

Tous ces vêtements vont coûter une fortune, le salaire d’une vie entière dans les usines de vaisseaux de la planète pour bon nombre d’ouvriers de Kuat. Mais pour lui, ce n’est pas important, seul son pouvoir l’importe, que sa soit le politique et ce qu’il considère comme le véritable pouvoir : la Force.

Devant les portes en bois, deux domestiques ouvrirent les portes à l’arrivée des sith, s’inclinant à leur passage. Ils entrèrent dans un immense hall, un domestique allait quérir le propriétaire, qui venait au bout de quelques minutes, venant devant le Prince, s’inclinant bien bas.

Tailleur : -Mon seigneur… que puis-je pour vous aujourd’hui et à cette heure ?

-J’aimerais que vous vous occupiez de la demoiselle. Dit-il en s’écartant, laissant ainsi au tailleur de la voir. J’aimerais qu’elle puisse disposer de vêtement s’accordant très bien aux soirées mondaines dont je suis tenu d’assister, pour qu’elle puisse m’accompagner. Je suis bien conscient de l’heure tardive, mais je suis sur que nous nous en accommoderons…

Tailleur : -Oui… oui bien évidement mon seigneur… Il fit signe à la jeune femme de s’approcher. Venez avec moi, nous allons voir cela. Vous pouvez passer au petit salon en attendant mon seigneur.

-Fort bien… Il jetait un regard à son apprentie. Amusez vous bien…

Darth Ritter s’éloignait, allant dans le petit salon, allant s’asseoir dans un fauteuil confortable, dégustant un excellent verre, en attendant son apprentie. Le tailleur entraînait la jeune femme avec lui dans une pièce ou se tenait de nombreuses assistantes prête à prendre les mesures et proposer de nombreux tissus et coloris à leur cliente.

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Lana descendit du speeder derrière son nouveau maitre, et s'arrêta quelques instants devant la splendeur du bâtiment. C'est là qu'elle allait vivre ? A ce niveau là, ce n'était plus un palace... Rien qu'au niveau de la taille, on pouvait y mettre plusieurs palaces ! Elle sourit pour elle même. Un avenir prometteur... Elle attendait tout de même de voir la taille de son lit, et de sa salle de bain (les deux choses qui comptaient vraiment pour Lana), sans compter l'importance de sa garde robe, la fréquence des repas, la clémence de son maitre... La liste s'allongeait, de façon très, très longue... Son maitre était bien capable de la faire dormir dans le buanderie.

Ils entrèrent par une porte luxueuse version géante, et tout le monde s'inclina encore devant eux. Ils étaient à présent dans un majestueux hall d'entrée, tellement grand que la jeune femme pariait que si elle criait, cela allait faire de l'écho ! Mais elle ne le fit pas. C'était un peu malpoli, et son maitre préférait sans doute qu'elle se tienne tranquille. Elle se contenta de la suivre, sans faire de bruit. Le tailleur du seigneur sith ne tarda pas à arriver, et obéit au Prince, malgré cela il obéit tout de même, craignant sans doute la réaction de son maitre, et il entraina l'apprentie sith à sa suite. Lana adressa un regard interrogateur à son maitre, puis suivit le tailleur.

Elle se retrouva bientôt dans un petite pièce, avec de nombreuses étagères le long des murs, toutes chargées de précieuses étoffes et joyaux, ainsi que d'un mur complétement recouvert d'une énorme glace pour pouvoir s'admirer sous toutes les coutures. Lana fut perchée sur un tabouret, pendant qu'une demi-douzaine d'assistantes s'affairaient autour d'elle. Lana dut quand même insister durant quelques minutes pour qu'on tamise un peu la lumière, qui lui agressait cruellement les yeux. Elle se sentait suffisamment mal à l'aise comme ceci...

On lui arracha ses frusques sales. La tailleur avait une moue dégoûtée devant le manque de goût en manière de vêtements de cette jeune femme. Elle se retrouva en sous vêtements, terriblement gênée devant ses inconnus qui la tripotaient. Mais qu'est ce qu'ils faisaient tous là ?

- Hé ! protesta-t-elle.

Une des assistantes venait de passer un bon vieux mètre ruban autour de la jeune poitrine de Lana, pour prendre ses mesures. La pauvre tailleuse se retrouva propulsée contre le mur, électrocutée. Elle n'était pas morte, juste sonnée. Lana regarda les autres, chacun à leur tour, les détaillant avec ses grands yeux brillants. Ils s'étaient tous arrêtés sur le moment, surpris, puis reprirent leur travail. Sans doute étaient-ils habitués aux petits accès de colère que devait avoir le prince...

On lui proposa des dizaines de textiles, des diamants, des rubis, de maquillage différents... L'umbarane ne savait plus où donner de la tête. Sous ses yeux passait des couleurs qui lui paraissaient presque toute pareille. Voir dans le spectre de l'ultraviolet, ce n'était pas le mieux pour différencier le rouge, du jaune, de l'orange ou d'autres couleurs. Troublée, elle se referait a la douceur du textile, et à l'air approbateur ou non du tailleur.

- Bon, je vous conseille de vous tenir tranquille... lui dit l'homme d'un ton las.

On commença à habiller la jeune fille frissonnante, ajustant les nouveaux habits à l'aide d'aiguilles. Sans doute pour cela qu'elle ne devait pas bouger... Mais cela faisait assez longtemps que Lana était debout et forcée à l'immobilité, et elle commençait à se trémousser sur place. En plus, elle n'aimait pas les aiguilles... Elle se fit piquer plusieurs fois, protesta encore mais cette fois personne ne fut électrocuté, elle resta maitresse de ses émotions. Elle ne râla même pas alors qu'une des assistantes lui triturait les cheveux, pourtant elle détestait qu'on touche à ses cheveux... "Amusez-vous bien" qu'avait dit son maitre... Enfaites, ce n'était pas drôle du tout, de se faire habiller !

On finit par la faire descendre de son tabouret, après une dernière retouche à un ourlet. Elle rejoignit son maitre. Une fois devant lui, elle fit un tour sur elle même, pour lui laisser admirer le résultat. Elle portait une magnifique robe longue, d'une soie douce et légèrement brillante, venant de la planète Ryloth. Les twileks avaient toujours eu bon goût pour le textile. C'était une robe toute simple, qui la couvrait jusqu'aux pieds, avec une large ceinture violette de cachemire juste sous la poitrine, qui soulignait la finesse de sa taille. Ses cheveux, convenablement peignés et frisés à présent, lui retombaient en fines boucles sur les épaules. Elle était jolie, sans plus mais quand même jolie... Somme toute, elle était vêtue de manière simple, mais son maintien noble et son port altier le donnait l'air d'une petite princesse. Elle attendit le verdict, et la suite...

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Pendant ce temps Darth Ritter, qui était confortablement installé dans un fauteuil, un brandy Correlien à la main, donnait quelques instructions à ses domestiques. Il donnait comme instructions de préparer le dîner pour deux couverts et aussi de préparer une chambre pour la demoiselle qui l’avait accompagné. Il était inutile qu’ils sachent sa véritable nature, eux même ignorant celle de celui qui est leur maître

Peu de temps après, son apprentie revenait auprès de lui dans le petit salon. Après avoir passé un long moment avec le tailleur et ses assistantes, il pouvait admirer le travail. Il déposait délicatement son verre sur la petite table basse en bois précieux, se levait du fauteuil et s’approchait doucement de la jeune femme, détaillant la robe du regard.

-Parfait. Je suis satisfait de ton choix. Cette robe te convient ?

Il claquait des doigts, appelant un domestique, qui vint à ses côtés très rapidement en prononçant d’une voix basse un « oui mon seigneur ». Le Prince lui demandait d’aller retrouver le tailleur et de lui payer ses gages. Il regardait de nouveau son apprentie.

-Il y avait-il d’autres tenues qui te convenaient ? Si c’est le cas, n’hésite pas.

Le seigneur sith s’éloignait de la jeune femme, appelant une servante.

-Tu vas la suivre, elle te conduira à ta chambre, tu pourras te changer, te laver et revêtir la tenue que tu affectionnes, prends ton temps, ensuite tu pourras venir te restaurer si tu le souhaite.

Il fit signe à la servante d’y aller, ainsi son apprentie allait la suivre. Le seigneur sith retournait à son fauteuil continuant à siroter le reste de son verre, dans la pénombre de la pièce, avec pour seule lumière un feu de cheminée, le regard perdu dans les flammes. Il pensait à ce qu’il fera avec elle, par quoi il commencera son apprentissage, espérant qu’il ne gâchera pas son temps avec elle.

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Lana suivit la servante jusqu'à sa chambre. Elle traversa un dédale de couloirs et de portes, effrayée par la grandeur du bâtiment. C'était si grand ! Et pas de plan accroché aux murs, qui plus est. Comment allait-elle faire pour se retrouver ? Elle devrait forcément avoir un larbin près d'elle de façon permanente pour pouvoir la guider... A quoi pouvait bien servir tant de pièces ? C'était impossible de pouvoir toute les utiliser. Il pouvait loger toute la population de la ville dans une maison si grande !

Elle se serra dans sa robe. Elle appréciait beaucoup le contact du tissu si doux sur sa peau. Une sensation très agréable pour tout dire... Et puis, si elle plaisait au prince Hallan, ce devait forcément être de bon goût, et de préférence très cher, malgré la simplicité apparente des vêtements. Si c'était cher, c'était forcément bien ! Surtout, ça voulait dire aussi qu'on avait les moyens de le payer, et donc qu'on était riche, ou puissant, de préférence les deux à la fois. Comme elle ne payait pas, elle s'en fichait de toutes façons... Bien sûr, même si cette robe était parfaitement adaptée à la politique, elle ne devait pas être très pratique en cas de combat ! Evidemment, elle ne comptait pas combattre avec. Elle ne comptait pas du tout combattre d'ailleurs. Avec la force, c'était inutile d'en arriver à de telles extremitées. Quoi, elle, la petite souris maladroite, combattre ? Que ce soit avec une vibrolame, ou même un blaster, elle serait incapable de toucher ne serait-ce qu'un bantha dans un couloir.

Elle arriva devant la porte, et regarda la servante :

- Vous m'attendez ici, ordonna-t-elle d'un ton sec.

Elle aurait besoin d'elle pour retrouver son chemin. Puis de toutes façons, elle devait s'entrainer à donner des ordres, pour sa vie futur s'entend ! Elle entra dans ce qui allait être sa chambre pour sans doute un bout de temps. Là encore, cette pièce n'avait rien à envier par rapport à la chambre d'hôtel à laquelle on l'avait arrachée. La jeune femme se jeta immédiatement dans le grand lit, qui devait faire au moins trois ou quatre places, vu sa taille ! Elle se lova quelques instants dans les draps moelleux (et sans doute hors de prix), presque honteuse devant tant de luxe. Mais au final, rien n'était trop beau pour elle, et puis elle n'allait pas râler, c'était gratuit ! Elle resta un instant ainsi, au comble du bonheur, blottie dans son lit.

Elle se décida au bout de quelques minutes à regarder le reste de la pièce. Des murs d'un margnifique marbre blanc nervuré de boir, avec quelques tableaux, l'entouraient de toutes parts. Il y avait de chaque côté de son lit des meubles d'appoint en vrai bois, avec des lampes de chevet. Dans un coin de la pièce, un projecteur holographique dernier cri trônait fièrement, n'attendant que Lana. Elle esperait au moins qu'il allait être relié à l'holonet, au pas seulement aux chaines locales, mais ici, le contraire aurait été étonnant. Elle avait des fenêtres aux volets amovibles, dirigés par télécommande. Un simple pression, et elle pouvait passé du flot incessant des speeders en contrebas, pas le ciel de la nuit, clair et dégagé. Les étoiles étaient belles ce soir...

Elle prit la porte de gauche, qui s'ouvrit dans un discret chuintement à son approche. Il s'agissait de la salle de bains. La vraie pièce importante, somme toute... Elle fut ebahie. Des murs en carrelage rouge impeccable, un lavabo de luxe avec une gamme de produits nettoyants et de crèmes tout bonnement incroyable. Lana ignorait qu'il pouvait exister tant de shampooings différents ! Une pile de serviette propre attendait dans un coin, sur un petit radiateur chauffant, toutes prêtes à l'emploi. Mais le mieux restait à venir. Une baignoire ! Une vraie de vraie ! La jeune femme n'avait pu qu'en rêver jusque là, elle n'en avait vu qu'en image. Et celle là n'était pas de moindre, elle faisait presque la taille d'une piscine ! Non, tout de même pas. Mais elle pouvait accueillir deux à trois personnes, sans que celles ci n'aient à se toucher. C'était tout de même beau, le luxe...

Allant de merveilles en merveilles dans l'exploration de sa chambre, elle se décida à prendre l'autre porte qui s'offrait à elle, sur le côté gauche de la chambre. Elle penetra dans une petite pièce, toute petite à par rapport à la chambre ou la salle de bain, qui ne devait pas faire plus de trois mètres de large sur six de long. Des deux côtés, d'immenses armoires ouvertes révèlaient une penderie digne des plus grands monarques. Des dizaines de tenues s'alignaient ici, soigneusement pliées et rangées. Dans le fond de la pièce, un immense miroir, pour pouvoir s'admirer sous toutes les coutures... Décidemment, elle allait se plaire ici ! Elle passa rapidement en revue quelques tenues. A vue de nez, une bonne partie des vêtements ne seraient pas à sa taille. Une chambre d'invité conclut-elle pour elle même, sans doute réservée aux gentes dames de la haute société en passage. Elle remplacerait les vêtements trop grands ou trop petits plus tard, elle avait de quoi se vêtir un an sans que les domestiques n'aient à faire la lessive avec les vêtements qui devaient lui aller !

Au comble du bonheur, la jeune femme retourna dans sa chambre. Elle se mit à être un peu soupçonneuse. Le prince se montrait tout de même très généreux... Enfin, pour lui, toutes ses richesses n'étaient sans doute pas grand chose. Ou alors, il ne voulait pas paraitre un grippe sous en limitant la jeune femme. C'était possible aussi... Ou alors peut être la chouchoutait-il maintenant, car il allait la faire baver après... Mais pourquoi se montrait-elle si méfiante ? On lui offrait tout les cadeaux qu'elle voulait, et alors, elle le méritait bien, non ? Et puis les sith n'étaient pas forcément des salauds, il ne fallait pas se voiler la face. Certes, en général ils n'avaient que peu de scrupules, mais un sith est défini avant tout par l'utilisation de la force pour le profit personnel, la plupart avaient un code de l'honneur, même douteux.

Ne résistant pas à l'envie, elle se dirigea vers la salle de bain. Elle allait prendre une petite baignade dans baignoire. Un bain bien chaud, et avec plein de mousse ! Comme on le voit des holofilms ! Tout en parcourant sa chambre, elle laissa tomber ses vêtements les uns après les autres, les laissant pêle mêle derrière elle, en fonction de là où ils tombaient. ELle allait peut être les froisser, mais elle s'en fichait. Le prince lui en donnerait d'autre, il semblait bien assez riche pour ça ! Elle hésita un vague instant, se demandant s'il n'y avait pas de caméra. De toutes façons, à présent c'était trop tard. Si le seigneur sith voulait la voir nue, il n'avait qu'à se rincer l'oeil ! Elle était jolie, mais sans plus, et un homme de sa stature parviendrait sans mal à trouver mieux...

Elle laissa l'eau bouillante couler sur le fond de la baignoire, puis s'y coula lentement, en soupirant d'aise. Elle mit plusieurs produits au hasard, et fut heureuse de constater que le tout moussait. Souriante comme une gamine avec son nouveau jouet, elle détendit ses muscles et se mit à l'aise, pour la première fois depuis longtemps. Il régnait dans la pièce une semi-obscurité qui lui reposait les yeux, tout en lui permettant de profiter du luxe de la pièce d'un simple regard. Le prince l'attendait en bas, pour manger, mais il lui avait bien dit de prendre son temps, non ?

Tellement à l'aise, et épuisée par cette journée longue en temps comme en émotion, ses yeux se fermèrent tout seul, et elle s'endormit dans sa baignoire. Tel qu'il était parti, le prince de Kuat allait devoir attendre une bonne partie de la nuit avant de pouvoir profiter de la présence de sa nouvelle apprentie. A moins qu'il ne s'impatiente et ne vienne la chercher...
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Darth Ritter restait assit à profiter de son verre devant son feu de cheminée. Des idées affluaient à son esprit pour la formation de son apprentie. Pour l’instant il préférait lui faire découvrir les merveilles auxquelles elle pourrait y avoir droit. Si elle se montre digne d’être son apprentie et de devenir une sith. Si elle le déçoit elle perdra ses acquis et peut être la vie, selon le bon vouloir de son seigneur.

Le temps passait et son verre était vide, son apprentie n’était pas revenue. Le repas risquait d’être prêt. Il envoyait un domestique pour la quérir, il revint rapidement, s’excusant pour elle. Selon la servante, elle serait en train de prendre un bain et se serait assoupie.

Le Prince s’était rendu dans la majestueuse salle à manger. Le repas y était déjà servit, des domestiques au différent coin de la table. Le sith fit renvoyer le couvert de son apprentie, préférant la laisser se reposer. Il congédiait ses domestiques et entreprit d’attaquer son repas, tout en profitant de ce seul temps libre dans sa journée pour organiser, par écrit les forces qu’il engagera pour l’offensive du seigneur noir sur Ondéron.

Environ une heure après, l’aristocrate se retira du salon, laissant le soin à ses domestiques de débarrasser la table. Le seigneur sith s’en allait vers ses appartements, pour y passer la nuit, le lendemain il devra commencer à instruire son apprentie.

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