Caractère :
Daoda n'a jamais vraiment eu à prendre de décision par elle-même ou pour elle-même. elle a toujours obéi : aux volontés paternelles, aux ordres hiérarchiques, aux impulsions de Timmy et maintenant aux délires de Glinda. Elle ne sait donc pas vraiment ce qu'elle désire (à part Timmy, bien sûr), ce à quoi elle aspire.
C'est une seconde efficace, organisée, qui à appris à obéir et à se faire obéir. Mais en dehors de cela, elle ne se connait pas vraiment. Elle n'a jamais eu (et n'a jamais pris le temps) d'apprendre à se connaître, et d'apprendre à s'écouter.
Conséquence ? Elle est sans arrêt dans un état de stress et de tension nerveuse assez avancé.
Même si en apparence Daoda est une femme sûre d'elle, et un peu froide, au fond, elle reste la petite fille isolée tout en haut du manoir familial. Elle joue constamment un rôle auprès des autres, pour cacher ses incertitudes, ses insécurités.
Sauf avec Timmy. Elle a toujours pu être elle-même avec lui. Même si c'est en secret, il n'y a que dans ses bras qu'elle peut relâcher la pression, un peu, de temps en temps.
Ce qu'elle peut déduire de ces moments-là, c'est qu'elle aspire plutôt à la tranquillité, à la solitude à 2. Mais peut-être qu'elle s'ennuierait à terme, à deux sur un monde désolé, à faire pousser des choux.

Apparence :
Daoda n'est pas très grande ni très grosse, mais des années d'entrainement lui ont donné un corps assez musclé, mais aussi capable d'une certaine souplesse.
La guerre lui a laissé plusieurs cicatrices, aussi bien au corps qu'au visage. Elle a généralement profité des passages post bataille au bloc opératoires pour demander quelques petites modifications annexes. (Des fragments de grenade sur le haut du torse ? Bye bye la pomme d'Adam. )
Depuis qu'elle a déserté et n'est plus astreinte aux règles de la vie militaire, elle s'est laissé pousser les cheveux (qu'elle a teint en noir) en queue de cheval. Elle s'est aussi payé les implants mammaires dont elle rêvait depuis gamine. Cependant, ces implants, elle les a fait pour elle, pas pour les autres. Elle porte généralement des vêtements austères, qui montrent peu de peau et évoquent pas mal l'uniforme impérial qu'elle a arboré pendant plus d'une décennie.
L'austérité, c'est aussi l'impression que provoque généralement son visage. A part avec Timmy, Daoda a rarement eu l'occasion de s'ouvrir aux autres, ce qui lui donne un air assez fermé et froid. Elle commence un peu à s'ouvrir au contact de ses nouveaux collègues, mais cela prend du temps.

Armes :  Daoda possède une belle collection d'armes (armes blanches, longues, courtes, de jet, blasters, petits calibres, armes à longue portée,etc.) répartie entre ses appartements personnels, ceux de lord Marruz et leur vaisseau, le Sang Maudit.
Pour les armes à feu, elle garde une préférence pour les armes impériales. Question d'habitude.

Pouvoir & Capacités :  
-Tireuse d'élite : déjà, à l'Académie, elle était la meilleure... Précise de loin comme de près. Elle déteste qu'on la brusque, par contre. Elle aime pouvoir prendre le temps d'ajuster son tir.

-Combat rapproché : là encore, ne pas avoir de vie personnelle l'a bien aidé à développé ses réflexes, ses techniques pendant sa formation. Depuis, elle a appris aussi les coups bas, sur le tas, et quelques arts martiaux hutts.

-Vaisseaux terrestres : Dès son enfance, son père la faisait piloter des moto-speeders. Dans l'armée impériale, elle a aussi appris à conduire des speeders, des camions, des tanks, des bateaux. Elle est moins entraînée pour les véhicules aériens.

-Nounou d'ancien sith : Marruz ne sait pas parler aux gens. Il n'aime pas, en tout cas. Cela le fatigue, le stresse, le rend irritable. Et un sith irrité n'est pas le meilleur des boss. C'est Daoda qui joue les intermédiaires, ou, le plus souvent, qui calme Marruz. Elle sait comment le prendre, quoi lui dire, quel ton adopter, comment lui tenir le poignet pour l'aider à se calmer, à faire disparaître le reflet jaune de ses yeux.

Autres : Daoda n'a conservé aucun bien personnel de son enfance ou de son temps dans l'armée impériale. Depuis que Marruz et elle ont rejoint le clan de Glinda, en revanche, ils commencent à accumuler des richesses. Bien sûr, plus ou moins tout appartient officiellement à Marruz. Mais, bon, la rivière de diamants chandriléenne, c'est plutôt Dao qui la porte...

Enfance

Il était une fois une petite fille, qui se prénommait Daoda. Son père était le maire de leur petit village, et par un curieux hasard du destin, il la traitait toujours en garçon et voulait faire d’elle son « héritier ». Il lui faisait apprendre tout ce que les garçons de bonne famille apprenaient sur leur planète : la chasse, l’algèbre, l’escrime, la pêche, le moto-speeder, l'agronomie…
Mais Daoda n'aimait ni l'agronomie, ni la chasse, ni l'algèbre... Ce que Daoda aimait...

Mais en fait, Daoda ne savait pas vraiment ce qu'elle aimait. On ne lui avait jamais laissé le temps de le découvrir.
Ou plutôt, il y avait une chose qu'elle aimait. Ce moment, tard, le soir, quand elle avait fini ses devoirs quand le souper était terminé et qu'elle était couchée, seule, dans la chambre tout en haut de la maison. Il faisait noir. Tout était silencieux. Tout le monde dormait dans la maison. Et Daoda attendait...

Cela arrivait tous les soirs. Elle ne savait plus comment cela avait commencé. C'était il y a longtemps. C'était sans importance.
Il y avait d'abord un petit bruit à sa fenêtre. Comme quand il pleuvait, ou qu'il grêlait.
Alors Daoda descendait du lit, marchait à petits pas vers la fenêtre, ses pieds nus tout froids sur le sol glacé, et elle ouvrait la fenêtre.
Et Timmy entrait.

Timmy était plus petit qu'elle, pourtant, ils avaient le même âge. Il était aussi très agile. Il n'avait pas de maître de gymnastique qui venait deux fois par semaine. Pourtant, il grimpait au troisième étage de la maison sans problème, alors que Daoda avait dû s'entraîner pendant des mois avant de réussir à monter en haut du mur d'escalade construit dans le parc.

La mère de Timmy tenait l'auberge à la sortie du village. C'était une falleen au fort caractère. Elle avait 6 enfants, de 6 pères différents. Timmy était le troisième. "L'avorton", "le nigaud". Au village, les gens se moquaient de Timmy. Parce qu'il était petit. Parce qu'il gigotait tout le temps, parce qu'il ne regardait pas les gens dans les yeux et parce qu'il ne comprenait pas quand on faisait une blague.

Timmy entrait par la fenêtre, et il la prenait dans ses bras, et ils passaient la nuit là, recroquevillés dans les bras l'un de l'autre. Ils se parlaient à voix basse, se murmuraient leurs rêves à l'oreille. Un jour, ils partiraient d'ici, et ils seraient des pirates. Ils arpenteraient l'espace et trouveraient des trésors.

Et puis, une nuit, Timmy ne vint pas.
Daoda s'était sentie mal toute la journée, comme si quelque chose n'allait pas, comme si quelque chose manquait.
Au matin, elle avait les yeux rouges.

-Tu as de la fièvre, mon chéri, avait dit Mère.

On avait appelé le médecin. Daoda avait déliré 3 jours.
Le 4° jour, elle avait entendu la bonne raconter à la cuisinière qu'un seigneur sith était venu au village. Il avait emmené Timmy.

Son père trouvait que Daoda était plus concentrée depuis sa maladie. Plus efficace. Il pensait que si elle continuait à briller dans ses études, elle pourrait devenir gouverneur, voire moff ! Sa mère pensait qu'elle allait devenir un grand et beau jeune homme. Daoda ne pensait pas. Elle obéissait.
Si elle s'était laissée aller à penser, elle aurait pensé à Timmy, et cela faisait trop mal.

Un jour, elle était passée devant l'auberge, au retour d'une partie de chasse, où son père l'avait traînée. Elle était entrée dans l'auberge. Elle avait demandé à la mère de Timmy si elle avait des nouvelles de son fils.

-Non. Mais je ne m'en fais pas pour lui ! C'est un apprenti sith, maintenant. Il n'a plus besoin de moi. J'en ai 5 autres à nourrir !

Daoda avait repensé à ce qu'elle lui avait dit. Un sith. On en voyait rarement par ici. Parce que c'était eux qui faisaient la guerre. Eux qui dirigeaient les armées impériales.
Alors Daoda avait dit qu'elle voulait s'engager dans l'armée. Ses parents avaient accepté. L'uniforme d'officier va bien aux garçons de bonne famille.


Au service de l'Empire

Elle avait passé 3 ans à l’académie militaire. Les formateurs étaient très contents d’elle. C’est facile, aussi, d’être majore de promotion, quand on n’a pas de vie, pas de loisir, pas de distraction.
Après les cours, elle allait au stand de tir, au gymnase, au dojo, à la bibliothèque ou dans les simulateurs de speeders, plus rarement les simulateurs de vol.
Parmi les autres élèves-officiers, il n’y avait guère que Vyn, avec lequel elle s’était un peu liée. Il fallait un binôme de travail dans certains cours.

Elle avait bien essayé de retrouver la trace de Timmy. Mais les apprentis sith adoptaient souvent un surnom terrifiant (ce que « Timmy » n’était pas exactement). Quant à retrouver le seigneur sith qui l’avait recruté, cela s’avéra compliqué, puisque les seules informations qu’on avait pu lui fournir au village étaient qu’il était « terrifiant », qu’il avait des yeux « un peu jaunes » et un sabre « rouge qui brillait ». Une description qui s’appliquait à peu près à tous les sith…

L’armée impériale s’avéra bien plus transfriendly que la famille Kermaez. On lui procura sans problème les hormones féminisantes qu’elle demandait. Simplement, l’Empire étant ce qu’il était, ces hormones avaient été synthétisées et dosées pour des humaines, pas pour des kessurianes. Même après avoir trouvé le dosage le plus adapté à sa physiologie, elle souffrait régulièrement de plusieurs effets secondaires : migraines, nausées, hyperkaliémie, douleurs nerveuses, notamment le long des montrals.

Elle obtint son diplôme et le grade d’enseigne en 21 571, juste à temps pour être dépêchée sur Gravlex Med.
Gravlex Med. La chaleur, la boue, les odeurs diverses et désagréable des tranchées, le bruit incessant, l’humidité… Sans compter ces saloperies de lianes urticantes.
Et la gravité, bien sûr…

L’uniforme de Daoda était poisseux, lourd, rêche, et sales en de nombreux endroits. Elle n’avait pas pu prendre de douche depuis… bien trop longtemps pour avoir envie de faire le compte.

L'académie ne les avait pas préparés à ça. Ni au regard des hommes et femmes du rang, hostiles aux officiers juniors, à ces planqués inexpérimentés, surtout quand ils n'étaient pas humains.

Un tir de blaster républicain faucha le lieutenant de son peloton, quelque part au nord du cirque Shusu. Le sergent et Daoda se débrouillèrent pour garder leur position jusqu'à l'arrivée du reste de la compagnie. Le capitaine la promut sous-lieutenant, au milieu de la boue et des explosions. Il lui confia le peloton.

Ce fut à elle, aussi, que fut confié, quelques heures plus tard, le soin de confirmer les coordonnées du bombardement impérial sur la compagnie républicaine qui menaçait leur position. Il y avait trois pelotons impériaux, encore au corps à corps avec les Reps. Dont celui où Vyn était affecté. Aucun ne survécut.
C'était comme ça. C'était la guerre. Les ordres sont les ordres.

L'année suivante, ce fut sur Dathomir qu'elle gagna les galons de second-lieutenant. Quand l'Héritière entra en triomphe dans la ville de Repaire, Daoda avait encore les bottes pleines de la boue dans laquelle elle avait pataugé pendant des jours. Les impériaux autour d'elle hurlaient, saluaient Ysanne Ha'mi. Mais les yeux de Daoda ne firent que passer sur la figure de l'apprentie de Darth Ynnitach. C'était un autre visage qu'elle cherchait, désespérément.
En vain.

Daoda continua à obéir aux ordres et à gravir les échelons de l'armée.
Puis un jour, alors qu'elle était au mess des officiers, un caporal vint lui annoncer qu'un certain Darth Marruz voulait la voir. Elle suivit le caporal dans le petit parloir, où il lui demanda d'attendre le sith.
Le nom de "Marruz" ne lui disait rien, mais elle sut que c'était lui, sans se retourner, dès qu'il eut franchit la porte.

Cette présence, cette aura, qu'elle n'avait pas sentie depuis...

Elle se retourna.
Il avait grandi - il la dépassait de deux bonnes têtes maintenant. Tout le côté droit de son visage était parcouru de traces d'une ancienne brulure.

Mais c'était lui.

Quand il referma ses bras autour d'elle, quand elle plaqua ses lèvres contre les siennes, elle se sentit de nouveau complète, comme elle l'était autrefois, le soir, dans sa chambre en hauteur.

Il l'avait cherchée, lui aussi. Il avait appris qu'elle s'était engagée. Il l'avait retrouvée. Et dès que son Maître avait disparu (elle avait eu, quelques années plus tard, la confirmation que "disparu" voulait bien dire que Timmy l'avait assassiné), il était venu la retrouver.

Il se débrouilla - magouille de sith -, pour se faire affecter le bataillon où elle servait, sous les ordres du major Lartene.
En public, la journée, ils jouaient leurs rôles, la lieutenante Kermaez obéissant aux ordres de Darth Marruz qui ne lui accordait pas plus d'attention que son grade ne l'exigeait.

Mais la nuit, en secret, elle se glissait dans ses quartiers, et ils étaient à nouveaux Timmy et Dao, simplement.
Il ne parlait jamais beaucoup de son apprentissage. Elle sentait qu'il cherchait à oublier des choses.
En revanche, il lui parlait des mondes qu'il avait vus, des peuples qu'il avait rencontrés.

Il lui parla d'une femme, qu'il avait rencontrée. Une hutt. Glinda.
Il avait commencé à échafauder un plan pour fuir l'Empire, les sith, et tout ce qu'ils lui avaient fait subir.
Et maintenant qu'il avait retrouvé Daoda, ils allaient pouvoir mettre ce plan à exécution.

Mais, même avec le soutien d'une hutt, on ne déserte pas aussi facilement de l'Empire sith.

Il leur fallut trois ans, trois ans de manigance, de communications secrètes avec Glinda et son clan, trois ans de patience, de fausses alertes. Trois ans de secret, d'entrevues furtives et dangereuses, à l'affut du moindre bruit.

Leur extraction était prévue dans trois semaines. Tout était prévu. Au millimètre près.

Et un matin, le major Lartene décida d'être un connard. Cela lui arrivait, parfois, surtout quand il avait bu la veille. Il avait peut-être la gueule de bois, ou des remords, ou n'importe quoi. Et cela retombait sur le nez de quelqu'un, d'un subordonné sur qui il passait ses nerfs.
Ce jour-là, cela tomba sur Daoda.

C'était une officière irréprochable. Personne n'avait à se plaindre d'elle, ni en haut ni en bas de la hiérarchie. Elle ne jouait pas, ne buvait pas, ne sortait pas... Pas de casseroles, pas de dossier à ressortir.
Alors il tapa au seul endroit où il savait que cela ferait mal.

-Dites-moi, Daoud...

Son prénom de naissance. Le prénom que ses parents lui avaient donné et qu'ils continuaient à utiliser malgré ses demandes.
Le prénom qui était inscrit dans son dossier militaire, juste au-dessus de son "prénom d'usage".
L'Empire offrait le traitement hormonal, mais pas le droit à l'oubli.

Daoda eut juste le temps de serrer les poings et de rassembler son courage.

Le corps du major Lartene tomba, coupé en deux, une moitié sur le sol, une moitié sur la table des officiers.

-Elle s'appelle Daoda, murmura Marruz, les yeux jaunes, en rétractant la lame de son sabre.

Le mess était plus silencieux que l'espace intersidéral.

Éliminer discrètement son Maître, c'était une chose.

Assassiner un officier supérieur devant tout un bataillon pour les beaux yeux d'une officière subalterne, c'en était une autre.
Une que l'Empire n'apprécierait pas.

Personne n'avait osé s'opposer à leur sortie du mess. Timmy avait encore son sabre en main.

Mais c'était une question de minutes avant qu'on envoie des hommes les appréhender. Ou appréhender seulement Marruz, ce qui revenait au même.

Timmy contacta en urgence Glinda, pendant que Daoda les guidaient jusqu'à une navette.

Glinda réussit à les récupérer grâce à ses contacts, et à les exfiltrer sains et saufs de l'espace impérial. Mais elle leur fit bien comprendre que cela lui avait couté cher. Très cher. Et qu'ils avaient intérêt à la rembourser.


La ménagerie de Glinda la hutt

Cela leur prit 3 ans. 3 ans à inquiéter, trafiquer, intimider, magouiller, voler, tuer.

Être un ancien sith offrait bien des avantages à Timmy. Peu à peu, il n'eut même pas besoin de sortir son sabre pour faire péter les gens de trouille. On l'appelait "Lord Marruz", même si dans l'Empire, il n'avait jamais atteint ce rang.
Daoda, elle, garda son grade impérial. Ses manières très militaires, et son rôle d'âme damnée de Lord Marruz la firent vite surnommer "la Lieutenante", d'abord parmi les employés de Glinda, puis plus largement dans l'espace hutt, auprès des groupes avec qui ils traitaient.

-Tout le monde se demande si tu couches avec lui, avait précisé un jour Laleeni Nyx, la nouvelle secrétaire de Glinda.

Daoda n'allait certainement pas répondre à cela.

-Après, avait ajouté la tholotienne en se tournant vers le hackeur personnel de Glinda, assis avec elles dans la cantina privée de Glinda, tout le monde se demande aussi si je couche avec Hadrenan.
-Et si Glinda couche avec nous tous, avait complété Hadrenan Malykhorn. Ensemble ou séparément.

Nyx et Malykhorn étaient visiblement amis. Et Daoda se demandait si elle n'était pas un peu en train de devenir leur amie, elle aussi. A force de se retrouver autour d'une table, après une longue journée à subir les dernières lubies de Glinda, ou les sautes d'humeur de Marruz.

La "petite ménagerie de Glinda", comme disait Laleeni, comprenait également son intendante, une pau'an d'âge indéfinissable, qui avait l'air de la connaître depuis toujours, Valsnara, sa wookie garde du corps, et Kam Barwi, son chauffeur weequay. Daoda était, par la force des choses, amenée à passe beaucoup de temps avec eux, et elle ne savait pas vraiment ce qu'elle en pensait.

De toute façon, ce serait bientôt fini. Leur dette auprès de Glinda diminuait chaque jour.

Ils seraient bientôt libérés d'elle et de sa "ménagerie". Daoda ne savait pas trop ce qu'ils feraient alors. Peut-être deviendraient-ils des pirates, comme ils en rêvaient enfants.
En tout cas, ils n'auraient plus à subir le maternalisme infantilisant de Glinda. Ni ces lubies dangereuses. Ni cette façon insupportable qu'elle avait d'outer régulièrement Daouda.

-Elle ne pense pas à mal, lui assurait Timmy. C'est une hutt. Elle s'en fout des genres. C'est une façon de créer une connivence avec toi...

Daoda n'était pas convaincue. En plus, Timmy prenait toujours la défense de Glinda. Cela l'énervait !

Puis leur dette envers Glinda fut enfin entièrement remboursée. Ils étaient libres !

-On devrait peut-être rester avec Glinda.
-Quoi ?
-Travailler avec elle nous permet d'avoir accès à beaucoup plus de moyens ! On pourra faire tout ce qu'on a toujours voulu !
-On dépend d'elle... Nous, on voulait être libres !
-On ne dépend pas d'elle... Elle... elle m'a à la bonne... Elle se considère un peu comme ma mère...
-Tu as déjà une mère...
-Elle se soucie de moi, elle.

Qui est-ce qui lui avait fichu un sith aussi naïf ?

-Elle va finir par se lasser de toi, et nous trahir ! Nous livrer à l'Empire, ou...
-Je t'assure que non, Dao !

Il voulait rester.
Ils étaient recherchés par l'Empire pour désertion, criminels de guerre dans la République. Glinda enchainait des projets tous plus dangereux les uns que les autres, qui étaient en train de monter contre elle tous les grands noms de l'industrie, de la finance et du commerce de l'espace hutt.
Financement d'un groupe éco-terroriste, encadrement d'un syndicat des travailleur.euses du sexe et de l'entertainment, vendetta personnelle contre son frère jumeau...

Ils couraient à leur perte.

Et Timmy voulait rester.

Alors elle allait rester aussi. Contre son instinct et son bon sens. Elle le suivrait dans sa décision. Elle le suivait toujours.
Parce qu'elle savait que si elle le quittait, il en mourrait.