Femme de haute stature, le teint de peau si bleu que son épiderme semblerait fait d'un saphir pur liquéfié, des yeux d'un écarlate si radiant qu'ils semblent dépourvus de pupilles, la première chose que l'on peut dire chez Krilh, c'est... Qu'on la remarque !

Et pour cause, dans un environnement où l'élitisme est couplé à une forme tantôt abstraite, tantôt criarde de xénophobie, autant se faire remarquer, en bien.
Le corps de la Chiss est une conséquence de vie militariste poussée à son paroxysme, si elle ne souffre pas de dimorphisme, sa condition athlétique est plus que visible. Large d'épaules, des bras musclés, une ceinture abdominale profondément dessinée, et de vraies cuisses de gazelle. Toutefois, elle en demeure une femme, - donc loin d'être une planche à pain, les esprits les plus éclairés et créatifs sauront se faire un tableau peu ou prou fidèle.

Toujours soignée, ordonnée et méticuleuse, tant dans ses prérogatives que son accoutrement, sa coiffure mi-longue est toujours impeccablement plaquée en arrière, souvent couronnée d'une casquette. Jamais l'on ne lui jettera l'opprobre pour un manque de discipline ; aucun mot plus haut que l'autre, le respect envers ses supérieurs, et l'autorité quant à ses subordonnés est toujours de mise, et son uniforme, lui, est toujours propre comme un sou neuf. - Hormis dans certaines situations, comme un théâtre d'opération en plein milieu des bombardements et tranchées boueuses, on reste soldat, pas mannequin de mode !

Que ce soit dû à ses années de conditionnement au sein de l'Ascendance, ou encore à l'intégrisme xénophobe-religieux de l'Empire, Krilh est typique de l'officier impérial froid, et austère. Le regard souvent planté dans celui de son interlocuteur, quitte à en devenir dérangeant, le timbre de voix suintant d'un autoritarisme naturel, et une expression faciale relativement neutre l'extrême majorité du temps. Cela ne veut pas dire qu'elle ne sait pas sourire ; regardez, soit vous avez fait preuve d'une aptitude si exceptionnelle dans vos fonctions que vous l'avez rendue fière, soit vous êtes, par la Force, incroyablement stupide !
Voyez que la vie, même chez les aliens, n'est pas toute noire et bien plus souvent une nuance de gris ?

Humour de côté, cette caractéristique n'en n'aura pas surpris beaucoup. Il faut dire que calquer à l'image que l'on se fait du parfait officier impérial, couplé à celle de sa race, connue pour être plus proche d'un mur de glace que des humains au niveau des émotions, n'aide pas beaucoup.

En-dehors de ça, Krilh met un point d'honneur à accomplir sa mission, quel qu'en soit le prix. Non pas qu'elle soit prête à déverser des centaines de vies sans ciller comme on les jetterait à l'abattoir, mais que chaque situation, même la plus désespérée, a toujours une faille à exploiter. Un facteur discret ou inconnu qui pourrait changer la donne. Et cela requiert une préparation, un plan A, B, C, un plan d'urgence, et une bonne dose de charisme pour motiver les troupes, que cela prenne forme par un discours éloquent et passionné à la gloire de l'Empire, ou d'une bonne promesse de récompense pécunière pour les moins patriotiques.

Tout cela, c'est l'image publique de Krilh. La Chiss qu'elle est réellement, loin des caméras et des regards, est davantage quelqu'un qu'un œil extérieur pourrait qualifier de profondément triste. Le prestige d'un rang militaire s'accompagne souvent d'une solitude qui s'exacerbe à mesure que l'on prend du galon, et si toutes les décisions, prises comme imposées depuis l'enfance, ont fait d'elle le militaire parfait, quid de son épanouissement, son bonheur, son humanité ?
Encore faut-il en avoir une, aux yeux des impériaux.

Armes :  Un pistolet blaster réglementaire, une lame courte standard, parfois une carabine dans le dos.
Et parfois une canne d'officier, dont elle se sert autant pour marcher, que pour... Frapper avec le bout, quand c'est nécessaire...

Pouvoir & Capacités :
- Tir précis. La formation militaire au sein de l'Ascendance autant que chez l'Empire, lui a inculqué un certain savoir-faire avec les armes à distance.
- Maîtrise du corps-à-corps. La formation au tir n'exclue pas celle des lames, cette lame de combat ne sert pas qu'à décorer ! Enfin, on ne donne pas cher de sa peau face à un Sith ou un Jedi, quand même.
- Athlétique. Elle sait sprinter et escalader s'il le faut. Cela mérite d'être souligné, non ?
- Commandant de terrain. Ordonner au plus près des combats, c'est savoir se mettre à la place de ses troupes, et se référer à ses propres yeux plutôt qu'une tierce personne. De la sorte, elle est rapidement capable de soumettre une évaluation tactique d'un terrain.
- Psychologue. Non pas le métier, mais la capacité d'analyser autrui, déceler un mensonge, détailler des propos, réactions, décortiquer un individu jusque dans sa psyché pour le déstabiliser, ou le persuader. Pour être un officier compétent, il ne suffit pas d'ordonner, il faut tout comprendre.
 

Autres ; Un magnifique singe-lézard kowakien, affectueusement surnommé ; "Machin". Krilh dira que son précédent propriétaire l'a nommé ainsi, et qu'il est trop tard pour lui faire absorber un autre nom, mais il y a anguille sous roche...  

Née sur Csilla, Vlusk'ril'hazo, ou Krilh, est issue d'une longue lignée de militaires au sein de l'Ascendance. Cadette de sa fratrie, elle aura suivi le cursus d'intégration standard, en apprenant les us et coutumes de son peuple.
Rapidement élevée pour n'être rien d'autre qu'un soldat, Krilh aura subi un conditionnement physique et psychologique toute sa vie. Nulle place pour l'individualisme ou les affres des choses futiles de la vie ; il faut prendre les armes et servir !

Toutefois, si la vie en caserne, agrémentée de patrouilles autour du territoire de l'Ascendance, et de rixes occasionnelles avec des pirates inconscients, apportaient une touche de renouveau à un mode de vie monotone et finalement très simple tout en étant effroyablement complexe, cela ne lui suffisait pas. Se limiter à même la zone territoriale était un frein à son envie, du haut de son jeune âge, d'apprendre, connaître et découvrir. La galaxie est bien trop vaste pour accepter dignement de ne pas voler de ses propres ailes, se disait-elle.

C'est pourquoi, en bon esprit curieux, elle finit irrémédiablement par entendre parler de l'avènement de l'Empire. Une faction dans laquelle, aux premiers abords, par leur réputation et les "on dit", elle semblait se retrouver, peut-être plus que dans son propre chez soi. Son besoin de voir ailleurs a dû certainement jouer, en grande partie. Ceci la conduisit à poser sa démission, renonçant à sa carrière et ses privilèges. Une décision qui n'enchanta guère sa famille, frappée de l'opprobre d'être l'un des premiers exemples au sein de l'Ascendance à voir son ressortissant, son sang, "fuir ses responsabilités" pour un avenir plus qu'incertain, au service d'une entité dont on ne connait quasiment rien.

Toutefois, tout n'est pas si noir. Si pour sa famille, tout est question de loyauté et devoir, pour ses ex-supérieurs, c'est une potentielle opportunité à creuser. Dès lors, si son choix fut accepté, la seule contrepartie serait de maintenir une liaison avec le secteur diplomatique de l'Ascendance. Qui sait, peut-être que si les choses se déroulent correctement, un possible début d'entente entre l'Empire et l'Ascendance pourrait naître ? Les perspectives d'alliance mais surtout de partenariat commercial sont alléchantes pour tout le monde, en général.

Une fois le contact amorcé, l'intégration n'était pas chose aisée. Les tendances xénophobes de l'Empire auront pu conduire à un certain nombre de problèmes, que ce soit au niveau administratif, comme son enrôlement, des délais de rendez-vous et paperasses oscillant entre le long, et le "on a oublié...", ou tout simplement en matière de social, où il n'est jamais très confortable d'être le centre de l'attention, des dizaines d'yeux rivés sur soi, criant à notre regard ; "On lui a renversé un pot de peinture dessus ou quoi ?"

Toutefois, son passif militaire et bien rangé aura certainement joué en sa faveur. Sans lui octroyer de privilèges, cela aura au moins garanti un peu plus de considération qu'un alien banal, ce qui amènera, enfin, à son enrôlement.

Ainsi, se tenant toujours très loin de toute activité politique, elle ne suivit que de loin les raisons du pourquoi, du comment, de la guerre civile. Non, elle se contentait d'obéir aux ordres et directives de ses supérieurs, qu'importe si l'Histoire dirait qu'ils furent loyalistes, ou renégats. Toujours présente sous l'égide du nouveau gouvernement mis en place, les nouvelles réformes lui apportèrent un espoir plus ou moins optimiste d'un peu plus de considération à l'égard des xénos, comme elle. Bien sûr, l'entité tentaculaire que représente l'Empire Sith, ne peut changer en un jour, et certainement pas aussi radicalement. Toujours, la xénophobie lui aura posé des problèmes, que ce soit dans le cadre de ses relations avec les autres officiers humains, déconsidérant parfois ses choix de stratégie et tactique par pure haine, quand bien même il était évident qu'ils étaient les bons, ou bien simplement au niveau de ses promotions, cantonnée, pour l'heure, à demeurer un capitaine d'escouade impériale.

Un rôle dans lequel elle s'épanouit finalement. Les hommes et femmes sous ses ordres n'ont peu ou prou jamais eu à se plaindre dans les baraquements d'un commandement injustement sévère, d'ordres illogiques ou signes d'un officier incompétent. Si la rigueur est de mise, l'efficacité suit forcément, et le taux de perte est finalement assez bas, malgré son entêtement à refuser d'admettre une défaite.
Si les autres officiers verront toujours, quelque part, quelqu'un de différent, pour les soldats du rang, dont elle a gagné l'estime et la considération, ils parviennent pour la plupart à passer outre la xénophobie ambiante pour reconnaître le capitaine doué et préoccupé de ses hommes qu'elle représente.

L'avenir dira si ses choix porteront leurs fruits, ou si cette ambitieuse Chiss aurait mieux fait se cantonner à sa terre natale !