Grendo S'orn
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Dans la stabilité réside la liberté [PV Damyn] Corusc14

Sous la lumière éclatante du soleil coruscant, le nouveau Quartier Général de la Sécurité Républicaine et des Lames Républicaines se dressait comme un monument d'ordre et de rigueur au cœur de la ville-planète. Édifié sur les ruines de l'ancien Temple Jedi, détruit cinq ans plus tôt par les machinations sournoises de Grendo S'orn, l'architecture austère de l'édifice s'intégrait parfaitement dans le paysage urbain.

La façade extérieure, constituée de matériaux modernes aux tons métalliques, reflétait la clarté du jour. Des lignes épurées dessinaient un profil net, dénué de fioritures. Les fenêtres, équipées de panneaux solaires intelligents, captaient l'énergie du soleil tout en maintenant une atmosphère de confidentialité.

À l'intérieur, le hall d'entrée baigné de lumière artificielle accueillait les visiteurs dans une atmosphère de fonctionnalité stricte. Les gardes, en uniformes impeccables, identiques dans leur rigueur, se tenaient en poste près des portes automatisées, assurant une surveillance constante et un contrôle vigilant.

Les salles de contrôle, éclairées par des lumières blanches éclatantes, résonnaient du bourdonnement des opérations sécuritaires. Des opérateurs concentrés travaillaient sur des écrans holographiques, analysant des données complexes et coordonnant des réponses rapides aux événements en temps réel. L'atmosphère y était empreinte d'une urgence calculée.

La Salle du Conseil, située stratégiquement au cœur du complexe, accueillait des réunions officielles avec des représentants de la République. Une table fonctionnelle, entourée de chaises strictes, était le lieu de délibérations sérieuses, éclairées par des écrans tactiques projetant des informations cruciales.

Les quartiers des Lames Républicaines, bien que dédiés à l'entraînement rigoureux, étaient empreints d'une discipline palpable. Des salles d'armes bien organisées et des simulateurs d'entraînement avancés témoignaient de la préparation constante de cette force d'élite.

Le sommet de la tour, où siégeait le Directeur de la Sécurité Républicaine, offrait une vue panoramique sur la ville. Les baies vitrées, dépourvues de fioritures, encadraient une vision stratégique de Coruscant. Le bureau du Directeur, sobre et fonctionnel, reflétait la concentration totale sur les enjeux sécuritaires.

Autour du vaste édifice, une foule s'était rassemblée pour assister à ce moment historique : l'inauguration du Quartier Général de la Sécurité Républicaine après cinq années de travaux. Le Chancelier Grendo S'orn, vêtu de sa cape écarlate distinctive, se tenait au sommet d'une estrade, face à une mer de visages tournés vers lui.

Le silence tomba sur la place lorsque Grendo S'orn prit la parole, sa voix portant au loin grâce aux haut-parleurs soigneusement positionnés.

Citoyens de la République, peuples des mondes qui partagent nos idéaux, vaillants membres des forces de sécurité,

Je me tiens devant vous aujourd'hui avec un sentiment d'immense honneur et de fierté. Si nous sommes tous réunis ici aujourd'hui, sous le soleil de Coruscant, c'est pour célébrer un moment crucial dans notre quête incessante de stabilité et de sécurité.


Le nouveau Quartier Général du Bureau de la Sécurité Républicaine et des Lames républicaines représente bien plus qu'un édifice imposant. Il incarne la détermination inébranlable de notre État à assurer la paix et la prospérité sur son vaste territoire.

Ce Centre Névralgique n'est pas simplement un lieu de réunion stratégique, c'est le symbole même de notre volonté collective de protéger la liberté et la justice. Les salles de contrôle ultramodernes, les quartiers des Lames Républicaines, chaque recoin de ce bâtiment a été conçu avec une vision claire : maintenir la République en sécurité face aux menaces changeantes qui planent sur notre galaxie.


Les rayons du soleil caressaient le visage du Chancelier, créant une aura presque sacrée autour de lui. Il détaillait les fonctionnalités du nouveau quartier général, mettant en lumière les capacités avancées et les ressources dédiées à la protection de la République.

Nos agents dévoués, nos forces de sécurité intrépides, trouveront ici un sanctuaire de coordination et d'efficacité. Ils pourront s'entraîner, planifier et agir avec une précision inégalée. Leur mission, qui consiste à garantir la sécurité et la justice, sera renforcée par les ressources et les technologies de pointe mises à leur disposition.

À chaque geste, sa cape s'agitait élégamment, comme une extension de sa volonté. Ses mains, aux doigts délicats malgré leur apparence robuste, soulignaient ses paroles, ajoutant une dimension visuelle à son discours captivant. Ses mouvements, bien que mesurés, étaient empreints d'une énergie contenue qui transparaissait dans son expression résolue.

En inaugurant ce bâtiment, nous lançons un appel à l'unité. La sécurité n'est pas simplement l'affaire des forces de l'ordre, mais de chaque citoyen de la République. C'est un devoir partagé, une responsabilité collective. Ensemble, nous forgerons un avenir où la paix règne en maître et où la République continue d'être le rempart inébranlable contre l'obscurité.

La voix du Chancelier, portée par une brise légère, captivait l'attention de la foule qui écoutait avec un respect solennel. Les bâtiments environnants projetaient des ombres douces sur la place, créant une atmosphère de célébration sous le ciel dégagé.

En ce jour historique, nous nous souvenons des défis que nous avons surmontés en tant que société unie. Nous reconnaissons les sacrifices des braves hommes et femmes qui ont œuvré sans relâche pour défendre les idéaux qui nous tiennent à cœur. Aujourd'hui, en inaugurant ce nouveau quartier général, nous nous engageons à perpétuer cet héritage de détermination et de résilience !

Puissent les murs du nouveau Bureau de la Sécurité Républicaine témoigner de notre détermination à préserver nos valeurs et à défendre la justice. Que la lumière de la République continue de briller, guidant nos pas vers un avenir meilleur.

Vive la République !!


Une salve d'applaudissements retentit, la foule exprimant son soutien et son enthousiasme sous la lumière éclatante du jour. Grendo S'orn, le visage empreint de détermination, salua la foule avec gratitude, conscient du chemin que la République s'apprêtait à parcourir sous la lumière du nouveau quartier général.

Après avoir profité de l'occasion pour saluer la foule, S'orn clôtura son intervention. Il était l'heure de visiter ce fameux building que le Trésor de la République avait financé par la vente du matériel confisqué aux jedi quelques années plus tôt.

Grendo S'orn, escorté par son Ministre de la Défense, le Ministre de l'Intérieur et le Directeur de la Sécurité Républicaine ainsi que ses conseillers les plus proches, descendit de l'estrade avec la grâce propre à sa stature. La cape écarlate flottait derrière lui, conférant une aura majestueuse à sa silhouette.

Les portes s'ouvrirent avec un souffle pneumatique, révélant les couloirs impeccables du centre névralgique. Des Lames Républicaines, arborant fièrement leur armure distinctive, saluèrent le Chancelier à son passage, symbolisant la garde dévouée qui veillait sur la Chancellerie.

Le premier arrêt fut la salle de contrôle, où les lumières clignotaient sur des rangées de consoles sophistiquées. Les écrans holographiques projetaient des cartes en temps réel de la galaxie, illustrant la complexité des opérations de sécurité. Grendo S'orn observa attentivement, posant des questions pointues à ses ministres qui répondaient avec diligence.

Puis, ils se dirigèrent vers les quartiers des Lames Républicaines. Le Chancelier examina l'arsenal avancé et les simulateurs d'entraînement, exprimant sa satisfaction pour l'efficacité et la préparation de ses forces de sécurité. Il échangea des poignées de main avec certains des gardiens dévoués, reconnaissant leur rôle vital dans la préservation de la paix et surtout de sa propre vie.

Les ministres l'accompagnaient avec un mélange de respect et d'enthousiasme, présentant des détails supplémentaires sur les fonctionnalités du quartier général. La salle de conférence stratégique, les laboratoires de recherche avancée, tout était scruté sous le regard attentif du Chancelier.

Alors qu'ils arpentaient les couloirs, Grendo S'orn s'arrêta devant la section consacrée au Service de Surveillance et de Neutralisation des Utilisateurs de la Force. Marssyia Grezell, directrice du service, se tenait à l'entrée, prête à accueillir le Chancelier et sa suite. Ses yeux perçants dégageaient une détermination palpable, et Grendo S'orn ne put s'empêcher de remarquer la grâce avec laquelle elle se déplaçait vers lui.

Directrice Grezell, je suis ravi de visiter votre département. Les utilisateurs de la Force non affiliés représentent une préoccupation majeure pour la République, et je suis curieux de connaître les efforts que vous déployez pour assurer notre sécurité.
Damyn Celchu-Saro
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Damyn avait mis sa plus belle chemise pour l’occasion, turquoise, avec des coutures apparentes gris pailleté. Bien sûr, ce ne serait pas la première fois qu’il se rendait dans le tout nouveau Quartier Général de la Sécurité Républicaine ! Lun avait suffisamment râlé quand ils avaient dû y déménager.

-Attends, boss, on vient à peine de s’installer et on doit déjà tout bouger ?
-Je vous avez dit que c’était sûrement provisoire !
-Tu nous as rien dit du tout !

Damyn était encore un peu surpris du ton que Lun et Junak osaient employer avec leur cheffe. Mais ils la connaissaient tous deux depuis des années, c’était donc sûrement logique…

Lun, évidemment, avait encore plus râlé quand il avait appris qu’ils devraient eux-mêmes déplacer tous les dossiers de leurs anciens locaux vers les nouveaux.

-Je ne vais pas laisser des droïdes manipuler nos précieux dossiers !

Bien sûr, c’était Junak qui avait fait le gros de travail. Mais Damyn avait quand même écopé de courbatures aux épaules qui ne s’étaient toujours pas dissipées…

En tout cas, leurs nouveaux locaux étaient bien mieux que le anciens ! D’abord, il y avait tous les accommodements des espaces communs à l’ensemble des services : plus besoin de dépendre uniquement de la miteuse machine à caf dans le couloir, il y avait une cafétéria au troisième ou quatrième niveau (c’était marqué sur les panneaux de toute façon, pas de risque de se perdre), qui offrait des cafs lattes ! Pas aussi bons que chez Pequod’s, bien sûr, mais il n’allait pas faire la fine bouche…

Son nouveau bureau était plus lumineux que l’ancien, aussi, et il communiquait directement avec celui de Marssyia.

Surtout, Junak n’aurait plus besoin de le traîner à travers la moitié de Galactic City pour leurs petites séances d’entraînement. Ils avaient tout le nécessaire à portée de main… Même tout un tas d’appareils et de salles dont Damyn ne parvenait pas à comprendre la destination. Avec un peu de chance, c’était simplement des installations destinés aux employés non humanoïdes… Sinon… Il avait encore de nombreuses courbatures en perspective…

Et enfin, jogan sur le gâteau, il y avait plein de mecs très très bien bâtis qui travaillaient dans les autres services…

Et donc, aujourd’hui, son Excellence le Chancelier S’orn en personne venait inaugurer les lieux !

Damyn ne tenait pas en place depuis son arrivée. En tout cas, c’était ce que lui avait dit Junak.

-Calme-toi, gamin, c’est juste un chancelier, t’en verras des tas d’autres dans ta carrière…
-Des tas d’autres ? avait répété Lun avec un sourire ironique. T’es sûre de ça ?

Junak avait ricané, mais Damyn n’était pas complètement sûr de savoir pourquoi… Est-ce qu’elle pensait que sa carrière ne serait pas très longue ? Ou bien…

De toute façon, ce n’était pas l’heure de se poser des questions, c’était l’heure du discours du chancelier.

Marssyia n’était pas encore revenue, elle était sûrement dehors, ou avec les autres directeurs de services. Lun, Junak et Damyn étaient rassemblés dans la pièce principale de leur service, là où se trouvait le bureau de Lun.

A cause de la méfiance, pour ne pas dire la paranoïa, de Marssyia, il n’y avait pas d’holoécran dans la pièce. Damyn proposa donc de regarder le discours sur son datapad personnel.

-Tu veux vraiment regarder ? s’étonna Junak. Tu sais qu’on va y avoir droit en boucle dans les deux semaines qui viennent sur tous les médias.
-Ceux qui restent…
-Mais… Mais là c’est du direct ! Et il est juste là !

Leur manque d’enthousiasme ne les avait pas empêcher de regarder avec lui.

« vaillants membres des forces de sécurité»

-C’est nous !

Damyn faillit dire quelque chose quand le Chancelier évoqua les Lames Républicaines, mais il se retint. Sujet douloureux, pour lui aussi bien que pour ses collègues.

Lun eut un petit rire, mais Damyn ne savait pas si c’était une réaction à « volonté collective », à « liberté » ou à « justice ». Damyn, de son côté, hochait régulièrement la tête.

-Tu sais qu’il te voit pas, hein ? grogna Junak. Pas la peine de fayoter.
-Laisse-le, il est enthousiaste, c’est bien, ça… Ça nous change…

Damyn se sentait le cœur gonflé de fierté à l’idée de faire partie du BSR, de ce service si vital pour la République. Il avait éprouvé ce sentiment, la première fois, en tombant sur un affiche de recrutement du BSR, juste après avoir commencé à travailler pour Marssyia. Il n’avait jamais été fier de participer à une action commune avant. Même si ses résultats scolaires étaient excellents, il était trop habitué à réussir pour en ressentir une vraie fierté. Quant aux réussites familiales, ou au prestige de l’IRelCiG, il les prenait plutôt comme un fait acquis.

Ça, c’était différent.
Ça, c’était un vrai travail d’intérêt commun. Une vraie entreprise d’utilité publique, menée par des centaines de personnes, de toutes espèces, originaires des quatre coins de la Galaxie…

Il aurait bien applaudi à la fin du discours comme le public rassemblé devant le bâtiment, mais face au silence de Lun et Junak, il n’osa pas.

-Allez, la pause propagande est finie, déclara Lun, on retourne au boulot !
-Mais… je croyais que le chancelier allait venir nous voir…
-Il va passer, ne t’inquiète pas, tu pourras lui demander un autographe. Mais il a des dizaines de services à voir d’abord, tu as le temps de me traduire cette déposition en zabraki.
-C’est du devaronese.
-Oui, bref…

Damyn était plongé dans la vérification des formes passives de l’imparfait devaronese quand Marssyia revint.

-Ils ne vont pas tarder à arriver.
-Qui ça ?
-S’orn et sa clique.

Damyn laissa tomber sa grammaire - de toute façon le détenu interrogé en avait visiblement plus besoin que Damyn (la concordance des temps, c’est quand même une base accessible même à un enfant de quatre ans!), et ajusta son col de chemise.

-Je suis présentable ?

Lun l’observa et haussa les épaules.

-On s’en fout, c’est pas comme si t’allais passer aux holonews…
-Certainement pas ! Plus les gens ignoreront que tu travailles ici, moins ils seront susceptibles de se méfier de toi ! Tu as bien fait attention en arrivant ce matin ? Il devait déjà y avoir plein de curieux et de journalistes !

Marssyia tenait beaucoup à ce que Damyn ne soit pas associé au SSNUF. Pourtant, vu son travail, elle devait bien savoir que si quelqu’un cherchait vraiment, il finirait par trouver.
Mais bon, elle devait savoir ce qu’elle faisait…

-Oui, j’avais ma casquette de prolo et mon passe montagne !

Au début il avait trouvé ça très rigolo de se déguiser pour entrer et sortir, et de faire un détour en transports en commun avant de prendre un taxi pour rentrer chez lui. Mais à force, cela devenait un peu fatigant.

Damyn entendit le chancelier et sa suite avant de les voir. Marssyia était sortie dans le hall, laissant la porte ouverte.

-Bienvenue au projet ysalamr, Chancelier, l’entendit-il répondre à Grendo S’orn.

Puis elle revint dans la pièce où les trois autres se trouvaient toujours, suivie du Chancelier.

-Laissez-moi vous présenter Lun Mold, fit-elle en désignant le muun. Notre secrétaire, entre autres choses… Comme vous vous en rappelez peut-être, je préfère éviter de garder nos dossiers les plus… brûlants sur le réseau holonet, trop facilement accessible…

Elle ne souhaitait visiblement pas s’étendre sur le sujet, quelles que soient ses raisons.
Lun s’inclina respectueusement.

Damyn, qui se tenait aux côtés du muun, s’attendait à être présenté ensuite, mais Marssyia se tourna vers la trandoshan.

-Voici Junak. Si Lun est les mains, et moi la tête, elle est sûrement les bras de ce service.

-Votre Excellence, fit Junak en inclinant la tête.
-Junak travaille encore pour nous en free-lance, comme elle le fait depuis des années. Mais peut-être parviendrez-vous à la convaincre de nous rejoindre enfin pour de bon…
-Sauf votre respect, Votre Excellence, je suis un animal sauvage. J’aime garder mon indépendance. Et puis… Dans not’milieu, certains coopèrent plus facilement avec une employée de dojo qu’avec une agente du BSR…

Damyn ne comprenait vraiment pas comment l’ancienne catcheuse osait parler ainsi au chancelier en personne !

-Pour finir, continua Marssyia, voici notre dernière acquisition. Notre traducteur, Damyn Celchu-Saro.

Damyn s’était vaguement attendu à ce qu’elle fasse une allusion à sa sœur, son oncle, sa grand-mère, l’un de ses parents ou n’importe qui de sa famille. Mais elle n’en fit rien.
Il ne savait pas s’il en était déçu ou soulagé.

-Il aura également bientôt à faire des petits voyages dans les différents mondes de la République… Contrairement à ses collègues, Damyn suit encore des formations sur de nombreux points.

Damyn sentit ses joues s’empourprer.

-A ce propos, chancelier, je me demandais s’il serait possible de recourir aux services de vos précieuses Lames Républicaines. La formation de Damyn requiert de se préparer contre les attaques mentales des jedi. Junak, Lun et moi avons bien sûr déjà été confrontés à des sensitifs, mais ce n’est pas son cas.

Damyn n’aimait pas la tournure que prenait la conversation.

-En tant que non sensitive, ma capacité à le former au contrôle mental est limitée. Vos Lames Républicaines, en revanche…

Damyn déglutit. Il n’avait jamais été question de cela ! Marssyia lui faisait effectivement régulièrement faire des exercices de contrôle de soi, de ses pensées, etc., mais elle n’avait jamais parlé d’impliquer les Lames Républicaines ! Damyn était déjà assez inquiet quand il devait passer près de leurs quartiers, alors travailler avec eux. Les laisser s’approcher de son esprit

-Je…

Tout le monde le regardait, maintenant, super…

-C’est un honneur de travailler pour le BC... balbutia-t-il, le SB... le BSR, articlua-t-il enfin. Et pour la République, Votre Excellence.

Évidemment, c’est ce moment que choisit son cerveau pour lui rappeler la blague de Lun sur l’autographe. Il rougit de plus belle.

-Votre discours d’inauguration était brillant, Votre Excellence…


Pitié, que quelqu’un lui coupe la parole avant qu’il se ridiculise davantage devant Grendo S’orn !

-Et nous avons fait le tour du personnel. Sauf, bien sûr, si vous souhaitez augmenter notre budget...


Damyn avait bien compris qu'il y avait une sorte de rivalité entre le SSNUF et les Lames Républicaines, notamment sur la question des crédits. Mais il commençait à se dire que cela dépassait la question financière...
Grendo S'orn
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Le Projet Ysalamir ... une initiative ambitieuse que Grendo S'orn avait accepté de mettre en place après l'exil des Jedi visant à traquer, surveiller et neutraliser toute menace potentiellement liée aux Utilisateurs de la Force au sein de la République.

Fervent défenseur de mesures proactives en matière de sécurité, le Projet Ysalamir représentait aux yeux du neimoidien une étape majeure dans cette direction. Le nom du projet n'avait pas été choisi par hasard, évoquant les créatures mystiques capables de repousser la Force. Dans la même idée, il avait pour objectif de créer un environnement où les utilisateurs de la Force ne pourraient pas agir impunément.

Un tel but impliquait des avancées technologiques significatives dans le domaine de la surveillance et de la neutralisation. Des algorithmes sophistiqués analysaient les schémas de comportement, tandis que des agents spécialement formés étaient déployés pour identifier et traiter toute menace potentielle. Les dispositifs de neutralisation étaient conçus pour temporairement réduire les capacités de la Force des individus ciblés, offrant ainsi une réponse rapide et efficace.

Convaincu de la nécessité d'un tel processus, S'orn était conscient que de telles mesures pouvaient soulever des questions éthiques et politiques, mais il demeurait convaincu de la nécessité de sacrifier une partie des libertés individuelles pour garantir la sécurité collective. C'était selon lui, une garantie que les erreurs du passé ne se reproduiraient pas.

Le neimoidien prit le temps de saluer chaque agent individuellement et échangea quelques mots avec eux, s'informant des progrès de leurs missions en cours et des défis rencontrés dans la traque des individus sensibles à la Force. Il montra un intérêt particulier pour les techniques utilisées pour neutraliser les menaces potentielles et assura à l'équipe du SNUFF de son soutien continu.

Malgré la nature sérieuse de leurs activités, l'atmosphère dans le service était empreinte de professionnalisme. Le Chancelier, avec son habileté politique habituelle, parvint à établir une connexion positive avec les agents du service. Il voulait s'assurer que son approbation et son intérêt pour la formation des nouveaux éléments étaient ressentis au sein de ce département crucial pour la sécurité de la République.

La maîtrise des attaques mentales des Sensitifs est en effet une compétence délicate qui nécessite une approche spécialisée. L'expertise des Lames républicaines en matière de sensibilité à la Force pourrait certainement apporter une dimension unique à l'entraînement de l'agent Damyn ici présent. Je vais discuter avec le commandant des Lames Républicaines pour organiser une coopération fructueuse entre vos services. L'unité et la complémentarité de vos forces sont essentielles pour assurer la sécurité de la République.

Tandis qu'il répondait à la Directrice Grezell, Grendo S'orn réfléchissait à la nécessité d'établir une dynamique à la fois compétitive et coopérative entre Les Lames Républicaines et le Service de Surveillance et de Neutralisation des Utilisateurs de la Force.

Pour le politicien, cette dualité était cruciale pour maintenir un équilibre délicat entre pouvoir et sécurité. D'un côté, il reconnaissait le potentiel de compétition entre Les Lames Républicaines et le Service de Surveillance. Cette rivalité pouvait stimuler l'innovation, chaque entité cherchant à surpasser l'autre dans l'exécution de ses missions respectives. Les Lames, avec leur approche sur le terrain et leur connexion à la Force, pourraient être incités à prouver leur efficacité, tandis que le Service, avec ses moyens technologiques avancés, chercherait à renforcer ses capacités de surveillance et de neutralisation.

Cependant, S'orn ne sous-estimait pas l'importance de la coopération. Il percevait le besoin impérieux d'une coordination fluide entre ces entités pour faire face aux menaces complexes et émergentes. Les Lames Républicaines pouvaient bénéficier de l'expertise technologique du Service de Surveillance, tandis que ce dernier pouvait profiter de l'agilité et de la sensibilité à la Force des individus.

La coopération offrait également une opportunité politique. En unissant ces forces de sécurité, le Chancelier pouvait projeter une image de stabilité et de confiance envers la population républicaine. La collaboration entre des entités aux compétences diverses renforcerait la confiance du public dans les capacités de la République à assurer sa propre sécurité.

S'orn esquissa un léger sourire amusé à la question de Marssyia sur le budget. L'allocation budgétaire est un sujet délicat et complexe. Vous comprenez sûrement que la République fait face à de nombreux défis financiers, et chaque secteur demande sa part. Je m'engage à garantir que le Bureau de la Sécurité Républicaine dispose des ressources nécessaires pour remplir sa mission. Cependant, il est également essentiel que chaque crédit soit investi de manière judicieuse et efficace. Avant de prendre une décision quant à une augmentation budgétaire, nous devrons évaluer attentivement les besoins spécifiques de votre service et les résultats attendus. alors qu'il parlait il se remémora le nom du jeune traducteur qui venait de lui être présenté. Celchu-Saro. Des noms qui ne lui étaient pas inconnus tant il avait l'habitude de fréquenter le gratin de Coruscant depuis de nombreuses années.

Celchu-Saro ... seriez-vous parent du Sénateur Celchu d'Alderaan et de la fondatrice des chantiers navals Saro mon garçon ? questionna le neimoidien quelque peu intrigué par les liens familiaux du jeune agent face à lui. Damyn n'eu guère le temps de répondre que la Directrice Grezell prit l'initiative à sa place ne manquant pas de préciser qu'il était à la fois le neveu du représentant d'Alderaan au Sénat et le petit fils de la farouche industrielle. Grendo S'orn, légèrement contrarié par cette intervention, regarda Marssyia d'un air pensif. Madame Grezell, j'aurais préféré que l'agent Celchu-Saro réponde lui-même à cette question. dit-il d'un ton sec avant de reporter son regard sur Damyn. Il est parfois difficile de porter le poids d'une lignée prestigieuse, mais cela apporte également une responsabilité et une opportunité uniques.

Les familles illustres et les lignées prestigieuses étaient monnaie courante au sein de la République. La plupart du gratin pouvaient souvent tracer leurs ancêtres jusqu'à des personnalités influentes ou des héros de guerre. Pour Grendo S'orn, cependant, son ascendance était dépourvue de tels titres de noblesse.

Alors qu'il réfléchissait à son propre parcours, le neimoidien se rappela les défis qu'il avait dû surmonter pour atteindre son poste actuel. Il n'était pas issu d'une famille éminente, et son accession au pouvoir était le résultat de sa propre détermination et de ses compétences politiques aiguisées.

Les Celchu ont une longue histoire de service envers la République. Et les chantiers navals Saro ont joué un rôle important dans notre infrastructure. Un héritage impressionnant, Agent Celchu-Saro. Pourriez-vous partager comment votre héritage familial impacte votre engagement envers la République et votre service au sein du BSR ?
Damyn Celchu-Saro
Damyn Celchu-Saro
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Damyn remarqua que tant qu’il était question des appareils compliqués de « neutralisation », Junak se positionnait de façon à ce qu’il soit un peu en retrait du groupe. Il avait bien compris que pour l’instant, ses collègues souhaitaient le maintenir à distance de ces technologies, dont les prototypes étaient rangés bien à l’abri dans une salle en retrait, verrouillée par un lourd cadenas mécanique dont il n’avait bien sûr pas la clef.
Question de prudence, bien sûr.

S’ils lui faisaient à peu près confiance sur le fond, ils ne savaient pas encore comment il réagirait face à une situation dangereuse, s’il était capturé, ou autre.
Pas que Damyn ait eu la moindre envie de savoir lui-même comment il réagirait dans ce genre de situation… Pas par expérience, en tout cas…

Damyn écouta avec un peu d’appréhension le chancelier évoquer la possibilité d’une collaboration avec les Lames Républicaines. Il commençait à connaître suffisamment ses collègues pour se rendre compte qu’ils n’étaient pas forcément plus enthousiastes que lui.

Damyn, avait peur de se faire retourner le cerveau. C’était une crainte récurrente, chez lui, depuis qu’il ait vu un jedi convaincre le meilleur ami d’un capitaine de la Marine de trahir ledit capitaine. Bon, c’était dans un holofilm, mais tiré de faits réels.
Enfin, il lui semblait… C'était il y  a presque vingt ans...

Pour Lun, il savait qu’il se méfiait des coupes budgétaires et des réductions d’effectifs que pouvait entraîner la mise en concurrence des services.

Junak, elle, avait clairement manifesté de la méfiance vis-à-vis de ces traîtres à leurs rangs, qui avaient tourné sans remord le dos à leurs frères et sœurs.

Quant à Marssyia, Damyn avait vite compris qu’elle avait une dent particulière contre les sensitifs. Quelque chose qui dépassait les intérêts de la République. Quelque chose de personnel, il était prêt à le parier. Mais quoi… Ça, il sentait qu’il n’était pas prêt de le découvrir.

Cependant, intellectuellement, ils reconnaissaient bien sûr l’intérêt que pouvait représenter une coopération.
Et bien sûr, Damyn était plutôt favorable à l’idée d’apprendre à protéger son esprit des jedi, au cas où il soit un jour amené à en rencontrer un. Ou une.
Il aurait juste préféré que cet apprentissage puisse se faire sur un datapad, ou au pire avec un droïde d’entraînement…

Damyn déglutit quand le chancelier parla des « résultats attendus » du service. Il se sentait -à tort ou à raison – particulièrement visé. Après tout, Marssyia, Lun et Junak avaient déjà fait leurs preuves, à plusieurs reprises, avant même la formation du SSNUF. Ce n’était pas le cas de Damyn. Pas encore, en tout cas…
Il n’avait fait que du travail de bureau, pour l’instant. En plus des différents entraînements, physiques, mentaux et linguistiques, il avait fait des traductions, des identifications d’accents, Lun lui avait également fait une petite introduction aux relations inter-services de la République, et il avait accompagné Marssyia dans trois déplacements professionnels sur Coruscant même (dont une fois en étant déguisé, ce qui était assez drôle. Au début, au moins).

Il avait plus ou moins cru comprendre que Marssyia prévoyait de l’envoyer bientôt en déplacement interplanétaire, mais il n’y avait là encore rien de précis.

Damyn crut que son cœur allait s’arrêter quand il entendit le Chancelier s’adresser directement à lui.
Il marqua un temps d’hésitation (il devait vraiment avoir l’air ridicule, à ne pas répondre, parce que la question était quand même facile). Marssyia fut plus rapide que lui et répondit au chancelier.

Damyn se sentit mi-soulagé mi-frustré de cette intervention, mais Grendo S’orn ne semblait pas l’avoir appréciée du tout.

Le regard du chancelier de nouveau fixé sur lui, Damyn se résigna à rester rouge brique pour tout le reste de la journée.

Il se sentit néanmoins étonnement touché par la remarque du chancelier. Il était tellement habitué à ce que tout le monde considère son nom comme un sésame, un gage de privilèges et un atout, qu’il sentit les yeux lui piquer légèrement. C’était la première fois que quelqu’un exprimait tout haut ce qu’il avait déjà, inconsciemment, ressenti bien des fois.
Le poids d’une lignée.
Faire aussi bien que Beyrbr.
Ne pas faire honte à ses parents à l’IReLCiG.
Ne pas ternir l’image du clan Saro.
Ne pas décevoir papie et mamie qui "surveille ta progression, sur Alderaan".

-Mon… héritage, bégaya Damyn.

Décidément, il n’arrivait pas à produire une seule phrase cohérente, aujourd’hui.

-Je… je crois que… bien sûr ma formation… mes parents m’ont permis d’avoir une éducation et des études très…

Et dire que son métier était de maîtriser les mots…

-J’ai grandi en parlant trois langues. Quatre, en fait. Celle de ma mère, celle de mon père, celle de ma nourrice, et celle de tous les jours. A l’école, mes amis me demandaient quelle était MA langue. Et je ne comprenais pas trop. Pour moi, toutes ces langues, et celles que je ne connaissais pas encore, étaient des vecteurs, pas des identités. Je ne me réduisais pas à cela, ni à une planète.

Damyn sourit, oubliant presque les personnes autour de lui.

-Pendant le championnat galactique de gravball, quand l’équipe de Corellia rencontrait celle d’Alderaan, mes parents se disputaient presque. Chacun soutenait une équipe différente, celle de la planète où ils étaient nés, et je trouvais ça ridicule. Comment pouvaient-ils encore être attachés chacun à une seule planète, alors qu’ils vivaient et travaillaient ici, à Coruscant, au sein des institutions centrales de la République !

Damyn se rendit compte qu’il regardait le parquet, alors il releva les yeux vers Grendo S’orn.

-Ça a toujours été ça, mon identité. Je ne suis pas corellien, ni alderaanien, ni même coruscanti. Je suis républicain. J’ai passé beaucoup de temps sur Alderaan, Corellia. Et Coruscant, bien sûr. Mais je ne me suis pas senti moins à l’aise quand j’étudiais sur Mon Calamari !

Il avait toujours aimé la mer, quelle que soit la planète. Presque autant que la ville.

-J’ai mis du temps à comprendre le principe du système fédéral, parce que je ne comprenais pas comment les gouvernements planétaires pouvaient choisir des choses différentes de ce que choisissait le gouvernement de la chancellerie.

Il avait été très déçu, à l’époque où son oncle n’était pas encore sénateur mais simple conseiller au ministère de la Justice, d’apprendre que son chef n’était pas le ministre Artorius, mais un simple ministre planétaire, dont personne n’avait jamais entendu parler en dehors d’Alderaan.

-J’ai eu l’occasion de constater que beaucoup de personnes avaient tendance, même en travaillant pour la République, à avoir une certaine partialité pour leur planète d’origine. Je ne veux pas parler de mes collègues ! s’empressa-t-il de préciser, de peur de vexer Junak ou Lun.

Il ne pensait pas être en capacité de vexer Marssyia Grezell. Cette femme était bien au-dessus de ce qu’il pouvait penser ou dire.

-C’est quelque chose que j’ai constaté pendant mes études, et autour de moi…


Il se rappelait s’être souvent senti irrité par le chauvinisme de bas étage du cabinet de son oncle, quand il avait travaillé pour lui, il y a quelques années.

-Ce n’est pas exactement ce que ma famille m’a transmis, murmura-t-il, se sentant brusquement rappelé à l’époque où il faisait des hors sujets en dissert, et s’efforçait de les rattraper au dernier moment. Mais c’est ce qu’ils ont fait de moi. Ils m’ont permis de comprendre l’échelle la plus haute de la Galaxie. De la connaître, de m’y sentir à l’aise, sans partialité pour telle ou telle planète, telle ou telle langue. Telle ou telle culture.

Il avait hésité à dire « telle ou telle espèce », mais il avait senti que c’était sûrement un peu déplacé, et aussi un peu faux.

-Je n’ai jamais envisagé de servir autre chose que la République. Depuis tout petit. Je ne pensais pas forcément le faire au sein du BSR…

Il coula un regard vers Marssyia.

-… mais si c’est là que je peux être utile, j’en suis très content !

Lun le regardait d’un ait amusé, et Damyn se rendit compte qu’il monopolisait la parole depuis très longtemps.

-Bon, et… euh… je suppose que ma famille m’a aussi transmis un certain carnet d’adresses et… et les codes qu’il faut maîtriser dans certains milieux.
-Initialement, Damyn avait postulé pour travailler au ministère de la Culture, précisa Marssyia.
-Je pensais que c’était là que je pourrais être le plus utile.
-Comme je ne souhaitais pas qu’il soit associé au BSR par trop de personnes, notamment dans certaines sphères…

Marssyia avait un ton entendu, mais Damyn ne savait pas si elle parlait plutôt des hautes sphères, ou des sphères criminelles. Ou des deux. Ou d’autres sphères encore, dont il n’avait pas conscience.

-… Je me suis arrangée pour qu’officiellement, il apparaisse comme travaillant pour la Chancellerie…


Damyn réalisait seulement maintenant que travailler « officiellement » pour la chancellerie voulait dire aussi travailler « officiellement » pour le Chancelier.

-Il sera intéressant, quand il sera amené à faire des voyages sur d’autres planètes pour rassembler des informations et enquêter, qu’il puisse le faire sans que le BSR soit, en apparence, impliqué.
-Ce sont trois lettres qui ont souvent un petit effet muselière, remarqua Lun avec un petit sourire.
Grendo S'orn
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S'orn montra son accord avec un léger signe de tête. Il pouvait discerner dans la réponse de Damyn une volonté authentique de se distinguer et de s'engager envers la République indépendamment de son illustre héritage.

Agent Celchu-Saro, vos paroles reflètent une compréhension profonde de la nature de notre République. En effet, l'unité transcende les frontières planétaires et les lignées familiales. Un sourire subtil étira les lèvres du Chancelier, montrant une certaine appréciation pour la perspective de l'agent. Je partage votre conviction. Être républicain avant d'être citoyen d'une planète spécifique renforce notre cohésion et notre capacité à surmonter les défis qui se présentent à nous.

Le Chancelier fit une pause, fixant Damyn avec un regard sérieux.

Votre engagement envers la République et votre détermination à servir au sein du BSR sont notables, Agent Celchu-Saro. déclara-t-il. La loyauté en vers nos idéaux est la pierre angulaire sur laquelle repose la stabilité de notre État. C'est bien de savoir que notre sécurité repose entre des mains dévouées. Continuez à servir avec loyauté, Agent Celchu-Saro. La République compte sur des individus tels que vous.

S'orn, les yeux étincelants d'une intelligence froide, interrompit son échange avec le jeune agent du BSR et se tourna à nouveau devant Marssyia. Directrice Grezell, j'aimerais visiter vos installations. Je veux voir de mes propres yeux comment votre service fonctionne et comment il contribue à la sécurité de la République. Marssyia Grezell acquiesça respectueusement, comprenant l'importance de satisfaire la curiosité du Chancelier. Les portes automatisées s'ouvrirent, révélant un intérieur futuriste et sécurisé muni d'holocaméras surveillant chaque recoin. La Directrice Grezell guida le Chancelier et sa suite à travers les différentes sections du service, expliquant les protocoles de sécurité, les technologies de pointe utilisées et les méthodes d'interception des communications sensibles.

Enfin, elle mit en lumière les techniques avancées de surveillance et de détection des utilisateurs de la Force. Grendo S'orn observa chaque détail avec un regard attentif et écouta attentivement, posant des questions occasionnelles pour approfondir sa compréhension.

Ils s'arrêtèrent quelques secondes plus tard devant une salle de contrôle remplie d'écrans holographiques. Grendo S'orn, toujours accompagné de sa délégation, se tourna vers Marssyia Grezell. Directrice Grezell, expliquez-moi en détail comment votre équipe identifie et surveille les individus sensibles à la Force.

Marssyia Grezell, fidèle à son rôle de guide, commença à détailler les procédures sophistiquées du SSNUF. Elle expliqua comment les capteurs spécialisés détectaient les fluctuations énergétiques liées à la Force, comment ils croisaient ces données avec d'autres renseignements, et comment leur équipe sur le terrain intervenait.

Et comment votre service gère-t-il les faux positifs ? Il est crucial de ne pas accuser à tort des individus innocents.

Marssyia Grezell acquiesça, expliquant les procédures rigoureuses de vérification et les étapes multiples de confirmation avant toute action. S'orn paru satisfait de la réponse et la visite se poursuivit. Ils passèrent ensuite par les laboratoires, les salles d'interrogatoire et les salles d'analyse des échantillons. Le Chancelier s'intéressait à chaque détail, son regard scrutant les moindres recoins des installations. Finalement, la visite prit fin dans la salle de contrôle principale.

Directrice Grezell, je tiens à vous remercier pour votre temps et votre dévouement à la sécurité de la République. Votre service joue un rôle crucial dans la préservation de notre stabilité. déclara Grendo S'orn d'une voix mesurée. Je souhaite que votre service reste à la pointe de la technologie. Assurez-vous que toutes les ressources nécessaires lui soient accordées. dit-il ensuite à l'un de ses conseillers qui acquiesça, ne manqua pas de noter l'information dans son datapad personnel.

Après cet échange formel, Marssyia Grezell, reconnaissante pour la faveur qui venait de lui être accordé, remercia chaleureusement le Chancelier tout en s'inclinant légèrement, montrant tout son respect envers le neimoidien. Ce dernier tourna enfin son attention vers Damyn Celchu-Saro qui les avait accompagné tout au long de la visite.

Agent Celchu-Saro seriez-vous disposé à servir de guide pour la reste de notre visite au sein du Bureau de la Sécurité Républicaine ? Je suis certain que vos connaissances approfondies pourraient ajouter une perspective unique à cette visite. dit-il en dévisageant le jeune homme pour observer sa réaction. Nous en profiterons pour vous présenter au Commandant des Lames Républicaines.
Damyn Celchu-Saro
Damyn Celchu-Saro
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Le cœur de Damyn battait la chamade, et il fut bien content de sentir le bureau de Lun derrière ses fesses quand ses genoux tremblants menacèrent de le lâcher.

Tant d’émotions, c’était beaucoup pour son petit cœur. Non seulement il avait vu le chancelier en vrai, mais il lui avait parlé, et même le chancelier lui avait fait des compliments !

L’humain n’eut qu’une conscience très vague du déplacement des autres personnes autour de lui, du départ du groupe qui accompagnait le Chancelier vers un autre coin de leur service.

Le Chancelier avait dit qu’il avait compris la nature profonde de la République, il avait souligné la loyauté de Damyn, il allait en parler à tout le monde pendant des se…

Ah. Oui. Mais non.

Il n’allait pouvoir parler de cela à personne.

Il n’était pas censé être ici. Il n’était pas censé travailler ici.
Il était censé travailler pour le Chancelier et ses servies diplomatiques depuis déjà plusieurs semaines, et à un poste qui ne justifiait pas forcément ces notions de loyauté…

Encore une fois, il allait devoir réfléchir avant de parler, ce qui n’était pas toujours son point fort…

-Ça va, gamin ? interrogea Junak, restée en retrait auprès de lui, pour le surveiller sûrement. T'es sûr que tu vas pas nous faire une crise cardiaque ?

Il hocha la tête, sans toutefois décoller les fesses du bureau.

Elle le regarda un instant, d’un air qui lui sembla plus sérieux que d’habitude, mais il avait encore beaucoup de mal à déchiffrer la trandoshan.

-Laisse pas tout ça te monter à la tête. Faut jamais croire un politicien. Et puis, ça serait dommage que tes chevilles enflent au point que tu puisses plus mettre tes jolies bottes toutes neuves.

Damyn ne lui fit pas remarquer que les bottes qu’il portait aujourd’hui n’étaient pas du tout neuves, elles dataient même de la saison dernière ! Il les avait choisies pour leur confort, ne sachant pas ce que la journée lui réservait en terme de marche et de piétinement debout.

Quand son cœur eut suffisamment ralenti, il décolla enfin du bureau, et fit quelques pas pour se rapprocher des autres. Junak et lui rejoignirent Lun, quelques mètres en retrait des autres.

Junak posa une question au muun, et Damyn constata qu’il ne comprenait pas du tout ce qu’elle demandait.

Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait. La structure grammaticale, les désinences verbales et adverbiales indiquaient clairement qu’ils parlaient en basic, mais sur une base lexicale soit complètement inconnue de Damyn, soit sans le moindre sens en contexte.

C’était soit de l’argot d’un milieu qu’il ne connaissait pas, soit du vocabulaire technique codé. Soit un mélange des deux.

Tout cela était particulièrement déstabilisant et dérangeant pour quelqu’un qui avait l’habitude de comprendre toutes les langues prononcées autour de lui, ou quasiment.

Junak et Lun faisaient cela devant lui, sans se cacher, ce qui était un peu insultant.

Mais Damyn ressentait aussi ce petit frisson de la découverte, de l’enquête, qu’il aimait quand il abordait une toute nouvelle langue armé d’une grammaire et d’un dictionnaire. L’impression d’être un arpenteur, un dénoueur de fils, qui trie, qui met au clair, qui élucide.

Il ne leur dirait pas, mais il commençait à se faire un petit lexique.

-La dabesse leur mislocqe les esgourdes ?
-Faut bien, si tu quiers de l’aubert dans nos fouillouses.
-Faut pas qu’elle otolondre le lancelierche… Il a le tafe lacilefème…

Lun haussa les épaules.

-Je fais sa balle…

Ils parlaient de Marssyia, d’argent, et d’une sorte de « comédie » qu’elle devait jouer au « lancelierche »…

Tout occupé à écouter ses collègues et étoffer son échantillon lexicométrique, Damyn ne s’occupait pas trop de la visite. Il était persuadé que le Chancelier et sa suite quitteraient le service dès qu’ils auraient terminé la visite. Il suivit donc machinalement Lun et Junak, qui ajoutaient de temps à autres un commentaire dans leur argot codé, jusqu’à déboucher dans la salle de contrôle principale.

Les paroles du Chancelier -dans un basic clair et intelligible, Force soit louée (Ah ! Il fallait qu’il arrête d’utiliser cette expression !) - étaient bien celles d’un départ imminent. Damyn adopta l’air sérieux et concerné qui convenait.

Pendant que Marssyia remerciait chaleureusement Grendo S’orn, Damyn, Lun et Junak échangèrent un bref regard satisfait et soulagé. Des ressources en plus !

Mais le sourire de Damyn fut interrompu net quand le Chancelier se tourna de nouveau vers lui.

-Je… euh… ce serait un honneur, balbutia-t-il, les yeux rivés à ceux du neimodien, comme ceux d’un oki-poki dans les phares d’un speeder.

Il sentait tout le poids du regard du Chancelier et aurait donné cher pour pouvoir se cacher derrière Lun, Junak ou Marssyia.

Mais bien sûr, il ne le pouvait pas.
Parce qu’il était un adulte, un agent du redoutable BSR, et qu’il devait tenir sa place.
Parce que ses collègues n’accepteraient jamais de le couver et faisaient généralement tout pour le pousser à prendre de plus en plus de responsabilités.
Et puis parce que Grendo S’orn était son patron, celui à qui, comme il l’avait lui-même rappelé un peu plus tôt, il devait sa loyauté.

Mais il y avait vraiment des jours où être un adulte était fatigant…

-Je… euh…

Il coula un regard presque réflexe vers Marssyia. Elle regardait fixement Damyn, l’expression lourde de sens, que Damyn n’étaient pas sûr de bien identifier.

Elle le mettait en garde, a priori, mais contre quoi ? Contre le Chancelier ? Damyn savait que le monde du BSR et de la Chancelrie pouvait être impitoyable, et que pour y réussir, il fallait prouver sa valeur. Ce n’était pas parce que le Chancelier s’était montré aimable plus tôt qu’il ne chercherait pas à tester Damyn.
A moins que Marssyia ne le mette en garde contre elle-même. Contre sa colère s’il kriffait pendant son petit tour avec le Chancelier et attirait des ennuis au SSNUF.

Dans tous les cas, ce n’était pas très rassurant.

Au moins, aucun de ses collègues ne souligna que choisir quelqu’un qui s’était encore trompé de couloir pour venir bosser ce matin pur assurer la visite du bâtiment n’était peut-être pas la solution la plus efficace.

Damyn essaya de ne pas trop penser à la fin de la visite et aux Lames Républicaines, ni au milieu de la visite et aux nombreux étages du bâtiment, ni même au début de la visite, là, tout de suite, dans quelques instants.

Il allait devoir improviser, fouiller dans ses souvenirs et ce qu'il avait compris du fonctionnement du BSR en espérant ne pas se tromper, ne pas faire de gaffe, ne vexer personne.

Ne pas penser. Ne pas trop réfléchir ni surinterpréter.
Ne pas paniquer.
Agir. Avoir l’air sûr de soi.

Damyn savait faire ça.
Il avait peaufiné sa technique en draguant des types deux fois plus grands ou deux fois plus âgés que lui, en faisant la conversation aux invités de ses parents, qui lui parlaient de leurs thèses en physique moléculaire, en macro-économie ou en biotrucbidule-chouette, aux clients du clan Saro, aux adversaires politiques d’oncle Grey, aux supérieurs de Beyrbr pendant les cérémonies militaires.

Parler, parler avec conviction, sourire, pencher la tête, marcher d’un pas élastique. Être charmant.
Faire la potiche, c’était une de ses spécialités.

-Si vous voulez bien me suivre ! déclara-t-il en pilote automatique, l’accent des hauts étages plus chantant que jamais.

Il prit la tête du cortège sans se laisser le temps de réfléchir, sans laisser le temps aux autres de réfléchir.

Et maintenant ? Gauche ? Droite ?
Ils étaient arrivés par la droite. Donc gauche.

-Nos voisins directs sont les services comptabilité et Relations Sentientes. A première vue pas les plus passionnants, mais néanmoins vitaux. Vitaux pour nous, bien sûr, si on veut être payés, mais vitaux pour le BSR entier… Pour la République entière !

Il s’arrêta devant le hall d’accueil de ce service administratif.
Lun lui avait conseillé de ne pas négliger ce service, très bien renseigné sur l’ensemble des agents du BSR. Une histoire de garder ses ennemis à portée de vue, mais ses alliés à portée de couteau…
Il prenait donc prétexte du moindre document à faire remplir, de la moindre facture pro à faire rembourser pour passer, sourire, offrir un caf, et même, récemment, offrir des macarons chandriliens à tout le service des frais de transports.

-Au SSNUF, nous ne négligeons pas les renseignements que l’on peut trouver dans les petits papiers administratifs. Reçus, titres de transports… Nous travaillons en étroite collaboration avec les Enquêtes Financières, mais avoir notre propre service comptabilité à proximité est aussi un moyen de veiller à la sécurité de la République.

Il décerna à son auditoire son plus grand sourire.

-Certains y voient de la paranoïa, mais il faut rappeler que les jedi ont exercé pendant des siècles un contrôle si étroit sur la République, que leurs soutiens sont encore nombreux au sein de nos rangs ! C'est aussi notre rôle de surveiller que cette gangrène ne se redéploie pas dans ce beau bâtiment si neuf et si beau.

Il se lança ensuite dans une anecdote sur l’incompatibilité de certains services planétaires avec les services républicains, à cause de systèmes d’écritures non alphabétique.
Il en profita pour observer les personnes qui entouraient le Chancelier. Damyn savait que connaître son auditoire était fondamental pour ne pas faire de bourde, et pour savoir quels types de liens de connivences mobiliser. Il connaissait bien sûr les principaux ministres de réputations, mais il y avait aussi des figures moins médiatiques, conseillers de l’ombre ou hauts fonctionnaires.

Il restait encore un autre service à cet étage. Ils avaient déjà dû visiter les principales infrastructures communes à tous les services, et situées dans les premiers niveaux. La logique était de passer ensuite aux services de la Sécurité Intérieure, puis à ceux de la Sécurité Extérieure. Heureusement, le SSNUF s’occupant aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur de la République, il avait à peu près une idée de ce que faisaient l’ensemble des services. A peu près.

Mais il faudrait quand même qu’il soit bien attentif, quand ils prendraient les ascenseurs, aux écrans d’affichage qui indiquaient le lieu de chaque service.

Pas refaire le coup d’atunda dernier.
Grendo S'orn
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Alors que le Chancelier S'orn, sa clique et l'agent du BSNUFF Celchu-Saro continuaient leur visite guidée, Damyn se risqua à aborder un sujet très complexe, celui des Jedi. Le neimoidien s'arrêta brièvement, ses yeux perçants fixant le jeune homme. Un léger sourire étira le coin de ses lèvres, révélant une pointe d'amusement. La paranoïa peut être le bouclier qui protège la République. La sécurité n'est pas une quête de perfection, mais plutôt une nécessité impérative. Nous devons anticiper les menaces, être prêts à contrer l'inattendu.

Il avança, ses mains jointes dans son dos. La paranoïa, quand elle est bien canalisée, devient une vigilance aiguisée. Elle nous permet de voir les ombres là où d'autres ne perçoivent que la lumière. Dans notre position, nous ne pouvons pas nous permettre de sous-estimer les dangers potentiels, même les plus subtils.

Tandis que le duo discutait à présent sur les conséquences de soutenir les jedi malgré leur exil du territoire républicain, ils arrivèrent à l'ascenseur qui les conduirait un étage plus haut, vers le quartier réservé aux Lames Républicaines.

Grendo S'orn, marchait d'un pas assuré et se tourna vers Damyn. Je suis tout à fait conscient que notre approche de sécurité peut sembler draconienne à certains. Cependant, il est essentiel de comprendre que notre objectif premier est la préservation de la République. Les Lames Républicaines, par exemple, jouent un rôle crucial dans cet équilibre.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et le groupe fût accueilli par la Première Lame Prétorienne, l'un des trois commandants à la tête des Lames Républicaines. L'homme à la stature robuste et déterminée arborait l'emblème des Lames sur son uniforme parfaitement ajusté pour mettre en valeur sa silhouette athlétique. Âgé d'une cinquantaine d'années tout au plus, ses cheveux grisonnants encadraient un visage dur et anguleux. Sa mâchoire carrée trahissait une détermination indomptable, tandis que ses yeux scrutateurs semblaient dévoiler une profonde sagesse forgée par plusieurs années d'expérience.

Chancelier.

Commandant Korlan Drasus. Ravi de vous revoir.

Moi de même Excellence.


Les deux hommes échangèrent quelques mots sur la sécurité de la Chancellerie avant que le neimoidien ne se tourne vers Damyn, se rappelant soudain que ce dernier l'accompagnait.

Oh mais où avais-je la tête. Laissez moi vous présenter l'agent Damyn Celchu-Saro. Un agent prometteur qui nous accompagnera durant cette visite. l'homme acquiesça fixant intensément le jeune agent, ses yeux perçants semblant sonder son âme. Il proposa au groupe de le suivre pour pénétrer dans le quartier des Lames. Korlan Drasus guida le Chancelier S'orn et sa clique à travers les couloirs sécurisés, dévoilant les secrets de l'unité des Lames Républicaines. Les Lames s'entraînaient dans des salles d'entraînement ultramodernes, démontrant une expertise martiale impressionnante sous les yeux attentifs du politicien et de l'agent Celchu-Saro.

S'orn observait avec intérêt, son regard scrutant chaque détail de l'entraînement des Lames. Il était fasciné par leur discipline, leur précision et leur détermination inébranlable, reconnaissant l'importance cruciale de cette unité pour la sécurité de la République.

Alors que la visite se poursuivait, Korlan Drasus expliquait en détail les opérations secrètes et les missions dangereuses auxquelles les Lames Républicaines étaient confrontées. Il soulignait l'importance cruciale de leur rôle dans la protection de la République contre les menaces intérieures et extérieures telles que les Sith ou les Jedi, tout en mettant en lumière leur engagement inébranlable envers la justice et la liberté.

À la fin de la visite, le Chancelier S'orn et ses ministres étaient profondément impressionnés par ce qu'ils avaient vu et appris. Pour clore la venue du politicien, Korlan Drasus avait rassemblé dans une salle de réunion une vingtaine d'hommes, tous des Lames, les meilleurs dans leur domaine. Le neimoidien s'adressa à eux d'un ton fier et solennel :

Membres des Lames Républicaines, commença-t-il d'une voix forte et claire, captivant l'attention de son auditoire. Je tiens aujourd'hui à souligner l'importance et l'utilité cruciale de votre unité pour la sécurité et la stabilité de la République Galactique. Il marqua une pause, laissant ses mots résonner dans la pièce avant de poursuivre. Vous êtes sans nul doute l'épine dorsale de notre appareil de sécurité, une force d'élite formée pour faire face aux menaces les plus graves qui planent sur la République. Votre dévouement, votre expertise et votre détermination sont essentiels pour maintenir la paix et la prospérité au sein de notre société. dit-il en soulignant l'importance de ce corps armé pour la sécurité de tous.

Le Chancelier S'orn avança d'un pas, son regard scrutant chaque membre des Lames Républicaines présents dans la salle. Vous êtes les gardiens silencieux de la République, prêts à sacrifier votre vie pour protéger nos citoyens et nos institutions contre les forces du mal qui cherchent à nous déstabiliser. Votre courage et votre détermination sont une source d'inspiration pour nous tous. Sur ces mots,Grendo S'orn inclina légèrement la tête en signe de respect envers les Lames Républicaines. Son message d'unité et de reconnaissance résonna dans les cœurs de tous ceux qui étaient présents, renforçant leur détermination à protéger la République contre toute menace.

Commandant Drasus, je suis conscient de vos compétences en matière de contrôle mental. Vous êtes pour ainsi dire, le meilleur en la matière. Je voudrais que vous utilisiez vos talents pour former l'agent Celchu Saro à cette technique.

Chancelier S'orn, nous sommes effectivement experts en matière de contrôle mental. Nous pourrons former l'agent Saro selon vos instructions. répondit-il, son regard fixant le jeune homme semblant quelque peu mal à l'aise en arrière plan.
Damyn Celchu-Saro
Damyn Celchu-Saro
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Damyn se sentait plus en confiance à mesure qu’il avançait.
Pas au point, cependant, que l’intervention du Chancelier ne fasse pas rater un ou deux battements à son cœur.

Heureusement, le neimodien se montra bienveillant, et abonda dans le sens de Damyn, qui se sentait presque extatique. Il était en train de discuter avec le Chancelier ! Lui, tout seul, sans aucun oncle-sénateur ou grand-mère-capitaine d’industrie pour le lancer et le couver.

-La Directrice Grezell est toujours d’une vigilance extrême, et nous nous efforçons tous de garder notre attention aussi affûtée que la sienne. Je me rends bien compte que beaucoup de personnes ont tendance à prendre notre République comme acquise, et aussi à la critiquer pour des faiblesses qui ne lui sont pas imputables ! Comme mon entourage ne sait pas que je travaille au BSR, ils ne se gênent pas pour râler en ma présence. C’est comme s’ils ne se rendaient pas compte de l’ampleur du travail qu’il faut déjà accomplir pour simplement faire fonctionner la République au quotidien ! Et ils voudraient que nous… enfin que vous, surtout, Excellence, régliez tous les problèmes en un claquement de doigts… Des problèmes qui sont souvent liés à des erreurs ou des faiblesses humaines.. euh, je veux dire individuelles, à un niveau ou à un autre de l’appareil étatique… On ne peut pas tenir le gouvernement responsable des bévues de chaque fonctionnaire ou agent de chaque système fédéré !

Damyn écarta de sa mémoire le dernier débat qu’il avait eu là-dessus avec Hadrenan, quelques jours avant leur rupture.

-Sans compter les problèmes structurels hérités des siècles passés !

Damyn sourit, sans oublier de regarder soigneusement les panneaux d’affichage.

-Ce qui nous ramène encore aux Jedi et à leur mainmise sur la République…

Avec un incroyable sens de l’à propos, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur l’une des Lames que Grendo S’orn venait d’évoquer.

Damyn frissonna, mais comme le commandant Drasus fixait son attention sur le Chancelier, il en profita pour observer l’ancien jedi.

D’ailleurs, est-ce que c’était un ancien jedi ? Est-ce que toutes les Lames étaient d’anciens jedi ?

Soudain, les yeux du commandant Drasus se tournèrent vers Damyn, qui eut l’impression que toute son âme, tout son passé, tout son dossier médical, fiscal et l’ensemble de ses compositions scolaires étaient visibles pour la Lame. C’était ça, la Force ? Ou était-ce juste un type extrêmement impressionnant, au regard extrêmement perçant, avec un truc qui ne pouvait être qu’un sabre laser à la ceinture. Doré, de ce que Damyn avait appris. Il se demanda à quoi cela pouvait bien ressembler en vrai.

-Commandant Drasus, fit Damyn en s’inclinant.

Puis il réalisa qu’il aurait sûrement plutôt dû faire un salut militaire. L’avantage, c’est que ses joues étaient déjà tellement rouges depuis le regard scrutateur du Prétorien, que cela ne pouvait pas empirer.

Damyn se fit tout petit pour suivre le Chancelier et le Commandant. Il remarqua néanmoins que le reste du groupe faisait en sorte de toujours le laisser juste derrière les deux hommes, sans le dépasser. Quelque chose lui disait que ce n’était pas pour être gentils avec Damyn.

Les joues de Damyn n’eurent pas l’occasion de retrouver leur couleur habituelle, puisqu’où qu’il posât les yeux, il y avait l’un de ces regards perçants, un sabre de lumière étincelant et terrifiant, ou encore des corps entraînés et musclés dans toutes sortes de contorsions, de torsions,  de tractions et de diverses acrobaties inimaginables. Et lui qui se trouvait plutôt souple…

Il écoutait aussi le commandant, avec les quelques neurones disponibles qui lui restaient. Là encore, les Lames faisaient pâlir les récits les plus palpitants de Junak…

Ils passèrent finalement dans une salle asse grande et assez banale par rapport à celles par lesquelles ils venaient de passer. Une vingtaine de Lames étaient rassemblées. Tous des hommes, autant que Damyn put en juger. Mais le Chancelier avait repris la parole, ce qui était un excellent prétexte pour se détourner de tous ces gens terrifiants.

« Votre dévouement ». Encore une fois, Damyn se demanda s’ils étaient tous d’anciens jedi, et si c’était le cas, s’ils étaient vraiment si fidèles que cela à la République…

Une fois encore, ses réflexions furent interrompues quand il entendit prononcer son nom.

-Celchu-Saro, rectifia Damyn par automatisme.

Il était assez fier que sa voix ne tremble presque pas sous tous ces regards de Lames posés sur lui.

-Agent Celchu-Saro, mes excuses… reprit le commandant.

Il détailla une nouvelle fois Damyn des pieds à la tête, puis reprit :

-Vous travaillez avec la Directrice Grezell, c’est bien cela ?

Damyn hocha la tête, la gorge trop sèche pour répondre.

-La Première Lame Céleste doit bientôt avoir une réunion avec elle, je crois…


Il se tourna à demi vers le Chancelier, comme pour lui demander confirmation.

-Je… je crois, oui, répondit Damyn.

Les Lames Célestes étaient ceux avec qui le SSNUF avait le plus de chance de travailler, d’après ce qu’il avait compris. Mais de ce qu’il avait compris, aussi, Marssyia faisait tout pour retarder cette collaboration…

-Agent Celchu-Saro, reprit Korlan Drasus, laissez-moi vous présenter Aleksay Senjus, Lame Céleste.

Juste comme il disait ces mots, un umbarien d’une trentaine d’années entra dans la salle de réunion. C’était visiblement Aleksay Senjus, puisqu’il se raidit et claqua ses talons au sol en entendant son nom.

Il était prévu qu’il vienne ? Ou c’était encore un de leur truc de la Force ?

L’umbarien observa Damyn de ses yeux sombres.

-Aleksay, tu seras sûrement amené à travailler avec l’agent Celchu-Saro.

Il se tourna ensuite de nouveau vers le Chancelier, mais sa position indiquait que ses paroles étaient aussi destinées à Damyn.

-Aleksay souhaite travailler avec des non-sensitifs. C’est l’une de ses…

Il se tourna vers l’umbarien, toujours immobile, mais dont les yeux avaient enfin quitté Damyn.

-… aspirations.

L’umbarien resta un instant dans la pièce quand les visiteurs quittèrent les lieux. Damyn, qui hésitait à passer devant lui pour sortir, finit par devoir s’y résoudre. A peine eut-il fait un pas que les yeux de l’umbarien le fixaient de nouveau.
Damyn s’immobilisa, comme un gizka dans les phares d’un speeder.

-Le travail que vous faites au SSNUF est très important.

Damyn ne s’attendait pas du tout à ce genre de remarques.

-Même si vous êtes dans l’erreur pour votre maxime principale d’action.

Voilà qui correspondait mieux.

-Comment ça ?
-Le problème n’est pas l’utilisation de la Force, mais sa monopolisation par un petit groupe d’oligarques.
-Comment ça ? répéta Damyn, au risque de paraître manquer de conversation.
-La Force est dans toute chose. Elle appartient à tous. Et à toutes.
-Mais… Tout le monde ne peut pas la… euh… manier ?
-Ce n’est qu’une question d’entraînement.

Damyn était pourtant presque sûr qu’il y avait une histoire de taux de midichlorhydrique, mais il n’osait pas s’aventurer dans ce terrain, surtout pas avec une Lame.

De toute façon, l’umbarien finit par quitter la pièce à son tour, pour rejoindre le Chancelier et tous les autres, et Damyn lui emboîta le pas.
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